Mawlid 2023 : les Sénégalais affluent à Tivaouane et Médina Baye

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur l’actualité politique autour du Gamou ou naissance du prophète de l’islam, un événement célébrée ce samedi dans plusieurs foyers religieux du pays.Le Mawlid ou fête de la nativité du prophète de l’islam sera célébrée samedi 8 octobre à Tivaouane, la ville d’El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie Tidiane au Sénégal et dont le centenaire de la disparition vient d’être célébrée cette année. Pour cet événement, plusieurs fidèles convergent vers la cité religieuse distante de près de 100 km de Dakar. Selon Le Soleil, la police y a « déployé 2500 hommes et des drones ».

Le quotidien national signale que le président Macky Sall a effectué sa visite jeudi dans la ville sainte, faisant part des « ambitions » qu’il a pour Tivaouane. L’une d’elles est de transformer la ville en « un rayonnement islamique moderne ».

L’Observateur plonge dans « les petits secrets de la visite de Macky » et retrace « le film de son audience avec le khalife » général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour. Le journal fait en même temps « le point sur les travaux de la grande mosquée et l’appel du chef de projet ».

Alors que Macky Sall se trouvait à Tivaouane, les leaders de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (unis pour un même espoir) étaient pour leur part à Médina Baye (centre), autre importante cité religieuse du pays et point de convergence de milliers de disciples tidianes pour le Mawlid. Selon L’Observateur, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie ont tenu un « discours radical », prenant à témoin le khalife général Cheikh Mahi Niasse sur l’éventuel déclenchement de la machine judiciaire contre certains d’entre eux. « Quiconque touche à l’un d’entre nous aura affaire à tous les membres de notre coalition », alertent-ils.

Sur les perspectives économiques du Sénégal pour 2023 et 2024, Le Soleil note que le Fonds monétaire international (FMI) « table sur 10% de croissance moyenne » malgré « les chocs ».

Le Quotidien qualifie le FMI de « Frein Monétaire International » puisque l’institution de Bretton Woods est « contre les subventions à l’énergie et les dérogations au Code des marchés », une position qui « ralentit l’Etat » du Sénégal.

Le journal rappelle que le président Macky Sall a pris le 12 août dernier un décret modifiant et complétant le décret numéro 2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Désormais, ledit « décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du code des marchés ». Mais « cela ne semble pas béni par le FMI ».

Sur Walf Quotidien, l’ancien Premier ministre « Abdoul Mbaye dévalue le budget de Macky » arrêté mercredi dernier, en conseil des ministres, à 6400 milliards FCFA pour l’exercice de l’année de 2023 avant son adoption parlementaire dans le cadre du vote de la loi de finances. Toutefois, un tel chiffre « repose sur une tricherie », déplore cet opposant du chef de l’Etat avant d’attirer l’attention de ses concitoyens que « le budget 2023 est annoncé social avant la présidentielle de 2024 ».

Côte d’Ivoire : des farines alternatives au blé pour la fabrication du pain

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a évoqué jeudi l’utilisation de la farine de maïs, de manioc et de l’igname pour la fabrication du pain, en raison de la crise russo-ukrainienne, rendant l’accès difficile au blé.

M. Adjoumani Kouassi s’exprimait, jeudi à son Cabinet, à l’issue d’une audience avec une délégation de haut niveau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), conduite par M. Dan Gustafson, représentant spécial du directeur général de la FAO.

Selon M. Dan Gustafson, cette délégation de la FAO qui séjourne à Abidjan est « venue s’enquérir des réalités du terrain et voir l’évolution des activités que mène le ministère en collaboration » avec l’institution onusienne.

Il a traduit « toute l’appréciation de la FAO pour les résultats extraordinaires de la Côte d’Ivoire en termes d’agriculture sur les productions de café et du cacao, mais aussi la production agricole au-delà de ces cultures » spéculatives.

Avec le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du développement rural de la Côte d’Ivoire, la FAO a « un grand partenariat que nous attendons poursuivre et renforcer », a-t-il rassuré, mentionnant que cette « visite est la première étape pour travailler ensemble sur l’identification de possibles nouveaux projets ».

L’organisation envisage de collaborer avec l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture pour « appuyer les priorités » du pays « en termes de transformation et de productions alternatives pour affronter les défis qui vont se poser par le contexte actuel », a-t-il poursuivi.  

« Nous avons parlé d’une dizaine de projets qui existent et pilotés par notre ministère, par d’autres ministères et en interministérialité », a relevé M. Adjoumani, qui a fait le tour de la coopération avec ses hôtes et insisté sur le cacao durable, les produits vivriers et les produits maraîchers.

Le ministre d’Etat Adjoumai Kouassi a fait remarquer que la Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial de fèves de cacao « ne consomme pas le chocolat », appelant l’organisation à aider le pays à diversifier son agriculture en tenant compte des réalités du terrain.

« Avec la guerre en Ukraine, les produits qui nous arrivent ne sont plus courant et donc il y a des pénuries qui s’annoncent, il y a la crise alimentaire également qui s’annonce ; mais nous devons produire au niveau local et faire en sorte que nous puisons nourrir nos populations », a noté M. Adjoumani Kobenan.

Il a évoqué le « changement d’habitude alimentaire au lieu du blé, (car) on peut produire du maïs, du manioc, même de l’igname qui va nous servir de farine pour le pain ». Pour lui, l’on peut également substituer l’engrais chimique à l’engrais bio, ce qui va d’ailleurs enrichir les sols.

Avant cette rencontre, la délégation de haut niveau de la FAO a échangé avec le ministre de l’Environnement et du développement durable, M. Jean-Luc Assi pour échanger sur les questions environnementales et la protection du couvert forestier de la Côte d’Ivoire.

Burkina : Nouvelle manifestation de soutien au capitaine Ibrahim Traoré

L’armée a appelé, jeudi après-midi, la population à « vaquer librement » à leurs occupations.Plusieurs dizaines de jeunes ont occupé, pendant des heures la devanture de la Radiodiffusion télévision nationale (RTB) et les alentours de la Place de la Nation, disent-ils à APAnews, pour apporter leur soutien au Capitaine Ibrahim Traoré.

Des drapeaux du Burkina et de la Russie en main, des manifestants, ils ont dénoncé les « velléités de la hiérarchie militaire », de connivence avec la France, de récupérer le pouvoir aux mains du tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Pour eux, c’est parce que le Capitaine Ibrahim Traoré veut se tourner vers la Russie, ce qu’ils considèrent comme « la solution pour le pays », que la hiérarchie militaire veut lui retirer le pouvoir.

Le gouvernement a démenti dans l’après-midi, des  « informations qui (…) font état de généraux en réunion à l’état-major de l’armée ». Il les a qualifiés « d’informations infondées ».

Dans la soirée, l’armée a invité les manifestants à « vaquer librement à vos occupations surtout à vous départir de toutes rumeurs et désinformations ».

« Tout en vous remerciant pour votre soutien constant et en rassurant après les événements de ces derniers jours, nous restons concentrés sur la poursuite des activités opérationnelles relatives aux urgences sécuritaires et à la mise en place des organes de la Transition », a ajouté le capitaine Aziza Sorgho, nouveau porte-parole de la junte au pouvoir.

Le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a adopté, mercredi  5 octobre, un « acte fondamental », consacrant la prise de fonction du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de l’Etat du Faso.

Le week-end dernier, un groupe de soldats dirigé par le Capitaine Traoré a renversé le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, qui avait évincé Roch Kaboré, 08 mois plutôt.

Burkina : les jihadistes, « faiseurs » de putschistes ?

Des attaques jihadistes sont à l’origine des deux derniers coups d’État survenus cette année au Burkina Faso.En moins de neuf mois, le Burkina Faso a connu deux coups d’Etat. Le premier est mené le 24 janvier dernier par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba avant qu’il ne soit lui-même évincé huit mois plus tard par le capitaine Ibrahim Traoré.

Ce deuxième coup d’État qui commence le 30 septembre et s’achève le 2 octobre, après la médiation des autorités coutumières et religieuses alors que Damiba tentait de conserver le pouvoir, est la conséquence d’un concours de circonstances. « Les choix hasardeux du lieutenant-colonel Damiba ont progressivement affaibli notre système sécuritaire et les lourdeurs administratives qui caractérisent le régime déchu se sont aggravées sous la transition compromettant ainsi les opérations à caractère stratégiques », justifient les compagnons du capitaine Traoré.

Selon plusieurs observateurs, c’est l’attaque d’un convoi de ravitaillement survenue le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum (Nord) qui a accéléré la chute du lieutenant-colonel Damiba.

Damiba, rattrapé par le syndrome d’Inata

Après cette attaque, la tension est montée entre Damiba et certains militaires, notamment l’unité des « Cobras » qui y aurait perdu une dizaine d’éléments. La colère de ces soldats était d’autant plus grande qu’ils peinaient à percevoir leurs primes à temps.

Lorsqu’ils avaient été attaqués le 14 novembre 2021 par des jihadistes, les gendarmes du détachement d’Inata, dans l’ouest de la province du Soum, étaient dans le même état. Pendant plusieurs jours, ils n’avaient pas de quoi se nourrir. Le commandant de la garnison avait pourtant alerté Ouagadougou, la capitale, sur la situation de ses hommes qui, pour s’alimenter, étaient obligés de chasser.

