Le parlement arabe tient une réunion d’urgence au sujet de la résolution du PE sur le Maroc

Le parlement arabe tiendra, le 26 juin courant au Caire, une réunion d’urgence pour discuter de la dernière résolution du parlement européen sur le Maroc, qui a contenu des accusations infondées au sujet de la politique du Royaume en matière migratoire.Dans un communiqué publié vendredi, le président du parlement arabe, Adel ben Abderrahman Al-Assoumi, a indiqué que la tenue de cette séance spéciale et d’urgence a été décidée « partant de la responsabilité du parlement arabe qui apportera son soutien et sa solidarité au Maroc qui fait face à cette crise dans laquelle le parlement européen s’est incrusté de façon injustifiée ».

Avant l’adoption de ladite résolution, le parlement arabe avait demandé à son pendant européen de se garder de toute intervention dans cette crise qui doit être résolue dans un cadre bilatéral entre le Maroc et l’Espagne, a-t-il ajouté, soulignant que « l’obstination du parlement européen à aller de l’avant dans ses positions provocatrices sur des questions arabes, en plus de la dernière résolution, rejetée en bloc, requiert désormais une sérieuse action arabe ».

Le Parlement arabe avait condamné la résolution adoptée par le Parlement européen à l’égard du Maroc, qui contient des critiques insensées et infondées concernant les politiques du Royaume en matière d’immigration illégale.

Dans un communiqué, le Parlement arabe a critiqué « la position du Parlement européen et son obstination à s’immiscer dans une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre le Royaume du Maroc et l’Espagne, passant outre la voix de la raison et de la sagesse, y compris celle du Parlement arabe qui lui a pourtant demandé de s’abstenir de toute ingérence injustifiée dans cette crise bilatérale ».

Mali: nomination d’un nouveau gouvernement de transition

Les militaires conservent plusieurs ministères clés dans ce nouveau gouvernement de transition, dévoilé ce vendredi 11 juin, par le Secrétaire général de la présidence par intérim, Badra Aliou Coulibaly.Dans cette nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, les militaires héritent des ministères de la Défense, de la Sécurité, de l’Administration territoriale et de la Réconciliation. 

L’un des meneurs du coup d’État d’août 2020, Sadio Camara, retrouve le portefeuille de la Défense. Son éviction du gouvernement fin mai par l’ex-président de la transition, Bah Ndaw, est considérée comme l’un des éléments ayant déclenché le second putsch du colonel Assimi Goïta. 

Le ministre Abdoulaye Diop, qui faisait partie du gouvernement sous le président Ibrahim Boubacar Keïta, retrouve son poste aux Affaires étrangères et à la Coopération internationale. Le procureur anticorruption, Mahamadou Kassogué va, lui, diriger le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

La nouvelle équipe gouvernementale compte 25 ministres et trois ministres délégués.

La liste :

1. Ministre de la Défense et des anciens Combattants :

Colonel Sadio CAMARA

2. Ministre-de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des-Sceaux : Monsieur Mahamadou KASSOGUE

3. Ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions : Monsieur Ibrahim Ikassa MAÏGA

4. Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation : Lieutenant-colonel Abdoulaye MAÏGA

5. Ministre de la Sécurité et de la Protection civile : Colonel-major Daoud Aly MOHAMMEDINE

6. Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale : Colonel-major Ismaël WAGUÉ

7. Ministre des Transports et des Infrastructures : Madame DEMBELE Madina SISSOKO

8. Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale : Monsieur Abdoulaye DIOP

9. Ministre de l’Economie et des Finances : Monsieur Alousséni SANOU

10. Ministre de l’Education nationale : Madame SIDIBE Dedeou OUSMANE

11 . Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : Monsieur Amadou KEITA

12. Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau : Monsieur Lamine Seydou TRAORE

13. Ministre de la Santé et du Développement social : Madame Diéminatou SANGARE

14. Ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social : Madame DIAWARA Aoua Paule DIALLO

15. Ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne : Monsieur Mossa AG ATTAHER

16. Ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine : Monsieur Alhamdou AG ILYENE

17. Ministre du Développement rural : Monsieur Modibo KEITA

18. Ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle : Monsieur Bakary DOUMBIA

19. Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille : Madame WADIDIE Founè COULIBALY

20. Ministre de l’Industrie et du Commerce : Monsieur Mahmoud OULD MOHAMED

21. Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population : Monsieur Bréhima KAMENA

22. Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable : Monsieur Modibo KONE

23. Ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration : Monsieur Harouna Mamadou TOUREH

24. Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme : Monsieur Andogoly GUINDO

25. Ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes : Monsieur Mamadou KONE

I. Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politique et institutionnelles : Madame Fatoumata Sékou DICKO

II. Ministre délégué auprès du ministre de la Santé et du Développement social, chargé de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des Déplacés : Monsieur Oumarou DIARRA

III. Ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche : Monsieur Youba BA

Zambie : Edgar Lungu autorisé à briguer un 3è mandat

La Cour constitutionnelle Zambienne a autorisé, ce vendredi, le président sortant, Edgar Lungu, à briguer un troisième mandat.Le chef de l’Etat de Zambie peut alors pousser un ouf de soulagement. Il pourra prendre part à la l’élection présidentielle du 12 août prochain.

La Cour a rejeté une demande de la Legal Resources Foundation de l’Historien Sishuwa Sishuwa, et de la Chapter One Foundation, qui souhaitaient la disqualification de Lungu pour un nouveau mandat, au motif qu’il a déjà effectué les deux mandats légaux.

« La candidature de Lungu est valide et il a le droit de se présenter aux élections du 12 août 2021 », a déclaré le tribunal.

Les trois requérants avaient demandé à la Cour d’ordonner que la candidature de Lungu comme candidat du Front patriotique aux élections générales du 12 août soit invalidée, après que ce dernier a prêté serment deux fois en tant que président.

Selon les pétitionnaires, M. Lungu a prêté serment deux fois parce qu’il n’était pas vice-président du pays lorsqu’il a terminé le mandat du défunt président, Michael Sata décédé en 2014.

Avant de devenir président, Lungu a occupé les fonctions de ministre de la Justice et de ministre de la Défense sous Michael Sata et a été choisi comme candidat du PF pour l’élection présidentielle partielle de janvier 2015 qui devait déterminer le mandat du défunt chef de l’Etat.

Les avocats de Lungu ont toutefois soutenu que la période d’un an que le dirigeant zambien a servi en 2015, lorsqu’il a prêté serment pour la première fois, ne constituait pas un mandat.

C’est la troisième fois en un an que l’éligibilité de Lungu pour un autre mandat est remise en question. Le tribunal s’est prononcé en faveur du président dans les deux précédentes affaires judiciaires.

La résolution du PE en déphasage avec le registre « exemplaire » du Maroc (MAE)

La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) est en déphasage avec le registre exemplaire du Maroc en matière de coopération migratoire avec l’Union européenne, a soutenu vendredi le ministère marocains des Affaires étrangères.La résolution adoptée jeudi par le Parlement européen (PE) ne change rien à la nature politique de la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, a souligné un communiqué du ministère, ajoutant que les tentatives d’européanisation de cette crise sont vaines et n’altèrent aucunement sa nature purement bilatérale, ses causes profondes et la responsabilité avérée de l’Espagne dans son déclenchement.

