Botswana : Ian Khama pourrait démissionner du parti au pouvoir

L’ancien président du Botswana, Ian Khama, a fait allusion à la possibilité de quitter le Parti démocratique du Botswana (BDP) au pouvoir, a appris APA lundi.Khama – qui est un chef suprême d’une des plus grandes tribus du pays, les Bangwato – a informé son auditoire dans son village natal de Serowe qu’il les consultait pour savoir s’ils devaient quitter le parti ou pas.

 Le parti au pouvoir, au pouvoir depuis l’indépendance de la Grande-Bretagne en 1966, a été formé par le père de Khama et le président fondateur du pays, Sir Seretse Khama.

 Ian Khama a déclaré qu’il demandait à ses tribus de lui donner le mandat de quitter ou non le parti.

 Il leur a demandé de consulter d’autres citoyens du Botswana pour savoir s’il devait quitter le parti au pouvoir ou non. 

 Il a ajouté qu’il avait l’intention de quitter le BDP parce que sa relation avec l’actuel président Mokgweetsi Masisi s’est irréversiblement dégradée sur les questions de gouvernance.

 L’ancien dirigeant botswanais a également fait allusion à la possibilité de soutenir les partis d’opposition lors des prochaines élections générales prévues en octobre de cette année.

 

Ouattara convoque mardi la première réunion du Conseil politique du RHDP

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara qui est également le président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, la majorité présidentielle), a convoqué pour mardi la première réunion du Conseil politique de ce parti politique, a appris APA lundi de source officielle.Dans un communiqué transmis à APA lundi,  «Alassane Ouattara Président du RHDP convoque mesdames et messieurs les membres du Conseil politique à une importante réunion, le mardi 07 mai 2019 à 17h à la salle des fêtes de l’hôtel Sofitel Ivoire ».

Le Conseil politique du RHDP compte désormais 135 membres avec la nomination  de vingt-trois nouveaux membres par M. Ouattara le 28 avril dernier.

Parmi ces personnalités nouvellement nommées par M. Ouattara, figure Charles Koffi Diby, le président du Conseil économique, social, environnemental et culture. Il également l’un des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir).

Burkina : le constitutionnaliste Abdoulaye Soma candidat à la présidentielle de 2020

Le constitutionnaliste Pr Abdoulaye Soma, président du parti politique «Soleil d’avenir», a annoncé dimanche à Ouagadougou, sa candidature à l’élection présidentielle de 2020 au Burkina Faso.«Je suis le candidat du Soleil d’avenir à l’élection présidentielle de 2020, officiellement désigné hier (samedi 4 mai, Ndlr) et solennellement présenté aujourd’hui au peuple», a déclaré le Pr Soma, au cours d’une conférence de presse.

«J’accepte d’assumer, d’incarner et d’imprimer un nouveau leadership d’envergure nationale», a-t-il ajouté devant les journalistes, mais ais aussi des militants et amis politiques.

Dans le manifeste du parti, le constitutionnaliste, par ailleurs professeur agrégé de droit, explique qu’il entend faire des jeunes un outil de développement à travers une formation de qualité.

Pr Soma compte aussi s’investir dans «le processus de réconciliation des fils et des filles du Burkina Faso».

Selon lui, Soleil d’avenir est un parti «socialiste, ouvert et indépendant» qui a plus de 200.000 membres à travers les villes et villages du Burkina Faso.

Pr Abdoulaye Soma a expliqué le parti qu’il dirige a été pensé depuis sept ans avant de devenir réalité depuis ces trois dernières années.

Son parti, a-t-il souligné, «consacre également le principe de la parité jeunes-adultes, l’intégrité et le sacerdoce dans les affaires publiques, la séparation des Affaires publiques et privées et la prohibition du paiement ou de l’achat de l’adhésion».

Agrégé en droit, Abdoulaye Soma qui dit être venu en politique pour «travailler dans l’intégrité et non pour faire de la démagogie», est enseignant de droit constitutionnel à l’Université Ouaga1 Pr Joseph Ki-Zerbo (plus grande université publique du Burkina Faso) et dans plusieurs autres universités et instituts supérieurs.

Il a déjà occupé, entre autres fonctions, celles de conseiller de l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida et de directeur de cabinet du Médiateur du Faso, Saran Séré/Sérémé.

Mali: formation d’un nouveau gouvernement de 38 membres

Le gouvernement du Premier ministre Dr Boubou Cissé dévoilé, dimanche à Bamako, compte 38 ministres dont huit femmes, contre 32 membres de l’équipe gouvernementale sortante, a constaté APA.Le fait marquant est l’entrée de l’opposition dans le Gouvernement, notamment le président du Parti pour la renaissance nationale, Tiébilé Dramé. Ce dernier est nommé ministre des Affaires étrangères.

Le nouveau Premier ministre Dr Boubou Cissé, nommé le 22 avril 2019, cumule la Primature et le portefeuille de l’économie et des finance, un ministère qu’il occupait dans le Gouvernement du Pm Soumeylou Boubèye Maiga.

Le ministre de la Défense sortant, Tiémoko Sangaré a été remplacé par le général Ibrahim Dairou Dembélé, précédemment Inspecteur général des armées.

L’Egypte précoccupée par les intentions turques de forer au large de Chypre

L’Égypte a fait part samedi de son inquiétude face au projet turc de forer du gaz naturel au large de Chypre et mis en garde contre les répercussions de cette action sur la stabilité dans la région.« L’Égypte suit avec intérêt et une inquiétude l’évolution de la situation concernant les intentions annoncées par la Turquie de commencer des activités de forage dans une zone maritime à l’ouest de la République de Chypre », a déclaré samedi le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il a mis en garde contre « les répercussions de toute mesure unilatérale sur la sécurité et la stabilité de la région de la Méditerranée orientale », insistant à ce que toute action des États de la région doive respecter les dispositions du droit international ».

Dans un message publié vendredi sur le service international de message maritime NAVTEX, les autorités turques ont annoncé leur intention de mener des opérations de forage de gaz jusqu’en septembre dans une portion de la mer Méditerranée qui, selon des médias chypriotes, déborde sur la zone économique exclusive de Chypre.

D’après la marine turque, ces opérations seront menées par le navire de forage Fatih.

Sénégal : un juriste liste les « insuffisances » de la loi supprimant le poste de PM

Le projet de loi portant révision de la Constitution sénégalaise, adopté ce samedi à l’Assemblée nationale et qui supprime entre autres modifications le poste de Premier ministre, comporte des insuffisances quant à son « caractère inachevé de la limitation du mandat » et en ce qu’il promeut « une faible reddition des comptes », a constaté le spécialiste sénégalais du droit, le professeur Abdou Aziz Daba Kébé.« Le projet de révision définit un partage de compétences qui ne garantit pas l’équilibre des pouvoirs recherché. D’autres articles de la Constitution peuvent être révisés pour éviter que le régime présidentiel ne dégénère en présidentialisme. Il est nécessaire de renforcer la limitation du nombre de mandats et d’augmenter la reddition des comptes au sommet de l’Etat », a expliqué professeur Kébé dans un long article où il tente de répondre à cette interrogation : « Que retenir de la révision constitutionnelle relative à la suppression du poste de Premier ministre au Sénégal ? »

Cette réforme constitutionnelle a été adoptée ce samedi par 124 contre 7 députés de la chambre parlementaire, composée majoritairement par les élus de la mouvance présidentielle.

