G5 Sahel : Roch Marc Kaboré va passer le témoin à El Ghazouani (officiel)

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré va céder, demain mardi, la présidence du G5 Sahel à son homologue mauritanien, Mohamed Ould El Ghazouani, a appris APA auprès du service de communication de la présidence du Faso.Selon le communiqué parvenu à APA lundi, la passation de charge entre les présidents Kaboré et El Ghazouani  aura lieu au cours de la 6e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel, qui se tient le 25 février 2020 à Nouakchott, en Mauritanie.

Le texte précise que «durant son mandat, le président du Faso, en véritable ambassadeur du G5 Sahel, n’a eu de cesse d’interpeller la communauté internationale sur la nécessité de combattre le fléau du terrorisme, ensemble, par la mobilisation de moyens conséquents».

«De Ouagadougou à Abu Dhabi, en passant par Yokohama, New York, Sotchi, Addis Abeba, Biarritz.., le chef de l’Etat burkinabè a porté la voix des peuples du Sahel, pour une plus grande solidarité de la communauté internationale », note-t-on.

En rappel, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a été désigné le 5 février 2019 par ses pairs du G5 Sahel, pour assurer la présidence en exercice de l’organisation regroupant cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

Le futur président du G5 Sahel Mouhamed Ould Cheikh El Ghazouani, avait déjà marqué les esprits lors du Forum de la Paix et la Sécurité à Dakar en novembre 2019.  « Toute tentative de lutte contre le terrorisme qui se veut efficace doit intégrer résolument la résolution de la crise libyenne » disait-il afin de « combattre plus efficacement le terrorisme au Sahel ».

Le mandat de la présidence en exercice du G5 Sahel dure une année. Avant le Burkina Faso, c’est le Niger de Mahamadou Issoufou qui a assuré la présidence, à l’issue du sommet des chefs d’Etat, tenu à Niamey, le 6 février 2018.

Au moins 3 soldats maliens tués à Bambara-maoudé

Au moins militaires sont tués lors d’une attaque attribuée à des terroristes contre le poste des Forces Armées Maliennes (Fama) de Bambara-maoudé dans la région de Tombouctou.« C’est aux environs de 5 heures du matin que le poste des Fama de Bambara-maoudé a fait l’objet d’une attaque terroriste », a annoncé l’état-major des armées sur sa face Facebook.

Suite à cette attaque « les Famas déplorent un bilan provisoire de 3 morts, 5 blessés et des dégâts matériels » indique le communiqué.

Les blessés ont été héliportés à Sévaré. Le poste est actuellement sous contrôle des Fama qui survolent la zone pour essayer de rattraper les terroristes.

Les assauts contre des positions militaires se multiplient dans plusieurs régions du pays. Dimanche dernier, un gendarme a été tué quand des individus armés ont attaqué un poste de péage situé à la sortie de Bla vers Koutiala.

Le 26 janvier toujours dans la région de Ségou, au moins 20 militaires maliens ont été tués et cinq blessés lors d’un assaut de présumés terroristes contre un camp de gendarmes à Sokolo, dans le centre du pays.

Cette attaque intervient alors que le Premier ministre, Boubou Cissé, a entamé depuis samedi une visite dans le centre du pays. Il doit se rendre ce dimanche même à Ogossagou, ce village peulh qui a déjà essayé deux attaques. La plus récente remonte au13 février avec un bilan de plus de 20 morts tandis que la première survenue en mars 2019 avait fait 157 morts.

 

Terrorisme: le chef d’AFRICOM s’imprègne des réponses sécuritaires ivoiriennes

Le général de Brigade Dagvin Anderson, commandant les opérations spéciales des Etats-Unis en Afrique (AFRICOM), a échangé vendredi à Abidjan avec le chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, aux fins de s’imprégner des réponses sécuritaires opposées par l’armée ivoirienne à la menace terroriste.Le général de brigade Dagvin Anderson, à la tête d’une délégation d’AFRICOM (Commandement américain pour l’Afrique), s’est imprégné une heure durant de la perception de la menace terroriste par les armées ivoiriennes et les réponses sécuritaires qui lui sont opposées, notamment avec le dispositif « Frontière étanche », indique une note de l’armée ivoirienne. 

Les hôtes américains ont eu droit à un exposé sur carte du chef d’état-major ivoirien matérialisant les zones à risques et déclinant les modes d’actions terroristes auxquels la Côte d’Ivoire pourrait faire face, une démarche fortement partagée par la délégation américaine.  

Au cours des échanges qui se sont déroulés au Cabinet du chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, les deux généraux ont passé en revue la situation sécuritaire globale en Afrique Sub-saharienne, avec « une convergence de vues sur la persistance du fléau et sur les solutions pour le contenir puis l’éradiquer ». 

« La situation au Sahel nous concerne davantage, en ce sens que nous sommes le seul pays ouest africain, qui fait frontière avec deux des pays touchés par le fléau du Djihadisme », a dit le général Lassina Doumbia, qui a fait une analyse de  la situation sécuritaire régionale.  

Cette séance de travail, au-delà du partage d’informations a été également le lieu d’échanges d’opinions et d’analyses de la situation au Sahel. Les forces américaines pour l’Afrique fournissent l’essentiel du renseignement aux armées de la région subsaharienne, une zone difficile d’accès mais d’une importance géostratégique énorme.

« Le Sahel est le seul point de jonction entre deux grandes franchises du djihad dans le monde que sont l’Etat Islamique représenté par Adnane Abou Walid al-Sahraoui et Al-Qaida au Maghreb Islamique que dirige l’insaisissable Mokhtar Belmokhtar », dira en substances le Commandant des Forces Spéciales des Etats-Unis pour l’Afrique.

Pour les pays ouest-africains, il y a donc urgence à confiner la menace, a-t-il poursuivi, laissant entendre que cela passe par la sensibilisation des populations mais surtout par le partage d’informations entre les cellules de renseignement des pays de la sous-région.

Le commandement des Opérations spéciales pour l’Afrique est un démembrement du Commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM), basé à Stuttgart et dirigé par le général Stephen J. Townsen.

C’est un commandement unifié pour l’Afrique créé par le Département de la Défense des États-Unis en 2007 et opérationnel depuis 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur ce continent.

Mali : L’armée arrête « trois chefs terroristes »

Les forces armées malienne, ont annoncé dans un communiqué avoir arrêté « trois chefs terroristes » et fait de nombreux morts lors d’une offensive à Somadougou, dans la région de Mopti au centre du pays.Face aux nombreuses attaques ces deux derniers mois, l’armée malienne a décidé de changer de stratégie sur le terrain. Très tôt ce mardi, elle a annoncé avoir mené une offensive à Somadougou dans le centre du pays qui a permis « d’arrêter trois chefs terroristes » sans plus de détails sur leur identité selon un communiqué.

Dans le même document, les Forces armées annoncent la « mort de plusieurs terroristes» et la « destruction d’armes ».

Les hélicoptères des Famas poursuivent les frappes aériennes aux alentours de la zone peut-on lire dans le communiqué.

 

Lancement à Abidjan de l’opération nationale d’enrôlement pour les Cartes nationales d’identité

L’opération nationale d’enrôlement pour l’établissement des Cartes nationales d’identité (CNI) a été lancée, lundi à Abidjan, par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité en présence de membres du gouvernement, d’élus, de cadres, des organisations de la société civile, des leaders de partis politiques et de chefs traditionnels et religieux.Cette phase nationale de l’opération de renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) et d’identification ordinaire, fait suite à une phase pilote qui s’est déroulée du 23 décembre 2019 au 14 février 2020 sur 43 sites dans dix régions du pays.

« La phase pilote de l’enrôlement des populations a enregistré 43 centres. Et ce sont 30 600 Ivoiriens qui ont réussi à payer leur timbre en ligne sur www.rnpp.ci, tandis que 11 331 de nos concitoyens ont pu se faire enrôler effectivement à l’intérieur du pays et à Bingerville, à Songon et à Brofodoumé pour le district des lagunes (Abidjan) », a expliqué le directeur général de l’ONECI,  Sitionni Gnenin Kafana.

Poursuivant, M. Kafana a relevé les enjeux et les défis  de procéder à l’enrôlement de quelque 11 millions d’ivoiriens dans une période relativement courte.  Les nouvelles CNI devront servir à l’inscription sur la liste électorale pour la présidentielle prévue en octobre 2020.

« En plus des 6 millions 300 mille Ivoiriens détenant une CNI, à l’issue de l’opération de masse de 2009, (donc existant dans la base de données de l’ONECI), il est question d’enrôler les nouveaux majeurs, les personnes qui ont été naturalisées etc », a-t-il souligné, ajoutant qu’on « estime globalement la population à enrôler à environ 11 millions d’Ivoiriens au cours de la présente opération ».

Pour le renouvellement de la CNI, les documents requis sont la quittance de paiement du droit de timbre fixé à 5000 FCFA et la carte arrivée à expiration, tandis que les nouveaux demandeurs doivent fournir un extrait d’acte de naissance, un certificat de nationalité et la quittance de paiement du droit de timbre fixé à 5000 FCFA.  

Le gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2019, a prorogé jusqu’au 30 juin 2020 la validité des Cartes nationales d’identité (CNI) produites à partir de juin 2009 et arrivées à expiration.

C’est une carte nationale d’identité biométrique, multi-usages et répondant aux normes internationales que la société belge Semlex est appelée à produire dans le cadre d’un Partenariat public privé (PPP).

