Décès à Paris de Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Bceao

L’ancien Premier ministre ivoirien, Charles Konan Banny, ex-gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), est décédé vendredi à Paris des suites de la Covid-19, selon des sources concordantes.

L’ancien Premier ministre ivoirien, malade depuis quelques semaines, avait été évacué à Paris pour des soins. Il a plongé dans le coma pendant plusieurs heures avant de tirer sa référence, ce vendredi.

Économiste de formation, Charles Konan Banny débute en 1976 sa carrière de banquier  à la Bceao. Dix ans plus tard, il devient directeur national de la Banque centrale pour la Côte d’Ivoire.

 M. Banny devient officiellement gouverneur de la Bceao le 1er janvier 1994. Il était auparavant gouverneur par intérim de l’institution de 1990 à 1993, après que Alassane Ouattara, a été nommé Premier ministre Ivoirien sous l’ère de feu Félix Houphouët-Boigny.

Il était  aux commandes de la Bceao jusqu’en 2005. À la suite de la crise politico-militaire dans son pays, il est nommé Premier ministre de Côte d’Ivoire le 4 décembre 2005 et demeurera à ce poste jusqu’au 29 mars 2007.

L’ancien Premier ministre Charles Konan Banny a été le président de la « Commission pour le dialogue, la vérité et la réconciliation » en Côte d’Ivoire de septembre 2011 à décembre 2014.

Sénégal/Elections : Me Wade lance une nouvelle coalition

Une deuxième coalition de l’opposition comprenant le Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade a été lancée jeudi 9 septembre à Dakar.Les jeux d’alliance continuent en perspective des élections locales de janvier 2022. L’opposition, qui n’est pas parvenue à s’unir autour d’un bloc, vient d’assister à la naissance d’une deuxième coalition en son sein. Elle est composée de plusieurs mouvements et partis dont le PDS des Wade, l’une des principales formations d’opposition au Sénégal.

On y retrouve également Bokk Gis Gis de l’ancien maire de Dakar, Pape Diop, l’AJ-PADS du député Mamadou Diop, surnommé ‘’Decroix », et Jotna, qui a porté en 2019 la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle où il a fini troisième avec plus de 15% des voix. L’ancien ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall et l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye l’ont aussi rejointe.

En outre, cette nouvelle coalition n’a pas encore fait connaître son nom, ses couleurs encore moins son logo. Mais le communiqué qui a sanctionné la rencontre des parties prenantes explique qu’il s’agit d’une « coalition électorale fondée sur le réalisme, la transparence, l’équité et l’intérêt supérieur des citoyens ».

Pour les élections départementales et municipales du 23 janvier 2022, elle « présentera des listes de candidats dans tous les départements, villes et communes de l’étendue du territoire national ».

Le 2 septembre dernier, Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Serigne Moustapha Sy avaient lancé officiellement la grande coalition « Yewwi Askan Wi », libérer le peuple en wolof. Cette première coalition de l’opposition est composée d’une vingtaine de formations politiques.

Des leaders de cette deuxième coalition s’en étaient démarqués. Le PDS d’Abdoulaye Wade et de son fils Karim, exilé depuis 2016 au Qatar, avait notamment dénoncé les « jeux de l’ombre » et « subterfuges inutiles » des initiateurs de « Yewwi Askan Wi ».

Bougane Guèye, homme politique et promoteur du groupe de presse Dmedia, a quitté dernièrement cette alliance pour finalement adhérer dans la deuxième. Son départ a été provoqué après des désaccords avec Ousmane Sonko et Cie sur les couleurs et le logo de la coalition.

Toutefois, ces démarcations vont fragiliser l’opposition. Elle « montre l’incapacité à dépasser les contradictions entre les leaders, les égos, les ambitions personnelles et les intérêts particuliers », note Moussa Diaw, professeur de sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord).

En réalité, ce ne sont « pas de petites formations qui vont régler le problème. Ces partis ont des leaders médiatiques, mais ils leur manquent une base et ils n’ont pas montré une capacité de mobilisation », explique-t-il.

Par ailleurs, Jean-Charles Biagui, son homologue de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, souligne que Pastef d’Ousmane Sonko, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) du chef religieux Moustapha Sy et Taxawu Senegal de Khalifa Sall « sont probablement les trois (partis ou mouvements) les plus significatifs de l’opposition si on y ajoute le PDS ». Ces formations politiques ont participé aux dernières élections et mesurent ainsi les enjeux.

Rwanda : un opposant arrêté pour viol présumé

L’ancien directeur de la rédaction du journal « The Chronicles », Dr Christopher Kayumba, qui a récemment lancé un parti politique d’opposition après avoir été libéré de prison, est accusé de viol sur une fille.Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a confirmé l’arrestation du Dr Christopher Kayumba après une longue enquête sur les viols et tentatives de viols dont il est accusé par différentes personnes.

Les accusations selon lesquelles Kayumba a agressé sexuellement l’une de ses étudiantes quand il était maître de conférences à l’école de journalisme et de communication de l’université du Rwanda ont été rendues publiques en mars dernier.

Cela a incité la police judiciaire à ouvrir une enquête sur ce viol présumé.

Suite aux allégations portées contre le Dr Kayumba en mars, il a été convoqué par la justice pour répondre aux accusations.

Le porte-parole du RIB, Dr Thierry Murangira, a expliqué que l’enquête s’est poursuivie alors qu’il n’était pas en détention « parce que, à ce moment-là, il n’y avait pas de preuves suffisantes ».

« C’est une procédure. Les enquêtes ont continué, car des preuves et des témoignages ont été recueillis. Et les conclusions des enquêtes montrent actuellement des raisons suffisantes de croire qu’il a commis les infractions. Par conséquent, l’enquêteur a décidé de le placer en détention provisoire », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que l’enquêteur est autorisé par la loi à placer une personne en détention, en tenant compte d’autres circonstances liées à la conduite et au comportement du suspect, à la catégorie et à la gravité de l’infraction.

Expliquant pourquoi les victimes présumées d’agressions sexuelles ont mis du temps à porter plainte contre le suspect, Murangira a déclaré que cela pouvait être dû à différentes raisons, notamment les menaces de l’accusé, la peur de la stigmatisation sociale, entre autres.

Une ancienne étudiante de l’Université du Rwanda a récemment fait une sortie pour affirmer que son professeur de l’époque, Dr Christopher Kayumba, l’a agressée et a tenté de la forcer à avoir une relation sexuelle dans sa maison.

« Il m’a tiré et poussé sur le canapé en essayant de me forcer à coucher avec lui », a accusé un ami de l’étudiante dans un message sur Twitter, citant la présumée victime.

Apparemment, la dame a réussi à s’échapper à l’emprise de Kayumba, mais elle a déclaré que c’était « une éternité de torture émotionnelle et psychologique ».

Pour sa part, le Dr Kayumba a nié en bloc ces allégations. « Ce n’est pas vrai, et cette dame qui a tweeté ces allégations est payée pour faire de la propagande, rien d’autre », s’est-il défendu.

Maroc/Elections : Fin de l’ère du PJD, une nouvelle carte politique se dessine

Par Hicham Alaoui — Les élections législatives, communales et régionales au Maroc ont infligé une défaite cuisante au parti Justice et Développement (PJD, parti au pouvoir), qui a dirigé la coalition gouvernementale durant deux mandats consécutifs. Une autre reconfiguration de la scène politique dans le Royaume se profile. Décryptage de politologues marocains approchés par APA.Les premiers résultats provisoires des élections législatives et locales qui se sont déroulées mercredi 8 septembre, donnent le Parti de la justice et du développement (PJD) du chef du gouvernement sortant, Saad Eddine El Othmani, largement perdant.

Selon Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels, « les élections générales du 8 septembre n’ont pas été seulement l’expression des voix des citoyens et du corps électoral mais elles étaient porteuses de messages politiques profonds ».

« Il parait que le PJD qui a toujours œuvré pour s’imposer en tant que force politique a obtenu des résultats imprévus », a-t-il constaté, relevant que le PJD, est le parti dont la puissance électorale s’est évaporée de même que sa popularité s’est affaiblie de façon « dramatique ».

Il va sans dire que le PJD qui est apparu comme une puissance politique en 2011 est devenu épuisé politiquement après 10 ans, a fait remarquer l’académicien, estimant que que la majorité des électeurs se sont prononcés pour un vote sanction du PJD à travers le soutien exprimé au trio Rassemblement National des Indépendants (RNI), Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) et dans un moindre degré l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Pour M. Bouden les causes principales de l’échec retentissant du parti au pouvoir est le fait que cette formation politique « n’a pas grand-chose à présenter après avoir été épuisé par 10 ans au pouvoir ». Aussi, le parti a failli dans ses sorties médiatiques en manquant de coordination et de concertation au sein même de ses structures organisationnelles.

Cette véritable déroute du PJD est attribuée également au contexte régional dans lequel la position de l’islam politique est affectée et il y a eu des doutes en la capacité du parti de mener pour la troisième consécutive le paysage politique, a-t-il expliqué.