La colère de la population suite à cette attaque qui a fait 57 morts dont 52 gendarmes a poussé le président Roch Marc Christian Kaboré, alors au pouvoir, à faire des réajustements de sa politique sécuritaire. Des têtes sont tombées dans le commandement militaire. C’est d’ailleurs à la faveur de cette vaste réorganisation de la hiérarchie militaire que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avait été nommé commandant de la 3e région militaire. Il profite de cette position pour renverser Roch Kaboré.  « Au regard de la dégradation de la situation sécuritaire et de l’incapacité manifeste du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabè pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’Histoire », avaient assuré les amis de Damiba.

Porté à la tête de l’État avec le titre de « président de la transition », ce dernier promet de redresser la barre. A cet effet, il crée un cadre de dialogue avec les jihadistes désirant déposer les armes. Pour remodeler la riposte aux attaques jihadistes, un Commandement des Opérations du théâtre national (COTN) est créé et confié au lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, qui était commandant de la 1ère région militaire. Mais les changements souhaités ne se sont pas produits. Les attaques jihadistes se sont multipliées. Faisant le bilan de « l’opération reconquête du territoire », le lieutenant-colonel Damiba a promis de rectifier le tir, mais il était trop tard. Une première attaque à la bombe artisanale a visé un convoi à destination de Ouagadougou, entre Djibo et Bourzanga. Au moins 37 civils sont tués. Vingt jours après, un convoi de ravitaillement en direction de la même ville de Djibo est intercepté par les insurgés islamistes à hauteur de Gaskindé. Le dernier bilan de l’armée reconnait la mort de 37 personnes dont 27 militaires et 10 civils. C’était assez suffisant pour qu’une partie de l’armée décide de renverser le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba.

Des actions à dividendes politiques

Deux jours après ce second putsch en huit mois, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) affirme avoir porté « un coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’État militaire dans le pays ».

« Ils ont de la suite dans les idées et ils ont vu que l’attaque d’Inata a amené le premier coup d’État et que la dernière attaque à Gaskindé a mené au deuxième putsch. Donc, ils ne se privent pas de l’évoquer et d’en tirer les dividendes politiques parce que leurs actions sur le terrain sont toujours à des fins politiques. ils augmentent de plus en plus la pression sur les forces gouvernementales, sur les populations pour qu’elles arrêtent de coopérer avec les forces gouvernementales », analyse Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes.

Ce lien de causalité entre la détérioration de la situation sécuritaire et l’instabilité politique semble être connu des nouvelles autorités putschistes. Au lendemain de son installation à la tête de la junte, le capitaine Traoré a demandé aux secrétaires généraux, chargés d’expédier les affaires courantes, d’accélérer le rythme dans l’exécution des taches qui leur sont dévolues, en l’absence du gouvernement dissous le soir du 30 septembre. Selon le nouvel homme fort de Ouagadougou, « nous devons faire en trois mois ce qui devrait être fait en douze mois ». Mais le GSIM met en garde les nouveaux maitres du pays contre toute tentative de privilégier la guerre. « Si vous voulez la guerre, on est plus que prêts », ont menacé les jihadistes, ajoutant : « si vous voulez la paix, cherchez-la par ses bonnes voies ».

Ce message des jihadistes, « laisse la porte ouverte à des négociations qui font partie de la palette de moyens utilisés par le GSIM et par Al Qaïda en général. Donc, ils allient pression militaire et blocus en laissant la porte ouverte aux négociations », interprète Wassim Nasr.

Ciment : la Côte d’Ivoire vise une production de 20 millions tonnes fin 2022

Le secteur du ciment a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles devrait atteindre près de 20 millions de tonnes d’ici à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production, a dit jeudi M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Albert Kouatelay, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, s’exprimait lors du lancement du ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, lancé ce jeudi officiellement sur le marché ivoirien.

« Le défi pour le gouvernement aujourd’hui avec le secteur de la cimenterie est de trouver en collaboration avec les acteurs d’autres débouchés dans l’utilisation du ciment notamment dans la construction des routes dès lors que les conditions techniques le permettront et la relance en cours des grands chantiers de l’Etat en matière notamment de logements sociaux », a-t-il fait observer.   

La Côte d’Ivoire ambitionne d’accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Il s’agit pour le gouvernement ivoirien de faire en sorte que le secteur industriel joue pleinement un rôle moteur catalyseur dans le cadre de la politique de développement du pays.

Le secteur industriel a enregistré une performance avec une croissance moyenne annuelle de 8,3% sur la période 2015-2019. La mise en place d’un dispositif réglementaire plus renforcé pour une meilleure organisation du contrôle du ciment en Côte d’Ivoire a permis une expansion de l’industrie cimentière dans le pays.

LafargeHolcim lance le tout premier ciment blanc en Côte d’Ivoire

Le ciment « Bélier blanc » de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, premier ciment blanc produit en Afrique de l’Ouest, a été lancé jeudi officiellement sur le marché ivoirien.Annoncé il y a quelques mois, la direction générale de l’entreprise a procédé au sein de son usine à Abidjan, au lancement de cette nouvelle ligne de produit en présence de M. Albert Kouatelay, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

M. Kouatelay a salué cet investissement complémentaire pour la nouvelle ligne de production du ciment blanc, dont la réalisation a nécessité un investissement de plus d’un milliard de Fcfa pour une capacité de 30.000 tonnes par an, permettant à la l’entreprise de porter ses capacités totales de ciment à 2 millions de tonnes par an.   

Ce projet innovant fait de cette société la toute première en Côte d’Ivoire à produire du ciment blanc. Jusque-là, la totalité du ciment blanc utilisé dans le pays était importée, d’où ce ciment blanc local constitue une réponse aux besoins techniques du secteur des BTP.

Avec cette nouvelle ligne de produit, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Holcim, conforte sa position de leader en matière de production de ciment en Côte d’Ivoire. Ce ciment, fabriqué avec une technologie de dernière génération est respectueuse de l’environnement.  

Le ciment blanc constitue une réponse aux besoins du marché ivoirien et « je suis heureux d’être témoin de cette initiative noble et salutaire qui vient désormais apporter à notre pays une réponse concrète aux besoins de plus en plus croissants en matière d’utilisation du ciment blanc », a-t-il dit.  

A travers le lancement du « Bélier Blanc », la filiale confirme par ailleurs son image d’entreprise à l’avant-garde de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire. La production du ciment blanc en Côte d’Ivoire met les consommateurs à l’abri des ruptures de stock.

M. Rachid Yousry, directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire a déclaré que la production également du ciment blanc local constitue une avancée majeure dans la lutte contre la vie chère, dans la mesure où elle va permettre de proposer au consommateur final un produit de 15 à 25% moins cher.

« Cette année 2022 est particulière pour nous, car elle marque la célébration de nos 70 années de présence sur le marché ivoirien. Nous avons tenu à marquer cette célébration par une innovation majeure, à savoir le lancement de notre ciment Blanc dénommé « le Bélier Blanc », a dit M. Yousry.

 « La disponibilité permanente du ciment Bélier Blanc permettra d’ouvrir de nouvelles possibilités en termes d’applications, avec des constructions plus modernes et plus sophistiquées, sans compter les nouveaux types de matériaux dont le ciment blanc est un intrant », a-t-il ajouté.

Le ciment blanc est utilisé dans plusieurs domaines, notamment la fabrication de préfabriqués et bétons colorés, pour le collage (pose carreaux), la fabrication de carreaux, les ouvrages décoratifs et la maçonnerie d’art (staff, enduit).   

L’évènement a été marqué par une coupure de ruban symbolisant le lancement officiel sur le marché ivoirien de la commercialisation du ciment blanc « Bélier Blanc », suivie de la visite de l’unité de production par les autorités présentes.

 

Sénégal: report du sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Burkina Faso

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a annulé son sommet prévu à Dakar les 13 et 14 octobre.Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) devaient se rencontrer les 13 et 14 octobre dans le cadre d’un sommet extraordinaire sur la sécurité mais également pour discuter de la situation au Burkina Faso. Finalement, la réunion a été reportée. « Il n’y aura pas de sommet », a confirmé jeudi 6 octobre l’ambassadeur ghanéen, Abdel Fatau Musah, commissaire aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité de la Cédéao, en marge d’un déjeuner de presse en prélude à la 8e édition du Sommet international sur la paix et la Sécurité qui se tient les 24 et 25 octobre à Dakar, au Sénégal.

Les explications de ce report seront données par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères Aissata Tall Sall. « Il y avait un sommet extraordinaire de la Cédéao sur la situation au Burkina à la suite du second coup d’Etat. Entre-temps, nous avons tous suivi la déclaration du capitaine Traoré (Ibrahim) qui accepte de mettre en œuvre l’agenda de la Cédéao. Alors, à partir de ce moment, on se serait réuni pourquoi faire ? », explique la cheffe de la Diplomatie sénégalaise, précisant qu’« il n’était pas opportun pour les chefs d’Etat de se réunir à Dakar pour discuter d’une question déjà réglée ».

Mahamadou Issoufou s’est dit satisfait des échanges qu’il a eus mardi 4 octobre avec le capitaine Traoré, auteur d’un coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo cinq jours plus tôt. 

Contraint à la démission, l’ancien président de la transition a posé sept conditions dont le respect des engagements pris avec la Cédéao, à savoir une transition de 24 mois.

Aissata Tall Sall assure que l’organisation sous-régionale se réunira en session ordinaire en décembre pour évaluer « les progrès qui ont été faits par le Burkina, mais examinera aussi la situation au Mali et en Guinée ».

