Lancement de Aefrotopia, une plateforme virtuelle de rencontres des personnes noires

Le Forum économique international des Noirs (FEIN) a lancé « Aefrotopia», une plateforme de rencontre virtuelle des personnes noires prévue les 19 et 20 septembre prochains et qui a pour but de créer une stratégie internationale visant à «développer des collectivités Noires prospères», rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Les participants à ces assises virtuelles, souligne la note, pourront participer à des sessions d’innovations interactives avec des experts provenant des secteurs privés et publics et de disciplines variées en vue d’aborder les enjeux tels que les innovations en économie inclusive,  en éducation et  bâtir des systèmes économiques forts. 

« Dans la foulée des événements récents qui ont contribué à une prise de conscience globale de la situation des noirs, Aefrotopia se veut un événement de co-création qui mise sur l’intelligence collective pour créer un meilleur futur pour les collectivités noires sur un horizon de 10 ans», a déclaré dans le document, Kerlande Mibel, fondatrice du forum économique international des noirs. 

Selon Dr Éliane Ubalijoro, la co-présidente de cette rencontre,  « Aefrotopia représente une réelle opportunité de réimaginer notre monde». 

Des experts venant de plusieurs pays, notamment de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Ghana et du Canada participeront à cette réunion. Aefrotopia est une plateforme qui favorise la rencontre des personnes noires de divers horizons partageant la conviction que les différentes collectivités noires peuvent miser  sur le collectif en vue de construire des collectivités prospères.

Côte d’Ivoire/Covid-19 : des journalistes formés sur la couverture médiatique de la crise sanitaire

A l’initiative de l’Association des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire avec l’appui de ses partenaires dont Breakthrough Action, des journalistes ivoiriens ont été formés vendredi à Abidjan sur la couverture médiatique de la crise sanitaire de la Covid-19, a constaté APA sur place.Deux communications ont meublé cet atelier de renforcement des capacités. La première prononcée par Dr Agbé Narcisse, un épidémiologiste et consultant à l’Organisation mondiale de la santé ( OMS),  a porté sur la situation épidémiologique de la pandémie de la Covid-19.

A cette occasion, Dr Agbé a instruit les journalistes sur les origines de la Covid-19 et la situation de cette maladie dans le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire.

« Le Coronavirus a fait son apparition le 17 novembre 2019  dans la province de Hubei, plus précisément dans la ville de Wuhan en Chine. Le 30 janvier 2020, l’OMS a déclaré cette maladie comme urgence de santé publique de portée internationale. A la date du 14 septembre 2020, les cinq pays les plus contaminés sont les États-Unis, l’Inde, le Brésil, le Brésil et le Pérou », a indiqué l’épidémiologiste à l’entame de son exposé.

Poursuivant, il a souligné qu’à ce jour, il n’y a pas de traitement spécifique curatif soulignant cependant que des recherches sont en cours pour trouver un vaccin. En ce qui concerne, la situation de la maladie dans le monde, il a noté de façon générale une relative maîtrise de la pandémie.

En Afrique, Dr Agbé s’est félicité de ce que le nombre total de cas et la mortalité continuent de décroître. En Côte d’Ivoire, il s’est satisfait également de la décroissance des cas de contamination et du taux de létalité qui demeure faible (0,6%).

 Toutefois, il s’est inquiété des cas de contamination qui se multiplient dans plusieurs villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire, notamment Bouaké, San-Pédro et Grand-Bassam. Quant à Mamadou Traoré, le président de l’Association  des journalistes scientifiques et de développement de Côte d’Ivoire, il a rappelé,  dans une présentation, à ses confrères les règles professionnelles à respecter pour une meilleure couverture médiatique de la crise de la Covid-19.

Il a,  par ailleurs, appelé les journalistes à se rapprocher de la communauté scientifique pour produire des articles crédibles dans le domaine de la science. Pour lutter contre la propagation de la maladie à Covid-19, la Côte d’Ivoire a élaboré un plan national de riposte d’un montant de 95 milliards FCFA.

Les autorités sanitaires ivoiriennes ont mis  également un point d’honneur à la sensibilisation pour le respect des mesures barrières contre cette maladie. Notamment, la distanciation physique de un mètre, le port du cache-nez, le lavage des mains avec de l’eau et du savon et l’usage du gel hydroalcoolique. A ce jour, la Côte d’Ivoire compte 19 200 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 18 392 personnes guéries et  120 décès.

Côte d’Ivoire: Huawei équipe une ONG pour former des jeunes filles en TIC

Le Groupe chinois Huawei, un géant mondial des technologies, a apporté mardi à Abidjan, un soutien matériel et financier à «Dynamiques et excellentes d’Afrique» (DNEXAFRICA), une ONG qui forme des jeunes filles en Technologies de l’information et de la communication ( TIC), a constaté APA sur place.Ce don est constitué de quatre ordinateurs de bureau, une imprimante Laser couleur et une enveloppe d’un million FCFA. «L’éducation et la formation bien assurées peuvent permettre de réduire la fracture numérique», a estimé Loïse Tamalgo, le représentant de Huawei à cette cérémonie de remise de don. Pour lui, l’éducation des jeunes filles et des femmes peut propulser le développement. 

« DYNEXAFRICA cumule la cause de la jeune fille et des femmes. Cette ONG porte également la cause d’une élite scientifique dans les TIC. C’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes avec vous. Nous croyons avec vous. C’est un début de partenariat », a assuré M. Tamalgo. 

Auparavant, il a dit l’intérêt que sa société porte à l’éducation et la recherche car elle investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires dans ces deux domaines. 

Avant lui, Maïmouna Koné, la directrice générale de DYNEXAFRICA a dit la gratitude de son ONG au donateur pour sa contribution dans le domaine de l’éducation en Côte d’Ivoire. Selon elle, pour avoir un développement inclusif, il faut donner une « formation adéquate»  aux femmes. 

Créée en 2018, l’ONG DYNEXAFRICA vise à former les jeunes collégiennes et lycéennes des quartiers défavorisés de Côte d’Ivoire aux programmes de Science-Technology-Engineer-Mathematic ( STEM). Environ un millier de jeunes filles  ont déjà bénéficié des formations de cette organisation depuis sa création.

Le Sénégal prêt à accueillir le sommet des chefs d’Etat du CAMES en 2021 (ministre)

La République du Sénégal est disposée à abriter en 2021 le sommet des Chefs d’Etat du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), selon son ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne.« Le président de la République du Sénégal prendra contact comme il se doit avec ses collègues pour que le sommet des Chefs d’Etats du Cames se tienne en 2021. Et notre pays est prêt à accueillir ce sommet », a affirmé, vendredi soir, le ministre Anne.

Il s’exprimait lors de la remise virtuelle de la première édition du Prix Macky Sall pour la Recherche (PMSR) du CAMES. Doté de 60 millions f cfa, ce prix est décerné au « Programme Thématique de Recherche-Santé » (PTR-Santé) d’un réseau de jeunes chercheurs sous la conduite du Professeur Fatou Bintou Sarr, pour son étude sur la pandémie de Covid-19

« Le Sénégal prendra en charge, chaque année, la récompense qui accompagne ce prix Macky Sall pour la recherche », a promis le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de la République, Cheikh Oumar Anne.

Car, à son avis, « le Prix Macky Sall pour la Recherche contribuera de façon pérenne à donner corps à la vision panafricaniste de son illustre parrain et à soutenir ses efforts pour unifier l’Afrique et la bâtir grâce aussi à la production et à la diffusion de connaissances ».

« Ce Prix, a-t-il poursuivi, permettra aux enseignant-chercheurs et aux chercheurs de l’espace CAMES de travailler en réseaux multi-pays et à fédérer les différents projets des programmes thématiques de recherche du CAMES (PTRC) pour la prise en charge de la pandémie du Covid-19 ».

Réflexions pour une meilleure gestion des résidus de pesticides dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire

L’ONG Solidaridad West Africa, une organisation de la société civile et ses partenaires, ont ouvert mercredi à Abidjan, un dialogue multipartite pour une meilleure gestion des emballages et résidus de pesticides dans le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du programme de production durable d’huile de palme en Afrique de l’ouest ( SWAPP), a pour objectif  d’identifier et de promouvoir des approches pratiques de gestion des emballages et résidus de pesticides auprès des petits producteurs de palmier à huile en Côte d’Ivoire.

