Révélations BBC au Sénégal : le procureur lance un appel à témoins, Sonko se met à sa disposition

Le procureur Serigne Bassirou Guèye a lancé un appel à témoins sur les allégations de corruption contenues dans une enquête de la BBC portant sur les contrats pétro-gaziers du Sénégal et impliquant Aliou Sall, frère du chef de l’Etat, Macky Sall.« Tous ces experts, analystes et grands connaisseurs du pétrole et du gaz qui s’agitent sur les plateaux de télévision et à travers les réseaux sociaux ont ainsi une occasion de diriger leurs efforts vers la Division des investigations criminelles (DIC) pour, à cet effet, parler de façon officielle sur la question et éclairer la lanterne des Sénégalais », a déclaré Serigne Bassirou Guèye qui a promis dans la foulée qu’une « enquête complète et approfondie » sera menée par la Division des investigations criminelles (DIC).

Il s’exprimait, mercredi à Dakar, lors d’une conférence de presse dont l’ordre du jour portait également sur la suite judiciaire à donner à l’affaire Fallou Sène, l’étudiant tué à Saint-Louis l’année dernière, et le rapport de l’OFNAC (organe de lutte contre la corruption) sur le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), épinglant l’ancien directeur Cheikh Oumar Anne, aujourd’hui ministre de l’Enseignement supérieur.

Mais l’attention des journalistes a essentiellement porté sur le « scandale pétro-gazier à 10 milliards de dollars » révélé il y a une dizaine de jours de cela par la chaîne anglaise BBC et qui défraie actuellement la chronique au Sénégal.

Après que le ministère de la Justice a annoncé lundi dernier avoir saisi le procureur de la République pour « éclairer les Sénégalais sur l’ensemble des faits allégués», Serigne Bassirou Guèye a saisi la balle au bond pour attester devant la presse avoir saisi la DIC pour mener l’enquête.

Ainsi, il a assuré que la Section de recherches de la gendarmerie sera chargée de traquer les «diffuseurs du rapport de l’IGE» qui n’était pas censé «se retrouver sur la place publique».

Par ailleurs, cet appel à témoins qui ne se situe pas dans une posture « d’arrestation » ou « d’intimidation » « n’épargnera aucune personne et ne négligera aucun témoignage devant faciliter la manifestation de la vérité », a souligné M. Guèye.

Dans ce sens, l’homme d’affaires roumain Frank Timis et Aliou Sall seront également « entendus », de même que la journaliste Mayeni Jones de la BBC qui a mené l’enquête sur le « scandale à 10 milliards de dollars ».

Toutefois, certains opposants du régime de Macky Sall n’ont pas attendu longtemps pour réagir à la sortie du procureur.

Ousmane Sonko, l’un des plus virulents parmi eux et qui qualifie Serigne Bassirou Guèye de « procureur de Macky Sall », a malgré tout déclaré sur sa page Facebook qu’il se mettait à la disposition totale des enquêteurs de la DIC.

« Je le prends au mot et me mets à la disposition totale de ses +enquêteurs+ pour réitérer et fournir les preuves de mes accusations de trafic d’influence, conflit d’intérêt, faux, prise illicite d’intérêt, fraude fiscale, concussion et trahison contre les personnes de Macky Sall, Aliou Sall, Aly Ngouille Ndiaye, Amadou Ba et Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, Mohamed Abdallah Boun Dionne… », a écrit le président du parti Pastef, également auteur en 2016 du livre « Pétrole et gaz au Sénégal : Chronique d’une spoliation ».

Par ailleurs, la plateforme «Aar Li Nu Bokk» (préserver le bien commun), un vaste mouvement de la société civile, a appelé demain vendredi 14 juin à la Place de l’Obélisque de Dakar à une grande manifestation pour exiger du pouvoir de tirer au clair cette affaire portant sur les ressources pétro-gazières du pays.

Le président sénégalais Macky Sall en visite officielle en Côte d’Ivoire du 20 au 22 juin

Le président sénégalais Macky Sall effectue une visite officielle en Côte d’Ivoire du 20 au 22 juin 2019, a annoncé mercredi à Abidjan le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.« Nous avons la chance de recevoir la visite officielle du  président du Sénégal du 20 au 22 juin 2019, Son excellence le président  Macky Sall », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi  Touré, face à la presse, à la présidence de la République.

Le  chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a soutenu le président Macky  Sall lors de la campagne présidentielle pour son second mandat. Outre,  les questions politiques, les deux hommes d’Etat échangeront sur la  coopération bilatérale et régionale.

Depuis son  élection à la tête du Sénégal pour son second mandat, avec 58,27% % des  suffrages dès le premier tour du scrutin, tenu le 24 février 2019,  c’est la première visite officielle que va effectuer le chef de l’Etat Macky  Sall en Côte d’Ivoire. 

Guinée-Bissau : suspension de la 1ère session du parlement à cause de menaces

Le président de l’Assemblée nationale populaire (ANP), Cipriano Cassama, a ordonné la suspension de la première session ordinaire de la dixième législature, ouverte ce mercredi, en raison des menaces d’envahissement de la table du bureau du parlement proférées par des députés alliés au Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G15) et au Parti de la Rénovation sociale (PRS).Les divergences ont commencé peu après l’annonce de l’ordre du jour par la deuxième secrétaire de l’Assemblée nationale populaire, Gabriela Fernandes.

 Entre autres, cet ordre du jour concernait le vote du projet de loi sur les officiers judiciaires, la loi organique sur les secrétaires judiciaires et les secrétaires privés du parquet, le statut rémunérateur de la police judiciaire, l’élection du 2e vice-président de l’Assemblée nationale populaire et la proposition de renouvellement du mandat du comité d’organisation de la Conférence nationale. 

 Mais de l’avis des députés de MADEM G15 et du PRS, les points inscrits là-dessus ne devraient pas être examinés à cette session.

 Ils ont déclaré que seuls les points relatifs à l’élection du deuxième vice-président de l’ANP et du premier secrétaire du bureau de l’ANP, non élus à la session précédente, devaient être programmés, sauf si les députés des deux formations politiques quittaient la salle de réunion.

 C’est ainsi que Sola Nanquilin, député du PRS, a demandé à ses camarades de parti et ceux du MADEM G15 d’envahir la table de l’ANP. Suffisant pour que le président du Parlement, Cipriano Cassama, ordonne la suspension de la session devant une confusion totale entre les députés.

 Cette première session ordinaire de la Xe législature, débutée aujourd’hui, devrait se poursuivre jusqu’au 22 juillet avec comme objectif de traiter tous les points cités plus ci-avant.

 Par ailleurs, le deuxième siège de vice-président revient au Madem G-15, deuxième force politique lors des élections législatives du 10 mars 2019, mais le parti avait de refuser de faire une autre proposition autre que son coordonnateur, Braima Camara, comme on le lui avait suggéré.

 Pour sa part, le PRS revendique le poste de premier secrétaire attribué au PAIGC du fait de l’application de la méthode Hont pour la répartition des sièges à la table.

 

 

Présidentielle mauritanienne : Biram Ould Dah Ould Abeid promet une réforme sociale

Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, s’est engagé en cas de victoire, à procéder à une « profonde réforme sociale » afin de redonner de la dignité à une certaine frange de la population mauritanienne.En meeting mardi soir à Atar (400 km au nord de la capitale Nouakchott), Biram Ould Dah Ould Abeid a fait part de son souhait de mener une «profonde réforme sociale » conduisant notamment au retour à l’Etat de droit et à l’éradication de toutes les formes d’oppression.

A en croire ce militant anti-esclavagiste, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense et candidat de la mouvance présidentielle, a participé, aux côtés du président sortantMohamed Ould Abdel Aziz, à l’exclusion des Haratines (descendants d’esclaves) des promotions dans les Forces armées.

