Crise malienne : « C’était prévisible sauf pour IBK » (analyste)

Le chercheur malien, Bréma Ely Dicko, explique pourquoi l’arrestation par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta n’est pas une surprise.Qui sont les militaires ayant arrêté le président Ibrahim Boubacar Keïta et le Premier ministre Boubou Cissé ? Et quelles sont leurs motivations ?

Ce sont des officiers de l’armée, de la gendarmerie et de la garde nationale malienne qui ont effectué ce coup de force. Leur acte trouve sa première raison dans le contexte social et politique favorable avec les manifestations organisées par le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), un regroupement d’opposants politiques, de la société civile et de figures religieuses comme le célèbre Imam Mahmoud Dicko. Depuis le 5 juin dernier, ce mouvement organise régulièrement des manifestations de rue réclamant le départ du chef de l’Etat. L’intervention de ces militaires pour arrêter le président, son Premier ministre et plusieurs dignitaires du régime peut aussi avoir un lien avec le limogeage lundi, par le président Ibrahim Boubacar Keïta, de son deuxième aide de camp. Ce dernier est un officier habitant au camp militaire de Kati, dans la banlieue de Bamako d’où les mutins sont partis ce mardi pour arrêter le chef de l’Etat et ses collaborateurs. L’étincelle d’où tout est parti est une tentative d’arrestation dans le camp de Kati de l’aide de camp démis de ses fonctions. Mais ses proches se sont opposés. Par la suite, il y a eu des tirs de sommation et ces militaires ont saisi cette occasion pour descendre sur la capitale et en découdre avec le pouvoir.

Un tel évènement était-il prévisible ?

C’était un scénario que tout le monde craignait depuis quelques temps, sauf peut-être le président IBK et son entourage. Ils pensaient que le mouvement populaire réclamant le départ du locataire de Koulouba allait s’essouffler avec le temps ou qu’un compromis politique était encore possible, même si cela devait se faire avec quelques-uns seulement des animateurs de la contestation qui accepteraient une entrée dans un gouvernement d’union nationale.

Cet aveuglement du camp présidentiel n’avait pourtant aucune raison objective. Le climat général qui règne dans le pays devait le pousser à la prudence. L’échec de la médiation initiée par la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et confiée à l’ancien président du Nigeria Goodluck Jonathan, aurait dû servir de signal. Le mécontentement maintes fois exprimé par les familles de militaires engagés sur le terrain contre les groupes jihadistes et qui subissent régulièrement des attaques meurtrières aurait dû pousser IBK et son entourage à être plus souples avec leurs adversaires et se méfier d’un éventuel coup de force d’une partie au moins de l’armée.

Quelles sont les conséquences éventuelles de cette intervention militaire sur la situation politique dans le pays ?

Aux premières heures du mouvement de ces militaires vers la capitale, leur action a été condamnée par la France, les Etats-Unis et la Cedeao. S’ils ne trouvent pas rapidement un accord avec le président IBK, on peut s’attendre à des sanctions politiques et économiques contre le Mali. Un pays pauvre, aux ressources limitées et confronté depuis bientôt dix ans à divers groupes jihadistes. L’hypothèse est à prendre très au sérieux, surtout que le Mali se trouve dans une région où plusieurs pays sont menacés par l’instabilité en raison de crises impliquant les chefs d’Etat. En Guinée et en Côte d’Ivoire voisines, la volonté des présidents actuels de briguer un troisième mandat crée une situation dangereuse. Dans ces pays, des militaires pourraient s’inspirer de leurs frères d’armes maliens et prendre le pouvoir par la force.

Les militaires maliens n’ont pas le choix. Ils doivent engager au plus vite un dialogue avec la majorité présidentielle et les dirigeants de la contestation qui souhaitaient la chute d’IBK. Le but de ce dialogue est d’aboutir à une solution de sortie de crise qui doit déboucher sur une sorte de gouvernement chargé de réformer le pays. Car le problème majeur du Mali sous règne d’IBK est avant tout un problème de gouvernance.

Mali : Ibrahim Boubacar Keïta jette l’éponge

Le président de la République du Mali a annoncé, dans la nuit du mardi au mercredi, sa démission quelques heures seulement après son arrestation par des mutins du camp militaire de Kati.Il est minuit. L’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM, public) interrompt abruptement ses programmes pour une édition spéciale. Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’adresse à ses concitoyens.

Epuisé par l’enchaînement des évènements, le président de la République s’est finalement fait une raison : « Je voudrais, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement durant ses longues années et de la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions ».

Dans cette déclaration enregistrée à Kati, une localité située à quinze kilomètres de la capitale Bamako, le chef de l’Etat affirme s’être soumis à la volonté d’une frange de la population car « (il) ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour (son) maintien aux affaires ».

L’ancien locataire de Koulouba, le palais présidentiel, tourne la page non sans regrets puisque pendant sept ans, il a eu « le bonheur d’essayer de redresser ce pays ». Avec lucidité, Ibrahim Boubacar Keïta reconnaît que « chaque moment (a sa propre) vérité » d’où sa décision de quitter le pouvoir.

De facto, l’Assemblée nationale et le gouvernement restreint récemment mis en place sont dissouts. « Ai-je rééllement le choix  » ? C’est la question que s’est posée IBK après l’intervention de frondeurs de l’armée qui ont indubitablement précipité sa chute et celle de son régime.

Malgré tout, il jure n’éprouver « aucune haine vis-à-vis de personne » car, dit-il, « mon amour pour mon pays ne me le permet pas ». En outre, le président malien a promis que son compagnonage « avec les forces armées ne va jamais cesser ». Concluant son propos, Ibrahim Boubacar Keïta regrette que « les semaines de turbulence » aient coûté la vie à des Maliens.

Médias ivoiriens: des monitorings dévoilent des fautes d’éthiques et de déontologie

Deux monitorings de l’Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie (OLPED) en Côte d’Ivoire, à paraître le 1er septembre 2020, révèlent des fautes d’éthiques et de déontologie dans des publications de la presse écrite et audiovisuelle, a annoncé mardi le président de l’organisation, Zio Moussa, face à des journalistes.« Ces deux monitorings montrent bien que les fautes d’éthiques et déontologiques continuent encore à essaimer dans les pages des journaux en Côte d’Ivoire, mais aussi sur les antennes de l’audiovisuelle de service public », a dit M. Zio Moussa, le président de l’OLPED. 

Le résultat de ces monitorings « sera présenté à travers un journal dont le premier numéro va paraître le 1er septembre 2020 », a annoncé M. Zio Moussa, faisant remarquer que « le contenu des médias ivoiriens s’est amélioré, mais les fautes lourdent continuent encore ».

Ces fautes ont notamment « les injures à la puissance publique, les irrévérences, les incitations à la révolte, à la violence, parfois même l’appel au meurtre ou l’apologie de la guerre », s’est-il offusqué, face des journalistes à Abidjan. 

Toutes ces fautes lourdes reviennent mais sur le plan quantitatif, a-t-il souligné,  avant d’ajouter que « si ces fautes lourdes persistent, nous ne pouvons pas dire que la presse ivoirienne s’est totalement améliorée, mais nous pouvons constater qu’il y a eu une juste petite amélioration ». 

« Nous pensons que cette presse peut se professionnaliser » avec ces genres de monitorings qui apportent une « sanction morale », qui recadre parfois plus relativement aux jugements des tribunaux, a estimé M. Zio Moussa, un éminent journaliste.

Il a indiqué que ces deux analyses de contenus ont été effectués grâce au soutien de l’Académie Deutsche Welle qui a financé le monitoring de sept journaux et des journaux télévisés de la Rti 1 (télévision publique) et à l’appui financier du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) qui a permis de faire le monitoring des Unes de 10 journaux ivoiriens.

« Nous avons presque fini ces deux travaux de monitoring », a fait observer le président de l’OLPED qui souhaite « négocier avec l’audiovisuelle de service public mais aussi avec les journaux ivoiriens et certainement l’audiovisuelle privée des espaces pour présenter les résultats du travail « .

Pour lui, l’OLPED devra prendre sa place d’instance d’autorégulation qui en appelle à la liberté des journalistes et des medias mais aussi et surtout à leur responsabilité. L’organisation a produit plusieurs monitorings grâce à l’appui de partenaires avec pour objectif d’interpeller les médias sur les fautes déontologiques.

L’OLPED fête ses 25 ans le 24 septembre 2020. Cette entité d’autorégulation veut amener les journalistes à plus de professionnalisme et assainir le secteur sur le plan éthique et déontologique en vue de la publication d’offres éditoriales et des contenus de qualité.

La Côte d’Ivoire compte deux instances d’autorégulation de la presse. Il s’agit de l’OLPED pour la presse imprimée et audiovisuelle, et de l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI) mise en place par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI) pour autoréguler la presse numérique.

Mali : le président IBK sous le contrôle de mutins

Le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre, Boubou Cissé ont été arrêtés par des militaires ce mardi à Bamako avant d’être conduits au camp Soundiata Keïta de Kati.C’est un coup de théâtre au Mali. Tout porte à croire que l’on assiste à une mutinerie. Tôt ce matin, des coups de feu ont retenti au camp militaire de Kati où se trouve une garnison.

Les frondeurs, composés entre autres, d’officiers se sont ensuite dirigés vers Bamako, distante de 15 kilomètres, pour procéder à l’arrestation de hauts gradés de l’Armée nationale ainsi que des ministres.

Dans la mi-journée, de nombreux jeunes conduisant des motos ont pris d’assaut la Place de l’indépendance pour manifester leur soutien aux militaires.

Depuis quelques mois, ce lieu accueille les rassemblements du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui réclame avec insistance la démission du chef de l’Etat. Des vidéos d’une colonne de militaires applaudis par des Maliens visiblement satisfaits circulent sur les réseaux sociaux.

L’un des deux canaux de l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) a momentanément cessé d’émettre et les agents ont été priés de rentrer chez eux. La chaîne publique a récemment été la cible de manifestants agités qui ont incendié des véhicules dans la cour de l’ORTM.

Pour l’heure, les mutins n’ont pas officiellement exprimé les réelles motivations de leurs actes. Sur son compte Twitter, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) a condamné « énergiquement l’arrestation du président Ibrahim Boubacar Keïta, du Premier ministre et d’autres membres du gouvernement malien et appelle à leur libération immédiate ».

Le président français Emmanuel Macron dit suivre « attentivement la situation et condamne la tentative de mutinerie en cours ».

A la tête du Mali depuis 2013, Ibrahim Boubacar Keïta a vu son crédit s’effriter au fil des mois. Malgré ses appels incessants au dialogue et la médiation entreprise par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), ses pourfendeurs ne relâchent pas la pression.