La Carte nationale d’identité est le « cœur » du Registre national des personnes physiques (RNPP), un système d’informations plus intégré que le système de gestion de l’identité, a rappelé le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Sidiki Diakité entouré de  ses collègues Kandia Camara (Education nationale, enseignement technique et formation professionnelle), Raymonde Goudou Coffie (Modernisation de l’Administration et de l’innovation du service public) et Robert Beugré Mambé (Ministre-Gouverneur du district d’Abidjan).

Après avoir passé en revue les différentes réformes de la CNI ivoirienne,  notamment celles de 1993 (CNI verte) et  2009 (CNI orange), le ministre Diakité a invité les populations à adhérer massivement à cette opération dont l’importance n’est plus à démontrer. « Les enjeux de la CNI sont importants et connus de tous (…) C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’identification en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

Le RNPP, une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes prend en compte le système de gestion de l’état civil, le système de gestion des flux migratoires et le système de gestion des identités de l’ensemble des personnes.

Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro national d’identification (NNI) unique. Ce numéro (NNI) doit figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.  Le RNPP est un instrument de gestion sécuritaire, administrative, économique et sociale.

Sahel : « négocier avec les jihadistes peut ramener la paix » (Tiébilé Dramé)

Dans un entretien avec APA, le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, dresse l’état des derniers développements de la crise au Sahel et explique pourquoi le gouvernement de Bamako n’est plus opposé à une discussion avec les jihadistes.Lors du Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, tenu les 9 et 10 février, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé que le Sahel constitue une digue contre la menace jihadiste qu’il faut absolument protéger. A-t-il a été entendu ?

Ce sommet a été un moment important de prise de conscience de la gravité de la situation sécuritaire au Sahel, de la gravité de la menace qu’elle représente pour le continent et pour le reste du monde. En première ligne, les pays du Sahel sont dans la posture de la digue qui ne doit pas céder.

Beaucoup d’intervenants ont déploré le manque de solidarité entre Africains face à la menace jihadiste. Avez-vous ressenti une détermination des Africains à aider les pays du Sahel pour combattre la menace ?

Je vous ai parlé d’une prise de conscience. De toutes les déclarations des leaders, il est apparu que l’Afrique ne veut plus être désormais une spectatrice. Elle veut jouer les premiers rôles. Il reste à passer aux actes. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a donné le ton. Le reste du continent suivra, je l’espère, très bientôt.

Lors du sommet de Pau (France) qui a réuni en janvier dernier, autour du président français Emmanuel Macron, les chefs d’Etat du G5 Sahel, plusieurs mesures ont été annoncées. Avez-vous l’impression qu’il y a une réelle volonté des pays du Sahel de les appliquer ?

Pau a été un lieu d’engagements communs du Sahel et de la France. Un mois après, tout le monde peut voir que nous sommes entrés dans le temps des actes concrets. Le dernier exemple le plus significatif de cette nouvelle étape est l’entrée, le 13 février, des premières unités de la nouvelle armée malienne dans la ville de Kidal. C’est un pas important du processus de réunification  et de stabilisation du Mali.

Qu’est-ce qui empêche, selon vous, les parties signataires à appliquer l’accord de paix d’Alger signé en 2015 ?

Cette question relève du passé maintenant. Le déploiement de nos forces armées reconstituées à Kidal est la preuve de la nouvelle impulsion donnée au processus d’Alger.

Certains pays africains réclament leur entrée dans le G5 Sahel, d’autres souhaitent un cadre plus large. Êtes-vous d’accord ?

La coalition pour le Sahel créée à Pau, le 13 janvier, est ouverte à tous ceux qui veulent apporter leur contribution à la lutte contre le fléau du terrorisme.

Le président Keïta, qui était opposé à toute idée de dialogue avec les jihadistes, a récemment changé d’avis. Pourquoi ?

Explorer les voies du dialogue avec les jihadistes maliens est une recommandation des forces vives du pays réunies en congrès du 14 au 22 décembre 2019.  C’est une recommandation qui s’impose à tous. Le président de la République retiendra les meilleures options pour apaiser le pays et pour y restaurer la concorde.

En résumé, il ne faut négliger aucune piste susceptible de nous conduire vers l’apaisement, la paix et la concorde.

L’armée mauritanienne arrête six trafiquants de drogue dans le nord du pays

L’armée mauritanienne a annoncé samedi avoir capturé six trafiquants de drogue suite à une opération militaire dans le nord du pays.Au cours de l’opération, des véhicules, des armes automatiques, des munitions, un kilogramme de stupéfiants, 600 litres d’essence et des téléphones cellulaires ont été confisqués.

Selon le communiqué de l’armée, l’aviation aérienne mauritanienne a lancé un raid sur la bande composée de six éléments avant que deux unités terrestres n’interviennent pour les neutraliser.

Il n’a pas évoqué de victimes lors de cette opération décidée sur la base de renseignements obtenus par l’armée mauritanienne sur les mouvements des trafiquants.

Ces derniers venaient de la frontière nord de la Mauritanie et se dirigeaient vers le Mali où ils devaient être accueillis par une autre personne à la lisière des deux territoires.

L’armée mauritanienne intervient souvent dans la vaste zone inhabitée du sud-est du pays contre les trafiquants de drogue et d’armes et les autres criminels ou terroristes qui se déplacent au voisinage du nord malien.

Mali: le village d’Ogossagou cible d’une nouvelle attaque

Le village peulh Ogossagou (centre) a été attaqué, vendredi en début d’après-midi, par des hommes armés non encore identifiés.Selon des sources locales recueillies par APA, le bilan est d’une vingtaine de morts et de plusieurs disparus.

Ogossagou a été attaqué le 23 mars 2019 par des hommes armés, faisant 157 morts, selon le bilan officiel.

Le procureur militaire met en garde la police sur les rafles à Abidjan « en violation des droits humains»

Le procureur militaire ivoirien Ange Kessi Bernard Kouamé a mis en garde vendredi la police sur les opérations de rafle menées par des agents de cette institution à Abidjan «en violation des droits humains» menaçant d’arrêter « quiconque de la chaîne de commandement s’il reçoit une plainte documentée et suffisamment appuyée par des preuves irréfutables».« (…) Si le parquet militaire reçoit une seule plainte documentée et suffisamment appuyée par des preuves irréfutables, une enquête sera ouverte et le tribunal militaire n’hésitera pas à arrêter quiconque de la chaîne de commandement mis en cause ou cité dans cette honteuse manœuvre de violation grave des droits humains», a averti le procureur militaire, le contre-amiral Ange Kessi dans une note d’information.

Justifiant cette mise en garde, il a fait savoir « qu’il nous revient que des personnes même détentrices de pièces justificatives de leur identité sont interpellées et conduites à la préfecture de police d’Abidjan, ou plus grave, elles sont relaxées après avoir déboursé de l’argent».

Selon lui, les rafles sont des mesures administratives qui obéissent à des règles bien précises. C’est pourquoi le procureur militaire dit avoir discuté avec le préfet de police d’Abidjan en novembre dernier afin de prendre des mesures et éviter de violer  les droits humains.

Le chef du parquet militaire a conclu en demandant aux chefs  des différentes unités de police « de cesser immédiatement ces violations graves des droits humains en se conférant simplement aux règles qui commandent les opérations de rafle dans le strict respect des droits de l’homme ».

L’exercice militaire Flintlock 2020 prévu en Mauritanie (responsable)

Le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires politiques des Etats-Unis, David Hill a annoncé, mercredi à Nouakchott, que l’exercice militaire américain Flintlock aura lieu la semaine prochaine en Mauritanie.M. Hill a fait cette annonce dans une déclaration à la presse après une audience avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Il a expliqué que Flintlock, le plus grand exercice américain en Afrique, permet de renforcer la capacité des USA à travailler avec leurs alliés au Sahel pour faire face à la menace croissante et à l’extrémisme.

Le haut responsable américain a aussi fait état de son inquiétude par rapport à l’instabilité grandissante au Sahel qui connait, depuis certaines années, une recrudescence des attaques terroristes, surtout au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Il a dit avoir réaffirmé à son hôte mauritanien l’engagement de son pays à l’égard de ses partenaires dans la sous-région.

Selon lui, il faut des solutions africaines pour les grands défis qu’affronte le Sahel pour sa sécurité, sa stabilité, sa démocratie et son développement économique.

M. Hill a par ailleurs exprimé la disponibilité des Etats-Unis à travailler étroitement avec le chef de l’Etat mauritanien lorsqu’il aura accédé à la présidence du G5 Sahel dans le courant du mois de février.

Outre la Mauritanie, le G5 Sahel regroupe le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso.

Le secrétaire d’Etat adjoint a fait savoir que Washington appuie les efforts déployés par la Mauritanie et d’autres pays bilatéralement et à travers le G5 Sahel.

Sommet UA: la Libye, nouvelle priorité des Africains

A l’issue du 33e sommet de l’Union Africaine débuté dimanche 9 et qui s’est achevé tard dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février à Addis-Abeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat et de gouvernement du continent ont décidé de s’impliquer dans le dossier libyen dont ils ont été jusqu’ici exclus. Récit.Il y a sept ans, lors du cinquantenaire de la fondation de l’organisation panafricaine, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine avaient promis de faire « taire les armes » d’ici 2020 sur le continent.

En se retrouvant dimanche 9 février à Addis-Abeba, en Éthiopie, ils avaient largement eu le temps de constater qu’ils étaient loin du compte, même si quelques petits progrès ont été enregistrés notamment au Soudan et en Centrafrique alors qu’au Cameroun et au Mozambique de nouveaux conflits ont entretemps éclaté.

Tout au long de ce sommet qui s’est achevé tard dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février, les leaders africains se sont employés à se montrer décidés pour en finir avec les guerres qui déchirent le continent.