Sénégal : Pathé inaugure son premier complexe cinématographique

L’espace culturel, construit dans un quartier cossu de Dakar, est le plus grand de Pathé, le géant français du cinéma, en Afrique de l’Ouest.Après la Tunisie, Pathé, deuxième plus ancienne société de cinéma encore en activité dans le monde, pose ses valises à Dakar. L’entreprise française a ouvert, ce jeudi 6 octobre, son premier complexe cinématographique dans la capitale sénégalaise. Bâti sur une superficie de 8000m², ce cinéma de 7 salles de 126 à 396 places, avec un écran de 21 mètres pour la plus grande, est doté d’une projection intégralement en laser.

« Multiplexe ultramoderne à la pointe de la technologie, il ambitionne de devenir un acteur majeur de la scène culturelle sénégalaise. Avec une projection 100 % laser, un son Dolby dans toutes les salles, des concepts inédits et un confort exceptionnel, il proposera aux habitants de Dakar un haut niveau de service », lit-on dans un document remis à la presse.

Selon Moustapha Samb, directeur du complexe Pathé Dakar, « les spectateurs seront dans les mêmes conditions techniques que la personne qui sera à New York ». S’agissant de la programmation, « nous montrerons les films que les Sénégalais aiment regarder », a assuré M. Samb qui se dit « fier » de ce projet qui « va beaucoup apporter à l’industrie cinématographique locale ».

Pathé Dakar offrira aux spectateurs un large choix de films de tous les genres et pour tous les goûts avec des œuvres cinématographiques sénégalaises, africaines, les plus gros blockbusters, des rendez-vous thématiques, des animations et des spectacles avec Pathé Live.

En plus d’une large gamme de confiseries ainsi que de la traditionnelle fabrique à popcorn, un bar à jus locaux et une offre de pâtisseries aux saveurs du Sénégal contribueront à faire du nouveau cinéma Pathé Dakar un véritable lieu de loisirs et de détente avec une touche locale.

« Nous voulons que ce cinéma soit un endroit où les Sénégalais se sentent chez eux. C’est une ambition que nous portons d’avoir un lieu de vie où les gens passent des moments merveilleux en commun », a déclaré Frédéric Godfroid, Directeur des opérations Afrique de l’enseigne tricolore.

Le Sénégal a une longue tradition cinématographique. Ses cinéastes figurent parmi les meilleurs au monde. Pour M. Godfroid, le pays de la Teranga représentait donc « une destination évidente au regard de l’offre actuelle de salles mais aussi au regard de l’histoire de la relation que les Sénégalais ont avec le cinéma ».

Au-delà de la diffusion de films, Pathé Dakar ambitionne de retransmettre, en différé ou en live, certains spectacles qui se dérouleront ailleurs dans le monde.

Après Dakar, Abidjan et Casablanca, capitales économiques de la Côte d’Ivoire et du Maroc, seront les prochaines villes qui accueilleront des cinémas Pathé.

La Côte d’Ivoire se dote d’un patrouilleur de haute mer

Ce patrouilleur d’une longueur de 54,8 m et d’une largeur de 8 m vient renforcer les capacités opérationnelles de la marine nationale de Côte d’Ivoire dans ses missions de surveillance des eaux sous juridiction nationale.Le patrouilleur 400 « P400 », le tout nouveau navire dont se dote l’Etat de Côte d’Ivoire, a été reçu ce jeudi à la base annexe de la marine nationale, au Plateau, par le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia. 

 

Ce navire de guerre devrait permettre à la marine ivoirienne d’assurer dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, des missions régaliennes de défense, des approches maritimes et participer au rayonnement régional de la Côte d’Ivoire qui veut accroître son leadership.

« L’acquisition des moyens opérationnels constitue toujours une satisfaction pour tout chef militaire. Encore plus lorsqu’il s’agit d’une capacité nouvelle qui hausse de façon substantielle le niveau de réponse aux menaces sécuritaires », a déclaré le général Lassina Doumbia.  

« Ce patrouilleur hauturier que nous accueillons ce jour replace la marine nationale dans la dimension souhaitée. Celle de la projection mais également de la présence dans les eaux internationales, à un moment où les approches maritimes ivoiriennes suscitent et éveillent bien d’appétits tant des criminels de mer que des prédateurs de tout acabit », a-t-il dit.  

Il s’est dit rassuré de ce que « les eaux maritimes seront un peu plus saines, un peu plus sûres et un peu plus propres ». Ce navire permettra de lutter contre la piraterie maritime, la pêche illicite, la pollution et les acteurs de l’insécurité maritime dans le Golfe de Guinée. 

Le générale Lassina Doumbia a souligné que cette dynamique se renforcera avec « les autres vecteurs déjà en commande », tout en saluant le chef de l’Etat pour son engagement à transformer l’armée nationale et à la rendre apte à faire campagne dans toutes les dimensions (terre, air, mer).  

Ce bâtiment naval d’une capacité de plus de 400 tonnes de charges d’où sa dénomination P400 a une autonomie de 15 jours en mer et peut participer à des missions amphibies. Ce patrouilleur est parti de Concarneau, en France, le 14 septembre pour arriver dans les eaux ivoiriennes avec à son bord 25 membres d’équipage.

Gambie : un sirop contre la toux tue 66 d’enfants

Le drame a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à ouvrir une enquête.En Gambie, le décès de 66 enfants qui avaient pris du sirop d’origine indienne contre la toux crée la polémique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait alerté le ministère de la Santé et le fournisseur indien le mois dernier lorsque les enfants ont perdu la vie avoir pris les médicaments qui causent également des complications rénales aiguës chez certains.

Se joignant à l’OMS, le gouvernement indien a annoncé une enquête sur le caractère approprié ou non de l’utilisation des sirops fabriqués par une société pharmaceutique basée dans l’État indien de Haryana.

Les médicaments fabriqués par M/s Maiden Pharmaceutical Limited ont été identifiés comme suit : Promethazine Oral Solution, Kofexmalin Baby Cough Syrup, Makoff Baby Cough Syrup et Magrip N Cold Syrup.

L’industrie pharmaceutique n’a pas encore réagi après la parution dans les médias indiens d’articles affirmant qu’elle n’avait fourni les sirops qu’à la Gambie, mais l’OMS soupçonne qu’ils ont pu être distribués ailleurs dans le monde, mettant ainsi en danger d’autres consommateurs potentiels.

L’organisme onusien avait attiré l’attention du contrôleur général des médicaments de l’Inde le 29 septembre dernier, peu après qu’une enquête préliminaire a établi que les sirops étaient responsables de la mort massive d’enfants en bas âge en Gambie, pays dont le système de santé est l’un des plus faibles d’Afrique et qui souffre encore de la pandémie de Covid-19.

Attaque de Gaskindé : polémique autour du nombre de disparus

L’armée et l’organisation des chauffeurs du Burkina ne s’entendent pas sur le bilan des portés disparus.Quel est le nombre réel de portés disparus après l’attaque d’un convoi de ravitaillement le 26 septembre dernier à Gaskindé (Nord), à 25 kilomètres de la ville de Djibo, dans la province du Soum ?

Alors que l’armée a dénombré 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés et trois disparus dans un bilan fourni le mercredi 5 septembre, l’Union des chauffeurs routiers du Burkina (UCRB) affirme, dans un communiqué diffusé le même jour, que « 70 de nos camarades manquent à l’appel (après) ce tragique évènement ».

Cette organisation qui regroupe des conducteurs indique avoir enregistré des décès parmi ses membres. D’ailleurs, une « période de recueillement » sera observée en leur mémoire jeudi et vendredi.

L’attaque de ce convoi d’approvisionnement à destination de la ville de Djibo a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) via son organe de propagande « Az Zallaqa ».

L’alliance jihadiste regroupant des organisations proches d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) soutient avoir tué 65 militaires, 11 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) et détruit 90 véhicules sur les 119 que comptait le convoi. Ensuite, le GSIM présente cette embuscade meurtrière comme « un coup économique qui a provoqué un coup d’État ».

Vendredi 30 septembre, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch contre le président Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier dernier, a été renversé par le capitaine Ibrahim Traoré. Le jeune capitaine et ses camarades du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) reprochent à Damiba « ses choix hasardeux  » dans la lutte contre les jihadistes.

Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste ayant fait plusieurs milliers de morts et des millions de déplacés internes.

Sénégal : les élèves à l’école en attendant le vote du budget 2023

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la rentrée des classes et la projection du budget de 2023 dont une bonne partie sera affectée aux questions sociales.

C’est parti pour une nouvelle année scolaire au Sénégal. La rentrée des classes est effective depuis ce jeudi 6 octobre. Pour cette année, le président « Macky Sall veut le respect du quantum horaire », note Le Soleil. Face à ce défi, « Macky peaufine son plan » pour un « déroulement normal de l’année scolaire 2022 – 2023 », indique Sud Quotidien.

En plus du quantum horaire qu’il appelle à respecter, le chef de l’Etat tient à veiller « à la qualité du système éducatif ». Il faut « travailler à atteindre 30% des élèves dans la formation professionnelle » et « évaluer les programmes scolaires en mettant l’accent sur l’instruction civique », insiste le président Sall qui recommande de « lever tous les écueils pour éviter les perturbations potentielles ».

Walf Quotidien montre un autre visage de cette ouverture des classes, soulignant que « l’école sénégalaise (est) dans tous ses états ». Le journal signale que plusieurs établissements sont inondés dans la capitale Dakar, à Ziguinchor (sud) et Matam (nord) et dénombre « plus de 6000 abris provisoires ». Alors que les enseignants et les parents d’élèves mettent en garde les autorités, Cheikh Mbow, acteur éminent de la société civile dans le secteur de l’éducation au Sénégal, estime qu’il « nous faut un ministère pour les questions complexes ».