Biram Ould Dah Ould Abeid, classé deuxième à la présidentielle de 2014, a par ailleurs soutenu que le président sortant a ruiné le pays, avant de conclure que son candidat en fera de même s’il est élu.

Il a en outre affirmé que les hommes d’affaires mauritaniens refusent de contribuer au financement de sa campagne électorale « par crainte de Mohamed Ould Abdel Aziz ».

Au total, six candidats sont en lice pour la présidentielle du 22 juin à laquelle ne participera pas le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, la Constitution ne lui permet pas de se représenter pour un troisième mandat.

Ainsi, à la place du président sortant, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense, qui fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed Ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.

RCA : 150 députés africains participent à la 74e session de l’UPA

La soixante-quatorzième session de l’Union des Parlementaires Africains (UPA) s’ouvre ce mercredi à l’Assemblée Nationale à Bangui, la capitale de la RCA, et verra d’ici demain jeudi la participation de 150 députés du continent, a appris APA.L’Ouganda et l’Éthiopie sont les premières délégations arrivées en Centrafrique.

La rencontre de Bangui est consacrée à l’examen de l’application des décisions arrêtées lors de la 73e session tenue l’année dernière à Abuja, au Nigeria.  

Ces décisions dont la mise en œuvre sera examinée concerne entre autres la lutte contre le terrorisme, la sécheresse et la faim en Afrique, a expliqué Ernest Misédio, député centrafricain membre de l’UPA.

En sus des recommandations qui sont attendues lors de cette session, elle sera également mise en évidence pour désigner le pays qui va abriter la 75e édition de la session de l’UPA.

Le Rhdp accuse un neveu de Bédié d’être « pourvoyeur d’orpailleurs clandestins »

Kobenan Adjoumani, le porte-parole principal du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, a accusé mardi Koffi Goli, l’un des « neveux directs » de l’ex-président Henri Konan Bédié, d’être «pourvoyeur d’orpailleurs clandestins », lors d’une conférence de presse.« S’agissant des activités d’orpaillage, nous  affirmons que l’un des neveux directs de M. Henri Konan Bédié du nom de  Koffi Goli, marié à une femme de nationalité Burkinabè et installé au  Burkina Faso se trouve être l’un des plus grands pourvoyeurs  d’orpailleurs clandestins à Daoukro (Est ivoirien) », a déclaré M.  Adjoumani. 

Le porte-parole principal du Rhdp,  Kobenan Kouassi Adjoumani, a fait savoir que « ses relais à Daoukro,  notamment M. Kouadio Martin du village de Koutoukounou, dans la  sous-préfecture de Daoukro (ont fait que) ce village était colonisé par  plus de 2.000 orpailleurs ».  

Grâce à la  gendarmerie, ajoutera-t-il, « le site qui servait d’orpaillage a été  déguerpi avec l’arrestation de 37 personnes » dont il ignore « si M.  Bédié a des parents parmi», mais M. Goli, son neveu, a tenté de libérer  et obtenir la réouverture du site auprès des autorités administratives  qui lui ont rappelé qu’il y avait une procédure légale à suivre pour  exercer cette activité.

La question de  l’orpaillage clandestin, un fléau en Côte d’Ivoire, a refait surface  après des propos de M. Bedie sur le sujet ainsi que du problème du  foncier rural et de la fraude sur la nationalité ivoirienne, alors qu’  il recevait le 5 juin 2019, à Daoukro, des partisans de son parti, en  provenance de Koumassi, dans l’Est d’Abidjan.

«  On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés maintenant dans  beaucoup de villages » à travers l’orpaillage clandestin, « il faut que  nous réagissions pour que les Ivoiriens ne soient pas étrangers chez  eux, car actuellement on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez  lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela », a martelé M.  Bédié. 

« Il faut simplement que nous soyons  conscients, car le moment venu, nous agirons, pour empêcher ce hold-up  sur la Côte d’Ivoire », a-t-il laissé entendre. En réaction, le RHDP a  condamné ces propos avec « la dernière énergie » les qualifiant de «  contrevérités, irresponsables, xénophobes ». 

Décortiquant l’idée du chef du  Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), le porte-parole adjoint du Rhdp, Mamadou Touré a  souligné que « pour M. Bédié, ce qui est en jeu, ce sont les élections  présidentielles de 2020, or il apparait clairement que le Pdci ne peut  pas gagner les élections en 2020, alors ces arguments visent à justifier  la posture qu’ils auront quand ils seront battus à plate couture». 

En  outre, M. Mamadou Touré a fait observer que le chef de l’Etat a des  prérogatives et est compétent pour signer des décrets de naturalisation.  « Il peut donner la nationalité ivoirienne à qui il veut, or il s’avère  qu’ il aura été le président de la République qui aura le moins  naturalisé dans ce pays ».

Selon M. Kobenan  Adjoumani « le constat que le phénomène de l’orpaillage ne concerne pas  seulement les étrangers, mais aussi des ivoiriens et non des moindres  qui ont pieds et mains liés dans cette affaire ».  

«  Ce que M. Bédié doit savoir, c’est que ses appels à la haine et à la  révolte sont constitutifs d’infractions prévues et punies par le code  pénal ivoirien. En effet, en excitant les citoyens à s’armer les uns  contre les autres, le président Bédié tombe sous le coup de l’article  158 alinéa 2 du code pénal », a-t-il poursuivi. 

 La  loi ivoirienne en la matière dispose que « Est puni de l’emprisonnement  à vie l’attentat dont le but est (…) d’exciter les citoyens ou les  habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou à s’armer les uns  contre les autres ». Cette loi a été adoptée en juillet 1995 alors que  M. Bédié était président de la République. 

M.  Adjoumani a dit que M. Jean-Louis Billon, un cadre du Pdci, « a fait du  faux en annonçant » lors de sa conférence de presse, lundi que « ce sont  280 000 attestations d’identité qui ont été saisies alors qu’en réalité  il ne s’agissait que de 20 000 qui ont été interceptés ». 

«  En effet, il ne s’agit pas de faux documents d’identité qui ont été  interceptés. Sur une commande de 250 000 imprimés de demande  d’attestation d’identité et de 250 000 imprimés d’attestation  d’identité, 20 000 devraient, compte tenu de l’urgence être acheminés  par la route pour éviter une rupture de ce document », a  expliqué M.  Adjoumani. 

« Il se trouve que la société Impact Palmares (société de droit ivoirien), attributaire du marché,  dont le premier responsable de nationalité béninoise et par ailleurs,  Consul de la République de la Hongrie en Côte d’Ivoire, n’a pas  diligemment informé les autorités compétentes, afin de faciliter le  convoyage desdits documents », a mentionné M. Adjoumani. 

Poursuivant,  il a toutefois noté que «  la police a saisi le procureur d’Aboisso  (sud-est) qui, informé de la situation, a ordonné la main levée, le 27  mai 2019 et lesdits documents ont pu être acheminés jusqu’à Abidjan,  sans ambages », avant d’ajouter que  «  les bordereaux de réception  attestent qu’il s’agit d’une opération régulière ».

 

Le SG de la Ligue arabe examine avec le représentant spécial US les derniers développements de la crise en Syrie

Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, s’est entretenu, mardi au Caire, avec le représentant spécial des Etats-Unis en Syrie, James Jeffrey, des derniers développements de la crise dans ce pays.Par Mohamed Fayed 

Selon le porte-parole du Secrétaire général, l’Ambassadeur Mahmoud Afifi a déclaré que la réunion a porté sur les derniers développements de la crise syrienne ainsi que les efforts en cours et les contacts en vue d’un règlement pacifique de cette crise.

A cette occasion, le représentant spécial des Etats-Unis en Syrie a présenté les résultats de ses contacts avec les différentes parties, tant du point de vue politique que sécuritaire, soulignant la volonté de son pays à cet égard de savoir la vision de la Ligue arabe sur l’évolution de la crise et les moyens de la gérer.

