Crise malienne : le Parena pour la tenue d’une table ronde

Le Parti pour la renaissance africaine (Parena) de l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, propose un dialogue inclusif des forces vives de la nation pour trouver une solution de sortie de crise.Le Parena, dans un communiqué daté du 26 mai, a indiqué que cette rencontre permettrait d’ « évaluer la situation d’ensemble du pays et (de) forger un consensus national sur les prochaines étapes de la transition ».

Le Comité Directeur du Parti pour la renaissance africaine, réuni en session extraordinaire, a condamné « le coup de force perpétré contre les autorités civiles de la transition ».

En effet, le président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, arrêtés puis conduits lundi dernier à la base militaire de Kati (située à 15 kilomètres de la capitale Bamako), ont finalement démissionné ce mercredi.

Le parti de Tiébilé Dramé, l’ex-chef de la diplomatie malienne, a exigé leur « libération inconditionnelle » ainsi que celle « des ministres et autres personnalités arbitrairement détenus ».

Le Parena a, en outre, regretté les récents évènements car « la transition était entrée dans une phase plus inclusive avec la création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (Cos- RPI) ».

C’est pourquoi, il a invité « la junte militaire à se ressaisir et à ne pas se maintenir en dehors de la légalité nationale et internationale ».  Pour cette formation politique, « les soubresauts en cours, quelqu’en soient les raisons, sont de nature à retarder l’atteinte des objectifs initialement assignés à la transition ».

Mali : démission du président et du PM de transition

Le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont rendu le tablier.Ils ont rendu publique leur démission ce mercredi en présence de la délégation de médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

C’est le colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire, qui assure désormais la présidence du pays.

Le président de la transition N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane sont retenus depuis dimanche après-midi dans le camp de Kati après avoir été arrêtés par des éléments de la Garde nationale.

Ils ont été déchargés de leurs prérogatives, hier mardi, par le colonel Assimi Goïta qui était jusqu’à ce jour le vice-président de la transition.

Mali: le nouveau putsch vu de Bamako

Alors que l’armée a annoncé, mardi, la destitution du chef de l’Etat et du premier ministre de transition, les maliens s’interrogent sur l’avenir de leur pays.

Il y a neuf mois, à ce même endroit de cette ruelle caillouteuse de Badalabougou, un quartier de la classe moyenne de Bamako, la capitale, où se trouve son “grain”, ce traditionnel lieu de rendez-vous où les maliens de même génération aiment se retrouver les après-midis pour discuter de tout et de rien, Cheik Togo se disait indifférent au coup d’état militaire qui venait alors de renverser le président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK pourtant réélu démocratiquement deux ans auparavant. Mardi 25 mai, alors qu’un nouveau putsch vient d’être annoncé par la télévision nationale, le jeune homme affirme encore être insensible à cette nouvelle secousse politique qui frappe le Mali. 

“Tous les hommes du pouvoir maliens sont pareils. Qu’ils soient civils ou militaires. Ce sont tous des caïmans. Ils nagent et mangent dans le même marigot”, philosophie cet employé de cette petite auberge située juste à côté qui se dit intéressé uniquement par les ‘condiments’, en allusion à sa nourriture quotidienne,’ le seul vrai souci’, selon lui, de la majorité des 18 millions environ de maliens. 

Dans cette ancienne colonie française grande comme deux fois et demi la France, cette nouvelle crise au sommet du pouvoir est pourtant, selon le jeune homme,,” tout sauf un pas de plus” vers la normalisation de la vie politique dans ce pays profondément meurtri par une très violente insurrection jihadiste qui dure depuis neuf ans et qui réduit drastiquement la portion de territoire encore soumise à l’autorité de l’Etat ou ce qui lui ressemble.

 

Selon un communiqué signé par le colonel-major Assimi Goita, chef de la junte qui a renversé IBK en août et vice-président dans l’architecture du pouvoir mise en place dans la foulée pour conduire le pays vers un retour à “un ordre constitutionnel normal”, l’armée a destitué le président Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane. 

Dans sa déclaration lue par un officier en uniforme dans la matinée à la télévision nationale dont les programmes étaient suspendus depuis plusieurs jours en raison d’une grève qui paralyse la majorité des services publics, le colonel putschiste, qui assume désormais la fonction de chef de l’Etat, accuse les deux hommes d’une ‘intention avérée de sabotage” et de “violation de la charte de transition”, un texte qu’il a largement inspiré et qui, selon son communiqué, lui donne, à titre de vice-président, un droit de regard sur la composition du gouvernement, notamment au niveau des fonctions de ministres en charge des questions de défense et de sécurité.

C’est un différend principalement sur ces deux postes qui est à l’origine de ce nouveau putsch. Le premier ministre qui avait été reconduit une dizaine de jours plus tôt après la démission de sa première équipe gouvernementale a rendu public, lundi, un nouveau cabinet dont sont exclus deux colonels qui occupaient jusque-là le ministère de la défense et des anciens combattants et celui de la sécurité et de l’administration territoriale: Sadio Camara et Modibo Koné, deux proches du colonel-major Assimi Goita qui tenait absolument à les maintenir en place. 

Conduits au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali, le président, le premier ministre et certains de leurs collaborateurs s’y trouvaient toujours mardi en fin de journée. 

“La situation était tendue depuis quelque temps. Les divergences sur la composition d’un nouveau gouvernement étaient profondes au point qu’une partie des militaires souhaitaient le départ pure simple du premier ministre Moctar Ouane. Le renvoi des deux officiers titulaires des portefeuilles de la défense et la sécurité publique dans le nouveau cabinet annoncé par le premier ministre lundi a précipité la rupture”, explique le jeune chercheur Bokar Sangaré, un des analystes les plus brillants du pays. Selon lui, les militaires ont voulu coûte que coûte remporter la partie, quitte à jouer sur des registres secondaires comme le climat social. 

“En décembre déjà, une première grève lancée à l’appel de la principale centrale syndicale du pays, l’Union nationale des travailleurs du Mali, UNTM, avait été déclenchée, rappelle le chercheur. Un accord avec le gouvernement avait été signé. Mais sa mise en œuvre a connu des retards qui ont conduit à une nouvelle grève décrétée à la mi-mai, finalement suspendue mardi soir dans la foulée de l’éviction du président et du premier ministre de transition. Dans sa déclaration lue mardi matin à la télévision, le colonel Assimi Goïta a d’ailleurs fait référence à cette situation, même si elle n’a pas forcément été déterminante dans sa décision de destituer les deux hommes.”

 

“C’est dommage que l’on en arrive à cette situation. Le pays risque de connaître des lendemains difficiles.. C’est un grand coup de frein à la transition. Le Mali court le danger de connaître davantage de divisions alors qu’il fait encore face à une menace jihadiste toujours inquiétante. regrette son confrère Mohamed Maiga. Cet enseignant-chercheur en sciences sociales et directeur du cabinet Aliber Conseil ne croit guère à la promesse du colonel-major de respecter le calendrier électoral censé conduire le pays vers l’élection d’un nouveau parlement et la désignation d’un futur président au plus tard courant 2022. 

 

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Rabat et Niamey conviennent de promouvoir une coopération Sud-Sud ambitieuse

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, lundi par visioconférence, avec le ministre d’État, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération de la République du Niger, Hassoumi Massoudou.Les deux ministres se sont réjouis des relations solides de partenariat et de coopération entre les deux pays et leur volonté de continuer à développer ces relations et à les hisser à des niveaux supérieurs.

A cet égard, les deux parties ont rappelé la nouvelle dynamique insufflée aux relations entre les deux pays, suite aux visites officielles du Roi Mohammed VI au Niger en 2004 et 2005.

Les deux parties se sont félicitées des résultats des élections présidentielles tenues au Niger, le 11 avril 2021, qui se sont déroulées dans le calme et la transparence et qui ont consacré la victoire du Président Mohamed Bazoum.

Elles se sont engagées à coordonner leurs actions au niveau des instances régionales et internationales afin de promouvoir la paix, la sécurité et le développement économique du continent africain et à soutenir mutuellement les candidatures marocaines et nigériennes au sein de ces mêmes instances.

A ce titre, le ministre nigérien a affirmé le soutien du Niger à la candidature marocaine au poste de Commissaire à l’Union Africaine à l’Education, à la Science, à la Technologie et à l’Innovation.

Par ailleurs, MM. Bourita et Massoudou ont convenu de promouvoir une coopération Sud-Sud ambitieuse à travers un partenariat couvrant les domaines de la formation, de l’investissement, des énergies renouvelables, du tourisme, des affaires islamiques, de la protection civile, du transport aéroportuaire et de la justice.

Les deux ministres ont souligné la nécessité de promouvoir l’échange d’expériences et d’encourager une politique économique plus volontariste mobilisant également le secteur privé.

Les deux parties se sont accordées sur la tenue, à Rabat ou à Niamey, de la prochaine session de la Commission mixte de coopération.

Mali: pourquoi ce bruit de bottes à Bamako

Quelques heures après l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat et le premier ministre de transition ont été conduits dans un camp miliaire par des militaires dans ce qui s’apparente à un coup de force.L’hypothèse est évoquée depuis quelques jours au Mali, notamment Bamako, la capitale. Hier, lundi 24 mai, elle semblait avoir pris corps ou presque. Les putschistes qui avaient déposé le président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août dernier, puis installé un gouvernement de transition censé organiser le retour à un ordre constitutionnel normal, ont décidé de reprendre les choses en main. 

À l’origine de ce qui ressemble à un nouveau coup de force miliaire, l’annonce par le premier ministre de transition, Moctar Ouane, de la liste d’un nouveau gouvernement chargé de succéder à un premier cabinet remercié il y a une dizaine de jours. 

Validé dans la matinée par chef de l’Etat de la transition, le colonel à retraite Bah N’daw, nommé en septembre dernier par la junte qui a renversé le président IBK, la nouvelle équipe gouvernementale exclut deux grandes figures militaires: les colonels Sadio Camara et Modibo Koné, respectivement ministre de la Défense  et des Anciens combattants et ministre de la Sécurité et de la protection civile.

Ils ont été remplacés dans la nouvelle équipe par le Général de Brigade Souleymane Doucouré et le Général de Division Mamadou Lamine Ballo.

L’ancienne junte du  Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), menée par le vice-président de la transition, le Colonel-major Assimi Goita, n’a pas apprécié le départ de ces deux officiers et a procédé à l’arrestation du président de la transition et du Premier ministre. 

Selon plusieurs sources crédibles maliennes et étrangères, les anciens putschistes ont conduit les deux hommes au camp militaire de Kati, près de Bamako et épicentre traditionnel des coups d’état au Mali. 

Après avoir exigé le renvoi immédiat du Premier ministre, les militaires auraient finalement proposé une solution de compromis: le maintien de Moctar Ouane à la tête du gouvernement contre la dissolution du nouveau cabinet et le retour à leurs postes des deux colonels remerciés. 

Une délégation de la Cedeao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest) à laquelle le Mali est affiliée, serait attendue mardi 25 mai pour tenter une médiation entre le chef de l’Etat et les anciens putschistes. 

Dans les rues de Bamako où cette nouvelle crise au sommet de l’Etat est très commentée, la vie ne semble pas avoir été troublée. Mais les ambassades étrangères ont demandé à leurs ressortissants d’observer la plus grande vigilance et de rester chez eux. 

Quatre généraux d’un pays maghrébin impliqués dans l’entrée frauduleuse du chef du polisario en Espagne (MAE)

L’ambassadeur directeur général des affaires politiques au ministère marocain des Affaires étrangères, Fouad Yazourh, a révélé, samedi, que l’entrée frauduleuse en Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, a eu lieu avec la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin, appelant à une enquête transparente pour jeter toute la lumière sur cette affaire. « Une enquête que nous espérons transparente devrait être menée pour jeter toute la lumière sur cette affaire », a-t-il dit dans une déclaration à la presse, soulignant que cette enquête « risque de révéler de nombreuses surprises, notamment la complicité et l’ingérence de quatre généraux d’un pays maghrébin ».

« Cette information semble vous surprendre, voire même choquante pour l’opinion publique espagnole, mais ne soyez pas surpris. Comme vous le savez, les services marocains sont parmi les plus performants », a dit le responsable, soulignant que davantage d’éléments seront dévoilés en temps opportun.

Dans ce contexte, le responsable marocain a rappelé que lorsque le Maroc avait révélé dès le 19 avril que le dénommé Ghali était en Espagne, beaucoup y compris les médias et les autorités ont mis en doute cette information, avant de la confirmer 24 heures plus tard.

Par ailleurs, M. Yazourh a indiqué qu’au-delà du dommage causé au partenariat Maroc-Espagne, l’affaire du dénommé Ghali montre d’abord que l’Espagne a fait un choix entre, d’un côté, ses citoyens victimes de crimes abjectes et, de l’autre, un criminel responsable de la mort de plusieurs dizaines d’espagnols en plus de viols, de tortures et de disparitions.

Et de poursuivre : « l’Espagne doit d’abord expliquer à sa propre opinion publique avant d’expliquer au Maroc les conditions, circonstances et complicités ayant mené à l’entrée frauduleuse de cette personne sur le territoire espagnol avec des documents falsifiés et une identité usurpée ».

« Les espagnols ont le droit de savoir, d’autant plus les autorités et la classe politique espagnoles savent qu’il est poursuivi par des citoyens espagnols, auprès de juridictions espagnoles et pour des crimes en partie commis en Espagne », a-t-il insisté.

Le Maroc appelle à soutenir les initiatives sous-régionales de la RCA

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, vendredi par visioconférence avec son homologue de la République Centrafricaine (RCA), Mme Sylvie Baïpo-Temon.Lors de cet entretien, les deux ministres se sont réjouis du caractère privilégié des relations de solidarité maroco-centrafricaines ayant pour fondement les sentiments d’estime et de respect mutuel qui existent entre les dirigeants des deux pays, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Abordant la situation actuelle en Centrafrique, M. Bourita a salué les efforts déployés par les autorités centrafricaines et la communauté internationale pour la promotion de la paix, de la stabilité et du développement dans ce pays frère.

A cette occasion, il a félicité le Président Touadera pour sa politique d’ouverture et l’esprit de concorde nationale et d’inclusivité avec lequel il a mené le dialogue national.

Le ministre marocain a appelé à soutenir les initiatives sous-régionales du Président centrafricain et de son gouvernement et à appuyer le plaidoyer pour la levée de l’embargo sur les armes.

Le Maroc, a affirmé M. Bourita, et tel que dans le cadre de la configuration de maintien de la paix, se tient aux côtés du peuple de la RCA dans sa détermination à reconstruire une armée professionnelle, républicaine opérationnelle.

Le ministre a également mis en exergue la priorité et l’intérêt portés par les deux pays au développement des relations de concertation politique, ayant pour fondement le respect et la défense de la souveraineté et de l’unité des Etats africains.

A cet égard, Mme Baïpo-Temon a réitéré son soutien à la marocanité du Sahara ainsi qu’aux efforts visant à trouver une solution durable à ce différend.

Dans ce sens, les deux parties ont convenu d’œuvrer ensemble pour le respect des normes et procédures afférentes à cette question au sein des organes de l’Union Africaine (UA), tout en réaffirmant la pertinence de la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018, qui a consacré l’exclusivité de l’ONU en tant que cadre pour la recherche d’une solution au conflit régional autour du Sahara marocain.

Les deux parties ont insisté sur l’importance de renforcer leur coordination au sein des différentes plateformes multilatérales (UA, ONU, etc.), afin de rendre plus homogènes les actions diplomatiques entreprises au niveau de ces instances avec les positions officielles adoptées par les deux pays sur les différentes questions d’intérêt commun.

Dans le même esprit, ils se sont engagés à appuyer, de manière concertée et mutuelle, les candidatures marocaines et centrafricaines au niveau des organisations régionales et internationales.

Mme Baïpo-Temon a réitéré son appui et sa solidarité au Maroc, notamment concernant les différentes candidatures en cours pour le poste de Commissaire de la Commission de l’Union Africaine dans les domaines de l’éducation, de la science, la technologie et l’Innovation et pour le poste de Président de la Commission de la Fonction Publique Internationale (2023-2026).

Les deux responsables ont convenu de programmer les travaux de la 4ème session de la Commission mixte de coopération Maroc-RCA au dernier trimestre de l’année 2021, insistant sur le rôle important joué par le secteur privé dans la promotion de ces relations ainsi que dans le renforcement des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays.

Le Maroc met en garde l’Espagne contre l’exfiltration du chef du polisario

Le Maroc, par la voix de son ambassadeure en Espagne, Mme Karima Benyaich, a mis en garde l’Espagne contre une exfiltration du chef de polisario, Brahim Ghali, admis en catimini dans un hôpital à Saragosse, pour se soigner d’une infection liée à la Covid-19.Dans des déclaration vendredi aux médias espagnols, la diplomate marocaine a affirmé que le recours au même procédé pour l’exfiltration du dénommé Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est « un choix pour le statu quo et l’aggravation de la crise ».

Selon elle, la grave crise actuelle entre Madrid et Rabat suite à l’accueil en catimini sur le sol espagnol du chef des séparatistes du polisario sous une fausse identité constitue un test de la fiabilité et de la sincérité du discours, véhiculé depuis des années, en faveur du bon voisinage et du partenariat stratégique qui ont toujours prévalu entre les deux pays.

 Cette crise représente également un test pour l’indépendance de la justice espagnole, « en laquelle nous avons confiance », ainsi que pour l’état d’esprit des autorités espagnoles quant à leur volonté d’opter pour le renforcement des relations avec le Maroc ou de coopérer avec ses ennemis, a souligné l’ambassadeure marocaine.

Et d’ajouter que l’Espagne a disgracieusement opté pour l’opacité, en manoeuvrant derrière le dos du Maroc, et ce en accueillant et en protégeant ce criminel et bourreau, en invoquant des considérations humanitaires, ce qui constitue une offense à la dignité du peuple marocain.

Face à la grave crise actuelle avec l’Espagne, le Maroc ne cherche aucune faveur ou complaisance, a-t-elle soutenu, faisant savoir que le Royaume demande seulement le respect de l’esprit du partenariat stratégique le liant à l’Espagne et l’application du droit espagnol.

En effet, la personne à qui l’Espagne a permis l’entrée sur son territoire avec un faux passeport et sous une identité usurpée, est poursuivie par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité, graves violations des droits de l’Homme et viol, a-t-elle rappelé, notant que ses victimes sont de nationalité espagnole et que certains des actes qui lui sont reprochés ont été commis sur le sol espagnol.

Le Maroc appelle l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes» et à éviter « le double langage » (ministre des AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a appelé l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes » et à éviter «le double langage». « Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude », a-t-il expliqué dans une déclaration accordée jeudi à l’agence de presse marocaine.Le ministre a condamné « l’hostilité médiatique inédite » lancée en Espagne contre le Maroc. « On assiste à une instrumentalisation et une mobilisation de tous les médias avec des termes choquants et inacceptables venant parfois de hauts responsables », a-t-il noté. Les termes utilisés dans cette campagne, comme « chantage », « agression » ou encore « pays sous-développé », montrent que « certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc», a-t-il relevé.

« Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Le Maroc n’a pas de complexe », a dit le ministre, précisant que l’agressivité médiatique de ces derniers jours montre que c’est en Espagne qu’il y a un complexe à l’égard du Maroc.

Fier de ses réalisations, le Maroc est un pays en voie d’émergence et l’Espagne le sait, a-t-il poursuivi, précisant que ce sont « ces réflexes du passé qui se révèlent aujourd’hui et qui montrent ce décalage entre le Maroc dans l’imaginaire espagnol et le Maroc réel ».

Certains en Espagne, a-t-il dit, n’arrivent pas à admettre que le Royaume a préservé sa stabilité et a assuré son progrès économique et son développement social par les réformes menées sous la conduite du Roi Mohammed VI.

« Il est temps de clarifier tout cela et que l’Espagne définisse ce qu’elle veut de ce partenariat », a-f-il encore lancé.

Selon lui, l’Espagne a tenté ces derniers jours de détourner l’attention de l’opinion publique et s’est engagée dans des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole, qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains.

Les manœuvres espagnoles visent à faire des responsables de cette crise des victimes, a-t-il précisé, rappelant que s’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du Royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui « fait la guerre au quotidien au Maroc ».

L’Espagne a agi à cet égard d’une manière qui suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, en acceptant d’entrer dans toutes ces manigances, a-t-il poursuivi, ajoutant que le début de la crise remonte au 17 avril et que depuis, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme allant jusqu’à lui fournir une fausse identité.

Toutes les manœuvres espagnoles pour détourner l’attention des véritables origines de cette crise «ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc », a indiqué le ministre.

M. Bourita a indiqué, dans ce cadre, que les autorités espagnoles « doivent d’abord être transparentes avec leur propre opinion publique et avec leurs propres forces vives », soulignant que ce n’est pas à coup de reportages et d’insultes et de bombardement médiatique qu’on occultera cette réalité.

« Le Maroc continuera à demander des clarifications et continuera à considérer que c’est le fond de la crise », a-t-il insisté, notant que la logique de l’humanitaire ne trompe plus personne.

Les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de Gbagbo

Léon Monnet, le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, a fait observer jeudi que les autorités ivoiriennes ont de « bonnes dispositions » pour le retour de l’ex-président dans son pays.

« Les échanges (avec les autorités) ont porté sur la plateforme consensuelle de collaboration; et partout nous avons trouvé que de bonnes dispositions et un enthousiasme gratifiant », a déclaré à la presse M. Léon Monnet.

Cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), rentré d’exil il y a quelques mois, en provenance du Ghana, M. Léon Monnet, un s’est félicité d’avoir été désigné par M. Laurent Gbagbo afin d’assurer là coordination quant à l’organisation de son accueil au pays.

Il a indiqué que d’autres audiences sont en vue, car bientôt son staff rencontrera des responsables d’institutions de la République, des chancelleries et même des organisations de la société civile ivoirienne.

Le coordonnateur général chargé des activités liées à l’organisation de l’accueil concernant le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire, a avec d’autres cadres du FPI,  parti fondé par l’ex-président ivoirien, échangé avec le Premier ministre sur cette question. 

M. Gbagbo, lui-même, décidera de la date à laquelle il rentrera en Côte d’Ivoire, a laissé entendre M. Léon Monnet, qui a affirmé qu’ il souhaite que son retour soit au-delà des clivages politiques et marque la réconciliation dans le pays.

Des commissions et comités pour l’accueil de M. Gbagbo ont été mis en place, a fait observer M. Léon Monnet, ancien ministre des Mines. Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien a été intégré dans la Commission accueil. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, actuellement à Bruxelles, a été acquitté définitivement le 31 mars 2021 avec Charles Blé Goudé, par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes, de 2010-2011.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que M. Gbagbo pouvait rentrer en Côte d’Ivoire quand il le souhaitait. D’ailleurs, l’Etat prendrait en charges ses frais de voyage y compris les membres de sa famille. 

Israël et Hamas conviennent d’un cessez-le-feu ce vendredi

Mohamed Fayed — Israël et le mouvement palestinien Hamas ont convenu jeudi soir d’observer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur à 2h heure locale du vendredi.Cet accord, parvenu grâce à une médiation de l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec l’Etat hébreu et le mouvement Hamas, mettra fin à dix jours d’affrontements ayant ait au moins 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.

« Nous avons été informés par les frères égyptiens qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 2 heures du matin », a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

« La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation (Israël) le respectera », a-t-il poursuivi.

L’Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes.

Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza, mais aussi de villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.

UA : Le succès de la réforme repose sur la présence de profils excellents et performants (ministre marocain AE)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, jeudi par visioconférence, avec la vice-présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), Mme Monique Nsanzabaganwa.Cette réunion, qui s’inscrit dans le cadre de la consolidation du dialogue continu et de l’interaction constructive du Maroc avec les hauts responsables de l’Union Africaine, a été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Maroc à appuyer les efforts de l’UA pour la concrétisation de l’Agenda 2063 « L’Afrique que nous voulons », dans une démarche basée sur l’appropriation, l’inclusivité et la transparence.

Lors de cet entretien, M. Bourita a tenu à rappeler le soutien ferme du Maroc à la réforme institutionnelle de l’UA ayant pour base un processus intergouvernemental crédible, une Commission panafricaine efficiente, une interaction constructive avec les diverses parties prenantes et la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation des politiques et programmes de l’UA.

Il a par ailleurs souligné que le succès de cette réforme reposait sur la présence, au sein des ressources humaines de l’UA, de profils excellents, compétitifs et performants et dont le recrutement devrait se faire sur la base du mérite, de l’équité, de la transparence et du professionnalisme.

Mme Nsanzabaganwa a saisi cette occasion pour saluer les actions et initiatives du Maroc au sein de l’UA, tout en soulignant sa disponibilité à travailler de concert avec le Royaume au profit d’une Union performante, et à la faveur de « l’Afrique que nous voulons ».

Les deux responsables ont mis en relief le rôle positif, constructif et créatif du citoyen africain, en particulier les femmes et les jeunes, dans l’accomplissement de l’objectif stratégique d’une Afrique intégrée et prospère.

Les deux parties ont convenu de maintenir les consultations et les contacts à la faveur d’un travail conjoint et concerté afin de permettre au continent d’être au diapason du développement durable et de la prospérité.

Enfin, M. Bourita a invité Mme Nsanzabaganwa à effectuer une visite de travail au Maroc dès que la situation sanitaire le permettra.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Zambie : duel de poids lourds à la présidentielle

En Zambie, le principal opposant a officialisé sa candidature à la prochaine élection présidentielle prévue le 12 août prochain.Comme en 2016, Edgar Lungu (64 ans) affrontera son principal opposant Hakainde Hichilema (59 ans) pour la présidentielle. Un duel qui s’annonce incertain pour le président sortant qui doit gérer une crise économique sans précédent.

Plongée dans une situation économique difficile et officiellement à défaut de paiement, la Zambie se dirige vers un scrutin sous haute tension. Exsangue, le pays traîne une dette extérieure de 10 milliards d’euros dont la moitié est détenue par des créanciers privés.

Edgar Lungu dont le pouvoir est de plus en plus critiqué par une bonne partie de l’opinion, doit affronter celui qui est surnommé « HH » et dont la coalition baptisée « l’alliance UPND pour la Zambie que nous voulons » réunit plusieurs formations de l’opposition.

La dette sera l’un des principaux thèmes de campagne des deux candidats dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique australe de 17 millions d’habitants.

« Nous ferons en sorte que vous n’ayez plus faim et que vos enfants puissent aller à l’école », a promis Hakainde Hichilema à la foule à la foule, après le dépôt de sa candidature.

Éminence grise du régime Michael Sata élu en 2011, Lungu est nommé successivement ministre des Affaires étrangères puis ministre de la Justice et la Défense.

En vertu de la constitution, il avait assuré l’intérim de Sata lors de son hospitalisation puis après l’annonce de son décès le 28 octobre 2014 à Londres.

Au cœur de l’appareil étatique, il se prépare à la présidentielle de 2016 qu’il remporte avec un score serré de 50,35% pendant que son rival Hakainde Hichilema qui dénonçait un scrutin truqué, glanait 47,63% des suffrages

Le juge rejette la demande de liberté provisoire des pro-Soro

Le procès de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro et 19 de ses proches accusés de « complot et atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » s’est ouvert, mercredi, devant le Tribunal criminel d’Abidjan.

Lors de cette première journée d’audience, la défense a sollicité une  « liberté provisoire immédiate» de certains accusés qui a été rejetée par le Tribunal.

 En effet, le président du Tribunal criminel, le juge Charles Biny a rejeté l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et cette demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci est  «mal fondée ».

 Cependant, le président du Tribunal a accédé à la communication des pièces exigées par les avocats de la défense et a renvoyé l’audience au 26 mai prochain. 

« Nous sollicitons, qu’il vous plaise monsieur le président, une demande de liberté provisoire pour nos clients Alain Lobognon, Soul To Soul, Rigobert Soro, Félicien Sékongo et Simon Soro conformément à un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020», avait plaidé  auparavant, Me Souleymane Diallo, l’un des  avocats de la défense.

Par ailleurs, il avait soulevé dès l’entame de l’audience, une série de préalables dont le contre interrogatoire de Sinaly Silué, le directeur général de l’autorité nationale de l’aviation civile (Anac) qui est l’un des témoins principaux de cette affaire.

 Dans la même veine que son confrère, Me Raoul Gohi Bi, un autre avocat de la défense, a dénoncé un  « procès biaisé».

« Déjà nous avons l’impression exacte de ce que ce procès est biaisé. Dans un procès pénal c’est la défense seule qui a  plus de droit que l’accusation. Ici c’est le contraire. C’est un procès politique », a-t-il critiqué.

Quant au procureur de la République Adou Richard Christophe et Me Abdoulaye Ben Méité, l’un des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, ils se sont farouchement opposés à ce plaidoyer de la défense, estimant  « qu’aucun élément ne justifie cette demande de liberté provisoire ».

 « Comment pouvez-vous imaginer que dès l’entame du procès, on fait valoir des exceptions comme c’est le cas ?  », s’est interrogé Me Méité, estimant que l’attitude de la défense est une  « fuite en avant  ».  Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du Tribunal criminel d’Abidjan.

  Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

Guillaume Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, seront jugés par contumace.

 La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Rabat et Washington expriment leur « préoccupation » des violences aux territoires palestiniens et Israël

Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken s’est entretenu, mardi, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Lors de cet entretien, les deux responsables ont discuté de leur préoccupation commune concernant la violence en Israël, en Cisjordanie et à Gaza, qui a coûté la vie à des civils israéliens et palestiniens, y compris des enfants, indique le secrétaire d’Etat américain sur son compte tweeter.

Le Secrétaire d’Etat américain a mis l’accent sur « l’importance d’un partenariat bilatéral solide » et souligné le rôle « clé du Maroc dans la promotion de la stabilité dans la région », précise la même source.

Une nouvelle réunion en urgence et à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur le conflit israélo-palestinien se tiendra ce mardi. Les Etats-Unis se sont opposés lundi, pour la troisième fois en une semaine, à l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à « une cessation des violences » entre Israéliens et Palestiniens, poussant à la convocation de cette nouvelle réunion d’urgence.

Début de ce nouvel épisode de violences entre Israéliens et Palestiniens, 208 personnes ont été tuées, dont 198 Palestiniens, et plus de 1.300 blessés. Côté israélien, 10 personnes ont été tuées, dont un enfant, et 294 blessées après des tirs de groupes armés palestiniens depuis Gaza.

Affaire Soro et ses proches: un « simulacre » de procès, selon le collectif des avocats

Le collectif des avocats de Guillaume Soro et ses proches a dénoncé mardi un « simulacre » de procès visant leurs clients, dans l’affaire de « complot contre la sûreté de l’Etat » de Côte d’Ivoire, dans une note.

« Suivant son ordonnance de renvoi rendu dans l’affaire concernant M. Guillaume Kigbafori Soro et ses proches, le doyen des juges d’instruction du Tribunal de Première Instance d’Abidjan, Victor Ousmane Coulibaly » a démontré « son mépris des règles élémentaires de la procédure pénale, et de manière générale, pour les textes de loi », selon  la note signée de Me Robin Binsard et Me Affoussy Balba, tous deux avocats au barreau de Paris.

« Chacune des quarante-neuf pages de cette ordonnance recèle d’incohérences, d’inexactitude, d’approximation et de méconnaissance des textes de loi, ce qui est d’une particulière gravité pour un magistrat, et démontre l’immixtion faite par le pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires en Côte d’Ivoire », écrit le collectif.

De ce fait, « nous déplorons notamment, parmi les plus grossières violations du droit : le fait que cette ordonnance a méconnue les décisions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme : à deux reprises », souligne le texte.

La Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a « ordonné le gel des procédures contre M. Guillaume K. Soro et ses proches, faute pour celles-ci d’avoir respecté les droits fondamentaux des intéressés », a martelé le collectif. 

Pour les avocats « le renvoi de M. Guillaume K. Soro du chef de complot est une aberration juridique :  il s’agit d’une violation pure et simple de l’article 163 du Code pénal, qui exige la démonstration d’un commencement d’exécution, ainsi que la réunion d’actes matériels précis en vue d’un projet déterminé ». 

« Le renvoi de Me Affoussy Bamba devant le Tribunal criminel manque de base légale, d’autant qu’elle n’est ni visée par le réquisitoire introductif rendu public lors  de la conférence de presse du Procureur de la République Adou Richard en décembre  2019, et elle n’a jamais été entendue ni inculpée pour les faits visés au réquisitoire ou pour  d’autres faits découverts en lien avec eux », mentionnent les avocats.

« Le même raisonnement se tient en ce qui concerne MM. Issiaka Fofana, Sess  Soukou Mohamed et Moussa Touré, lesquels n’ont jamais été également  entendus, ni inculpés pour les faits visés au réquisitoire », renchérissent les avocats.

Selon le collectif des avocats de Soro et ses proches, « la justice ivoirienne s’est rendue complice d’un règlement de compte politique, visant à écarter M. Guillaume K. Soro et les cadres de son mouvement des affaires publiques du pays ».

« Cette manœuvre d’éviction est faite au prix de l’Etat de droit, puisque le Doyen des juges d’instruction n’a eu d’autres choix que de violer un l’ensemble des textes de loi régissant la procédure pénale pour accomplir une telle forfaiture », poursuit le texte. 

Le collectif des avocats tient à dénoncer un « simulacre de procès résultant de l’ordonnance de renvoi en cause, et a d’ores et déjà saisi les juridictions internationales afin de contester ces atteintes graves aux droits fondamentaux de M. Guillaume Soro et de ses proches », affirment les avocats. 

« Il est désormais certain que seul les instances internationales sont les garantes du droit en Côte d’Ivoire, puisque les juges nationaux ne sont plus que les plumes serviles du pouvoir exécutif », conclut la note.

Le procès visant Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et ses proches s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

Sommet sur la dette africaine : « Une grand raout pour rien? » (Decryptage)

Le président français convie ce mardi après-midi, à Paris, une trentaine de chefs d’Etat et des leaders étrangers sur la dette africaine. Enseignant à l’institut d’études politiques de Paris (Sciences Pô) et journaliste, l’ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, Français Kpatindé, décrypte pour Apa News les enjeux de ce sommet.Le président français, Emmanuel Macron, organise ce mardi 18 mai 2021 une nouvelle réunion internationale sur la dette africaine. Quels pourraient en être les résultats? 

L’objectif du président français Emmanuel Macron en réunissant un aréopage de chefs d’Etat et de personnalités internationales c’est de trouver, ensemble, des solutions inédites à la crise du financement en Afrique. L’intention est louable, mais il faut sans doute plus qu’une demi-journée pour trouver une issue géniale, consensuelle, tenable et pérenne aux problématiques de la dette et du développement. Même s’il faut saluer l’initiative, j’ai bien peur que ce ne soit un grand raout international de plus d’autant plus que – c’est la loi du genre – les différents acteurs auront à cœur d’éluder les questions qui fâchent : Comment peut-on organiser une telle conférence sans le secteur privé africain et international tout comme les fonds de pension africains qui animent la vie économique du continent et détiennent une bonne partie de ladite dette ? Pourquoi cette dette estimée à près de 2000 milliards de dollars tue-t-elle à petits feux l’économie continentale et, au-delà, les Africains, surtout les plus jeunes ? Qui profite de cette situation de prédation ? Et comment l’atténuer dans le court terme, à défaut d’y mettre un terme ? 

La présence d’un pays comme la Chine peut-elle être perçue comme le signe d’un début de la refondation souvent annoncée par la France de ses relations avec ses anciennes colonies?

 La présence de la Chine à la conférence de Paris se justifie à plusieurs titres. Ce pays, appelé à devenir la première puissance mondiale, est aujourd’hui le principal partenaire commercial de l’Afrique. Près de 200 milliards de dollars de la dette globale africaine sont détenus par la Chine. Elle a donc son mot à dire autour de la table. C’est ce que devait faire le Premier vice-Premier ministre chinois, Han Zheng, qui interviendra en visioconférence depuis Pékin. L’idée sous-jacente du président français est d’amener la Chine, sur ce sujet comme d’autres, à se concerter plus étroitement avec les Européens et les institutions internationales dans ses deals commerciaux, industriels et financiers en Afrique. Reste à savoir si la Chine, tout comme les pays africains, trouve un quelconque intérêt à un tel partenariat à trois. 

La veille de cette rencontre de mardi, les nouvelles autorités de transition au Soudan devaient se réunir avec les bailleurs de fonds étrangers. Pourquoi ce brusque intérêt pour un pays considéré jusqu’il y a peu comme un indésirable au sein de la communauté internationale ?

Le Soudan renaît de ses cendres après trente ans de régime autoritaire d’Omar el-Béchir. Ce pays essaie difficilement de retrouver son lustre d’antan, lorsque Khartoum était une capitale foisonnante qui attirait aussi bien les intellectuels et militants africains que du reste de ce qu’on appelait le Tiers-Monde. La France a été parmi les premiers pays à encourager la transition soudanaise, à plaider sa cause à l’international. Cela dit, ne soyons pas naïfs ! Paris a trouvé là une nouvelle opportunité de mettre les pieds dans une zone anciennement contrôlée par les Britanniques et de prendre ainsi une petite revanche sur sa cuisante défaite à Fachoda. A l’époque, ce modeste village où les troupes françaises et britanniques ont failli en découdre en 1898 se trouvait au Soudan. Il est aujourd’hui sur le territoire de la République du Sud Soudan. Emmanuel Macron, plus que ses prédécesseurs, ne cache pas qu’il a des vues sur des pays non francophones aussi importants que le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie. 

Un procès visant Soro et 19 de ses proches s’ouvre à Abidjan mercredi

Un procès visant Guillaume Soro et 19 de ses proches, accusés de « complot contre la sûreté de l’État », s’ouvre mercredi au tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.

Il est reproché à ces personnes dont certaines sont incarcérées et d’autres actuellement hors du pays, d’avoir fomenté un « complot contre la sûreté de l’État ».

Le parquet les poursuit en outre pour « participation à une bande armée sans y exercer aucun commandement, détention sans autorisation d’armes à feu de la première catégorie et d’actes de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ».

Les accusés sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane, Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel.

Au banc des accusés, l’on a également Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigue Simon, Sekongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rogobert.      

L’avocat et conseil de ces accusés est maître Calixte Esmel. Les personnalités poursuivies ont été arrêtées à Abidjan, pour la plupart, le 23 décembre 2019.

Afrique du Sud : L’ex président Zuma face aux juges

L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, est convoqué par la justice pour des soupçons de corruption.Les ennuis judiciaires se poursuivent pour Jacob Zuma. Il doit à nouveau se présenter ce lundi, 17 mai 2021, devant la justice sud-africaine pour une affaire de corruption qui remonte à 1999. Dans ce dossier, l’ancien président sud-africain est accusé d’avoir touché des pots-de-vin dans un contrat de 3,4 milliards de dollars de marché d’armes avec le géant français de la défense et de l’aérospatiale, Thales.

Inculpé en 2006, Zuma est soupçonné d’avoir empoché des commissions sous la forme de 787 versements, pour favoriser les intérêts de l’entreprise française.

Comme lors des précédentes convocations, il n’est pas certain que l’ancien patron du Congrès National Africain (ANC) y défère pour se défendre des nombreux chefs d’accusations notamment de fraude, de corruption et de racket qui pèsent sur lui.

Depuis son départ forcé du pouvoir il y a trois ans, il a toujours refusé de répondre aux multiples convocations de la commission anticorruption qu’il a lui-même mise en place début 2018.

Gupta, le scandale de trop

Ce nouveau dossier vient s’ajouter à la farandole de dossiers que l’ancien président sud-africain traîne ces dernières années. Avant son accession au pouvoir, il avait été accusé de viol en 2006 par une jeune femme séropositive, fille de l’un de ses meilleurs amis. Finalement blanchi dans cette histoire de mœurs, il avait choqué l’opinion sud-africaine en affirmant qu’il prenait toujours « une douche » après un rapport non protégé pour éviter toute transmission du VIH.

Une fois au pouvoir, ce polygame, père d’une vingtaine d’enfants, issu de l’ethnie Zoulou, est accusé d’avoir dilapidé l’argent public en rénovant à hauteur de 20 millions d’euros sa villa de Nkandla, dans son fief du Kwazulu-Natal.

S’il réussit à sortir indemne de cette affaire, il reste confronté à l’affaire dite des « frères Gupta », cette sulfureuse famille d’origine indienne d’hommes d’affaires citée dans diverses affaires de corruption présumée dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et le Royaume Uni. En 2013, la presse sud-africaine avait révélé l’existence de liens corruption qui impliquent les proches de Zuma et la famille Gupta.

Véritables fossoyeurs de l’ancien président, les frères Gupta actuellement en exil à Dubaï, vont pousser le bouchon bien trop loin lorsqu’un avion transportant 200 convives lors d’un mariage familial atterrit sur la base militaire de Waterkloof sans que personne ne sache qui en a donné l’autorisation.

La presse sud-africaine s’empare de l’affaire et met à nu les liens sulfureux entre l’empire des Gupta et le clan Zuma qui se résumeraient à népotisme, marchés publics truqués, et pots-de-vin qui se chiffrent à des centaines de millions de dollars. Les Gupta sont même accusés d’avoir « capturé » l’État sud-africain au sens propre.

Un dossier accablant pour l’homme politique de 79 ans, qui sera poussé à la démission en 2018 par son propre parti l’ANC de la présidence, après une série d’abus de pouvoirs présumés.

Il ne pourra pas compter sur le soutien de son successeur Cyril Ramaphosa. Ce dernier s’est lancé en août 2020 dans une campagne anti-corruption au sein même de l’ANC.

Le Caire et Washington conviennent d’œuvrer pour instaurer la paix et stabilité au PO

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry s’est entretenu, dimanche, au téléphone avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, de l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens.Lors de cet appel, le secrétaire américain a apprécié les efforts de l’Égypte et les contacts qu’elle entretient avec les deux parties au conflit pour « tenter de parvenir à une cessation des hostilités ».

Les deux ministres sont convenus de l’importance de travailler dans un cadre de coopération et de coordination pour « instaurer la paix et la stabilité dans la région ».

Antony Blinken a réitéré son appel « à toutes les parties pour faire baisser les tensions et mettre un terme aux violences ».

L’appel est intervenu alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, n’ait pas pu, pour la troisième fois consécutive, d’adopter une résolution sur le conflit entre les Palestiniens et Israël, malgré l’avertissement des Nations Unies sur l’escalade des tensions.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a convoqué dimanche une réunion d’urgence virtuelle de ses ministres des Affaires étrangères, a condamné les attaques israéliennes contre les Palestiniens, et a exhorté la communauté internationale à agir immédiatement pour faire cesser les opérations militaires d’Israël.

Les Israéliens et les Palestiniens sont engagés depuis début mai dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années.

Israël et le mouvement Hamas échangent depuis lundi 10 mai des tirs meurtriers depuis et vers l’enclave palestinienne, alors que les premiers heurts avaient éclaté le 3 mai. 

Depuis le début ce nouveau cycle de violences, près de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été tuées. Le dernier bilan palestinien fait état de 192 morts, dont au moins 58 enfants, et plus de 1200 blessés, à Gaza depuis le 10 mai.

Interdiction meeting du FPI: Damana Pickass dénonce une « machination »

Damana Pickass, vice-président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a dénoncé samedi une « machination » à la suite de l’interdiction par le préfet d’Abidjan du meeting du parti à Port-Bouët relatif au retour de Laurent Gbagbo.

« A l’analyse des faits, tout ceci relève d’une machination savamment orchestrée à l’effet d’empêcher la tenue du meeting de la paix et de la réconciliation nationale », a déclaré M. Damana Pickass, lors d’un point de presse. 

Ce meeting, en faveur de la paix et de la réconciliation nationale était prévu se tenir le samedi 15 mai 2021 au stade de Gonzagueville, à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan. Et ce, dans l’optique du retour de Laurent Gbagbo. 

M. Damana Pickass, rentré récemment d’exil du Ghana, après 10 ans, est le président de la Commission mobilisation du Grand-Abidjan pour le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo.  

Selon M. Damana, le maire de Port-Bouët, a autorisé le meeting, mais « contre toute attente, le préfet du Département d’Abidjan a interdit le meeting » de la paix et de la réconciliation nationale pour le retour de Gbagbo par arrêté le 14 mai 2021. 

« Cette interdiction a été notifiée au Secrétaire général de la Fédération FPI de Port-Bouët, le vendredi 14 mai 2021 à 23 heures 48 minutes par Whatsap », a fait observer M. Damana.

Citant le texte d’interdiction, il a dit que « cette décision prise dans l’urgence, selon l’arrêté (du préfet du Département d’Abidjan) serait dans le but d’éviter des risques d’affrontements et de troubles à l’ordre public ».

« Dans les préparatifs de ce meeting, des individus se réclamant d’une association de victimes et prétextant détenir une autorisation d’occupation du même site à la même date et à la même heure, se sont présentés sur les lieux de la manifestation, dans la nuit du vendredi 14 mai 2021 aux environs de 20 heures », a-t-il ajouté.

 Poursuivant, il a déclaré qu’ils avaient « des intentions manifestes de saccager les installations en cours ». En outre, « invités par la police, à présenter ladite autorisation, ces derniers ont été incapables de le faire. Ils ont donc été évacués des lieux par les forces de l’ordre ». 

« Nous tenons à rappeler à toutes fins utiles que l’association, dont l’arrêté préfectoral fait allusion, a eu à manifester publiquement au Plateau, devant le Palais de Justice le lundi 10 mai 2021, en toute quiétude », a-t-il laissé entendre. 

Deux meetings de mobilisation, pour la paix et la réconciliation nationale, ont été programmés le 15 mai 2021 à 14 heures au stade de Gonzagueville et le dimanche 16 mai 2021 à 14 heures à la place Kadjo Amangoua de Bonoua. 

« Dans le même élan de décrispation de l’atmosphère sociale », M. Damana annonce avoir décidé, « malgré toutes les autorisations administratives obtenues par le Fédéral FPI de Bonoua, de reporter, à une date ultérieure, le meeting prévu le dimanche 16 mai 2021 à la place Kadjo Amangoua de Bonoua ».

Le 31 mars 2021, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été acquitté définitivement par la Cour Pénale Internationale avec son co-accusé Charles Blé Goudé. Dans le cadre de son retour en Côte d’Ivoire, des structures d’accueil ont été mises en place.

Ouattara à Paris pour le sommet sur le financement des économies africaines

Le président ivoirien Alassane Ouattara a quitté Abidjan, samedi, pour Paris (France) où il prendra part au sommet sur le financement des économies africaines.

Selon la présidence ivoirienne, ce sommet vise à mettre en place un soutien financier massif aux économies africaines durement éprouvées par la pandémie de Covid-19, et à poser les bases d’un nouveau cycle de croissance sur le continent.

La question de la restructuration des dettes des pays africains sera également abordée au cours de cette rencontre.

En marge de ce sommet, le chef de l’Etat ivoirien aura des entretiens avec ses homologues et plusieurs personnalités.

Le Maroc envoie une aide d’urgence au profit des Palestiniens

Le Roi Mohammed VI, président du Comité Al-Qods, a donné, vendredi, ses instructions pour l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence au profit de la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.Constituée de 40 tonnes, cette aide humanitaire est composée de produits alimentaires de première nécessité, de médicaments de soins d’urgence et de couvertures. L’aide humanitaire sera cheminée par des avions des Forces Armées Royales.

Cette décision royale s’inscrit dans le cadre du « soutien continu du Royaume à la cause palestinienne juste et sa solidarité permanente avec le peuple palestinien.

Le Maroc avait dénoncé, dans les termes les plus fermes, les violences perpétrées dans les territoires palestiniens occupés, et dont la poursuite ne mène qu’à creuser le fossé, renforcer les rancœurs et éloigner d’autant les chances de paix dans la région.

Le Royaume, qui place la cause palestinienne au sommet de ses préoccupations, reste fidèle à son attachement à la réalisation de la solution des deux Etats, vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité, passant par la création d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem Est pour capitale.

Côte d’Ivoire: Alain Lobognon démissionne du parti MVCI à l’approche de son procès

L’ancien ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, a démissionné du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un parti proche de Guillaume Soro, à l’approche de son procès pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a rapporté vendredi son porte-parole Jean Paul Beugrefoh.

« Par courrier en date du 13 mai 2021, adressé au Dr Louis Ouattara, secrétaire général du MVCI, l’ex-ministre des Sports, Alain Lobognon a rendu sa démission de toutes les instances de ce parti auquel il était lié politiquement », écrit M. Jean Paul Beugrefoh.

Selon M. Beugrefoh, porte-parole de Alain Lobognon, « prisonnier politique », il a « décidé de mettre fin à son engagement au sein du MVCI pour une volonté personnelle de disposer de sa totale liberté, au moment où va s’ouvrir le procès devant le tribunal criminel d’Abidjan ». 

M. Lobognon, ex-député de Fresco (Sud- Ouest), « comparaîtra en compagnie des autres prévenus arrêtés le 23 décembre 2019″, mentionne le communiqué qui ajoute qu' »il entend ainsi comparaître en homme politique affublé d’aucune appartenance politique ». 

L’ex-ministre qui a « partagé joie et plaisir de militer aux côtés de plusieurs amis, frères et camarades pour l’engagement commun en faveur de valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire quitte le MVCI le cœur léger, sans regret, ni rancœurs », conclut le communiqué.

La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples avait ordonné le 22 avril 2020 à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir à l’exécution du mandat de dépôt contre Guillaume Soro et ceux décernés à ses proches ainsi que leur mise en liberté provisoire, dans un arrêt.

Dans l’arrêt, la Cour demandait à l’Etat de Côte d’Ivoire de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôts » décernés contre des pro-Soro comprenant des parlementaires: Alain Lobognon, Camara Loukimane, Kanigui Soro, Yao Soumaila, Soumahoro Kando, Kamaraté Souleymane.

Pour les avocats de la Cote d’Ivoire, les mesures provisoires sollicitées par la Cour excèdent largement le champ des mesures provisoires et sont de nature à « entraver le fonctionnement normal de la justice nationale ». 

Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de M. Guillaume Soro en décembre 2019. Le 23 et le 24 décembre de cette même année, ses proches ont été arrêtés et placés en détention préventive dans différents centres de détention à Abidjan et d’autres villes du pays.

 

Une ONG invite Ouattara et Bédié au « dialogue » pour une « stabilité » du pays

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) a invité jeudi au « dialogue » le chef de l’Etat Aĺassane Ouattara et Henri Konan Bédié en vue d’une « stabilité » du pays, dans une déclaration.

La PEC-CI demande à M. Ouattara « d’accepter la main tendue du doyen d’âge de la politique ivoirienne, Henri Konan Bédié à travers le dialogue national inclusif, seul gage d’une paix durable et pour la stabilité » du pays, indique la déclaration.

Cette plateforme qui regroupe 35 organisations de la société civile appelle à « la libération sans condition de tous les prisonniers politiques, militaires et de la société civile depuis la crise post-électorale de 2010 jusqu’à nos jours ».

Elle demande en outre au chef de l’Etat de « mettre tout en œuvre » afin que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, qui ont été définitivement acquittés de tous les crimes par la Cour pénale internationale (CPI) puissent rentrer en Côte d’Ivoire. 

Pour la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire, ils constituent « la clé essentielle de la réconciliation nationale tant recherchée » de même « le retour effectif de toutes les filles et de tous les fils encore en exil sans exception ».

Le Comité exécutif de la PEC-CI et ses 35 organisations de la société civile demande à M. Ouattara « d’associer toutes les forces de la Nation à la gestion du pays à travers la mise en place d’un Gouvernement de large ouverture ».

Selon le Comité exécutif et ces organisations de la société civile ivoirienne, cela devrait permettre de « trouver ensemble des solutions idoines aux nombreux problèmes qui minent notre société ces dernières années ». 

« Nous invitons M. Ouattara à privilégier la voie du dialogue, du pardon en mettant tout en œuvre au nom du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, feu Félix Houphouët-Boigny afin de reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé » avec M. Bédié, poursuit le texte.

 Et ce, « en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité Nationale garant d’une paix durable, car tous les regards sont tournés vers eux ».  

Le Plateforme invite « tous les acteurs politiques ivoiriens sans exceptions à éviter les prises de positions de va-t’en guerre, afin de garantir l’avenir de la jeunesse ivoirienne, dont plus de 80% croupissent sous le poids de la misère », note la déclaration. 

La PEC-CI demande au chef de l’Etat « d’accepter de faire le sacrifice suprême en signant un décret pour une loi d’amnistie pour libérer tous les prisonniers politiques », mentionne la déclaration. 

L’organisation estime que cet acte pourrait « atténuer le climat socio-politique » qui de son point de vue « reste non favorable à la réconciliation de toutes les filles et de tous les fils » de la Côte Ivoire.

Le Maroc s’engage à soutenir le renforcement et le développement des capacités humaines du Libéria

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a renouvelé l’engagement du Maroc à soutenir le renforcement et le développement des capacités humaines du Libéria par l’octroi de bourses d’études et autres formations professionnelles.Lors d’un entretien, mercredi en mode visioconférence, avec son homologue libérien, Dee-Maxwell Saah Kemayah Sr., le ministre marocain a ajouté que le Royaume envisage ainsi d’approfondir cette relation d’exception dans le cadre du programme de relance « Liberia Vision 2030 ».

Il a, en outre, indiqué qu’il s’est mis d’accord avec son homologue libérien pour développer davantage les relations bilatérales, notamment à travers une mission pour la coopération sectorielle qui se rendra à Monrovia, dès que les conditions sanitaires le permettraient, afin de préparer la prochaine session de la Commission Mixte.

Par ailleurs, M. Bourita a réitéré les remerciements du Maroc au Libéria pour son appui constant et ferme à l’intégrité territoriale du Maroc, notamment, par ses positions claires en faveur du Sahara marocain, dans les instances régionales et internationales et par ses actions sur le terrain, concrétisées par l’ouverture d’un Consulat Général du Libéria, à Dakhla en mars 2020, et le soutien exprimé à l’action du Maroc après la libération du passage au poste frontière d’El Guergarat entre le Maroc et la Mauritanie.

M. Dee-Maxwell Saah Kemayah Sr. n’a pas manqué à cet effet, de renouveler le soutien de son pays à une solution politique négociée, consensuelle et définitive du différend autour du Sahara marocain, réitérant ainsi la nécessité de respecter la décision 693, adoptée au niveau des Chefs d’Etat africains, au Sommet de l’Union africaine de Nouakchott, en juillet 2018, qui a réaffirmé l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.

Les deux ministres se sont, par ailleurs, engagés à une meilleure coordination de leurs actions et à un soutien mutuel constant dans les instances régionales et internationales, pour la défense de leurs intérêts respectifs et pour œuvrer ensemble en faveur du développement, de la paix et de la stabilité du continent africain.

Sur cette base, les deux parties ont convenu d’appuyer, de manière concertée et mutuelle, les candidatures marocaines et libériennes au niveau des instances régionales et internationales, et d’instruire leurs Représentants Permanents à New York, Genève et l’Union Africaine afin de coordonner leurs actions et décisions concernant les sujets d’intérêt commun.

A ce titre, M. Dee-Maxwell Saah Kemayah Sr. a exprimé le soutien inconditionnel du Libéria à la candidature du Maroc au poste de Commissaire de la Commission de l’Union Africaine dans les domaines de l’Education, de la Science, la Technologie et l’Innovation.

Af’Sud : le Sg de l’ANC invité à présenter des excuses

Ace Magashule, Secrétaire général du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), doit s’excuser pour avoir « suspendu » le président Cyril Ramaphosa du parti, a déclaré ce mercredi le Secrétaire général adjoint de l’ANC, Jesse Duarte.Magashule a reçu l’ordre de présenter des excuses au parti et au public pour avoir écrit la semaine dernière une lettre dans laquelle il aurait avoué avoir suspendu Ramaphosa car, ce dernier l’avait suspendu du parti quelques heures plus tôt.

La suspension du haut responsable de l’ANC fait suite à son refus de se retirer de son poste, en attendant l’issue de son procès pour corruption présumée pendant qu’il était Premier ministre de la province de Free State.

Il n’y a eu aucune réaction de la part de Magashule, au sujet de la demande d’excuses.

Ouganda : Yoweri Museveni prête serment

Le président ougandais a été investi, ce mercredi 12 mai, pour un sixième mandat de suite.Au pouvoir depuis 35 ans, Yoweri Museveni a été réélu, en janvier dernier, avec plus de 58% des suffrages valablement exprimés. Mais sa victoire est toujours contestée par son principal opposant, Bobi Wine.

Devant 4000 invités massés au parc de l’Indépendance de Kampala, le chef de l’Etat de 76 ans a notamment promis de préserver la Constitution et de travailler pour la prospérité de son pays. Dix présidents africains, dont Uhuru Kenyatta du Kenya et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, ont assisté à la cérémonie d’investiture.