« L’instrumentalisation du Parlement européen dans cette crise est contreproductive. Loin de contribuer à la solution, elle s’inscrit dans une logique de surenchère politique à courte vue », a relevé le ministère, ajoutant que cette manœuvre, qui vise à contourner le débat des raisons profondes de la crise, ne trompe personne.

En effet, a-t-il rappelé, nul en Europe ne peut mettre en cause la qualité du partenariat entre l’Union européenne et le Maroc dans tous les domaines, y compris migratoire. Les chiffres sont là pour le confirmer (rien que depuis 2017, la coopération migratoire a permis l’avortement de plus de 14.000 tentatives de migration irrégulière, le démantèlement de 5.000 réseaux de trafics, le sauvetage de plus de 80.500 migrants en mer et l’empêchement d’innombrables tentatives d’assaut), a poursuivi la même source.

« Le Maroc n’a, du reste, pas besoin de caution dans sa gestion de la migration. La posture du professeur et de l’élève ne fonctionne plus. Le paternalisme est une impasse. Ce n’est pas la punition ou la récompense qui induit des comportements, mais la conviction d’une responsabilité partagée », a affirmé le ministère.

La résolution du Parlement européen est, par ailleurs, contraire à l’esprit du partenariat entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne, a-t-il enchaîné, estimant qu’en tentant de stigmatiser le Maroc, c’est en réalité le principe même de partenariat qu’elle fragilise. « Elle démontre, à l’échelle du voisinage Sud de l’UE, que même les constructions les plus anciennes et les plus abouties peuvent faire l’objet d’actions inopportunes et opportunistes au Parlement européen », a-t-il dit.

« Autant le Maroc est satisfait de sa relation avec l’Union européenne, autant il considère que le problème demeure avec l’Espagne, tant que les raisons de son déclenchement n’ont pas été résolues », a relevé le ministère, ajoutant que le Maroc n’a jamais jugé le partenariat avec l’UE à l’aune d’incidents conjoncturels mais sur la base d’une action fiable qui s’inscrit sur le long terme.

D’ailleurs, la position des États membres de la Commission et du Service Extérieur a été constructive quant au rôle clé du Maroc dans le partenariat euro-méditerranéen et à l’appréciation positive de la coopération dans le domaine migratoire, a conclu le ministère.

Le Parlement européen a accusé jeudi le Maroc d’utiliser les migrants mineurs comme un « moyen de pression politique », après le récent afflux migratoire dans l’enclave de Sebta.

Le texte proposé par des parlementaires espagnols et adopté par 397 voix favorables (85 contre et 196 abstentions) « rejette l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un État membre de l’Union ».

Le Parlement européen « demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants à leurs familles », ont insisté les eurodéputés.

L’arrivée mi-mai de plus de 10.000 migrants à Sebta, dont beaucoup de mineurs, à la faveur d’un relâchement des contrôles frontaliers par le Maroc, a marqué le point culminant d’une crise majeure entre Rabat et Madrid.

Elle a été provoquée par l’hospitalisation en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, considéré par Rabat comme un « criminel de guerre », mais soutenu par l’Algérie. Bruxelles avait exprimé sa solidarité avec l’Espagne et appelé le Maroc à stopper le flux de migrants.

La résolution du Parlement européen n’a pas de force contraignante sur le Maroc. Le royaume avait déjà dénoncé la motion présentée par les eurodéputés espagnols comme une « manœuvre qui vise à européaniser une crise bilatérale ».

« Cette initiative s’inscrit dans une tentative de détourner l’attention d’une crise politique purement bilatérale entre le Maroc et l’Espagne », a affirmé le président de la chambre des représentants Habib El Malki dans un communiqué publié lundi.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

Centrafrique : démission du PM sur fond de rivalité franco-russe

Cette démission de Firmin Ngrebada intervient six mois après la réélection du président sortant Faustin Archange Touadéra.Éminence grise du régime, et ancien directeur de cabinet de Touadéra, Firmin Ngrebada pourrait être reconduit dans ses fonctions selon des sources de la présidence.

Sa nomination à la Primature, il y a deux ans, était le fruit des accords de paix de Khartoum de février 2019 entre le pouvoir dont il conduisait la délégation et la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une bande de groupes armés qui voulait renverser le président Touadéra.

Très proche de l’actuel président dont il était le directeur de campagne lors de son élection en 2016, Firmin Ngrebada est resté à la Primature après la réélection de Touadéra le 27 décembre 2020 avec 53,16% lors d’un scrutin contesté, émaillé de « fraudes » selon l’opposition et auquel moins d’un électeur sur trois a pu participer.

Arrivé au pouvoir le 30 mars 2016 après une transition de plus de deux ans (janvier 2014 – mars 2016) de Catherine Samba-Panza, Touadéra doit faire face à des attaques des groupes armés regroupés autour du Coalition des patriotes pour le changement qui tentent de renverser son régime.

Depuis 2013, le pays a basculé dans une troisième guerre civile sur fond de conflit intercommunautaire entre milices de la Seleka à majorité musulmane et fidèle à l’ex président Michel Djotodia qui s’était auto-proclamé chef de l’État le 24 mars 2013 après le renversement et la fuite du président François Bozizé et des groupes d’auto-défense chrétiens et animistes, les anti-balaka, fidèles à Bozizé, et soutenus par d’anciens militaires des Forces armées centrafricaines.

Lutte d’influence Moscou-Paris

Soutenu par les 12 000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca) bien équipés et aussi des centaines de militaires rwandais, Touadéra a inversé le rapport de force avec le renfort des paramilitaires russes dépêchés fin décembre par Moscou.

La Russie, pays auquel s’est tourné Touadéra depuis son arrivée au pouvoir, mène une lutte d’influence contre la France, ancienne puissance coloniale.

Une rivalité dont la cause est la richesse du sous-sol centrafricain en gisements de cuivre, diamant, or, graphite, ilménite, minerai de fer, kaolin, cyanite, lignite, calcaire, manganèse, monazite, quartz, rutile, sel, étain et uranium.

Des ressources minières qui aiguisent les appétits et qui poussent le Kremlin à multiplier ses investissements dans l’extraction des minerais et dans la coopération militaire. Au moment où Paris gèle son aide budgétaire et suspend sa coopération militaire avec la Centrafrique, jugée « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Avec le soutien de l’armée russe suréquipée, l’armée centrafricaine en sous effectif, a réussi à reconquérir une grande partie des deux tiers du territoire contrôlé jusqu’alors par des groupes rebelles.

Une semaine avant sa démission, le Premier ministre s’est rendu à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour attirer encore davantage d’investissements dans le pays.

Alors que cet État de l’Afrique central s’est embourbé dans une guerre civile, une crise humanitaire s’est installée dans le pays occasionnant une « situation d’insécurité alimentaire » selon l’Onu.

