Rwanda : Plus de 4.000 personnes arrêtées pour corruption

Au moins 4.155 personnes ont depuis 2018 été arrêtées et fait l’objet d’enquêtes sur des actes criminels liés à la corruption, a révélé jeudi le Bureau rwandais des enquêtes (RIB).Les rapports du RIB indiquent qu’en 2018, 1.131 personnes impliquées dans 732 cas de malversation ont fait l’objet d’une enquête, contre 1.295 personnes impliquées dans 1.088 cas en 2019.

En novembre de cette année, 1.729 personnes liées à 963 dossiers ont également fait l’objet d’une enquête, selon le Secrétaire général du Bureau rwandais des enquêtes, le colonel à la retraite Jeannot Ruhunga.

La majorité des personnes arrêtées est constituée d’individus faisant face à des accusations de détournement de fonds qui sont maintenant considérés comme des crimes de corruption.

En juillet de cette année, le ministre de la Justice, Johnston Busingye, a déclaré que le gouvernement faisait ses poursuites pour des affaires portant sur 11 milliards de francs rwandais (Rwf) qu’il espérait récupérer sur des dossiers de corruption et de mauvaises gestion de fonds publics qu’il a remportés devant les tribunaux.

« La culture et la mentalité des Rwandais étaient de ne pas ressentir le besoin de payer quand ils devaient de l’argent au gouvernement. Nous avons alors décidé que cela ne pouvait plus continuer et avons compilé une liste de tous ceux qui doivent de l’argent au gouvernement, le cas le plus ancien que nous ayons date de 2000 », a déclaré le haut responsable rwandais.

Ghana : Mahama conteste la réélection d’Akufo, félicité par des pairs

L’opposant John Dramani Mahama a rejeté jeudi les résultats de la présidentielle, soulignant que les Ghanéens « ont voté pour le changement ».Le leader du Congrès national démocratique (NDC) sort enfin de son silence. Sa réaction était attendue après la proclamation mercredi soir des chiffres provisoires par la Commission électorale (CE), qui déclare vainqueur Nana Akufo-Addo, 76 ans.

Jusque-là des cadres du NDC, comme Haruna Iddrisu, avaient multiplié les sorties pour contester la réélection du président sortant. Hier jeudi, Mahama, 62 ans, a refusé de reconnaître officiellement sa défaite.

« Il est clair, au vu des résultats légalement exprimés, que le NDC a remporté les élections présidentielle et législatives. Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux de ces élections et nous prendrons toutes les mesures légitimes pour inverser cette injustice », a-t-il déclaré.

La Commission électorale le crédite de 6.214.889 des suffrages, soit 47,36%. Son rival et successeur a quant à lui obtenu 6.730.413 votes, soit un taux de 51,59%, confirmant une victoire au premier tour selon la même instance. Un peu plus de 500.000 voix séparent donc les deux principaux candidats.

Néanmoins, « les électeurs ghanéens ont voté pour le changement », a indiqué le chef de l’opposition. Il retient que ses voix ont été confisquées, dénonçant une forte présence militaire déployée lors du dépouillement pour « intimider » et « inverser les résultats ».

« Nous avons constaté depuis lundi 7 décembre 2020 que de nombreuses mesures ont été prises pour manipuler les résultats de l’élection en faveur du président sortant Nana Akufo-Addo, qui d’ailleurs contrôle toutes les ressources de l’État et ses institutions », a soutenu l’ancien chef d’État. Mettant en garde, il déclare qu’« aucune tricherie, fourberie ou falsification n’effacera » la « réalité » de la victoire de son parti, le NDC.

Félicitations de chefs d’Etat

Par ailleurs, la Commission électorale n’a pas encore fini de décompter les résultats des élections législatives. Mais pour le moment, elle annonce que l’opposition et le pouvoir sortant sont au coude-à-coude avec 136 sièges chacun. En revanche, Mahama maintient que sa formation a remporté la majorité avec 140 sièges, affirmant détenir les preuves.

Ce dernier et Akufo-Addo s’affrontent pour la troisième fois, avec lors des deux précédents scrutins, en 2012 et 2016, des résultats également serrés à l’arrivée. Pour cette année, ils avaient signé, en amont des élections générales, un « pacte de paix » les engageant à ne cautionner aucune violence lors du vote et à la proclamation des résultats. Mais cette entente cordiale entre les deux candidats semble s’effriter vu que la tension est au sommet.

Au cours de plusieurs incidents survenus depuis lundi 7 décembre, la police a dénombré cinq morts et 17 blessés. Après l’annonce des résultats, des échauffourées entre partisans adverses ont aussi surgi à Walewale, une ville du nord-est du pays.

En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.

Le Kenyan Uhuru Kenyatta, le Nigérian Muhammadu Buhari et le Rwandais Paul Kagame, entre autres chefs d’Etat africains, ont commencé jeudi à féliciter Nana Akufo-Addo pour sa « réélection pour un second mandat ».

« Je félicite également le peuple ghanéen pour le succès des élections présidentielle et parlementaires – une preuve supplémentaire que la démocratie constitutionnelle s’enracine en Afrique de l’Ouest », a ajouté le chef d’Etat nigérian.

Mohammed VI : Le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».

Le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc ne « renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».« Le Maroc, qui place la cause palestinienne en tête de ses préoccupations, ne renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien, et restera, comme il était toujours, Roi, gouvernement, et peuple, aux côtés de nos frères palestiniens, et continuera son engagement constructif pour parvenir à l’établissement d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient », a souligné le Souverain lors son entretien téléphonique jeudi avec président de l’Autorité nationale palestinienne, Mahmoud Abbas.

Lors de cet entretien, le Roi a informé le président palestinien de la teneur de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec le président américain, réaffirmant que la position du Maroc soutenant la cause palestinienne demeure « inchangée », indique un communiqué du Cabinet royal.

Le Souverain a également souligné que le Maroc place toujours la question palestinienne au même rang de la question du Sahara marocain et que l’action du Royaume pour consacrer sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni dans l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes.

Dans ce sens, il a souligné que le Maroc « soutient la solution à deux États et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne sont la seule voie pour parvenir à une solution définitive, durable et globale à ce conflit », ajoute la même source.

« En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la coopération islamique, le Roi n’a eu de cesse d’insister sur la nécessité de préserver le statut spécial de la ville d’Al Qods Acharif et de respecter la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que le cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa », poursuit le communiqué.

Il a également affirmé que le Maroc mettra à profit toutes les dispositions et contacts convenus entre le Souverain et le président américain pour promouvoir la paix dans la région, et que cela n’affecte en aucun cas l’engagement constant et continu dans la défense de la cause palestinienne juste.

Le Rhdp invite Ouattara à « poursuivre le dialogue » avec Bédié

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), a invité jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara à « poursuivre le dialogue » entamé avec Henri Konan Bédié, qui lui, suggère désormais un dialogue national pour trouver une issue à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.Le Rhdp demande à M. Ouattara de « poursuivre le dialogue tel qu’il a préconisé et à ne point céder à la provocation inutile d’une opposition qui se fait peur et qui se complaît dans des déclarations incongrues », a déclaré M. Adjoumani Kouassi, lors d’un point de presse à Abidjan.

M. Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec M. Ouattara, soutenant que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées ». 

Dans une adresse à la nation, le doyen d’âge de l’opposition, Henri Konan Bedié a appelé à la libération des leaders politiques incarcérés après le scrutin présidentiel ainsi qu’ au « retour de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers civils ou militaires ». 

« Il ressort clairement que le président du Pdci  (Parti démocratique de Côte d’Ivoire,  M. Bedié) n’a pas encore pris conscience qu’ il a perdu le pouvoir d’Etat depuis 1999 et que seule une autorité investie d’un mandat national a pouvoir à s’adresser à la nation », a martelé M. Adjoumani.  

Pour M. Adjoumani, il s’agit d’une déclaration « incongrue ». Cette dernière sortie de M. Bédié « sonne ainsi le glas des espoirs d’un homme déboussolé qui cherche ses repères dans les confins de la solitude ».