Selon lui, les élections ont fait ressortir une autre carte politique et un paysage politique marqué par la triple polarité qui a des dénominateurs communs et dispose de spécificités qui la distingue.

« J’estime que le parti Justice et Développement n’a pas pu se présenter aux élections sans l’aide de sa génération fondatrice et de ses dirigeants de la première ligne, et il n’a pas travaillé pour créer une nouvelle génération de jeunes ».

Et d’ajouter que le PJD devrait commencer à construire une nouvelle génération. L’actuelle génération a atteint sa limite. Parmi les constats, on peut citer aussi la défaite du secrétaire général du Parti et la montée des noms les plus en vue du parti dans certaines circonscriptions sur la base du quotient électoral.

D’après le politologue Mohamed Bouden, le parti de la lampe « doit faire de l’autocritique et ne pas aller vers les solutions les plus faciles liées à la contestation des élections ».

« Il y a des raisons objectives à cette défaite ou ce qu’on peut l’appeler la fin du miracle du Parti, dont les acquis se sont évaporés, donnant ainsi naissance à une nouvelle carte politique au Maroc », a-t-il décrit.

Pour sa part, le professeur de droit public à l’Université Mohammed V de Rabat Abdelhafid Adminou, a souligné que les élections générales au Maroc ont débouché à une reconfiguration différente de la scène politique.

« On peut dire que les résultats reflètent cet effort, qui est principalement lié aux candidats présentés par les trois partis politiques arrivés du scrutin (RNI, PAM et PI) et qui ont mené une importante campagne de communication et présenté des programmes électoraux réalistes notamment via les réseaux sociaux afin d’atteindre un plus grand nombre d’électeurs », a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de l’échec spectaculaire du Parti de la Justice et du Développement, l’académicien l’a attribué au fait que cette formation politique a été victime de sa gestion au niveau gouvernemental pendant 10 ans. Cette gestion a été souvent critiquée par les citoyens et même de la part des partis formant la coalition gouvernementale », a-t-il fait observer.

Une panoplie de mesures prises par le PJD n’a pas été du goût de la population notamment celles ayant affecté le pouvoir d’achat du citoyen telle que la levée des subventions sur certains produits de base, ce qui a entraîné une hausse des prix, ainsi qu’un ensemble de mesures qui touchait la classe moyenne, notamment la réforme du régime de retraite, a précisé M. Adminou.

Ceci a été à l’origine ce vote punitif. Aussi, il ne faut pas oublier la nature des candidatures présentées par le secrétariat général du PJD. Ce dernier a validé des noms pour briguer un troisième mandat ou qui ont déjà géré les affaires gouvernementales, ce que l’électeur marocain n’a pas « apprécié ». Paradoxalement, le trio vainqueur de ces élections (RNI, PAM et PI) ont présenté de nouveaux candidats qui, pour séduire les électeurs, ont proposé des programmes qui proposent des solutions aux problèmes vécus par les citoyens, selon le professeur Abdelhafid Adminou.

Pour rappel, le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) a remporté les élections législatives au Maroc en remportant 102 sièges, selon les résultats complets communiqués jeudi soir par le ministère de l’Intérieur.

La deuxième place est revenue au Parti authenticité et modernité (PAM) avec 86 sièges, suivi par le parti de l’Istiqlal (PI) avec 81 sièges, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avec 35 sièges, le Mouvement populaire (MP- 29 sièges), le Parti du progrès et du socialisme (PPS) avec 21 sièges, l’Union constitutionnelle (UC) avec 18 sièges, et le Parti de la justice et du développement (PJD) avec 13 sièges.

Le Mouvement démocratique et social (MDS) remporte 5 sièges, le Front des forces démocratiques (FFD) 3 sièges, l’Alliance de la fédération de gauche 1 siège et le Parti socialiste unifié (PSU) 1 siège.

Ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Le scrutin a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit l’importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre de l’Intérieur, Abdelouahed Laftit, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du vote.

Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement des voix en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

PJD : Démission de tous les membres du bureau politique du parti

Suite à la déroute spectaculaire du Parti Justice et Développement (PJD) , le Secrétaire général du parti Saad Eddine El Othmani, ainsi que les membres du secrétariat général de cette formation politique ont présenté, jeudi, leur démission collective. Cette décision a été prise suite à une réunion extraordinaire du secrétariat général consacrée à l’examen des résultats du scrutin de mercredi.Dans un communiqué, le secrétariat qui affirme assumer l’entière responsabilité politique de sa gestion de cette étape, a également décidé de poursuivre la gestion des affaires du parti conformément aux dispositions de l’article 102 de son règlement intérieur.

Le secrétariat du parti a aussi décidé de convoquer une session extraordinaire du Conseil National du PJD, samedi 18 septembre, afin de procéder à une évaluation globale des échéances électorales et la prise des décisions qu’il juge opportunes.

Les premiers résultats du scrutin du 8 septembre chamboulent de fond en comble la carte politique du Maroc. Et c’est surtout un véritable crash pour le PJD, à la tête du gouvernement depuis 10 ans, qui passe de 125 sièges à seulement 13 sièges. Il faut dire que les observateurs de la scène politique marocaine s’attendaient à une perte de terrain du PJD avec l’adoption du quotient électoral, mais pas à une telle chute.

Le parti de la lampe a ainsi cédé sa place au Rassemblement national des indépendants (RNI). Avec les 102 sièges obtenus, le RNI domine désormais le paysage politique, affichant ainsi une montée en puissance en faisant plus que tripler son score de 2016 (37 sièges seulement).

Maroc : Le libéral Akhannouch à la tête du prochain gouvernement?

Selon la constitution marocaine de 2011, le chef du gouvernement doit être issu des rangs du parti arrivé en tête des législatives, ce qui place le ministre sortant de l’agriculture en bonne position.Au Maroc, le réveil a sans doute été douloureux, ce jeudi 9 septembre, pour Saâd-Eddine El Othmani et ses partisans. Le premier ministre sortant et son Parti pour la justice et le développement (PJD), au pouvoir depuis onze ans, sont les grands perdants des élections générales organisées la veille dans le royaume. Perdant son siège de député à Rabat, la capitale, le chef de file des islamistes modéré voit son parti subir une grosse défaite, passant de 125 députés sur 395 à seulement 12. Autant dire, une claque. 

En raison de signes manifestes d’usure du pouvoir, de de résultats peu reluisants sur le plan du pouvoir d’achat et de l’emploi, mais aussi du nouveau système de répartition des sièges (basé sur le nombre total des électeurs inscrits dans la circonscription, et non pas sur celui des suffrages exprimés), il n’y avait pas grand monde qui misait sur une répétition des jolis scores auxquels la branche marocaine du courant des Frères Musulmans a habitué les Marocains depuis une dizaine d’année. Mais personne ne prévoyait non plus une si violente dégringolade d’un PJD dont le bilan général des dernières années au pouvoir n’est pas exempt de bonne choses, comme l’exemplaire gestion de l’épidémie de Covid19 par l’équipe du Premier ministre sortant Saâd-Eddine El Othmani.  

Selon les résultats provisoires publiés dans la nuit de mercredi à jeudi par le ministère de l’Intérieur, la défaite des islamistes modérés profite surtout à au Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral et son leader Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture sortant qui depuis longtemps nourrit le rêve de prendre la tête du gouvernement. Pas loin de doubler ses 60 sièges de la législature sortante, le RNI obtient 102 sièges, selon les résultats provisoires. Se revendiquant également du courant libéral, le Parti authenticité et modernité (PAM) et farouche adversaire des islamistes arrivé, selon les mêmes résultats, en deuxième position avec 87 sièges. Il est suivi du Parti de l’Istiqlal Parti de l’indépendance, en français), la plus ancienne formation politique du pays, qui obtient 81 sièges). Arrivent ensuite  les sociaux démocrates de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) qui gagnent 34 sièges, laissant une dizaine d’autres partis se partager ce qui reste des 395 que compte la Chambre des représentants dont l’élection des futures membres coïncidait, cette fois, avec celle des conseils régionaux et communaux. 

La constitution adoptée en 2011, et qui avait à l’époque épargné au Maroc les effets des fameux « Printemps Arabes » qui ont déstabilisé ou emporté nombre de régimes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, prévoit que le Roi désigne le chef du gouvernement parmi les rangs du parti arrivé en tête des législatives. Ce qui, selon toute vraisemblance, place le patron du RNI dans la position du futur numéro un du gouvernement marocain. 

Cet homme réputé être une des plus grosses fortunes du Royaume chérifien est à la tête du Ministère de l’Agriculture, depuis quatorze ans. C’est-à-dire bien avant l’arrivée initiale au gouvernement d’un Premier ministre issu des rangs du PJD, victorieux des deux dernières  législatives de 2011 et 2016. 

Père du fameux plan « Maroc vert », Akhannouch est à l’origine des résultats très performants de l’agriculture marocaine ces dernières années, avec une hausse régulière de la production et des exportations du pays. 