630.000 personnes sur les 4,9 millions que comptent le pays sont en situation d’urgence et risquent de « retirer leurs enfants de l’école ou de recourir à la mendicité », selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Procès pro-Soro: Alain Lobognon clame avoir été « arrêté de façon arbitraire »

Le procès visant Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’Etat ivoirien, se poursuivaient jeudi au tribunal criminel d’Abidjan, où l’ex-député Alain Lobognon a estimé avoir « été arrêté de façon arbitraire ».

« J’ai été arrêté de façon arbitraire le 23 décembre 2019 », a déclaré à la barre l’ancien député Alain Lobognon.

Il a soutenu que la conférence de presse tenue le 23 décembre 2019 était « une initiative personnelle et unilatérale », jugeant que son interpellation est un « traquenard », car « il n’y  a pas de complot (contre l’autorité de l’Etat) ni hier, ni aujourd’hui ».

Pour lui, « c’est une erreur de communication et de positionnement des proches » du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ensuite, « en quittant Paris, l’intention de Soro était d’atterrir à Abidjan par tous les moyens ».

« Mes relations avec les autorités actuelles sont énormes. Attenter à leur intégrité physique, c’est attenter à ma vie », a-t-il lâché. La défense a par ailleurs demandé la comparution de Méïté Sindou, un ex-collaborateur de Soro, qui a démissionné de GPS (mouvement citoyen créé par Soro).

Trois avocats de la défense dont Me Diallo, se sont retirés du prétoire, soutenant avoir été empêchés de poser assez de questions. Le président du tribunal criminel a suspendu l’audience qui devrait reprendre mercredi prochain. 

Candidat à la députation de la circonscription de Fresco (sud-Ouest ivoirien), depuis son lieu de détention, Alain Lobognon a été battu. L’ancien ministre ivoirien des Sports, ne jouit plus de l’immunité parlementaire. 

Retour Gbagbo: « aucune restriction soulevée », selon Katinan qui « souhaite un accueil visible »

Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo et chargé de la communication du Comité opérationnel pour le retour de l’ex-président ivoirien au pays, a assuré mercredi qu’il n’y a « aucune restriction soulevée » quant à son retour, souhaitant « un accueil visible ».

« Aucune restriction n’a été soulevée par rapport à l’accueil de Laurent Gbagbo », notamment par l’Etat « notre partenaire », a déclaré M. Koné Katinan, ajoutant « on souhaite que ce soit un accueil visible », lors d’une rencontre avec la presse étrangère à Abidjan.

M. Katinan a précisé que l’ex-président ivoirien, acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrée lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, arrive à l’aéroport d’Abidjan le 17 juin 2021 à 14h30 GMT (heure locale).

« On souhaite que quelqu’un au sommet de l’Etat soit là » à l’arrivée de M. Gbagbo, a lancé M. Katinan Koné, ancien ministre du Budget de l’ex-président ivoirien, qui veut également que son mentor prenne la parole à l’aéroport.

« Qu’on le veuille ou non, la politique en Côte d’Ivoire est cristallisée autour de trois personnalités, M. Gbagbo, M. Alassane Ouattara et M. Henri Konan Bédié », a soutenu M. Koné Katinan, rassurant que son mentor arrive dans un « esprit de paix et de réconciliation ».

Concernant l’affaire de la « casse de la Bceao, j’ai été amnistié », a dit M. Katinan Koné, qui est rentré en Côte d’Ivoire après dix ans d’exil au Ghana. Il a laissé entendre que tous les faits sont amnistiés sauf pour des personnes selon leur statut et « ceux qui font face à la justice internationale ».

M. Gbagbo étant acquitté par la CPI on peut « conclure que lorsque cette circonstance n’existe plus » de facto aucune charge ne pèse contre lui, a-t-il poursuivi, estimant que la condamnation à 20 ans de prison visant l’ex-président au sujet de la casse de la Bceao est « politique ».

Répondant à une question sur le retour de Charles Blé Goudé, co-accusé de M. Gbagbo, M. Katinan Koné a fait savoir qu’il fait la procédure de ses papiers pour rentrer en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, si M. Gbagbo arrive, la voie lui est largement ouverte.

S’adressant à ceux qui s’opposent au retour de M. Gbagbo, il a martelé que « personne n’a le droit de condamnation sur Laurent Gbagbo et un ivoirien », les invitant au respect de la décision de la juridiction légale.   

Mali : un nouveau gouvernement formé d’ici dimanche (Pm)

Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a promis ce mercredi à la délégation de la Cédéao de dévoiler la liste de son gouvernement au plus tard le dimanche 13 juin 2021.Les Maliens seront bientôt édifiés sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale qui aura la charge de piloter la transition démocratique.

« Sauf avis contraire du président de la transition, nous avons l’intention, au plus tard dimanche, d’annoncer aux Maliens la composition du gouvernement. Il y aura certes des incompréhensions, mais j’ai réaffirmé à la délégation de la Cédéao, notre ferme volonté d’aller dans le sens d’une gouvernance de rupture et par l’exemple. Ce qui suppose le rétablissement de la confiance de l’ensemble des Maliens aux autorités de transition », a soutenu M. Maïga.

Il s’exprimait à la fin de la visite d’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui a séjourné à Bamako les 8 et 9 juin.

M. Maïga, nommé Premier ministre lundi dernier par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a insisté sur « la nécessité d’une confiance réciproque renouvelée entre toutes les autorités de la transition ».

Ces autorités, a-t-il dit, « doivent travailler en harmonie et en symbiose pour donner la confiance aux Maliens et rétablir l’action politique qui doit être dans une articulation intelligente avec les autres composantes de la société, de la société civile, des opérateurs économiques, du monde religieux pour que chacun joue son rôle ».

« Dans quelques semaines, on reviendra vers les Maliens à travers le Conseil national de transition (CNT) et la communauté internationale pour indiquer les grandes lignes de notre action gouvernementale. Nous avons la ferme volonté d’aller au bout de la transition », a dit le nouveau Pm malien.

Une fois la confiance rétablie entre les Maliens et les autorités de la transition, « je crois que les partenaires nous tiendrons la main pour nous accompagner », a-t-il espéré.

De son côté, le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, s’est dit rassuré par le président Goïta et son Premier ministre Maïga sur le respect de la durée de la transition.

« Nous avons noté l’engagement du Premier ministre sur la nécessité d’avoir un gouvernement inclusif. Nous avons salué les concertations qui ont eu lieu depuis quelques jours entre le Premier ministre et les différentes composantes de la société civile, les acteurs politiques et les parties prenantes de l’Accord d’Alger. Nous avons noté l’importance de mettre en œuvre cet accord et d’avoir un mécanisme de suivi », a dit M. Brou.

A propos de cet Accord d’Alger, signé en 2015 pour mettre fin à la guerre au Mali, le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a estimé que la stabilité du pays en dépend. « (…) nous travaillons à la mise en œuvre de l’accord et nous savons que la stabilité à long terme du Mali dépend de sa mise en œuvre réussie », a soutenu El-Ghassim Wane.

Après avoir poussé le président de la transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane à la démission le 26 mai, le colonel Assimi Goïta a été investi, le 7 juin dernier, président du Mali.

Economie : le Sénégal adoube les modèles chinois et américain

Dans une enquête d’Afrobaromètre, publiée ce mercredi, 60 % des Sénégalais sondés veulent que leur pays suive la voie tracée par les deux puissances mondiales.L’échantillon choisi, pour représenter la population, est séduit à 31 % par le dynamisme du modèle économique chinois. L’empire du Milieu est passé, en seulement quelques décennies, du statut de pays pauvre au rang de puissance économique mondiale. La Chine devrait même, selon les spécialistes, dépasser sous peu les Etats-Unis.

Le pays de l’oncle Sam ne perd pas, pour autant, son attrait auprès des Sénégalais. En effet, 29 % des personnes ayant répondu à Afrobaromètre estiment que l’Amérique reste un bon exemple. Pour atteindre le développement, 15 % des citoyens optent pour une solution endogène en soutenant que  le Sénégal doit miser sur son « propre modèle ».

Avec 10 % d’avis favorables, le modèle français pointe à la quatrième place. Celui de l’Afrique du Sud, unique pays africain classé parmi les émergents (BRICS), récolte 3 %. Les autres modèles de développement obtiennent, quant à eux, le même pourcentage.

Par rapport à la politique commerciale, « la majorité des Sénégalais soutient que (leur) pays devrait compter sur sa propre production et protéger ses producteurs de la compétition étrangère ».

Dans le menu détail, 63 % des individus interrogés votent en faveur de la limitation du commerce pour les citoyens et les compagnies nationales là où 35 % plaident pour son ouverture aux étrangers.

En outre, 71 % des sondés pensent que le Sénégal doit compter sur « sa production intérieure et la protéger (davantage) » alors que 28 % penchent pour l’« ouverture au commerce mondial ».

Sur le continent noir, le débat sur la dette des Etats se pose sans cesse. Pour leur part, les Sénégalais voudraient que l’essor de leur pays soit financé sur fonds propres (79 %) plutôt que d’avoir recours aux « prêts externes » (19 %).

En définitive, Afrobaromètre indique que, dans une période de crise économique mondiale exacerbée par la Covid-19, ces données devraient pousser les décideurs politiques et les parties prenantes à réfléchir sur les stratégies de partenariats bilatéraux, de résilience, et de développement économique.

Afrobaromètre se définit comme un projet d’enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique, qui mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l’économie, la société civile, et d’autres sujets.

Maroc-Turquie : Prochain Forum économique sur le commerce et l’investissement

Le Maroc et la Turquie ont annoncé l’organisation, en marge de la prochaine Commission mixte, d’un Forum économique axé principalement sur le commerce et l’investissement, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Lors de leur entretien, mardi, par visioconférence, les ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita et turc, Mevlut Cavusoglu, ont mis en exergue l’importance de consolider le partenariat économique à travers l’établissement d’une feuille de route de promotion des investissements mettant à profit les nouvelles chaînes de valeurs.

Les deux ministres ont salué l’excellence des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays et se sont accordés sur la nécessité de réactiver les mécanismes de partenariat, à travers l’organisation de nouvelles sessions du dialogue politique et de la commission mixte.

Les deux ministres ont échangé sur la situation sanitaire et sur les efforts consentis dans la lutte contre la pandémie. Ils ont décidé, à cette occasion, de reconnaitre mutuellement les certificats de vaccination émis par les autorités respectives des deux pays.

M. Cavusoglu a salué le leadership du Roi Mohammed VI et le rôle du Maroc en tant que pôle de stabilité et de développement dans la région.

Soulignant la convergence de points de vue sur les questions régionales et internationales, MM. Bourita et Cavusoglu se sont engagés à poursuivre la coordination et la concertation autour des questions d’intérêt commun, notamment la Libye, le Moyen-Orient et la Méditerranée.

Zambie : la Cour constitutionnel va statuer sur le troisième mandat de Lungu

La Cour constitutionnelle zambienne devrait se prononcer vendredi sur une requête visant à interdire au président Edgar Lungu de se présenter à l’élection présidentielle d’août prochain, au motif qu’il a déjà effectué les deux mandats prévus par la Constitution.Le tribunal a mis son jugement en délibéré lundi après avoir entendu les arguments relatifs à la demande de la Legal Resources Foundation, de l’historien et commentateur politique Sishuwa Sishuwa et de la Chapter One Foundation.

Selon les pétitionnaires, le président Lungu a prêté serment deux fois parce qu’il n’était pas vice-président du pays lorsqu’il a terminé le mandat du défunt président Michael Sata après la mort de ce dernier en 2014.

Avant de devenir président, Lungu a été ministre de la Justice et ministre de la Défense sous Sata et a été adopté comme candidat du Front patriotique (FP) pour l’élection présidentielle partielle de janvier 2015, qui devait déterminer qui servirait le reste du mandat de Sata.

Ils soutiennent que Lungu n’est pas éligible à un troisième mandat puisqu’il a déjà été élu deux fois – la première fois en 2015 et la seconde en 2016.

Les avocats représentant Lungu soutiennent toutefois que la période d’un an que le dirigeant zambien a effectuée en 2015, lorsqu’il a prêté serment pour la première fois, ne constitue pas un mandat.

C’est la troisième fois que l’éligibilité de Lungu à se présenter aux élections du 12 août est remise en question. La cour s’est prononcée en faveur du président dans les deux précédentes affaires judiciaires.

Ethiopie : l’UA déploie une mission pour élections générales

Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a approuvé le déploiement d’observateurs africains pour les élections générales en Ethiopie prévues le 21 juin 2021.Les huit membres de la mission d’observation, issus des États membres de l’Union africaine, sont arrivés à Addis-Abeba les 2 et 3 juin 2021 pour entreprendre leur mission et analyser des aspects clés du processus électoral. Parmi les aspects qui seront passés à la loupe : l’environnement politique, le cadre juridique électoral, la transparence dans le processus de l’administration des élections, l’environnement de la campagne, y compris la liberté de la presse et le respect des droits participatifs fondamentaux tout au long du processus, a déclaré M. Mahamat dans un communiqué lundi.

Les observateurs seront déployés en équipes pour couvrir différents endroits du pays. Ils seront rejoints, à un stade ultérieur, par un certain nombre d’observateurs à court terme, qui arriveront à Addis-Abeba, en Éthiopie, environ une semaine avant le jour du scrutin.

La mission présentera ses conclusions lors d’une conférence de presse à Addis Abeba peu après la fin des élections, où une déclaration préliminaire sera publiée. Elle sera suivie d’un rapport final plus détaillé qui comprendra des recommandations pour améliorer les futures élections en Éthiopie, a déclaré le président.

Mali : le colonel Goïta investi président de la transition

A peine officiellement investi comme chef de l’Etat de transition, le putschiste récidiviste de Bamako a nommé son Premier ministre civil et promis de respecter les engagements internationaux du Mali dont l’organisation d’élections générales « aux échéances prévues. »C’est un colonel Assimi Goïta rassurant qui s’est présenté lundi 7 juin au Centre International de Conférence de Bamako (CICD) lors de son investiture officielle comme président de la transition au Mali. « Je voudrais rassurer les organisations sous régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements pour et dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré le jeune putschiste récidiviste, auteur de deux coups d’Etat en seulement neuf mois.