Après avoir évoqué les questions de l’éducation nationale, le conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi de finances pour l’année 2023. Il s’agit d’un « budget à 6400 milliards FCFA », d’après Walf Quotidien. A ce propos, Bés Bi souligne que les hydrocarbures sont la « locomotive de la croissance » au Sénégal dans la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz l’année prochaine.

L’Observateur confirme le montant de 6400 milliards avant de plonger dans « les secrets +du budget solutions+ de Macky Sall ». Le journal précise que 45 % de ce budget seront « affectés au social » pour soulager les ménages, conformément à la promesse du chef de l’Etat de lutter contre la vie chère.

La Cedeao « doit s’impliquer dans la sécurisation » du Burkina (analyste)

Dans un entretien avec APA, Ibrahima Kane, chargé de programmes à l’ONG Osiwa et spécialiste des questions régionales, décrypte les perspectives politiques et sécuritaires pour la nouvelle junte au Burkina Faso face à la Cédéao qui l’appelle à respecter la durée de la transition.Après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a accordé plusieurs entretiens aux médias. Comment analysez-vous cette stratégie de communication ?

En écoutant ses interviews et ses interventions, on se rend compte que c’est quelqu’un qui n’était pas préparé à organiser un coup d’Etat. Je pense que le putsch est venu du mécontentement d’une partie de la troupe face aux atermoiements du régime militaire, au manque de coordination sur le terrain entre les unités militaires et au fait que l’armée impute tous les problèmes qu’elle rencontre à l’incompétence de l’équipe dirigeante. Cela montre à quel point l’armée burkinabè est divisée et à quel point l’Etat est fragile. Le capitaine Traoré est le chef d’une unité postée dans la ville de Kaya, à environ 150 km de Ouagadougou. Il est parti de là-bas pour prendre le pouvoir. Cela montre à quel point l’Etat burkinabè est complètement déliquescent.

Pourquoi l’armée burkinabè a pris du temps pour se ranger derrière le nouveau chef de la junte ?

Depuis la chute de Blaise Compaoré (1987 – 2014), l’armée burkinabè est divisée pour deux ou trois raisons principales. Le président Compaoré avait créé un régiment spécial qui était le plus équipé du pays pour le protéger et protéger ses intérêts. Et il y avait le reste de la troupe. Quand il a perdu le pouvoir, ses successeurs ont pratiquement dissous cette unité. Sa dissolution n’a pas permis à l’armée de se réorganiser et se consolider pour pouvoir bien protéger l’Etat.

Quand Blaise Compaoré a perdu le pouvoir, tout le système de renseignement a été complètement démantelé par les nouveaux arrivants au pouvoir. Et donc l’armée se trouvait handicapée en termes d’information pour préparer les réactions des services de sécurité dans la protection des personnes et des biens sur le territoire burkinabè. Cette désorganisation de l’armée est en train de montrer ses effets jusqu’à présent dans ce pays. Cela va être un travail de titan, surtout dans le contexte actuel, de réorganiser l’armée et mettre en place une meilleure coordination en vue de la reprise en main du terrain face aux djihadistes. D’après les informations à notre disposition, onze des treize régions du Burkina Faso sont pratiquement entre les mains ou font l’objet d’attaques des groupes djihadistes. Cela veut dire que la quasi-totalité du pays est insécure.

Le capitaine Traoré affirme qu’il va expédier les affaires courantes avant la désignation d’un président de transition. Comment doit-il s’y prendre ?

Ce message était beaucoup plus destiné à l’extérieur, aux partenaires, pour montrer qu’il ne tient particulièrement pas au pouvoir. Mais je suis persuadé que si les choses se passent comme elles se doivent, il va rester au pouvoir. L’autre jour, on l’a présenté comme celui que les militaires ont désigné pour être leur chef. A moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, je ne vois pas comment les militaires vont laisser le pouvoir à des civils et continuer à vaquer à leurs occupations. L’une des raisons de la prise de pouvoir, selon la nouvelle junte militaire, est le manque d’appui de l’Etat central aux troupes sur le terrain afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions. Les militaires sont mieux placés que quiconque pour organiser cette coordination et pour s’assurer que l’essentiel des troupes sur le terrain est soutenu.

Cela dit, le capitaine Traoré s’est aussi engagé à respecter les 24 mois (de transition). Il n’y a que huit mois qui ont été écoulés depuis le coup d’Etat de Damiba. Il reste à peu près seize mois qu’Ibrahim Traoré va devoir gérer pour reprendre le contrôle sur le terrain et ensuite organiser les élections. Toutefois, je vois difficilement le maintien de ces seize mois vu l’état actuel de l’insécurité dans le pays.

Quel comportement doit-il avoir d’ici les assises qui doivent désigner le prochain président de la transition ?

La priorité pour lui, c’est de réorganiser l’armée et les services de sécurité de manière à ce qu’ils puissent, au moins, répondre de manière plus efficace aux attaques dont l’armée est l’objet sur la totalité du territoire.

L’armée a besoin aussi, si elle ne veut pas que les insurgés s’installent durablement sur le terrain, de les déloger dans certains endroits stratégiques. Parce qu’il y a beaucoup de mines d’or occupées par les djihadistes. Elles servent à financer leurs efforts de guerre. Il urge de les y déloger pour éviter une guerre de longue durée. Dans un tel contexte, la lutte contre le terrorisme sera complexifiée et l’organisation des élections pratiquement impossible. (…) Mais comme une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) est aujourd’hui (mardi 4 octobre) à Ouagadougou, les discussions avec la nouvelle junte permettront de se faire une petite idée du respect ou non des seize mois restants pour l’organisation des élections.

En cas de non-respect de la durée de la transition, la Cedeao doit-elle prononcer contre le Burkina les mêmes sanctions que face au Mali ?

Le capitaine Traoré a lui-même accepté les conditions posées par Damiba. Il y a de fortes chances de le voir respecter le délai de seize mois. C’était la condition posée par la Cedeao. (…) Maintenant, cette dernière doit être réaliste dans le sens où depuis qu’ils ont signé ces accords, il y a eu une dégradation de la situation sécuritaire sur le terrain. Si on n’organise pas les élections sur la totalité du territoire, on crée de fait une division du pays. La Cedeao doit être consciente de cette situation et, éventuellement, se donner une marge pour vérifier dans une dizaine de mois si la situation sécuritaire s’est améliorée de manière à pouvoir permettre l’organisation des élections dans des conditions sûres et transparentes. Si cela n’est pas possible, je pense que la Cedeao doit pouvoir tirer les conséquences et, éventuellement, prolonger la transition.

Mais fondamentalement, il me semble que la Cedeao ne doit pas simplement s’intéresser aux aspects politiques. Elle doit aussi s’impliquer dans la sécurisation du territoire. Sur ce point, il n’y a pas jusqu’à présent d’indications claires de la part des organes de la Cedeao pour montrer qu’en tant qu’organisation régionale, comme elle l’avait fait pour le Liberia et la Sierra Leone, elle s’implique vraiment militairement dans la recherche de la paix et la sécurité au Burkina Faso. Si cela ne se fait pas, il va être maintenant difficile d’exiger à ces militaires d’organiser des élections dans seize mois.

Le jeune âge et le grade du capitaine Traoré sont-ils un handicap pour lui dans la conduite des affaires de l’Etat burkinabè ?

Ce n’est pas la première fois au Burkina que des capitaines prennent le pouvoir. Mais le contexte est aussi différent. Parce que, ici, on est dans un contexte où ces militaires vont devoir rentrer dans les rangs dans seize mois. Alors qu’à l’époque des capitaines Blaise Compaoré et Thomas Sankara, on était dans le contexte où quand vous prenez le pouvoir vous le conservez. C’est vraiment une grande différence entre ces deux générations.

Comme le capitaine Traoré dit n’être intéressé que par la chose militaire, j’imagine que sa préoccupation fondamentale à l’heure actuelle est de tout faire pour s’assurer de la protection de l’intégrité territoriale du Burkina et de sa population. Après les seize mois, il va toujours continuer à servir l’armée et son pays. Mais je ne vois pas pour lui un avenir (présidentiel) au-delà de la période de transition, quelle que soit sa durée par ailleurs.

Burkina : Un nouvel « acte fondamental » adopté

Le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) a adopté un nouvel « acte fondamental », qui rétablit la Constitution et assure la continuité de l’État « en attendant la mise en place d’une Charte de Transition ».Suspendue vendredi dernier suite au coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la Constitution du Burkina Faso est rétablie. Mercredi 5 octobre, le capitaine Azaria Sorgho a fait lecture à la télévision nationale de l’adoption d’un nouvel acte fondamental.

En attendant l’adoption d’une charte de la transition, l’«acte fondamental» fonde le pouvoir du MPSR et justifie ses faits et gestes.

Selon le capitaine Sorgho, le MPSR est composé « d’un président, d’un premier vice-président, d’un deuxième vice-président, d’un Coordonnateur et de deux commissions ».

Le « président du MPSR assure les fonctions de chef de l’État, chef suprême des armées », selon le document officiel, lu par le capitaine Sorgho.

Le capitaine Ibrahim Traoré assume ce rôle, après avoir renversé le lieutenant-colonel Damiba; vendredi 30 septembre.

« Le président du MPSR nomme aux emplois de la haute administration civile et militaire ainsi que des entreprises publiques à caractère stratégique… Le Président du MPSR accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des États étrangers…», a déclaré le capitaine Azaria Sorgho.