Si après la confirmation définitive des résultats de ces élections où le taux de participation a largement dépassé celui de 2016 avec plus de  50% contre seulement 43%, le chef du RNI est désigné par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement, le richissime homme d’affaires sait à quoi il devra s’attendre. Sa mission principale sera de sortir le pays de la crise sanitaire et des difficultés économiques résultants de l’épidémie du nouveau coronavirus et de mettre en œuvre les réformes structurelles suggérée par un rapport récent qui vise à faire du royaume africain« un pays émergent à l’horizon 2030 ». Une lourde tâche. 

Af’Sud : la date des élections locales connue

Le gouvernement sud-africain a fixé au 1er novembre la date des élections locales, a annoncé ce jeudi la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma.La décision est prise après que la Cour constitutionnelle a rejeté, le 3 septembre dernier, une demande de report de ces joutes électorales présentée par la Commission électorale indépendante (IEC).

« Après consultation de l’IEC, nous avons décidé que les élections locales de cette année auront lieu le 1er novembre 2021 », a déclaré Mme Nkosazana-Zuma.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes pour élire les dirigeants des 257 municipalités du pays.

Maroc/Elections : « Nous avons une énorme responsabilité et un travail dur à accomplir » (président du RNI)

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, dont le parti a remporté les élections législatives, selon les résultats provisoires, a affirmé que la victoire du RNI est « le fruit d’un travail acharné du parti, lancé depuis 5 ans ».« Nous avons écouté les citoyens et nous avons travaillé ensemble pour préparer un programme électoral à la hauteur des défis de notre pays. Ce travail a été perçu par les Marocains qui ont voté en masse pour le RNI et qui veulent des changements », s’est-il félicité lors de sa première conférence après la grande victoire enregistrée (97 sièges selon un résultat provisoire), dans le cadre des élections législatives du 8 septembre 2021.

« Il faut maintenant se retrousser les manches, nous avons une énorme responsabilité et un travail dur à accomplir », a-t-il dit. 

Selon lui, le RNI est prêt à « travailler avec les partis qui partagent les mêmes principes et la même vision de notre programme », assurant que sa formation politique va « tenir nos promesses de campagne. Nous allons tout faire pour améliorer le niveau de vie des Marocains ».

« Nous ne sommes pas venus nous confronter à aucun parti, mais plutôt pour répondre à la volonté des membres du parti de construire un parti qui interagit avec les attentes des citoyens. L’enjeu maintenant est de former une majorité forte qui va marquer une rupture avec le passé », a-t-il conclu.

Le parti du Rassemblement des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections législatives au Maroc avec 97 sièges devant le Parti Authenticité et Modernité (PAM) avec 82 sièges et le Parti Istiqlal (PI) avec 78 sièges, après le dépouillement de 96% des suffrages, a annoncé jeudi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Selon ces résultats provisoires, l’Union socialistes des forces populaires (USFP) obtient 35 sièges, suivie du Mouvement populaire (MP) avec 26 sièges, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) avec 20 sièges et l’Union Constitutionnelle (20 sièges).

Le grand perdant de ces élections n’est autres que le parti Justice et Développement (PJD), qui a dirigé le gouvernement depuis 2012, soit deux mandats successifs. Le PJD a essuyé une cuisante défaite en n’obtenant que 12 sièges, a précisé le ministre, soulignant que ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Ainsi, le scrutin du 8 septembre a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre de l’Intérieur, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du processus. Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement de vote en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

George Weah explique les putschs par le tripatouillage constitutionnel

Le président du Liberia, George Weah, a fait remarquer que c’est la modification des constitutions par les Chefs d’Etat qui explique la fréquence des coups d’Etat militaires en Afrique.S’exprimant lors du sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui s’est tenu, hier mercredi, sur la Guinée et au Mali, M. Weah a demandé à ses pairs de s’interroger sur les causes profondes des putschs dans la sous-région, notamment à la lumière du coup d’Etat survenu à Conakry le week-end dernier.

« Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ? », s’est interrogé le président libérien.

Il a ajouté : « Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées ».

George Weah est arrivé au pouvoir lors d’élections démocratiques au Liberia, un pays qui a connu des bouleversements politiques majeurs, notamment des coups d’Etat militaires et une guerre civile prolongée.

Le coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021 en Guinée, qui a vu le renversement du président Alpha Condé, est le troisième coup d’Etat en Afrique de l’Ouest en l’espace de douze mois.

Deux coups d’Etat ont eu lieu au Mali voisin, l’un l’an dernier, lorsque Ibrahim Boubacar Keita, le président en exercice, a été renversé alors qu’il n’avait pas terminé son deuxième mandat de cinq ans, et l’autre en mai 2021.

Ces coups d’Etat fréquents mettent en lumière l’engagement à long terme en faveur du pluralisme politique et de l’Etat de droit dans les pays d’Afrique de l’Ouest, estiment des analystes.

La question de savoir si les dirigeants qui ont épuisé la limite de leur mandat doivent modifier leur constitution pour leur permettre de se représenter fait l’objet d’un débat ouvert.

L’année dernière, la Côte d’Ivoire a été le théâtre de manifestations organisées par des politiciens et des militants opposés à la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.

Après avoir modifié la constitution ivoirienne, Alassane Ouattara a sollicité et obtenu un troisième mandat, mais au détriment de sa réputation de défenseur des droits des Ivoiriens, dont un grand nombre sont morts dans la rue pour protester contre « cet affront à la démocratie ».

Alpha Condé a suivi la même voie en Guinée voisine, où des centaines de personnes sont mortes en essayant de l’empêcher d’obtenir un troisième mandat controversé.

Maroc/Elections : Le RNI en tête des législatives, le PJD essuie une cuisante défaite (résultats provisoires)

Le parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI) arrive en tête des élections législatives au Maroc avec 97 sièges devant le Parti Authenticité et Modernité (PAM) avec 82 sièges et le Parti Istiqlal (PI) avec 78 sièges, après le dépouillement de 96% des suffrages, a annoncé, ce jeudi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.Selon ces résultats provisoires, l’Union socialistes des forces populaires (USFP) obtient 35 sièges, suivie du Mouvement populaire (MP) avec 26 sièges, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) avec 20 sièges et l’Union Constitutionnelle (20 sièges).

Le grand perdant de ces élections n’est autres que le parti Justice et Développement (PJD), qui a dirigé le gouvernement depuis 2012, soit deux mandats successifs. Le PJD a essuyé une cuisante défaite en n’obtenant que 12 sièges, a précisé le ministre, soulignant que ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Ainsi, le scrutin du 8 septembre a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du processus. Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement de vote en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

Pour rappel, ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se sont passées dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin s’est déroulé aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Elections : en fin de journée, plus du tiers des électeurs marocains ont voté

A mesure que la journée avance, le nombre de votant aux élections générales au Maroc progresse.Le taux de participation au triple scrutin législatif, régional et communal, qui se déroule ce mercredi au Maroc a atteint 36% à 17 heures au niveau national, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

A midi, ce taux ne dépassait pas 12%. La même source indique que les données reçues des différentes préfectures, provinces et préfectures d’arrondissements du pays montrent que l’opération de vote se poursuit et se déroule dans des conditions « normales ».

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).

Les 17,5 millions d’électeurs devront élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Guinée : l’OIF condamne le coup d’Etat

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) par la voix de son Secrétaire générale, Mme Louise Mushikiwabo, réprouve le putsch militaire en Guinée et demande le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé.La Francophonie dit suivre avec préoccupation la situation en Guinée depuis dimanche. Le jour du coup d’État ayant mis fin au régime d’Alpha Condé. Dans un communiqué parvenu ce mercredi à APA, elle rappelle avoir « condamné fermement toute prise de pouvoir par la force » suite aux événements de Conakry.

Par ailleurs, l’OIF annonce qu’elle se concertera avec ses partenaires, notamment la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine (Ua) en vue de contribuer au rétablissement dans les meilleurs délais d’un ordre constitutionnel et démocratique en République de Guinée.

La prise du pouvoir en Guinée par les forces spéciales dirigées par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya est le deuxième coup d’État noté dans l’espace francophone en moins d’un an. Et cette récurrence des crises « inquiète » l’OIF.

« Au cours des 18 derniers mois, l’espace francophone a connu plusieurs coups d’Etat, un Chef d’Etat tombé sur le champ de bataille et un président en exercice assassiné. Ces situations récurrentes de violence extrême, de non-respect des principes démocratiques, et d’atteintes aux droits de l’Homme et à la vie humaine sont contraires aux engagements pris par nos Etats et gouvernements dans la Déclaration de Bamako, texte politique fondateur de notre Organisation. Elles ne sont tout simplement plus acceptables », a déclaré Mme Mushikiwabo.

Elle appelle les classes dirigeantes de l’espace francophone à tout mettre en œuvre pour servir leurs citoyens, en particulier la jeunesse, et, avec l’ensemble des partis politiques, à veiller à la préservation de la vie et de la dignité humaine.

Gambie : l’alliance Barrow-Jammeh, un pacte scellé au ciel ?