Emblématique de l’impuissance africaine dans la résolution des conflits du continent, le cas de la Libye a été en tête des débats lors de ce 33e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement.

Dans ce pays naguère un des plus armés du continent, l’intervention militaire occidentale ayant provoqué la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011 a transformé l’ancienne Jamahiriya en un vaste champ de bataille entre différentes factions dont chacune est soutenue par des puissances extérieures, tout en provoquant la déstabilisation des pays voisins, ceux du Sahel notamment.

Dans cette région du continent, grande comme six fois la France, des groupes djihadistes dont l’essentiel de l’armement a été puisé dans l’arsenal de l’ancien Guide libyen, font aujourd’hui peser un « risque d’effondrement » sur les États de la région, selon les propres mots du Tchadien Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission africaine, l’organe exécutif de l’Union.

A en croire les leaders africains, le long silence de l’organisation panafricaine sur un dossier comme celui de la Libye est terminé. « La guerre en Libye a été décidée contre l’avis de notre organisation. L’Union Africaine a tenté de trouver une solution qui pouvait empêcher la guerre en Libye. Mais ceux qui ont déclenché cette guerre ne nous ont pas entendus. Pis, ils ont tout fait pour nous tenir à l’écart de ce dossier », justifiait, lundi matin, un haut responsable de l’Union.

« Après tant d’années de marginalisation de notre organisation, la communauté internationale se rend compte enfin de son erreur. Et tant mieux », confiait-il avant que le Commissaire à la paix et la sécurité de l’Union vienne dénoncer, en milieu de journée devant la presse, une « attitude de déni » qui a trop duré.

« Cela fait plus de huit ans qu’ils sont sur le dossier. Donc dénier à l’Afrique sa propre participation est inexplicable. Nous avons haussé le ton et signalé que cela pouvait mettre à rude épreuve la collaboration que nous avons avec eux », a revendiqué l’Algérien Smail Chergui, en allusion à la communauté internationale incarnée par l’Organisation des Nations Unies (Onu).

Venu la veille assister à l’ouverture du sommet, comme cela est de coutume, le patron de l’organisation universelle a d’ailleurs dit comprendre cette indignation des responsables africains. « Je comprends parfaitement cette frustration, l’Afrique a été mise à l’écart concernant la Libye », a- t-il avoué.

En guise de preuve de leur volonté de s’impliquer en Libye, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont annoncé plusieurs initiatives dans ce dossier.

Un forum de réconciliation nationale réunissant les principaux acteurs de la crise libyenne, mais aussi les représentants de différentes communautés tribales, ethniques et religieuses doit être convoqué prochainement.

Parmi les pays qui pourraient accueillir cette rencontre, figure l’Algérie qui s’est d’ailleurs proposée pour cela. Le Maroc qui a déjà abrité une première conférence inter-libyenne à Skhirat, près de Rabat, la capitale du Royaume, aurait les faveurs d’un grand nombre de pays membres de l’Union Africaine, de certaines parties libyennes aussi.

Organisée en 2015, la rencontre de Skhirat avait débouché sur le seul accord politique jusqu’ici conclu entre les belligérants libyens et sur la base duquel a été installé à Tripoli, la capitale, le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par le premier ministre Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale.

Un sommet spécial sur la Libye est aussi programmé au mois de mai en Afrique du Sud, dont le président, Cyril Ramaphosa a été désigné par ses pairs comme le nouveau président de l’Union pour les douze prochains mois en remplacement de l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Avec les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, ce dernier est un fervent soutien du maréchal Khalifa Haftar, chef de l’armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée qui conteste le pouvoir du GNA et dont l’offensive lancée en avril dernier a aggravé la situation en Libye.

Un émissaire français à Nouakchott pour discuter de la sécurité au Sahel

L’envoyé spécial français pour le Sahel, Christophe Bigot a indiqué, mardi à Nouakchott, avoir discuté de questions liées à la sécurité et au développement au Sahel avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.M. Bigot qui s’exprimait devant la presse, après s’être entretenu avec El Ghazouani, a précisé que les discussions ont porté sur le suivi du sommet de Pau (13 janvier dernier) et l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel.

Il a souligné, concernant le premier point, que la Mauritanie va exercer très bientôt la présidence du G5-Sahel, signalant que « le sommet de Pau a été marqué par une mobilisation française, africaine et internationale » contre le terrorisme.

Pour lui, « cette mobilisation était nécessaire parce que la situation est difficile au Mali, au Niger et au Burkina Faso où des attentats très graves ont été commis et des centaines de milliers de personnes déplacées ».

Par rapport au second point, l’émissaire français a rappelé que l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel qui se tient pour la première fois aura lieu à Nouakchott (le 25 février courant) sous l’autorité du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian.

Il a indiqué que sa tenue en Mauritanie s’explique par le fait que ce pays préside le G5-Sahel et accueille son secrétariat permanent.

Selon M. Bigot, il s’agit d’ancrer cette Alliance-Sahel ici en Mauritanie et d’accueillir « nos amis » africains et européens pour ensemble combattre le terrorisme et le combattre aussi sur le terrain du développement.

« Car, a-t-il souligné, le terrorisme ne se combat pas seulement les armes à la main, on le combat aussi en construisant des hôpitaux, des routes et en offrant de l’emploi aux jeunes ».

Mali: le dialogue avec les djihadistes peut aboutir à un «cessez-le-feu» (analyste)

L’ouverture d’un dialogue annoncée, hier lundi, par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avec les chefs djihadistes de son pays devrait aboutir à « un cessez-le-feu », analyse pour APA le spécialiste sur les questions de sécurité, le Béninois, Maurice Mahounon.Ce dialogue pourrait aboutir à « un cessez-le-feu, un accord classique comme dans les guerres », estime le docteur en Sciences Politiques, par ailleurs spécialiste de défense et de sécurité en Afrique de l’ouest.

Pour lui, ce type de négociations « a marché en Algérie et ça peut marcher également au Mali ».

Présent au 33e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie) tenu les 9 et 10 février, le président IBK a annoncé officiellement dans des médias français l’ouverture d’un dialogue avec les chefs djihadistes Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

Quelques jours auparavant, son prédécesseur et Haut représentant pour le centre, Dioncounda Traoré, expliquait avoir mandaté des émissaires pour prendre contact avec les groupes terroristes.

L’initiative de Bamako, qui est « une bonne chose », s’inscrit ainsi « dans la logique des occidentaux, en l’occurrence la France et les Etats-Unis. Officiellement, c’est ça la doctrine », analyse Maurice Mahounon, soulignant que l’on « sait ce qui s’est passé en sourdine dans la libération des otages ».

Mais « si le numéro un malien opte pour cette solution, il faut toujours essayer pour voir si les leaders djihadistes sont prêts à saisir cette main tendue de Bamako », poursuit-il.

Même s’ils « sont des gens avec une idéologie que ne partage pas le commun des mortels », les djihadistes devraient exprimer par ce dialogue ce qu’ils demandent : « autonomie, développement de leurs localités, … ».

« Il y a beaucoup de choses à mettre sur la table pour savoir ce qu’ils veulent complètement », ajoute Dr Mahounon, notant néanmoins que Bamako « n’a pas la mainmise sur tous ces mouvements (qui) poussent comme des champignons. Mais c’est déjà un pas qui peut inciter les autres également à venir à la table de négociation ».

Au-delà du dialogue annoncé, le président Keita a également confié que l’armée malienne devrait arriver vendredi prochain à Kidal. Une ville du nord du pays qui échappe au contrôle de l’Etat central depuis six ans.

Dialogue avec les terroristes: lueur d’espoir à Bamako

La mise en route de l’armée malienne vers Kidal (nord-est) et le dialogue avec les terroristes annoncés par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, en marge du 33e Sommet de l’Union Africaine (UA), suscitent beaucoup d’espoir.Le président malien a donné ces informations, hier lundi, au cours d’une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI). Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé sa volonté de discuter avec les chefs terroristes actifs au nord du Mali que sont Iyad Ag Ghaly et Amadou Koufa.

D’ailleurs, Dioncounda Traoré (ancien président par intérim), son représentant dans cette partie du pays, avait déjà donné le ton devant la société civile et le corps diplomatique accrédité au Mali : « S’ils n’y voient pas d’inconvénients, s’ils sont d’accord, je suis prêt à rencontrer Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly. Je suis même prêt à rencontrer leurs chefs, ceux qui tirent les ficelles ».

Les populations, plus particulièrement celles du centre, apprécient cette nouvelle. En 2019, les attaques terroristes y ont fait plus de 450 morts. « Si cela peut permettre d’arrêter les exactions, nous sommes très contents de l’apprendre. Nous espérons que ce dialogue, tant souhaité, prenne forme dans les plus brefs délais pour le bonheur des populations meurtries », a commenté Boureïma Soulo, porte-parole du collectif Sauvons la région de Mopti.

L’idée de nouer le dialogue avec les groupes terroristes est une demande du peuple malien émise lors de la Conférence d’entente nationale tenue en février 2017. Elle a été renouvelée au cours du Dialogue national inclusif qui vient de s’achever.

Quand Abdoulaye Idrissa Maïga était Premier ministre, une Commission de bons offices pilotée par l’imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut Conseil Islamique, avait entamé les démarches préalables aux discussions avec les djihadistes.

Toutefois, l’annonce d’Ibrahim Boubacar Keïta ne manque pas de soulever certaines questions. « Je ne peux pas comprendre que le ministre des Affaires étrangères (Tiébilé Dramé) dise qu’une négociation avec les terroristes n’est pas dans l’agenda du gouvernement et moins de deux semaines plus tard, le président de la République parle de dialogue avec ces mêmes personnes », s’est interrogé Aboubacar Berthé.

Pour ce journaliste, cela dénoterait « une cacophonie au sommet de l’État. Ce qui n’est pas bon signe au moment d’aller à ces négociations ». En tout cas, 300 soldats de l’armée malienne reconstituée ont quitté Gao pour se rendre à Kidal, une ville où ils sont absents depuis 2014.

« Si le retour de l’armée à Kidal peut favoriser celui du reste de l’administration dans cette ville, on ne peut que s’en réjouir », a souligné Aminata Traoré, militante des droits de l’Homme.

Pour enterrer la hache de guerre, le gouvernement malien et les rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) avaient signé, le 20 juin 2015 à Bamako, un accord de paix négocié à Alger, la capitale algérienne.

Cet accord prévoit, entre autres, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des rebelles, le déploiement progressif de l’armée au nord et l’application de mesures de décentralisation avec notamment un fonds destiné au développement du nord dont le financement incombe aux bailleurs internationaux.

Mali : l’intégration d’ex-rebelles dans l’armée, « un couteau à double tranchant » (expert)

L’effectivité de la recomposition de l’armée malienne, un des points essentiels de l’accord d’Alger, constitue « un couteau à double tranchant », a décortiqué dans un entretien avec APA, Seydina Ousmane Zina, Professeur agrégé en Sciences politiques à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire).

Comment analysez-vous le retour de l’armée malienne à Kidal ?

Cela correspond à une logique. Celle du retour de l’Etat central à Kidal qui, pendant longtemps, a été le siège de groupes armés terroristes. Et c’est toujours le cas. C’est un symbole fort de renvoyer l’armée malienne dans cette zone-là. Cela montre que le président Ibrahim Boubacar Keïta a envie de garantir l’intégralité territoriale du Mali.

C’est aussi pour renforcer la confiance au sein des troupes en ne montrant pas de signes de faiblesse. Parce que quitter Kidal, c’est donner carte blanche aux groupes armés qui se trouvent dans cette partie du pays. En dépit des défaites, l’armée se doit d’y être présente. Je pense que c’est la stratégie des forces armées burkinabè qui, malgré l’avancée des terroristes dans des localités comme Djibo, continuent de déployer des éléments. C’est un signal fort envoyé aux djihadistes.

Il s’agit d’une armée reconstituée avec notamment des ex-rebelles. Pensez-vous qu’elle soit en mesure de sécuriser le nord du Mali ?

La recomposition de l’armée avec des ex-rebelles est un couteau à double tranchant. Cela peut être une force. L’expérience montre que quand des ex-rebelles, intégrés dans l’armée, jouent franc-jeu et sont pour la République, c’est un gage de pacification. Par contre, lorsque des ex-rebelles, à l’intérieur de l’armée, ont des agendas cachés, cela peut se retourner contre l’armée.

On l’a vu durant la présidence d’Amadou Toumani Touré au Mali. Il a réussi à intégrer d’anciens rebelles touaregs. Mais après, on a constaté comment certains de ces ex-rebelles se sont retournés contre l’Etat. Dans le contexte ivoirien aussi, on a vu des mutineries d’ex-rebelles alors qu’ils avaient été intégrés dans l’armée.

C’est vraiment un couteau à double tranchant. Quand ça marche, c’est la garantie d’une paix durable. De plus, les renseignements, les réseaux… des anciens terroristes pourront être mis à la disposition de l’armée. Mais quand ça ne marche pas, ça peut fragiliser davantage l’Etat.

L’armée malienne est-elle suffisamment outillée pour faire face à la menace djihadiste ?

Elle ne l’est pas. C’est d’ailleurs toutes les armées du Sahel dont les Etats sont fragiles. Les questions de la formation, de l’éthique militaire et de l’engagement républicain se posent avec acuité. Le contexte socio-politique de ces Etats n’aide pas non plus ces armées. Celles des Etats du Sahel sont en train d’apprendre à contrer les nouvelles menaces.

En Côte d’Ivoire, c’est récemment qu’a été mise en place une académie de lutte contre le terrorisme, en collaboration avec la France. Celle-ci aura pour rôle d’étudier le fait terroriste et d’aider ce pays et les autres du Sahel à comprendre ce phénomène pour le combattre efficacement.

Les nouvelles formes de la menace obligent à repenser l’action militaire. Au regard de la complexité de ces mouvements armés, en constatant les défaites des armées des pays du Sahel depuis une période, on en déduit qu’elles ne sont pas suffisamment prêtes pour juguler le terrorisme. C’est ensemble qu’elles pourront réussir.

Quid de la force Barkhane ?

La recomposition de l’armée malienne ne signifie pas la disparition d’une force internationale. Le contexte sécuritaire actuel justifie la présence sur le terrain de la force Barkhane. C’est la raison pour laquelle, le président Emmanuel Macron a demandé une clarification de la part des chefs d’Etat du Sahel.

Ces derniers ont dit qu’il est important que les éléments de la force Barkhane restent sur place. Et le président nigérien (Mahamadou Issoufou) a soutenu qu’il faut une force internationale pour lutter contre le terrorisme. C’est aussi une menace aux portes de l’Europe.

Les forces internationales interviennent pendant un moment donné et dans le cadre d’un mandat bien défini. Il appartient aux forces nationales de reprendre progressivement les rênes de la question sécuritaire pour faciliter le départ des forces étrangères.

Dans le contexte ivoirien par exemple, le président Alassane Ouattara a rassuré l’Onuci (opération des Nations en Côte d’Ivoire) sur sa volonté de gérer l’armée. Il a ainsi permis le départ de cette force internationale même si elle a toujours une antenne dans ce pays.

C’est une volonté politique pour montrer que l’armée est de retour. Mais ce n’est pas une rupture totale avec les forces internationales. Parce qu’elles ont, dans ce contexte terroriste, leur utilité. Et on ne saurait précipiter leur départ dans des Etats fragilisés.

Burkina: 11 terroristes abattus et 2 passagers tués à l’est

Onze assaillants ont été abattus et deux passagers d’un car de transport en commun mortellement atteints, suite à l’attaque perpétrée par des individus armés non identifiés contre la brigade de gendarmerie de Tanwalbougou, dans la région de l’est du Burkina Faso, a APA mardi de sources basées dans la localité.Selon les mêmes sources, c’est la riposte des Forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de tuer les 11 terroristes et de saisir des motos, de l’armement et un poste émetteur/récepteur.

L’attaque, précise-t-on, a eu lieu lundi matin, aux environs de  9 heures, lorsque le car qui  transportait les passagers est arrivé au niveau de la brigade de gendarmerie, visée par les assaillants.

Quatorze passagers auraient été blessés après que leur car, de passage devant la gendarmerie, a été atteint par les balles. Les blessés sont admis au Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma (capitale de la région de l’est du Burkina).

Ces dernières semaines, des individus armés se signalent régulièrement sur l’axe Tanwalbougou-Kantchari qui est le prolongement de la Route nationale n°4 Ouagadougou-Fada N’Gourma-Frontière du Niger.

Ouverture du 33è Sommet de l’Union Africaine

Le 33è sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) s’est ouvert ce dimanche à Addis-Abeba, sous le thème « Faire taire les armes d’ici 2020 : créer les conditions favorables au développement de l’Afrique ».Les travaux de ce sommet annuel seront ainsi axés sur la recherche de solutions aux différentes crises qui secouent le continent.

Malgré son engagement pris en 2013 de mettre un terme aux conflits armés en Afrique d’ici 2020, le continent reste confronté à des défis d’asseoir un climat de paix et de sécurité durable.

En effet, au-delà des questions économiques également prioritaires pour le développement de l’Afrique et compte tenu des enjeux sécuritaires, la crise libyenne et le terrorisme au Sahel sont au cœur des débats.

Selon le Secrétaire général des Nations Unions, Antonio Guterres, « le terrorisme en Afrique n’est pas une menace pour l’Afrique [uniquement], le terrorisme en Afrique est une menace globale ».

Il plaide ainsi pour une mobilisation plus soutenue de la communauté internationale « pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que la prospérité dans le continent ».

« Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires », a-t-il déclaré.

Cameroun: deux assauts de Boko Haram font 4 morts

Quatre personnes ont trouvé la mort dans la nuit de samedi à dimanche dans les localités camerounaises de Dzamazaf et Tagawa (Extrême-Nord), au cours de deux attaques simultanées attribuées à la secte islamiste Boko Haram, selon des sources sécuritaires jointes au téléphone par APA.Une cinquantaine de cases ont également été incendiées dans le premier grand carrefour cité, les terroristes arrivés sur des motocyclettes ayant pu replier vers la frontière nigériane voisine sans être inquiétés.

Les dernières attaques notifiées du mouvement jihadiste, dans ces deux localités, datent respectivement de début janvier 2018 et octobre 2016 et s’étaient déjà soldées par quatre morts, suivies du saccage d’une église et du vol d’une dizaine de têtes de bœufs.

Les derniers assauts, note-t-on, coïncident avec la tenue des élections législatives et municipales, l’Extrême-Nord étant par ailleurs connu, après la région du Centre, pour être l’un des plus grands pourvoyeurs de votants du pays. Pendant la campagne ayant précédé le double scrutin, les autorités se sont employées à rassurer les populations quant aux mesures de sécurité prises afin de garantir la paix dans cette partie du pays.

Sommet UA : Guterres appelle à la résolution des crises en Libye et au Sahel

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a exprimé samedi à Addis-Abeba son engagement à appuyer « les efforts africains » pour mettre fin aux crises en Libye et au Sahel.« Nous devons aider les pays du Sahel et du lac Tchad à relever une multitude de défis, qu’il s’agisse de la crise climatique, du désespoir économique et de l’exclusion ou de l’extrémisme et des effets croissants de l’instabilité en Libye », a déclaré Guterres.

Il s’exprimait en marge du 33è Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui s’ouvre ce dimanche dans la capitale éthiopienne sous le thème « Faire taire les armes : créer les conditions pour le développement de l’Afrique ».

Selon le Secrétaire général de l’ONU, la situation en Libye « s’aggrave et n’aurait pas pu se produire sans la complicité directe des membres de la communauté internationale ».

Il s’est toutefois félicité des efforts de réconciliation intra-libyenne en Afrique pour le retour de la paix à Tripoli, notamment le huitième sommet du Comité de haut niveau de l’Union africaine tenu le 30 janvier dernier à Brazzaville.

Sur la lutte contre le terrorisme, particulièrement dans le Sahel, il soutient que « le terrorisme en Afrique n’est pas une menace pour l’Afrique [uniquement], le terrorisme en Afrique est une menace globale ».

Il plaide ainsi pour une mobilisation plus soutenue de la communauté internationale « pour promouvoir la paix et la sécurité ainsi que la prospérité dans le continent ».

« Il faut que la communauté internationale reconnaisse le besoin d’opérations africaines de paix et de lutte anti-terroriste, appuyées par des mandats sous le chapitre VII du Conseil de Sécurité et avec des financements prévisibles garantis par les contributions obligatoires », a-t-il déclaré.

Au-delà de l’instabilité politique et du terrorisme, le Secrétaire général a insisté sur les nombreuses initiatives à prendre face à la problématique du changement climatique, le développement durable, le libre-échange, une mondialisation équitable, les inégalités sociales, etc. conformément aux objectifs de développement durable.

Guterres a cependant salué les « signes d’espoir » dans le continent où en 2019 « des conflits ont été évités à la suite de plusieurs élections très importantes, notamment en République Démocratique du Congo, à Madagascar et au Mali ».

Selon lui, l’accord de paix est en cours de mise en œuvre en Centrafrique et la mise en place d’un gouvernement de transition au Soudan constituent des avancées majeures.

« Ces avancées montrent qu’il est possible d’agir et doivent être soutenues sans relâche par la communauté internationale », a-t-il souligné.

 Le Secrétaire général a en effet appelé au retrait du Soudan de la liste des États qui soutiennent le terrorisme et de mobiliser un appui international massif pour permettre au pays de surmonter ses défis.

Des avocats français de Soro à Abidjan annoncent la saisine d’institutions internationales

Trois avocats Français de Guillaume Soro et de 18 de ses proches détenus en Côte d’Ivoire, ont annoncé vendredi à Abidjan la saisine d’institutions européennes et internationales pour dénoncer des procédures et détentions « arbitraires » impliquant leurs clients.« Nous avons saisi en urgence le Groupe de travail sur la détention arbitraire à Genève au nom de 19 personnes» dont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, a dit William Bourdon, qui conduisait une délégation composée de Me Céline Mokrane et Me Vincent Brengarth du barreau de Paris.

Selon Me Mokrane, le Groupe de travail sur la détention arbitraire (rattaché à l’ONU) a été saisi le lundi dernier « en urgence ». Cette instance comprenant des juristes de haut niveau, peut dans sa décision « sanctionner la Côte d’Ivoire pour de graves mépris d’un procès équitable ».

Me Bourdon a également fait savoir que différents rapporteurs spéciaux et organismes seront saisis dans les jours qui viennent, entre autre, l’Union interparlementaire internationale qui peut prendre une résolution au profit des élus du peuple s’ils ont été jetés en prison au mépris de la Constitution et de la loi.

Il a annoncé un mémoire synthétisant l’ensemble de ces violations qui devrait être adressé aux principaux décideurs européens, aux institutions européennes et internationales : Parlement européen, Conseil de l’Europe, Union européenne et la Commission des Affaires étrangères du Sénat.

Les avocats français du Conseil de M. Soro ont visité des détenus dans des prisons. Me Céline Mokrane qui a rencontré Simon Soro, frère cadet de Guillaume Soro, a dénoncé une « procédure exceptionnelle à bien d’égards » et des « conditions indignes de détention ».

Elle a annoncé par ailleurs la saisine du Groupe de travail sur la disparition forcée. Cette requête va concerner M. Guy Logbo le jeune frère de l’épouse de M. Soro arrêté avec le gardien et dont la destination reste inconnue.

Me Vincent Brengarth qui a eu contact avec Rigobert Soro, a dit que ce commissaire de police proche de M. Soro, se trouve en prison sans comprendre les raisons ». Son interpellation est intervenue le 30 décembre 2019, une semaine après l’arrestation de pro-Soro accusés de complot contre l’Etat.

Jeudi, Me William Bourdon,  a rapporté avoir assisté M. Kamaraté Souleymane Koné, entendu par le doyen du juge d’instruction sur les faits de recel, blanchiment et détournement de deniers publics, avant d’ajouter qu’ il a été « inculpé » par les conseillers de la Cour de cassation commis.

Pour Me bourdon, ce dossier révèle « une servitude de la justice au pouvoir politique, et cette servitude dans ce dossier a atteint une magnitude et une intensité exceptionnelle», tout en faisant observer que l’avocat est un « bouclier contre l’arbitraire».

Par mis les détenus, figurent cinq députés, poursuivis pour atteinte à l’autorité de l’Etat et divulgation de fausses nouvelles. M. Soro, lui, est visé par les chefs d’accusation de recel, blanchiment et détournement de deniers publics, puis de complot contre l’autorité de l’Etat.

Me William Bourdon a eu à intervenir dans l’affaire des biens mal acquis à Paris. Il a déjà travaillé sur des dossiers en Afrique. Lui et son équipe retournent ce vendredi sur la France.

Pacification de l’Afrique: les chefs d’Etat à pied d’œuvre à Addis-Abeba

L’Union Africaine (UA), dont le 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement se tient dans la capitale éthiopienne, cherche des solutions pour « faire taire les armes » sur le continent.Le constat est amer : les conflits sont légion en Afrique. Du Sahel à la Corne de l’Afrique en passant par la Centrafrique, ce continent subit de plein fouet les affres de la guerre.

Il y a un mois, les islamistes de Shebab ont lancé un assaut contre une base militaire américaine dans la région de Lamu (est du Kenya), régulièrement visée. Cette attaque, inscrite dans le cadre de leur campagne baptisée « Jérusalem ne sera jamais judaïsée », a été fatale pour eux car quatre assaillants ont été tués et cinq complices présumés auraient été arrêtés.

Malgré ces rudes coups qu’ils reçoivent de la part des armées éthiopiennes et, depuis 2011, kényanes, avec l’appui de l’aviation américaine (effectif en mars dernier), les Shebab ont une réelle capacité de nuisance. Les attentats d’avril 2015 contre l’université de Garissa, avec 142 étudiants non-musulmans exécutés, sont encore frais dans les mémoires.

Il y a un an encore à Nairobi, la capitale kenyane, un commando de cinq hommes armés de kalachnikovs et de grenades a tué 21 personnes dans un complexe hôtelier et de bureaux avant que deux terroristes ne soient tués le lendemain dans une autre attaque. Toutefois, les Shebab confirment qu’ils demeurent la principale menace terroriste dans la Corne de l’Afrique. Comme l’est le groupe Boko Haram au Sahel.

L’initiative G5 Sahel

En proie au terrorisme, cette zone a vu la naissance en 2014 du G5 Sahel. Cette organisation politico-militaire est composée du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad et de la Mauritanie. Son objectif est d’endiguer la menace des groupes terroristes dont la principale force est le représentant de l’Etat Islamique en Afrique de l’ouest : Boko Haram.

En 2019, les quatre premiers pays susmentionnés ont laissé des plumes dans cette guerre asymétrique. Depuis novembre 2017, le G5 Sahel a lancé des opérations militaires même si la réalité est tout autre sur le terrain.

Les nécrologies concernant des éléments des forces armées sont devenues fréquentes au Burkina Faso, sans compter les nombreux civils tués. Selon un décompte fait par des médias, le pays a enregistré près de 500 victimes de janvier à novembre, faisant de 2019 une année noire.

Le Mali n’est pas parvenu à contrôler l’intégralité de son territoire dont une partie est toujours sous le joug des djihadistes en dépit de la présence des forces étrangères (Minusma puis Barkhane). Début novembre, 24 soldats ont été tués dans une attaque terroriste.

Par ailleurs, la Mauritanie peut se réjouir de son accalmie même si des spécialistes préviennent qu’elle n’est pas à l’abri des « menaces djihadistes », auxquelles sont confrontés ses voisins du G5 Sahel. Dans cette zone, les attaques sont également attribuées à des groupes affiliés à Al-Qaida ou à l’État Islamique. Selon des médias locaux, celles-ci auraient fait près de 600 morts.

La crise libyenne en toile de fond

La Libye sera également au cœur des échanges durant ce sommet de l’UA. Ce sera l’occasion pour les chefs d’État africains de faire enfin entendre la voix du continent sur ce dossier.

Après l’effondrement du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, divers groupes armés ont plongé ce pays très riche en hydrocarbures dans une crise sans précédent. Pis, Fayez al-Sarraj (reconnu par la communauté internationale) et le maréchal Khalifa Haftar (chef du gouvernement parallèle) se livrent une bataille sans merci pour le contrôle politique de la Libye.