Création à Abidjan de l’Union des journalistes de la presse libre africaine

L’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) a été portée mardi, à Abidjan, sur les fonts baptismaux, à l’issue d’une Assemblée générale constitutive, à la Maison de la presse et par visioconférence qui a réuni plusieurs journalistes notamment de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de l’Angola, de la RDC , du Cameroun, du Burkina Faso, de la Tanzanie, de la Zambie, du Benin, de la Sierra Leone et du Nigeria.Les membres ont adopté à l’unanimité les statuts de l’association, régie par la loi (N° 60-315 du 21 septembre 1960) du droit ivoirien, et fixé le siège social à Cotonou, au Benin. Ce siège peut être transféré en cas de besoin en tout autre lieu du continent africain par décision de l’Assemblée générale.

Le journaliste ivoirien, Noël Yao, a été élu président de l’UJPLA pour un mandat de six ans à la tête de l’association dont l’objet est de « défendre la liberté et la sécurité physique, morale, matérielle, sociale, économique, culturelle, politique, démocratique et les intérêts des journalistes ».

Et ce, « en tout lieu et en toutes circonstances, partout sur le continent  africain, et hors d’Afrique lorsque le sort des journalistes africains y est en jeu,  concerné et mêlé ou lié », indiquent les statuts de l’UJPLA. 

Interrogé en marge de l’Assemblée générale constitutive, M. Noël Yao qui a été le premier président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) a souligné que la prochaine étape est l’installation du siège de l’association à Cotonou,  où il sera procédé au lancement des activités de l’organisation.

« En pourparlers avec les autorités du Bénin, nous allons installer l’union et procéder au lancement de ses activités», a relevé M. Yao avant d’ajouter qu’ à Cotonou, l’UJPLA va « lancer un vibrant appel à tous pays africains pour la sécurité des journalistes en Afrique ». 

L’association est notamment composée de « journalistes, membres actifs, tous ayant pour activité principale, régulière, la collecte, le traitement et la diffusion de l’information, et qui y tirent l’essentiel de leurs revenus  ou qui en ont fait leur métier et carrière ».

Elle est dotée de trois organes, à savoir l’Assemblée Générale (AG), l’organe suprême de décision de l’organisation (composée des membres du bureau exécutif, des commissaires aux comptes et des membres actifs), le Bureau exécutif et le Commissariat aux comptes. 

L’Assemblée générale se réunit une fois par an en session ordinaire. Elle se réunit extraordinairement à la demande des 2/3 de ses membres ou du Bureau exécutif pour délibérer sur un ordre du jour bien précis, rapportent les statuts de l’association. 

Le président de l’association est élu pour un mandat de six ans, renouvelable une seule fois. Il dirige le Bureau exécutif qui comprend 5 vice-présidents sur la base des zones géographiques du continent, un secrétaire général ; un secrétaire général adjoint ; un trésorier général, un porte-parole et un secrétariat permanent.

Selon les statuts, les ressources de l’association proviennent essentiellement des droits d’adhésion fixés à 50 000 Fcfa ; des cotisations annuelles qui sont fixées à 25 000 fcfa ; des subventions, aides et des dons et des produits des autres activités.

Un règlement intérieur fixant les modalités d’application des présents statuts a été adopté à l’unanimité par les membres de l’Assemblée générale constitutive. L’association se compose de membres actifs (qui ont adhéré aux statuts et à jour de leur cotisation) et de membres d’honneur.

Mali : la Cedeao appelle à la fin de la mutinerie

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) engagée depuis le début comme médiatrice dans la crise sociopolitique au Mali, n’est pas restée insensible à la mutinerie en cours dans ce pays.Dans un communiqué publié ce mardi après-midi sur son site internet, elle appelle les militaires mutins « à regagner sans délai leurs casernes ».

Dans un contexte sociopolitique « déjà très complexe », des tirs ont été entendus cette matinée du 18 août au camp militaire de Kati, situé à 15 km au nord de la capitale Bamako.

« Des pick-up en provenance de Bamako, lourdement armés, ont pénétré dans le camp Soundiata-Keïta et les hommes à bord ont tiré en l’air. Il y a eu riposte de militaires présents, qui ont cru à une attaque », a affirmé à Jeune Afrique un officier malien, sous couvert d’anonymat. Les échanges de tirs ont ensuite cessé.

Selon rfi.fr, l’accès du camp proche de Koulouba, le Palais présidentiel malien, est impossible puisque la route est bloquée par les militaires.

Cette fronde d’une partie de l’armée malienne serait dirigée par des officiers qui n’expliquent toujours pas les raisons de leur mécontentement et leurs intentions.

L’arrestation de plusieurs personnalités du gouvernement peine encore à être confirmée là où les autorités ne se sont pas encore officiellement exprimées. Si la piste du coup d’Etat militaire est fortement avancée, d’autres sources bottent en touche et précisent que le malaise serait lié à une histoire de primes.

Pour le moment, la situation dans la capitale est « très tendue », selon Maciré Diop, journaliste malien contacté par APA. Selon lui, aucune victime n’est déplorée pour le moment même si l’atmosphère « peut dégénérer à tout moment ».

Toutefois, la Cedeao dit suivre « avec une grande préoccupation les développements en cours au Mali » et rappelle « sa ferme opposition à tout changement politique anticonstitutionnel ».

« En tout état de cause, elle condamne vigoureusement la tentative en cours et prendra toutes les mesures et actions nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel ».

La Cedeao demande également « à toutes les parties prenantes maliennes de privilégier le dialogue pour résoudre la crise que traverse le pays ».

Embourbée dans une crise sécuritaire sur fond de terrorisme, le Mali vit en même temps une tension sociopolitique depuis trois mois. Sous la conduite du Mouvement du 5 juin du célèbre imam Mahmoud Dicko et du Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), des manifestations sont régulièrement organisées pour réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.

La médiation de la Cedeao avant celle de chefs d’Etat de cette région, avait abouti à la formation d’un gouvernement restreint de six ministres autour du Premier ministre Boubou Cissé. Il avait pour principale mission de négocier la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Mali: des coups de feu entendus dans un camp militaire (médias)

Des tirs d’armes ont retenti, mardi matin, au camp militaire de Kati, situé à une quinzaine de kilomètres de Bamako, la capitale du Mali, rapportent plusieurs médias.Selon rfi.fr, l’accès du camp proche de Koulouba, le Palais présidentiel malien est impossible puisque la route est bloquée.

Ce qui a poussé certaines ambassades, comme celles de la France et de la Norvège, à conseiller à leurs ressortissants de rester chez eux « en raison d’une agitation possible dans la ville de Bamako ».

Depuis trois mois, le Mali est confronté à une grave crise sociopolitique consécutive à l’annonce des résultats des élections législatives. La Cour constitutionnelle a été accusée d’avoir aidé le parti au pouvoir à remporter des sièges au parlement.

Le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) exige toujours la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta malgré la médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

L’inflation nigériane pour le mois de juillet s’élève à 12,82%

Le Bureau national des statistiques (NBS) a déclaré que le taux d’inflation du Nigeria pour le mois de juillet 2020 est de 12,82%.Le NBS a déclaré dans son rapport mensuel de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui mesure l’inflation, que le taux d’inflation pour le mois de juillet a augmenté de 0,26 points de pourcentage de plus que le taux enregistré en juin 2020 de 12,56%.
 
En variation mensuelle, souligne le bureau des statistiques, l’indice global a augmenté de 1,25% en juillet 2020, soit 0,04% de plus que le taux enregistré en juin 2020, qui était de 1,21%.
 
Il s’agit du taux le plus élevé jamais enregistré dans le pays au cours des 27 derniers mois, alors que les prix des denrées alimentaires et des fournitures médicales continuent de grimper dans le contexte de la pandémie de coronavirus (Covid-19).
 
Selon le rapport, des hausses ont été enregistrées dans toutes les divisions de la Classification de la consommation individuelle par objectif (COICOP) qui ont donné l’indice de référence.
 
Il explique que la variation en pourcentage de l’IPC composite moyen pour la période de douze mois se terminant en juillet 2020 par rapport à la moyenne de l’IPC des douze mois précédents était de 12,05%, soit une hausse de 0,15 point de pourcentage par rapport aux 11,90% enregistrés en juin 2020.
 
« Le taux d’inflation urbaine a augmenté de 13,40% (en glissement annuel) en juillet 2020, contre 13,18% en juin 2020, tandis que le taux d’inflation rurale a augmenté de 12,28% en juillet 2020, contre 11,99% en juin 2020. Sur une base mensuelle, l’indice urbain a augmenté de 1,27% en juillet 2020, soit une hausse de 0,04% par rapport au 1,23% enregistré en juin 2020, tandis que l’indice rural a également augmenté de 1,23% en juillet 2020, soit une hausse de 0,04% par rapport au taux enregistré en juin 2020 (1,19%). La variation moyenne correspondante sur douze mois de l’indice urbain en pourcentage d’une année sur l’autre était de 12,66% en juillet 2020. C’est plus que les 12,50% enregistrés en juin 2020, alors que le taux d’inflation rural correspondant en juillet 2020 est de 11,49%, contre 11,36% en juin 2020 », souligne le rapport.
 
L’indice alimentaire composite, poursuit le document, a augmenté de 15,48% en juillet 2020 contre 15,18% en juin 2020.
 
Cette hausse de l’indice alimentaire, selon le rapport, a été causée par l’augmentation des prix du pain et des céréales, des pommes de terre, des ignames et autres tubercules, de la viande, des fruits, des huiles et graisses et du poisson.
 
« En variation mensuelle, le sous-indice alimentaire a augmenté de 1,52% en juillet 2020, soit une hausse de 0,04 point de pourcentage par rapport au 1,48% enregistré en juin 2020. Le taux annuel moyen de variation du sous-indice alimentaire pour la période de douze mois se terminant en juillet 2020 par rapport à la moyenne des douze mois précédents était de 14,63%, soit 0,17 point de pourcentage par rapport au taux annuel moyen de variation enregistré en juin 2020 (14,46%), » conclut le rapport.

Le coronavirus se propage dans les quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent d’une diversité de sujets sur fond de Covid-19.Face à l’accroissement des cas positifs et décès dus à la Covid-19, EnQuête s’interroge : « Faut-il confiner Dakar ». Selon des experts interrogés par le journal, seul un confinement de la capitale peut enrayer l’explosion des cas de coronavirus. « On coupe Dakar du reste du pays. Il faut être courageux, surtout qu’on va vers le Magal », préconise un scientifique.

Evènement phare de la communauté mouride, « le Magal peut briser les barrières », estime dans Vox Populi le professeur Massamba Diouf.

Si beaucoup pensent que ce n’est pas une idée de le tenir dans ce contexte pandémique, il recommande de transformer « la menace en opportunité ». Pour Pr Diouf, « Dakar pourra très facilement atteindre son pic, le dépasser pour qu’on assiste à une inversion des indicateurs ».

L’Observateur s’avance vers la commune balnéaire de Saly où des habitants racontent « les drames de l’amour à distance » à cause de la fermeture des frontières. Par la faute de la Covid-19, l’un d’eux confie qu’il s’achemine vers la rupture avec sa copine française là où un autre soutient qu’il fait tout pour sauver sa relation avec sa conjointe qui veut vendre sa résidence à Somone.