Les Gambiens ont encore du mal à donner un sens à la plus improbable des alliances politiques contemporaines de leur pays, mais une coalition entre le président Adama Barrow et Yahya Jammeh, l’homme qu’il a évincé lors de l’élection présidentielle de 2016, est bel et bien en marche.Avec l’élection présidentielle en vue, l’accord entre le National People’s Party (NPP) de Barrow et l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APRC) de Jammeh, anciennement au pouvoir, indique officiellement que les deux formations politiques sont unies pour le prochain cycle électoral.

Les Gambiens se rendront aux urnes le 4 décembre 2021 pour élire un nouveau président qui dirigera le pays pour les cinq prochaines années et l’atmosphère de la campagne semble déjà en avance sur le calendrier.

Le protocole d’accord NPP-APRC parle d’une « fin rapide et réussie du calendrier de transition 2016-2021, que de nombreux Gambiens ont fini par considérer comme un échec aux conséquences dévastatrices pour les espoirs et les aspirations déçus des électeurs ».

Si cette nouvelle entente cordiale entre le NPP et l’APRC suscite un enthousiasme tiède dans certains milieux, des récriminations se font entendre.

Au cours des derniers jours, un retour en force contre l’alliance a fait surface, en particulier de la part de ceux qui se sentent lésés par 22 ans de souffrance du régime de Jammeh.

L’alliance n’est généralement pas considérée comme un pacte conclu au paradis, en particulier pour les Gambiens convaincus qu’elle fera obstacle à la justice pour les soi-disant victimes des violations des droits de l’homme commises sous l’ère Jammeh, qui ont été pendant deux ans exposées devant une Commission vérité et réconciliation (TRCC).

La TRRC a terminé ses auditions des victimes présumées il y a plusieurs mois, mais le test décisif est de savoir si ses recommandations pour d’éventuelles poursuites contre les auteurs présumés recevront l’attention nécessaire de la part d’un gouvernement NPP qui « dîne avec les transgresseurs » de la loi.

Avec l’APRC comme partenaire au pouvoir, il y a des doutes évidents qu’un gouvernement du NPP sous Barrow ait des réticences, et par conséquent qu’il s’écarte de son programme visant à mener à bien les processus de justice transitionnelle déjà engagés.

Certains faits historiques désagréables sont encore frais dans les esprits. Cinq ans, c’est trop court pour que les souvenirs s’effacent du psychisme collectif gambien.

Des faits troublants de l’histoire récente de la Gambie ont mis ces deux alliés politiques improbables à contre-courant dans le passé.

Barrow (à la tête d’une coalition d’opposition) et Jammeh, en tant que perdant, se sont retrouvés aux deux extrémités d’une impasse politique épineuse après que ce dernier a fait un revirement spectaculaire, passant de la reconnaissance de la défaite électorale à la remise en question des résultats des élections de 2016 et à la contestation.

Cela avait plongé le pays dans une crise politique d’un mois qui s’est finalement terminée par la fuite de Jammeh en exil, laissant son APRC sous la direction d’une coterie de proches confidents menés par Fabakary Tombong Jatta.

C’est Jatta qui, le premier, a annoncé la nouvelle d’une alliance avec le NPP de Barrow, provoquant une onde de choc dans tout le pays et suscitant la consternation.

Un protocole d’accord consulté par APA semble suggérer que le NPP, l’APRC et quatre autres partis « fonctionneront dorénavant comme une alliance pour la prochaine élection présidentielle ».

Bien que les dirigeants des deux partis aient envoyé des messages contradictoires sur le fait de devenir des alliés politiques, des sources indiquent à APA que les éléments constitutifs de l’alliance sont en place depuis près d’un an.

Des rapports non confirmés font état d’un accord antérieur qui a abouti à la restitution des biens saisis appartenant à Jammeh et à son parti (APRC), ainsi qu’à une considération tacite pour l’ancien président de mettre fin à sa vie en exil en Guinée équatoriale et d’en commencer une nouvelle chez lui en Gambie.

Pour un public gambien incrédule à l’époque, tout cela relevait de la fiction.

Pourtant, en s’emboîtant dans un puzzle, ils commencent soudain à prendre sens pour certains observateurs.

Il y a un peu plus d’un mois, Dudu Jah, une figure clé de l’APRC, a déclaré que, bien qu’il soit toujours un membre loyal du parti de Jammeh, il allait se démener pour que Barrow soit réélu.

Le puzzle est peut-être plus clair aujourd’hui, mais les Gambiens ne savent plus où donner de la tête et s’efforcent d’imaginer que Barrow et Jammeh s’entendent bien sur le plan politique.

Il y a des rebelles désemparés dans les deux camps qui s’arrachent les cheveux à ce sujet.

Fatou Jaw Manneh, la stratège en communication au franc-parler de Barrow, qui a servi en tant que conseillère honoraire, a depuis présenté sa démission.

Dans une lettre adressée à son ancien patron, elle ne mâche pas ses mots : « Votre décision de vous allier à l’APRC a de nombreuses implications pour la gouvernance et l’intégrité associées à mes rôles et fonctions. Je ne suis pas entièrement d’accord avec le cadre conceptuel de l’alliance et je suis fermement convaincue que cette alliance particulière sape l’intégrité de votre gouvernement et met en péril tout ce que j’ai défendu en tant que journaliste, militante, politicienne, travailleuse communautaire, apprenante et éducatrice ».

Elle ajoute : « J’ai été enthousiasmée par l’opportunité qui m’a été offerte et j’étais prête à contribuer à l’avènement de la démocratie pour une nouvelle Gambie. Je préfère vous soutenir sur cette trajectoire et perdre des élections plutôt que de gagner des élections avec une alliance formelle avec un dictateur dans ces conditions frauduleuses qui non seulement sapent notre quête de démocratie, mais montrent un abus de pouvoir flagrant et votre faible leadership ».

Pour sa part, Lamin Tamba annonce qu’il quitte son poste de porte-parole de la branche britannique de l’APRC en raison de son incapacité à vendre des « marchandises endommagées ».

Il affirme qu’avec « cette alliance douteuse », l’APRC signe son propre arrêt de mort, laissant le parti à la merci de son ennemi politique Adama Barrow qui, une fois réélu, ira jusqu’au bout.

Demba Ali Jawo, ancien ministre de l’Information de Barrow, se prononce sur la question, décrivant l’alliance comme « assez désagréable après toutes les violations des droits de l’homme associées à l’APRC ».

Il raconte à APA, depuis les Etats-Unis, qu’il est assez difficile de comprendre pourquoi le président Barrow envisagerait même « une telle alliance faite en enfer », sans aucune garantie qu’elle tienne au-delà des premiers mois après une victoire électorale en fanfare.

Il prévient que, comme celle de 2016, les coalitions, dans la plupart des cas, balbutient et bafouillent, mais ne démarrent jamais.

« Comment Barrow peut-il trahir les Gambiens, en particulier les victimes des 22 années de mauvaise gestion de l’APRC, de cette manière ? », s’interroge un politicien qui dit avoir sacrifié son temps, son argent et ses efforts pour se débarrasser de M. Jammeh en décembre 2016, pour qu’il revienne par la porte de derrière avec l’aide de Barrow.

Cependant, ce sont les victimes présumées de Jammeh qui se font entendre au-dessus de ce vacarme de voix désemparées.

Elles n’ont jamais hésité de crier au scandale à chaque occasion qui se présentait à elles, mais elles transforment peu à peu cette colère brûlante contre l’ancien dirigeant en un sentiment d’angoisse et de frustration envers son successeur.

Barrow écoutera-t-il leurs cris plaintifs ?

Le dirigeant gambien ne semble pas perturbé par la volée de critiques dont il fait l’objet.

Lors d’un rassemblement près de son village natal de Mankamang Kunda, à quelque 370 km à l’Est de Banjul, il présente ses appâts aux autres partis d’opposition qui ne font pas partie de son alliance.

Il affirme que l’alliance est en marche vers la victoire électorale et que les autres partis se rendraient un mauvais service en choisissant d’en sortir.

Cela se produira-t-il ou ses détracteurs prendront-ils leur revanche lors du scrutin du 4 décembre ? Seul le temps apportera des réponses.

Maroc/Elections : Le taux de participation est de 12% à midi (ministère)

Le taux de participation ce mercredi à midi aux élections générales au Maroc est de 12%, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.Ce taux reste toutefois élevé par rapport à celui communiqué par ce même département en 2016, à l’occasion des législatives. En effet, le taux s’était limité à 10%. Toutefois, la base n’est pas la même. Pour ce scrutin du 8 septembre, plus de 17,5 millions se sont inscrits sur les listes électorales contre 15,7 millions en 2016.

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).

Les électeurs devront élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, via les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Elections au Mali : « l’insuffisance d’actions concrètes » préoccupe la Cedeao

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé mardi, au terme d’une nouvelle mission effectuée au Mali, son inquiétude sur la tenue à date échue des élections présidentielle et législatives.Si les émissaires de la Cedeao ont « apprécié » l’expression renouvelée des autorités de la transition malienne à respecter la période transitoire arrêtée, ils se sont néanmoins montrés pessimistes. Dans un communiqué, reçu mercredi à APA, « la Mission reste préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral ».