De son côté, le Secrétaire général de la Ligue Aboul-Gheit a souligné que la crise syrienne est une crise arabe et qu’il a tenu personnellement à réactiver le rôle de la Ligue arabe dans la résolution de cette question.

Il a réitéré la position arabe sur la crise syrienne, en particulier la nécessité de préserver l’intégrité territoriale du territoire syrien, le respect de la souveraineté de la Syrie en vue d’un règlement politique entre les parties syriennes sur la base des décisions de la Conférence de Genève.

Le Secrétaire général met en garde contre les répercussions négatives de la poursuite des interventions extérieures dans la crise syrienne qui ont été l’une des principales raisons de la prolongation de la crise et de sa complexité, soulignant de la gravité des interventions iraniennes et turques, notamment la tentative turque d’établir une zone dite de sécurité dans le nord de la Syrie et dans la région d’Idlib, ce qui affecte l’unité du territoire syrien et constitue en même temps une violation de la souveraineté du pays.

Il a aussi rejeté toute forme d’intervention israélienne dans tout arrangement concernant l’avenir de la situation en Syrie.

Présidentielle Mauritanienne : Ould Boubacar demande à l’armée de s’éloigner de la politique

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin courant en Mauritanie Sidi Mohamed Ould Boubacar a indiqué que l’armée doit s’éloigner de la politique et se consacrer à sa mission de défense de la patrie.S’exprimant lors d’un meeting électoral, lundi soir à Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott), Ould Boubacar a promis s’il est élu, de faire revenir l’armée à sa mission première, considérant que la politique ne convient aux hommes de troupes.

Selon lui, les forces armées ont été mêlées, malgré elles, aux affaires politiques et éloignées des tâches qui leur sont initialement assignées.

Ould Boubacar a rappelé que la Constitution a placé l’armée « en tête des institutions nobles».

Il s’est, sur un autre plan, engagé à « la restauration de l’indépendance de la justice », signalant que « l’Etat de droit est malmené ».

Le candidat a en outre signalé qu’il œuvrera à ce que l’administration reprenne sa mission première de service du citoyen et non d’un parti politique.

Ould Boubacar a appelé les foules présentes à son meeting à mettre  fin au régime actuel au soir du scrutin du 22 juin 2019. 

      

 

 

Présidentielle mauritanienne : Hamidou Baba Kane veut doubler l’appui aux agriculteurs

Hamidou Baba Kane, candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain, a promis en cas de victoire, de doubler l’appui annuel alloué par l’Etat aux agriculteurs et d’accorder à ces derniers des financements colossaux afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.Hamidou Baba Kane, s’exprimant lundi soir lors d’un meeting à Sélibaby, sur le fleuve Sénégal, a également fait savoir qu’il compte distribuer de façon « juste » les richesses nationales et instaurer « une discrimination positive » en faveur des régions les plus défavorisées.

S’adressant à une foule de sympathisants, M. Kane a également fait part de son ambition de « mettre un terme à l’injustice en réformant l’état-civil et en facilitant l’accès à ses services sans discrimination aucune ».

A en croire M. Kane, il s’agit là de l’une des priorités de son programme électoral, en plus de l’instauration de l’Etat de droit et la mise en place d’institutions fortes qui seront au service du citoyen.

Le chef de file de la coalition « Vivre ensemble » s’est par ailleurs engagé à désenclaver les départements de la région de Sélibaby, considérant qu’il n’est pas normal de laisser les habitants de ces contrées souffrir de l’isolement notamment pendant la saison des pluies.

Candidat malheureux à la présidentielle de 2009, Hamidou Baba Kane a promis de créer des emplois pour des milliers de jeunes dans les différentes branches de l’économie nationale.

Au total, six candidats sont en lice pour la présidentielle du 22 juin à laquelle ne participera pas le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz. En effet, la Constitution ne lui permet pas de se représenter pour un troisième mandat.

Ainsi, à la place du président sortant, c’est Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, ex-ministre de la Défense, qui fera face à cinq opposants : Biram Ould Dah Ould Abeid, Sidi Mohamed ould Boubacar, Mohamed Ould Maouloud, Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi et Hamidou Baba Kane.

                                                                                                      

Le gouvernement tchadien aux USA:pas d’«ingérence dans nos affaires intérieures»

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif, dans un communiqué reçu mardi à APA, a réagi fermement aux observations de l’ambassade des Etats-Unis sur le processus électoral du pays, en martelant que N’Djamena ne permettra « sous aucun prétexte » une quelconque « ingérence dans ses affaires intérieures ».« Le gouvernement du Tchad ne permet, sous aucun prétexte, une forme quelconque d’atteinte à sa souveraineté, ou une ingérence de quelle que nature que ce soit dans ses affaires intérieures pour mettre à mal la stabilité et le consensus national forgés au prix d’énormes sacrifices », souligne le communiqué qui, sans le destinataire, est une réponse à une récente sortie de l’ambassades Etats-Unis, signée de son chargé d’affaires.

Vendredi dernier, Richard Bell avait déclaré que le gouvernement tchadien avait « la responsabilité de faciliter la participation à toutes les étapes du processus électoral, cela comprend, entre autres, l’autorisation sans délai des partis politiques qui répondent aux critères établis légalement ».

Dans son communiqué, le ministre des Affaires étrangères affirme avec force que « le choix de la démocratie comme mode de gouvernance au Tchad n’a jamais été imposé de l’extérieur, et les textes régissant la création et le fonctionnement des partis politiques sont établis conformément à la Constitution et aux lois de la République, comme l’atteste le libre exercice des activités de plus de 200 partis politiques ».

Partant de là, le ministre Mahamat Zene Chérif invite « toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées au Tchad à exercer leurs activités sans interférer dans ses affaires intérieures et dans le respect de leur obligation de réserve ».

Affaire appel à la haine de l’étranger: les propos de Bédié «sortis de leur contexte» (Billon)

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au poivoir) s’est indigné lundi dans une conférence de presse à Abidjan du «mauvais procès » fait à son président qui été accusé par le gouvernement ivoirien « d’appeler à la haine de l’étranger dans le pays» , a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon Jean-Louis Billon, le secrétaire exécutif de cette formation  politique chargé de la communication, « le porte-parole du gouvernement a  délibérément choisi des morceaux des propos du président du PDCI sortis  de leur contexte pour en faire une exploitation tendancieuse à  l’effet de ternir son image et de porter atteinte à son honorabilité ». 

« Le PDCI s’étonne et s’indigne du mauvais procès qui est fait au  président Henri Konan Bédié… Contrairement à cette accusation à la  fois calomnieuse et démagogique, le président Henri Konan Bédié n’a fait  que porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale des  faits troublants et récurrents vécus par les populations ivoiriennes et  qui suscitent de véritables inquiétudes »,  a soutenu M. Billon.  

Samedi, le gouvernement ivoirien a condamné des propos d’une « extrême  gravité » du président du PDCI « appelant à la haine de l’étranger». 

« Ces propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger sont  de nature, à mettre en péril, au-delà de la paix et de la cohésion  sociale, l’unité nationale et la stabilité du pays », avait estimé Sidi  Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien rappelant « à  tous que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination  raciale ou religieuse sont constitutifs d’infractions prévues et punies  par la loi pénale».

Mercredi dernier, rappelle-t-on, recevant des  militants de son parti à Daoukro ( Centre-est), M. Bédié aurait,  entre  autres affirmé que : « on fait venir des étrangers armés qui sont   stationnés dans beaucoup de villages… Il faut simplement  que nous  soyons conscients que le moment venu, nous agirons pour empêcher ce  hold-up de la Côte d’Ivoire sous le couvert de l’orpaillage… Il faut que nous réagissions pour que les ivoiriens ne soient pas étrangers chez  eux car actuellement, on fait en sorte que l’ivoirien soit étranger  chez lui.  Mais les ivoiriens n’accepteront jamais cela…». 