« On comprend aisément dans ces conditions l’enjeu de cette réforme constitutionnelle. A l’initial, dans le projet, vingt- deux(22) articles de la Constitution seront abrogés et remplacés », a noté l’agrégé des Facultés de Droit, par ailleurs directeur du Centre d’études et de recherches sur l’ingénierie juridique et financière (Cerif).

Toutefois, « il s’agit en réalité de vingt-trois (23) articles. Par une erreur technique, l’article 63 alinéa 5 ne figurait pas dans le projet de loi déposé à l’Assemblée. Cette disposition donne la possibilité au Premier Ministre de proposer au Président de la République la convocation de l’Assemblée nationale en session extraordinaire », a relevé M. Kébé.

Mais pour l’essentiel, d’après lui, il s’agit d’extraire, du texte constitutionnel, le chef du Gouvernement qui dirige, donne des instructions, anime et assure la coordination de l’activité gouvernementale. Cela fait qu’on « est en face d’une réforme d’exception pour au moins deux raisons », a-t-il ajouté.

« D’une part, le régime présidentiel n’est pas la règle dans le monde. Le régime le plus répandu est le régime parlementaire. D’autre part, la réforme a été enclenchée selon une procédure qui déroge au droit commun (la voie parlementaire) de la révision de la Constitution (voie référendaire) ».

Mais en tout état de cause, « cette réforme nous plonge dans le passé. Le « fast track » fut avancé lors de la suppression du poste de Premier ministre en 1983 », a rappelé le professeur Abdou Aziz Daba Kébé.

Un député explique aux Ivoiriens vivant au Sénégal la nécessité d’adhérer au RHDP

Le député ivoirien Dr Jean-François Sonan, membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, majorité présidentielle en Côte d’Ivoire) a annoncé, samedi à Abidjan, avoir expliqué aux Ivoiriens vivant au Sénégal la nécessité d’adhérer à cette coalition qui permet aujourd’hui au pays d’avoir un rayonnement national et international.L’honorable Dr Sonan a séjourné fin avril à Dakar où il a rencontré la Fédération des amicales des ressortissants des Ivoiriens au Sénégal (FARIS) ainsi que l’Amicale des élèves, étudiants et stagiaires ivoiriens au Sénégal (AMEESIS).  

« Ces rencontres ont été l’occasion pour mon collègue, l’honorable Dr Karim Kouyaté et moi d’expliquer aux Ivoiriens vivant au Sénégal notre adhésion au RHDP », a-t-il déclaré dans un point de presse du bilan de ce séjour dans la capitale sénégalaise pour faire la « promotion des actions du RHDP, du président Alassane Ouattara et du gouvernement ».

Pour lui, la situation de paix et de développement que connaît la Côte d’Ivoire ces dernières années, la construction de plusieurs infrastructures (ponts, routes…) ainsi que des investissements massifs dans la sécurité, l’éducation et la santé sous la houlette du Chef de l’Etat Alassane Ouattara ne doivent laisser personne  indifférente.

«La politique n’est pas le culte de la personnalité (…) On peut critiquer mais quand c’est bien, il faut avoir aussi le courage pour le dire », a poursuivi Dr Jean-François Sonan qui dit avoir invité ses compatriotes vivant dans le pays de la Téranga à s’investir et s’engager au RHDP.

Par ailleurs, les ressortissants ivoiriens ont soumis quelques doléances aux parlementaires de leur pays. A ce sujet, ils souhaitent avoir la possibilité d’établir ou de renouveler leur Carte nationale d’identité (CNI) sur place au Sénégal au moment venu.

Avant de prendre congés des Ivoiriens de Dakar,  Jean-François Sonan élu dans la circonscription électorale de  Kouassi-Datékro (Koun-Fao, Nord-Est)  leur a offert 1,5 million Fcfa pour la pose de la première de leur siège qu’ils ambitionnent de construire dans la capitale sénégalaise.

FPI: Affi N’guessan assure «être toujours en contact » avec Gbagbo

Le président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) a rassuré, samedi à Adzopé (78 km à l’Est d’Abidjan) qu’il est «toujours en contact» avec Laurent Gbagbo, fondateur de ce parti.Affi N’guessan animait un meeting à l’occasion de la Fête de la Liberté organisée par sa tendance, une semaine après celle du camp dirigé par l’ex-ministre Assoa Adou, proche de Laurent Gbagbo, à Duékoué (501 km à l’Ouest d’Abidjan).

Devant des milliers de partisans, M. Affi a indiqué «être toujours en contact avec Laurent Gbagbo », insistant que « le parti fera son unité avant les élections présidentielles de 2020», à la grande satisfaction des militants.

 «Soyez confiants, même si la rencontre de Bruxelles a échoué. Soyez sereins. Je suis toujours en contact avec le président Gbagbo. Les contacts ont repris. Nous nous retrouverons bientôt pour faire l’unité du FPI dans la vérité », a rassuré  Pascal Affi N’guessan.

Le 21 mars, Affi N’guessan et Laurent Gbagbo devraient se rencontrer à Bruxelles pour «mettre fin » à cinq années de division du parti fondé par l’ex-président ivoirien, scindé en deux blocs depuis juillet 2014.

L’un resté «fidèle» au fondateur et baptisé GOR (Gbagbo ou rien) dirigé par feu Abou Drahamane Sangaré , le « jumeau » de Gbagbo puis par Adou Assoa après le décès en décembre de M. Sangaré et l’autre dirigé par Affi N’guessan, reconnu officiellement par les autorités ivoiriennes.

Malgré la disponibilité de Laurent Gbagbo à rencontrer son ex-Premier ministre, il a soumis ces retrouvailles à un «éclaircissement préalable et public » sous la forme de reconnaissance par M. Affi des « congrès de Mama et Moossou » qui l’ont élu au poste d’unique président du FPI. Ce que Pascal Affi N’guessan, déjà présent à Paris pour rallier Bruxelles, a réfuté en regagnant Abidjan, estimant que c’était une « humiliation » de trop.

Sénégal : les députés adoptent le projet de loi supprimant le poste de PM

Cent vingt-quatre députés (124) sur les cent soixante-cinq (165) que compte l’Assemblée nationale du Sénégal ont voté samedi le projet de loi portant révision de la Constitution, qui supprime entre autres modifications le poste de Premier ministre.Le projet de loi constitutionnelle N°07/ 2019 portant révision de la constitution est passé comme lettre à la poste, avec les députés de la majorité qui ont fait peser leur poids nonobstant les désaccords soulevés par l’opposition.

124 députés ont voté pour son adoption contre seulement sept (7) voix.

Les travaux, ouverts à 10h30, étaient dirigés par le président Moustapha Niasse. Et le texte de loi était défendu par le nouveau ministre de la Justice, Me Malick Sall.

Désormais, « le nouveau paradigme envisagé permettra au président de la République d’être au contact direct avec les niveaux d’application, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des politiques publique », a expliqué le garde des sceaux sur le site Emedia.

Toutefois, a fustigé la députée  Aïda Mbodji (opposition), « ce projet de loi va dépouiller notre Assemblée de certaines de ses prérogatives régaliennes. Ce que nous ne devons pas accepter ».

« Avec le vote de cette loi, l’Assemblée nationale n’aura plus le pouvoir de contrôler l’action du gouvernement, encore moins le démettre même si elle dispose de motifs valables pour le faire », a souligné l’ancienne proche de l’ex-président Abdoulaye Wade.