Sur un autre sujet, L’AS titre sur la reprise du dialogue politique avec les modalités qui seront fixées demain mercredi. Dans l’ordre jour, il y aura « les exigences » de l’opposition pour la tenue des élections locales à date échue.

Sur le sujet, L’Observateur qualifie Famara Sagna de « président covidé ». Le journal explique comment le coronavirus a entamé la légalité du président du comité de pilotage du dialogue national.

Le Quotidien affiche dans sa Une « la mine ferme du DG des ICS », Alassane Robert Diallo. Les Industries chimiques du Sénégal sont en effet dans un conflit foncier avec les populations de Tobène. Pour M. Diallo, les six hectares leur ont été « octroyés par l’Etat en 2008 » et il n’est « pas question de négocier au cas par cas ».

Par ailleurs, Libération ne lâche pas cette entreprise d’engrais chimiques qui est en cause dans un « scandale de déversement de matières toxiques sur la voie publique ».

En fait divers, le journal publie « l’enquête qui a fait tomber +Papy+ », inculpé dans une affaire de trafic de migrants, blanchiment de capitaux et usurpation de plusieurs identités entre autres.

L’Observateur note un rebondissement dans le cambriolage d’un magasin chinois aux Allées du Centenaire. Le frère d’un ancien ministre et un journaliste sont en effet « arrêtés » dans l’affaire.

Sur le classement Shanghai 2020, le journal renseigne que le Sénégal est absent du top 1000 des meilleures universités du monde.

Pendant ce temps, Le Soleil fait focus sur les jeunes diplômés sans emploi. Sous le titre « Les parchemins de la désillusion », le quotidien national note qu’il y a beaucoup de diplômés mais avec « peu de qualifications ».

Sur la diplomatie, l’ambassadeur du Gabon au Sénégal, Régis Onanga Ndiaye, dit encourager les Sénégalais à investir dans son pays.

Le Quotidien informe en même temps que le président Macky Sall est en France, les dossiers bilatéraux étant « au cœur de la visite ».

En football, Stades et Record notent que les fans de Premier League ont choisi Sadio Mané comme meilleur joueur de la saison. L’international sénégalais va probablement suivre la première demi-finale de la Ligue des champions de ce soir opposant le Paris Saint-Germain de son compatriote Idrissa Gana Guèye aux Allemands de Leipzig.

Pour L’Observateur, c’est « une demi-finale à l’accent sénégalais » parce que le team-manager de l’équipe allemande est le Sénégalais Babacar Ndiaye.

Par ailleurs, les deux quotidiens spécialisés, comme voulant trancher, notent dans leurs Unes que le club français rêve d’une « finale historique ».

Présidentielle 2020: Mamadou Koulibaly engagé dans la collecte des parrainages

L’opposant ivoirien, Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la République (Lider), est engagé à fond dans la collecte de parrainages en vue de constituer son dossier de candidature pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Dans une vidéo postée sur Facebook, M. Mamadou Koulibaly a joint au téléphone quelques électeurs pour leur exprimer sa joie après lui avoir accordé leurs parrainages pour ces joutes électorales, une condition d’éligibilité pour tout candidat à l’élection du président de la République.  

Après un premier appel lancé à l’un de ses admirateurs, se trouvant notamment à Duekoué, dans l’Ouest ivoirien, M. Mamadou Koulibaly, vêtu d’une chemise blanche assortie d’une cravate, s’est dit  « honoré » de recevoir son parrainage, depuis son quartier général.   

Eliane, un autre partisan, joint a laissé entendre des éclats de joies, affirmant être « très contente » de cet appel inopinée.  « J’ai vu votre fiche de parrainage et j’appelais pour vous dire merci », a déclaré l’opposant ivoirien.  

« Nous sommes nombreux, c’est parce qu’on ne se connaît pas tous et l’occasion est donnée maintenant avec ce parrainage et cette élection, à chacun sortir de là où il est, de nous rassembler, de serrer les coudes et puis de mettre un peu d’ordre dans notre pays », a dit M. Koulibaly.  

A l’endroit d’un infirmier diplômé d’Etat qui l’a parrainé et qui rapporte être présentement à Issia (Ouest), le fondateur de Lider, Mamadou Koulibaly, a dit « merci pour la confiance », promettant s’il était élu, de « modifier pas mal de choses dans le système de la santé » du pays.  

Pour M. Mamadou Koulibaly, cet acte de ses partisans est un « cadeau ». Toute chose qui l’a motivé à contacter certains pour témoigner de son enthousiasme. Selon une autre partisane résident à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, c’est un «honneur » d’entendre sa voix. 

Plusieurs personnalités politiques ont déclaré leur candidature dont le chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, l’ex-chef de la diplomatie Marcel Amon-Tanoh, l’ancien président Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir) et l’ex-premier ministre Pascal Affi N’guessan du Front populaire ivoirien (FPI).

La candidature de M. Ouattara, elle, n’est pas acceptée par l’opposition qui demande au président sortant de « respecter sa parole » donnée devant le congrès le 5 mars 2020 à Yamoussoukro, de ne pas être candidat pour un troisième mandat, que lui interdit la Constitution.  

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.   

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) soutient que M. Ouattara, président de ce parti,  est éligible au regard de la Constitution de la Côte d’Ivoire promulguée le 8 novembre 2016, et qui institue la troisième République et notre pays.     

Après l’annonce de M. Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, des manifestants se réclamant de l’opposition, ont clamé leur désapprobation, protestant à Abidjan et dans quelques villes de l’intérieur du pays. Les heurts ont fait officiellement 5 morts et plus de 100 blessés.  

Le processus électoral est engagé depuis le 16 juillet 2020 avec l’ouverture de la phase de dépôt des dossiers de candidature comprenant le parrainage, qui prend fin le 31 août 2020. Pour le parrainage citoyen, le candidat doit avoir 1% de l’électorat local dans 17 régions du pays.   

Police ivoirienne: candidat au poste de DG du FPPN, Dr Koffi Brou promet le «changement»

Candidat au poste de directeur général du Fonds de prévoyance de la police nationale (FPPN) de Côte d’Ivoire, Dr Jean Claude Koffi Brou, médecin commissaire divisionnaire, promet le «changement» et doter la mutuelle d’un nouveau modèle économique et social à l’orée 2023.Pour déployer sa vision si ses confrères lui accordait leur confiance, à l’issue de l’Assemblée générale élective du jeudi 27 août 2020, Dr Jean Claude Koffi Brou, médecin commissaire divisionnaire de police, propose un ambitieux projet de management du FPPN. 

Manager chevronné, avec une vingtaine d’années d’expérience dans les domaines de la médecine et du management des organisations, Dr Jean Claude Koffi Brou, offre un Plan d’actions triennal 2020-2023, visant à « doter le FPPN d’un nouveau modèle économique et social à l’orée 2023 ». 

Dans une déclaration de candidature, il fait observer que « le FPPN traverse actuellement une période difficile symbolisée par une trésorerie en berne et le non-paiement des fins de contrats, allocations décès et Plan-Epargne Plus depuis quelques années », toute chose qu’ il veut améliorer.

« Aujourd’hui, notre fonds n’a pas une image reluisante auprès de nos dirigeants et des adhérents (…) notre fonds est devenu infréquentable ; c’est pour cette raison que je  propose plus qu’un projet de société, un plan d’actions triennal, un contrat social et économique pour redonner vie à notre mutuelle afin de garantir sa continuité d’exploitation », soutient-il.

Toutefois, ce contrat social et économique, « je le propose à tous les policiers de grades confondus », car « le FPPN a besoin à cet instant précis de son histoire d’un manager chevronné qui a fait ses preuves en santé publique et en management des organisations », promet-il.  

« Je suis le candidat de tous les policiers, le candidat de la justice sociale, le candidat d’une espérance nouvelle, le candidat d’une ambition collective de réussite sociale. Le candidat du changement », a-t-il ajouté. 

Sa seule boussole dans cette campagne, dira-t-il, est d’améliorer la vie sociale et économique des policiers de Côte d’Ivoire, tout en contribuant de façon efficace et efficiente à l’amélioration du cadre de vie des mutualistes. 

« Si je suis désigné Directeur Général du FPPN, je m’attacherai sous la responsabilité du Conseil d’administration à développer une politique originale en direction des mutualistes afin de changer le présent et construire le futur  », a-t-il poursuivi. 

Changer le présent, explique-t-il, signifie la mise en place dans la transparence et la confiance d’un comité composé de tous les acteurs pour le remboursement immédiat à partir de septembre 2020, des restes à payer concernant les produits facultatifs PEP / EFC et Allocation – décès de 2014 à août 2020. Et ce, avec un compte bancaire dédié qui sera crédité de 70 millions FCFA par mois par le FPPN. 

Dr Koffi Brou promet en outre le plafonnement des délais pour le paiement des factures des prestataires et fournisseurs ; et pour le remboursement des adhérents -souscripteurs aux produits facultatifs PEP/EFC et allocation décès (60 jours à compter de la date de réception des documents justificatifs) à compter du mois de septembre 2020. 

Il veut aussi impulser une nouvelle gestion du portefeuille « maladie-invalidité» par l’application effective du ticket modérateur (Tiers payant), ainsi que l’internalisation du portefeuille allocation de décès-Invalidité en vue de générer une valeur ajouté pour le FPPN d’un montant de 400 000 000 Fcfa par an.

À travers ce changement, il veut promouvoir une organisation périodique de Workshop et de formations à destination des policiers dans les préfecture ; Districts ;Commissariats de police pour mieux leur expliquer les mécanismes de gestion de leurs cotisations, les nouvelles modalités de paiements des EFC, PEP et autres allocations décès. 

« Changer le présent  veut dire l’application immédiate du caractère obligatoire de l’Epargne-Retraite dénommée « Entraide de Fins de Carrière » (EFC) pour tous les policiers en activité ; en vue de permettra au FPPN de générer plus de cent millions FCFA par mois et de respecter l’orthodoxie financière du FPPN », souligne Dr Koffi Brou. 

En tant que manager, Dr Koffi Brou veut la « réduction du train de vie du FPPN par la mise en place d’une nouvelle organisation structurelle et administrative grâce à l’adoption d’un nouvel organigramme et une forte implication du Conseil d’administration dans la gestion administrative et financière du fonds ».

Pour une administration de meilleurs soins aux policiers, il envisage de faire la réhabilitation médicale et psycho sociale du policier, de réorganiser et promouvoir des produits facultatifs du FPPN par la mise en application d’amendements prévus par la réforme des produits EFC, PEP et allocation – décès et des amendements prévus par la réforme des prestations médicales et sociales. 

Médecin commissaire divisionnaire de police, Dr Jean Claude Koffi Brou est titulaire d’un doctorat d’État en médecine de l’Université de Cocody (Abidjan), d’un Diplôme Universitaire en Maladies parasitaires et tropicales de l’Université Pitié Salpêtrière de Paris en France.