Des propos  qui ont été diversement interprétés par l’opinion en Côte d’Ivoire. « Le  PDCI n’a pas peur de la menace pénale quand il exprime librement son  opinion dans un pays dit démocratique », a poursuivi  M. Billon  insistant que M. Bédié « n’est pas raciste et xénophobe ».

Poursuivant,  il a indiqué que son parti « voudrait porter à la connaissance de  l’opinion nationale et internationale que le président Bédié demeure  profondément attaché à la préservation de la paix, à la sauvegarde de la  cohésion sociale et à la défense de l’unité nationale».

M. Billon a  conclu en saluant la « clairvoyance et le sens de l’anticipation » de M.  Bédié sur les grandes questions de la vie de la nation ivoirienne.

Présidentielle mauritanienne : Ould Mouloud met sur le dos de l’Etat la mauvaise gestion de la SNIM

Mohamed Ould Mouloud, candidat à l’élection présidentielle en Mauritanie, s’en est violemment pris à la manière dont la Société nationale industrielle et minière (SNIM) est gérée, accusant le régime d’avoir «détruit» cette entreprise nationale qui exploite les minerais de fer de Zouerate, dans le nord du pays.S’exprimant lors d’un meeting électoral, dimanche soir à Zouerate, il a martelé que le pouvoir a gaspillé les bénéfices de la SNIM dans des projets n’ayant rien à voir avec l’activité de l’entreprise. Selon Mohamed Ould Mouloud, l’Etat a violé les critères de compétence et de professionnalisme qui doivent être de rigueur à la SNIM en les remplaçant par le clientélisme et la marginalisation des talents.

Ainsi, l’entreprise se trouve aujourd’hui dans une « impasse réelle », a estimé le candidat qui s’est dit étonné de l’attitude manifestée par l’Etat face aux grèves des travailleurs de la SNIM. A ce propos, il a soutenu que l’accord conclu avec les grévistes et prévoyant un salaire supplémentaire n’a pas été respecté.

Le candidat a par ailleurs qualifié de « perdante » la cession de la mine de F’derick qui s’est déroulée dans « des conditions opaques », s’engageant à faire mener une enquête à ce sujet, s’il est élu, et à résilier la transaction en cas d’illégalité.

Au final, a-t-il conclu, le bilan du régime actuel se résume par la pauvreté, l’insécurité et le chômage qui a atteint, selon lui, un taux de 31%.

Prévue le 22 juin prochain, l’élection présidentielle mauritanienne mettra en lice ces six candidats : le général Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani de l’Union pour la république (UPR, parti au pouvoir) et les opposants Sidi Mohamed Ould Boubacar, Biram Ould Dah Oul Abeid, le journaliste Kane Hamidou Baba, Mohamed Ould Mouloud, chef du parti de l’Union des forces du progrès (UFP, gauche) et Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi.

Les députés ivoiriens et sénégalais créent un groupe d’Amitié parlementaire

La visite de travail et d’amitié effectuée au Sénégal du 6 au 9 juin par le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Amadou Soumahoro, a pris fin par la signature avec son homologue sénégalais, Moustapha Niasse, d’un communiqué final, faisant état notamment de la création d’un groupe d’Amitié parlementaire entre les deux pays.Grâce à ce cadre, souligne le communiqué final reçu lundi à APA, des groupes de travail paritaires se réuniront plus régulièrement à Abidjan et à Dakar en vue de booster la coopération entre les députés ivoiriens et sénégalais.

Ainsi, il est prévu « le renforcement des capacités des députés des deux Assemblées par des programmes conjoints de formation touchant diverses questions techniques », « l’échange d’expérience et d’expertise sur les meilleures pratiques, en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques », indique le communiqué final.

Il fait état d’autres axes de coopération comme « la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, à travers un programme soutenu de sensibilisation et de mobilisation des populations », « le combat contre les trafics et l’utilisation de stupéfiants » et « la lutte contre l’émigration clandestine, avec son corollaire de traite des êtres humains ».

« L’éducation et la formation des citoyens sur les enjeux et défis d’une démocratie ouverte et responsable, respectueuse des libertés individuelles, et fondée sur l’Etat de droit » ainsi que « la promotion d’échanges équitables et de valorisation de nos matières premières » sont d’autres axes de coopération mentionnés dans le communiqué final qui ajoute que Moustapha Niasse et son hôte de renforcer, au plan multilatéral « la coordination et la concertation entre » les parlements ivoirien et sénégalais.

Selon le communiqué final, l’objectif visé est « d’harmoniser leurs positions, lors des grandes rencontres internationales en Afrique et dans le monde notamment au sein de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et des autres Instances interparlementaires de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine ».

« En matière sécuritaire, les deux Parties ont salué les efforts et initiatives entrepris par la Communauté internationale pour appuyer et accompagner l’action des pays victimes ou menacés par le Djihadisme et les actes terroristes, dans la région du Sahel et l’espace CEDEAO », indique le communiqué final qui relève enfin la volonté des députés ivoiriens et sénégalais de « promouvoir, à travers une campagne soutenue et concertée, les valeurs de Tolérance, de dialogue et de respect mutuel ».

CYFY Africa 2019 : La technologie est-elle un mal nécessaire ?

L’édition 2019 du congrès sur la technologie et l’innovation qui s’est achevée dimanche à Tanger au Maroc a mis l’accent particulièrement sur l’impact de la technologie sur la transformation sociale, politique et économique du monde et sur la relation entre les nations et les peuples, avec son lot d’opportunités et de risques liés au mode de consommation des données.À travers divers panels, les participants ont abordé le volet politique, notamment l’influence des réseaux sociaux sur les décisions politiques, le processus électoral de vote et la lutte contre le piratage de données qui influence des fois le résultat final d’un vote considéré in fine comme « démocratique ».

Par ailleurs, CYFY Africa 2019 a examiné les moyens de lutter contre la propagation de la violence sur les réseaux sociaux puis à la manière dont les gouvernements et les organisations internationales interviennent auprès des familles, des dirigeants et des éducateurs pour créer des communautés prévenues face aux dangers de l’utilisation de la technologie.

Pendant les trois jours des travaux placés sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, des experts se sont penchés sur l’avenir du journalisme dans le monde au vu des transformations technologiques remarquables qui ont été observées. D’autres points ont été au centre des débats, notamment l’avenir des femmes dans le monde des affaires, de la finance et de l’économie.

C’est ainsi qu’a été soulevée la problématique de la promotion du mouvement féminin entrepreneurial et l’opportunité offerte par la technologie pour ouvrir à la femme les portes du succès.

Certains panélistes estiment que cette croissance technologique constitue un réel danger, plutôt qu’un atout intéressant pour le monde si elle est régularisée et maîtrisée dans le cadre d’une vision éclairée des leaders et gouvernements internationaux.

CYFY Africa 2019 a été organisé par le Centre indien de recherche (ORF) en partenariat avec le ministère marocain de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie numérique, la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Université internationale de Rabat.

Cette manifestation est l’une des activités les plus importantes de la Fondation ORF Africa. Cette dernière prévoit d’organiser entre 15 et 25 conférences dans les pays africains d’ici fin 2020. Elle participera prochainement à la première conférence sur la cybersécurité à Kigali, en coopération avec le gouvernement rwandais.

Présidentielle mauritanienne : Abeid en défenseur des couches vulnérables

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin courant en Mauritanie Biram Dah Abeid a déclaré qu’il continuera de défendre avec force tous les citoyens vulnérables dans le pays quelles que soient les couches sociales auxquelles ils appartiennent.

M. Abeid a tenu ces propos au cours d’un meeting populaire tenu la nuit dernière dans la ville d’Aioun, dans l’est mauritanien.

Il a également dénoncé la gabegie qui a « miné » le pays pendant la décennie du régime du président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le candidat a notamment critiqué la « hausse des prix, l’absence de la santé, le taux de chômage élevé et le niveau des salaires très bas », considérant que des proches de Ould Abdel Aziz font main basse sur les ressources de la Mauritanie au détriment du citoyen ordinaire.

Il a par ailleurs souligné que c’est le régime actuel qui consacre la discrimination en procédant, chaque semaine, à la nomination dans de hautes fonctions de « personnes issues d’une seule ethnie ».

Issu de la communauté haratine (descendants d’anciens esclaves), M. Abeid a en outre dit mener une bataille sans merci contre les politiques économiques et de marginalisation ainsi qu’une lutte acharnée contre l’hypocrisie et l’opportunisme politiques.

 

Présidentielle mauritanienne : Ould Boubacar fustige la situation économique détériorée dans le pays

Le candidat à l’élection présidentielle du 22 juin prochain en Mauritanie Sidi Mohamed Ould Boubacar a critiqué la situation économique qui prévaut dans le pays lors d’un discours de campagne la nuit dernière à Aioun (est).Il a déploré le montant exorbitant de la dette mauritanienne qui s’élève, selon lui, à 5 milliards de dollars. ce qui signifie selon lui que « chaque enfant mauritanien est endetté de 450.000 anciennes ouguiya (1.200 dollars) ».

Ould Boubacar a ajouté que la mauvaise situation économique frappe le plus durement les zones de l’est. Il a souligné que la ville d’Aioun par exemple souffre de soif et d’absence de services de santé, avec une hausse vertigineuse des prix des transports portés par ceux des hydrocarbures et les impôts.

Pour lui, cette situation est imputable aux « politiques improvisées » et au « manque de planification » dont le gouvernement porte entièrement la responsabilité.

Le candidat a par ailleurs considéré que son adversaire Mohamed Ould Ghazouani représente une continuité de la voie qui a mené à cette situation déplorable, en allusion à l’actuel président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il a souligné que le public venu à son meeting n’est pas poussé par les pressions de la carotte et du bâton mais plutôt par la conviction de la nécessité du changement.

 

Rabat abrite les 11 et 12 juin la 27ème Assemblée régionale Afrique de l’APF

Le Parlement marocain abritera, les 11 et 12 juin à Rabat, la 27ème Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) avec pour thèmes l’intégration régionale en Afrique et les nouveaux défis du parlementarisme en Afrique.Outre la situation politique et sécuritaire en Afrique francophone qui sera débattue non seulement à travers la situation du G5 Sahel, les actions de l’APF et la mise en place du Comité interparlementaire sur le G5 Sahel, mais aussi via d’autres situations politiques, les participants à cette réunion plancheront sur la préparation de la 45ème session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et de la 9ème Session du Parlement francophone des jeunes qui devrait se tenir en juillet prochain à Abidjan.

La 27e Assemblée régionale Afrique procèdera également à l’adoption des résolutions, du rapport final des travaux et de la motion de remerciements.

Il convient de préciser que l’Assemblée régionale Afrique de l’APF regroupe l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Tchad, le Burundi, les Comores, le Rwanda, Djibouti, Madagascar, Maurice et les Seychelles.

Elle regroupe également le Parlement de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale, la Commission parlementaire mixte de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, le Parlement panafricain et l’Union parlementaire africaine.

Gabon : Ali Bongo veut un gouvernement habité par l’«éthique» et la «probité»

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, a demandé à son Premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, de s’atteler à la formation d’ «un nouveau gouvernement» qui, a-t-il exigé, sera «plus restreint» que l’actuelle équipe gouvernementale et saura « faire preuve d’exemplarité, d’éthique et de probité».«J’ai demandé au Premier ministre de former un nouveau gouvernement plus restreint, constitué d’hommes et de femmes qui vivent la chose publique comme un sacerdoce, prêts à donner la priorité à l’intérêt général, et capables de faire preuve d’exemplarité, de probité, d’éthique », a notamment déclaré le président gabonais, dans un message à la nation diffusé samedi soir à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire du décès de son prédécesseur et père, Omar Bongo Ondimba.

S’expliquant sur l’avènement d’un nouveau gouvernement, il a martelé : « il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’Etat a consentis ».

« Partout, a déploré le chef de l’Etat, c’est la même gabegie, la même négligence, le manque de civisme et de promotion du vivre ensemble. (…) Il est capital pour notre Nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions ».

Mis en place depuis cinq mois, l’actuel gouvernement gabonais compte 37 membres (11 ministres d’Etat, 19 ministres et 7 ministres délégués)

Ali Bongo Ondimba, dont la parole n’avait plus été entendue depuis son retour au pays en mars dernier, en provenance du Maroc où il a récupéré de son Accident vasculaire cérébral (AVC) contracté le 24 octobre dernier, a affirmé, faisant allusion à sa maladie : « Comme vous le savez, je viens de traverser une période difficile de ma vie. Vaincre de telles épreuves renforce votre détermination à poursuivre vos aspirations, et à tout mettre en œuvre pour les concrétiser ».

L’Egypte et l’Erythrée déterminés à promouvoir un partenariat durable dans nombre de domaines

Le Président égyptien Abdel Al-Fattah Al-Sisi s’est entretenu samedi avec son homologue érythréen, Isias Aferworki, des moyens de booster les relations de coopération bilatérales dans nombre de secteurs d’activité.Par Mohamed Fayed

Lors de cette rencontre, Al-Sisi s’est félicité des relations historiques étroites qui lient les deux pays frères, ainsi que de la coopération bilatérale, soulignant la volonté de l’Egypte de consolider la coopération stratégique avec l’Érythrée dans divers domaines à travers l’établissement d’un partenariat durable entre les deux pays , en plus de la coordination étroite sur les questions à caractère régionale, a indiqué le Porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi.

Il a également souligné l’importance de poursuivre l’élaboration de programmes pour le développement de projets de coopération bilatérale dans divers secteurs, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’électricité, de la santé, du commerce, des investissements, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Pour sa part, le Président Aferworki a exprimé sa gratitude pour le rôle crucial joué par l’Égypte dans la promotion du développement et le maintien de la paix et de la sécurité sur le continent africain, soulignant la volonté de son pays d’intensifier sa coopération bilatérale avec l’Egypte dans divers domaines.

Selon le porte-parole de la Présidence égyptienne, les deux chefs d’Etat ont, lors de cette rencontre, passé en revue les derniers développements sur la scène régionale, tout en décidant de poursuivre la coordination et la concertation notamment en ce qui concerne les questions intéressant la région de la Corne de l’Afrique, les crises politiques au Soudan et en Somalie ainsi que sur le volet de la sécurité de la mer Rouge.

Mali : vers une prorogation du mandat des députés jusqu’en mai 2020

Le Conseil des Ministres a adopté vendredi un projet de loi organique portant prorogation du mandat des députés à l’Assemblée Nationale jusqu’en mai 2020, a appris APA de sources officielles.« L’évaluation de la situation politique et sécuritaire du pays révèle la persistance des difficultés et contraintes qui ne permettent pas la tenue d’élections législatives régulières et transparentes. Dans ce contexte et conformément à l’Accord Politique de Gouvernance, le projet de loi organique adopté, proroge jusqu’au 02 mai 2020 le mandat des députés de la Vème législature afin de réunir les conditions optimales à la bonne organisation des élections » indique le communiqué du conseil des ministres.

Pour rappel le mandat des députés était déjà arrivé à expiration le 31 décembre 2018, avait déjà été prorogé de six mois jusqu’au 30 juin 2019 par la Loi organique n°2018-067 du 06 décembre 2018 conformément à l’avis de la Cour Constitutionnelle du 12 octobre 2018.

A l’époque, la prorogation était motivée par « le caractère de force majeure des difficultés entravant le respect scrupuleux des dispositions constitutionnelles et législatives et la nécessité d’assurer le fonctionnement régulier de l’Assemblée nationale ».

Pour être adopté, ce nouveau projet de loi organique doit encore être voté par les 2/3 des députés, puis présenté pour avis à la Cour constitutionnelle.

 

4 organisations africaines s’inquiètent de la situation politique au Bénin

A travers un communiqué de presse conjoint rendu public ce vendredi 7 juin à Dakar, quatre organisations africaines des droits de l’homme se préoccupent de la situation post-électorale au Bénin et surtout des violations des droits de l’homme enregistrées au cours de la période électorale.Selon le communiqué, le Think Tank AfrikaJom Center, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), l’Association Nigérienne de défense des Droits de l’Homme (ANDDH) et la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) expriment leurs profondes préoccupations face au silence des Chefs d’Etat, de Gouvernement de la CEDEAO et de l’Union Africaine, suite à la crise sociopolitique persistante que vit en ce moment le Bénin. « Ce silence scandaleux et révoltant donne l’impression que les Africains considèrent cette grave situation comme une banalité pire, qu’ils ont déjà laissé tomber le Bénin », lit-on dans le document.

Ces organisations estiment que, depuis les élections législatives du 28 avril 2019, « l’on a malheureusement assisté à la répression de manifestations pacifiques, ayant occasionné plus d’une dizaine de morts, des dizaines de blessés, en plus de cas d’arrestations et d’emprisonnement de plus de 60 personnes, sans compter les personnes qui sont parties en exil ». 

Elles attirent également l’attention des chefs d’Etat et de Gouvernement africains et de toute la communauté internationale sur la « situation de vulnérabilité de l’ancien Chef d’Etat béninois, M. Thomas Yayi Boni, dont le domicile est encerclé par les forces de Défense et de Sécurité, hypothéquant toute communication libre et un accès régulier à ses proches et à son médecin traitant ». 

Le Think Tank AfrikaJom Center, le MBDHP, l’ANDDH et la RADDHO appellent les Chefs d’Etat et de Gouvernement du continent à œuvrer pour « la restauration d’un climat politique apaisé au Bénin » et invitent Patrice Talon à « respecter les principes de convergence constitutionnelle qui lient le Bénin au Protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 ». Elles demandent également au Président en exercice de la CEDEAO de « faire respecter les principes de convergence constitutionnelle et démocratique de la sous- région ».

Le gouvernement condamne des propos d’une «extrême gravité» de Bédié

Le gouvernement ivoirien a condamné dans une déclaration parvenue samedi à APA, des propos d’une « extrême gravité » de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) « appelant à la haine de l’étranger» . « Ces propos d’une extrême gravité, appelant à la haine de l’étranger, sont de nature à mettre en péril, au-delà de la paix et de la cohésion sociale l’unité nationale et la stabilité du pays», a estimé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Poursuivant, il a regretté que cette déclaration de M. Bédié intervienne à un moment où plusieurs localités du pays sont secouées par des violences intercommunautaires qui se sont soldées par des morts, des blessés, des dégâts matériels importants ainsi que des déplacements de populations en détresse humanitaire. 

« On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés dans beaucoup de villages… Il faut simplement que nous soyons conscients que le moment venu, nous agirons pour empêcher ce hold-up de la Côte d’Ivoire, sous le couvert de l’orpaillage… Il faut que nous réagissions pour que les ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux, car actuellement on fait en sorte que l’ivoirien soit étranger chez lui. Mais les ivoiriens n’accepteront jamais cela…», a indiqué le gouvernement imputant ces propos au président du PDCI, Henri Konan Bédié alors qu’il recevait mercredi dernier en sa résidence de Daoukro (Centre-Est) une délégation de sa formation politique.

« Le gouvernement tient à rappeler que l’instrumentalisation de la haine de l’étranger par le président Henri Konan Bédié et les dérives qui en ont résulté ont été à la base des différentes crises que notre pays a connues depuis le décès du président Félix Houphouët-Boigny », a fait remarquer M. Touré estimant que cette sortie « n’honore pas son auteur ».

M. Touré qui est également le ministre de la communication et des médias, a conclu en rappelant « à tous que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination raciale ou religieuse sont constitutifs d’infractions prévues et punies par la loi pénale ».

A quelques mois de la présidentielle ivoirienne de 2020, le climat politique est délétère en Côte d’Ivoire. Notamment entre le camp du président ivoirien Alassane Ouattara et ses ex-alliés du PDCI dirigé par Henri Konan Bédié qui a rejoint l’opposition depuis son retrait du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP, Coalition au pouvoir).

Soudan : la Ligue arabe appelle à la retenue et à l’achèvement du processus pacifique

Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, qui suit avec une vive préoccupation l’évolution récente au Soudan, a appelé toutes les parties soudanaises à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible d’envenimer la situation ou de conduire à une déviation de l’approche pacifique visant à achever le processus de transition politique dans le pays.Dans le même ordre d’idées, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes a exhorté à des efforts pour rapprocher les positions régionales et internationales et apporter un soutien international aux parties soudanaises afin de leur permettre d’achever la transition démocratique que les Soudanais attendent dans un contexte purement national et sans ingérence ni pression.

Il a renouvelé à cette occasion l’engagement de la Ligue arabe à soutenir le Soudan, à préserver la sécurité, la stabilité et l’unité nationale du pays et à mener le processus pacifique de passation des pouvoirs.

La situation au Soudan s’enlisait mercredi, jour d’Aid El-fitr, marquant la fin du mois de Ramadan. Des coups de feu et des rues désertiques étaient au menu de ce jour de fête à Khartoum.

Mercredi, le Comité central des médecins soudanais annoncé que la répression a fait 60 morts et 326 blessés, d’après le dernier bilan.

Mauritanie : un candidat à la présidentielle rêve de dissoudre le Parlement

Le président du parti de l’Union des forces du progrès en Mauritanie (UFP, opposition), Mohamed Ould Mouloud, a menacé de dissoudre l’Assemblée nationale s’il est élu président de la République, au soir de l’élection présidentielle du 22 juin prochain.Mohamed Ould Mouloud qui s’exprimait vendredi à Nouakchott, au démarrage de la campagne électorale pour la présidentielle, a justifié son ambition par le fait que l’élection en septembre dernier de l’actuelle Assemblée, unique chambre du Parlement en Mauritanie, ne s’était pas déroulée dans la transparence.

Les députés de cette Assemblée sont en majorité affiliés aux partis de la mouvance présidentielle.

Une fois un nouveau Parlement installé, Mohamed Ould Mouloud  propose qu’il soit, entre autres prérogatives, commis à l’approbation préalable de toutes les nominations à de hauts postes de l’Etat sur proposition du Président de la République.

Cinq autres candidats dont le ministre mauritanien de la Défense, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, dauphin du président sortant, briguent le fauteuil présidentiel en Mauritanie.

RCA : lancement d’une consultation populaire nationale prévue par l’accord de paix

Le président de la République, Faustin Archange Touadera a lancé, jeudi à Bangui, la consultation populaire nationale, un mécanisme de suivi et évaluation de l’accord de paix de Khartoum signé le 6 février dernier entre le gouvernement et 14 groupes armés centrafricains.S’exprimant au cours de la cérémonie de lancement de la consultation, le président Touadera a indiqué que l’accord de Khartoum a institué ces assises populaires nationales pour permettre l’évaluation de l’application de l’accord par la population, mais surtout permettre la mise en place de la commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

« La consultation populaire est un chemin de la paix et de la réconciliation durable en RCA car, elle permet d’être à l’écoute de la population », a dit le chef de l’Etat centrafricain, demandant ainsi aux autorités politiques et administratives de tout mettre en œuvre pour faciliter le bon déroulement dans les régions respectives de la consultation.

« La commission justice, vérité, réparation et réconciliation qui verra le jour à l’issue de cette consultation populaire nationale, facilitera une justice équitable ainsi que la réparation des dommages subis par les victimes suite à la destruction de leurs biens », a précisé Faustin Archange Touadera.

Cette consultation est prévue pour durer cinq jours et sera menée par les membres du gouvernement dans leur région d’origine.

La consultation populaire nationale a été déjà expérimentée pendant la transition dirigée par la présidente Catherine Samba Panza. A l’époque, elle avait permis d’échanger avec la population sur leurs avis et attentes sur la manière de gouverner et surtout sur leurs principales préoccupations. Elle était appelée la consultation populaire à la base.

Blé Goudé affirme avoir des ambitions pour diriger un jour la Côte d’Ivoire

L’ancien ministre de la jeunesse de Laurent Gbagbo, par ailleurs ex- leader des «jeunes patriotes» ivoiriens, Charles Blé Goudé, en liberté conditionnelle au Pays-Bas, a affirmé dans un entretien qu’il a des ambitions pour « diriger un jour» la Côte d’Ivoire, estimant qu’il a une « offre politique » pour les ivoiriens.M. Blé s’exprimait dans un entretien diffusé mercredi sur les antennes de la télévision internationale française France 24.

« Je ne m’en cache pas du tout. Oui, j’ai des ambitions pour un jour, diriger mon pays avec une équipe qui comprendra ou qui aura compris qu’il faut faire la politique autrement en Côte d’Ivoire. Nous avons une offre politique pour les ivoiriens», a-t-il fait savoir sans précision de date sur cette éventuelle candidature pour diriger son pays.

« On  ne fait pas tout dans la précipitation au gré des ambitions. Aucune ambition politique n’est au-dessus de la vie de la Côte d’Ivoire et de tous ceux qui y vivent. Oui, je veux faire la politique dans le temps. Je veux prendre mon temps, je ne vais pas me précipiter », a indiqué l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen.

Craignant des « intempéries politiques » en Côte d’Ivoire, il a appelé la classe politique ivoirienne à l’apaisement. « Il y a une mutation politique en Côte d’Ivoire que l’on refuse d’accepter. Les cartes bougent, les lignes bougent… Pour moi, il va falloir que la classe politique prenne toute la mesure de sa responsabilité pour ne pas conduire la Côte d’Ivoire dans une aventure sans issue. C’est pourquoi, je voudrais appeler à l’apaisement », a-t-il lancé.

Pour Charles Blé Goudé qui a dit son souhait de regagner la Côte d’Ivoire au terme de sa procédure judiciaire, l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo ( Son ex-co-détenu) doit lui aussi retourner en Côte d’Ivoire.

 « La place de Laurent Gbagbo, c’est au milieu de son peuple. Il doit être avec son peuple pour réconcilier les ivoiriens», a-t-il estimé.

Parlant dans la foulée de Guillaume Soro, son ancien compagnon de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, le plus grand syndicat estudiantin du pays), M. Blé a soutenu « qu’on l’aime ou pas, Guillaume Soro fait partie des hommes politiques de la Côte d’Ivoire».

« Venons-en aux projets, venons-en à l’offre politique… J’ai bien l’impression qu’en Côte d’Ivoire, on manque d’homme d’État et qu’on a  seulement que des hommes politiques qui ne pensent qu’à des élections. Non, la vie de la Côte d’Ivoire ne se limite pas à des élections. C’est cela que ma génération et moi, nous voulons changer», a-t-il conclu.

Charles Blé Goudé est en liberté conditionnelle au Pays-Bas après cinq années de détention à la Cour pénale internationale (CPI). Lui et l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo étaient tous les deux accusés de crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011. Mi-janvier 2019, la CPI a décidé « l’acquittement et la libération immédiate» pour les deux hommes après plusieurs années de détention.

Egypte-Rwanda : Le renforcement des relations bilatérales au centre des entretiens entre les chefs de la diplomatie des deux pays

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Choukri s’est entretenu lundi au Caire avec son homologue rwandais, Richard Sezibera des moyens d renforcer les relations bilatérales et des questions régionales et internationales d’intérêt commun dont la situation dans la région des Grands Lacs, les développements au Soudan et la coopération entre les pays riverains du Nil.Par Mohamed Fayed

Lors de cette rencontre, le Chef de la diplomatie égyptienne a indiqué que son pays  aspire à tenir la deuxième session de la Commission mixte égypto-rwandaise pour examiner les différents volets de la coopération dont notamment la hausse des échanges commerciaux et les investissements communs.

Il a également a exprimé l’appréciation de son pays envers le cours que prennent les relations égypto-rwandaise et la coordination commune établie au plus haut niveau quant aux questions régionales, et qui s’est reflétée par la visite du chef de l’Etat rwandais Paul Kagame au Caire en avril dernier pour participer à deux sommets sur le Soudan et la Libye, selon le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Hafez.

Choukri a aussi souligné l’attachement de l’Egypte à poursuivre les concertations avec le Rwanda pour examiner les questions du continent, du fait de leur affiliation à la Troika de l’Union Africaine (UA), soulignant la détermination de la présidence égyptienne de l’UA à poursuivre le processus de réforme institutionnelle et financière et maintenir une coordination étroite avec le Rwanda à cet égard, tout en tenant compte du fait que la reforme est un processus long et cumulatif par nature.

Pour sa part, le ministre rwandais des affaires étrangères, Richard Sezibera, a affirmé le souci de son pays à conforter les relations bilatérales dans les domaines du commerce, la santé, le développement, mettant l’accent sur le rôle de l’Egypte à la tête de l’UA et estimant important de coordonner les positions auprès des instances régionales et internationales.

Le candidat Mohamed Ould Ghazouani promet plus de 500 millions de dollars pour l’insertion sociale

Le candidat à la présidentielle mauritanienne du 22 juin prochain, Mohamed Ould Ghazouani a promis ce lundi la création d’une agence d’insertion sociale dotée d’un fonds de 20 milliards d’ouguiyas MRU (542 millions de dollars US), une fois élu.« Cette nouvelle agence visant à développer, à encadrer et à diversifier les mécanismes d’expression de la solidarité sociale sera rattachée à la Présidence de la République », a précisé le candidat de la majorité.

L’ex ministre de la Défense a également souligné que la nouvelle structure exécutera 4 programmes intégrés visant à consolider les moyens de production, le pouvoir d’achat des pauvres et leur accès à l’enseignement, à la santé, à l’eau potable, à l’habitat décent et à l’énergie.

Par ailleurs, Mohamed Ould Ghazouani a fait savoir que cette agence s’appuiera sur le registre social qui couvre toutes les familles pauvres et fragiles, comme unique référence pour cibler les bénéficiaires.

Pour le candidat à l’élection présidentielle, la création d’une telle agence s’inscrit dans le cadre d’une politique sérieuse d’absorption des disparités résultant de la discrimination sociale afin d’éradiquer les inégalités de classe à travers les politiques d’enseignement, de santé et d’emploi.

Des députés dénoncent un débat «purement politicien» sur la mise en place du Bureau de l’Assemblée nationale

Treize députés ivoiriens issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti présidentiel) réunis au sein d’un mouvement dénommé «Synergie 2020», ont dénoncé lundi à Abidjan, un « débat purement politicien et inutile » sur la mise en place du Bureau de l’Assemblée nationale ivoirienne.« Synergie 2020 constate avec surprise qu’un débat est né au lendemain de la mise en place du Bureau de l’Assemblée nationale. Un débat purement politicien au sens le plus abject du terme. Un débat inutile aussi bien dans la forme que dans le fond », a estimé Mahamadou Kébé,  le président de ce mouvement.

 Entouré d’autres membres de ce mouvement, M. Kébé a réaffirmé  leur «soutien ferme » dans ce débat à Amadou Soumahoro, le président de l’hémicycle ivoirien.

Mardi dernier, des députés de l’opposition issus de trois groupes parlementaires ont annoncé leur retrait de la médiation initiée par la représentante de l’Union africaine ( à la demande du président de l’Assemblée nationale) en vue de la mise en place du Bureau du parlement dans lequel ils disent être sous-représentés.

« Dans le fond, les groupes parlementaires qui se plaignent en se présentant comme des groupes parlementaires de l’opposition font croire qu’ils sont sous-représentés dans le bureau. Sur la base de quoi ? De quel calcul? La constitution ivoirienne parle de représentativité adéquate et effective et le règlement de l’Assemblée nationale parle de  reflet. Il n’est nullement fait mention de proportionnel comme veulent le faire croire les néo-opposants», a poursuivi  M. Kébé.

Selon «Synergie 2020», il s’agit de la représentativité et non de la proportionnelle, estimant qu’il existe en la matière une jurisprudence. Notamment la composition du premier bureau de l’Assemblée nationale sous le président démissionnaire Guillaume Soro.

« En conclusion, si le législateur n’a pas clairement écrit  proportionnelle, c’est qu’il ne pensait pas proportionnelle. Il faut éviter de le laisser croire. Par ailleurs, il ne sert à rien de donner l’impression que l’on peut bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale pour une question de poste », a encore poursuivi M. Kebé,  appelant à la « conscience professionnelle de nos collègues députés de l’opposition et les inviter à prendre leur place dans le bureau ».

Selon la députée Yasmina Ouégnin, la porte-parole de ces trois groupes parlementaires  de l’opposition (PDCI-RDA, Rassemblement et Vox Populi), cette décision de se retirer de la médiation sur la mise en place du Bureau de l’hémicycle découle de la « volonté manifeste et continue du président de l’Assemblée nationale de violer la constitution de notre pays et le règlement de notre institution ».

 En outre les trois groupes parlementaires ont décidé « de ne plus appartenir au Bureau de l’Assemblée nationale illégalement constitué ainsi qu’aux bureaux des différentes commissions permanentes, d’engager toutes les actions légales, au plan national et international, à l’effet de corriger ce grave dysfonctionnement et d’exercer un recours juridictionnel dans les meilleurs délais».

Le mouvement « Synergie 2020» qui a été créé le 17 avril dernier à Abidjan,  se veut un réseau de «solidarité et d’actions» entre les 13 parlementaires, tous membres du RHDP.

Ahoussou Kouadio marque son « désaccord total et sans réserve » avec la ligne actuelle du PDCI

Devant ses parents, dimanche, à Didiévi (Centre), le président du Senat de Côte d’Ivoire, Jeannot Ahoussou-Kouadio a marqué son « désaccord total et sans réserve avec la ligne stratégique et politique actuelle du PDCI-RDA » dont il est issu, confirmant dans la foulée son « adhésion pleine et entière » au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), après « une longue et minutieuse réflexion». « Le vrai débat qu’on veut étouffer au PDCI-RDA est idéologique. Car le PDCI-RDA se déchire en réalité entre deux tendances : l’une favorable à l’établissement d’une nouvelle plateforme, avec pour principal allié le FPI (Front populaire ivoirien) et une autre favorable au maintien des liens avec le RHDP », a fait savoir M. Ahoussou-Kouadio, invitant la direction du PDCI, à « cesser donc les incantations visant à manipuler l’opinion, à tromper les militants et à les opposer les uns aux autres, au nom de calculs politiciens ».

D’ailleurs, dira-t-il à ce propos, « les dernières annonces publiques des dirigeants actuels du PDCI-RDA ont été fort éloquentes en la matière ».

C’est pourquoi, a relevé le vice-président du PDCI, devant ses parents du Grand-Centre ivoirien, rassemblés à sa demande sur la place publique de ses terres à Didiévi, « j’affiche officiellement, ici et maintenant, en ce jour béni du Dimanche 02 Juin 2019, mon adhésion pleine et entière au Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la paix (RHDP) ainsi qu’aux idéaux forts du père de la nation» Félix Houphouët-Boigny.

Cette cérémonie présidée par le Premier ministre, ministre du budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly que représentait le ministre des mines et de la géologie, Jean Claude Kouassi a été également auréolée par la présence du président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro, du secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, de l’ancien ministre Adama Bictogo ainsi que de plusieurs membres du gouvernement , d’élus locaux et d’un parterre de têtes couronnées des régions du Grand Centre et du Gontougo (Bondoukou, Nord-Est).

« Je suis PDCI-RDA, Je suis Houphouétistes, je mourrai Houphouétiste. Le RHDP ce sont les enfants de Boigny rassemblés. Le RHDP c’est le PDCI plus fort. Le RHDP c’est Houphouët-Boigny. C’est pourquoi je suis 100% RHDP et je l’assume pleinement », a ensuite souligné la nouvelle recrue de la coalition au pouvoir.

En outre, « je viens au RHDP pour faire prévaloir la voix du PDCI‑ RDA pour qu’on reste ensemble, c’est pourquoi j’invite donc solennellement tous ceux et toutes celles qui, comme moi, déclarent préférer le RHDP,  à toute autre plateforme qui n’est pas Houphouétiste, à me rejoindre dans ce combat ; le bon combat, celui qui préservera l’héritage du Président Félix Houphouët-Boigny » en sauvant « notre cohésion qui a fait ses preuves ».

Il est donc temps, a conclu Jeannot Ahoussou-Kouadio, de se concentrer exclusivement sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, qui « se construit patiemment et avec détermination depuis bientôt dix ans avec le retour au pouvoir des héritiers politiques du grand bâtisseur Félix Houphouët-Boigny », porté par le président Alassane Ouattara au lieu « de s’ouvrir à des aventures sans lendemain ». 

Prenant la parole à son tour au nom du Premier ministre, le ministre Jean Claude Kouassi a salué M. Ahoussou-Kouadio pour « le grand courage politique » dont il fait preuve en décidant d’adhérer au RHDP, après de longs mois de maturation.

Selon M. Kouassi, cette histoire laisse « clairement » apparaitre que « notre pays n’est fort, n’est grand et n’est beau que lorsque ses filles et fils sont rassemblés et tous tournés vers un seul et même objectif : celui de relever, ensemble, les nombreux défis du développement et du bien-être de nos populations dans la paix et la concorde ».

« Votre choix est de l’ordre normal des choses, car il tient, à la fois, du cœur et de la raison », a-t-il rappelé à M. Ahoussou-Kouadio.

« Oui, chers parents N’Gban et N’Zipli, c’est une leçon de fraternité et de cohésion que vous donnez aujourd’hui à toute la Côte d’Ivoire à travers cette grande et belle mobilisation autour de l’un de vos illustres fils, de votre leader, j’ai nommé le Président Jeannot Ahoussou Kouadio » s’est également réjoui le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors de sa prise de parole.

« Vous étiez avec lui hier dans le combat, dans tous les combats. Vous êtes avec lui aujourd’hui pour mener les batailles futures, pour sauver définitivement la Côte d’Ivoire des alliances de plaisanterie, des alliances de circonstance tissées juste pour assouvir des intérêts personnels bassement égoïstes», s’est-il félicité avant de se retourner vers Jeannot Ahoussou-Kouadio.

« Tu as jusqu’au bout, caressé le mince espoir de voir le Président du PDCI-RDA se raviser et prendre la décision de la raison, pour s’investir dans la voie de la construction de la maison de la grande famille des Houphouétistes, avec le Président Alassane Ouattara. Mais, nous savons aussi que ta foi a été trahie et ton espérance anéantie quand le PDCI-RDA a pris, contre toute attente, le chemin du non-retour, en allant se saborder au FPI de M. Laurent Gbagbo opposé au FPI de M. Affi N’Guessan, le premier à être convoité », a-t-il fustigé, relevant que « nous savons tous que pour le FPI de Laurent Gbagbo, le PDCI-RDA n’est ni plus et ni moins qu’un serpent qu’il faut tuer pour régner sur la Côte d’Ivoire ».

Même son de cloche du côté du ministre Patrick Achi qui dit ne pas comprendre le débat politique actuel au PDCI, plutôt porté sur « la diffamation et des calomnies » en lieu et place de la promotion d’un vrai projet social qui viendra apporter un plus au développement impulsé par le président Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir.