Bédié reconduit Guikahué à la tête du secrétariat exécutif du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) Henri Konan Bédié a reconduit à la tête du secrétariat exécutif de la formation politique, Kakou Guikahué, qui est désormais coiffé par un Comité politique.

Dans le cadre de la « modernisation » du Pdci annoncée le 10 avril 2021 visant à « Impliquer et responsabiliser davantage l’important vivier de cadres compétents et des jeunes dynamiques dans toutes les Instances de décisions du Parti », M. Bédié a réorganisé le parti.

De ce fait, le président du Pdci a procédé à « la restructuration du Secrétariat exécutif du parti », nommant M. Maurice Kakou en qualité de secrétaire exécutif en chef du Pdci. 

Cette restructuration du Secrétariat Exécutif est principalement caractérisée par l’entrée de sept (7) personnalités: Junior GOUALI DODO; Raoul ABY AKROBOU; Jacques Gabriel EHOUO; Jean Michel AMONKOU; Seraphin YAO KOUAME; Euphrasie Chantal NGUESSAN; Jean Baptiste KOUAME. 

Dans le cadre de la réforme du Pdci, M. Bédié a créé un Comité politique, un Comité de gestion et de suivi des élections et un Comité de mobilisation et du développement des ressources. 

Voici la liste du nouveau secrétariat exécutif du Pdci 

1-Secrétaire Exécutif du Parti, Chef du Secrétariat Exécutif :

Maurice KAKOU GUIKAHUE

2-Secrétaire Exécutif Chargé de l’Organisation et de la Mobilisation :

Noel AKOSSI BENDJO

3-Secrétaire Exécutif Chargé des Sections, des Délégations Départementales et Communales 

Privat SERI BI NGUESSAN

4-Secrétaire Exécutif Chargé de la formation 

Robert NIAMKEY Koffi

5-Secrétaire Exécutif Chargé des Élections 

François Roland ADIKO

6-Secrétaire Exécutif Chargé des Commissions Techniques Nationales :

Narcisse Pierre KOUADIO NDRI

7-Secrétaire Exécutif Chargé des Finances

Thierry TANOH

8-Secrétaire Exécutif Chargé des Affaires Juridiques

Me Emile Gohoré SUY BI

9-Secrétaire Exécutif Chargé de la Communication et de la propagande :

Jean Louis Eugene BILLON

10-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations Extérieures

Joseph Youssouf BAMBA

11-Secrétaire Exécutif Chargé des Délégations Générales

Bernard EHOUMAN

12-Secrétaire Exécutif chargé du Patrimoine

Barthelemy NDRI NGUESSAN

13-Secrétaire Exécutif Chargé de la Sécurité et du Service d’Ordre

Emmanuel KOUASSI LENOIR

14-Secrétaire Exécutif Chargé des Affaires Sociales

Louise Aminata DIOP(Mme)

15-Secrétaire Exécutif Chargé des études et de la Prospective-  Porte-parole 

Séraphin YAO KOUAME

16-Secrétaire Exécutif chargé des Relations avec les structures du Parti 

Theodore KOUASSI BODI

17-Secrétaire Exécutif chargé de l’Innovation, des réformes et de la vie du Parti 

GBA Daouda

18-Secrétaire Exécutif chargé de l’Information et de l’Economie Numérique- 

Porte-parole Adjoint 

Dénis KAH ZION

19-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec les Partis Politiques Nationaux :

Georges Philippe EZALEY

20-Secrétaire Exécutif Chargé des Femmes 

Adèle AMON Epse N’DABIAN (Mme)

21-Secrétaire Exécutif Chargé des Jeunes 

Brahima KAMAGATE

22-Secrétaire Exécutif chargé du Bulletin de liaison du PDCI-RDA.

Adèle Aya NDIORE(Mme)

23-Secrétaire Exécutif Chargé des Nouvelles Adhésions et du Recrutement

Ange Isaac APPIA AKA

24-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec les Groupes Parlementaires du PDCI-RDA

Raoul ABY AKROBOU

25-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec les Elus locaux du Parti

Jacques Gabriel OHOUO

26-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec les Enseignants militants du PDCI-RDA- Porte-parole Adjoint

Junior GOUALI DODO

27-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec les Syndicats et les Organisations Non Gouvernementales 

Aminata NDIAYE(Mme)

28-Secrétaire Exécutif chargé des Relations avec les Communautés

Racine MBENGUE ABDOULAYE

29-Secrétaire Exécutif chargé de la Culture et de la Francophonie

Valérie YAPO ADAI(Mme)

30-Secrétaire Exécutif Chargé de l’Insertion Professionnelle des Jeunes

DOULAYE COULIBALY

31-Secrétaire Exécutif chargé des groupes socioprofessionnels et des Mouvements Associatifs

Jean Michel AMONKOU

32-Secrétaire Exécutif Chargé du suivi de l’Action Gouvernementale

COULIBALY Lazeni

33-Secrétaire Exécutif chargé de la Famille et de la Promotion du Genre- porte-parole Adjointe 

NGUESSAN Euphrasie Liliane Chantal(Mme)

34-Secrétaire Exécutif Chargé des Relations avec le Secteur Privé

Jean Paul AMETHIER

35-Secrétaire Exécutif Chargé du Monde Rural

Soumahila KOUASSI BREDOUMY TRAORE

36-Secrétaire Exécutif Chargé des changements climatiques et du développement durable

Ahmadou OUATTARA

37-Secrétaire Exécutif Chargé des grands travaux et de l’Aménagement du Territoire

Lancina KOUAME KOUAKOU

38-Secrétaire Exécutif, Secrétaire des séances

Jean Baptiste KOUAME

Palestine : Les pays arabes décident de constituer un comité ministériel

Les ministres arabes des Affaires étrangères ont décidé de former un comité ministériel comprenant le Maroc, la Palestine, la Jordanie, l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Qatar, pour communiquer avec les membres permanents du Conseil de sécurité et d’autres pays influents, pour les exhorter à prendre des mesures concrètes pratiques vidant à mettre fin aux politiques et mesures illégales menées par Israël dans la ville occupée d’Al-Qods. Le comité, qui comprend également la présidence du sommet arabe, le membre arabe du Conseil de sécurité et le secrétaire général de la Ligue arabe, va soumettre un rapport sur les résultats de ses démarches à une session extraordinaire du Conseil de la Ligue dédiée à cette question.

Réunis, mardi en visioconférence, les ministres arabes des Affaires étrangères ont appelé la Cour pénale internationale à ouvrir une enquête pénale sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël contre le peuple palestinien désarmé, y compris le déplacement des Palestiniens de leurs foyers dans le quartier de Cheikh Jarrah et le reste des territoires et quartiers palestiniens occupés.

Ils ont également demandé à la Cour de fournir toutes les ressources matérielles et humaines pour cette enquête et de lui accorder une attention particulière.

Les ministres arabes ont affirmé leur détermination à prendre les mesures nécessaires à tous les niveaux, y compris le lancement d’un mouvement diplomatique intense, par le biais de lettres, de contacts et de réunions bilatérales, afin de protéger la ville de Jérusalem, de défendre ses saintes chrétiennes et soutiennent les droits politiques, sociaux, économiques et humanitaires du peuple palestinien.

Le Parlement arabe a appelé à une action urgente avec les parlements des pays influents pour atteindre les objectifs de cette initiative.

Il a également chargé les missions de la Ligue des États arabes et les conseils des ambassadeurs arabes de lancer un intense effort diplomatique pour transmettre le contenu de cette résolution aux capitales des pays influents du monde entier, ainsi que de charger le groupe arabe à l’ONU à New York pour engager des consultations et des procédures avec le Président du Conseil de sécurité et le Président de l’Assemblée générale, y compris l’examen de l’option de tenir la dixième session extraordinaire d’urgence sur les actions illégales israéliennes à Al-Qods Est occupée et dans le reste de la territoires palestiniens occupés.

La réunion a également décidé de charger le groupe arabe de Genève et de Paris d’engager les consultations et procédures nécessaires au Conseil des droits de l’Homme et à l’UNESCO en vue de faire cesser les agressions israéliennes systématiques dans la ville occupée d’Al Qods.

La Gambie réaffirme son soutien « indéfectible » et « constant » à l’intégrité territoriale du Maroc

La Gambie par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mamadou Tangara a réitéré son soutien « indéfectible » et « constant » à l’intégrité territoriale du Maroc et a salué les efforts entrepris par le Maroc pour trouver une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.Lors de ses entretiens, mardi, par visioconférence avec son homologue marocain, Nasser Bourita, le chef de la diplomatie gambienne a salué la crédibilité et la primauté de l’Initiative marocaine d’Autonomie comme base pour régler cette question, tout en réitérant le plein soutien de son pays au rôle joué par l’ONU en tant que cadre exclusif et consensuel pour parvenir à une solution durable à ce différend régional et à la Décision 693 de l’Union africaine adoptée par le 31è Sommet tenu en juillet 2018, soutenant officiellement le processus onusien à cet égard.