Il jouit également d’une double diplomation Universitaire Française & Américaine en Addictologie obtenue à l’Université Paris Sud-France et en Californie aux États-Unis d’Amérique.  

Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz auditionné

L’ancien président de la République islamique a été entendu ce lundi par la Police des crimes économiques dans le cadre d’une procédure de reddition des comptes.L’appareil judiciaire mauritanien, après les conclusions de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion des deniers publics entre 2008 et 2019, s’est saisi du dossier.

Durant cette période où Mohamed Ould Abdel Aziz présidait aux destinées de la Mauritanie, les députés ont remarqué des « irrégularités » dans l’attribution de marchés publics notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures, de la pêche et du foncier.

Il s’agit entre autres du Terminal à conteneurs et hydrocarbures du Port de Nouakchott dit Port de l’Amitié, du Fonds National des Revenus des hydrocarbures (FNRH) et de la cession d’une île faisant partie du territoire mauritanien à un souverain étranger.

Selon la presse locale, un parc automobile de Mohamed Ould Abdel Aziz a été placé sous scellés et les comptes bancaires de personnalités proches de l’ancien chef de l’État ont été saisis à titre conservatoire.

Sénégal: le Magal de Touba se tiendra, malgré la Covid-19

Le comité d’organisation du Grand Magal de Touba a levé les supputations voulant que l’édition 2020 soit annulée pour cause de Covid-19. La cité religieuse située au centre du pays a décidé de s’adapter au contexte sanitaire, mais écarte l’idée de surseoir à l’organisation de son événement phare qui commémore le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du mouridisme, à la fin du 19e siècle.

« Nous préparons le Magal comme à l’accoutumée. La différence, cette année, c’est  le contexte de pandémie », souligne Serigne Ousmane Mbacké, coordonnateur de ce comité au terme d’un Comité départemental de développement (CDD) présidé par le préfet du département de Mbacké.

« Nos discussions ont beaucoup tourné autour de ce point afin de voir comment faire en sorte que nous puissions nous acquitter correctement des mesures édictées par le gouvernement, à travers son ministère de la Santé. C’est cela le +ndigueul+ (consigne en wolof) du khalife » Serigne Mountakha Mbacké, poursuit Serigne Ousmane Mbacké, petit-fils de Serigne Touba comme l’actuel guide suprême de la confrérie.

« Ceux qui devront venir, qu’ils sachent qu’ils devront venir dans ce contexte. Et nous avons la volonté de faire en sorte qu’ils trouvent ici ce qu’il faut pour cela », a ajouté le responsable.

Il est convaincu en outre que les problèmes de sécurité et les inondations liées à cette période d’hivernage ne facilitent pas l’organisation. Néanmoins, assure-t-il, ils feront de leur « mieux » pour que l’événement qui draine des centaines de milliers de fidèles se passe bien.

La commémoration du Magal-2020 est prévue « vers le 1er octobre » selon le quotidien Vox Populi dont la Une de ce lundi est : « Ila Touba malgré le virus : Magal sous gestes barrières ».

Si EnQuête pense que la tenue de cette édition est « en pointillé », Vox Populi souligne que la décision du khalife des mourides est prise : « Organiser le Magal sous le respect des mesures édictées par les autorités du ministère de la Santé ».

« Nouvelle vague »

La propagation du coronavirus n’a pas connu de répit au Sénégal, surtout depuis le retour de la fête de Tabaski, célébrée il y a plus de deux semaines. Beaucoup de personnes étaient parties la célébrer à l’intérieur du pays, faisant fi aux recommandations du ministre de la Santé. Abdoulaye Diouf Sarr avait demandé à ses compatriotes de fêter l’Eid El Kébir à résidence pour ne pas « disperser » le virus. Mais il n’a pas été suffisamment entendu semble-t-il.

Le Sénégal en est à 12.237 cas de coronavirus recensés dont 256 décédés, 7728 guéris et 4252 patients sous traitement, cinq mois après l’apparition du premier malade. Un bilan qui inquiète outre mesure le directeur de la Prévention, Dr Mamadou Ndiaye, qui lit quotidiennement les communiqués du ministère de la Santé sur l’état de la pandémie dans le pays.

« Nous pensons que nous faisons face à une nouvelle vague avec l’augmentation du nombre de nouveaux cas et des cas communautaires », a-t-il dit dans une émission de la radio privée RFM. Les gens ont voyagé « avant, pendant et après la Tabaski », mais l’effet de l’ouverture des frontières et l’allègement des mesures barrières ont également « contribué » à cette contagion massive, admet le spécialiste.

Entre le 9 et le 16 août, 1159 contaminations dont 679 issues de la transmission communautaire ont été détectées d’après le journal Libération.

Ainsi certaines personnes pensent que l’Etat doit trouver les voies et moyens pour convaincre les leaders religieux à surseoir aux rassemblements religieux de cette année pour éviter la propagation du virus. Le gouvernement ne s’est pas encore clairement prononcé sur la question, donnant raison à d’autres qui soutiennent qu’il n’a pas à prendre position.

Ancien ministre de l’Enseignement supérieur sous l’actuel régime, Pr Mary Teuw Niane s’illustre ces derniers jours sur le sujet malgré les critiques de certains disciples à son encontre.

« Nous devons tirer des leçons positives des errements de la gestion de la maladie lors des grands déplacements de la Tabaski. Ainsi les pouvoirs publics devraient-ils assumer leur leadership, anticiper, alors qu’il est encore temps, sur les grandes manifestations religieuses à venir pour éviter tout rassemblement qui risque de démultiplier les cas positifs et de les disperser dans le pays », a préconisé le mathématicien dans une tribune intitulée « Hausse de +27% de cas en une semaine : Covid-19, l’après-Tabaski ».

« L’arrivée de la pandémie dans les villages sera désastreuse. Déjà, chaque jour, des personnes d’un certain âge nous quittent. Plusieurs personnalités de premier plan au niveau intellectuel, économique, social, politique et religieux sont décédées, frappées par la Covid19. Ce n’est que la partie visible de l’iceberg », a-t-il continué avant de se demander : « Combien de morts anonymes, combien de morts subits, combien de morts communautaires inconnus du grand public ».

Malgré la sensibilité de la question, l’actuel président du Conseil d’administration de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) invite les intellectuels et les sachants (langues nationales, arabe, français, autres) à jouer « leur rôle » par « le devoir noble de dire la science, (…) sans aucune contrainte que celles qu’imposent l’éthique, le respect et la morale ».

Nigeria : la police traque les armes prohibées

L’Inspecteur général de la police (IGP) du Nigeria, Mohammed Adamu, a ordonné aux commissaires de police des 36 Etats du pays et dans le Territoire de la capitale fédérale (FCT) d’Abuja de prendre immédiatement les mesures appropriées pour identifier, isoler, désarmer, arrêter et poursuivre tout individu ou groupe (s) en possession d’armes à feu prohibées.Le porte-parole du quartier général de la police nigériane, Frank Mba, a indiqué lundi à Abuja dans un communiqué que la directive s’inscrit dans le cadre des préparatifs en vue des prochaines élections au poste de gouverneur dans les Etats d’Edo et d’Ondo, ainsi que des efforts du haut commandement de la police pour freiner la prolifération des armes à feu prohibées dans le pays.

Il a ajouté que la directive est devenue nécessaire dans un contexte d’armement et de mouvements délibérés de voyous politiques et d’autres éléments criminels à travers le pays.

Selon le communiqué, la directive vise également à lutter contre la prolifération et la possession illégale d’armes à feu prohibées dans le pays, ce qui est contraire aux dispositions du chapitre F.28 LFN 2004 de la loi sur les armes à feu.

« Dans le même ordre d’idées, les commissaires de police de tous les Etats de la Fédération et le FCT ont été invités à convoquer immédiatement une réunion de sensibilisation de tous les groupes d’autodéfense et de quasi-services de sécurité répartis dans tout le pays, afin de s’assurer que leurs activités sont en conformité avec les lois existantes guidant leur établissement et leurs opérations », a-t-il déclaré.

Le chef de la police, tout en observant que plusieurs groupes civils, notamment des justiciers, des quasi-Etats et des services de sécurité régionale sous diverses formes se dotent d’armes à feu et d’armes prohibées, en violation des dispositions de la loi sur les armes à feu, note que la tendance, si elle n’est pas contrôlée, posera une grave menace pour la sécurité nationale.

« Le patron de la police enjoint les citoyens à coopérer avec la police dans l’application de cette ordonnance car, elle vise à assurer la sécurité des vies et des biens dans le pays », a ajouté le communiqué.

Covid-19: Ramaphosa met en garde contre le relâchement

Les Sud-Africains n’ont aucune raison de se relâcher ou de se réjouir de la suppression des mesures restrictives liées au coronavirus de niveau 3 à partir de mardi, a averti lundi, le président Cyril Ramaphosa.S’exprimant lors de son message hebdomadaire à la nation, le président a expliqué à ses compatriotes qu’il ne faut pas baisser la garde en ne respectant pas les protocoles de santé et de sécurité car, le pays est encore loin d’éradiquer la pandémie.

Il a encouragé les Sud-Africains à continuer d’observer les restrictions, comme le port du masque, la distanciation sociale et d’autres protocoles dans les restaurants et autres lieux publics qui ont reçu le feu vert pour rouvrir mardi, sous le confinement de niveau 2.

« C’est un signe des progrès que nous faisons dans la réduction des nouvelles infections et de la demande dans nos établissements de santé. C’est également un développement très important, à un moment où nous nous efforçons de redémarrer notre économie. Mais il est trop tôt pour se réjouir », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « Ce niveau 2 s’accompagne d’un risque accru de transmission. Nous devons maintenant gérer ce risque et nous assurer que les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent – pour contenir la propagation de la pandémie – ne sont pas vains ».

Selon Ramaphosa, « la plus grande menace pour la santé de la nation à l’heure actuelle est la complaisance ».

« Il se peut que nous soyons maintenant autorisés à rencontrer des amis et de la famille, à fréquenter des lieux de divertissement, à voyager pour les loisirs et à consommer de l’alcool dans les restaurants, les bars et les tavernes », a-t-il dit.

Il a mis en garde ses compatriotes, notant que « ce n’est pas parce que vous le pouvez, que vous devriez le faire ».

Le président a répété que de nombreuses personnes atteintes du coronavirus n’ont pas de symptômes et pourraient même ne pas savoir qu’elles sont infectées.

« C’est une réalité qui donne à réfléchir, car cela signifie que chacun de nous pourrait être infecté en ce moment et pourrait involontairement infecter les autres.

« C’est particulièrement le cas lors de la visite de parents, en particulier les personnes âgées et les personnes souffrant de problèmes médicaux préexistants, qui les rendent plus vulnérables encore à l’infection. C’est également vrai lors de services religieux ou à l’occasion d’activités culturelles », a-t-il conclu.