Côte d’Ivoire : un guichet unique CIE-SODECI dédié à l’immobilier

Ce guichet unique a pour objectif principal la prise en charge des préoccupations des promoteurs immobiliers, propriétaires d’immeubles, aménageurs fonciers et des collectivités locales.Il a été présenté par la CIE et la SODECI à l’occasion de la 2e édition du Salon des collectivités territoriales tenue du 29 septembre au 1er octobre 2022, à Abidjan. Cette plateforme d’échanges sur le développement local, a réuni des entreprises et l’ensemble des acteurs de la décentralisation.

Entreprises citoyennes engagées dans le développement local, la CIE et la SODECI, entités ayant respectivement en charge la distribution de l’électricité et de l’eau en Côte d’Ivoire, étaient présentes aux cotés de l’Union des villes et Communes (UVICOCI).   

La participation de ces deux entreprises s’est faite remarquée à travers un stand d’exposition qui a mis en avant ce guichet unique dédié aux promoteurs immobiliers. Il est animé par une équipe commerciale mixte.  

Mis en place depuis juillet 2019, ce guichet a également pour objectif de simplifier les procédures de branchement et de raccordement engagées par les promoteurs immobiliers. Cette unique porte d’entrée pour les entreprises immobilières leur offre une simplification du parcours client.  

Elle permet une réduction de pièces à fournir, un gain de temps ainsi qu’une meilleure prise en charge. Ce salon a été aussi le lieu pour l’entreprise d’électricité d’exhiber des produits sur l’efficacité énergétique afin d’accompagner les clients dans la réduction de leur consommation d’énergie.

La CIE a récemment obtenu la certification ISO 50001 liée à la performance énergétique. C’est la première entreprise de l’Afrique de l’Ouest à l’obtenir. Le stand commercial de l’entreprise a reçu la visite de plusieurs autorités présentes.

Au Mali, les autorités veulent militariser la police et la protection civile

Les autorités de la transition malienne ont adopté un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile.Mercredi 5 octobre, le gouvernement de la transition malienne a pris une décision majeure.

A l’occasion du Conseil des ministres présidé par le Colonel Assimi Goïta, un projet de loi portant militarisation de la Police nationale et de la Protection civile a été adopté.

Selon le communiqué de cette réunion hebdomadaire reçu à APAnews, « cette militarisation » résulte des « recommandations des Assises nationales de la Refondation et « permettra de déployer la Police nationale dans les zones reconquises par l’Armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et empêcher le retour des forces du mal ».

« Elle étendue à la Protection civile qui constitue le deuxième segment du ministère de la Sécurité et de la Protection civile avec la Police nationale pour permettre de couvrir l’arrière des forces engagées au combat en vue de préserver les acquis et sécuriser l’Administration et les populations », peut-on aussi lire dans le communiqué.

Le traitement des policiers et des fonctionnaires de la Protection civile qui seront engagés en opération a été évoqué. A en croire le communiqué du Conseil des ministres, ils « bénéficieront des mêmes avantages que les militaires ».  

Burkina : Fermeture de l’ambassade de France

Le coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré a été le théâtre de manifestations et de l’expression du ressenti anti-français.

Depuis les événements des 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, au cours desquels l’ambassade de France à Ouagadougou a subi le courroux des manifestants, elle n’a plus ouvert ses portes au public.

« Les services de l’Ambassade, du consulat général, des instituts et des opérateurs français qui reçoivent habituellement demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre », informe la représentation diplomatique française au Burkina.

Cette mesure concerne les établissements français de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.

L’ambassade justifie cette fermeture par les actes de vandalisme et de saccage subis lors du coup d’Etat du capitaine Ibrahim Traoré.

Le week-end dernier, en effet, les manifestants, brandissant des drapeaux russes, ont mis le feu à la guérite et vandalisé les fenêtres et portes de l’ambassade à Ouagadougou.

Au même moment, des centaines de jeunes s’en sont pris à l’institut français de Bobo Dioulasso.

Le capitaine Ibrahim Traoré a condamné, lundi, ces « actes de vandalisme » et appelé « à la retenue ».

Le nouvel homme fort du pays, tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, a néanmoins souligné la nécessité de réviser certains points de la collaboration entre le Burkina et la France.

Le chef de la diplomatie ukrainienne échange avec le vice-président ivoirien

Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba, était porteur d’un message du président Volodymyr Zelensky au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, s’est entretenu mercredi au palais de la présidence de la République avec le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba.  

Les échanges avec le chef de la diplomatie ukrainienne, M. Dmytro Kuleba, ont permis d’évoquer le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la sécurité.

Un projet de visite mutuelle au niveau des autorités des deux pays a été évoqué lors de cet entretien auquel a pris part la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara.

L’Etat ivoirien lance un programme pour créer des fleurons économiques

L’objectif global de ce programme d’accompagnement basé sur un processus de sélection vise à enrôler en moyenne 150 entreprises par an, soit 1.500 entreprises sur dix ans afin que celles qui sont meilleures deviennent « bien meilleures et les grandes des géants ».Devant un parterre d’acteurs du monde des affaires, le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a lancé mercredi à l’auditorium de la Primature l’appel à candidature du Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises dénommé « Programme PEPITE Côte d’Ivoire ».

« Les entreprises identifiées par ce programme bénéficieront d’une large palette de mesures de soutien de l’Etat et de ses partenaires pour accélérer leur développement et leur croissance », a expliqué M. Patrick Achi, soulignant qu’il se veut « un programme gagnant-gagnant ».

« Il s’agit par essence d’un programme d’accompagnement sur mesure, établissant pour chacune des entreprises sélectionnées, en fonction de ses besoins spécifiques, un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités, à des mesures financières, fiscales et règlementaires, en passant par un accès privilégié à la commande publique ou une exposition nationale et internationale privilégiée », a-t-il précisé.  

Ce « programme d’excellence (…) notre Programme PEPITE-Côte d’Ivoire est destiné aux entreprises de plus petites tailles, mais à fort potentiel », a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’il « vise à construire les locomotives économiques Ivoiriennes de demain » en vue de créer des champions nationaux.  

Le président de la Fédération ivoirienne des Petites et moyennes entreprises (FIPME), Dr Kanigui Ouattara a salué cette initiative du gouvernement aux côtés d’autres programmes déjà lancés pour la réalisation du plan stratégique Vision Côte d’Ivoire 2030.

Il a en outre fait observer que le Guichet unique des entreprises annoncé par le gouvernement devrait également permettre d’alimenter le dialogue entre les entreprises et l’Etat. De ce fait, les entreprises pourront travailler conjointement avec le gouvernement et faire remonter leurs besoins et ceux de leurs filières.

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a soutenu que ce programme montre l’engagement de l’Etat à promouvoir l’entrepreneuriat national et le secteur privé ivoirien. L’ambition du gouvernement est de faire du secteur privé le moteur de la croissance économique du pays.   

M. Souleymane Diarrassouba a fait savoir que les PME constituent 98% du tissu des entreprises en Côte d’Ivoire et représentent une part importante de l’économie avec 20% du Produit intérieur brut (PIB), 12% de l’investissement national et 23% des emplois formels.

Le gouvernement de Côte d’Ivoire qui s’engage à garantir la transparence du processus de sélection, effectuera une première présélection sur la base des critères d’éligibilité. Pour être éligible au programme, l’entreprise devra satisfaire à des critères.

Elle doit avoir son siège social en Côte d’Ivoire, où les décisions stratégiques de l’entreprise prises avec des nationaux détenant une part significative des parts sociales. L’entreprise doit produire une part significative de sa valeur ajoutée en Côte d’Ivoire et réaliser au moins 60% de son chiffre d’Affaires sur l’un des 15 pôles sectoriels du programme.

Cette présélection sera affinée à partir de critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation incluent à la fois des éléments quantitatifs et qualitatifs afin d’atteindre les objectifs du Programme PEPITE Côte d’Ivoire. L’évaluation des entreprises et la sélection finale sont intra-sectoriels.

Ce programme s’inscrit notamment dans la vision 2030 du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs grappes sectorielles, à forts potentiels de croissance. Un site internet dédié a été créé afin que les entreprises accèdent à toutes les informations : www.PEPITE2030.gouv.ci.

Lancé ce jour, la clôture de l’appel à candidature de ce programme est prévue le 30 décembre 2022. Les travaux du jury de sélection débutent en janvier 2023, la publication du rapport de sélection, des résultats et le lancement officiel du programme sonnt prévus au premier trimestre 2023.

Burkina : le bilan de l’attaque de Gaskindé s’alourdit à 37 morts

Les jihadistes ont tué 37 personnes lors de l’attaque d’un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso.L’État-major général des armées burkinabè a livré un nouveau bilan de l’attaque jihadiste contre un convoi de ravitaillement survenu le 26 septembre à Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou.

L’armée burkinabè affirme dans un communiqué daté du 5 octobre que cette embuscade a fait 37 morts dont 10 civils et 27 militaires, 29 blessés dont 21 militaires, 7 civils et 1 VDP (Volontaire pour la défense de la patrie). Trois personnes sont portées disparues alors que des dégâts matériels importants sont enregistrés.

Un premier bilan officiel fourni par l’armée évoquait 11 morts parmi les militaires et une cinquantaine de civils portés disparus.

Mercredi 5 octobre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué cette offensive et prétend avoir tué 65 militaires et 11 VDP.