 Selon  Amadou Cissé, le représentant-pays de Solidaridad West Africa Côte d’Ivoire, ce dialogue est une rencontre d’échanges multipartite pour aboutir à des propositions qui pourront influencer, soit les lois, soit les politiques réglementaires pour une gestion adéquate des emballages de pesticides.

« Pour sa seconde phase, ce programme SWAPP a pour objectif d’intensifier la culture de l’huile de palme dans différents pays dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et la Sierra-Leone Léone», a indiqué M. Cissé dans un discours.

Poursuivant, il a expliqué que ce dialogue a ciblé les petits producteurs de palmiers à huile pour promouvoir auprès d’eux une gestion efficiente des emballages de pesticides, parce que son organisation entend soutenir « les plus faibles des chaînes de valeur».

«Les emballages vides de produits chimiques sont dangereux à la réutilisation s’ils n’ont pas été recyclés », a fait remarquer de son côté, Pr Georges Kouadio, le coordonnateur du Projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) plaidant pour leur gestion écologique et rationnelle.

Auparavant dans une communication, Pr Kouadio a passé en revue le cadre réglementaire et institutionnel sur les déchets dangereux en Côte d’Ivoire. « Nous luttons pour que la loi sur les pesticides soit adoptée. Cette loi est basée sur le principe du pollueur-payeur», a dit le coordonnateur du PROGEP-CI, regrettant encore «beaucoup de lacunes» dans le cadre réglementaire des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue multipartite qui a été initié dans le cadre du programme SWAPP 2, vise entre autres à présenter les lois en vigueur en matière de gestion des emballages de pesticides en Côte d’Ivoire et faire des recommandations pratiques sur les décisions à retenir et les pratiques à vulgariser auprès des petits producteurs de palmier à huile.

 Organisation à but non lucratif, Solidaridad West Africa a été fondée en 2005 et est installée en Côte d’Ivoire depuis 2009. Cette ONG revendique une solide expérience dans le développement de chaînes d’approvisionnement rentables, la création d’entreprises et de moyens de subsistance durables.

Côte d’Ivoire: 320 millions FCFA d’équipements à l’Université Nangui Abrogoua et au CNRA

Le Centre de recherche et développement (CRD) de Nestlé a fait un don d’équipements de recherche de 320 millions FCFA au Centre national de recherche agronomique (CNRA) et à l’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abidjan dans le cadre du partenariat qui les lie depuis plusieurs années, rapporte un communiqué transmis mardi à APA.La cérémonie de remise officielle de ce don aux deux institutions s’est tenue dans les locaux du CRD en présence de son Directeur, M. Tesfalidet Hailé qui était en compagnie de M. Thomas Caso, le directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire et des représentants du CNRA et de l’UNA.

 « Ce don, d’un coût global de 320 millions de FCFA, est composé de matériels de laboratoire et d’équipements de recherche pour la mise en œuvre de projets liés à leurs missions respectives, lesquels projets cadrent avec l’innovation qui est au cœur des activités du CRD», explique ce communiqué.

« Nous sommes très heureux de remettre  ce don aujourd’hui. C’est une façon pour nous d’apporter notre soutien et assistance technique à ces deux institutions avec lesquelles nous collaborons depuis des années, et contribuer à la réalisation de leurs programmes de formation et de recherche » a soutenu à cette occasion M. Hailé.

 Selon le texte, le CRD collabore depuis 11 ans avec le CNRA et depuis 3 ans avec l’Université Nangui Abrogoua (UNA) pour anticiper et répondre aux besoins en constante évolution du marché et réaliser des projets communs.

 « La collaboration avec le CNRA, quant-à-elle, s’articule autour de la recherche et de l’innovation sur les cultures tropicales du café et du cacao», précise le document.

Covid-19 et sécurité alimentaire: un chercheur prône l’agriculture urbaine

Pour préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, il est nécessaire de promouvoir une agriculture urbaine qui transcende les crises comme celle née de la pandémie du Covid-19, selon le chercheur sénégalais, Sidy Tounkara.« En se fondant sur les multiples fonctionnalités de l’agriculture urbaine dont l’approvisionnement des villes, non pas spécifiquement en temps de crise mais aussi en temps normal, il est préférable de légitimer une agriculture urbaine dans le cadre d’une politique alimentaire territoriale au-delà des crises. Cette agriculture doit s’inscrire dans une logique d’agriculture de renfort et de complémentarité pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle en ville au premier rang de laquelle se positionne évidemment l’agriculture rurale », explique M. Tounkara.

Dans un article scientifique intitulé « La pandémie du Covid-19 : une légitimation de la promotion de l’agriculture urbaine  », ce chercheur à l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) note cependant une agriculture urbaine fortement menacée par le Covid-19.

A son avis, en dépit de son utilité cruciale, surtout en période de crise, la croissance démographique et urbaine et ses corollaires font planer des risques non négligeables sur le maintien de l’agriculture en ville.

« Cette croissance démographique des villes a nécessairement des impacts sur le foncier et l’eau dont les usages non agricoles (domestiques, industriels, infrastructures socio-économiques de base) concurrencent directement les usages agricoles (foncier agricole, eau d’irrigation) », souligne Sidy Tounkara.

Il ajoute que la croissance démographique des villes a aussi des impacts sur la disponibilité et l’accès à l’eau pour l’irrigation des cultures, surtout dans un contexte de changement climatique qui contribue à la perturbation du cycle pluviométrique, mais aussi à la baisse du niveau de la nappe phréatique qui est exploitée par les maraîchers urbains.

L’archevêque de Douala affirme détenir un protocole pour guérir le Covid-19

L’archevêque catholique de Douala, la métropole économique du Cameroun, Samuel Kleda, a affirmé samedi sur la radio publique détenir un protocole à base de plantes permettant de guérir le Covid-19.«Des tests sont faits après le traitement, et ceux qui prennent ce produit se portent bien», a-t-il déclaré, précisant que ledit médicament est gratuit. 

Quelques temps après, le coordonnateur santé de l’archidiocèse, le Dr Kameni, a indiqué sur les réseaux sociaux un numéro de téléphone en cas de besoin, ledit protocole étant disponible dans les locaux de l’association humanitaire tenue par l’archidiocèse dans la ville.

 Phytothérapeute reconnu depuis plus de 30 ans, Samuel Kleda est aussi à l’origine de plusieurs médications autres réputées efficaces. Selon M. Kameni, l’homme d’Église annoncera bientôt la mise en place d’une plateforme nationale de la société civile contre Covid-19.

A ce jour, le Cameroun compte 1621 cas de Covid-19 dont 56 morts et 786 guérisons.

Covid-19 : un prototype de respirateur conçu en Côte d’Ivoire disponible courant mai (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Enseignement technique et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri, a annoncé vendredi qu’un prototype de respirateur, conçu par les chercheurs de l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB) sera disponible dans le courant du mois de mai 2020.« Nos chercheurs sont à l’œuvre depuis la détection du premier cas de Covid-19 dans notre pays et les résultats de ce travail acharné porte déjà ses fruits. Ainsi, le prototype de respirateur conçu par les chercheurs de l’INP-HB sera disponible dans le courant du mois de mai », a écrit M. Mabri dans un post sur sa page Facebook.

En matière de recherche scientifique ou d’innovation technologique, le prototype est le premier exemplaire d’un modèle à partir duquel une entité produit en série un objet avant de le mettre sur le marché.

Cette annonce intervient quelques jours après une séance de travail  avec les institutions de recherches sous tutelle de son ministère pour faire le point des recherches sur le Coronavirus  (Covid-19) en Côte d’Ivoire.

Il a en outre annoncé des recettes de boissons enrichies en vitamines C et en antioxydants pour booster les défenses immunitaires. Ces solutions qui sont « prêtes » visent à lutter contre la pandémie du Covid-19 dans le pays.

Les institutions de recherches du pays qui ont démontré leurs capacités, sont également outillés pour faire la production de masques, de gels et solutions hydroalcooliques notamment enrichis par des essences de plantes.

Il a fait savoir que « le Prof. Tahiri Annick est bien avancée sur la fabrication d’une tisane dotée de principes actifs antioxydants, antiviraux, antibactériologiques, et  antifongiques capable de booster l’immunité ».