Le premier avait eu lieu le 18 août dernier, lorsque ce colonel de 38 ans qui commandait alors les forces spéciales de l’armée malienne avait déposé, en compagnie d’une poignée de jeunes officiers, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) objet à l’époque de vives contestations populaires.

Le second coup du colonel Assimi Goïta date du 24 mai dernier. Ce jour-là, des militaires avaient procédé à l’arrestation du président de transition, Bah Ndaw et de son Premier ministre, Moctar Ouane. Conduits au camp militaire de Kati, près de Bamako, épicentre traditionnel des putschs au Mali, les deux hommes ont été contraints à la démission, puis placés en résidence surveillée.

Le colonel Goïta et ses compagnons militaires avaient justifié ce second putsch en accusant le président de transition et son chef de gouvernement « d’intention avérée de sabotage » et de « violation de la charte de transition ». Un texte que le chef putschiste avait largement inspiré et qui lui donne, à titre de vice-président, un droit de regard sur la composition du gouvernement notamment au niveau des fonctions de ministres en charge de la défense et de la sécurité.

C’est un différend avec le duo déchu sur ces deux postes qui est à l’origine de ce second coup de force du jeune colonel. Le Premier ministre débarqué avait été reconduit une dizaine de jours plus tôt après la démission de sa première équipe gouvernementale. Le nouveau cabinet qu’il a rendu public le 24 mai excluait deux colonels proches de Goïta : Sadio Camara et Modibo Koné, dont la mise à l’écart a été perçue comme un affront par le colonel Goïta.

Immédiatement condamné par les partenaires du Mali, ce coup d’Etat a valu au pays d’être suspendu aussi bien des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) que de l’Union africaine (UA). Sans aller jusqu’à fermer les frontières avec le Mali ou décréter un embargo économique et commercial contre Bamako, comme le redoutaient nombre de Maliens, les deux organisations ont exigé la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et le respect du calendrier de transition démocratique initialement fixé et qui doit être clos courant 2022 au plus tard.

Présente au Mali pour combattre les groupes jihadistes dans le nord du pays, la France, qui dispose de 5100 soldats dans la région du Sahel, est allée plus loin. Jeudi 3 juin, l’ancienne puissance coloniale a annoncé la suspension, « jusqu’à nouvel ordre », de sa collaboration avec l’armée malienne sur le terrain. Quatre jours auparavant, le président français Emmanuel Macron avait même menacé de retirer ses troupes du Mali s’il n’y avait « plus de légitimité démocratique ni de transition » dans ce pays et si Bamako était tenté d’aller « dans le sens » d’un islamisme radical, en allusion à un rapprochement éventuel entre les putschistes de Bamako et les groupes islamistes armés actifs dans le nord et le centre du pays.

Reconnu déjà, depuis vendredi 28 mai, par la Cour constitutionnelle comme chef de l’Etat, le jeune colonel est donc désormais officiellement président de la transition.

Quelques instants après son investiture dans la matinée de lundi, le nouvel homme fort de Bamako a choisi Choguel Maïga, 63 ans, comme Premier ministre. Vétéran de la scène politique malienne depuis plus de 20 ans, cet ingénieur en télécommunications formé dans l’ex Union soviétique et plusieurs fois ministre par le passé, était jusqu’ici le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces du progrès (M5/RFP). Un conglomérat de partis politiques et d’organisations de la société civile à l’origine de la mobilisation populaire pour le départ de l’ancien président IBK et auquel le colonel Assimi Goïta avait promis la tête du gouvernement lors d’une audience avec ses chefs au lendemain de son nouveau coup d’Etat.

Tchad: Denis Sassou N’Guesso alerte sur la nécessité de préserver la paix

Le président congolais a invité ses pairs à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée au Tchad.Une déstabilisation du Tchad serait lourde de conséquences pour plusieurs pays africains. Conscient de cette réalité, les pays de la Communauté Economique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) tiennent un Sommet extraordinaire ce vendredi sur la situation de ce pays clé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.

« Dans la phase délicate que traverse ce pays frère, nous devrons prendre toute la mesure des enjeux politiques, diplomatiques et sécuritaires pour notre communauté et avoir à l’esprit leur importance géostratégique pour l’avenir de notre sous-région », a déclaré le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, hôte de cette rencontre.

« Notre devoir et notre responsabilité à l’égard de la sous-région nous interpellent, une fois encore, aujourd’hui », a ajouté le président en exercice de la CEEAC.

Partant de là, il a invité les autres dirigeants de l’Afrique centrale « à un engagement encore plus fort au service d’une transition apaisée » au Tchad.

Le Chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby, qui dirige le pays depuis la mort de son père Idriss Deby Itno en avril dernier, s’est fait représenter par son Premier ministre, Pahimi Padacké Albert.

Libye: l’Espagne rouvre son ambassade à Tripoli

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi la reprise des activités de l’ambassade de son pays à Tripoli, après une fermeture de sept ans en raison de la guerre en Libye.L’Espagne a repris son plein engagement diplomatique en Libye avec la réouverture jeudi de son ambassade dans ce pays d’Afrique du Nord en proie à d’énormes difficultés.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a officiellement présidé la réouverture de la mission diplomatique, sept ans après que le conflit en Libye l’a obligée à fermer. Sanchez a eu des entretiens avec le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah à Tripoli au cours desquels, les deux responsables ont convenu d’approfondir leurs relations, à un moment où la Libye sort d’un conflit civil qui a duré dix ans.

L’Espagne, a déclaré Sanchez, reste attachée à la normalisation des liens avec la Libye, où les services consulaires pour délivrer des visas Schengen aux Libyens ont repris. Il a indiqué que cela contribuerait à approfondir la coopération Espagne-Libye dans divers domaines du développement.

Le Premier ministre espagnol était accompagné d’une forte délégation en Libye comprenant des hommes d’affaires cherchant à s’engager avec les entreprises libyennes dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, des énergies renouvelables et du tourisme.

« Nous pensons que cette étape est une indication de la volonté de l’Espagne d’améliorer ses relations bilatérales », a déclaré le Premier ministre libyen Dbeibah. « Nous attendons avec impatience des mesures plus positives et la reprise du trafic aérien entre les deux pays, ainsi que l’assouplissement de la délivrance de visas pour les Libyens », a-t-il ajouté.

Dans le cadre d’un effort soutenu par la communauté internationale pour promouvoir le retour de la paix en Libye, le pays organisera des élections le 24 décembre 2021. Il y a eu de l’espoir pour une paix durable en Libye, un pays déchiré par des conflits depuis un accord décisif entre les deux autorités rivales en février dernier pour former un gouvernement d’union avant les élections historiques de décembre prochain.

La Libye a connu une instabilité politique depuis un soulèvement armé qui a conduit au renversement et à la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

Île Maurice : décès de l’ancien président Sir Aneerood Jugnauth

Sir Aneerood Jugnauth est mort, jeudi soir, à l’âge de 91 ans dans une clinique où il avait été hospitalisé dans l’après-midi.L’Île Maurice perd un illustre homme politique en la personne de Sir Aneerood Jugnauth. Ce dernier fut Premier ministre pendant dix-huit ans et président de la République neuf ans durant.

Sur Twitter, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), a salué la mémoire de cet acteur majeur de la vie politique de l’Île Maurice située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar.