Les jihadistes disent avoir incendié 90 sur les 119 véhicules que comptait le convoi d’approvisionnement à destination de Djibo, coupée du reste du pays. Le GSIM rappelle aux habitants de cette ville qu’ils n’ont d’autre choix que d’appliquer la charia pour sortir de cette situation.

Dans sa communication, le groupe jihadiste s’attribue le « mérite » du coup d’État du Capitaine Ibrahima Traoré contre le lieutenant-colonel Damiba et invite les nouvelles autorités au dialogue.

Après le coup d’Etat mené par des officiers subalternes contre le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier dernier contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso sombre d’une nouvelle crise politico-sécuritaire sur fond d’insurrection jihadiste.

Burkina : sous blocus jihadistes, Djibo « au bord de la famine »

Huit enfants sont décédés de faim à Djibo selon la société civile burkinabè.La ville de Djibo au nord-est du Burkina Faso dans la région du Sahel à 208 kilomètres de Ouagadougou est sous blocus djihadiste. L’armée burkinabè est désormais obligée de convoyer des vivres dans cette région par hélicoptère mardi après-midi, selon des sources d’APA.

 Cette ville sous blocus des groupes armés enregistre des décès de la malnutrition. Selon Idrissa Badini du Cadre de concertation de la société civile du Soum, huit enfants sont décédés à cause de la famine. Le responsable de la société civile ne donne pas plus de précisions sur le genre, ni l’âge des adolescents.Toutefois, M. Badini décrit une situation humanitaire « catastrophique » et « au bord de la famine » dans cette région. Dans un rapport publié en mai 2022, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) Burkina, indique que c’est « l’une des crises les plus violentes et les plus rapides au monde ».En effet, au Burkina, « on estime que 700 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë ; plus de 179 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, qui peut être fatale si elle n’est pas traitée », peut-on lire dans la note officielle.Cinq provinces du pays dont celle du Soum ont atteint des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire et s’approchent du seuil de déclaration officielle de la famine, s’alarme l’unicef Burkina.L’acteur de la société civile appelle à secourir « urgemment » la ville. « Des efforts sont faits pour sauver ceux qui sont encore en vie à Djibo et des promesses de tout genre sont en attente. Mais tant que ça n’y arrive pas, nous ne pourrions pas dormir », indique-t-il.

Son appel n’est tombé dans l’oreille d’un sourd, puisque 70 tonnes de vivres et produits de premières nécessités ont été acheminés mardi 3 octobre par hélicoptère dans la ville de Djibo.« C’est une première opération pour soulager un tant soit peu les populations », commente Lassana Bary, initiateur d’une campagne digitale, un « Pont aérien pour Djibo » et « AgirPourDjibo ».La campagne consiste à envoyer des « messages clairs à nos autorités et à la communauté internationale » afin de les alerter sur la situation alimentaire de Djobo.« Les enfants meurent de faim, il faut agir », insiste-t-il. Le dernier convoi humanitaire vers cette ville le 26 septembre 2022 a été la cible d’une attaque terroriste à Gaskinde. Revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), organisation jihadiste affiliée à Al-Qaida, l’attaque a fait officiellement 27 soldats tués, 28 blessés et une cinquantaine de disparus.

Changement climatique : le Sénégal prépare activement la Cop 27

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la semaine de la mobilité durable et du climat, prélude de la 27e édition de la Conférence des parties (Cop) qui se tient en novembre en Egypte.Le Sénégal prépare activement la Cop 27, la conférence internationale sur les changements climatiques organisée par l’Organisation des Nations unies (Onu). L’édition de cette année se tient à Charm el-Cheikh, en Egypte, en novembre prochain. En prélude à cet événement, Dakar s’est transformé en « laboratoire d’idées » dans le cadre de la semaine de la mobilité durable et du climat, signale Le Soleil.

Le quotidien national rapporte que « plus de 1500 participants, acteurs de la mobilité du climat, prennent part à cet événement dont les conclusions serviront d’éléments de plaidoyer lors de la Conférence des parties à Charm el-Cheikh ». A l’ouverture des travaux, le Premier ministre Amadou Ba a rappelé « l’urgence pour les grandes métropoles de rester mobilisées sur les enjeux environnementaux ».

Pour le Sénégal, la lutte contre les changements climatiques reste un défi de même que la lutte contre le terrorisme. En effet, Bés Bi note que la « stratégie de lutte contre le terrorisme » est « le choix cornélien de Macky » Sall puisque cette dernière est « entre les mains de la police et la gendarmerie ».

« Mais avec l’arrivée de Saïfoulaye Sow à la tête du Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico), l’idée de confier la stratégie à l’armée fait son chemin », indique le journal, précisant toutefois que le chef de l’Etat « se veut encore prudent ».

En politique, Sud Quotidien note que l’opposition a adopté la posture « d’arbitre en puissance » dans le bras de fer entre l’ex-Premier ministre Aminata Touré et la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à l’Assemblée nationale.

Le camp « anti-Macky est en mode veille », d’après le journal qui souligne que le règlement intérieur de l’Assemblée « milite pour Aminata Touré ». Tête de liste de la coalition BBY aux dernières élections législatives, Mme Touré, devenue députée, est en rupture de ban avec ses camarades de la mouvance présidentielle après que son rêve de présider la quatorzième législature a été brisé sur l’autel d’un perchoir dirigé désormais par Amadou Mame Diop. Pour sa part, Le Quotidien note que « l’affaire Benno-Mimi Touré » est un « dossier 100 débats ».

Naufrage du Joola : vingt ans après, le Sénégal n’oublie pas ses morts

Le 26 septembre 2002, le bateau Le Joola a coulé au large de la Gambie, emportant avec lui 1863 personnes officiellement et plus de 2000 selon les associations de victimes.Depuis le début du 20e siècle, jamais un accident de la marine civile et marchande n’avait causé autant de décès. Le naufrage du Joola a été plus catastrophique que celui du Titanic (1550 morts) au Canada en 1912. Le 26 septembre 2002, une journée noire gravée dans la mémoire collective des Sénégalais.

Assis sur un banc, devant le portail d’un immeuble en construction à Mermoz, une commune cossue de Dakar, Mohamed Goudiaby replonge dans le passé. « J’ai appris la nouvelle à travers la radio Walfadjiri. Juste avant l’annonce de la tragédie, un générique que l’on entend seulement dans certains cas a été lancé. Je me suis dit que quelque chose s’est passée. Le choc était énorme, la douleur indescriptible. J’étais vraiment abattu. J’ai perdu quatre membres de ma famille dans le naufrage du Joola. C’est ma mère qui m’a appelé pour me confirmer leur présence dans le bateau », raconte celui qui avait 17 ans au moment des faits.

Mohamed, vêtu d’une tenue de travail de couleurs vives, est originaire de Tendouck, un arrondissement du département de Bignona, dans la région de Ziguinchor (Sud). Le bateau Le Joola, de fabrication allemande, est entré en service en 1995 pour relier cette partie du Sénégal, difficile d’accès par la route, à la capitale Dakar. « Plusieurs de nos voisins à Tendouck ont été endeuillés. C’est facile à raconter maintenant. Mais à l’époque, c’était très compliqué émotionnellement. J’ai voyagé seulement une fois à bord du Joola. C’était au moins sept ans avant que l’irréparable ne se produise. J’ai souvent préféré voyager par la route », précise le trentenaire dans une élocution calibrée.

Un peu plus loin, Bouba Traoré se tient debout sur le trottoir de la route de Ouakam. Aujourd’hui âgé de 48 ans, cet homme trapu se souvient du drame : « Je travaillais à Hann Marinas. Vers les coups de 9 heures, notre patron est venu nous annoncer la mauvaise nouvelle. C’était très douloureux.
Je connais une dame qui n’est pas montée sur le bateau le jour du naufrage parce que le navire était déjà rempli à ras bord ».

Le ferry, long de 76,5 mètres et large de 12,5 mètres, a été conçu pour transporter au maximum 580 personnes. Le jour de son chavirement, le registre de bord indique que 809 billets ont été vendus. À cela s’ajoutent notamment ceux qui ne payent pas : les enfants de moins de 5 ans ainsi que les militaires et leurs familles. La gestion du navire étant confiée à l’armée. Conséquence, le bateau dont la dernière visite technique remontait à 1991 accueille ce jour-là au moins 1928 individus de 12 nationalités. C’est trois fois plus sa jauge maximale. Le Joola se renverse autour de 23 heures dans une mer agitée par un violent orage. Les secours n’arrivent que dix-huit heures plus tard.

Peu de rescapés

Dans ces circonstances, seuls 64 passagers survivent à la catastrophe et 608 corps sont repêchés. « C’est trop dur, mais c’était la volonté divine. Leur sort était de mourir ensemble en mer », philosophe le vigile Amadou Diacko né en 1961. Marie Charlotte Désirée Ngo Mbé, 31 ans, est l’une des 1863 victimes officielles. Cette religieuse camerounaise « était venue au Sénégal pour la première fois de sa vie. Elle a été ordonnée ici. Elle avait choisi comme marraine ma mère. Celle-ci était très impliquée dans la vie de la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de Ziguinchor. Elles se sont connues là-bas. Marie Charlotte était devenue une grande sœur pour nous », explique Ludovic Badiane.

Malgré son jeune âge à l’époque, ce Mancagne (ethnie présente dans le Sud du Sénégal) reste marqué. « Quand je me suis réveillé le jour du drame, j’ai vu ma maman pleurer à chaudes larmes. Je ne l’avais jamais vue comme ça auparavant. Elle savait que Charlotte était dans le bateau. Quelques jours avant ce voyage fatal, la religieuse est passée chez nous pour dire au revoir. Elle devait se rendre au Cameroun pour prendre ses affaires avant de revenir au Sénégal afin d’y vivre sa foi », rembobine M. Badiane.

