Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Mali : la fin de la Minusma est-elle proche ?

Les autorités maliennes ont annoncé la suspension des rotations de troupes pour le compte de la mission onusienne dans le pays.Faut-il compter les jours de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) ? Après la décision de Bamako de ce jeudi 14 juillet 2022, cette possibilité n’est plus à écarter. Un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale informe de la suspension à compter de ce jour, de toutes les rotations des contingents militaire et policier de la Minusma. Cette mesure concerne aussi bien les rotations déjà programmées que celles qui ont été annoncées.

Pour justifier sa décision, le gouvernement malien invoque une « réunion de coordination entre les structures maliennes concernées et la Minusma » pour réglementer les rotations de la mission onusienne. L’objectif est de parvenir à « une gestion efficiente de la rotation des effectifs des contingents militaires et policiers déployés au Mali au compte de la Force onusienne ».

Cette décision intervient après l’arrestation, le 10 juillet dernier, de 49 soldats ivoiriens à l’aéroport de Bamako. Ils sont accusés par le gouvernement malien d’être « des mercenaires dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali ». À cet effet, ils seront mis à la disposition de la justice pour d’éventuelles poursuites.

Les autorités ivoiriennes ont réagi en exigeant la libération de leurs ressortissants. Sous la présidence du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, le Conseil national de sécurité (CNS) s’est réuni le 12 juillet et a soutenu que ces militaires sont « régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien », « un mécanisme de soutien des Missions de maintien de la paix connu des autorités maliennes ».

Au-delà de cette brouille, certains observateurs voient, à travers cette nouvelle décision des autorités de la transition susceptible d’affecter essentiellement les pays ouest-africains dont les contingents sont bloqués depuis février 2022 au Mali en raison des représailles de Bamako aux sanctions économiques et financières de la Cedeao finalement levée le 3 juillet, une réelle volonté de mettre un terme à la mission onusienne au Mali dont le mandat a été renouvelé pour un an supplémentaire le 29 juin dernier par le Conseil de sécurité.

La nouvelle résolution votée par treize pays sur quinze contient un paragraphe imposant aux autorités maliennes de garantir à la Minusma une liberté de mouvement pour enquêter sur les violations des droits humains.

Quelques jours avant l’examen de la Résolution, le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop rappelait que rien ne devrait plus être comme avant.

« Pour le Mali, il est essentiel que le mandat soit centré sur la protection des populations civiles et l’appui à l’établissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de son territoire », avait affirmé le chef de la Diplomatie malienne, invitant la Minusma à « prendre en compte la montée en puissance des forces de défense et de sécurité (maliennes), qui sont désormais en première ligne face aux groupes jihadistes ». Dans le même temps, il avait réitéré l’opposition du Mali à l’intervention de Barkhane pour le compte de la Minusma.

Conakry terminal participe à la construction d’une école à Mamou

Le 15 juin 2022, Conakry Terminal, filiale de Bolloré Ports, a signé une convention de partenariat avec Guinée Education Biotechnologie relative à la construction d’une école dans la commune urbaine de Mamou.A travers cette convention, Conakry Terminal s’engage à apporter un appui financier de 12 000 euros comme participation pour la construction un bâtiment de 8 classes, d’un bureau et d’une salle polyvalente.

« Le renforcement du système éducatif à travers la construction des infrastructures scolaires modernes est un de nos axes prioritaires. En tant qu’entreprise citoyenne, nous sommes ravis de participer à ce projet de construction d’école en faveur des communautés défavorisées », a déclaré Emmanuel MASSON, Directeur général de Conakry Terminal.

« Nous remercions Conakry Terminal de nous avoir cru en accompagnant ce projet qui va permettre aux enfants d’étudier dans des conditions descentes. Nous nous engageons à utiliser ce montant conformément à l’esprit de la convention signée entre nous », a exprimé Michel CORDIER, Président de Guinée Education Biotechnologie.

D’autres projets ont été également accompagnés par Conakry Terminal, notamment la construction des latrines dans les écoles primaires de Madina Ecole et de Tombo 2, la construction du Centre de Formation des Chemins de Fer à Simbaya, la construction du Centre de Formation professionnelle des personnes à mobilité réduite (Centre Konkoure) à Mamou ainsi que l’octroi de bourses aux étudiantes de l’ENAM (École Nationale des Arts et Métiers).

À propos de Bolloré Ports

Bolloré Ports est un acteur global de l’activité portuaire opérant 21 concessions dans le monde dont16 sur le continent africain. Premier opérateur d’infrastructures portuaires en Afrique, Bolloré Ports continue à se développer et à investir en Afrique mais aussi en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique. Son savoir-faire s’articule autour de trois principaux domaines d’expertise : la gestion de concessions portuaires, la manutention portuaire et la consignation maritime.

www.bollore-ports.com

Contacts presse :

Fodé Diaoune, Responsable Communication et RSE – Bolloré Transport & Logistics Guinée T +224 621 08 92 22/ 664 52 11 66 – fode.diaoune@bollore.com

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com

Afrique : en quête de digital pour tous

Une initiative panafricaine pour la transformation digitale veut rendre le numérique plus accessible pour les personnes laissées en rade par les politiques étatiques.Les technologies de l’information et de la communication (Tic) continuent de bouleverser les habitudes comportementales des sociétés. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) n’échappent pas à cette règle. Pour aider les acteurs du secteur à mieux saisir les opportunités qu’offre le numérique, des institutions comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) et d’autres ont lancé, en mars 2021, l’Initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique.

L’objectif de cette initiative est de créer un écosystème qui permettra la transformation digitale des systèmes d’EFTP et de développement des compétences en Afrique d’ici à 2030.

« La plupart des Etats ont des politiques pour accélérer la transformation digitale, mais le plus souvent celles-ci concernent les personnes présentes dans les villes et qui ont accès à Internet et aux outils connectés. Nous venons en complément aux efforts des Etats et nous faisons tout pour que ce que nous apportons comme plus-value puisse toucher les populations marginalisées », a expliqué Olivier Pieume.

Le chef du Secrétariat du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar (Sénégal) s’exprimait à l’occasion de l’atelier régional dédié à la formation des leaders politiques et des praticiens et formateurs en EFTP.

En 2021, 220 participants (103 dirigeants et 117 praticiens) de sept pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont bénéficié de ces activités de renforcement des capacités. Ces pays comprenaient le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana, la République de Guinée, le Liberia, le Mali et le Sénégal.

Ils ont été formés aux questions clés de la digitalisation de l’EFTP, comme ses tendances actuelles en Afrique, les utilisations potentielles des TIC dans le secteur, l’intégration des TIC dans l’EFTP et le calcul des coûts. A l’issue de la formation en ligne, il a été noté un taux de certification global de 57%. Quarante-trois des diplômés de la formation en ligne (21 leaders et 22 praticiens) ont été invités à des ateliers de formation régionaux à Dakar.

Cette année, une nouvelle cohorte de 8 pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Madagascar, Niger, Nigeria et Togo) a rejoint l’initiative. Ces pays ont désigné 340 participants (140 dirigeants et 200 praticiens) pour suivre le cours de formation en ligne, qui fait partie des activités liées à la première composante.

Le taux de certification global de cette deuxième cohorte est de 59 %. Quarante-huit des diplômés de la formation en ligne (24 leaders et 24 praticiens) ont été sélectionnés pour participer à l’atelier de formation régional à Dakar, qui se tient depuis hier dans la capitale sénégalaise.

Pour Marino Gomez, point focal du projet au Bénin, cette initiative permettra « de porter les grosses actions dans le domaine du développement de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle en cours de déploiement dans notre pays ».

Le 11 juillet dernier, le Gabon, avec l’appui de l’Unicef, a officiellement lancé le programme de digitalisation des enseignements au cycle primaire. A travers ce programme et avec l’aide de l’Unesco et des partenaires au développement, « nous espérons pouvoir faire de la digitalisation une réalité au Gabon », a soutenu Fernand Patrick Mba Essono, référent du projet à Libreville.

Ce projet, qui s’inscrit dans le long terme pour atteindre l’impact recherché, espère bénéficier du soutien des mastodontes comme Microsoft, Huawei, Samsung… pour faire avancer ces agendas au niveau des pays.

« En tant que partenaire, l’IFEF compte appuyer les différents participants à élaborer, développer ou même réviser leur stratégie numérique, mais dans l’EFTP. Cette stratégie doit être mieux poussée et mieux portée pour qu’elle corresponde aux besoins des entreprises », a indiqué Léna Diop Watt, spécialiste de programme « Formation et Insertion professionnelle des Jeunes (FIJ) » à l’IFEF.

Ghana : l’inflation culmine à 29,8% en juin

Le taux d’inflation a été tiré vers le haut par le secteur des transports.Le statisticien du gouvernement, le professeur Samuel Kobina Annim, a annoncé que le taux d’inflation du Ghana pour le mois de juin 2022 a atteint 29,8% contre 27,6% pour le mois de mai.