En effet, les grandes lignes de cette réforme constitutionnelle touchent une vingtaine d’articles sur la centaine que compte la Constitution et elle a comme finalité la célérité dans les procédures administratives ou « Fast Track », une expression lancée par le chef de l’Etat.

Silencieuse dans un premier temps, l’opposition à travers surtout ses quatre candidats malheureux à la présidentielle, avait dans un communiqué publié récemment, rejeté pour diverses raisons ce projet de loi portant modification de la Constitution.

Dans la forme, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang s’y opposent au motif qu’elle allait passer comme lettre à la poste du fait qu’elle sera soumise à une institution constituée dans son écrasante majorité par des membres de la coalition présidentielle.

Dans le fond, les opposants déplorent «que des modifications aussi substantielles de la Constitution aient été initiées en l’absence de toute forme de concertation».

Pendant que les débats se déroulaient ce samedi matin à l’Assemblée nationale, certains activistes, comme Guy Marius Sagna, combattant cette réforme constitutionnelle, ont été arrêtés aux abords de l’Hémicycle.

Décès à Abidjan du Président du Conseil de régulation de l’ARTCI, Pr Lemassou Fofana

L’archéologue et ismologue, Pr Lemassou Fofana, président du Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI), est décédé, dans la nuit de vendredi à samedi, a appris APA de sources concordantes à Abidjan.Selon ces sources, Pr Lemassou Fofana  cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP) a rendu l’âme  » à la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie, dans la nuit de vendredi à samedi où il avait été interné quelques jours auparavant des suites d’une maladie ».

Natif de Mankono, au nord-ouest, Pr Lemassou Fofana (62 ans), homme politique de premier plan du Rassemblement des républicains (RDR) était membre de la cellule de formation politique de ce parti où il a également assumé les fonctions de chef de cabinet puis directeur de cabinet de la Secrétaire générale Henriette Dagri Diabaté (1999-2006).

Membre du Bureau politique du RDR, Pr Lemassou Fofana, était, aussi, membre du Conseil politique du RHDP présidé par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Côte d’Ivoire: le FPI est « engagé pour la reconquête du pouvoir en 2020 » (Affi)

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, est « engagé pour la reconquête du pouvoir en 2020 », a déclaré samedi à Adzopé (sud) Affi N’Guessan, le président statutaire du parti, à l’occasion de la Fête de la liberté 2019.La Fête de la liberté, célébrée chaque année par le parti, s’est  tenue pour la frange de la formation politique dirigée par M. Affi  N’Guessan, à Adzopé, une ville réputée comme un fief du Front populaire  ivoirien, parti fondé par l’ex-président Laurent Gbagbo. 

Selon  M. Affi, ce n’était pas évident que la Fête de la liberté 2019 se  tienne à Adzopé. Il a salué la mobilisation des partisans venus des  différentes régions et contrées du pays, ce qui montre que « le FPI est  debout et engagé pour la reconquête du pouvoir en 2020 ». 

Il  s’est en outre félicité de ce que les militants du parti aient « relevé  le défi » de la mobilisation. Le FPI, actuellement divisé avec une  tendance conduite par M. Affi et une autre par Assoa Adou, connaît des  dissensions internes qui fragilisent la cohésion de la formation.

La  Fête de la liberté à Adzopé a été marquée par un défilé dans la ville.  Christine Adjobi, une cadre du FPI, présente à cette parade, a déclaré «  nous marchons vers 2020 ». Et ce, dans le cadre de la dynamique de la  lutte pour la liberté en Côte d’Ivoire.  

Sur  une pancarte de la délégation du District des Montagnes 1 (Cavally,  Guemon), venue à ce rendez-vous de la « Fête de la liberté Adzopé 2019  », l’on pouvait lire : « Au pouvoir en 2020, ce sera la réhabilitation  totale du pays».  

Le camp Assoa Adou a  célébré, il y a quelques jours, la Fête de la liberté à Duekoué (Ouest),  une ville où les combats ont été intenses lors de la crise  post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le  pays. Mme Simone Gbagbo était également présente à ces festivités.  

Peu  avant la Fête de la liberté à Duekoué, Simone Gbagbo, l’épouse de  Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique après son  acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de  crimes contre l’humanité, était dans l’Ouest pour remobiliser les bases  du FPI.    

Visiblement, le FPI affiche  l’ambition de se prononcer aux prochaines joutes électorales, notamment à  la présidentielle de 2020, qui polarise les débats et suscite des  craintes au regard des tensions entre la coalition au pouvoir (Rhdp) et  son ex-allié le Parti démocratique de Côte (Pdci).

L’une  des attentes majeures du FPI, c’est le retour en Côte d’Ivoire de son  mentor, Laurent Gbagbo. Sa venue pourrait mettre un terme à la  dissension qui mine le parti. Mais, condamné à 20 ans par contumace dans  une affaire de pillage de la BCEAO, cette situation devrait être  examinée.   

Suppression du PM au Sénégal : l’Assemblée nationale se prononce ce samedi

Les députés sénégalais sont convoqués en séance plénière, ce samedi 4 mai 2019, pour se pencher sur la suppression du poste de Premier ministre, un projet de loi du président Macky Sall dénoncé par l’opposition significative qui réclame à ce sujet l’avis du peuple via un référendum.Selon le programme de la séance plénière dont APA a obtenu copie, les travaux débuteront à 10h et le projet de loi constitutionnelle sera défendu par Me Malick Sall, nouveau ministre de la Justice dans le gouvernement formé le 7 avril dernier.

Dans ses grandes lignes, cette réforme constitutionnelle touchera une vingtaine d’articles sur la centaine que compte la Constitution et elle aura comme finalité la célérité dans les procédures administratives ou « Fast Track », une expression lancée par le chef de l’Etat.

Rejet de l’opposition

Silencieuse dans un premier temps, l’opposition à travers surtout ses quatre candidats malheureux à la présidentielle, a dans un communiqué publié récemment, rejeté pour diverses raisons le projet de loi portant modification de la Constitution.

Dans la forme, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang s’y opposent au motif qu’elle va passer comme lettre à la poste du fait qu’elle sera soumise à une institution constituée dans son écrasante majorité par des membres de la coalition présidentielle.

Dans le fond, les opposants déplorent «que des modifications aussi substantielles de la Constitution aient été initiées en l’absence de toute forme de concertation».

Partant de là, soulignent-t-ils, «l’initiative de supprimer le poste de Premier ministre exige une nouvelle consultation du peuple », c’est-à-dire le référendum.

Autre motif de rejet pour Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang : «ce projet n’a été mentionné dans aucun des programmes proposés aux Sénégalais lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019».

Ce scrutin a été remporté dès le premier tour par Macky Sall, grâce à un score de 58% des suffrages qui lui confère un second mandat de cinq ans à la tête du Sénégal.

Répondant aux opposants, El Hadj Hamidou Kassé, un haut responsable de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), a qualifié de « curieuse » leur sortie, selon un communiqué reçu à APA

« Après avoir rejeté l’appel du Président de la République au dialogue, après avoir déclaré ne pas reconnaître le Président élu démocratiquement et en toute transparence, comment peuvent-ils, sans exposé de motifs, explication et justification, demander au Chef de l’Etat, de procéder à des consultations (avec eux!) pour présenter un projet de réforme de la Constitution à l’Assemblée nationale, prérogative que la Constitution lui confère? », se demande M. Kassé, par ailleurs responsable de la cellule de communication du Palais.