Les deux parties se sont félicitées de l’ouverture par la Gambie de son Consulat Général à Dakhla le 07 janvier 2020, tandis que M. Bourita a assuré M. Tangara de la volonté du Maroc de mettre à profit son expérience et son expertise dans les domaines du développement économique et social à la disposition de la République de Gambie pour la réalisation de son plan de développement 2018-2021, indique un communiqué du ministère.

Les deux ministres ont exprimé le souhait de développer davantage la coopération bilatérale entre les deux pays dans plusieurs domaines tels que l’énergie et les énergies renouvelables, l’agriculture, les infrastructures, la formation, l’eau, l’éducation et l’échange d’expériences dans le domaine de la gestion de l’eau et la construction de barrages.

A ce titre, M. Bourita et Tangara ont exprimé leur volonté de programmer la 3ème session de la Commission mixte de coopération et d’organiser un forum économique à Banjul, poursuit la même source, précisant que les deux ministres ont évoqué dans ce cadre plusieurs projets d’accords de coopération qui sont en cours de finalisation, couvrant les domaines de l’énergie, le commerce, l’industrie, la double imposition, l’agriculture, la jeunesse et les sports, les affaires religieuses, la promotion des investissements, le tourisme et les affaires culturelles.

 M. Tangara a remercié son homologue marocain pour l’octroi par le Maroc de bourses aux étudiants gambiens, contribuant ainsi au développement de leurs capacités, exprimant le souhait d’augmenter le quota et de l’élargir aux futurs techniciens d’entre eux.

MM. Bourita et Tangara se sont engagés à se soutenir mutuellement sur les questions liées aux intérêts fondamentaux des deux pays, note le communiqué. 

Lors de cet entretien, les deux ministres ont également exprimé leur volonté de renforcer davantage la communication stratégique et la coordination entre les deux pays dans le cadre des différents foras régionaux et multilatéraux, tels que l’UA et l’ONU, convenant ainsi de coordonner, à travers leurs représentants permanents à New York, Genève et à l’UA, leurs actions et décisions concernant les questions d’intérêt commun.

Ils ont également discuté de la nécessité de se soutenir mutuellement s’agissant des candidatures en lice pour divers postes au sein des institutions continentales et internationales, conclut la même source.

Bédié remet les feuilles de route aux nouvelles instances du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié a remis lundi les feuilles de route des coordonnateurs généraux des trois nouvelles instances du parti, créées dans le cadre de la modernisation de la formation politique.

Ces comités ont été mis en place pour « une gestion plus efficiente et efficace de notre grand parti », a déclaré Henri Konan Bédié, qui recevait les différents membres à son domicile, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Il a créé un Comité politique dont le coordonnateur général est Rémi Allah Kouadio, un Comité de gestion et de suivi des élections, dont le coordonnateur général est Niamkey Koffi et un Comité de la mobilisation et du développement des ressources, dirigé par Bernard Ehouman. 

« Je vous ai choisi, car j’ai la ferme conviction que vous serez à la hauteur (…) », a affirmé M. Bédié.

L’objectif selon M. Bédié est de « remobiliser toutes les composantes du parti pour relever les grands défis » à venir, « impliquer et responsabiliser davantage l’important viviers de cadres compétents et dynamiques dans toutes les instances de décision du parti ». 

M. Bédié a noté que le Comité politique aura la « responsabilité de la conception et de la définition des stratégies de développement du parti, pendant que le secrétariat exécutif se chargera de la mise en oeuvre du cahier de charges soumis par le Comité politique et validé » par lui-même.

Quant au Comité de gestion et de suivi des élections, il devra « affiner une expertise en matière électorale pour permettre au Pdci d’améliorer ses résultats au cours des échéances électorales à venir », a-t -il ajouté.  

Le Comité de mobilisation et de développement des ressources sera « le maître d’oeuvre en matière financière en vue de faciliter le financement de toutes les activités du parti », a poursuivi le président du Pdci.  

Cette réforme vise en outre à « améliorer la démocratie interne, mettre en place les dispositifs stratégiques et novateurs en vue d’anticiper sur les événements et enjeux du futurs, capitaliser et valoriser les ressources et moyens dont dispose le parti pour assurer son autonomie financière ». 

Prenant la parole, Rémi Allah Kouadio a exprimé la reconnaissance des coordonnateurs nommés au président du Pdci, tout en assurant travailler avec M. Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Pdci, qui coiffait précédemment toutes instances du parti.

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M. Rémi Allah qui a révélé connaître M. Guikahué depuis son enfance, s’est réjoui que ce dernier lui ai décerné ses félicitations. Après une rencontre avec le secrétaire exécutif en chef, il a lancé : « nous avons convenu de travailler main dans la main » pour que le Pdci revienne aux affaires. 

Le Comité politique comprend le richissime homme d’Affaires, Jean-Louis Billon, coordonnateur général délégué chargé des régions du Grand Nord. Ce dernier a été élu député de la circonscription de Dabakala. 

M. Thierry Tanoh, un autre cadre du Pdci, est membre d’un Comité. Ce brillant économiste est coordonnateur général délégué chargé des cadres et secteurs de l’économie. 

M. Bédié avait annoncé à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 75e anniversaire du Pdci, « la nécessité de procéder à la modernisation continue du parti pour le mettre au standard des grands partis politiques d’Afrique et du monde ».  

Les députés du Pdci demandent un débat parlementaire sur le déficit d’électricité

Le Groupe parlementaire du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Parti ) a indiqué lundi avoir demandé au président de l’Assemblée nationale une session « questions orales avec débat » sur le déficit d’énergie impliquant le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie.

« Au nom du Groupe parlementaire Pdci, une question orale avec débat est proposée au gouvernement à l’occasion des travaux de la présente session ordinaire », a dit Yasmina Ouégnin, vice-présidente, lors d’un point de presse.  

Cette requête adressée au président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, demande l’intervention du ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’énergie, Thomas Camara, afin d’apporter un « éclairage » sur la situation de déficit de l’électricité en Côte d’Ivoire.

Les députés du Pdci exigent notamment un éclairage « sur les causes réelles des perturbations actuelles que connaît le réseau électrique; quel est l’impact de ces perturbations sur l’économie nationale » et les « mesures prises pour atténuer les souffrances des usagers », a-t-il dit. 

Dans cette optique, le député de Bouaflé sous-préfecture, Richmond Abi Koffi, a au nom du Groupe parlementaire Pdci écrit au ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, lui demandant d’instruire le peuple sur les dispositions pour résoudre et prévenir des crises similaires.

La Côte d’Ivoire fait face à une grave crise énergétique depuis le début du mois d’avril 2021, caractérisées notamment par des coupures d’électricité de longue durée, affectant les ménages, les entreprises et le fonctionnement des administrations. 

Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Thomas Camara a expliqué que ce déficit d’électricité a lieu à la suite d’une insuffisance d’eau dans les barrages hydroélectriques du pays due à la sécheresse et des pannes survenues dans une centrale thermique. 

Il a annoncé que l’électricité sera « rationnée » dans les ménages et dans les entreprises. Cependant, avec les investissements engagés d’urgence, la situation devrait se stabiliser dans deux mois, soit en juillet 2021. 

Boycott électoral: « 50 millions Fcfa en espèces et en nature » pour les « martyrs » du Pdci

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), a annoncé dimanche avoir collecté « 50 millions Fcfa à peu près en espèces et en nature » au profit de ses « martyrs » à la suite du boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Ce bilan qui selon Aby Raoul, vice-président du Pdci, qui a fait un point aux journalistes, est « partiel » et l’opération lancée officiellement le 5 mai 2021 par le chef du parti, Henri Konan Bédié, a permis de mobiliser « 50 millions Fcfa à peu près en espèces et en nature ».

M. Aby Raoul a indiqué que cet apport en numéraire et en nature vise à nous « occuper de nos prisonniers et tous ceux qui sont morts ou qui ont subi des dégâts » à l’issue de la « désobéissance civile » lancée par les partis de l’opposition lors de la présidentielle du 31 octobre 2021.

« La semaine prochaine, nous allons commencer à faire la répartition de ce que nous avons reçu, mais l’opération en elle-même va continuer encore pendant quelques semaines pour permettre à tous ceux qui n’ont pas encore réagi de réagir » au niveau du parti, a-t-il ajouté.

Le chef du Pdci a marqué de sa présence la cérémonie de lancement de la « campagne solidarité et recueillement » en hommage aux martyrs du parti, un moment au cours duquel il a exprimé sa libéralité et  offert la somme de 1 million de Fcfa pour soutenir les parents et les victimes.

Cette solidarité, avait-il déclaré, est adressée « à nos frères qui ont été violemment arrachés à notre affection, grièvement atteints dans leurs chairs ou qui ont perdu tous leurs biens à cause de leur combat pour la démocratie et pour la liberté d’expression ».

M. Bédié avait exhorté les militants à continuer à manifester leur « amour pour leur sacrifice pour la Nation », tout en se félicitant de « l’engagement pour le non à la violation de notre constitution par un 3e mandat présidentiel anticonstitutionnel en octobre dernier ».

Les violences liées à l’élection présidentielle précédente ont « couté la vie à plus d’une centaine de nos frères et sœurs ou les a privés de leurs capacités physiques », avait laissé entendre le président du Pdci, Henri Konan Bédié.

Brahim Ghali en Espagne: Les raisons de la colère marocaine

Chercheur senior au think tank marocain à vocation panafricaine, The Policy Center of the New South, Abdelhak Bassou décrypte pour Apa news la crise actuelle entre le Maroc et l’Espagne suite à la présence du chef du Polisario dans une clinique espagnole. Entretien.L’admission il y a quelques jours dans une clinique espagnole du chef du Polisario, Brahim Ghali, sous une fausse identité algérienne semble-t-il, a provoqué la colère des Marocains. Pourquoi?

Au lieu de colère, il s’agit  plutôt d’une réaction d’indignation, doublée  d’un sentiment d’étonnement et de déception. L’Espagne est un pays réputé comme étant un Etat de droit qui respecte ses lois et ses engagements internationaux. Le chef du Polisario, mouvement séparatiste créé, financé et soutenu par l’Algérie pour empêcher le Maroc d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y a été admis dans un hôpital avec des procédés manifestement illégaux: falsification et d’usurpation d’identité.

Brahmi Ghali est arrivé en Espgane avec de faux documents et une identité qui n’est pas la sienne pendant qu’il fait l’objet de plaintes pour torture auprès de la justice ibérique. Les autorités espagnoles ne pouvaient pas ignorer que derrière la fausse identité avec laquelle il est arrivé dans le pays se cachait une personne qui était l’objet de poursuite devant la justice espagnole. 

A ce stade de l’affaire, on n’est pas catégoriquement sûr que la justice espagnole le savait, mais les autorités politiques étaient certainement au courant. Le Maroc s’indigne donc de voir les responsables d’un Etat cacher une identité d’une personne objet de plainte de marocains auprès de la justice espagnole pour le soustraire aux procédures d’usage dans pareilles affaires.

Les Marocains sont étonnés et déçus du fait que l’Espagne, un voisin, un partenaire et ami important, connu en plus d’être un Etat de droit et dont la justice est généralement réputée pour son impartialité, cache l’identité d’un homme accusé par des citoyens marocains de crimes graves de tortures. 

En accueillant le chef du Polisario sous une fausse identité, l’Espagne donne l’impression au Maroc de mépriser les victimes et de se montrer complice des crimes de tortures dont est accusé le chef du Polisario.  Jamais au Maroc on aurait pensé que l’Espagne, un pays avec qui Rabat coopère de manière très étroite et sincère sur bien de dossiers sensibles, puisse agir de la sorte. 

Mieux, les Marocains, n’auraient jamais cru que l’Espagne se fasse ainsi piéger par l’Algérie, qui a fourni la fausse identité à Brahim Ghali. 

D’ailleurs, les autorités algériennes ne pouvaient ignorer que cette affaire allait sortir au grand jour et que Ghali finira par se faire interpeller, voire arrêter, vu les charges et preuves sérieuses qui pèsent sur lui. L’envoyer en Espagne, et pas dans un autre pays, visait très probablement à le faire arrêter, pour pouvoir s’en débarrasser, puisque manifestement sa présence à la tête du Polisario n’arrange plus leurs plans à l’égard du Maroc. Les militaires algériens, qui sont les vrais maîtres du pays en dépit d’un gouvernement civil de façade, sont aujourd’hui conscients que l’opération va-t-en-guerre dans laquelle ils ont récemment utilisé Brahim Ghali a échoué. Le Maroc a été ferme et dur dans sa réponse aux manœuvres des algériens et du Polisario à l’est du Mur de défenses qui protège les provinces sahariennes marocaines. Rabat a fait payer très cher aux ennemis de son intégrité territoriale les gesticulations qu’ils ont enclenchées, l’année dernière notamment, dans cette zone. L’Algérie est aujourd’hui obligée de changer de tactique et donc vraisemblablement de changer la direction du Polisario. C’est pour cela sans doute que Brahim Ghali a été envoyé en Espagne, où il y a de forte chance qu’il finisse par être arrêté pour les crimes qui lui sont reprochés devant la justice espagnole.

L’Espagne qui est l’ancienne puissance coloniale au Sahara connaît la “sacralité” de ce territoire au Maroc. Comment Madrid n’a-t-il pas pu anticiper sur la réaction d’indignation de son voisin marocain? 

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont globalement bonnes. Mais elles connaissent de temps en temps des froids qui n’atteignent pas le gel ; des disputent qui n’arrivent jamais à la rupture.

Il y a dans les relations hispano- marocaines un tiraillement entre la politique et l’histoire: la politique des temps modernes, qui dicte la coopération et l’amitié dignes du bon voisinage et de la sauvegarde des intérêts communs et certaines réminiscences de l’Histoire qui resurgissent psychologiquement. Il y a d’une part la période Youssef Ibn Tachfin le chef conquérant des Almoravides et l’Andalousie et d’autre part la colonisation du Nord du Maroc et du Sahara marocain par l’Espagne. Cet actif historique revient parfois pour instaurer des méfiances et brouiller les pistes devant les décideurs politiques. Je crois que Madrid savait que le Maroc n’apprécierait pas ses agissements dans cette affaire. Il a voulu peut-être satisfaire l’Algérie qui lui fournit du gaz, mais est allé un peu loin et de mauvaise manière. Il a peut-être voulu sanctionner le Maroc pour les mesures de sauvegarde de son économie en mettant fin à la contrebande qui sévissait à Ceuta, l’enclave située dans le nord du Maroc marocaine encore occupée par l’Espagne avec celle de Melilla. L’Espagne a aussi probablement voulu intimider le Maroc dans la délimitation du plateau continental du côté des îles espagnoles des Canaries qui se trouvent en face des côtes atlantiques du Maroc, mais s’en est mal prise. Ce sont des questions qui peuvent se régler  diplomatiquement, juridiquement, dans la sérénité et l’amitié.

Quels sont les risques que pourrait faire peser cette affaire dans les relations entre Rabat et Madrid? Quelles sont les mesures de rétorsions éventuelles que pourrait prendre le Maroc?

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont fortes et solides. Leur nature est dictée par le voisinage et le destin commun. Les considérations géopolitiques dictent aux deux pays de bien se comporter l’un vis-à-vis de l’autre. Ils sont géopolitiquement condamnés à vivre ensemble. Tous les deux sont les portes de leurs continents. L’Afrique bénéficie des bons rapports du Maroc avec l’Espagne et l’Europe bénéficie des bons rapports de l’Espagne avec le Maroc. L’enjeu dépasse les deux pays pour se répercuter sur leurs continents. Quand le Maroc prend toutes les mesures pour lutter contre le terrorisme et coopère sincèrement avec l’Espagne, ce n’est pas seulement l’Espagne qu’il défend mais toute l’Europe. Quand il régule la migration illégale vers l’Europe, il aide toute l’Europe à régler une question qui préoccupe toute l’Union Européenne. Le Maroc veut que ses relations avec l’Espagne soient au beau fixe et qu’elles soient les meilleures qu’on puisse établir, mais l’Espagne doit également respecter au moins la neutralité dans les affaires marocaines et surtout celle de son intégrité territoriale incarnée par la question du Sahara. 

Cette affaire du chef du Polisario va sans doute bientôt être résolue par une interpellation de Brahim Ghali et les suites judiciaires qui vont résulter de l’instruction du dossier. S’il est arrêté cela servirait les plaignants marocains qui verraient enfin justice faite. Cela permettrait aussi à l’Algérie de se débarrasser d’un proxy vieillissant et trouver parmi les autres membres du Polisario nouvelles chaussures à ses nouveaux pieds. Après l’échec de la politique de retour à la guerre, l’Algérie prépare certainement une autre stratégie à laquelle il lui faudra un autre chef pour le Polisario.  

 

Le Maroc suit avec une profonde inquiétude les violents incidents à Al-Qods

Le Maroc suit avec une profonde inquiétude les violents incidents survenus à Al-Qods et dans la mosquée Al Aqsa, indique dimanche un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Le Royaume, dont le Roi Mohammed VI, préside le Comité Al Qods, considère ces violations comme un acte « inadmissible et susceptible d’attiser les tensions », ajoute la même source.

Le Maroc considère que « les mesures unilatérales ne sont guère la solution, de même qu’il appelle à favoriser le dialogue et le respect des droits, réaffirmant la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods et de protéger le cachet islamique de la ville sainte et la sacralité de la Mosquée Al Aqsa, conclut le communiqué.

Samedi, des heurts ont eu lieu dans différents quartiers de Jérusalem-Est entre policiers israéliens et Palestiniens, faisant une centaine de blessés

Dans la foulée de ces violences, une roquette a été tirée depuis la bande de Gaza vers Israël qui a annoncé avoir frappé des positions du mouvement islamiste Hamas dans cette enclave palestinienne de deux millions d’habitants.

Maroc : l’accueil par l’Espagne du chef du polisario, un acte « inacceptable et condamnable » (partis politiques)

Les partis politiques marocains représentés au Parlement ont affirmé, samedi, que l’accueil par l’Espagne du chef du polisario, Brahim Ghali, est un acte « inacceptable » et « condamnable » et s’inscrit en flagrante contradiction avec la qualité des relations entre le Maroc et l’Espagne.Dans un communiqué conjoint publié à l’issue d’une réunion avec le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, en présence du ministre des Affaires étrangères, , Nasser Bourita, ces partis politiques qualifie l’accueil de Ghali d’ « acte inacceptable et de condamnable et une provocation explicite du Maroc, en flagrante contradiction avec la qualité des relations bilatérales entre les deux peuples, les deux pays et le bon voisinage, surtout que cet individu traine des accusations graves portant sur la violation des droits humains, des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits des séquestrés aux camps de Tindouf ».

Indiquant avoir appris avec fortes réprobation et indignation l’accueil du chef du front polisario, sous fausse identité, « ce qui traduit une attitude propre aux milices et bandes criminelles », les partis politiques signataires du communiqué appellent le gouvernement espagnol à préciser clairement sa position sur cette flagrante violation et à entreprendre immédiatement tout ce qui est de nature à corriger cette situation.

Ils ont également déploré « l’attitude d’indulgence et de complaisance » dont ont fait preuve les autorités espagnoles en accueillant un ennemi du Royaume, en violation flagrante de la loi et en faisant fi des intérêts vitaux d’un pays voisin et partenaire.

A cet égard, ils ont rejeté les « justifications et prétextes de certains responsables espagnols », considérant que « le partenariat et le bon voisinage requièrent de respecter la souveraineté du Maroc et d’arrêter de traiter avec ses ennemis ».

Ces partis politiques se sont dits, en outre, convaincus que l’Espagne a « souffert et souffre toujours du séparatisme et ses répercussions néfastes sur sa stabilité et son unité, mais à aucun moment un parti marocain n’a pris position ou entrepris un acte soutenant la thèse séparatiste chez le voisin espagnol », réaffirmant leur conviction profonde que les actes criminels commis par le dénommé Brahim Ghali impliquent sa poursuite devant la justice espagnole, suite aux plaintes déposées à son encontre et pour rendre justice aux victimes de ses multiples crimes.

Ils ont appelé, dans ce sens, les différentes forces vives en Espagne à agir rapidement et à faire valoir la voix de la sagesse et de la logique des intérêts supérieurs communs entre les deux pays, en vue de corriger immédiatement cette grave violation à l’encontre du Maroc et réparer les dégâts subis par les relations ancestrales entre les deux peuples et les deux pays.

Présence du chef du polisario en Espagne : le Maroc « prend pleinement acte » et « en tirera toutes les conséquences » (MAE)

« La décision des autorités espagnoles de ne pas aviser leurs homologues marocaines de la venue du chef des milices du “polisario” est un acte prémédité, un choix volontaire et une décision souveraine de l’Espagne, dont le Maroc prend pleinement acte. Il en tirera toutes les conséquences », met en garde le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué publié dans la nuit du vendredi à samedi.Depuis que l’Espagne a reçu sur son territoire le chef des milices du « polisario », accusé de crimes de guerre et de violations flagrantes des droits de l’homme, les responsables espagnols ont multiplié les déclarations tentant de justifier cet acte « grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage », souligne le communiqué.

Selon la diplomatie marocaine l’invocation par les autorités espagnoles de considérations humanitaires « ne saurait justifier cette attitude négative ». En effet, les considérations humanitaires « ne justifient pas les manoeuvres ourdies derrière le dos d’un partenaire et d’un voisin ».

En outre, « les considérations humanitaires ne sauraient être une panacée que l’on accorde sélectivement au chef des milices du « polisario », au moment où des milliers de personnes vivent dans des conditions inhumaines dans les camps de Tindouf ».

« Les considérations humanitaires ne sauraient, non plus, expliquer l’inaction de la justice espagnole, alors qu’elle est dument saisie de plaintes documentées. L’application de la loi et la préservation des droits des victimes ne sauraient se faire aux deux poids deux mesures, ni souffrir d’aucun double standard », poursuit le texte.

Et d’ajouter que « les considérations humanitaires n’expliquent pas, par ailleurs, que l’on soit complice d’une usurpation d’identité et falsification de passeport, destinées à contourner volontairement la loi ».

« Enfin, les considérations humanitaires ne sauraient annuler les revendications légitimes des victimes de viol, de torture et des violations massives des droits de l’homme commises par le chef de la milice du « polisario ». L’attitude de certains responsables gouvernementaux, préjugeant de la réaction marocaine et minimisant l’impact pourtant grave sur la relation, ne saurait occulter cette situation déplorable », fustige le ministère.

Le ministère précise que la préservation du partenariat bilatéral est « une responsabilité partagée, qui se nourrit d’un engagement permanent pour sauvegarder la confiance mutuelle, maintenir la coopération fructueuse et sauvegarder les intérêts stratégiques de deux pays ».

Pour rappel, le chef du polisario, Brahim Ghali, a été admis le 21 avril dernier dans un hôpital près de Saragosse sous un faux nom et une identité algérienne pour éviter des problèmes avec la justice espagnole, qui l’accuse de violations des droits de l’homme.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » du précieux liquide au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Libye : appel au respect du calendrier électoral

Les Etats Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie ont appelé le gouvernement de transition libyen au respect des dates des élections législatives et présidentielles du 24 décembre prochain.Ces chancelleries occidentales, appellent le gouvernement de transition dirigé par Abdelhamid Dbeibah, de faciliter la tenue des  « élections du 24 décembre et à approuver la Constitution et le cadre légal pour ces élections d’ici le 1er juillet », dans une déclaration commune.

Ces cinq ambassades demandent qu’en plus « des dispositions politiques et sécuritaires » que « les préparatifs techniques et logistiques essentiels » à la tenue de ces élections soient pris.

Afin de sortir de la crise politique et de l’insécurité qui minent le pays depuis plus d’une décennie, un exécutif provisoire a été installé en février à Genève sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (Onu). Il a ensuite bénéficié d’un vote de confiance « historique » du Parlement le 10 mars dernier.

Le gouvernement de transition avait pour mission de s’atteler à la tenue de ces joutes d’ici la fin de l’année pour aller vers une « Libye unifiée, démocratique et souveraine ». Mais jusqu’à présent, il n’a toujours pas entamé les préparatifs pour l’organisation de ce double scrutin qui représente pourtant la raison même de sa désignation.

Pour ces représentations diplomatiques, l’heure n’est pas de « perturber les organes compétents et retarder la tenue des élections » sous peine de remettre en cause le planning fixé par le Conseil de sécurité de Onu.

Côte d’Ivoire: «nous sommes venus dans l’esprit de paix» (Katinan)

Justin Katinan Koné, l’ancien ministre du budget de Laurent Gbagbo qui a regagné la Côte d’Ivoire la semaine dernière avec cinq autres cadres pro-Gbagbo après 10 ans d’exil.

Il a fait cette affirmation jeudi à Abidjan à l’issue d’une visite chez Kouadio Konan Bertin ( KKB), le ministre ivoirien de la réconciliation nationale que  « nous sommes venus dans l’esprit de paix et de réconciliation ». 

«  Il était de notre devoir de venir  d’abord nous présenter au gouvernement, au chef de l’Etat à travers le ministre de la réconciliation qui est notre ami,  notre frère pour dire que nous sommes venus… », a estimé M. Katinan se félicitant de la volonté du président Alassane Ouattara à faciliter le retour de son prédécesseur en Côte d’Ivoire.