« Le Rhdp condamne sans réserve l’obstination du président du Pdci à vouloir coûte que coûte conduire le pays dans le chaos et invite les autorités compétentes à prendre toutes les mesures afin que la quiétude des Ivoiriens ne puisse plus être troublée », a-t-il dit. 

Le parti au pouvoir dénonce « dans la forme comme dans le fond cette déclaration qui est en réalité un aveux d’échec, mais pire qui laisse transparaître un déficit de civisme et une irresponsabilité criarde d’une partie de la classe politique », a ajouté le porte-parole principal du Rhdp.

Le Maroc et Israël vont reprendre leurs relations diplomatiques

Le Maroc et Israël vont reprendre les contacts officiels et établir leurs relations diplomatiques dans les meilleurs délais.Lors d’un entretien téléphonique, le Roi Mohammed VI et le président américain, Donald Trump, ont échangé sur la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient, indique jeudi un communiqué du Cabinet royal.

À cet égard, le Roi a évoqué les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit, souligne la même source.

 En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la Coopération Islamique, le Souverain marocain a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville.

Il a également insisté sur « le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que sur le respect du cachet musulman d’Al-Qods Acharif et de la mosquée Al-Aqsa, conformément à l’appel d’Al-Qods/Jérusalem signé par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants, et Sa Sainteté le Pape François, lors de la visite de Sa Sainteté à Rabat le 30 mars 2019 », ajoute-t-on.

 Eu égard au rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d’origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, le Souverain a informé le Président américain que le Maroc entend accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc.

Le Maroc va également reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis israéliens et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais et partant « promouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002 ».

Le Roi a souligné que ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient, poursuit le communiqué du Cabinet royal.

Les Etats-Unis soutiennent la proposition d’autonomie marocaine au Sahara (Maison blanche)

Les Etats Unis d’Amérique reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara, lit-on dans la proclamation officielle de la maison blanche publiée ce jeudi.« Les Etats-Unis affirment, comme l’ont déclaré les administrations précédentes, leur soutien à la proposition d’autonomie du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental. Par conséquent, à compter d’aujourd’hui, les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental et réaffirment leur soutien à la proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable du différend sur le territoire du Sahara occidental », selon la Maison Blanche.

Et d’ajouter que les Etats-Unis « estiment qu’un Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution possible. Nous exhortons les parties à engager des discussions sans délai, en utilisant le plan d’autonomie du Maroc comme seul cadre pour négocier une solution mutuellement acceptable ».

Pour faciliter les progrès vers cet objectif, les Etats-Unis encourageront le développement économique et social avec le Maroc, y compris dans le territoire du Sahara occidental, et à cette fin ouvriront un consulat dans le territoire du Sahara occidental, à Dakhla, afin de promouvoir les opportunités économiques et commerciales pour la région, précise la même source.

« Par conséquent, je, Donald J. Trump, Président des Etats-Unis d’Amérique, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par la Constitution et les lois des Etats-Unis, proclame par la présente que les Etats-Unis reconnaissent que l’ensemble du territoire du Sahara occidental fait partie du Royaume du Maroc », conclut la Proclamation de la Maison Blanche.

Ghana: des proches de Mahama contestent la réélection d’Akufo

Mahama garde le silence. Mais certains de ses soutiens contestent la victoire du président sortant.La situation au Ghana est encore tendue depuis la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 7 décembre par la Commission électorale (CE). Le président sortant Nana Akufo-Addo est déclaré vainqueur au premier tour après avoir obtenu 51,59% des suffrages. Son opposant et prédécesseur au pouvoir, John Dramani Mahama, a récolté 47,36%.

Selon la même instance, 6.730.413 Ghanéens ont voté pour le premier là où 6.214.889 de leurs compatriotes ont jeté leur dévolu sur le second.

Mais après l’annonce des résultats, des échauffourées ont surgi à Walewale, une ville du nord-est du pays, entre des partisans du Nouveau Parti patriotique (NPP) d’Akufo-Addo et du Congrès national démocratique (NDC) de Mahama.

Le camp du président sortant célébrait dans la soirée la victoire de son candidat avant de se heurter à des membres du camp adverse. Mais aucun mort ou blessé n’a été rapporté contrairement au bilan publié la veille par la police. Celle-ci dénombre cinq morts et 17 blessés au cours de plusieurs incidents survenus depuis les élections générales de lundi.

Juste après l’annonce provisoire de sa victoire, Akufo-Addo a remercié sur sa page Twitter le peuple ghanéen pour lui avoir une seconde fois accordé sa confiance.

Son rival et prédécesseur Mahama ne s’est pas prononcé depuis, mais sa déclaration est attendue d’un moment à l’autre.

La sortie de Maham guettée

En revanche, ses militants du NDC ont rapidement rejeté les résultats publiés par la Commission électorale, notant que le NPP a « volé des bulletins de vote destinés » à leur parti.

Le président du groupe parlementaire du NDC, Haruna Iddrisu, a qualifié l’élection d’« imparfaite et discréditée ». S’exprimant au nom de Mahama lors d’une conférence de presse, il a souligné que leur camp est arrivé à cette conclusion après de « longues consultations et analyses » des chiffres du scrutin.

Ce faisant, il informe que le principal parti d’opposition au Ghana rejette les résultats proclamés mercredi soir par Jean Mensa, présidente de la Commission électorale (CE). Ils sont à ses yeux « erronés et donc inacceptables pour l’opposition ».

En outre, M. Iddrisu a annoncé que Mahama va s’adresser au public sans préciser quand. Il souligne toutefois que le chef de l’opposition tiendra une conférence de presse lors de laquelle il présentera « des chiffres et autres preuves incontestables » du NDC.

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

En dépit de la tension notée, la Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes » dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dépeint comme l’une des démocraties les plus abouties du continent.

« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria et chef de la mission de la Cedeao.

Si les deux principaux candidats avaient signé un « pacte de paix » pour garantir le statut de modèle démocratique du pays de Jerry Rawlings, la situation actuelle pourrait toutefois écorner cette image.

Washington reconnait la souveraineté du Maroc sur le Sahara et décide l’ouverture d’un consulat à Dakhla

Les Etats unis d’Amérique ont reconnu, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara et décident l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.Lors d’un entretien jeudi avec le Roi Mohammed VI, le président américain Donald Trump a informé le Souverain de « la promulgation d’un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaitre, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara Marocain », indique un communiqué du Cabinet royal.

 Dans ce cadre, et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud, ajoute la même source.

 A cette occasion, le Souverain a exprimé, en son nom et au nom de l’ensemble du peuple Marocain, au président américain sa profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour cette prise de position historique.

Il a également transmis ses « sincères remerciements au président américain et à son équipe pour ce soutien franc et sans ambiguïté à la Marocanité du Sahara ; soutien qui renforce le partenariat stratégique puissant entre les deux pays et le rehausse au niveau de véritable alliance qui englobe l’ensemble des domaines », souligne-t-on

Le Souverain marocain a souligné que bien que l’occasion ne se soit pas présentée pour rencontrer directement son le Président américain, les consultations et la coordination se sont poursuivies, en particulier depuis la visite de M. Jared Kushner, Conseiller spécial du président USen mai 2018, qui a été décisive sur différentes questions, y compris ce sujet ; ainsi qu’à travers les contacts, l’échange de délégations et un certain nombre de visites non officielles.

« Cette position constructive des Etats-Unis d’Amérique vient renforcer la dynamique de la consécration de la marocanité du Sahara marocain, confirmée par les positions de soutien par un ensemble de pays amis, ainsi que par les décisions de nombreux pays d’ouvrir des consulats dans nos Provinces du sud », poursuit le communiqué.

 Elle intervient également après l’intervention décisive et efficace des Forces Armées Royales, dans la zone de Guerguerat, afin de maintenir la sécurité et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens avec les pays frères africains.

Toikeusse Mabri pour une «sortie de crise par le dialogue» en Côte d’Ivoire

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire ( UDPCI, opposition), Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri, récemment recherché par la justice ivoirienne, a appelé jeudi les acteurs politiques à privilégier la voie de sortie de crise dans le pays par le dialogue.« Conformément à ma philosophie de bon ton et de la mesure, j’exhorte toutes les parties à privilégier la sortie de crise par le dialogue tout en préservant la paix, la démocratie, les libertés individuelles et la justice », a encouragé M. Mabri dans une déclaration parvenue à APA. 

En outre, il a dit son soutien au président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI), le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne qui a mis fin aux activités du Conseil national de transition (CNT), un organe jugé illégal par le pouvoir, et a appelé lui-aussi à l’ouverture d’un dialogue national inclusif. 

 « Je m’inscris entièrement dans sa volonté ( parlant de M. Bédié) de créer les conditions d’un dialogue national inclusif dont le seul et unique objectif est de restaurer ce qui constitue le fondement du vivre-ensemble harmonieux  », a indiqué M. Mabri qui a été un allié important du président ivoirien Alassane Ouattara pendant plus d’une décennie avant de rejoindre l’opposition.  

Dans la foulée, il a salué la délivrance des passeports de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en liberté conditionnelle en Belgique estimant que c’est un « acte important qui augure de son retour prochain sur la terre de ses ancêtres  ». 

Début novembre dernier, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Richard Richard, avait annoncé que M. Mabri et plusieurs autres cadres de l’opposition soupçonnés de  «complot contre l’autorité de l’Etat» sont  «activement recherchés ». 

Après cette annonce, la justice ivoirienne a mis aux arrêts Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué, respectivement président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI) et secrétaire exécutif en chef du PDCI. L’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre a été boycottée par l’opposition ivoirienne et a été émaillée de violences dans certaines localités du pays.

 Ce scrutin qui a enregistré un taux de participation de 53,90 %, a été remporté au premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des voix contre 1,99% par son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. 

Gabon : léger remaniement du gouvernement

Suite à la démission du ministre de l’Économie Jean-Marie Ogandaga, après des accusations de malversations, le gouvernement gabonais a été légèrement remanié.Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou a été nommée mercredi ministre de l’Economie et de la Relance. Elle remplace Jean-Marie Ogandaga qui a démissionné après l’ébruitement de scandales financiers le mettant en cause. Selon l’Agence gabonaise de presse, il est accusé d’avoir accordé des abattements aux sociétés pétrolières françaises Pérenco et Total Gabon, alors que ces dernières devaient 9 milliards FCFA à l’Etat gabonais.

Nicole Mbou arrive dans ce contexte marqué également par la relance de l’économie gabonaise, fortement ébranlée par la crise de Covid-19 comme partout ailleurs dans le monde.

Pour réussir sa mission, l’économiste de formation pourra compter sur son background. Elle a démarré sa carrière à la Banque Gabonaise de Développement avant d’intégrer le ministère de l’Économie. Elle a travaillé aussi au service de la dette avant d’être promue ministre délégué il y a cinq mois.

Mme Mbou devient en outre, à 54 ans, la deuxième femme à occuper les fonctions de ministre de l’Économie sous Ali Bongo après Rose Christiane Ossouka Raponda, l’actuelle Premier ministre.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé que le ministère des Travaux publics, de l’Equipement et des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat est désormais scindé en trois départements.

Côte d’Ivoire : Bédié met fin au Conseil national de transition et propose un dialogue national

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, le président de la coordination de la coalition des plateformes des partis politiques de l’opposition, a annoncé mercredi un dialogue national en lieu et place du tête-à-tête avec Alassane Ouattara pour trouver une issue liée à la crise née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. »Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue National en lieu et place du tête à tête Bédié-Ouattara, car l’enjeu en cause c’est celui de la Côte d’Ivoire rassemblée », a dit M. Bédié dans une déclaration.

Suite à une rencontre avec des leaders de l’opposition, à sa résidence à Cocody, dans l’Est d’Abidjan, M. Bédié a expliqué que « ce nouveau cadre de dialogue verra la participation de toutes les forces vives de la nation ».

En outre, il sera « encadré sur le territoire ivoirien par des organisations internationales crédibles spécialisées en la matière, dont l’ONU, remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé ».

« Je m’impliquerai avec force et avec amour, et avec tous, dans la préparation et la mise en œuvre de cet important cadre pour la recherche de solutions pour une paix durable dans notre pays », a-t-il ajouté. 

Selon M. Bédié « M. Alassane Ouattara voulait par tous les moyens et à tous les prix s’imposer au pouvoir alors que notre loi fondamentale ne l’y autorise pas ». Or, le premier devoir du président est de respecter la loi et de la faire appliquer à tous les citoyens sans distinction.

Il a fait savoir que « les questions clés à aborder ensemble porteront notamment sur L’élaboration d’une constitution consensuelle qui garantira une stabilité démocratique, avec des institutions fortes ».

Cette plateforme devrait permettre la mise en œuvre d’un véritable processus de réconciliation qui prendra notamment en compte le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques et militaires, a-t-il poursuivi.

Il a annoncé « l’indemnisation conséquente des victimes et leurs familles respectives, ainsi que la réforme de la Commission électorale indépendante, l’Organisation des élections, notamment présidentielles, transparentes, crédibles et inclusives, dans un climat apaisé ».

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), M. Bédié promet « le rétablissement de la confiance entre les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire en assurant la bonne gouvernance économique, politique et administrative ».

M. Bédié a assuré en outre « le retour de l’Etat de droit dans le respect des libertés fondamentales de tous les citoyens et de la loi, tout en assurant le maintien de l’ordre sans bavures », tout en appelant à la libération immédiate des leaders de l’opposition.

L’enjeu reste à savoir si M. Ouattara  acceptera ce nouveau schéma de dialogue. Dans sa déclaration, M. Bédié rappelle que « le chef de l’Etat refusait le dialogue même par personnes interposées pour avoir fait clairement le choix de diviser le Pdci et tous les partis politiques de l’opposition pour mieux organiser son projet de se maintenir au pouvoir coute que coute ».

« Le régime en place avait savamment préparé et programmé un plan d’instauration d’une dictature en Côte d’Ivoire », a-t-il martelé. Le dialogue entre M. Bédié et Ouattara, tenu le 11 novembre 2020 a brisé le mur de glace, mais si ce dialogue est rompu, cela pourrait alourdir le climat socio-politique.

Présidentielle au Ghana: réélection de Nana Akufo-Addo avec 51,59% des voix

La Commission Electorale a proclamé, mercredi soir, Nana Akufo-Addo, vainqueur de la présidentielle du 7 décembre.Le président sortant, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), a ainsi obtenu 51,59% des voix. Avocat de profession, M. Akufo-Nana rempile pour un nouveau mandat, face à son principal challenger et prédécesseur au pouvoir, John Mahama qui a récolté 47,36% des suffrages. Ce dernier briguait la présidentielle sous les couleurs du Congrès national démocratique (NDC).

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat parmi 12 candidats dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

La proclamation des résultats de la présidentielle initialement prévue, hier mardi, a été reportée à la dernière minute par la Commission électorale.

La police ghanéenne a annoncé ce mercredi la mort de cinq personnes dans des violences liées aux élections de lundi dernier.

La Mission d’observation électorale de la Cedeao a salué la « tenue d’élections libres, justes et transparentes ». « Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Ellen Johnson Sirleaf, qui dirige cette mission.

L’opposition parlementaire ivoirienne s’indigne du soutien de Macron à la réélection de Ouattara

Les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne s’indignent de l’acte d’Emmanuel Macron de « soutenir le viol de la Constitution » en saluant la réélection du président Alassane Ouattara, a dit mercredi leur porte-parole, Magloire Kouassi Koffi, face à la presse. »Le soutien apporté au régime de M. Alassane Ouattara fait donc du président de la République française le complice du viol de notre loi fondamentale », a déclaré M. Magloire Koffi, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Cette déclaration a été faite face à la presse après que les groupes parlementaires de l’opposition ont déposé le contenu de leur déclaration, via un courrier, auprès de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. 

« Les groupes parlementaires de l’opposition s’indigent de la décision de Macron de soutenir le viol de la Constitution en Côte d’Ivoire » qui a eu des conséquences désastreuses en termes de pertes en vies humaines et des destructions de biens matériels,  a-t-il lancé.  

Le député Magloire Koffi a indiqué que les sénateurs et les députés de l’opposition sont « outrés » de constater que par de tels propos, M. Macron se permet d’introduire dans la Constitution ivoirienne une disposition qu’ elle ne contient pas. 

Cette réaction de l’opposition parlementaire a lieu après un entretien de M. Macron au magazine panafricain Jeune Afrique, où le président français a affirmé qu’ il pense que M. Ouattara « s’est présenté par devoir » et que dans l’absolu, il aurait préféré un autre, mais il n’y en avait pas. 

Les sénateurs et les députés de l’opposition estiment que M. Macron « tente ainsi maladroitement de justifier le coup d’Etat constitutionnel de M. Alassane Ouattara », a-t-il laissé entendre, martelant qu’il n’existe pas dans la Constitution ivoirienne une « candidature par devoir ».

« Ce parti pris du président de la République française sur le cas de la Côte d’Ivoire est en contradiction avec la position de la France exprimée en faveur de la promotion de la démocratie dans le monde », a-t-il poursuivi.

Les groupes parlementaires de l’opposition, regroupant le Pdci, Vox Populi et Rassemblement, ont appelé la France et la communauté internationale à « la recherche d’une solution urgente » en vue de la paix en Côte d’Ivoire. 

Ghana: les violences postélectorales font cinq morts

Des violences qui ont suivi les élections présidentielle et législatives du Ghana ont fait cinq morts, selon la police.« Entre le 7 décembre et le 9 décembre, nous avons recensé à travers le pays, 21 incidents violents liés directement aux élections, qui ont entrainé la mort de cinq personnes par balles », écrit la police sur compte Twitter.

Notre source fait également état de 17 blessés.

Plus de 17 millions de Ghanéens étaient appelés le 7 décembre dernier aux urnes, réparties dans 38.622 bureaux de vote, pour élire le chef de l’Etat et 275 députés. Le président sortant Akufo-Addo fait face à son principal opposant, son prédécesseur au pouvoir, dans une élection qui s’annonce serrée.

La proclamation des résultats initialement prévue, mardi soir, a été reportée à une date ultérieure par la Commission Electorale (CE).

Cameroun: Amnesty dénonce les «détentions arbitraires» d’opposants

Les arrestations, détentions arbitraires et poursuites devant les tribunaux militaires d’opposants qui se sont réunis pacifiquement, « sont le dernier épisode de la répression des autorités camerounaises contre les voix dissidentes depuis fin septembre », a déclaré Amnesty International dans un communiqué parvenu mercredi à APA.« Sur au moins 500 personnes arrêtées en lien avec les manifestations du 22 septembre – en majorité des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) – au moins 160 sont aujourd’hui en détention. Parmi elles, 13 ont été condamnées à des peines de prison ferme par des tribunaux civils, et 14 ont été renvoyées devant un tribunal militaire », souligne l’ONG des droits humains.

A l’appel du MRC, le parti de Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya, des manifestations avaient été programmées dans plusieurs villes du Cameroun le 22 septembre dernier. Mais « elles ont été interdites par les autorités, et suivies par des arrestations et des détentions arbitraires », d’après Amnesty.

Citant les avocats, l’ONG rapporte qu’au 25 novembre dernier, au moins 160 personnes étaient toujours en détention dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam et Nkongsamba. « Les avocats ont déposé 45 recours pour que ces personnes ne soient pas détenues provisoirement dans l’attente de leur procès, mais ils ont été automatiquement rejetés », rapporte-t-elle.

Ainsi, huit personnes ont été condamnées le 17 novembre par le tribunal de première instance de la ville de Mfou (Centre) à deux ans de prison, après avoir été déclarées coupables « des délits d’attroupement, de réunions et manifestations publiques, et de rébellion en groupe ». Cinq personnes ont été condamnées le 6 novembre à quatre mois de prison dans la ville de Nkongsamba (Ouest) pour tentative de manifestation publique.

Par ailleurs, l’assignation à résidence de Maurice Kamto a été levée ce mardi en début de matinée. Pendant plus de deux mois, une vingtaine de policiers et gendarmes se relayaient autour du domicile de l’opposant.

En revanche, souligne Amnesty, au moins 45 autres militants de son parti arrêtés le 22 septembre, ont été inculpés pour « tentative de révolution », « rébellion », « attroupement aggravé » et « défaut de carte d’identité » par le tribunal militaire de Yaoundé, et placés en détention provisoire à la prison centrale de la ville. C’est le cas notamment de Olivier Bibou Nissack, porte-parole de Maurice Kamto, et de Alain Fogue Tedom, trésorier national du MRC.

« Les autorités doivent mettre fin aux arrestations et détentions arbitraires massives et libérer immédiatement les prisonniers de conscience », a ainsi appelé Fabien Offner, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Amnesty International.

De même, les « actes de torture ou autres souffrances infligées par les agents de la DST (Division de la surveillance du territoire) à des personnes arrêtées doivent faire l’objet d’une enquête impartiale et indépendante et les principaux responsables identifiés et sanctionnés », a-t-il ajouté.

Côte d’Ivoire: le retour de Laurent Gbagbo «ne dépend pas de Ouattara» (Sidi Touré)

Le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien en liberté conditionnelle en Belgique, « ne dépend pas » du président ivoirien Alassane Ouattara mais plutôt de la justice, a soutenu mercredi à Abidjan, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.«  (…) Je vous rappelle qu’il ( M. Gbagbo) est encore sous procédure d’appel au niveau de la Cour pénale internationale ( CPI) et pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, il y a une procédure judiciaire qui est aussi engagée à ce niveau. Donc son retour dépend de la justice, ça ne dépend pas du président Ouattara », a indiqué M. Touré à l’issue d’un Conseil des ministres présidé par M. Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.  

« La procédure de délivrance du passeport est bien connue de tout le monde et c’est ce parcours qui était en opérationnalisation. Ce parcours est arrivé à échéance… Le président de la République lui a donné droit au passeport diplomatique parce que c’est un passeport de courtoisie qui relève de la seule discrétion du président de la République », a par ailleurs expliqué M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui est en liberté conditionnelle en Belgique a reçu le 04 décembre dernier à Bruxelles, un passeport ordinaire et un passeport diplomatique. 

La remise de ces documents de voyage devrait permettre à M. Gbagbo de regagner la Côte d’Ivoire après plusieurs années de détention à la CPI où il a été acquitté des charges de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011. 

Début novembre, rappelle-t-on, M. Gbagbo a échangé au téléphone avec le premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko et a invité ce dernier à «apaiser» la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire « en favorisant le dialogue plutôt que la répression».

Elections: l’Afrique invitée à imiter le modèle ghanéen

La Chef de la Mission d’observation de la Cedeao, Mme Ellen Johnson Sirleaf, a appelé les pays africains à s’inspirer de l’exemple du Ghana en matière de tenue d’élections libres, justes et transparentes.Mme Johnson Sirleaf s’exprimait à Accra, lors d’une réunion postélectorale des chefs des missions internationales d’observation des élections de 2020 au Ghana. La réunion était organisée pour partager les principales conclusions le jour du scrutin du 7 décembre 2020.

« Il est agréable de savoir que le Ghana a été à la hauteur de ses attentes dans la conduite des élections de manière libre, juste et crédible », a déclaré Mme Johnson Sirleaf.

La Commission de la Cedeao citant Mme Johnson Sirleaf, a affirmé qu’un transfert pacifique du pouvoir était une grande opportunité non seulement pour le Ghana mais pour toute l’Afrique. 

Elle a appelé les pays africains à imiter le Ghana, qui est un modèle pour l’Afrique, afin de susciter la confiance indispensable dans les systèmes électoraux de leurs différents pays.

La Mission d’observation électorale de l’Union africaine, le Groupe d’observateurs du Commonwealth, la Mission nationale d’observation démocratique (NDI) qui supervise les activités de la Coalition des observateurs électoraux nationaux (CODEO), ainsi que le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP) étaient présents à la réunion.

Une délégation des Nations Unies dirigée par le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Ibn Chambas, était également présente à la rencontre.  

Selon le communiqué, la session fait suite à leur réunion tenue le dimanche 6 décembre 2020 à Accra pour vérifier la détermination du Ghana à maintenir la paix pendant et après ses élections générales du 7 décembre 2020.

« Lors de cette réunion, l’observatrice en chef de la Cedeao a indiqué que sa mission avait identifié certains défis à relever », indique le communiqué.

Elle a ajouté qu’il y avait un potentiel de désinformation du fait de la circulation rapide de fausses informations, en particulier sur les réseaux sociaux.

« Il est important que nous nous assurions que des informations factuelles soient données », a conclu Mme Johnson Sirleaf.

Sénégal : décès de Marie Louise Diouf, députée de la majorité

L’élue de Grand Yoff (Dakar), Marie Louise Diouf dite Loulou, est décédée ce mercredi des suites d’une maladie, a annoncé le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, sans révéler la nature de la pathologie.La parlementaire issue de la majorité présidentielle, serait décédée de la Covid-19, selon plusieurs médias consultés par APA. Une enquête a été ouverte au niveau de l’hémicycle pour identifier ses derniers contacts, selon des confrères.

A l’annonce de la disparition de la députée, le marathon budgétaire en cours à l’Assemblée nationale a été interrompu. Il reprendra cet après-midi.

Le projet de budget du ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique qui était débattu à l’annonce de cette disparition a été adopté sans débat par les élus.

Elections Ghana : report de la proclamation des résultats

La Commission électorale (CE) du Ghana a annoncé mardi, contre toute attente, le report à une date inconnue de la proclamation des résultats des élections générales.Les Ghanéens devront prendre leur mal en patience. Devant publier les résultats provisoires du double scrutin dans les 24 heures ayant suivi le vote, la CE a décidé de se donner plus de temps pour mener avec précision la collecte des voix.

Le nouveau calendrier sera publié  « prochainement », a-t-elle assuré, insistant sur le fait que cette décision est motivée par la volonté de garantir des résultats « exacts à 100% » et qui reflètent « la volonté du peuple ghanéen ».

D’ores et déjà, chacun des deux principaux camps, à savoir le président sortant Nana Akufo-Addo et son rival John Dramani Mahama, se disputent la victoire. Si le premier dit être sûr de l’emporter, le second l’a mis en garde contre toute tentative de voler l’élection présidentielle.

Par ailleurs, plusieurs médias ont placé hier mardi Akufo-Addo et le Nouveau Parti patriotique (NPP, au pouvoir) à la tête des décomptes des suffrages de la présidentielle et des législatives.

Toutefois, la Commission électorale (CE) a souligné qu’elle demeurait le seul organe légalement mandaté pour annoncer les résultats des élections générales au Ghana.

Remerciant au passage les 17 millions d’électeurs d’avoir accompli leur devoir civique lundi 7 décembre, elle a exhorté toutes les parties prenantes à la patience. Par ailleurs, elle assure que le processus de collecte se poursuit en présence des représentants des partis politiques et des observateurs électoraux.

Le Ghana est considéré comme une des démocraties les plus abouties du continent.

En amont des élections, les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé lundi dans la paix et la tranquillité.

Cameroun : le blocus de la résidence Maurice Kamto levé

L’assignation à résidence du principal leader de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a été levée mardi en début de matinée, a constaté APA.Cette décision du gouvernement, a été matérialisée par le retrait des agents de sécurité positionnés depuis le 21 septembre autour de sa résidence. Pendant plus de deux mois, une vingtaine de policiers et gendarmes se relayaient jour et nuit aux alentours de la résidence de Maurice Kamto pour empêcher ce dernier de se déplacer hors de sa maison.

Le principal opposant au régime de Paul Biya au pouvoir depuis 1982, avait été assigné à résidence le 20 septembre dernier après des appels à des manifestations dans le pays. Il avait demandé à ses partisans, quelques jours avant le blocus de son domicile, à descendre dans les rues pour protester contre la convocation des élections régionales, la fin du conflit dans les régions anglophones et le départ du pouvoir du président Paul Biya.

Des manifestations réprimées par le gouvernement qui a conduit à l’arrestation de plusieurs membres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto.

Les élections régionales ont été finalement organisées le 6 décembre dernier sans les deux principales formations de l’opposition: le Social Democratic Front (SDF) et le MRC de Maurice Kamto qui ont décidé de boycotter le scrutin.        

Présidentielle Ghana : premières tendances favorables à Akufo-Addo

Les premières tendances de l’élection présidentielle au Ghana semblent pour le moment favorables au président sortant Nana Akufo-Addo.Alors que les Ghanéens sont dans l’attente des résultats des élections générales, les premières tendances sorties par les médias locaux placent Nana Akufo-Addo et son parti New Patriotic Party (NPP) à la tête de la présidentielle et des législatives. Ces médias n’ont toutefois pas donné de chiffres pour savoir si le candidat sortant va se maintenir au pouvoir ou affronter au second tour John Dramani Mahama, son principal concurrent parmi les onze challengers.

Le Congrès national démocratique (NDC) de Mahama dément par ailleurs les informations selon lesquelles le Parti patriotique national (NPP) serait en tête des suffrages.

La Commission électorale, qui avait promis de publier les résultats provisoires dans les 24 heures, n’a pas commenté les informations des médias.  Le dépouillement des urnes a commencé peu après la clôture des bureaux de vote, lundi soir à 17 heures locales.

Hormis des incidents isolés, notamment une bousculade et des coups de feu près d’un bureau de vote, le double scrutin s’est déroulé dans la paix et la tranquillité.

Le Ghana est considéré comme un modèle de démocratie en Afrique. Les deux principaux candidats, le président sortant Akufo-Addo et son prédécesseur Dramani Mahama, avaient notamment signé un « pacte de paix » pour accepter les résultats des élections.

Quelque 17 millions de Ghanéens étaient appelés ce lundi aux urnes pour élire, outre un chef de l’Etat dans une élection annoncée dès le départ serrée, 275 députés.

Niger : la course au fauteuil présidentiel est lancée

La campagne pour la présidentielle et les législatives nigériennes du 27 décembre prochain a été lancée samedi.Durant trois semaines, trente candidats dont Mohamed Bazoum, du parti au pouvoir vont sillonner le pays pour présenter leur projet de société et tenter de convaincre leurs compatriotes de voter pour eux.

Hama Amadou, le principal opposant du régime de Niamey, sera le grand absent de cette élection. Sa candidature a été rejetée par la Cour constitutionnelle qui l’a déclaré « inéligible ».

Parmi les candidats en lice on compte également le général Salou Djibo, ex-chef de la junte militaire au pouvoir de février 2010 à avril 2011, investi par le parti Paix-Justice-Progrès (PJP).

Deux autres poids lourds, Seïni Oumarou, le dirigeant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, 3ème en 2016) et Mahamane Ousmane, ex-président de 1993 à 1996 (4ème en 2016), sont aussi dans la course, ainsi que l’ex-chef de la diplomatie, Ibrahim Yacouba (5e en 2016).

Élu une première fois en 2010 et réélu en 2015, Mahamadou Issoufou, l’actuel président, ne briguera pas un troisième mandat.

An 27 décès FHB: le Rhdp et le Pdci se recueillent à la paroisse Saint-Jean d’Abidjan

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié), se sont recueillis lundi, successivement, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, en commémoration du 27e anniversaire du décès de Félix Houphouët-Boigny, dont ils se réclament de l’idéologie politique.Le Rhdp, conduit par son directeur exécutif, Adama Bictogo, a rendu hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, lors d’une messe d’actions de grâces, dans la matinée, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, où étaient présents des membres du gouvernement et d’institutions.

Pour M. Adama Bictogo, cette messe de commémoration « permet à tous les Ivoiriens de se souvenir de ce grand homme de paix, le père de la nation ». Le Rhdp, « habité de ses vertus de paix, de dialogue et de tolérance », vient ainsi célébrer sa mémoire. 

Il a fait observer que l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, « fut le seul Premier ministre de feu Félix Houphouët-Boigny (…) et est le prolongement de l’houpouëtisme », insinuant qu’il est l’héritier politique de celui qui fut le premier président ivoirien.

L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci, le parti politique fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, a pris part à une messe d’actions de grâces en hommage à son mentor, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, dans l’après-midi avec des cadres et partisans de sa formation. 

Le Pdci et le Rhdp qui se réclament de l’houpouëtisme, les idéologies du premier président ivoirien, sont aujourd’hui opposés sur le plan politique. Autrefois, alliés ils co-géraient les affaires du pays, mais actuellement chacun cherche à contrôler le pouvoir d’Etat. 

M. Alassane Ouattara, président du Rhdp a été réélu à l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, des joutes électorales récusées par le Pdci et d’autres partis de l’opposition, estimant que sa candidature était illégale et les conditions n’étaient pas réunies pour une élection crédible.

L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et à un boycott actif de l’élection présidentielle, ce qui a créé des violences et des pertes en vies humaines. Le 11 novembre, MM. Bédié et Ouattara se sont rencontrés, ce qui a brisé le mur de glace.

Les deux personnalités politiques ont convenu de se parler aux fins de trouver une issue à la crise liée à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’opposition exige la libération de certains de ses leaders, incarcérés suite à la mise en place d’un Comité national de transition, sensé se substituer aux institutions en place. 

Élections au Ghana: Mahama relève «quelques anomalies»

L’ex-président John Dramani Mahama, le rival le plus sérieux du président sortant Nana Akufo-Addo, a souligné « quelques anomalies » au moment de jeter son bulletin dans l’urne, dans sa ville natale de Bole, dans le nord du pays.Tout de blanc vêtu et portant un masque facial, Mahama, 62 ans, a observé les protocoles de Covid-19 dans un bureau où voté à 10 heures, heure locale.

Très calme, Mahama a déclaré à une foule de journalistes que, bien que le vote se soit déroulé pacifiquement, il est préoccupé par le fait que les noms des personnes soupçonnées de s’être inscrites dans des zones de vote spécifiques n’ont pas été retrouvés lorsqu’ils se sont présentés pour voter.

Il a déclaré que les personnes concernées avaient du mal à se faire identifiées, malgré leur inscription dans leurs bureaux de vote respectifs.

Le candidat du Congrès national démocrate a déclaré que le même malheur était tombé sur une femme du même bureau de vote lorsque le vote lui a été refusé parce que son nom ne figurait pas sur le registre des électeurs de la région.

17 millions de personnes se sont inscrites pour voter pour un président et 275 législateurs dans 38.622 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

Les Ghanéens votent alors que le pays fait face à une flambée des cas de coronavirus, incitant à un strict respect de la distanciation sociale et d’autres protocoles de Covid-19, notamment le port obligatoire du masque facial.

Présidentielle au Ghana : le vote se déroule dans le calme

Des millions d’électeurs à travers le Ghana se sont rendus lundi matin pour élire leur président et 274 législateurs, dans une ambiance paisible.Des files d’attente se sont formées dès 5 heures du matin dans certains des 38.622 bureaux de vote répartis sur l’étendue du territoire national.

Les Ghanéens votent alors que le pays est confronté à une montée des cas de coronavirus, ce qui incite les électeurs à adhérer strictement aux mesures barrières et aux autres protocoles du Covid-19.

Les agents électoraux ont insisté pour que les électeurs respectent les règles de sécurité publique contre la Covid-19, notamment le port du masque, le lavage des mains et l’observation des distances physiques pour empêcher la propagation du virus qui a causé à ce jour, plus de 51.000 cas.

A part une petite bousculade lorsque que le personnel de sécurité essayait de maîtriser une foule d’électeurs trop zélés essayant de sauter les files d’attente, le scrutin dans la capitale Accra, qui a commencé à 7 heures du matin, s’est déroulé sans incident fâcheux.

Selon les responsables de la commission électorale, les opérations de vote à travers le Ghana se terminent à 17 heures, heure locale.

Quelque 17 millions de personnes se sont inscrites sur les listes électorale pour choisir un président pour les quatre prochaines années, parmi 12 candidats, dont l’actuel président Nana Akufo-Addo du Nouveau Parti patriotique (NPP) et son grand rival John Dramani Mahama du National Democratic Congrès (NDC).

A l’approche des élections, Akufo-Addo et Mahama avaient signé un pacte engageant les candidats à la présidence à un scrutin pacifique, qui, selon les analystes, devrait être très disputée.

« J’ai donné ma parole que nous accepterons le verdict du peuple ghanéen … par-dessus tout, la paix, l’unité et la sécurité du Ghana seront notre principale préoccupation », a déclaré le président Akufo-Addo après avoir voté.

Quant à son principal challenger Mahama, il estime que ce scrutin est une occasion pour « restaurer l’âme du Ghana »  : « Nous pouvons nous guérir des niveaux grotesques de corruption et des inégalités insupportables – et mettre le Ghana sur la voie de devenir une nation véritablement avancée. Les élections consistent à compter les têtes et non à les couper. Ainsi, nous travaillerons pour la paix ».

Parmi les 12 candidats à cette présidentielle, quatre femmes se disputent également la plus haute fonction du pays.

Le Ghana est largement considéré comme un modèle de démocratie en Afrique.

Le Rhdp se met en ordre de bataille pour les futures législatives à Port-Bouët

Les coordonnateurs régionaux du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir) de Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, ont félicité dimanche leurs militants des départements (zones) 1;2;3 et 4 pour la réélection du président Alassane Ouattara et mobilisé leurs troupes pour les législatives.

Les deux coordonnateurs régionaux du Rhdp de Port-Bouët, Siandou Fofana, ministre du Tourisme et des loisirs; et Abdourahmane Cissé, ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, ont dit « merci » aux militants pour leurs efforts dans la réélection de Alassane Ouattara dans un contexte de tension.

L’appel de l’opposition à la désobéissance civile et au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, a engendré des violences, mais les militants du Rhdp ont bravé la torpeur pour se rendre dans les urnes afin de voter leur candidat, Alassane Ouattara, le président sortant. 

Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée de remerciement du parti aux militants, entamée dimanche dernier dans les zones 5; 6 et 7, est par ailleurs une promesse des coordonnateurs de revenir vers leurs « soldats » au terme du scrutin présidentiel.

« Nous sommes ici pour vous dire merci au nom du président Ouattara », a déclaré M. Abdourahmane Cissé, avant de lancer aux militants « on ne vous a pas oublié,  on a entendu vos doléances et l’objectif du président est de trouver des emplois pour les jeunes et soutenir les femmes ».

Sur les sites d’accueil de leurs hôtes, les différentes délégations départementales du Rhdp à Port-Bouët ont fêté avec les coordonnateurs régionaux la victoire de M. Alassane Ouattara. A cette occasion, ils ont égrainé quelques doléances.  

Au travers des interventions des coordonnateurs associés, notamment en charge des départements, il ressort le besoin d’accompagnement en termes d’emplois des jeunes, de la promotion des cadres et de l’autonomisation des femmes. 

Des responsables de départements affichent déjà l’intention d’être le choix du parti pour les prochaines joutes électorales, notamment les législatives. Bakaye Kanté, porte-parole de la zone 3, a ouvertement plaidé pour que le député Armand Motto soit retenu pour les législatives qui s’annoncent.  

« Le parti n’a pas encore donné de mot d’ordre pour dire que tel est candidat », a fait savoir le ministre Abdourahmane Cissé, insinuant que lorsqu’il y aura une décision finale, les coordinateurs régionaux viendront leur porter ce qui aura été arrêté.

« Restez mobilisés pour les échéances électorales futures, (car) le parti n’a choisi personne encore », a-t-il insisté. De son côté le ministre Siandou Fofana, a invité les militants à s’impliquer davantage dans la bataille pour donner une majorité confortable à M. Ouattara aux futures législatives.

« C’est grâce à vous que le président Ouattara a été réélu », a admis M. Siandou Fofana, promettant également que des efforts seront faits pour l’employabilité des jeunes et le soutien des femmes.

En dépit des actes de désobéissance civile manifestés par des partisans de l’opposition, la commune de Port-Bouët a réalisé de bons scores pour le Rhdp avec une participation de plus de plus de 76% et des suffrages de plus de 93%. 

 

Le Maroc s’en prend aux manœuvres conspiratrices du commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA

Le Maroc s’en est pris aux manœuvres conspiratrices du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Algérie Smail Chergui, qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara alors que son examen est encadré par la Décision 693, adoptée lors du 31è Sommet de l’UA à Nouakchott et qui réserve cette attribution à la Troïka.« Atteindre les objectifs que nous voulons de faire taire les armes en Afrique ne pourra être réussi que si nous respectons tous, Etats Membres et Commission, les décisions que nous avons prises. Tenter de les enfreindre comme ce fut le cas par le commissaire Chergui qui s’est donné la liberté de soulever la question du Sahara marocain alors que l’examen de cette question est encadrée par la Décision 693 qui réserve cette attribution à la Troïka est une tentative de divertir notre auguste assemblée de son objectif afin d’assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission astreint à l’obligation de neutralité », a lancé dimanche le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères, Mohcine Jazouli dans un discours prononcé au nom du Maroc à l’ouverture en mode virtuel du 14ème sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA).

Ce rappel à l’ordre de la part de la délégation marocaine fait suite aux tentatives de ce haut responsable de la Commission de l’UA, d’introduire des passages dans son rapport sur la question du Sahara, avant de les retirer, à la dernière minute, des projets de déclarations et de décisions du sommet. Une manoeuvre visant à assouvir des desseins nationaux non dignes d’un haut responsable de la Commission censé observer la neutralité dans le traitement des questions qui lui sont soumis.

Pour rappel, la décision 693 du Sommet de Nouakchott, tenu en juillet 2018, réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara.

En vertu de cette décision, il a été procédé à la mise en place d’une troïka de l’Union africaine, composée des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’Union africaine, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies.

Lors de ce sommet extraordinaire de l’UA, tenu dimanche, le Maroc appelé à adopter une politique africaine en matière d’opérations de soutien à la paix basée sur la clarté et la préservation des principes fondamentaux des opérations de maintien de la paix.

« Le projet de doctrine de l’UA sur les opérations de soutien à la paix, soumis aux Etats membres devrait s’inspirer de ces principes, tout comme il est nécessaire d’y introduire celui de la subsidiarité qui confère au Conseil de sécurité de l’ONU la responsabilité première de maintien de la paix et de la sécurité internationales », a détaillé le ministre délégué marocain.

Selon lui, l’Afrique a besoin de la sécurité, de la stabilité et de la paix, plaidant pour la prise de mesures nécessaires pour vaincre le terrorisme et l’extrémisme religieux sur notre continent. Il s’agit également de prévenir la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, a-t-il ajouté.

M. Jazaouli a rappelé que le Maroc, a formulé en janvier 2017, le vœu de contribuer sans relâche dans un esprit fédérateur à la mise en œuvre de l’Agenda de l’UA, soulignant que le Royaume, conscient du lien indéfectible entre la sécurité et le développement, s’emploie avec sérieux et pragmatisme à traduire en actes les décisions prises par l’organisation panafricaine.

« C’est dans cette même optique que le Maroc a toujours plaidé en faveur d’approches multidimensionnelles, intégrées et concertées, faites de diplomatie préventive, de médiation, de règlement pacifique des différends et de dialogue constructif pour faire face aux multiples défis pour la paix et la sécurité sur notre continent », a-t-il lancé.

Selon lui, les trafics en tout genre, circulation d’armes, terrorisme, velléités séparatistes et violences communautaires, sont exacerbés par la pauvreté, la manipulation et l’absence d’horizon, appelant à une synergie de tous les efforts pour une réponse « concertée » et « solidaire ».

Placé sous le thème de l’année « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », le 14ème sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine va réfléchir sur les moyens à même de mettre fin aux conflits armés sur le continent.

Outre les conflits armés et la menace du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la radicalisation, le continent africain n’est pas à l’abri du séparatisme aggravé par les flux d’armes et financiers illicites, le crime organisé et la cybercriminalité.

Le Sommet extraordinaire de l’organisation panafricaine devrait faire le point sur cette situation qui pèse sur la paix, la sécurité, la stabilité et le développement du continent.

Le Maroc enregistre avec « grande satisfaction » les développements positifs pour dépasser le différend au sein des pays du Golfe

Le Maroc enregistre avec un immense optimisme et une grande satisfaction les développements positifs en cours pour dépasser le différend entre les frères au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

 Se basant sur les liens de fraternité solide et de cordialité sincère unissant le Roi Mohammed VI, et les rois et émirs des pays du Golfe arabique, le Maroc exprime son souhait de « parvenir à un accord définitif pour clore ce différend, à même de permettre aux pays du CCG frères de retrouver la cohésion et l’harmonie et de consolider la stabilité au sein de la région et l’unité arabe », souligne la même source.

Partant de ses relations historiques fortes avec tous les pays du Golfe arabique, le Royaume salue « hautement » les efforts déployés par l’Etat du Koweït pour rapprocher les visions et permettre la réconciliation au sein de la famille du Golfe, poursuit le ministère, ajoutant que le Maroc salue aussi le rôle positif des Etats-Unis à ce sujet. 

Le Qatar et l’Arabie saoudite, pays rivaux dans la crise du Golfe, ainsi que des parties neutres tels qu’Oman et le Koweït, ont fait état, vendredi, de progrès dans la résolution du conflit diplomatique opposant l’émirat au royaume et à trois de ses alliés arabes.

Ghana: l’ex-président Mahama veut détrôner son successeur

Au Ghana, l’élection présidentielle prévue ce lundi semble déjà partie pour une bataille entre le président et son prédécesseur devenu opposant.Douze candidats dont trois femmes sont en lice pour briguer la présidence de la République au Ghana lors d’un scrutin prévu lundi 7 décembre. Parmi eux, Nana Konadu Agyeman Rawlings, veuve de l’ancien chef de l’Etat Jerry John Rawlings, décédé en novembre. Mais la plupart des observateurs estiment que John Dramani Mahama est le principal challenger de Nana Akufo-Addo, prédisant une course très serrée entre les deux hommes. 

Le Congrès national démocrate (NDC), fondé par Jerry J. Rawlings, continue de ruminer la défaite électorale infligée par son éternel ennemi politique. Mais quatre années après, le NDC et son candidat, John D. Mahama, 62 ans, semblent avoir repris un second souffle. 

Depuis le début de la campagne présidentielle, l’ex chef d’Etat est à l’offensive, accusant le gouvernement d’Akufo-Addo de n’avoir pas réussi à résoudre les problèmes économiques, sociaux et politiques du pays. 

Selon certains économistes, la dette intérieure et extérieure s’élevait à 120 milliards de dollars lorsque Mahama quittait ses fonctions. Mais aujourd’hui, elle est montée à plus de 150 milliards de dollars. 

Pour l’ancien président qui tente aujourd’hui de se faire élire à nouveau, le New Patriot Party (NPP, au pouvoir) a certes proposé des mesures pour réduire la dette, freiner la corruption et améliorer le bilan de la gouvernance laissé par le NDC. Mais elles n’ont pas, à son avis, été matérialisées par le président sortant. 

« Il n’a pas seulement échoué dans la lutte contre la corruption, il a été au centre d’actes de corruption et de népotisme de la part de son gouvernement », a dénoncé Mahama, déplorant dans une de ses vidéos de campagne « la corruption (qui s’est) installée à la tête du pays ». 

Projet de gouvernance 

S’il est élu, Mahama promet de dérouler son projet d’ « Opération Sting ». Il donnera alors les pleins pouvoirs aux institutions chargées de dénoncer les cas de corruption. L’objectif est de poursuivre les délinquants financiers qui, selon lui, jouissent d’une « impunité festive » sous le gouvernement du NPP. 

L’opposant n’a pas omis dans ses piques la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19, qui connait un léger rebond. Jusque-là, plus de 51.000 cas dont 323 décès sont recensés. Comme d’autres pays de la région, le Ghana a eu du mal à contenir la propagation rapide de la maladie. Le leader du NDC a dénoncé ainsi le laxisme du gouvernement quant aux moyens à fournir au système sanitaire pour contenir la menace. 

A ce niveau, il propose une alternative plus robuste pour éradiquer le virus et protéger les Ghanéens. « Un nouveau gouvernement NDC établira des unités de lutte contre les maladies infectieuses dans tous les hôpitaux de district et il construira également deux hôpitaux de police dans les zones du centre et du nord afin que nous puissions être prêts pour ce qui pourrait advenir », a-t-il soutenu. 

Pour donner foi aux promesses de leur candidat, des membres de son parti ont exhibé le prix Unesco qu’il avait remporté en 2015, en reconnaissance du renforcement de l’éducation par son gouvernement. Mahama « va améliorer la qualité, élargir l’accès et éliminer le double flux dans l’enseignement secondaire en construisant davantage d’écoles », a promis le NDC. 

Par rapport à 2016, le fichier électoral a enregistré deux millions de nouveaux inscrits. Plus de 17 millions de Ghanéens sont alors attendus aux urnes lundi pour cette présidentielle qui est d’ailleurs doublée d’un scrutin législatif. Ces électeurs sont répartis entre les 16 régions du pays et devront élire leur président et les 275 députés du parlement. 

En vertu de la Constitution de 1992, les résultats de l’élection présidentielle sont déterminés par un vote uninominal majoritaire à un tour. Mais il est prévu un second round si aucun candidat n’obtient plus de 50% des voix.

Démocratie: le Ghana un modèle en Afrique

Les observateurs ne se doutent pas que l’élection présidentielle du 7 décembre au Ghana va se passer dans le calme et la transparence.En Guinée et en Côte d’Ivoire, Alpha Condé et Alassane Ouattara ont été réélus cette année dans la violence. Le Bénin de Patrice Talon se prépare aussi, en avril 2021, à une présidentielle à laquelle ne participera probablement pas un candidat de l’opposition. D’ores et déjà, tous les yeux sont rivés sur le Ghana, ce pays d’Afrique occidentale longtemps dépeint comme le modèle démocratique le plus abouti de la région.

Ainsi, plus de 17 millions d’électeurs se rendront lundi 7 décembre aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs 275 députés. Selon plusieurs analystes, ces élections générales risquent de se dérouler sans surprise. Sur les douze candidats du scrutin présidentiel, les favoris demeurent le président sortant Nana Akufo-Addo et son prédécesseur et concurrent John Dramani Mahama.

Les candidatures de ces mastodontes de la politique ghanéenne sont portées respectivement par le Nouveau Parti patriotique (NPP) et le Congrès national démocratique (NDC), les deux forces dominantes à l’image des Républicains et des Démocrates aux Etats-Unis d’Amérique. Les deux candidats ont remporté deux des précédents scrutins qui les ont opposés, en 2012 et 2016.

Si un résultat serré menant probablement au second tour est attendu cette fois, la donne pourrait toutefois tourner en faveur de Mahama. Il a choisi comme colistière et probable future vice-présidente Jane Naana Opoku-Agyeman, 69 ans, professeure d’université et ancienne ministre de l’Éducation. Sa campagne a été notamment portée sur les accusations de corruption contre son successeur au pouvoir.

Bilan et promesses

Faisant toutefois fi aux critiques de son principal opposant, le candidat sortant a magnifié pendant la campagne son bilan durant les quatre dernières années passées à la tête de l’ancien Gold Coast. A son actif, il compte l’industrialisation rurale massive, l’offensive politique étrangère au-delà de l’aide et la construction d’une économie résiliente.

Il se glorifie également de la création d’un environnement propice à la croissance du secteur privé en attirant les investissements directs étrangers et de la mise en place d’une politique de l’enseignement secondaire supérieur gratuit et l’enseignement technique et professionnel. Au plan diplomatique, Akufo-Addo préside la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

En revanche, John Mahama promet de créer des millions d’emplois et assurer une meilleure situation économique à ses compatriotes. La dette intérieure et extérieure du pays a selon lui « explosé de façon exponentielle » depuis son départ de la présidence.

Comme un homme providentiel, l’opposant dit qu’il va notamment lutter contre la corruption et les conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Il cherchera aussi, s’il est élu, à améliorer la position régionale et mondiale du Ghana pour décrocher les meilleurs accords commerciaux bilatéraux. Il note que l’administration du président Akufo-Addo a échoué dans ce domaine.

Par ailleurs, les élections générales sont marquées par une lassitude croissante des Ghanéens face aux promesses antérieures qui n’ont jamais été tenues. « Ce ne sont que des promesses et des mensonges », lance, sous le sceau de l’anonymat, un homme dans la capitale Accra.

« Nous ne pouvons pas compter le nombre de fois où nous avons été bernés par des politiciens à qui nous avions fait confiance », déplore-t-il. Malgré cette supposée tromperie, il indique qu’il ne manquera pas à son devoir civique même s’il demeure convaincu que cela ne changera pas grand-chose à sa vie et à celle de sa famille.

Défi de l’organisation

Bien que le Ghana soit réputé pour ses élections justes et pacifiques, le NDC s’est dit préoccupé par les activités de la Commission électorale (CE). Les préparatifs pour le vote pourraient notamment être une source d’inquiétude pour de nombreux Ghanéens, selon le parti d’opposition.

Toutefois, Akufo-Addo et John Mahama ont convenu de signer un pacte de paix qui devrait garantir un climat pacifique avant, pendant et après les élections. La tension est vive en effet entre partisans des deux camps.

Le chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Ghanéen Dr Mohammed Ibn Chambas, a déjà rappelé à ses compatriotes l’importance des élections du 7 décembre pour le continent. Pour lui, son pays doit veiller à son image de phare démocratique en Afrique. « Nous devons soutenir assidûment les efforts visant à consolider la démocratie dans ce pays et dans ce cas, à travers des élections pacifiques », a-t-il déclaré.

Il appelle par ailleurs ses compatriotes à honorer la mémoire du premier président de la Quatrième république, Jerry John Rawlings, décédé en novembre dernier. « Le plus grand honneur que nous puissions lui faire, est d’assurer la tenue d’élections pacifiques, non violentes et crédibles le 7 décembre », a ajouté Dr Chambas.

L’ambassadeur de la Cedeao Baba Gana Wakil a abondé dans le même sens, notant que le Ghana est devenu un modèle de démocratie africain et mondial, vu sa capacité à organiser des élections sans incident majeur. Cette tradition a fait du pays de Kwame Nkrumah une source d’inspiration pour la région, a souligné le diplomate.

« Il faut que le Ghana continue d’être la source d’inspiration pour d’autres pays de la sous-région en termes d’élections crédibles, justes, transparentes et pacifiques. Le Ghana fonctionne comme une démocratie multipartite réussie depuis 1992, et il entame maintenant sa huitième élection », a-t-il rappelé.

Les hauts-commissariats britannique et canadien vont déployer plus de 100 observateurs pour surveiller les élections. Ils seront dans les régions d’Ashanti, du centre, de l’est, du Grand Accra, du nord, de la Volta et de l’ouest.

« En tant qu’amis impartiaux du Ghana, le Royaume-Uni et le Canada sont déterminés à voir sa réputation du Ghana, en tant que chef de file en Afrique de l’Ouest et dans toute l’Afrique, se poursuivre en 2020 », déclarent-ils dans un communiqué conjoint.