Présidentielle sénégalaise : Sonko veut un vainqueur incontestable

Ousmane Sonko, candidat de la coalition « Sonko 2019 », s’est dit « très content » d’avoir voté ce dimanche à Ziguinchor dans le cadre du premier tour de la présidentielle, soulignant qu’il prie pour que le calme qui prévaut se poursuive et qu’à l’issue du scrutin il y ait un « vainqueur dans les conditions les plus acceptables ».« Nous sommes très contents et nous remercions une fois de plus le bon Dieu qui nous a aussi permis d’être parmi les cinq candidats à cette élection présidentielle de 2019 et de sacrifier à ce devoir citoyen », a notamment dit Ousmane Sonko, dans une déclaration à la presse peu après avoir voté à l’école des « Filles », située au quartier des HLM Néma à Ziguinchor.

Tout en ayant une pensée pieuse pour les morts et les blessés enregistrés durant les 21 jours de la campagne électorale (3 au 22 mars), Sonko a affirmé qu’il « prie pour que cette élection se passe dans les conditions d’apaisement, de paix et qu’au soir de celle-ci (l’élection présidentielle) et jusqu’à la proclamation des résultats définitifs qu’il y ait la paix au Sénégal ».

« Je prie aussi pour que cette élection se passe de manière transparente et qu’un vainqueur en sorte dans les conditions les plus acceptables », a conclu Ousmane Sonko, leader de la Platerforme des Sénégalais pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

Présidentielle sénégalaise : « maintenant, la parole revient au peuple » (Idrissa Seck)

Idrissa Seck, candidat à la présidentielle, après avoir voté ce dimanche à l’école d’application Malick Kaïré Diaw, dans la commune de Thiès ouest, a soutenu qu’il appartient désormais au peuple sénégalais d’ « exprimer librement » son choix pour élire celui qui va présider aux destinées du pays durant les cinq prochaines années.« Maintenant, la parole revient au peuple souverain. Mes prières et mes souhaits sont que le scrutin se déroule dans le calme, la sérénité, la tranquillité et que le profond désir de changement, exprimé par les populations à travers cette campagne électorale, ne puisse connaître aucune entrave et qu’on laisse cette population s’exprimer sans aucune tentative de manipulation du résultat qui sortira des urnes et face auquel, nous devrons tous nous incliner », a notamment déclaré Idrissa Seck.

Le candidat de la Coalition « Idy 2019 », au-delà de l’adversité politique, a tenu un discours fédérateur en affirmant que « le peuple sénégalais est pluriel mais doit rester uni. Il est pluriel dans ses confessions, dans ses confréries, dans ses ethnies, dans ses opinions politiques mais nous avons toujours eu le génie d’organiser notre unité et notre cohésion nationale ».

En outre, le chef de file du parti Rewmi (le pays en langue wolof) a souhaité à tous les Sénégalais « un excellent scrutin de paix ». A en croire M. Seck, « cette élection est décisive pour l’avenir de notre pays et le gagnant devra abréger les souffrances de la population, abandonner les dépenses de prestige et se mettre résolument au service du peuple ». Concluant son propos, l’ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade a dit espérer que « le président sortant, à son réveil après sa sieste, sorte tranquillement ».

Arrivé à 10 heures à l’école d’application Malick Kaïré Diaw, Idrissa Seck a accompli son devoir civique au bureau 4 où sont inscrits 599 électeurs. Le président du Conseil départemental de Thiès a été accueilli par de nombreux militants et sympathisants qui lui ont offert un bain de foule.

L’école d’application Malick Kaïré Diaw de la commune de Thiès ouest compte 9 bureaux de vote où sont dénombrés 4892 électeurs. Les portes de l’établissement scolaire ont été ouvertes par les forces de l’ordre à 7 heures 55mn. A  8 heures précises, les électeurs ont commencé à voter sans problème et ensuite vaquer à leurs occupations.

Pour cette présidentielle, le nombre total de lieux de vote est de 6919 et le nombre total d’électeurs est de 6.683.043 (6.373.451 à l’intérieur et 306.592 à l’extérieur). Les bulletins imprimés sont au nombre de 40.100.000, soit 8.020.000 par candidat.

