Niger : l’opposition dépose une motion de censure contre le gouvernement

Les 35 députés de l’opposition parlementaire nigérienne ont déposé, lundi, une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Brigi Rafini pour, disent-ils, « réprouver la gouvernance catastrophique qui caractérise la gestion de la chose publique ».Dans la lettre de motion adressée au Premier ministre et lue à l’Assemblée ce jour en session ordinaire, ces députés appartenant aux groupes parlementaires Lumana, Hankouri et Kiishin Kassa ont décidé de saisir cette voie de droit que leur offre la Constitution « par devoir envers le peuple… »

Ils entendent ainsi dénoncer la mauvaise gouvernance, la politique d’exclusion, la corruption gangreneuse et l’instrumentalisation de la justice par le Gouvernement.

À cela, ils ajoutent le bâillonnement de l’opposition politique, de la presse et de la société civile, sans compter les violations graves et récurrentes de la Constitution.

Conformément à la constitution et aux dispositions du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, cette motion sera examinée sous 48 heures.

L’Assemblée nationale du Niger compte 171 députés, dont les 35 de l’opposition qui ont déposé la motion de censure, alors que pour être adopté, ce texte doit être voté par une majorité de 86 voix.

Le Roi Mohammed VI félicite le nouveau président mauritanien

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations à Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed El Ghazouany suite à son élection président de la République islamique de Mauritanie.Dans ce message, le Souverain exprime ses chaleureuses félicitations et ses sincères voeux de plein succès à Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed El Ghazouany dans ses hautes missions.

Le Roi félicite également M. El Ghazouany pour la confiance placée en lui par le peuple mauritanien frère, « en reconnaissance de la sincérité dont vous avez fait preuve pour servir ses intérêts et pour votre ferme détermination à aller de l’avant sur la voie de la réalisation du développement global, dans le cadre de la sécurité, la quiétude et la justice sociale ».

Le Roi saisit cette occasion pour exprimer sa ferme détermination à oeuvrer de concert avec M. El Ghazouany pour donner une forte impulsion aux relations de coopération fructueuse unissant le Maroc et la Mauritanie et renforcer les moyens de tirer le meilleur des opportunités et des potentialités dont disposent les deux pays, en consécration des liens de fraternité, de solidarité et d’estime mutuelle liant les deux peuples voisins et pour réaliser la complémentarité, la rapprochement et l’intégration auxquels ils aspirent en vue de relever les différents défis communs.

Neuf mois sans sortir du pays, un record pour Paul Biya

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a quitté le pays dimanche en fin de matinée «pour un court séjour privé en Europe», selon la formule consacrée par le cabinet civil, renouant ainsi avec les déplacements vers l’extérieur après neuf mois de résidence continue au pays.Il s’agit d’un record, pour un dirigeant qui, avec son épouse, Chantal mais aussi une forte délégation d’accompagnateurs, effectue ce genre de déplacements au moins quatre fois l’an.

C’est depuis le 15 septembre 2018, en effet, que le président Biya était revenu d’un sommet sur la coopération sino-africaine à Beijing, prolongé par une escale à Genève, en Suisse, pour une absence totale de 19 jours.

Par trois fois, au moins, des plans de vol présidentiels vers l’extérieur se sont retrouvés sur les réseaux sociaux avec force détails sur le nombre d’éléments de sa sécurité, les armes en leur possession, leurs dates et lieux de naissance, leurs numéros de passeports, leurs types et numéros d’armes ainsi que le nombre de munitions de chacun, amenant le cabinet civil et le protocole d’État à annuler ces déplacements.

Selon des sources proches du dossier, plusieurs responsables du palais présidentiel ont été auditionnés sur ces fuites d’informations, en même temps que des interpellations auraient été effectuées, y compris de diplomates en poste à l’étranger.

Cette fébrilité, autour des voyages du couple présidentiel camerounais, intervient au moment où plusieurs membres, très remuants membres du Collectif des organisations démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise (Code), mais aussi des sécessionnistes anglophones, émettent régulièrement la menace de perturber la quiétude de Paul et Chantal Biya à Bruxelles, en Belgique ou encore à Genève, leurs lieux de résidence favoris eu Europe.

En février 2018, rappelle-t-on, un rapport de Organize Crime and Corruption Reporting (Occrp), dans le cadre du Global Anti-Corruption Consortium, indiquait que le président camerounais, en 35 ans de règne, avait dépensé l’équivalent de 90 milliards FCFA pour ses séjours à l’étranger, pour une durée cumulée de quatre ans et demi de «courts séjours privés» hors du Cameroun, principalement à Genève.

La même enquête précisait que le Trésor camerounais débloquait, quotidiennement pour les mêmes raisons, environ 20 millions FCFA uniquement en frais d’hôtel du chef de l’État et de sa délégation, hormis les repas et autres extras.

Aprés la présidentielle, les Mauritaniens se passionnent pour les Mourabitounes

A peine sortis d’une élection présidentielle, sanctionnée par la victoire au premier tour du candidat du pouvoir Mohamed Ould Ghazouani, crédité de 52,01% des suffrages par la Céni, les Mauritaniens ont désormais le regard tourné vers l’Egypte où leur équipe nationale de football affronte ce lundi soir le Mali dans le cadre de la 1ére journée de la 32e Coupe d’Afrique des nations.Khadim Koné, 35 ans, électricien du bâtiment croisé dans les rues de Nouakchott, compte sur une belle victoire des Mourabitounes (surnom de la sélection mauritanienne), emmenés notamment par Ismaël Diakité et Moulaye Ahmed Khalil alias «Bessam», pour atténuer sa déception née de la défaite de son candidat,  Biram Dah Ould Abeid. Avec seulement de 18,58 % des voix, ce  dernier est arrivé deuxième mais loin derrière Ghazouani, le vainqueur du scrutin.

Quelque peu euphorique, Khadim déclare : « Ça fait longtemps qu’on joue au football (en Mauritanie), mais on ne s’était jamais qualifié même pour le tournoi Amilcar Cabral. Mais depuis l’arrivée de l’entraineur français Corentin Martins, on peut dire Machallah ».

Avant les pas de géant accomplis par le football mauritanien, il y a eu une traversée du désert que les supporters comme les joueurs n’ont pas oublié. « Nous avons été classés dans les derniers (206e sur 211 en 2012) avec les pays en guerre comme la Somalie ou d’autres qui ne jouent jamais au foot comme les îles Vierges britanniques », se souvient un ancien joueur dans Le Monde.

Aujourd’hui, les Mourabitounes sont 21e en Afrique et 103e dans le monde, un prodigieux bond en avant qui est le fruit d’un projet amorcé en 2011 par Ahmed Yahya, président de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie (FFRIM).

Le journal français rappelle que Ahmed a commencé sa carrière de dirigeant au FC Nouadhibou où, avec Aziz Boughourbal, un ami d’enfance, il crée à l’âge de 24 ans un club dans la capitale économique de la Mauritanie. Les deux hommes, tous deux patrons d’une société de pêche, travaillent au développement des infrastructures (centre de formation, salle de sport, soutien scolaire…) en misant sur la durée.

« Nos familles nous prenaient pour des fous, mais on a tenu bon, se souvient Ahmed Yahya. On a agi comme des passionnés mais en essayant de faire des choix responsables ». Depuis lors, le FC Nouadhibou, à nouveau sacré champion de Mauritanie en 2019, enchaîne les titres nationaux.