Législatives au Bénin : 27,12% de taux de participation (Cour constitutionnelle)

Les élections législatives tenues au dimanche dernier au Bénin ont connu un taux de participation de 27,12% pour un total d’inscrits estimés à 4.992.399, a annoncé la Cour constitutionnelle qui a en outre confirmé la victoire de l’Union progressiste avec 47 sièges sur les 83 mis en jeu.Comme annoncé précédemment par la Commission électorale nationale autonome (Céna),  le Bloc républicain, l’autre prétendant aux élections, est deuxième avec 36 sièges.

Ces deux partis de la mouvance présidentielle étaient les seuls à prendre part au scrutin qui, selon la Cour constitutionnelle, donnant jeudi soir ses résultats, n’a enregistré que  1353 955 votants.  

La proclamation définitive des résultats aura lieu dans quelques jours, après le règlement des probables contentieux électoraux.

Suppression du poste de Pm au Sénégal : les députés de la majorité invités à voter la réforme

Le Mouvement des Apéristes Authentiques (MAA, mouvance présidentielle) invite les députés de Benno Bokk Yakaar (majorité) à voter le projet de loi portant réforme de la Constitution qui doit permettre, entre autres, la suppression du poste de Premier ministre.« Le Comité exécutif du MAA demande aux députés de BBY de la mouvance présidentielle et aux députés indépendants de voter massivement le projet de loi pour la suppression du poste de Premier ministre le samedi 4 mai 2019. Cette voie est plus économique qu’un référendum coûteux », invite ledit mouvement dans un communiqué de presse reçu jeudi à APA.

Répondant à l’opposition et à une partie de la société civile qui rejettent la suppression du poste de Pm, le MAA rappelle que ce n’est pas un fait nouveau au Sénégal car, après les événements  de décembre 1962, le président Léopold Sédar Senghor avait supprimé le poste de président du Conseil en mars 1963 par référendum pour introduire dans la Constitution le poste de Premier ministre par  référendum  en février  1970 en nommant Abdou Diouf.

« Le président Abdou Diouf avait supprimé le poste de Premier  ministre le 1er mai 1983 par une révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblé nationale et réintroduit  le poste de Premier Ministre  par voie parlementaire  en mars 1991 en nommant Habib Thiam », rappelle le Mouvement des Apéristes Authentiques (MAA).

Biya invite les Camerounais à utiliser leur liberté pour ériger une nation

Le président Paul Biya, dans un tweet posté jeudi, a demandé à ses compatriotes de profiter de la liberté dont ils jouissent pour « servir des causes justes », notamment la construction de la nation camerounaise.Dans son message posté à quelques jours du 47e anniversaire de l’avènement de l’Etat unitaire du Cameroun, le président de la République insiste sur la nécessité pour ses compatriotes de préserver leurs acquis et, au besoin, d’exprimer leurs « divergences dans la tolérance ».

« On peut parfaitement s’exprimer sans dresser des barricades, sans détruire, sans saccager », souligne Paul Biya, ajoutant toutefois que le fait de « s’exprimer par des actes de vandalisme, par des manifestations illégales, des revendications intempestives, par le chahut et par le désordre n’est pas digne ».

Depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, Paul Biya, 86 ans, réélu pour un mandat de sept ans avec 71,28% des suffrages, fait l’objet de plusieurs critiques de la part de ses opposants.

Après 37 ans au pouvoir, il est également de plus en plus contesté par ses compatriotes vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Bénin : la police encercle le domicile de l’ex président Boni Yayi

Le domicile de l’ex président, Boni Yayi, sis au quartier Cadjehoun à Cotonou, est encerclé par des éléments de la Police Républicaine.L’alerte a été donnée sur les réseaux sociaux en début d’après-midi. Selon l’information rapportée, les forces de sécurité seraient venues interpeller l’ex-Président, au motif qu’il aurait appelé publiquement à manifester dans les rues, contre le scrutin législatif du 28 avril 2019 pour lequel la Commission électorale nationale autonome (Cena) a annoncé un taux de participation de 22,99%. 

Très vite, la rue menant au domicile du président Yayi a été pris d’assaut par des jeunes aux cris hostiles au pouvoir. Une situation qui a dégénérée avec des jets de pierres et autres projectiles à l’endroit de la Police Républicaine, contrainte de replier. Les jeunes barricadent alors la voie à l’aide de pneus en les brûlant pour bloquer la circulation. 

Les éléments de la Police Républicaine, reviennent quelques minutes plus tard, avec des renforts. Grâce aux gazs lacrymogènes, ils dispersent la foule et dégagent les pneus brûlés sur la voie.

Entre-temps, des leaders de l’opposition, dont l’ancien président Nicéphore Soglo et son épouse Rosine Soglo et l’ancien ministre délégué chargé de la Défense nationale, Candide Azannaï ont rejoint Boni Yayi à son domicile. La situation reste tendue dans les rues de Cadjèhoun et environs.

Législatives béninoises : 22,99 % de taux de participation (Céna)

Les élections législatives tenues dimanche dernier au Bénin et pour lesquelles 5,4 millions d’électeurs devaient élire les 83 députés de la future Assemblée nationale du pays, on connu un taux de participation de 22,99%, a annoncé la Commission électorale nationale autonome (Céna).S’adressant à la presse mardi, peu avant minuit, la CENA a ajouté que sur la base de 86% des bulletins du scrutin dépouillés, l’Union progressiste arrive en tête avec 47 sièges, suivie du Bloc républicain avec 36 sièges.

Ces deux formations politiques, appartenant toutes à la majorité présidentielle, étaient les seules autorisées à participer aux législatives là où les autres partis dont ceux de l’opposition ont été écartés pour des motifs liés à un défaut de quitus fiscal ou de certificat de conformité.

Cameroun : la voie balisée pour des élections régionales en juin

Le Chef de l’Etat camerounais Paul Biya a, selon un texte lu ce mercredi à la radio télévision publique (CRTV), promulgué la loi portant modification du Code électoral, une décision qui ouvre la voie à l’organisation en juin prochain des premières élections régionales du pays, d’après des sources internes à Elections Cameroon (ELECAM).Sur la base de ce document, les dispositions des articles 249, 250 et 257 de la loi n° 2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral sont modifiées et complétées ainsi qu’il suit :

« le nouveau texte prévoit que les représentants des Départements sont élus au scrutin de liste mixte à un tour, comportant un système majoritaire et un système de représentation proportionnelle alors que les représentants du commandement traditionnel sont élus au scrutin de liste majoritaire à un tour ».

Par dérogation aux nouvelles dispositions, « l’élection a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans une zone électorale résultant du découpage ou du regroupement spécial ».

L’article 250 nouveau dispose que « les listes de candidats représentant les Départements sont investies par les partis politiques alors que les listes de candidats représentant le commandement traditionnel sont conduites par un candidat ayant la qualité de chef traditionnel de 1er ou de 2ème degré ».

D’après la Constitution de 1996, la mise en place des Conseils régionaux parachève la mise en place des nouvelles institutions, après le Sénat et le Conseil constitutionnel.

Bédié mandate des chefs traditionnels d’œuvrer au retour d’Akossi Bendjo

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié à la coalition au pouvoir), Henri Konan Bédié, a mandaté mardi à Daoukro (Centre-Est) des chefs traditionnels ivoiriens d’œuvrer au retour, « dans les prochains mois», de l’ex-maire du Plateau, le Centre des affaires d’Abidjan, Akossi Bendjo, actuellement en exil en France.M. Bédié s’exprimait lors d’une rencontre, à son domicile à Daoukro, avec les chefs traditionnels des régions du Sud Comoé (départements d’Aboisso, Adiaké, Tiapoum), des Grands Ponts (départements de Dabou, Jacqueville et Grand Lahou) et la Région des Lagunes (département d’Abidjan).  