Selon lui, le taux d’inflation a été tiré vers le haut le secteur des transports qui a connu une augmentation de 41,6% de l’inflation contre 39,0% en mai. L’équipement ménager et l’entretien ont également atteint 39,6% contre 33,8%, et le logement, l’eau, l’électricité et le gaz ont atteint 38,4% contre 32,3% sur la même période.

Quant à l’inflation des produits alimentaires, elle a aussi augmenté de façon marginale à 30,7% contre 30,1% le mois dernier. De son côté, l’inflation des produits non alimentaires a atteint 29,1%, soit une augmentation par rapport aux 25,7% enregistrés en mai.

L’inflation pour les biens importés est de 31,3%, ce qui est supérieur aux 28,2% enregistrés en mai 2022, tandis que l’inflation pour les articles produits localement est de 29,2%, en hausse par rapport aux 27,3% enregistrés le mois précédent.

Pour le professeur Samuel Kobina Annim, il est trop tôt de conclure que l’inflation pourrait baisser dans les mois à venir puisque la tendance à la baisse dépend des interventions que les décideurs politiques mettraient en place pour contrôler le taux d’inflation.

« Tout dépend de la façon dont nous allons maintenir les interventions que nous mettons en place et contrer l’inflation, alors surveillons cela de près dans les mois à venir », a déclaré le statisticien du gouvernement.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Les soldats ivoiriens au Mali y sont pour le « compte de la Minusma » (armée)

L’armée ivoirienne soutient que ses 49 soldats arrêtés à Bamako par le gouvernement de la Transition au Mali, sont arrivés dans le pays pour le compte de la Minusma, la mission onusienne.« Nous avons été surpris ce matin par un commentaire d’une correspondante de RFI à New-York. Nous retenons que le porte-parole de la Minusma, M. Salgago, basé à Bamako, a déjà affirmé connaître l’existence de ce détachement de soutien national ivoirien basé à Bamako », a dit à la presse le colonel Guezoa Mahi Armand, conseiller aux opérations extérieures du chef d’Etat-major général des armées ivoiriennes.

« Quant à dire qu’ils ne sont pas enregistrés dans les fichiers de la Minusma, je voudrais indiquer que les éléments arrêtés, l’ont été à l’aéroport, dès leur arrivée et n’ont eu le temps d’accomplir aucune formalité administrative », a-t-il souligné.

Selon l’officier de l’armée ivoirienne, il est important, par contre, de relever « que tous leurs prédécesseurs ont toujours bénéficié du badge UN qui atteste de leur présence officielle et des décorations ONU au terme de leur mission ».

Ensuite, « les éléments de la section descendante ont été décorés le 10 juin dernier sur leur base à l’aéroport par le Commandant de la Force de la Minusma (et) peut-on trouver meilleure preuve de cette reconnaissance officielle ? », s’est-il interrogé.

Pour lui, « cela signifie clairement que ce détachement de soutien national existe régulièrement. Notre présence sur la base de Sahélien Aviation Service est fondée sur l’existence d’un contrat de services partagés ».

« Nous profitons d’une base logistique opérée par la société SAS, pour installer notre élément de soutien national aux côtés de plusieurs autres (Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Pakistan etc…) », a-t-il renchéri.

Il a expliqué qu’il s’agit de disposer d’une base logistique au profit de leurs personnels déployés au compte de la Minusma. Ce faisant, tous les équipements en direction de leurs détachements de Tombouctou et de Mopti ou devant être reversés à Abidjan pour maintien en condition, tous leurs milliers de personnels déployés au Mali dans le cadre de la Minsuma, transitent par cette base.

« Nous laissons le soin à la société SAS de confirmer l’existence de ce partenariat. Depuis 2019, nous en sommes à la 8ème rotation. En tout état de cause, conformément à ce partenariat, l’acheminement des personnels descendants et le déploiement de la relève ont été effectués par des avions de la SAS, avec les autorisations », a-t-il poursuivi.

« Le MOU signé avec l’ONU, nous autorise à détenir des armes pour nous protéger et protéger les installations qui nous abritent. Les détachements sont donc engagés avec leurs armements. Et, je vous rappelle qu’il s’agit de terrorisme au Mali », a-t-il fait savoir.

« Nous constatons néanmoins que le personnel du 7ème détachement en fin de séjour a été embarqué, plus tôt le matin, dans ce même aéroport, avec une partie de leurs armements, sans difficulté aucune », a-t-il fait remarquer.

S’il a existé un problème de communication en ce qui concerne le détachement immédiatement acheminé pour la relève, cela pourrait trouver solution autrement, a laissé entendre l’officier ivoirien.

« Toutes les preuves fournies à l’Etat malien par les autorités ivoiriennes, montrent qu’il s’agit de militaires ivoiriens en mission régulière, une opération de relève de routine. S’il est invoqué un problème de communication, celui-ci peut trouver une solution autrement », a -t-il dit.

Sénégal : la campagne électorale des Législatives s’emballe

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce jeudi 14 juillet 2022, évoquent le déroulement de la campagne des élections législatives du 31 juillet et la tournée économique de Macky Sall.« La campagne s’emballe enfin », titre Sud Quotidien. Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), la coalition de la présidentielle, veut un « score soviétique » dans le Fouta (nord du pays), réputé être un bastion du Président Macky Sall.

Pendant ce temps, indique toujours le journal, Ousmane Sonko, la figure marquante de l’opposition, descend « en piste demain ».

Bés Bi, le Jour, embouche la même trompette. « Ça s’emballe », indique le journal, qui souligne que Yewwi Askan Wi, (Libérer le peuple), considérée comme la coalition la plus représentative de l’opposition, promet la « cohabitation » à la majorité présidentielle, au soir du 31 juillet 2022.

Si les candidats tentent de convaincre l’électorat, Walfadjri estime que le discours n’y est pas. «Tous à côté de la  plaque », martèle le journal. 

En effet, Yewwi Askan Wi met en avant la quête d’un troisième mandat pour Macky Sall, pendant que la majorité met en avant les réalisations du président Macky Sall.

Ce qui fait dire au journal que ces Législatives constituent un « référendum » pour ou contre un troisième mandat de Macky Sall pour l’opposition.

Dans le journal EnQuête,  Barthélémy Toye Dias, promet une « cohabitation » à Macky Sall. Le maire de Dakar s’est attaqué au régime en place et promet une «Assemblée nationale qui travaillera pour les Sénégalais » et non pour un « chef de l’Exécutif »

L’Observateur évoque une « bataille à l’intérieur du pays pour casser l’hégémonie des supergrands ». En effet, martèle le journal, les coalitions de l’opposition exposent leurs ambitions aux Sénégalais et s’attaquent au pouvoir en place.

Pendant ce temps, Macky Sall, en tournée économique à l’intérieur du pays, réclame « un bon scrutin ». Le chef de l’Etat va inaugurer aujourd’hui l’aéroport de Saint-Louis, désormais aux normes internationales, annonce Le Soleil. L’infrastructure a été remise à neuf pour la somme 23 milliards francs CFA ajoute le quotidien national.

EnQuête ajoute que Macky Sall procédera durant son séjour à Saint Louis, au lancement des travaux de l’hôpital de 400 lits et inaugurera les travaux de la digue de protection.

En Sport, Stades annonce le transfert du défenseur de Naples, Kalidou Koulibaly, vers Chelsea (Angleterre). Le quotidien sportif indique que le joueur passera sa visite médicale aujourd’hui.

Militaires ivoiriens au Mali: Abidjan veut le respect de ses institutions

La Côte d’Ivoire n’agrée le traitement fait du dossier de ses soldats arrêtés par Bamako.Le gouvernement ivoirien a dénoncé ce mercredi une « banalisation » de ses institutions à la suite de l’arrestation de 49 de ses soldats, encore aux mains des autorités maliennes.

« Il y a une forme (…) de banalisation de nos institutions qui ne saurait être acceptable », a déclaré son porte-parole, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres.

Le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire, réuni hier mardi en session extraordinaire, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a appelé à la libération « sans délai » des militaires arrêtés, dimanche 10 juillet, à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires.

« Pour ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité est l’instance suprême qui se prononce sur les questions sécuritaires », a précisé Amadou Coulibaly, ajoutant : « On ne pourrait comprendre qu’il soit mis en doute les conclusions de ce Conseil de sécurité si ce n’est que par ailleurs on veut chercher à analyser la parole de l’Etat ivoirien, (et) cela est inacceptable ».

Commentant cette situation, le porte-parole du gouvernement ivoirien a soutenu qu’« au Mali, ceux qui sont au pouvoir sont des militaires dont certains sont des forces spéciales, ils savent comment renverser un régime. Ce ne sont pas des touristes qui arrivent dans un aéroport (avec leur passeport qui vont renverser un régime) ».

Selon le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, ses militaires « injustement arrêtés » au Mali « sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne ». Il souligne que ces derniers se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE) et que leur présence est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes en vertu d’une convention signée en juillet 2019 entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations unies.