M. Mabri a assuré que « le Prof. Zihiri Guédé, botaniste et erhnopharmagologue a conçu un produit dont l’utilisation pourrait être intéressante pour contrer le Covid-19 », encourageant les chercheurs à « poursuivre leurs travaux dont le gouvernement attend beaucoup ».

La Côte d’Ivoire compte 1077 cas confirmés dont 419 personnes guéries et 14 décès. Le pays franchit la barre des 1.000 cas confirmés en moins de deux mois.

L’Ivoirienne Espérance Broalet, première femme agrégée en anatomie et neurochirurgie du CAMES (PORTRAIT)

La Côte d’Ivoire regorge de talents de haut niveau. L’Ivoirienne Espérance Broalet (51 ans), agrégée en anatomie et en neurochirurgie, des sciences médicales complexes, est la première femme à obtenir ce précieux sésame au Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).En Côte d’Ivoire, l’on compte au moins 14 neurochirurgiens, mais le professeur Espérance Braolet est l’unique femme agrégée en neurochirurgie au niveau du CAMES,  un diplôme qu’elle a décroché depuis 2016.

C’est en 2018,  qu’une Sénégalaise lui emboîte le pas en s’arrogeant l’agrégation en neurochirurgie, devenant la deuxième femme en Afrique de l’Ouest à se hisser au sommet de cette science médicale délicate, mais exaltante.  

Son doctorat d’Etat en médecine, Espérance le passe à l’Université Picardie Jules Verne, université technologique de Compiègne, en France, en 1997. Et ce, après l’obtention d’un certificat de physiologie neurosensorielle, en 1996, à la faculté de médecine Amiens (France) puis, une année plus tard, une maîtrise des sciences biologiques et médicales à l’Université de Cocody, à Abidjan.

Son secret de réussite,  c’est « travailler et avoir l’amour de ce que l’on fait jusqu’à la hantise du travail bien fait », tout en croyant en soi et qu’on peut y arriver, toujours aller au bout de ce qu’ on recherche, dans la rigueur de ses choix. A côté de cela, elle pense que confier ses projets à Dieu est une soupape de sûreté.

Après le doctorat en médecine, elle fait un diplôme d’étude approfondie de génie biomédical à l’Université de Cocody,  à Abidjan, en 2006. Cette même année, Espérance Broalet ajoute à ses parchemins un certificat d’étude spéciale de neurochirurgie.

Huit ans plus tard, le professeur Espérance Braolet, forgée à la pédagogie universitaire (depuis 1998) obtient un certificat d’études spéciales de neurologie,  en 2014, à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, avant de faire sa thèse unique.

A l’Université Picardie Jules Verne, elle ajoute à son coffre intellectuel une attestation universitaire d’enseignement complémentaire de formateur en simulation en sciences de la santé, en 2019, pendant qu’elle assure les cours à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké comme maître de conférence agrégé.

Cette stature est un rêve d’enfance qui arrive à son sommet. Déjà en classe de CE1/CE2, Espérance Broalet jouait le rôle de médecin en administrant des soins à ses frères. Cet instinct médical vient aussi de sa mère qui fut assistante sociale dans le milieu médical. 

« En classe de terminale, je voulais faire la pharmacie parce que lors des journées carrière, il est ressorti que c’est en pharmacie qu’on brasse assez d’argents ; donc, j’ai demandé la filière pharmacie en premier » mais elle est orientée en médecine, confie Espérance.

Restée longtemps la seule neurochirurgienne dans la sous-région, professeur Espérance Broalet, arbore cette fierté. Humble et courtoise, elle veut aussi voir les siennes porter le flambeau dans cette discipline. Aujourd’hui, trois Ivoiriennes neurochirurgiennes sont en formation.  

A 18 ans, elle décroche le BAC C, un baccalauréat scientifique,  au Lycée jeune fille de Yamoussoukro, un établissement d’excellence qui accueille les majors des écoles ivoiriennes, devenu aujourd’hui Mami Feteh. Et ce, après l’école primaire à Korhogo (Nord) et le collège (de la 5è à la 3è) à Bouaké, la métropole du centre ivoirien. 

Deuxième d’une famille de six enfants dont deux sont décédés (l’aîné et une fille), Espérance, encore aujourd’hui, est un coach pour ses frère et sœurs. Aux jeunes gens, elle conseille de « bannir la facilité, d’avoir de l’ambition, et de ne pas se mettre des limites » car avec la persévérance on peut déplacer des montagnes.

« Je n’aime pas la foutaise et la tricherie dans ce qu’on fait », dit-elle. Sa petite sœur Patricia Braolet, docteur en médecine, trouve le professeur comme un modèle inspirant. Elle ne manque pas d‘être à ses côtés même pour certaines virées.

Toutes deux militent dans l’ONG Esperance’s Hope, créée par Espérance Broalet, pour sensibiliser les communautés et les mères surtout sur l’hydrocéphalie et les malformations du tube neural dont les conséquences sont fatales chez l’enfant avec des infirmités cérébrales.

Mère de trois enfants, deux garçons et une fille, Espérance Broalet, aime le shipping en compagnie des siens. Ses mets préférés sont le foufou (fait à base de banane plantain), l’attiéké (semoule de manioc), le poisson braisé et la sauce claire.

Une table ronde sur la cybercriminalité en Afrique prévue à Abidjan le 9 mars

Global Voice Group, fournisseur mondial de solutions numériques pour les gouvernements et les autorités réglementaires des pays émergents, organise le 9 mars 2020 à Abidjan une table ronde consacrée aux moyens de lutter contre la cybercriminalité en Afrique.Cette table ronde se tient dans le cadre de l’Africa CEO Forum, dont la 8e édition est prévue les 9 et 10 mars à Abidjan. A cette occasion, Global Voice Group mènera le débat sur les synergies nécessaires en matière de cybersécurité sur le continent. 

En participant à l’Africa CEO Forum, le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé africain, qui se déroulera autour du thème « Capitalisme et bien commun : un nouvel horizon pour le secteur privé africain », le groupe veut susciter le débat sur les nouveaux enjeux de la sécurité numérique.

Les échanges seront développés sous le thème « Cybercriminalité : comment privé et public peuvent-ils faire face aux nouvelles menaces ? », notamment le lundi 9 mars de 16 à 18h (GMT), souligne une note du groupe. 

Cet atelier, qui réunira des experts issus des secteurs privé et public ainsi que des représentants politiques, devrait permettre de décrypter la menace croissante à laquelle sont confrontés les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens dans un environnement numérique complexifié par la convergence des services mobiles et d’Internet.

L’Afrique est le continent le plus vulnérable à la criminalité numérique. Au cours de ces débats, les experts mettront en lumière les leviers de sécurité existants, les solutions ayant fait leurs preuves ainsi que les synergies nécessaires pour aborder sereinement la quatrième révolution industrielle.

Assurer la sécurité des transactions, d’Internet et des appareils est l’un des plus grands défis auxquels sont confrontées les autorités publiques comme les entreprises. Et face à une menace croissante et multiforme, Global Voice Group dévoilera des solutions en matière de sécurité numérique. 

SafetyNet, une innovation du groupe, est une plateforme de sécurisation de l’écosystème numérique. Selon James Claude, PDG de Global Voice Group, les solutions du groupe visent à « réduire les menaces potentielles qui peuvent survenir sur tous les canaux numériques et mettre en péril la sécurité des abonnés, notamment à travers la fraude en ligne et l’usurpation d’identité ».

Lieu de rencontres de haut niveau, de partage d’expériences et de décryptage des tendances affectant le monde des affaires, l’Africa CEO Forum, événement économique phare lancé en 2012 s’attache à proposer des solutions concrètes et innovantes pour faire avancer le continent et ses entreprises.

Il réunit chaque année les décideurs des plus grandes entreprises africaines, les investisseurs internationaux, des dirigeants de multinationales, des chefs d’État, des ministres et des représentants des principales institutions financières actives sur le continent.

Pour son édition 2020, qui regroupera 1.800 PDG, financiers et représentants politiques, il mettra en exergue le rôle du capitalisme africain en ces temps de disruption digitale et d’incertitudes politico-économiques mondiales.

Fondé en 1998 et présent dans 11 pays, avec ses bureaux principaux en Espagne et en Afrique du Sud, Global Voice Group s’est rapidement imposé comme un « fournisseur IT » de classe mondiale pour les gouvernements et les autorités sectorielles.

Le groupe travaille dans plusieurs domaines stratégiques tels que la régulation des télécoms, de l’argent mobile et des services monétaires, les solutions fiscales électroniques et les stratégies de mobilisation des recettes.

Ouverture à Abidjan d’un marché de l’innovation et de la recherche

Le marché de l’innovation et de la recherche (MIR), le premier événement du genre en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Abidjan dans l’optique de créer une synergie entre les entrepreneurs et les chercheurs, a constaté APA sur place.Ce marché initié par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI, patronat ivoirien), se veut une plateforme de découverte, de promotion et de valorisation économique des «potentiels cachés et inexploités» du pays.

Selon Stéphane Aka-Anghui, le directeur exécutif de la CGECI,  le marché de l’innovation et de la recherche vise à renforcer le système national d’innovation (SNI) en Côte d’Ivoire et créer une synergie entre le monde de l’entreprise, le monde de la recherche, les acteurs universitaires et les institutions financières en vue de développer l’innovation et la technologie.

« Les entreprises gagneraient à s’approprier les innovations majeures, source de productivité et de leur compétitivité. Aussi, les fruits de la recherche de l’innovation méritent-ils d’être valorisés par les entreprises pour le développement et la transformation structurelle des économies africaines », a estimé M. Aka-Anghui dans une allocution à l’ouverture de ces assises.

Déplorant le rang de la Côte d’Ivoire dans le classement de l’indice mondial de l’innovation ( 124è sur 129), le directeur exécutif de la CGECI, a dit la nécessité de créer des axes de collaboration entre les acteurs impliqués dans la recherche et l’innovation en Côte d’Ivoire.

« Force est de constater que c’est par l’utilisation de la science, la technologie et l’innovation que les pays développés ou émergents ont créé la richesse et contribué à la croissance mondiale», a poursuivi M. Aka-Anghui, souhaitant de ce fait un « mariage fécond » entre les structures impliquées dans la recherche et l’innovation.

De son côté, Pr Gouren Germain, le représentant du ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Albert Toikeusse Mabri a indiqué qu’en dépit des nombreuses avancées  dues aux actions du gouvernement ivoirien, des difficultés subsistent notamment au niveau du renforcement des équipements de recherche. 

Toutefois,  le représentant de M. Mabri, s’est félicité de l’institution de ce marché qui établit selon lui, « un pont entre les entreprises et le monde des chercheurs».

Le marché de l’innovation et de la recherche vise plusieurs cibles dont des porteurs de projets innovants, des universitaires et chercheurs, le secteur privé et les centres et instituts de recherche.

Cette plateforme de rencontre qui refermera ses portes vendredi, sera meublée d’expositions, des conférences thématiques et d’échanges sur la problématique de la vulgarisation des produits de la recherche.

Le président directeur général du Groupe Orange en visite en Côte d’Ivoire

Le président directeur général (PDG) du Groupe Orange, Stéphane Richard a entamé, mercredi, une visite officielle en Côte d’Ivoire où il sera reçu jeudi en audience par le président ivoirien, Alassane Ouattara.Le PDG du Groupe Orange qui est accompagné de MM. Alioune N’Diaye et Mamadou Bamba respectivement CEO d’Orange Afrique et Moyen Orient et CEO d’Orange Côte d’Ivoire seront reçus par le président ivoirien Alassane Ouattara à la suite d’un entretien le même jour avec le premier ministre Amadou Gon Coulibaly, également chef du gouvernement ivoirien.

« Ces rencontres permettront à chacune des parties de revenir sur l’actualité́, d’aborder les perspectives de développement du Groupe Orange en Côte d’Ivoire et de réaffirmer la force du partenariat privilégié́ et historique qui lie le Groupe Orange à l’Etat de Côte d’Ivoire», explique la compagnie de téléphonie.

 Lors de la dernière journée de visite, vendredi, le ministre ivoirien de l’économie et des finances, M. Adama Coulibaly accordera une audience spéciale à Paul De Leusse, Directeur général adjoint en charge des Services financiers mobiles du Groupe Orange.

 La délégation de la compagnie aura également des séances de travail avec  Mamadou Bamba, le directeur général d’Orange Côte d’Ivoire. 

« Une rencontre est également prévue avec les acteurs de la transformation digitale de l’écosystème ivoirien. Les responsables d’Orange money et du Centre d’expertise et de Conformité́ Orange money (CECOM) présenteront les enjeux et perspectives de leurs activités», ajoute-t-on.

Le PDG du groupe Orange se rendra aussi à Marcory, dans le Sud d’Abidjan où sera inauguré très prochainement le siège d’Orange banque, la première banque du Groupe en Côte d’Ivoire.

Stéphane Richard effectue sa cinquième visite officielle en Côte d’Ivoire prévue du  15 au 17 janvier 2020. Il est accompagné́ d’Alioune N’diaye, CEO Orange Afrique et Moyen-Orient et de Paul De Leusse, directeur général adjoint, en charge des Services financiers mobiles.

 Orange Côte d’Ivoire est l’un des  leaders de la téléphonie dans le pays avec plus de 14 000 000 clients.  L’entreprise propose également des services fixe, mobile et Internet sur les marché grand public, operateurs et entreprises.

Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Le Maroc, un acteur clé des énergies renouvelables en Afrique

Le Royaume du Maroc, soucieux de réduire sa dépendance en énergie combustible, s’est lancé depuis quelques années dans un programme d’investissement dans les énergies à l’horizon 2020 estimé à 18,95 milliards de dollars.Le Royaume prévoit que la part de la puissance électrique installée en énergie renouvelable (éolien, solaire, et hydraulique) s’établira à 42% du parc à l’horizon 2020, avant de passer à 52 % en 2030. Ce qui en fera le champion africain dans le domaine.

Les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc sont très favorables. Le pays dispose en effet d’un potentiel éolien estimé à 25 000 MW dont près de 6000 MW sont réalisables d’ici 2030,  un potentiel solaire illustré par 3000 heures d’ensoleillement par an et 5 KWh/m2/jour d’irradiation, un potentiel hydraulique significatif pour les microcentrales hydrauliques : plus de 200 sites exploitables, un potentiel biomasse important, des infrastructures énergétiques de transit très développées et un cadre législatif et institutionnel attractif permettant d’accélérer la réalisation des projets de développement des énergies renouvelables.

Ainsi, pour mener à bien cette transition énergétique chapeautée par le roi Mohammed VI en personne, toute la politique de production électrique du pays a été repensée. Le secteur privé est désormais impluqué massivement dans la production  d’électricité du pays.

Grâce à un montage à la fois simple et séduisant, les entreprises investissent et gèrent les exploitations éoliennes ou solaires et l’Etat, à travers l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), leur assure des contrats d’achats de la totalité de la production sur une longue durée (vingt à trente ans), à un prix fixé dès le départ.

Cette stratégie bien réfléchie a ainsi permis de porter, en 2018, à 5 194 MW la puissance installée en énergie renouvelable (solaires, éoliens et hydroélectricité).

Partant de ce constat, l’Agence Marocaine pour l’Energie Solaire (MASEN) assure que l’objectif à l’horizon 2020 sera dépassé. Sa Majesté a donc invité les responsables du MASEN à revoir à la hausse l’objectif de 52% à l’horizon 2030, lors d’une séance de travail consacrée au secteur, tenue le 1er novembre dernier.

Aujourd’hui, les puissances installées en énergie renouvelable sont de :

– 700 MW pour le solaire répartis entre 5 centrales,

– 1.012 MW pour l’éolien répartis entre 10 parcs en exploitation,

– 1.770 MW pour l’hydroélectricité répartis entre 29 barrages et STEP (stations de transfert d’énergie par pompage).

Un projet solaire est en cours de réalisation. Il s’agit de Noor Midelt I composé de 2 centrales hybrides pour une capacité dépassant 800 MW. Le projet a reçu plusieurs financements en 2017 et 2018 et 5 consortiums ont été pré-qualifiés pour sa réalisation. Avec Noor Midelt II, sa taille sera plus importante que celle du complexe Noor Ouarzazate (1.600 MW).

Enfin, un projet solaire sera lancé prochainement : Noor PV II (photovoltaïque), d’une capacité de plus de 800 MW répartie entre plusieurs provinces (Laâyoune, Boujdour, Taroudant…).