«Pour tous les Atchans (ethnie dans le District d’Abidjan), je vous prie de vous engager à œuvrer avec moi activement et effectivement pour son retour dans les tous prochains mois en Côte d’Ivoire», a dit M. Bédié, dans une allocution. 

Son retour en Côte d’Ivoire, ajoutera-t-il, « est un droit constaté par la Constitution qui interdit le bannissement ». Il a fait observer que le « malaise est réel et profond au regard de ces faits », toutefois il « ne désespère pas au nom de la paix et de la nécessaire réconciliation entre les fils et les filles de Côte d’Ivoire ».

Ces autorités coutumières, en « mission de médiation », ont appelé M. Bédié à amorcer le dialogue avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir. 

« Vos craintes et vos angoisses par rapport à l’avenir (sont légitimes) quand on sait que de simples élections locales en octobre 2018 ont entraîné des violences avec mort d’hommes, des intimidations et des menaces exercées sur certains candidats en les excluant du jeu démocratique », a-t-il poursuivi. 

Pour le leader du Pdci, « en les mettant injustement en exil » des adversaires politiques, tel son collaborateur Noël Akossi Bendjo, « fils pour les Atchans », cela crée un écart par rapport à la convergence politique.

Les chefs traditionnels ont fait savoir les inquiétudes de leurs populations relativement à l’élection présidentielle de 2020. Pour ce faire, ont-ils entrepris de rencontrer MM. Bédié et Ouattara. Le 23 avril 2019, ils ont échangé avec le président ivoirien au palais de la présidence, à Abidjan. 

M. Bendjo, ancien maire du Plateau, est poursuivi pour détournement de fonds publics. Son successeur,  Jacques Ehouo, membre du Pdci, est également aux trousses de la justice pour malversations financières au niveau de cette mairie.

Côte d’Ivoire : des chefs traditionnels en médiation entre Bédié et Ouattara

Les chefs traditionnels du Sud Comoé, Grands Ponts et des Lagunes, en mission de médiation chez Henri Konan Bédié à Daoukro (Centre-Est), ont souhaité, mardi, un dialogue entre le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a constaté APA sur place.A cette occasion, le président du Pdci (ex-allié à la coalition au pouvoir), Henri Konan Bédié a déclaré que le dialogue entre lui et le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour des élections apaisées en 2020 «ne peut pas prospérer dans le contexte d’un Rhdp parti unifié (pouvoir) en dehors duquel il n’y a pas de salut ».   

M. Bédié s’exprimait lors d’une rencontre, à son domicile à Daoukro, avec les chefs traditionnels des régions du Sud Comoé (départements d’Aboisso, Adiaké, Tiapoum), des Grands Ponts (départements de Dabou, Jacqueville et Grand Lahou) et la Région des Lagunes (département d’Abidjan).   

Cette démarche est l’aboutissement d’une concertation des autorités coutumières de ces régions, a indiqué Faustin Abodou, chef du village d’Akéikoi, porte-parole du collectif des chefs. Et ce, après une rencontre avec M. Ouattara, le 23 avril 2019 au palais de la présidence à Abidjan, pour évoquer la situation socio-politique.   

Il s’agit d’une « mission de médiation » pour encourager le leader du Pdci, Henri Konan Bédié, à amorcer le dialogue avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du Parti unifié Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, a souligné M. Abodou.  

M. Bédié a toutefois dit qu’il « demeure fondamentalement attaché à la recherche de la paix », mais en face, les tenants du pouvoir d’Etat affirment « sans ambages qu’il n’y a pas de salut en dehors du parti unifié Rhdp, et s’il n’y a pas de salut qu’est-ce qu’il y a, il y a la mort ». 

Le président du Pdci a fait savoir que de temps en temps lui et M. Ouattara se passent des coups de file, se souhaitent bonne fête ou se disent  « Yako (condoléance)» pour un décès, mais « ce n’est pas le dialogue concernant la gestion des affaires de l’Etat pour lesquels je ne suis plus jamais associé ».

« C’est le dialogue pour les élections apaisées, transparentes et crédibles en 2020 qui ne peut pas prospérer dans le contexte d’un Rhdp parti unifié hors duquel il n’y a pas de salut », a déclaré M. Bédié devant les chefs traditionnels.

Il a ailleurs déploré « les pressions, les chantages, et autres menaces exercées » par le Rhdp sur les cadres du Pdci et des autres partis politiques, avec des « limogeages injustifiés de certains hauts responsables de l’administration ivoirienne pour avoir refusé d’adhérer au parti unifié Rhdp, puisque hors de ce parti, il n’y a pas de salut ». 

«Quel est donc la voie pour mener un tel dialogue si la simple liberté d’opinion du citoyen et surtout du fonctionnaire consacrée par la Constitution n’est pas garantie », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter «dans ce contexte, l’on assiste à un recul grave des acquis démocratiques ».

Selon l’ex-président ivoirien, Henri Konan Bédié,  le « malaise est réel et profond », toutefois il « ne désespère pas au nom de la paix et de la nécessaire réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire ».

«  Je vous renouvelle mon attachement et mon adhésion au dialogue qui pour moi, demeure l’arme des forts », a réitéré M. Bédié face aux têtes couronnées qui ont demandé au chef de l’ex-parti unique de « faire des sacrifices » pour la paix en Côte d’Ivoire.   

Les chefs traditionnels à qui il est « apparu urgent de partager les préoccupations et les inquiétudes des populations » sur la présidentielle de 2020, avaient à leur côté le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Mambé. Ils ont dit relever avec « tristesse et amertume » le « divorce » entre M. Bédié et son cadet Alassane Ouattara.  

Pour M. Bédié « toutes les inquiétudes découlent du Rhdp parti unifié hors duquel il n’y a pas de salut ». Il a remercié les chefs traditionnels de réaffirmer ainsi la portée du dialogue qui d’ailleurs n’a jamais été rompu entre le président de la République Alassane Ouattara et lui-même. 

M. Bédié annonce dans quelques mois et avant les élections une rencontre avec l’ensemble des chefs traditionnels de Côte d’Ivoire à Yamoussoukro pour « une dernière entrevue et un dernier examen pour examiner les voies et moyens d’aller à des élections apaisées, crédibles et transparentes » à l’élection présidentielle de 2020.  

Sahara : la résolution de l’ONU est une « une évolution qualitative » (ministre)

La résolution 2468 sur le Sahara adoptée mardi par le Conseil de Sécurité de l’ONU revêt une importance « particulière » et recèle une « évolution qualitative, contient des éléments structurants pour le processus politique et précise les paramètres de la solution définitive à ce différend régional », a estimé le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Nasser Bourita.Ainsi, le Conseil de Sécurité identifie nommément les parties au différend régional sur le Sahara marocain. En effet, et pour la première fois depuis 1975, le Conseil de Sécurité mentionne 5 fois l’Algérie dans cette résolution, a-t-il relevé, ajoutant que le Conseil de Sécurité reconnait, de ce fait, qu’une implication forte, « continue » et « constructive » de l’Algérie est nécessaire pour mettre un terme à ce différend régional qui n’a que trop duré.

Selon lui, le Conseil de Sécurité, confirme clairement les contours de la solution. Celle-ci doit être, selon le paragraphe 2 du dispositif de la résolution 2468, « politique réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis ».