Aujourd’hui, à l’opposé des frictions qu’occasionne la politique, le football est le commun rassembleur des les Mauritaniens, à en croire Abdoulaye Dieng, un primo-votant trouvé, samedi jour de la présidentielle, au centre de vote du stade olympique de Nouakchott, lieu où le vainqueur du scrutin a glissé son bulletin dans l’urne.

« Après la qualification de l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique, tout le monde était comme un seul homme. Et on était tous sortis pour les accompagner à l’aéroport » quand ils se rendaient en Egypte, se souvient le jeune homme, partisan de Baba Hamidou Kane (4e avec 8,71 %).

Si la sélection mauritanienne a déjà disputé deux fois (2014 et 2018) le Championnat d’Afrique des nations (CHAN), une compétition réservée aux joueurs locaux, sans l’once d’une victoire, les supporters espèrent tout de même voir leur sélection aller le plus loin possible dans la Can égyptienne.

« J’aimerais vraiment que cette équipe fasse un long parcours. Nous avons de très bons joueurs tels que Mamadou Wade, Adama Ba et Guidilèye Diallo », affirme avec emphase Khadim Koné.

A priori,  la tâche semble difficiles pour les Mourabitounes qui partagent la poule E avec de grosses pointures telles que l’Angola, la Tunisie et le Mali, leur adversaire de ce soir.

Peu connus au plan international, les joueurs de la sélection sont un mélange de locaux et d’expatriés évoluant dans des clubs de seconde zone en Afrique, en Europe et dans les pays du golfe. Le Mali ferait une erreur en les prenant de haut, oubliant que les Mauritaniens ont fait sensation lors des éliminatoires en faisant tomber notamment le Burkina Faso du virevoltant attaquant lyonnais Bertrand Traoré.

Durant leur stage de préparation à Marrakech, au Maroc, ils ont battu en match amical Madagascar (3-1) avant de chuter sur le même score face au Bénin.

Un bilan mitigé qui fait dire à Moustapha Sall, l’entraineur adjoint des Mourabitounes : «aujourd’hui, nos adversaires se méfient de notre équipe. L’effet de surprise ne joue plus en faveur des Mauritaniens. C’est le plus difficile qui commence ».

Présidentielle mauritanienne : quatre candidats rejettent les résultats et menacent de manifester

Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Hamidou Baba Kane et Mohamed Ould Maouloud, quatre candidats à l’élection présidentielle de samedi dernier, ont refusé d’accepter les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale et indépendante(Ceni), menaçant d’organiser une manifestation ce lundi soir à Nouakchott.Au cours d’une conférence de presse, tenue dimanche soir à Nouakchott, Mohamed Ould Maouloud a réclamé la publication des résultats bureau par bureau afin de les comparer avec les procès-verbaux de vote.

Selon les résultats communiqués par la Ceni le même jour, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, le candidat du parti au pouvoir, est vainqueur du scrutin dès le premier tour avec 52,01 % des suffrages valablement exprimés.

Dans la foulée, les quatre perdants ont informé qu’ils comptent organiser une manifestation, lundi soir à Nouakchott, pour marquer leur désaccord. En outre, ils ont soutenu en avoir informé le ministre de l’Intérieur. Et ce dernier leur a demandé d’apaiser leurs partisans.

Lors de l’entretien avec le ministre de l’Intérieur, les candidats malheureux ont expliqué que les manifestations sont dues à la décision de Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani de s’autoproclamer président de la République avant même la fin du dépouillement des bulletins de vote.

Mauritanie : un homme de l’«ombre» accède au fauteuil présidentiel

Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed dit Ould Ghazouani, vainqueur de l’élection présidentielle mauritanienne avec 52,01% des suffrages, selon les résultats provisoires de la Ceni, est si proche du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz que d’aucuns le présentent comme son « ombre ».C’est au début des années 1980 que démarre leur compagnonnage, quand  Aziz et Ghazouani suivent la même formation militaire à Meknès au Maroc.

Sur le champ politique, ils affichent également leur complicité à travers deux coups d’Etat fomentés en 2005 et 2008 par Abdel Aziz. Lors du dernier putsch, celui de 2008, Ghazouani, devenu chef d’état-major des armées, s’avère d’un appui décisif car son ami s’empare enfin des rênes du pouvoir.

Un an plus tard, il organise et gagne la présidentielle, se conférant ainsi une légitimé. Durant les deux mandats de cinq ans que Aziz passe à la tête de la Mauritanie, Ghazouani est à ses côtés. Une fidélité récompensée sous la forme d’une nomination à la tête du ministère de la Défense. En outre, lorsque Aziz blessé accidentellement par balle en octobre 2012 va se soigner en France, Ghazouani joue discrètement les intérimaires en veillant en coulisses sur le fauteuil présidentiel.           

Ainsi, c’est naturellement que le président Aziz, écarté de la présidentielle de cette année par la Constitution qui limite à deux les mandats du chef de l’Etat, choisit Ghazouani pour lui succéder.

Ce dernier quitte alors le ministère de la Défense en novembre 2018 et annonce, le 1er mars 2019, sa candidature à la présidentielle du 22 juin dernier.

Agé de 62 ans, Ghazouani, fils d’un chef de confrérie musulmane, originaire de la wilaya (préfecture) de l’Assaba (sud de la Mauritanie) peut sortir enfin de l’ « ombre » de son frère d’armes et se forger tout seul un destin présidentiel.

Durant la campagne présidentielle, Ghazouani qui passe pour un homme « plus posé » que son ami Aziz, ne le cède en rien aux cinq autres candidats, tous de l’opposition. En plus d’apprendre à donner des coups comme tout bon politicien, il décroche plusieurs souteneurs en enrobant ses discours de promesses mirobolantes comme celles de « construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes », une fois décrochée la magistrature suprême.

Pour l’opposant Mohamed Maouloud, par ailleurs candidat à la présidentielle, Ghazouani fait dans la continuité car il est simplement un «des piliers du système» mis en place par Aziz.

Qu’importe, Ghazouani n’en continue pas moins de tisser sa toile et, provocateur, il suscite la colère de l’opposition en s’autoproclamant vainqueur du scrutin, quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote. Dimanche soir vers 23h, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) lui donnera raison en le déclarant vainqueur au premier tour.

Vu sa grande discrétion en ce qui concerne sa famille, c’est par bribes qu’on obtient des informations sur sa vie privée. Selon un journaliste mauritanien interrogé par l’envoyé spécial de APA, Ghazouani a « cinq enfants » dont deux avec son actuelle épouse, Mariem Dah, une dentiste formée en Syrie.

L’un de ces deux enfants, est un « autiste », d’après le confrère, soulignant que ce handicap a poussé sa mère à créer une association dédiée aux personnes atteintes par ce trouble et enclines au repli sur soi.

Toutefois, souffle notre source, Ould Ghazouani avait auparavant convolé en premières noces avec sa cousine, Khadidiatou Gazhouani, puis avec Mariem Lahah, nièce… du président Abdel Aziz.

Les évêques ivoiriens appellent à éviter une «autre guerre» à la Côte d’Ivoire

Les archevêques et évêques de Côte d’Ivoire invitent le gouvernement à « poursuivre et achever le processus du désarmement, car les armes circulent encore dans le pays», dans un message à l’issue de la 113è Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques.« Nous archevêques et évêques de Côte d’Ivoire, demandons spécialement au gouvernement, au nom de la paix, de poursuivre et d’achever le processus du désarmement, car les armes circulent encore dans notre pays et ce n’est un secret pour personne », indique le message. 

Dans ce message fait à Agboville (Sud ivoirien), le 23 juin 2019, la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire lance « de nouveau cet appel pressant, au nom de la paix et pour une vraie réconciliation ».

« Tous, désarmons nos cœurs, nos bouches et nos bras, car il y va de la vie de notre nation. Nous lançons cet appel à tous nos concitoyens et à tous les habitants de ce pays : acteurs politiques, jeunes, hommes et femmes de médias, guides religieux : Evitons-nous une autre guerre ! », poursuit le texte.

« Comment comprendre qu’à chaque conflit intercommunautaire, des armes blanches et des armes de guerre soient régulièrement et professionnellement utilisées, ce qui est de nature à traumatiser nos populations. Au nom du droit à la vie, nous vous le demandons : Evitez-nous une autre guerre !», lance l’organisation écclésiastique. 

La Conférence exhorte « les uns et les autres à la culture du pardon, en vue de construire une Nation forte et prospère » car « le pardon libère des ressentiments, de la haine et de la vengeance qui mènent à la mort » surtout dans « le contexte de la crise et de la méfiance qui affectent aujourd’hui le pays ».

« Nous ne saurions passer sous silence les questions qui se posent et les débats qui ont cours en ce moment dans notre pays », notamment la fraude sur la nationalité ivoirienne, l’orpaillage clandestin, le foncier, l’insécurité et l’occupation illicite des forêts classées.

Recevant des militants, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a évoqué la problématique de la fraude sur l’identité et dénoncé des orpailleurs clandestins armés sur le territoire ivoirien. Ce qui a soulevé un débat au niveau des politiques. 

« A l’approche des échéances électorales de 2020, il règne un climat de peur généralisée au sein de la population ; peur liée à la réalité des conflits intercommunautaires récurrents, aux questions d’insécurité, du foncier, de l’occupation illicite des forêts classées, de l’orpaillage clandestin et des problèmes relatifs à l’identité ivoirienne », fait observer la conférence.

« Nous voulons, en écrivant ce message, éviter à notre pays, une autre crise. Nous souhaitons que ces débats, qui ont cours actuellement dans un environnement de crise sociale sur fond politique, se poursuivent dans un climat de sérénité et dans un souci de recherche authentique de la paix », lancent les évêques de Côte d’Ivoire.

Pour l’organisation,  « il s’agit de vider ces contentieux qui minent depuis de nombreuses années la vie sociale et  politique de notre pays et qui n’épargnent aucune région », tout en déplorant « les spectacles désolants de ces derniers temps » qui tentent de faire revenir « les vieux démons de la haine et de la division ».  

« A tous les acteurs de la vie sociopolitique, à quelque niveau qu’ils soient, nous lançons ce cri de cœur, qui est aussi celui du peuple : Evitez-nous une autre guerre ! », insiste la conférence, qui ne souhaite pas que le pays sombre dans une autre crise après le conflit postélectoral de 2010-2011 qui a fait plus de 3 000 morts.

« Déjà le 25 janvier 2015, au terme de notre 99ème Assemblée Plénière à Abengourou, nous avions posé comme l’un des préalables à l’organisation des élections, le désarmement effectif de tous ceux qui n’ont pas le droit de porter des armes », rappelle la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire. 

Mauritanie : Ghazouani remporte la présidentielle dès le premier tour (Ceni)

Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, candidat du parti au pouvoir, a remporté dès le premier tour l’élection présidentielle en Mauritanie grâce à un score de 52,01% des suffrages, a annoncé dimanche soir à Nouakchott Mohamed Vall Ould Bellal.Selon le président de la Commission électorale nationale et indépendante (Ceni) qui donnait un point de presse sur les résultats provisoires de la présidentielle organisée hier samedi, le général Ghazouani est suivi par les cinq candidats de l’opposition Birama Dah Dah Abeid (18,58% des voix), Sidi Mohamed Boubacar Boussalev (17,87 % des voix), Kane Hamidou Baba (8,71 % des voix), Mohamed Sidi Maouloud (2,44 % des voix) et Mohamed Lemine El Mourteji Wavi (0,40% des voix).

La proclamation définitive des résultats sera faite par le Conseil constitutionnel.

Un million et demi d’électeurs étaient inscrits pour ce scrutin dont le taux de participation est de 62,66%.

Aristides Gomes reconduit Premier ministre de la Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen, José Mário Vaz a reconduit au poste de Premier ministre, Aristides Gomes, proposé par le Parti africain de l’indépendance de la Guinée et Cap Vert (PAIGC) qui a remporté les législatives du 10 mars 2019.« Le Président de la République, José Mário Vaz a nommé, ce samedi 22 juin 2019, par décret présidentiel n° 06/2019, Aristides Gomes au poste de Premier ministre, sous la désignation du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et Cap Vert (PAIGC) », rapporte la présidence de la République dans un communiqué de presse.

M. Gomes avait fait le consensus en 2018 entre les partis politiques qui siégeaient au parlement pour diriger un gouvernement d’inclusion et veiller à la tenue des élections législatives.

Le PAIGC quia remporté les législatives du 10 mars dernier avec 47 sièges, a conclu un accord avec d’autres formations politiques pour se retrouver avec 54 députés lui permettant d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale populaire.

La semaine dernière, ce parti avait proposé la nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre, une proposition rejetée  par le chef de l’Etat Vaz.

« Conformément à la Constitution, le président de la République a procédé à l’audition des partis politiques siégeant au parlement. Le résultat de cette audition indique la nomination d’un candidat du PAIGC, intervenue le 21 juin 2019, en la personne de M. Aristides Gomes, membre du Comité central de ce parti », précise le décret qui nomme Aristides Gomes à la tête du gouvernement des Libérateurs pour les prochaines quatre années.

Dans sa brève déclaration aux journalistes, le Premier ministre Aristides Gomes a assuré qu’il continuera à œuvrer pour le bien-être de la Guinée-Bissau, et les membres du gouvernement seront connus dans les prochaines heures.

L’opposition est « déterminée» pour une « réforme profonde » de la CEI (Bédié)

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a déclaré samedi à Abidjan que l’opposition est « déterminée» pour une « réforme profonde » de la Commission électorale indépendante (CEI), face à des militants de base.« Le groupe des partis politiques de l’opposition ivoirienne  conduit par le Pdci et les autres partis épris de paix est déterminé à  mener à bien toutes les actions nécessaires afin d’obtenir une réforme  profonde de la Commission électorale indépendante (CEI) », a affirmé M.  Bédié. 

Et cela, ajoutera-t-il, conformément à  l’arrêt rendu par la Cour africaine des droits de l’Homme et des  peuples. Cependant, il a fait observer à l’endroit des cadres et  militants que « la seule et unique réforme de cette institution ne  suffira pas pour garantir une victoire éclatante » en 2020.

Le  président du Pdci, Henri Konan Bédié, s’exprimait notamment devant des  délégués communaux et départementaux ainsi que les vice-présidents de la  formation politique, à la Maison du parti, le siège du Pdci , sis à  Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

« Concernant  l’élection (présidentielle) de 2020, je tiens à vous réaffirmer que  notre parti veut des élections libres et transparentes, gage de l’unité  et d’une paix durable pour notre pays », a souligné M. Bédié, tout en  rassurant la base de son parti pour les joutes électorales à venir. 

«  Aussi, avons-nous l’obligation de faire mentir tous ceux qui disent à  tort que cette élection est déjà bouclée», a-t-il poursuivi, avant de  noter « il nous appartient dès aujourd’hui d’être vigilants sur le  terrain pour dénoncer et décourager toutes les tentatives de fraudes ».  

Pour  remporter avec panache cette élection, il faut, dira-t-il « un  encadrement de proximité » par l’opération de redimensionnement des  structures de base, à l’effet d’assurer le fonctionnement des  délégations, l’immatriculation et le recrutement du personnel politique.    

« Votre mobilisation,  votre détermination  me procurent davantage de vigueur et d’abnégation dans le combat  politique que nous menons pour l’avenir de la Côte d’Ivoire », a laissé  entendre M. Bédié qui a remplacé plus de 50 responsables ayant rejoint  le Parti unifié Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir. 

Il  a en outre rappelé que « l’année  2019 est décisive » pour la marche  harmonieuse du parti dans la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020, tout  en encourageant ses lieutenants dans la conduite de leurs activités, en  persévérant dans les efforts afin que les actions collectives soient  couronnées de succès. 

La rencontre, présidée  par M. Bédié, a regroupé les délégués communaux et départementaux du  Pdci, au siège du Pdci. Il ont évoqué les questions d’organisation du  parti et examiné l’actualité socio-politique du pays. 

L’opposition  ivoirienne qui dénonce une « mascarade » dans la réforme de la CEI,  institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, a refusé  mercredi de répondre favorablement à une plénière organisée par le  gouvernement. 

L’Egypte et le Mozambique signent des accords de partenariat dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire

L’Egypte et le Mozambique ont signé, samedi au Caire, des accords de partenariat dans les domaines de l’agriculture et de la sécuritaire alimentaire ainsi que des mémorandums d’accord portant sur la consultation politique et l’exemption de visa d’entrée pour les passeports diplomatiques des deux pays.Par Mohamed Fayed

La signature de ces accords a eu lieu lors de la visite de travail qu’effectue le président mozambicain, Filipe Nyusi en Egypte et au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue égyptien, Abdelfattah Al-Sisi.

Lors de cette rencontre, le président égyptien a souligné la volonté de son pays de renforcer ses relations avec le Mozambique, d’activer les cadres de coopération dans tous les domaines et d’intensifier la coordination bilatérale sur les problèmes de la région et du continent africain en général, a indiqué le porte-parole de la Présidence égyptienne, Bassam Radi.

Pour sa part, le président du Mozambique a exprimé sa fierté pour cette visite, la première d’un président mozambicain en Egypte et prendre part à l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2019) qui a eu lieu vendredi au Grand Stade du Caire.

Il a également exprimé son désir de développer les relations de coopération avec l’Egypte et d’élargir la sphère de coopération pour englober nombre de domaines.

Selon le porte-parole de la Présidence égyptienne, il a été convenu lors de cette rencontre d’activer les mécanismes de coopération existants entre les deux parties, notamment la commission mixte et d’œuvrer de concert pour le  développement des relations économiques et des échanges commerciaux entre les deux pays notamment dans les domaines du développement des infrastructures grâce aux compétences dont disposent les entreprises égyptiennes dans ce domaine, ainsi qu’au développement de la coopération dans les secteurs de l’agriculture, de la pisciculture, de la santé, des communications et des transports.

Les deux parties ont également convenu de l’importance de continuer à œuvrer pour la réalisation des objectifs de développement énoncés dans l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, ainsi que de se concentrer sur la mise en œuvre de projets continentaux qui sont une priorité pour les pays africains outre le renforcement des mécanismes africains de reconstruction et de développement post-conflits, outre l’intensification des efforts de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme et le soutien à la sécurité et à la stabilité sur le continent africain.

UA : Skhirat abrite la 12ème retraite du CPS

La 12ème retraite du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA) tiendra du 24 au 26 juin 2019 à Skhirat, avec la participation de 15 Etats membres du Conseil, indique le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération.Il s’agit en l’occurrence de l’Algérie de l’Angola, du Burundi, du Djibouti, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, du Kenya, du Lesotho, du Liberia, du Nigeria, du Rwanda, du Sierra Leone, du Togo, du Zimbabwe ainsi que du Maroc.

Cette retraite, qui se tient à la veille de la prochaine présidence du Royaume du Maroc du CPS, est une reconnaissance renouvelée de son leadership et de ses actions constructives en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, ainsi que de son dynamisme positif au sein de l’UA et de ses organes, principalement le CPS, lit-on dans un communiqué du ministère.

Elle s’inscrit dans le prolongement de la tenue des retraites précédentes de cet organe, ayant débattu, en particulier, de ses méthodes de travail, ainsi que de la paix et de la sécurité en Afrique.

La retraite de Skhirat examinera des thématiques se rapportant à l’action du CPS pour la prévention et la consolidation de la paix en Afrique, aux méthodes de travail de cet organe panafricain, ainsi qu’aux défis de la gestion des crises et le règlement des conflits en Afrique.

Il convient de préciser que le Maroc est membre du CPS pour un mandat de deux ans (2018-2020), durant lequel il accorde une importance particulière au processus de réforme de cet organe central de l’Architecture de paix et de sécurité africaine (APSA).

Pour rappel, le Maroc avait  organisé, les 9 et 10 mai 2018 à Rabat, un séminaire portant sur « l’amélioration des méthodes de travail du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine », dont les conclusions ont affirmé, en particulier, l’impératif de la réforme du CPS en vue de le rendre plus efficient et plus crédible, lui permettant de faire face aux multiples défis et menaces guettant l’Afrique en matière de la paix et de stabilité.

Odette Ehui dénonce la résurgence de discours «haineux» en Côte d’Ivoire

La présidente des Femmes Akans et femmes leaders attachées à la paix, à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire, Odette Ehui, a dénoncé vendredi, la résurgence des discours «haineux » en Côte d’Ivoire.Dans une déclaration lue devant la presse, Mme Ehui a exprimé une «vive inquiétude » ainsi que «l’indignation et la révolte » de son organisation suite aux propos d’une « rare violence, des propos porteurs de menaces certaines contre la paix et la cohésion sociale proférés par le président du PDCI, à l’encontre de nos frères et sœurs étrangers et ivoiriens d’origine étrangère ».

En effet, a-t-elle rappelé, « le 5 juin dernier, à l’occasion d’une audience qu’il a accordée à des militants de son parti issus de la délégation communale de Koumassi, le président Bédié a déclaré en substance que des orpailleurs armés, d’origine étrangère ont été déversés dans plusieurs villages pour se livrer au pillage des ressources minières du pays. Il a continué en invitant les ivoiriens à se dresser le moment venu contre les étrangers, contre ce qu’il qualifie de hold-up ». 

Dans la foulée, « le président Bédié affirme, sans preuve, que des étrangers seraient convoyés clandestinement dans la commune d’Abobo afin de se faire établir des documents d’identité ivoirienne », a poursuivi Odette Ehui, ajoutant que « le président Bédié soutient que ces mêmes étrangers sont en train d’expulser les ivoiriens de leurs terres et que si rien n’est fait, ces derniers seront dans quelques temps  étrangers dans leur propre pays».

« Ces propos haineux et erronés, vous les avez déjà entendus, parce que la vidéo qui nous les a rapportés a fait le tour des réseaux sociaux, de la presse nationale et internationale », a ajouté la présidente des Femmes Akans et femmes leaders attachées à la paix,  à la stabilité et au développement de la Côte d’Ivoire.

Face à la gravité de tels propos, a-t-elle souligné, « nous sommes en droit de dire que la paix, la stabilité et la cohésion sociale si chèrement acquises après la terrible crise qui a déchiré notre pays sont menacées ».

« C’est pour cela que nous femmes éprises de paix, nous nous élevons, nous dénonçons et condamnons avec la dernière énergie les propos  xénophobes et racistes qui appellent à la haine des étrangers du président du PDCI », a encore ajouté Mme Ehui.

Pour elle, ces propos sont à la fois dangereux, scientifiquement et mathématiquement faux, et ne reposent sur aucune preuve. Car, a expliqué Mme Odette Ahui, la Commission électorale indépendante, dans le cadre de la mise en place de la liste électorale, a toujours fait preuve de grande transparence.

Sur une population d’environ 26 millions d’habitants, le nombre d’électeurs est établi à 6 millions 500 mille, soit 25% de la population contre 54% au Ghana voisin, a-t-elle conclu.

Présidentielle mauritanienne : vote de Ghazouani, le candidat du pouvoir

Le candidat de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), Mouhamed Ould El Ghazouani, a voté samedi, peu après 12h à Nouakchott, pour l’élection présidentielle en Mauritanie dont il est l’un des grands favoris.Arrivé au centre du stade olympique de Nouakchott, tout de blanc vêtu et sous bonne escorte, l’ancien ministre de la Défense a rempli son devoir civique au bureau 8.

Après le vote, il s’est adressé en arabe, deux minutes environ, aux nombreux journalistes et caméramans, avant de s’en aller à bord de son véhicule.

Peu avant son arrivée, certains de ses sympathisants avaient confié à APA toute leur confiance de voir leur leader Ghazouani triompher à l’issue du scrutin. Cinq autres candidats briguent le fauteuil présidentiel, à l’écart duquel s’est tenu le président sortant, Mohamed Ould Abdelaziz, qui termine son dernier mandat en août prochain.

 Taghi Cheikhna, partisan de Ghazouani, décrit l’ex-général comme « le candidat de l’espoir » et du « consensus ». Il ajoute que l’ancien ministre de la Défense « a pris l’engagement de construire 10.000 logements sociaux et d’employer 100.000 jeunes » dans une population mauritanienne estimée à près de quatre millions d’habitants.

« Je ne voudrais pas de second tour pour mon candidat (Ghazouani). Mais si cette situation se présente nous allons nous remobiliser pour l’élire », a, pour sa part, promis cette universitaire, se disant pour le moment « satisfaite » du déroulement de l’élection.

Jusque-là, relève-t-elle, il n’y a eu que «quelques couacs» notés au début du scrutin. Elle fait allusion aux difficultés de certains électeurs à retrouver leur bureau de vote.

Hormis Ghazouani, les cinq autres candidats à la présidentielle sont tous de l’opposition : l’ancien PM Ould Boubacar, le militant antiesclavagiste Biram Dah Ould Abeid, Mohamed Ould Mouloud soutenu par l’opposition historique incarnée par Ahmed Ould Daddah, le fonctionnaire du Trésor Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et le journaliste Baba Hamidou Kane.

La Barbade retire sa reconnaissance de la fantomatique « Rasd »

Le gouvernement de la Barbade a décidé, ce vendredi, de retirer sa reconnaissance de la pseudo république sahraouie « Rasd ».La Barbade va poursuivre les actions déjà entreprises par plus de 162 pays à travers le monde, indique un communiqué conjoint signé à l’issue de la visite au Maroc de la Première ministre de la Barbade, Mme Mia Mottley.

Le gouvernement de la Barbade appelle toutes les parties à poursuivre, de bonne foi, les négociations, en vue de maintenir le momentum initié par le plan d’autonomie, qui est crédible, sérieux et réaliste, et de favoriser une solution politique basée sur le réalisme et dans l’esprit de compromis, dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc et conformément au Conseil de Sécurité de l’ONU, ajoute le communiqué conjoint.

A cet égard, le gouvernement de la Barbade reconnaît l’engagement du Maroc dans le processus politique et son entière coopération avec le Secrétaire Général des Nations Unies et son Envoyé Personnel afin de parvenir à une solution politique définitive et mutuellement acceptée, souligne le document.

Les risques sanitaires de la fraude sur l’âge

Si tricher sur son âge jusqu’à séduire les agents recruteurs est à portée de « crampons » de beaucoup de jeunes sénégalais, il reste que faire son trou dans les championnats européens au calendrier démentiel, est une autre paire de manches. D’autant plus difficile à relever que l’organisme ne répond généralement qu’à des efforts physiques adaptés à son état ; passé au-delà bonjour les ennuis sanitaires.« La capacité à pratiquer une activité physique diminue avec l’âge. Si un joueur dont l’âge réel est de 30 ans, le diminue pour en avoir 10 de moins, on le fera jouer comme une personne de cet âge avec tout ce que cela comporte comme charge de travail. Cela peut être à l’origine d’accidents graves comme les morts subites », explique le Pr Abdoulaye Samb, chef du service du laboratoire de Physiologie et d’explorations fonctionnelles de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

La forte intensité des matchs, voire des entraînements dans le milieu professionnel en Occident et les exigences de performance, exposent bien souvent les fraudeurs à de multiples dangers. En effet, « l’âge est déterminant dans la fréquence cardiaque maximale (FCMax) que le cœur peut avoir au cours d’un exercice physique. Pour l’évaluer, on prend 220 moins l’âge du sujet », a fait noter le doyen de cette faculté de médecine de l’Ucad qui a fêté ses 100 ans. En d’autres termes, plus un joueur est âgé, plus ses capacités physiques s’amenuisent.

L’agent de joueur, Cheikh Sidy Bâ abonde dans le même sens en soulignant qu’« à un âge avancé, on ne peut plus faire certains efforts physiques et les blessures sont récurrentes. En plus de cela, si le joueur n’a pas une bonne hygiène de vie, il risque de mettre sa vie en danger ».

D’où l’urgence, d’après lui, de sensibiliser les jeunes en leur montrant les risques inhérents à la diminution de leur âge. Toutefois, M. Bâ estime qu’ « il faut aussi les comprendre parce que leurs conditions de vie sont difficiles à cause des salaires dérisoires. C’est naturel qu’ils souhaitent avoir de meilleures conditions d’existence pour sortir leur famille de la précarité et ils croient que la fraude sur l’âge est la bonne solution ».

PM en G’Bissau : le président Vaz récuse Domingos Simões Pereira

Le président de la Guinée Bissau, José Mário Vaz a refusé de nommer au poste de Premier ministre, Domingos Simões Pereira proposé par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), vainqueur des législatives du 10 mars 2019.« Je refuse la proposition de votre parti (PAIGC) portant sur la nomination du Premier ministre. Par conséquent, étant donné que votre parti détient la majorité à l’Assemblée nationale populaire, je vous demande de proposer une autre personne pour le poste de Premier ministre », a dit José Mário Vaz dans une lettre datée du 18 juin et adressée au PAIGC.

Dans cette correspondance dont APA a obtenu une copie mercredi, le chef de l’Etat a rejeté le nom de Domingos Simões Pereira, sans toutefois justifier sa décision. Étonnés, les dirigeants du PAIGC ont dare-dare convoqué une réunion du Comité permanent afin d’analyser la situation.

La dixième législature de l’Assemblée nationale populaire a été installée le 18 avril 2019. Les députés ont été investis et l’élection du bureau a eu lieu. Les postes de président et de premier vice-président sont revenus à deux membres du PAIGC.

Pour l’heure, des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dirigé par Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, et de l’Union Africaine (UA) sont actuellement en Guinée Bissau pour soutenir ce pays dans la résolution de sa crise politique.

45è Session de l’APF à Abidjan : des députés ivoiriens souhaitent sa délocalisation

Des députés ivoiriens, membres de la section locale dite légitime de la Côte d’Ivoire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), ont souhaité mardi à Abidjan la délocalisation de la 45è session de cette institution prévue en juillet dans la capitale économique ivoirienne estimant « craindre le pire », a constaté APA sur place.« Nous souhaitons que cette 45è session de l’APF ne se tienne pas à Abidjan. Nous craignons le pire et des dérapages au regard de ce qui s’est passé à Rabat au Maroc lors de la 27è Assemblée régionale Afrique », a dit dans une conférence de presse  Gnangadjomon Koné,  le président de cette section.

Selon le député Gnangadjomon Koné qui a co-animé cette conférence avec plusieurs autres députés proches de l’ex-président du parlement ivoirien Guillaume Soro dont Loukimane Camara et Trazeré Célestine, au moins deux raisons justifient leur souhait de voir délocaliser ces assises de l’APF.

« Premièrement, nous voulons cette délocalisation pour préserver l’image de notre pays au regard de ce qui s’est passé à Rabat. Nous estimons que nous tendons vers des scènes de violences pendant ces assises. La deuxième raison, c’est que si l’APF tient cette 45è session à Abidjan, c’est comme si elle soutenait le déni de démocratie au sein de notre Assemblée nationale», a expliqué M. Koné, député de Dianra dans le Nord ivoirien.

Quant à Loukimane Camara et Célestine Trazeré, respectivement, député de Bouna (Nord-Est) et députée d’Issia (Centre-Ouest), présidente du groupe parlementaire Rassemblement (Opposition),  ils ont dénoncé une sorte d’acharnement du pouvoir d’Abidjan contre leur leader Guillaume Soro estimant que le « gros problème » est la non-appartenance de celui-ci au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, coalition au pouvoir).

« Notre Assemblée nationale est prise en otage par l’exécutif… Nous avons peur pour nos vies», a indiqué Mme Trazeré. « Nous nous donnerons tous les moyens pour que cette 45è session de l’APF ne se tienne pas à Abidjan », a conclu pour sa part Gnangadjomon Koné, le conférencier principal.

Depuis début juin dernier, une crise secoue la section Côte d’Ivoire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF). Le nouveau président de l’hémicycle ivoirien, Amadou Soumahoro a saisi le bureau de l’APF à l’effet de déchoir son prédécesseur Guillaume Soro du titre de premier vice-président de cette institution qu’il occupe depuis 2017.

Une requête à laquelle semble n’avoir pas encore répondu favorablement cette institution. Le week-end dernier à Rabat au Maroc où s’est tenue la 27è Assemblée régionale Afrique de l’APF, deux délégations se sont  présentées à cette rencontre au nom de la Côte d’Ivoire.

L’une conduite par M. Soumahoro et l’autre conduite par M. Soro créant ainsi une ambiance délétère lors de ces assises. De retour à Abidjan après ce conclave, la polémique continue d’enfler au sujet de la participation ou non  de M. Soro à cette Assemblée régionale.

Alors que la section Côte d’Ivoire de l’APF conduite par M. Soumahoro soutient que M. Soro n’a pu prendre part à ces assises parce qu’ayant été éjecté par l’institution de son poste de 1er vice-président, le camp de celui-ci affirme le contraire.

Selon Guillaume Soro et ses partisans, l’APF lui a plutôt reconnu sa « qualité indéniable » de premier vice-président au sortir de la rencontre de Rabat. Mieux, dans un courrier adressé au président de l’APF rendu public lundi, Guillaume Soro a annoncé sa candidature au poste de président de cette organisation.

« Élu vice-président de l’APF lors de notre session de Luxembourg en juillet 2017, j’ai l’honneur de vous informer et confirmer que je suis candidat au poste de président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie », a annoncé Guillaume Soro.

Il a expliqué que l’article 105 des statuts, lui « accordant à priori la vocation à être le futur président de notre Assemblée parlementaire », il compte poursuivre son engagement au sein de l’organisation.

Décès de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi

L’ancien président égyptien, Mohamed Morsi est décédé lundi, annonce la télévision d’Etat égyptienne.Selon notre source, M. Morsi âgé de 67 ans qui comparaissait devant un tribunal a été victime d’un malaise. Son décès a été constaté peu après.

Membre du mouvement islamiste des Frères musulmans, Mohamed Morsi était devenu en 2012 le premier président librement élu de l’histoire de l’Egypte, soit un an après la révolution et la chute de son prédécesseur Hosni Moubarak. Un an plus tard, il avait été renversé par l’armée après de grandes manifestations contre son pouvoir.

Libye : Le chef du gouvernement d’union nationale annonce une initiative politique de sortie de crise

Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fayez Al-Sarraj, a annoncé dimanche une initiative politique de sortie de crise, qui secoue le pays depuis 2011.« Partant de ma responsabilité nationale et malgré l’offensive brutale que nous continuerons à repousser (…) et à vaincre, je présente aujourd’hui une initiative politique pour une sortie de crise », a indiqué Al-Sarraj lors d’une allocution diffusée par la chaîne « Libya al-Wataniya » basée à Tripoli.

Ce plan prévoit notamment des élections avant la fin de l’année pour sortir le pays d’une profonde crise qui perdure, a fait savoir le responsable pour qui l’offensive lancée depuis avril dernier par les forces du maréchal Khalifa Haftar, basées à l’est du pays, pour s’emparer de la capitale, était « vouée à l’échec ».

« En coordination avec la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul), M. Sarraj a proposé la tenue d’un « forum libyen » qui réunira « les forces nationales influentes sur les plans politique et social, et partisanes d’une solution pacifique et démocratique ».

Cette initiative prévoit également la tenue simultanée « d’élections présidentielle et législatives avant fin 2019 », a-t-il précisé.

Il s’est dit « confiant » que ses forces sont capables de « repousser l’agresseur et de le renvoyer là où il est venu… la victoire est notre alliée grâce à Dieu ».

Les hostilités entre les forces du GNA et celles de l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée, ont fait depuis le 4 avril plus de 653 morts, dont 41 civils, ainsi que plus de 3.500 blessés, dont une centaine de civils, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de Santé (OMS).

Sahara : Le Salvador retire sa reconnaissance de la fantomatique « RASD »

Le Salvador a retiré sa reconnaissance de la pseudo « République sahraoui », et de décidé de soutenir l’intégrité territoriale du Maroc, a annoncé samedi le gouvernement salvadorien.« Le Gouvernement du Salvador informe le Gouvernement du Royaume du Maroc de sa décision de retirer sa reconnaissance de la « RASD » et de rompre tout contact avec cette entité », a annoncé le gouvernement salvadorien dans un communiqué conjoint signé par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita et son homologue salvadorienne Alexandra Hill Tinoco, en présence du président du Salvador, Nayib Bukele.

« Cette décision sera notifiée à l’Organisation des Nations Unies et aux Organisations régionales concernées », souligne le communiqué conjoint.

De même, « le Gouvernement du Salvador soutient l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et sa souveraineté nationale, ainsi que son initiative d’autonomie comme seule solution à ce différend régional », conclut le communiqué conjoint.

Tchad: création d’une nouvelle coordination générale de l’opposition

Des partis politiques tchadiens, réunis samedi en plénière, ont crée une nouvelle Coordination générale de l’opposition (CGO), dont le coordonnateur est le député Saleh Kebzabo.Contacté par APA, le premier rapporteur de la CGO, le député Clément Djimet Bagaou a fait savoir que 90% des partis politiques de l’opposition sont dans la nouvelle structure. 

« Cette coordination englobe la majorité de regroupements des partis de l’opposition. L’objectif est d’avoir une synergie d’action, parler d’une seule voix, travailler en synergie et surtout avoir un cadre de toute de l’opposition pour se retrouver facilement », a-t-il expliqué. 

Il a ajouté: « Nous ne voulons pas continuer dans la division de regroupements des partis politiques de l’opposition. On a eu trop de division en oubliant même qu’on devrait travailler ensemble pour le bien-être de la population ».

Le nouveau chef de file de l’opposition, Felix Romadoumngar Nialbé a affirmé que « l’opposition démocratique tchadienne ne saurait être un démon à deux ou trois têtes ».

La nouvelle Coordination générale de l’opposition est dirigée par un bureau de cinq membres. 

GBissau : l’arrivée de la mission de la Cedeao reportée à une date ultérieure

La mission interministérielle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui était attendue ce samedi à Bissau pour servir de médiation dans la crise à l’Assemblée nationale, a été reportée à une date ultérieure, annonce la représentation de l’organisation sous-régionale dans un communiqué reçu à APA.L’Assemblée nationale bissau-guinéenne qui a entamé sa 10-ème législature le 18 avril dernier, peine depuis lors à mettre en place son bureau. Si le président et le premier vice-président ont été élus, il en est autrement du 2e vice-président.

En effet, le député Braima Camara, chef de file du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), a vu sa candidature à ce poste rejetée, d’où l’impasse que vit l’Assemblée nationale.   

Attendue ce samedi pour aider à dénouer cette crise, la mission de la Cedeao qui n’a donné aucune raison à son faux bond a tout de même promis de donner une nouvelle date pour sa venue à Bissau.  

Outre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, chef de délégation, la mission de la Cedeao devait comprendre Nabi Youssouf Kiridi Bangoura, représentant d’Alpha Condé, médiateur de la Cedeao en Guinée-Bissau, et  Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cedeao.  

Dans son agenda, la mission devait rencontrer le chef de l’Etat et les acteurs politiques, notamment les dirigeants des six partis qui siègent à l’Assemblée nationale. Avec pour objectif de se renseigner sur le retard pris dans la composition du bureau et d’aider à apporter la solution apte à surmonter  l’impasse dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale.

Le président José Mario Vaz qui a reçu hier vendredi les représentants des partis siégeant à l’Assemblée nationale, en vue lui aussi d’apporter sa solution, affirme qu’il ne nommera pas un Premier ministre tant que le bureau de l’Assemblée nationale n’aura pas été formé.

L’Egypte condamne tout acte portant atteinte à la liberté de navigation dans la région du Golfe

Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, a déclaré que l’Egypte suit avec « inquiétude » les informations faisant état d’une attaque jeudi contre deux pétroliers dans le golfe d’Oman.Par Mohamed Fayed

Selon Hafez, l’Egypte surveille de près la situation et attend les résultats de l’enquête devant aboutir à identifier les circonstances et à définir les responsables de cet incident.

À cet égard, il a souligné que l’Egypte condamne « tout acte qui porterait atteinte à la liberté de navigation et à la sécurité des voies navigables et maritimes de la la région du Golfe ».

Pour rappel, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est déclaré inquiet jeudi de l’incident qui a eu lieu dans le détroit d’Ormuz jeudi matin et a condamné toute attaque contre des navires civils.

« Les faits doivent être établis et les responsabilités précisées. S’il y a quelque chose que le monde ne peut pas se permettre, c’est une confrontation majeure dans la région du Golfe », a affirmé M. Guterres lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la coopération entre l’ONU et la Ligue des Etats arabes.

Selon la presse, deux pétroliers auraient fait l’objet d’attaques dans le détroit d’Ormuz jeudi, contraignant leurs équipages à abandonner les navires. Ces incidents interviennent un mois après que quatre pétroliers ont été endommagés dans la même région.

Le détroit d’Ormuz relie le golfe Arabique au golfe d’Oman. Les pays frontaliers sont l’Iran au nord, Oman et les Emirats arabes unis au sud. Ce détroit a une grande importance stratégique. Il constitue une voie commerciale essentielle pour le commerce mondial de pétrole.

Lors de cette réunion, António Guterres a par ailleurs estimé que la coopération entre l’ONU et la Ligue des Etats arabes était cruciale pour prévenir des conflits et régler des différends.

Sénégal: le Mouvement des Aperistes Authentiques condamne « l’enquête tendancieuse de la BBC »

Le Mouvement des Aperistes Authentiques (MAA +mouvance présidentielle+), dans un communiqué parvenu vendredi à APA, dit condamner « fermement +l’enquête tendancieuse de la BBC+ » qui a pour motivation « de déstabiliser le Sénégal ».« Le MAA demande aux Sénégalais et à l’opinion  internationale de n’accorder aucun crédit à ce documentaire (orchestré par)  les mauvais perdants et leurs complices basés à l’extérieur », déclarent ces partisans du président Macky Sall.

Le Sénégal depuis son adhésion volontaire à l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) s’est classé premier pays africain ayant fait des progrès satisfaisants dans la mise en œuvre de la norme (ITIE) et 4ème au niveau mondial sur 54 pays ayant adhéré à cette norme de transparence, rappelle le MAA.

Le président Macky SALL a confirmé sa décision prise au mois de Juin 2018 à Diamniadio  d’élargir  le COS Pétrole Gaz aux membres de l’opposition et de la Société civile lors du dernier conseil des Ministres le 6 Juin 2019, poursuivent les Aperistes Authentiques.

 

Ils appellent ainsi le peuple Sénégalais à regarder de ce qui se passe en Afrique et dans le reste du monde, à s’unir autour de l’essentiel et de la concorde derrière le Président de la République et son gouvernement « pour barrer la route aux lobbys et leurs Collabos  Sénégalais qui veulent mettre le pays dans un chaos sans précédent et dire après  c’est la malédiction du Pétrole ».

Le PM d’eSwatini fait un atterrissage forcé au Botswana

Un avion transportant le Premier ministre d’eSwatini, Ambrose Dlamini a été contraint, vendredi, d’effectuer un atterrissage d’urgence au Botswana, suite à un problème technique, alors qu’il revenait de la Guinée équatoriale.Le Premier ministre retournait chez lui après un séjour à Malabo, en Guinée équatoriale, où il a assisté aux Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

Le porte-parole du gouvernement d’eSwatini, Percy Simelane a confirmé l’information à APA, tout en précisant que les détails de la cause du problème étaient encore flous.

“Nous sommes toujours en train de prendre toutes les dispositions utiles pour que le Premier ministre puisse enfin arriver en eSwatini et nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation”, a-t-il déclaré.

Dlamini devait initialement arriver vendredi à l’aéroport international OR Tambo de Johannesburg, en Afrique du Sud, puis prendre un vol pour son retour au bercail.

GBissau : le président Vaz consulte les députés pour la nomination d’un PM

Le président de la République José Mário Vaz s’entretient, ce vendredi, avec les leaders des partis politiques présents à l’Assemblée nationale pour avoir leur soutien quant à sa décision de nommer un Premier ministre, trois mois après les élections législatives remportées par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC).D’après la présidence de la République, José Mário Vaz recevra tour à tour les dirigeants du PAIGC, du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), du Parti de la Rénovation Sociale (PRS), de l’Assemblée du Peuple Uni-Parti démocratique de la Guinée-Bissau (APU-PDGB), de l’Union pour le changement (UM) et enfin du Parti de la Nouvelle Démocratie (PND).

Aussitôt après, renseigne une source proche du président bissau-guinéen, José Mário Vaz va échanger avec les membres du Conseil d’Etat sur toujours la nomination d’un Premier ministre, poste qu’il compte confier à Domingos Simões Pereira (PAIGC). Ce dernier devrait prêter serment au plus tard le 22 juin prochain.

Toutefois, José Mário Vaz a soutenu qu’il ne nommerait pas un Premier ministre tant que le bureau de l’Assemblée nationale n’aura pas été formé.

A cet effet, un groupe d’émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dirigé par Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères est attendu, demain samedi en Guinée-Bissau, pour aider à résoudre le différend en cours à l’Assemblée nationale.

Installée le 18 avril dernier, la 10e législature a vu l’investiture de ses députés et l’élection  du président et du premier vice-président du bureau de l’Assemblée, deux postes remportés par des membres du PAIGC élus avec plus de 90 voix.

Par contre, le vice-président n’a pas été choisi puisque la candidature de Braima Camará, chef de file du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), a été rejetée.

Côte d’Ivoire: Bédié invité à « ne pas rompre le dialogue» avec Ouattara

Le Réseau Ouest africain pour l’édification de la paix ( WANEP-Côte d’Ivoire), une organisation de la société civile, a recommandé dans une déclaration transmise jeudi à APA, à Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) de « ne pas rompre le dialogue» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, son ancien allié politique.« Le WANEP recommande au président Bédié de ne pas rompre le  dialogue avec son allié d’hier et de bien vouloir utiliser les canaux  plus diplomatiques si des informations sensibles nécessitent une  réaction de sa part. De ne pas oublier que son statut d’ancien président  de la République l’oblige à une certaine réserve dans ses déclarations  publiques », a indiqué le WANEP dans cette déclaration. 

La réaction de  cette organisation intervient quelques jours après une déclaration de M.  Bédié sur l’orpaillage clandestin, les conflits inter-communautaires et  la fraude sur l’identité dans le pays. Une déclaration qui a suscité la  polémique en Côte d’Ivoire. 

« Très prochainement, je parlerai des faits  troublants. D’abord les conflits inter-communautaires, ensuite de ce  que recouvre le phénomène de l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire…  On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés maintenant dans  beaucoup de villages… Il faut que nous réagissions pour que les  ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux. Car, actuellement, on fait  en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais, les ivoiriens  n’accepteront jamais cela… », avait, entre autres, soutenu M. Bédié le  05 juin dernier à Daoukro ( Centre-est) alors qu’il recevait une  délégation de son parti.

 Le gouvernement ivoirien et le Rassemblement  des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( Parti présidentiel)  ont condamné successivement ces propos de M. Bédié estimant que c’est «  un appel à la haine de l’étranger ». Quant à son parti, le PDCI, il   s’est offusqué du « faux procès » fait à son président. 

Selon Jean-Louis  Billon, le secrétaire exécutif en charge de la communication du Pdci,   M. Bédié n’est pas « xénophobe et raciste » car ces propos ont été «  sortis de leur contexte pour en faire une exploitation tendancieuse à  l’effet de ternir son image et de porter atteinte à son honorabilité ».  

 S’inquiétant de la dégradation du climat politique dans le pays à  l’approche de la présidentielle ivoirienne de 2020, le WANEP a également  formulé des recommandations au gouvernement ivoirien, aux partis  politiques et leaders d’opinion ainsi qu’aux organisations de la société  civile.

 « Au gouvernement, le WANEP demande d’engager un  dialogue franc et constructif avec les différents acteurs politiques, de  faire une étude approfondie sur le phénomène de l’orpaillage clandestin  et lui trouver une solution durable…», a entre autres,  recommandé  l’institution à l’exécutif ivoirien conseillant à la classe politique et  aux leaders d’opinion « d’éviter de livrer des discours à relents  identitaires dans les débats politiques ou non».

Présidentielle mauritanienne : Almourteji se déclare « candidat de la jeunesse »

L’opposant Mohamed Lemine Al Mourteji, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin 2019 de la Mauritanie, a présenté mardi sa candidature, lors d’un meeting tenu dans la ville de Kiffa, à 600 kilomètres à l’est de Nouakchott, comme étant celle de la jeunesse.Al Mourteji, expert financier et haut fonctionnaire au Trésor mauritanien, a expliqué que son programme électoral accorde une priorité absolue aux jeunes sans se désintéresser toutefois des autres tranches d’âge de la population.

Le candidat a dans la même logique prôné la gratuité de l’enseignement et de la santé, soulignant que son programme répond également aux aspirations des citoyens à obtenir la justice et l’égalité ainsi que l’emploi pour les jeunes.

Le programme en question promet aussi une plus grande disponibilité des produits de consommation nécessaires et un niveau plus élevé de sécurité alimentaire.

Mohamed Lemine Al Mourteji se propose d’unifier la tenue scolaire, de promouvoir l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et wolof) et d’améliorer les services de l’eau et de l’électricité sur l’ensemble du territoire national.

Pour cette présidentielle en Mauritanie, six candidats se sont déclarés à la succession du sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier, dont le second mandat s’achève en août, ne s’est pas représenté conformément à la Constitution.

Par ailleurs, Al Mourteji a appelé les habitants de Kiffa à bannir le tribalisme, le régionalisme et les appels à la discorde entre les différents spectres de la société mauritanienne.

Présidentielle mauritanienne : Ould Ghazouani prévoit de recruter 6000 instituteurs

Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, compte, s’il sort vainqueur du scrutin, recruter 6000 instituteurs et construire 3500 salles de classe en Mauritanie.Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani s’exprimait, mercredi soir, lors d’un meeting à Aioun (800 kilomètres à l’est de Nouakchott). Le candidat de la mouvance présidentielle a aussi fait part de son souhait de créer une autorité de contrôle de la qualité de l’enseignement.

A en croire cet ex-ministre de la Défense, l’enseignant est « plus important que le ministre, le gouverneur ou le directeur ». Outre l’éducation, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani a promis « de construire 10.000 logements dans le cadre d’un programme nommé Dari (maison en arabe) visant à doter les citoyens pauvres d’un habitat décent ».

Dans le domaine de l’emploi, le candidat du président sortant veut offrir, dans les cinq prochaines années, un emploi à 50.000 jeunes. Il s’est par ailleurs engagé à s’attaquer aux disparités sociales afin de permettre aux couches défavorisées de recouvrer leurs droits.

Enfin, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani a exprimé son intention de réaliser une route reliant Aioun à plusieurs localités enclavées et de fournir de l’eau potable à la population à partir de la nappe de Dhar.

Au total, six candidats sont en lice pour la présidentielle du 22 juin à laquelle ne participera pas le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, la Constitution ne lui permet pas de se représenter pour un troisième mandat.

Ainsi, à la place du président sortant, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense, qui fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.