Dans l’hydroélectricité, eux projets sont en cours de réalisation. Il s’agit de : la STEP Abdelmoumen à Taroudant (350 MW, mise en service prévue en 2021) et de la STEP Ifahsa à Chefchaouen (300 MW, mise en service prévue en 2025).

L’année 2019 a par ailleurs connu le lancement de trois projets : Le repowering de Koudia Al Baida, dont la capacité sera portée de 50 à 120 MW. La mise en service est prévue en 2020 ; le projet éolien de Taza (90 MW) et le projet éolien de Midelt (180 MW).

Grâce à ses projets et ceux déjà réalisés, le Royaume chérifien est placé sur la liste des principaux marchés mondiaux dans ce domaine prometteur. Sur un financement global de plus de 2,6 milliards de dollars, il figure parmi les grands projets solaires financés durant 2018. Un total dominé par le portefeuille de la centrale solaire Noor Midelt d’une puissance de 800 MW, estimé à 2,4 milliards de dollars.

La part mondiale de l’électricité produite générée par les énergies renouvelables a atteint 12,9% en 2018, contre 11,6% en 2017. Cela a permis d’éviter l’émission de 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone l’année dernière uniquement. Une économie substantielle compte tenu des émissions mondiales qui atteignaient 13,7 milliards de tonnes en 2018.

Présentation à Abidjan de la Revue internationale en sciences des organisations

La Revue internationale en sciences des organisations (RISO) mise en place par le Réseau des universités de sciences et technologies d’Afrique (RUSTA) a été présentée, jeudi à Abidjan, au cours d’une rencontre avec des journalistes.Créée en 2015 lors d’un colloque international organisé à Grand-Bassam par le RUSTA, un réseau de 23 établissements d’enseignement supérieur situés dans 17 pays essentiellement en Afrique subsaharienne, la RISO a obtenu cette année une « distinction prestigieuse», s’est félicité le Pr Ismaël Dally, représentant le président du RUSTA, Pr Frédéric Dohou au cours de cette cérémonie de présentation.   

 « Le RUSTA vient de recevoir l’une des plus prestigieuses reconnaissances de son implication scientifique à travers le classement international de la Fondation nationale de l’enseignement de la gestion des entreprises (FNEGE) de sa revue scientifique, Revue internationale des sciences des organisations », a-t-il expliqué. La RISO est classée revue émergente par la FNEGE.

Selon Pr Ismaël Dally, également directeur académique, la RUSTA a fait preuve d’audace pour avancer, mais aussi d’un réalisme exceptionnel pour obtenir une reconnaissance prestigieuse de son projet de production des connaissances.

« Ce qui a valu ce classement,  c’est uniquement la qualité du projet scientifique présenté par la RISO et la qualité de son positionnement dans l’offre des revues », a relevé Pr Dally, ajoutant que « le RUSTA dispose d’une expérience dans la conception et dans le fonctionnement approprié des projets complexes et ambitieux ».

Prenant la parole à son tour, Pr Hadj Neka, rédacteur en chef de la RISO,  a qualifié ce « moment d’important » pour le Groupe RUSTA en célébrant ce « classement de la Revue internationale en sciences des organisations (RISO) et sa reconnaissance par les pairs ».

« C’est un moment important pour le Groupe RUSTA et pour son projet relatif au rayonnement de la recherche africaine en sciences de gestion.  Cette reconnaissance, nous la devons d’abord aux immenses efforts du réseau RUSTA et de son président » a poursuivi Pr Neka, expliquant que « notre ambition était de lancer un support scientifique ouvert, pédagogique et cultivant le goût pour la recherche ».

« Dans cette perspective, le soutien de tous est nécessaire pour permettre à la RISO de poursuivre son ambition pour l’Afrique, pour la recherche et pour la compétitivité de ses entreprises », a-t-il lancé, comptant sur « toutes les personnes passionnées par son projet scientifique et en encourageant tous les chercheurs attachés à l’Afrique à lui soumettre des travaux conformes à sa ligne éditoriale ».

La RISO qui est entrée dans le classement de la FNEGE des revues 2019  a pour objectif de proposer des écrits permettant de revisiter de façon critique, les théories managériales et plus largement les théories en sciences sociales. Elle fait de la publication des revues de la littérature un axe majeur de son développement.

Son originalité réside dans un échange d’expériences entre les jeunes chercheurs et les chercheurs confirmés pour maîtriser les travaux existants et mettre les terrains africains à contribution pour apporter de l’amélioration.

Ses articles se situe au carrefour des différentes disciplines de gestion appliquées  à des organisations africaines : comptabilité, contrôle, audit, finance, droit, ressources humaines, stratégie, organisation, etc.

Sénégal : la seconde vie d’une séropositive

Diagnostiquée séropositive en 2005, l’aide-infirmière Soukeyna Ndiaye, 46 ans, incarne le combat contre la « stigmatisation » et la « victimisation ».Depuis 14 ans déjà, elle participe à plusieurs activités pour le compte du Réseau national des associations de personnes vivant avec le VIH (RMP+) dans le but de redonner le sourire aux séropositifs du Sénégal.

Joyeuse, sociable et endurante, Soukeyna Ndiaye est sollicitée de partout.

Emmitouflée dans un boubou taille basse « Wax », foulard bien nouée à la tête comme une bonne Sénégalaise, la présidente de RMP+ termine son panel avant d’aller au bar prendre un café pour se réchauffer le ventre.

Sur place, la retrouve Dr Mamadou Sakho, conseiller régional de l’ONU-Sida, qui lui donne une tape amicale dans le dos avant de saluer « une dame courageuse ».

« J’ai été dépistée positive du Sida en 2005 quand j’ai accouché mon septième enfant. Je l’ai su après 18 jours », a confié à APA la veuve dont le mari a été emporté par cette pathologie.

Mais ses enfants ont été tous « sauvés » après avoir effectué le test : « Cela montre que les médicaments et le traitement sont efficaces ».

Servant au district de Guinguinéo, un département dans le centre du pays, l’aide-infirmière a accueilli son état de sidéenne « avec philosophie », aidée surtout par ses « notions » d’agent sanitaire.

« C’est une maladie qui peut atteindre n’importe quelle personne. Je l’ai prise de manière positive, en décidant de ne pas verser dans l’autopunition ou la victimisation. Parce que c’est Dieu qui en a décidé ainsi », a déclaré Soukeyna Ndiaye, se réfugiant derrière un sourire qui laisse découvrir ses dents nacrées par la fluorose.

Engagement et communication

Comme beaucoup de sidéens, Mme Ndiaye a aussi vécu la « discrimination » même si elle ne touche qu’à la personne qui « y prête attention ». Pour sa part, elle a pris le choix de « vivre » en décidant de se « soigner ».

D’emblée, elle sait que « pour vivre positivement avec cette maladie, vous devez communiquer avec les gens autour de vous. S’ils sont sensibilisés, ils ne vous rejetteront pas ».

Motivée par la volonté d’éduquer ses enfants, elle décide de s’engager par ailleurs dans le mouvement associatif en présidant le RMP+, un réseau basé en banlieue dakaroise et regroupant, en dehors des personnes vivant avec la maladie, « des personnes ressources qui nous aident dans le travail ».

« L’idée de la création de RMP+ est venue de personnes très engagées dans l’accompagnement et l’appui psycho-social des malades. Elles se sont dit à un certain moment pourquoi ne pas s’impliquer davantage dans la lutte contre la contamination et la prolifération du Sida au Sénégal », a-t-elle expliqué.

Le taux de prévalence du Sida au Sénégal est de 0,5%. Et les initiatives pour son élimination, en passant par des communautés comme RMP+, sont nombreuses.

Mais ces initiatives doivent se faire aussi par plus de « communication », avec « l’aide des journalistes dans la lutte contre la discrimination et pour l’humanisation du VIH Sida », a préconisé Soukeyna Ndiaye, sous le regard avisé de Dr Mamadou Sakho.

« Les personnes qui vivent l’épidémie ont besoin de protection sociale et de soutien parce que les modes de transmission du VIH font que personne n’a choisi d’être infecté », a rappelé ce dernier.

Plaidoyer pour une recherche scientifique portée par les femmes

Pour répondre aux défis actuels du monde, les femmes doivent être davantage impliquées dans la recherche scientifique, affirme Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation l’Oréal, dans un entretien avec APA.« Une recherche portée par les femmes est nécessaire pour répondre aux défis auxquels le monde fait face », estime Mme Palt, soulignant qu’en Afrique, il y a peu de femmes chercheures.

