Sénégal : hausse de 798 milliards de FCFA des créances intérieures

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une hausse de 798,2 milliards FCFA (environ 1,356 milliard de dollars) au terme du mois de juin 2019 comparé à la même période de l’année 2018, a appris APA mardi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 4196,7 milliards FCFA au mois de juin 2019 à 4994,9 milliards de FCFA un an plus tard, soit une progression de 19% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Cette progression est essentiellement imputable aux créances nettes sur l’administration centrale qui se sont fortement accrues de 481,8%, passant de 119,6 milliards de FCFA en juin 2018 à 695,8 milliards de FCFA un an plus tard.

Quant aux crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie, ils ont enregistré une progression de 5,4% à 4299,1 milliards de FCFA contre 4077,1 milliards FCFA en juin 2018.

Les injonctions du FMI au Sénégal à la Une des journaux

Le plan de redressement des finances publiques proposé par le Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal fait les choux gras de la quasi-totalité des quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA.Sous le titre « Les injonctions du FMI au Sénégal », EnQuête explique que la proposition du FMI repose sur « un nouveau programme triennal (…) sans soutien financier ».

L’organisation a « sommé » l’Etat aussi de réduire son train de vie et de payer la dette due aux entreprises, souligne le journal là où Le Quotidien note que le FMI « recommande l’arrêt des subventions sur le carburant ».

« Le FMI presse le Sénégal », titre L’AS, soulignant toutefois que l’institution de Breton Wood « accompagne la mise en œuvre de la phase 2 du PSE », le plan de développement du président Macky Sall.

Mais pour Vox Populi, le FMI demande tout au moins « à l’Etat de solder ses dettes (…) et de rétablir la vérité des prix », projetant ainsi le taux de croissance à 6,8% en 2020 et 7% en 2021 contre 6% en 2019.

Toutefois pour L’Observateur, cet instrument de coordination des politiques économiques ne traduit que « les secrets du new deal entre le FMI et le Sénégal ».

Mais par la même occasion, le quotidien national Le Soleil voit que le FMI n’a fait que certifier « la bonne tenue de l’économie » après la fin de sa mission d’évaluation au Sénégal, annonçant par ailleurs « un taux de croissance de 7% en 2020 – 2021 ».

En société, La Tribune titre sur la sortie de prison du prêcheur Taib Socé qui confie à l’un des initiateurs du téléthon en sa faveur, Iran Ndao, que « c’est un miracle d’avoir collecté 100 millions en 16 jours ».

Ayant joué le rôle d’intermédiaire dans une affaire de transaction aurifère qui a mal tourné, il a été poursuivi par la partie plaignante après la fuite de l’autre partie, obligeant ainsi la justice à le soumettre à la mesure de la contrainte par corps.

Malgré tout, « j’oublie et je retourne à mon travail », a-t-il dit à sa sortie de prison hier, ajoutant être « touché par l’élan de solidarité des Sénégalais ».

En football, Stades titre sur « l’absence scandaleuse de Sadio » Mané dans l’équipe type FIFA 2019 malgré qu’il a été « excellent en club et en sélection ».

En plus de cet « oubli » dont a été victime Sadio Mané, le titre de meilleur joueur de la FIFA est revenu à Lionel Messi : « La farce de l’année », s’indigne L’AS.

Mais la seule consolation pour la star sénégalaise de Liverpool est que son homologue argentin de FC Barcelone a « voté » pour lui en tant que capitaine de sa sélection.

Sénégal : les ressources mobilisées par l’Etat évaluées à 1489 milliards FCFA

Les ressources sont mobilisées par l’Etat du Sénégal durant le mois de juillet 2019 se sont élevées à 1488,8 milliards de FCFA (environ 2,530 milliards de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Par rapport à leur niveau de la même période de 2018, ces ressources ont progressé de 15,1% en glissement annuel

Elles sont essentiellement constituées de recettes budgétaires à hauteur de 1408,5 milliards de FCFA et des dons pour 80,3 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, la hausse de ces ressources est principalement attribuable à la composante budgétaire (+17,7%). En particulier, les recettes fiscales se sont établies à 1327,3 milliards de FCFA à fin juillet 2019 contre 1125,4 milliards de FCFA un an auparavant, soit une progression de 17,9%.

Celle-ci résulte principalement des bonnes performances des recouvrements de droits et taxes au cordon douanier (+23,8%), de l’impôt sur le revenu (+13,7%) et de la taxe spécifique pétrole (+65,9%), à respectivement 445,7 milliards de FCFA, 231,0 milliards de FCFA et 79,1 milliards de FCFA .

« Le rapatriement des taxes parafiscales à hauteur de 43,7 milliards de FCFA a, également, contribué au bon comportement des recettes budgétaires », signale la DPEE. A l’inverse, les droits d’enregistrement (28,6 milliards) se sont amoindris de 8% à fin juillet 2019.

Concernant les recettes non fiscales, les revenus des domaines se sont repliés de 7,2 milliards de FCFA sur la période. Ce recul a, toutefois, été atténué par la bonne tenue des produits financiers (+13,9%) qui sont évalués à 44,3 milliards de FCFA.

Dakar en effervescence à quatre jours de l’inauguration de Massalikoul Jinaan

Plus grande mosquée de l’Afrique de l’ouest, selon plusieurs observateurs, Massalikoul Jinaan, un symbolique édifice de la communauté mouride situé au cœur de la ville de Dakar, sera inaugurée vendredi 27 septembre 2019 après plus de sept ans de chantier sous la houlette de trois khalifes généraux, petits-fils de Cheikh Ahmadou Bamba, dont l’actuel Serigne Mountakha Mbacké qui a été accueilli hier en grande pompe dans la capitale sénégalaise en prélude de l’évènement où sont attendues plusieurs personnalités.Attendant le cortège du huitième khalife des mourides depuis la matinée du dimanche, un des nombreux disciples, ceinture nouée autour de son grand boubou, se pavane en parfumant la rue menant à la mosquée, pratiquement déserte ce matin.

Mais au fil des heures, cette fluidité se transforme en mirage, les fidèles mourides affluant de partout pour accueillir leur khalife.

Certains vont même depuis l’autoroute à péage pour jalonner l’itinéraire de Serigne Mountakha Mbacké, déclamant même parfois des « xassida » ou panégyriques de Serigne Touba, dont l’un d’eux, « Massalikoul Jinaan » ou « les itinéraires du paradis », porte le nom de la majestueuse mosquée.

Arrivé à Dakar peu après l’après-midi en provenance de Touba (centre), fief de la communauté mouride, ce dernier a mis du temps avant de rejoindre l’édifice religieux situé à Colobane et non loin de la maison du Parti socialiste (PS).

Bâtie sur une superficie de 10.000 m2 pour un investissement de « plus de 20 milliards FCFA par la communauté mouride », large de millions de disciples, Massalikoul Jinaan compte cinq minarets, dont un de 75 mètres et quatre de 45 mètres, faisant d’elle l’une des plus grandes mosquées du pays et de la sous-région.

Elle peut accueillir 8000 fidèles dans la grande salle de prière et 3000 dans l’aire attenante destinée aux femmes, sans compter les 20.000 places réservées à l’esplanade extérieure.

Construite sous les directives du dernier des fils de Serigne Touba khalife des mourides, Serigne Saliou Mbacké, décédé en 2007, sa construction a réellement démarré cinq ans après, soit le 12 juillet 2012, avec le septième khalife Serigne Sidy Makhtar Mbacké… même si la pose de la première pierre avait été effectuée par Serigne Bara Mbacké, sixième khalife et premier petit-fils à monter sur le trône.

Ainsi son inauguration est « une fête pour l’islam », souligne l’entrepreneur Mbackiyou Faye, l’un des maîtres d’ouvrage délégués et représentant du khalife à Dakar.

« La mosquée n’appartient ni aux mourides, ni aux layènes, ni aux tidianes, elle est à Allah », précise dans Vox Populi Ibra Thioune Madior, un disciple qui se dit « fier de ce bijou qui fait partie de l’une des plus grandes mosquées de l’Afrique de l’ouest ».