« Il est important de relever que les paramètres évoqués par le Conseil de Sécurité rejoignent largement la position marocaine. Ainsi, le terme de « compromis » est mentionnée au moins 5 fois dans la résolution. La notion de « réalisme » est reprise, quant à elle, pas moins de 4 fois. Par contre, des références chères aux autres parties sont ignorées (« autodétermination » citée 1 fois), voire même bannies (absence totale de toute référence au « référendum »), a encore relevé le ministre.

De la sorte, le Conseil de Sécurité oppose, de la manière la plus cinglante, une fin de non-recevoir à l’attachement des autres parties au « référendum » et à « l’indépendance », qui ne sont ni réalistes, ni pragmatiques, ni mutuellement acceptables, ni encore moins basés sur le compromis.

De même, la résolution consolide les acquis du Maroc dans les résolutions précédentes, notamment la prééminence de l’initiative d’autonomie et l’impératif du recensement de la population des camps de Tindouf en Algérie.

Par ailleurs, la résolution réitère l’injonction faite au « polisario » de respecter le cessez-le-feu, puisque le paragraphe 6 rappelle « les engagements pris par le polisario envers l’Envoyé personnel » de se retirer de Guergarate et de s’abstenir de tout action déstabilisatrice à Bir-Lahlou et Tifariti, a précisé M. Bourita.

Le Maroc espère que cette résolution donnera une « forte impulsion au processus politique et que, sur la base des paramètres qui y sont définis, chaque partie assumera pleinement ses responsabilités pour avancer vers la politique réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis souhaitée par la Communauté internationale ».

Et d’affirmer que le Royaume réitère sa disposition à parvenir à une solution de compromis dans le cadre de son initiative d’autonomie, formant le souhait que le processus en cours puisse générer une dynamique réelle, se départir des rhétoriques et éviter que les réunions deviennent une fin en soi.

Législatives au Bénin: La MOEUA déplore l’absence d’engouement et d’effervescence

La Mission d’Observation des Elections de l’Union africaine (MOEUA) a souligné ce mardi, lors d’un point de presse qui tirait un bilan préliminaire des législatives du 28 avril dernier, l’absence d’engouement et d’ effervescence” des béninois le jour du scrutin.Après avoir envoyé des observateurs dans 129 bureaux de vote, la MOEUA a constaté l' »apathie » du peuple béninois qui s’est traduit par l’absence d’effervescence électorale et le manque d’engouement observé dans les centres de vote le jour du scrutin.

 Selon le porte-parole de la mission, « les élections législatives du 28 avril 2019, bien que prévues par le cadre juridique et le calendrier électoral, se sont déroulées dans un contexte marqué par une rupture de consensus au sein de la classe politique. Cette rupture de consensus qui résultait d’une volonté d’enclencherdes réformes structurelles certesnécéssaires pour la stabilisation du système partisan béninois, a mis en mal le caractère ouvert, inclusif et compétitif qui a traditionnellement caractérisé les processus électoraux antérieurs au Bénin. »

La Mission d’Observation déplore, par ailleurs, « les pertes en vie humaine » et les « cas de violences » survenus dans les départements du Borgou, des Collines et du Zou. Elle regrette la coupure d’Internet et des réseaux le jour du scrutin législatif.

Dans sa déclaration, « la MOEUA appelle toutes les parties prenantes au processus électoral et tous les acteurs politiques à la retenue et à prioriser le dialogue inclusif dans l’interêt suprême de la nation béninoise. Elle exhorte aussi les acteurs qui oeuvrent pour la paix, la cohésion nationale et la stabilité à intensifier leurs efforts durant la période postélectorale.»

En séjour au Bénin depuis le 20 avril, la Mission d’Observation Electorale de l’Union Africaine pour les législatives doit déposer son rapport final au Chef de l’Etat le 4 mai prochain. 

 

 

RCA : sécurité et paix au cœur du programme de gouvernance du Pm Ngrébada

Le Premier ministre, Firmin Ngrébada a présenté, lundi, aux députés son programme de gouvernance, 60 jours après sa nomination par le chef de l’État, Faustin Archange Touadera, conformément à la Constitution centrafricaine.Ce discours de politique générale devant les élus de la Nation est axé sur la sécurité, la paix, la cohésion sociale, mais surtout la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation signé le 26 février dernier à Bangui après sa négociation à Khartoum peu avant.

Les préoccupations des députés ont porté pour la plupart sur la mise en œuvre de l’Accord de paix signé avec 14 groupés armés et matérialisé par la formation d’un gouvernement inclusif. Certains ont estimé que le gouvernement a fait beaucoup pour la paix et qu’il revient aux groupes armés de faire leur part en désarmant.

C’est un programme ambitieux ont indiqué les députés au Premier ministre, avant d’adapter son programme de gouvernance.

Cependant ils ont fait remarquer que certaines régions ne sont pas vraiment prises en compte dans ce programme. Beaucoup de problèmes sociaux, à savoir le manque d’eau potable dans le pays, celui de l’électricité, et des bâtiments scolaires ainsi que l’état désastreux des routes ont été soulevés par les parlementaires centrafricains qui ont demandé au gouvernement de Firmin Ngrébada de trouver une solution rapide à ces problèmes.

Cameroun : «Aucune rançon n’a été payée» pour la libération de John Fru Ndi (parti)

Le premier vice-président du Front social démocratique (SDF), première formation de l’opposition parlementaire du Cameroun, Joshua Osih, a affirmé qu’«aucune rançon n’a été payée» pour la libération du leader dudit parti, Ni John Fru Ndi, pris en otage samedi dernier par de présumés sécessionnistes à Kumbo (Nord-Ouest) alors qu’il accompagnait un de ses députés à sa dernière demeure.Dans un communiqué parvenu lundi à APA, Osih indique également que le concerné a quitté Kumbo sans escorte quelconque des forces de défense et de sécurité, ni accompagnateur, comme le préconisait l’administration de la localité en liaison avec le pouvoir central de Yaoundé.

Selon Joshua Osih, les ravisseurs de Ni John Fru Ndi lui ont demandé de prescrire aux élus du SDF de quitter les institutions républicaines, «ce qu’il a courageusement rejeté» jusqu’à sa libération, en fin de journée.

Le parti ne sait pas exactement qui sont les auteurs du kidnapping, soutient le non moins député à l’Assemblée nationale, rappelant aux Camerounais que, contrairement à la propagande gouvernementale, les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont pratiquement hors de contrôle du pouvoir central.

«Les forces sécessionnistes, des bandits de grand chemin et des milices installées par des pontes du régime y sont installés, souligne Joshua Osih. Au grand désarroi des populations civiles qui vivent un drame insoutenable.»

Et le SDF d’insister pour l’organisation d’«un dialogue national inclusif pour sortir de cette crise aux multiples déflagrations».

Joshua Osih affirme par ailleurs qu’une réunion d’urgence s’est tenue dans la nuit de samedi à dimanche dans la capitale, Yaoundé, entre « un haut commis de l’État, des pontes du parti-État et des patrons de presse à l’effet de banaliser ou tourner en dérision l’enlèvement du chairman Ni John Fru Ndi, comme si le parti avait besoin d’attendre l’enterrement de deux de ses cadres à Kumbo et à Douala pour procéder à une telle ignominie».

Selon lui, des journaux sont ainsi montés et achetés, qui seront mis à contribution pour verser dans le dénigrement puisqu’ils n’en sont pas à leur première commande passée dans ce sens.