Présidentielle sénégalaise : forte affluence des électeurs à Dakar

Dans les centres de vote dakarois visités, dimanche matin par APA, une forte affluence des électeurs est notée pour le scrutin présidentiel du 24 février 2019.C’est le cas au Lycée Ngalandou Diouf du quartier Mermoz qui abrite plusieurs bureaux de vote. Ici, de de longues queues sont visibles devant les bureaux de vote. Parmi les électeurs venus accomplir leur devoir civique, il y a François Mbar Ndiaye qui confie : « Je suis venu tôt pour voter tranquillement et vaquer à mes occupations ».

Du côté de l’organisation, le vote se passe normalement, selon Fatou Sané, présidente du bureau de vote numéro 12 du Centre de vote El Hadji Mbaye Diop. « Le vote se passe bien. Aucun problème n’a été noté. Le matériel est électoral est disponible et le vote a débuté depuis 8h15 », confie Mme Sané.

Sénégal : démarrage du vote pour la présidentielle

Le scrutin pour le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal a démarré ce dimanche à 8h locales (GMT) dans plusieurs bureaux de vote de Dakar, ont constaté les différents reporters de APA dans la capitale sénégalaise.Ainsi, jusqu’à 18h, moment de fermeture officielle des bureaux de vote, les 6.683.043 Sénégalais inscrits sur les listes électorales vont s’acquitter de leur droit civique pour départager les cinq candidats qui briguent leurs suffrages.

Candidat à un second mandat, le président sortant, Macky Sall, qui se présente sous la bannière de la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, majorité présidentielle) fait face à quatre opposants : El Hadj Issa Sall (Parti de l’unité et du rassemblement, Pur), Idrissa Seck (coalition Idy 2019), Madické Niang (coalition Madické 2019) et Ousmane Sonko (coalition Sonko 2019).

Dans le détail, les 6.683.043 Sénégalais inscrits sur les listes électorales se répartissent ainsi :  6.373.451 électeurs qui voteront dans le pays et les 306.592 autres électeurs de l’étranger qui accompliront leur droit civique dans leur pays de résidence. Pour ce faire, ceux restés au pays ont à leur disposition 14.651 bureaux de vote contre 746 ouverts à l’intention des Sénégalais de la diaspora.

Le scrutin est surveillé par 5002 observateurs électoraux étrangers et nationaux, émanant de 41 missions d’observation accréditées par le ministère de l’Intérieur.

Election présidentielle : les Sénégalais aux urnes dimanche

Les 6.683.043 Sénégalais inscrits sur les listes électorales sont attendus, dimanche à partir de 8 heures, dans les 15.397 bureaux de vote ouverts dans le pays et à l’étranger pour élire leur président parmi cinq candidats, dont le chef de l’Etat sortant, Macky Sall.Face à ce dernier parrainé par la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, majorité présidentielle), il y a quatre opposants : El Hadj Issa Sall (Parti de l’unité et du rassemblement, Pur), Idrissa Seck (coalition Idy 2019), Madické Niang (coalition Madické 2019) et Ousmane Sonko (coalition Sonko 2019).

Ces cinq candidats brigueront, dans le détail, le vote de 6.373.451 électeurs nationaux et celui de leurs 306.592 autres compatriotes vivant à l’étranger. Pour ce faire, ceux restés au pays ont à leur disposition 14.651 bureaux de vote contre 746 ouverts à l’intention des Sénégalais de la diaspora.

Au total, 40.100.000 bulletins à raison de 8.020.000 par candidat ont été imprimés et seront mis à la portée de chaque électeur qui s’armera de cinq bulletins à l’effigie de chacun des candidats, avant d’entrer dans l’isoloir pour faire son vote. Lequel sera ensuite confirmé par l’introduction de son index dans une bouteille d’encre indélébile.

Ici au Sénégal où on compte évidemment le plus de bureaux de vote, la bataille fera rage autour de trois régions : Dakar, Diourbel et Thiès. Et pour cause, ces trois régions sur les 14 que compte le Sénégal focalisent 47,54% de l’électorat national.

A Dakar, la capitale, on recense 1 687 826 électeurs (25,25% de l’électorat national) contre 901 216 électeurs à Thiès (13,48% de l’électorat national) et 598 015 électeurs à Diourbel (8,81% de l’électorat national).