« Nous sommes venus dans l’esprit de paix et de réconciliation pour participer à ce processus qui pour nous, avec l’arrivée du président Laurent Gbagbo va constituer un pas géant vers la réconciliation nationale», a ajouté Katinan Koné. 

Poursuivant, il  a exprimé  la reconnaissance des siens au gouvernement ivoirien, assurant que  «nous ferons en sorte que les cœurs se désarment  ».  

« Nous savons que les cœurs sont encore saignants de part et d’autre. C’est pourquoi, le président Laurent Gbagbo m’a instruit sur la question que nous devions célébrer sa libération avec modestie pour ne pas heurter les blessures encore profondes», a fait savoir M. Katinan qui était en compagnie d’ex-exilés avec qui il a regagné la Côte d’Ivoire dont Damana Pickass.

En outre, sa disponibilité et celle de ses camarades à se mettre à la disposition du ministère de la Réconciliation nationale.  « Nos cœurs doivent désarmer. Que nos ressentiments ne soient pas plus forts que ce qui nous unis, c’est la Côte d’Ivoire », a soutenu Katinan Koné. 

« Ils sont venus pour contribuer à rebâtir la paix. Ils disent eux-mêmes se mettre au service du ministère de la Réconciliation », s’est félicité en retour le ministre Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Vendredi dernier, Justin Katinan Koné, Damanan Pickass, Jeannette Koudou et trois autres cadres du parti de Gbagbo, en exil au Ghana depuis 2011, ont regagné la Côte d’Ivoire. Ce retour a été organisé  dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.

Bédié engage le Pdci dans les préparatifs pour le retour de Gbagbo

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, a « désigné les responsables » de son parti pour s’associer à l’organisation du retour de Laurent Gbagbo, selon Assa Adou, cadre du FPI, le parti de l’ex-président ivoirien. »Nous sommes venus rencontrer nos frères et sœurs du Pdci pour arrêter avec eux comment nous allons ensemble accueillir M. Gbagbo. A l’issue de l’information, il (M. Bédié) a désigné les responsables de son parti pour s’associer activement à cette organisation », a dit M. Assoa Adou. 

Pour que l’ex–président ivoirien Laurent Gbagbo ait « un accueil digne de son rang », le FPI, mentionnera-t-il, a « mis en place un Comité national d’accueil et un Comité opérationnel et il fallait donner cette information au président Bédié, ce que nous avons fait ». 

L’arrivée en Côte d’Ivoire de M. Gbagbo est « pour nous un élément fondamental pour le processus de réconciliation des Ivoiriens. (Car,) les Ivoiriens ont trop souffert, ils sont dans l’attente, ils sont apeurés, et ce jour là c’est la joie, c’est la fête », a-t-il poursuivi. 

Le Front populaire ivoirien, parti fondé par Laurent Gbagbo envisage de « former un bloc avec le Pdci pour mobiliser les Ivoiriens » autour du retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président ivoirien dans son pays natal.    

Le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué, a fait savoir que relativement à l’arrivée de M. Gbagbo, « le FPI a bien voulu demander au président Bédié de désigner des personnalités, ce qui a été fait ».

Des membres du Pdci ont été désignés dans les différentes structures du comité d’accueil, à la coordination, dans le Comité national et dans les commissions de travail, a indiqué M. Guikahué, soulignant que cette rencontre était une prise de contact. 

Le secrétaire général, Assoa Adou, a au cours de la séance informé le Comité Central de la mise en place, « en accord » avec M. Gbagbo, de deux structures chargées, sous l’autorité du Secrétaire Général, de l’organisation et de la gestion du retour, au pays, de l’ex-président.  

Il s’agit, d’une part, du « Comité national d’accueil » de M. Gbagbo, composé de personnalités issues de toutes les régions du pays, officiellement installé le 24 février 2021, et, d’autre part, du « Comité Opérationnel d’Organisation » du retour de l’ex-président ivoirien. 

Le Comité Central qui s’est félicité de l’avancement des préparatifs du retour, en Côte d’Ivoire, de M. Laurent Gbagbo, a salué « le triomphe du droit et de la vérité qui s’est manifestée aux yeux du monde entier par l’acquittement définitif » de MM. Gbagbo et de Charles Blé Goudé. 

La frange du FPI dirigée par Assoa Adou considère M. Gbagbo comme le « président » du parti. L’ancien Premier ministre, Pascal Affi Nguessan, président statutaire, lui, entretient d’autres militants. Et ce, après des dissensions soutenues depuis quelques années. 

M. Assoa Adou a eu des séances de travail avec l’ancien président les 03 et 04 avril 2021 à Bruxelles, relativement à la question de son retour en Côte d’Ivoire, après son acquittement définitif fin mars 2021.  

La rencontre regroupant une délégation du Front populaire ivoirien et du Pdci, s’-est tenue au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à Cocody, une commune huppée dans l’Est d’Abidjan.

Af’Sud : le Secrétaire général de l’ANC suspendu

Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) a suspendu son secrétaire général, Ace Magashule, accusé de corruption.Dans une lettre signée par le Secrétaire général adjoint, Jessie Duarte, le parti a déclaré que la suspension serait revue tous les six mois.

« Vous êtes temporairement mis à pied à partir du 3 mai 2021 jusqu’au résultat final de votre procédure judiciaire », indique la lettre.

Magashule devrait réapparaitre devant le tribunal en août prochain pour répondre à des accusations de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent liées à des transactions illégales présumées concernant un contrat passé alors qu’il était Premier ministre de la province de Free State.

Il n’a pas respecté la date limite du 30 avril imposée par le Comité exécutif national de l’ANC pour se retirer de son poste au sein du parti en attendant l’issue de son procès.

Côte d’Ivoire: Jean Bonin, un cadre du FPI, démissionne du camp Affi

Jean Bonin Kouadio, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), a rendu sa démission du camp Pascal Affi Nguessan, président statutaire du parti, qui dit prendre acte de son départ.

« M. Jean Bonin Kouadio, vice-président du FPI en charge de la Communication et du Marketing politique, a présenté sa démission du FPI au président du parti », indique une note signée du secrétaire général et porte-parole du parti, Issiaka Sangaré.

Dans cette note, très brève, le porte-parole du FPI rapporte que M. Jean Bonin Kouadio a quitté la tendance Affi « pour des raisons de convenances personnelles, par correspondance en date du mardi 4 mai 2021, réceptionnée ce mercredi 05 mai 2021 ».

« Le président du parti (Pascal Affi Nguessan) en a pris acte, tout en réitérant ses remerciements à M. Jean Bonin Kouadio pour les années de collaboration », conclut la note relative à sa démission qui intervient dans un contexte des préparatifs du retour de Laurent Gbagbo au pays.

Le Front populaire ivoirien connaît depuis quelques années des dissensions internes dues à un problème de leadership, qui a divisé la formation politique, avec un camp qui reconnaît Laurent Gbagbo comme président du parti et une autre frange restée fidèle à M. Affi. 

Le retour annoncé de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire après son acquittement définitif par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postelectorales de 2010-2011, mettra certainement fin à ce bras de fer entre ces factions.  

RCA : élection du président de l’Assemblée nationale

Simplice Mathieu Sarandji est élu ce mercredi président de l’Assemblée nationale.Ce proche du chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a récolté 69 voix sur 90 votants. Il remplace à ce poste Moussa Laurent Gon-Baba.

M. Sarandji avait face à lui deux candidats, à savoir Joseph Bendounga et Martin Ziguélé.

Jusqu’à hier mardi, Simplice Mathieu Sarandji était ministre d’État, conseiller spécial du chef de l’État.

Rabat et Djibouti conviennent de développer une coopération Sud-Sud ambitieuse

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a tenu mardi, une visioconférence avec son homologue djiboutien, Mahmoud Ali Youssouf.Les deux ministres ont eu des entretiens au cours desquels ils se sont félicités de l’excellence des liens d’amitié et de solidarité existant entre les deux pays et exalté la qualité des sentiments d’estime et de respect qui caractérisent les rapports entre leurs chefs d’Etat, selon un communiqué publié à l’issue de ces entretiens.

Les deux ministres se sont réjouis des résultats des élections présidentielles tenues en République de Djibouti le 9 avril 2021 qui se sont déroulés dans le calme et la transparence et qui ont consacré la victoire de M. Ismail Omar Guelleh, Président de la République pour un mandat de 5 ans.

S’agissant de la coopération bilatérale, les deux parties ont réaffirmé leur ferme volonté de tout mettre en œuvre en vue de renforcer davantage leurs relations, d’intensifier et de diversifier leur coopération dans tous les domaines.

Concernant la question du Sahara marocain, le gouvernement djiboutien a réitéré l’attachement résolu et constant de Djibouti à l’intégrité territoriale du Maroc.

A cet égard, le Djibouti a renouvelé son appui ferme à une solution politique négociée, consensuelle et définitive, et insisté sur l’exclusivité des Nations Unies dans le règlement de ce différend, qui garantit le projet d’autonomie des provinces marocaines du Sud, dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc, de son unité nationale et de son intégrité territoriale.

Dans ce cadre, le Maroc se réjouit de la position constante de Djibouti qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc ainsi que de l’ouverture par ce pays frère de son Consulat Général à Dakhla, en février 2020.

Les deux ministres ont convenu de développer davantage une coopération Sud-Sud ambitieuse à travers un partenariat touchant des domaines tels que : la formation, l’investissement, l’énergie renouvelable, la pêche maritime et la transformation des produits de la mer, le tourisme, les affaires islamiques, la protection civile, la coopération portuaire, le transport aéroportuaire et la justice.

Ce partenariat doit également s’appuyer sur l’échange d’expériences ainsi que sur une politique plus volontariste des hommes d’affaires des deux pays.

MM. Bourita et Ali Youssouf ont procédé à la signature d’un accord-cadre de Coopération prévoyant la création d’une Grande commission mixte qui définit les orientations à donner aux relations bilatérales entre les deux pays dans les domaines précités.

Ils ont également signé un Mémorandum d’Entente de coopération entre les Ministères des Affaires Etrangères des deux pays dans le domaine de la formation diplomatique, afin de favoriser l’échange d’expériences en la matière.

Les deux parties ont convenu de tenir à Rabat, une fois que la situation sanitaire le permettrait, la première session de la commission mixte de coopération maroco-djiboutienne, à une date qui sera arrêtée d’un commun accord par voie diplomatique.

Rabat et Abuja s’engagent à construire un partenariat stratégique

Le Maroc et le Nigeria ont réaffirmé, mardi, leur engagement à construire un partenariat stratégique dans différents secteurs, au bénéfice des deux pays.Lors d’un entretien par visioconférence, le ministre marocain des Affaires étrangères et son homologue du Nigéria, Geoffrey Onyeama, ont exprimé leur volonté de développer cette coopération et hisser les échanges à un niveau supérieur.

Ils ont souligné, dans ce sens, la qualité des relations liant le Maroc et le Nigeria, empreintes de fraternité et de solidarité, grâce au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de Son Excellence Muhammadu Buhari, Président de la République Fédérale du Nigeria, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, parvenu à APA.

Les relations bilatérales ont connu une impulsion positive dans tous les domaines, particulièrement suite à la visite royale au Nigeria en décembre 2016 et celle du Président Buhari au Maroc en juin 2018, selon la même source.

MM. Bourita et Onyeama ont également souligné l’importance de renforcer la dynamique de coopération économique entre les différents départements concernés, rappelant le grand potentiel de maillage qui s’offre aux communautés d’affaires des deux pays.

Les deux ministres se sont, par ailleurs, réjouis du progrès réalisé dans la mise en place conjointe de la plateforme chimique au Nigeria, se chiffrant à 1,3 milliard de dollars, et qui produira de l’ammoniac et divers engrais, notant que ces projets stratégiques et mutuellement bénéfiques sont une concrétisation éloquente de la coopération Sud-Sud.

Ils ont également convenu de tenir des consultations régulières sur les questions d’intérêt commun au niveau régional et continental et réaffirmé leur volonté de promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

A cette occasion, M. Bourita a renouvelé ses félicitations au Nigeria pour l’élection de l’Ambassadeur Adeoye Bankole au poste de Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’Union africaine et a adressé ses félicitations au ministre nigérian suite à l’élection de Mme Ngozi Okonjo, première Africaine élue à la tête de l’OMC.

Les deux responsables se sont, en outre, engagés à tenir la prochaine Commission Mixte dès que les conditions sanitaires le permettraient, conclut le communiqué.

Af’Sud: bataille de succession de la reine Dlamini

Les problèmes infusent au sein de la famille royale zouloue d’Afrique du Sud suite à la décision de la première épouse du défunt roi zoulou Goodwill Zwelithini de demander l’aide du tribunal pour l’exécution de son testament, un mois après son décès.Selon une déclaration de la famille royale, le litige porte sur la question de savoir qui est le bon héritier pour succéder au roi défunt en tant que nouvel occupant du palais royal de KwaKhethomthandayo, le siège de la famille royale dans la province du KwaZulu Natal.

La première épouse de Zwelithini, MaDlamini, qu’il a épousée en « communauté de biens », aurait contesté l’exécution de son testament qui désigne un candidat non nommé pour lui succéder en tant que prochain occupant du trône zoulou, selon le communiqué.

MaDlamini n’est pas apparenté à la défunte régente de la nation zouloue, la reine Mantfombi Dlamini Zulu, qui sera enterrée jeudi après son décès la semaine dernière.

MaDlamini a demandé à ce que les tribunaux soient impliqués dans la traduction de l’authenticité du testament, selon le communiqué.

Le palais royal a déclaré que la première question soumise au tribunal concernait la déclaration de l’union civile du défunt monarque par rapport aux unions « coutumières » ultérieures.

Une décision du tribunal sur ces deux questions permettrait de clarifier l’héritage et la succession au trône, ajoute le communiqué.

Certaines des filles de Zwelithini seraient les principales responsables de la contestation de la validité de ses dernières volontés et de son testament, alléguant que la signature de leur père a été falsifiée.

La mesure demandée aux tribunaux consiste donc à suspendre l’exécution du testament jusqu’à ce que les affaires en cours soient entendues.

Le Premier ministre traditionnel de la nation zoulou, M. Buthelezi, a toutefois déclaré que l’acrimonie royale serait réglée à temps en réunissant les différentes.

Tchad : formation du gouvernement de transition

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby et son Premier ministre, Albert Pahimi Padacké, ont cosigné, ce dimanche 2 mai, le décret portant nomination des membres du gouvernement de transition.Deux semaines après la mort du président Idriss Déby Itno, le Conseil militaire de transition (CMT) a nommé un gouvernement à travers un décret lu à la télévision d’Etat, par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.

Un gouvernement composé de 32 ministres et 10 Secrétaires d’Etat marqué par l’entrée de deux membres du parti de Saleh Kebzabo, chef de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), et opposant principal au défunt président. Il s’agit d’Abderahim Awat Atteib nommé au ministère de l’Élevage et des Productions animales et de Rachelle Oualmi Bairra nommée Secrétaire générale adjointe au gouvernement. Kebzabo qui s’était retiré de la dernière présidentielle dénonçant  une « militarisation évidente du climat politique », reconnaît désormais  « l’autorité du Conseil militaire ».

Un autre farouche opposant  à Idriss Déby, Mahamat Amah Alhabo, leader du parti pour les libertés et le développement, hérite du portefeuille de la Justice.

Le nouveau portefeuille de la réconciliation nationale et du dialogue a été confié à Acheikh Ibn Oumar, ancien chef rebelle devenu en 2019 conseiller diplomatique à la présidence. Plusieurs anciens ministres du dernier gouvernement d’Idriss Déby ont été reconduits ou nommés à d’autres ministères.

Un signal fort envoyé par la junte qui avait promis un « gouvernement de réconciliation nationale » après la nomination d’Albert Pahimi Padacké à la Primature, le 26 avril dernier. 

Cette nouvelle équipe devra conduire une transition de 18 mois, avant d’organiser des « élections libres démocratiques » annonce le CMT mis en place dans la foulée de l’annonce du décès d’Idriss Déby, mort au front le 19 avril dernier.

Voici la liste du gouvernement de transition

Ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue : Acheikh Ibni OumarMinistre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger : Chérif Mahamat ZeneMinistre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains : Mahamat Ahmat AlhaboMinistre délégué à la Présidence du conseil chargé de la défense nationale, des anciens combattants et des victimes de guerre : Daoud Yaya BrahimMinistre de la Sécurité publique et de l’Immigration : Souleyman Abakar AdoumMinistre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Mahamat Bechir CherifMinistre de l’Enseingment supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation : Lydie BeassemdaMinistre de la Communication, porte parole gouvernement : Abdraman KouallamallahMinistre de l’Économie, de la Planification du développement et de la Coopération internationale : Issa Doubragne

Ministre des Infrastructures et du désenclavement : Patalet Geo
Ministre du Développement agricole : Kamoungué Nee Dene-AssoumMinistre des Finances et du Budget : Tahir Hamid NguilinMinistre de la Santé et de la Solidarité nationale : Dr. Abdoulaye Sabre FadoulMinistre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat AbdelkerimMinistre des Postes et de l’Économie numérique : Idriss Saleh BacharMinistre du Pétrole et de l’Énergie : Oumar TorboMinistre des Transports et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni WeddeyeMinistre de l’Éducation nationale et de la promotion civique : Kosmadji MerciMinistre de la Formation professionnelle et des Métiers : Isabelle Housna KassireMinistre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale : Brah MahamatMinistre du Commerce et de l’Industrie : Ali Djadda KampardMinistre de l’Hydraulique urbaine et Rurale : Alio Abdoulaye IbrahimMinistre de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de l’entrepreneuriat : Routouang Mohamed Ndonga ChristianMinistre de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale : Haliki Choua Mahamat
Ministre de l’Élevage et des Productions animales : Abderahim Awat Ateib
Ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat LazinaMinistre du développement touristique et de l’Artisanat : Fayçal Ramat IssaMinistre de la Culture et de la Promotion de la diversité : Achta Djibrine SyMinistre de la Femme, de la Famille et de la Protection de la petite enfance : Amina Priscille LongohMinistre secrétaire générale du gouvernement chargé de la promotion du bilinguisme dans l’administration et des relations avec le Conseil national de transition : Mahamat Hamid KouaSecrétaire d’État à la réconciliation nationale et au Dialogue : Djimadjibaye Kantangar AiméSecrétaire d’État aux Affaires étrangères, à l’Intégration africaine et aux Tchadiens de l’étranger : Oumar Ibni DaoudSecrétaire d’État à l’Économie, à la Planification du Développement et à la Coopération internationale : Dr. Abderahim Younous AliSecrétaire d’État aux Finances et au Budget : Mme. Ndolonodji Alix NaïmbayeSecrétaire d’État à l’Enseignement. supérieur, à la Recherche scientifique et à l’Innovation : Mamadou Gana BoukarSecrétaire d’État à l’Éducation nationale : Saleh BourmaSecrétaire d’État à la Santé publique et à la Solidarité nationale : Dr. Djiddi Ali SougoudiSecrétaire d’État à la Jeunesse, aux Sports et à la Promotion de l’Entrepreneuriat : Mbaigolmem SebastienSecrétaire général adjoint du gouvernement : Mme Rachelle Oualmi Bairra

Côte d’Ivoire: réouverture des candidatures pour les législatives à Séguéla et à Mankono

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mercredi une réouverture des candidatures pour la reprise partielles des élections législatives ivoiriennes à Séguéla et Mankono (Nord), du 29 avril au 8 mai 2021.

Sur six circonscriptions électorales où le scrutin devrait être repris le 12 juin 2021, M. Coulibaly-Kuibiert a expliqué que les candidatures seront particulièrement ouvertes à nouveau à Séguéla et Mankono au regard du Code électoral qui requiert qu’après le décès d’un député, la compétition est rouverte pour le siège.

« A Séguéla et à Mankono, l’élection est ouverte à nouveau, c’est-à-dire qu’on va commencer depuis l’éligibilité jusqu’au scrutin de sorte qu’on s’attende à de nouvelles candidatures », a soutenu M. Coulibaly-Kuibiert, au JT de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

Ce faisant, dira-t-il, « tout citoyen intéressé peut donc déposer son dossier à la CEI dans la période du 29 avril au 8 mai 2021 et ils auront dix jours pour battre campagne » avant les élections fixées au 12 juin 2021, une date approuvée par le gouvernement en Conseil, mercredi.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla, et de celui de Hassan Fofana, député élu de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon le dispositif légal.  

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral pour le samedi 12 juin 2021 en vue de la reprise des législatives du 6 mars 2021. Le scrutin se tiendra le 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale). Pour les circonscriptions où le vote a été annulé, la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Katinan Koné amnistié dans l’affaire « casse de la BCEAO » (Procureur)

L’ex-ministre de Laurent Gbagbo qui a regagné Abidjan vendredi après 10 ans d’exil, « a été amnistié» dans l’affaire dite « casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO)».

Selon le procureur de la République Adou Richard Christophe, M. Katinan fait partie des 800 personnes amnistiées par le président ivoirien Alassane le 06 août 2018. 

Katinan Koné avait été condamné par la justice ivoirienne en janvier 2018 à 20 ans de prison assortie d’une amende de 329 milliards FCFA  dans l’affaire de «casse de la BCEAO» pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 « A part les militaires, les mercenaires et les groupes armés, je pense que tous ceux qui ne font pas partie de cette catégorie ont été amnistiés par le président de la République. Et je pense que M. Koné Katinan fait partie de ceux-là », a dit le procureur de la République dans une conférence de presse répondant à un journaliste.

 Le 18 janvier 2018, le Tribunal d’Abidjan a condamné Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et trois de ses ministres dont Justin Katinan Koné à 20 ans de prison dans l’affaire dite casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

 Le 06 août 2018, le président ivoirien a accordé l’amnistie à 800 personnes dont les condamnations sont liées à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Arrivée à Abidjan de 6 pro-Gbagbo dont son porte-parole

Six pro-Gbagbo dont Justin Koné Katinan, porte-parole de l’ex-président ivoirien sont arrivés vendredi à l’aéroport d’Abidjan en provenance du Ghana, après dix ans d’exil.

Il ont été accueillis par des cadres et militants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par M. Gbagbo. Au nombre de ces exilés de retour sur le sol ivoirien, figure Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien. 

Leur accueil a été organisée par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition). Les militants ont réservé un accueil chaleureux aux camarades qui regagnent le pays dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19. 

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou,  Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. 

Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Ramaphosa rend hommage à la défunte reine Dlamini

Le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rendu hommage à la défunte régente de la nation zouloue.Le président Ramaphosa a présenté ce vendredi ses condoléances à la famille royale et à la nation zouloue suite au décès, la veille, de la reine Shiyiwe Mantfombi Dlamini.

Rendant hommage à la défunte régente, le dirigeant sud-africain a invité tous ses compatriotes à « se tenir aux côtés de la famille royale et de la nation en cette heure de deuil ».

« Nos pensées, nos prières et nos cœurs accompagnent la famille royale qui, au milieu du deuil de la disparition du roi bien-aimé, est maintenant appelée à faire ses adieux à la régente dans une succession malheureusement courte », a déploré M. Ramaphosa.

Le prince Mangosuthu Buthelezi a déclaré que le décès de la régente, un mois après la mort de son mari, le roi Goodwill Zwelithini ka Bhekuzulu, le 12 mars à l’âge de 72 ans, avait choqué la nation zouloue.

M. Buthelezi, qui est également le Premier ministre traditionnel du monarque et de la nation zoulous, a affirmé que la mort de la régente « nous a pris de court et nous laisse complètement endeuillés ».

Pulcherie Gbalet appelle à « une véritable réconciliation » après sa libération provisoire

La présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulcherie Gbalet, qui bénéficie d’une liberté provisoire après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, a invité vendredi face à la presse, les politiques et la société civile à « une véritable réconciliation ».

« Sachez que notre priorité réside dans votre bien-être à travers l’instauration d’un état de droit et une meilleure gouvernance de nos ressources. Pour vous, nous irons jusqu’au bout de ce combat », a déclaré Mme Pulcherie Gbalet, lors d’une conférence de presse. 

 Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques ».

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ». 

 « Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle ajouté. 

La présidente de ACI, mise en liberté provisoire avec des proches collaborateurs, a exprimé sa gratitude « à l’endroit des chancelleries qui ont fait un travail de fond » et particulièrement Emmanuel Macron qui a « porté une attention particulière à notre libération », a-t-elle ajouté.

Mme Pulcherie Gbalet a aussi remercié le député français Michel Larive de la « France insoumise » qui « n’a ménagé aucun effort pour demander notre libération tant par une conférence de presse que par des courriers à toutes les autorités et juridictions ». 

« Nos remerciements également à tous les leaders de l’opposition, avec à leur tête le Président Henri Konan Bédié, qui se sont mobilisés et qui ne nous ont jamais oubliés dans leurs discours et dans leurs négociations.

« Nous remercions les guides religieux qui sont connus pour agir efficacement dans l’ombre. Que le Seigneur vous rende vos démarches et vos prières en faveur de tous les prisonniers », a-t-elle poursuivi. 

 Selon elle, la plupart des personnes qui ont été « arrêtées dans le cadre de la désobéissance civile pour dire non au 3e mandat, n’ont pas été arrêtées régulièrement », car elles étaient d’abord enlevées et envoyées dans un lieu inconnu de leurs proches.

En dépit de morts, Pulcherie Gbalet « pense qu’il n’y a pas de regret à avoir, (car) dans toutes les luttes on laisse des plumes. C’est dommage qu’ il y ait eu des morts, ce n’était pas l’objectif ».

« Personnellement, on avait lancé un appel à des marches pacifiques et je ne pense pas que des marcheurs puissent s’auto-agresser. Nos marcheurs ont été agressés et ça c’est la justice qui peut nous le dire », a-t-elle laissé entendre.

« Dans tous les cas, le regret qu’ il y a, c’est un peu le manque de solidarité entre tous ceux qui défendent la même cause », a-t-elle souligné, assurant avoir un « moral très haut » et son expérience en prison lui a donné d’autres sujets, entre autres, les conditions de détention.  

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été mise en liberté provisoire mercredi à 23h, un peu plus de huit mois après sa détention. Lundi, le juge lui signifiera les termes de sa liberté provisoire. 

Tchad : l’UA dépêche une mission d’enquête

L’équipe dirigée par le Commissaire de l’Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, séjourne au Tchad du 29 avril au 6 mai pour s’enquérir de la situation politique et sécuritaire.Le devenir du Tchad, dix jours après l’annonce de la mort au front de son président Idriss Déby Itno, intéresse au plus haut point la Commission de l’Union africaine.

Elle a ainsi envoyé à N’Djamena cinq membres de son Conseil de paix et de sécurité qui chercheront, selon un communiqué reçu ce vendredi à APA, « d’obtenir des informations de première main auprès des autorités et des parties prenantes » avant d’examiner « les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique, tout en préservant la sécurité et l’intégrité territoriale du Tchad ».

La République démocratique du Congo, dont le chef de l’Etat Félix Tshisekedi assure la présidence tournante de l’UA, a été associée à cette mission d’enquête. Celle-ci devrait, en outre, « réaffirmer la solidarité de l’UA avec le gouvernement et le peuple tchadien, ainsi que son engagement indéfectible à soutenir le processus de transition ».

D’après le document, « la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, la rébellion armée et la criminalité transnationale organisée » seront entre autres les sujets que la mission abordera sur place.

Pour trouver une issue heureuse à la crise, la mission d’enquête doit tenir des consultations avec la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le G5 Sahel et les Nations unies.

Le flou entoure toujours les circonstances du décès d’Idriss Déby. A en croire la version officielle, le maréchal du Tchad est mort en tentant de contrer une colonne de rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Toutefois, l’UA a proposé au Conseil Militaire de Transition, qui détient actuellement le pouvoir, de « soutenir l’enquête sur
le meurtre du défunt président ».

En principe, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine devrait recevoir, au plus tard le 8 mai prochain, les conclusions de la mission d’enquête pour juger sur pièces.

Bédié espère une libération des militants du Pdci pour « engager le dialogue »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a dit jeudi avoir la conviction que dans les prochains jours, des militants détenus seront libérés afin d’engager le dialogue politique tant attendu.

M. Bédié a salué la mobilisation et la solidarité constante des militants qui ont permis d’obtenir la libération d’une partie des compatriotes emprisonnés dont Pulchérie Gbalet, leader d’une organisation de la société civile.

« J’ai la conviction que de nombreux autres vont suivre dans les prochains jours afin d’engager ce dialogue tant attendu », a déclaré M. Bédié, lors d’une cérémonie de lancement de la « campagne solidarité et recueillement » en hommage aux martyrs du parti. 

Le chef du Pdci a tenu à marquer de sa présence cette cérémonie, et exprimé sa libéralité à l’endroit  des martyrs. Il a offert la somme de 1 million de Fcfa pour soutenir les parents et les victimes des heurts survenus lors de la présidentielle du 31 octobre 2021. 

Cette solidarité, dira-t-il est adressée « à nos frères qui ont été violemment arrachés à notre affection, grièvement atteints dans leurs chairs ou qui ont perdu tous leurs biens à cause de leur combat pour la démocratie et pour la liberté d’expression ».

Il a exhorté les militants à continuer à manifester leur « amour pour leur sacrifice pour la Nation », tout en se félicitant de « l’engagement pour le non à la violation de notre constitution par un 3e mandant présidentiel anticonstitutionnel en octobre dernier ». 

Selon le président du Pdci, Henri Konan Bedie, les violences liées à l’élection présidentielle ont « coûté la vie à plus d’une centaine de nos frères et sœurs ou les a privés de leurs capacités physiques ».

« Aujourd’hui encore des centaines de jeunes, de femmes, de responsables d’associations de la société civile, des responsables politiques sont emprisonnés sans jugement dans des conditions qui ne respectent pas les droits de l’homme », a-t-il poursuivi. 

« Nous avons le devoir de les soutenir chacune de ces familles endeuillées et d’être à leur côté, nous avons aussi le devoir de soutenir, d’accompagner nos frères, nos sœurs blessés pour les aider à retrouver la joie de vivre », a-t-il lancé. 

M. Bédié a par ailleurs adressé à tous ses compatriotes toute sa gratitude pour leur grande mobilisation et pour l’élan de solidarité, ainsi que soutien pendant de nombreux mois en faveur de tous ces martyrs.

Durant cette semaine, les cadres et les militants du parti sont exhortés éclater l’expression de leur solidarité pour manifester leur générosité. Pour clore ses propos, l’ex-chef d’État a imploré Dieu afin qu’il protège la Côte d’Ivoire. 

L’ANC a échoué dans sa lutte contre la corruption (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a reconnu l’échec de son parti dans son combat contre la corruption.S’exprimant devant la Commission d’enquête sur « la prise de contrôle de l’État » ou « state capture, en anglais », le dirigeant a admis que le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) n’a pas réussi à combattre la corruption parmi ses cadres.

M. Ramaphosa a déclaré à la commission que le parti aurait pu faire davantage pour lutter contre la corruption, tant au sein du parti que dans le pays.

« Comme je l’ai dit dans ma déclaration liminaire ou dans l’essentiel de ma déclaration sous serment, certains de ces problèmes n’ont été mis en évidence qu’avec le temps, au fur et à mesure que nous avancions », a-t-il dit.

Selon lui, l’ANC a mis six ans avant de reconnaître le phénomène de prise de contrôle de l’État et de soutenir des enquêtes à ce sujet, malgré les rapports faisant état de son effet rampant et corrosif au sein de ses propres structures et du gouvernement.

Le président Ramaphosa a également admis que le parti au pouvoir avait mis du temps à prendre connaissance des allégations d’appropriation des fonds de l’État concernant les frères Gupta, une famille d’origine indienne qui a utilisé ses entreprises pour soutirer des millions de dollars de fonds publics, de connivence avec des cadres de l’ANC travaillant dans des entreprises publiques.

Il a ajouté qu’un domaine dans lequel les choses avaient « terriblement mal tourné » était le « déploiement de cadres » du parti parmi ses membres les plus anciens pour travailler dans les ministères et les entreprises publiques.

« La plupart des cadres déployés dans ces entités n’étaient pas suffisamment qualifiés pour mener à bien les missions qui leur étaient confiées », a-t-il reconnu.

Niger : le cerveau présumé du putsch manqué arrêté

Le présumé auteur de la tentative de coup d’Etat du 31 mars dernier au Niger, le capitaine Sani Gourouza, a été arrêté au Bénin.Fin de cavale pour le capitaine Sani Gourouza. Considéré comme l’instigateur du putsch manqué, il a été arrêté lundi au Bénin et remis à la police républicaine nigérienne. 

Le capitaine de l’Armée de l’air était accusé d’avoir dirigé une tentative de coup d’État, dans la nuit du 30 au 31 mars mars dernier, 48 heures avant l’investiture du nouveau président de la République élu Mohamad Bazoum. 

Les mutins qu’il commandait à la base aérienne 101 de Niamey, s’en étaient pris à un poste avancé de la garde présidentielle qui avait énergiquement riposté, obligeant les assaillants à battre en retraite. Dans leur tentative de repli, certains parmi eux avaient été arrêtés par la police républicaine.

Depuis ces évènements, le capitaine en fuite était activement recherché, obligeant les autorités locales à émettre un mandat d’arrêt contre lui.

Malgré la confirmation de son arrestation par une source sécuritaire, le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement.

Élu le 23 février dernier, Mohamed Bazoum doit faire face à la contestation de l’opposition dirigée par Mahamane Ousmane, qui ne reconnait pas sa victoire, dans ce pays marqué par trois coups d’Etat entre 1974 et 2010.

Dans un communiqué lu à la télévision publique, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdourahamane Zakaria, avait soutenu quelques heures après cette tentative de coup d’Etat que « plusieurs personnes en lien avec la tentative de coup d’État ont été interpellées et que d’autres sont activement recherchées ».