Deux décennies après son naufrage, Le Joola n’a pas été renfloué. Les ossements d’un millier de victimes gisent toujours dans l’océan, rendant impossible le deuil de certaines familles éplorées. Au Sénégal, la justice a classé l’affaire sans suite en 2003. Issa Diarra, le commandant de bord mort avec ses passagers, a été désigné comme l’unique responsable de l’accident. En France, un non-lieu a été déclaré en 2018.

Un mémorial-musée prend forme à Ziguinchor pour lutter contre l’oubli. Au-delà du recueillement, le Sénégal a plus besoin de faire face à ses tares. « Nous nous devons de faire notre introspection et d’admettre que les vices qui sont à la base de cette catastrophe trouvent leurs fondements dans nos habitudes de légèreté, de manque de sérieux, de responsabilité, parfois de cupidité », assénait dans une allocution télévisée, le 2 octobre 2002, Abdoulaye Wade, le président d’alors.

A-t-on vraiment appris de nos erreurs du passé ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. « Il faut qu’on revienne à la raison et que les gens soient plus disciplinés. Tous les citoyens sont responsables de leurs actes, mais les autorités doivent aussi donner le bon exemple et veiller au maintien de l’ordre dans la société. Dans ce pays, on doit respecter les mesures de sécurité. Je ne pense pas que le Sénégal ait véritablement tiré les enseignements du naufrage du Joola. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ce qui se passe au quotidien dans les transports en commun », analyse froidement Mohamed Goudiaby.

Lancement à Abidjan d’un salon de l’enseignement supérieur en France

Le programme de recrutement des aspirants à l’Etude supérieure en France, lancé depuis le 01 octobre 2022, prend fin le 09 décembre 2022 pour les étudiants de la première année de licence.Cette information a été délivrée ce mardi par les responsables de l’Institut français et de Campus France, au cours de la cérémonie de lancement de la 5e édition du Salon de l’enseignement supérieur de France (Sesf). Ce salon aura lieu sur trois jours au Palais de la culture, à partir du 13 octobre 2022.  

Cet espace met à l’honneur l’excellence et l’innovation de l’enseignement supérieur français en rapprochant les étudiants ivoiriens et les établissements. L’innovation cette année est la promotion de partenariats entre établissements français pour permettre aux étudiants ivoiriens d’accéder aux formations et diplômes français sans se déplacer.

« A travers ce salon, nous voulons inviter un certain nombre d’écoles et universités françaises à développer et pérenniser des partenariats interuniversitaires entre les institutions françaises et ivoiriennes de façon à pouvoir collaborer en termes de mobilité professorale et étudiante de manière plus durable », a expliqué M. Laurent Bonneau, directeur de l’Institut français.

« L’idée pour nous est aussi de permettre à l’enseignement supérieur ivoirien de progresser et mieux répondre au marché de l’emploi ivoirien. Et c’est tout l’objet du hub franco-ivoirien de l’éducation qui consiste à faire en sorte que nous puissions démultiplier ces partenariats interuniversitaires », a-t-il dit.  

Cela devrait permettre « des formations co-diplômantes françaises et ivoiriennes en sorte que les étudiants Ivoiriens ne soient pas forcement obligés de venir en France pour avoir un diplôme français, mais qu’ils puissent suivre ici en Côte d’Ivoire un cursus qui leur permette d’avoir un diplôme à la fois français et ivoirien », a-t-il ajouté.  

Cette édition du salon met par ailleurs l’accent sur la synergie d’actions entre le gouvernement, le secteur privé, la société civile et les anciens étudiants de Campus France dans la promotion de la qualité et de l’insertion professionnelle des diplômés à travers le panel France Alumni prévu le dernier jour des ateliers.

Pour la directrice de Campus France, Sandrine Bortey, il est primordial pour les postulants aux études en France de prendre des dispositions au plus tôt afin de réunir les documents nécessaires pour les différentes formalités.

Campus France a accompagné cette année plus de 10.000 candidats vers la mobilité en France. Quelque 2600 d’entre eux ont déjà rejoint leur formation à la rentrée de septembre 2022. Selon Sandrine Bortey, il y en a encore qui sont sur le territoire français, mais qui ne tarderont pas à rejoindre leur formation au plus tard avec les rentrées décalées du mois de janvier et février.  

En plus des antennes de Campus France déjà existantes, il est prévu l’ouverture d’un nouveau bureau à l’Université Felix Houphouët Boigny de Cocody, la plus grande université publique de la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : 30 auditeurs formés en transport et aménagement urbain

Ces auditeurs ont décroché le Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.Le Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA) a financé ces 30 bourses de formation. L’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro a, dans le cadre de cette formation, organisé les soutenances de la 2e promotion du programme les 20 et 21 septembre 2022.

Le PMUA qui finance cette trentaine de bourses d’études pour la formation dans le cadre de ce programme de MPTAU, a pris une part active à ces soutenances qui se sont déroulées simultanément devant plusieurs jurys thématiques.

Selon M. Silué Sielé, conseiller spécial du Premier ministre, président du Grand Jury lLes soutenances des auditeurs de la 2ème promotion du Master MP-TAU a été marquée par la pertinence et la praticabilité des thèmes traités par les différents candidats dont 12 sur les 13 ont été déclarés admis.

Pour cette 2ème promotion, le PMUA a financé trois bourses d’études sur une trentaine prévue, pour le renforcement des capacités de cadres Ivoiriens. Ce programme de formation totalise à ce jour 30 bénéficiaires déclarés admis après des cours en salle, à distance et des stages professionnels.

Le Programme de Master professionnel en transport et aménagement urbain (MP-TAU), mis en place par l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro et l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées (ENPC) de Paris.  

Ce projet qui bénéficie de l’appui de certains bailleurs de fonds dont l’AFD et la Banque mondiale, a été initié dans le cadre du Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA). Il s’agit d’une formation à temps partiel, ouverte aux professionnels diplômés de l’enseignement supérieur.

Cette formation qui se veut pluridisciplinaire, à en croire son directeur académique, M. N’Guessan Tozan BI, associe les domaines de l’aménagement et des transports, la recherche, les milieux professionnels et les opérateurs du Grand Abidjan.

Au niveau pédagogique, M. N’Guessan Tozan BI, a précisé que ce programme de Master professionnel comprend dix modules d’enseignement en présentiel et la soutenance d’une thèse professionnelle avec des enseignants de haut niveau issus des deux écoles ivoirienne et française.

Ce Master, selon les témoignages recueillis au cours de cette session de soutenances, contribuera à renforcer considérablement les capacités des cadres Ivoiriens pour la gestion efficace des grands projets du Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA).

Le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) accorde une importance particulière à « l’Appui au développement des compétences du secteur des transports urbains » qui fait partie intégrante de sa quatrième composante à savoir « le développement du capital humain et soutien opérationnel ».

M. Coulibaly Pliguéya Ali, coordonnateur adjoint du PMUA, a félicité l’ensemble des auditeurs de ce programme de formation et particulièrement ceux ayant bénéficié d’une bourse d’étude du Projet de mobilité urbaine d’Abidjan (PMUA).

Côte d’Ivoire : un atelier de la FAO sur les budgets agricoles en Afrique

Cet atelier qui vise le renforcement des capacités des points nationaux des ministères en charge des budgets alloués à l’agriculture devrait permettre d’établir des indicateurs d’orientation des dépenses publiques consacrées à l’agriculture.Durant trois jours, du 4 au 6 octobre 2022, ces points focaux seront instruits à Grand-Bassam (à 40 Km au Sud-est d’Abidjan) sur les normes de collecte des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques des finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement.

A l’ouverture de la session, Mme Anne-Marie Kouassi N’Da, représentant le représentant résident de la FAO, a relevé que cet atelier vise à fournir une base pour la mise en œuvre pratique de rapports conformes à la norme internationale sur les dépenses publiques en agriculture.

Issue de la division des statistiques au siège de la FAO, Atang Moletsane, chargée de la formation sur les dépenses publiques allouées à l’agriculture, a indiqué « qu’il s’agit pour la FAO de pouvoir impliquer tous les pays dans le calcul de leurs indices qui sont en lien avec les Objectifs de développement durable (ODD) », notamment l’objectif 2.a.

La cible 2.a de l’objectif 2 des ODD (Objectifs de développement durable) se concentre sur la nécessité d’augmenter les investissements dans la réalisation de l’objectif 2 des ODD, et est mesurée par l’indicateur 2.a.1 des « ODD et l’Indice d’orientation agricole (IOA) pour les dépenses publiques ».  

Le directeur chargé du suivi des politiques sectorielles, du social et des économies locales à la direction générale de l’Economie du Bénin, Yves Kokou Assoussa, a noté que « les données telles que la FAO les souhaite ne sont pas exactement du format des données publiques ».

M. Kokou Assoussa a souligné qu’il y a des spécificités qui sont recherchées ici par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, car et ce qui est publié par l’administration publique béninoise n’est pas désagrégé exactement de la même manière.  

L’agriculture en Afrique est un secteur très important, représentant 65 pour cent de l’emploi total et 32 pour cent du PIB. La FAO estime que le monde devra produire 70% de nourriture en plus pour 2,3 milliards de personnes supplémentaires d’ici à 2050.