Dans chacun des bureaux et lieux (6919) de vote où se rendront les électeurs pour accomplir leur devoir civique, ils y trouveront un contrôleur de la Commission électorale nationale autonome (Cena), trois représentants de l’administration nationale, un représentant de chacun des cinq candidats. Le tout sera supervisé par 5002 observateurs électoraux étrangers et nationaux, émanant de 41 missions d’observation accréditées par le ministère de l’Intérieur.

Toutes ces opérations sont venues clore trois semaines de campagne électorale (3 au 22 février) menées par les cinq candidats à travers les régions du pays, dans une ambiance électrique basculant souvent dans la violence. Au total, 22 morts causés par des accidents et des affrontements entre militants rivaux ont été déplorés.

Présidentielle sénégalaise : la moitié des électeurs concentrée dans trois régions

Fortes de plus de 3 millions sur les 6 millions d’électeurs du pays, les régions de Dakar (ouest), également capitale, Thiès (ouest) et Diourbel (centre) se taillent la part du lion parmi l’électorat sénégalais répertorié pour la présidentielle, dont le premier tour est prévu ce dimanche 24 février 2019.Au total, 6.683.043 électeurs, dont 309 592 à l’étranger, se sont inscrits pour le scrutin présidentiel auquel participent cinq candidats : le président sortant Macky Sall, Ousmane Sonko de Pastef, Idrissa Seck, leader du parti Rewmi, Issa Sall du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et Madické Niang de la coalition « Madické 2019 ».

Les régions de Dakar, Thiès et Diourbel monopolisent, à elles seules, 3.178.057 électeurs, soit près de la moitié de l’électorat total inscrit dans le fichier.

A Dakar, l’électorat est arrêté à 1.687.826 électeurs. Thiès suit avec 901.216 électeurs. La région de Diourbel arrive en troisième position avec 589.015 électeurs.

La région de Kédougou, à l’est du pays, dispose du plus petit nombre d’électeurs, avec 65.167 inscrits, un peu loin de Sédhiou (sud) qui enregistre 193.055 électeurs.
Au nord, c’est la région de Saint-Louis qui a le plus grand électorat, avec 504.867 électeurs, là où au sud Ziguinchor dame le pion à Kolda avec 283.395 électeurs.

Au centre, Kaolack monopolise l’électorat avec 425.919 électeurs, suivie de Fatick qui compte 322.290 électeurs et de Kaffrine avec 232.081 électeurs.

S’agissant des lieux de vote, ils ont été arrêtés à 6919. Pour leur part, les électeurs sont répartis dans 15.397 bureaux de vote.

Présidentielle sénégalaise : l’ONU pour un « scrutin pacifique et participatif »

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, appelle à une élection présidentielle pacifique et inclusive au Sénégal, dimanche, rapporte une note dont APA a obtenu copie.« A la veille de l’élection présidentielle au Sénégal, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas, appelle les candidats à l’élection présidentielle, leurs supporters, ainsi que toutes les parties prenantes à préserver un environnement apaisé afin que les sénégalais puissent exercer leur droit de vote d’une manière pacifique et participative », rapporte l’UNOWAS dans sa note.

Ce 24 février 2019, jour du vote pour le premier tour de la présidentielle, 6 683 043 sont appelés aux urnes pour départager les cinq candidats, dont le président sortant Macky Sall.

Suffisant pour que le Représentant spécial encourage les citoyens sénégalais à saisir cette occasion pour participer à la consolidation des institutions démocratiques du pays et appelle également tous les candidats à résoudre tout grief lié au processus électoral par les voies légales et constitutionnelles établies.

« Le Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, réitère le soutien des Nations Unies pour la tenue d’élections exemplaires », conclut la note.

Présidentielle sénégalaise : Amnesty prône un scrutin «libre de toute violence»

L’ONG Amnesty International a, dans un communiqué parvenu à APA vendredi, appelé les autorités sénégalaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l’élection présidentielle de dimanche se tienne dans « un climat libre de toute violence » et garantissant « la liberté » de tous les citoyens « d’exprimer leurs opinions ».Pour le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, François Patuel, cité par le communiqué, « il est inacceptable que des personnes soient tuées lors de rassemblements politiques et les responsables de ces agissements doivent être identifiés et jugés dans le cadre de procès équitables ».

Le 11 février, en pleine campagne électorale, deux personnes ont été tuées à Tambacounda (sud-est) et de nombreuses autres personnes, parmi lesquelles des journalistes, ont été blessées lors de violents affrontements entre des sympathisants du président sortant Macky Sall, qui brigue un second mandat, et d’El hadj Issa Sall, l’un des quatre candidats de l’opposition.

L’ONG appelle, d’une part, « les autorités à respecter et défendre les droits humains dans le cadre des élections, en particulier les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ». Elle exhorte, d’autre part, les candidats et leurs sympathisants à éviter de recourir à la violence en toutes circonstances.

Selon Amnesty International, « l’espace civique s’est amenuisé au cours des derniers mois, avec une intensification des pressions exercées sur les organisations non gouvernementales (ONG) et les militants en faveur de la démocratie ».

Ainsi, elle demande aux autorités de ne pas « restreindre de façon arbitraire l’accès à Internet et de faire le nécessaire pour que les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants en faveur de la démocratie puissent continuer d’effectuer leur travail ».

Présidentielle sénégalaise : la société civile apelle à un internet «ouvert et sécurisé»

Plusieurs organisations de la société civile dont le Conseil des Organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) et la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (Raddho) ont sollicité, dans une déclaration conjointe reçue jeudi à APA, le « maintien d’un internet ouvert et sécurisé » pour le premier tour de la présidentielle de dimanche.« Nous demandons d’urgence à toutes les parties prenantes, notamment les fournisseurs de services téléphoniques et internet d’assurer la stabilité et l’accessibilité d’internet avant, pendant et après la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal », indique la déclaration conjointe.

Outre le Congad et la Raddho, la Ligue sénégalaise des Droits Humains (LSDH), l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), Article 19, Africtivistes et Forum Civil ont notamment signé la déclaration commune.

Selon ces structures, un internet ouvert favorise « la créativité, l’innovation, l’accès à l’information et à des opportunités sociales, économiques, culturelles et politiques ». De plus, soulignent-elles, « les moyens techniques utilisés pour bloquer l’accès à l’information en ligne compromettent souvent de manière dangereuse la stabilité et la résilience d’internet ».

Notant que l’internet ouvert, accessible et sécurisé, en particulier durant les élections, facilite la libre circulation et l’accès à l’information et la liberté d’expression en ligne et hors ligne, elles pensent que « les coupures d’internet ne doivent jamais devenir une normalité ».

Par conséquent, elles invitent les autorités sénégalaises à « déclarer publiquement leur engagement à conserver l’internet ouvert et à informer le public de toute perturbation et de veiller à ce que l’internet, y compris les médias sociaux, demeure actif et accessible ».

Dans leur déclaration, les signataires ont dénoncé « le contrôle excessif des médias publics, l’influence et la pression indirecte exercée par le gouvernement et ses alliés sur de nombreux médias traditionnels, ainsi que les récents actes de violence à l’encontre de journalistes ».

En outre, ces organisations se disent « préoccupées par la récente tendance d’interférences illégitimes dans les communications en ligne, la déclaration menaçante d’agents publics et des services de sécurité, ainsi que l’adoption d’une loi sur les communications électroniques datant de 2018 » qui peuvent être considérées, selon elles, comme « une tentative majeure de faire taire les voix critiques en ligne et de limiter ainsi la liberté d’expression ».

Présidentielle sénégalaise : l’Eglise prêche pour un scrutin sans violence

Le Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale Justice et Paix de l’Eglise catholique sénégalaise, l’Abbé Alphonse Seck, a lancé, jeudi à Dakar, un appel pour des élections apaisées et sans violence, demandant en outre à ses compatriotes d’exercer « avec responsabilité » leur devoir civique pour le bien du pays.S’exprimant à l’occasion d’un point de presse marquant le lancement de la Mission d’observation électorale de l’Eglise pour l’élection présidentielle du 24 février prochain, Abbé Alphonse Seck a insisté sur la nécessité pour les organisateurs de la présidentielle de dimanche de faire tout pour que le scrutin se passe « dans la transparence la plus totale, de sorte que la volonté populaire puisse s’exprimer pleinement ».

La mission d’observation de l’Eglise qui fait partie des dix missions nationales accréditées par le ministère de l’Intérieur a reçu des autorités toutes les accréditations et les documents nécessaires à la bonne conduite de son travail, a informé M. Seck.

Cette mission, constituée par la Commission épiscopale Justice et Paix et par le Mouvement national des scouts du Sénégal, en est à sa 4ème campagne d’observation pour le compte de l’Eglise après celles du 1er et du 2nd tours de la présidentielle de 2012 et les législatives de la même année.

Elle va déployer sur le terrain 1.000 observateurs et superviseurs. Ils seront présents sur l’ensemble des sept diocèses du Sénégal, dans les quatorze régions et les quarante-cinq départements avec l’objectif de visiter au moins 6.000 bureaux de vote.

En prélude à cette élection, l’Eglise, en partenariat avec les scouts, a eu à mener, d’après M. Seck, plusieurs campagnes de sensibilisation à l’endroit des jeunes et des moins jeunes sur l’importance de l’exercice de leur devoir citoyen, en refusant de se laisser corrompre pour pouvoir voter librement selon leur conscience.

Sénégal : la présidentielle aura lieu dans «des conditions optimales» (ministre)

Le scrutin présidentiel du 24 février 2019, soit le onzième du genre au Sénégal post-indépendant, se déroulera dans « des conditions optimales », a déclaré, mercredi à Dakar, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, arguant que la bonne organisation des élections est inscrite dans l’histoire démocratique du pays.« Les dispositions relatives à l’encadrement juridique ainsi que celles régissant la mise en œuvre des opérations préparatoires sont exécutées dans le respect strict des délais légaux, conformément à la législation en la matière », a rassuré, le ministre qui s’exprimait à l’occasion d’une rencontre avec les observateurs électoraux.

Dans ce même ordre d’idées, Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que, conformément aux instructions du président de la République, les acteurs concernés par l’organisation du scrutin sont invités à une application rigoureuse des instructions reçues et à rendre compte sans délai de toute difficulté rencontrée dans leur mission.

Revenant sur « les crispations » observées au cours de la campagne électorale, le ministre de l’Intérieur a souligné que le Sénégal a toujours su, par le passé, transcender les anomalies inhérentes à tout processus électoral.

D’où, a-t-il, martelé, « je puis vous garantir que cette élection-là se fera dans la transparence et dans le respect des droits de tous les candidats avec une application rigoureuse de la législation électorale ».

Présidentielle sénégalaise : l’OIF déploie une mission d’information et de contacts

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dans un communiqué reçu mercredi à APA, annonce que sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, a dépêché une mission d’information et de contacts au Sénégal pour le premier tour de l’élection présidentielle du 24 février 2019.« Conduite par l’ancien Premier ministre de Sao Tomé et Principe, Patrice Emery Trovoada, et composée d’un parlementaire, de personnalités politiques et d’experts de haut niveau, provenant de pays membres de la Francophonie, la mission séjournera au Sénégal du 19 au 26 février 2019 », renseigne le communiqué.

Pour bien effectuer leur travail, les membres de la mission de l’OIF s’entretiendront avec les autorités nationales, les candidats, les organes de gestion et de contrôle des élections, les organisations de la société civile ainsi qu’avec les missions électorales présentes sur le terrain et les partenaires internationaux accrédités au Sénégal.

« Les constats et observations recueillis sur le terrain permettront à la mission de la Francophonie de recenser les bonnes pratiques électorales développées à cette occasion et pouvant faire l’objet d’échanges de bonnes expériences dans d’autres États de l’espace francophone », indique le document.

Le cas échéant, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) envisage de formuler « des recommandations visant à renforcer et à consolider les acquis et les avancées démocratiques au Sénégal ».

Le Sénégal fait partie des 54 membres de l’OIF auxquels s’ajoutent 7 membres associés et 27 observateurs.

Sénégal : les perturbateurs de la présidenielle «seront punis par la loi»

Seydou Guèye, Porte-parole et Secrétaire général du gouvernement, dans un communiqué reçu jeudi à APA, a qualifié d’ «irresponsables et de subversifs» les appels à saboter l’élection présidentielle lancés la veille à Dakar par Abdoulaye Wade, avant de marteler que ceux qui perturberont le scrutin « seront punis conformément à la loi ».« Le gouvernement condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République, entretenue par Abdoulaye Wade. Le gouvernement y fera face sans faiblesse aucune », indique le communiqué.