Coronavirus, religion et tourisme au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets partagés entre le marteau de la lutte contre la propagation de la Covid-19 et l’enclume d’organiser ou pas des rassemblements religieux.Libération note une propagation du coronavirus au Sénégal avec « 4231 cas actifs signalés ». 1159 contaminations dont 679 issues de la transmission communautaire sont détectées entre le 9 et le 16 août, relève le journal notant que le bilan passe à présent à 253 morts.

Le directeur de la Prévention, Pr Mamadou Ndiaye, fait savoir par ailleurs que « nous faisons face à une nouvelle vague ».

Dans L’Observateur, le socio-anthropologue Cheikh Ibrahima Niang explique « pourquoi la stratégie de lutte contre le Covid-19 que nous avons présentée à l’Etat est bloquée ».

Malgré la « progression effrayante » de la pandémie dans le pays, L’AS informe que le khalifat de Touba « maintient la tenue » du Grand Magal. Evénement annuel marquant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride à la fin 19e siècle, il sera commémoré vers le 1er octobre prochain selon Vox Populi.  

« Ila Touba malgré le virus : Magal sous gestes barrières », titre ce journal qui s’incruste dans le débat autour de la tenue ou non de ce grand rassemblement pour cause de Covid-19. Toutefois, la décision du khalife des mourides est prise : « Organiser le Magal sous le respect des mesures édictées par les autorités du ministère de la Santé ».

Dans le quotidien national Le Soleil, le ministre de l’Intérieur a salué, dans le cadre de la fête de l’Assomption célébrée le week-end, « l’engagement de l’Eglise contre la Covid-19 ».

EnQuête note toutefois que la tenue du Magal-2020 est « en pointillé » vu le contexte de coronavirus, qui a laissé en outre un impact au tourisme dans la région de Saint-Louis (nord) qui « agonise » de ce fait.

L’Etat mise malgré tout sur « le tourisme domestique » pour la relance de l’industrie touristique, affirme Le Soleil qui nous inscrit par ailleurs dans une « longue marche » au sud du pays pour nous faire découvrir les « premiers habitants de la Casamance : les Bainouks ». Ces derniers sont « les maîtres du bois sacré ».

L’AS aborde un « accaparement foncier » dans sa Une, avec « des militaires (qui) assiègent » un site à Dougar. Le même problème foncier est noté à Tobène entre les populations et les ICS, une usine d’engrais chimiques, selon Le Quotidien. Ainsi les « relations sulfureuses » ont conduit à la mise sous mandat de dépôt de 18 personnes, souligne le journal.

En football, Stades note que le milieu sénégalais du Paris Saint-Germain est « très incertain » pour la demi-finale de Ligue des champions contre les Allemands de Leipzig. Idrissa Gana Guèye a ressenti en effet une « alerte musculaire » à l’entrainement.

Le carré d’as de cette compétition oppose ainsi des équipes franco-germaniques. C’est « la 3ème guerre », commente Record. Mais le plus surprenant est selon Stades l’absence de Messi et Ronaldo dans cette phase, « une première depuis 14 ans ».

Par ailleurs, notent les deux quotidiens spécialisés, le défenseur sénégalais de Naples (D1 Italie) Kalidou Koulibaly est « sur le point de signer » à Manchester City. Le club anglais est décidé à renforcer sa défense après son élimination surprise en quart de finale de la C1 par Lyon et la perte de son titre de Premier League au profit de Liverpool cette saison.

Enquête balance des paiements 2019: le Trésor ivoirien sensibilise et forme en ligne

La direction générale du Trésor et de la comptabilité publique de Côte d’Ivoire, qui a entamé depuis le mois de juillet 2019 l’enquête de la balance des paiements pour l’année 2019, sensibilise et forme en ligne les acteurs concernés, selon une note transmise lundi à APA.Pour le Trésor ivoirien, le contexte actuel de crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 ne devrait pas empêcher cette année le déroulement de l’enquête de la balance des paiements 2019. Dans cette optique, il a déployé des moyens de communication pour toucher es acteurs. 

De ce fait, la direction générale du Trésor, en collaboration avec la direction nationale de la BCEAO, a décidé d’informer via différents canaux les acteurs sur l’importance de l’enquête de la balance des paiements qui a démarré en juillet 2020 et sur la nécessité de leur contribution sur sa réussite.

« Cette année, à défaut de pouvoir organiser la journée traditionnelle de lancement en présentiel, du fait de la crise sanitaire liée ) la Covid 19, nous avons mis en ligne un élément vidéo, à travers le site web du Trésor Public (www.tresor.gouv.ci) », a indiqué M. Savané Mory, directeur des établissements de crédit et des finances extérieures (DECFinEx). 

Selon M. Savané, cela vise « une meilleure compréhension, par les acteurs concernés, des questionnaires et de leur mode de renseignement ». En outre, des spots télé et radio, des articles via la presse nationale et les sites internet seront-ils nécessaires, à l’effet de véhiculer au mieux toutes les informations liées au bon déroulement de l’enquête. 

Il a fait observer que la sensibilisation des répondants qui est en cours, consiste à présenter aux différents acteurs intervenant directement ou indirectement dans les relations financières entre la Côte d’Ivoire et l’étranger, le contenu des questionnaires conçus suivant la typologie de l’activité des différents agents économiques et leur donner des explications sur la manière de les renseigner convenablement. 

Cette démarche vise également à présenter et à expliquer la notice technique à l’intention des déclarants. Sont concernées par cette enquête, les opérations effectuées au titre de l’exercice 2019 par les autorités institutionnelles, administratives et monétaires, les intermédiaires habilités.

Les intermédiaires financiers, les organisations professionnelles et autres acteurs du secteur privé notamment les importateurs et exportateurs de biens et services, les partenaires au développement, les représentations des organisations internationales et les ONG internationales sont aussi ciblés. 

Expliquant l’intérêt de cet outil, M. Jacques Konan Assahoré, directeur général du Trésor et de la Comptabilité Publique, par ailleurs président du Comité de la balance des paiements, a déclaré que cette « information statistique joue un rôle important dans le suivi et l’analyse de la situation socio-économique d’un pays car elle permet de cerner les réalités et les évolutions susceptibles de mieux orienter les mesures de politiques sociales et économiques ».  

La balance des paiements est un état statistique qui retrace, sous forme comptable, l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d’une économie et les non-résidents, au cours d’une période donnée. 

Elle permet d’évaluer l’insertion de l’économie dans son environnement extérieur, d’identifier l’apparition de déséquilibres et de comprendre comment ces déséquilibres sont financés par le reste du monde. Elle constitue, en outre, une source contributive à l’élaboration de certains agrégats nationaux et apparaît ainsi comme un élément essentiel de la statistique nationale.

Après un taux de réponse de 89,9% enregistré en 2018, un record de 93% a été atteint en 2019 à l’issue de l’enquête de collecte des données nécessaires à l’établissement de la balance des paiements 2018, poursuit la note. 

Ce résultat a été notamment obtenu grâce à une combinaison d’actions dont un appui apporté au Secrétariat Technique du Comité de la balance des paiements (la BCEAO) et le renforcement de la sensibilisation des répondants. 

Les données collectées grâce à la collaboration des répondants ont permis d’élaborer, dans le délai réglementaire, la balance des paiements 2018. Le solde global de la balance des paiements 2018 est ressorti excédentaire à 284,6 milliards FCFA, contrairement au déficit de 3,6 milliards enregistré en 2017. 

Il est institué, de coutume, dans chaque Etat membre de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), un Comité de balance des paiements présidé par le ministre en charge des Finances ou son représentant. 

Ce comité a pour missions de rechercher les méthodes propres à améliorer la collecte des données nécessaires à l’établissement de la balance des paiements et de la position extérieure globale, de publier les statistiques sur la balance des paiements et la position extérieure globale de chaque l’Etat membre.

En Côte d’Ivoire, le Comité de la balance des paiements est présidé par le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique et le Secrétariat technique est assuré par la direction nationale de la BCEAO. 

Côte d’Ivoire: des femmes entrepreneures formées sur la résilience face à la crise de Covid-19

La Fondation African Women Initiatives (AWI) a initié, en Côte d’Ivoire, à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA) 2020, un panel sur la résilience face à la crise liée à la Covid-19, au profit de femmes entrepreneurs en vue de stabiliser leurs activités.Le panel, tenu dans la dynamique de la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) 2020, a porté sur la thématique de la résilience des femmes. En organisant cela dans un contexte marqué par la crise liée à la Covid-19, la Fondation AWI veut contrer les chocs pouvant effondrer les activités des femmes entrepreneures.   

Face à cette situation de fragilité, la Fondation AWI, dont la mission est d’accompagner les femmes africaines, veut également leur donner l’opportunité d’être autonomes et contribuer au développement de leur famille et de leur milieu social.

La fondation entend, de ce fait, promouvoir des stratégies de résilience pour atténuer les difficultés générées par la Covid-19 à l’effet de maintenir au mieux les activités de nos braves femmes entrepreneures. 

Dans cette optique, le mercredi 12 Août 2020, la Fondation AWI a organisé ce panel autour du thème : « la résilience des femmes face aux situations de crise : cas de la Covid-19», avec entre autres objectifs,  permettre aux femmes entrepreneures de partager leurs expériences respectives sur l’impact de la crise de la Covid-19 dans le cadre de leurs activités et les approches adoptées pour faire face à cette crise. 

Cette plateforme a par ailleurs permis aux femmes participantes de bénéficier des expertises des panélistes sur les meilleures expériences et stratégies de résiliences face à la crise, et de recueillir les attentes des femmes à l’attention des partenaires et des pouvoirs publics dans le cadre de la gestion de cette crise.

Les panélistes au nombre de quatre, ont traité des sous-thèmes pertinents dans le processus d’autonomisation de la femme. Ainsi, Mme Kadi Tanou, consultante Marketing et efficacité commerciale a sensibilisé l’assemblée sur le thème marketing et estime de soi.  

M. Samuel Mathey, président du FAFEDE, lui, est intervenu sur le thème entreprendre avec Zéro Franc. Un réel défi pour tout entrepreneur. Quant à Mme Apata Thérèse, chargée de Tourisme et d’hôtellerie à la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, elle a débattu sur le thème : l’accès au marché. 

Dans le file des formations, Mme Kéita Korotoume, directrice de la mobilisation sociale et des ressources au ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté est intervenue sur les actions du gouvernement ivoirien dans la lutte contre la pauvreté.  

Au terme du panel, plusieurs recommandations ont été faites et des solutions proposées pour aider les femmes entrepreneures à maintenir et stabiliser leurs activités pendant les situations de crise en général et en particulièrement pendant celle de la Covid-19.  

La Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) est célébrée chaque année le 31 juillet. Elle reste insuffisamment connue des populations africaines contrairement à la Journée Internationale de la Femme (JIF). 