On est très loin de l’époque où ce pays de l’Afrique du nord était un Etat florissant, apportant son soutien financier à d’autres nations du continent. Aujourd’hui, elle « ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat », regrette Ali, citoyen libyen interrogé par APA en 2019 lors du 8e anniversaire de la révolution libyenne.

Comme nombre de ses compatriotes, c’est l’image du corps ensanglanté de Kadhafi qu’ils gardent encore comme souvenir au milieu d’un Etat et d’une population divisés.

A travers le thème de son 33e sommet : « faire taire les armes », l’UA veut « créer des conditions propices au développement de l’Afrique ». La mise en œuvre progressive de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), lancée en juillet dernier à Niamey (Niger), sera ainsi l’un des principaux sujets de discussion.

Le Conseil de paix et de sécurité travaille aussi sur le financement des opérations de soutien à la paix pour appuyer le projet de l’UA visant à amorcer le décollage économique du continent et de mettre fin aux conflits.

Par ailleurs, au cours de ce sommet de deux jours, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’UA, va passer le témoin à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa. Ce dernier présidera aux destinées de l’UA en 2020.

Côte d’Ivoire: Wattao honoré par ses frères d’armes avant son inhumation vendredi

Le Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao a reçu, jeudi, à la place d’armes « Général Ouattara Thomas d’Aquin » de l’état-major général des armées un « ultime et vibrant hommage » de ses frères d’armes au cours d’une cérémonie militaire avant son inhumation prévue vendredi à Doropo (plus de 600 km au Nord-Est d’Abidjan).Au cours de cette cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre de la défense Hamed Bakayoko entourés de ses collègues, le Général Vagondo Diomandé (Sécurité et protection civile) et Alain Richard Donwahi (Eaux et forêts)  le défunt a été élevé à titre posthume à la distinction d’Officier de l’Ordre national pour l’ensemble de son œuvre.

Le robuste gaillard, le baobab Wattao s’est affaissé le 05 janvier dernier à News York loin de son pays, à 52 ans. Avant de tirer sa révérence « sans tambours, ni trompette, ni grelot », Issiaka Ouattara, alors Colonel a été promu en décembre 2019, Colonel-major.  Les insignes de ce nouveau grade qu’il n’a pas pu arborer ont été également remis à sa famille pour en assurer la garde.

L’oraison funèbre du Colonel-major dont « la dimension dépasse largement le cadre militaire » a été dit par le Chef d’Etat-major général des armées, le Général de Corps d’armée, Lassina Doumbia.

« Aujourd’hui, jeudi 06 février 2020 sur la place d’arme Général de Corps d’armée Ouattara Thomas d’Aquin de l’état-major général des armées, place la plus illustre des forces armées de Côte d’Ivoire, la Nation et les armées te rendent un ultime et vibrant hommage », a-t-il dit à l’endroit du défunt.

Issu d’une famille de trois enfants, le Colonel-Major Ouattara Issiaka est né le 10 mars 1967 à Doropo, dans la sous-préfecture de Bouna, au Nord-Est de la Côte d’Ivoire.

Séduit par l’attrait de la tenue militaire et le sens de l’honneur qui prône le prestige du métier des armes, il réalise son rêve d’enfant lorsqu’à l’âge de 22 ans, il est incorporé dans les forces armées nationales de Côte d’Ivoire le 1er juillet 1989. Wattao suit ensuite au premier bataillon d’infanterie commando, la formation commune de base qui lui donnera les connaissances fondamentales du soldat.

Dès lors, son parcours professionnel remarquable  à l’instar de son engagement au service des forces armées reflétera la flamme qui l’a animé et les valeurs qui l’ont guidé tout au long de son existence. Deux vertus l’ont caractérisé, son attachement aux valeurs militaires et sa passion pour le sport.

« Si la première vertu a fait de lui un leader, un combattant intrépide et un meneur d’homme, la seconde a mis en exergue sa valeur physique au point d’être sacré vice-champion d’Afrique de judo », a relevé le Général de corps d’armée, Lassina Doumbia, ajoutant qu’en « 2000 sous la transition militaire, il se retrouve en prison. Torturé, il manquera de peu d’être amputer de la jambe ».

Wattao en ressort miraculeusement. Remis de ses blessures, il demeure fidèle à ses convictions. Dès lors, son destin sera intimement lié à la crise militaro-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire  de 2000 à 2011. Chef d’état-major adjoint des Forces armées des forces nouvelles (ex-rébellion), « il aura démontré ses capacités de meneur d’homme dans un contexte particulièrement complexe », a rapporté le Chef d’Etat-major général des armées.

A la fin de la crise postélectorale et à la faveur de la réunification des deux armées, Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et  Forces armées des Forces nouvelles (FAFN), le Colonel-major issiaka Ouattara cumule les fonctions de Commandant en second de la Garde républicaine et celle des opérations du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), participant ainsi à pacifier la ville d’Abidjan et à normaliser la situation entre  les frères d’armes autrefois opposés.

Le 26 janvier 2017, il est nommé au poste de Commandant de la Garde républicaine. Poursuivant son ascension professionnelle, Wattao est promu Colonel le 1er janvier 2018 et dans le cadre de la réorganisation des structures des commandements de l’état-major général des armées, il est nommé en janvier 2019 Commandant des unités rattachées à l’état-major général des armées avec rang de sous-chef d’état-major.

« Lors des dernières nominations de 2020 au sein du haut commandement des armées, il sera promu au grade de Colonel-major. Hélas, il n’aura pas eu le temps d’arborer les attributs de son nouveau grade (…) pour assumer avec compétence ses responsabilités professionnelles, car il aura fait de l’instruction et de la formation son leitmotiv », a ajouté le Général de corps d’armée, Lassina Doumbia.

Sa volonté d’être plus performant dans son métier le conduira au collège royal de l’enseignement militaire supérieur à Kénitra au Maroc où il obtiendra de manière honorable, son diplôme d’état-major. Sa quête perpétuelle du perfectionnement l’amènera une fois de plus dans le royaume chérifien pour suivre le cours de l’enseignement militaire supérieur du deuxième degré.  Ce second séjour marocain sera couronné en 2018 par son admission au Brevet d’études militaires supérieures (BEMS 2)  ou brevet de l’école de guerre.

« Colonel-major Issiaka Ouattara, je peux témoigner de ta volonté d’apprendre, de ta quête perpétuelle du savoir, de ta volonté de te hisser au niveau de tes responsabilités car quand tu avais besoin de réponse ou d’orientation, cela pouvait finir à ressembler à du harcèlement. Aussi renforcer la cohésion au sein des forces de défense et de sécurité a toujours fait partie de tes priorités d’où les nombreuses activités organisées à cet effet », a poursuivi le Général Doumbia.

Selon lui, le mérite de Wattao est d’autant plus grand que de la catégorie des militaires du rang dont il est issu, il a accédé à celle des officiers pour y assumer avec satisfaction de hautes fonctions.

Comme tout homme sujet à l’actualité, le Colonel-major Issiaka Ouattara reste un personnage controversé qui  n’a laissé personne indifférente.

Quoiqu’il en soit, l’unanimité est faite de ses qualités intrinsèques de chef, notamment sa capacité à rassembler, à braver l’adversité, à aller au-devant du danger, à rechercher sans cesse le compromis. Si le sens de la responsabilité, le goût de l’action, de la faculté d’adaptation ont fait de lui un leader incontesté, son humanisme a forgé la popularité d’homme adulé.

« Homme au grand cœur, homme généreux, homme humain si j’ai pu me permettre l’expression, il a été un philanthrope qui n’a pas vécu inutilement. Cet altruisme naturel reflet de l’amour du prochain  se caractérisait par les visiteurs de toutes les couches sociales dont ne désemplissaient jamais son bureau et son domicile », a fait observer le chef d’Etat-major.

Pour lui, le départ précipité du Colonel-major Ouattara Issiaka, dans l’au-delà a plongé des milliers de personnes dans l’abîme et le désarroi.

« Tes épouses et  tes enfants sont sans voix, médusés par ce destin implacable et étreint moi-même par la douleur,  je ne trouve pas les mots pour les soulager sauf à leur demander de s’en remettre à la volonté divine », a-t-il ajouté.

« Que dire à tes compagnons de lutte attristés et consternés ? Eux avec qui tu as vécu les affres de la guerre et les incertitudes qui leur sont inhérentes. J’appréhende l’affliction qui est la leur aujourd’hui surtout que ta mort  intervient au moment  où vous goûtez aux délices de la liberté », a encore poursuivi le Général Lassina Doumbia.

Nous échangions « sur tes rêves, sur tes craintes, sur tes doutes, sur tes objectifs, sur des sujets d’ordre personnel. J’ai pu découvrir un homme vrai, sincère, entier, loyal, fidèle à ses convictions mais qui avait l’humilité de reconnaître ses erreurs de jugement ».

«Colonel-major Issiaka Ouattara, à tes frères d’armes, tu laisses indéniablement un grand vide. Plusieurs ex- FANCI te portaient dans leur cœur pour ta générosité. Au plus fort de la crise, malgré l’adversité, tu as toujours su te montrer hospitalier, coopératif. Colonel-Major Issiaka Ouattara, tous ceux qui t’ont aimé  sont là ce matin pour te pleurer, t’honorer et se souvenir de ton amour pour les hommes et la vie », a encore dit le Général Doumbia, rendant hommage à un « homme respectueux, attachant, serviable ».

« Tu vois toute cette mobilisation, ce n’est pas de la faiblesse. Si nos larmes coulent, si nos cœurs saignent, c’est simplement l’ampleur du grand vide que tu laisseras. De savoir que nous ne te reverrons  plus. Ne t’inquiètes pas, le Seigneur soulagera nos douleurs. A tous, séchons nos larmes car le Colonel-major Ouattara Issiaka  a accompli son œuvre d’ici-bas. De toutes façon, la longueur ou la beauté de la vie ne se résume point au nombre des années passées  mais plutôt  à ce qu’on a fait des années sur terre.

« Gardons de lui son sens d’engagement, sa jovialité, son humanisme, la somme de sa vie. Rendons à ses épouses et à ses enfants  la générosité qui a été la sienne afin que son existence ne soit enseveli dans le linceul de l’oubli et qu’il vive à jamais dans nos mémoires  et qu’il puisse se dire il fut une fois un certain Wattao », a poursuivi le Général Doumbia, concluant « adieu Colonel-major Issiaka Ouattara. Adieu Wattao, Adieu Saha bélé bélé, Adieu mon frère, Adieu mon ami. Que la terre de Doropo qui t’a vu naître, te soit légère ».

Le cérémoniel militaire a été suivi du transfert par voie aérienne de la dépouille du Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao à Doropo (Bouna) où il sera inhumé vendredi après la prière musulmane de vendredi à 13h00 dans l’intimité familiale. Plusieurs personnalités du pays avec à leur tête le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara ont assisté, mercredi, à la levée du corps à Ivosep de Treichville, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.

Les grands rassemblements interdits dans six régions du Burkina Faso

Le gouvernement Burkina Faso, au regard de la situation sécuritaire se dégradant davantage dans certaines zones du territoire national, avec une multiplication des attaques terroristes, a décidé d’interdire les grands rassemblements dans six régions du pays, a-t-on appris mercredi, de source proche du ministère de l’Administration territoriale.Selon cette source, les régions concernées sont celles de la Boucle du Mouhoun, du Sahel, de l’Est, du Nord, du Centre-Est et du Centre-Nord.

Le ministre d’Etat, en charge de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo, apprend-on, a  adressé un message aux gouverneurs desdites régions afin que ceux-ci prennent des dispositions   «en vue d’éviter des activités occasionnant des grands regroupements de populations dans les zones à fort risque sécuritaire».

Ce message gouvernemental intervient dans un contexte où les  attaques terroristes se multiplient contre les populations civiles, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les symboles de l’Etat.

L’une des dernières attaques s’est déroulée dans les villages de Nagraogo et Alamou, tous deux dans la commune de Barsalogho, région du Centre-nord où  36 civils ont été tués, le 21 janvier dernier, alors qu’ils étaient dans un marché.

Suite à ces évènements, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré avait décrété un « deuil national de 48 heures » en hommage aux victimes.

Côte d’Ivoire: une grille salariale «compétitive et attrayante» pour les agents de l’ONECI

L’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI) qui est une structure étatique aura un «fonctionnement plus proche d’une entreprise privée» avec une grille salariale plus «compétitive et attrayante» que celle de l’ex-Office national d’identification (ONI), a annoncé, mardi à Abidjan, le nouveau Directeur général de cette agence d’exécution, Sitioni Gnenin Kafana.« Notre organisation quoi que étatique aura un fonctionnement plus proche de celui d’une entreprise privée. Cela vient donc régler de fait la question de grille salariale. La nouvelle grille salariale est plus compétitive et attrayante que celle de l’ONI » a expliqué M. Kafana au cours d’une cérémonie d’échanges de vœux de nouvel an avec le personnel de l’ONECI.

Quant aux avancements, ils seront conformes aux textes en vigueur. Pour ce qui est des nominations en interne, a poursuivi M. Kafana, « je pu vous assurer que cela se fera au mérite », prenant « l’engagement de s’attaquer rapidement » aux conditions difficiles dans lesquelles les agents travaillent.

« Je ferai tout ce qui est de mes possibilités pour vous doter de moyens adéquats pour mener à bien vos missions », a-t-il ajouté sous une salve d’applaudissements des agents.

Par ailleurs,  Sitioni Gnenin Kafana a relevé les enjeux des missions de l’ONECI. « Le gouvernement et les populations attendent de nous, (des) sacrifices (…) pour mener à bien l’opération de masse qui consistera à produire en un temps relativement court, des millions de titres d’identité pour les ivoiriens », a-t-il dit.

En plus de la carte nationale d’identité, l’état civil et l’identification fiable et sécurisée figurent sur la liste des nouvelles missions de l’ONECI ainsi qu’une stratégie de gestion des flux migratoires.

« J’en appelle à votre mobilisation totale, votre sens du civisme et de la responsabilité pour satisfaire nos concitoyens », a poursuivi le nouveau patron de l’ONECI, rassurant qu’il « n’y aura pas de chasse aux sorciers ».

Cependant, a-t-il regretté, « je note certains comportements que je ne trouve pas acceptable ». A ce propos, le directeur général de l’ONECI a appelé ses collaborateurs au « changement, à adhérer aux valeurs d’une entreprise famille fondée sur la productivité, la motivation et la cohésion sociale ».

« Lorsque vous décidez de travailler avec une structure qui a une mission de service public, il faut non seulement la faire, mais bien la faire », a insisté M. Kafana, invitant les agents à s’approprier les objectifs qui leur sont assignés.

« Je vous invite à cultiver un comportement professionnel en abandonnant l’absentéïsme, le laxisme, le retard et j’en passe », a ajouté le directeur général de l’ONECI.  Pour lui, les nouveaux défis qui sont assignés à cette structure, « appellent à un changement de mentalité et à plus d’abnégation dans le travail ».

« Je demande à ceux qui ne veulent pas prendre le train du changement en marche d’en descendre dès maintenant» a prévenu M. Kafana, lançant un « appel au sens du devoir bien fait ».

L’ONECI qui compte 628 agents composés de 121 fonctionnaires et 507 contractuels est l’institution chargée de mettre en place la politique nationale de l’état-civil et de l’identification en Côte d’Ivoire, notamment le Registre national des personnes physiques (RNPP).

Sa mise en œuvre  par l’ONECI, créé à la suite de la réforme institutionnelle de l’état civil permettra une bonne maîtrise de la production des titres d’identité et la gestion des flux migratoires.

Le RNPP est une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes. Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un numéro national d’identification (NNI). Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

L’opérateur belge Semlex a signé une convention avec l’Etat ivoirien afin d’appuyer l’ONECI en matière d’identification.

Sahel: La France renforce sa présence avec 600 soldats

Le ministère français des Armées a annoncé dimanche que le déploiement de 600 soldats supplémentaires pour renforcer sa présence militaire dans la bande sahélo-saharienne.Selon la ministre française des Armées, Florence Parly, cette initiative de son pays de porter à 5 100 militaires s’inscrit dans les orientations du sommet de Pau et de la construction de la coalition pour le Sahel, a-t-elle précisé.

L’essentiel des renforts, dit-elle, sera déployé dans la zone dite des « trois frontières » entre le Mali, Burkina Faso et le Niger, précisant qu’une autre partie de ces renforts sera engagée directement au sein des forces du G5 Sahel pour les accompagner au combat.

Ce renfort, à en croire la ministre française des Armées, doit permettre à la France d’accentuer la pression sur lEtat islamique au grand Sahara, organisation terroriste agissant pour le compte de Daech. « Nous ne laisserons aucun espace à ceux qui veulent déstabiliser le Sahel », martèle-t-elle.

La France dit que la lutte contre le terrorisme reste sa priorité, mais elle prévient, qu’elle ne doit pas être seule. Mme Florence Parly rappelle que, le Tchad devrait bientôt envoyer un bataillon supplémentaire au sein de la force conjointe du G5 Sahel dans la région de trois frontières.

« Les Européens se mobilisent également à limage des Tchèques, dont le gouvernement vient d’annoncer l’intention de déployer 60 militaires au sein de la Task Force Takuba, qui rassemblera différentes unités de forces spéciales européennes. Des nouvelles annonces devraient intervenir prochainement, en fonction des calendriers politiques et parlementaires des pays souhaitant nous rejoindre », a notamment, rassuré Mme Parly, la ministre des Armées.

« Le ministère des Armées est entièrement mobilisé avec le ministère de lEurope pour concrétiser la dynamique du sommet de Pau. La solution à la crise actuelle nest pas uniquement militaire, mais globale, politique, sécuritaire, économique », a indiqué dans son communiqué.

La France dit aussi mobiliser ses partenaires européens face à la montée en puissance des forces du G5. Et la ministre a précisé que les militaires français qui incarnent le bras armé de la république, « combattent chaque jour, avec la même détermination un ennemi fugace et symétrique ».

Côte d’Ivoire: Il n’y a pas de doute sur le projet de déstabilisation (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé dimanche à Abidjan «qu’il n’y a pas de doute» sur le projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire dont a été accusé en décembre dernier l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Kigbafori Soro.« La fin de l’année 2019 a été marquée par plusieurs événements dont le projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire et les faux débats sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI)… », a déclaré M. Ouattara au cours d’une cérémonie d’échanges de vœux avec les militants de son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).  

«Concernant le projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, les faits sont là, vous les avez entendu (…) il n’y a pas de doute là-dessus.  Je  voudrais saluer la vigilance des forces de sécurité  (…) », a-t-il poursuivi en se réjouissant du « soutien ferme que le RHDP a apporté au gouvernement dans le traitement de cette affaire ».

 « Je ne voudrais pas m’étendre là-dessus parce que la question est aux mains de la justice et la justice fera son travail », a conclu le chef de l’État qui s’exprimait officiellement pour la première fois sur cette affaire dite d’atteinte à l’autorité de l’Etat impliquant M. Soro.

