Les Forces de l’ordre dispersent un rassemblement d’opposants à Conakry

Les forces de l’ordre ont dispersé, jeudi à Conakry, à coups de gaz lacrymogènes un rassemblement d’opposants qui voulaient marcher pour dénoncer la violation de l’accord politique du 12 août 2018, a constaté APA dans la capitale guinéenne.« Chaque fois que nous avons envie de manifester on voit la police, la gendarmerie, l’armée et même des armes de guerre. On est dans un pays comme si on était dans la jungle. Dans ce pays toutes les manifestations sont interdites. C’est une honte pour notre pays », a déploré le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Dr Fodé Oussou Fofana.

Cette marche de l’opposition devait commencer à l’esplanade du stade du 28 septembre et finir devant le Palais du peuple, où les adversaires du régime Condé avaient prévu de tenir des discours.

Sénégal : trois morts et des disparus dans le chavirement de pirogues

Un chavirement de cinq pirogues survenu, dans la nuit de mercredi à jeudi dans la brèche de Saint-Louis (nord), a fait au moins trois morts et plusieurs disparus, rapporte la presse locale.Les victimes sont toutes des pêcheurs. Les accidents mortels de pêcheurs sont devenus fréquents dans cette brèche qui, de 4 m au début, s’étend actuellement sur plusieurs kilomètres. Elle a été ouverte en 2003 dans la Langue de Barbarie pour sauver la ville de Saint-Louis des inondations.

Selon un bilan de ndarinfo.com basé dans cette ville, la brèche a déjà fait plus de 350 morts depuis son ouverture.

Présentation à Abidjan d’un manuel de formation sur la culture de la paix et la cohésion sociale

Un manuel de formation sur la culture de la paix, de la cohésion sociale, la prévention et la gestion pacifique des conflits a été présenté, jeudi, à Abidjan par la ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné.L’offre de compétence proposée dans ce manuel de 235 pages est structurée autour de quatre modules que sont la culture et la consolidation de la paix, la cohésion sociale, la prévention des conflits et la gestion pacifique des conflits.

«Avec la remise officielle ce jour de ce Manuel, la Côte d’Ivoire vient de faire un pas de plus sur le chemin de la consolidation de la paix et du renforcement de la cohésion sociale. Ce manuel arrive au bon moment (…)», s’est félicitée la ministre Mariatou Koné après avoir remercié les partenaires techniques et financiers du pays, notamment le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA, en anglais), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) des Nations unies.

« Merci d’avoir consacré votre mandat, au lendemain de la crise post-électorale de 2011, avec le concours précieux de vos collaborateurs, à éloigner des Ivoiriens la peur de l’autre en investissant dans l’élaboration et la promotion d’outils pour le dialogue politique, interculturel, interreligieux et intercommunautaire », a-t-elle lancé à leur endroit.

Pour la ministre Koné, ce manuel « constitue un puissant vecteur pour renforcer le vivre ensemble et construire aussi l’Ivoirien nouveau », invitant « chacun et chacune à s’en approprier effectivement comme un instrument pour construire une culture de la paix, qui doit être traduite dans tous nos comportements quotidiens et visibles dans nos manières de vivre avec les autres ».

« Être en paix avec les autres, être en paix avec soi-même, tel est le défi permanent pour créer les conditions d’un développement durable au service du bien-être individuel et collectif. Rien ne doit freiner notre ardeur pour l’atteinte d’un tel objectif », a-t-elle conclu.

Le module sur la culture de la paix et la consolidation de la paix a pour vocation de générer chez les participants aux sessions de formation une compréhension claire de la paix et de la culture de la paix, de même que les conditions de sa consolidation. Il vise aussi à leur permettre de connaître et de s’approprier les valeurs et attitudes que la paix et la culture de la paix induisent dans la vie quotidienne de tout citoyen.

Quant au module sur la cohésion sociale, en plus de fixer le champ lexical du concept, il traite de ses implications de la vie en société, notamment à travers le besoin réconciliation et les étapes clé qu’un tel processus requiert  dans une société en crise.

De son côté, le module sur la prévention des conflits promeut les pratiques traditionnelles et modernes communes de prévention de conflits et leur fonctionnement. Celles-ci sont déclinées de façon à permettre aux apprenants d’en faire une connaissance plus approfondie mais surtout qu’elles soient mobilisables par ceux-ci pour anticiper les conflits.

Enfin, le module sur la gestion des conflits est construit de sorte à engager les participants aux sessions de formation dans une réflexion collective qui leur permette de relativiser et de dédramatiser le conflit, le définir correctement et en avoir une nette représentation par la détermination du rôle qu’il peut jouer dans une société, ses différents types, ses causes, les acteurs qui en sont parties prenantes ainsi que les attitudes qu’il convient d’adopter lorsqu’il survient.  

En 2015, un état des lieux réalisé en matière de cohésion sociale et de paix en Côte d’Ivoire, avec l’appui technique et financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a mis en évidence la nécessité pour une meilleure construction de la paix de disposer de trois outils essentiels. Il s’agit d’une Stratégie nationale de réconciliation et de la cohésion sociale 2016-2020, d’un Programme national de cohésion sociale nouveau sur la période 2016-2020 et d’un manuel en vue de l’harmonisation des compétences en matière de culture de paix et de cohésion sociale. 

Perturbation des cours dans les établissements scolaires de Bouaké, la 2è ville ivoirienne

Les cours ont été perturbés, jeudi matin, dans la quasi-totalité des établissements scolaires de Bouaké, au lendemain d’altercations entre étudiants et gardes pénitentiaires ayant fait une dizaine de blessés dont 4 par balles, a constaté APA sur place, dans la deuxième ville ivoirienne.Du  lycée municipal Djibo Sounkalo à l’Ouest de la ville à l’école primaire  publique (EPP) Mamianou au Centre en passant par le collège privé Nanan  Yamoussou au Nord, les cours ont été fortement perturbés ce jeudi matin  suite à un mot d’ordre lancé par les syndicats d’étudiants pour protester  contre une violation de la franchise universitaire. 

Contrairement  aux folles rumeurs qui ont circulé ce jeudi dans les écoles de Bouaké et annonçant des morts,  le dernier bilan de cet affrontement fait état d’une dizaine de blessés  dont 4 par balles ainsi qu’un étudiant séquestré pendant plus de trois  heures par les gardes pénitentiaires.

A la fin  d’une visite aux blessés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de  Bouaké, le président de l’Université Alassane Ouattara, le professeur  Lazare Poamé a fermement condamné cette attaque avant d’appeler la  communauté éducative au calme.

Un conseil  universitaire en cours se prononcera officiellement dans les heures à  venir sur cette affaire au moment où le Premier ministre Amadou Gon  Coulibaly est présent dans la ville pour le lancement des travaux de  l’autoroute Tiébissou-Bouaké.

Au moins cinq  étudiants ont été blessés « par balles », mercredi soir, à Bouaké, lors  d’affrontements avec des gardes pénitentiaires, avait soutenu le  secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire  (CEECI), Karamoko Traoré dans un entretien téléphonique accordé à APA.