Selon elle, la faible présence des femmes dans la recherche en Afrique est plus accentuée dans les pays subsahariens car, l’Afrique du Sud a beaucoup de femmes chercheures.

« Pour une recherche répondant aux besoins d’une société inclusive, nous avons besoins de femmes chercheures. C’est pourquoi, note fondation travaille à intéresser les filles aux disciples scientifiques. On crée les conditions leur permettant de poursuivre leur carrière scientifique pour pouvoir accéder aux plus hauts postes responsabilité », indique-t-elle.

Dans le cadre de la 10ème édition du programme L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science en Afrique Sub-Saharienne, 15 doctorantes africaines ont reçu, la semaine dernière à Dakar, chacune une bourse de 10.000 euros et 5 post-doctorantes chacune une bourse de 15.000 euros de la Fondation l’Oréal.

Les champs de compétences (de ces scientifiques), très vastes, recoupent plusieurs disciplines scientifiques essentielles au développement de la recherche dans le monde : nanosciences, obésité, malnutrition infantile, environnement, VIH infantile, prévention de graves maladies infectieuses, recherches sur le génome, sur l’année du sommeil, la déforestation sur le continent, etc.

C’est le cas de la pharmacienne-biologiste sénégalaise, Najah Fatou Coly qui travaille sur le sujet « Mieux comprendre les infections survenant lors de l’accouchement pour lutter contre la mortalité néonatale ».

Selon elle, la prise en charge de ces infections reste difficile en raison de la non-spécificité des marqueurs utilisés jusque-là pour poser le diagnostic.

La FAO invite les dirigeants Africains à investir dans les technologies agricoles

L’innovation technologique offre des opportunités pour des changements structurels dans le paysage agricole et les systèmes alimentaires en Afrique, affirme le sous-directeur général et représentant régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique Gabriel Abébé Haïlé qui invite les dirigeants Africains à investir dans les solutions digitales pour accélérer le développement agricole.M. Abébé Haïlé, intervenait notamment à un panel de Haut niveau, vendredi, à l’occasion de la cinquième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), autour du thème « l’agriculture africaine face aux opportunités qu’offrent les innovations technologiques ».  

Selon le sous-directeur général et représentant régional de la FAO pour l’Afrique, les Etats doivent adopter de nouvelles méthodes de travail exploitant les innovations numériques et technologiques afin de rendre les systèmes agroalimentaires plus efficaces.

Les chocs climatiques, la sécheresse, les épidémies de maladies et de ravageurs ne cessent de menacer la production et la productivité agricoles. Le changement climatique a ainsi réduit les niveaux de production céréalière jusqu’à 3%, contribuant à réduire les disponibilités alimentaires dans la région et à augmenter le nombre d’enfants malnutris.

Les technologies mobiles et numériques ont modifié la manière dont les chaînes de valeur agricoles sont organisées. Pour la FAO cela constitue de nouvelles opportunités pour des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, ainsi que l’impulsion de l’esprit d’entreprise. 

La perspective d’innovations croissantes dans l’agriculture et les systèmes alimentaires offrent en outre de nombreuses opportunités d’investissement dans les chaînes de valeur agricoles et les systèmes alimentaires, a-t-il poursuivi. 

De ce fait, dira-t-il, le développement des segments post-production des chaînes de valeur alimentaires, y compris la transformation et la logistique, peuvent avoir un impact important sur la productivité, la compétitivité et la création d’emplois sur le continent. 

En dépit des nombreux défis, l’Afrique peut relever plusieurs challenges en matière de sécurité alimentaire et de nutrition en accélérant l’adoption de technologies performantes et d’innovations à plus grande échelle dans les systèmes agricoles et alimentaires qui englobent l’ensemble des acteurs, a-t-il soutenu.

« Il est urgent de renforcer la capacité des agriculteurs familiaux à innover, notamment par l’adaptation, l’utilisation durable des systèmes de connaissances, les ressources locales, les solutions scientifiques, la co-création et l’apprentissage », a-t-il lancé,  avant d’ajouter que « l’innovation est extrêmement pertinente pour les agriculteurs familiaux en Afrique ». 

L’innovation technologique s’impose comme un pilier essentiel dans la modernisation des Petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent la majorité des entreprises privées, en particulier dans les secteurs de la transformation, de la fabrication, de la logistique et autres services de l’agriculture.

Des ministres en charge de l’Agriculture en Afrique ont par ailleurs soutenu l’utilisation d’approches novatrices afin de rendre l’agriculture plus productive et compétitive. Selon eux, le continent ne peut plus continuer à faire usage des méthodes archaïques de production.

Ils ont appelé à une adaptation au changement climatique, à travailler dans la maîtrise de l’eau en promouvant le système d’irrigation goutte-à-goutte pour éviter les pertes d’eau. Et ce, par le biais de la digitalisation du secteur agricole.

Plus de 60% de la population africaine a moins de 24 ans et le nombre de jeunes devrait augmenter de 50% d’ici 2050. Ce dividende démographique présente un potentiel considérable pour transformer l’offre et la demande de biens et de services futurs, y compris l’industrie agroalimentaire.

« Nous avons besoin d’innovations agricoles qui créent un système alimentaire adapté aux changements climatiques et durable (et) qui inclut les petits exploitants et fournit des cultures et des technologies qui tirent parti des ratios travail/terre plus élevés dans l’agriculture à petite échelle », a déclaré M. Abébé Haïlé. 

L’Afrique a besoin d’un système alimentaire qui fournisse des aliments nutritifs et abordables et qui surmonte le triple fardeau de la dénutrition, de la malnutrition et de l’obésité. Les récents rapports sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) indiquent que les progrès en matière de sécurité alimentaire sont « au point mort ».

Vingt-cinq mille euros de la Fondation L’Oréal à des doctorantes africaines

Au total, 20 chercheures africaines, dont 15 doctorantes et 5 post-doctorantes vont recevoir, jeudi à Dakar, des bourses de 25.000 euros de la Fondation L’Oréal, a appris APA auprès de ladite structure.« Quinze doctorantes recevront de la Fondation L’Oréal des bourses d’un montant de 10 000 euros et 5 post-doctorantes un soutien financier de 15 000 euros », annonce ladite fondation dans une note parvenue à APA.

Le texte précise que ces bourses destinées à des chercheurs issues de 15 pays africains s’inscrivent dans le cadre de la 10ème édition du programme L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science en Afrique Sub-Saharienne.

Lancé sur le continent africain en 2010, ce programme valorise les travaux et les parcours de vie de femmes scientifiques.

« Leur champ de compétences, très vaste, recoupe plusieurs disciplines scientifiques essentielles au développement de la recherche dans le monde : nanosciences, obésité, malnutrition infantile, environnement, VIH infantile, prévention de graves maladies infectieuses, recherches sur le génome, sur l’année du sommeil, la déforestation sur le continent, etc. », poursuit le texte.

C’est le cas de la pharmacienne-biologiste sénégalaise, Najah Fatou Coly qui travaille sur le sujet « Mieux comprendre les infections survenant lors de l’accouchement pour lutter contre la mortalité néonatale ».

Selon elle, la prise en charge de ces infections reste difficile en raison de la non-spécificité des marqueurs utilisés jusque-là pour poser le diagnostic.

La brucellose, une bactérie causant l’avortement et la stérilité masculine en Côte d’Ivoire (chercheur)

La brucellose, anciennement appelée fièvre de Malte, est une bactérie causant l’avortement chez la femme et la stérilité masculine, selon le professeur Bassirou Bonfoh, vétérinaire spécialiste en lutte contre les zoonoses, et directeur du programme Afrique One-Aspire.Ce germe qui pénètre dans l’organisme par la peau (voie cutanée) ou par voie digestive, provoque des « avortements répétés chez les femmes et la stérilité masculine », a fait savoir mardi à Abidjan le professeur Bassirou Bonfoh face à la presse.

Et ce, à l’occasion de la quatrième Journée mondiale d’One Health (Santé unique) initialement prévue dimanche dernier, mais célébrée le 12 novembre 2019 au Centre suisse de recherche scientifique en Côte d’ Ivoire (CSRS) pour des raisons de calendrier.     

