Yodé et Siro engagés à soutenir les actions du Gvt ivoirien

A l’occasion de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, les artistes Zouglou Yodé et Siro ont lancé un message sur la souveraineté alimentaire.Devant un parterre de personnalités et des acteurs du monde paysan, Sylvain Decavailles Aba dit Siro, portant la parole, a appelé vendredi le gouvernement à « former les jeunes et à les accompagner » afin d’être outillés à affronter les défis relatifs à la souveraineté alimentaire.

« Nous savons que notre pays peut ne plus importer du riz, nous savons que nous pouvons le faire ; il suffit seulement d’accompagner toutes nos braves femmes et nos jeunes à le faire », a-t-il déclaré sous des salves d’applaudissements.

« Nous savons que nous pouvons faire la pisciculture, nous avons la plus grande lagune du monde, elle se trouve en Côte d’Ivoire, nous avons de grands fleuves, de grands lacs, nous avons un pays béni », a-t-il poursuivi.

Selon Siro, « en Côte d’Ivoire, nous avons le potentiel, mais la seule chose que nous n’avons pas, les jeunes ne sont pas formés ; ils ne sont pas encouragés ». Il a ensuite dit merci au gouvernement, à la FAO surtout et à tous les partenaires de l’Etat de Côte d’Ivoire.

« Nous allons mettre la main à la patte, Monsieur le ministre d’Etat, nous voulons vous accompagner à mener bien cette mission », a dit Siro. En marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, le groupe Zouglou a été reçu par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, à son Cabinet.

Profitant de la visite au ministre d’Etat, les artistes Yodé et Siro ont soumis à celui-ci une demande de parrainage pour la cérémonie marquant la célébration de leur 25 ans de carrière. A cette occasion, les deux musiciens ont pris des engagements forts.

« A partir d’aujourd’hui, nous nous allons soutenir les actions et les réalisations du gouvernement qui fait du bon travail pour le rayonnement de notre pays, d’une part, et pour l’amélioration des conditions de vie des populations, d’autre part », a fait savoir Sylvain Decavailles Aba, connu sous le nom d’artiste Siro.

Sur cette lancée, il a émis le souhait de voir le gouvernement investir davantage dans la mécanisation de l’agriculture qui reste un secteur porteur pour la résorption du chômage qui touche la frange la plus importante de la population constituée de jeunes.

Très heureux de cette nouvelle inflexion à laquelle il souscrit entièrement, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani n’a pas manqué de les encourager tout en les assurant de sa disponibilité.

« Je salue votre choix qui montre que vous êtes des personnes lucides et réalistes. C’est d’ailleurs pour cela que j’accepte d’être votre parrain. Je m’engage donc à vous soutenir », a-t-il promis. A la grande satisfaction des deux artistes qui ont décidé de lui donner le titre de « parrain à vie » de leur groupe.  

Guinée : la junte fait volte-face sur la durée de la transition

Le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD) a accepté de réduire la durée de la transition de 36 à 24 mois.Sous la menace des sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte guinéenne, dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya depuis septembre 2021, a cédé sur la durée de la transition. De 36 mois, elle s’est résolue à faire une transition de 24 mois, a appris APA ce vendredi auprès de la mission technique d’évaluation du chronogramme de la Cédéao qui a séjourné à Conakry du 16 au 21 octobre.

Le but de la mission était de permettre aux experts de la Cédéao de travailler conjointement avec ceux de la Guinée afin de développer un chronogramme de transition acceptable pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dirigée par Dr Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité de la Cédéao, cette mission a été soutenue par Boni Yayi, ancien président de la République du Benin et médiateur de l’organisation sous-régionale pour la Guinée.

« La partie guinéenne a présenté aux experts de la Cédéao un agenda de la transition en dix points, étalés sur une période de trente-six mois », précise le rapport technique.

Il ajoute qu’« aux termes des travaux, dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois couvrant les dix points ».

Les autorités de la transition ont demandé à la Cédéao de leur fournir l’appui technique et financier nécessaire pour la mise en oeuvre du chronogramme de 24 mois accepté d’accord parties.

Elles ont également demandé à la Cédéao de bien vouloir engager un plaidoyer, conjointement avec la junte, auprès des partenaires techniques et financiers pour la mobilisation des ressources matérielles, financières et techniques nécessaires pour la réussite de la transition.

« Les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement recommandé la mise en place diligente d’un Comité de suivi-évaluation de la mise en oeuvre de ce chronogramme », ajoute la commission technique.

La mission a demandé au médiateur de présenter ce chronogramme à la prochaine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale de décembre prochain pour son approbation afin de déclencher sa mise en œuvre.

La réduction de la durée de la transition est l’une des exigences des grandes coalitions politiques guinéennes et de certains acteurs de la société civile réunis au sein du Front National pour de la Défense de la Constitution (FNDC) qui a appelé à manifester, hier jeudi, malgré sa dissolution par le gouvernement.

Côte d’Ivoire : près de 700 milliards Fcfa d’importation en poisson et en riz

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui veut réduire la facture annuelle d’importation en riz estimée à 400 milliards de Fcfa et celle des produits halieutiques, a engagé des projets pour l’autosuffisance du pays dans ces filières.« Sur la somme de ces deux spéculations, on est à près de 700 milliards de Fcfa d’importation » en Côte d’Ivoire, a indiqué le représentant résident de la FAO, Samy Gaiji, lors de la célébration de la 42e Journée mondiale de l’alimentation, à Abidjan.

Un panel de haut niveau a meublé cette Journée mondiale de l’alimentation autour de la thématique « La Côte d’Ivoire face au défi de la souveraineté alimentaire ». Selon le représentant de la FAO, la souveraineté alimentaire suppose un certain niveau d’autonomie sur des spéculations qui sont critiques.

Durant la crise du Covid-19, fera-t-il observer, « on a vu qu’on est dépendant à 85% des importations de riz, donc il y a une certaine sécurité alimentaire, mais la réalité c’est que ce riz est produit ailleurs et importé en Côte d’Ivoire ». Pour une souveraineté alimentaire la Côte d’Ivoire devra produire de sorte à ne pas être dépendante de l’extérieur. 

La consommation de riz en Côte d’Ivoire est établie à 2,6 millions de tonnes par an, selon le ministère d’Etat, en charge de l’Agriculture et du développement rural, qui mentionne que la production nationale est estimée à la moitié du besoin en consommation, soit 1,3 million de tonnes. 

La FAO appuie l’Etat ivoirien à travers des projets en matière de production rizicole et d’élevage de tilapia. M. Samy Gaiji a relevé que « sur le riz et le tilapia, la Côte d’Ivoire n’est pas dans une situation de souveraineté alimentaire ». Beaucoup d’efforts restant encore à faire pour des productions massives.   

 Aujourd’hui, les pays connaissent des chocs assez substantiels avec la crise russo-ukrainienne, qui a notamment provoqué des pics d’inflation, des hausses spectaculaires des prix des denrées alimentaires, des prix des aliments pour animaux, des engrais, de l’énergie et qui menace d’engendrer une crise de l’accès à la nourriture.

Selon les estimations présentées dans la dernière édition du rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, établies par la FAO et ses partenaires, pas moins de 828 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique en 2021, soit 46 millions de plus qu’en 2020 et 150 millions de plus qu’en 2019, avant la crise sanitaire de Covid-19.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, a déclaré que pour parvenir à la souveraineté alimentaire, il faut adopter des stratégies innovantes permettant de contenir la volatilité des prix des intrants agricoles et d’augmenter l’offre dans le respect des exigences du développement durable, tout en réduisant les pertes et les gaspillages alimentaires.

Il a en outre évoqué le fait de favoriser les échanges nationaux, sous régionaux et internationaux. Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, renseignera-t-il, « l’analyse des bilans alimentaires sur les dix dernières années montre que la Côte d’Ivoire n’est pas confrontée à un problème d’indisponibilité des aliments ».

« Nous sommes autosuffisants en certaines denrées de grande consommation comme l’igname, le manioc et la banane plantin », a fait remarquer le ministre d’Etat Adjoumani Kouassi, ajoutant que « notre problème, c’est comment conserver ces produits et notre incapacité à transformer tous ces produits ».

« Figurez-vous, le cacao aujourd’hui est acheté à 900 Fcfa le Kg (bord champ), mais lorsqu’il a de la valeur ajoutée, lorsqu’il est transformé en chocolat, le Kg revient à 25.000 Fcfa voire 30.000 Fcfa », contre « seulement 4 à 5% dont disposent (les producteurs), et il faut que cela change », a-t-il lancé. 

A cet évènement, ont pris part des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la FAO. Mme Séverine Giroud, directrice pays adjointe du PAM, a indiqué que son institution appuie les femmes en vue de leur autonomisation pour la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire.  

Ghana : vers la redéfinition des soins de santé mentale

Le Ghana bénéficie d’un appui de l’OMS pour améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité pour plus de cinq millions d’habitants.Les troubles mentaux et neurologiques liés à la consommation de substances représentent plus de 10% de la charge de morbidité mondiale. La perte de productivité résultant de la dépression et de l’anxiété, deux des troubles mentaux les plus courants, coûte chaque année 1000 milliards de dollars à l’économie mondiale. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 75% des personnes atteintes de troubles mentaux ne reçoivent aucun traitement.

Au Ghana, le gouvernement a déployé des efforts pour améliorer les services de santé mentale à tous les niveaux. Toutefois, d’importantes lacunes subsistent, puisque, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), seulement 2% environ des 2,3 millions de personnes vivant avec des troubles mentaux dans ce pays d’Afrique occidentale bénéficient d’un traitement psychiatrique et d’un soutien de la part des établissements de santé.

Pour aider des pays comme le Ghana à combler les lacunes en matière de santé mentale, l’OMS a mis en place l’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH), dont l’objectif est de faire en sorte que tous les membres de la population cible des pays sélectionnés atteignent le niveau le plus élevé de santé mentale et de bien-être.

Selon le rapport de l’OMS, l’initiative quinquennale soutenue par le gouvernement norvégien vise à permettre à 100 millions de personnes supplémentaires d’accéder à une santé mentale de qualité et abordable dans 12 pays du monde.

Avant sa mise en œuvre au Ghana, l’OMS a aidé le pays à élaborer un plan national de mise en œuvre et aide actuellement les six nouvelles régions du pays à élaborer leurs plans régionaux en vue d’une mise en œuvre efficace.

« Nous reconnaissons le rôle important des parties prenantes dans la mise en œuvre de cette initiative. C’est pourquoi nous voulons que les régions définissent leurs stratégies de mise en œuvre afin qu’elles puissent s’approprier le processus et renforcer les partenariats pour atteindre la couverture sanitaire universelle en matière de santé mentale », a déclaré Dr Joana Ansong, responsable des maladies non transmissibles et des facteurs de risque à l’OMS au Ghana, lors de la réunion de lancement de l’initiative dans la région du Nord-Ouest du pays.

Le Ghana a lancé l’initiative en juillet 2022 et sa mise en œuvre devrait commencer au troisième trimestre de 2022 et s’étaler sur cinq ans, dans le but d’améliorer l’accès à des soins de santé mentale intégrés de qualité et centrés sur la personne pour 5,2 millions de Ghanéens supplémentaires.

L’initiative DG-SIMH de l’OMS fera progresser les politiques de santé mentale, la sensibilisation et les droits de l’homme, et renforcera les interventions et les services de qualité pour les personnes souffrant de troubles mentaux, notamment de toxicomanie et de troubles neurologiques.

Pour les autorités sanitaires du Ghana, cette initiative est une excellente occasion de renforcer le système de santé mentale tout en mobilisant les communautés pour créer un environnement dépourvu de stigmatisation et d’abus à l’encontre des personnes atteintes de troubles mentaux.

« Nous devons créer un environnement suffisamment propice pour que les personnes souffrant de troubles mentaux puissent se manifester et demander de l’aide à tous les niveaux du système de santé », a déclaré Dr Marion Okoh-Owusu, directrice de la santé de la région Ouest-Nord, soulignant que « cette initiative spéciale nous donne l’occasion de redéfinir les soins de santé mentale au Ghana ».

L’Initiative spéciale du Directeur général pour la santé mentale (DG-SIMH) de l’OMS pour la santé mentale s’appuiera sur les succès d’autres interventions en matière de santé mentale, comme l’Initiative QualityRights qui contribue à améliorer la qualité des soins et à promouvoir les droits de l’homme des personnes atteintes de troubles mentaux.

Mali : le parlement valide la militarisation de la police

Le Conseil National de Transition (CNT) a adopté, jeudi, à l’unanimité le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile.La réforme est passée comme une lettre à la poste. Les membres du Conseil National de Transition du Mali, l’organe législatif qui remplace l’Assemblée nationale au cours de la période de transition, ont adopté sans aucune opposition le projet de loi portant sur la militarisation de la police et de la protection civile. La police devient ainsi un nouveau corps militaire et ses membres vont désormais suivre les mêmes formations que les soldats. Pour le pouvoir militaire de Bamako, l’enjeu est de renforcer la lutte contre le terrorisme qui mine ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Selon le texte validé, les policiers vont devoir assurer de nouvelles missions sur le terrain. Ils seront notamment chargés de la sécurité des populations et de leurs biens, mais également de la sécurisation et le retour de l’administration malienne dans de nombreuses localités de l’intérieur du pays qu’elle a désertées. Ils vont également perdre le droit de grève et de revendication.

Dans un communiqué diffusé le 18 octobre, la Synergie des syndicats de la police nationale malienne regrette que l’adoption de ce projet « n’ait pas fait l’objet d’une concertation préalable ». Les syndicalistes estiment que si ce changement de statut « émane du peuple, ce même peuple demandera la démilitarisation un jour car, la démocratie ne rime pas avec une police militarisée ».

Cette position est bottée en touche par le président de la commission administration territoriale, culte et réconciliation nationale du CNT, Dr Coulibaly Youssouf Z, qui affirme que « la loi sur la militarisation de la police nationale au Mali est un grand pas vers la discipline et la fin de l’anarchie syndicale ».

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de l’actualité de l’Assemblée nationale dominée notamment par la proposition de loi du député non-aligné, Aminata Touré.Sud Quotidien annonce que « le projet de loi de règlement pour l’année 2021 n’a pas été distribué aux députés le 14 octobre dernier à l’ouverture de la Session ordinaire unique ». Or, affirme ce journal, selon les dispositions de l’article 62 de la Loi N°2011-15, loi organique relative aux lois de finances, ce texte est déposé sur le Bureau de l’Assemblée nationale et distribué au plus tard le jour de l’ouverture de la Session ordinaire de l’année suivant celle de l’exécution du budget auquel il se rapporte.

Dans les colonnes de Sud Quotidien, Alioune Souaré, spécialiste du droit parlementaire, souligne que les députés devraient réclamer ce texte pour « marquer une rupture ». Pourtant, Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, soutient que « la loi de règlement afférente au budget de l’année 2021 a été déposée depuis le 29 juin à l’Assemblée nationale et à la Cour des comptes ».

À l’hémicycle, signale Vox Populi, Aminata Touré « met la pression » sur le président de l’institution. L’ancien Premier ministre, ayant récemment claqué la porte de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof), a adressé une lettre à Amadou Mame Diop, qui lui a été préféré au poste de président de l’Assemblée nationale, pour dire que « l’argument d’inconstitutionnalité » ne peut être soulevé dans le cadre de l’examen de sa proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le (chef de l’État) ».

Sous le titre « Les anticipations juridiques de Mimi Touré », Bés Bi indique que la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar aux Législatives du 31 juillet dernier « a rappelé quelques dispositions du droit positif sénégalais » pour parer à toute éventualité.

WalfQuotidien, s’intéressant à l’élection présidentielle de 2024, note que « l’opposition fourbit ses armes ». En effet, rapporte ce journal, Ousmane Sonko effectue une « échappée solitaire », Malick Gakou « s’échauffe » alors que Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade sont « en salle d’attente ».

Leader du Grand Parti (GP), Malick Gakou déclare dans L’AS qu’ « une 3ème candidature est un coup d’État civil contre la Constitution ». En caravane, l’ancien membre de l’Alliance des Forces de Progrès (AFP, mouvance présidentielle) a appelé « le peuple sénégalais à la vigilance et les jeunes à l’engagement ».

De son côté, Le Quotidien regrette « le silence assourdissant des autorités » face à la série de féminicides.  « En quelques jours, trois jeunes femmes ont été tuées » sans que cela n’émeuve grand monde, poussant ce journal à se demander si les gouvernants sont « insensibles au sort des femmes ». 

Par rapport à l’assassinat d’Aminata Touré dite Méta, en fin septembre, à la périphérie de Kolda (Sud), Libération se fait l’écho des « derniers développements de l’enquête » en rapport que « les enquêteurs pistent (maintenant) un véhicule qui a suivi la victime de Mbour (Ouest) à Kolda (Sud) ».

À Saint-Louis (Nord), mentionne Le Soleil, « des centaines de femmes leaders se retrouvent, depuis hier, pour réfléchir pendant trois jours sur les voies et moyens de faire valoir l’ensemble de leurs droits. D’après le quotidien national, cela entre dans le cadre de la 2e édition du Forum exclusivement féminin (Fef).

En sports, Stades analyse le match inaugural du Sénégal à la Coupe du monde 2022 contre les Pays-Bas. Ce quotidien d’informations sportives estime que dans les buts « Édouard Mendy inquiète, mais Remko Pasveer n’est pas aussi rassurant », en défense « Kalidou Koulibaly et Virgil van Dijk (signent leur) retour en forme », au milieu « Idrissa Gana Guèye redevient titulaire (au moment où) De Jong est souvent remplaçant » et en attaque « Sadio Mané reste toujours tranchant (alors que) Memphis Depay est dans le flou ».

Guinée : des morts dans des manifestations à l’appel du FNDC

Le Front National de la Défense de la Constitution (FNDC), malgré sa dissolution par la junte, continue la lutte pour le retour rapide des civils au pouvoir.Plusieurs personnes seraient décédées dans les manifestations qui ont éclaté jeudi 20 octobre à Conakry, à l’initiative du Front National de la Défense de la Constitution (FNDC).

Selon des médias locaux, les personnes tuées seraient pour la majorité des adolescents dont les proches ont annoncé des poursuites contre leurs bourreaux. Les autorités n’ont pas encore annoncé un bilan alors que le FNDC évoque aussi une vingtaine de blessés par balles.

Dissout en août dernier pour « activités subversives » par la junte au pouvoir depuis septembre 2021 suite à un coup d’État contre Alpha Condé, ce collectif de partis politiques et d’organisations de la société civile n’a pas, pour autant, abandonné sa lutte pour un retour à un ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.

La veille des heurts entre manifestants et forces anti-émeutes, le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Boni Yayi, est arrivé à Conakry. Son séjour s’inscrit dans le cadre de la poursuite des échanges avec les militaires pour trouver un consensus sur la durée de la transition.

À l’occasion de leur Sommet extraordinaire du 22 septembre à New York, aux États-Unis, en marge de la 77e Assemblée Générale des Nations Unies, les chefs d’États de la Cédéao ont décidé de maintenir le contact avec les décideurs de Conakry, après avoir infligé des sanctions « graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » contre la Guinée pour l’ « insuffisance de progrès en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable ».

Le médiateur de la Cédéao, qui effectue son troisième séjour à Conakry depuis la prise du pouvoir par le colonel Mamadi Doumbouya, a assuré que l’ « espoir est permis », alors qu’un dialogue inclusif pour une transition apaisée, qui aurait dû s’ouvrir hier jeudi, a été reporté sine die.

Cacao ivoirien : pose de la 1ère pierre d’une usine de 73 Mds Fcfa

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec une offre de 40%, envisage de transformer 100% de ses fèves en 2030.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a posé jeudi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, la première pierre d’une usine de transformation de cacao, et a exhorté à l’émergence de nombreux champions nationaux.  

« Il faut que dans notre pays, nous puissions voir émerger de grands industriels » comme le président de Atlantic Group, Koné Dossongui, promoteur de cette unité de transformation, a dit le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi.

Modèle inspirant, « Monsieur Dossongui, vous nous avez donné des leçons d’humilité, de courage, d’endurance, de passion et d’amour pour votre pays. Vous  êtes l’archétype de ce (que prône le chef de l’Etat) lorsqu’il parle de champions nationaux. », a-t-il déclaré.  

Le gouvernement ivoirien est engagé dans la construction de champions nationaux. Dans cette optique, le Premier ministre a lancé le 5 octobre 2022 le Programme PEPITE Côte d’Ivoire visant à faire des PME des championnes en vue de conquérir des marchés extérieurs, dont la Zlecaf.

Pour le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, la transformation du cacao s’inscrit dans la droite ligne des axes stratégiques de la politique de développement du secteur agro-industriel, dont l’objectif est le renforcement de la chaîne des valeurs agricoles.

L’implantation de cette unité industrielle, selon le ministre Adjoumani, participe de la vision du gouvernement de contribuer à l’essor d’un secteur agricole dynamique, compétitif et créateur de richesses et d’emplois.

Bâtie sur une superficie de 9 hectares, Atlantic Cocoa Corporation investira 73 milliards de FCFA dans ce projet. Techniquement l’usine fera, entre autres, du broyage de cacao, du pressage de liqueur, de la torréfaction, de l’alcalinisation et du vannage de fèves de cacao.

L’usine sera également en mesure de faire du nettoyage et du séchage de fèves. Sa capacité de transformation est de 64 000 tonnes par an. Elle pourra être extensible jusqu’à 100 000 tonnes par an et générer de nombreux emplois pour la jeunesse, dont 398 directs et 1286 indirects.

[Live – Burkina] L’investiture du Capitaine Traoré, minute par minute

APAnews suit à la minute près la cérémonie d’investiture du Capitaine Ibrahim Traoré, désigné chef de l’Etat du Burkina Faso suite à l’adoption d’une charte de transition par les Assises nationales des 14 et 15 octobre.Une soixantaine de personnes vont assister, ce vendredi 21 octobre, à l’investiture du capitaine Traoré. Il s’agit de Présidents d’institutions, de militaires et paramilitaires, de représentants de partis politiques et d’Organisations de la Société Civile. L’ensemble du corps diplomatique n’a pas été convié. « Le président souhaite que la cérémonie soit sobre », selon un officier proche du nouveau président.

La prestation de serment est prévu par les articles 44 de la Constitution du 2 juin 1991 et 6 de la Charte de la transition, adoptée le 14 octobre dernier.

Quelques instants avant la prestation proprement dite, le président de la Transition, le capitaine Traoré sera élevé à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre des Etalons par le Grand chancelier des ordres burkinabè.

100h00. Burkina (21 octobre 2022): Le capitaine Ibrahim Traoré est arrivé au Conseil constitutionnel.

Abidjan désignée « championne des frontières »

La capitale économique ivoirienne devient le centre de décisions sur les questions liées aux frontières en Afrique et abritera tous les deux ans « Abidjan Border Forum ».Elle a été désignée « championne des frontières » lors de la première édition de « Abidjan Border Forum (ABF) », qui a refermé ses portes ce jeudi 20 octobre en présence du ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, représentant le Premier ministre Patrick Achi.  

Ces assises qui ont duré trois jours, ont permis de formuler des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes. Au nombre de celles-ci, il ressort que les pays africains ont le devoir de s’approprier totalement le programme des frontières initié par l’Union africaine (UA).

Le Programme des frontières initié par l’Union africaine (UA) s’inscrit dans la perspective d’une meilleure gestion des espaces frontaliers et des difficultés inhérentes à ces zones, à travers le continent africain.  

Le point focal de l’UA, Fréderic Gateretse a lancé l’appel en direction des gouvernants du continent. « Nous devons aller plus vite dans la démarcation et dans la délimitation des frontières, en vue de prévenir les conflits dans le futur ».

Il s’est félicité par ailleurs de la signature par la Côte d’Ivoire de la Convention de Niamey, et a appelé à sa ratification par l’ensemble des gouvernants. Selon lui, l’objectif de la délimitation et de la démarcation des frontières africaines doit se faire d’ici à l’an 2027.

M. Fréderic Gateretse a souligné que 35% des frontières sont délimitées à ce jour. Pour sa part, le ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique s’est réjoui de ce qu’Abidjan ait été désignée « championne des frontières » dans le cadre de ce forum.

Abidjan accueillera tous les deux ans cet événement. Quant aux recommandations prises lors de cette première édition de l’Abf, il a promis les restituer au Premier ministre, puis a salué la prise en compte des espaces virtuels dans la gestion des frontières.

« Ce que je retiens de ce forum c’est l’engagement de tous les participants à accompagner la politique de gestion des frontières. (…) Je voudrais vous assurer du soutien du gouvernement ivoirien à faire d’Abidjan à travers ce forum la capitale des frontières en Afrique, a-t-il ajouté.  

Pour ce faire « nous travaillerons à offrir les appuis et moyens nécessaires pour relever les défis importants pour le continent », a affirmé Amadou Coulibaly. Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Jean Gbato a dit prendre acte des recommandations et mettre tout en œuvre pour leur application.

« En ce qui concerne notre département, ces résultats que nous venons d’entendre viendront sans aucun doute alimenter les réflexions et mieux orienter en collaboration avec le secrétariat exécutif de la commission nationale des frontières de Côte d’ivoire nos actions de coopération transfrontalière avec les pays africains », a indiqué M. Gbato.

Pour lui, il devient plus qu’évident que la gouvernance des frontières est un levier essentiel pour la sécurité, la paix et le développement des différents Etats. Il a assuré que son département ministériel favorisera la gestion coopérative aux frontières en appuyant le secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire

Le directeur de cabinet du ministère de l’intérieur a conseillé que les actions soient faites en synergie avec les acteurs étatiques et non étatiques pour mieux renforcer la coopération transfrontalière et le développement des espaces frontaliers.   

Les recommandations adressées à l’endroit des Etats portent, entre autres, sur la sensibilisation des pays membres de l’Union africaine pour une ratification rapide de la convention de l’organisation sur la coopération transfrontalière en vue d’initier la diplomatie et la réconciliation dans le règlement des différends transfrontaliers.

Les participations ont soutenu, en outre, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans les mécanismes de mise en œuvre d’un climat de paix dans les zones frontalières ; et un investissement massif dans les espaces frontaliers en vue d’y combler les déficits infrastructurels et renforcer la présence de l’Etat et le lien d’appartenance des populations qui y vivent.

Côte d’Ivoire : bientôt un centre de formation en énergie renouvelable

Le pays qui ambitionne d’être un hub énergétique régional et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, veut se doter de ressources humaines compétentes en vue d’accélérer la transition énergétique.Cet objectif vise également à impulser la transition verte. La Côte d’Ivoire veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% en 2030, ce qui équivaut, selon le ministère de l’Environnement et du développement durable à 37 millions de tonnes de carbones.

A l’occasion de l’inauguration du lycée professionnel sectoriel de formation aux métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi, a annoncé jeudi des projets de son département et la vision de l’Etat.    

« Nous avons en cours de réalisation, le Centre de formation des apprentis (CFA), le Centre de formation aux métiers des énergies renouvelables, un centre pour le sport et la culture », a indiqué le ministre N’Guessan Koffi.  

En projet, le ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage a « la construction d’un garage-école et d’un lycée destiné aux métiers de la beauté, notamment la coiffure, l’esthétique et la cosmétique », a-t-il ajouté.

La Côte d’Ivoire qui envisage d’être un pays à revenu intermédiaire à tranche supérieure est engagée à transformation structurelle de son développement. L’éducation et la formation constituent un levier pour l’atteinte de ses objectifs.   

A travers le pays, de nombreuses infrastructures se construisent, des zones industrielles se créent, avec des entreprises de tailles variables, qui s’installent. Ce dynamisme retrouvé du développement suscite des demandes en capital humain de qualité de façon croissante et pressante.

« Cette tendance qui traduit la vitalité économique du pays se poursuivra durant des années. Et ceci justifie amplement, la création de notre Complexe polyvalent Alassane Ouattara » de Yopougon, abritant des écoles professionnelles et techniques, a-t-il souligné.  

« Il s’agit d’en faire un creuset essentiel pour contribuer à la formation aux métiers actuels et futurs de nos jeunes mais aussi, pour attirer et soutenir, en main d’œuvre qualifiée, les entreprises industrielles, base de l’émergence de notre économie », a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre Patrick Achi a, dans un discours, assuré de « la volonté du gouvernement de faire passer le taux de scolarité dans ce secteur de 5% aujourd’hui, à 15% dès 2025 et 20% en 2030, en redoublant d’efforts pour doter le pays d’infrastructures »

« Grâce à l’appui du C2D (Contrat de désendettement signé avec la France), nous allons ainsi pouvoir construire, réhabiliter et équiper des centres de formations ici à Yopougon et à Daoukro, qui accueilleront bientôt près de 3 000 nouveaux apprenants, pour un montant de 12 milliards F CFA », a indiqué M. Patrick Achi.

Avec la mobilisation d’autres leviers financiers, il sera construit un nouveau lycée professionnel à Daloa d’un montant de 13,5 milliards FCFA, sept établissements de formation professionnelle à Ebimpé, Drabo, Dabakala, Kong, Korhogo, Yamoussoukro et Gbéléban pour un montant global de plus de 146 milliards de FCFA.  

Ceux-ci devraient être « accompagnés de 16 établissements de formation professionnelle, d’un coût de 37 milliards de FCFA. Enfin, avec la coopération espagnole, nous avons enclenché la construction et l’équipement d’un centre de formation en énergie renouvelable, à hauteur de 7 milliards de FCFA », a fait savoir le Premier ministre ivoirien.

La Côte d’Ivoire, relativement à ses ambitions d’industrialisation, développe les lycées professionnels sectoriels, permettant d’assure la formation initiale d’ouvriers, de techniciens et de techniciens supérieurs destinés aux industries de transformation de produits agricoles, aux industries de conditionnement des produits commerciaux.

COP27 : la Francophonie veut « inspirer le changement »

La 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) est prévue en novembre prochain au pays des pharaons.Les 88 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie préparent leur participation à l’édition 2022 de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh, en Égypte, du 6 au 18 novembre 2022. Ils comptent y défendre leurs priorités en matière d’atténuation, d’adaptation et de mobilisation de ressources pour faire face au changement climatique.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) annonce également sa présence afin de soutenir les efforts de ses pays membres et des partenaires mais également pour faire valoir son action climatique.

« Sous le thème Inspirer le changement, le Pavillon de la Francophonie présentera les initiatives locales et nationales en lien avec la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de lutte contre les changements climatiques », rapporte l’organisation dans un communiqué reçu ce jeudi à APA.

Le texte souligne qu’en marge de la COP27, la Francophonie organisera le 9 novembre une Concertation ministérielle autour de « L’accès facilité à la finance climat en faveur des pays francophones : synergies et initiatives ». Cette rencontre vise à favoriser une solidarité francophone pour des solutions et des initiatives pertinentes qui réduisent les obstacles à l’accès accru à la finance climat en Francophonie.

« L’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD) déploie des actions de renforcement de capacités, d’information, de concertation et d’appui à des projets concrets de développement durable (en énergie et en environnement pour le développement durable) », conclut le communiqué.

Covid-19 : la vaccination stagne en Afrique (OMS)

Le nombre de doses mensuelles de vaccin contre la Covid-19 administrées en Afrique a diminué de plus de 50%, rapporte l’OMS.Entre juillet et septembre 2022, l’analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) montre que le pourcentage de personnes ayant reçu une série de primovaccination complète contre le nouveau coronavirus a à peine bougé dans 27 des 54 pays africains.

Même si l’Afrique est loin d’atteindre l’objectif mondial de fin d’année consistant à protéger 70% de la population, des progrès modestes ont été réalisés dans la vaccination des groupes de population à haut risque, notamment les personnes âgées.

Par exemple, en septembre dernier, 23 millions de doses ont été administrées, soit 18% de moins qu’en août, et 51% de moins que les 47 millions de doses administrées en juillet. Le nombre de doses administrées le mois dernier représente également environ un tiers du pic de 63 millions de doses atteint en février 2022.

Toutefois, l’OMS observe des signes d’amélioration ce mois-ci, avec 22 millions de doses administrées au 16 octobre 2022, soit 95% du total administré en septembre.

De manière générale, au 16 octobre 2022, seuls 24 % de la population du continent avaient terminé leur série de primovaccination, alors que la couverture est de 64 % au niveau mondial.

Le Libéria a maintenant rejoint l’île Maurice et les Seychelles comme l’un des trois pays ayant dépassé les 70% de personnes avec une couverture vaccinale complète. Le Rwanda est aussi sur le point de franchir ce cap.

« La fin de la pandémie de Covid-19 est à portée de main, mais tant que l’Afrique sera loin derrière le reste du monde pour atteindre une protection globale, il y aura une faille que le virus pourra exploiter dangereusement pour revenir en force », a déclaré ce jeudi la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

S’exprimant ce jeudi au cours d’une conférence de presse, Dr Moeti a soutenu que la plus grande priorité est de protéger nos populations les plus vulnérables des effets les plus désastreux de la Covid-19. « Sur ce plan, a-t-elle indiqué, nous constatons quelques progrès. Les pays redoublent d’efforts pour renforcer la couverture chez les travailleurs de la santé, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli ».

D’après les données de 31 pays, au 16 octobre 2022, 40% du personnel de santé africain avait terminé leur série de primovaccination. Ces dernières données se basent sur les estimations en termes de taille de la population par pays au lieu des chiffres précédents qui utilisaient les estimations du personnel de santé de l’Organisation internationale du travail (OIT).

Dans 15 de ces pays, plus de 70% des travailleurs de la santé ont été entièrement vaccinés, contre 27% au début de l’année. 31% des adultes âgés (de 50 à 65 ans et plus selon les limites d’âge fixées par les pays) ont été entièrement vaccinés selon les données de 27 pays, soit une augmentation de 21% par rapport à janvier 2022.

« Après des débuts difficiles, le partenariat Covax a donné de bons résultats, assurant un approvisionnement régulier de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19. Aujourd’hui, nous sommes victimes de notre propre succès. Comme les vaccins ont contribué à faire baisser le nombre d’infections, les gens ne craignent plus la Covid-19 et sont donc moins disposés à se faire vacciner », a conclu la patronne de l’OMS pour l’Afrique.

Côte d’Ivoire : inauguration d’un lycée professionnel sectoriel

Ce lycée professionnel sectoriel de formation aux métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle est sis à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan et a été financé par le C2D, signé avec la France pour un montant de 8,89 milliards de Fcfa.L’établissement a été inauguré jeudi par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Il a pour vocation la formation dans les métiers de l’agro-industrie et de la maintenance industrielle pour le Certificat d’aptitude professionnel (CAP), le Brevet de technicien (BT) et le Brevet de technicien supérieur (BTS).

Le financement pour sa construction et son équipement est le fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France, à travers le Contrat de désendettement et de développement (C2D). L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, était présent à cette inauguration.

Le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), Rémy Rioux a salué la vision et le leadership de l’Etat de Côre d’Ivoire en accordant la priorité à la jeunesse et à l’entrepreneuriat, ainsi qu’à la création de richesse et d’emplois.

Cet accent sur la formation et l’apprentissage des jeunes, dira-t-il, constitue un levier de richesse dans un pays où « 400.000 jeunes, une force incroyable, arrivent sur le marché du travail chaque année ». Depuis près de dix ans, au total, ce sont 50 milliards Fcfa qui ont déjà été investis sur la formation professionnelle pour permettre à plus de 14.000 jeunes de se former et de s’insérer dans le tissu social.

M. Rémy Rioux a annoncé, après Yopougon, un lycée professionnel technique qui ouvrira en décembre à Daoukro (Est), un autre dans un an à Botro, dans le centre ivoirien, et 14 établissements de formation sont en train d’être réalisés dans l’ensemble du pays pour de nombreuses filières.

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a assuré de « la volonté du gouvernement de faire passer le taux de scolarité dans ce secteur de 5% aujourd’hui, à 15% dès 2025 et 20% en 2030, en redoublant d’efforts pour doter le pays d’infrastructures » tel que ce lycée professionnel.

« L’industrialisation du pays est aussi la réponse concrète à notre ambition nationale de remontée dans les chaînes de valeurs mondiales de nos productions agricoles phares », a-t-il poursuivi. Le lycée professionnel sectoriel a accueilli ses premiers apprenants à la rentrée scolaire 2020-2021.  

Sénégal : le piratage de l’ARTP est « un fait nouveau » (expert)

Dans un entretien avec APA, Mountaga Cissé, ingénieur sénégalais en informatique et consultant en nouveaux médias, explique que l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) du Sénégal ne peut plus nier le piratage de son système de données par le groupe de hackers Ransomwares Karakurt.Plusieurs données personnelles attribuées à l’ARTP sont en accès libre depuis le 17 octobre dernier sur la toile. Cependant, l’ARTP n’a pas confirmé avoir été piratée. Pourquoi ?

Cela étonne plus d’un. Au début, on pouvait comprendre parce qu’il s’agissait de rumeurs, de faits qui n’étaient pas encore avérés. C’était juste une promesse de publication de données. En interne, les gens faisaient la confusion entre le piratage d’un site internet et celui de système de données informatiques. Donc la première réponse (de l’ARTP) a été que « oui, notre site est en ligne, donc nous ne sommes pas piratés ». Alors que le hacker en question (Ransomwares Karakurt) ne parlait pas du site internet mais plutôt de données d’archives informatiques.

La deuxième chose, c’est que le type de piratage rançongiciel bloque carrément le système. Vous ne pouvez plus travailler et on vous demande de payer (une rançon). Mais pour le cas du piratage de l’ARTP, les spécialistes de la cybersécurité disent que c’est un fait nouveau. Ces hackers ne bloquent pas votre système. Ils copient les données, les gardent quelque part, vous informent avant de vous demander de payer. Et si ce n’est pas le cas, elles seront publiées.

Ce sont des raisons qui me font dire que l’ARTP ne croyait pas à la véracité de cette information. C’est la raison pour laquelle elle n’a pas communiqué jusqu’à présent. Entre temps, il y a eu des changements. Parce qu’avant le 17 octobre, c’était une menace. Après ce deadline, celle-ci est devenue une réalité. Les faits sont avérés : il y a eu bel et bien piratage. Des données ont été partagées. Je pense que l’idéal aurait été que l’ARTP décide de communiquer là-dessus.

Quelle stratégie de communication doit adopter l’ARTP après ce piratage?

La stratégie de communication c’est celle de crise. Puisqu’il est maintenant avéré qu’il y a piratage, la première chose à faire est d’être transparent. Ils doivent dire aux Sénégalais qu’ils font l’objet de piratage informatique et que leurs équipes sont en train de travailler pour rétablir le système et récupérer les données qui ont été dérobées etc. Et puis, il n’y a pas de honte à dire qu’on a été piraté. Parce que, souvent, de grandes agences dans le monde sont victimes de piratage. Même si c’était une première au Sénégal, l’ARTP devrait être transparente là-dessus, expliquer aux Sénégalais ce qu’ils doivent savoir, les risques qu’ils encourent en voyant certaines de leurs données divulguées sur la place publique.

Les hackers avaient demandé une rançon de plusieurs milliers de dollars pour ne pas publier les présumées données de l’ARTP. Quelles sont les possibilités qui s’offrent maintenant à elle ?

D’après les informations partagées sur internet, les hackers ont demandé de l’argent à l’ARTP. Je pense que ce n’est pas trop tard. Sur les 102 gigas octets de données annoncées, les hackers n’en ont partagées que deux pour le moment. D’après le site du supposé hacker, les données seront partagées jusqu’au 24 octobre prochain. Donc l’ARTP peut arrêter l’hémorragie. S’il faut payer, pourquoi pas le faire. S’il faut solliciter l’aide d’experts en cybersécurité, pourquoi pas aussi. Ce n’est plus une affaire à gérer en interne. Il faut s’ouvrir et faire appel à des mains plus expertes. J’ai confiance plutôt en l’expertise des agents de l’ARTP. Pour des cas pareils, il ne faudra plus s’enfermer pour trouver des solutions, mais s’ouvrir.

Comment les institutions publiques doivent-elles sécuriser leurs données informatiques pour éviter les attaques de hackers ?

Le Sénégal a déjà ce qu’on appelle la Stratégie nationale de cybersécurité. Sur le papier, c’est un bon document. J’ai eu à le lire. Maintenant, dans les faits, est-ce que cette stratégie est mise en œuvre ? Est-ce qu’il y a une coordination entre les agences de l’Etat ? Parce que si ce piratage arrive à l’ARTP, nous pouvons craindre qu’il arrive à d’autres organisations de l’Etat ou du gouvernement. L’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE), devenue maintenant Sénégal Numérique SA, a fait l’objet de piratage il y a quelques temps. Certains ministères ont également fait l’objet de piratage de même que l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), il y a quelques semaines. Donc, nous ne sommes pas à l’abri. Je pense qu’il est temps que le Sénégal mette en œuvre une politique de sécurité informatique beaucoup plus efficace pour éviter ce type de problème à l’avenir.

Le Sénégal et l’option ciblée de développement du tourisme

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la préparation du Forum international de Dakar, la nouvelle politique de relance du tourisme et la réaction de Macky Sall face à la posture d’anciens ministres dissidents.Le Sénégal se prépare à abriter le Forum international sur la paix et la sécurité. Un évènement prévu du 24 au 25 octobre prochain. Selon L’AS, des invités de marque venus principalement de pays lusophones sont « attendus à Dakar ». Il s’agit du président cap-verdien Jose Maria Neves et de ses homologues angolais et bissau-guinéen, João Lourenço et Umaro Sissoco Embalo.

« La cérémonie d’ouverture sera fortement lusophone avec la présence de trois chefs d’État lusophones. Cela peut être une option diplomatique pour notre pays de donner davantage de voix dans ses relations avec ses partenaires », a dit le président de la Commission scientifique du forum, le général Mbaye Cissé.

Le Sénégal a également pris l’option de « développer » des « zones touristiques » dans le but d’atteindre une meilleure attractivité du secteur au plan national. D’après Le Soleil, des localités de la Petite Côte telles que Pointe Sarène, Mbodiène, Joal Finio ou encore les Îles du Saloum (Centre) et la Basse Casamance (Sud) sont dans la ligne de mire du gouvernement. Ce dernier a d’ailleurs été instruit par le chef de l’État Macky Sall « à engager des concertations avec les parties prenantes, redynamiser le crédit hôtelier et respecter le pacte de stabilité sociale signé », ajoute le quotidien national.

Alors que l’État veut présenter une image reluisante du tourisme local, Sud Quotidien indique que les écoles sénégalaises affichent une « face hideuse ». De Saint-Louis (Nord) à Kaolack (Centre) en passant par Sédhiou et Ziguinchor (Sud), certains établissements scolaires, souvent « vétustes », sont confrontés à un « manque d’eau » avec des « toilettes inappropriées » pendant que d’autres sont toujours installés dans des « abris provisoires ».

« Ils veulent nous déplumer ! », L’Observateur évoque par cette Une la cherté du poulet, devenu « rare et intouchable » sur le marché local alors qu’il constituait un « recours pour les familles à revenus modestes ». Autre conséquence, « la flambée des prix risque de pousser les dibiteries spécialisées à la fermeture », alerte le journal.

En politique, EnQuête note que la nomination de Matar Ba, ancien ministre des Sports, au poste de ministre chef de cabinet du président de la République a été perçue comme une « tempête au palais ». Elle a « fait l’effet d’une bombe », insiste le journal qui explique que « Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti au même poste ».

Toutefois, Vox Populi rapporte que le président Macky Sall a répondu indirectement « à certains anciens ministres » qui ont affiché un mécontentement jusqu’à menacer de quitter le camp présidentiel après leur limogeage du gouvernement. Le chef de l’État « fustige leurs effusions et leur déloyauté ». Parce qu’« être ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…). On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. En cas de besoin, on peut être rappelé », a dit Macky Sall.

Les contrôleurs aériens de l’Asecna lèvent leur grève (syndicat)

Cette décision intervient à la suite de l’ « engagement ferme et l’implication directe des plus hautes autorités des différents États membres » de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).Dans un communiqué transmis à APA, l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna (USYCAA) a décidé que « le préavis de grève réactivé le mardi 20 septembre 2022 et suspendu le samedi 24 septembre 2022, est levé à compter du jeudi 20 octobre 2022 ».

Le Bureau exécutif  de l’USYCAA précise que « cette levée est consentie par les contrôleurs aériens de l’ASECNA afin de contribuer à restaurer un climat social serein et favorable à un dialogue constructif en vue de la satisfaction de sa plateforme revendicative ».

Par ailleurs, demande-t-il aux membres du Comité de suivi mis en place, d’œuvrer à la cessation de toute forme de sanction, notamment, à la réhabilitation dans leurs droits, de tous les contrôleurs aériens expatriés sommés actuellement par la direction générale de l’ASECNA, de rejoindre leurs pays d’origine.

L’organisation syndicale exprime sa « profonde gratitude aux membres du Comité des ministres de l’ASECNA qui, nonobstant le contexte difficile qui prévalait, ont su reconquérir la confiance des contrôleurs aériens à travers les décisions courageuses qu’ils ont prises dans le but d’assurer la pérennité de l’agence ».

Elle félicite en outre « l’ensemble des contrôleurs aériens de tous les centres de contrôle de l’ASECNA pour leur mobilisation historique et leur engagement sans faille pour la défense de leurs droits et la réhabilitation du prestige de leur noble métier ».  

Le  Bureau exécutif  de l’USYCAA indique avoir levé son mot d’ordre de grève vu « la pertinence des résolutions issues de la réunion extraordinaire du Comité des ministres de l’ASECNA, tenue le lundi 17 octobre 2022 à Dakar en République sénégalaise ».

L’Union explique également avoir levé le préavis de grève en considérant l’ampleur de l’impact du spectre de la grève sur l’économie des États et les activités des usagers de l’air. Les aiguilleurs du ciel entendent ainsi assurer la stabilité de l’économie des États et les activités des usagers de l’air.

Forum de Dakar : le Comité scientifique est « fin prêt » (président)

L’organisateur du Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité est à « un taux de satisfaction de presque 100 % » sur les préparatifs selon président.A quelques jours de l’ouverture du 8e Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité (24 et 25 octobre), le président du Comité scientifique, le général de brigade Mbaye Cissé, chef d’Etat-major particulier du président de la République, rassure.

Actuellement, « nous sommes dans une phase logistique. Nous nous occupons du déplacement des experts et de leur accueil à Dakar. Pour faciliter cela, nous avons mis en place des points focaux qui dialoguent avec eux pour être sûrs qu’ils sont dans de bonnes conditions pour participer. Ils ont reçu tous les documents qu’il faut. Nous sommes dans la dernière ligne droite de nos préparatifs. Tout est fin prêt et il ne reste qu’à attendre l’ouverture par le chef de l’Etat », a-t-il déclaré.

L’ancien Directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds) s’exprimait mercredi soir lors d’une conférence de presse dudit comité. Cette édition de 2022 est placée sous le thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés ».

Celui-ci met en exergue deux préoccupations majeures. D’abord, la récurrence des chocs exogènes, c’est-à-dire tous ces bouleversements mondiaux (comme la crise sanitaire mondiale de 2019-2020 et la guerre russo-ukrainienne) qui se succèdent et impactent négativement les Etats africains aux plan politique, économique, social et surtout sécuritaire, a expliqué le général de brigade Mbaye Cissé.

A l’en croire, ces chocs, générateurs de tensions socio-économiques, semblent, d’année en année, amplifier l’instabilité sur le continent comme en témoignent les nombreux conflits en cours dans le Sahel, en Afrique centrale et orientale.

« Face à ce constat, et c’est là la seconde préoccupation, il est urgent que les Etats africains inversent la tendance en  réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour asseoir une résilience durable. C’est tout le sens à donner à l’expression défis de stabilité et de souverainetés », a-t-il soutenu.

Au cours de ce forum, qui est un moment de remise en question et de plaidoyer, l’occasion sera donnée aux participants de discuter des voies et moyens de prendre en charge les grandes préoccupations sécuritaires, politiques et socio-économiques du continent africain.

Ils tenteront d’apporter des réponses aux deux questions suivantes : Comment garantir une plus grande stabilité dans nos États en renforçant notre autonomie dans le domaine de la sécurité ? Comment développer une plus grande souveraineté alimentaire, énergétique, sanitaire, numérique pour briser le cycle de dépendance vis-à-vis de l’extérieur ?

Cette édition mettra tout particulièrement à l’honneur l’Afrique lusophone avec une présence institutionnelle de haut niveau de l’Angola, du Cabo-Verde et de la Guinée-Bissau. « C’est une option diplomatique de notre pays de donner davantage de voix à ses relations avec ses partenaires souvent lointains comme l’Angola qui est une puissance régionale en Afrique australe et compte un peu dans le landerneau politique africain », a indiqué le chef d’Etat-major particulier du président Macky Sall.

Partenaires historiques du Forum, la France et le Japon seront représentés. Seront également présentes des délégations internationales avec entre autres l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Inde, la Gambie, le Mali, le Soudan et les États-Unis ainsi que des organisations comme l’Uemoa, la Cédéao et l’Otan.

Côte d’Ivoire : la FAO va soutenir des projets sur l’économie bleue

Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a échangé mercredi avec le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire, Samy Gaiji, sur des projets structurants en matière d’économie bleue.En visite dans les locaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Abidjan, M. Sidi Touré a déclaré que cette institution est un « partenaire très important et indispensable » pour le « mécanisme d’assurance en matière de souveraineté alimentaire » en Côte d’Ivoire.   

« Nous avons parcouru l’ensemble des projets qui sont dans le portefeuille de la FAO et qui touchent notre département et aussi des projets structurants en termes d’économie bleue, qui est une thématique aujourd’hui mondiale », a-t-il ajouté.   

Outre l’accompagnement technique, la FAO mobilise au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire des fonds pour soutenir des projets du gouvernement en vue d’une autosuffisance en matière de protéine animale et halieutique. La guerre en Ukraine a crée une poussée inflationniste dans plusieurs pays, menaçant la sécurité alimentaire.  

« Nous sommes plus qu’honorés de la présence du ministre dans nos bureaux », a dit le représentant de la FAO, Samy Gaiji, soulignant que cette « visite surprise est le symbole de la confiance et de l’excellente collaboration entre nos deux institutions ».

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques en Côte d’Ivoire ne couvrent que respectivement 44,6% et environ 15% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%.

Burkina : le capitaine Ibrahim Traoré sera investi vendredi

Le jeune capitaine de 34 ans remplace le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba à la présidence de la transition.Le Conseil Constitutionnel a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué que l’audience solennelle de prestation de serment du capitaine Ibrahim Traoré en qualité de président de la transition est fixée au vendredi 21 octobre 2022 à 10h.

Le vendredi 14 octobre dernier, les forces vives de la nation ont tenu des assises nationales, à l’issue desquelles elles ont choisi, à l’unanimité, le capitaine Traoré, président de la transition et adopté une Charte de la transition.

Deux semaines plus tôt, à la tête de plusieurs mutins réclamant plus de matériels pour affronter les groupes jihadistes, Ibrahima Traoré, 34 ans, a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Exilé au Togo voisin, le tombeur de Roch Kaboré, le 24 janvier dernier, avait affirmé, dans une vidéo de 6mn21, avoir quitté le pouvoir « devant les risques de divisions et de fractures » au sein de l’armée et pour préserver « l’intérêt supérieur du Burkina ».

Les neuf membres du Conseil constitutionnel ont donc dit « prendre acte de la démission » du lieutenant-colonel Damiba. Ils ont également « constaté officiellement » la vacance de la présidence de la transition depuis le 2 octobre.

« Conformément à la Charte de la transition, Ibrahim Traoré, capitaine des Forces armées nationales, président du MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration), président de la transition, Chef de l’État, sera investi par le Conseil constitutionnel », ajoute le communiqué de l’institution.

Au Burkina Faso, le changement de régime est intervenu les 30 septembre, 1er et 2 octobre, à la suite d’un coup d’Etat, au lendemain d’une attaque jihadiste contre un convoi humanitaire à Gaskindé, sur l’axe Bourzanga-Djibo.

Depuis 2015, le pays est confronté à des insurrections de groupes armés non étatiques qui ont fait, à la date du 30 septembre, 1.719.332 personnes déplacées.

La Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8% en 2022

Avec des reformes engagées pour contenir les effets de la crise sanitaire de Covid-19 et russo-ukrainienne, le pays a renforcé la résilience de son économie.La ministre ivoirienne du Plan et du développement Kaba Nialé a, à l’occasion de la 3e édition du Sommet Finance en commun à Abidjan, évoqué mercredi l’élan de la croissance économique du pays qui est ressortie en 2021 à « 7,4% » au regard de tous les agrégats.  

Pour l’année 2022, l’Etat de Côte d’Ivoire projette une croissance de 6,8%. Première puissance économique de l’Uemoa, la Côte d’Ivoire qui affichait un taux de croissance de 2% en 2020 contre une contraction de 2% en Afrique, a fait ostensiblement un bond important gagnant 5,4 points.    

« Il importe de noter que la Côte d’Ivoire a été soutenue dans ses efforts par ses partenaires au développement, dont le Groupe de la BAD qui a apporté un concours de 49,12 milliards F CFA pour soutenir notre Plan de riposte économique et sanitaire contre la Covid-19 », a-t-elle souligné.

De plus, la Banque européenne d’investissement (BEI), associée à l’Union européenne (UE) et l’Allemagne, en tant que « Team Europe », a procédé à la signature de plusieurs accords de financement avec le gouvernement ivoirien, a ajouté Mme Kaba Nialé. 

Cet appui, d’un montant global de 100 milliards de FCFA, octroyé le 23 septembre 2021 à Abidjan, a permis de soutenir le plan de relance économique post-Covid-19 et le plan de renforcement du système de santé et de solidarité de la Côte d’Ivoire, a-t-elle poursuivi.

Dans l’optique d’accélérer la croissance de l’économie ivoirienne, le gouvernement qui mise fortement sur le secteur privé ivoirien, a lancé le 5 octobre 2022 le Programme PEPITE visant à faire des Petites et moyennes entreprises (PME) des champions nationaux.

Considéré comme l’un des programmes phares de la « Vision Côte d’Ivoire 2030 » du président de la République, ce programme devrait permettre le recrutement de 150 entreprises par an sur une période de dix ans, soit 1.500 entreprises.

« Aujourd’hui, avec la crise russo-ukrainienne, l’économie mondiale est confrontée à des pressions inflationnistes sans précédents, des risques de surendettement élevés, un resserrement des conditions financières mondiales, des fragmentations géopolitiques, et tout ceci dans un contexte de dérèglement climatique », a-t-elle fait observer. 

Pour garantir ses ambitions, le gouvernement ivoirien a adopté un projet de budget pour l’année 2023 qui s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards de FCFA, soit une progression de 18,1% par rapport au budget initial de 2022, et de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022.   

Ouverture à Abidjan de la 3e édition du Sommet Finance en commun

Ce Sommet envisage de regrouper « la communauté et la famille des banques publiques de développement comme un système » aux fins de « mobiliser leur force collective » en matière d’appui financier et sur la question de financement de la transition verte.Des données sur le site de de la Finance en commun indiquent 522 institutions de financement du développement dans le monde, à tout niveau, soit 23 milliards de dollars de bilan consolidé, ce qui représente plus de 2,5 milliards de dollars de financement chaque année.

Le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a commenté lors d’une conférence de presse en marge de l’ouverture du Sommet que ce financement est de « l’ordre de 10 à 12% du total des investissements mondiaux publics et privés (disponibles) chaque année ».

L’idée de cette initiative, expliquera-t-il, est d’inciter les Etats à considérer ce groupe dans son ensemble. Les banques multilatérales et de développement sont, dans cet élan, très attendues sur les questions de financement su le climat à l’approche de la COOP 27 en Egypte.

A ce Sommet qui se déroule du 19 au 20 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, participe le Fonds international de développement agricole (FIDA) dans un contexte de conjoncture économique mondiale, due à la crise russo-ukrainienne, qui menace la sécurité alimentaire.

« Nous voulons aussi par ce Sommet signifier à nos gouvernements, au G20, aux Nations Unies, partout où les décisions se prennent que nous sommes à leurs disposition pour recevoir peut-être un mandat plus fort encore; pour une transition verte, juste, sociale et environnementale », a-t-il ajouté.

Cette troisième édition qui se tient pour la première fois en Afrique autour du thème : « une transition juste et verte pour une reprise durable », constitue « une grande fierté pour mon pays et fait d’Abidjan la capitale de la finance climatique pendant ces deux jours », s’est félicitée Mme Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement.

La ministre Kaba Nialé a fait savoir que les gouvernants des pays africains placent un immense espoir en cette troisième édition du Sommet Finance en commun dont les résultats permettront de mieux soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines.

« Pour ma part, je souhaite que les conclusions de ces assises renforcent davantage le processus de développement du continent africain, celui de la Côte d’Ivoire en particulier, en accélérant la mise en œuvre des actions de transformation économique et sociale », a-t-elle poursuivi.

Le Sommet Finance en commun est organisé par l’Agence française de développement (AFD), la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD). La société civile était également conviée à ces assises pour échanger sur la transition verte. 

La Banque africaine de développement soutient la transformation agricole en Afrique en accompagnant les zones de transformation agro-industrielle en Afrique avec 779 millions de dollars déjà au profit de 12 pays y compris en Côte d’Ivoire, a fait savoir son président Akinwumi Adesina.

« Nous espérons investir 10,5 milliards de dollars dans l’agriculture pendant les cinq prochaines années », a-t-il annoncé. Et ce, afin de « libérer le potentiel africain pour se nourrir et pour que l’Afrique également puisse nourrir le monde ».

« Il nous faut désormais poursuivre les efforts de mobilisation (de ressources) pour que toutes les promesses puissent être concrètement opérées », a déclaré le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, représentant le président de la République, Alassane Ouattara.  

« Nous sommes certains que la prochaine COP 27 nous permettra de réaliser de substantielles avancées », a-t-il ajouté, mentionnant que « l’enjeu de la transition tant économique qu’écologique lors des prochaines décennies sera les défis le plus immense de toute l’histoire de l’humanité ».  

Le Sommet a regroupé des décideurs, des financiers, des praticiens du développement, de hauts responsables de plus de 530 Banques publiques de développement), aussi bien du secteur public que du secteur privé.  

La Côte d’Ivoire abrite cet évènement pour la première fois sur le continent africain, après Rome en 2021 et Paris en 2020. Quelque 1.000 personnes y ont participé en présentiel, 3.000 personnes en ligne et plus d’une centaine d’institutions et d’organisations internationales de banques ont été enregistrées.

Guinée : le médiateur de la Cédéao reprend du service

Thomas Boni Yayi séjourne en Guinée pour la 3e fois consécutive depuis l’arrivée au pouvoir des militaires dans ce pays.Entre la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et les autorités de la transition guinéenne, le dialogue n’est pas rompu. Mardi 18 octobre, Thomas Boni Yayi, médiateur de l’institution sous-régionale est arrivé à Conakry où il « aura des échanges avec les autorités de la transition et participera aux travaux de la mission technique de la Cédéao avec les experts des différents départements techniques de la Guinée ».

Cette visite s’inscrit dans le cadre de la poursuite des « ses consultations » avec la junte au pouvoir depuis septembre 2021 en vue de « trouver un consensus sur la durée de la transition », comme le recommande la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, à l’issue de son sommet du 22 septembre dernier tenu à New-York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies.

Lors de cette rencontre, les chefs d’Etat ouest-africains ont décidé, au regard de « l’insuffisance des progrès réalisés en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable », d’« imposer des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financier » contre la Guinée. A cet effet, les ambassadeurs accrédités dans le pays ont été rappelés pour consultation. De même, la Cédéao a suspendu « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée » par ses institutions financières.

Des sanctions ont aussi ciblé des « personnes et groupes de personnes, y compris les membres des institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable ». Les dirigeants ouest-africains ont également demandé aux autorités de la transition « d’accepter dans un délai d’un mois à compter du 22 septembre une durée de transition raisonnable et acceptable par la Cédéao sous peine de sanctions plus sévères ».

L’ex-président béninois, Boni Yayi qui effectue son troisième séjour en Guinée depuis qu’il a été désigné médiateur, assure que « l’espoir est permis », alors que l’ouverture du dialogue inclusif pour une transition apaisée prévu jeudi 20 octobre a été reportée à une date ultérieure.

Le 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya, a déposé Alpha Condé qui avait pourtant, trois ans plus tôt, porté son choix sur lui pour diriger les forces spéciales guinéennes. A la suite de ce coup d’Etat, l’ancien légionnaire français a fixé la durée de la transition à 39 mois, ramenée à 36 par le Conseil national de transition (CNT). Mais la Cédéao avait donné six mois aux militaires pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Dans une interview accordée à RFI, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de l’organisation sous-régionale a affirmé qu’un accord avait été trouvé avec les autorités de la transition autour d’une durée de 24 mois. Ce que Conakry a démenti, fustigeant en même temps les menaces de sanctions brandies par Embaló.

La Cédéao doit se réunir en décembre prochain pour discuter de la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Au Sénégal, « les finances de 2023 dans tous leurs états »

Les quotidiens sénégalais, parvenus mercredi à APA, titrent principalement sur les perspectives du projet de budget de l’année 2023 dont le montant est arrêté à 6400 milliards F CFA.L’AS évoque les finances de l’État du Sénégal en 2023 qui sont « dans tous leurs états ». Si l’économie nationale devrait positivement bénéficier de l’exploitation des hydrocarbures, l’intérêt de la dette est toutefois en hausse et la situation inflationniste devrait perdurer d’ici à la fin de l’année, selon ce journal.

Dans cette situation, le Fonds Monétaire International (FMI) a fait remarquer au Sénégal que ses subventions, de l’énergie notamment, entrave sa politique d’investissements. En revanche, « l’État, dans son projet de loi de finances, compte bien maintenir ce choix pour soulager les citoyens », souligne Bés Bi.

Toutefois, Le Quotidien estime que le gouvernement « impose des mesures budgétaires strictes » aux sociétés publiques « en difficulté », à l’instar de la compagnie nationale Air Sénégal, La Poste ou la société de transport Dakar Dem Dikk. L’objectif pour le Premier ministre Amadou Ba est de faire en sorte que « le gouvernement ne soit pas encore obligé de voler au secours de ces entreprises ».

Dans le projet de loi de finances 2023, Vox Populi note qu’une part importante est dédiée aux institutions telles que la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Primature ou le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Selon ce journal, le budget de la présidence de la République, fixé à plus de 71 milliards F CFA, « dégrossit de 1,516 milliard ». Un montant de 20,7 milliards F CFA est alloué au président de l’Assemblée nationale là où le Premier ministre va gérer un budget de près de 30 milliards F CFA.

En matière de sécurité, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, assure dans Le Soleil que « le Sénégal est sûr, armé et déterminé ». Expliquant « l’importance » de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, prévue du 24 au 25 octobre prochain, la cheffe de la diplomatie sénégalaise révèle que, cette année, trois chefs d’État de pays lusophones seront les invités d’honneur. Il s’agit de l’Angolais Joao Lourenço, du Cap-verdien José Maria Néves et du Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.

Burkina : Près de 2 millions de déplacés internes après des attaques jihadistes

Au 30 septembre 2022, le nombre de personnes déplacées est en hausse de près de 12% par rapport la situation après nettoyage de fin avril qui était de 1 520 012 de déplacés internes, selon les données officielles, consultée par un journaliste de APAnews.Les exactions des groupes armés non étatiques accroissent, sans cesse, le nombre de personnes déplacées au Burkina Faso.

A la date du 30 septembre 2022, le pays enregistre 1 719 332 déplacés internes, selon le Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR).

Entre le 30 avril et le 30 septembre 2022, 199 320 déplacés supplémentaires ont été enregistrés. Ainsi, le nombre de personnes déplacées internes est passé de 1 520 012 à 1 719 332.

Les enfants et les femmes constituent les plus grands lots de déplacés, soit respectivement 60.40% et 22.89%.

Les déplacés proviennent essentiellement de la province du Soum (Sahel) avec 502 299 personnes, du Sanmatenga (Centre-nord) avec 297 878 personnes et le Gourma (Est) avec 154 942 personnes.

Les provinces du Sanmatenga (Kaya), du Soum (Djibo) et du Yatenga (Ouahigouya) accueillent les gros lots de personnes déplacées. Soit respectivement 375 995, 336 127 et 170 177 PDI.

L’alimentation constitue le premier besoin prioritaire des déplacés (77.78%) alors que la sécurité vient en 5e position.

Le pays vit une crise humanitaire sans précédent, s’alarment plusieurs ONG et organisations de la société civile.

Depuis 2015, le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire en lien avec l’activité de groupes jihadistes liés à Al Qaida où à l’Etat islamique. D’ailleurs, l’une de ces organisations, notamment le Groupe de Soutien à l’Ilslam et aux musulmans (GSIM) a attaqué, le 26 septembre, un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo a fait 37 morts dont 27 militaires et 10 civils.

Le groupe jihadiste a affirmé dans une revendication diffusée par ses canaux officiels avoir porté « un coup économique qui a provoqué un coup d’Etat », en allusion au putsch du Capitaine Ibrahim Traoré, survenu vendredi 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même à l’origine de l’eviction de Roch Marc Christian Kaboré en janvier dernier.

Frontières ivoiriennes : vers l’élaboration d’une politique intégrée

Le pays veut éradiquer la menace terroriste dans ses espaces frontaliers en s’appuyant sur une approche holistique qui prend en compte la question de la cohésion sociale et du développement socio-économique.Dans cette optique, le gouvernement élabore actuellement une politique de gestion intégrée des frontières (terrestre, aérienne, maritime) afin de disposer définitivement d’un outil référentiel pertinent qui apportera des réponses adéquates aux questions frontalières.  

Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, représentant du Premier ministre Patrick Achi a ouvert mardi l’édition 2022 de Abidjan Border Forum au cours duquel il a partagé la vision du gouvernement ivoirien en matière de gestion des frontières.

Le général Vagondo Diomandé a rappelé les attaques survenues dans Nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière du Burkina Faso, lesquels ont conduit à l’intensification de la politique de gestion des frontières par le gouvernement.

Il a par ailleurs salué l’opportunité du forum d’Abidjan qui favorise un cadre de réflexion, de partage des affaires transfrontalières négatives et non négatives afin de dresser les enjeux et les défis aux différentes frontières.

Le ministre a encouragé la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (Cnfci), initiatrice du forum à poursuivre ses objectifs assignés. Pour Soro Kapélétien, représentant de Kandia Camara ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, par ailleurs première vice-présidente du Cnfci, il s’agit de faire de la coopération transfrontalière un véritable outil de cohésion sociale, d’intégration et de développement socio-économique de ces zones.

La gestion des frontières apparaît comme un levier essentiel pour assurer la sécurité, la paix et le développement socio-économique durable dans les zones frontalières. Pour l’atteinte des objectifs, il est nécessaire d’impliquer les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques en lien avec la gestion desdites frontières.

C’est donc à raison que l’organisation de ce forum est salué au regard de son objectif majeur de fédérer les idées sur la thématique de la gestion transfrontalière. Sur trois jours, les acteurs et experts réunis plancheront autour du thème central, à savoir « Frontière et sécurité collective ».

Cette année le Bénin est le pays invité à « Abidjan Border forum ».

Sahel : près de 3.000 événements violents prévus en 2022

Cette violence qui s’est étendue en intensité et en portée géographique représente le double du taux de l’année écoulée selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.L’ampleur des attaques jihadistes est montée d’un cran en 2022 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Ces trois pays constituent les foyers où les groupes armés sont les plus actifs dans la sous-région ouest-africaine. Selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique basé à Washington, sur les 135 districts administratifs du Mali, du Burkina Faso et de l’Ouest du Niger, 84 districts, soit près des deux tiers, ont connu des attaques extrémistes violentes en 2022. 

Par contre, en 2017, ce chiffre était inférieur à un tiers (40 districts). Cette année-là, signale le centre de recherche, plus de 80% de tous les événements violents avaient eu lieu dans 30 districts du Nord et du Centre du Mali. 

En 2022, plus des deux tiers des événements violents liés à des groupes islamistes militants au Sahel ont eu lieu en dehors de ce pays, principalement au Burkina Faso.

A en croire l’organisme américain, sept districts administratifs du Sahel devraient subir chacun plus de 100 événements violents en 2022, un seuil qui n’avait été franchi que 5 fois avant cette année.

Dans ce magma d’insécurité, le Centre d’études stratégiques de l’Afrique distingue cinq zones chacune avec des dynamiques de conflit variées. Il s’agit de la zone des trois frontières communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Collectivement, soulignent les chercheurs américains, ces cet espace englobe plus de 70% de la violence islamiste militante au Sahel.

La zone des trois frontières, épicentre des violences au Sahel

Cette zone historiquement dominée par les populations pastorales, couvre des parties du nord du Mali et une région du Burkina Faso et du Niger connue sous le nom de Liptako-Gourma. Plusieurs groupes militants, dont des vestiges du groupe burkinabé Ansaroul Islam, y combattent sous la bannière de la coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM). D’autres sont affiliés à l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS, sigle anglais).

Les cinq districts d’Ansongo, Gao, Oudalan, Soum et Séno répartis entre ces trois pays représentent, d’après les chercheurs, près du quart de tous les épisodes violents liés aux groupes militants islamistes au Sahel. Ils estiment que quatre de ces cinq districts devraient connaître plus de 100 événements violents en 2022.

Le district d’Oudalan au Burkina Faso, qui borde le Mali et le Niger, devrait être le théâtre de plus de 175 événements violents. Cela fera de lui, pour la 2e année consécutive, la zone qui subira la plus forte concentration de violence au Sahel.

Le Think tank informe que plus d’un tiers des civils tués en 2022 par des groupes militants islamistes au Sahel ont perdu la vie dans l’un de ces cinq districts. Par ailleurs, poursuit-il, plus de 340 civils devraient être tués par des groupes islamistes militants dans les districts d’Ansongo et de Séno en 2022.

Il existe de fortes divisions au sein des groupes militants islamistes liés à la violence dans cette zone. La grande majorité des activités extrémistes violentes à Ansongo (92%), Oudalan (88%) et Séno (95%) sont attribuées à l’ISGS. Ce dernier, une émanation de groupes militants précédemment établis dans la région, perçoit une zakat (taxe) coercitive et lourde dans la zone des trois frontières. Il se livre aussi au vol de bétail pour le revenu.

Les événements du Soum, berceau d’Ansaroul Islam, sont quant à eux, massivement attribués à la coalition du JNIM (98%). Les événements à Gao sont à peu près répartis entre les deux réseaux.

Centre-nord du Burkina Faso, zone des escalades de violence les plus rapides du Sahel

Les militants du Front de libération du Macina (FLM), qui fait partie de la coalition du JNIM, ainsi que les restes d’Ansaroul Islam, se sont déployés plus au sud dans cette zone la plus peuplée du Burkina Faso (près de 3 millions d’habitants).

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique affirme que la violence a déplacé près de 2 millions de Burkinabè, dont beaucoup ont cherché refuge dans un camp de personnes déplacées à Kaya, la capitale régionale et cinquième plus grand centre urbain du Burkina Faso. C’est également une zone quidispose d’importants gisements d’or, dont au moins trois mines industrielles et des dizaines de mines artisanales enregistrées. Les groupes islamistes militants cherchent à contrôler ces sites en tant que source majeure de revenus pour leurs activités.

A en croire les chercheurs américains, en 2017, un seul événement violent lié aux groupes militants islamistes a eu lieu dans les cinq districts de cette zone : Bam, Loroum, Namentenga, Sanmentenga et Yatenga. « Plus de 450 incidents violents devraient avoir lieu dans cette zone en 2022, ce qui représente 16% de tous les événements au Sahel », affirment-ils.

Cette zone est devenue un site principal d’expansion du FLM/JNIM au Burkina Faso. Les événements liés à l’ISGS représentent moins de 10% des incidents notés dans cette zone et se sont produits presque entièrement à Namentenga.

La violence contre les civils (deux événements violents sur trois visaient des civils en 2019) a entraîné des déplacements massifs de population de cette zone, permettant aux FLM et à d’autres groupes liés au JNIM de contrôler efficacement ce territoire.

Le centre du Mali, fief du FLM depuis 2015

Dirigée par le prédicateur extrémiste Amadou Koufa, la violence du FLM a radicalement déplacé l’insécurité au Mali des régions les plus reculées du nord vers les districts centraux de Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro et Mopti. Celles-ci comptent collectivement une population d’environ 1,5 million de personnes.

Depuis cette base, le FLM a récemment mené une poussée dans l’ouest et le sud du pays, devenant de plus en plus capable de menacer la capitale, Bamako. Cela survient après que le FLM a soutenu avec succès des éléments du JNIM poussant dans le nord du Burkina Faso et, dans une moindre mesure, plus au sud du Burkina Faso.

Globalement, notent les chercheurs, les événements violents dans cette zone représentent 14% de tous les épisodes de ce type au Sahel et 40% de tous les incidents au Mali. En 2022, ceux-ci sont généralement liés au FLM et à Amadou Koufa. Depuis 2019, les niveaux de violence dans cette région sont parmi les plus élevés au Mali. Le nombre d’événements a augmenté d’environ un tiers en 2020, puis de 50% en 2021, et devrait encore augmenter de 33% en 2022.

Par ailleurs, le centre de recherche signale que des événements violents liés à ces groupes se sont produits dans dix districts situés au nord de la Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Bien que les activités dans ces régions du nord ne représentent qu’un faible pourcentage de la violence globale, la présence croissante de groupes islamistes militants dans ces régions est préoccupante, alerte-t-il.

Le Think tank note que le Niger est menacé par la recrudescence des activités violentes. Les 174 événements violents prévus dans l’ouest du pays en 2022 représentent une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente, conclut-il.

Les trois zones composées du centre du Mali, des trois frontières et du centre du Burkina Faso représentent plus de la moitié (55%) de tous les événements violents de la région. Cela souligne, d’après les chercheurs, l’importance du centre du Mali en tant que base et zone de rassemblement pour les attaques dans les zones voisines.

Côte d’Ivoire : un Sommet de l’élevage prévu du 08 au 10 décembre

Cet évènement, dont la première édition a été lancée mardi à Abidjan, vise la compétitivité dans le secteur animal et halieutique.Il a été lancé, au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, en présence du ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré. Projet de la structure Next sustainable intivatives (Nsi), il est soutenu par le département dirigé par le ministre Sidi Touré.

Cet espace a pour objectif la mise en relation des investisseurs avec les acteurs de la filière dans la perspective de booster la productivité et la compétitivité dans le secteur. Le lancement officiel de ce sommet a été le cadre pour le ministre Sidi Touré de dresser les enjeux de son département.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, est à ce jour tributaire des importations massives de denrées animales et d’origine animale, malgré l’important potentiel dont elle dispose en termes de ressources naturelles et de compétences humaines.

Les productions nationales en viande et abats, et celles halieutiques ne couvrent que respectivement 44,6% et 13,44% des besoins nationaux en 2021 avec une contribution du secteur au PIB national évaluée à 2%, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déploré le fait que cette situation perdure depuis plusieurs décennies rendant le pays fragile devant certaines situations de crises enregistrées parfois au niveau international et de la sous-région.

« Notre ambition pour le secteur de l’élevage et de l’aquaculture est d’atteindre la souveraineté alimentaire en produits animaux et halieutiques », a-t-il énoncé, ajoutant qu’au surplus, du fait de la crise sécuritaire des pays voisins, « nos circuits traditionnels d’approvisionnement sont largement perturbés ». 

Pour lui, la vision de développement du secteur des ressources animales et halieutiques doit être portée par des systèmes de production attractifs tournés vers le marché, respectueux de l’environnement et fortement centrés sur la promotion des PME de production animale, de pêche et d’aquaculture.

Le ministre Sidi Touré a expliqué que c’est la raison de la mise en œuvre de la Ponadepa (Politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture) depuis janvier 2022. Celle-ci consiste à réaliser d’importants investissements qui auront un progrès significatif.  

La Ponadepa devrait permettre de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable, et en impliquant davantage le secteur privé tout en favorisant des partenariats publics-privés. Cette première édition vise de façon générale à promouvoir les investissements privés dans le secteur des ressources animales et halieutiques de Côte d’Ivoire.

Pour les cinq années à venir, la Ponadepa (2022-2026) permettra de lever toutes les entraves qui handicapent le développement durable en impliquant davantage le secteur privé et en favorisant des partenariats publics-privés, publics-PTF, privés-privés.

 

Côte d’Ivoire : le Patronat estime la pression fiscale « entre 27 et 33% »

Le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), Jean-Marie Ackah, qui juge la fiscalité « pas assez incitative » et « trop » lourde », soutient que l’Etat doit revoir sa politique et engager des « réformes fiscales pertinentes ».M. Jean-Marie Ackah a, en outre, souhaité « des réformes fiscales audacieuses et imaginatives qui permettent de déboucher sur une fiscalité en phase avec les objectifs économiques et de développement » du pays, lors de la première édition de la tribune Le Patronat face à la presse.  

Il a insisté sur l’approche d’une solution qui passe par l’élargissement de l’assiette fiscale, faisant observer qu’à côté de la fiscalité qui touche les entreprises formelles, « nous avons un grand secteur informel qui lui est quasiment hors champ fiscal ».  

« Quand on fait la moyenne dans les agrégats économiques, on arrive à une appréciation de la fiscalité ivoirienne qui n’est pas satisfaisante », a-t-il dit. L’Etat, lui, trouve le taux officiel de 12,5% « bas » devant une norme communautaire de 20% dans l’espace Uemoa contre 25% dans les pays émergents.

Le président du Patronat ivoirien a révélé que « des études que la Cgeci a faites indiquent que les entreprises du secteur formel subissent une pression fiscale que nous avons calculé à 27% et 33% même pour certains secteurs d’activité ».   

Pour « les PME, nous appelons à une fiscalité qui est souple et adaptée à la réalité » de ces petites et microentreprises, a-t-il lancé, tout en affirmant qu’il faut « amener de plus en plus le secteur informel à basculer vers le secteur formel ».  

Une fiscalité trop lourde va donner aux entreprises de l’informel le loisir de toujours rester dans l’informel. Cet appel du Patronat ivoirien intervient dans un contexte de poussée inflationniste dû à la crise de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne.

Par ailleurs, les crises dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire influent sur son économie et font perdre aux entreprises ivoiriennes ayant une activité en lien avec l’export « une baisse du chiffre d’Affaires de l’ordre de 10% », selon le président du Patronat ivoirien, M. Jean-Marie Ackah.

L’Etat de Côte d’Ivoire projette un taux d’inflation attendu à 4,7% en 2022 contre 2,4% en 2020 et 0,8% en 2019. Principal interlocuteur de l’Etat avec près de 250 mandats de représentation, la CGECI contribue aux recettes fiscales de la Côte d’Ivoire à hauteur de 80%.

 

Côte d’Ivoire : des « solutions » pour la compétitivité de la filière ananas

Le pays veut parvenir à la deuxième transformation avec notamment la valorisation des sous-produits dans le cadre du Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET).A l’invitation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET), les acteurs de la chaine valeur ananas se sont retrouvés les 17 et 18 octobre 2022 à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan pour réfléchir sur les enjeux du secteur.

Cette rencontre visait notamment à restituer et à valider les résultats de la mission d’échanges avec les acteurs ; à analyser de manière participative les difficultés et goulots d’étranglement de la chaîne de valeur ananas.

Elle a également permis d’analyser les perspectives et les changements souhaitables et faisables, ainsi que les obstacles concrets au changement et le rôle de chaque acteur. Les parties ont formulé des recommandations pour lever les insuffisances identifiées dans les chaînes de valeur.

Durant deux jours, les équipes du PCCET et les professionnels du secteur ont planché sur des questions telles que la disponibilité du matériel végétal, la concurrence spatiale entre ananas et culture pérenne d’exportation, la main d’œuvre, la logistique, le matériel agricole et l’accès aux financements.

Au terme des travaux, M. Arthur Coulibaly, conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET a réitéré la volonté des autorités ivoiriennes à redynamiser une filière qui a longtemps été une référence en Côte d’Ivoire.

« La Côte d’Ivoire était un grand pays producteur. Aujourd’hui, notre production tourne autour de 50.000 tonnes alors que nous étions à près de 230.000 tonnes. L’idée, c’est de voir comment nous pouvons gagner en compétitivité et en qualité au niveau international », a déclaré Arthur Coulibaly.

L’atelier de Grand-Bassam est l’une des étape clés pour valider le plan d’actions afin d’arriver à cet objectif. Pour sa part, Emmanuel Dolly, représentant la filière ananas, s’est félicité de l’organisation de cette rencontre qu’il a qualifiée de « décisive » pour les producteurs.

Il a par ailleurs salué les actions menées en faveur du secteur de l’ananas par l’Etat, au nombre desquelles figurent les 2 milliards de F Cfa octroyés en 2020-2021 pour accroître la résilience des acteurs au plus fort de la crise de la Covid-19.

Financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par une Unité de coordination rattachée à la Primature, le PCCET vise à accompagner le gouvernement ivoirien dans le processus de transformation de l’économie ivoirienne.