En 2010, la FAO et le Fonds monétaire international ont collaboré à la formulation d’un questionnaire sur les dépenses publiques dans l’agriculture. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le FMI gère la base de données budgétaire internationale la plus complète au monde.

Les deux organisations collectent désormais des données sur les dépenses qui doivent être conformes au Manuel des statistiques de finances publiques du FMI et à la classification des fonctions du gouvernement. Vous en apprendrez davantage sur cette classification grâce aux présentateurs de cet atelier.

Pour combler les lacunes en matière de données, en 2021 et 2022, le siège de la FAO a identifié des données potentielles sur les dépenses publiques provenant de diverses sources telles que les publications budgétaires nationales.

Burkina : La Cédéao a échangé avec le capitaine Traoré

La délégation de la Cédéao est arrivée à Ouagadougou, mardi, malgré une vague de contestations de plusieurs centaines de jeunes, hostiles à la présence de l’institution régionale au Burkina.Après une rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré, nouvel homme fort du Burkina, la mission de la Cédéao s’est dite, mardi, « satisfaite » et « confiante » de la poursuite de la transition avec les mêmes missions édictées en juillet dans un accord avec le président déchu Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Il s’agit essentiellement de « la reconquête du territoire hors du contrôle de l’Etat »,  de la « résorption de la crise humanitaire » et  du « retour à l’ordre démocratique », a rappelé l’ancien président du Niger, Mahamoudou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina.

« C’est toujours le même contenu sur lequel le travail va se poursuivre avec l’accompagnement et le soutien de la Cedeao », a-t-il indiqué.

Le Médiateur de la #CEDEAO pour le pays a salué « le rôle extrêmement positif » des autorités religieuses et coutumières pour avoir renoué le fil du dialogue pour une sortie de crise pacifique.

« Ce rôle a été important, ce rôle a été décisif », insiste-t-il.

C’est suite à une médiation menée de bout en bout par des autorités religieuses et coutumières que le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, auteur d’un coup d’Etat contre Roch Marc Christian Kaboré a accepté de démission après avoir été déposé à son tour par le Capitaine Traoré.

Mahamoudou Issoufou a rappelé « l’engagement de la CEDEAO aux côtés du peuple burkinabè afin que le peuple burkinabè réussisse la transition qui est en cours ».

La délégation était composée du Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, l’ancien Président nigérien Mahamadou Issoufou, de la ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, par ailleurs Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Suzi Carla Barbosa et du Président de la Commission de l’organisation sous régionale, Dr Omar Alieu Touray.

Cette visite a été émaillée de manifestations de jeunes, hostiles à la présence des émissaires au Burkina. Pour beaucoup, la Cédéao est « une marionnette » de la France.

Le pays traverse une crise politico-militaire avec la chute du lieutenant-colonel Damiba, ce week-end, lui-même tombeur de Roch Marc Christian Kaboré.

Investissement agréé : le DG du Cepici visite une clinique à Abidjan

Le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, Mme Solange Amichia a visité mardi une clinique ayant bénéficié d’un agrément à l’investissement au titre du développement d’activité.Mme Solange Amichia a précisé que la clinique Procréa, sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a bénéficié du Code d’investissement, ce qui lui a permis d’avoir des exonérations douanières et fiscales sur les deux phases de son projet d’extension.  

« Comme c’est un développement d’activité, elle aura bénéficié juste de la partie douanière notamment des exonérations sur la douane », a-t-elle relevé, indiquant que « c’est un investissement de près de 9 milliards Fcfa dont une grande partie est un investissement fait par des Ivoiriens ».  

Le directeur général du Cepici s’est dit « vraiment émerveillé » et « impressionné » de ce que cette clinique a installé des équipements hospitaliers de dernière génération avec des standards internationaux et des normes internationales.

« Ils ont vraiment mis la barre haute », s’est-elle réjoui, encourageant les investisseurs à venir rencontrer le Cepici aux fins de bénéficier du Code des investissements, soit en création ou en développement d’activité.

Le directeur médical de la clinique, Dr Honorine Henry, a indiqué qu’il s’agit d’un projet de stature internationale permettant à l’établissement d’être au même niveau que les centres hospitaliers en Europe et aux Etats-Unis.  

« Il a fallu à deux reprises revoir les équipements et le Cepici nous a soutenu jusqu’au bout ; et nous sommes vraiment heureux de leur visite pour leur montrer qu’ils peuvent être fiers de ce qu’ils nous ont permis d’atteindre comme résultats », a-t-il fait savoir.

« On est entièrement satisfait », a déclaré Dr Honorine Henry, mentionnant que « le personnel étant uniquement Ivoirien, il est question maintenant de pouvoir s’adapter à cette clinique d’un standard international ; (et) on a confiance à ce que le Cepici nous accompagne encore sur ce volet ».

La clinique, actuellement dans sa phase de livraison provisoire, est opérationnelle depuis le 12 septembre 2022. En s’adossant au Cepici, ce centre médical à l’avantage aussi d’avoir une oreille attentive d’autres structures comme l’Office national de la protection civile et des pompiers concernant la sécurité.

« Avec l’appui du Cepici, nous n’avons vraiment aucune crainte et nous savons que les professionnels (du secteur de la santé) seront très à l’aise pour pratiquer et on pourra avoir les résultats attendus », a-t-il poursuivi. 

Le cœur de métier de cette clinique est l’Assistance médicale à la procréation (AMP). Il est le seul centre labellisé dans ce domaine en Côte d’Ivoire et le 4e en Afrique. En plus de cette spécialité, il fait de la néonatologie, la chirurgie endoscopique et la médecine générale.

Burkina : le GSIM revendique l’attaque de Gaskindé

Le coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba est la conséquence de l’attaque d’un convoi d’approvisionnement dans le nord du Burkina Faso, affirme un groupe jihadiste.Après l’attaque de Gaskindé, dans la province du Soum, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, tous les regards étaient tournés vers le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). Moins de deux semaines après, la fédération d’organisations jihadistes sahéliennes, affiliées à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) confirme son implication dans cette embuscade meurtrière.

Dans un communiqué en langue arabe diffusé mardi 4 octobre par sa branche médiatique « AZ – Zallaqa » et consulté par APAnews, le GSIM affirme avoir porté un « coup économique qui a provoqué un tremblement de terre dans les rangs de l’armée, qui s’est soldé par un coup d’Etat militaire dans le pays ».

Le groupe jihadiste dirigé par l’ancien rebelle touareg, Iyad Ag Ghjali depuis 2017 prétend avoir tué 65 militaires et 11 volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et avoir détruit au moins 90 des 119 véhicules qui composaient le convoi de ravitaillement. 

Le dernier bilan officiel révélé par une note interne de l’armée consultée par APAnews fait état de 27 militaires tués. Ils seront inhumés vendredi 7 octobre à Ouagadougou, précise la même note.

De leur côté, les jihadistes affirment que leurs combattants, auteurs de ce carnage sont « revenus sains et saufs ».

S’adressant aux « habitants des villes assiégées », le GSIM leur rappelle « qu’ils n’y a d’autre moyen de résoudre leur problème que par l’application de la charia».  

Les nouvelles autorités burkinabè, issues du coup d’Etat contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba amorcé vendredi 30 septembre et achevé deux jours plus tard, ont fait de la délivrance des villes du nord sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois, une priorité. Mardi 4 octobre, 70 tonnes de vivres ont été acheminées à Djibo par voie aérienne.

Hausse des prix café-cacao : l’Etat ivoirien consent plus de 140 milliards Fcfa

Pour fixer le prix de 900 Fcfa le Kg de cacao, le gouvernement a consenti un peu plus de 135 milliards de Fcfa, tandis qu’il a accordé une subvention de 5 milliards Fcfa pour relever le prix du Kg de café à 750 Fcfa pour la campagne 2022-2023.Au cours d’une conférence de presse mardi le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a indiqué que malgré un contexte économique mondial préoccupant, l’Etat a bien voulu rehausser le prix au producteur de cacao à 900 F CFA le kilogramme ; ce qui représente plus de 70% du prix CAF de référence.

Pour la campagne 2022-2023 le prix garanti au producteur de cacao connait une hausse de 75 F CFA le kilogramme par rapport au prix bord champs de 825 FCFA/Kg fixé par le gouvernement lors de la campagne 2021-2022. 

« C’est un peu plus de 135 milliards de F CFA qui ont été consentis afin de permettre aux producteurs de toucher 900 F CFA le Kg », a-t-il déclaré, ajoutant que concernant le café, le gouvernement a décidé d’«offrir 750 F CFA le Kg, ce qui correspond à une subvention non négligeable de 5 milliards de F CFA».

« Si nous devions fixer le prix du Kg de cacao à 825 Fcfa tel que c’était (la campagne précédente), c’était plus de 195 milliards Fcfa qui allait être généré pour le développement de la Côte d’Ivoire. En fixant le prix à 850 Fcfa le Kg, c’était 134 milliards Fcfa », fait observer M. Adjoumani.

« A 875 Fcfa le Kg de cacao, c’était 75 milliards de Fcfa et à 900 Fcfa c’est à peine zéro milliard de franc CFA », a-t-il poursuivi. De ce fait, dira-t-il « l’Etat de Côte d’Ivoire n’a même pas voulu faire de l’économie sur le dos des paysans ».

« C’est pour cela que le président de la République a décidé qu’on aille à 900 Fcfa » pour le Kg du cacao, a-t-il souligné, annonçant que des paysans sont en train de s’organiser pour dire merci au président de la République.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, a fait savoir que le volume de fèves de cacao produit en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, est aujourd’hui de 2,2 millions de tonnes.