Ce soutien intervient « dans le cadre des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes », précise le CNS. C’est dans cette optique, poursuit-il, que des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis 2019, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté. Selon Abidjan, à son arrivée au Mali, le 10 juillet, dans le cadre de la 8e rotation, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes pour attester de la régularité de la mission.

« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », conclut la source.

Lutte contre le terrorisme: Niamey et Cotonou coopèrent

Les deux pays ont signé un accord de coopération militaire pour créer un outil plus efficace et plus performant contre le terrorisme.C’est désormais officiel ! Le Bénin et le Niger se mettent ensemble pour une coopération militaire plus étoffée, en termes de renseignement et de stratégies dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Frappés par le terrorisme, les deux pays ont signé, le lundi 11 juillet 2022 au Niger, un accord de coopération militaires. Le document a été paraphé par les ministres de la Défense nationale du Bénin et du pays hôte, rapporte un communiqué reçu ce mercredi à APA.

Selon Cotonou, en matière de lutte contre le phénomène djihadiste, le Niger a une grande expérience. Il constitue dans le Sahel, d’après le ministre béninois de la Défense nationale, une référence au sein des pays impactés par le fléau djihadiste.

« Cela fait dix ans que le Niger fait face à ce terrorisme, cela fait dix ans que le Niger s’est progressivement relevé et a dominé la situation », a déclaré Fortunet Alain Nouatin.

Cité dans un communiqué reçu ce mercredi à APA à APA, il a poursuivi : « La signature de cet accord marque l’entrée dans l’ère d’une coopération beaucoup plus étroite sur le plan défense et sécurité entre la République du Niger et la République du Bénin ».

Le Bénin à l’image de plusieurs autres pays côtier et du Sahel est confronté depuis quelques mois à des attaques djihadistes, de plus en plus récurrentes et souvent meurtrières. Ce qui a poussé le gouvernement du président Patrice Talon à multiplier les actions pour annihiler ces attaques pour la quiétude de ses populations.

Au cours de cette cérémonie de signature de l’accord, le Niger a promis de partager son expérience et son savoir-faire avec son « vieil ami, le Bénin ». Ce qui fait dire à son ministre de la Défense nationale, Alkassoum Indattou, que son pays « est disposé à faire tout ce qu’il faut pour qu’on puisse arriver à aider les autres pays à être résilients dans le combat contre le terrorisme ».

Militaires ivoiriens arrêtés au Mali : peut-on encore éviter le pire ?

Le bras de fer semble engagé entre Abidjan et Bamako dans l’affaire des soldats ivoiriens détenus au Mali.L’arrestation, dimanche 10 juillet, de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako par les autorités maliennes qui les considèrent comme des mercenaires « dont le dessein est de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali » a fait réagir Abidjan.

A l’issue du Conseil national de sécurité convoqué, mardi 12 juillet, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire exige la libération sans délai de ses soldats qui, selon sa version, sont des « Eléments nationaux de soutien (NSE) », un « mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de maintien de la paix ».

Cet échange est vu comme un début de brouille diplomatique entre les deux pays par un chercheur malien en sciences politiques qui s’en tient à la thèse du « malentendu ». « On peut penser que les procédures n’aient pas été suivies à la règle ou que des documents prévenant de l’arrivée de ces militaires n’aient pas été transmis à temps ou au bon endroit », explique-t-il.

Climat de méfiance 

Inscrit en master Défense et Sécurité au Centre de Recherche d’études politiques et stratégiques de l’université de Yaoundé 2 (CREPS) au Cameroun, Brice Anatole Minkoa soutient pour sa part que « depuis l’arrivée des militaires au pouvoir et surtout après le dernier coup d’Etat de mai 2021, les relations sont tendues entre le Mali et la Côte d’Ivoire ».

S’exprimant dans l’anonymat, un chercheur ivoirien et spécialiste du Sahel, confie à APA : « Depuis le coup d’Etat, le président ivoirien Ouattara est présenté comme un adepte de la ligne dure et à l’origine des sanctions économiques et financières de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali finalement levées dimanche 3 juillet 2022 ».

Notre interlocuteur invoque également le dossier Karim Keïta. En exil en Côte d’Ivoire après le renversement en août 2020 du régime de son défunt père, Ibrahim Boubacar Keïta, par les colonels qui gouvernent actuellement le Mali, Karim Keïta est visé par un mandat d’arrêt international émis en juillet 2021 par la justice malienne dans l’affaire dite du journaliste Birama Touré, porté disparu depuis 2016.

En novembre 2021, la tentative de saisie d’un appareil de la compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire, sur le tarmac de l’aéroport de Bamako avait ravivé la tension, relevée d’un cran par la divulgation en février 2022 d’une conversation téléphonique attribuée au président Alassane Ouattara et à l’ex-Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Dans cet élément sonore de cinq minutes partagé à satiété sur les plateformes numériques, il est prêté aux deux hommes d’Etat d’avoir cassé du sucre sur le dos de la junte qui tient les rênes du Mali.

Le parquet de la commune IV de Bamako s’était saisi du dossier et avait ouvert une enquête pour « atteinte ou tentative d’atteinte et complicité à la sureté intérieure et extérieure du Mali ». Cela avait fini par convaincre les plus sceptiques de la détérioration des relations ivoiro-maliennes. Pour autant, personne ne s’attendait à ce qui s’est produit dimanche dernier à l’aéroport de Sénou.

Reprendre en main sa souveraineté 

Il est important de rappeler que « cet incident se produit dans un contexte de volonté de reprise en main par le Mali de sa souveraineté stratégique et militaire ».

Dans ce chapitre, les autorités maliennes n’avaient pas hésité en février 2022 à demander aux militaires français de plier bagage alors que l’opération Barkhane est en cours de retrait de ce pays ouest-africain plongé dans une crise sécuritaire depuis une dizaine d’années.

De même, le contingent danois arrivé à Bamako dans le cadre de la constitution de la Task Force Takuba avait été éconduit par Bamako.

En mai dernier, le Mali s’est retiré du G5 Sahel et de sa force conjointe, en signe de protestation contre le fait qu’on lui ait refusé de présider cette organisation créée en 2014 pour lutter contre les jihadistes. Deux des cinq Etats membres, notamment le Tchad et la Mauritanie ont tenté de faire revenir les autorités maliennes sur leur décision, en vain.

Dès lors, on pourrait se poser la question de savoir jusqu’où est prête à aller Bamako dans son différend avec Abidjan ? Le communiqué du 11 juillet lu à la télévision nationale par le ministre malien de la Décentralisation et de l’Administration territoriale annonce des poursuites judiciaires contre les 49 soldats ivoiriens.

Appel au calme

Du côté des autorités ivoiriennes, la fermeté est certes de rigueur, mais on veut « continuer d’œuvrer pour le maintien d’un climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali ».

À cet effet, les populations ivoiriennes dont une partie se fait entendre sur les réseaux sociaux en menaçant de s’en prendre aux ressortissants maliens, sont appelées au « calme et à la retenue ». « Cette affaire devrait être réglée à l’amiable rapidement, pour éviter qu’elle ne s’aggrave, qu’elle ne s’envenime et que les conséquences soient inattendues pour tout le monde », avertit le chercheur malien sous couvert de l’anonymat.

Hévéa : la Côte d’Ivoire vise le 3e rang mondial

La filière hévéicole ivoirienne compte officiellement 120.000 producteurs.La Côte d’Ivoire veut rester leader africain de la production d’hévéa et occuper le 3e rang mondial, avec une production qui doit passer de 1,100 million de tonnes par an à 1,5 million de tonnes par an. Pour ce faire, ce pays d’Afrique de l’Ouest veut restaurer 100.000 ha d’hévéa d’ici à 2027. C’est l’ambition de Michel Koblavi-Dibi, le nouveau président du Conseil d’administration de la Fédération des organisation professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la Filière hévéa de Côte d’Ivoire (FPH-CI).

« Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national, montre qu’il faut qu’avant 2027, on ait planté au moins 100.000 ha d’hévéa pour rester 4e mondial », a dit M. Koblavi-Dibi lors de sa prise de fonction.

Élu à l’unanimité par les administrateurs de la FPH-CI, le 24 juin 2022, à l’issue d’une Assemblée générale mixte tenue à Abidjan, M. Koblavi-Dibi, voudrait sur les 22 dossiers en cours, mettre la priorité sur quatre.

Il s’agit du certificat foncier, la révision du mécanisme des prix en concertation avec les industriels, le projet de création de petites unités de transformation en « feuilles fumées », et le renouvellement du verger.

A ce jour, la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d’achèvement, enregistre 6.950 souscripteurs.

Pour le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, les producteurs et les usiniers doivent s’entendre sur la chaîne de valeur pour que chacun y trouve son compte.

Il a insisté sur « la cohésion et la solidarité du collège des producteurs et des industriels », faisant remarquer que si les acteurs ne vont pas à l’essentiel, « dans trois à quatre ans, on aura plus assez de plantations ».

De son côté, le commissaire du gouvernement, André Kouassi, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, a promis que l’Etat entend jouer sa partition dans l’accompagnement et la structuration pour que « la filière repose sur des bases solides ».

Le secteur de l’hévéa en Côte d’Ivoire a rapporté en 2021 environ 850 milliards Fcfa, selon le président de l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, précisant que cela « ne représente que 5% de la valeur réelle de notre caoutchouc ».

Crise guinéenne : le médiateur Yayi Boni chez Alassane Ouattara

L’ancien président béninois, Yayi Boni, désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, comme médiateur pour la crise en Guinée, s’est entretenu mardi à Abidjan avec Alassane Ouattara, avant sa mission.« Désigné par la conférence des chefs d’Etat de la Cedeao, le 3 juillet 2022 à Accra, comme médiateur de la Cedeao pour la Guinée, l’ancien président Yayi Boni, un frère et un ami, a souhaité venir s’entretenir avec nous avant de commencer sa mission », a dit AlassaneOuattara, président de la République de Côte d’Ivoire.

Le président ivoirien qui l’a reçu au palais présidentiel, l’a « remercié pour cette marque d’attention et lui souhaiter bonne chance » dans ce rôle qui consiste à trouver des points d’accord entre la junte militaire au pouvoir et la Cedeao sur un retour à l’ordre constitutionnel.

« Je lui ai dit que la Guinée est un pays voisin et ami de la Côte d’Ivoire, les Guinéens sont nos frères et nos sœurs, et que je comptais sur lui pour trouver une solution avec les autorités Guinéennes », a-t-il poursuivi.

Pour sa part, M. Yayi Boni, a estimé qu’il était « nécessaire » qu’il puisse passer le voir et lui dire « merci pour cette marque de confiance (….) et surtout prendre des instructions » sur cette mission confiée par la conférence des chefs d’Etat.

« Je pense que je ne pouvais pas aller à Conakry sans venir le voir compte tenu pour tout ce qu’il est en train de faire, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais au niveau de la sous-région », a-t-il ajouté, confiant qu’il est « une source d’inspiration ».

M. Yayi Boni a laissé entendre que les commentaires que le président Ouattara a fait l’ont « convaincu » et « conforté », toute chose qui lui donne des arguments pour mener à bon port le dossier afin que la paix et la stabilité trônent sur les résolutions dans la crise guinéenne.

Sénégal : la presse à fond sur la campagne des Législatives

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mercredi 13 juillet 2022, évoquent la campagne électorale et le limogeage du directeur général de la compagnie aérienne d’Air Sénégal.EnQuête évoque « une drôle de campagne » pour les élections législatives. Le journal souligne que trois jours après le démarrage, la campagne ne s’emballe pas. En plus de l’absence d’offre politique concrète, la plupart des listes n’ont pas d’agenda, ni de budget de campagne pour mobiliser les électeurs.

Walf Quotidien de son côté décrypte les « enjeux d’un scrutin à risques ». Le journal évoque une bataille à multiples enjeux. Le défi pour l’opposition, souligne la parution, est de « faire chuter une majorité désireuse de rempiler pour conforter la confiance du président de la République ».

Ces législatives constituent une bataille au niveau des collectivités territoriales. Bés Bi Le Jour fait un focus à Guédiawaye, département de la capitale. 

Dans cette localité, la bataille sera encore âpre entre le nouveau maire de la ville Ahmed Aïdara et Néné Fatoumata Tall, tête liste de la coalition présidentielle et proche de Aliou Sall, frère du président Macky Sall, battu lors des Locales par l’actuel maire.

Dans Le Soleil, Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), appelle à corriger « l’erreur des Territoriales ». Le quotidien national, dans un dossier consacré à la campagne électorale, est revenu sur les programmes des huit coalitions à ces législatives.

Les journaux sénégalais sont revenus sur le décès du directeur général de la compagnie aérienne locale, Air Sénégal. « Atterrissage forcé » pour Ibrahima Kane, informe Bés Bi Le Jour. « Récriminations sur la qualité du service, appareils endommagés , sont entre autres griefs reprochés au désormais ex-directeur.

« Un nouveau pilote à bord », indique Le Soleil, qui annonce la nomination de Alioune Badara Fall, comme nouveau directeur général de la compagnie. Ce dernier était jusque-là conseiller technique au ministère du Tourisme et des Transports aériens.

L’Observateur dévoile la « face inconnue d’Alioune Badara Fall », nouveau directeur général d’Air Sénégal. Ce fils du défunt milliardaire Yamar Fall, jouit d’une présomption positive selon le journal, qui décrit comme « un fédérateur » qui a l’avantage de connaître le personnel de la compagnie.

« Ibrahima Kane éjecté, Alioune Badara Fall aux commandes », informe Sud Quotidien. Le journal estime que l’ex-DG paie « les nombreux couacs dans sa gestion ».

 

Abidjan demande à Bamako de « libérer sans délai » ses soldats

Quarante-neuf militaires ivoiriens, des mercenaires selon les autorités maliennes, ont été arrêtés lundi à l’aéroport de Bamako.Se dirige-t-on vers un bras de fer ? Tout porte à le croire. Deux jours après l’arrestation de ses soldats, entrés illégalement au Mali grâce à « deux aéronefs » d’après les autorités de transition du pays, la Côte d’Ivoire a tenu une réunion de son Conseil national de sécurité ce mardi sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Dans le communiqué final sanctionnant la rencontre dédiée au sort des militaires détenus au Mali, Abidjan appelle à leur libération au plus vite. « La Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers », explique le document.

Il précise que ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE). Leur déploiement intervient « dans le cadre des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes en vertu d’une convention signée, en juillet 2019, entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations unies ».

Et ce, conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signé avec la Société Sahel Aviation Service (SAS). Dans ce cadre, des militaires ivoiriens sont présents à l’Aéroport de Bamako. Depuis 2019, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté.

A leur arrivée au Mali, dans le cadre de la 8e rotation, le dimanche 10 juillet 2022, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes, pour attester de la régularité de la mission, souligne le gouvernement ivoirien.

« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre, à sa descente de l’avion. Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », conclut-il.

Le Conseil national de sécurité affirme également que les autorités continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité ayant toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avant d’inviter les populations au calme et à la retenue.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, les 49 militaires, « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles est la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services, partenaire de la Minusma, mission de maintien de la paix onusienne au Mali.

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires » qui voulaient « manifestement briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali », les autorités du pays ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services », que les soldats étaient censés sécuriser, elle a été invitée à confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes. Dans la foulée, Bamako a mis fin « avec effet immédiat » au contrat de protection de cette compagnie par des forces étrangères.

Sénégal : le lancement de la campagne électorale des Législatives au menu

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mardi 12 juillet 2022, traitent du démarrage de la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain.+Elections législatives du 31 juillet 2022+, la « Tabaski plombe la campagne » électorale des Législatives du 31 juillet dernier, indique Sud Quotidien. Une campagne électorale lancée le 10 juillet dernier, qui coïncide avec la célébration de la fête musulmane de la Tabaski.

« Législatives, la Tabaski dicte sa loi », lance Bes Bi, le Jour. La parution revient sur le message du président de la République Macky Sall, qui invite à « une campagne électorale et non une campagne de violence ». Le journal souligne que « les candidats (ont été) confinés à la RTS, les Imams prêchent la paix », ajoute le journal.

+Campagne électorale », la « hantise de la violence », avertit EnQuête. Antoine Félix Diome, le ministre de l’Intérieur, publie « un arrêté et interdit le port d’armes du 30 juin au 30 août ». De son côté, Macky Sall prévient, « la durée de la campagne électorale n’est pas une période de non-droit. »

Comme s’il s’était passé le mot avec EnQuête, Walfadjri craint aussi « la hantise de la violence » dans cette campagne électorale. Le journal invite « les responsables des partis politiques à relever le pari de l’apaisement de l’espace politique ».

L’Observateur analyse le discours des « huit coalitions engagées dans la bataille de l’hémicycle ». Les premiers mots des candidats à la Rts, la chaîne publique lors du démarrage le 10 juillet 2022.

Les Législatives s’invitent au cœur des prêches lors de la prière de la Tabaski 2022, lance Le Soleil. L’Imam de la Grande mosquée de Dakar prêche pour le respect de la citoyenneté. Le chef de l’Etat, Macky Sall, invite les « acteurs politiques à bannir la violence ».

Côte d’Ivoire : 2 000 commerçants sanctionnés pour non-respect de prix (PM)

En Côte d’Ivoire, deux mille commerçants ont subi des sanctions pour non-respect de prix, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, a déclaré le Premier ministre Patrick Achi.Dans un entretien accordé à la RTI 1, la télévision publique, le Premier ministre ivoirien a indiqué que l’Etat va intensifier les contrôles. « Depuis la survenue de la crise (russo-ukrainienne), c’est environ 35 000 contrôles qui ont été effectués », a indiqué le PM ivoirien.

« C’est vrai, nous nous sommes rendus compte qu’il y a 2 000 cas de non-respect du prix que nous avons constaté, donc de fraudes, qui d’ailleurs ont été sanctionnés », a fait savoir le chef du gouvernement ivoirien.

M. Patrick Achi a souligné que « des amendes ont été payées par ces fraudeurs et au mois de mai, on a dû faire payer environ 87 millions Fcfa d’amendes », assurant que « ces contrôles vont être renforcés et s’intensifier également en milieu rural, sur l’ensemble du territoire national ».

Il a rappelé que des prix de certains produits de grande consommation ont été plafonnés et sont consultables. Avant d’ajouter que « sur le terrain, nous avons renforcé de façon significative le dispositif de contrôle non seulement dans son ampleur mais dans son intensité ».

L’inflation dans l’espace Uemoa, indique au Burkina Faso 15,3%, au Sénégal 7,4%, au Togo 8% ; au Mali 9,7% ; au Ghana 27% et la Côte d’Ivoire 4,3%. La norme communautaire au sein de l’Uemoa est de 3%.

« On comprend et on compatit sur le fait que les prix ont effectivement augmenté. Ce que nous disons, c’est que nous avons tout fait pour contenir cette augmentation afin que la totalité du renchérissement des coûts soit la plus faible possible sur le consommateur ivoirien », a-t-il poursuivi.

Les produits pétroliers, très sensibles dans la lutte contre la vie chère, sont subventionnés en raison de la hausse des cours du baril de pétrole. M. Patrick Achi a fait observer que depuis 2011, le prix du gasoil, beaucoup utilisé dans le transport, n’a jamais excédé 620 Fcfa/litre.

Aujourd’hui, le litre du gasoil est stabilisé à 615 Fcfa, mais sans subvention, il reviendrait à 1130 Fcfa/litre. Le super, lui, fixé à 735 Fcfa, serait cédé (sans subvention) à 1120 Fcfa/litre. L’Etat a subventionné le coût du carburant à hauteur de 405 milliards de Fcfa de janvier à fin juin 2022.

Le Premier ministre a prévenu les commerçants qui « tirent profit de ce moment extrêmement difficile pour le gouvernement (…) pour faire de la fraude, de la spéculation, pour accroître la peine sur les populations, ce sont des situations que nous ne pouvons pas accepter ».

La crise sanitaire de Covid-19 a eu un impact sur l’économie du pays, qui a connu un bond en 2021 avec une croissance de 6,5% contre environ 2% en 2020. La crise russo-ukrainienne vient accroître l’inflation et pourrait affecter les projections du pays.

Mali : Des soldats ivoiriens arrêtés pour « mercenariat »

Selon Bamako, les militaires ivoiriens qui seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien ont été mis à la disposition de la justice malienne.Enfin, le gouvernement malien s’est exprimé sur l’interpellation de 49 soldats ivoiriens dimanche 10 juillet à l’aéroport de Bamako.

Selon un communiqué détaillé du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation diffusé le lendemain, lundi 11 juillet, ces militaires transportés par deux « aéronefs immatriculés ZS-BBI et UR-CTH, en provenance de la Cote d’Ivoire », seraient arrivés « illégalement » sur le territoire malien.

D’après les informations fournies par le gouvernement malien, ces militaires « dont une trentaine de forces spéciales, étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission » et auraient fourni des versions différentes sur le motif de leur présence sur le sol malien. L’une d’elles, est la « sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services partenaire de la mission onusienne au Mali, Minusma  

Convaincues qu’elles ont affaire à des « mercenaires », « après une analyse des faits », les autorités de Bamako ont décidé de les mettre à la disposition de la justice.

Quant à la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » qu’ils étaient censés sécuriser, elle a été invitée a confier désormais sa protection aux forces de défense et de sécurité maliennes.

Bamako a aussi décidé de mettre fin, « avec effet immédiat », au contrat allouant l’activité protection de cette compagnie par des forces étrangères, qui sont invitée à quitter le territoire malien.

Suite à l’interpellation des 49 militaires ivoiriens, l’une des versions les reliait aux « éléments de soutien nationaux » plus connus sous son acronyme anglais ( NSE).

Selon un document de l’Onu non classifié consulté à Apa, les NSE dont l’effectif ne doit pas dépasser 50 en principe, doivent leur existence aux besoins des pays contributeurs aux missions de maintien de la paix onusiennes de déployer des éléments supplémentaires pour fournir à leurs contingents des services administratifs et logistiques avec des normes nationales de soutien qui peuvent dépasser ou différer des besoins déclarés de l’Onu.

 « Étant donné que les NSE répondent à des besoins nationaux et non à ceux des Nations-Unies, leur effectif n’est pas considéré comme faisant partie de l’effectif global de la force, mandaté par le Conseil de Sécurité des Nations Unies », précise le document consulté par APA news.

Sur Twitter, Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma a rappelé ce principe, ajoutant que les « relèves des contingents de la Minusma sont planifiées et s’effectuent en accord avec les autorités maliennes ».

Le gouvernement malien indique s’être rapproché de la Mission onusienne qui lui a signifié qu’elle n’avait pas de rotation prévue le 10 juillet.

Le gouvernement ivoirien n’a pas encore réagi.

En août 2020, des militaires ont renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et ont mis en place une transition qu’ils « rectifieront » moins d’un an plus tard.

A partir de janvier 2022, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a sanctionné le Mali pour contraindre les militaires à organiser des élections en vue d’une transmission du pouvoir à des autorités civiles élues.

Le jeu de bras de fer qui s’est alors installé entre les militaires maliens et la Cédéao a été aggravé par une tension diplomatique entre Paris et Bamako, dont le point de départ a été l’annonce en juin 2021 par le président Français, Emmanuel Macron de la réarticulation du dispositif militaire français au Sahel, Barkhane. Les autorités de la transition maliennes avaient accueilli la décision française comme un « lâchage en plein vol » et ont répondu en renforçant leur coopération avec la Russie, en faisant recours aux services de la compagnie militaire controversée, Wagner, pour remplacer les militaires français comme principal soutien dans la lutte contre les groupes jihadistes.

Alors qu’il ne reste qu’une seule étape du retrait définitif de la France du Mali, l’embargo de la Cédéao qui avait un cachet économique et financier a été levé à l’issue du dernier sommet de l’organisation tenu le 3 juillet dernier. 

Le 29 juin, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a renouvelé le mandat de la Minusma pour un an supplémentaire.

Aéroport d’Abidjan : reprise du trafic suite à un incident

La piste a été rouverte ce dimanche près de cinq heures après qu’un avion d’Air Côte d’Ivoire a raté son atterrissage.Tout est bien qui finit bien. Un avion de la compagnie Air Côte d’Ivoire, en provenance de Korhogo, dans le Nord du pays, s’est difficilement posé sur le tarmac de l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Samedi dernier, en début de soirée, le train d’atterrissage de l’aéronef n’est pas sorti au moment de la descente. Heureusement, l’incident n’a fait aucun blessé parmi les passagers et membres d’équipage.

Néanmoins, l’immobilisation de l’appareil sur la piste empêchait le départ ou l’arrivée d’autres vols. Du coup, les avions à destination d’Abidjan ont notamment été déroutés sur l’Aéroport d’Accra, la capitale du Ghana frontalier. Selon une source aéroportuaire, le trafic reprend petit à petit son cours normal puisque les avions reviennent depuis ce dimanche matin.

Mali : quid des rotations des contingents ouest-africains de la Minusma ?

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a longtemps pâti de la fermeture des frontières aériennes et terrestres décidée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).La levée des sanctions économiques et financières contre le Mali est une bonne nouvelle pour ce peuple et ses dirigeants. Elle ne l’est pas moins pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) qui intervient dans ce pays en proie à une crise sécuritaire.

Car la mission de maintien de la paix onusienne est une victime collatérale de l’isolement qui était censé contraindre les autorités de transition maliennes à rendre le pouvoir aux civils dans un délai raisonnable.

Depuis février 2022, 2480 Casques bleus de sept pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont bloqués au Mali. Pour le Sénégal par exemple, le 11e détachement de la Minusma composé de 850 éléments n’a toujours pas foulé le sol malien alors que le précédent détachement dirigé par le Colonel Théodore Adrien Sarr a bouclé sa mission de quinze mois.

Contacté à l’époque par APA, Olivier Salgado, le porte-parole de la Minusma, avait expliqué que « tous les vols utilisés pour la relève des troupes à destination ou en provenance du Mali sont soumis aux autorisations de survol et d’atterrissage du gouvernement malien ». Le retard significatif qui en découle, a-t-il affirmé, « affecte le moral des troupes ».

La Minusma nourrissait l’espoir que la situation se décante dans les meilleurs délais, mais les choses n’ont pas évolué dans le sens voulu. Maintenant que le Mali n’est plus frappé d’aucune sanction de la Cédéao, M. Salgado a confié à APA que des actions seront menées « pour régler le plus rapidement possible le problème dans le respect des accords avec le pays ».

Le mandat de la Minusma a été renouvelé le 29 juin dernier par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour une année supplémentaire. Treize pays ont voté pour alors que la Russie et la Chine se sont abstenus. Lors de la session, le Royaume-Uni et les États-Unis se sont exprimés en faveur d’un renforcement des prérogatives de la Minusma en termes de droits de l’Homme.

Bamako s’y est opposé en déclarant, par l’intermédiaire de son représentant Issa Konfourou, qu’il ne pourrait pas garantir la liberté de mouvement aux enquêteurs de la Minusma sans son accord préalable. Les autorités de transition ont également dit non à l’intervention française pour appuyer les Casques bleus.

Côte d’Ivoire : plus de 900 millions F CFA d’amendes forfaitaires recouvrés en 2021

En trois ans, le Trésor public ivoirien a triplé le montant des recettes forfaitaires, soit un taux d’accroissement de 184,93 %.C’est un considérable bond en avant dont se félicite Jacques Assahoré Konan, le Directeur Général du Trésor public ivoirien, lors d’un séminaire tenu à Abidjan jeudi dernier. Le recouvrement des amendes forfaitaires est passé de 322.151.560 F CFA en 2018 à 917.928.456 F CFA en 2021.

Dans son discours, M. Konan a déclaré qu’en dépit des efforts de mobilisation, « force est de constater que le niveau de captation de ces recettes budgétaires demeure encore insuffisant au regard des potentialités offertes par la multiplication des contrôles routiers et l’accroissement du parc automobile ivoirien ».

Ainsi, avec tous les principaux acteurs du processus de recouvrement et de paiement des amendes forfaitaires, il a été élaboré une nouvelle approche reposant sur la transparence et la redevabilité de l’action publique. La règlementation et la motivation des forces de sécurité ont été au cœur des discussions pour permettre au Trésor public de relever ses défis en termes d’amendes forfaitaires.

Vingt-huit recommandations ont été retenues au terme des travaux. Il s’agit notamment de l’application des dispositions légales et règlementaires relatives aux poursuites judiciaires en cas de non-paiement des amendes forfaitaires par les contrevenants dans les délais impartis et l’automatisation du recouvrement par le déploiement de la plateforme électronique dénommée TresorPay/TresorMoney.

En outre, il est prévu des campagnes de sensibilisation des populations sur des thématiques en lien avec le recouvrement de l’amende forfaitaire, la culture de son paiement, les infractions au Code de la route et le rôle de l’agent verbalisateur.

Dans le cadre du Comité interministériel de suivi des amendes judiciaires et forfaitaires, les acteurs entendent poursuivre les rencontres de concertation avec les parties prenantes intéressées (le Trésor public, Quipux Afrique, la Police, la Gendarmerie…) afin de clarifier les différents rôles, de préciser la répartition des compétences en matière de fourrière administrative et de coordonner les actions.

« Au demeurant, toute difficulté dans la mise en œuvre des recommandations de cet atelier devra être remontée pour que nous trouvions ensemble les moyens d’aboutir à la concrétisation des mesures adoptées d’un commun accord. C’est à cette condition que nous réussirons à optimiser le recouvrement des amendes forfaitaires », a soutenu Jacques Assahoré Assahoré, le Directeur Général du Trésor public ivoirien.

Côte d’Ivoire : vers un sit-in de souscripteurs immobiliers

Un collectif, se sentant « grugé », prévoit de se faire entendre, du 18 au 20 juillet, devant les locaux de l’Agence de gestion foncière (Agef) à Abidjan.Ils en ont ras-le-bol ! Les souscripteurs immobiliers de l’opération Bingerville-Blanchon, un site situé à l’Est d’Abidjan, la capitale ivoirienne, réclament leurs terrains. L’Agence de gestion foncière (Agef) a lotissé en 2015 une superficie de dix hectares pour 178 parcelles. La livraison des lots était prévue en 2017 « aux souscripteurs ayant quasiment tous soldé les échéances dues », a reconnu l’Agef dans un communiqué reçu à APA.

Poursuivant, l’Agence de gestion foncière a expliqué que « le blocage actuel résulte du non remboursement d’un prêt qu’elle a consenti auprès d’une banque avec une hypothèque prise sur le site de Blanchon ».

En effet, a précisé le document, le délai convenu pour le remboursement de la dette n’ayant pu être respecté, la banque a été contrainte de réaliser l’hypothèque conventionnelle. Depuis sa prise de fonction en août 2021, Anipko Melei, la nouvelle Directrice Générale de l’Agef, s’emploie à décanter la situation.

Toutefois, elle a rappelé que le règlement d’une telle affaire est soumis au respect de procédures administratives et financières dont les délais de traitement peuvent s’étendre dans le temps. C’est pourquoi, Anipko Melei dialogue avec les acquéreurs en vue de leur assurer que tout sera fait pour « trouver une issue heureuse » au problème.

Compte tenu de ses actions, l’Agence de gestion foncière a considéré que le projet de sit-in est de nature à exacerber la crispation et à compromettre le processus de sortie de crise en cours. Malgré l’impatience normale, elle a prôné l’apaisement. De son côté, le collectif de souscripteurs de terrains a justifié son plan d’actions par « l’absence de solutions et le refus d’être reçu par la direction générale de l’Agef ».

L’opération Bingerville-Blanchon, une zone en plein essor urbanistique, entre dans le cadre d’un programme du gouvernement ivoirien visant à offrir aux citoyens des parcelles viabilisées à coûts réduits.

Jean-Claude Kassi Brou prend la tête de la Bcéao

Le nouveau Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a prêté serment ce vendredi.Jean-Claude Kassi Brou a officiellement pris fonction comme Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).

La cérémonie de passation des services s’est déroulée aujourd’hui au siège de l’institut d’émission à Dakar (Sénégal) en présence de son prédécesseur Tiémoko Meyliet Koné, récemment nommé vice-président de Côte d’Ivoire, de membres du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) et des vice-gouverneurs.

En application des dispositions de l’article 57 des statuts de la Banque centrale, M. Kassi Brou a été installé devant le président du Conseil des ministres de l’Umoa, Sani Yaya, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Togo.

Avant sa nomination à la Bcéao, le 4 juin dernier, l’économiste ivoirien était depuis mars 2018 le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Dans son pays, il a notamment été ministre de l’Industrie et des Mines de novembre 2012 à mars 2018.

Ida-20 : Macky Sall plaide pour l’assouplissement des procédures de décaissement

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) trouve que le continent noir n’absorbe pas suffisamment les fonds de l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).À quoi sert une reconstitution des fonds si l’argent disponible ne parvient pas à temps aux bénéficiaires potentiels ? Une question valable pour l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).

Lors d’une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, tenue hier jeudi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall s’est longuement épanché sur la problématique de la mise à disposition des fonds de l’Ida.

« Je voudrais remercier les partenaires pour le succès historique de la reconstitution de l’Ida avec un niveau record de 93 milliards de dollars.
Mais des sommes considérables n’ont pas été absorbées lors des précédents Ida. Parfois les Etats n’ont pas les capacités de travailler vite et parfois les procédures pour l’utilisation des ressources sont dépassées », a déclaré le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de l’Union Africaine (UA).

Pour ce dernier, l’Afrique et ses partenaires doivent sans tarder réfléchir « ensemble à des mécanismes » pour résoudre les problèmes liés au décaissement. Macky Sall considère qu’il y a des projets communs pour lesquels « des études à n’en plus finir » ne se justifient pas car  par exemple « ce qui se fait de meilleur au Nigeria peut directement être reproduit au Sénégal » à condition de « mutualiser les expériences dans les différents pays africains ».

Au-delà de la célérité des financements, le président sénégalais a beaucoup insisté sur « l’urgence d’un changement profond dans la manière d’utiliser les ressources de l’Ida ». En d’autres termes, il veut que « les fonds contribuent à soutenir la transformation structurelle de l’Afrique à travers l’exécution de projets et programmes en soutien à une relance durable et inclusive ».

Une attente qui colle au thème de l’Ida-20 : « Mieux reconstruire après la crise pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Dans ce sens, le président en exercice de l’UA a souligné la nécessité que « l’Ida revienne sur les infrastructures ». En outre, a-t-il indiqué, la création d’emplois surtout pour les jeunes et d’activités génératrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes, des segments majoritaires de la population africaine, font partie des priorités.

À ce moment de son discours, Macky Sall a affirmé que l’Afrique a compris qu’elle doit changer de paradigme en matière d’éducation. « L’arrivée des jeunes sur le marché du travail se fait à une cadence insoutenable pour les Etats. Il faut donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations professionnelles. Ce qui leur ouvre la porte à l’emploi. Il faut donner une employabilité à cette jeunesse et non pas rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où l’on forme des élites, de grands théoriciens, qui ne savent pas faire grand-chose », a soutenu le dirigeant sénégalais.

Poursuivant, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de réponses aux crises alimentaires et sanitaires puisque les assises de l’Ida-20 se sont tenues « dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine » alors que « les dépenses liées à la riposte sanitaire et à la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle ».

L’autre défi que l’Afrique doit relever, à en croire le président du Sénégal, c’est l’exploitation de ses ressources pour une transition énergétique juste et équitable afin d’y assurer l’accès universel à l’électricité et de soutenir l’industrialisation d’un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans courant.  

« Nous nous battons pour qu’il ait une transition énergétique juste et équitable et pour que le gaz soit frappé du label vert. L’Afrique est engagée de manière très forte sur les énergies renouvelables, mais dans un pays le seul renouvelable ne saurait assurer le développement. Il nous faut donc une énergie de base », a fait savoir Macky Sall. Et selon lui, « elle ne peut venir pour le moment que du fossile, du nucléaire ou du gaz » comme dans le reste du monde.

Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Denis Sassou-Nguesso (Congo), George Weah (Libéria), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Umaro Sissoco Embaló (Guinée Bissau) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie) ont participé au Sommet Ida-20 constituant « une éclaircie dans la grisaille » aux yeux de leur hôte qui a tenu à les remercier pour avoir donné à la rencontre une empreinte solennelle.

Burkina : Damiba a tenu sa rencontre de « haut niveau »

Le président de la transition burkinabè a rencontré ce vendredi certains de ses prédécesseurs.Une réunion à trois. C’est le schéma qui s’est imposé au président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait prévu ce vendredi 8 juillet de rencontrer ses quatre prédécesseurs, Jean Baptiste Ouedraogo, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando, Roch Marc Kaboré et Blaise Compaoré.

Yacouba Isaac Zida, qui a assuré la vacance du pouvoir pendant 21 jours après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Michel Kafando, président de la transition de novembre 2014 à novembre 2015 et Roch Marc Christian Kaboré, élu démocratiquement en 2015 et renversé en janvier 2022 par le Mouvement population pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), étaient absents.

Selon le lieutenant-colonel Damiba, Michel Kafando, s’est absenté pour des raisons de santé, Isaac Zida pour des raisons administratives alors que Roch Kaboré a été empêché par ses partisans de participer à la réunion.

Du coup, seuls Blaise Compaoré, arrivé jeudi 8 juillet en provenance de Côte d’Ivoire où il était en exil depuis son renversement par un soulèvement populaire, et Jean Baptiste Ouédraogo, président du Burkina Faso de 1982 à 1983, ont rencontré le locataire du palais de Kosyam dans le cadre de la réconciliation nationale, portée par les nouvelles autorités du pays.

Au terme du huis-clos, le lieutenant-colonel Damiba a déclaré que « l’initiative de la rencontre avec les anciens chefs d’État poursuit un et unique objectif : la recherche de la cohésion sociale au regard de la situation difficile que traverse le Burkina Faso ».

« En plus des efforts fournis par les forces engagées et l’ensemble des populations contre le terrorisme, il nous est paru opportun d’examiner avec nos prédécesseurs les meilleures conditions qui pourront créer et forger une solide cohésion entre burkinabè », a ajouté l’actuel homme fort de Ouagadougou.

Des propos qui sonnent comme une justification de la présence très controversée de Blaise Compaoré à ce processus. L’ancien président du Burkina Faso a été condamné en avril 2022 à la prison à perpétuité par un tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat de Thomas Sankara en octobre 1987.

Interviewée par TV5 MONDE, la veuve du père de la révolution burkinabè estime qu’en posant ce geste, l’actuel chef de l’Etat « cautionné l’impunité ». « Blaise doit passer par la prison », a réclamé Mariam Sankara.

Les syndicats des magistrats ont, quant à eux, demandé à ce que les décisions de justice soient exécutées.

« Aux Burkinabè qui se sont exprimés en défaveur de notre démarche, nous leur disons que le processus ne vise pas à cautionner l’impunité mais à contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion », a répondu le président Damiba.

Afrique de l’Ouest : l’interopérabilité des systèmes financiers en ligne de mire

Les banquiers ouest-africains plaident pour le renforcement de la coopération entre les différentes institutions financières de l’espace communautaire pour accroître les échanges commerciaux.La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une véritable opportunité pour booster le commerce intra-régional. Consciente de l’enjeu, l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (Abao) appelle à une coopération plus étroite entre les institutions financières de la sous-région.

« Il faut donner à la Zlecaf le système monétaire lui permettant de faire les échanges. Aujourd’hui, si un Nigérian veut vendre un bien à un Sénégalais, ce dernier passe par l’Europe pour le payer. L’interopérabilité des moyens de paiement permettra de régler ce problème et accroître les échanges entre nos pays », a déclaré le président de l’Abao, Thierno Seydou Nourou Sy.

S’exprimant hier jeudi à l’ouverture de la 76e réunion ordinaire du Conseil exécutif et de la 40e Assemblée Générale de l’Abao qui se tiennent à Dakar, M. Sy a indiqué que cette problématique est déjà en discussion au niveau des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

Il a ainsi invité les membres de son organisation à appuyer les autorités étatiques pour qu’elles puissent prendre « les bonnes décisions qui seront applicables dans le système bancaire ». Présidant la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a assuré que les banques ouest-africaines « seront les instruments opérationnels majeurs pour la mise en œuvre » de la feuille de route concernant les projets de monnaie unique et de système de paiements et de règlements de la Cédéao.

A en croire M. Mancabou, ces deux programmes structurant l’intégration régionale avancent à grands pas. Il a souligné l’importance de la concertation permanente et de la coopération entre les acteurs pour réussir « l’intégration harmonieuse de nos économies, dans un environnement macro-économique monétaire, bancaire et financier unifié, stable et sécurisé ».

Par conséquent, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget a salué les démarches de consolidation du monde bancaire et financier de la région à travers les actions initiées par l’Abao pour faire adhérer à cette association les Bourses des valeurs régionales et nationales, les Sociétés de gestion et d’intermédiation, mais aussi les Systèmes financiers décentralisés de la Cédéao.

Afin d’impliquer toutes les organisations intervenant dans le domaine bancaire et financier de la Cédéao, « une vigoureuse politique d’attraction de nouveaux membres consistant à proposer l’adhésion pleine et entière au sein » de l’association a été initiée, a soutenu Thierno Seydou Nourou Sy.

Cette évolution, a-t-il expliqué, doit nécessairement passer par le retour au sein de l’Abao de toutes les banques commerciales et établissements financiers des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui n’en ont d’ailleurs jamais démissionné officiellement.

Burkina : vers une rencontre à trois entre Damiba et ses prédécesseurs

Le président de la transition burkinabé rencontre ce vendredi les anciens dirigeants de son pays.Une réunion à trois. S’agissant de la rencontre « de haut niveau » prévue, ce vendredi 8 juillet à Ouagadougou, entre le président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba avec ses prédécesseurs, Jean Baptiste Ouédraogo, Yacouba Isaac Zida, Michel Kafando, Roch Marc Kaboré et Blaise Compaoré, c’est à ce schéma qu’il faut s’attendre.

Seuls Blaise Compaoré, arrivé jeudi 8 juillet en provenance de Côte d’Ivoire où il était en exil depuis son renversement par un soulèvement populaire, et Jean Baptiste Ouédraogo, président du Burkina Faso de 1982 à 1983, devraient rencontrer le locataire du palais de Kosyam cet après-midi, dans le cadre de la réconciliation nationale, portée par les nouvelles autorités du pays.

Selon des sources concordantes, Yacouba Isaac Zida, qui a assuré la vacance du pouvoir pendant 21 jours après la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014, Michel Kafando, président de la transition de novembre 2014 à novembre 2015 et Roch Marc Christian Kaboré, élu démocratiquement en 2015 et renversé en janvier 2022 par le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), seront aux abonnés absents.

Invité du journal télévisé du jeudi 7 juillet, le ministre de la Cohésion sociale et de la Réconciliation a rappelé que cette initiative du président Damiba de rencontrer ses prédécesseurs « s’inscrit dans le souci de créer une dynamique sociale favorable pour mieux mobiliser les forces autour de la question de la réconciliation nationale d’une part, et d’autre part, autour de la question sécuritaire qui est une question fondamentale aujourd’hui ».

Mais la participation de Blaise Compaoré à ce processus fait grincer des dents au Burkina Faso. L’ancien président a été condamné en avril dernier à la prison à perpétuité par un tribunal militaire de Ouagadougou pour l’assassinat de Thomas Sankara en octobre 1987.

Interrogée par TV5 MONDE, la veuve du père de la révolution burkinabé estime qu’en posant ce geste, l’actuel chef de l’Etat « a cautionné l’impunité ». « Blaise doit passer par la prison », a réclamé Mariam Sankara.

De son côté, les trois syndicats des magistrats du Burkina Faso se sont exprimés pour le respect des décisions de justice.

GPE- Abidjan : le recrutement des auditeurs prorogé au 21 juillet 2022

Le recrutement des auditeurs de la 23e promotion du Programme de formation en Gestion de la politique économique « GPE-Abidjan » de l’Université Félix Houphouët-Boigny, prévu du 6 mai au 14 juillet 2022, est prorogé au 21 juillet 2022.Incubateur de compétences en gestion de la politique économique en Afrique, le Programme GPE-Abidjan qui a débuté le processus de recrutement le 6 mai 2022, proroge la clôture des candidatures au 21 juillet 2022.

Après la publication de la liste des candidats autorisés à concourir le 25 juillet 2022 ; il est prévu l’épreuve écrite, le 04 août 2022 ; suivie de la publication du listing des admis, le 09 septembre 2022 ; puis la clôture des inscriptions, le 19 décembre 2022 ; avant la rentrée universitaire de la 23e promotion, fixée en février 2023.

Le GPE-Abidjan, programme d’excellence de l’Université Félix Houphouët-Boigny est un fleuron de la formation diplômante qui s’impose au fil des ans. Il vise le renforcement des capacités des cadres des administrations publiques et privées de la sous-région ouest-africaine francophone.

L’entrée au GPE-Abidjan est soumise à un processus rigoureux de sélection. La première étape est celle de l’analyse de dossiers. Les dossiers de candidatures sont reçus uniquement en ligne sur le site
http://www.gpe-afrique.net/v2/ et analysés par un jury expérimenté. La deuxième étape, celle du test de recrutement, est organisée dans toutes les capitales des pays couverts.

Depuis 2017, le Programme GPE-Abidjan dispense deux types de formation diplômante, en présentiel et à distance, qui débouchent sur un Master des hautes études en gestion de la politique économique.

Les cadres désireux de faire acte de candidature sont invités lors du processus de recrutement à opérer un choix lors de leur inscription, soit la formation diplômante en présentiel ou la Formation diplômante ouverte à distance (FOAD).

La formation en présentiel, elle, nécessite une présence effective et permanente du candidat admis au GPE-Abidjan durant les 12 mois de formation. À cet effet, aucune dérogation n’est possible.

Quant à la Formation ouverte à distance (FOAD), elle est destinée à ceux qui, pour des raisons personnelles ou professionnelles, ne peuvent être mis en situation de stage pendant une année.

Pour la FOAD, les cours se déroulent exclusivement en ligne. Cependant, la soutenance du mémoire professionnel, se tient dans les locaux du programme GPE-Abidjan, à l’instar des auditeurs de la formation présentielle.

Pour être éligible au GPE-Abidjan, le candidat doit être titulaire d’une maîtrise ou d’un Master en sciences économiques et de gestion ou d’un diplôme jugé équivalent :  être en activité, avoir au moins deux années d’expériences professionnelles, et être âgé de 45 ans au plus.

En outre, le Programme GPE-Abidjan décerne une formation qualifiante via des « Séminaires internationaux de formation ». Ici, le candidat doit être titulaire d’au moins un Bac + 4, être en activité au moment de la candidature et avoir au moins cinq années d’expérience professionnelle dans le secteur public, parapublic ou privé, et désirer faire carrière dans la définition et la gestion des politiques économiques de son pays.

Le GPE-Abidjan capitalise plus de 20 ans d’expériences dans le renforcement des capacités avec près de 700 experts formés qui occupent, pour la plupart, des responsabilités de très haut niveau dans les administrations publiques et privées ainsi que dans les institutions internationales : Bad, Pnud, Banque mondiale, Fmi, Bit, Bid, Oms, Uemoa, Cedeao, Boad, Orabank, etc.

Sénégal : les journaux relatent la colère noire de Macky Sall

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce vendredi juillet, sur le délestage survenu à l’hôtel King Fahd Palace en plein sommet de l’Association international de développement « IDA 2020 ».EnQuête relate la colère noire de Macky Sall au King Fahd Palace après un délestage intervenu en plein discours d’un responsable de la Banque mondiale lors du sommet de l’IDA-20. Un incident qui a mis en colère le chef de l’Etat sénégalais. « Cette coupure est un signe de contre-performance qui n’est pas acceptable », a-t-il indiqué, avant de prononcer son discours.

Quelques heures après l’incident, le directeur général de la Senelec (la société nationale d’électricité), Pape Demba Bitèye, a sanctionné des cadres de la boite et procédé à des nominations dans le top management, ajoute le journal.

Cet événement, rappelle le journal, a éclipsé les 93 milliards de dollars (63.000 milliards francs Cfa) accordés par la Banque mondial à l’Afrique.

Le Soleil qualifie de succès éclatant, « l’appel de Dakar », sur le financement de l’IDA (Association international   de développement) -20 par des mécanismes allégés. Le quotidien national indique que la Banque mondiale s’engage pour 93 milliards devant une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement.

« Les milliards de la Banque mondiale, la coupure de cinquante secondes qui a mis en colère le chef de l’Etat et les responsabilités », résume L’Observateur qui résume ainsi, le sommet de l’IDA.

+Coupure de courant en plein sommet de l’Ida+, « colère noire de Mack Sall », la « Senelec coupe des têtes, quatre nouveaux directeurs nommés », indique Bés Bi, Le Jour.

En politique, L’Obs parle du lancement de la campagne électorale pour les législatives prévues le 31 juillet. Le journal décrypte les « dessous cruciaux des législatives 2022 » avec les atouts et faiblesses des huit coalitions.

Sud Quotidien s’inquiète de la flambée des prix du mouton et des denrées alimentaires de première nécessité. « Tabaski incertain pour « Goorgoorlu (sénégalais moyen) », titre le journal.

La parution souligne que les « moutons VIP sont inabordables », « les khar thiogal » (moutons bon marché) sont devenus rares alors que les éleveurs maliens et mauritaniens zappent Dakar.

Walf Quotidien met en évidence la démission forcée du Premier ministre britannique Boris Johnson. Le journal souligne que c’est une « belle leçon anglaise aux Africains ».

Acculé par son parti, note le journal, le locataire de Downing street a rendu le tablier donnant une belle d’exigence de transparence aux dirigeants africains, souvent insensibles même devant les grands scandales.

Nigeria : ce que l’on sait de l’attaque de la prison de Kuje

L’assaut mené contre cet établissement pénitencier à la périphérie d’Abuja a été revendiqué par l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, sigle en anglais).« Prison Break (célèbre série américaine) est à Abuja », a ironisé un internaute nigérian en parlant de la rocambolesque attaque de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap, en anglais) contre la prison de Kuje, dans la capitale fédérale du Nigeria.

Entre mardi et mercredi, des combattants de ce groupe terroriste ont assiégé cette maison d’arrêt pour y libérer 879 détenus dont des jihadistes majeurs. Parmi eux figurent des membres de Jamaat Ahl Al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad (JASDJ), l’une des factions issues de la scission de Boko Haram, affirme secmxx, le pseudonyme sur Twitter d’un membre de la communauté du renseignement open source du Nigeria.

Selon lui, « les assaillants, composée de trois groupes d’assaut, chacun avec une tâche spécifique, sont venus de leur bastion du Nord-Est ». L’attaque, d’une durée de trois heures d’après des sources médiatiques, a « nécessité un nombre important d’hommes », explique Vincent Foucher, observateur de la politique ouest-africaine et des mouvements jihadistes.

Au moins 443 des 879 évadés sont toujours portés disparus, mais des centaines d’autres ont été arrêtés, a déclaré Umar Abubakar, porte-parole du Service correctionnel nigérian. Il a également indiqué qu’un garde pénitentiaire et trois policiers sont morts dans l’assaut.

Ces derniers temps, plusieurs spécialistes du jihadisme ont minimisé les capacités de nuisance de l’Iswap. Mais pour M. Foucher, l’actualité « montre clairement que malgré tout ce que certains ont tenté de faire croire, il reste une menace sérieuse et audacieuse et doit être traité comme telle ».

L’offensive contre cette prison située non loin de l’aéroport d’Abuja est survenue à quelques jours de la célébration de l’Aïd El-Kébir. A cette occasion, on note des déplacements massifs de populations des villes vers les villages pour célébrer la fête musulmane en famille. Ainsi, les jihadistes ont parcouru « de longues distances » sans éveiller de soupçons, argumente secmxx. Ce dernier se demande désormais quel sort sera réservé aux membres de JASDJ.

Les affrontements pour le contrôle de plusieurs territoires, notamment les terres fertiles aux alentours du lac Tchad, font rage entre les deux groupes terroristes. « Qu’ont-ils fait ou que feront-ils des détenus non affiliés à l’Iswap ? Des noms assez importants. Les ont-ils tués ou vont-ils les tuer ? Peuvent-ils s’engager avec eux, travailler à une sorte d’unité ? », s’interroge Vincent Foucher.

En tout cas, la facilité déconcertante avec laquelle les jihadistes se sont emparés de cette prison de moyenne sécurité a provoqué l’ire du président Muhammadu Buhari également insatisfait du système de renseignement. Il y a moins d’une année, une attaque à l’explosif d’une prison du Sud-Est du pays, en proie à des agitations séparatistes, avait permis à plus de 1800 détenus de disparaître dans la nature.