« L’Afrique a perdu un homme d’État vétéran et pionnier qui était à l’avant-garde de l’édification de la nation, du développement social et de la bonne gouvernance », a déclaré le Tchadien.

Les funérailles de Sir Aneerood Jugnauth sont prévues ce vendredi 4 juin.

Procès pro-Soro: Simon Soro se dit « otage » et membre d’aucun parti

Simon Soro, petit frère de l’ex-chef de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a déclaré jeudi être « otage » dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat impliquant son frère, clamant ne pas appartenir à un parti.

« Aujourd’hui, je me retrouve en prison parce qu’on suppose que Soro Guillaume veut faire un coup et son petit frère doit étre informé, je considère que je suis otage, je ne peux pas renier mon frère », a dit Simon Soro. 

Il a affirmé avoir « été arrêté en tant que citoyen américain », ajoutant « je ne suis pas dans un mouvement politique ».

« J’ai mal pour mon pays, je ne sais pas pourquoi les hommes politiques sont traqués pour ceux qu’ils n’ont pas fait », a-t-il lâché, indiquant avoir « changé de prison trois fois » sans savoir pourquoi il est là jusqu’à aujourd’hui. 

Le petit frère de Guillaume Soro a dit au juge que c’est Méïté Sindou, un proche collaborateur de son frère qui l’a appelé pour venir au siège du GPS pour lui dire qu’il souhaitait que tous ses petits frères viennent à l’aéroport.

Quant à Souleymane Kamaraté dit « Soul to Soul », le chef du protocole de Guillaume Soro, il a rapporté qu’ il « n’était pas au courant » que M. Soro avait des armes au siège du GPS. Ensuite, le commandant Jean-Baptiste ne lui en avait « jamais parlé ».

Poursuivant, Soul to Soul a déclaré « j’étais convaincu que M. Soro allait atterrir à Abidjan, c’est sur les réseaux sociaux que j’ai appris que l’avion n’a plus atterri », mais a été dérouté vers le Ghana.

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau qui juge cette affaire a renvoyé le procès pour le mercredi prochain.  

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Sénégal : échange entre Macky Sall et António Guterres

Le chef de l’Etat sénégalais et le Secrétaire Général des Nations Unies ont eu, ce mercredi, une discussion portant principalement sur la situation dans la sous-région ouest-africaine.Macky Sall, dont le pays est frontalier avec le Mali, est un interlocuteur de choix aux yeux du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu). Sur son compte Twitter, le président sénégalais a déclaré que les « questions de paix, de sécurité et de stabilité » étaient au cœur de son entretien avec António Guterres.

Au lendemain du coup de force de la junte militaire contre le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, le SG des Nations Unies s’était dit « profondément préoccupé ». A ce jour, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Mali de leurs instances.

Niger : 140 millions de dollars US dans le système éducatif

Le président de la République, Mohamed Bazoum, a procédé ce mercredi à Niamey au lancement d’un projet d’amélioration des conditions d’enseignement et d’apprentissage.L’éducation, c’est l’une des composantes majeures du programme de campagne de Mohamed Bazoum. Le projet Learning improvement for results in education (Lire, sigle en anglais) est financé par l’Association internationale de développement (IDA).

Le successeur de Mahamadou Issoufou, dans son discours, a diagnostiqué le système éducatif du Niger : « (Il) est confronté à des problèmes caractérisés entre autres par une faiblesse constante des taux bruts  de scolarisation et du maintien (à l’école), une faible scolarisation des jeunes filles, un niveau de formation souvent inapproprié des enseignants, un éloignement des écoles en zones pastorales, des curricula inadaptés, une insuffisance des infrastructures ainsi que des méthodes pédagogiques et outils didactiques inadaptés ».

Une liste non exhaustive de maux auxquels veut s’attaquer le chef de l’Etat nigérien pour les cinq prochaines années. Mohamed Bazoum a affirmé, en effet, accorder « un intérêt particulier à l’éducation »  car persuadé que « l’homme est le capital le plus précieux ».

Ce postulat l’autorise à dire qu’ « investir dans l’éducation, c’est investir dans ce capital ». De l’avis de l’ancien ministre de l’Intérieur, le projet Lire « paraît particulièrement important » dans la mesure où il prend en charge « la faiblesse des capacités de l’apprentissage et (celle) de la capacité des enseignants » considérées comme « le cœur des difficultés » du système éducatif nigérien.

En dépit d’un contexte sécuritaire tendu avec l’omniprésence de la menace jihadiste, le gouvernement du Niger, d’après le chef de l’exécutif, s’attèle à réaliser tous les objectifs qu’il s’est assignés en matière d’éducation.

Mais, a signalé l’ex-ministre des Affaires étrangères,  les difficultés à mobiliser davantage les ressources intérieures et une augmentation des dépenses de sécurité affectent la capacité de l’Etat à financer convenablement le système éducatif.

Partant de là, il a demandé « à la Banque Mondiale (et) à tous les autres partenaires du Niger d’accroître les ressources dédiées » à ce secteur parce que « c’est le meilleur moyen de garantir les chances de développement » de son pays.

Et Mohamed Bazoum a conclu son intervention sur une note d’espoir : « Je suis convaincu, qu’au terme de la mise en œuvre du projet Lire, certains des problèmes de notre système éducatif parmi les plus préoccupants, connaitront un début de solution au grand bonheur des enfants et de leurs parents ».

Espagne-Maroc: Le chef du Polisario serait déjà en Algérie

Par Hicham Alaoui — Le chef du polisario Brahim Ghali aurait déjà quitté l’Espagne pour l’Algérie. La justice espagnole qui l’a laissé en liberté, mardi, lui a pourtant demandé de fournir une adresse en Espagne.Hospitalisé en Espagne, le chef du polisario, Brahim Ghali a été entendu mardi, 1er juin,  par la justice espagnole suite à deux plaintes majeures retenues contre lui pour des faits de « torture », « terrorisme », « crimes contre l’humanité » et « enlèvement ». Récit.

Le chef du front polisario, Brahim Ghali, admis dans un hôpital de Logroño, depuis le 21 avril dernier, a été auditionné, en vidéoconférence, par le juge Santiago Pedraz Gomez de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.

Le juge d’instruction près l’Audience nationale espagnole n’a pas ordonné la détention préventive ni même le retrait du passeport du chef du groupe séparatiste hébergé et soutenu par l’Algérie hostile à la marocanité du Sahara occidental.

Selon un communiqué du Pouvoir judiciaire espagnol, « le juge de la Haute cour nationale espagnole, Santiago Pedraz, a refusé d’ordonner la détention provisoire ou tout autre type de mesures conservatoires à l’encontre de Brahim Ghali, après la comparution de ce dernier par visioconférence à partir de l’hôpital de Logroño ».

« Dans des dossiers séparés, le magistrat décide que Ghali doit fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne afin d’être localisé. Le procureur et l’avocat de la défense se sont opposés à l’adoption de mesures conservatoires », ajoute le document.

Ainsi, le juge souligne que dans la présente affaire, « il n’existe aucun risque de fuite. Il n’y a aucune preuve qui permet de dire que la personne faisant l’objet de cette enquête peut ou veut se soustraire à l’action de la justice, d’autant plus que dès qu’elle a eu connaissance des faits faisant l’objet de l’enquête, elle a accepté de comparaître, malgré son état de santé. Sa défense aurait pu demander le report de l’audience ».

« De plus, Ghali ne peut ni cacher, ni altérer ou détruire les sources de preuves pertinentes ».

Enfin, le juge indique que « l’accusation ne dispose pas d’éléments circonstanciels qui prouvent l’implication de Ghali dans les crimes qui lui sont reprochés », notamment les crimes de génocides, de torture, de fusillades et de viols.

Le magistrat s’est contenté de demander à l’accusé de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne pour le localiser.

L’affaire est à l’origine d’une vive tension diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Pour le royaume chérifien, la présence dans un hôpital espagnol du chef du font Polisario est un geste « hostile » depuis que ce dernier a été accueilli en Espagne sous une fausse identité et avec de faux documents diplomatiques algériens.

Dans une déclaration publiée lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères a souligné que la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la déclaration.

Pour le Maroc, Brahim Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – « trahit l’essence même de cette milice séparatiste », pointe le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Brahim Ghali aurait quitté l’Espagne quelques heures après son audition et se trouverait désormais en Algérie, ce qui semble pourtant contraire à la décision de la justice espagnole de lui imposer de fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne.

Gbagbo de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021

Assoa Adou, secrétaire général d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé lundi à Abidjan le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo pour le 17 juin 2021, à l’occasion d’une cérémonie de célébration du 76e anniversaire de l’ex-président.

« A toute la Nation ivoirienne, à tous les Africains, aux démocrates Européens, Américains, à tous ceux qui nous ont soutenu, sa date d’arrivée en Côte d’Ivoire est le 17 juin 2021 », a déclaré M. Assoa Adou.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait rassuré que M. Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, pouvait rentrer dans son pays.

L’acquittement définitif de M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé a été prononcé par la Chambre d’appel de la CPI, le 31 mars 2021. Leur retour au pays devrait marquer un pas vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire.  

Le fond de la crise maroco-espagnole est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara (MAE)

Le ministère marocain des Affaires étrangères considère que le fond de la crise entre Rabat et Madrid est une question d’arrière-pensées espagnoles hostiles au sujet du Sahara, cause sacrée de l’ensemble du peuple marocain.« La crise n’est pas liée au cas d’un homme (allusion au chef du polisario Brahim Ghali). Elle ne commence pas avec son arrivée pas plus qu’elle ne s’achève avec son départ.  C’est d’abord une histoire de confiance et de respect mutuel rompus entre le Maroc et l’Espagne.  C’est un test pour la fiabilité du partenariat entre le Maroc et l’Espagne », explique le ministère d’une déclaration publiée ce lundi.

Pour le ministère, la crise entre le Maroc et l’Espagne ne peut s’arrêter sans la comparution du chef du polisario, d’autant plus qu’elle ne peut pas non plus se résoudre avec sa seule audition par la Haute Cour Nationale espagnole, prévue le 1er juin.

Le Maroc, qui met l’Espagne devant ses responsabilités, assure que ses « attentes légitimes » se situent bien au-delà . « Elles commencent par une clarification, sans ambiguïté, par l’Espagne de ses choix, de ses décisions et de ses positions », souligne la Déclaration.

Pour le Maroc, le dénommé Ghali n’est qu’à l’image du « polisario ».  La manière avec laquelle il est rentré en Espagne – avec un faux passeport, sous une fausse identité algérienne et dans un avion présidentiel algérien – trahit l’essence même de cette milice séparatiste, pointe du doigt le ministère des Affaires étrangères.

« Au-delà du cas du dénommé Ghali, cette affaire a dévoilé les attitudes hostiles et les stratégies nuisibles de l’Espagne à l’égard de la question du Sahara Marocain.  Elle a révélé les connivences de notre voisin du Nord avec les adversaires du Royaume pour porter atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc », déplore le ministère.

Le Maroc peut-il à nouveau faire confiance à l’Espagne ? Comment savoir que l’Espagne ne complotera pas à nouveau avec les ennemis du Royaume ? Le Maroc peut-il réellement compter sur l’Espagne pour qu’elle n’agisse pas derrière son dos? Comment rétablir la confiance après une si grave erreur ?  Quelles sont les garanties de fiabilité dont le Maroc dispose à ce jour ? En fait, cela revient à poser la question fondamentale suivante : que veut l’Espagne réellement ? autant d’interrogations soulevées par le Département marocain des AE.

La Crise Maroc-Espagne pose la question de cohérence

« Cette crise pose, par ailleurs, une question de cohérence. L’on ne peut pas combattre le séparatisme chez soi et l’encourager chez son voisin :

C’est au nom de cette cohérence vis-à-vis de lui-même d’abord et de ses partenaires ensuite, que le Maroc n’a jamais instrumentalisé le séparatisme. Il ne l’a jamais encouragé comme une carte dans ses relations internationales, et notamment avec ses voisins.

A cet égard, la politique du Maroc envers l’Espagne a toujours été limpide. Lors de la crise catalane, le Maroc n’a pas choisi la neutralité ; il a été parmi les tout premiers à se ranger sans ambages, et de manière claire et forte, du côté de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de son voisin du Nord.

La question est légitime : qu’aurait été la réaction de l’Espagne si une figure du séparatisme espagnol avait été reçue au sein du Palais Royal Marocain ? Qu’aurait été la réaction de l’Espagne si cette figure avait était reçue publiquement et officiellement par son allié stratégique, son partenaire commercial important, et son plus proche voisin du Sud ? », lit-on dans la Déclaration.

Dans cette grave crise maroco-espagnole, le Maroc a toujours fait une distinction claire entre, d’un côté, la population espagnole et certains leaders politiques clairvoyants qui tiennent à l’amitié avec le Maroc et au bon voisinage, et de l’autre, certains milieux politiques, gouvernementaux, médiatiques et de la société civile qui cherchent à instrumentaliser le Sahara Marocain et à nuire aux intérêts du Maroc, rappelle le ministère.

Le Maroc prend note de la comparution mardi devant la justice espagnole du chef du polisario (MAE)

La comparution mardi 1er juin du chef du front du polisario, Brahim Ghali, devant la Haute Cour Nationale espagnole, est une « évolution » dont le Maroc prend note, affirme, lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères.« Ce mardi 1ier juin, le dénommé Ghali comparaîtra.  Certes, cette comparution est une évolution dont le Maroc prend note. Elle ne constitue pas, pour autant, le fond de la crise grave entre les deux pays voisins », selon les termes de la déclaration du ministère marocain des Affaires étrangères au sujet de la crise maroco-espagnole née suite à l’accueil par Madrid du chef du polisario sous une fausse identité et avec un passeport falsifié.

Selon ce document, la comparution du chef du polisario « confirme ce que le Maroc avait dit dès le début : l’Espagne a bien fait rentrer, sciemment, sur son territoire, de manière frauduleuse et occulte, une personne poursuivie par la justice espagnole pour des plaintes déposées par des victimes de nationalité espagnole et pour des actes commis en partie sur le sol espagnol ».

Elle vient aussi « montrer le vrai visage du polisario incarné par un dirigeant qui a commis des crimes abjects, qui viole, torture, bafoue les droits de l’Homme et commandite des actes terroristes » et souligne « la responsabilité de l’Espagne envers elle-même, puisque les victimes de Ghali sont avant tout espagnoles », argue le ministère.

Cette comparution constitue, donc, le début d’une première reconnaissance des droits des victimes et de la responsabilité criminelle et pénale de cet individu, relève la Déclaration, qui fait observer que c’est la première fois que la justice espagnole convoque ce responsable et lui oppose des plaintes pour des crimes graves.

Et encore, il ne s’agit que des plaintes révélées au grand jour. Qu’en est-il de tous les enfants, les femmes et les hommes qui subissent les affres du « polisario » ? s’interroge le département des Affaires étrangères, faisant état de traitements inhumains infligés quotidiennement aux populations de Tindouf (sud-ouest de l’Algérie) sans que justice ne leur soit rendue.

Mali : Assimi Goïta déclaré chef de l’Etat de transition

La Cour constitutionnelle du Mali a déclaré le colonel Assimi Goïta, président de la République de transition.Dans son arrêt rendu public vendredi soir, la Cour indique que le colonel Goïta, jusque-là vice-président de la transition, « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme ».

Elle dit avoir pris cette décision après avoir constaté la vacance de la présidence.

Le 24 mai dernier, la junte qui avait déposé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avait arrêté le président de transition, Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane. Le couple de l’exécutif a démissionné deux jours plus tard en présence d’une délégation de la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), avant d’être libéré.

Chargé de désigner un Premier ministre de transition dans ses rangs, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a proposé Choguel Maïga.

Les positions de l’Espagne sont attentatoires à la cause nationale (partis politiques)

Les partis politiques marocains ont estimé que les positions de l’Espagne, attentatoires à la cause nationale qui fait le consensus de l’ensemble des Marocains, ont ébranlé la confiance et le respect mutuels.Lors d’une réunion, jeudi, avec le Chef du gouvernement, consacrée aux développements de la crise politique entre le Maroc et l’Espagne, les secrétaires généraux des partis politiques représentés au Parlement, ont exprimé le soutien continu et constant aux positions et mesures prises à cet égard, estimant que le fond de la crise politique avec l’Espagne est en lien avec la question du Sahara marocain, qui concerne tous les Marocains, toutes sensibilités politiques et sociales confondues.

Ils ont, par ailleurs, condamné les tentatives visant à faire dévier le débat sur les motifs réels de la crise, à savoir l’accueil par l’Espagne du dénommé Brahim Ghali avec des documents falsifiés et une identité usurpée, alors qu’il s’agit d’un individu poursuivi par des tribunaux et des citoyens espagnols notamment pour des crimes contre l’humanité et terrorisme.

« Alors que la question de notre intégrité territoriale connait une dynamique positive à la faveur du soutien politique à l’international, l’Espagne est animée par la volonté de créer les problèmes, de contrarier les efforts du Maroc pour consacrer son intégrité territoriale et de tenter d’exercer des pressions sur le Royaume dans une attitude déplacée de la part d’un pays ami lié au Maroc par des partenariats stratégiques et économiques importants », ont déploré les participants.

Ils ont en outre renouvelé l’attachement au consensus national derrière le Roi Mohammed VI pour défendre les acquis réalisés par le Maroc et contrecarrer tous les complots ourdis contre l’intégrité territoriale du Royaume.

Au début de cette réunion, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a présenté un exposé sur les derniers développements qu’a connus cette crise depuis la première réunion du 8 mars 2021.

Mali : le président et le PM de transition libérés

Le président et le Premier ministre de transition au Mali ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi, a confirmé un responsable militaire.La libération de Bah N’Daw et de Moctar Ouane a également été confirmée par leurs familles. « Le Premier ministre et le président de transition ont été libérés cette nuit vers 01 h 30 (locales et GMT). Nous avons respecté notre parole », a confié un responsable militaire sous couvert d’anonymat.

Les deux dirigeants ont été arrêtés, le lundi 24 mai après l’annonce du nouveau gouvernement, par des officiers armés envoyés par le vice-président de transition Assimi Goïta.

Sous l’emprise des militaires, Bah N’daw et Moctar Ouane avaient ensuite démissionné de leur poste de président et de Premier ministre de transition dans des circonstances non encore précisées.

La junte reproche aux deux dirigeants d’avoir « outrepassé » leurs prérogatives lors de la formation du nouveau gouvernement en nommant des généraux aux postes clés de la Défense et la Sécurité, sans l’aval du vice-président de la transition.

Selon la Charte de la transition, ces prérogatives relèvent exclusivement du domaine du vice-président de la transition, Assimi Goïta.

Ethiopie : une parlementaire poursuivie dans l’affaire TPLF

L’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Keria Ibrahim, est poursuivie pour avoir refusé de déférer à une convocation en tant que témoin contre des dirigeants emprisonnés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).En mars dernier, la Haute Cour fédérale a libéré sous caution, Keria Ibrahim, ancienne membre de l’Exécutif du TPLF.

Keria, qui s’est rendue aux Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) après la prise de Mekele, la capitale du Tigré en novembre 2020, aurait dévoilé des informations militaires clés que les ENDF avaient utilisées pour appréhender et exterminer plusieurs dirigeants du TPLF.

L’ancienne présidente du Parlement éthiopien aurait accepté de témoigner contre les dirigeants du TPLF devant le tribunal, à condition qu’elle soit libérée et placée sous la protection du gouvernement.

Lors d’une audience au tribunal en février dernier, la police a affirmé avoir pu mobiliser dix personnes pour témoigner contre Keria sur ses rôles présumés dans des crimes liés à la direction du TPLF.

Elle aurait consulté les dirigeants du TPLF et donné des ordres pour la mise en œuvre de crimes pendant le conflit au Tigré.

Procès pro-Soro: des avocats de la défense quittent la salle d’audience

Des avocats de la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat », ont quitté mercredi la salle d’audience, réfutant la diffusion d’un sonore qui selon selon eux n’a pas été versé à leur dossier.

Le collectif des avocats de M. Guillaume Soro et ses proches se sont retirés de la salle d’audience, clamant que le sonore relatif à M. Soro que le procureur de la République, Richard Adou s’apprêtait à diffuser n’a pas été versé au dossier.

Cependant, l’avocat de M. Félicien SeKongo, qui dit ne pas faire partie du collectif des avocats, est resté dans le prétoire. Les juges, ont ensuite autorisé la poursuite du procès au cours duquel son client a plaidé non coupable. 

Le procureur de la République a soutenu que le sonore a été déposé dans les casiers des avocats de la défense. En outre, lors de l’instruction, ils ont écouté la bande sonore.

L’ancien député de Fresco (sud-Ouest ivoirien), Alain Lobognon, a déclaré que les prévenus n’ont pas écouté cette bande sonore présentant une voix comme celle de Guillaume Soro.

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot, atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, il y a une semaine, devant le Tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Lors de cette première journée de l ‘audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé Me Souleymane Diallo.

Le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane.

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.