La délégation conduite par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan fait référence notamment au double scrutin qui doit en principe se tenir le 27 février 2022, soit dans un peu plus de cinq mois. Ces élections sont censées marquer la fin d’une période de transition de dix-huit mois au Mali et un retour à l’ordre constitutionnel.

Mais plusieurs observateurs doutent de la possibilité de leur tenue à la date indiquée. Ce qui a fini d’installer un débat sur une possible prolongation de la transition dirigée par le colonel Assimi Goïta. Au pouvoir depuis plus d’un an, les militaires marchent en effet à leur rythme pour la conduire.

Après le coup d’Etat du 18 août 2020 contre le président Ibrahima Boubacar Keïta et le coup de force du 24 mai dernier contre le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane, la junte continue d’asseoir son emprise sur le pouvoir.

Un référendum est prévu le 31 octobre de même que des élections régionales et locales le 26 décembre prochain. Mais aucun projet de Constitution n’a encore été soumis au Conseil National de Transition (CNT), l’organe législatif.

La révision et l’audition des listes électorales annoncées au mois de juillet sont aussi renvoyées aux calendes grecques. Dans ce cas de figure, le décret convoquant le corps électoral, attendu dans deux semaines, le 15 septembre plus exactement, sera difficile à respecter.

Selon le calendrier électoral, rendu public en avril dernier, toutes ces étapes devaient être franchies depuis juillet. Un retard qui risque de chambouler ce calendrier dont le parachèvement est l’organisation des législatives et la présidentielle du 27 février prochain.

L’autre écueil majeur pour les militaires est le défi sécuritaire. Ils doivent organiser cinq élections dans un pays où ils ne contrôlent plus les deux tiers du territoire. Devant ces impairs, la classe politique malienne et certains observateurs ne se font plus guère d’illusions sur le respect de la transition.

En revanche, la Mission de la Cedeao « a rappelé l’importance du respect de la date des élections annoncée, afin de montrer la crédibilité du processus de transition. Elle a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires qu’il urge d’entreprendre pour la tenue des élections présidentielle et législatives ».

« Il s’agit notamment du consensus sur le cadre légal devant servir aux élections, la préparation de la liste électorale et le choix de l’organe ou des organes devant conduire les élections », a-t-elle ajouté avant d’inviter les acteurs sociopolitiques à « travailler ensemble dans cette période de transition afin de garantir la réussite du processus ».

Maroc : Ouverture des bureaux de vote pour les élections générales

Les bureaux de vote pour les élections générales au Maroc ont ouvert ce mercredi à 08H00 locales (07H00 GMT) et fermeront à 19H00 (18H00 GMT).Ainsi, plus de 17,5 millions d’électeurs marocains se rendent aux urnes pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants (chambre basse) et plus de 31.000 élus communaux et régionaux. Le prochain chef du gouvernement est issu du parti arrivé en tête du scrutin législatif. Il est nommé par le roi Mohammed VI et chargé de former son exécutif pour un mandat de cinq ans.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Conséquence:  les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings par le recours aux nouvelles technologies, notamment les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Élections générales au Maroc: Qui prendra le relais du PJD?

Par Hicham Alaoui — Au terme d’un scrutin multiple organisé ce mercredi, les Marocains se préparent, entre autres, à choisir le ou les partis qui formeront le prochain gouvernement.Plus de 17,5 millions d’électeurs marocains vont se rendre, mercredi 8 septembre, aux urnes pour faire leur choix parmi les candidats qui se présentent au triple scrutin législatif, régional et communal après une campagne électorale qualifiée de « terne ».

Alors que le Parti de la justice et du développement (PJD), au pouvoir depuis 2012, continue de croire en ses chances de rééditer sa performance des deux dernières législatives de 2011 et 2016 et d’arracher la première place, trois autres partis se tiennent en embuscade et trouvent dans les élections de ce mercredi 8 septembre 2021 une véritable opportunité pour prendre les rênes du gouvernement, notamment.

Ces élections, les troisièmes du genre depuis l’adoption de la Constitution de 2011, se passent dans des circonstances exceptionnelles marquées par la pandémie du Covid-19 qui a impacté le déroulement de la campagne électorale. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de remplacer les meetings publics par le recours aux nouvelles technologies en utilisant les réseaux sociaux, pour présenter leurs programmes électoraux.

Ce scrutin se déroule aussi après la réforme du code électoral qui a changé la formule du quotient, supprimé le seuil électoral et élargi les cas d’incompatibilité dans le cumul des mandats.

Avec ce nouveau mode de calcul du quotient électoral, de grandes formations politiques en lice pourraient en ressortir affaiblies. Le premier perdant pourrait être le PJD, qui tient les rênes de l’actuel gouvernement. Car même en remportant 100.000 voix dans une circonscription donnée, le PJD ne gagnera qu’un siège tout comme un autre parti qui n’aurait réussi à n’en obtenir que 10.000. Aucune formation politique ne réussira donc à obtenir plus d’un siège sauf si la participation est très élevée.

Selon les statistiques officielles, le nombre de candidatures a atteint 1.704 pour les élections à la Chambre des représentants (chambre basse), 1.123 pour les Conseils des régions, tandis que 157.569 candidatures ont été présentées pour les élections communales.

Cette campagne est également différente des précédentes du fait que pour la première fois au Maroc, les électeurs passeront aux urnes pour élire à la fois les députés qui composeront la Chambre des représentants, les élus communaux et ceux des conseils régionaux.

Quatre grands favoris

Soutenu par ses membres et ses nombreux sympathisants, le PJD pourrait ainsi se retrouver au coude-à-coude avec trois autres formations : le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le Parti de l’Istiqlal (PI), seule formation politique ayant couvert par ses candidats l’ensemble du territoire national.

Le RNI, parti centriste dirigé par l’homme d’affaires Aziz Akhannouch, ministre depuis 2007, semble être un prétendant sérieux pour reprendre le flambeau au PJD.

Le PAM, qui n’a pas réussi à rivaliser avec le PJD lors des élections de 2016, a restructuré ses instances et élit un nouveau chef de parti en la personne de Abdellatif Ouahbi. Ce dernier a accusé un de ses rivaux d’utiliser l’argent pour drainer plus d’électeurs.

Quels que soient les résultats du scrutin, les partis politiques, devant composer le prochain exécutif, sont appelés à adopter une charte répondant aux grandes orientations du “nouveau modèle de développement” qui augure de nouvelles réformes et de projets visant en particulier la lutte contre le chômage, les disparités sociales et la mise en place d’un système de santé et d’enseignement répondant mieux aux attentes des citoyens. En plus de la mise en œuvre de programmes pour initier la relance de l’économie nationale, durement impactée par la crise sanitaire.

Nouveau parti: Gbagbo nomme Dano Djédjé président du Congrès constitutif

L’ex-chef d’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, nomme Dano Djédjé, un proche collaborateur, en qualité de président du Congrès constitutif de son nouveau parti, annoncé mi-août à Abidjan.

Dans le cadre des préparatifs du Congrès constitutif du nouveau parti, M. Gbagbo a nommé des membres des commissions et du groupe de réflexion élargi, selon une décision. 

Un Comité de coordination pilote l’ensemble des préparatifs pour la mise en place du nouveau parti. Il comprend M. Assoa Adou, Emmanuel Ackah, Dano Djédjé, Oulaye Hubert et Jean-Baptiste Gnaoré. 

La décision institue une Commission chargée de l’élaboration du projet du Manifeste du parti. Le président de cette Commission est Laurent Akoun. La Commission chargée du projet du Manifeste comprend 16 membres hormis le président, le vice-président, le rapporteur et son adjoint.    

Une deuxième Commission créée est chargée de l’élaboration des statuts et règlement intérieur. Elle a également pour mission de proposer la dénomination et le sigle du parti. Maillon stratégique, cette deuxième Commission est présidée par André Kouassi Kouakou, un très proche collaborateur de M. Gbagbo. 

Il a à ses côtés M. Émile Guirieoulou, le vice-président, un rapporteur et un rapporteur adjoint. Quinze membres forment cette deuxième commission.

Koné Katinan, porte-parole de Gbagbo, est membre de cette deuxième Commission, ainsi que Habiba Touré, son avocate personnelle, Konaté Navigué, Léon Monnet Emmanuel et Franck Anderson Kouassi. 

Le groupe de réflexion élargi, lui, comprend un nombre important de collaborateurs, entre autres, Michel Amani Nguessan, Ehivet Simone Gbagbo, Tapé Kipré, Georges Armand Ouégnin, Damana Pickas, Dacoury-Tabley Henri Philippe.             

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti créé par Laurent Gbagbo est divisé avec une frange qui reconnaît l’ex-chef d’Etat comme le président et une autre M. Affi Nguessan. 

Le comité central du camp présidé par Affi Nguessan, a entériné « la rupture » avec Laurent Gbagbo, à la suite de la décision de l’ex-chef d’Etat de créer un autre parti.    

Pour M. Affi, dans cette nouvelle page de l’histoire du FPI, son camp est « désormais dépositaire de l’héritage, de l’histoire, des valeurs de la gauche ».      

La Commission chargée de l’élaboration du projet du Manifeste, des statuts et règlement intérieur, de la dénomination et du sigle du Parti tient mercredi sa première rencontre, tandis que le Groupe de réflexion élargi se réunit le lendemain.  

L’Onu aux côtés de la Sierra Leone pour renforcer la démocratie

Les Nations Unies réaffirment leur engagement à soutenir la Sierra Leone dans ses « efforts inlassables » pour la démocratie.Achevant une visite dans ce petit pays ouest-africain parmi les plus pauvres de la planète et longtemps miné par la guerre, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas), le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, a déclaré dans un communiqué parvenu mardi à APA que son institution allait soutenir Freetown « dans ses efforts inlassables pour consolider la réconciliation nationale, la démocratie et le développement ».

Dans la capitale sierra-léonaise, M. Annadif a été reçu par le président Julius Maada Bio. La visite du successeur du Ghanéen Mohamed Ibn Chambas, dont la mission a pris fin le 7 avril 2021, s’inscrivait dans le cadre de sa tournée de familiarisation dans la sous-région.

Le site de l’Unowas présente son nouveau chef comme un homme qui possède une vaste expérience nationale et internationale ayant participé à plusieurs processus de paix en Afrique, notamment au Niger, en République centrafricaine et au Soudan. Avant de prendre ses nouvelles fonctions, l’ancien ministre tchadien des Affaires étrangères (1997-2003) était le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) depuis 2015.

Avec le chef de l’Etat sierra-léonais, il a discuté d’une « série de questions nationales et régionales, y compris des moyens pour renforcer le partenariat entre les Nations Unies et Sierra Leone afin de mieux soutenir le pays » dans les trois volets évoqués. A savoir la consolidation des institutions démocratiques, des droits de l’homme et du développement.

Le diplomate tchadien « a également félicité » le gouvernement et le peuple sierra-léonais pour leur engagement à consolider la réconciliation nationale et a « encouragé tous les acteurs à maintenir le dialogue pour garantir des élections générales pacifiques et inclusives en 2023 ».

Petit pays d’Afrique de l’Ouest, la Sierra Leone a été dévastée entre 1991 et 2002 par une guerre civile qui a fait plus de 50.000 morts. En 2016, une étude parue dans le magazine « Science » montre que les actions menées pour rapprocher les populations après la guerre civile produisent parfois dépression et anxiété.

Maroc/Elections: plus de 25 millions personnes en âge de voter (HCP)

La population en âge de voter s’élève à près de 25,226 millions de Marocains contre 23,211 millions en 2016, ce qui représente 69,5% de la population totale du Maroc, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP), une structure nationale chargée de la statistique.Les femmes représentent un peu plus de la moitié avec un total de 12,801 millions (50,7%), précise le HCP dans une note publiée à l’occasion des triples élections législatives, régionales et communales prévues le 8 septembre 2021.

Ces électeurs potentiels seraient en majorité des citadins avec un effectif de 16,683 millions représentant 66,1% de l’ensemble de l’électorat de 2021, fait savoir la même source.

Selon les listes électorales arrêtées au 31 juillet 2021, un total de 17,509 millions de personnes est inscrit, soit un taux d’inscription de 69,4%, indique le HCP, précisant que ce taux est plus élevé en milieu rural (8,054 millions inscrits ; 94,3%), qu’en milieu urbain (9,455 millions d’inscrits, 56,7%).

Dans les détails, les hommes inscrits sont au nombre de 9,455 millions (76,1%) tandis que le nombre des femmes est de 8,054 millions inscrites (62,9%).

Putsch en Guinée : l’ANAD tend la main à la junte

L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) qui soutient Cellou Dalein Diallo, le principal opposant au régime d’Alpha Condé, s’est dite prête à accompagner les putschistes pour mener à bien la transition.« Un acte historique qui parachève le combat mené par l’ANAD et les autres forces vives du pays éprises de justice et de démocratie ». C’est en ces termes que la coalition qui avait soutenu la candidature de Cellou Dalein Diallo à la présidentielle d’octobre 2020 a salué le renversement de son rival, Alpha Condé.

L’ANAD pour qui ce putsch « consacre la victoire de notre peuple et l’échec du régime dictatorial d’Alpha Condé » dit « prendre acte » de la déclaration de prise de pouvoir du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD).

« Les motifs qui fondent son action salvatrice et leur finalité se confondent avec les aspirations de l’ANAD que sont le rassemblement de notre nation, la refondation de notre État, la lutte contre la corruption et l’impunité », affirme la coalition de partis politiques.

« C’est pourquoi, dit-elle, le CNRD peut compter sur le soutien de l’ANAD dans l’effort qui vise à construire une démocratie apaisée dans notre pays ».

Par ailleurs, l’ANAD a salué tous ceux qui, à travers le monde et au nom des valeurs démocratiques ont, sous diverses formes, accompagné et soutenu son combat.

Elle exhorte enfin le CNRD à inscrire dans ses responsabilités prioritaires la mise en place d’institutions légitimes capables de mettre en œuvre les réformes pouvant conduire rapidement le pays à la réconciliation nationale et à l’instauration de l’État de droit.

Gambie/Présidentielle : la CEDEAO anticipe sur les conflits électoraux

La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annonce des consultations pour pacifier l’espace politique gambien avant la présidentielle du 4 décembre 2021.Prévues à Base et à Banjul entre le 6 et le 16 septembre, ces rencontres sont facilitées par la Direction des affaires politiques, de la paix et de la sécurité avec le soutien de l’Agence danoise de développement international (DANIDA) à travers son Programme africain de paix.

Selon l’institution sous-régionale, les engagements politiques qui s’appuient sur les efforts précédents de la CEDEAO en faveur d’élections pacifiques en 2021, sont destinés à renforcer la capacité des principales parties prenantes à prévenir et à atténuer les différends potentiels pré et post-électoraux, tout en assurant des résultats électoraux pacifiques.

Les participants sont sensibilisés aux instruments de diplomatie préventive et de médiation de la CEDEAO, y compris le rôle critique que le Conseil des Sages (CoW, sigle anglais) récemment reconstitué joue dans le processus.

Les participants sont issus des rangs du Comité interpartis (IPC), des chefs traditionnels et religieux, des organisations de la société civile concernées, du Groupe de travail sur la justice transitionnelle (TJWG), de TANGO, du Conseil national pour l’éducation civique (NNCE), du Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP). Ils sont aussi issus du Conseil national de la jeunesse (NYC), d’autorités locales et de dirigeants communautaires. Sont également présents des représentants des plateformes gouvernementales impliquées dans le dialogue et la médiation et de la Commission électorale indépendante (CEI).

Putsch en Guinée : pour la protection des droits humains

Les auteurs du putsch en Guinée contre le président Alpha Condé doivent protéger les droits de toute la population, plaide Amnesty International.« Nous appelons les dirigeants du Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) à protéger et à garantir les droits humains de l’ensemble de la population guinéenne, victime depuis des années de violations et de répressions », a lancé, Samira Daoud, Directrice du programme Afrique de l’Ouest et du Centre à Amnesty International.

Rappelant que de nombreux opposants politiques et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection présidentielle d’octobre 2020, Mme Daouda a demandé leur libération.

« Il faut aussi que les instigateurs du coup d’État indiquent le fondement juridique de la détention du président Alpha Condé. Celui-ci doit être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou remis en liberté immédiatement », a poursuivi Samira Daoud.

Hier dimanche, le Groupement des forces spéciales (GFS) avec à sa tête le lieutenant-colonel, Mamady Doumbouya, s’est emparé du pouvoir en Guinée, après avoir mis aux arrêtés le président Alpha Condé, réélu en octobre dernier pour un 3ème mandat de cinq ans.

Putsch en Guinée : le Colonel Doumbouya donne des gages

Le chef putschiste, Mamady Doumbouya, a promis, lundi à Conakry, la formation prochaine d’un gouvernement « inclusif » suite à la prise de pouvoir par le Groupement des forces spéciales dont il est le Commandant.Une page se tourne en Guinée. Celle du règne du président Alpha Condé. Dans la matinée d’hier dimanche, le Groupement des Forces Spéciales (GFS), aux ordres du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française, a pris d’assaut le palais présidentiel et capturé le chef de l’Etat. Dans la même foulée, ils ont annoncé la dissolution de la Constitution et des institutions.

Ce lundi 6 septembre, ils ont promis, lors d’une rencontre avec les anciens dignitaires du régime, la mise en place d’un « gouvernement d’union nationale ». Celui-ci sera chargé de conduire une période de « transition » politique.

« Une concertation sera ouverte pour décrire les grandes lignes de la transition, ensuite un gouvernement d’union nationale sera mis en place pour conduire la transition », a dit le chef putschiste dans son bref discours. Il n’a toutefois pas précisé la durée de la concertation ni celle de la transition.

Le lieutenant-colonel Doumbouya a aussi assuré qu’il n’y aura pas de « chasse aux sorcières » contre les membres de l’ex-pouvoir. Toutefois, ces derniers sont interdits de quitter le territoire national pendant toute la durée de la transition. Il leur a été également demandé de déposer leurs documents de voyages et véhicules de fonctions au niveau de leurs Secrétariats généraux.

Le Commandant des forces spéciales guinéennes a par ailleurs rassuré les partenaires et investisseurs étrangers en déclarant que les nouveaux maîtres du pays tiendront leurs engagements. Il a ainsi demandé aux compagnies minières de poursuivre leurs activités.

Le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), mis en place par la junte, a rassuré « les partenaires économiques et financiers de la poursuite normale des activités dans le pays », a dit Mamady Doumbouya. « Le comité assure les partenaires qu’il respectera toutes ses obligations », a-t-il ajouté.

Le nouvel homme fort de Conakry a par ailleurs rappelé les raisons du renversement du régime Condé. Il a notamment évoqué « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » ou encore « l’instrumentalisation de la justice (et) le piétinement des droits des citoyens ».

Une libération des prisonniers politiques et une rencontre avec la Société civile et les partis d’opposition sont attendues dans les heures à venir.

Alpha Condé, une carrière politique de héros à zéro ?

Avant son accession au pouvoir en 2010, le président Alpha Condé était souvent surnommé « le Nelson Mandela d’Afrique de l’Ouest ».En l’espace de quelques minutes, hier dimanche matin aux abords de Sékhoutouréya, le palais présidentiel guinéen, le chef de l’Etat octogénaire tombait de son piédestal. Entouré sur un canapé par des militaires armés jusqu’aux dents, célébrant leur coup d’Etat, il s’emmure dans un silence et assiste de manière surprenante à sa probable fin de règne.

Réélu en octobre dernier pour un troisième mandat acquis dans un bain de sang, Alpha Condé a déçu sous son magistère plusieurs observateurs qui voyaient en lui un défenseur des droits de l’homme et un militant gauchiste.

Né à Boké, en Basse-Guinée, le 4 mars 1938, le leader du Rassemblement du peuple guinéen (RPG) a marqué la vie politique de son pays durant un demi-siècle. Une carrière à rebondissements durant laquelle il aura connu l’exil, la prison et le pouvoir suprême.

L’enseignant de formation a pris goût à la politique dès ses années d’étudiant en France, dans les années 1960, au sein de la Fédération des étudiants d’Afrique noire (FEANF), où il rencontre de futurs dirigeants d’autres pays africains.

Son engagement s’explique surtout à l’époque par le fait que son pays vit sous le régime autoritaire de Sékou Touré, le père de l’indépendance guinéenne. Condé met en place depuis Paris un mouvement d’opposition qui lui vaudra une condamnation à mort par contumace.

Mais c’est après la mort de Sékou Touré en 1984 qu’il décide de rentrer en Guinée. Il fonde avec d’autres camarades de lutte le RPG, son parti légalisé en 1992 avant de devenir dix ans plus tard le RPG-Arc-en-ciel, fruit d’une fusion avec 44 autres partis.

Une vie politique tourmentée

Avant son accession au pouvoir, il était successivement battu aux élections présidentielles de 1993 et 1998 par le général Lansana Conté avant d’être arrêté. Condamné à cinq ans de prison, il est libéré au bout de vingt mois sous la pression internationale. Il reçoit un important mouvement de soutien sous le nom du « Comité de libération » d’Alpha Condé. Le « Reggae Man » ivoirien, Tiken Jah Fakoly, compose également le titre « Libérez Alpha Condé », que la jeunesse transforme en hymne à la gloire des martyrs et prisonniers politiques africains.

Condé a attendu ensuite la mort de Conté, en décembre 2008, et la déliquescence du régime putschiste de Moussa Dadis Camara pour accéder enfin aux cimes du pouvoir en 2010, à la faveur d’une élection présidentielle contestée.

Lors de ce scrutin, il réussit à se défaire de son opposant historique Cellou Dalein Diallo qui avait pourtant obtenu 43,6% des voix au premier tour. Il est déclaré vainqueur de l’élection au second round par la Commission électorale avec un score de 52,52%.

Depuis lors, Alpha Condé a régné en maître sur la vie politique et réussi à conserver son pouvoir, malgré les contestations de la rue et d’une opposition, qui lui reprochait notamment de manipuler les urnes et la Constitution.

A l’approche de la présidentielle du 18 octobre 2020, des organisations de défense des droits de l’homme s’étaient inquiétées du niveau de violence exercé par les forces de sécurité lors de la répression de manifestations qui ont pavé la voie suivie par le président Alpha Condé pour pouvoir briguer un troisième mandat.

Un rapport d’Amnesty International estimait en fait qu’« au moins 50 personnes » avaient été tuées entre octobre 2019, date correspondant au début de la mobilisation du Front national de la défense de la Constitution (FNDC), et juillet 2020. Il faisait aussi état de 200 blessés, d’arrestations et de détentions arbitraires et au secret d’au moins 70 personnes pendant la même période.

Condé emporté par sa « force »

Certains ont pointé le rôle du Groupement des forces spéciales (GFS) dans ces exactions préélectorales. Placé sous l’autorité du chef d’état-major de l’armée de terre, ce corps d’élite a été créé par Condé et confié au lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française doté d’un physique imposant.

C’est ce dernier qui a porté le coup fatal à Alpha Condé et son régime dans la matinée du dimanche 5 septembre 2021. « Condé évincé par ses forces spéciales », titre le quotidien sénégalais L’AS, qui précise que le nouvel homme fort de Conakry est « un légionnaire formé à Thiès », ville située à 70 km de Dakar.

« Cette force spéciale créée par Alpha Condé s’est retournée contre lui », affirme de son côté sur RFI, Mamadou Aliou Barry, chef du Centre d’analyse et d’études stratégiques de Guinée.

Actuellement détenu « dans un lieu sûr », selon le patron des putschistes, Condé a été photographié à bord d’un véhicule et amené vers une destination inconnue, peu après avoir quitté Sékhoutouréya. Dans la foulée de son arrestation, il a refusé de répondre à un soldat au visage masqué qui lui demandait de confirmer qu’il n’a pas été brutalisé ou torturé.

Mais Mamady Doumbouya, à la tête désormais du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD), a précisé que le président déchu a « vu un médecin ». Il l’a fait peu après que la Cedeao a exigé dans un communiqué « le respect de (son) intégrité physique » et le retour à « l’ordre constitutionnel sous peine de sanctions ».

En revanche, les menaces de la communauté internationale semblent pour le moment sans conséquence puisque les meneurs du coup d’Etat ont annoncé la dissolution de la Constitution et la réécriture d’une « Constitution ensemble, cette fois-ci, (pour) toute la Guinée ».

Quoi qu’il en soit, certains observateurs continuent de considérer que c’est une régression politique pour la Guinée et pour Alpha Condé, au vu de tous les combats qu’il a eu à mener avant d’accéder au pouvoir.

C’est le cas de l’ingénieur géologue sénégalais, Fary Ndao. Il note sur Twitter que « Alpha Condé était l’idole de la génération de mon père, engagé à gauche dans les années 1970. Aujourd’hui, en 2021, Condé est maitrisé et photographié par des militaires qui ont à peu près le même âge que moi. Tout cela car il a estimé que 10 ans au pouvoir ça ne suffisait pas ».

Guinée: Qui est le chef des putschistes de Conakry?

Ancien légionnaire français, le meneur du putsch qui a renversé, dimanche, le président Alpha Condé était un homme-clé du dispositif sécuritaire censé protéger le pouvoir de celui-ci. Portrait.Au lendemain de son renversement en août 2005 par une junte composée essentiellement de ses plus proches collaborateurs militaires, l’ancien président mauritanien Maaouiya Ould Taya n’avait pas trouvé meilleure réaction que ces quelques mots qui auraient été prononcés plus de 2200 ans auparavant par un roi de Macédoine, Antigone II: « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis ! Quant à mes ennemis, je m’en charge ! ». 

Seize ans après le Mauritanien avec lequel le liait d’ailleurs une vieille relation personnelle, Alpha Condé, 83 ans, renversé dimanche 5 septembre par une partie de son armée, s’est sans doute remémoré l’antique phrase, aujourd’hui culte. 

Le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, chef des putschistes qui l’ont destitué, n’est autre qu’un des principaux chefs militaires auxquels Il avait confié la sécurité de son régime. 

Dans un pays où la vie politique et celle des institutions publiques se confondent en grande partie avec la réalité ethniques, les deux hommes étaient, avant tout, liés par leur appartenance commune à la même communauté des Malinkés.

Ancien caporal-chef de la Légion étrangère de l’armée française, l’officier putschiste avait rejoint l’armée guinéenne dans la foulée de l’élection initiale à la tête du pays, en 2010, du président désormais déchu. 

Nommé lieutenant après un bref passage dans une école militaire de la ville  de Thiès, au Sénégal, l’ancien militaire français s’est vu octroyer plusieurs stages à l’étranger, Israël et France notamment, lui ouvrant la voie à une rapide ascension vers le grade de lieutenant-colonel et le commandement du Groupement des forces spéciales (GFS). 