Au travers de ce panel, la fondation veut marquer la JIFA qui mérite d’être davantage promue au regard des multiples défis qui restent encore à être relevés pour le respect des droits et du bien-être des femmes africaines. 

Plusieurs représentants du gouvernement étaient présents, Dr Binaté-Fofana Namizata pour le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant ; Mme Koutouan Félicité, représentant Mme le secrétaire d’Etat chargé de l’Autonomisation de la femme ainsi que des partenaires au développement.   

Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz visé par une décision judiciaire

La justice mauritanienne, selon des médias locaux, a mis la main sur des biens censés appartenir à l’ancien président de la République islamique.Un parc automobile de l’ancien chef de l’État, composé entre autres d’une cinquantaine de 4×4, a été placé sous scellés. En outre, des comptes bancaires de personnalités proches de Mohamed Ould Abdel Aziz ont été saisis à titre conservatoire. Et les passeports de certaines figures de l’ancien régime dont l’ancien Premier ministre Yahya ould Hademine sont confisqués.

Cette procédure entre dans le cadre d’une enquête préliminaire sur la gestion des deniers publics durant la période 2008-2019. Celle-ci précède l’ouverture d’une éventuelle information judiciaire.

Sous la houlette du Procureur de la République près le tribunal de Nouakchott Ouest, la Police judiciaire en charge de la répression des infractions à caractère économique et financier mène l’enquête.

Le Parquet général près la Cour suprême de Mauritanie a enclenché cette procédure judiciaire pour lever le voile sur des présomptions « de corruption, détournement et blanchiment de capitaux » après la publication du rapport d’une Commission d’enquête parlementaire.

Les députés, qui ont passé au peigne fin 109 marchés publics, notamment dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, de la pêche et du foncier, ont constaté des irrégularités dans les conditions d’attribution.

La FAO appuie la Côte d’Ivoire pour contenir la peste porcine africaine

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers un programme technique de coopération, appuie l’Etat de Côte d’Ivoire dans sa politique de contingence de la Peste porcine africaine, une menace pour le cheptel porcin dans le pays.Dans cet élan, la représentation de la FAO en Côte d’Ivoire, a financé du 12 au 14 août 2020 un atelier de sensibilisation et de formation des directeurs régionaux du ministère des Ressources animales et halieutiques sur la lutte contre la Peste porcine africaine (PPA), organisé à Dabou, à l’Ouest d’Abidjan.      

Cette plateforme a réuni notamment des cadres de la direction des services vétérinaires de Côte d’Ivoire et des acteurs de la filière porcine, pour échanger sur la reconnaissance de la Peste porcine africaine, les méthodes de gestion d’une suspicion et une confirmation de la maladie.    

La peste porcine africain (PPA), identifiée dans le pays en 1996, est malgré les efforts du gouvernement pour contenir la maladie, réapparue en 2015 à San-Pedro, dans le sud-Ouest du pays et en 2017 dans les départements de Ouangolodougou, dans l’extrême nord ivoirien.  

Suite à sa réapparition en juin 2017 dans les régions du Tchologo et du Poro, dans le Nord ivoirien, le gouvernement a pris des mesures, réussissant à endiguer la menace. Cependant, il existe encore des cas isolés de la maladie dans le nord et aujourd’hui dans l’Ouest du pays. 

Dr Kallo Vessany sous-directeur de la santé animale à la Direction des services vétérinaires (DSV) se félicite de cet appui technique de la FAO à la Côte d’Ivoire dont l’objectif est d’éradiquer cette peste porcine qui a touché la zone de San-Pedro (Sud-Ouest), mais aussi celle de Korhogo et l’Ouest du pays. 

Selon Dr Kallo, cet accompagnement de la FAO vise à appuyer le ministère en charge des Ressources animales à travers un programme technique de coopération pour renforcer les capacités tant au niveau technique, mais aussi au niveau des acteurs de la filière porcine.   

Dans un exposé, Dr Ouattara Douyéri a fait savoir que la situation actuelle en Côte d’Ivoire donne « aucun cas signalé après les mesures de contrôle de la maladie » dans les zones mises sous surveillance épidémiologique. 

Il a rappelé que la première introduction de la PPA à l’Ouest était à partir de Diéouzon dans la localité de Bangolo. En 2019, des alertes ont été confirmées à Bangolo, à Duekoué et à Kouibly, des zones d’élevage de porcs. 

Des cas isolés ont été par ailleurs notifiés à Guiglo, Danané, Bouaflé, à Niakaramadougou (nord) et à Toulepleu en 2019, a fait observer Dr Ouattara Douyéri, ajoutant que « 31 108 porcs ont été abattus chez 887 éleveurs ou propriétaires dans les régions du Poro et du Tchologo en 2017 pour une estimation initiale de 3 000 porcs ». 

Les acteurs de la filière porcine craignent toutefois une propagation de la PPA. Selon M. Tiémoko Karidioula, secrétaire exécutif de l’Interprofession porcine en Côte d’Ivoire (INTERPORCI), l’Etat devrait davantage injecter des ressources pour relancer la production locale. 

Pour M. Tiémoko, « le besoin en consommation de viande de porc en Côte d’Ivoire est estimé à pus de 60 000 tonnes (et) les importations varient entre 80 et 83%. Or, la Côte d’Ivoire produit autour de 17% pour le besoin en consommation des produits porcins».   

« Pour remédier à cela, il faut que l’Etat pense à inciter les structures bancaires pour que les éleveurs puissent avoir accès aux financements », suggère-t-il, évoquant que des acteurs de la filière porcine, aujourd’hui, ont une formation smart et des expériences avérées.   

En 2017, poursuit-il, « nous avons eu plus de 33 000 porcs morts du fait de la peste porcine dans le nord de la Côte d’Ivoire, dans le Tchologo, dans le Poro, jusqu’à Ouangolodougou. A l’Ouest, en 2019, cette même peste porcine a décimé plus de 10 000 porcs en trois mois ». 

Il craint que cette maladie évolue vers Abidjan, la plus grande zone de production du pays. Et Pour ce faire, les autorités devraient pouvoir faire l’abattage sanitaire tout en prévoyant une indemnisation conséquente au profit des éleveurs.  

La filière porcine occupe, ostensiblement, une place stratégique dans l’économie ivoirienne au regard de la problématique de la sécurité alimentaire. Porteuse de croissance, elle représente avec la filière avicole, deux filières qui ont les meilleures valeurs ajoutées dans le secteur de l’élevage.   

Elle génère, selon le secrétaire exécutif de l’Interporci, « 30 000 emplois dont 10 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects pour un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards Fcfa ». Cet atelier devrait permettre de relever les performances de la filière porcine en Côte d’Ivoire.

Cinq morts et 104 blessés après des manifestations politiques en Côte d’Ivoire (Officiel)

Les manifestations de rue de l’opposition ivoirienne débutées depuis lundi dernier, ont fait à ce jour sur l’ensemble du territoire national, un bilan de cinq morts, 104 blessés et d’importants dégâts matériels, a annoncé vendredi soir le ministère ivoirien de la sécurité et de la protection civile dans un communiqué.« Du lundi  10 août 2020 à ce jour, le bilan fait état de dégâts humains et matériels importants. Au plan humain, nous regrettons 05 morts et 104 blessés. Au titre des pertes en vie humaine, on dénombre 03 morts à Daoukro, 01 mort à Gagnoa et 01 mort à Bonoua. Au titre des blessés, on enregistre 104 blessés au total dont 10 policiers, 2 gendarmes et 92 civils», a précisé le commissaire Bleu Charlemagne, le porte-parole de la police nationale sur les antennes de la radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public). 

Il a ajouté que des véhicules administratifs et de particuliers ainsi que cinq autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) ont été incendiés ou vandalisés. 

Par ailleurs, le porte-parole de l’institution policière ivoirienne a fait savoir qu’au cours de ces manifestations, les forces de l’ordre ont interpellé 68 manifestants dont un préparateur mystique pour troubles à l’ordre public, incitation à la révolte, violence sur les forces de l’ordre et destruction de biens d’autrui.

 «Le gouvernement appelle l’ensemble des populations à la retenue, au civisme et à la responsabilité», a indiqué le commissaire Bleu, assurant que le calme est revenu sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Depuis lundi dernier, des manifestants se réclamant de l’opposition ivoirienne protestent à Abidjan et dans plusieurs villes du pays contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle du 31 octobre prochain.

Un appel à témoins lancé pour retrouver un individu après la destruction de plusieurs autobus à Abidjan

La police nationale ivoirienne a lancé vendredi un appel à témoins pour rechercher un individu après la destruction de plusieurs autobus de la Société des transports abidjanais (SOTRA, service public) à Abidjan lors des manifestations politiques, a appris APA auprès de la direction générale de la police nationale ( DGPN).« Suite à la destruction des bus de la SOTRA lors des récents troubles à l’ordre public, la police nationale lance un appel à témoins à l’effet de rechercher l’individu sur la photo», a indiqué l’institution policière ivoirienne sur sa page officielle facebook.

Jeudi dernier, la SOTRA a annoncé dans un communiqué que des individus non  identifiés ont vandalisé trois de ses véhicules dont deux autobus et un véhicule utilitaire à Abidjan. 

 Ces actes de vandalisme sont intervenus suite à l’appel à manifester de certains partis et groupements politiques contre la décision du président ivoirien Alassane Ouattara de se porter candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

Côte d’Ivoire : un taux de réussite national de 40,08% enregistré au baccalauréat 2020

La session 2020 du baccalauréat en Côte d’Ivoire a enregistré un taux de réussite national de 40,08% contre 41,23% en 2019, a appris APA vendredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Au terme des délibérations dans les 506 centres de composition, l’examen du baccalauréat session 2020 a enregistré 311 224 candidats présents. Sur cet effectif, 124 728 ont été déclarés admis; soit un taux de réussite de 40,08% au plan national contre 41,23% en 2019», a annoncé Mariam Nimaga Dosso, la directrice des examens et concours du ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

 Poursuivant, elle a précisé que le taux de réussite par genre est de  40,94% chez les filles et 39,39% chez les garçons. « Les résultats du baccalauréat 2020 ne feront pas l’objet de proclamation solennelle en public », a-t-elle précisé.

« Les candidats sont donc priés de venir en personne dans leurs centres de composition et recevront individuellement et en main propre leur relevé de notes ou attestations de réussite dès 14h (heure locale et GMT ce vendredi). La mise en ligne des résultats aura lieu également cet après-midi sur le site internet de la direction des examens et concours», a par ailleurs souligné Mme Dosso.

Le délai pour introduire d’éventuelles réclamations dans les centres de composition est  de 72h, à savoir du samedi 15 au lundi 17 août 2020.

Nations-Unies: la société civile ivoirienne s’engage pour faire élire Marguerite Yoli-Bi Koné au Comité de suivi de la CEDEF

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne se sont engagées jeudi à Abidjan à œuvrer pour faire élire en septembre prochain Marguerite Yoli-Bi Koné, une activiste des droits des femmes désignée par le gouvernement ivoirien pour être la candidate de la Côte d’Ivoire à l’élection partielle des membres du Comité de suivi de la convention des Nations-Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF).« La société civile exprime sa gratitude au président de la République, au premier ministre pour cet acte louable qui fait date dans l’histoire  de la promotion des droits de la  femme en Côte d’Ivoire et les invite à continuer jusqu’à la victoire finale. La société civile invite toutes ses composantes, à faire connaître partout les valeurs de la candidate de la Côte d’Ivoire afin de faciliter son élection », a exhorté Rachel Gogoua, la présidente du Groupe des organisations féminines  pour l’égalité hommes femmes (GOFEHF) 

Elle s’exprimait dans une conférence de presse en compagnie de plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne et de la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Namizata Sangaré.

Selon la présidente du GOFEHF, le soutien de la candidature de Mme Yoli-Bi Koné par le gouvernement ivoirien est l’expression de la volonté politique de l’exécutif ivoirien à promouvoir les droits de la femme. 

« Nous espérons qu’avec l’engagement du gouvernement, notre candidate sera élue et pourquoi pas prendre la présidence de ce prestigieux comité», a souhaité Mme Gogoua estimant que Mme Yoli-Bi Koné est une «digne représentante» de la société civile ivoirienne.

Le 05 août dernier, le gouvernement ivoirien, au titre du ministère de la femme, de la famille et de l’enfant, a donné son accord en vue de son soutien à la candidature de Mme Marguerite Yoli-Bi Koné, une ivoirienne spécialiste en gestion et prévention des conflits et des questions du Genre, pour l’élection partielle des membres du comité de suivi de la CEDEF.

 Adopté le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations-Unies, la CEDEF est entrée en vigueur le 03 septembre 1981 après avoir été ratifiée par  20 pays dont la Côte d’Ivoire.

Cette convention engage les États signataires à éliminer toutes formes de discrimination envers les femmes, et à favoriser leur plein développement dans l’ensemble des domaines politiques, économiques, sociaux, culturels et civils.

Plusieurs organisations de la société civile ivoirienne ont participé à cette conférence de presse. Il s’agit entre autres, du GOFEHF, du Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix Côte d’Ivoire (WANEP-CI), le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) et l’ONG Regards pluriels.

Marche contre « 3e mandat Ouattara »: 3 morts et 58 personnes interpellées (officiel)

Trois personnes ont été tuées et 58 autres interpellées jeudi, en Côte d’Ivoire, lors de manifestations de l’opposition contre un « troisième mandat » de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a indiqué le commissaire principal Bleu Charlemagne, porte-parole de la police nationale.« Nous déplorons malheureusement trois pertes en vies humaines, des dégâts matériels assez importants ici et là et une enquête est ouverte qui nous permettra d’être beaucoup plus complet sur la question du bilan », a dit le commissaire Bleu Charlemagne jeudi au journal télévisé de 20h sur la RTI 1, la télévision nationale. 

Selon le porte-parole de la police nationale qui s’exprimait au nom du ministre de la Sécurité et de la protection civile, « il y a eu au total 58 personnes interpellées dont 45 à Abidjan et 13 à l’intérieur du pays, (qui) répondront de leurs actes devant les tribunaux compétents ». 

A Bonoua, dans le sud-est ivoirien, les manifestations ont été particulièrement violentes. Des manifestants ont incendié le commissariat de police et la brigade de gendarmerie, et saccagé des domiciles des agents des forces de l’ordre. 

Dans d’autres villes, des barricades ont été érigées et des pneus enflammés, empêchant les populations de vaquer à leurs occupations. « Le gouvernement s’engage à agir avec la plus grande fermeté et à ne pas tolérer aucune entrave à la quiétude » des populations.

Dans un message, Henri Konan Bedie, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), a dénoncé une « répression aveugle et des agressions brutales » des marches organisées.  

Selon M. Bédié, « ce troisième mandat est interdit par l’article 55 de la Constitution qui indique que le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et n’est rééligible qu’une seule fois ».

Il condamne  également « les arrestations arbitraires de certains de ces manifestants qui n’ont perpétré aucun acte répréhensible et demande, par conséquent, leur mise en liberté immédiate », tout en .s’inclinant devant « la mémoire de ces valeureux et courageux démocrates » des droits et libertés.

« J’invite, ardemment le président de la République, garant des libertés publiques et les autorités militaires ivoiriennes , à faire cesser ces agressions et à assurer la protection des biens et des personnes désireuses d’exprimer librement leur opinion sur les questions qui touchent à la marche de notre nation », a-t-il poursuivi.

L’éligibilité du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, alimente le débat politique ces dernières semaines. Alors que le camp présidentiel soutient que la Constitution de 2016 institue une IIIe République et remet le compteur à zéro, l’opposition évoque une continuité législative.  

La presse sénégalaise traite d’une diversité de sujets

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent de divers sujets allant de l’économie à la politique en passant par les faits de société, sans oublier l’actualité en lien avec la pandémie du coronavirus.« Les sapeurs lâchent les morts du Covid », accuse le quotidien L’Observateur, faisant des révélations sur le nombre de décès au Sénégal et à l’étranger transportés par les soldats du feu. « Après cinq mois de lutte contre le coronavirus, la Brigade nationale des Sapeurs-Pompiers présente un bilan à mi-parcours inquiétant de ses interventions dans le cadre de la riposte à cette pandémie », note le journal.

Ce dernier précise par ailleurs que « Seuls 191 sur les 207 morts ont été acheminés aux cimetières à la date d’hier ». Une situation qui serait due, selon nos confrères, au « manque de moyens et (un) défaut d’équipements adéquats ».

Sous le titre « Impuissance », Tribune s’intéresse à l’explosion sans arrêt des cas de Covid-19 et donne la parole au directeur des établissements de santé, Ousmane Dia, qui affirme que « si la situation actuelle persiste, tous les ingrédients seront disponibles pour aller vers un confinement (…) ciblé ». « Un retour de l’état d’urgence assorti de couvre-feu n’est pas également à écarter », avertit le responsable sanitaire.

Le quotidien EnQuête consacre sa parution du jour à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye (Dakar) et arbore ce titre : « Un géant aux pieds d’argile ». En sous-titre, le journal mentionne ces informations : « Construit à hauteur de 50 milliards pour être le fleuron de l’hôpital sénégalais, Dalal Jamm traine son spleen depuis 4 ans. Le nœud du problème est l’absence de bloc opératoire qui plombe toute l’activité ».

En politique, Vox Populi met le focus sur les conséquences de la folie du 3ème mandat dans une sous-région instable et affiche : « L’Afrique de l’Ouest assise sur un volcan ». Le journal donne ensuite la parole au défenseur des droits de l’Homme, Alioune Tine, qui dit craindre une « déflagration » et alerte sur le « risque de chaos et de somalisation (qui guette) la région ».
Fustigeant l’attitude des présidents ivoirien et guinéen qui cherchent un 3ème mandat, il déclare : « Ouattara et Condé fonctionnent en mode pilotage automatique, sourds et aveugles ».

Suite aux différentes complaintes des acteurs du dialogue national, « Une veillé d’armes (est prévue) chez Famara Sagna » informe L’AS quotidien, ajoutant qu’« (…) il n’est pas exclu que les choses redémarrent progressivement dans les 48 heures à venir ».

Le même journal revient par ailleurs sur la recrudescence des accidents de la route en barrant sa Une par ce titre : « Bombe pneumatique ». A sa page 7, le journal donne la parole au Commissaire aux enquêtes économiques, Ibrahima Sarr qui révèle que « L’essentiel des accidents est causé par la pneumatique ».

Le quotidien national Le Soleil passe au peigne fin le rapport sur l’évaluation des politiques et des institutions en Afrique (CPIA) de la Banque mondiale et informe que « Le Sénégal (est classé) 3ème sur 39 pays ».

De son côté, WalfQuotidien informe que Macky Sall sera l’invité de l’Université d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef), prévue les 26 et 27 août prochains. « Une occasion pour le patronat hexagonal de l’interpeller sur ses intérêts au Sénégal qui, visiblement, ne semblent plus trouver grâce à ses yeux, à cause sans doute du flirt avec la Chine et la Turquie », soutiennent nos confrères.

Covid-19 : la transmission communautaire prend pied au Sénégal

Le Sénégal, figurant parmi les quinze pays africains qui dénombrent le plus de cas du nouveau coronavirus, s’efforce de stopper les cas communautaires en constante hausse.C’est un rituel depuis l’irruption du virus le 2 mars dernier. Chaque matin, une autorité sanitaire se charge de lire un communiqué sur l’évolution de l’épidémie. Ces derniers jours, la recrudescence de la transmission communautaire saute aux yeux.

Durant cette semaine, 580 personnes ont contracté la Covid-19 sans qu’on puisse déterminer la source de leur contagion. C’est une moyenne de 82 infections par jour contre 17 contaminations quotidiennes du même genre pendant la semaine précédente. Et presque toutes les régions du pays sont concernées par cette augmentation des cas communautaires que certains imputent au déplacement massif de populations à la veille de la célébration de l’Aid al-adha, communément appelé Tabaski en Afrique de l’ouest.

Pourtant, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, a prévenu ses concitoyens contre le risque de dissémination du virus dans des zones jusque-là épargnées : « La Tabaski de cette année intervient dans un contexte délicat faisant appel à la responsabilité de tout un chacun contre la propagation du coronavirus ».

Son exhortation n’a pas produit l’effet escompté puisque des milliers de Sénégalais ont quitté Dakar, l’épicentre de l’épidémie, pour se rendre dans l’intérieur du pays afin d’y passer la fête en famille. Deux mois plus tôt, c’était mission impossible. L’état d’urgence était en vigueur et le transport interurbain interdit. De ce fait, de nombreux habitants de Dakar ont dû faire une croix sur leur retour au village natal pour la Korité marquant la fin du mois de Ramadan.

A ce jour, le Sénégal a officiellement enregistré 244 décès pour 11.740 cas. Depuis le 31 mars dernier, date à laquelle le pays a déploré son tout premier mort lié au coronavirus, en l’occurrence l’ancien président de l’Olympique de Marseille Pape Diouf, moult patients développent des formes graves de la maladie, et meurent à la suite de complications.

Lors d’un Conseil présidentiel sur la situation sanitaire tenu ces derniers jours, Abdoulaye Bousso, le Directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), a informé que le personnel soignant se heurte à « un refus de personnalités » qui présentent des comorbités et ne souhaitent pas être hospitalisées. « Il y en a qui ont malheureusement perdu la vie. C’est la conséquence du délai très tardif de recours aux structures de santé », ajoute Mamadou Diarra Bèye, le Directeur du Samu national.