Ces faits, avait expliqué le  secrétaire général national du CEECI, se sont déroulés aux environs de  20 heures (GMT et heures locales) quand plusieurs gardes pénitentiaires  ont fait irruption au campus de l’Université Alassane Ouattara pour  tenter d’extirper par la force un étudiant qui aurait eu un peu plus tôt  des différends avec l’un des leurs. 

Il s’en  est donc suivi une farouche opposition dont le bilan fait état de « cinq  blessés par balles » dans le rang des étudiants, avait-il relevé,  condamnant de « toute son énergie cette violation extrême de la  franchise universitaire » qui interdit formellement le port et  l’utilisation d’armes à feu au sein des universités.  

Classement FIFA : le Sénégal premier en Afrique

Le Sénégal, avec 1505 points au compteur, occupe la première place du classement Afrique des équipes nationales pour le mois de novembre dévoilé par la Fédération internationale de football association (Fifa) sur son site visité jeudi à APA.Le Sénégal a récolté les fruits de sa série de 3 victoires consécutives dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2019. En effet, les Lions ont battu à deux reprises le Soudan (3-0 et 0-1) et la Guinée équatoriale (0-1).

Ces victoires en match officiel permettent à l’équipe d’Aliou Cissé de gagner quatre points supplémentaires et de faire un bond de deux places au classement général. Premier en Afrique, le Sénégal pointe au 23èmerang mondial devant la Roumanie et derrière l’Autriche.

La Tunisie arrive en deuxième position avec 1493 points. Les Aigles de Carthage défaits par l’Egypte (3-2) à l’occasion de la 5ème journée des éliminatoires de la Can 2019 et en match amical contre le Maroc (0-1), chutent de quatre places. Au classement général, la Tunisie est 26ème devant la Slovaquie et derrière les Etats-Unis.

Grand gagnant du nouveau classement, le Maroc complète le podium africain avec 1440 points, soit 18 de plus par rapport au précédent ranking. Les Lions de l’Atlas s’installent confortablement à la 40ème place mondiale, juste derrière la Turquie et devant l’Australie.

Au plan mondial, la Belgique, malgré sa cuisante défaite face à la Suisse (5-2) dans la Ligue des Nations de l’Uefa, reste sur le toit du monde avec 1727 points. Les Diables rouges sont talonnés par la France (1726 points) et le Brésil (1676 points).

Classement FIFA – Top 10 Afrique :

1er Sénégal 1505 points, 2ème Tunisie 1493 points, 3ème Maroc 1440 points, 4ème Nigeria 1427 points, 5èmeRépublique Démocratique du Congo 1420 points, 6ème Ghana 1412 points, 7ème Cameroun 1394 points, 8èmeEgypte 1393 points, 9ème Burkina Faso 1371 points, 10ème Mali 1363 points.

La politique, sujet dominant dans la presse en ligne togolaise

La presse électronique togolaise parcourue ce jeudi à APA évoque le blocage du projet de réformes constitutionnelles et la préparation des élections législatives.A propos du projet de réformes constitutionnelles, Togo breaking news informe qu’ « un texte métissé du pouvoir central suscite le courroux de l’opposition ». En effet, renseigne ce site, « une semaine après la tentative d’étude du projet de loi du gouvernement boycotté par les députés de l’opposition, la Commission des lois s’est de nouveau réunie, mais les travaux ne sont pas arrivés à terme ».

De son côté, Global actu indique que « pour la deuxième fois en quelques jours, les députés de l’opposition ont encore préféré quitter la salle de réunion ». Et pour cause, l’exécutif souhaite que soient enlevées de l’article 59 du texte de l’expert de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), les dispositions suivantes : « nul ne peut exercer plus de 2 mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque cause ou motif que ce soit » et « cette disposition ne peut faire l’objet d’une modification ».

A l’heure actuelle, deux textes sont à l’étude pour la révision de la Constitution, à savoir celui de la Cedeao et celui proposé par le gouvernement. Global actu rapporte que « le gouvernement n’est pas prêt à accepter la formulation de l’article 59 ».

Pour sa part, Republicoftogo consacre sa Une aux législatives qui « sont une étape sur la trajectoire du développement ». Les candidats du parti de l’Union pour la République (Unir, majorité présidentielle) aux législatives ont achevé 48 heures de formation à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale, rapporte ce portail d’informations.

A cette occasion, ajoute ce site, Komi Selon Klassou, le Premier ministre leur a demandé de donner le meilleur d’eux-mêmes pour assurer une large victoire au soir du 20 décembre. Le même site rappelle, par ailleurs, que « la Ceni vient d’achever les opérations de vérification du fichier électoral issu du dernier recensement » et « certaines erreurs ont été relevées et aussitôt corrigées ».

Icilome barre à sa Une : « manifestations de la Coalition des 14 : Sokodé dans la rue ». Ce site précise que « Lomé, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Bassar et Dapaong, sont les villes retenues par la Coalition des 14 partis de l’opposition pour les manifestations de rue qui commencent ce jeudi ».

Icilome renseigne que ce matin, dans la ville de Sokodé, « des centaines de personnes commencent à se rassembler au point de départ de la marche (marché de Komah), malgré une présence militaire impressionnante».

Procès du putsch et organisation des futures élections au menu des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè commentent, ce jeudi, la rencontre tenue, la veille, par le premier responsable de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC), sans oublier la comparution du général Gilbert Diendéré, présumé cerveau du putsch manqué de septembre 2015.«Procès putsch manqué: Cette déclaration du 14 septembre dont Diendéré évite de parler», arbore L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso.

Selon ce journal, après deux jours consacrés à sa déclaration liminaire, le général de brigade Gilbert Diendéré était toujours à la barre, hier 28 novembre 2018 dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, pour répondre aux questions du ministère public. Selon ce dernier, le général, au moment des faits, n’était plus dans la chaîne de commandement de l’ex-RSP mais a «curieusement» occupé le devant de la scène en donnant des ordres.

A en croire L’Observateur Paalga, il est ressorti qu’un document dénommé Comité patriotique national pour la démocratie (CPND), rédigé dès le 14 septembre 2015, a été extrait de l’ordinateur du cerveau présumé du putsch.

«Cependant, Golf (surnom du général Diendéré, Ndlr) n’a pas souhaité s’étaler là-dessus, en décriant les conditions dans lesquelles ledit document avait été extrait», poursuit le journal.

De son côté, le quotidien à capitaux publics Sidwaya relate les propos de l’accusé qui déclare que l’initiative du coup d’Etat n’est pas de lui.

Pendant ce temps, le journal privé Le Quotidien cite Gilbert Diendéré, affirmant : «Il y avait une liste avec les noms des partis politiques qui voulaient qu’il y ait plus de morts, surtout des enfants pour ensuite mettre cela sur le dos du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, Ndlr)».

En politique, le même quotidien revient sur la rencontre organisée, hier jeudi, par le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry, avec des représentants de partis politiques et d’Organisations de la société civile (OSC).

 Le journal titre: «Des équipes de la CENI bientôt dans des ambassades et consulats».

Le Pays, autre quotidien privé, pour sa part affiche : «Présidentielle 2020 : Quand des partis politiques et des OSC boycottent une rencontre de la CENI».

La politique règne en maître dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement de politique à 3 mois de la présidentielle avec, entre autres sujets, le retour de Karim Wade au Sénégal, le soutien d’Abdoulaye Baldé à Macky Sall et la plateforme de sécurisation des élections de Me Mame Adama Guèye.Dans Vox Populi, Farba Senghor, ancien chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), déclare que « Karim Wade ne reviendra pas».

Dans les colonnes de ce journal, M. Senghor soutient qu’ « (Abdoulaye) Wade, Karim Wade, Oumar Sarr, Me Madické Niang et Me Amadou Sall savent pertinemment que Karim Wade ne sera pas candidat » à la présidentielle du 24 février 2018.

C’est la raison pour laquelle, Farba Senghor indique qu’il ne sera pas surpris si « Abdoulaye Wade, demain, tende la main à Macky Sall, pour que son fils puisse s’en sortir ».

L’Union des Centristes du Sénégal (UCS) d’Abdoulaye « Baldé enclenche le saut » informe L’Observateur, soulignant que le maire de Ziguinchor (sud) renonce à sa candidature pour soutenir Macky Sall ». Poursuivant, ce journal renseigne qu’ « Aminata Gassama Baldé, son épouse, avait il y a quelques mois annoncé la couleur en créant un mouvement de soutien à l’action du chef de l’Etat Macky Sall ».

Cette décision est loin de faire l’unanimité dans les rangs de l’UCS. Pour le jeune centriste Babacar Badji, « Abdoulaye Baldé et son épouse ont rejoint Macky Sall dans le seul but de se laver à grande eau des poursuites judiciaires qui pèsent sur eux ». Le Conseil national de l’UCS devrait se tenir demain vendredi à Dakar pour entériner la décision.

De son côté, Sud Quotidien s’entretient avec Me Mame Adama Guèye, initiateur de la plateforme de sécurisation des élections, qui révèle qu’ « un dispositif a été mis en place pour un hold-up électoral ».

A en croire Me Mame Adama Guèye, « le processus électoral dépasse le fichier. Il commence en amont du vote et continue en aval. Dans tout le processus, il y a la possibilité de frauder. Nous avons aujourd’hui des inquiétudes sur les élections parce qu’il n’y a pas de transparence ».

Pour sa part, Le Quotidien rapporte que « Rewmi et le PDS boycottent » le 62ème Congrès de l’Internationale libérale prévu jeudi et vendredi à Dakar. Yankhoba Seydi, le chargé des relations extérieures du parti d’Idrissa Seck fait savoir que « l’exil forcé de Karim Wade (au Qatar), la refonte du fichier électoral, le refus de partage du fichier, la rétention des cartes d’électeur, la répression aveugle de toutes les manifestations sont des violations des droits humains qui sont à la base de cette décision ».

Dans les colonnes de L’AS, Yankhoba Seydi estime que « Macky Sall est maoïste de lait et de sang encagoulé dans un masque libéral ». En tout cas, WalfQuotidien fait remarquer que les « jeunes de Rewmi et du PDS violent le mot d’ordre de boycott ».

Le boom des motos-taxis à Conakry

Appréciées par les uns mais décriées par les autres, les motos-taxis s’avèrent un mal nécessaire à Conakry où elles sont incontournables dans le transport de la population. La praticabilité de ces engins aptes à aller n’importe où, des quartiers les plus reculés aux rues les plus sinueuses, est pour beaucoup dans leur adoption par les habitants de la capitale guinéenne.S’y ajoute que le créneau est pourvoyeur d’emplois pour beaucoup de jeunes diplômés qui, pour ne pas grossir le rang des chômeurs, sont conducteurs de motos-taxis. A leur compte personnel ou au service d’une tierce personne.

Professionnalisée il y a de cela cinq ans, la conduite à des fins commerciale des motos-taxis a fortement prospéré à Conakry grâce aux jeunes, nombreux à devenir chauffeurs. « Par jour, je peux gagner 50 000 GNF (3500 FCFA), dès fois jusqu’à 150 000 GNF (10.000 FCFA), ça dépend des clients », souligne Ibrahima Gaoual Diallo, diplômé en droit rencontré au carrefour Hamdallaye-Prince.

Ibrahima doit s’y bien s’y connaitre pour avoir une telle recette car en moyenne les versements journaliers des conducteurs de motos-taxis s’élèvent en moyenne à 35 000 GNF (2500 FCFA).

Toujours est-il que l’activité est juteuse, en témoigne le nombre sans cesse croissant des engins à deux roues.  « Aujourd’hui, c’est difficile d’avoir un nombre exact. Il y en a un peu partout, les motos-taxis se multiplient de jour en jour et ce n’est pas tout le monde qui est enregistré », indique Alpha Bah, membre du bureau syndical des motos-taxis.

Pour autant, beaucoup d’habitants de Conakry, déplorant la manière peu orthodoxe de conduire des chauffeurs, voient d’un mauvais œil la prolifération de ces engins à deux roues. Selon le dernier rapport de la direction nationale de police routière, les motos-taxis ont été impliquées dans 1 810 accidents en 2016 contre 3 130 en 2017.

« Certes, ils sont rapides, si vous voulez être à temps dans vos programmes, c’est mieux d’emprunter une mototaxi, mais leur manière de conduire, c’est dangereux. La plupart d’entre elles ne respectent pas les règles de conduite», dénonce Souleymane Camara, un habitant du quartier de Bambéto.

Sautant sur l’occasion, Boubacar Bah qui était en compagnie de Souleymane, rappelle pour les saluer les mesures prises lundi dernier par le Gouverneur de Conakry concernant les motos-taxis. «Il faut règlementer ce moyen de transport parce qu’il est très important pour nous», ajoute Boubacar, faisant référence au port du casque qui, dés le 1er janvier, sera obligatoire pour les conducteurs comme pour leurs passagers.

A partir du premier jour de l’année prochaine, les motos-taxis paieront également des taxes aux communes dont ils sillonnent les rues. Le Gouverneur, dans son arrêté, n’a pas précisé le montant de la taxe, mais en attendant d’être édifié le secrétaire général des conducteurs de motos-taxis n’est pas contre le principe.   

« Les casques, souligne Yaya Bah, sont des mesures de sécurité, c’est pour nous et nos clients. Le paiement des taxes aussi, n’est pas mauvais, si ce n’est pas cher ».

En contrepartie de la taxe et du port du casque qu’on va imposer aux motos-taxis, Yaya suggère qu’on permette aux engins à deux roues de circuler « librement dans tous les endroits de Conakry ».

D’un air contrarié, il confie : « Nous souffrons. Chaque fois, il y a des arrestations. Parfois on retire tout ce qu’on a gagné pendant la journée. Vous savez que nous ne circulons pas aussi au centre-ville de Kaloum. Si vous partez là-bas, on vous arrête ».

Togo : l’opposition rejette un projet de réformes constitutionnelles soumis au parlement

L’opposition togolaise a de nouveau rejeté, mercredi soir, le projet de réformes constitutionnelles soumis à la Commission des lois de l’Assemblée nationale.D’après Me Isabelle Ameganvi, présidente du groupe parlementaire de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), principal parti d’opposition, la proposition faite par le gouvernement n’était ni le texte de l’expert de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ni celui que l’exécutif avait initialement envoyé.

En effet, a-t-elle indiqué, l’émissaire du gouvernement a invité les parlementaires à passer en revue séance tenante les deux textes pour en sélectionner des articles devant constituer un nouveau texte qui fera l’objet d’un vote. Selon Isabelle Ameganvi, l’opposition a refusé d’être « complice de cette mascarade ».

Le texte proposé par l’expert de la Cedeao prévoit, en son article 59, que « nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, ni ne peut proroger son mandat pour quel motif que ce soit ».

Mais la mouvance présidentielle souhaite une profonde modification de cet article pour offrir la possibilité à Faure Gnassingbé, l’actuel chef de l’Etat, de briguer deux nouveaux mandats à compter de 2020.

La presse ivoirienne commente le dernier bilan officiel des conflits communautaires dans l’Ouest du pays

Les journaux quotidiens ivoiriens parus, jeudi, sur l’ensemble du territoire national commentent le dernier bilan officiel des conflits communautaires dans plusieurs régions de l’Ouest du pays.« Conflit communautaire à l’Ouest : le gouvernement frappe fort, 4 individus arrêtés », titre en co-Une Le Jour Plus, ajoutant que « 5 personnes ont été tuées et 141 blessés ont été répertoriés lors de ces affrontements entre communautés de l’Ouest et du Nord du pays ».

« Conseil des ministres/ Bilan des conflits dans le Tonpki (Man, Ouest) et le Guemon (Duekoué, Ouest) : 4 personnes arrêtées », reprend Le Patriote à côté de Soir Info qui ouvre ses colonnes à des ex-combattants qui y préviennent : « l’Ouest est en danger (…) C’est une poudrière à ciel ouvert ».

Ce qui fait dire à LG Infos que le régime Ouattara est dans l’embarras face à cette « instabilité chronique » dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Pourtant, insiste ensuite ce journal, l’ancien président Laurent Gbagbo avait réussi à régler ce problème.

De son côté, le journal Le Rassemblement revient dans un reportage inédit sur la tragédie de Zouan-Houanien où 8 jours plus tôt, l’attitude d’un médecin a provoqué la révolte des populations.

« La paix est-elle encore possible ? » dans cette partie du pays, s’interroge par la suite le confrère avant de parler « d’indignation et colère, hier, chez Mabri » suite à cette affaire.

Le gouvernement ivoirien élabore une nouvelle stratégie de l’État civil

Une stratégie nationale de l’état civil et de l’identification sera mise en place à l’initiative du gouvernement ivoirien, a appris APA, mercredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Expliquant le projet, le ministre de la communication et des médias, en charge également du porte-parolat du gouvernement, Sidi Touré, a déclaré que ce nouvel instrument, « vise à mettre en place un système de  collectes et d’enregistrements de l’ensemble des événements de l’Etat civil  sur tout le territoire national à travers les centres de santé ainsi que dans les consulats et les représentations diplomatiques ».

« Il s’agit à terme de constituer un système  moderne et efficace de traitement d’informations qui assurent   l’enregistrement, le stockage,  et la communication d’information   relatives aux personnes physiques », a ajouté le ministre relevant qu’il « permettra de générer automatiquement un numéro unique d’identification  pour chaque Ivoirien vivant sur le  territoire national où à l’extérieur   mais également pour les non- Ivoiriens résidents   ou de passage en Côte d’Ivoire ».

 « Le Conseil  (des ministres)  a donné son accord pour la mise en œuvre des différentes articulations de ce projet  qui comprend notamment la réforme du cadre juridique et institutionnel   et le renforcement des capacités  organisationnelles et humaines  de l’ensemble du système de l’Etat civil. », a-t-il conclu.

La santé sexuelle de la jeunesse au cœur d’une rencontre internationale à Abidjan

Une conférence internationale sur l’éducation complète à la sexualité et les services de santé sexuelle et reproductive s’est ouverte, mercredi à Abidjan, avec la participation de plusieurs délégués venant de 23 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.« Investir dans la jeunesse n’est pas un simple slogan, cela doit se traduire par des engagements financiers  domestiques et extérieurs et par la mise en œuvre d’interventions prouvées efficaces développés avec les jeunes et répondant à leur besoins   spécifiques », a expliqué la  Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Côte d’Ivoire, Argentina Matavel Piccin aux noms des initiateurs de cette rencontre.

Pour cette spécialiste, il est important  de redoubler les efforts surtout en Afrique sub-saharienne où le  tableau est  peu reluisant.

« Les jeunes filles sont les premières victimes impuissantes des mutilations génitales  et des mariages précoces .Alors que dans le monde en développement 1 fille sur 3 est mariée avant l’âge de 18, soit plus de 30% des filles en Afrique sub-saharienne,  plus de 40 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, soit plus de deux filles sur cinq», a dépeint la patronne de l’UNFPA à Abidjan.

Sur l’importante d’une telle réunion, Mme Argentina  a rappelé à ses pairs que « les droits et la santé reproductive ne sont pas une condition accessoire mais bien une condition essentielle pour que cette jeunesse soit éduquée en bonne santé autonome ».

Au nom de l’Etat ivoirien, hôte de  ces assises, Raphaël Thiémélé Ehui de  l’Observatoire national de l’équité et du genre (ONEG) rattaché à la primature, a souligné que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans la mise en œuvre des programmes  dans lesquels plusieurs ministères interviennent. Pour lui, l’on doit aider les jeunes « à faire des choix responsables ».

Cette  rencontre de 72 heures contribuera à expliquer la feuille de route de l’Union africaine pour tirer pleinement du dividende démographique, la Stratégie continentale d’éducation en Afrique  et les objectifs de développement durable sur la santé, l’éduction et l’égalité de genre.

Ce sont plusieurs délégués venant de 23 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre composés essentiellement de membres des bureaux régionaux de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’UNFPA et des organisations de la société civile qui prennent part à cette conférence.

Cinq blessés dans des altercations entre étudiants et gardes pénitentiaires à Bouaké

Au moins cinq étudiants ont été blessés « par balles », mercredi soir, à Bouaké, dans la deuxième ville du pays, lors d’affrontements avec des gardes pénitentiaires, a affirmé le secrétaire général du Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), Karamoko Traoré dans un entretien téléphonique accordé le même soir à APA.Selon M. Traoré, ces échauffourées ont d’abord commencé par un fait isolé en ville avant de se transporter sur le campus où des gardes pénitentiaires en violation de « la franchise universitaire » ont usé de leurs armes contre des étudiants à mains nues.

Toujours selon lui, c’est aux environs de 20 heures (Gmt et heures locales) ce mercredi soir que plusieurs gardes pénitentiaires ont fait irruption au campus de l’Université Alassane Ouattara pour tenter d’extirper par la force un étudiant qui aurait eu un peu plus tôt des différends avec l’un des leurs.

 Il s’en est donc suivi une farouche opposition dont le bilan fait état de « cinq blessés par balles » dans le rang des étudiants, a fait remarquer Karamoko Traoré alias général TK, condamnant de « toute son énergie cette violation extrême de la franchise universitaire » qui interdit formellement le port et l’utilisation d’armes à feu au sein des universités.

Coupe de la Caf : le Djoliba AC neutralise Génération Foot (0-0)

Génération Foot a été tenu en échec, mercredi soir au stade Ngalandou Diouf de Rufisque (ouest), par le Djoliba Athletic Club en match comptant pour le tour préliminaire de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf).Génération Foot, vainqueur de la Coupe du Sénégal la saison écoulée n’a pas réussi à prendre le dessus sur le Djoliba AC, finaliste malheureux de la dernière édition de la Coupe du Mali.

Malgré le manque de compétition dû à l’arrêt du championnat malien depuis 3 ans à cause de la menace terroriste, le Djoliba a résisté pour empocher le point du nul. Pour se qualifier, Génération Foot devra aller à la conquête de Bamako avec l’interdiction de s’incliner.  

Près de 55 milliards FCFA d’une entreprise allemande pour 5000 points d’eau potable en Côte d’Ivoire

Une entreprise allemande a fait don, mardi, de 80 millions d’euros (près 55 milliards FCFA) pour la réalisation de 5000 points d’eau potable en Côte d’Ivoire.Ce don a fait l’objet d’une signature de convention entre le Directeur de l’entreprise allemande Eco Innovation Group, Asaad Farag et l’Administrateur général de holding ivoirienne Verte Vallée, Alexis Kouamé Assouman en présence du ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Koné.

«Avoir un partenariat de plus en plus renforcé avec l’Allemagne est une très bonne chose. C’est une opération  qui procède de ce que les pays du G20 ont mis en place depuis quelques années, le compact avec l’Afrique », a expliqué le ministre Adama Koné, présentant la Côte d’Ivoire dans «toute sa beauté» avec ses niches d’investissements.

Dans ce cadre, l’Allemagne a signé un compact bilatéral avec un certain nombre de pays dont la Côte d’Ivoire.

 « Aujourd’hui si vous regardez le classement de la Côte d’Ivoire dans le Doing Business, c’est dire que  nous avons un environnement des affaires très attractif. Lorsqu’un état s’engage dans le processus Doing Business, il essaie de mettre en place des réformes pour attirer le secteur privé », a-t-il poursuivi.

La Côte d’Ivoire, qui figure parmi les 10 pays les plus réformateurs dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale, est classée 122è mondial sur 190 économies de la planète, avec une progression de 17 rangs, selon le rapport 2019.

« Aujourd’hui avec notre positionnement, le cadre est vraiment adapté pour les entreprises qui veulent faire les affaires avec la Côte d’Ivoire », a conclu le ministre Adama Koné.

Le Secrétaire d’Etat ivoirien chargé des Petites et moyennes entreprises (PME) Félix Anoblé ainsi que l’Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau ont également assisté à cette signature de convention.

Le projet commencera par une phase pilote au cours de laquelle 1000 pompes hydrauliques à motricité solaire seront réalisées à travers le pays.

Une délégation allemande de l’industrie et du commerce séjourne en Côte d’Ivoire dans le cadre des Journées économiques de l’Allemagne à Abidjan, organisées en collaboration avec la GIZ, la KFW (banque allemande de développement) et le ministère ivoirien de l’Économie et des finances.

Côte d’Ivoire: le gouvernement annonce le rejet de toutes les « revendications à caractère financier»

Le porte- parole du gouvernement ivoirien, face aux nombreuses grèves a souligné, mercredi, le rejet de toutes «revendications à caractère financier pouvant impacter le budget de l’Etat ».« Ces grèves ou préavis sont totalement illégaux », a dénoncé le  ministre de la communication et des médias, porte –parole du  gouvernement, Sidi Touré à l’issue d’un Conseil des ministres où la  question a été évoquée.

Ainsi, le gouvernement a adopté le ton de  la fermeté par « le rejet catégorique  de toutes les revendications  à  caractère financier pouvant impacter  le  budget  de l’Etat ,  l’application des dispositions légales et réglementaires  et  la suspension  du bénéfice des acquis de la trêve  sociale pour tous les secteurs dont  les syndicats d’agents ne respectent pas leur engagement  et qui,   abusivement lancent des mots d’ordre de grève  et  perturbent le bon  fonctionnement   des services  publics », a précisé M.Touré.

« En  dépit de la signature du protocole d’accord  portant trêve sociale du  17  août 2017, le gouvernement déplore une résurgence de grèves et  menaces de grèves relatives à  des revendications syndicales à caractère  financier dans les secteurs  de la santé, de l’éducation,  de  l’agriculture et de  l’administration  du territoire et des ressources  halieutiques », a dénoncé le porte-parole du gouvernement.

Pour  lui, l’on note des efforts  de l’Etat ivoirien pour l’amélioration  des  « conditions de vie des populations » parmi lesquels ,   « le  déblocage des salaires depuis  2014 ,  la décision  de payer à 100% les  mesures  actées  qui étaient partiellement payées depuis 2009 ».

« A  ce jour, toutes les évaluations du processus  ont relevé et salué les  efforts fournis par le gouvernement relativement  au respect de ces  engagements estimés à 200,8 milliards FCFA par an », a rappelé le  ministre de la communication.  

« L‘Etat qui a décidé de revenir à  l’ordre normal des choses  (…) continuera à  appliquer ce qui est de sa  responsabilité », a conclu M.Touré.

Des revendications sont  enregistrées dans plusieurs secteurs dont celui de la santé où une grève a été  observée du 5 au 9 novembre 2018.

 Dans un  entretien à APA, mardi soir, le porte-parole de la Coordination des  centrales syndicales de la santé (Coordisante), Boko Kouaho a relevé que le tiers du personnel de santé en Côte d’Ivoire a été « précompté » à  la suite de la grève du secteur.

Marylis BTP et Hanan Guoji signent une convention pour la construction de 10 000 logements

L’entreprise ivoirienne Marylis, une filiale du groupe SNEDAI spécialisée dans le BTP (bâtiment et travaux publics) et l’entreprise chinoise Hanan Guoji ont signé, mercredi à Abidjan, une convention pour la construction de 10 000 logements en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique du pays.Cette convention qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet de construction et de commercialisation de 30 000 logements sur sept ans, a été paraphée par le Directeur général de Marylis BTP, Adama Soumahoro et son homologue de Hanan Guoji, Xu Mingzheneng.  

« Nous avons un projet de construction de 30 000 logements citoyens (sociaux), économiques et moyens standing  sur sept ans », a expliqué le Directeur général de Marylis BTP, Adama Soumahoro, précisant que «cette convention que nous venons de signer concerne une première tranche de 10 000 logements».

Hanan Guoji qui va « accompagner techniquement et stratégiquement »  Marylis BTP, est partenaire «dynamique»  ayant a déjà fait ses preuves  en Sierra Leone et en Zambie, s’est félicité Adama Soumahoro.

Le démarrage des travaux de cette première tranche est prévu dans le premier trimestre 2019 à Songon (Banlieue ouest d’Abidjan) où 3 000 logements seront bâtis sur un «terrain de 30 hectares déjà acquis», a poursuivi M. Soumahoro, soulignant que les travaux de ces «3000 logements dureront 18 mois » pour un coût de 50 milliards FCFA.

En 2013, un vaste programme présidentiel de construction de logements sociaux et économiques a été lancé dans le pays. Il visait à construire 60.000 logements en cinq ans. Dans cette optique, l’Etat ivoirien a fait le choix stratégique d’avoir recours à des opérateurs privés pour stimuler l’investissement privé.

 On estime aujourd’hui en Côte d’Ivoire à environ 400.000 unités, le déficit annuel en logements. Pour résorber ce déficit, le gouvernement a réajusté son programme de logement en 2015 avec un nouvel objectif de 150.000 logements en cinq ans.

Le volume d’échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Allemagne estimé à 656 milliards FCFA

Le volume d’échanges entre la Côte d’Ivoire et l’Allemagne est actuellement estimé à 1 milliard d’euros, soit 656 milliards de Fcfa, a indiqué mercredi à Abidjan, l’Ambassadeur de l’Allemagne, Michael Grau, lors d’une conférence de presse à sa résidence.Le volume d’échanges entre les deux pays  « est de 1 milliard d’euros (656 milliards Fcfa) », a dit Michael Grau à la presse, à l’occasion des Journées économiques de l’Allemagne à Abidjan, qui se déroulent du 20 au 30 novembre 2018.

« La Côte d’Ivoire achète pour 200 millions d’euros (131,19 milliards Fcfa) et nous achetons pour 800 millions d’euros (524,76 milliards Fcfa) », a précisé le diplomate allemand, qui s’est félicité pour cet «excédent positif » réalisé par l’Etat ivoirien. 

Les relations commerciales entre la Côte d’Ivoire et l’Allemagne se sont davantage renforcées depuis l’arrivée de la Chancelière allemande, Angela Merkel, à la présidence du G20, en 2017. A travers le G20-Compact avec l’Afrique, Berlin s’est engagé à soutenir les pays en développement.

Avec près de 25 millions d’habitants, la Côte d’Ivoire est le 5è marché pour l’Allemagne en Afrique subsaharienne. L’Allemagne envisage, début 2019, d’accroître son partenariat économique avec le pays à travers des entités de financement et l’implantation d’entreprises.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est un marché important pour l’Allemagne, où 60% du cacao acheté dans le pays provient du sol ivoirien. L’Allemagne est d’ailleurs le deuxième pays consommateur de chocolat au monde après les États-Unis.

Une délégation allemande de l’industrie et du commerce séjourne en Côte d’Ivoire dans le cadre des Journées économiques de l’Allemagne à Abidjan, organisées en collaboration avec la GIZ, la KFW (banque allemande de développement) et le ministère ivoirien de l’Économie et des finances.

Sénégal : Onu Femmes pour l’éradication des violences faites aux femmes

Onu Femmes, à travers Diana Ofwona sa directrice régionale, a dénoncé mercredi soir à Dakar, toutes les formes de violences faites aux femmes à l’occasion de la première édition du Gender Ataya.« Plus d’un tiers des femmes dans le monde ont été victimes de violence physique ou sexuelle à un moment ou à un autre de leur vie. En outre, les recherches indiquent que le coût de la violence à l’égard des femmes pourrait s’élever annuellement à environ 2 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial, soit 1,5 milliard de dollars », a déclaré Diana Ofwona, la directrice régionale d’Onu Femmes.

Le Gender Ataya a offert  à une kyrielle de jeunes un cadre d’échanges autour de problématiques comme la violence domestique, la violence dans l’espace public et les violences basées sur le genre en milieu scolaire. 

Cette activité,  dont le thème est « briser la culture du silence autour des violences faites aux femmes et aux filles », s’inscrit dans le cadre de la campagne annuelle de 16 jours d’activisme visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Selon Diana Ofwona, « l’année écoulée a été extraordinaire en termes de prise de conscience de l’ampleur des différentes formes de violence infligées aux femmes et aux filles. La campagne MeToo (moi aussi en anglais), l’un des mouvements sociaux les plus virulents et les puissants de ces derniers temps, a mis cette question sous les projecteurs ». 

Poursuivant, elle a souligné que cette prise de conscience a été renforcée par « l’attribution du prix Nobel de la paix en 2018 à deux militants remarquables, Nadia Murad et Denis Mukwege, qui travaillent à mettre fin à la violence contre les femmes en situation de conflit ».

Dans le monde, de nombreux cas de violence à l’égard des femmes sont passés sous silence. Pour Onu Femmes, il temps que la parole se libère. « Les femmes font de plus en plus preuve de courage en s’ouvrant pour parler de leur expérience mais nous savons qu’entre les victimes d’agression sexuelle et l’agresseur, se trouve le témoin silencieux », a souligné Mme Ofwona. 

En outre, a-t-elle indiqué, « le silence agit comme un catalyseur. Le silence de la survivante n’existe pas parce qu’elle le souhaite. Il lui est imposé par la peur et la normalisation de telles situations. C’est bien ce silence qui doit absolument être brisé ».  

Le thème mondial du plaidoyer pour la campagne de cette année est « Ecoutez moi aussi, Orangez le monde ». Ainsi, Onu Femmes invite les personnes sensibles à cette cause à porter « la couleur orange, symbole d’un monde sans violence basée sur le genre ».

Ouverture des journées portes ouvertes de la presse togolaise

La 5ème édition des Journées portes ouvertes de la presse togolaise ont démarré, mercredi à Sokodé, ville située à 330 km de la capitale Lomé.Organisé par le Conseil national des patrons de presse (CONAPP), l’évènement qui prend fin vendredi porte cette année sur le thème : « Journalisme, nouveaux médias et liberté d’expression ».

Les Journées portes ouvertes de la presse togolaise « sont une occasion offerte aux populations de découvrir le monde de la presse et d’échanger avec les hommes et femmes de média », a indiqué Arimiyao Tchagnao, le président du CONAPP.

Pour leur part, les autorités de tutelle ont souhaité que « ces assises soient riches, fécondes et porteuses de bons fruits  » et « une occasion pour les professionnels des médias de mettre au cœur de leur rencontre des questions d’éthique et de déontologie ».

Au programme cette année, Il y a une conférence inaugurale sur la thématiquecCombat pour la liberté d’expression au Togo, une table-ronde sur liberté d’expression et les nouveaux médias : les défis qui s’imposent au Journaliste.

Burkina: l’autonomisation de femme au centre d’une conférence de l’OCI

La capitale burkinabè va abriter les 30 novembre et 1er décembre 2018 la 7e Conférence ministérielle de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) dont le thème porte sur l’«autonomisation de la femme dans les Etats membres», a-t-on appris mercredi auprès du comité national d’organisation.Selon la ministre burkinabè en charge de la Femme, Marie Hélène Ilboudo/Marshall qui animait une conférence de presse à Ouagadougou, cette conférence internationale vise à identifier les principaux obstacles et défis auxquels sont confrontées les  femmes  dans  les  Etats membres de l’OCI, d’où le thème central : «Autonomisation de la femme dans les Etats membres de l’OCI: enjeux, défis et perspectives». 

Première du genre en Afrique noire, la rencontre ambitionne d’offrir aux Etats membres ainsi qu’aux institutions partenaires l’opportunité de discuter des avancées sur les questions de l’autonomisation de la femme, de la mise en œuvre du plan d’Action de l’OCI sur la promotion de la Femme (OPAAW) et des politiques du genre dans les Etats membres de l’OCI. 

Les participants à la 7e Conférence ministérielle de l’Oci sont les ministres en charge de la promotion de la femme et du genre et leurs experts, le secrétariat général et les institutions spécialisées et affiliées de l’OCI.

Plus de 23 000 Ivoiriens encore en exil «hésitent» à rentrer au pays (officiel)

Plus de 23 000 Ivoiriens encore en exil « hésitent » à rentrer au pays, a dit mercredi le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Daouda Diabaté, à l’ouverture d’une réunion régionale sur les solutions durables pour les réfugiés ivoiriens de la sous-région.« Plus de 198.606 Ivoiriens sont rentrés de façon spontanée des pays d’asile, ce sont donc plus de 90% de nos compatriotes qui ont volontairement regagné le pays. Cependant, 23.450 Ivoiriens hésitent encore à rentrer », a indiqué M. Diabaté, représentant le chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh. 

Il a fait savoir qu’après la signature d’accords tripartites entre 2011 et 2012 avec plusieurs pays et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), cela « a permis à ce jour le retour volontaire assisté de 71.373 réfugiés ivoiriens. Il s’agit de 65.951 du Libéria, 1.598 du Togo, 1.343 de la Guinée, 790 du Mali et 504 du Ghana ».

En juillet 2016, l’on dénombrait 250.000 réfugiés ivoiriens qui ont regagné leur pays dont 52.000 sont rentrés sous les auspices du HCR, a souligné le représentant pays, Mohamed Askia  Touré, relevant qu’à la date d’aujourd’hui 71.000 réfugiés ivoiriens ont retrouvé leur pays dans le cadre des accords tripartites, soit un taux de 37%.

Dans la sous-région, il reste encore 23.000 réfugiés ivoiriens dans les pays d’asile sans compter « les demandeurs d’asile en Angola dont l’effectif est estimé à près de 6.000 », a fait observer le représentant pays du CHR, Mohamed Askia Touré.

Selon M. Daouda Diabaté, les exilés « ont exprimé des préoccupations lors des différentes missions d’information et de sensibilisation menées aussi bien en Côte d’Ivoire que dans les pays d’asile », qui sont entre autres, le Mali, le Togo, le Ghana, la Guinée.  Et, dans cet élan l’Etat a accordé une amnistie. 

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dira-t-il, a signé le 6 août 2018 une ordonnance d’amnistie en faveur des personnes détenues ou poursuivies pour des infractions en lien avec la crise postélectorale de 2010 ou dans des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011. 

Cette réunion qui a regroupé des représentants de pays d’asile, devrait favoriser des mesures incitatives en vue du retour des réfugiés ivoiriens dans leur pays, par l’augmentation du paquet de retour et le renforcement des projets de réintégration avec en toile de fond une intervention marquée de l’Etat.  

La Côte d’Ivoire a connu entre 2002 et 2011 des crises successives qui ont engendré le déplacement de plus de 300.000 Ivoiriens hors des frontières du pays, principalement dans les pays de la sous-région. Cette rencontre qui  se tient du 28 au 29 novembre devrait permettre d’adopter des mesures pour le retour des exilés encore hésitant, sur 18 mois. 

Ligue africaine des champions/Tour préliminaire: l’Asec Mimosas bat Mangasport du Gabon (1-0)

L’Asec Mimosas s’est imposé à domicile face aux Gabonais de Mongasport (1-0), mercredi, au stade Robert Champroux, en match aller du tour préliminaire de la Ligue des Champions d’Afrique de football.Un score acquis en première période grâce à  Tapsoba Abdoul Fessai  qui reprend un tir de Willy Braciano repoussé par le gardien gabonais pour inscrire l’unique but victorieux (1-0; 6è).

Après l’ouverture matinale du score, l’Asec relâche de manière inexplicable jusqu’à la fin du match sans parvenir à faire le break, se laissant, par moments, inquiété par les Gabonais, auteurs d’une belle opération avant la réception des Ivoiriens, le week-end prochain pour la manche retour.

Ouverture à Bassam d’un atelier sur les politiques de sauvegardes environnementales de la Banque mondiale

Un atelier sur les politiques opérationnelles de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale s’est ouvert, mercredi à Grand-Bassam ( 40 km au Sud-est d’Abidjan) à l’attention des acteurs de protection de l’environnement dans le pays.Cet atelier vise notamment à renforcer les capacités des points focaux des structures membres de la commission interministérielle d’évaluation des études environnementales et sociales sur les politiques de sauvegardes  environnementales et sociales de la Banque mondiale.

 Plusieurs institutions dont  l’Agence nationale de l’environnement (ANDE) et le mécanisme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts ( REDD+),  prennent part à ce séminaire qui s’achèvera vendredi. 

« Les politiques de sauvegardes environnementales et sociales de la Banque mondiale visent à faire en sorte qu’on puisse atteindre les objectifs de développement durable des projets qui est le bien-être des populations sans impacter les composantes de l’environnement. Il s’agit d’atteindre les objectifs de développement des projets tout en minimisant leur impact négatif sur l’environnement », a expliqué Abdoulaye Gadiéré, spécialiste des questions environnementales à la Banque mondiale.

Selon lui, son institution a pour ambition de concilier le développement durable et la protection de l’environnement des populations qui en sont bénéficiaires des projets. Poursuivant, M. Gadiéré a annoncé que la Banque mondiale a mis en place un nouveau cadre environnemental et social qui vise à mieux protéger l’environnement et  les communautés contre les risques divers.

« Ce nouveau cadre comprend 10 normes. Ce cadre a été élaboré sur la base de 17 objectifs de développement durable », a-t-il fait savoir. « L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités des experts des structures compétentes et des responsables des unités de coordination de projets de gestion des aspects environnementaux et sociaux», a indiqué, pour sa part,  Guillaume Zah Bi, le représentant du ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable.

Par ailleurs, le représentant du ministre Joseph Séka Séka a souligné qu’au terme de cette formation, les bénéficiaires devraient être capables de comprendre « la catégorisation » des politiques environnementales.

Dans le même ordre d’idées, le directeur général de l’Agence nationale de l’environnement ( ANDE), Didier Gbe,   a soutenu qu’il s’agit à travers cette formation de « haut niveau » d’harmoniser nos procédures de travail ».

« Il faut que les procédures soient claires dans l’esprit de tous et que ceux qui ont des déficit de formation puissent se mettre à niveau », a ajouté M. Gbe, réaffirmant sa gratitude à la Banque mondiale. Quelque 67 participants seront instruits durant cet atelier sur trois notions dont les outils et pratiques d’évaluation environnementales et sociales.

Vers un relèvement du taux d’équipement des exploitants agricoles guinéennes

La présidence de la République guinéenne, dans une note parvenue mercredi à APA, informe que le processus d’intensification agricole du pays sera soutenu par la mise en place d’un fonds de mécanisation agricole en vue de relever le taux d’équipement des exploitants agricoles de 30% actuellement à 75%.A travers cette politique, le gouvernement guinéen ambitionne de porter à  850 000 tonnes la production annuelle de riz dans le pays et couvrir ainsi les besoins du pays en la matière. Cette mécanisation devrait également permettre un renforcement substantiel des revenus des producteurs et faire disparaitre en même temps le spectre des massives importations.

Par ailleurs, il est prévu une utilisation plus accrue des semences améliorées par les producteurs, en faisant passer leur taux d’utilisation de 20% actuellement à 60% et la promotion de l’utilisation de la fumure organique et des engrais afin d’améliorer les rendements.

Les cultures de rentes et en particulier le coton qui fait vivre directement ou indirectement près de 10% de la population, ne seront pas exclues de cette nouvelle dynamique et bénéficieront de « de toute l’attention requise » afin de garantir son développement.

Le gouvernement guinéen prévoit également d’assainir la situation financière de la filière coton, approfondir le processus de sa restructuration pour consolider sa compétitivité et renforcer la promotion de la transformation du coton au plan local.

A côté de cette nouvelle politique agricole, le gouvernement guinéen compte mener des actions dans le domaine de la santé de proximité, l’alphabétisation de masse et la promotion de l’éducation pour sortir les campagnes de leur état d’arriération.

Togo : 38 308 enregistrements multiples détectés sur le fichier électoral

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé, mercredi à Lomé, avoir détecté et supprimé dans le fichier électoral 38 308 enregistrements multiples.« Ce processus d’apurement va se poursuivre avec les auditeurs et experts de la Cedeao après le 30 novembre 2018, date d’affichage des listes électorales », a indiqué Kodjona Kadanga, le président de la Ceni.

Il s’exprimait lors d’une conférence de presse au cours laquelle l’instance en charge de l’organisation et de la supervision des élections a présenté l’opération de dédoublonnage pour débarrasser le fichier électoral des inscriptions multiples et radier les inscriptions dites injustes.

En outre, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a informé que 33 825 mineurs ont été enrôlés lors du recensement tenu en octobre dernier. Le recensement boycotté par l’opposition, avait permis d’enrôler plus de 3 millions d’électeurs qui doivent élire 91 députés sur les 856 candidatures.

La Côte d’Ivoire établit une liste d’une centaine d’œuvres d’arts à restituer par la France

La Côte d’Ivoire a adressé une liste d’une centaine d’œuvres d’arts aux autorités françaises pour leur restitution, a appris APA, mercredi, de source officielle sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon le ministre ivoirien de la communication  et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement  Sidi  Tiémoko Touré, « la Côte d’Ivoire a dressé une liste d’environ une centaine de chefs d’œuvre  aux experts désignés par l’Etat français  en vue de leur restitution ».

« Notre musée  est  à même de récupérer et d’accueillir les objets », a rassuré le ministre Touré qui a ajouté que « le musée national a été réhabilité ».

Poursuivant, il a ajouté que « le ministère de la culture a mis en place un comité chargé  de cette question et d’en faire le suivi diligent ».

Un rapport prônant un changement de la loi pour restituer des œuvres d’arts africaines a été remis récemment au président  français, Emmanuel Macron. La France  a décidé de  restituer une vingtaine d’œuvres d’art au Bénin. Le Sénégal a dans  la même veine réclamé des objets d’art.

La BCEAO note une amélioration de l’accès des populations aux services financiers

Dans le cadre de la semaine de l’inclusion financière, initiée depuis lundi dernier par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la directrice de l’inclusion financière de cet institut d’émission s’est félicitée, mercredi à Dakar, de l’amélioration de l’accès des populations de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) aux services financiers. »L’analyse de la situation de l’inclusion financière, à partir des indicateurs d’accès, d’utilisation et d’accessibilité-prix, laisse apparaître, globalement, une amélioration de l’accès des populations aux services financiers, un accroissement de l’utilisation de ces services et une évolution contrastée des conditions de banque », a laissé entendre Mme Gisèle Kény Ndiaye, directrice de l’inclusion financière à la BCEAO.

Selon elle, le taux global de pénétration démographique (qui mesure le nombre de points de services pour 10.000 habitants) est ressorti à 35 points pour 10.000 adultes en 2017, contre 0,9 point en 2007.

Quant au taux global de pénétration géographique (qui exprime le nombre total de points de services financiers sur une superficie totale de 1000 km2), Mme Ndiaye a dit qu’il s’est établi à 70 points en 2017 contre 1,2 point en 2007.

Evoquant l’utilisation des services financiers dans l’espace UEMOA, la directrice de l’inclusion financière a soutenu que le taux de bancarisation strict (pourcentage de la population adulte détenant un compte dans les banques) est passé de 7,6% en 2007 à 17,2% dix ans plu tard.

Durant cette même période, le taux de bancarisation élargi (pourcentage des populations détenant un compte bancaire dans les banques et les institutions de microfinance) est passé de 16,7% à 36,2%. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé dans le cadre du taux global d’utilisation des services financiers ou taux d’inclusion financière (cumul du taux de bancarisation élargi et du pourcentage de la population adulte titulaire d’un compte dans les établissements de monnaie électronique). Il est ressorti à 55,2% en 2017 contre 14,3% en 2007.

Concernant en revanche l’accessibilité-prix des services financiers dans l’UEMOA, elle a révélé des données contrastées des conditions de banque. « Le taux d’intérêt réel pratiqué par les banques sur les dépôts de la clientèle et le taux d’intérêt réel des crédits octroyés par ces mêmes établissements bancaires sont passés respectivement de 2,3% et 5,3% à 4,4% et 6,1% entre 2007 et 2017 », souligne Mme Ndiaye.

De l’analyse des trois indicateurs, elle en conclut que le secteur de la microfinance et les services financiers via la téléphonie mobile contribuent fortement au relèvement du taux d’inclusion financière dans l’UEMOA au cours de la dernière décennie.

« Cette situation permet d’entrevoir les efforts restant à fournir pour améliorer l’accès et l’utilisation effectifs des produits et services par les populations où une frange importante demeure encore exclue des services financiers de base tels que l’épargne, le crédit et l’assurance », a affirmé Gisèle Kény Ndiaye, directrice de l’inclusion financière à la BCEAO.

Guinée : des communes veulent s’autofinancer

Une quarantaine de communes guinéennes devraient voir leurs financements tirés des ressources locales et bénéficier en même temps d’un renforcement de l’exercice effectif des quatorze compétences qui leur sont transférées, a appris APA, mercredi, à l’occasion de la clôture des travaux de la Revue annuelle nationale 2018 entre le gouvernement guinéen et l’UNICEF.« L’exercice qui vient de s’achever aura effectivement permis de faire le point sur la pertinence des stratégies de notre programme de coopération et situer le niveau de performance des acteurs chargés de sa mise en œuvre aux différents niveaux », a indiqué la ministre de la Coopération et de l’Intégration Africaine, Djene Keita qui précise que ces travaux ont permis d’identifier les forces et faiblesses du programme et faire des recommandations pertinentes dans le sens d’une mise en œuvre judicieuse du programme de coopération UNICEF-Guinée 2018-2022.

« Il est maintenant question de s’assurer de l’effectivité des 14 compétences, dont la grande partie d’entre elle est directement liée aux droits des enfants et de la jeune fille, c’est pourquoi l’UNICEF appuie l’ensemble de ces partenaires pour la mise en place des activités l’année prochaine », a déclaré, pour sa part, le Représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, Marc Rubin, qui s’est réjoui de l’implication de tous les acteurs concernés durant cette réunion.