Martelant que l’attitude de l’ancien président de la République qui n’est pas candidat à la présidentielle, ne sera pas tolérée par l’autorité publique, Seydou Guèye précise que « pendant la durée de la campagne électorale, seuls les candidats sont autorisés à battre campagne ».

Le Porte-parole du gouvernement, après avoir jugé « irresponsables et subversifs » les propos du pape du Sopi (changement en langue wolof), fait noter que le Sénégal, « un Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués ».

Dans tous les cas, informe le Secrétaire général du gouvernement, l’Etat a déjà pris toutes les dispositions requises pour le bon déroulement des opérations électorales, le 24 février 2019. En effet, « le gouvernement prendra toute mesure conservatoire nécessaire afin que la sécurité des citoyens soit assurée sur l’entendue du territoire national. Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi », avertit le Secrétaire général du gouvernement.

Abdoulaye Wade, dont le fils Karim en exil au Qatar est disqualifié de la présidentielle de 2019 en raison de sa condamnation suite à la traque des biens mal acquis, a en plus de l’ordre donné à ses militants de saboter le vote sur toute l’étendue du territoire national, appelé les quatre adversaires du président sortant Macky Sall à boycotter le scrutin.

Présidentielle sénégalaise : quand les artistes célèbrent les réalisations de Macky Sall

Macky Sall est presque toujours devancé dans ses meetings de campagne par des chanteurs et comédiens qui, par des chants et des sketchs bien à propos, rappellent ou font découvrir à l’assistance ses réalisations durant son septennat.Ainsi, Sokhna Dieng, une adolescente originaire de la région de Kaolack (centre) qui s’est fait d’abord connaître dans « Sen Petit Gallé », une émission de vacances de la chaîne privée TFM dédiée aux enfants, à travers ses talents d’imitation des œuvres musicales d’artistes sénégalais, a impressionné mardi soir la foule de gens qui s’est déplacée au stade régional Lamine Guèye, du nom du premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant.

S’inspirant d’une célèbre chanson de la diva Fatou Guéwel Diouf dédiée à Cheikh Ibrahima Fall, fidèle lieutenant de Cheikh Ahmadou Bamba, « Sokhou BB » (surnom de la jeune fille) a magnifié les réalisations du candidat Macky Sall (TER, autoroute Ila Touba, bourses familiales, etc.). Les envolées lyriques étaient telles que le chef de l’Etat n’a pu s’empêcher d’applaudir, imité en cela par le public qui, malgré l’heure tardive –il était un peu plus de minuit– s’est longuement livré à un standing ovation.

Sonorités locales

Les meetings et caravanes de Macky Sall, ainsi pour cette campagne qui a débuté le 3 février, sont savamment animés dans les différentes zones que traverse son cortège par des sonorités locales (sud, nord, centre) de musiciens chantant son œuvre, à la grande joie des grosses foules drainées par les meetings du candidat sortant.

Plus de dix morceaux ont ainsi été répertoriés par l’envoyé spécial d’APA. A commencer par Youssou Ndour, qui a repris la chanson « Alboury », jusqu’à Souleymane Faye et Pape Ndiaye Thiopet, en passant par les frères du mythique groupe casamançais « Touré Kunda ». Dans leurs chansons, ils célèbrent tous le bilan de Macky Sall et finissent par conclure qu’il mérite largement  un second mandat.

Pour sa part, le « Touré Kunda » réinterprétant son célèbre tube mandingue « Fondinké », en a profité pour déclamer que Macky Sall est le premier chef d’Etat sénégalais à mener son pays à un niveau jamais imaginé.

Ce morceau et « Alboury »  de Youssou Ndour servent, alternativement,  d’introduction à toute adresse de Macky Sall dans ses meetings de campagne.

Pas en reste, le comédien Sa Nekh et ses collègues Cheikh Ndiaye et Aziz Niane, membres de la troupe Soleil ainsi que Serigne Ngagne de la troupe Janxeen, toutes deux de Thiès, ville réputée être le fief du candidat Idrissa Seck, animent souvent les sorties du chef de l’Etat.

Le maire de cette région, située à 70 km de Dakar, Talla Sylla, a lui aussi concocté une chanson pour souhaiter un second mandat au candidat Macky Sall. Elle sera probablement jouée à fond lors du passage de la caravane de ce dernier dans la zone dimanche prochain, à la quinzième journée de la campagne électorale qui s’achève le 22 février, soit 24h avant le premier tour.

Touche internationale

Par ailleurs, le Gambien Jaliba Kuyateh qui a récemment chanté la réalisation du pont de Farafenni, une œuvre des présidents Macky Sall et Adama Barrow, a joué lui aussi sa partition durant cette campagne présidentielle sénégalaise en faveur du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) lors des meetings organisés dans des localités de la région naturelle de la Casamance (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou).

Toutefois dans la région de Sédhiou, certains habitants se sont offusqués, dimanche dernier, du fait qu’on n’ait pas permis au célèbre groupe local, UCAS Band, de faire une prestation. Seuls Jaliba et le « Touré Kunda » ont joué.

Présidentielle sénégalaise : les «Solutions» du candidat Ousmane Sonko

Ousmane Sonko, 45 ans et benjamin des cinq candidats à la présidentielle au Sénégal, brigue pour la première fois la magistrature suprême avec l’ambition de s’attirer les suffrages de ses compatriotes grâce surtout à «Solutions», son livre-programme où la politique, l’économie et le social occupent une place prépondérante.Sur le plan politique, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) compte, une fois élu président de la République, démissionner de son parti avant de se lancer dans une profonde réforme des institutions.

D’entrée, il promet de supprimer les fonds politiques pour les remplacer par des fonds spéciaux, puis il va rayer d’un coup de plume le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Haut-Conseil du dialogue social (HCDS).

Pour renforcer l’indépendance de la justice, Ousmane Sonko, ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique, va ôter à l’exécutif sa tutelle sur le Conseil supérieur de la magistrature qui, dans son fonctionnement, ne dépendra plus du ministère de la Justice. Après quoi, il instituera des juges des libertés administratives publiques.

Concernant les postes de directeurs et directeurs généraux dans la fonction publique, le candidat Sonko compte non seulement les nommer après des appels d’offre publique, mais également il va leur interdire de s’impliquer dans des activités politiques.

Exit le FCFA 

S’agissant des mesures économiques, le leader du Pastef promet de prioriser le secteur primaire appelé à soutenir l’économie nationale. Dans ce sens, l’élevage et l’agriculture seront unifiés pour former un secteur mixte.

Pour les ressources halieutiques, les règlementations seront appliquées avec plus de rigueur au bénéfice des populations locales. Dans ce cas, les « Solutions » d’Ousmane Sonko prévoient des audits et des renégociations pour les contrats, conventions et accords non profitables à l’Etat du Sénégal.

Toujours pour renforcer le tissu industriel, il est envisagé la création de zones industrielles adossées aux pôles régionaux avec de nouveaux centres de formation.

L’une des innovations phares que comptent apporter les patriotes dans le secteur monétaire est de sortir le Sénégal du franc CFA. Cependant, Sonko espère négocier cette sortie dans le cadre de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la création d’une monnaie commune. À défaut, il n’écarte pas d’instituer « une monnaie autonome » pour le Sénégal dans le but, explique-t-il, de redonner au pays au souveraineté économique.

Pour la mobilisation des ressources, le programme « Solutions » veut apporter des innovations majeures. A cet effet, il est prévu d’instituer un fonds patriotique sectoriel doté d’un budget de 25 milliards de FCFA par an pour financer le secteur privé national. Dans le même objectif, il est prévu un fonds de pension de retraite et d’investissement pour les Sénégalais de la diaspora.

Autonomisation des femmes 

Quant aux mesures sociales du candidat de PASTEF, le rallongement du congé de maternité de deux à six mois et le reversement de la pension de la femme décédée à ses ayants droits constituent les décisions majeures pour la protection de la mère et de l’enfant.

Toujours pour l’autonomisation des femmes, le programme « Solutions » compte faciliter à la gente féminine l’accès au foncier en milieu rural avec des encadrements et des financements destinés à améliorer les conditions de vie des femmes.

Par ailleurs, il est prévu le recensement de tous les enfants de la rue pour leur identification à l’état civil et leur orientation dans les Daras (écoles coraniques) publics modernes.

Dans le domaine de l’éducation et de la formation, Ousmane Sonko compte insister sur la professionnalisation de la formation dès le lycée en se basant sur la demande du marché local. De même, il est prévu de réorienter les établissements supérieurs vers un enseignement plus professionnel et de qualité.