Le chef de l’Etat, Macky Sall n’a pas tardé à fixer un nouveau cap et n’exclut pas la possibilité « de recourir à des états d’urgence localisés si cette situation doit perdurer ». Dans son intervention, ce jour-là, Mame Thierno Dieng, le Directeur de l’Hôpital Principal de Dakar (HPD) a expliqué que « la plupart des malades sont décédés (dans cette structure de santé). Nous avons pu effectuer la traçabilité. Ils sont infectés dans des cérémonies funéraires, principalement les levées du corps et les enterrements ».

Avec la levée des principales mesures de l’état d’urgence, notamment le couvre-feu, un relâchement dans l’observance des gestes barrières a été noté un peu partout au Sénégal. En pleine canicule, les plages sont à nouveau bondées, les cérémonies familiales ont repris de plus belle et la surchage a recommencé dans les transports en commun où le port du masque n’est pas général.

Ce qui a un brin irrité le gouvernement qui, à travers le ministère de l’Intérieur, a corsé les mesures de prévention. Le jour de la Tabaski, le président de la République s’est adressé à certains jeunes désinvoltes : « Le nombre de victimes a sensiblement augmenté. Les personnes âgées sont les plus touchées. Par conséquent, la jeunesse a un rôle déterminant dans cela. Parce qu’elle peut penser qu’elle est tout à fait protégée contre la maladie. Ce qui n’est pas d’ailleurs prouvé. Elle doit protéger les parents et les personnes âgées qui sont à la maison. Il faut absolument le respect des gestes barrières surtout le port correct du masque qui peut aider à freiner la propagation de la maladie ».

Dorénavant, le non port du masque chirurgical ou alternatif est passible d’une amende. Pour jouer sa partition, le Gouverneur de la capitale, Al Hassan Sall, a entériné « la fermeture des bars, discothèques et autres salles de spectacles pour une durée de trois mois, la suspension des autorisations de faire de la musique, des chants et danses dans les débits de boissons jusqu’à nouvel ordre ». En plus, les forces de l’ordre sont déployées « au niveau des plages et autres espaces publics en vue d’une application rigoureuse des mesures d’interdiction de rassemblement », a souligné ce représentant de l’Etat.

De nouvelles restrictions injustes selon des intermittents du spectacle. Sur sa page Facebook, l’artiste Lady Maah Keïta ne cache pas sa colère. « Vous êtes en train de détruire toute une génération de travailleurs. La musique, ce n’est pas un jeu. On a sacrifié nos vies, de brillantes études… pour exercer ce métier qui mérite autant de (respect) que bien d’autres », soutient-elle.

Dans les réseaux sociaux, mais aussi dans les médias, Marie Teuw Niane, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a alimenté le débat en émettant l’hypothèse d’une annulation des évènements religieux qui se profilent. La commémoration, le 5 octobre, du retour d’exil de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie mouride et de la naissance du Prophète de l’Islam prévue le 29 octobre dans de nombreux foyers religieux du pays fait craindre le pire.

Adjoumani Kouamé désigné meilleur directeur des affaires financières de l’administration publique ivoirienne

Adjoumani Ehua Kouamé en service au ministère ivoirien de l’agriculture et du développement rural a été désigné jeudi à Abidjan meilleur directeur des affaires financières ( DAF) des ministères de Côte d’Ivoire au terme de la 2ème édition du prix Sanogo Bassirima du meilleur DAF de l’administration publique.Trois lauréats sur un total de 48 candidats, ont été désignés au terme de cette compétition par le comité d’évaluation de ce concours qui a travaillé sur 13 critères. Il s’agit de MM. Adjoumani Ehua Kouamé du ministère de l’agriculture et du développement rural désigné 1er avec une moyenne de 17,17/20, Ouattara Fetigué du ministère ivoirien  de l’équipement et de l’entretien routier qui a remporté la deuxième place avec une moyenne de 16,73/20. La place de troisième meilleur DAF est revenue à Doumbia Ibrahima du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec une moyenne de 16,54/20. 

« Le directeur des affaires financières constitue un acteur clé dans le dispositif de gestion des finances publiques. Il est donc important de mettre en place pour eux un dispositif d’évaluation et créer une saine émulation au sein de cette corporation », a expliqué Moussa Sanogo, le ministre ivoirien du budget et du portefeuille de l’État au cours de cette cérémonie de distinction. 

« Je vous engage à demeurer des DAF modèles », a conseillé M. Sanogo aux trois lauréats appelant les autres candidats « à persévérer dans l’effort ». 

Avant lui, M. Adjoumani Ehua Kouamé qui a été désigné meilleur DAF de l’administration publique ivoirienne a estimé que « cette distinction est une invitation à maintenir le cap de la performance »,  réitérant l’engagement des trois lauréats de ce concours à œuvrer pour la réussite de la réforme budgétaire engagée par la Côte d’Ivoire.

Marche contre la candidature de Ouattara: 4 femmes de GPS dont Anne-Marie Bonifon interpellées

Quatre femmes de Générations et peuples solidaires (GPS), dont Anne-Marie Bonifon coordinatrice du mouvement citoyen créée par Guillaume Soro, ont été interpellées jeudi par la police à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, à l’occasion d’une marche de l’opposition contre un troisième mandat de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Ces quatre femmes de GPS ont été « arrêtées à Cocody en allant marcher », selon des témoins. Outre Mme Anne-Marie Bonifon, coordinatrice nationale du mouvement, l’on enregistre l’interpellation de Mme Koné Amie ; Mme Todé et de Mme Guei. 

A Abidjan, épicentre des manifestations dans le pays contre un troisième mandat à l’élection présidentielle de M. Ouattara, des heurts étaient observés à Cocody et à Yopougon, commune populaire dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne.  

Selon le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), M. Ouattara est « bel et bien éligible au regard de la Constitution de la Côte d’Ivoire promulguée le 8 novembre 2016 et qui institue la troisième République ».

De ce fait, il ne s’agit donc nullement d’un troisième mandat, mais bien de son premier mandat de la troisième République de la Côte d’Ivoire. Ce que l’opposition réfute soutenant qu’ayant fait deux mandats depuis 2011, il n’est pas éligible en raison de la continuité législative. 

Plusieurs heurts ont eu lieu également à l’intérieur du pays à l’appel de l’opposition contre un troisième mandat de M. Ouattara, perturbant l’activité économique. Des commerces ont fermé et des compagnies de transports arrêté leur desserte, ce jour. Le calme est revenu dans la soirée.  

Covid-19: le Sénégal face à l’équation de protéger les personnes à risque

Le Sénégal a pris de nouvelles mesures pour protéger les personnes âgées de la Covid-19, qui se propage de façon inquiétante malgré tout.Le ministre de l’Intérieur n’en démord pas : « les jeunes constituent des vecteurs de transmission du virus aux personnes âgées (qui) en meurent » à cause des maladies chroniques qu’elles trainent.

Il y a une semaine, Aly Ngouille Ndiaye exposait les chiffres effroyables qui touchent les patients du nouveau coronavirus âgés de plus de 60 ans. En effet, « près de 50% des malades ont moins de 40 ans » alors que 158 sur 225 personnes décédées de la pandémie dépassaient la soixantaine, soit un taux de 70%. Pour s’attaquer au mal, il a décidé de réactiver ou de renforcer des mesures qui étaient déjà prises lors de l’état d’urgence qui avait duré plus de trois mois, entre mars et juin.

Ainsi, il n’est plus possible de se rassembler au niveau des plages, des terrains de sports, des espaces publics et des salles de spectacles. Le port du masque devient par la même occasion obligatoire dans les services de l’administration publique et privée, dans les commerces et les transports. Les mesures visent particulièrement la capitale Dakar qui constitue l’épicentre de la maladie.

Comme demandé par le président Macky Sall au gouvernement, « un dispositif spécial de régulation et de contrôle » composé de gendarmes et de policiers est déployé au niveau de ces sites pour veiller au respect des règles.

Depuis qu’il a enregistré son premier cas en mars, le Sénégal en est ce jeudi 13 août à un total de 11.740 personnes infectées dont 7572 guéries, 244 décédées et 3923 sous traitement.

Il faut dire que depuis la levée de l’état d’urgence, plusieurs personnes sont gagnées par le relâchement dans le respect des mesures barrières. Certains même continuent de nier l’existence de la maladie là où le décompte macabre est devenu quasi quotidien dans les communiqués du ministère de la Santé.

Vers de grands rassemblements ?

Coïncidence malheureuse : le pays a successivement perdu ces dernières semaines des personnalités, faisant penser qu’elles ont été emportées par le coronavirus sans qu’on n’ait la confirmation pour chaque cas. Toutefois le directeur de l’hôpital Principal, Mame Thierno Dieng, relève que plusieurs dignitaires tombés malades ont été contaminés lors de cérémonies funéraires. Dans cette structure sanitaire, parmi les centres de traitement de Covid-19, ils sont nombreux à y avoir laissé la vie.

Par ailleurs, depuis le retour de la fête de Tabaski, les cas communautaires survolent les cas contacts. Ce qui était inhabituel jusque-là et qui confirme une fois de plus que le virus circule au sein de la société. La plupart des agglomérations sont pratiquement touchées par la nouvelle vague de contaminations communautaires. Le ministre de la Santé avait pourtant demandé à ses compatriotes de célébrer la fête là où ils sont, mais il n’a pas été suffisamment entendu.

Pendant ce temps, le pays s’achemine vers de nouveaux évènements qui drainent chaque année du monde à l’image du Grand Magal de Touba ou le Gamou célébré dans plusieurs foyers religieux.

Certaines voix, comme l’ancien ministre Mary Teuw Niane, ont appelé à une concertation avec les khalifes généraux en vue de trouver des consensus pour éviter les grands rassemblements, prenant l’exemple du pèlerinage de La Mecque de cette année. Il a malgré tout subi une vague de critiques après que des personnes ont interprété ses propos comme s’il avait appelé à annuler ces rendez-vous religieux. Le gouvernement ne s’est pas encore clairement prononcé sur la question au moment où la pandémie continue sa percée fulgurante.

Le chef de la prise en charge des malades de la Covid-19, professeur Moussa Seydi, ne cache pas en effet son pessimisme. Il fait savoir au journal L’Observateur de ce jeudi que « le pire est devant nous ». Et ce ne sont pas les sujets âgés qui en sortiront indemnes vu qu’ils constituent la population la plus à risque.

D’ailleurs, de « nouveaux symptômes » de la maladie ont été découverts chez les patients de cette couche. Il s’agit de la démence, les chutes et le sommeil continu, selon le gériatre Seydina Limamoul Mahdi Diagne, médecin-chef du centre médico-social de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres).

« Dès fois, avant que les signes respiratoires et la fièvre n’apparaissent, on peut assister à un changement de comportement chez la personne âgée. Une personne âgée qui n’avait pas la démence peut se retrouver en cas de Covid-19, avec des troubles de la mentalité, un comportement bizarre, un sommeil continu des oublis et un comportement agressif », a-t-il expliqué, recommandant de « chercher dans toute pathologie aiguë le Covid-19 ».