ODD: présentation des avancées ivoiriennes à New York

La première Revue nationale volontaire (RNV) de mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) de la Côte d’Ivoire a été présentée, à New York par le ministre de l’environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka lors d’un forum politique.Selon une note d’information du service communication de ce ministère transmise, jeudi, à APA, « ce rapport a été présenté lors du Forum politique de haut niveau (FPHN) sur le développement durable, qui se tient à  New York du 15 au 19 juillet 2019».

 Ce rapport rend  compte des avancées réalisées  au niveau des 17 ODD   avec un accent particulier sur  les  6 Objectifs  de développement durable retenus pour l’édition 2019.

Il s’agit de l’ODD 4 pour « assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité et à promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », de  l’ODD 8 pour un « travail décent et croissance durable» et de l’ODD 10 qui est relatif à la « réduction des inégalités ».

L’ODD 13 qui parle des « mesures urgentes pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions » et  l’ODD 16 relatif à la « paix, à la justice et aux institutions efficaces »  ainsi que l’ODD 17 qui parle de « partenariat pour la réalisation des objectifs », sont également pris en compte dans ce rapport. 

Après l’adoption de l’agenda 2030 en septembre 2015, le gouvernement ivoirien, a engagé le processus d’appropriation des ODD selon une démarche inclusive et participative avec l’appui des partenaires techniques et financiers, en particulier les Nations Unies.

Ce rapport « capitalise les conclusions des études thématiques et des rapports d’évaluations, les consultations avec les parties prenantes, principalement la société civile, le secteur privé, les collectivités territoriales et les partenaires au développement de même que les acquis des rapports de suivi de la mise en œuvre du PND (Plan national de développement)  2016-2020», ajoute la même note.

Par ailleurs,  en marge de ce Forum de haut niveau, le ministre  Joseph Séka Séka a  pris part, mercredi, à une conférence sur les inégalités et le climat, initiée par  l’Union européenne et la France.

Les objectifs de développement durable sont un appel à l’action de tous les pays  (pauvres, riches et à revenu intermédiaire) afin de promouvoir la prospérité tout en protégeant la planète.

Ils reconnaissent que mettre fin à la pauvreté doit aller de pair avec des stratégies qui développent la croissance économique et répondent à une série de besoins sociaux, notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et les possibilités d’emploi, tout en luttant contre le changement climatique et la protection de l’environnement.

Football: tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2021

Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations ( CAN) 2021 prévue au Cameroun a été effectué jeudi à l’hôtel Marriott Zamalek du Caire, la capitale égyptienne où s’est déroulée l’Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF) à la faveur de la 32è édition de la CAN dont la finale opposera, vendredi, l’Algérie au Sénégal.Douze groupes de quatre équipes ont été ainsi constitués pour les éliminatoires de cette compétition dont la première journée est prévue en octobre 2019. Les deux premières équipes de chaque groupe sont qualifiées pour la CAN 2021 au Cameroun. La sélection nationale ivoirienne de football figure dans le groupe K avec le Niger, l’Éthiopie et Madagascar.

Groupe A

Mali

Guinée

Namibie

Tchad ou Libéria

Groupe B

Burkina Faso

Ouganda

Malawi

Soudan du sud-Seychelles

Groupe C

Ghana

Afrique du sud

Soudan

Île Maurice-São Tomé e Principé

Groupe D

RDC

Gabon

Angola

Djibouti-Gambie

Groupe E

Maroc

Mauritanie

République centrafricaine

Burundi

Groupe F

Cameroun

Cap vert

Mozambique

Rwanda

Groupe G

Égypte 

Kenya

Togo

Comores

Groupe H

Algérie

Zambie

Zimbabwe

Botswana

Groupe I

Sénégal

Congo

Guinée-Bissau

Eswatini

Groupe J

Tunisie

Libye

Tanzanie

Guinée Équatoriale

Groupe K

Côte d’Ivoire

Niger

Madagascar

Éthiopie

Groupe L

Nigeria 

Bénin

Sierra Léone

Lesotho

Côte d’Ivoire : vote en Commission du projet de loi sur la recomposition de la CEI

Les députés ivoiriens membres de la Commission des Affaires générales et institutionnelles de l’Assemblée nationale, ont adopté jeudi à la majorité le projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).Le projet de loi a été adopté à la majorité des députés de la Commission des Affaires générales et institutionnelles, après  cinq heures de temps de débats. A l’issu du vote, l’on dénombre 24 voix pour, 16 voix contre et zéro abstention.

Ce projet de loi intervient en application de la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples contenue dans son arrêt en date du 18 novembre 2016, et demandant à l’Etat ivoirien, de modifier la loi portant organisation, attribution et fonctionnement de la CEI en vue de rendre l’institution impartiale.  

Suite à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, le gouvernement a entrepris des échanges avec les partis politiques et les organisations de la société civile pour recueillir leurs propositions. Sur neuf groupes de l’opposition, deux se sont désengagés de la démarche.

La plateforme EDS (Ensemble pour la démocratie), un mouvement proche de Laurent Gbagbo, et 24 partis politiques de l’opposition y compris le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ont exigé la méthodologie des travaux avant de poursuivre les échanges. 

Au terme des discussions qui se sont déroulées du 21 janvier au 26 juin 2019, les échanges ont abouti à l’élaboration d’un rapport final signé par les parties prenantes. Selon le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité Sidiki Diakité, les pourparlers ont été « inclusifs et ouverts ».

Pour les partis politiques de l’opposition conduits par le Pdci, qui exigent une « réforme profonde » de l’institution, il faut retirer de la Commission électorale indépendante (CEI) les représentants du président de la République et ceux des institutions. 

Le porte-parole du groupe parlementaire Rassemblement, Alain Lobognon, a dénoncé dans une déclaration, à l’Assemblée, « l’exclusion » de partis de l’opposition par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir). 

Pour le groupe parlementaire Rassemblement, ce projet de loi ne respecte « ni l’esprit ni la lettre » et ne garantit pas l’indépendance de la CEI. Par conséquent, il « se déclare non favorable et demande son retrait pure et simple ».

Yasmina Ouégnin, qui a lu la déclaration du groupe parlementaire Vox Populi, a dit que son groupe «ne peut pas accompagner le gouvernement dans son élan et s’associe à l’appel fait par la classe politique significative pour reprendre les discussions afin d’imprimer à cette CEI son indépendance ».

C’est pourquoi, dira-t-elle, « le groupe parlementaire Vox Populi demande le retrait de ce projet de loi », vu « la volonté manifeste du gouvernement de ne pas se soumettre à l’injonction que lui a fait la Cour consistant à procéder à une réelle réforme de la loi sur la CEI ». 

Le groupe parlementaire du Rhdp, représenté par M. Guibessongui, a à contrario jugé la nouvelle monture de la Commission électorale indépendante, institutions en charge d’organiser les élections générales, équilibrée.  En outre, cet effectif et la qualité des membres « est gage d’impartialité ».  

La nouvelle CEI comprend 15 membres pour la Commission centrale, sept membres pour le Bureau et sept membres pour chacune des Commissions locales. A la Commission centrale, l’on note le retrait des représentants de l’Assemblée nationale et du ministre de l’Économie et des finances, ainsi que le retrait des deux représentants des confessions religieuses.

L’on observe toutefois une augmentation du nombre des représentants de la société civile qui passe de 4 à 6 dont 4 pour les organisations de la société civile, un pour le Barreau, un pour le Conseil national des droits de l’Homme, et une réduction des représentants des partis politiques qui passe de 4 à 3.

Au niveau du bureau de la CEI, l’on note la réduction du nombre de poste de vice-président qui passe de quatre à trois, de même que la réduction du nombre de poste de secrétaire adjoint, qui passe de trois à deux.

« Aujourd’hui, vous avez 15 membres dans cette Commission électorale indépendante ; en réalité le parti politique au pouvoir n’a que trois membres », a dit Sidiki Diakité, ajoutant que si même on extrapole en prenant en compte le représentant du président de la République et celui du ministre de l’Intérieur, ça ferait cinq 5 sur 15 et « nous ne voyons pas comment ils pourraient imposer leur volonté». 

Selon lui « la société civile demeure arbitre et tous les membres ont voix délibérative, et sur ce fait également tous les membres se sont accordés là-dessus » alors le gouvernement « ne va pas revenir sur ces éléments ».  Car, « la question de la voix délibérative a été tranchée lors de ces échanges et admis par tous ».

Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a fait observer que « l’interprétation d’un arrêt, que ce soit en droit national ou international, relève de la juridiction qui l’a rendue et non de ceux à qui c’est destiné ».

L’Etat de Côte d’Ivoire, « pour être en cohérence avec cela a saisi le 4 mai 2018 la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples en interprétation de cet arrêt en lui demandant comment arriver à l’équilibre » et la Cour a répondu que « cela relève de la responsabilité » du gouvernement, a-t-il poursuivi.

La nouvelle CEI qui sera mise en place aura à charge d’organiser l’élection présidentielle d’octobre 2020 qui cristallise depuis quelques mois le débat politique ivoirien.

Au Sénégal, seuls 10% des chercheurs sont des femmes (officiel)

Les femmes sénégalaises ont encore du chemin à faire pour s’imposer dans le domaine de la recherche scientifique car, seuls 10% des chercheurs sont des femmes, a affirmé, jeudi à Dakar, le professeur Ndèye Coumba Touré Kane, conseillère technique n°1 du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri).« Dans le monde, 29 % seulement des chercheurs sont des femmes, tandis que la junte féminine représente jusque-là 3% des Nobels scientifiques et 11 % des hautes responsabilités universitaires. Ces statistiques se retrouvent dans le contexte de notre pays où seuls 10% des chercheurs sont des femmes », a expliqué le professeur Ndèye Coumba Touré Kane.

Elle s’exprimait à l’ouverture de la 2ème édition du Forum Mondial sur les femmes dans la recherche scientifique (GoFoWiSeR, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 18 au 19 juillet 2019. GoFoWiSeR est soutenu par un consortium dirigé par Femmes Africaines dans la Recherche et le Développement Agricoles (AWARD).

Notant « des signes encourageants », elle a soutenu que « les femmes sont encore sous représentées dans les sciences aussi bien dans la recherche fondamentale qu’au niveau décisionnel dans les universités ».

« Devant ce constat, l’Afrique doit s’engager résolument dans l’éducation et la formation des jeunes surtout des filles dans les compétences en sciences et technologies pour assurer sa réelle émergence », a-t-elle suggéré, estimant que « la science étant l’une des clés de la connaissance, les femmes pour accéder à la connaissance et parvenir à l’égalité doivent avoir accès à la science ».

Selon ses organisateurs, la deuxième réunion du Forum mondial sur les femmes dans la recherche scientifique (GoFoWiSeR) offre une plateforme de discussion et de plaidoyer à plus de 200 participants comprenant des dirigeants d’institutions de recherche, des bailleurs de fonds pour la recherche, des femmes scientifiques et d’autres parties prenantes.

Les tendances et stratégies d’augmentation du nombre de femmes et de leurs expériences dans le domaine scientifique sont au menu des débats. La réunion du GoFoWiSeR de Dakar fournira une occasion précieuse de catalyser de nouvelles connexions et de renforcer le réseau d’acteurs et de défenseurs travaillant à augmenter le nombre et à améliorer les expériences des femmes dans la recherche scientifique.

Le 3e Forum de l’économie informelle de Ouagadougou dédié à l’emploi

La problématique de l’emploi est au centre de la troisième édition du Forum national de l’économie informelle (FNEI), ouvert ce jeudi à Ouagadougou, la capitale burkinabè.La rencontre qui se déroule jusqu’au 20 juillet a pour thème central: «Quelles stratégies pour une facilitation des activités des unités économiques informelles et agricoles et non agricoles?».

Selon les organisateurs, l’objectif général de ce forum est d’offrir un espace de dialogue aux travailleurs de l’économie informelle et de dégager les axes prioritaires du futur plan d’action national pour la transition vers l’économie formelle.

Cette 3e édition du FNEI vise également à identifier les raisons et caractéristiques de l’informalité, les obstacles à un processus de formalisation des acteurs opérant dans l’économie informelle et les incitations possibles. Elle devrait aussi permettre de partager des bonnes pratiques en Afrique et ailleurs en matière de transition vers l’économie formelle.

A cela s’ajoutent, entre autres, l’encouragement de l’organisation des acteurs de l’économie informelle, la définition d’une feuille de route pour le suivi des recommandations  et le lancement le processus d’élaboration d’une stratégie nationale de consolidation et d’appui à la formalisation des unités économiques informelles au Burkina Faso.

Les estimations récentes du Bureau international du travail (BIT) montrent que la part de l’emploi informel total (incluant l’agriculture) dans l’emploi total mondial atteindrait 61 %, avec des taux encore plus élevés en Asie du sud (87,8 %) et en Afrique subsaharienne (85,8 %).

Au Burkina Faso, les données de l’Enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM) 2009/2010) révèlent qu’environ 77% des jeunes occupés sont dans le secteur informel agricole, contre 16,5% pour l’économie informelle non agricole et 6,2% pour le secteur formel.

L’économie informelle burkinabè a représenté entre 2004 et 2012 en moyenne 49,2% du PIB.

Selon l’enquête « Questionnaire unique des indicateurs de base du Bien-être (QUIBB 2007) » de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), 93,9% de la population active du pays occupe des emplois informels.

Can 2019 : l’abécédaire de la finale

La finale de la 32-ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football met aux prises vendredi au Caire les Fennecs d’Algérie aux Lions du Sénégal. Voici, de A à Z, la présentation de ce duel entre les deux meilleures équipes de la compétition, démarrée le 21 juin dernier.- A : comme Aliou Cissé, l’entraîneur du Sénégal. En atteignant la finale de la Can, il a rempli son contrat et pour le remercier la Fédération l’a reconduit dans ses fonctions jusqu’en 2021.

– B : comme Belmadi Djamel, l’entraineur de l’Algérie. Tout comme son homologue sénégalais, il conduit ses troupes de victoire en victoire. Pour  ce faire, il ne s’assoit jamais sur le banc mais longe en courant la ligne de touche pour motiver ses joueurs. Un spectacle dans le match. 

– C : comme coach.  Anciens joueurs devenus coachs, Aliou Cissé et Djamel Belmadi sont assurément les meilleurs techniciens de la Can. Pour arriver en finale, ils ont terrassé la Tunisie et le Nigéria, coachés par les « sorciers blancs », Alain Giresse et Gernot Rohr. L’expertise africaine mérite vraiment considération.

– D : comme duel. Outre celui des joueurs symbolisé par Ryad Mahrez et Sadio Mané, la finale sera un duel technico-tactique entre Belmadi et Cissé. Du revanche dans l’air car le premier l’avait remporté en match de poule

E : comme Egyptiens. Déçus de l’élimination de leur équipe, ils vont comme ils ont appris à le faire depuis les quarts de finale suivre la finale en simples spectateurs. Depuis les tribunes ou à la maison devant leur poste téléviseur ?

– F : comme Fennecs ou renards du désert. C’est le nom collé à l’équipe d’Algérie          

– G : comme Gaïndé. C’est le nom de lion en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal. Le groupement de supporters le plus connu s’appelle « 12ème gaïndé » 

– H : comme habitués. Avec 18 participations pour l’Algérie et 15 participations pour le Sénégal en 32 éditions de la Can, on peut bien dire que Fennecs et Lions sont des habitués de la plus grande manifestation sportive du continent

– I : comme il y est ! (but). Auteurs chacun de trois buts, Sadio Mané et Ryad Mahrez, les stars des deux équipes vont-ils encore marquer, histoire d’égaler ou de coiffer au poteau l’avant-centre du Nigeria Odion Ighalo, jusqu’ici meilleur buteur de la Can avec cinq réalisations ?

 – J : comme junior. Krépin Diatta, le junior de 20 ans des Lions du Sénégal, est assurément l’une des révélations du tournoi. On attend de lui, une répétition de son grand match face à la Tanzanie.     

– K : comme Kalidou Koulibaly. Le défenseur sénégalais sera le grand absent de la rencontre. Suspendu pour cumul de cartons jaunes, l’un des meilleurs joueurs de la compétition suivra la finale depuis les tribunes.

– L : comme lions. C’est le nom de l’équipe du Sénégal et les supporters s’attendent à voir Sadio Mané et compagnie se comporter en prédateur comme le fauve tant redouté

– M : comme match. La finale sera le 52ème match de la Can, disputée pour la première fois par 24 équipes

– N : comme Néant. C’est le nom de l’arbitre de la finale. De nationalité camerounaise, il porte le prénom de Alioum.

– O : comme Odion Jude Ighalo. Avant-centre du Nigeria et actuel meilleur buteur de la compétition, il est âgé de 30 ans et joue au  Shanghai Greenland Shenhua football club, en Chine.

– P : comme pénalty. Malheureux sur les pénaltys à l’image de leur star, Sadio Mané, qui en a raté deux, les Sénégalais tremblent à l’idée d’en avoir face aux Algériens. S’ils avaient à choisir un but, ce serait sûrement sur une phase de jeu et non une balle arrêtée du genre pénalty.

– Q : comme quatuor. Le quatuor des arbitres de la finale est constitué de l’arbitre central Alioum Néant, des juges de touche, Menkouandé Evarist et Elvis Noupue, tous du Cameroun, et du Gabonais Eric Otogo Castane, arbitre remplaçant.

– R : comme rejet. La Confédération africaine de football a rejeté d’un coup sec la demande d’annulation de la suspension de Kalidou Koulibaly que lui avait soumise la Fédération sénégalaise de football. 

– S : comme supporters. Forcément, il y aura une bataille des supporters et les Algériens, ayant affrété 28 avions pour se rendre au Caire, sont décidés à la gagner. Mais les Sénégalais promettent, grâce à leurs étudiants en Egypte de relever le défi.

– T : comme trophée. Le trophée de la Can date de 1957 a été remporté pour la première fois par le Soudan. Toutefois, le Ghana le conservera pour l’avoir gagné trois fois. Le deuxième trophée mis en jeu en 1980 sera la propriété du Cameroun. Ainsi, c’est le troisième trophée, mis en jeu depuis 2001, que s’apprêtent à disputer Algériens et Sénégalais.  

– U : comme un. Les Algériens ont remporté une seule fois la Can en 1990 et rêvent d’un deuxième sacre.

– V : comme Var. Introduite dans la compétition depuis les quarts de finale, la Vidéo assistance referee a jusqu’ici fait des heureux et des malheureux. Prions pour qu’elle ne soit pas à l’origine d’une polémique durant la finale.       

 – W : comme « wooy sama ». Ce terme wolof synonyme de sauve-qui-peut est poussé dans les chaumières sénégalaises à chaque menace devant les camps des Lions. Toutefois, jusqu’ici un seul but est entré. Prions pour que les cœurs ne lâchent pas durant la finale.      

 – X : comme xénophobie. Ce mot n’est sorti d’aucune bouche, en dépit de la maigreur du public qui assiste aux matchs. Nombreux à se déplacer pour les Pharaons, les Egyptiens ont systématiquement boycotté les stades depuis l’élimination de la bande à Salah. Chauvins mais pas xénophobes…    

 – Y : comme Yetnahaw gaâ. Cette expression arabe qui signifie qu’ « ils dégagent tous » fait partie des slogans que continuent de proférer à l’endroit de leurs dirigeants politiques les Algériens, tout en supportant les Fennecs. Comme quoi le foot n’éclipse pas la politique en Algérie.

– Z : comme zéro. Zéro Can c’est le palmarès des Lions du Sénégal qui n’ont jamais brandi le trophée continental. Ce sera leur deuxième finale après celle perdue en 2002 face au Cameroun de Samuel Eto’o fils, meilleur buteur de toutes les compétitions avec 16 réalisations.

CAN 2019/ Finale : Sénégalais et Ivoiriens se remettent à Dieu pour le sacre des Lions

A quarante-huit heures de la finale de la 32è édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, vendredi au Caire (Egypte) qui opposera l’Algérie au Sénégal, les supporters des Lions de la Teranga et leurs hôtes ivoiriens font corps pour le premier sacre de l’équipe nationale du Sénégal.Vendeur de médicaments traditionnels, Modou Fall qui se présente comme « le supporter No1 des Lions du Sénégal », note la complexité de cette finale mais « le dernier mot reviendra au Sénégal qui va remporter sa première CAN sur le score de 2-1 avec  Sadjo Mané et Idrissa Gueye buteurs ».

« Nous avons les joueurs de qualité pour être sacrés champions d’Afrique au soir du 19 juillet. Depuis les indépendances, la Coupe nous fuit. Cette année sera la bonne, par la grâce de Dieu », soutient-il.

Papa M’bow (vendeur de matériel informatique), ne dit pas le contraire. Pour lui, « c’est un grand rendez-vous pour le football sénégalais qui n’a jamais remporté ce trophée continental », espérant que  « les Dieux  du football seront avec nous cette fois-ci pour remporter la Coupe ».

M. M’bow ajoute que le Sénégal a une mission de « venger la Côte d’Ivoire, notre pays d’adoption, éliminée en quart par l’Algérie, et ça les joueurs le sachant, ils doivent jouer avec détermination pour faire honneur aux peuples de ces deux pays », conseille-t-il, avec un pronostic de 2-0 pour les Lions.

« C’est une double revanche ) prendre pour le Sénégal qui doit d’abord laver l’affront de la défaite (0-1) en match de groupe puis venger la Côte d’Ivoire, cruellement, sortie par l’Algérie en quart de finale aux tirs au but », renchérit, pour sa part, Bara Gueye.

Selon lui, les Lions ont l’obligation de réussir  cette « mission », prédisant « deux buts de Sadio Mané et de M’baye Niang pour une victoire 2-0, synonyme de sacre des Lions, si Dieu le veut ».

Quant à Mme  Rokia M’beguere (coiffeuse), elle dit être « fatiguée » des campagnes infructueuses du Sénégal et qu’il est temps de « conjurer ce mauvais sort ». « Cette année, la CAN ira séjourner à Dakar car j’ai confiance aux Lions. Avec l’aide de Dieu, la victoire ne nous échappera pas comme en 2002 ».

Par solidarité sous-régionale, le cœur de l’Ivoirienne Elisabeth Lekpo, la cinquantaine, bat à la chamade pour les Lions du Sénégal qui « représentent l’Afrique de l’Ouest dans cette finale ».

« Donc, je prie pour la victoire des Lions. Je ne demande pas beaucoup de buts, un seul suffit pour remporter la Coupe. Le vendredi, nous allons fêter la victoire avec nos frères et sœurs sénégalais », se convainc-t-elle.

Et Kady M’baye, de conclure que « par la grâce de Dieu, le Sénégal va remporter la coupe. Nous sommes fatigués de revenir bredouilles à chaque CAN. Cette année, la coupe ira au Sénégal pour venger la Côte d’Ivoire ».

Pour cela, elle demande aux joueurs de « penser au peuple sénégalais et à leurs frères ivoiriens qui les supportent. L’Algérie nous a toujours battus mais cette fois c’est une finale et nos joueurs doivent se sacrifier pour avoir le gain du match avec un score d’un but à zéro ».

La finale du 19 juillet est la 23è confrontation entre l’Algérie et le Sénégal, toutes compétitions confondues, depuis 1977 avec un avantage confortable aux Fennecs algériens.

Finale de la Can 2019 : Sénégal-Algérie, l’apothéose

Les lampions vont s’éteindre, demain vendredi, sur la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations avec le mielleux choc entre l’Algérie et le Sénégal. Cette finale inédite opposera l’attaque la plus prolifique à la défense la plus hermétique de la compétition.Les Fennecs tenteront de décrocher une seconde étoile là où les Lions viseront le Graal. Jusque-là, l’Algérie de Djamel Belmadi ne fait pas dans le détail : cinq victoires, un nul (1-1 TAB 4-3 en quarts de finale contre la Côte d’Ivoire), douze buts marqués et deux encaissés en six rencontres. Cette performance de haute volée a permis aux Fennecs d’accéder de nouveau à la finale de la grand-messe du foot africain après 29 années de galère.

De son côté, Aliou Cissé a offert à son pays une finale de Can, 17 ans après celle perdue en 2002 contre le Cameroun (0-0, TAB 3-2). Avant cette prouesse, le natif de Ziguinchor (480 km au sud de Dakar) a qualifié le Sénégal à la Coupe du monde 2018, 16 ans après la belle épopée en Corée du Sud et au Japon. Mais cette finale de rêve sera une autre paire de manches.

« L’Algérie survole les débats depuis le commencement de la Can. Cette équipe nous a battus en phase de groupes (0-1). Les Lions doivent tirer les enseignements de cette défaite. Il leur faut un nouvel état d’esprit pour remporter cette finale », a décortiqué l’ancien international sénégalais Cheikh Sidy Bâ.

Cette der est une consécration pour les sélectionneurs Cissé et Belmadi. En Afrique, les techniciens locaux ont pendant longtemps été relégués au second plan au profit des « sorciers blancs ». Cette donne change peu à peu. A la Can Egypte 2019, onze équipes nationales sur vingt-quatre avaient à leur tête des entraîneurs africains.

Mieux, deux d’entre eux, Aliou Cissé et Djamel Belmadi se disputeront la coupe. Ce n’était plus arrivé depuis la Can 1998 accueillie par le Burkina Faso. Il y a 21 ans exactement, Mahmoud Al-Gohary et Matsilela Ephraïm Sono dit Jomo Sono, respectivement coachs de l’Egypte et de l’Afrique du Sud s’affrontaient en finale. Les Pharaons avaient pris le dessus (2-0).

Duel fratricide pour une couronne

Belmadi et Cissé ont prouvé, s’il en était encore besoin, l’expertise africaine. Ces deux techniciens ont grandi ensemble à Champigny-sur-Marne (commune d’Île-de-France, Paris). Si le stratège des Fennecs y a vu le jour, le sélectionneur des Lions est, quant à lui, arrivé dans la capitale française à l’âge de 9 ans. Ils sont nés la même année (1976) à un jour d’intervalle : le 24 mars pour Cissé et le 25 pour Belmadi.

Retraité des terrains en 2009, Aliou Cissé a entamé sa carrière d’entraîneur en 2012 avec la sélection olympique du Sénégal comme adjoint d’Abdou Karim Séga Diouf. L’année d’après, il a décroché une médaille de bronze avec l’équipe nationale des moins de 20 ans aux Jeux de la Francophonie à Nice (France).

Après le fiasco de la Can 2015, la fédération a décidé de limoger le Français Alain Giresse puis de confier la sélection à l’ancien capitaine de la génération 2002. Depuis lors, le coach aux dreadlocks ne cesse d’écrire sa légende : 44 matchs toutes compétitions confondues, 28 victoires, 11 nuls et 5 défaites seulement.

En dix rencontres de Coupe d’Afrique des Nations (quatre en 2017 et six en 2019), Aliou Cissé s’est imposé à sept reprises, a concédé deux nuls et s’est incliné une fois. Les Lions ont planté quatorze banderilles, pris trois buts et effectué huit clean sheets. Une véritable forteresse !

Formé au Paris Saint-Germain, Djamel Belmadi a entre autres défendu les couleurs de Valenciennes, Celta Vigo et Manchester City. Devenu coach en 2010, l’ancien milieu offensif a déjà épinglé plusieurs trophées à son tableau de chasse.

L’ex-international algérien (20 sélections, 5 buts) a remporté neuf coupes dont quatre titres de champion du Qatar. Belmadi a aussi fait ses preuves avec la sélection qatarie avec laquelle, il a conquis une Coupe du Golfe et un Championnat d’Asie de l’Ouest.

Ces probants résultats ont persuadé la Fédération Algérienne de Football (FAF) du talent de l’ancien numéro 10 des Fennecs. Il est finalement nommé sélectionneur national en juillet dernier. C’est le début de la métamorphose.

Une Algérie new look

Qu’elle est envoûtante la team façonnée par Djamel Belmadi. L’Algérie possède une attaque de feu avec une moyenne de deux pions par match dans cette Can. Au-delà des statistiques, c’est la manière qui force le respect. En effet, les protégés de l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille se distinguent par leur jeu ultra offensif où s’associent intelligence tactique, combativité et dextérité.

« Celui qui ne se donnera pas à fond en sélection ne sera plus convoqué et cela quels que soient son statut et le club dans lequel il joue », avait martelé Djamel Belmadi en août 2018. Intransigeant, le coach des Fennecs a même écarté de son groupe, quelques jours avant l’entame du tournoi, le milieu de terrain Haris Belkebla qui a montré ses fesses dans une vidéo diffusée en direct sur le réseau social Twitch.

La méthode de Belmadi n’a pas tardé pas à donner satisfaction. Dans les cages, Raïs M’Bolhi démontre qu’il a de beaux restes. Aïssa Mandi se montre intraitable en défense. Au milieu, l’expérimenté Adlène Guedioura bien assisté par le jeune Ismaël Bennacer, dicte sa loi. Et le trio Belaïli-Bounedjah-Mahrez sort le grand jeu en attaque pour dynamiter les défenses adverses.

Le capitaine Riyad Mahrez, auteur de 3 buts dans cette Can, a franchi un palier en équipe nationale. Face au Nigeria, il a magistralement exécuté un coup franc à l’entrée de la surface pour arracher la qualification en finale. L’Algérie peut aussi se targuer d’avoir une profondeur de banc avec des remplaçants à l’efficacité clinique comme Adam Ounas (3 buts) et Islam Slimani (1 but).

« L’Algérie a une équipe complète sur toutes les lignes. Les Fennecs sont très techniques et mobiles. La meilleure stratégie pour le Sénégal est celle qui les empêchera de développer leur football. Il faudra être au top. Une finale, on la joue pour gagner », a préconisé Cheikh Sidy Bâ, ancien joueur du Jaraaf de Dakar.

S’il y a une sélection africaine que le Sénégal n’arrive plus à battre depuis plusieurs années, c’est bien l’Algérie. Les deux pays se sont frottés à 22 reprises : 13 victoires pour les Fennecs, 4 pour les Lions et 5 nuls.

Le 27 juin dernier, lors de la deuxième journée de la poule C, l’Algérie a surpris le Sénégal grâce à un but du dribbleur fou Youcef Belaïli en début de seconde période. Dans cette confrontation, les Fennecs ont minutieusement appliqué la philosophie de Belmadi selon laquelle, il n’y a jamais de « succès sans sacrifice et solidarité ».

Pour autant, Cheikh Sidy Bâ, quart de finaliste de la Can 2000 (défaite 2-1 face au Nigeria), a décelé quelques failles dans cette sélection. « Les deux latéraux ne sont pas à la hauteur de l’équipe. Si on utilise bien les couloirs, on mettra en difficulté les Fennecs. Dans la défense centrale, il faudra provoquer Djamel Benlamri », a-t-il souligné.

Ayant loupé une finale de Coupe d’Afrique des Nations en 1980 face au Nigeria (3-0), l’Algérie s’est rachetée dix ans plus tard chez elle. Pour se hisser en finale, le pays hôte a dominé le Sénégal (2-1). Ce jour-là, dans un stade hostile, les Lions ont concédé l’ouverture du score mais sont parvenus à effacer l’ardoise.

A en croire l’ancien milieu de terrain Lamine Sagna, la star de l’Algérie Rabah Madjer a dit à feu Jules François Bocandé : « Vous voulez nous battre ? Vous avez vu le stade ? Si vous nous battez, personne ne sortira vivant du stade. On va nous tuer ».

Cette fois-ci, il y aura bel et bien une bataille équilibrée au Stade international du Caire entre le Sénégal et l’Algérie. Pour l’une ou l’autre formation, le sacre continental serait exceptionnel.

Sénégal: baisse de 2,8 milliards f cfa des importations en provenance de l’UEMOA

Les importations de biens du Sénégal en provenance des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une baisse de 2,8 milliards FCFA (environ 4,760 millions de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces importations sont évaluées à 5,8 milliards FCFA au mois de mai 2019 contre 8,5 milliards FCFA le mois précédent, soit une baisse de 31,76% en valeur relative.

Selon la DPEE, elles ont représenté 1,4% de la valeur totale des importations de biens du Sénégal au mois de mai 2019 contre 2,6% au mois d’avril 2019. La Côte d’Ivoire reste le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone UEMOA, avec une part évaluée à 82,4% durant la période sous revue contre 69,4% au mois d’avril 2019.

Les achats en provenance de ce pays ont principalement porté sur les fruits et légumes comestibles, les huiles, graisses animales et végétales et les bois et ouvrages en bois avec des parts respectives de 21,9%, 17,0% et 10,4%. 

Grève des médias publics et justice au menu des journaux burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce jeudi commentent l’actualité liée à des questions de justice, sans oublier la grève de 24 heures organisée, la veille, par le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic).L’Observateur Paalga (privé) rappelle qu’après son sit-in du mois dernier, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (Synatic) met de nouveau la pression sur le gouvernement pour exiger la mutation des médias publics en société d’Etat (SE).

C’est à juste titre que le confrère arbore : «Sidwaya (quotidien national) et RTB (Radiodiffusion télévision du Burkina) en SE : Nouveau tapage… médiatique du SYNATIC».

Selon L’Observateur, hier mercredi, les membres du syndicat ont observé à la RTB télé un piquet de grève de 24 heures afin d’exiger de l’Etat le respect du protocole d’accord que les deux parties ont signé en décembre 2016.

Pour sa part, le journal Le Quotidien reprend à sa Une, les propos du porte-parole du Synatic, Rufin Paré qui dit : «Nous n’allons plus continuer dans le dilatoire avec le gouvernement».

Aujourd’hui au Faso cite le même responsable syndical qui prévient en ces termes: «Nous passerons à la vitesse supérieur si rien n’est fait».

Ce journal privé revient sur la mort, lundi dernier, de onze personnes gardées à vue dans les locaux de l’unité antidrogue à Ouagadougou, affichant que «les avocats du Faso s’interroge sur les circonstances réelles du drame».

A ce sujet, Le Pays, autre quotidien privé fait observer que «le SYNAF (Syndicat des avocats du Faso, Ndlr) est disposé à accompagner les familles des victimes».

Toujours à propos de justice, L’Observateur Paalga aborde la situation sanitaire de l’ancien ministre, le général Djibrill Bassolé, inculpé dans le procès du putsch manqué de septembre 2015 et objet d’une déclaration rédigée par le président du parti politique Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo.

Le journal met en exergue: «Santé de Djibrill Bassolé: Ablassé plaide son évacuation pour éviter l’irréparable».

Ouverture d’une université d’été pour débattre de la «précarité» de l’emploi en Côte d’Ivoire

La troisième édition de «Tany Vaho» (ou Terre nouvelle en Malgache), une université d’été initiée par l’Agence française de développement (AFD) et ses partenaires, s’est ouverte mercredi à Abidjan pour débattre des sciences sociales, notamment, la problématique de l’informalité et de la précarité de l’emploi en Côte d’Ivoire où 93,6% des emplois sont informels.Selon une note d’information transmise jeudi à APA, cette université d’été qui accueille des doctorants, des jeunes chercheurs et aussi des professionnels venus d’horizons divers (Côte d’Ivoire, Afrique, Europe) permettra de favoriser la connexion entre la recherche scientifique et le monde non-académique afin de nourrir le débat public et aider à la décision politique.

« La question de l’emploi demeure une préoccupation importante pour le gouvernement dans la mesure où les emplois en Côte d’Ivoire sont majoritairement concentrés dans le secteur informel. C’est fort de ce constat que cette université d’été s’avère être une formidable occasion de réflexion sur l’épineuse question de l’informalité et la précarité de l’emploi en Côte d’Ivoire», a indiqué dans un discours d’ouverture, Nahoua Yéo,  le directeur de cabinet du ministre ivoirien du Plan et du développement.

Selon le représentant de la ministre Nialé Kaba, cette université constitue une plateforme de discussion qui permettra une mise en réseau de jeunes chercheurs de disciplines différentes, propre à favoriser le dialogue interculturel.

« Cette université s’inscrit dans le cadre du mémorandum dialogue stratégique (MDS) signé en 2016 entre l’AFD et le ministère du plan et du développement», a auparavant expliqué M. Yéo, soulignant que ce partenariat a pour objectif principal de développer un programme de production intellectuelle devant contribuer à l’analyse des potentialités et vulnérabilités du modèle de croissance ivoirien et des leviers de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne.

Il a conclu en espérant que ces assises aboutissent à des recommandations pertinentes « qui permettront de mieux cerner la problématique de l’emploi en Côte d’Ivoire ». La première et deuxième édition de l’Université d’été « Tany Vaho» ont eu lieu en 2016 et en 2018 à Madagascar.

Cette troisième édition se déroule à l’Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée d’Abidjan (ENSEA) autour du thème principal, « travail, intégration sociale et politiques d’emploi: approches méthodologiques et transversales ».

Le dénouement des élections municipales trône à la une de presse électronique togolaise

La publication, mercredi soir, des résultats définitifs des élections locales du 30 juin dernier, par la Cour suprême est le principal sujet abordé par la presse électronique togolaise.« La Cour Suprême a annulé le vote dans deux communes », titre Atlantic Info, soulignant qu’« Après la proclamation des résultats provisoires des élections municipales du 30 juin 2019 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) il y a quelques jours, la Cour Suprême a proclamé ce mercredi 17 juillet, les résultats définitifs de ce scrutin ».

« Seulement, pour des irrégularités graves, la Cour Suprême a annulé le scrutin dans deux communes. Il s’agit des communes de Wawa 1 et de Zio 4. Cette décision de l’Institution fait suite aux recours déposés par les partis politiques et listes de candidats indépendants qui ont pris part au vote et dont elle a jugé qu’ils relèvent de graves irrégularités dans les deux communes précitées », ajoute le journal en ligne.

Mais « un nouveau scrutin doit avoir lieu au plus tard dans les 30 jours », informe Republic of Togo. Ce dernier, en titre, note que « la page des municipales est presque tournée ». « 39 recours avaient été introduits par plusieurs partis et listes indépendantes. La plupart ont été rejetés», souligne-t-il.

« Les résultats définitifs confirment la vague bleue, le vote attendu dans 5 communes », écrit Togo Breaking News pour sa part.

Dans les détails, le site informe que le parti présidentiel, Unir, largement en tête lors des résultats provisoires, perd pour le moment 17 sièges et obtient au total 878 conseillers municipaux.

« La C14 et les partis politiques comme l’Union des Forces pour le Changement (UFC), l’Alliance Nationale de Changement (ANC) et les indépendants Gapé Debout et Debout Litimé, ont aussi vu leurs sièges diminués. Ceci à cause de l’annulation du vote dans les communes de Wawa 1 et de Zio 4 par la Chambre administrative de la cour ».

« Ces conseillers municipaux sont élus pour un mandat de 6 ans renouvelable une seule fois. Leur mandat prend effet à partir du 18 juillet et prendra fin le 5 juillet 2025 », conclue le site d’informations.

Gouvernance et justice occupent la Une des journaux ivoiriens

Le compte rendu du Conseil des ministres, la crise de gouvernance au Bureau ivoirien du droit d’auteur ainsi que la suite du processus d’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI) font la Une des journaux quotidiens ivoiriens parus, jeudi, sur l’ensemble du territoire national.Rendant compte des décisions du Conseil des ministres, Fraternité Matin informe que le gouvernement « met de l’ordre dans les jeux du hasard » et annonce « l’intégration des travailleurs indépendants et du secteur informel » dans le système de prévoyance sociale.

Le confrère résume, également, que l’Etat prend en compte les trois mois du délai de carence des fonctionnaires de la Couverture maladie universelle (CMU).

Ce qui fait dire à Le Rassemblement que ces deux régimes de couverture sociale vont « améliorer les conditions de vie des Ivoiriens ». De son côté, Le Jour Plus fait remarquer que pour les jeux de hasard comme le « Loto ghanéen », les machines à sous et Bitcoins,  « plus de 42 milliards de FCFA échappent au contrôle de l’Etat».

Le journal explique, également,  « comment le gouvernement compte sévir » contre ce marché noir. Pour Le Mandat, « l’Etat frappe fort » contre le Loto ghanéen et les jeux de hasard.

 La presse ivoirienne s’intéresse, aussi, à la crise en cours au BURIDA, où rapporte Fraternité Matin, Séry Sylvain (Président du Conseil d’administration) et Irène Vieira (Directrice générale) ont été suspendus, ajoutant que les comptes de la maison des artistes sont mis sous scellés. 

Le Jour Plus parle, pour sa part,  de « malversations financières » au BURIDA avec la suspension par le ministre Maurice Bandama du PCA et de la DG de cette institution. L’Expression ouvre quant à lui ses colonnes aux artistes pour recueillir les réactions à chaud sur ce sujet.

La suite de l’affaire de l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé n’est pas en reste dans les tabloïds ivoiriens. 

A ce sujet, Le Patriote affirme que la procureure de la CPI, Fatou Bom Bensouda « veut riposter » en décembre, après le dépôt des motivations écrites sur l’acquittement de Gbagbo. 

Dans sa décision motivée de mardi dernier, le juge-président dévoile le complot contre Gbagbo en démontrant que l’ancien président ivoirien a été plutôt « attaqué par les rebelles, l’armée française et l’ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) », rappelle et riposte Le Quotidien d’Abidjan. 

D’où cette interrogation de Soir Info sur « ce qui va se passer pour Bensouda après les grandes révélations » du rapport de mise en liberté du juge Tarfusser. Après la décision écrite des juges, une spécialiste de la CPI enfonce Bensouda, affiche pour sa part Notre Voie, là où sur le même sujet L’Inter fait observer que « ça bouge fort » en ce moment à la CPI, après un soutien « important» pour Mme Bensouda.

Macky Sall secouru par son escorte, aprés l’incendie de sa limousine

Le président Macky Sall a été promptement secouru par sa garde rapprochée quand, se rendant mercredi en compagnie de son homologue malien, Ibrahima Boubacar Keita, à l’enterrement du secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, sa limousine a subitement pris feu, a appris APA de source médiatique.L’incident s’est produit peu après l’entrée du cortège présidentiel à Nguénienne, le village natal de  l’ex président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) situé à 135 km au sud de Dakar, rapporte L’Observateur, précisant que c’est après que le véhicule a franchi un dos d’âne érigé à hauteur de la mosquée de la localité qu’une grande détonation a retenti.

Tous les curieux venus observer le ballet de grosses cylindrées, accompagnant la dépouille du secrétaire général du Parti socialiste, ont alors pris la tangente là où la garde rapprochée du président s’est précipitée pour l’exfiltrer du véhicule ainsi que son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta.

Les deux chefs d’Etat ont ensuite été transférés dans un véhicule 4×4 où ils sont restés pendant plusieurs minutes avant de rejoindre la mosquée pour assister à la prière funèbre de Ousmane Tanor Dieng, décédé lundi en France à l’âge de 72 ans des suites d’une maladie.  

Avant cet incident qui fait l’objet de plusieurs commentaires, le président Macky Sall avait, depuis l’aéroport Blaise Diagne où venait d’arriver la dépouille mortelle, rendu un hommage national au défunt, l’élevant notamment à la dignité de Grand officiel de l’Ordre national du Lion et donnant son nom à l’une des sphères ministérielles construites à Diamniadio (41 km de Dakar)  

Des sources concordantes ont confié au journal La Tribune qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incident.

L’ultime hommage de la nation à Tanor Dieng émeut la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA consacrent leur parution du jour à l’ultime hommage de la nation, rendu au secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, décédé lundi dernier en France et inhumé hier dans son village natal de Nguéniène.« Ultimes honneurs », barre à sa Une le quotidien Enquête avant de souligner dans ses colonnes que « Macky a repris une sagesse populaire, attribuée à Jean Cocteau, pour saluer la mémoire de son +fidèle+ allié politique ».

« Président Ousmane Tanor Dieng, tu vivras toujours dans nos cœurs », déclare Macky dans le même journal. Ce dernier informe que « Tanor Dieng (a été) élevé à la dignité de grand-croix de l’ordre national du Lion à titre posthume ».

« L’ultime hommage de la Nation à un ténor », affiche de son côté Vox Populi qui fait état de la « Solennité à l’AIBD (et de la) vive émotion à Nguéniène ».

« Le président Macky Sall a rendu un dernier hommage à son +fidèle et loyale+ compagnon politique, Ousmane Tanor Dieng, rappelé à Dieu ce lundi 15 juillet, en France. Le président du Hcct était, selon Macky Sall, qui n’a pas tari d’éloges à son endroit, un serviteur infatigable de l’Etat qui ignorait congés et jours de repos », écrit L’Observateur, précisant que Tanor a été « enterré à l’heure de la prière de « Timis » (crépuscule en français), au côté de son papa ».

« Tanor sera toujours dans nos cœurs », titre le quotidien national Le Soleil, reprenant à sa une des déclarations du président de la République Macky Sall à l’occasion de cet hommage national ayant précédé l’inhumation du défunt secrétaire général du Parti socialiste.

« Une foule immense a accompagné le défunt à sa dernière demeure », relève Le Soleil, signalant qu’une des sphères ministérielles construites à Diamniadio va porter le nom d’Ousmane Tanor Dieng.

« Macky (Sall) cite en exemple sa déontologie », rapporte Sud Quotidien qui affiche : « L’hommage de la nation ! ». Walfquotidien parle d’un « voyage sans retour », citant le président Sall qui se dit « bouleversé par la mort de Tanor ».

Mort de 11 détenus à Ouagadougou : des avocats exigent l’identification des responsables

Le Syndicat des avocats du Faso (Synaf), à travers une déclaration parvenue à APA, a exigé en vue d’éventuelles sanctions l’identification des responsables du décès des onze personnes qui étaient en garde à vue dans les locaux de l’Unité anti-drogue de la police nationale à Ouagadougou.«Le 15 juillet 2019, souligne le Synaf, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, par voie de presse, portait à la connaissance de l’opinion publique le décès survenu dans la nuit du 14 au 15 juillet 2019 dans les locaux de l’Unité Anti-drogue (UAD) de la Police nationale, de onze (11) personnes qui étaient placées en garde à vue».

Cette information a suscité « surprise, désolation et consternation », note le Synaf qui, tout en présentant ses condoléances aux familles des victimes, dit prendre acte de ce qu’une enquête est ouverte pour situer les responsabilités des différents acteurs.

«Toutefois, outre l’indignation en pareilles circonstances, et en attendant que l’information judiciaire livre la réalité des faits, le SYNAF s’interroge sur la manière par laquelle, en situation de garde à vue, onze personnes peuvent être retrouvées mortes en l’espace de quelques heures», souligne le communiqué.

Pour le syndicat des avocats, «ce drame vient rappeler la nécessité pour les autorités politiques, policières, militaires, et judiciaires de prendre toutes dispositions pertinentes de nature à garantir et préserver l’intégrité physique et morale mais aussi et surtout la vie de ceux des citoyens qui sont gardés pour des nécessités d’enquête».

Le Synaf dit fonder «de profonds espoirs sur une enquête indépendante et diligente à même d’identifier les fautifs, et de les traduire s’il y a lieu, devant l’autorité de sanction compétente afin que toutes choses soient dites conformément à la loi et que plus jamais nul ne meurt encore en garde à vue».

Suite au drame, le Premier ministre Christophe Dabiré et le ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré, ont promis la lumière sur cette affaire.

Mardi, au lendemain du drame, le commissaire de l’Unité antidrogue de la police a été limogé.

Côte d’Ivoire: suspension de la DG et du PCA du BURIDA (Ministre)

Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman a suspendu mercredi de leurs fonctions, Irène Assa Viera et Sery Sylvain, respectivement, Directrice générale et Président du Conseil d’administration ( PCA) du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), l’institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins en Côte d’Ivoire.« En raison des tensions persistantes au BURIDA qui mettent en péril la vie de la société, et suite à l’audit commandité par l’Inspection générale d’Etat, qui mettent en évidence de nombreuses faiblesses dans la gouvernance de la maison, le ministre de la Culture et de la Francophonie en accord avec le gouvernement prend les mesures conservatoires suivantes : M. Sery Sylvain et Mme Irène Assa Viera, respectivement PCA et DG sont suspendus de leurs fonctions », a annoncé M. Bandaman dans une déclaration.

 Au nombre des autres points de ces mesures conservatoires, le ministre a nommé M. Akpatou Serges, le directeur juridique du BURIDA au poste de Directrice générale par intérim et a invité le Conseil d’administration à procéder à la désignation d’un nouveau président en son sein.

« Pendant son intérim, le Directeur général gèrera les affaires courantes, les comptes du BURIDA sont mis sous scellés. Le ministère de la Culture et de la Francophonie prend toutes les dispositions urgentes pour la continuité régulière de la société», a précisé M. Bandaman invitant les artistes et les sociétaires du BURIDA « au calme et à la cohésion ».

 Cette décision du ministre de la Culture intervient dans un contexte de crise profonde au sein du BURIDA. En effet, un collectif d’artistes réclamait depuis plusieurs mois la révocation de la directrice générale Irène Assa Viera pour « mauvaise gestion» alors qu’un autre groupe était favorable à son maintien.

Un audit de l’institution a ainsi été commandité par l’inspection générale d’État en vue de faire la lumière sur cette prétendue mauvaise gestion de Mme Viera. Mardi soir face à des artistes devant qui il devait restituer les résultats de cet audit, le ministre Bandaman n’a pu le faire, estimant « qu’il n’y a pas d’huissier pour lire le rapport de synthèse de l’audit ».

Côte d’Ivoire: adoption du projet de loi sur les Établissements publics hospitaliers

L’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a adopté mercredi en session plénière un projet de loi consacrant les Établissements publics hospitaliers (EPH), notamment issus d’une vision de réformes hospitalières engagées par le gouvernement ivoirien.Le projet de loi a été voté à la majorité des  députés. Selon l’exposé des motifs, les EPH sont « sous la tutelle de  l’Etat » avec une gestion de type privé et remet le patient au cœur du  système sanitaire tout en augmentant les recettes avec la Couverture  maladie universelle (CMU).  

En outre, un  contrat de performance institué entre l’Etat et le directeur de  l’Établissement public hospitalier constituera une haute innovation de  ce projet de loi, qui prévoit une complémentarité envisagée entre les  hôpitaux publics et ceux du privés par le biais d’une convention.  

«  Il ne s’agit pas d’une privatisation du système de santé public », a  fait savoir en Commission le ministre de la Santé et l’hygiène publique Aka Aouélé, indiquant  qu’ « une indemnité particulière devrait être accordée au personnel  médical en guise d’incitation » de ces professionnels de santé.

Ils  bénéficieront également, selon le statut des EPH, « d’une prise en  charge médicale et d’une rémunération en contrepartie des gardes qu’ ils  assureront ». Leur formation sera « obligatoire » afin d’assurer aux  populations un service de qualité.

Ces  dernières années, l’Etat ivoirien a entrepris de nombreuses réformes  dans le secteur de la santé, entre autres, l’instauration de la gratuité  ciblée qui à terme devrait faire place à la Couverture maladie  universelle (CMU) et de la création d’une autorité de régulation du  secteur.

Le gouvernement ivoirien a adopté en  mars un projet de loi visant à faire basculer les Centres hospitaliers  universitaires (CHU) en Établissements publics hospitaliers (EPH) avec  un mode de gestion axé sur les résultats, a dit son porte-parole Sidi  Touré après un Conseil des ministres.    

Ce  projet de loi « permet aux CHU de basculer dans une catégorie et une  gestion différente », a indiqué Sidi Touré, faisant observer que « les  CHU deviennent des EPH » mais il n’y a pas des nouveaux établissements à  créer sauf les nouvelles constructions prévues dans le Plan national de  développement sanitaire. 

L’Etat ivoirien veut  à travers cette réforme offrir davantage des soins de qualité au  meilleur coût. Le projet de loi engage, à en croire M. Touré, « une  réelle modernisation de la gouvernance des établissements hospitaliers  eu égard à la faculté reconnue aux EPH d’exercer suivant un mode de  gestion privé ».  

Ce modèle de gouvernance des  entités hospitalières devrait notamment « garantir la gestion optimale  du patrimoine et la participation des établissements hospitaliers privés  aux services publics hospitaliers en garantissant son caractère social  ». 

La Côte d’Ivoire renforce son dispositif légal de lutte anti-tabac

L’Etat de Côte d’Ivoire a adopté mercredi une loi anti-tabac pour renforcer la lutte contre le tabagisme et affiche son intention de ne pas secourir l’usine de cigarettes de Bouaké (centre), une unité actuellement moribonde qui emploie 575 agents.Le projet de loi a été adopté à la majorité par les députés.  L’exposé des motifs évoque la fermeture de l’usine de production de  cigarettes de Bouaké, dans le centre ivoirien, une unité actuellement  moribonde, et le gouvernement « n’a pas l’intention de secourir cette  industrie ». 

L’exécutif compte prendre des  dispositions coercitives pour lutter contre le tabagisme face à la cigarette de contrebande. En adoptant ce dispositif, l’Etat veut lutter  contre la consommation du tabac et les produits dérivés, ce qui n’était  pas le cas avec les dispositions antérieures.  

La  taxation du tabac en Côte d’Ivoire est de 43%, en dessous du seuil fixé  par la norme communautaire de l’Uemoa (Union économique et monétaire  ouest-africaine ) qui indique une imposition des droits d’accises allant  de 50% à 150%.  

L’Etat ivoirien a déjà pris  des dispositions interdisant de fumer dans les lieux publics et veut  soutenir les campagnes de sensibilisation à l’attention des jeunes, ce  qui devrait à terme réduire les coûts sanitaires liés à la consommation  du tabac qui grève le budget alloué à la santé. 

Au  plan sanitaire, le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique note 5 000 décès  annuels dus à la consommation du tabac et des produits dérivés avec une  prise en charge des patients tabagiques qui « coûterait à l’Etat près de  28 milliards de Fcfa par an ».  

La cause  principale de la forte consommation du tabac est l’ignorance des  populations des dangers du tabac. C’est pourquoi une lutte anti-tabac a  été engagée avec la star mondiale du reggae Alpha Blondy, ancien fumeur,  qui s’est totalement investi dans la campagne.   

Les  données sur l’implantation et l’exploitation des produits du tabac en  Côte d’Ivoire, en 2014, montrent que « le solde commercial est  déficitaire de 38,784 milliards Fcfa ». Et, au niveau des emplois,  seulement quelques centaines d’emplois directs sont générés par les trois  principales firmes du tabac.   

En 1960, la  Côte d’Ivoire a permis, en vue de son développement, l’implantation de  l’industrie du tabac, un secteur pourvoyeur de ressources et d’emplois. Mais face au tabac, reconnu comme une menace pour la santé des populations et  pour l’économie nationale, l’Etat opte pour la bonne santé de ses  citoyens. 

Côte d’Ivoire/CMU: L’État prend en charge 3 mois de cotisation du délai de carence des fonctionnaires

L’État de Côte d’Ivoire s’est engagé mercredi à Abidjan dans un décret, à prendre en charge les trois mois de cotisation du délai de carence des fonctionnaires et agents de l’État dans le cadre du démarrage de la Couverture maladie universelle (CMU), une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel et dont les prestations débutent le 1er octobre prochain.« Dans le cadre du démarrage des prestations de la CMU, l’État prend en  charge à titre exceptionnel, les trois mois de cotisation du délai de  carence des fonctionnaires et agents de l’État», a annoncé Sidi Tiémoko  Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil  des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

Auparavant, M. Touré qui est par ailleurs, le ministre de la communication et des  médias, a indiqué que ce décret met également à la chargé de l’État, le  paiement de 50% des cotisations dues au titre du régime général de base  de la CMU par les fonctionnaires et agents de l’État à concurrence de  huit personnes par famille ( le père, la mère et six enfants de moins de  21 ans).

 « Les 50% restant sont à la charge du fonctionnaire ou de  l’agent de l’État », a-t-il précisé. 

La couverture maladie universelle  se veut une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et  informel. Les soins de cette assurance se feront dans les centres de  santé conventionnés. L’assuré devrait payer un ticket modérateur de 30%  et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle  s’élève à 1000 FCFA par mois et par individu.

Côte d’Ivoire: plus de 500 000 tonnes de cacao produits dans des aires protégées

En Côte d’Ivoire, la production de cacao issue des forêts classées, des parcs et réserves est estimée à 30% de la production nationale, soit plus de 500 000 tonnes de fèves récoltées dans ces aires protégées, selon des données officielles.Pour rationaliser l’exploitation des ressources forestières et  préserver le couvert végétal du pays, le gouvernement ivoirien a initié  un projet de loi instituant un nouveau Code forestier, adopté mercredi à  la majorité à l’Assemblée nationale, lors d’une session plénière.  

Premier  producteur mondial de cacao, avec 44% de la production mondiale de  cacao, devant le Ghana, qui occupe le second rang avec un taux de 20%,  veut reconstituer son couvert forestier. Dans la forêt classée de  Goindebé (Ouest) 20% des 134 000 hectares devraient être consacrés à  l’agro-forêt.   

Selon le nouveau code  forestier « des concessions seront accordées à des industriels pour  pratiquer des cultures pérennes sur une période de 24 ou 40 ans  respectivement pour le cacao et l’hévéa ». Et ce, dans l’optique de  juguler le phénomène de déforestation. 

Toutefois,  dans les forêts de catégorie 1, aucune présence humaine ne sera  autorisée et même tolérée en vue de reconstituer la totalité du couvert  forestier. Dans les forêts de catégorie 3, réservés aux petits  exploitants, les concessions, elles, n’exerceront pas 20% de la surface  totale dégradée.  

Dans ces forêts, qui restent  la propriété de l’Etat, les petits planteurs appuyés par les  industriels du chocolat planteront des arbres. En outre, ces industriels  devront accompagner le développement des zones où elles sont  installées. 

Le nouveau code forestier prévoit  des sanctions sévères applicables à tout contrevenant. Les peines  maximales auparavant fixées à un an d’emprisonnement ont été portées à  cinq ans et les amendes de 100 000 Fcfa à 50 millions de Fcfa.  

 Suite  aux différentes crises politico-militaires qu’ à connues le pays,  le  Mont Peko (ouest), un parc national a été infiltré. Selon la Société de  développement des forêts  (Sodefor), il y est dénombré la présence de  30 000 occupants illicites ainsi que de nombreuses plantations créés  dans cet espace protégé.

Ce projet de loi  intervient pour faire face à la dégradation accélérée des forêts du fait  de l’agriculture extensive, les feux de brousse incontrôlés, de  l’exploitation forestières et minières anarchiques et l’urbanisation  galopante qui ont entraîné une réduction drastique du couvert forestier  du pays.

De 16 millions d’hectares de forêts à  l’indépendance,  la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire  ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les  projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la  forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao produit près de 2 millions de tonnes de fèves.  

Côte d’Ivoire: institution d’un régime de prévoyance sociale pour les travailleurs indépendants

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi à Abidjan, une ordonnance portant institution du régime de prévoyance sociale des travailleurs indépendants ainsi que son projet de loi de ratification, une mesure qui vise à assurer une couverture sociale à cette frange de la population, a appris APA de source officielle.« Cette mesure permettra d’inclure cette frange importante de la population active dans le système de prévoyance sociale. Elle a pour objectifs de fournir une couverture sociale aux travailleurs indépendants contre certains risques sociaux tels que la vieillesse, la maternité, les accidents de travail », a expliqué à la presse, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

« Ce dispositif vise également à intégrer les acteurs du secteur informel non seulement dans le système de sécurité sociale, mais aussi dans le système bancaire et fiscal ivoirien. Sur le plan économique, cette mesure va permettre de lutter durablement contre l’insécurité de revenus des travailleurs indépendants en garantissant l’amélioration et la préservation de leurs moyens de subsistance », a souligné M. Touré. 

En Côte d’Ivoire, la couverture sociale des agents de l’État est assurée par l’institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’État (IPS-CGRAE) et celle des travailleurs du secteur privé est gérée par l’institution de prévoyance sociale-Caisse nationale de prévoyance sociale ( IPS-CNPS).

Un commissaire de police limogé après la mort de 11 détenus à Ouagadougou

Le Commissaire Richard Bélem, premier responsable de l’unité antidrogue de Ouagadougou où onze personnes gardées à vue ont perdu la vie en début de semaine, a été relevé mercredi de ses fonctions.Selon une proche du dossier contactée par APA, les premiers résultats de l’enquête ont révélé que ce drame serait la conséquence «d’une négligence et d’une irresponsabilité». Elle précise que le limogeage du commissaire de l’Unité antidrogue est une décision de la Direction générale de la police nationale «à titre conservatoire».

Dans un communiqué rendu public lundi soir, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités dans cette affaire.

Les informations renseignent que les onze personnes ont été retrouvées mortes à l’unité anti-drogue de la police, à Ouagadougou, le lundi 15 juillet 2019, alors qu’elles avaient été placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue. 

Ces personnes ont été interpellées durant le weekend-end du 12 au 13 juillet.  Il s’agirait de clients, de revendeurs, de fournisseurs et de consommateurs de stupéfiants.  

Grève générale dans les médias publics burkinabè

Les agents des médias publics burkinabè ont entamé, mercredi, une grève générale afin d’exiger du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté APA.La Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) composée de la Radio nationale et de la télévision nationale, ainsi que le quotidien public Sidwaya, fonctionnent au ralenti ce mercredi.

Les salles de rédaction et les bureaux ont été pratiquement désertés pour le piquet de grève installé devant la télévision nationale.

Pour cause, depuis mercredi à minuit les personnels de ces médias d’Etat sont en grève, à l’initiative du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC).

«Face aux manœuvres du gouvernement pour ne pas tenir ses engagements et au regard de l’insatisfaction et du manque de volonté réelle constatés jusque-là dans la résolution de leurs préoccupations, les travailleurs des médias publics (RTB, Sidwaya) décident d’observer le 17 juillet 2019 de 0H00 à 23H59 inclus une grève générale de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national», avait annoncé le syndicat dans une lettre adressée au président du Faso.

Le SYNATIC exige essentiellement «la mutation diligente et sans condition» des Editions Sidwaya et de la RTB en sociétés d’Etat avec l’ensemble de leur personnel, la dotation conséquente de ces médias en équipements et moyens adéquats pour mener à bien leurs missions.

Il veut également le versement intégral de la Taxe de soutien au développement des activités audiovisuelles de l’Etat aux médias publics, conformément à la loi sur l’audiovisuel.

«Si à l’issue de ces actions des solutions satisfaisantes ne sont pas trouvées, le SYNATIC se réserve le droit d’engager des luttes multiformes pour faire aboutir ses justes et légitimes revendications», ont prévenu ses responsables.

Le SYNATIC avait déjà observé deux jours de protestation, sous forme de sit-in et de marche les 12 et 13 juin 2019 pour exiger la mise en œuvre du protocole d’accord que le gouvernement avait signé le 29 décembre 2016 portant notamment sur la mutation des médias publics en sociétés d’Etat.

Ledit protocole d’accord avait été signé suite à une série de mouvements d’humeur au sein des médias d’Etat burkinabè.

Côte d’Ivoire: 12 recommandations pour développer les secteurs pétrole et énergie

Un séminaire de réflexion qui a réuni le secteur public et privé pendant 48 heures à Yamoussoukro, la capitale politique et administrative ivoirienne a recommandé, mardi soir, douze actions fortes et consensuelles pour le développement des secteurs du pétrole et de l’énergie dans ce pays qui ambitionne d’être un hub énergétique dans la sous-région.Les experts qui ont planché sur «l’état des lieux et perspectives des secteurs pétrole et énergie» ont adopté un document stratégique décliné en 167 actions avec 80 pour le secteur de l’énergie et 87 pour le secteur du pétrole.

Dans son allocution de clôture, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a insisté sur les 12 principales recommandations issues de ce plan d’actions.

« Nous avons aujourd’hui ce document qui est une vision, qui nous permet de savoir exactement qu’est-ce que nous devrons faire sur la période 2019-2020. Au-delà même de la période 2019-2020, qu’est-ce que nous devrons faire sur la période 2021-2030 » a expliqué Abdourahmane Cissé dans un point de presse en marge de la clôture des travaux.

Les experts ont recommandé pour le secteur du pétrole, l’intensification de la promotion du bassin sédimentaire ivoirien en vue d’accroitre la production pétrolière et gazière nationale.

Pour parvenir au statut de hub énergétique ouest-africain, le secteur a besoin d’une ressource humaine bien formée et qualifiée. C’est pourquoi, ces assises ont proposé la création d’une Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie qui délivrera un double diplôme de l’Institut national polytechnique de Yamoussoukro et d’une école internationale de référence ici en Côte d’Ivoire.

L’adoption prochaine, d’une loi sur le contenu local dans les activités pétrolières et gazières avec pour objectif une participation plus importantes des PMEs locales et la création d’emplois pour les jeunes, a été également identifiée comme une solution.  

L’adoption d’un cadre règlementaire favorisant la fabrication, en Côte d’Ivoire, et régissant l’utilisation des huiles lubrifiantes ainsi que l’approvisionnement efficace du pays en produits pétroliers à travers notamment la délocalisation et l’extension des appontements pétroliers et l’augmentation du stock de sécurité, figurent également dans le plan d’actions.

Pour garantir aux populations des produits pétroliers de qualité respectant les spécifications techniques et normes environnementales, les activités d’une Unité mobile de contrôle qualité des carburants ont été lancées à la faveur de ce séminaire.

S’agissant du secteur de l’énergie, les assises de Yamoussoukro ont recommandé la poursuite du programme social du gouvernement à travers le Programme électricité pour tous (PEPT) et le Programme national d’électrification rurale (PRONER) ainsi que la mise en œuvre d’un programme d’électrification «off-grid» (une technologie qui offre une solution économique pour résoudre le problème d’accès à l’électricité) des campements et zones isolées.

De plus, les experts ont proposé la réduction des dépenses énergétiques des ménages, dans le cadre notamment de la lutte contre la cherté de la vie, grâce à la mise en place d’un cadre institutionnel et règlementaire incitatif pour le développement des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie.

Le plan d’actions prend aussi en compte le recours privilégié à l’appel d’offres pour la sélection des producteurs indépendants basée sur l’utilisation de contrats types permettant de réduire les délais de contractualisation et incluant notamment, une clause sur le contenu local qui accorde au moins 30% des marchés de sous-traitance aux PMEs locales.

La promotion de la création de PMEs/PMIs locales de fabrication et de montage d’équipements électriques en Côte d’Ivoire et l’élaboration d’une stratégie visant à faire de la Côte d’Ivoire, le hub énergétique de la sous-région à travers notamment l’accroissement des exportations d’énergie et la sécurisation des paiements, sont également au nombre des recommandations.

Enfin, le séminaire de Yamoussoukro a recommandé la réouverture de l’Ecole supérieure interafricaine de l’électricité de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) pour la formation des ingénieurs et techniciens aux métiers de l’électricité.

« Ces actions permettront, (…) d’impulser le développement des secteurs Pétrole et Energie sur  les court, moyen et long termes pour le bien-être de nos populations et la création d’emplois pour notre jeunesse », a souligné le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé à la clôture des travaux.

Poursuivant, il a annoncé la création d’un Prix innovation pétrole et énergie avec pour vocation d’encourager et d’aider à l’émergence d’une nouvelle génération de chercheurs et de prodiges ivoiriens dans les secteurs pétrole et énergie.

« Ce prix, qui récompensera et financera les projets innovants, traduit la volonté du Gouvernement de développer l’innovation et l’entreprenariat des jeunes notamment dans nos secteurs », a conclu le ministre Cissé.

Adoption d’un projet de loi pour réglementer les jeux de hasard en Côte d’Ivoire

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi en Conseil des ministres, un projet de loi pour réglementer les jeux de hasard dans le pays, estimant que « ces jeux font perdre autant d’argent au Trésor ivoirien », a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Le Conseil a adopté un projet de loi portant régime juridique des jeux de hasard. Il répond à la volonté du gouvernement d’assainir et de mieux réglementer l’environnement des jeux de hasard. Ce projet de loi permettra de lutter contre la prolifération des jeux de hasard clandestin qui constitue un terreau favorable à la réalisation des activités criminelles telles que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a expliqué au terme de ce Conseil,  Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Poursuivant, il a souligné que ces jeux clandestins font perdre de l’argent au Trésor ivoirien.

« Il y a une forte prolifération des jeux clandestins dont parmi les plus connus, le Loto ghanéen qui dispose près de 5000 points de vente en Côte d’Ivoire et génère près de 36 milliards FCFA de recettes qui passent sans le contrôle de l’État de Côte d’Ivoire », a déploré M. Touré, dénombrant également près de 300 machines à sous illicites installées de « façon anarchique » dans le pays.

Sidi Tiémoko Touré, également ministre de la communication et des médias, a révélé en outre qu’il y a aussi près de 500 sites internet qui proposent des jeux de hasard en ligne avec des chiffres d’affaires de près de 6 milliards FCFA.

« Le gouvernement entend ainsi protéger la population, notamment les mineurs et les personnes vulnérables contre l’addiction aux jeux à travers la promotion de jeux responsables», a-t-il conclu.

Avec la CAN, la presse papier du Sénégal se réadapte au marché de la publicité

La Coupe d’Afrique des Nations, vitrine du football africain, a longtemps été une occasion pour la presse papier du Sénégal, surtout celle spécialisée en sport, de se revivifier économiquement. Mais avec le développement des médias audiovisuels et tout récemment de l’internet, ses recettes financières s’effritent au fil des CAN, l’obligeant ainsi à se réinventer pour pouvoir se tirer d’affaire.« La presse écrite a non seulement la concurrence de l’audiovisuel, mais aussi celle d’Internet. C’est un secteur où l’impact sur les recettes s’amoindrit d’année en année », se désole d’entrée de jeu Mamadou Ibra Kane, directeur de publication du quotidien sportif Stades, un des journaux spécialisés les plus lus au Sénégal.

Son cri de cœur s’explique par le fait que plusieurs annonceurs se tournent désormais vers les médias audiovisuels, qui leur offrent en retour une meilleure visibilité à travers les supports du son et de l’image… au grand dam de la presse papier obligée de se contenter des miettes publicitaires.

Cette dernière, cependant, ne se laisse pas faire. Pour fidéliser ses clients traditionnels ou attirer d’autres annonceurs, elle met en avant l’offre d’insertion sur plusieurs pages du journal, confie M. Kane, par ailleurs directeur général du groupe AFRICOM SA, éditeur de Stades.

De leur côté, les radios et télévisions, en plus de retransmettre en direct les matchs, organisent des plateaux de débriefing sur les rencontres. Face à cette nouvelle concurrence, la presse quotidienne propose à la place « un traitement post-événement ».

Cela passe notamment par les genres journalistiques comme l’analyse, l’interview exclusive avec certains joueurs présents à la CAN et interrogés par les envoyés-spéciaux du quotidien… « Il y a donc une forme de réécriture de la presse écrite », souligne Mamadou Ibra Kane.

Malgré cette situation difficile que traverse la presse papier en général, le dirpub de Stades reconnait, somme toute, comme Hubert Mbengue, son homologue de Record, un autre quotidien sportif, que la CAN, à l’image des autres grandes compétitions sportives, est une occasion pour augmenter leur tirage.

« Avec cette CAN, contrairement à celles précédentes, nous aurons un retour sur investissement parce que nous avons un fort tirage de 40.000 à 60.000 exemplaires au moins chaque fois que le Sénégal joue. Et plus longtemps que le Sénégal joue, comme c’est le cas actuellement, et mieux c’est pour nous », se réjouit M. Kane.

Toutefois, précise-t-il, son journal obtient en temps normal un lectorat compris entre 25.000 et 30.000 personnes. Cette plus-value non négligeable, assure-t-il, lui permet de rentabiliser son entreprise même si les bénéfices des moments de CAN sont encore supérieurs.

Pour preuve, confie M. Kane, Stades a été tiré à 70.000 exemplaires après la qualification du Sénégal en demi-finale de la présente Coupe d’Afrique des nations qui se joue en Egypte. Qualifiés en finale de la CAN depuis dimanche dernier après leur victoire 1-0 sur la Tunisie, les Lions ont ravi tout un pays qui n’a plus vécu ces moments depuis 2002, mais également une presse papier qui peine à tenir sur ses deux pieds.

« Nous sommes tributaires de la participation et de la performance du Sénégal à la CAN. Nous vivons la même situation que les vendeurs des maillots au marché qui n’écoulent leur marchandise que lorsque le Sénégal gagne », soutient Hubert Mbengue, dont le quotidien Record est édité par le Groupe futurs médias du célèbre chanteur Youssou Ndour.

Par ailleurs, assure M. Mbengue, sans le soutien de ce grand groupe de presse sénégalais, il aurait été difficile pour son journal, qui n’a pas encore deux ans d’existence, de survivre dans le paysage médiatique sénégalais.

Dakar et Rabat hôtes des 4èmes « Rencontres Africa » (Communiqué)

La capitale du royaume du Maroc, Rabat et celle du Sénégal, Dakar vont abriter, respectivement, les 21 et 22 Octobre et les 24 et 25 Octobre 2019, la 4ème édition des « Rencontres Africa », annonce un communiqué des organisateurs de l’événement reçu mercredi à APA.Cet événement annuel, le deuxième du genre sur le continent africain, est particulièrement destiné aux PME à fort potentiel et ETI désireuses de développer des partenariats avec des entreprises africaines, informe la note.

Quelque 600 dirigeants français et européens et près de 4 000 chefs d’entreprises africains, mobilisés notamment grâce à l’ensemble des partenaires de la manifestation sont attendus à cette 4ème édition.

Ces acteurs économiques, sectionnés afin de rencontrer des professionnels de leurs secteurs, vont saisir les meilleures opportunités et développer des collaborations fructueuses. Afin d’échanger autour de leurs expériences pour avancer plus loin ensemble, 10 conférences et 25 colloques auront également lieu, ajoute le communiqué.

Au total plus de 200 exposants sont d’ores et déjà inscrits et 4500 rendez-vous B to B prévus, annoncent les organisateurs.

« Les Rencontres Africa » visent à impliquer au plus niveau les autorités politiques et économiques pour permettre l’appropriation de la manifestation par les participants africains.

« Les Rencontres Africa » constituent, depuis 3 ans, l’une des plus importantes conventions d’affaires jamais organisées en Afrique, et sans doute la plus ambitieuse, avec en 2019 deux destinations d’envergures régionales à travers le continent.

Infrastructures, faits divers et politique au menu des journaux burkinabè

Les quotidiens burkinabè, dans leurs parutions de ce mercredi, évoquent la situation nationale marquée par, entre autres, la politique, des faits de société, sans oublier l’inauguration, la veille, d’une importante route à Ouagadougou par le président du Faso.Le quotidien national Sidwaya informe que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a lancé officiellement, à Ouagadougou, les travaux de réhabilitation et d’amélioration du boulevard des Tansoba (rocade Sud-Est) reliant l’échangeur de l’Est à celui de Ouaga 2000, le mardi 16 juillet 2019 à Ouagadougou.

Selon ce journal, d’un coût de 30 milliards de francs CFA, toutes taxes comprises, le financement des études et de la réalisation a été assuré par l’Agence japonaise de coopération (JICA).

«Cette route aura peau neuve dans 35 mois», arbore de son côté, Aujourd’hui au Faso (privé), là où Le Quotidien se contente d’afficher : «Rocade Sud-est du Boulevard des Tansoba : les travaux de réhabilitation et d’amélioration lancés par le président du Faso».

Pendant ce temps, Le Pays  met en exergue le coût de l’infrastructure, soulignant qu’il y a «29 milliards de F CFA à mobiliser» pour la reconstruction et l’élargissement du Boulevard des Tansoaba.

En politique, ce même journal privé revient sur le dialogue politique entamé deux jours plus tôt, à l’initiative du président du Faso, publiant «ce qu’en pensent des Burkinabè».

Pour sa part, L’Observateur Paalga (privé), évoque la présidentielle de 2020, notamment, la candidature indépendante annoncée par l’expert en développement durable, Salomon Justin Yaméogo.

Le confrère, dans sa rubrique ‘’Carnet santé », aborde la pénurie de sang occasionnée par un mouvement d’humeur du Syndicat nationale des agents de la santé humaine et animale (SYNSHA), titrant : «Cette grève qui anémie nos hôpitaux».

Le Pays revient sur la mort de onze détenus dans les locaux de l’unité anti-drogue, faisant observer qu’il s’agit de «morts qui doivent interpeler tout le monde».

A ce sujet, Sidwaya renseigne que suite à ce drame survenu dans la nuit de dimanche à lundi, le commissaire de l’unité antidrogue, Richard Belem a été limogé, hier mardi.

La taxe d’habitation au menu de la presse électronique togolaise

Annoncée puis suspendue en 2016, la taxe d’habitation, encore évoquée la semaine dernière dans un communiqué de l’Officie togolais des recettes (OTR), est le principal sujet commenté ce mercredi par la presse électronique.«Togo : Ce que chaque citoyen paiera pour son lieu d’habitation », titre « Togo Breaking News » avant de rappeler qu’en 2015, l’Office togolais des recettes (OTR) avait élaboré un nouveau texte régissant le payement de la taxe d’habitation.

« Cette taxe prévue par le fisc togolais n’a jamais été mise en œuvre. Depuis quelques jours, une note de service du Commissaire général de l’OTR a évoqué la prochaine mise en œuvre des dispositions concernant la taxe d’habitation. Les taxes en question n’épargnent aucun ménage », précise-t-il.

Sauf évolution des chiffres, écrit Togo Breaking News, les concessions doivent payer 4 000 FCFA par ménage. Pour les appartements, un studio doit payer 2 000 FCFA, un appartement à deux pièces est taxé à 6 000 FCFA, un appartement à trois pièces et plus à 9 000 FCFA.

« Pour une villa ou une concession individuelle, la taxe est de 30 000 FCFA. Un étage à un niveau versera 40 000 FCFA. Un étage à deux niveaux est taxé à 75 000 FCFA alors qu’un étage à plus de deux niveaux versera 100 000 FCFA. De même, un étage sur une superficie supérieure de 600 mètres carrés payera 100 000 FCFA », lit-on sur ‘Togo Breaking News’.

Pour sa part, « Ici Lomé » indique que cette mesure, « conformément aux dispositions et afin de servir d’exemple aux redevables, va débuter par les employés de l’office des recettes».

« Cette taxe est due par tout-ménage ayant en République togolaise, la disposition ou la jouissance d’une habitation », commente aussi « L-Frii ». « Selon les dispositions du Code Générale des Impôt, les tarifs de la Taxe d’habitation sont déterminés en fonction du type d’habitation », poursuit notre confrère.

Abordant le même sujet, « Republic of Togo » informe que «la LCT demande un report».

« La taxe d’habitation est réintroduite. Une mesure accueillie sans grand enthousiasme par la population. La Ligue des consommateurs du Togo (LCT) n’est pas opposé à cet impôt, mais demande son report en attendant une amélioration de la situation économique », écrit-t-il.

« OK pour cette taxe, mais attendons de voir si la richesse promise dans le PND (Plan national de développement) soit réelle », a déclaré Emmanuel Sogadji, le président de la LCT, cité par « Republic of Togo ».