Réflexions à Abidjan sur la technologie et la sécurité

Abidjan abrite du 7 au 11 novembre 2022 la 6e édition de la Session internationale de la réflexion stratégique (SIRS) avec 45 participants venus d’Afrique et d’Europe, dont 35 Ivoiriens.Cette conférence internationale qui réunit depuis 2015 des experts internationaux et nationaux sur la question de sécurité se déroulera durant cinq jours autour du thème « Technologie et sécurité-défense : quels enjeux pour l’Afrique ? ».

Les participants examineront le rapport entre technologie et sécurité lors de ces assises qui ont pour but le partage d’expériences afin de mettre en place des réflexions stratégiques, dont chaque pays pourra utiliser pour prévenir les menaces.

Dans un monde en pleine mutation, les États éprouvent le besoin d’innover sans cesse, pour être à la hauteur des enjeux sécuritaires du moment. Ce qui justifie cette rencontre qui des forces de sécurité et de défense de ces différents pays.

L’innovation, aujourd’hui, est un atout pour avoir une posture avant-gardiste face aux menaces sécuritaires multiformes. Elle permet également de développer des capacités d’anticipation de façon stratégique pour trouver des réponses aux enjeux de demain.

Conscientes de ces enjeux dans un développement d’une politique de défense et de sécurité en adéquation avec les menaces actuelles, les armées des pays africains accordent de plus en plus une attention particulière à cette question.

Plusieurs initiatives sont prises par les pays africains sur le plan politique, institutionnel, législatif et structurel. Cette session vise à permettre aux Etats de disposer de moyens technologiques innovants et des appareils sécuritaires performants et efficaces dans l’accomplissement de leurs missions régaliennes.

Cette 6e édition se veut, par ailleurs, un cadre d’analyse et de renforcement des capacités des hauts responsables de l’administration, du secteur privé et des forces armées africaines sur l’usage des technologies en matière de sécurité et de défense.  

Des experts mettront à la disposition des auditeurs, des outils de décryptage et des clés d’analyse relatifs au rôle joué par la technologie dans la construction d’un système de sécurité et de défense suffisamment solide pour assurer la stabilité d’un État.  

A l’ouverture des travaux, ; le directeur de Cabinet Jean-Paul Manlan, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, a souligné que ces assises sont d’une grande importance pour l’Afrique surtout pour la lutte contre le terrorisme.

La Côte d’Ivoire, dans ce contexte, a choisi de renforcer d’avantage l’une des fonctions stratégiques axées sur l’anticipation afin de permettre au pays dans certaines mesures de se mettre à l’abri des dangers potentiels.

Structure locale en charge de l’organisation de cet évènement, l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD), qui, depuis 2015 organise cette cession internationale, contribuera à éclairer les participants dans la prise des décisions stratégiques.

Cet institut qui ambitionne d’être une école nationale à vocation régionale, se positionne comme une structure de formation de haut niveau pour les cadres civils et militaires. Cette session est soutenue par partenaires notamment français depuis la première édition en 2015.

 

Ouverture à Abidjan du 21e concours d’agrégation du CAMES

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a présidé lundi la cérémonie d’ouverture de ce concours qui regroupe 396 candidats issus de 13 pays africains.M. Patrick Achi s’est dit « ému » de l’organisation du 21e concours d’agrégation du Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), sur les bords de la lagune Ebrié. Il a été distingué dans l’Ordre international des Palmes académiques du CAMES.

Les disciplines visées dans ce 21ème Concours d’agrégation sont notamment la médecine humaine, la pharmacie, l’odontostomatologie, la médecine vétérinaire et productions animales. Les évaluations des candidats qui se dérouleront du 7 au 16 novembre 2022 seront soumises à un jury du CAMES.

Le chef du gouvernement ivoirien s’est félicité de ce que le CAMES s’impose comme une « organisation panafricaine de coopération scientifique, unique par son ampleur, et qui a la charge de la coordination des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche de 19 pays ». 

Pour lui, le CAMES est une « organisation qui fait vivre et progresser l’unité de notre continent, accélère l’éducation de ses meilleurs talents, fait grandir la culture scientifique et universitaire, approfondit l’intensité des échanges intellectuels et incarne ce combat primordial pour le savoir ».

Depuis plus d’un demi-siècle, le CAMES n’a cessé de jouer ce rôle de vigie du savoir et de juge des excellences au profit des États membres de l’organisation, en mettant à la disposition des pays des ressources humaines et une recherche scientifique de qualité au service du développement.  

Le professeur Souleymane Konaté, élu en mai 2022 secrétaire général du CAMES, est le tout premier Ivoirien à occuper ce poste depuis la création du CAMES en 1968. La Côte d’Ivoire organise depuis 26 ans le tout premier concours d’agrégation en sciences de la santé, après ceux de 1988 et de 1996.

Burkina : Des proches de l’ex-président Damiba arrêtés

Des procédures judiciaires ont été enclenchées contre trois officiers de l’armée Burkinabè, proches de l’ancien président déchu, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Les capitaines Sidsoré Ouédraogo Hassan Diallo et Charles Ouédraogo, qui avaient accompagné le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à Lomé depuis le putsch du 30 septembre, ont été mis aux arrêts par les autorités togolaises et remis à celles du Burkina. Ces officiers sont des pilotes qui avaient évacué Damiba vers le Togo à bord d’un aéronef de l’armée et n’étaient plus revenus au pays.  

Des procédures judiciaires sont en cours à leur encontre, affirme une source au sein de la justice militaire, jointe par APA. L’Agence d’information du Burkina (AIB) précise qu’ils sont « accusés de vol d’aéronef, de désertion et de préparer un complot contre les nouvelles autorités Burkinabè depuis leur terre d’exil ».

« Des messages interceptés par les hommes du Président Ibrahim Traoré auraient trahi les trois capitaines sur leurs intentions d’en découdre avec les nouvelles autorités. Ce qui a poussé Lomé à les renvoyer dans leur pays », a pour sa part, écrit la radio privée, Oméga Fm.

Le capitaine Sidsoré Ouédragodo est celui qui avait lu la déclaration du coup d’Etat du lieutenant-colonel Damiba, le 24 janvier 2022, marquant la fin du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, premier président démocratiquement élu du pays.

Des sources concordantes voient la main du président déchu, Paul-Henri Damiba derrière les agissements des capitaines, alors que l’une des conditions de son exil à Lomé est justement qu’il ne tente « rien qui puisse déstabiliser les nouvelles autorités ».

Au lendemain de sa chute, le lieutenant-colonel Damiba s’en était pris au nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré et à ses camarades, les accusant d’avoir pris le pouvoir pour « des motivations individualistes et subjectives ». De leur côté, ces derniers avaient expliqué la destitution de Damiba par ses « choix hasardeux qui ont progressivement affaibli le système sécuritaire » du pays, en proie aux exactions des groupes jigadistes depuis 07 ans.

Le capitaine Traoré, 34 ans, conduit une transition de 21 mois, à compter du 02 octobre 2022, selon une Charte adoptée en mi-octobre par les forces vives de la Nation. 

COP27: Macky Sall pour une prise de conscience collective de l’urgence climatique

Le président sénégalais a plaidé pour une solidarité internationale devant permettre de faire face aux effets du changement climatique.« Soit, nous sauvons la planète, soit, elle disparaît avec nous (parce que) tout a été dit sur l’état d’urgence climatique qui nous réunit ici », a lancé, lundi, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall depuis Charm el-Cheikh (Egypte) où s’est ouverte, la veille, la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27).

« Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète par la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat », a-t-il insisté, tout en invitant ceux qui polluent le plus à payer plus « pour aider à sortir la planète de son état d’urgence climatique ». Pour Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine, le temps ne doit plus être aux promesses, mais à l’action pour sauver la planète.

Pour ce faire, « les pays qui sont, depuis plus d’un siècle, les responsables de ce réchauffement doivent prendre conscience qu’ils doivent aussi apporter leur contribution pour que toute la planète ne suive pas le même chemin. Ce qui nous précipiterait vers une destruction certaine de la planète », a indiqué Macky Sall.

Il a prévenu que « si l’argent n’est pas là, nous allons recourir aux mêmes sources énergétiques pour les aspirations du développement de l’Afrique. Nous avons plus de 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité. Allez dire à ces populations : +attendez que la transition énergétique soit faite+ ».

Dénonçant le non-respect des engagements pris par les pays développés envers ceux sous-développés, le dirigeant sénégalais a estimé que « le moment est venu de mettre sur la table la responsabilité de chacun. Soit, nous sauvons la planète, soit elle disparaît avec nous ».

« Nous sommes disposés à travailler avec tous les partenaires pour que la COP de Charm el-Cheikh ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat dans l’intérêt des générations actuelles et futures », a-t-il dit.

Lors d’un point de presse tenu le 3 novembre dernier au siège de l’Onu, à New York, le Secrétaire général António Guterres a appelé les pays à reconstruire la confiance entre le Nord et le Sud à la COP27 pour éviter une catastrophe climatique.

Cela devrait notamment passer par la tenue de l’engagement pris par les pays développés à la COP15 en 2009 (au Danemark) de verser 100 milliards de dollars par an aux pays dits en développement à l’horizon 2020. Dénommé « Fonds vert climat », il doit financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique et d’adaptation.

Mais selon Macky Sall, les premiers 100 milliards n’ont toujours pas été atteints.

Sirops toxiques en Gambie : pas d’indemnisation pour les victimes

Les parents et les familles des enfants victimes des quatre sirops contaminés importés d’Inde ont refusé l’indemnisation de 20.000 dollars proposée par le ministère gambien du Genre.Le mois dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a attiré l’attention sur le décès de 70 enfants gambiens à la suite de ce que l’on appelle l’insuffisance rénale aiguë (IRA), contractée après avoir pris les sirops qui se sont avérés être contaminés par des substances toxiques.

Le gouvernement a déclaré qu’il enquêtait sur ces décès et a promis de punir les responsables du processus ayant conduit à l’importation de ces sirops, qui ont depuis été retirés par les autorités sanitaires nationales.

Les familles de ceux dont les enfants seraient morts d’insuffisance rénale aiguë ont formé un groupe pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il enquête sur les décès et rende justice à ceux qui ont joué un rôle dans l’importation des sirops sans respecter les règles de santé et d’hygiène.

Leur président, Ebrima Sanyang, a déclaré qu’accepter les 20.000 dollars qui devaient être partagés entre les familles concernées serait une insulte à leur cause, à savoir obtenir justice pour les jeunes victimes.

Par ailleurs, le groupe s’insurge contre les affirmations de l’Agence gouvernementale de contrôle des médicaments (MCA, sigle anglais) selon lesquelles certains des décès seraient dus aux inondations qui ont caractérisé la saison des pluies en juillet et août derniers, et non à l’IRA.

Ils ont déclaré que cette déclaration du MCA avait minimisé la gravité de la question et ont demandé à l’agence de retirer cette déclaration qui a provoqué des tensions parmi les personnes directement touchées par cette tragédie.

Depuis que l’OMS a lancé une alerte mondiale sur les dangers de l’utilisation des sirops, leur fabricant, Maiden Pharmaceuticals, a été suspendu en Inde, qui a déclaré qu’elle enquêtait également sur les médicaments contaminés.

Bien qu’elle ait exprimé des regrets au sujet de la tragédie survenue en Gambie, l’OMS continue d’insister sur le fait que ses produits respectent des normes sanitaires internationales strictes.

L’Inde affirme que les produits de la société n’ont pas satisfait aux normes nationales de sécurité et sont donc interdits dans le pays.

Sénégal : l’arrestation d’un journaliste et la baisse du loyer font débat

Les quotidiens sénégalais, parvenus lundi à APA, titrent principalement sur les mesures présidentielles de baisse du coût de la vie et l’arrestation d’un journaliste critique du pouvoir.Le Soleil indique que le président Macky Sall a pris « onze mesures pour soulager les ménages ». Sans compter le loyer et les frais de scolarité, les prix des denrées de première nécessité, à savoir le riz brisé, l’huile de palme, le sucre, vont connaître une baisse.

Les Echos expliquent que les loyers seront diminués jusqu’à 20 % pour les locataires payant moins de 300.000 FCFA le mois et « les cautions fortement allégées ». Les inscriptions dans les établissements d’enseignement supérieur chutent également « de 5 à 10 % » en attendant la baisse des frais des usagers dans « le secteur de la santé ».

L’Observateur souligne que ces mesures contre la vie chère ont été prises le week-end dernier par le chef de l’État, ajoutant que « les acteurs économiques (sont) prêts à jouer le jeu dès ce mercredi ». Pour WalfQuotidien, la baisse annoncée des prix est une « recette salée » pour le gouvernement de Macky Sall, qui doit aussi faire face aux polémiques sur les plans politique et judiciaire.

En effet, le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté hier après la divulgation de documents confidentiels de la gendarmerie, qui a mené l’enquête sur l’affaire « Sweet beauty » dans laquelle la masseuse Adji Sarr accuse l’opposant Ousmane Sonko de viols et menaces de mort. Le journaliste critique du pouvoir est accusé entre autres de « diffusion de fausses nouvelles, de violation du secret-défense ».

Libération explique que Pape Alé Niang a été arrêté de manière « rocambolesque » en centre-ville dakarois au moment où « il faisait changer un pneu de sa voiture ». Placé en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar, il a confié à ses avocats avoir « été enlevé ».

« La démocratie sénégalaise est quotidiennement agressée par le régime actuel », déplore dans ce journal Déthié Fall, un des leaders de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, en langue wolof), la première coalition de l’opposition qui compte dans ses rangs Ousmane Sonko, arrivé troisième avec 15% des suffrages à la dernière élection présidentielle et considéré comme l’opposant le plus radical de Macky Sall.

Bénin : Bolloré Transport & Logistics en croisade contre le cancer du sein

Tout au long du mois d’octobre 2022, Bolloré Transport & Logistics au Bénin a pris part à l’initiative mondiale « Octobre Rose » pour soutenir la lutte contre le cancer du sein.Le lundi 31 octobre 2022 à son siège social à Cotonou, toutes les filiales du Groupe Bolloré au Bénin, se sont mobilisées pour organiser des séances de dépistages et des ateliers de sensibilisation afin d’insister sur l’importance primordiale du dépistage et du suivi médical régulier.

Le personnel de Bolloré Transport & Logistics Bénin, Bénin Terminal, SMTC, SOCOPAO, Bluezone, Canal Olympia Wologuédé et Canal+, ont participé avec un grand intérêt, à la séance d’information et de sensibilisation qui a conjointement été animée par le Docteur Zayd Olatoundji, spécialiste en gynécologie-obstétrique de la clinique Louis Pasteur et le docteur Athanase Sodjiedo, médecin d’entreprise de Bolloré Transport & Logistics au Bénin. 

« À travers ces actions de mobilisation contre le cancer du sein, Bolloré Transport & Logistics Bénin réaffirme son attachement en faveur de la santé de ses collaborateurs qui constitue une priorité essentielle. Cette journée de sensibilisation traduit notre volonté en tant qu’entreprise citoyenne d’informer et d’engager nos collaborateurs pour lutter efficacement contre le cancer du sein. », souligne Pierre NGON, Directeur Général Cluster Bénin-Niger de Bolloré Transport & Logistics. 

Octobre Rose est un événement international annuel de sensibilisation à l’importance du dépistage du cancer du sein et qui vise à recueillir des fonds pour la recherche contre cette maladie, durant tout le mois d’octobre. Le cancer du sein, qui touche en moyenne une femme sur huit, est aujourd’hui le cancer le plus fréquent dans le monde. 

À propos de Bolloré Transport & Logistics au Bénin

Bolloré Transport & Logistics au Bénin est un partenaire portuaire et logistique de référence au Bénin. Opérateur du premier réseau de logistique intégré en Afrique, Bolloré Transport & Logistics multiplie les efforts et les investissements pour accélérer l’intégration de l’Afrique dans le marché mondial. Au Bénin, l’entreprise emploie près de 1 300 personnes à travers 5 filiales qui déploient leurs activités dans les secteurs ferroviaire, logistique et maritime (consignation, manutention, transit). Confiant dans le potentiel de développement du pays, Bolloré Transport & Logistics investit sur le long terme au Bénin. 

Contact presse :

Francis Vikou, Responsable Communication – Bolloré Transport & Logistics au Bénin T +229 96 39 53 52 / +229 21 36 83 03 – francis.vikou@bollore.com

Burkina: le capitaine Traoré échappera-t-il à la tentation Wagner ?

Les pays de l’Ouest sont décidés à barrer la route à la compagnie militaire privée russe, Wagner suspecté de se rapprocher des nouvelles autorités burkinabè.Ouagadougou fera-t-elle appel à la compagnie privée russe Wagner pour vaincre les jihadistes ? Ce n’est pas envisageable, selon la sous-secrétaire d’Etat américaine, chargée des Affaires politiques.

Au terme d’une visite effectuée au Burkina Faso le 20 octobre dernier dans le cadre d’une tournée qui l’a également menée en Mauritanie et au Niger, Victoria Nuland affirme en avoir discuté avec le capitaine Ibrahim Traoré, investi président de la transition après son coup d’Etat du 30 septembre dernier contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même à l’origine du renversement du président Roch Marc Christian Kaboré, huit mois plus tôt. « Le capitaine Traoré n’a aucune intention de faire appel à Wagner », a rapporté la diplomate américaine, lors d’une conférence de presse en ligne.

A la veille de cette rencontre entre le chef de l’Etat burkinabé et l’émissaire américaine, le parlement européen avait conseillé « aux autorités burkinabè de ne pas recourir au groupe Wagner pour former leur armée ou parvenir à la stabilité », affichant leur préoccupation quant aux « activités du groupe russe dans la région du Sahel ».

Selon la résolution du parlement européen adoptée le 14 octobre et consultée par APA, « un groupe d’entreprises russes a écrit aux chefs du coup d’Etat au Burkina Faso pour proposer de former l’armée dans la lutte contre le terrorisme », rappelant que « le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe Wagner va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et au Sahel ». Cette pression exercée par les pays de l’Ouest sur les nouvelles autorités de Ouagadougou semble bien motivée par une volonté d’éviter la reproduction du schéma malien chez son voisin du sud.

Dans un contexte de retrait de la force française Barkhane de leur pays après près d’une décennie de guerre contre les jihadistes, les militaires qui gouvernent le Mali depuis mai 2021, neuf mois après un premier coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Keita, ont fait recours à des « instructeurs »  ou « mercenaires » russes pour inverser la tendance dans la lutte contre les insurgés islamistes affiliés à Al Qaïda ou à l’Etat islamique.

Cependant, pour la sous-secrétaire d’Etat américaine, les activités de Wagner au Mali ont contribué à détériorer la situation sécuritaire dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Ces mises en garde des partenaires occidentaux du Burkina Faso n’ont pas empêché le capitaine Traoré d’effectuer son premier voyage au Mali. À la fin de son séjour de quelques heures, l’officier subalterne a déclaré avoir échangé avec le Colonel Assimi Goita « sur comment renforcer la coopération militaire et comment protéger les populations » de leurs pays, notant « le plus important, c’est le défi sécuritaire » auquel font face les deux Etats qui partagent plus de 1000 kilomètres de frontières.

En revanche, pas un seul n’a été consacré à l’option Wagner qui ne manque pourtant pas de soutiens dans son pays.

Précisant que le Burkina Faso est déjà en partenariat avec la Russie depuis les années 60, le premier ministre de la transition, Me Apollinaire Jean Kyelem de Tambela a rappelé lors de sa première prise de parole, qu’il ne n’est pas question pour son pays de « se laisser dominer par un partenaire quelconque ». « Nous négocierons avec tous les partenaires en ayant en vue l’intérêt d’abord du Burkina Faso. Si nous estimons qu’un partenaire n’est pas loyal avec nous, nous attirerons son attention. S’il persiste dans son comportement, nous reverrons nos relations avec ce partenaire. Ça doit être clair pour tout le monde », avait-il clairement dit. Le 20 octobre, son patron a assuré à Victoria Nuland que « seuls les burkinabè défendront leur pays ».

Cette stratégie est matérialisée par une vaste campagne de recrutement de plus de 3000 militaires et de 50 000 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Mais jusqu’à quand, d’autant plus que les attaques jihadistes qui sont à l’origine de deux coups d’Etat au Burkina Faso en moins d’un an, continuent de plus belle dans le Nord et dans l’Est du pays.

Aéroport d’Abidjan : NAS Ivoire devient Menzies aviation

Les pôles du géant koweïtien des services aéroportuaires NAS opéreront sous la bannière Menzies, plateforme britannique que Agility, la société mère de l’entreprise koweïtienne a rachetée.Agility, société de services de chaîne d’approvisionnement et d’infrastructure, a finalisé le 4 août 2022 l’acquisition de la société John Menzies PLC (basée au Royaume-Uni) qui fusionnera avec sa société National Aviation Services (NAS) pour créer un leader mondial des services d’aviation dans 58 pays.

Une fois intégrée, l’entreprise fusionnée (NAS) opérera sous le nom de Menzies Aviation et sera la plus grande entreprise de services d’aviation au monde par le nombre de pays et la deuxième par le nombre d’aéroports desservis.

Avec un bénéfice d’exploitation de 76 millions de dollars en 2021, la société John Menzies PLC est leader sur les marchés d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Océanie. Elle opère dans le domaine de l’exploitation de fret aérien, de carburant et de services au sol dans 212 aéroports dans 38 pays.

L’entreprise revendique 614 000 avions servis en 2021 dans le monde entier pour 1,7 million de tonnes de fret manutentionnées, au cours de cette même période. Selon un document, la société enregistre un effectif de 27 000 employés et « plus de 500 clients ».

Quant à NAS, elle est le leader sur les marchés à croissance rapide du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique avec plus de 6 000 employés. La société fournit des services à plus de la moitié des dix premières compagnies aériennes au monde.

Avec la naissance de Menzies Aviation, l’industrie de l’aviation prend son envol aujourd’hui. En janvier 2015, NAS Côte d’Ivoire a signé un contrat de concession d’assistance technique en escale de dix ans avec l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.   

Ce contrat couvre le service aux passagers, l’assistance en piste, la gestion et l’entreposage du fret et d’autres services aéroportuaires connexes. A partir d’Abidjan, NAS fournit des services de fret à 28 compagnies aériennes, avec 25 000 tonnes de marchandises par an.

Les revenus combinés de Menzies et NAS ont dépassé 1,5 milliard de dollars en 2021. La nouvelle société compte aujourd’hui environ 35 000 employés. Présente dans 254 aéroports répartis dans 58 pays, elle traite 600 000 rotations d’avions, 2 millions de tonnes de fret aérien et 2,5 millions de rotations de ravitaillement par an.

Côte d’Ivoire : un « palais de la culture » bientôt à Boundiali

Cet ouvrage, dont la construction a été entérinée lors de la 4è session ordinaire du Conseil municipal de la ville, devrait débuter « dans les prochaines semaines ».Cette information a été rendue publique par la députée-maire de la commune de Boundiali, professeur Mariatou Koné, au cours de la 4è session ordinaire du Conseil municipal tenue le samedi 5 novembre 2022.

« Nous avons le Djéguélé Festival qui fait la promotion de notre culture à travers le monde.  Maintenant, nous aurons notre Palais de la culture pour que notre culture s’exprime mieux et s’exporte davantage », a déclaré Mme Mariatou Koné.  

Elle a félicité la principale artisane de la renaissance de la ville de Boundiali sous les ovations des populations venues nombreuses prendre part à cette dernière session publique de l’année 2022 qui a eu lieu au Foyer des jeunes du quartier Lôwôrô.

A Boundiali, la capitale de la région de la Bagoué (Nord ivoirien), sortira bientôt de terre ce futur établissement moderne. Plusieurs autres infrastructures également annoncées par la première magistrate de la cité de l’hippopotame sont à construire, en finition ou à inaugurer.

« Il s’agit de la construction de trois marchés de proximité, dont le lancement des travaux du premier sera au quartier Tiogona-Sud Extension », a-t-elle précisé avant annonçant une bibliothèque municipale ultra-moderne, une salle multimédia en finition au sein de l’école primaire publique Moussa Sangaré 2.

Outre ces actions citées, 11.500 compteurs d’électricité sont disponibles à Boundiali afin de permettre à des quartiers de sortir définitivement de l’obscurité, a-t-elle poursuivi, exhortant les populations des quartiers concernées à s’abonner au réseau électrique.

Concernant la billetterie, la ministre Mariatou Koné a annoncé l’inauguration dans les prochaines semaines. Elle a également fait état de l’inauguration dans les prochaines semaines de l’hôtel communal de la commune ; un joyau architectural qui fait la fierté de la région de la Bagoué et du District des Savanes.

Cet imposant bâtiment vient allonger le chapelet d’infrastructures scolaires, sanitaires, routières ; qui ont vu le jour en l’espace de quelques années, depuis l’accession en 2018 à la mairie de Boundiali, de la socio anthropologue, Mariatou Koné, la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.  

Cependant, la première magistrate n’entend pourtant pas dormir sur ses lauriers. S’adressant aux conseillers municipaux, elle les a appelé à plus d’engagement pour « maintenir la flamme de (leur) engagement commun à relever les défis immenses de développement ».

Les populations, par les voix du chef de canton et du porte-parole des populations du quartier hôte (Loworo) de cette session du Conseil municipal, ont exprimé leur reconnaissance à leur « digne » fille pour ses actions de développement et son amour pour la région de la Bagoué.

Cette dernière session du Conseil municipal de l’année 2022 qui a enregistré la présence de plusieurs maires notamment ceux de Kouto, de Gbon, de Kasséré et de Tengrela, a été aussi marquée par une remise de dons en table-bancs, casques de moto et d’ordinateurs au profit des populations.   

Un Festival des mobiles annoncé à Abidjan

Cette plateforme vise à fédérer les acteurs de l’économie numérique en vue de développer le secteur.La première édition du Festival des mobiles (Festimob) a été lancée samedi à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan, lors d’une conférence de presse animée par le promoteur de l’évènement, M. Thierry Mensah.  

Cet évènement qui se tiendra du 02 au 04 décembre 2022 a pour but de valoriser le secteur du mobile, mais également de vulgariser et récompenser les acteurs afin de favoriser le développement de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.

Selon M. Thierry Mensah, au-delà de ces objectifs déclinés, il s’agira de faire la promotion d’applications Made in Côte d’Ivoire ainsi que leurs concepteurs ; et par ailleurs révéler les opportunités que renferme ce domaine pour la jeunesse.

« Au Festimob, nous comptons présenter des solutions innovantes à la jeunesse, à travers l’initiation d’une journée spéciale en vue de les former au bon usage de la technologie et les aider à créer de la richesse », déclare M. Thierry Mensah.

Pour lui, ce festival est une opportunité pour la Côte d’Ivoire car elle lui permettra de booster son développement grâce aux nouvelles technologies, à l’instar des pays avancés en matière de TIC dans le monde et même en Afrique.

Dans cette optique, dira-t-il, des thématiques seront développées au cours de ce festival à travers des panels animés par des experts. En outre, plusieurs activités sont prévues, dont des expositions-ventes, des séances de réparation d’appareils mobiles, un espace de jeux destinés aux tout-petits.

L’évènement sera également marqué par une cérémonie d’Awards aux fins de récompenser les meilleures enseignes mobiles, les opérateurs du secteur, les solutions et applications. Ce sont au total 15.000 participants qui sont attendus à ce festival et 300 exposants professionnels.

Côte d’Ivoire : Boundiali va s’enrichir d’un nouveau marché

La première magistrate de la ville, la ministre Mariatou Koné, a posé la première pierre de ce pôle économique.Dans 6 mois, notamment au mois de mai 2023, le quartier Tiogona, situé dans la capitale de la Région de la Bagoué (Nord ivoirien), aura son marché. La première pierre de cet ouvrage qui sera bâti sur plus de 5.000 m2 a été posé ce dimanche par la députée-maire, Mme Mariatou Koné.   

« La construction de ce marché est le symbole de l’avenir et de la vie de Boundiali. Il répond donc à trois objectifs » et va permettre de « rapprocher les infrastructures de base des populations face à la pression démographique et à l’expansion galopante de la ville », a déclaré Mme Matiatou Koné, la ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.  

Selon la première magistrate de la cité des hippopotames, professeur Mariatou Koné, cet ouvrage va servir ensuite de plateforme d’échanges entre l’offre venant du Gbato et la demande qui se situe à l’entrée de la ville de Boundiali.

En outre, soutiendra-t-elle, cette infrastructure « va créer des emplois temporaires ou permanents au profit des jeunes de Boundiali, mais offrira surtout de nouvelles opportunités d’activités génératrices de revenus aux femmes du quartier Tiogona. »  

Le projet de construction de ce nouveau marché de proximité s’inscrit dans un vaste programme de la mairie qui englobe la construction de trois marchés de proximité d’un coût global de près de 100 millions de F CFA, d’une bibliothèque ultra-moderne et d’un espace gastronomique.

Le lancement des travaux de ce marché traduit les efforts de la municipalité en faveur des populations de Boundiali, mais surtout ceux de l’État de Côte d’Ivoire, a-t-elle dit, ajoutant que « chacun de ces petits pas que nous posons ici est une manifestation éclatante de l’œuvre d’édification d’un futur radieux pour notre pays ».

 

Des adhésions en France au régime complémentaire de la CGRAE

C’est la première action terrain de l’Institution de prévoyance sociale à l’extérieur de la Côte d’Ivoire après le lancement officiel de « La Complémentaire » qui a eu lieu le 2 novembre 2021 à Abidjan.Des fonctionnaires ivoiriens expatriés en France ont adhéré au régime de retraite complémentaire par capitalisation de l’Institut de prévoyance sociale-Caisse générale des retraités et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (IPS-CGRAE), lors d’une séance. 

La séance de sensibilisation sur le régime de retraite complémentaire par capitalisation s’est déroulée le 4 novembre 2022 au sein de l’Ambassade de la République de Côte d’Ivoire près la République Française et la principauté de Monaco.

Ce nouveau produit dénommé « La Complémentaire » offre la possibilité aux fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire de constituer, dès maintenant, une épargne sécurisée et transparente afin d’améliorer le niveau de leur pension dans l’optique de maintenir la même qualité de vie pendant la retraite.

Le directeur général de l’IPS-CGRAE, Abdrahamane T. Berté, a entretenu l’assistance sur le contexte qui a favorisé l’adoption du régime de retraite complémentaire par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que sur les caractéristiques du produit.

La Complémentaire s’inscrit en droite ligne avec la vision sociale du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, conformément aux missions confiées par le gouvernement dans le but de contribuer significativement à faire de la retraite des fonctionnaires, le moment le plus profitable de leur vie.

Dans cette perspective, l’IPS-CGRAE, sous l’impulsion de son directeur général, a conduit pendant plus d’un an, un processus inclusif de dialogue social avec l’ensemble des représentants des fonctionnaires et agents de l’Etat, soit plus de 300 partenaires sociaux constitués.

Il s’agit notamment de 36 organisations socioprofessionnelles incluant 11 faitières, cinq centrales syndicales, 14 syndicats, trois mutuelles corporatistes et trois corps spécifiques ainsi que de 72 partenaires de l’administration publique ivoirienne. 

Lors de cette séance de sensibilisation, Mme Fatou Soro, directeur de la Retraite Complémentaire, a présenté des cas pratiques de simulations concernant les différentes catégories de fonctionnaires du corps diplomatique, instruisant l’auditoire sur le projet.   

Une conférence a été ensuite donnée par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Me Adama Kamara sur les enjeux de la souscription à La Complémentaire par les fonctionnaires du corps diplomatique.

Une série de questions-réponses et des adhésions effectives des fonctionnaires, à commencer par M. Maurice Kouakou Bandama, ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire près la République Française et la Principauté de Monaco, ont par ailleurs meublé ce moment. Le diplomate ivoirien s’est félicité de cette initiative.

 

Côte d’Ivoire : un boom des ventes en ligne des enseignes

Des millions de colis sont livrés chaque année à travers le pays par des e-commerçants, cependant une minorité d’entités gouvernent le secteur.Abidjan enregistre une forte hausse des achats sur Internet et des services de livraison. La crise sanitaire de Covid-19 a profondément modifié les modes de consommation des populations, accélérant les commandes en ligne. A côté, des acteurs dans l’informel grappillent quelques parts, notamment sur Facebook.     

Lauréat du prix Alassane Ouattara du Jeune entrepreneur émergent, édition 2021, avec sa société de communication, Antoine Coulibaly, nanti d’un Certificat en technologie de l’information à CMC (Computer maintenance corporation) obtenu à New Delhi, en Inde, s’engage dans l’e-commerce.

En phase pilote depuis l’année dernière, Antoine Coulibaly peaufine son projet d’e-commerce. Ce 5 novembre 2022, il a lancé officiellement Yootoo, une entreprise de vente en ligne, dont il est le directeur général.   

« Nous savons tous sans distinction que l’avenir appartient au numérique dont notre domaine d’activité fait heureusement partie. Et si tel est le cas, pourquoi nous Ivoiriens, à l’instar des grandes Nations ne pouvons-nous, réussir le pari d’un monde meilleur et novateur prenant en compte toutes les composantes de notre société à travers des services de qualité et compétitif au profit de nos concitoyens », a-t-il dit.

Cette aventure voit le jour dans un contexte de conjoncture économique mondiale et une poussée inflationniste due à la crise russo-ukrainienne. Antoine Coulibaly veut, au-delà de la lutte contre la vie chère, mettre à disposition des articles divers de qualité et à moindre coût.

Aujourd’hui, les catégories de produits les plus plébiscitées dans la vente en ligne en Côte d’Ivoire sont, entre autres, les vêtements, les chaussures et les accessoires, les produits high-tech et électroménagers. Le fast food connaît aussi un succès fulgurant.  

Les cyberattaques constituent la priorité majeure pour plus de 90% des e-commerçants. Plusieurs particuliers et des e-marchands ont déjà été victimes d’une cyberattaque ; et pour contenir cet enjeu capital pour l’e-commerce, Antoine Coulibaly a mis en place un desk informatique.

Adama Silué, le responsable commercial, confie « on travaille là-dessus depuis l’année dernière ». Sur la question de l’inflation, il se réjouit de ce que l’un de leur partenaire, un géant mondial en transit a eu un « accord » avec la Chine permettant des « importations à moindre coût » dès novembre 2022.

La concurrence est rude dans le secteur du e-commerce. Dans cet écosystème, malheureusement, des avatars proposent des offres, accrochant certains dans leur panneau, d’où une entreprise légalement établie constitue un gage de confiance pour la communauté et les utilisateurs.  

L’objectif de cette enseigne naissante est de conquérir Abidjan et ensuite mettre le cap sur Bouaké, la métropole du centre ivoirien, où une représentante est déjà en poste. Pour s’imposer, la nouvelle structure offre des « réductions d’achat, la livraison gratuite » et un service après-vente.

L’enseigne d’e-commerce Jumia, première entreprise du secteur en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire, est très implantée dans le pays. Depuis quelques années, Glovo, une entreprise de livraison de repas à domicile par application mobile fondée se hisse sur le marché du fast food comme le leader.

La SFI nomme un nouveau directeur pour l’Afrique de l’Ouest

Dans ses nouvelles fonctions, ce directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, qui couvrira 13 pays de la région, résidera à Dakar, au Sénégal.Dans une note transmise à APA, la Société financière internationale (SFI), une branche de la Banque mondiale (BM) annonce la nomination de M. Olivier Buyoya au poste de directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest.

M. Buyoya dirigera la stratégie et les activités d’IFC visant à soutenir le développement du secteur privé et la création d’opportunités. Il travaillera en étroite collaboration avec la Banque mondiale, les partenaires au développement et les acteurs des secteurs public et privé.

Et ce, afin de renforcer les programmes d’investissement et de services-conseils d’IFC dans cette région qui dispose d’un grand potentiel d’investissement, de création d’emplois et de croissance, mais qui fait aussi face à un certain nombre de défis, y compris l’inflation, l’insécurité alimentaire et le changement climatique.

De nationalité burundaise, M. Buyoya a occupé divers postes de direction au cours de ses 15 ans de carrière à IFC, et mettra à profit sa vaste expérience dans le domaine du développement international dans son nouveau poste qui sera basé à Dakar, au Sénégal.

Avant de prendre ses nouvelles fonctions, M. Buyoya était représentant régional d’IFC pour le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger, un poste dans lequel il a supervisé la mise en œuvre de projets de développement à fort impact et aidé IFC à mobiliser 2 milliards de dollars d’investissements.

« Je me réjouis d’assumer ces nouvelles fonctions et je suis impatient de contribuer à renforcer le soutien d’IFC en Afrique de l’Ouest, une région dynamique au potentiel immense », a déclaré M. Olivier Buyoya.

« Bien que l’Afrique de l’Ouest soit confrontée à des défis locaux et mondiaux, il est possible d’aider les pays de la région à bâtir des économies plus fortes et plus durables en renforçant les investissements du secteur privé, notamment dans des secteurs clés comme l’agriculture, les énergies vertes et l’économie numérique », a-t-il ajouté.

Le vice-président d’IFC pour l’Afrique, Sérgio Pimenta, a salué « les compétences personnelles et professionnelles d’Olivier Buyoya, un véritable atout pour ce poste important », se disant « convaincu qu’il contribuera activement, en tant que nouveau directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest, à la réalisation de projets qui soutiendront le développement du secteur privé et la création d’opportunités, dans l’ensemble des 13 pays qu’il couvrira ».

 

Avant de rejoindre la Société financière internationale (IFC), M. Buyoya a travaillé pour BNP Paribas Fortis à Bruxelles, en Belgique. Il est titulaire d’un master en gestion de la Reims Management School en France.

En Afrique de l’Ouest, la SFI s’attèle à soutenir les chaînes de valeur agro-industrielles, à combler les déficits en matière d’infrastructures et de connectivité, à promouvoir l’inclusion numérique, à soutenir l’accès au logement abordable, à renforcer le secteur de la santé, à favoriser le développement de l’industrie manufacturière et à accroitre le financement pour les micros, petites et moyennes entreprises.

La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les marchés émergents. Elle est active dans plus de 100 pays et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés dans les pays en développement.

La SFI a engagé un montant record de 32,8 milliards de dollars au profit de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, mobilisant ainsi les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée dans des économies aux prises avec les conséquences d’une conjonction de crises mondiales.

Côte d’Ivoire : des solutions contre des ravageurs du maïs

Le Centre national de recherche agronomique (CNRA) met au point des solutions contre des chenilles légionnaires pouvant causer une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs.Le CNRA joue un rôle actif dans la production de solutions pour une agriculture durable et une sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Ses chercheurs ont exposé des découvertes lors du 1er Colloque international de biosciences et développement durable (CIBIosDA 1), tenu à Abidjan.  

Durant trois jours, du 2 au 4 novembre 2022, le CNRA a fait montre de son savoir-faire en matière de recherche agronomique à travers plusieurs communications qui ont été délivrées par les différents chercheurs cette structure publique.

Dr Assienin Hawerset N’guessan, entomologiste au CNRA a exposé sur le Cycle biologique et ennemis naturels de Spodoptera frugiperda dans les cultures de maïs en Côte d’Ivoire, présentant des solutions innovantes pour lutter contre la chenille légionnaire, principal vecteur de destruction des cultures de maïs.  

Selon Dr Assienin Hawerset N’Guessan, des études ont été réalisées et celles-ci ont permis d’avoir une alternative aux produits chimiques utilisés depuis lors pour lutter contre cet ennemi de la production de maïs.  

Les tests effectués démontrent l’existence d’insectes et d’éléments naturels pathogènes capables de lutter efficacement contre la chenille légionnaire, obstacle majeur à la productivité des champs de maïs en Côte d’Ivoire.

« Cette chenille d’origine américaine a été aperçu en Afrique et précisément en Côte d’Ivoire dans les années 96, cause d’énormes dégâts aux cultures de maïs dans le pays », a fait savoir Dr Assienin, ajoutant que ceux-ci occasionnent « une perte de 15 à 75% de la récolte des producteurs ».  

Pour lui, une bonne connaissance de cette chenille et de ses ennemis naturels est nécessaire. Il a fait observer qu’il existe quatre principaux prédateurs de la chenille légionnaire, à savoir deux hétéroptères, un dermatère-forcuridae et des immunoptères qui sont tous de la famille des insectes.

Ajouté à cela trois champignons entomopathogènes (fusarium sp, pénicilium sp et métarisium sp), sont considérés comme responsables de la mort des chenilles légionnaires, a-t-il poursuivi.  

Ces études ont été réalisées sur trois zones agro-écologiques, notamment dans le Sud ivoirien, à Lahmé, dans le Centre à Bouaké et dans le Nord à Ferkessédougou. Le champ d’étude devrait être étendu à toute la Côte d’Ivoire afin de découvrir d’autres éléments à même de contribuer à cette lutte biologique.

3e édition AIF : la BAD dévoile les investissements obtenus

Le portefeuille global des ressources mobilisées prend en compte les transactions du Forum de mars 2022 et celles de la 3e édition de Africa Investment Forum (AIF), à Abidjan.« Ces 72 dernières heures, vous qui avez participé à ce Forum investir en Afrique, ensemble avez réussi à mobiliser 31 milliards de dollars en intérêt d’investissement, c’est impressionnant. Félicitation à tous ! », a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.  

Le cumul des fonds mobilisés lors de ces deux forums sur l’investissement en Afrique donne « au total 63,8 milliards de dollars US », a indiqué le président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, qui a insisté que « l’Afrique est bancable » en allusion aux risques évoqués par des investisseurs.  

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a dit que ces « sessions de l’AIF 2022 ont donné des résultats au-delà de nos attentes avec des transactions de plus de 63 milliards de dollars US », notant avec « satisfaction (…) que de nombreux projets sélectionnés pour le financement à cette édition, sont dirigés par des femmes dynamiques et persévérantes ».

« Après les deux premières éditions (de AIF) qui ont permis d’identifier un portefeuille de transactions respectivement à 46,9 milliards de dollars US et 67,5 milliards de dollars US, nous espérons franchir la barre de 100 milliards de dollars lors de cette 3e édition », avait déclaré à l’ouverture de la session le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Meyliet Koné.  

Le Forum sur l’investissement en Afrique génère des capitaux extraordinaires pour l’Afrique. M. Adesina a indiqué à l’ouverture du 3e AIF qu’en quatre ans, depuis le début du Forum en 2018, Africa Investment forum a permis de mobiliser 110 milliards de dollars d’intérêts d’investissement pour le continent.

Au cours des trois jours écoulés, ce sont sept sessions plénières, 12 sessions parallèles sectorielles, et quarante-sept (47) boardrooms ou salles de transactions qui ont été tenues ainsi que de nombreuses rencontres B to B.   

Cybersécurité : l’approche « Zero trust » présentée à des experts ivoiriens

Le siège du Patronat ivoirien sis au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, a accueilli cette séance du 3 au 4 novembre 2022.Cet évènement a marqué le lancement officiel des activités de Xperbm Côte d’Ivoire, une société d’intégration informatique, filiale du Groupe Xperbm, basé à Dakar, au Sénégal. L’implantation de cette filiale intervient après celle du Mali et de la Guinée.

Selon M. Aly Dieng, le directeur général de cette filiale, la troisième, la Côte d’Ivoire étant le moteur de la croissance économique de l’espace Uemoa, « il fallait être présent dans un marché comme celui-ci » et « il était hors de question qu’on ne soit pas présent sur ce marché ».   

A partir de la filiale ivoirienne, « nous allons en faire un hub pour attaquer le Burkina et partir vers l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon…) », a-t-il fait savoir, indiquant que ces journées ont été aussi organisée avec son partenaire Paloalto Networks.  

Ce groupe informatique, créé en 2010, qui opérait dans les métiers de l’infrastructure informatique, où il proposait des solutions en matière de serveur, de stockage et sauvegarde, a entamé depuis 2013 une mutation autour des métiers tels que la cyber sécurité.      

L’entreprise informatique était accompagnée de ses partenaires (IBM, Exclusive Networks), de distributeurs de solutions informatiques et du Club des DSI de Côte d’Ivoire. La première journée était consacrée à la présentation de la société et des solutions d’Infrastructures de systèmes d’information.

La seconde journée, tenue le 4 novembre, était notamment dédiée à la présentation de solutions de sécurité en partenariat avec Exclusive Networks en vue de faire ressortir les avantages des solutions Paloalto. La thématique retenue pour la matinée était l’approche « Zéro trust ».

Le concept « Zero trust » permet d’éliminer tout ce qui est confiance implicite, a expliqué l’expert en informatique Jamel Lassoued, soutenant qu’il faut toujours éprouver ses process, parce que la confiance en un utilisateur peut présenter des vulnérabilités. Cela permet, partant, de savoir s’il y a des fichiers malsains.  

La société, désormais engagée sur le marché ivoirien, accompagne les entreprises dans l’acquisition et la mise en œuvre de solutions informatiques innovantes, performantes, résilientes et sécurisées. Elle est partenaire des plus grands opérateurs de l’informatique mondiale.

Une centaine de participants (directeur de systèmes d’information, responsables informatiques) issus de secteurs d’activité divers (banques, télécoms, assurances, hôtellerie, mines), ont pris part à cette rencontre.

Sénégal : pour la vulgarisation des guichets de refinancement de la Bcéao

Ce dispositif de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) permet de couvrir à hauteur de 90 % de l’encours du crédit accordé aux PME.Dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), les Petites et Moyennes Entreprises (PME) ne captent que 14 % du total des crédits accordés par les banques aux entreprises. La qualité financière des dossiers soumis par les promoteurs de ces jeunes sociétés serait la principale cause de ce faible accès aux ressources financières.

« Les banques ont souvent beaucoup de difficultés pour apprécier les risques qui entourent les PME par défaut d’un business plan clair et précis », a expliqué le directeur des PME au ministère du Commerce du Sénégal, Seydina Ndiaye.

Pour pallier ce problème,  M. Ndiaye, s’exprimant vendredi à Dakar lors de l’atelier de préparation de la Concertation Nationale sur le Financement des Petites et Moyennes Entreprises au Sénégal, a fait savoir que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a mis en place un dispositif de soutien au financement qui existe dans tous les Etats de l’Uemoa.

Dans le cadre de ce dispositif, la Banque centrale donne des incitations très fortes aux banques commerciales pour faciliter l’accès au financement en ouvrant notamment son guichet de refinancement. Pour tout prêt accordé aux entreprises, la banque commerciale reçoit une garantie équivalente à 90 % du montant alloué à la société bénéficiaire. L’objectif est d’essayer de diminuer les risques qui entourent les entreprises.

« Malheureusement, il y a beaucoup de mécanismes de financement qui visent à financer les entreprises, mais qui ne travaillent pas avec ce dispositif. Parfois, certains partenaires au développement ignorent même l’existence de ce dispositif », a regretté Seydina Ndiaye, soulignant au passage « le besoin de vulgariser les avantages qu’il offre parce que tout le monde y trouve son compte ».

L’atelier de ce matin avait pour objectif de rassembler les acteurs clés intervenant dans l’écosystème du financement des PME autour de diverses thématiques pour échanger puis élaborer en commun des recommandations pour un accès accru des PME au financement. Ces recommandations seront mises à la disposition des autorités à l’occasion de la journée dédiée à la Concertation nationale sur le financement des PME prévue le 29 novembre 2022.

Mali : six personnes placées en détention provisoire pour délit à caractère religieux

Ces individus sont accusés de complicité pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait un homme « tenant des propos blasphématoires » contre la communauté musulmane.Au Mali, un homme accusé de blasphème contre la religion musulmane est toujours en fuite. Mais, six de ses soutiens ont été placés sous mandat suite à une plainte du président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), Imam Chérif Ousmane Madani Haidara.

Ces mis en cause dont l’écrivain Doumbi Fakoly, qui a pris publiquement position pour défendre l’auteur de la vidéo, appartiennent au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes, a indiqué le procureur du tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Touré.

« Depuis quelques jours, une vidéo présentant un homme tenant des propos désobligeants à l’égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le coran, le prophète Mohamed et l’islam circule sur les réseaux sociaux », lit-on dans le communiqué du procureur général.

A l’en croire, « ces propos et agissements sont constitutifs de manifestations contraires à la liberté de conscience et de culte susceptibles de dresser les citoyens les uns contre les autres ».

Cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre au Mali où le HCI, regroupant des associations et leaders religieux, a appelé à ce que l’auteur de cet acte soit « tué ». Une manifestation est d’ailleurs prévue cet après-midi à Bamako pour fustiger le contenu de la vidéo.

Côte d’Ivoire : Gnamien Konan rejoint le Pdci, le parti de Bédié

Le président de la formation politique « Nouvelle Côte d’Ivoire » a évoqué les raisons de ce revirement, lors d’une conférence de presse.« Je suis venu au PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) parce que c’est le moment de la paix et la réconciliation attendues depuis trois décennies’ », a déclaré l’ex-ministre ivoirien, Gnamien Konan, face aux caméras.

 Il a déclaré se mettre à la disposition du Pdci et de son président, l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, « sans préalable et sans contrepartie (tout en assurant) on ne perdra plus d’élection ». L’ex-ministre a en outre pris officiellement sa carte de membre du Pdci.

Cette adhésion s’est déroulée en présence du porte-parole du Pdci (opposition), Soumaïla Bredoumy et de quelques cadres de l’ex-parti unique qui totalise 76 années d’existence. Il reconnaît en M. Bédié « l’héritier de Félix Houphouët-Boigny », fondateur du Pdci et premier président ivoirien.  

L’Afrique face aux chocs pandémique, climatique et géopolitique (rapport)

Ces dernières années, le continent noir subit les conséquences de crises qu’il n’a pourtant pas provoquées.« L’Afrique sous le triple choc pandémique, climatique et géopolitique ». C’est le thème du 3e rapport économique de l’influent Think tank marocain Policy Center for the New South (PCNS) dont la présentation a eu lieu vendredi 4 novembre à Rabat.

À l’ouverture des travaux par visioconférence, Fathallah Oualalou, chercheur senior au PCNS, a déclaré que « ce rapport met en évidence les trois chocs qui ont traversé le monde ces dernières années, mais qui ont affecté l’Afrique ».

« Le premier, c’est le choc pandémique 2020/2021. Le deuxième est géopolitique avec la guerre en Ukraine et ses conséquences pour l’Afrique dans le domaine énergétique aussi bien pour les pays producteurs que pour les pays importateurs, mais aussi alimentaire et économique. Le troisième choc est climatique », explique M. Oualalou.

Coordinateur du rapport annuel du PCNS sur l’économie en Afrique, Larabi Jaidi soutient que l’activité économique sur le continent a été perturbée par les restrictions mises en place pour lutter contre la Covid-19, malgré le faible taux de prévalence. Pour amortir le choc, l’Afrique croyait pouvoir compter sur son secteur informel qui, selon le chercheur Akram Zaoui, « a toujours joué un rôle d’amortisseur dans des moments de récession en permettant à une certaine catégorie de travailleurs de basculer dans le secteur informel ».

« Avec le coronavirus, c’est le secteur informel qui a été le plus impacté et au lieu de jouer le rôle de stabilisateur économique, l’informel a joué un rôle de déstabilisateur », fait noter M. Zaoui lors du premier panel consacré aux performances, vulnérabilités et transformations en Afrique

Au sujet du choc climatique, le constat n’est pas non plus reluisant, selon les conclusions du rapport présentées à un public trié sur le volet ce vendredi. « L’Afrique représente l’une des régions les plus touchées par le réchauffement climatique », rapporte Larabi Jaidi, relevant qu’elle « fait face en 2021 à un nombre élevé de chocs naturels liés au climat : la diminution des précipitations montre une augmentation du stress hydrique dans diverses régions du continent, particulièrement en Afrique du Nord, de l’Ouest et en Afrique australe ».

À l’en croire, « les caractéristiques économiques de la plupart des pays d’Afrique, notamment dans les régions subsahariennes, ont amplifié les effets du changement climatique sur l’état social des populations ». Ce qui fait du changement climatique une réelle menace pour la stabilité des prix et la stabilité financière des pays d’Afrique.

Le continent noir doit aussi faire face à un troisième choc lié à la guerre russo-ukrainienne. En février dernier, la Russie a lancé une opération de « dénazification » en Ukraine voisine, entraînant des conséquences sans précédent sur le commerce international. « L’Afrique a connu la récession la plus grave de son histoire », souligne le rapport du PCNS, précisant que « le choc a pesé à travers un certain nombre de canaux ».

« Le premier concerne le prix des matières premières. La guerre en Ukraine n’affecte pas seulement le prix de l’énergie, mais aussi ceux d’un ensemble de matières premières, notamment les produits alimentaires », explique M. Jaidi. Selon ce dernier, « le deuxième canal est celui des tensions financières et plus globalement de l’incertitude qui affectent négativement l’investissement et la consommation ».

Enfin, « le troisième est celui du commerce extérieur. Au-delà du canal de la demande externe, il est probable que les économies soient aussi affectées par des perturbations sur les chaînes de production », détaille-t-il, prédisant « un risque croissant d’insécurité alimentaire et de troubles sociaux » pour « les pays fortement dépendants des importations de céréales en provenances d’Ukraine et de Russie tels que l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et la Tanzanie ».

Le malheur, c’est que « tant qu’il n’y a pas de possibilités de sortie de crise, il y aura toujours cette incertitude dans l’avenir ». En revanche, tout ne semble pas perdu. Face à ces chocs, « l’Afrique est porteuse d’espoir », soupire Fathallah Oualalou, préconisant « la nécessité de transformer les tissus productifs des pays africains, de diversifier leur économie pour qu’ils puissent sortir progressivement de leur dépendance par rapport aux matières premières ».

Guerre ukrainienne: la FAO renforce son assistance technique et humanitaire

Le gouvernement ukrainien et la FAO ont signé un nouvel accord pour accroître le soutien aux agriculteurs de ce pays, l’un des plus grands producteurs de céréales.L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a renforcé sa présence en Ukraine en signant un accord avec le gouvernement pour mettre en place un bureau de projet qui facilitera et élargira l’assistance technique et humanitaire fournie aux populations les plus vulnérables du pays, notamment dans les zones rurales.

La FAO, à laquelle l’Ukraine a adhéré en 2003, intervient depuis 2015 selon deux orientations stratégiques: action humanitaire d’urgence dans les oblasts touchés par les conflits et développement agricole dans l’ensemble du pays.

« Après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, la FAO a intensifié les activités qu’elle menait dans le pays à l’appui de la production agricole et des systèmes alimentaires, dans le but de préserver la sécurité alimentaire des ménages et des communautés vulnérables dans tout le pays », a déclaré Laurent Thomas, Directeur général adjoint de la FAO et signataire de l’accord au nom de l’organisation.

Selon lui, cet accord permettra d’élargir notre coopération dans le pays, d’accroître les capacités agricoles de l’Ukraine et de préserver la sécurité alimentaire des Ukrainiens et des Ukrainiennes les plus vulnérables, en ne laissant personne de côté.

« Au nom du peuple ukrainien et de nos producteurs, je tiens à remercier la FAO pour le soutien apporté depuis le début de l’invasion à grande échelle menée par la Russie. Les capacités de production et d’exportation du secteur agricole ukrainien sont en passe d’être rétablies et les conditions de vie des personnes auxquelles la FAO apporte une aide s’améliorent. Je suis convaincue qu’avec l’ouverture de ce bureau de projet, la coopération entre la FAO et l’Ukraine, qui se poursuit depuis de nombreuses années, sera dynamisée », a déclaré Mme Yulia Svyrydenko, vice-Première ministre et ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine et signataire de l’accord au nom du gouvernement ukrainien.

La guerre en Ukraine a gravement perturbé la production agricole et les exportations alimentaires du pays, mettant en péril la sécurité alimentaire à l’échelle locale et mondiale.

Le point sur l’intervention humanitaire de la FAO indique qu’il est de plus en plus évident que la perturbation des chaînes d’approvisionnement alimentaire et la hausse des prix, conjuguées à la baisse des revenus, ont considérablement réduit la disponibilité et l’abordabilité de la nourriture, ce qui accroît la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

Le prix des produits de base, y compris la nourriture, a fortement augmenté dans l’ensemble du pays, en particulier dans les zones de combat. Plus de la moitié des ménages ruraux interrogés par la FAO ont déclaré qu’au cours des trois derniers mois, la nourriture avait représenté plus de la moitié de leurs dépenses totales.

Parmi les problèmes majeurs en matière de production agricole attendus dans les mois à venir, citons les faibles revenus de la vente des produits et les difficultés d’accès aux engrais et aux pesticides, au carburant et à l’électricité permettant d’alimenter le matériel agricole, et aux produits de santé animale tels que les médicaments vétérinaires, les aliments pour animaux et les additifs alimentaires. En outre, les capacités d’entreposage des récoltes sont gravement insuffisantes.

Nigeria : la Bad soutient l’accès au financement des PME

L’appui financier de la Bad doit améliorer l’accès au financement de cinquante entreprises dans l’agro-industrie, la manufacture, les énergies renouvelables et la santé.La Banque africaine de développement (Bad) a signé un accord avec First City Monument Bank (FCMB) pour une ligne de crédit de 50 millions de dollars afin de soutenir l’accès au financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises dirigées par des femmes.

La FCMB utilisera cette ligne de crédit pour octroyer des prêts afin de stimuler la reprise économique post-Covid-19 du pays et favoriser une croissance plus inclusive et résiliente aux changements climatiques. Les activités se focaliseront sur les entreprises des secteurs de l’agro-industrie, de l’industrie manufacturière, des soins de santé et des énergies renouvelables au Nigéria.

La Bad fournit également une assistance technique complémentaire de 285.000 dollars dans le cadre de son initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa visant à favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique.

Le don, octroyé par la Women Entrepreneurship Finance Initiative (We-Fi) permettra d’améliorer les connaissances financières, la gestion d’entreprise et les compétences entrepreneuriales des entreprises dirigées par des femmes. Il permettra également de renforcer les fonctions de suivi-évaluation de la FCMB.

« Le soutien de la Banque à la FCMB permettra d’atteindre les objectifs de l’initiative Affirmative Finance Action for Women in Africa (AFAWA), qui vise à améliorer l’intégration des femmes en améliorant leur accès au financement », a déclaré le directeur général de la Bad pour le Nigéria, Lamin Barrow.

Il a ajouté qu’avec au moins 30 % des fonds de la ligne de crédit qui seront canalisés vers des entreprises appartenant à des femmes, la FCMB sera en meilleure position pour intensifier le déploiement de ses produits et services sur mesure afin de répondre aux besoins des PME et des entreprises appartenant à des femmes.

La directrice générale de la FCMB, Yemisi Edun a déclaré que « nous sommes heureux de collaborer avec la Banque africaine de développement afin de créer de nouvelles opportunités et d’accélérer la reprise des affaires pour les PME et les entreprises appartenant à des femmes au Nigéria après la pandémie de Covid-19 ».

Le projet devrait créer au moins 1000 emplois et permettra à 14 femmes entrepreneures environ d’accéder à des financements à long terme.

Ousmane Sonko en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’audition du principal opposant politique dans le cadre d’une affaire de viols et menaces de mort.Dans sa narration des minutes du face-à-face, hier jeudi, entre Ousmane Sonko, le chef de file de Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité) et le doyen des juges, Omar Maham Diallo, Libération indique que l’opposant invoque « encore un complot ».

C’est pourquoi, souligne Vox Populi, il « a refusé le test ADN ». À juste raison selon Me Bamba Cissé, l’un des avocats de Sonko cité par ce journal : « Il n’y a pas une once d’élément pouvant accréditer la thèse même d’un acte sexuel consenti entre deux personnes majeures, a fortiori un viol », dit-il.

L’Observateur, pour sa part, précise que c’est Amary Faye, le premier substitut du Procureur de la République, qui « a soulevé la possibilité d’un test ADN », mais l’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines a préféré garder le silence car convaincu que « le parquet a participé au complot » le visant.

À en croire WalfQuotidien, « Ousmane Sonko adopte la stratégie du défi ». Ce journal fait savoir que le mis en cause dans l’affaire Sweet Beauty, du nom du salon de massage dakarois où se seraient produits les viols sur Adji Sarr, n’a pas voulu « être entendu sur le fond et a dénié au doyen des juges, partial dès sa nomination, toute légitimité (pour le questionner) ».

Le maire de Ziguinchor (Sud), mentionne Le Soleil, se présente comme la victime d’un complot ourdi par « le président Macky Sall, Mamour Diallo (actuel directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal), le Général Moussa Fall, l’ex-Procureur Serigne Bassirou Guèye… ».

Pour éviter que le pays ne replonge dans le chaos comme en mars 2021, rapporte Sud Quotidien, l’État « a bunkérisé Dakar, la capitale, (avec) un dispositif sécuritaire impressionnant dans chacun de ses points stratégiques ».

En effet, ajoute L’AS, dans la Cité Keur Gorgui, quartier chic de Dakar, toutes les voies menant au domicile de l’opposant « ont été barricadées par les forces de sécurité, perturbant ainsi les déplacements des populations ».

Finalement, aucun incident n’a été noté hier parce que, la veille de son audition, le membre de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof) a appelé ses partisans au calme.

De son côté, EnQuête s’intéresse aux « enjeux politiques d’une affaire judiciaire ». Pour ce quotidien, « de la suite de ce dossier dépend, en grande partie, l’avenir politique d’Ousmane Sonko. Avec un non-lieu, il s’ouvrira un boulevard pour la Présidentielle (2024). Avec une condamnation, même pour un sursis de plus d’un mois, il risque de ne pas participer » à cette élection.

Sur un tout autre sujet, à moins de trois semaines du coup d’envoi de la Coupe du monde au Qatar, Stades remarque « un regain de forme dans la Tanière » des Lions. D’après ce quotidien d’informations sportives, au poste de gardien de but « (Édouard) Mendy signe un retour en grâce au bon moment. En défense, tout le monde est apte… sauf (Saliou) Ciss et (Moussa) Niakhaté. Au milieu, (Idrissa Gana) Guèye et (Cheikhou) Kouyaté (sont toujours) irrésistibles et Nampalys (Mendy) retrouvé. En attaque, (Sadio) Mané, Boulaye (Dia), Ismaïla Sarr, Iliman (Ndiaye), Bamba (Dieng)… sont déjà prêts ».

Côte d’Ivoire : lancement des activités du nouveau Terminal à conteneurs du port d’Abidjan

Côte d’Ivoire Terminal a procédé le 02 novembre 2022 en présence des autorités portuaires, au démarrage effectif des activités commerciales du nouveau terminal à conteneurs du port d’Abidjan, avec l’accueil du navire CMA CGM ROSSINI, d’une longueur de 267 m, de 40 m de largeur et d’une capacité de 5770 Conteneurs EPV. Le lancement des activités du second terminal, intervient après les escales
tests réalisées avec succès à la mi-octobre 2022.Ce projet a été réalisé grâce à un investissement global de 596 milliards de FCFA, dont 334 dédiés aux travaux de terrassement à la charge du Port d’Abidjan et 262 milliards de FCFA consacrés aux superstructures. D’une superficie de 37,5 hectares, ce nouveau terminal dispose de 1100 m de quai, avec un tirant d’eau de 16 m et d’équipements modernes lui permettant de traiter annuellement 1,5 millions de conteneurs EPV. Sa mise en service va permettre d’une part, d’accroître les échanges entre la Côte d’Ivoire et la sous-région et d’autre part, de renforcer le corridor Côte d’Ivoire/Burkina Faso/Mali. 

« Le lancement officiel des activités de Côte d’Ivoire Terminal marque une nouvelle étape. Durant deux ans, nous avons travaillé à construire ce nouveau terminal à conteneurs afin de mettre à la disposition du Port d’Abidjan une infrastructure aux standards internationaux, capable de soutenir la croissance des trafics tout en préservant l’environnement », s’est félicité Koen De Backker, Directeur général de Côte d’Ivoire Terminal. 

Cette nouvelle infrastructure introduit plusieurs innovations, notamment une gestion automatisée des guérites et un système de prise de rendez-vous en ligne, pour faciliter la livraison et l’enlèvements des conteneurs dans les meilleurs délais et en toute sécurité.

 « Nous sommes fiers de l’aboutissement de ce projet majeur qui contribuera à repositionner durablement le Port d’Abidjan comme une plateforme logistique de référence de la côte Ouest-africaine. Je félicite donc les équipes du Port Autonome d’Abidjan et de Côte d’Ivoire Terminal pour avoir œuvré ensemble à sa réalisation. », a déclaré Hien Yacouba Sié, Directeur général du Port Autonome d’Abidjan. 

« La mise en service de Côte d’Ivoire Terminal matérialise les engagements pris par Côte d’Ivoire Terminal pour accompagner la hausse des volumes et dynamiser les flux imports et exports en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle infrastructure concentre toutes les dernières innovations et illustre parfaitement notre engagement en faveur du développement des activités portuaires en Afrique. », a indiqué Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

 Côte d’Ivoire Terminal sera par ailleurs, l’un des prochains terminaux à obtenir le label Green Terminal de Bolloré Ports délivré par Bureau Veritas1 , gage de performance énergétique et environnementale. 

À propos de Côte d’Ivoire Terminal

Après un appel d’offres international, le consortium Bolloré Ports et APM Terminals s’est vu confier la construction et la gestion du 2e terminal à conteneurs du Port d’Abidjan. Grâce à un investissement de plus de 262 milliards de FCFA, les travaux de construction du futur terminal s’achèveront en fin 2022. D’une superficie de 37,5 hectares, il sera capable de traiter plus d’1,5 millions de conteneurs EVP par an et d’accueillir des navires de 16 mètres de tirant d’eau sur 1 100 mètres de quais. Le projet va en outre générer 450 emplois directs et des milliers d’emplois indirects. Il contribuera au développement des compétences et à la formation de la jeunesse ivoirienne aux métiers portuaires. 

www.cotedivoireterminal.com

Contacts presse :

Cindy Patan – Responsable des Relations Médias Bolloré Transport & Logistics T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com

Armand Ahouré – Responsable de la Communication Portuaire Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire T +225 07 08 08 08 36 – contact@cotedivoireterminal.com

Arsène Yapi – Responsable Régional Médias et Contenus Bolloré Transport & Logistics Côte d’Ivoire – Burkina Faso T +225 27 21 22 04 01 / +225 07 07 19 49 67 – arsene.yapi@bollore.com

Des deals transactionnels en marge du 3e AIF à Abidjan

Plusieurs entités ont signé des protocoles d’accord à l’occasion de la 3e édition de Africa Investment Forum (AIF) à Abidjan, où plus de 100 milliards de dollars US de transactions sont attendues.Institution financière multilatérale panafricaine, la banque africaine d’import-export (Afreximbank) a signé jeudi trois accords de grande envergure qui s’inscrivent dans le développement de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf).

Le premier accord a été conclu avec « TheloDB », une entité ferroviaire sud-africaine constituée entre Thelo Ventures (société industrielle africaine) et la Deutsche Bahn Engineering & consulting (DB) d’Allemagne.

Cet accord a été paraphé par M. Ronnie Ntuli, président de TheloDB, et prof. Benedict Oramah, président de la banque et président du Conseil d’administration d’Afreximbank. Il a pour objectif de moderniser les réseaux ferroviaires du continent pour faciliter les échanges commerciaux.

Dans sa démarche de fournir des solutions de financement qui soutiennent la transformation de la structure du commerce africain, accélérant l’industrialisation et le commerce inter-régional, Afreximbank a signé un second accord avec la Banque d’industrie du Nigeria (BOI).

Il s’agit d’un accord de facilité portant sur 25 millions de dollars qui devrait permettre de cofinancer la préparation et le développement des exportations au Nigeria.  Il a é été signé par M. Olukayode Pitan – directeur général de BOI et Mme Oluranti Doherty directrice en charge de l’export et du développement.

Le troisième accord, lui, concerne Silverbird Group, une multinationale nigériane de l’immobilier, des médias et du divertissement créé par Ben Murray-Bruce pour une facilité de crédit sénior qui vise à hisser l’espace cinématographique africain à travers la construction d’un complexe de studios modernes.

M. Bruce Murray PDG Silverbird Group et Mme Helen Brume Directrice projet et du financement basé sur l’actif, ont signé l’accord qui devrait permettre à la multinationale nigériane de bénéficier d’un portefeuille de 100 millions de dollars.

Prof. Benedict Oramah s’est dit heureux de soutenir à travers son institution des projets sur le continent africain, où beaucoup d’idées ne voient pas le jour par défaut de financement. Pour lui, des changement s’opèrent et ces appuis devraient permettre de faire germer de grands rêves en Afrique.

Le total des actifs et des garanties d’Afreximbank s’élèvent à environ 25 milliards de dollars US et ses fonds propres à 4 milliards de dollars. La banque a décaissé plus de 51 milliards de dollars entre 2016 et 2021.

Cacao : la BAD annonce des fonds au profit de la Côte d’Ivoire

Cet appui devrait permettre à la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, d’améliorer la qualité de son offre.A l’instar du Ghana qui a bénéficié d’un financement de 600 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir le Cocoa Board, organe de régulation, à augmenter la production de cacao, l’institution bancaire veut également accompagner la Côte d’Ivoire.   

Avec cette aide, dira-t-il, le Ghana a commencé à augmenter sa production de cacao qui a atteint 1 million de tonnes supplémentaires et « en plus de cela ils ont installé les systèmes de stockage pour protéger la qualité du cacao afin d’éviter la nécessité de vendre cela très vite juste après la récolte ».

 Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a assuré jeudi lors d’une conférence de presse à Abidjan, au 2e jour de Africa Investment forum 2022, que l’institution est en train de « voir comment (elle) va faire la même chose en Côte d’Ivoire ».   

Le Ghana et le Côte d’Ivoire, deux pays voisins, qui cumulent 62% du cacao mondial, font principalement l’exportation de fèves. Pour M. Adesina, il faut changer de paradigme avec la transformation, où il y a de la plus-value, car l’exportation de fèves est « la façon rapide d’être pauvre ».

Ces deux Etats envisagent de contrôler les cours mondiaux du cacao en vue de permettre un prix rémunérateur aux paysans. Dans ce contexte, ils ont initié le Différentiel de revenu descend (DRD, 400 dollars/tonne), dont le succès est mitigé. 

Sur 100 milliards de dollars que génère le secteur dans le monde, 4 à 5% revient aux producteurs, 24% aux transformateurs (primaires), 72% à la fabrication du chocolat, aux marques et à la distribution. La Côte d’Ivoire veut capter plus de marge à l’échelle des valeurs.

Le cacao, avec une contribution à hauteur de 14% du PIB, est l’un des secteurs clés de la Côte d’Ivoire pour lequel le gouvernement s’est fixé de bien grandes ambitions. Cet or brun représente 40% des recettes d’exportation du pays, dont la production est estimée à 40% du marché mondial.

Sénégal: le GIM Uemoa œuvre pour davantage d’inclusion financière

Le Groupement Interbancaire Monétique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (GIM-Uemao) a développé « GIMpay » afin de faciliter, catalyser et fédérer un écosystème ouvert de paiement.La pandémie de la Covid-19 a accéléré l’usage de la technologie et en particulier du digital dans le quotidien des entreprises et des particuliers. Le secteur du paiement électronique n’a pas échappé à cette règle et a connu une ascension fulgurante. Dans les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), « nous notons le plébiscite du porte-monnaie électronique par les consommateurs. Il s’agit entre autres du mobile money et de la carte prépayée », a déclaré le Directeur Général du GIM-Uemoa, Minayegnan Coulibaly.

S’exprimant jeudi à Dakar à l’ouverture de la de la 7e édition du Salon Monétique Régionale de la zone monétaire commune, M. Coulibaly a  toutefois relevé le fait que l’écosystème existant partagé entre le mobile money, compte bancaire/carte de débit et la carte prépayée est structuré en silos.

« Cette structuration induit une expérience client incomplète et encore très orientée vers le cash », a-t-il souligné.

Partant de là, il a annoncé la mise en place de « GIMpay » pour faciliter, catalyser et fédérer un écosystème ouvert de paiement de l’Uemoa. Celui-ci devrait également permettre d’offrir de nouveaux cas d’usage qui vont combler les écarts de complétude de l’expérience client attendue par les consommateurs. De même, il aidera à massifier les transactions émises via une unification des méthodes et moyens de paiement disponibles.

Pour le Directeur Général du GIM-Uemoa, l’architecture technologique de son institution doit évoluer vers davantage d’industrialisation, afin d’induire une excellence opérationnelle perceptible par les membres, les clients et les consommateurs ; une accélération de la mise sur le marché de nouveaux produits et services en mutualisant ses ressources avec celles de ses partenaires, contributeurs tiers de l’écosystème « GIMpay ».

Pour y arriver, l’organe sous-régional a noué différents partenariats avec des acteurs importants du domaine. « C’est au prix de cette créativité et des innovations qui suivront, que nous pourrons permettre à notre système de paiement régional d’exprimer son plein potentiel, et partant, d’accompagner les politiques d’intégration économique de l’Uemoa, visant notamment l’inclusion financière », a-t-il dit.

Il a ainsi lancé un appel à l’ensemble des acteurs (Banques, Microfinances, Etablissements de Monnaie Electronique, Fintech, les réseaux internationaux, les fournisseurs de technologies et autres institutions financières) à rejoindre l’écosystème ouvert « GIMpay ».

Abidjan accueille le salon des industries musicales d’Afrique

Panels, tables rondes et master class meubleront cette première édition de ce salon qui réunira des experts et professionnels connus de l’écosystème musical africain et international.M. Mamby Diomandé, commissaire général et fondateur de l’évènement, a annoncé jeudi à la presse qu’Abidjan abritera la première édition du Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA), les 17 et 18 novembre 2022.

Pour M. Mamby Diomandé, « ce salon se place dans un contexte où aujourd’hui, la musique a véritablement besoin de compter sur l’Afrique de façon générale, mais sur l’Afrique Francophone en particulier pour aussi se mettre au même niveau que l’Afrique anglophone ».

Le thème retenu pour cette édition est : « A l’ère de la digitalisation, quels sont les enjeux pour l’industrie musicale africaine ? ». Le Salon des industries musicales d’Afrique Francophone (SIMA) aura lieu avec l’appui institutionnel du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie.

Il s’agit de renforcer les capacités des acteurs de l’écosystème, de les « sensibiliser » sur les thématiques en lien avec la digitalisation des process dans le secteur, de les « structurer » et « valoriser » les industries musicales d’Afrique Francophone, a-t-il dit.

 « On va essayer de réunir tout ce qui se fait de mieux dans cet écosystème Francophone » pour que la première édition réponde aux attentes des professionnels et des mélomanes, a affirmé le rappeur franco-camerounais Pit Bacardi, co-fondateur du SIMA.

Le rappeur franco-camerounais, Pit Bacardi, a prôné « un écosystème local, régional et international qui a besoin de comprendre les modes de fonctionnement de cette industrie musicale africaine émergente ». Il estime que l’Afrique a une industrie musicale qui doit se structurer et se professionnaliser.   

Le salon, conçu et initié par des experts de l’écosystème musical, a pour objectif de réunir les acteurs des industries musicales africaines francophones et internationales, d’inciter au partage de connaissances et bonnes pratiques et de créer des opportunités d’affaires.

L’évènement bénéficie de l’appui institutionnel du ministère de la Culture et de la Francophonie qui assure le haut patronage de l’évènement, ainsi que de l’accompagnement du ministère de la Communication et de l’économie numérique.

Mme Angama Koné Malouna, représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie, a traduit la fierté du ministère de tutelle de voir, à travers ce salon, le rayonnement et l’ouverture de la Côte d’Ivoire dans l’espace Francophone.

Au cours des quatre dernières décennies, l’industrie de la musique a été confrontée, à travers le monde, à de nombreux bouleversements dont une profonde transformation due au développement numérique et technologique.    

Cette première édition du SIMA abordera, par ailleurs, l’impact et les enjeux du digital pour l’industrie musicale sur le continent, ainsi que l’avènement du Mobile money, des nouveaux modèles de streaming, la régulation et les nouveaux modes de consommation média. 

Les acteurs du secteur tableront aussi sur la production de concert, la gestion de l’image des artistes afin de répondre aux enjeux de cette industrie fortement impactée par le digital, a fait savoir M. Mamby Diomandé, fondateur et commissaire général du SIMA.

Le commissaire général a annoncé le « concours Innova musica » qui a pour objectif d’accompagner les start-up qui ont des créations musicales. Il est prévu aussi un panel sur la cyber criminalité, la monétisation de contenus, les droits voisins et de propriété, et la médiation culturelle.  

En 2017, l’Afrique ne représentait que 2% des revenus de l’industrie musicale à l’échelle mondiale. Aujourd’hui, le continent a atteint 10%, ce qui montre une véritable évolution positive en ce qui concerne les revenus générés par l’industrie de la musique.

Selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) publié le 23 mars 2022, les revenus générés en Afrique subsaharienne par l’industrie musicale ont augmenté de 9,6% en 2021.

De nombreux professionnels de renom de l’industrie musicale, culturelle et créative et de l’écosystème des TIC sont attendus. Le lead vocal du Groupe ivoirien Magic System, Traoré Salif dit A’salfo, interviendra en qualité de speaker dans le cadre de ce salon.

Créé et initié par des experts de l’industrie musicale, le Salon des Industries Musicales d’Afrique Francophone (SIMA) promeut l’industrie musicale africaine, forme les acteurs de cet écosystème et offre une plateforme d’affaires entre les acteurs africains et ceux des autres continents.

Le SIMA, véritable « miroir » de l’industrie musicale africaine, propose aux acteurs de l’écosystème des rencontres avec de potentiels clients ou partenaires, la valorisation de leurs offres et services, mais surtout la possibilité d’approfondir leurs connaissances du marché musical africain et international.