Depuis le 23 décembre dernier après son retour avorté à Abidjan, la justice ivoirienne a lancé un mandat d’arrêt international contre Guillaume Kigbafori Soro,  l’ancien président du parlement ivoirien pour atteinte à l’autorité de l’État, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.

Arrivée à Abidjan de la dépouille du Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao

La dépouille du Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao décédé début janvier dernier aux États-Unis, est arrivée dimanche à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où elle a été accueillie par le ministre d’État en charge de la défense Hamed Bakayoko qui avait à ses côtés son collègue du Plan et du développement Nialé Kaba et la hiérarchie militaire, a constaté APA sur place.Au cours d’une cérémonie empreinte d’émotion qui a réuni parents, amis et collaborateurs de l’illustre disparu, des bénédictions ont été prononcées par des guides religieux musulmans pour le repos de l’âme du défunt.

Selon le programme officiel des obsèques, la levée du corps est prévue mercredi prochain à Ivosep à Treichville dans le Sud d’Abidjan suivie d’une veillée à la garde Républicaine de la même commune.

Le lendemain jeudi 06 février prochain, des honneurs militaires sont prévus à l’état-major général des armées au Plateau suivis du transfert du corps de l’officier supérieur à Doropo son village natal situé dans le Nord-Est ivoirien où il sera inhumé vendredi prochain dans l’intimité familiale.

 Ancien chef de corps de la Garde républicaine ivoirienne, le Colonel-major Issiaka Ouattara a été l’une des figures emblématiques de l’ex-rébellion ivoirienne des forces nouvelles ivoiriennes de 2002 à 2010. Il est décédé le 05 janvier dernier aux États-Unis à l’âge de 53 ans des suites d’une longue maladie.

Recrutement de volontaires de l’armée burkinabé: prudence et vigilance prônées

Des citoyens burkinabè quoique approuvant l’idée des autorités du pays de recruter des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans certaines zones du pays pour lutter contre le terrorisme, préconisent la prudence et surtout la vigilance dans l’application de la mesure.Plus de deux semaines après l’adoption de la loi à l’Assemblée nationale, les commentaires continuent à propos de l’opportunité qu’offre cette mesure dont le but principal est de lutter efficacement contre le terrorisme auquel le Burkina est confronté.

 L’économiste Yiriyibi Bambio, enseignant à l’Université de Ouagadougou, trouve que «la mesure en elle-même est très bonne et louable», ajoutant que «c’est pourquoi la loi donnant quitus au gouvernement de lancer le processus a été votée à l’unanimité des députés de l’Assemblée nationale».

A l’instar de M. Bambio, ils sont nombreux, les citoyens burkinabè qui saluent cette loi et disent attendre impatiemment son application. Cependant, la plupart des personnes qui s’expriment sur le sujet, émettent aussi des réserves.

«Même si la mesure n’est dénuée d’avantages, il faut  craindre des dérapages lors de la mise en œuvre»,  fait remarquer Yiriyibi Bambio, avant d’expliquer que si l’on n’y prend garde, les volontaires recrutés pourraient se transformer en milices.

Il souligne également que des terroristes pourraient se faire passer pour des volontaires et se faire recruter si des failles existent dans le processus de recrutement.

C’est à juste titre que l’universitaire suggère que ce soient des professionnels  rompus à la tâche qui opèrent les enquêtes de moralité devant aboutir au recrutement de chaque VDP.

Le même point de vue est partagé par l’artiste musicien, activiste de la société civile, Oscibi Johann qui pense que l’on doit éviter les erreurs commises avec les CDR (Comité de défense de la Révolution, mis en place lors du pouvoir du capitaine Thomas Sankara, Ndlr).

L’artiste-musicien-activiste trouve que l’accent devrait être mis sur la formation à dispenser à l’endroit des VDP avant leur intégration au rang des recrus.

A ce propos, Yiriyibi Bambio émet des réserves concernant les deux semaines qui devraient être consacrées à la formation de chacun des volontaires.

«Je ne vois pas comment pourra-t-on former (en théorie et en pratique) une personne qui plus est sensée lutter contre des terroristes et doit manier une arme, fusse-t-elle légère», argumente-t-il.

C’est pourquoi l’enseignant préfère que les volontaires jouent essentiellement le rôle d’informateurs des Forces de défense et de sécurité (FDS).

L’article 2 de la loi relatif aux dispositions générales définit le Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) comme «une personne de nationalité burkinabè, auxiliaire des Forces de défense et de Sécurité (FDS), servant de façon volontaire les intérêts sécuritaires de son village ou de son secteur de résidence, en vertu d’un contrat signé entre le Volontaire et l’Etat».

La loi précise que la mission du VDP est de contribuer au besoin, par la force des Armées, à la défense des personnes et des biens de son village ou de son secteur de résidence.

Selon l’article 3 et autres, la tâche du futur auxiliaire des FDS exige en toute circonstance «patriotisme, loyauté, discipline, disponibilité, neutralité, intégrité et esprit de sacrifice pouvant aller au sacrifice suprême».

Quant à l’article 5 dudit projet de loi, il stipule que «le recrutement des VDP se fait au niveau du village ou de son secteur de résidence sur la base de volontariat, subordonné à l’approbation des populations locales, en Assemblée générale».

A cela, il faut ajouter le fait que le VDP recevra une formation de 14 jours axée sur la manipulation des armes, la discipline et d’un équipement spécifique.

Et de mentionner que l’auxiliaire des FDS ou VDP peut perdre sa qualité de volontaire, sur la base de la démission, de la résiliation du contrat, de l’absence prolongée de plus de 30 jours et du non renouvellement du contrat ou de décès.

Il ressort du texte que les volontaires ne seront pas dotés d’uniformes et que leur opérationnalisation interviendra avec l’entrée en vigueur de la loi au Burkina Faso.

Le président du Faso, Roch Kaboré, lors de son discours à la Nation du 7 novembre 2019, au lendemain de l’attaque terroriste contre un convoi d’une société minière ayant fait une quarantaine de morts à l’Est du pays, avait lancé un appel pour recruter des volontaires afin de défendre la patrie en proie au terrorisme.

Après le vote du projet de loi, le 21 janvier dernier, la signature d’un décret est nécessaire pour l’opérationnalisation de la mesure.

Signature d’un projet d’appui au renforcement des capacités de la police nationale ivoirienne

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et le Gouvernement ivoirien, à travers le ministère de la Sécurité et de la protection civile (MSPC) ont signé, jeudi à Abidjan, la 3ème phase du projet de renforcement des capacités de la police nationale.Le Général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la protection civile représenté par Benjamin Effoli, M. Fujino Kojiro, Représentant Résident de la JICA et de M. Jonas MFouatie, Représentant Résident intérimaire  du PNUD, ont procédé à la signature du projet dénommé « Appui au renforcement des capacités de la police nationale» lors d’une cérémonie officielle.

Cette  signature intervient dans un contexte où la problématique de la formation continue au sein de la police nationale constitue une préoccupation majeure des autorités nationales ivoiriennes qui ambitionnent de doter le pays d’une police moderne respectant les normes internationales.

Depuis 2013, la JICA et le PNUD ont entrepris un vaste programme de renforcement des capacités de la police, en lien avec la réforme du secteur de la sécurité (RSS) entreprise au sortir de la crise. Ces actions de formation ont conduit progressivement à inculquer aux policiers ivoiriens les notions de formation continue et surtout à relever le niveau professionnel de l’ensemble du personnel de la police nationale.

Cette 3ème phase du projet  d’un coût de 3 100 000 USD, soit environ 1 700 000 000 FCFA sera mis en œuvre sur une période couvrant 4 années.

Elle vise à mettre en place un environnement permettant la consolidation des acquis de toutes les actions de formation précédentes, notamment par la valorisation des ressources humaines et la création d’un cadre adéquat de la formation en général, et de la formation continue en particulier.

Le Gouvernement, à travers le ministère de la Sécurité et de protection civile, a réaffirmé son engagement à initier la réforme, dans la mesure où elle participe de la professionnalisation et la modernisation de la police nationale, objectifs réaffirmés dans la Stratégie nationale de sécurité.

De plus, elle cadre avec la vision du Gouvernement qui est de recruter et former des policiers au service de la population.

Le chef des Armées limogé après deux attaques de Boko Haram

Le chef d’Etat-major des Armées du Tchad, le général Tahir Erda est limogé, jeudi, par le chef de l’Etat Idriss Déby, après une deuxième attaque au lac des éléments de la secte islamiste nigériane de Boko Haram.Cette attaque survenue dans la nuit de mercredi à jeudi a fait quatre morts dont trois soldats tchadiens et un civil. Elle intervient après celle de lundi qui a fait six soldats tués dans une embuscade.

 

Une semaine auparavant, une explosion provoquée toujours des éléments de Boko Haram a fait neuf morts, tous des civils.

 

Même si les motifs du limogeage du chef des Armées Tahir Erda ne sont pas connus, il est débarqué au moment où l’insécurité gagne du terrain dans les îles du lac Tchad avec la présence des éléments de Boko Haram.

 

Il est remplacé par un autre général, Abakar Abdelkérim surnommé « celui qui ne recule pas lors des combats ». Il a occupé plusieurs fois de hautes fonctions au sein de l’armée nationale tchadienne, notamment à l’Etat-major et à la direction générale de la Gendarmerie.

 

Tahir Erda, ancien directeur général de la police nationale, a passé moins d’un an à la tête des Armées, après sa nomination le 22 mars 2019.