A travers une conférence-débat, organisée par Afrique One-Aspire, ce programme de recherche intervenant sur les zoonoses et les maladies tropicales négligées, avec le CSRS, M. Bassirou Bonfoh, a exposé sur la thématique « Impact de la recherche One Health sur les systèmes de santé ».

Cette bactérie, dira-t-il, se transmet surtout par voie buccale surtout via le lait non stérilisé ou réchauffé, tout en conseillant les communautés pastorales et les personnes élevant des animaux dans leur environnement de se rassurer d’avoir des animaux saints.

Selon docteur Richard Yapi Brou, épidémiologiste, chercheur au Centre suisse de recherche scientifique, les animaux tels les moutons, les bœufs, les cabris sont des vecteurs de la  brucellose. Et lors d’un avortement des animaux, il faut éviter le contact avec cette bête.  

Chez les hommes, la brucellose affecte les organes génitaux, notamment les spermatozoïdes en créant la stérilité. Cette maladie infectieuse, commune à certains animaux et à l’homme, a comme symptôme la baisse du rendement, a fait observer docteur Brou Yapi.  

One Health Day 2019 a permis de présenter les résultats de recherche des boursiers d’Afrique One-Aspire. Avec le Centre suisse de recherche scientifique en Côte d’Ivoire, ces chercheurs ont développé des approches pour comprendre l’écosystème des maladies et apporter la riposte appropriée.

Grâce à un réseau de chercheurs de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, ces experts ont établi des liens entre l’homme et les animaux. Les résultats montrent, entre autre, qu’outre la tuberculose pulmonaire ou l’on demande l’examen du cracha, il y en a de souche d’origine animale et environnementale.

Afrique One-Aspire a par ailleurs développé des approches ayant permis aujourd’hui en Côte d’Ivoire de passer, concernant la lutte contre la rage, de la phase 1 à 2,5 sur 5. Des recherches en cours à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, devraient permettre d’améliorer ce résultat.

Un partenariat public-privé entre le gouvernement ivoirien et le programme d’accès à la Fondation Novartis a été d’ailleurs conçu pour réduire le coût élevé de traitement du diabète et de l’hypertension pour la population et inciter les communautés à adopter des modes de vie sains.

Au Ghana, Afrique One a mis en œuvre pour la première fois le test « QuantiFeron TB Gold-In-Tube (QFT-GIT) » pour le diagnostic de la tuberculose. Car la plate-forme GeneXpert-GxAlert s’est révélée inadaptée à la gestion des patients ‘’MR » : 67% d’entre eux n’ont pas reçu de traitement approprié.

Les thématiques de recherche de One Health sont l’élimination de la rage canine, le contrôle et la prévention de la brucellose, le contrôle de la tuberculose et de l’ulcère de Buruli, la réduction des maladies d’origine alimentaire et nutritionnelle, la surveillance syndromique des zoonoses et système d’intervention.        

Le programme compte 72 boursiers en Afrique de l’Ouest et de l’Est dont 61% d’hommes et 39% de femmes. Il vise une recherche collaborative de la communauté des chercheurs, une action politique commune et de meilleurs résultats de santé.        

La digitalisation des banques changera les habitudes (Banquier)

La digitalisation des banques changera les habitudes pour offrir plus de services rapides dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) où les banques sont en train de prendre le virage du digital, a estimé mercredi à Abidjan, un banquier dans un entretien à APA.Le digital apparaît comme une opportunité pour que les services bancaires soient plus simples à être utilisés efficacement par les populations.

«Dans la banque, la digitalisation va effectivement changer les habitudes.  Peut-être que dans une équipe de dix personnes, on va se retrouver à cinq personnes. Mais ces cinq personnes vont faire un travail avec une meilleure valeur ajoutée c’est-à-dire que leur capacité sera mieux reconnue », a expliqué Vincent Istasse, Directeur général de la filiale ivoirienne de Bank of Africa (BOA).

« Avec la digitalisation, la banque pourra offrir plus de services rapidement. C’est pourquoi, nous venons de lancer BOAweb qui est une solution digitale principalement destinée aux entreprises et une autre solution smartphone destinée aux particuliers », a-t-il ajouté.

Ce lancement a été un prétexte pour présenter  et expliquer  l’offre et la stratégie digitale du  Groupe dont le Directeur général adjoint, Abderrazzak Zebdani a souligné que «le digital permet aux entreprises de construire une autre relation avec les banques, plus simple et plus efficace, leur permettant de mieux se concentrer sur les affaires ».

 « BOA aborde le digital avec la volonté d’apporter à sa clientèle notamment entreprise des services plus fluides, une plus grande réactivité et des réponses plus rapides », a jouté Vincent Istasse.

Le Groupe BOA majoritairement détenu par BMCE Bank (anciennement Banque marocaine du Commerce extérieur), 3ème banque dans le royaume  est aujourd’hui  présent dans 18 pays dont huit de l’Afrique de l’Ouest que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger, le Togo et le Sénégal.

Il est également présent dans huit pays en Afrique de l’Est et dans l’océan Indien (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Ouganda, Tanzanie, Rwanda) en République Démocratique du Congo, ainsi qu’en France.

Proclamation des lauréats du Prix Chinguitt en Mauritanie

Les noms des lauréats du Prix Chinguitt, le plus prestigieux du genre en Mauritanie, ont été proclamés dans les différentes disciplines concernées, lundi à Nouakchott.Ainsi, le prix des sciences et techniques a été attribué en partage aux chercheurs Mohamed Abdel Wedoud Ould M’hamed et Mohamed Vadel Deida, a indiqué le Conseil du prix Chinguitt dans un communiqué.

Ces derniers ont été primés respectivement pour un travail sur « la préparation et la caractérisation des nanoparticules et l’étude de leur pouvoir d’absorption et application à la production d’eau potable (dépollution, dessalement, etc.) » et un autre sur « la préparation et la caractérisation chimique et physico-chimique de la partie soluble de l’exsudat de commiphora Africana après purification poussée ».

Le communiqué a ajouté que le prix des études islamiques est revenu, en partage également, aux travaux sur « l’approche qui permet d’accéder aux étapes des fondamentaux » du Dr. Mohammed Yahya O. Med Abdallahi Ould Limam et sur « le rôle des Us et Mœurs dans les jugements définis dans le traité de Khalil » du Dr. Mohammed Lemine O Med Mahmoud.

Quant au prix de la littérature et des arts, il a été accordé à une recherche sur « la culture chinguitienne en Afrique de l’Ouest jusqu’au 20e siècle » du Dr Mariem Mint Abdella Bin Babadine.

Le Rwanda va abriter le premier forum sur les drones en Afrique

Le Rwanda a été choisi pour accueillir du 5 au 20 février 2020 le Forum sur les drones en Afrique et une série des compétitions de vols, a révélé lundi une source officielle à Kigali.Selon les autorités rwandaises le forum va présenter les dernières technologies en matière de drones, réunir des experts et des régulateurs lors d’un symposium, et mettre au défi les plus grandes entreprises de drones de participer à des compétitions de vols comportant des éléments réels.

Le Rwanda a été choisi comme pays hôte parce qu’il est actuellement l’un des seuls pays à avoir mis en place une politique qui autorise les types d’applications démontrées lors de la compétition.

En outre, le pays connaît déjà un succès en matière d’utilisation de drones puisque la société Zipline, qui fournit des produits médicaux à l’aide de drones, effectue des livraisons quotidiennes dans des dizaines d’hôpitaux et d’établissements de santé à Kigali et ses environs.

Zipline, qui a récemment atteint une valeur d’un milliard de dollars, compte parmi les services de drones les plus éprouvés au monde.

Selon les organisateurs du forum, les entreprises à la pointe de la technologie des drones devraient être invitées à participer à la compétition de vol.

Au cours de la rencontre, le Forum économique mondial examinera avec les régulateurs, les moyens de créer des politiques permettant une utilisation sûre de la technologie des drones dans leurs pays respectifs, a précisé la même source.

Les experts sont convaincus que la technologie des drones a la capacité de transformer les infrastructures en créant des modèles de transport peu coûteux, rapides et futuristes, pour desservir les endroits situés dans des zones difficiles, où d’autres moyens de transport ne peuvent pas atteindre, ainsi que les zones rurales et isolées, ont indiqué les organisateurs.

Selon les experts, les résultats attendus sont, entre autres, un accès aux biens, aux produits et aux services, au bénéfice des résidents et des industries de la région.

Quatre-cent-mille euros de Paris pour la recherche scientifique en Mauritanie

La Mauritanie a reçu de la France une subvention financière de 400.000 euros destinée à l’Université moderne de Nouakchott pour la recherche scientifique, a-ton constaté vendredi à Nouakchott.Cette subvention devra contribuer à accompagner la structure de recherche et financer la deuxième phase du Projet d’appui à l’enseignement supérieur en Mauritanie.

Une convention à ce sujet a été signée vendredi à Nouakchott, côté mauritanien, par le Pr Ahmedou Ould Haouba, recteur de l’Université moderne de Nouakchott, et, côté français, par l’ambassadeur en Mauritanie, Robert Moulié.

Le Projet d’appui à l’enseignement supérieur en Mauritanie comprend deux composantes dont la première porte sur un laboratoire de recherche sur l’environnement, la santé et la société.

Cette première composante vise à créer une coopération entre les chercheurs travaillant sur ces thèmes.

Quant à la seconde phase, elle concerne plusieurs programmes comprenant la sécurité alimentaire, la nutrition et la santé humaine, y compris l’étude des maladies les plus importantes en Mauritanie.

Elle est de nature à accompagner la structure de recherche au sein de l’Université moderne de Nouakchott sur la base des critères internationaux et à créer des données pour assister les jeunes chercheurs pendant leurs projets.

Le projet en question bénéficie à 13 modules de recherche et à plus de 100 enseignants et étudiants en phase de doctorat et de master à l’université.

Marrakech : Début des travaux la 3ème conférence internationale des régulateurs sur la sécurité nucléaire

Les travaux de la 3ème Conférence Internationale des Régulateurs sur la Sécurité Nucléaire se sont ouverts, mardi à Marrakech, avec la participation de plus de 350 experts et responsables représentant une centaine de pays, dont 35 Etats africains.Initiée par l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR) en collaboration avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), cette conférence rassemble des responsables de réglementation, des professionnels de la sécurité nucléaire, des décideurs, des responsables des Organisations de Support Technique (TSOs), des organisations régionales et internationales, ainsi que des acteurs dans le domaine de la sécurité nucléaire.

 Au menu de cet événement plusieurs thématiques notamment les nouveaux défis auxquels font face les Etats et organisations internationales pour endiguer les menaces d’actes malveillants susceptibles de mettre en danger la sécurité des matières nucléaires ou d’autres sources radioactives qui pourraient avoir des effets néfastes sur l’Homme, la société et l’environnement.

Cet événement vise, entre autres, à améliorer le niveau de sûreté et de sécurité nucléaire du Maroc afin de protéger l’Homme et l’Environnement de tout acte malveillant mettant en oeuvre des matières nucléaires ou autres matières radioactives, à travers le renforcement du positionnement du Royaume comme catalyseur d’opportunités et de coopération pour tout le continent africain, la création d’un forum d’échange entre experts afin de tirer profit de leur expertise, ainsi que l’élargissement des réseaux de collaboration des experts marocains.

La Conférence vise, en outre, à renforcer davantage la coopération internationale et à améliorer le développement des capacités en matière de sécurité nucléaire dans le monde, en général, et en Afrique en particulier.

Elle est organisée pour la première fois en Afrique et dans le monde Arabe, après une première édition aux Etats-Unis en 2012, qui avait pour objectif l’établissement d’un cadre de coopération internationale spécifique au domaine de la sécurité nucléaire, et une 2ème tenue en Espagne en 2016.

Cette manifestation d’envergure internationale coïncide avec l’important chantier engagé par le Royaume pour la mise à niveau de son cadre législatif et réglementaire de sûreté et sécurité nucléaires et radiologiques, marqué notamment par la promulgation, en 2014, de la loi sur la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques, ainsi qu’à la création d’AMSSNuR en tant qu’organisme réglementaire chargé d’assurer le contrôle des activités mettant en jeu des matières nucléaires ou radioactives.

L’AMSSNuR appuie, particulièrement en matière de sécurité nucléaire et radiologique, les Administrations et Départements nationaux chargés des questions de sécurité publique, par la mise en place d’une réglementation spécifique et de systèmes de gestion des situations d’urgence ou de sécurité nucléaire et radiologique et ce, conformément aux Conventions internationales auxquelles le Maroc a souscrit.

Mali : 80 candidates au concours « Miss sciences »

Au total, 80 filles venant des 20 inspections d’académie que compte le Mali ont entamé, mardi à Bamako, la compétition pour décrocher la couronne de l’édition 2019 de « Miss sciences », a constaté APA.« L’objectif de ce concours c’est d’attirer les filles vers les sciences. On a peu  de filles scientifiques au supérieur et le travail pour nous, doit commencer à la base. C’est pourquoi on sélectionne les meilleures filles déjà à la base pour pouvoir les encadrer afin qu’elles deviennent des scientifiques dans le futur », a expliqué Pr Diallo Kadia Maïga, coordinatrice du concours.

Selon Tata Traoré, candidate de la région de Gao, « ce concours nous permet de tester nos connaissances dans les matières scientifiques avec d’autres filles des autres régions. Ce qui est une bonne chose. Aussi, il nous permet de mieux connaître les filles des autres régions et d’échanger sur leurs quotidiens ».

« Au terme de ce concours je souhaite remporter la couronne de Miss sciences dans ma région », a indiqué Naba Sy, candidate de la région de Kayes

Mais au-delà de ce concours,  les candidates rêvent grand pour elles et pour le pays.

« J’ai opté pour les sciences pour devenir astronaute. Depuis toujours j’entends que le drapeau américain flotte sur la lune, je voudrai un jour que celui du Mali y flotte aussi », affirme Emmanuelle Sanou.

Avec le soutien de l’Unesco, le Mali s’est inspiré du modèle sénégalais pour initier ce concours  de « Miss sciences » qui met l’accent sur la beauté intellectuelle.

Le Maroc élu à la présidence du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique

Le Maroc a été élu, jeudi à Vienne, à la présidence du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA), en marge de la 63ème conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).Le Maroc, représenté par le directeur général de l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), El Khammar Mrabit, a recueilli 16 des 17 voix des instances des Etats membres présentes lors du vote, sur un total de 35 organes de contrôle dans les domaines nucléaire et radiologique africains membres du Forum.

Selon le DG de la AMSSNuR, l’élection du Royaume à la présidence du FNRBA est une reconnaissance des étapes franchies au niveau de la réglementation et de la régulation et de son leadership continental dans les domaines nucléaire et radiologique.

Cette responsabilité, dit-il, offre l’occasion de promouvoir une coopération Sud-Sud effective et efficace dans le domaine de la réglementation et du contrôle des activités nucléaires et radiologiques dans le cadre d’une étroite coopération avec l’AIEA et les pays soutenant des projets régionaux dans ce domaine.

La directrice générale de l’Autorité de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires de Côte d’Ivoire, Mme Marie-Chantal Goffri Kouassi, a souligné que l’élection du Maroc à la présidence du Forum émane de « notre confiance en sa capacité à faire progresser ce chantier en Afrique et constitue une confirmation de son leadership au niveau de la régulation, de la formation et du développement des capacités ».

La directrice de l’Autorité de radioprotection et sûreté nucléaire du Sénégal, Mme Ndèye Arame Boye Faye, a affirmé, pour sa part, que le choix du Maroc à la majorité des voix pour assurer la présidence du FNRBA « vient confirmer notre volonté de bénéficier, dans le cadre d’une organisation étatique, de son expérience et de son expertise accumulées sur le terrain et afin de soutenir les efforts des pays africains pour développer leurs structures de régulation nationales dans les domaines nucléaire et radiologique ».

Outre le Maroc, le Nigeria a été élu vice-président du FNRBA, le Tchad en tant que secrétaire du Forum et le Ghana comme secrétaire adjoint, outre des coordonnateurs régionaux à savoir l’Egypte pour l’Afrique du Nord, le Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest, le Kenya pour l’Afrique de l’Est, la République démocratique du Congo pour l’Afrique centrale et le Zimbabwe pour l’Afrique Australe.

Créé par l’AIEA en 2009, le FNRBA compte 35 membres et constitue une plate-forme régionale pour l’échange d’expériences et le partage des connaissances pour le développement des organismes de régulation africains conformément aux normes internationales.