Législatives béninoises : faible participation des électeurs

Les élections législatives béninoises, organisées hier dimanche et pour lesquelles 5,4 millions de votants étaient inscrits sur les listes électorales, n’ont pas mobilisé beaucoup de monde, même si 24h après aucun chiffre officiel n’est disponible sur ce taux de participation qui s’annonce faible.Ainsi, la plupart des bureaux de vote visités par APA étaient quasi-déserts, malgré leur ouverture à 7h. Au quartier Bakpara, dans la commune de Kandi, dans le département de l’Alibori au nord du Bénin (première circonscription électorale), seules quelques dizaines de citoyens étaient visibles devant les lieux de vote.

L’un d’eux, Bio Mama Bouhari confie n’avoir pas beaucoup dormi afin de pouvoir accomplir tôt son devoir civique. Au final, la faible affluence lui a facilité les choses.

Partout ailleurs, c’était la même morosité, à l’image du centre de vote de Tassi-Tédjin, dans la commune de Malanville. Au bureau de vote 5, seuls 85 inscrits sur 435 sont venus voter. Selon Taïrou Garba, le président d’un bureau de vote, « le scrutin se déroule dans une bonne ambiance mais la population vient au compte-goutte et c’est inexplicable ».

Sous le couvert de l’anonymat, une de ses collègues a estimé que « la seule raison de ce peu d’intérêt par rapport au vote, c’est la non-participation de l’opposition. Les populations ont respecté le mot d’ordre de boycott de leurs leaders ».

Toutefois, le boycott a été ponctué de violences à Tchaorou, fief de l’ancien président Yayi Boni, où des bureaux de vote ont été incendiés sans que l’on ne puisse identifier les auteurs. En outre, une route a été bloquée à Banté rendant difficile les déplacements de la population.

Au village de Tian, dans la commune de Kandi, des individus armés de gourdins ont tenté de brûler à l’essence des bureaux de vote. Pour l’heure, la police n’a fait aucune déclaration sur ces différents incidents.

Les autorités ne sont pas exemptes de reproche dans ce climat tenu vu qu’elles ont intimé aux opérateurs l’ordre de couper internet, bloquant ainsi les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp ou encore Twitter). Wilfried Houngbedji, le responsable Communication de la présidence de la République, dit « n’avoir pour le moment aucune explication» à ce sujet.

Le Bloc Républicain et l’Union Progressiste, deux partis proches du président Patrice Talon étaient en lice pour ce scrutin dont les partis de l’opposition, notamment les Forces Cauris pour un Bénin Emergent de Yayi Boni, ont été écartés pour non-conformité à la Charte des partis politiques.

Quatre vingt-trois députés de l’assemblée nationale doivent élus être au terme de ces élections législatives.

Le président du Sénat doit être RHDP, selon Bictogo, invitant Ahoussou à la clarification

Adama Bictogo, un cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a soutenu samedi que « le président du Sénat doit être RHDP », invitant le chef de l’institution Jeannot Kouadio Ahoussou à la clarification.M. Bictogo s’exprimait lors d’un meeting à Touba, dans le Nord ivoirien, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage des populations du Bafing au président de la République dans la ville. Il représentait le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly.  

« Notre patience a atteint ses limites, nous disons ici depuis le Bafing que conformément aux règlements du Sénat que le président de cette institution doit refléter la majorité politique, le président du sénat doit être RHDP et c’est tout», a dit M. Bictogo sous des salves d’applaudissements des populations.

M. Jeannot Kouadio Ahoussou, actuel président du Sénat ivoirien, est un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié du RHDP. Pour M. Bictogo, il devrait clarifier sa position par rapport au Parti unifié RHDP.

« Il y’a quatre mois nous avons parlé de clarification et il y’a eu  clarification. Mais il y en a encore qui continue de louvoyer. Je les  attends dire,  je suis fidèle à gauche et loyal à droite.  La politique  se nourrit de courage et d’autres valeurs. On ne peut être PDCI la nuit  et RHDP le jour », a-t-il martelé. 

Poursuivant, il a déclaré : «  allez y leur dire que notre patience a atteint ses limites. Nous  remercions le président de la République Alassane Ouattara qui a choisi  de faire en sorte que nous soyons tous ensemble, mais nos populations  pour qui nous nous sommes engagés n’acceptent plus la ruse de certains  ». 

Le député d’Agboville (Sud ivoirien), Adama Bictogo,  a appelé les populations à faire attention « aux nouveaux sauveurs », notamment «ceux qui se rappellent soudainement après huit ans que vous étiez pauvres ».

Ces nouveaux sauveurs étaient là depuis, le pouvoir les avait rendu « aveugle », ils ne voyaient pas les souffrances des populations, ils ne savaient pas qu’ils existent et soudainement, ils voient leur pauvreté, s’est-il offusqué. 

« Qui a après le père fondateur Houphouët-Boigny a fait plus que le président Alassane Ouattara ? Un bâtisseur, un génie politique qui a transformé le visage traumatisée de notre pays qui sortait d’une décennie chaotique de crise en un pays resplendissant et envié à travers le monde», a-t-il poursuivi. 

M. Bictogo a annoncé que le Parti unifié RHDP va entreprendre à partir du mois de juin 2019 jusqu’aux élections présidentielles  de 2020, des actions d’envergures sur le terrain. Il a, à cet effet, demandé aux populations de se tenir prêtes.

« Je vous appelle à vous tenir prêts, je serais là pour engager chacun et chacune de vous comme directeur de campagne du candidat du RHDP, nous ne leur laisserons aucun répit », a-t-il insisté devant  les  populations du Bafing avec à leur tête plusieurs cadres.

Il s’agit notamment d’Adja Sarha Sako, vice-président du Sénat et de Moussa Sanogo (Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du budget).

Il a également annoncé une série d’actions du gouvernement dans le mois de juin. Parmi les projets, figurent le lancement des travaux de bitumage de l’axe Touba- Ouaninou , l’entretien du réseau routier dans toute la région et le changement de statut de l’hôpital de Touba  qui sera transformé en CHU.

Exhortant les jeunes de la région à entreprendre dans les activités génératrices de revenus, il a remis au maire de la ville  la somme de 5 millions de Fcfa qui devrait être logée dans un établissement financier en vue d’appuyer les projets de jeunes. Il a en outre appelé  les  élus et cadres à cultiver l’entente et l’union sacrée.

La place Ciboue de Touba a abrité ce meeting. Les populations sont venues des sept communes du Bafing, ainsi que les élus, cadres, chefs traditionnels pour rendre un hommage au chef de l’Etat pour toutes ses œuvres depuis son élection à la magistrature suprême.

 

Nomination de Charles Koffi Diby au Conseil politique du RHDP

Le président du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire), Alassane Ouattara, a procédé à la nomination de vingt-trois nouveaux membres au Conseil politique de son parti dont Charles Koffi Diby, l’un des piliers du parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), a appris APA dimanche de source officielle.Cette nomination de M. Diby qui est également le Président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, intervient dans une ambiance délétère entre les cadres du parti présidentiel et certaines personnalités issues du PDCI  qui occupent encore de hauts postes de responsabilités dans le pays.

 Le parti d’Alassane Ouattara  demande notamment à ces derniers de « clarifier » les positions politiques entre le PDCI et le RHDP.  En plus de M. Diby, vingt-deux autres personnalités ont été nouvellement nommées par M. Ouattara au sein de cet organe du parti au pouvoir.