C’est grâce à cette unité d’élite, de loin la mieux équipée et’entraînée de l’armée guinéenne et qu’il a lui-même mise sur pied à la demande personnelle d’Alpha Condé, selon les mots d’un ancien conseiller du président déchu et familier de l’officier putschiste, que l’ex militaire français a d’ailleurs pris le pouvoir dimanche dans son pays d’origine.  

Neutralisant rapidement la garde présidentielle dont des éléments ont, à un moment, tenté de s’opposer aux putschistes, les hommes du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya ne semblent pas avoir eu de grandes difficultés à procéder à l’arrestation du chef de l’Etat. Dans une vidéo qu’ils ont diffusé sur les réseaux sociaux, on voit ce dernier, vêtu d’un  blue-jean et d’une chemise déboutonnée, entouré d’hommes en armes lui demandant s’il est bien traité sans qu’il leur réponde. Selon des sources généralement crédibles contactées par Apa News, le président Condé aurait été conduit par les putschistes au camp Makombo où il serait désormais gardé. 

Une rumeur, dont la véracité était difficile à vérifier jusqu’à tard dans la soirée de dimanche, soutenait que son ministre de la Défense, Mohamed Diané, aurait, lui, trouvé la mort après avoir été touché au crâne par une balle. 

Selon une source familière des gens du pouvoir à Conakry, l’hostilité du ministre à l’égard de la volonté du chef du GFS de rendre son unité autonome par rapport à son département serait d’ailleurs à l’origine du coup de force de l’ancien légionnaire français. 

Dans une déclaration lue à la télévision nationale à la mi-journée, béret rouge sur le crâne et lunette noirs sur les yeux, celui qui arbore déjà le costume du nouvel homme fort de la Guinée a annoncé la dissolution de la constitution et des institutions comme le gouvernement, la mise sur pied d’un « Comité national du rassemblement et du développement » (CRND) et
justifié son coup de force par la « situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens ». Des arguments qui rappellent exactement une grande partie des griefs que l’opposition adressaient jusqu’ici au chef de l’Etat renversé. 

Aux première heures suivant l’annonce du coup de force du chef des forces spéciales, les partisans de la principale figure de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, éternel rival malheureux devant les urnes d’Alpha Condé depuis sa première élection à la tête du pays en 2010, se sont d’ailleurs précipités pour célébrer le renversement du vieux président. 

Dans plusieurs quartiers de Conakry, la capitale et sa banlieue, comme Bambéto majoritairement habité par la communauté peule dont est issu Dalein Diallo, des manifestations de joie et de soutien au putsch ont  été  improvisées. 

L’officier putschistes dont le coup de force a été, selon les usages diplomatiques, unanimement condamné par les principaux partenaires du pays, dont l’Union africaine, l’ONU et la France, n’a jusqu’ici donné aucune indication sur ce qu’il entend faire pour un retour à l’ordre constitutionnel dormais rompu en Guinée. 

L’ancien légionnaire, père de trois enfants et dont l’épouse est une gendarme française toujours en activité, sera-t-il à son tour, comme nombre de ses frères d’armes en Afrique, tenté par le garder le pouvoir ou s’empressera-t-il à organiser une transition censée ramener un nouveau civil au pouvoir? 

Putsch en Guinée : le calme règne à Conakry (citoyens)

Plusieurs habitants de la capitale ont confié à APA que la situation est toujours calme à Conakry.Pas de pillage. Pas de morts civils. Et des populations en communion avec les éléments des forces de défense et de sécurité. « Les putschistes cherchent d’abord à consolider leur pouvoir », à ironisé un habitant de Cosa dans la Haute banlieue de Conakry. A l’en croire, tout se passe normalement dans la capitale.

Même son de cloche du côté de cette journaliste qui affirme que la situation est plutôt calme en haute banlieue. « Mais certaines informations font état de check-points au niveau des grandes artères ».

A Kankan, fief du président déchu, « les gens sont chez eux. Chacun y va de son commentaire. Les boutiques et magasins sont fermés », a indiqué cet autre habitant.

« Dès midi, quand les choses ont commencé à se confirmer, chacun s’est empressé de baisser les rideaux des magasins et rentrer chez soi », poursuit-il.

Tôt dans la matinée, ce dimanche 5 septembre 2021, des tirs nourris ont retenti dans la presqu’île de Kaloum, aux abords du palais présidentiel. La situation reste confuse. Les forces spéciales affirment tenir la capitale, Conakry. Elles revendiquent l’arrestation du président Alpha Condé.

Une délégation de la Ligue arabe va observer les élections au Maroc

Par Mohamed Fayed — Une délégation de la Ligue des États arabes participera à l’observation des élections communales, régionales et législatives qui se tiendront le 8 septembre au Maroc.
Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a été chargé de former une délégation dirigée par le diplomate tunisien Mohamed Salah Ben Aissa, secrétaire général adjoint et chef du centre de la Ligue à Tunis, pour observer les élections générales prévues le 8 septembre 2021 au Maroc, a indiqué l’organisation dimanche dans un communiqué.

Arrivée samedi au Maroc, la délégation rencontrera au cours de sa mission les différentes parties concernées par la préparation et l’organisation de ces élections, selon la même source.

Les objectifs de la délégation consistent à « évaluer les différents aspects du processus électoral avec objectivité et impartialité, y compris les campagnes électorales des candidats, le vote, le dépouillement et le décompte des suffrages, ainsi que de s’assurer de leur conformité aux lois et aux réglementations suivies dans le pays ainsi qu’aux normes internationales », poursuit le document.

La mission publiera sa déclaration préliminaire à la fin du processus d’observation, ainsi que son rapport final, qui sera soumis au Secrétaire général de la Ligue des États arabes, avec les observations détaillées sur la mission et ses recommandations, ajoute-t-on.

Cette initiative s’inscrit « dans le sillage de l’importance accordée par la Ligue arabe au suivi des échéances électorales dans ses États membres, et de son souci de soutenir et de renforcer le processus démocratique, de consolider la bonne gouvernance et d’assurer le bon déroulement des processus électoraux en son sein », conclut le communiqué.

Guinée : Alpha Condé arrêté par les putschistes

Sur une image surréaliste, quatre éléments lourdement armés du Groupement des Forces Spéciales (GFS) se tiennent devant Alpha Condé dans un salon du palais présidentiel.L’homme fort de Conakry est tombé de son piédestal. Tôt ce matin, le Groupement des Forces Spéciales (GFS) avait lancé un assaut aux abords de la Sékoutoureya, le palais présidentiel. Cette unité d’élite de l’armée guinéenne est dirigée par le colonel Mamady Doumbouya, un ancien légionnaire de l’armée française.

Dans un communiqué, le ministère guinéen de la Défense nationale a déclaré que « la Garde présidentielle, appuyée par les forces de défense et de sécurité, loyalistes et républicaines, ont contenu la menace et repoussé le groupe d’assaillants ».

Mais la réalité semble tout autre. Un membre du GFS, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, s’assoit sur un canapé à côté d’Alpha Condé (83 ans) pour lui demander s’il a été brutalisé dans cette opération. Le président déchu, qui porte un jeans et une chemise à moitié déboutonnée, a l’air perdu. Tout est allé si vite qu’il ne semble pas comprendre la situation. Alpha Condé se mure alors dans le silence.

Son tombeur, le colonel Mamady Doumbouya est un Malinké (l’une des ethnies de la Guinée) récemment rentré au pays pour prendre la tête du Groupement des Forces Spéciales (GFS) créé en 2018.

Dans une déclaration filmée, il a annoncé la dissolution de la Constitution en vigueur, des institutions, du gouvernement et la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Poursuivant, le colonel Mamady Doumbouya a appelé « ses frères d’arme à l’unité afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple de Guinée ».  Le nouvel homme fort de Conakry a également invité les Forces de défense et de sécurité à « rester dans les casernes pour continuer leurs activités régaliennes », non sans promettre de ne pas « reprendre les erreurs du passé ».

Réélu en 2020 pour un troisième mandat, Alpha Condé est le président de la Guinée depuis 2010. Une révision controversée de la Constitution lui a permis de se présenter et de gagner, avec 59,49 % des suffrages valablement exprimés, l’élection du 18 octobre 2020 devant son rival Cellou Dalein Diallo.

Décès à Abidjan de Mathias Aka N’Goan, ex-maire de Cocody

L’ex-maire de Cocody (Est Abidjan) et actuel Président du Conseil d’administration de la Poste de Côte d’Ivoire, Mathias Aka N’Gouan, est décédé samedi dans la capitale économique ivoirienne, selon des sources proches de la famille.

M. Mathias Aka N’Gouan fut maire de la commune de Cocody de 2013 à 2018. Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), il a rejoint le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir). 

Sous la bannière du Rhdp, il s’était rempilé à l’élection municipale, après la fin de son premier mandat, mais il a été battu par l’équipe du Pdci, ex-parti unique, présidé par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié.