Cacao ivoirien : démenti sur une « fausse information »

Le Conseil du café-cacao, organe de régulation, dénonce une « manipulation » dans un contexte de bras de fer avec l’industrie du cacao pour le respect du Différentiel du revenu décent (DRD, 400 dollars/tonne).« Dans une dépêche de l’agence américaine d’information financière Bloomberg, parue le mercredi 16 novembre 2022, il est écrit que le Conseil du Café-Cacao aurait vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine négatif compris entre -75 et -100 livres sterling par tonne », rapporte l’organe de régulation.   

Le Conseil du café-cacao de Côte d’Ivoire, en réaction, « s’insurge et dénonce cette fausse information qu’il assimile à de la manipulation et tient à rappeler à tous les acteurs de la chaîne de valeur que, depuis le 1er août 2022, le différentiel d’origine actuellement en vigueur est égal à 0 ».

Le régulateur de la filière « confirme avoir récemment vendu des contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine égal à 0 », tout en insistant « qu’aucun contrat d’exportation de cacao ne sera vendu avec un différentiel d’origine négatif ».  

L’organe de régulation s’est dit « résolument engagé avec le Ghana, au sein de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana (ICCIG), à tout mettre en œuvre pour permettre aux producteurs de cacao des deux pays de percevoir un prix décent et rémunérateur ».

Le Conseil a, en outre, appelé l’industrie du cacao et du chocolat au « respect de ses engagements en appliquant le Différentiel de Revenu Décent (DRD, 400 dollars/tonne) et payant un différentiel d’origine positif dans l’achat des contrats d’exportation de cacao ».

Passé la date du 20 novembre 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana annoncent des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Côte d’Ivoire : les prix de certains produits plafonnés

Le gouvernement ivoirien plafonne à nouveau les prix des produits de grande consommation dans un contexte de pressions inflationnistes et à l’approche des fêtes de fin d’année.Ces produits concernent notamment le riz, le sucre, la tomate concentrée, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile de palme raffinée et la viande de bœuf qui « ne peuvent excéder toutes taxes comprises » selon l’annexe d’un arrêté interministériel.  

Cet arrêté interministériel a été paraphé conjointement par les ministres du Commerce et de l’industrie, celui de l’Économie et des Finances, ainsi que du Budget et du portefeuille de l’État, à la date du 16 novembre 2022.

Le gouvernement ivoirien prévient que « le non-respect du plafonnement des prix des produits concernés du présent arrêté est puni conformément à l’ordonnance n° 2013-662 du 20 septembre 2013 susvisée, sans préjudice de toutes autres sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

Toutefois, les prix et les marges fixées peuvent faire l’objet de révision, après des concertations avec les acteurs des secteurs concernés, fait observer le gouvernement, évoquant des cas d’évènement modifiant de façon significative la structure des prix.

Burkina : Des manifestants exigent le départ de l’ambassadeur de France

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants pro-russes.De nombreux jeunes ont manifesté, une nouvelle fois, dans les rues de Ouagadougou, contre la présence française dans le pays.

Partis du Stade municipal de Ouagadougou, peu avant 9h, ils se sont dirigé vers l’Ambassade de France, scandant des slogans hostiles à l’Hexagone et affichant fièrement des drapeaux russe.

« Aujourd’hui, nous partons pour demander à l’ambassadeur de la France à Ouagadougou (Luc Hallade, ndlr) de rentrer dans son pays. En partant, qu’il n’oublie pas ses soldats », a expliqué un manifestant, portant un t-shirt à l’effigie du président de la Russie, Vladmir Poutine et paré des couleurs russes. 

Devant la représentation diplomatique française, les manifestants ont trouvé des forces de l’ordre sur place. Des négociations ont été entamées.

Face au refus des pro-russes de rebrousser chemin, les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les foules. Les manifestants ont répliqué en lançant de gros morceaux de cailloux dans la cour de l’ambassade.

« Cela fait la quatrième fois que les gendarmes ont jeté les gaz, mais on est toujours là. Quand ça va finir (le gaz lacrymogène, ndlr) on va voir ce qu’ils vont faire maintenant », ironise un contestataire.

Depuis plusieurs mois, les manifestations anti-françaises se sont multipliées dans le pays. L’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré, soutenu par de nombreux pro-russes, a cristallisé les positions. Il y a environ un mois, les pro-russes manifestent chaque vendredi contre la présence francaise au Burkina.  

Crises des inégalités : l’Onu dénonce l’hypermondialisation néolibérale

L’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (UNRISD, sigle anglais), dans son nouveau rapport, appelle à la création d’un nouveau contrat éco-social pour construire un avenir plus égalitaire.Rédactrice en chef d’un site panafricain d’informations sportives, Courani Diarra n’aurait jamais imaginé qu’elle perdrait son travail parce que « malade de la Covid-19 ». « Durant mon premier mois de Covid-19, j’étais dans un sale état. J’ai été sous oxygène pendant deux semaines, mais cela ne m’empêchait pas de me soucier du boulot. Durant toute ma convalescence, j’ai essayé de travailler, de donner des directives… En plus, je n’étais pas payée parce que j’étais… malade », se remémore-t-elle.

Malgré son abnégation et l’envie de porter ce site qui venait de naitre, « j’ai perdu mon travail alors que je ne m’y attendais pas du tout. Psychologiquement, j’avais déjà trouvé un peu inélégant le fait de ne pas être payée parce que malade, alors que je fais partie des gens qui se sont le plus protégés.
Au-delà de l’inélégance, je trouvais que c’est injuste », peste-t-elle.

Si Courani n’a pas économiquement souffert de ce licenciement, les personnes qui bénéficiaient de son assistance durant cette période d’exception ont quant à elles durement senti le changement de statut de leur bienfaiteur.

Tout comme Courani Diarra, Aïcha Dia n’a pas reçu de préavis de licenciement de l’entreprise agroalimentaire pour laquelle elle travaillait. « Quand j’ai perdu mon emploi, je suis restée des semaines sans le dire à ma famille. Chaque jour, je me levais et allais chercher du travail. Je devais de l’argent à mon école car c’était moi qui payais mes études et celle de ma petite sœur. Je devais finir ma dernière année, mais malheureusement je n’ai pas pu faire ma soutenance. J’ai épuisé toutes mes réserves mais ce n’était pas suffisant », explique-t-elle avec amertume. Aujourd’hui encore, elle cherche toujours un travail stable pour subvenir à ses besoins.

Courani Diarra et Aïcha Dia font certainement partie des quelque 120 millions de personnes victimes de l’extrême pauvreté consécutive à la Covid-19 et identifiées par le rapport sur les inégalités de l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social.

S’il est vrai que la pandémie a creusé les disparités entre pauvres et riches, le rapport montre que cette situation est le résultat d’un système dans lequel l’inégalité et l’injustice sont intégrées par conception. Le document associe ainsi les crises multiples et les inégalités croissantes auxquelles nous sommes confrontés aux choix politiques promus à l’époque de l’hypermondialisation néolibérale.

« Les dommages causés par la Covid-19, le VIH et les autres pandémies ne sont pas que le résultat des virus sur la santé humaine, mais ils ont aussi élargi les fissures de notre société inégalitaire », déclare la directrice exécutive de l’UNRISD, Winnie Byanyima, citée dans le rapport.

Ce dernier présente un monde en état de fracture, confronté à des crises graves, à des inégalités croissantes et à des problèmes de santé publique. Ces problématiques ne sont cependant pas une faille du système, mais une caractéristique de celui-ci, explique l’organisme onusien, précisant que l’inégalité amplifie ces différentes défaillances.

Pour inverser cette tendance, les chercheurs de l’UNRISD proposent la création d’un nouveau contrat éco-social et une approche politique fondée sur des économies alternatives, des politiques sociales transformatrices, un multilatéralisme réimaginé et des solidarités renforcées. Cette approche devrait ainsi permettre de lutter contre les inégalités, briser le cycle des crises multiples et imbriquées et œuvrer à un avenir plus égalitaire, plus juste et plus durable.

Coopération bilatérale: la France aux petits soins avec le Niger

Au bord de la rupture diplomatique avec le Mali, la France conforte sa présence au Niger.Entre le Niger et la France, c’est le parfait amour. Mercredi 16 novembre, Paris a offert deux hélicoptères de combat de type Gazelle et des pièces détachées à Niamey pour l’appuyer dans la lutte contre les groupes jihadistes actifs dans la région de Tillabéri.

Selon les autorités nigériennes, cet appui logistique s’inscrit dans le cadre d’une coopération plus large, de 16 milliards FCFA, qui a permis depuis 10 ans de former des pilotes au vol de combat et à l’usage de canons, leur action étant décisive dans l’appui de feu aux troupes au sol, les évacuations et les vols de reconnaissance.

« Les autorités estiment que cette coopération est nécessaire. La France est l’un des principaux partenaires du Niger tant sur le plan de l’aide au développement que sur des questions sécuritaires comme justement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », précise le journaliste Aboubacar Yacouba Barma.

En conflit avec les nouvelles autorités du Mali, après dix ans de présence dans ce pays sahélien en proie à une insurrection jihadiste, la France a décidé à repositionner au Niger près de 2000 de ses soldats de l’opération Barkhane. Sauf que ce redéploiement n’a pas été bien accueilli par une partie de l’opinion publique nigérienne. En novembre 2021, des heurts ont fait deux morts lorsqu’un convoi logistique de Barkhane a été bloqué à Tera, dans l’ouest du Niger par des manifestants hostiles à la présence française au Sahel.

« Dans ce contexte, ces dons et appuis de la France peuvent être interprétés comme une volonté de l’ancienne puissance coloniale de redorer son image au Niger et en Afrique », estime Aboubacar Y. Barma, rappelant que « la France ne jouit pas d’une bonne presse au sein de l’opinion et surtout de la société civile car elle est perçue comme une puissance dont les sociétés exploitent les ressources naturelles locales sans véritable retombées pour la population ».

De son côté, la juriste nigérienne, Souwaiba Ibrahim replace les choses dans un « cadre normatif ». « La France est ici depuis 2013. Il n’y a jamais eu de brouille entre elle et les autorités nigériennes. Au contraire, les liens se sont renforcés, en dépit de la friction avec le Mali », soutient-elle, reconnaissant par contre que les autorités nigériennes ont pris les devants pour « légaliser » l’installation des soldats français de l’opération Barkhane au Niger. « Pour vous dire que les autorités nigériennes et la France ont agi afin de donner une base légale solide à cette coopération. Ils ne se sont pas limités à la coopération bilatérale signée entre les deux gouvernements. Comme pour dire : regardez, c’est légal (loi) et légitime (approuvé par les représentants du peuple) », indique la juriste.

Selon Souwaiba Ibrahim, il faut ajouter à cela le fait que « les soldats français ne font des missions terrain seuls comme c’était le cas au Mali ». « Ici, ils opèrent conjointement avec les soldats nigériens. Les soldats français partent en mission toujours sous l’ordre d’un commandement nigérien. Et c’est une grande différence avec ce qu’ils faisaient au Mali », souligne-t-elle. De juillet à octobre, l’État-major des armées nigériennes a fait état d’une quinzaine d’opérations conjointes menées dans l’ouest avec les militaires français dans l’Ouest. Une trentaine de jihadistes auraient été arrêtés lors de ces opérations.

Cette proximité avec la France n’empêche pas au Niger de s’ouvrir à d’autres partenaires. Souwaiba Ibrahim rappelle que « le président Bazoum ne tarit pas d’éloges sur toutes les coopérations militaires étrangères », y compris la Russie avec laquelle « le Niger a une coopération pour la formation de l’armée de l’air et l’achat d’avions » même si pour le chef de l’État nigérien, il n’est pas question de travailler avec la compagnie militaire privée, Wagner.

Sénégal : le forfait de Sadio Mané au Mondial 2022 à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA sont tous revenus sur l’officialisation du forfait de Sadio Mané à la coupe du monde, Qatar 2022.« Scénario catastrophe pour les Lions », titre Walf Quotidien après le forfait définitif de Sadio Mané pour le Mondial. Qui pour le remplacer s’interroge le journal. A cette question, Bés Bi tente d’apporter une réponse en expliquant que Habib Diallo (Strasbourg) où Demba Seck (Torino) sont des potentiels remplaçants de l’attaquant du Bayern.

L’Observateur bien renseigné soutient que Aliou Cissé va laisser sa liste intacte. Sadio Mané ne sera pas remplacé, selon le journal. En accord avec la Fédération sénégalaise de football (FSF), le sélectionneur des Lions a décidé de laisser son numéro 10 dans sa liste officielle des 26 Lions en soutien à l’attaquant du Bayern.

« Sadio Mané ne pouvait pas être apte pour le Qatar », souligne La Tribune. L’attaquant des Lions de la Teranga a été « opéré » avec succès à Londres et sera absent trois mois.

Pour Le Soleil, « le Sénégal orphelin de son atout majeur ». Nianthio, comme il est surnommé au Sénégal, doit jeter l’éponge, indique le quotidien national. Un forfait qui fait « pleurer » le Sénégal, note le quotidien sportif Stades.

« Le miracle ne s’est pas produit, Sadio Mané ne jouera pas », la coupe du monde selon Les Echos. Un forfait entériné par le médecin des Lions Manuel Afonso en conférence de presse. « La Tanière Doha rugir », indique Le Quotidien.

Les champions d’Afrique devront « apprendre à vivre sans leur meilleur joueur », renchérit le journal. A trois jours du match contre les Pays Bas (lundi 21 novembre, 16h00 Gmt), « Sadio Mané hors course », signale Sud Quotidien, qui souligne que le « Sénégal perd sa principale arme et atout offensif ».

Du foot, on glisse vers la politique et le marathon budgétaire à l’Assemblée nationale. L’opposition « essuie » son premier revers selon Sud Quotidien, lors du vote du projet de loi de finances 2023 et du budget des institutions. La majorité a réussi à faire voter les « différents budgets des institutions de la république » devant des députés de l’opposition finalement coiffés au poteau, note le journal.

Bès Bi souligne que les « débats » ont « volé bas » lors de la plénière budgétaire à l’Assemblée. Des bagarres ont même été évitées de justesse entre des députés du pouvoir et de l’opposition.

Pour la libération de leur confrère Pape Alé Niang, arrêté le 6 novembre, les journalistes sénégalais réunis au sein de la Coordination des associations de presse (CAP), organisent une marche ce vendredi, indique Le Quotidien.

Les journalistes « pressent » l’Etat ajoute Bès Bi pour la libération de leur confrère. Pape Alé Niang journaliste d’investigation, directeur publication du site Dakarmatin est poursuivi pour « diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. »

Une plateforme interconnectant les bourses africaines lancée

Projet phare de l’Association des bourses africaines (ASEA) et de la BAD, cette plateforme vise à intégrer les marchés de capitaux africains et à faciliter les transactions transfrontalières.La plateforme AELP Link a été lancée vendredi dans le cadre du projet d »intégration des marchés de capitaux africains qui vise à faciliter les transactions transfrontalières et la libre circulation des capitaux sur le continent africain.

La mise en service de la plateforme est officielle depuis ce jour à 00:00 UTC. La plateforme d’interconnexion permet la négociation de titres cotés en bourse sur les sept (7) places boursières participantes.

Le président de l’ASEA, Dr Edoh Kossi Amenounve a déclaré : « La mise en service aujourd’hui de AELP Link est une étape historique vers la réalisation de la mission de l’ASEA, d’engager les écosystèmes des marchés de capitaux africains afin de favoriser la mobilisation de ressources, de promouvoir la durabilité et de renforcer l’inclusion financière au profit du développement économique de l’Afrique ».

« L’harmonisation de l’infrastructure de négociation par le biais de AELP Link devrait faciliter les processus de négociation existants et potentiellement réduire le coût des transactions sur les marchés de capitaux africains. Je félicite donc toutes les bourses participantes et leurs courtiers respectifs d’être à l’avant-garde de cette grande initiative d’intégration panafricaine », a-t-il ajouté.

La phase 1 de l’AELP est financée par une subvention du Fonds fiduciaire de coopération économique Corée-Afrique (KOAFEC) géré par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Les sept bourses parties-prenantes à la phase 1 de l’AELP sont: la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Casablanca Stock Exchange (CSE), The Egyptian Exchange (EGX), Johannesburg Stock Exchange (JSE), Nairobi Securities Exchange (NSE), Nigerian Exchange Limited (NGX) et la Bourse de Maurice (SEM). En juillet 2021, l’ASEA a signé un contrat avec DirectFN Ltd pour la conception et la mise en œuvre du système de négociation AELP Link sur les sept marchés.

AELP Link a été conçu pour s’intégrer aux systèmes de transaction et de courtage des bourses. Il est disponible en anglais, français et arabe. Il regroupe les données de marché en direct des bourses et permet aux courtiers d’accéder aux informations et de voir la profondeur et la liquidité des marchés.

Les courtiers agréés sont des intervenants essentiels dans le processus d’interconnexion. Grâce à la coordination des bourses et de l’Association Africaine des Courtiers en Valeurs Mobilières (ASSDA), chaque bourse connectera cinq (5) courtiers à AELP Link.

Dans la première phase du projet, 30 courtiers se sont connectés dès le lancement. La sélection des courtiers participants était basée sur des critères convenus et sur l’expression d’intérêt par des courtiers agréés de chacune des Bourses parties-prenantes.

Le secrétaire général de l’ASSDA, M. Willie Njoroge, a observé que « c’est un moment historique pour l’Afrique, de réaliser enfin l’interconnexion des bourses à travers l’Afrique après de nombreuses tentatives infructueuses au cours des deux dernières décennies ».

L’environnement de test AELP Link est opérationnel depuis juillet 2022, permettant aux courtiers de se familiariser avec la plateforme et d’exécuter des tests de transactions. Cela a abouti à l’achèvement des phases de tests par les utilisateurs le 7 novembre, ouvrant ainsi la voie à la mise en service technique ce jour.

Les courtiers participants se sont déjà engagés dans la signature d’accords de courtage de contrepartie entre différents marchés. Les courtiers parrains permettent l’accès à leurs marchés nationaux aux courtiers parrainés des autres marchés et vice versa.

Le courtier parrain compensera et réglera les transactions sur le marché hôte en utilisant sa devise locale conformément aux règles et pratiques du marché hôte. Les organismes de réglementation de tous les marchés participants sont donc informés des progrès.

Une cérémonie de lancement officiel de la phase 1 et une démonstration de transactions transfrontalières en direct auront lieu parallèlement à l’Assemblée Générale et Conférence Annuelle de l’ASEA, le 7 décembre 2022, à 9h00 UTC, à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Les phases futures du projet pourraient inclure des systèmes de paiement transfrontaliers automatisés, la participation d’autres bourses membres de l’ASEA et de leurs courtiers respectifs et de courtiers supplémentaires des bourses participantes actuelles après la phase pilote.

La Bourse du Botswana (BSE) et la Bourse du Ghana (GSE) intégreront la phase 2 de l’AELP avec une connectivité technique au lien qui devrait commencer en 2023.

L’Association des bourses africaines est la première association des 25 bourses de valeurs en Afrique qui se sont réunies dans le but de développer les bourses membres et de fournir une plateforme de mise en réseau.

L’ASEA a été créée en 1993 et travaille en étroite collaboration avec ses membres pour libérer le potentiel des marchés de capitaux africains.

Réflexion à Abidjan sur la résilience des zones côtières

Les pays ouest-africains, en réunion sur les bords de la lagune Ebrié, envisagent de fédérer leurs efforts en vue d’une gestion intégrée de leurs zones côtières.Les 17 et 18 novembre 2022, Abidjan abrite la 9e session du Comité régional de pilotage (Crp) du projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca-resip) qui s’est ouverte ce jeudi en présence d’autorités locales et régionales.   

La cérémonie d’ouverture des travaux s’est tenue en présence du représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable, Parfait Koffi, par ailleurs directeur de cabinet du ministère.

A cette session, l’on enregistrait également le représentant de la Commission de l’Uemoa, maître d’œuvre de la composante régionale du projet, Gustave Diasso et du représentant de la Banque mondiale, Nicolas Desramaut.

Cette réunion du Comité régional de pilotage permettra aux acteurs de faire, entre autres, l’état de la mise en œuvre du projet, la revue des actions des précédentes réunions et l’examen de la version révisée du manuel régional d’exécution du projet.

Le directeur de Cabinet du ministère de l’Environnement et du développement durable, a souligné que ce projet ne peut être réalisé de manière unilatérale. Raison pour laquelle, il n’a eu de cesse d’appeler à la mutualisation des compétences entre les Etats et un appui soutenu des bailleurs de fonds.

« Ce projet est une opportunité pour l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest de fédérer leurs efforts pour parvenir de façon effective à une gestion intégrée de leurs zones côtières », dira-t-il. Sans manquer d’indiquer que la Côte d’Ivoire qui a déjà entrepris des actions dans ce sens continuera de jouer sa part.

Il a salué la tenue régulière du Comité régional de pilotage qui illustre d’ailleurs la volonté des institutions partenaires et des pays impliqués de se concerter et de mutualiser leurs efforts pour, entre autres, analyser et formuler des recommandations par rapport à la mise en œuvre du projet et des écarts éventuels, tout en vérifiant son alignement sur les stratégies nationales et régionales.

Il a également souhaité la pérennisation des acquis du projet Waca Resip 1 en termes de renforcement des politiques, à travers la mise en place d’un cadre institutionnel fort et opérationnel dans les différents pays impliqués.  

Le représentant de la Commission de l’Uemoa a pour sa part invité le Comité à poursuivre les efforts de concert avec les autres organisations régionales d’Afrique et du Centre afin que tous les pays côtiers soient couverts par le Programme Waca.

Il a toutefois insisté sur une implication active des acteurs du Crp, en vue de rattraper le retard dans la mise en œuvre de certaines activités projetées, notamment celles portant sur la réalisation des infrastructures.

Le représentant de la Banque mondiale a quant à lui appelé à la finalisation des travaux qui permettront aux six premiers pays, dont la Côte d’Ivoire de disposer d’outils de gestion intégrée et résilient de la zone côtière, vu la fin de la première phase prévue pour bientôt. Il a aussi formulé le besoin de mettre place une stratégie de pérennisation des actions au niveau des pays au terme de la phase 1 du projet.

« Il faut que les pays disposent de structures pérennes qui puissent bénéficier toujours de l’appui régional en matière de dialogue politique, de mise en place de protocole et d’observatoire, etc. Mais également fédérer et coordonner les activités nationales et investissements sur la résilience des zones côtières », a noté M. Nicolas Desramaut.

Le projet Waca Resip 1 est le fruit d’une convention de financement entre la Banque mondiale et ses partenaires, la Commission de l’Uemoa et six pays d’Afrique (Côte d’Ivoire, Benin, Sénégal, Togo, Mauritanie, Sao Tomé et principe).

Au nombre des organes de gestion du projet, figure le Comité régional de pilotage qui a pour mandat de fournir des orientations stratégiques, soutenir le dialogue entre les pays et les institutions régionales pour renforcer l’intégration régionale, coordonner les interventions transfrontalières et faciliter la mobilisation des ressources.

Le Comité régional se réunit au moins deux fois par an de manière rotative dans chacun des pays bénéficiaires du projet, sur convocation de la Commission de l’Uemoa. La Côte d’Ivoire qui abrite cette réunion pour la seconde fois, a accueilli sa toute première session de façon virtuelle, en raison de la survenance de la Covid-19.

Côte d’Ivoire : Bonaventure Kalou adhère au Rhdp

L’ex-footballeur international, Bonaventure Kalou, maire indépendant de Vavoua (Ouest ivoirien), rejoint le Rhdp, le parti au pouvoir, à un an des prochaines élections municipales.Au regard des actions de développement « conformes à ma vision de la politique (…) ce jeudi 17 novembre 2022, je prends la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara », a dit M. Bonaventure Kalou dans une déclaration.  

Il a promis « l’accompagner dans son action de développement en marquant mon adhésion au Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) », le parti au pouvoir, présidé par M. Alassane Ouattara.  

Le maire de Vavoua a fait observer que « depuis son accession à la magistrature suprême, M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire et son gouvernement Rhdp ne ménagent aucun effort pour la transformation positive notre pays à tous les niveaux ».

« Je ne viens pas au Rhdp pour être un spectateur, mais pour accompagner mes frères élus et cadres de la Région du Haut-Sassandra à renforcer les actions de développement et de cohésion, mais aussi d’être à l’écoute des populations pour continuer de porter leur voix auprès du président », a-t-il ajouté.

« Sachez tous que cette décision que je prends aujourd’hui est en cohérence avec les valeurs que j’ai toujours défendues et ces valeurs sont incarnées par M. Alassane Ouattara », s’est défendu l’ex-footballeur international ivoirien.

M. Kalou a ensuite énuméré des réalisations du gouvernement, indiquant que 46 villages dans sa localité ont été électrifiés sur 74, soit un taux de couverture de 62 %. De plus, plusieurs collèges de proximité ont été construits dans les sous- préfectures du département.

« Au niveau de la commune, nous avons bénéficié de l’extension du réseau électrique, avec beaucoup de projets en perspectives que sont le projet de construction d’un Lycée Municipal à Vavoua, le projet de bitumage de l’axe Zuénoula-Béziaka-Vavoua en cours d’exécution », a-t-il relevé.

Il a souligné également l’octroi de 6 kilomètres de bitume à la ville de Vavoua et le projet de reprofilage des voies de l’ensemble du département ; toute chose qui contribue au développement du département et au bien-être des populations.

Ajouté à cela, il a noté « l’énorme chantier de la réconciliation où nous observons avec beaucoup de plaisir les actions pour le renforcement de la cohésion sociale avec pour point culminant le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo et la configuration actuelle du paysage politique qui laisse libre cours au débat démocratique ».

Le secrétaire exécutif du Rhdp, M. Cissé Bacongo, a dit accueillir avec « beaucoup de bonheur » le maire de Vavoua, Bonaventure Kalou, assurant que « l’accompagnera le plus loin possible sur le chemin de son destin politique ».

Dans un langage franc, le secrétaire exécutif du Rhdp a fait remarquer qu’« un parti politique, c’est une société de sorciers », se félicitant que M. Bonaventure Kalou est « désormais élu Vavoua du Rhdp », ce qui conforte l’électorat du parti au pouvoir.

Après une riche carrière sportive, Bonaventure Kalou a décidé en 2018 de s’engager en politique pour apporter sa modeste contribution au développement de son pays à travers sa localité Vavoua et contribuer à la cohésion sociale et à la réconciliation.

Il a fait ses premiers pas en politique en étant candidat indépendant à la mairie de Vavoua en 2018. Mais, après son élection, malgré les appels de pieds de plusieurs chapelles politiques, il a conservé son statut d’élu indépendant.

« Je me suis donné un temps de réflexion quant à mon engagement auprès d’un parti politique », a-t-il fait savoir. Il s’est réjoui de la présence de ses parents de la chefferie traditionnelle de Vavoua à ses côtés lors de la déclaration.

M. Bonaventure Kalou, désormais élu Rhdp, a lancé un appel à « une mobilisation autour du président de la République, Alassane Ouattara pour l’accompagner dans son projet de transformation positive » de la Côte d’Ivoire.

Afrique : Kémi Seba et Nathalie Yamb épinglés par Washington

Les deux activistes participent à la campagne de désinformation de l’oligarque russe Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire Wagner, dans toute l’Afrique, informe la diplomatie américaine.Le département d’Etat des Etats-Unis est catégorique. Kémi Séba et Nathalie Yamb « permettent aux entités liées au Kremlin de maintenir un déni plausible de l’intervention de la Russie dans les affaires africaines, tout en essayant de façonner des opinions africaines favorables aux objectifs politiques du Kremlin ».

Selon la diplomatie américaine, le panafricaniste Kémi Séba est un important colporteur de désinformation et de propagande russes. Il prétend soutenir le principe « aux problèmes africains, des solutions africaines », tout comme le fait le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lorsqu’il promeut l’image surfaite de la Russie en Afrique. En réalité, note le département d’Etat, le déploiement par la Russie de certaines figures africaines favorables au Kremlin pour faire écho à sa désinformation masque le propre programme néocolonialiste du Kremlin.

Née en Suisse d’un père camerounais et d’une mère suisse, Nathalie Yamb a vécu en Côte d’Ivoire de 2007 à 2019, et « est une colporteuse très prolifique de désinformation ainsi qu’une importante opposante de la France et de ses alliés sur le continent ».

Le Franco-Béninois et la Suisso-Camerounaise ont, selon Washington, des liens avec des entités liées à Evguéni Prigojine, fondateur du groupe paramilitaire russe Wagner, accusé d’exactions notamment au Mali. Ces deux « maillons essentiels du réseau d’Evguéni Prigojine » s’emploient énergiquement à influencer l’opinion publique à travers le continent pour l’amener à réclamer une plus grande influence russe, soulignent les Américains.

« La démarche d’Evguéni Prigojine est censée soutenir les idéaux panafricains, telles qu’une plus grande fraternité et la collaboration entre les peuples d’origine africaine, mais elle vise en réalité à soutenir l’exploitation sans bornes des ressources africaines par le groupe Wagner, notamment l’or, les diamants et le bois », écrit le département d’Etat.

Pour mener à bien leur mission, Kémi Séba et Nathalie Yamb « ont tous deux diffusé de la propagande pro-Kremlin lors d’événements et de conférences parrainés par le gouvernement russe et des organisations liées à Evguéni Prigojine telles que l’AFRIC et Afrique Media ».

Ils s’appuient également sur des entités liées à Evguéni Prigojine. Il s’agit de l’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, de la Fondation de la protection des valeurs nationales (FZNC), un groupe de réflexion russe également sanctionné par Washington, et de la chaîne de télévision Afrique Media, média francophone basé au Cameroun et lié à l’AFRIC.

L’Association pour la recherche libre et la coopération internationale (AFRIC), sanctionnée par les États-Unis, sert de société écran pour les opérations d’influence d’Evguéni Prigojine en Afrique, notamment en parrainant des pseudo-missions de surveillance des élections au Zimbabwe, à Madagascar, en République démocratique du Congo, en Afrique du Sud et au Mozambique et en diffusant de la désinformation pro-Kremlin.

Sénégal : l’UE veut combattre la migration irrégulière

Cofinancé par l’Union européenne (UE), le programme Pasped appuie les projets d’entrepreneurs de la diaspora au Sénégal dans la lutte contre l’émigration irrégulière.L’Europe veut couper le mal à la racine. Alors que des centaines de milliers de jeunes africains continuent de risquer leur vie sur la Méditerranée pour entrer dans le Vieux Continent et accéder à« l’eldorado », l’Union européenne (UE), l’Agence de la coopération italienne et d’autres partenaires testent de nouvelles approches pour leur donner de nouvelles perspectives socioéconomiques sur le continent.

C’est ainsi que le Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Pasped) a présenté jeudi 11 novembre à Dakar les 51 entreprises sélectionnées parmi 1197 propositions et qui bénéficient d’un financement total de plus d’un million d’euros, réparti entre 5000 et 30.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du programme, à savoir Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga, Diourbel, Kaolack, et cinq multi-régions entre Dakar, Thiès et Saint-Louis, expliquent les promoteurs. Plusieurs secteurs d’activité sont couverts notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, l’industrie, les services (tourisme, éducation, hôtellerie), et les entreprises (location de machines de production, gestion d’événements). Ils sont menés par des Sénégalais résidant en Italie, en Espagne, en France et en Allemagne.

L’un d’eux est le styliste Malick Niang, originaire de Saint-Louis (nord) et qui travaille dans l’innovation de la mode sénégalaise à Turin, en Italie. Avec son frère Mbaye Niang, il a lancé à Saint-Louis, cette « ville d’hospitalité et d’élégance » du Nord du Sénégal, l’atelier Baobab Couture qui emploie des jeunes dont certains étaient tentés par l’émigration irrégulière. « Nous avons réussi notre pari. Pas mal de jeunes viennent chez nous pour demander du travail », se réjouit Mbaye Niang, ajoutant que « rien n’est impossible. Pour réussir, il faut travailler ».

Pour le représentant de la Délégation de l’UE au Sénégal, Amaury Hoste, le Pasped est « une expérience positive » qui a engendré de « bons résultats » et des « acquis importants ». C’est la raison pour laquelle il appelle l’ensemble des parties prenantes, particulièrement les entrepreneurs de la diaspora, à « valoriser ces acquis » en continuant de travailler ensemble, en se structurant et en se renforçant parce que « c’est un travail de longue haleine ».

De son côté, le directeur de la Microfinance du Sénégal, Moussa Dieng, s’est réjoui des « résultats positifs » du projet sans omettre « les difficultés » rencontrés par les Sénégalais de la diaspora qui entreprennent dans leur pays. Mais « l’Etat sera (à leurs côtés) à travers ses différents mécanismes » tels que le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) et la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des jeunes et des femmes (DER/FJ) pour les accompagner, a-t-il rassuré.

Le profil des bénéficiaires du Pasped est « intéressant », d’après les promoteurs qui précisent que 67% d’entre eux « sont titulaires d’un diplôme ou d’un certificat de formation professionnelle ». Douze des attributaires ont moins de 35 ans (23%) dont 24 sont des femmes entrepreneuses (46 %) qui viennent d’Italie et de France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante, précisent les initiateurs du projet.

Le Congrès mondial des médias, une opportunité de s’informer des meilleures pratiques (journaliste)

La rencontre qui se tient du 15 au 17 novembre à Abou Dabi contribue à la promotion de la tolérance et de la coexistence, selon le directeur général par intérim de l’Union des agences de presse de l’OCI (UNA).Mohammed bin Abed Rabbo Al-Yami a souligné, hier mercredi, que le Congrès mondial des médias organisé organisé dans la capitale des Émirats arabes unis, Abou Dabi, représente une opportunité pour les médias des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) de s’informer sur les dernières technologies et les meilleures pratiques.Dans le domaine des médias, il favorise également la connaissance et la coexistence entre différents peuples et cultures.

selon Al-Yami, le Congrès qui est organisé par le groupe ADNEC en partenariat avec l’agence de presse des Emirats (WAM) vient également confirmer le rôle important et central des Emirats arabes unis, dirigé par Son Altesse Cheikh Mohammed bin Zayed Al. Nahyan, président de l’État, dans le lancement de projets et d’initiatives mondiaux. « C’est l’aboutissement d’années d’efforts au cours desquels les Émirats arabes unis ont pu construire un système médiatique international intégré basé sur le soutien aux efforts de développement, la promotion de la tolérance et répandre les connaissances », a-t-il souligné.

Poursuivant, Al-Yami a salué les efforts de l’Agence de presse des Emirats dans l’organisation du Congrès, expliquant que ces efforts confirment l’excellence des agences de presse de l’OCI et leur leadership dans l’exploration et l’adaptation aux transformations dans le domaine du travail médiatique.

Le Congrès mondial des médias a vu la participation de plus de 1200 dirigeants et pionniers du secteur des médias, pécialistes, influenceurs, experts et symboles de pensée dans la région et dans le monde, représentant six continents.

SIMA 2022 : le Prix Hamed Bakayoko décerné à un Ivoirien

Le mécénat, un moyen prôné par le Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA) pour encourager des personnes à accompagner l’industrie musicale dans l’espace Francophone.Dans cette optique, le fondateur du Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA), Mamby Diomandé, a initié le Prix Hamed Bakayoko de la personnalité culturelle pour rendre hommage à ceux qui contribuent à l’éclosion de l’écosystème de la musique.

Le Prix Hamed Bakayoko de la personnalité culturelle a été décerné à l’Ivoirien Ouattara Dramane dit « OD », à l’ouverture de la 1ère édition du Salon des industries musicales d’Afrique (SIMA) qui se tient les 17 et 18 novembre 2022 à Abidjan.

Pour Mamby Diomandé, commissaire général de l’évènement, « le SIMA est aussi une plateforme d’hommage et de reconnaissance à ces hommes et à ces femmes qui soutiennent inlassablement la musique en Afrique Francophone ».

Tidiane Bakayoko, fils aîné de feu Hamed Bakayoko, ancien Premier ministre, a remis le prix au représentant de M. Ouattara Dramane, un mécène de la musique. Et ce, « au nom de (sa) mère, de ses frères, de sa sœur et de la grande famille Bakayoko ».

Il a dit « merci pour cet honneur » qui est fait à son père, l’ancien Premier ministre Hamed Bakayoko, pour qui la culture, et en particulier la musique était un pan de sa vie, remettant « avec reconnaissance et plaisir » cette distinction au représentant de M. Ouattara Dramane dit « OD ».

« Ce prix est un prix qui valorise un homme de culture et nous savons que M. Ouattara Dramane soutient énormément les actions en faveur de la culture en Côte d’Ivoire », a expliqué M. Mamby Diomandé, à propos du choix de cette personnalité.

« Il a d’ailleurs été à la base de bon nombre de concerts qui se sont déroulés en Côte d’Ivoire et par rapport à cet impact, nous avons décidé de lui décerner pour la première édition le prix d’homme de culture, le Prix Hamed Bakayoko », a-t-il insinué.   

De nombreux experts de la musique sont réunis à Abidjan pour discuter des questions liées à la digitalisation de l’industrie musicale africaine à cette première édition du SIMA, ouvert ce jeudi par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara.

Représentant Mme Françoise Remarck, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Me Adama Kamara a salué la thématique abordée, faisant observer que l’industrie musicale et le numérique génèrent aujourd’hui un ensemble de métiers qu’il faut professionnaliser.

« Outre l’adaptation des productions artistiques aux nouvelles plateformes de consommation de la musique, qui sont en pleine mutation, l’une des solutions structurelles à la préservation des métiers de l’industrie musicale reste la protection sociale », a-t-il déclaré.

Au cours de ce salon, la question brûlante des droits d’auteur sera également abordée, afin d’éclairer la lanterne de nombreux artistes africains qui, en réalité, ne maîtrisent véritablement pas cette notion du droit d’auteur pour lequel une nécessité de sensibilisation s’impose.

Pit Baccardi, de son vrai nom Guillaume N’Goumou, rappeur et producteur franco-camerounais est co-fondateur de ce Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone, dont la première édition se déroule sur les bords de la lagune Ebrié.

Mali : la société civile fustige la décoration d’un juge islamique

Des organisations de la société civile malienne, ont montré leur hostilité à la décoration d’un juge islamique Houka Houka Ag Alhousseini.La décoration de Houka Houka par l’État malien pour « service rendu à la paix et au vivre ensemble » n’est pas du goût de 37 organisations de la société civile malienne. Elles ont manifesté leur désaccord dans un communiqué conjoint publié mercredi 16 novembre. « Nos 37 organisations condamnent avec énergie la distinction par le gouverneur de la région de Tombouctou de monsieur Houka Houka Ag Alhousseini, ancien commissaire islamique d’Ansar Dine à Tombouctou, toujours poursuivi par la justice malienne pour des faits de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, perpétrés pendant la période d’occupation de Tombouctou », déplorent les organisations de la société civile qui appellent « à l’annulation de cette reconnaissance et à la mise à la disposition de l’intéressé à la justice malienne pour qu’il soit jugé ».

Pour ces organisations, parmi lesquelles le Cadre de concertation des ODDH de Tombouctou et Yermatoun, une association de défense des droits civils active dans la même région, l’ « acte du gouverneur est contraire au principe de l’Etat de droit et constitue une atteinte à la mémoire des victimes ».

« Cet acte est de nature à célébrer les bourreaux au moment où les victimes attendent désespérément que des procès soient organisés », dénonce la société civile malienne. Elle est d’autant plus remontée contre le gouverneur de Tombouctou qui « est censé savoir que Houka Houka est toujours poursuivi pour des crimes de droit international imprescriptibles », rappelant qu’en 2015, des organisations avaient déposé une plainte contre l’intéressé avec constitution de parties civiles « pour le compte de 33 victimes présumées de violences sexuelles commises à Tombouctou qualifiées de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre ».

Le 11 novembre dernier,Houka Houka Ag Alhousseini a été honoré en même temps qu’une trentaine de personnalités religieuses et coutumières lors de la journée des légitimées traditionnelles pour service rendu en faveur du retour de la paix et du vivre ensemble dans la région de Tombouctou.

Deux semaines plus tôt, en sa qualité de Cadi ((juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses) de Zouérat, dans le cercle de Goundam, il a posé trois conditions au gouverneur de la région de Tombouctou pour la réouverture des écoles. La première consiste à « introduire l’arabe à l’école, dont le Coran et son interprétation en langue du milieu et dans tous les ordres d’enseignement ». Au sujet du second cycle, le religieux exige aussi que les « rangées des filles et des garçons soient séparées par une barrière lorsqu’il est impossible de séparer la classe ». « Il est souhaitable que les filles soient enseignées par les femmes et les garçons par des hommes lorsque les classes sont séparées », ajoute-t-il, souhaitant que les enseignants soient visibles par les élèves en fonction de leur genre.

En 2019, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prononcé des sanctions contre Houka Houka Ag Alhousseini pour ses agissements faisant obstacle à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger signé en 2014 entre l’État malien et des groupes rebelles nordistes.

Arrêté en janvier 2014 par les soldats français à la faveur de l’intervention Serval pour chasser les jihadistes du nord du Mali, Houka Houka a été libéré huit mois plus tard par les autorités maliennes. Depuis, il vit à Zouérat, un village situé à l’ouest de Tombouctou. Selon les Nations-Unies, il a été réintégré dans ses fonctions d’enseignant en septembre 2017 par le gouverneur de la région de Tombouctou de l’époque, Koina Ag Ahmadou, sous la pression du dirigeant de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA), Mohamed Ousmane Ag Mohamidoune.

Sénégal : « victoire diplomatique » de Macky Sall au G20

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets allant de la situation d’insécurité alimentaire dans certaines parties du pays à la déliquescence de la société nationale des fibres textiles en passant par les craintes soulevées par l’usage du bracelet électronique et la demande d’adhésion de l’Afrique au G20.Le Quotidien alerte sur « la faim des ménages » au Sénégal, avec « plus de 1,3 million de personnes en situation de crise » recensées dans « 12 départements ». « Les autorités de l’Etat et leurs partenaires indiquent que si rien n’est fait dans six mois, c’est plus d’un million de personnes qui seront en situation d’insécurité alimentaire ».

L’Observateur fait état du « grand drame économique » qu’est devenue la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex) du Sénégal, notant un « risque de fermeture des usines de Tamba (est), Kolda, Vélingara (sud), Kédougou (est) et les pertes d’emploi ». Le journal souligne aussi « la baisse de -32 % des rendements de coton et le manque à gagner de l’ordre de 10 milliards FCFA ».

Sur le concours d’agrégation de médecine du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), Le Soleil note que « le Sénégal frôle le carton plein ». Sur 70 candidats, les 68 ont réussi à passer là où 19 rangs de major dont le titre de « Major des majors » ont été obtenus, signale le journal.

Vox Populi passe à la loupe le bracelet électronique, « le nouveau bijou de la justice pour emprisonner en semi-liberté » des personnes placées sous mandat de dépôt et que « soupèsent » les Sénégalais. Ils expriment leurs « craintes de sélection discriminatoire des bénéficiaires et méfiance sur son réel impact ». Selon Ibrahima Sall, président de l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (Asred), « le bracelet électronique est venu à son heure même s’il y a le doute et des contraintes ».

Par conséquent, « ces bracelets ne doivent pas être distribués exclusivement aux politiques, VIP, fils à papa… », estime-t-il avant de demander « qu’ils soient gérés en toute transparence, sans aucune discrimination de quelque nature que ce soit ».

En politique, Bés Bi estime que le Premier ministre Amadou Ba est « invisible » puisqu’il est « sans bureaux, sans cabinet, marge de manœuvre étroite… ». Mais selon des confidences recueillies par le journal, « le président ne veut pas l’exposer » mais « il va rejoindre le building » administratif.

Plusieurs journaux sont revenus aussi sur le soutien reçu par le président Macky Sall de son homologue français Emmanuel Macron pour « l’adhésion de l’Union africaine (UA) au G20 », comprenant les vingt pays les plus riches du monde, lors du sommet organisé à Bali, en Indonésie. Le Témoin salue cette « victoire diplomatique de Macky Sall », par ailleurs président en exercice de l’UA, dont la demande l’adhésion au G20 sera « examinée au Sommet de 2023 en Inde ».

A trois jours du démarrage de la Coupe du monde de football au Qatar, Tribune Sport note que « le rythme s’accélère » pour les Lions qui ont effectué hier leur troisième galop d’entraînement à Doha, une séance dominée par le « renforcement musculaire » et « l’animation offensive ». Face à la presse, le sélectionneur Aliou Cissé estime que « l’état d’esprit des joueurs est bon ». « A part la chaleur, il y a un bon état d’esprit », ajoute-t-il dans Bés Bi.

Municipales ivoiriennes 2023 : Bictogo candidat du Rhdp à Yopougon

Le Rhdp (pouvoir) se positionne comme le parti leader sur l’échiquier politique national en vue de la présidentielle ivoirienne de 2025.M. Bictogo est le candidat du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) aux élections municipales de 2023 à Yopougon, la plus grande commune du pays, a rapporté à APA une source proche du président de l’Assemblée nationale.

Les dernières élections législatives ont été remportées par l’opposition à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, notamment par le PPA-CI, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo et son allié du Pdci, la formation de l’ancien président Henri Konan Bédié.

L’actuel maire de Yopougon, Koné Kafana, avait plié devant la coalition de l’opposition lors de ces dernières élections législatives. En affichant, déjà, M. Bictogo comme son candidat à Yopougon, le Rhdp veut gagner la bataille d’Abidjan qui compte le plus fort électorat.

La cité de Yopougon est considérée comme un fief de l’opposition. La candidature de M. Bictogo est inéluctablement une stratégie du Rhdp, une démarche qui pourrait être corrélée de succès avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) qui se rapproche du parti au pouvoir.     

La révision de la liste électorale sur l’ensemble du territoire national est prévue du 19 novembre au 10 décembre 2022, tandis que celle à l’étranger se déroulera du 26 novembre au 10 décembre 2022. Les élections municipales, elles, sont fixées pour « octobre-novembre 2023 ».  

Minusma: Ces pays africains sur le départ

D’ici neuf mois, la Côte d’Ivoire ne comptera plus de casque bleu au Mali.

En septembre 2021, à la tribune des Nations unies, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, avait reproché à la France son « abandon en plein vol », déplorant le retrait partiel de la force Barkhane dans son pays confronté à la violence jihadiste depuis une décennie. Ces derniers mois, des pays africains ont annoncé également leur désengagement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Les derniers casques bleus ivoiriens quitteront le territoire malien en août 2023, sans être relevés. Les autorités ivoiriennes en ont fait l’annonce mardi 15 novembre sans expliquer les raisons du retrait de leurs 900 compatriotes déployés au Mali dans le cadre de la mission onusienne de stabilisation de ce pays sahélien. Mais avant la Côte d’Ivoire, le Bénin et l’Egypte étaient les deux autres pays africains à avoir annoncé leur retrait de la Minusma à la suite de plusieurs pays européens tels que le Royaume-Uni.

En mai dernier, le Bénin avait exprimé le besoin de rappeler ses troupes en vue de renforcer sa sécurité intérieure après des attaques à la frontière avec le Burkina Faso. Ce sont ainsi 456 éléments béninois de la Minusma qui rentreront progressivement dans leur pays avant novembre 2023, assure Cotonou.

« Ces derniers temps, le Bénin est confronté à une situation sécuritaire inquiétante du fait des actes de terrorisme orchestrés à ses frontières nord par des hommes armés non identifiés. De ce fait, le pays prévoit de mobiliser toutes les compétences humaines, matérielles et logistiques nécessaires pour renforcer sa sécurité », avait expliqué le ministère béninois des Affaires étrangères dans sa lettre adressée au secrétaire général des Nations unies.

A la suite du Bénin, l’Onu a reçu la lettre de désengagement de l’Egypte qui compte un millier de soldats dans la Minusma. Après avoir perdu sept soldats depuis le début de l’année, Le Caire a décidé de suspendre temporairement les activités de ses casques bleus présents au Mali à compter du 15 août 2022 pour une durée indéterminée. 

« La décision de l’Égypte de se retirer temporairement des forces des Nations Unies correspond d’abord aux attaques contre ces soldats. La force de la Minusma est une force défensive. Elle n’est pas une force qui a l’autorisation d’attaquer et d’éliminer. Et je pense que c’est aussi une faiblesse structurelle liée à cette présence », analysait pour la chaîne panafricaine Africa 24 Hichem Ben Yaïche, expert en géopolitique.

Quant à la Côte d’Ivoire, son retrait inexpliqué de la Minusma intervient alors que les relations diplomatiques avec Bamako se sont considérablement dégradées depuis l’affaire dite des « 49 militaires ». Ces soldats ivoiriens accusés de « mercenariat » sont arrêtés à Bamako le 10 juillet dernier et placés sous mandat de dépôt. Si trois d’entre eux ont été libérés, 46 sont toujours détenus au Mali, accusés par la justice malienne de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ».

La Côte d’Ivoire a toujours réfuté ces accusations, assurant que ces soldats étaient appelés en opération de soutien logistique à la Minusma. Le Togo joue le rôle de médiateur entre Abidjan et Bamako depuis le 28 juillet, mais les négociations n’ont toujours pas permis d’aboutir à un règlement de cette affaire dans un contexte de lutte contre le terrorisme encore prégnant dans la région du Sahel, particulièrement au Mali.

A la date du 16 septembre, dix-neuf pays africains étaient contributeurs de militaires et de policiers à la Minusma. 

Le retrait annoncé de troupes africaines de la Minusma est diversement commenté et sonne chez certains analystes comme un mauvais signe quant à la longévité de cette mission dont l’efficacité est de plus en plus en remise en cause. Le mandat de la Minusma a été renouvelé le 30 juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour une année supplémentaire avec quelques changements majeurs comme la suppression de l’appui logistique de Barkhane aux forces onusiennes ainsi que la réduction par la junte malienne du champ d’action de la Division des Droits de l’Homme pour enquêter sur les allégations d’exactions qui lui sont rapportés.

Côte d’Ivoire : réflexion sur le financement de la recherche

Abidjan a abrité une rencontre sur le financement de la recherche et de l’innovation pour le développement durable de la Côte d’Ivoire.Cette rencontre qui s’est tenue, mercredi, a été initiée par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI). Elle a réuni plusieurs acteurs du monde de la recherche, des universitaires et des partenaires au développement.

Selon le secrétaire général du Fonsti, Dr Yaya Sangaré, la recherche scientifique en Côte d’Ivoire est confrontée depuis plusieurs décennies à deux grands problèmes structurels. Le premier, le financement régulier, pérenne, suffisant et adapté ; le second, la valorisation économique des résultats de recherche.

« Nous avons des chercheurs de qualité, mais ces deux grands problèmes font que la recherche contribue faiblement au développement de l’Afrique en général et de la Côte d’ivoire en particulier », a fait observer Dr Yaya Sangaré.

Il a fait savoir que « la recherche est réduite à sa dimension académique et universitaire dans nos pays africains hormis l’Afrique du Sud ». Le Fonsti veut à travers cette réflexion égrainer des voies pour un financement efficace de la recherche.

Pour Dr Yaya Sangaré, la recherche devrait permettre plus d’impact bénéfiques sur les communautés, le secteur privé et la société en général.

Le gouvernement ivoirien consacre beaucoup d’efforts dans le financement de la recherche, mais le pays est encore loin des 1% du PIB recommandé par l’Union africaine (UA) comme montant minimum à affecter au financement de la recherche-développement dans chaque Etat membre.

« Il est important que l’Afrique participe activement à la production et à l’échange mondial de Savoirs en produisant des connaissances endogènes aptes à améliorer les conditions de vie nos populations et la compétitivité de nos entreprises », a-t-il poursuivi.

Le niveau d’industrialisation, de développement socio-économique et industriel d’un pays est généralement proportionnel au niveau et à l’effort d’investissement dans la recherche, le développement et l’innovation technologique.

La génération de connaissances, leur transformation en produits, procédés, biens et services utiles pour la société et leur commercialisation jouent un rôle moteur dans le développement des économies nationales notamment dans la progression des pays vers l’économie du savoir.

Aujourd’hui, les approches d’investissements vont de l’investissement étatique au financement d’institutions financières à vocation commerciale en passant par les appuis financiers multiformes des partenaires techniques et financiers.

En Afrique, il est établi que les Etats affectent en moyenne 0,3 à 0,5% de leur PIB au financement de la recherche, du développement et de l’innovation, sept fois moins que l’investissement réalisé dans les pays développés et industrialisés.

Les pays européens en général et ceux de l’OCDE en particulier affectent 2 à 3% de leur PIB au financement de la recherche, au développement et à l’innovation, conformément aux recommandations du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 (Stratégie de Lisbonne) et du Conseil européen de Barcelone de mars 2002. Les 2/3 à 3/4 de ces ressources proviennent du secteur privé.

Le Tchad s’inspire du modèle ivoirien de la réconciliation

Nommé, il y a un mois, le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, Abderaman Koulamallah, effectue un séjour de 72 heures sur le sol ivoirien pour s’imprégner de l’expérience de la Côte d’Ivoire.M. Abderaman Koulamallah a échangé mercredi avec son homologue ivoirien, M. Kouadio Konan Bertin « KKB », ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, à son Cabinet, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

« Il me fallait de l’expérience et c’est la Côte d’Ivoire que nous avons choisie, car vous répondez au mieux à la vision de réconciliation que nous avons. Votre engagement n’a pas d’égale », a déclaré M. Abderaman Koulamallah.  

« Le chantier de la réconciliation n’est pas gagné d’avance, mais vous êtes sur la bonne », a a fait observer le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, qui occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Communication dans son pays.

Au regard de l’expérience ivoirienne, le ministre tchadien de la Réconciliation et de cohésion sociale veut panser la fracture sociale dans son pays, tant dans les esprits que les actes. Il a annoncé l’institution d’une « Journée nationale de la paix » au Tchad à la date du 12 février.

M. Bertin Kouadio Konan s’est félicité de cette démarche qui dénote de l’intégration africaine, estimant qu’elle « vient fortifier la Côte d’Ivoire dans son élan et aussi mettre un coup de pression à faire mieux et consolider les acquis de cette réconciliation et de ne pas faire marche arrière ».

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts selon des enquêtes officielles. Aujourd’hui, le pays, première puissance économique de l’Uemoa, a retrouvé la stabilité et la paix grâce à un dialogue soutenu entre les leaders de la classe politique.  

Burkina : Le capitaine Ibrahim Traoré renonce à son salaire de Président

Son prédécesseur, Paul-Henri Damiba avait, au contraire, augmenté le sien.Comme le capitaine Thomas Sankara, père de la révolution d’août 1983, le chef de l’Etat burkinabè Ibrahim Traoré renonce à son salaire de président de la République. Il  touchera uniquement son salaire de capitaine des forces armées nationales.

« Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a décidé de garder son salaire de Capitaine », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce mercredi 15 novembre 2022, à l’issue de l’hebdomadaire Conseil des ministres.

Le porte-parole a indiqué que cette décision vise à « montrer cet esprit de sacrifice qui doit habiter chacun des Burkinabè dans la situation actuelle de notre pays ».

En avril 2022, le président déchu Paul-Henri Damiba avait pris un décret portant rémunération du Président, des ministres et des présidents d’institutions. Le même mois, il avait perçu un salaire de 2 826 400 FCFA. Son Premier ministre, Albert Ouédraogo, quant à lui, avait un salaire de 2 782 717 FCFA. Dans un article, le journal d’investigation « Le Reporter » avait estimé qu’il « bat tous les records de salaire Burkinabè. Ni [les anciens présidents] Blaise Compaoré, ni Roch Kaboré n’a eu le salaire » de l’ex-PM. Les 02 anciens présidents touchaient, respectivement, 2 206 195 FCFA et 2 148 320 FCFA.

La mesure prise par le capitaine Traoré abroge donc le décret d’avril 2022 et restaure celui de décembre 2008. Selon ce dernier, le Premier ministre touche 1 308 000FCFA, les présidents d’institutions 1 215 000FCFA, les ministres d’État 1 205 000FCFA et les autres ministres 1 155 000FCFA. Conformément à cette disposition, les ministres de Ibrahim Traoré vont toucher à nouveau  entre 1 155 000FCFA et 1 205 000FCFA, a déclaré Jean Emmanuel Ouédraogo. Mais les ministres ont décidé de consacrer 50% de leurs salaires du mois de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté notamment les personnes déplacées internes, rapporte la présidence du Faso.

La réduction des salaires de l’exécutif est aussi une promesse du Premier ministre, Appolinaire Kyelem de Tambéla. « Nous allons baisser les salaires du Président et des membres du Gouvernement. Le Président est d’accord et moi aussi », avait-il affirmé dans une interview accordée à Radio Oméga.

La décision est bien appréciée des Burkinabè. L’homme politique et candidat malheureux aux présidentielles de 2015, Tahirou Barry, a estimé que « le sacrifice financier du chef de l’État et son gouvernement n’est rien d’autres que l’expression d’une gouvernance et d’un leadership par l’exemplarité ». Pour lui, ce sont des « des actes qui méritent sincèrement fière chandelle ».

« Joindre l’acte à la parole. Un pas concret du gouvernement de Tambéla… La direction prise est bonne. Le peuple va maintenant consentir les efforts et sacrifices..», a commenté Dieudonné Soubeiga, journaliste.

Le capitaine Traoré est arrivé au pouvoir le 30 septembre dernier par un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré huit mois plus tôt. 

Dette ivoirienne : état des mandats fournisseurs à fin octobre

Le Comité de concertation Etat/secteur privé (CCESP) a initié un atelier national afin de renforcer les capacités des acteurs du secteur privé sur la dépense publique.Ouvrant la session ce mercredi, à la Maison de l’Entreprise, le siège du Patronat ivoirien, sis au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, le directeur de Cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a fait l’état de la dette fournisseur.

Selon M. Vassogbo Bamba, au 31 octobre 2022, l’ensemble des mandats fournisseurs de la gestion 2022 pris en charge par le trésor public représentait un montant global de 713,18 milliards de Fcfa, dont 503,38 milliards de Fcfa de règlements déjà effectués, soit un taux de 68,84%.

Le délai moyen de règlement de la dette fournisseur, dira-t-il, ressort au niveau des délais de paiements de la dette fournisseur de l’Etat central, à fin octobre 2022, à 17 jours en moyenne contre 30 jours impartis pour les mandats de moins de 30 millions de Fcfa avec un total de 93,21 milliards de Fcfa.

En outre, le délai de paiement de la dette fournisseur est ressorti à 22 jours en moyenne contre 60 jours pour les mandats de 30 à 100 millions de Fcfa avec un total de 66,60 milliards de Fcfa ; et à 28 jours en moyenne contre 90 jours pour un total de 277,64 milliards de Fcfa de mandats payés.  

Le secrétaire exécutif du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a expliqué qu’il s’agit d’un atelier national sur la dépense publique au profit des acteurs du secteur privé pour leur permettre de « mieux maîtriser le circuit de la dépense » dans l’exécution du budget de l’Etat. 

Elle a relevé en marge de l’atelier, qu’il revient au secrétariat exécutif du CCESP des préoccupations du secteur privé quant « au délai de paiement qui ne sont pas toujours en phase avec ce que l’Etat avance ». Le secteur privé dénonce « des délais de paiement très longs, ce qui engrange beaucoup de frais financiers » surtout en cas de prêts bancaires.  

De son côté, « les administrations publiques se plaignent aussi que les délais qu’on doit observer dans les documents ne sont pas respectés par les opérateurs privés », a ajouté Mme Mariam Fadiga, insistant qu’il s’agit de renforcer les capacités des acteurs privés sur la dépense publique et de créer une synergie entre l’Etat et le secteur privé.

M. Paul Koua, chargé de la coordination de la politique fiscale, représentant le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, a relevé les efforts substantiels consentis par l’Etat, rappelant que le secteur privé est le principal contributeur de l’économie avec 80% des recettes de l’Etat.

L’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le financement des activités de promotion du secteur privé, selon M. Paul Koua, pour l’année 2022 s’élève à 10,23 milliards de Fcfa de crédits inscrits au budget du ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

L’ambition du gouvernement de Côte d’Ivoire est de permettre aux investissements privés d’atteindre 75% du volume global des investissements et 30% du PIB en 2030. Le secteur privé représente aujourd’hui plus de 2/3 des investissements et plus de 80% des emplois formels du pays. 

Afrique : 300 millions d’euros de la Belgique pour le secteur privé

Dans 21 pays du continent, le secteur privé bénéficie de cet appui de la Belgique.A travers son agence de développement, Enabel, le royaume de Belgique vient en aide au secteur privé africain avec une enveloppe totale de 300 millions d’euros. « La part du Sénégal de cette somme est de 78 millions d’euros », a expliqué, mercredi à Dakar, Aïssatou Keita Mbengue, cheffe de projet à Enabel.

Elle s’adressait à la presse en marge de la célébration (16-17 novembre) des journées du secteur privé organisées par Enabel autour du thème : « Quels mécanismes publics-privés pour appuyer la croissance inclusive du secteur privé sénégalais ? »

Cette édition qui se tient dans un contexte post-Covid-19, met en avant les initiatives et innovations qui peuvent aider les entreprises à devenir plus résilientes et leur doter plus de moyens de riposte face aux chocs et catastrophes futurs.

Dans le cadre du programme de coopération sénégalo-belge 2019-2024, Enabel s’est engagée à contribuer de manière significative au développement socioéconomique inclusif et durable du Sénégal ainsi qu’à la création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes en particulier.

Partant de cet engagement, Enabel exécute pour le compte du portefeuille bilatéral sénégalo-belge et de l’Union Européenne, plusieurs projets qui interviennent dans le domaine de l’entrepreneuriat avec comme ambition de s’adresser à tout type d’entreprises ainsi qu’aux contraintes empêchant celles-ci d’impacter durablement sur le développement du Sénégal.

Mali : Londres justifie le retrait de ses soldats de la Minusma

Le gouvernement britannique accuse les autorités maliennes de ne pas être disposées à travailler pour assurer une stabilité et une sécurité durables.Le Royaume-Uni continuera de soutenir les missions de maintien de la paix de l’Onu au Sahel, mais plus à partir du Mali. Londres a en effet officialisé, lundi dernier, le retrait de ses troupes de ce pays ouest-africain confronté à la récurrence des attaques jihadistes.

« Aujourd’hui, […], je peux annoncer que le contingent britannique quittera également la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali)
plus tôt que prévu. […], nous devons être clairs sur le fait que la responsabilité de tout ceci incombe à Bamako. Deux coups d’État en trois ans ont sapé les efforts internationaux pour faire avancer la paix », avait déclaré, lundi devant le parlement, le secrétaire d’État à la Défense, James Heappey.

Comme Paris, Londres va également redéployer ses troupes dans d’autres pays de la région afin de continuer sa lutte contre les groupes jihadistes. Lundi et mardi prochains, Accra, la capitale ghanéenne va accueillir une réunion qui va regrouper divers acteurs « pour coordonner notre réponse renouvelée à l’instabilité dans le Sahel », a informé M. Heappey.

« Il s’agira du premier grand rassemblement en faveur de l’initiative d’Accra – une solution dirigée par l’Afrique de l’Ouest, qui vise initialement à empêcher la contagion de l’insurrection en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Bénin et au Niger et à s’attaquer aux niveaux croissants de violence au Burkina Faso et au Mali – ce qui rend cette conférence très opportune », a-t-il expliqué.

Le retrait des troupes anglaises de Gao sera coordonné avec les alliés. « L’armée va donner des ordres imminents pour reconfigurer le prochain déploiement afin de réduire notre présence. Nous quittons la Minusma plus tôt que prévu et nous sommes, bien sûr, attristés par la façon dont le gouvernement de Bamako a rendu si difficile la présence de nations bien intentionnées », a-t-il dit.

Selon le secrétaire d’État à la Défense, le Royaume-Uni travaillera rapidement avec ses alliés dans la région et en Europe pour soutenir l’initiative d’Accra afin d’assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité en Afrique de l’Ouest. « Notre engagement envers cette région reste entier », a-t-il assuré.

Sénégal : vers un renouvellement total des véhicules de transports

Le gouvernement sénégalais a créé le Fonds de développement des transports terrestres (FDTT) pour moderniser le système de transport public.La dynamique est enclenchée pour le retrait des cars, sept places, minibus, bus et gros-porteurs vétustes qui opèrent dans les transports routiers de personnes et marchandises au Sénégal. L’objectif à terme, c’est un renouvellement massif des véhicules de transports opérant au pays de la Teranga.

« (…) nous démarrons un processus de renouvellement des véhicules de transports. Aujourd’hui une quinzaine de taxis a été offerte aux opérateurs de Saint-Louis, une cinquantaine aux opérateurs de Thiès. (…) Nous sommes aussi en train de travailler sur un projet de mille et quelques gros porteurs. Nous travaillons aussi sur cent taxis dits de banlieue. Donc nous sommes dans cette dynamique tout en sachant que le renouvellement est dynamique », a expliqué Babacar Gaye, Administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (FDTT).

S’exprimant mercredi à Dakar en marge d’un atelier de partage des études et activités liées à la modernisation du système du transport public, M. Gaye a rappelé qu’acquérir de nouveaux véhicules ne signifie renouvellement, mais c’est du renforcement du parc automobile existant. « Quand on parle de renouvellement, il doit y avoir forcément des retraits et des remplacements. La dynamique est enclenchée et nous y sommes », a poursuivi l’Administrateur du FDTT.

« C’est nous qui réclamons le changement du parc et la modernisation des gares routières. (…) Nous ne voulons pas un renforcement du parc. Nous sommes pour un renouvellement. Le renouvellement c’est d’amener du nouveau et retirer l’ancien. C’est ça qui nous aide à avancer », a dit pour sa part Gora Khouma, Secrétaire général du Syndicat des transports routiers du Sénégal.

G20: l’adhésion de l’UA sera examinée en 2023 (Macky Sall)

L’Union africaine (UA) réclame depuis plusieurs décennies un siège au sein de cette organisation intergouvernementale.C’est une vieille doléance du continent africain qui en est phase d’être résolue. A Bali, en Indonésie, des membres du Groupe des vingt (G20), ce forum intergouvernemental composé des dix-neuf économies les plus développées et de l’Union européenne, ont soutenu l’adhésion de l’Union africaine au sein de cette organisation bilatérale.

« Je remercie les membres du G20 qui ont soutenu la candidature de l’Union africaine (UA) pour adhérer au Groupe, lors du sommet de Bali en Indonésie. L’adhésion de l’UA sera examinée au Sommet du G20 de 2023 en Inde », a annoncé sur Twitter le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’UA.

Son homologue Sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait déjà exprimé à Bali son souhait de voir l’UA rejoindre le G20. Une adhésion qui se traduirait, d’après lui, par une approche plus unifiée pour résoudre les défis actuels du monde.

Le Sénégal, un bon élève malgré la conjoncture, selon le FMI

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur la santé économique du Sénégal qui va beaucoup mieux après plusieurs soubresauts causés par des chocs exogènes, d’après le Fonds monétaire international (FMI).Le Témoin se fait l’écho du « satisfécit » du Fonds monétaire international (FMI) sur la situation et les perspectives économiques du Sénégal. « Taux de croissance de 4,7% en 2022 et de 8,7% l’année prochaine, réduction du déficit et de l’inflation…, les perspectives dressées par l’institution de Washington sont rassurantes », affirme le journal, soulignant que le FMI a communiqué ces données dans la dernière revue de son programme qui prend fin en janvier.

Expliquant dans EnQuête les raisons de « la note positive » décernée par son employeur au Sénégal, le chef de la mission de l’institution de Bretton Woods dans le pays, Edward Gemayel, estime que « les recettes budgétaires ont été très bonnes à un niveau que nous n’espérions pas. La dette reste soutenable avec une marge de manœuvre quasi nulle ». En plus de tout cela, « en 2023, la croissance est projetée à 8,7% », se réjouit M. Gemayel sans manquer de sonner « l’alerte » dans Le Quotidien.

Il attire en effet l’attention des autorités sénégalaises sur le niveau de la dette qui « ôte toute marge de manœuvre » en cas de chocs extérieurs. « La dette est en train d’augmenter à cause des chocs auxquels le Sénégal fait face avec le Covid-19, la guerre en Ukraine. La dette est toujours soutenable, cependant, la marge de manœuvre pour faire face à de nouveaux chocs a quasiment disparu. La dette est actuellement entre 75 et 77% du PIB », affirme le représentant du FMI, qui va débloquer d’ici décembre une enveloppe de « 135 milliards FCFA » pour le Sénégal.

Pour faire face à l’augmentation de la dette, il « encourage le gouvernement (sénégalais) à continuer les mesures de consolidation graduelle au niveau des prochaines années qui sont axées sur une amélioration des recettes, une élimination importante au niveau des exemptions fiscales et un assainissement des dépenses, principalement au niveau des subventions, et pouvoir utiliser les économies dans les secteurs de la santé, de l’éducation ».

Au moment où le FMI se félicite de sa situation économique malgré la conjoncture, « le Sénégal (se met) à l’heure du bracelet électronique » pour gérer les détentions préventives, indique Le Soleil, notant que le Centre de surveillance électronique de l’Afrique de l’ouest, chargé du contrôle à distance des personnes placées sous surveillance électronique, a été inauguré hier à Dakar. Le journal fait savoir aussi que « 1000 bracelets électroniques (sont) déjà disponibles et 1000 autres commandés ».

Pendant ce temps, les diplomates sénégalais vivent des « misères » pour « défaut de paiement de leurs indemnités de logement à l’étranger », rapporte Bés Bi qui souligne que le calvaire dure depuis « deux mois ». « Ambassadeurs et consuls craignent d’être expulsés par leurs bailleurs » alors que le ministère des Affaires étrangères s’est muré dans « le silence », précise le journal.

Sur la Coupe du monde du Sénégal au Qatar, une compétition footballistique qui doit démarrer dimanche prochain, l’attaquant des Lions Ismaila Sarr déclare dans L’AS qu’ils veulent « marquer l’histoire » alors que plusieurs espoirs reposent désormais sur lui en l’absence de Sadio Mané, le leader technique de l’équipe nationale blessé au genou et dont la participation au Mondial qatari est incertaine.

Stades affirme d’ailleurs que la star du Bayern Munich, en Allemagne, a été « le grand absent » de la séance d’entraînement des Lions d’hier à Doha. Ainsi, le quotidien sportif ouvre plusieurs pistes, allant du gardien Edouard Mendy au capitaine défenseur Kalidou Koulibaly, en passant par l’expérimenté milieu Idrissa Gana Guèye et le virevoltant attaquant Ismaila Sarr, « pour porter les Lions » face d’abord aux Pays-Bas, lundi prochain.

Mais ce qu’il faut retenir est qu’« on a de très bons joueurs qui peuvent guider l’équipe. Ils vont se transcender si Sadio n’est pas là. Sans lui, on a vu une équipe très combative et solidaire », rappellent des experts interrogés par Stades.

Burkina : Le capitaine Traoré réorganise l’armée

Le capitaine Ibrahim Traoré a signé plusieurs décrets réorganisant les Forces armées nationales (FAN).

Le Burkina comprend désormais six régions militaires pour l’armée de terre, deux régions aériennes pour l’armée de l’air, six régions de gendarmerie et six groupements de force, selon un décret présidentiel, signé le 14 novembre 2022 par le capitaine Traoré. Cette disposition abroge de fait, celle de 1994 portant organisation du territoire national en zones de défense et en régions militaires.

Un autre décret crée six Bataillons d’intervention rapide (BIR). Basés à Ouagadougou, ils peuvent etre déployés sur l’ensemble du territoire national en fonction « des nécessités opérationnelles », précise la note officielle consultée par APA. « Les BIR vont intervenir le plus rapidement possible et le plus en avant, en privilégiant la mobilité et la puissance face à la menace contre l’intégrité du territoire », explique le décret présidentiel.

Le capitaine Ibrahim Traoré ajoute que ces Bataillons sont  mis à la disposition du Commandement des opérations du theatre national (COTN), lui-même désormais placé sous l’autorité administrative du Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA) et du commandement opérationnel du CEMGA adjoint.

Le capitaine Farouk Azaria Sorgho a été nommé commandant du 4e Bataillon d’intervention rapide. Il est connu pour avoir lu le communiqué lors du putsch du 30 septembre 2022 contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Le président Traoré a également procédé à plusieurs nominations. Le lieutenant-colonel Christian Ouattara a été nommé, dans la foulée, chef d’état-major de l’armée de l’air. Il remplace le colonel Vincent de Paul Ouédraogo, proche du président déchu, Paul-Henri Damiba.

Dans un autre décret, en date du 14 novembre, le chef de l’État burkinabè a nommé de nouveaux commandants de régions militaires. Une quarantaine d’officiers d’active ont été promus à des grades supérieurs pour compter du 1er octobre 2022.

L’ex-député de l’Assemblée législative de transition (ALT), Dr Arouna Louré, acteur de la société civile, a estimé que la promotion des capitaines met en évidence la « fracture entre les officiers subalternes et les officiers supérieurs et généraux ». Pour lui, le fait de les nommer à des rôles de commandant des régions militaires « est très courageux, et en même temps suicidaire ». Il a expliqué que ce sont des postes qui devraient être reversés à des Colonels ou des officiers généraux selon un certain organigramme.

« De même, nous n’aurons plus de lieutenant-colonel au front. J’imagine mal un lieutenant-colonel au front sous le commandement d’un capitaine ou d’un commandant. Ainsi ces nominations voudraient dire une chose : la non employabilité des officiers supérieurs et des officiers généraux », a insisté Dr Louré.

Le capitaine Traoré tente de prendre le contrôle de l’armée. En mi-octobre, il avait nommé le capitaine Oumarou Yabré, directeur général de l’Agence nationale de renseignement (ANR).

Au pouvoir depuis début octobre, le capitaine avait annoncé une réorganisation de l’armée pour la rendre plus opérationnelle et efficace sur le front. Il a lancé une vaste opération de recrutement de soldats de rang et de supplétifs de l’armée.

Côte d’Ivoire : le Pdci dénonce une CEI déséquilibrée

Le Pdci (opposition) s’insurge contre une surreprésentation du parti au pouvoir au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) en dépit de la réforme de l’institution.Le parti, à travers une conférence de presse animée ce mardi à son siège à Cocody, par son porte-parole, Bredoumy Soumaila a fait connaitre son avis sur le récent projet de lois voté à l’Assemblée nationale et qui consacre l’entrée de deux nouveaux membres à la Commission centrale de la CEI.

Il a rappelé que le Pdci a exprimé son rejet du projet de loi portant modification de la Commission électorale indépendante. Le PPA-CI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo s’est abstenu de voter soutenant que le texte ne consacre pas l’équilibre de l’institution.

Le motif invoqué par le parti, renchérira-t-il, est que cet organe ne tiendrait pas compte des aspirations de l’opposition. Il a insisté sur le fait que le pouvoir soit représenté par plusieurs membres dans cette commission électorale de façon directe ou indirecte.

Par ailleurs, M. Soumaila Bredoumy a déclaré que le Pdci s’insurge contre la volonté de procéder à un basculement automatique des nouveaux majeurs sur la liste électorale pour ce qu’il y aurait des risques d’insertion de personnes non admises à y figurer.

Pour le parti septuagénaire, ces actes sont des sources de conflits pour les élections à venir. Raison pour laquelle le porte-parole du Pdci dit le porter à la face de la Nation et envisager des actions démocratiques pour empêcher cela.

« Le Pdci-rda ne cédera pas cette fois-ci », a-t-il prévenu, ajoutant qu’« ensemble avec nos alliés nous mènerons tous les combats démocratiques pour que notre pays retrouve l’équité, la démocratie et la paix ».

M. Bredoumy Soumaila a par ailleurs noté les autres rejets faits par le Pdci-rda sur certaines ordonnances de loi dont la parafiscalité sur des produits de construction de première nécessité à savoir le ciment et le fer et le projet de loi règlement.

Concernant la loi de règlement, le Pdci estime que la non- exécution de l’ensemble des projets adossés au budget 2021 et d’autres facteurs ne permettent pas l’adoption de celle-ci.

« Des variations entre des prévisions et des réalisations ont été constatés. Par exemple l’impôt sur le patrimoine pour une prévision de près de 28 milliards, il a été recouvré près de 40 milliards Fcfa. La prévision a été dépassée de 170% à la réalisation », a-t-il fait savoir.

« Ces écarts soulèvent le problème de la sincérité des prévisions », a dit M. Bredoumy Soumaila. Sur la vie du parti, le porte- parole du Pdci-rda a annoncé l’institution d’une tribune de témoignages des illustres membres de la formation politique afin d’édifier et consolider l’assise de ses militants.

Le porte-parole du Pdci, M. Bredoumy Soumaila a annoncé dans la foulée l’organisation d’un congrès d’ici la fin de l’année 2022, après le bureau politique prévu avant le 15 décembre prochain pour plancher sur l’avenir du parti septuagénaire.

Don d’équipements à un centre de sport-étude à Abidjan

Le centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a reçu un important don de lots d’équipements sportifs d’une entreprise de la place.Ces équipements sportifs ont été offerts le 13 novembre 2022 par Yango, une entreprise opérant dans le transport, au stade du Centre de perfectionnement aux métiers de l’imprimerie de Yopougon, à l’issue d’un match de Gala.

Le match de Gala a opposé une équipe de célébrités ivoiriennes composée de Web humoristes, d’acteurs de cinéma et des pensionnaires du centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans une ambiance festive.   

« Cette action s’inscrit dans la vision de notre entreprise d’aider les enfants issus de milieux défavorisés à avoir un avenir meilleur.  Avec Casy Foot, nous sommes à notre deuxième action qui n’est évidemment pas la dernière », a déclaré Hermann Ouédraogo, HR Manager de l’entreprise exerçant dans le transport.

Créée en 2013, l’académie Casy-Foot est un centre de formation de sport-étude qui compte en son sein 85 pensionnaires, dont la plupart sont issus des familles défavorisées. Les responsables administratifs et sportifs de ce centre de formation ont salué ce geste.  

Depuis un an, l’entreprise soutient le centre avec « la logistique, les maillots, le matériel qu’il faut pour accompagner ces gamins », s’est réjoui Kassim Junior Dosso, le directeur sportif, qui a fait savoir que ce partenariat a accru le nombre d’adhésion à ce centre de formation de sport-étude.

Selon le directeur sportif, M. Kassim Junior Dosso, les enfants sont davantage bien nourris et bénéficient des œuvres scolaires qui sont « offertes gratuitement ». En outre, le budget de fonctionnement de l’établissement a « carrément doublé ».  

Les célébrités présentes à cette activité sportive, ont exprimé leur joie d’associer leur image à cette action de bienfaisance.  Le Web humoriste ivoirien Léon Gogou a déclaré « nous sommes venus avec nos collègues passer une journée sportive avec nos petits frères issus des familles défavorisées ».

« Je suis très heureux d’associer mon image à cet événement d’autant plus que c’est une manière pour nous de leur dire qu’ils ne sont pas seuls et que toute la Côte d’Ivoire pense à eux”, a exprimé l’humoriste Léon Gogou.

Quant à Karim Konaté Abdoul, acteur de cinéma et du de la Web-série Sery et Sory, il a exhorté l’ensemble des célébrités ivoiriennes à associer leurs images à ce genre d’initiatives qui participent au soutien que les uns et les autres pourraient apporter à la jeunesse ivoirienne.

Russie-Ukraine : l’Afrique ignore la nouvelle résolution de l’Onu

La majorité des Etats africains n’ont pas voté en faveur de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies adoptée lundi et appelant la Russie à verser des réparations de guerre à l’Ukraine.L’Afrique continue de jouer la carte de la neutralité dans la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine. Vingt-sept Etats du continent se sont en effet abstenus lors du vote, lundi 14 novembre, d’une résolution appelant Moscou à verser des réparations de guerre à Kiev. Cinq autres, notamment le Mali, l’Ethiopie, le Zimbabwe, la République centrafricaine et l’Érythrée se sont prononcés contre ladite résolution.

Au total, quatre-vingt-quatorze pays ont voté en faveur de la résolution, et 14 contre, tandis que 73 se sont abstenus.

Près de 50 pays ont coparrainé la résolution sur l’établissement d’un mécanisme international d’indemnisation des dommages, pertes et blessures, ainsi qu’un registre pour documenter les preuves et les réclamations.