Il s’agit entre autres, de MM. Mathias N’Gouan Aka, Lassina Cardosi  Koné, Noël Yao et Joël N’guessan.

 Début avril, rappelle-t-on, le président ivoirien qui préside également aux destinées du RHDP, avait déjà nommé 112 personnalités au sein de ce Conseil politique de son parti dont des anciens collaborateurs de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

A quelques mois de la présidentielle ivoirienne de 2020, le climat politique  est de plus en plus tendu entre le parti d’Alassane Ouattara et ses anciens  alliés. Notamment avec les  partisans de l’ancien chef de l’hémicycle ivoirien,  Guillaume Soro et surtout avec le PDCI de Henri  Konan Bédié ( ex-président ivoirien).

Cameroun : Le leader de l’opposition refuse de se plier au diktat des sécessionnistes

Ni John Fru Ndi, le leader de l’opposition camerounaise pris en otage samedi dans la matinée dans la localité de Kumbo (Nord-Ouest) par de présumés sécessionnistes anglophones, alors qu’il accompagnait à sa dernière demeure le président du groupe parlementaire de son parti, a, selon une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, refusé de faire démissionner les élus de sa formation au Parlement lors de son enlèvement.Dans ces images qui durent quelques secondes, le captif, qui a finalement été libéré après quelque quatre heures, fait face à ses ravisseurs lui demandant de faire une déclaration solennelle, demandant aux parlementaires de son parti de démissionner en bloc de l’Assemblée nationale et du Sénat.

«Je ne peux pas leur demander de rentrer parce que, s’ils le font, je ne pourrai plus parler comme je le fais en ce moment. Ils me donnent une tribune pour m’exprimer, les députés et les sénateurs», argue-t-il, face aux activistes sécessionnistes.

Le leader du SDF, depuis sa libération, ne s’est pas officiellement exprimé sur les circonstances de son enlèvement, son parti promettant «une déclaration» sur le sujet.

La crise anglophone, débutée en octobre 2016 avec des revendications corporatistes d’avocats et d’enseignants, a, rappelle-t-on, fini par dégénérer en lutte armée pour l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, un conflit qui a déjà fait des dizaines de morts dont de nombreux civils, séparatistes et éléments des forces de défense et de sécurité, obligeant également des milliers d’autres résidents à prendre le chemin de l’exil vers le Nigeria ou à se déplacer l’intérieur du Cameroun.

Les Ivoiriens vivant au Sénégal invités à jouer leur partition dans le Rhdp

Le député Dr Karim Kouyaté, membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, majorité présidentielle en Côte d’Ivoire) a invité, dimanche à Dakar, les Ivoiriens vivant au Sénégal à jouer leur partition dans cette coalition qui, selon lui, a « une assise nationale et internationale ». »Le Rhdp n’est pas un parti politique qui a un bastion dans une zone de la Côte d’Ivoire, c’est une coalition qui a une assise nationale et internationale. Il a ses bastions partout. C’est pourquoi, j’invite mes compatriotes vivant dans le pays de la Téranga à s’investir et s’engager au Rhdp pour rendre visibles les actions du président Ouattara et de son gouvernement », a dit le député Dr Kouyaté.

Il s’entrenait avec APA en marge d’une rencontre de sensibilisation avec les étudiants ivoiriens à Dakar dans le cadre d’une tournée au Sénégal du groupe « Synergie 2020 » formé par de jeunes députés du Rhdp.

Selon le parlementaire ivoirien, la tournée vise à faire la promotion des « actions du Rhdp, du président Ouattara et du gouvernement, mais aussi de faire adhérer toutes les populations ivoiriennes de l’étranger au Rhdp ». Au Sénégal, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) revendique 20.000 nouvelles adhésions.

« Nous sommes venus à Dakar pour rencontrer la communauté ivoirienne, y compris les étudiants pour leur parler des actions du président et du gouvernement. Nous sommes également venus leur dire que la Côte d’Ivoire est un pays qui est aujourd’hui vivable », a indiqué le député Dr Karim Kouyaté.

Selon lui, les Ivoiriens du Sénégal ont un grand rôle à jouer dans le Rhdp car, « Dakar et Abidjan sont deux villes jumelles, unies par un lien de sang ». « On ne peut pas faire avancer la Côte d’Ivoire sans la contribution des Ivoiriens vivant au Sénégal », a-t-il ajouté, avant d’appeler les étudiants à concrétiser « l’Ivoirien nouveau » voulu par le président Ouattara, en osant entreprendre et en travaillant pour la paix.

Le RHDP en tournée à Dabakala pour «rétablir la vérité» après le passage de Guillaume Soro

Une délégation du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) conduite par Ally Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, a entamé samedi à Satama-Sokoro, dans le Centre-Nord ivoirien, une tournée de trois jours dans le Département de Dabakala « pour rétablir la vérité », après le passage de Guillaume Soro, ex-chef du Parlement, a constaté APA sur place.Cette tournée qui intervient une semaine après le passage de l’ancien président de l’Assemblée nationale dans ce département de la Région du Hambol (Katiola, Centre-Nord), dira le ministre Ally Coulibaly, s’inscrit dans le cadre du rétablissement de la vérité. 

C’est pourquoi, lors de la première journée de ce périple qui l’a conduit dans les localités de Satama-Sokoro, Satama-Sokoura et Bassawa, le chef de la délégation du RHDP est resté constant dans cet élan en « éclairant » le peuple Djamala sur l’actualité politique et plus particulièrement sur le « divorce » entre M. Soro et le président ivoirien Alassane Ouattara.

M. Ally Coulibaly, fils de la Région, a confié aux populations que seules les ambitions personnelles du président du Comité politique l’ont motivé à prendre ses distances vis-à-vis du parti unifié.

« Personne n’a chassé Guillaume Soro de son poste, il est parti de lui-même », relèvera-t-il avant de souligner que « la porte du RHDP (Parti de la coalition au pouvoir) lui est largement ouverte ».

Pour M. Coulibaly, « la voie empruntée par Guillaume Soro n’est pas la bonne ». D’où son appel au peuple Djimini-Djamala à ne pas le suivre dans son « aventure », mais plutôt à continuer à faire confiance au président Alassane Ouattara qui se bat pour l’amélioration de leurs conditions de vie.

« Si vous avez des préoccupations, c’est à nous que vous devrez les exposer » car « ce qu’Alassane Ouattara et Amadou Gon Coulibaly, n’ont pas encore fait, personne d’autre ne pourra le faire pour vous », a-t-il estimé.

Il a rappelé que beaucoup a été déjà fait dans le Département de Dabakala par le gouvernement ivoirien, notamment des adductions en eau potable, l’électrification, la construction de salles de classe ainsi que le reprofilage de plusieurs voies.

M. Soro, président du Comité politiques, un cadre de réflexion sur les enjeux de développement de la nation, a fait une récente tournée dans le Département de Dabakala, où les populations l’ont appelé à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2020, promettant payer la caution estimée à 20 millions Fcfa.

Au cours de son séjour, l’ancien chef de l’Assemblée nationale ivoirienne, a posé des actes sociaux, en aidant les populations à avoir de l’eau potable à travers l’installation de forages, la construction d’écoles et de mosquées.

« Ne soyons pas ingrats envers Alassane Ouattara, car c’est lui qui nous apporte le développement et c’est encore grâce à lui que nous vivons en paix », a conclu M. Coulibaly, annonçant dans la foulée, la visite prochaine du chef de l’État dans la région du Hambol d’ici la fin de l’année 2019.