Pour son condisciple Daouda Guèye, « cette mosquée est une promesse que Dieu a faite à Serigne Touba », dont le nom complet est Cheikh Ahmadou Bamba qui est l’une des figures de la résistance pacifique du pays entre le 18e et le 19e siècle.

« Il lui avait dit que je t’offrirais quatre mosquées. Et Il l’a fait. Il s’agit de la mosquée de Touba, celle de Ndiareme, de Darou Moukhty et Massalikoul Jinaan », a ajouté le fidèle mouride.

Un mois avant, le Français Jean-Michel Cadenas, proche de Marine Le Pen, leader du Rassemblement National, un parti d’extrême droite, avait critiqué sur Twitter cette œuvre, soulevant une levée de boucliers contre lui de la part de l’opinion sénégalaise.

« A Dakar sera inaugurée la mosquée Massalikoul Jinaane, vue comme un emblème contre l’Occident pour un coût de 30 millions d’euros qui n’iront pas aux pauvres du Sénégal. Soyons sérieux, pour cela, il y a l’aide international au développement! », avait-il déclaré.

Toutefois, la communauté mouride est plus que fière de son édifice et enclenche même, à quatre jours de son inauguration, plusieurs activités au sein de l’enceinte dont des panels portant notamment sur le soufisme et sur la vie et l’œuvre de certains fils de Bamba.

Par ailleurs, l’évènement, auquel se sont accrédités déjà plusieurs journalistes, sera marqué par la présence simultanée de l’ex-président Abdoulaye Wade et de son successeur Macky Sall, en froid depuis l’incarcération du fils du premier, Karim Wade, lors du premier mandat (2012 – 2019) du second.

On annonce également la présence du prince Moulay El Hassan, fils du roi Mohammed VI du Maroc.

Religion, histoire et nécrologie au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dont les principaux sont l’accueil populaire réservé hier à Dakar au khalife général des mourides, la polémique sur l’Histoire générale du Sénégal et le décès à l’âge de 95 ans du virtuose du xalam, Samba Diabaré Samb.« Dakar déroule le tapis rouge à Serigne Mountakha », titre L’AS là où L’Observateur note « un accueil majestueux du khalife général des mourides à Dakar » en prélude de l’inauguration de la grande mosquée Massalikoul Jinaan vendredi prochain.

« Le khalife des mourides accueilli en grande pompe », indique pour sa part Vox Populi, rapportant que « des milliers de fidèles en transe » ont jalonné le long de l’itinéraire. Ce faisant, la capitale sénégalaise était « sous l’emprise d’embouteillages inhabituels en cette journée de dimanche », avec une « grosse bousculade » à l’arrivée du guide religieux, raconte le journal.

Sur un autre sujet, Sud Quotidien indique que le coordonnateur du comité de rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, Pr Iba Der Thiam, « fait son mea culpa » après le « controverse » né de la publication des cinq premiers volumes.

« Notre travail n’est pas parfait », déclare l’historien et ancien ministre, avant de confier ceci au Quotidien : « nous allons recueillir les critiques justes et fondées ».

Au sujet de la mort, samedi, de Samba Diabaré Samb, Sud Quotidien note qu’un « monument de la culture s’effondre » là où Le Quotidien estime que le luth traditionnel, le Xalam, « perd son virtuose ».

Samba Diabaré Samb était tout justement « un virtuose du xalam et maître de la parole », résume le quotidien national Le Soleil qui placarde à sa Une ce témoignage du président Macky Sall : « Avec son xalam, il savait réveiller l’ardeur de la Nation ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien informe que « Macky fait marche arrière » et ramène  « de 8 à 5 ans » l’importation des véhicules d’occasion.

En politique, L’Observateur publie une enquête sur « le train de vie de Me Wade à Dakar » et donne des éléments sur « le coût de son séjour +présidentiel+ à Terrou-Bi », un hôtel chic situé sur la côte.

Le journal donne également des détails sur le loyer « exorbitant » de sa maison sur la Corniche de Dakar et fait des « révélations sur ses ressources financières et sur ses donateurs ».

En football, Record salue la performance des Lions avec leurs clubs, notamment Sadio Mané et Krépin Diatta.  Le premier comptabilise avec Liverpool six victoires en autant de journées en Premier League et le second a inscrit un doublé pour son équipe du FC Bruges.

Toujours en football, le journal note que les Lions du championnat local « assurent l’essentiel » en s’imposant samedi devant la Guinée 1-0 pour la manche aller des éliminatoires du CHAN 2020.

Sénégal : hausse de 1,9% des prix à la consommation

Les prix à la consommation au Sénégal ont enregistré une hausse de 1,9% au mois d’août 2019 comparé au mois précédent, a appris APA samedi auprès de l’Agence nationale des la statistique et de la démographie (ANSD).L’ANSD explique cette évolution par la hausse des prix des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des  articles d’habillement et de chaussures, des services de  santé, des  boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants, ainsi que des services de « communication ».
 
Les  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  se sont ainsi renchéris de 3,1% en rythme mensuel du fait particulièrement d’une hausse des prix des poissons frais (+18,3%), des légumes frais en fruits ou racines (+15,0%), des légumes frais en feuilles (+11,7%), des autres fruits frais (+9,0%), ainsi que des tubercules et plantains (+6,6%). « Une baisse de l’offre en période hivernale est à l’origine de cette tendance haussière », souligne l’ANSD.
 
Concernant les prix des  articles d’habillement et chaussures, ils se sont accélérés de 1,7% au cours de la période sous revue, en rapport avec une augmentation de ceux des vêtements de dessus pour hommes (+5,9%) et pour femmes (+3,6%), des chaussures de femmes (+2,9%), ainsi que des services de confections notamment des vêtements de femmes (+0,9%).

Quant aux prix des biens et services de santé, l’ANSD note qu’ils se sont relevés de 1,1%, par suite d’une flambée des prix des médicaments traditionnels (+15,3%).
De leur coté, les prix des  boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants  se sont appréciés de 0,5%, sous l’effet d’une hausse de ceux des tabacs et stupéfiants (+0,9%), ainsi que de la bière (+0,2%).

Il en est de même des prix des services de communication qui  ont progressé de 0,5% comparés au mois précédent, en raison d’un accroissement de ceux des services de la communication téléphonique (+0,8%).
 
Une hausse de 0,2% est noté concernant les prix des biens et services de  transports  à cause du renchérissement des services du transport aérien de passagers (+3,4%) et des pièces détachées et accessoires (+0,3%).
 
Du coté des prix des  biens et services divers, l’ANSD signale une augmentation de 0,2% en août 2019, en liaison principalement avec l’augmentation de ceux des articles de bijouterie et d’horlogerie (+1,1%) et des autres effets personnels (+0,3%). En variation annuelle, ils se sont accrus de 0,9%.
 
Au niveau des prix des services de  logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles, il y a eu une évolution de +0,1% en rythme mensuel, en raison d’une hausse des prix des produits pour l’entretien et réparation courante (+0,7%), ainsi que des services liés au logement (+0,4%).
 
Les prix des  meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer se sont relevés de 0,1%, du fait d’une augmentation de ceux des autres ustensiles de ménage (+0,9%), ainsi que des articles de vaisselle et verrerie (+0,3%).
 
En revanche, les prix des services  d’enseignement  et de  restaurants et hôtels  sont demeurés stables au mois d’août 2019.
Selon l’ANSD, le repli de 0,1% des prix des services de  loisirs et culture  provient de celui des prix des livres scolaires et autres livres (-0,3%), et aussi des produits pour jardins, plantes et fleurs, animaux de compagnie et articles connexes (-0,9%).
 
L’inflation sous-jacente a progressé de 0,3% en rythme mensuel et de 1,1% en variation annuelle. Les prix des produits locaux et importés se sont relevés respectivement de 1,8% et 0,8% au mois d’août 2019 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, les prix des produits locaux et importés ont augmenté concomitamment de 0,6% et 1,8%.
En variation annuelle2, les prix à la consommation ont augmenté de 1,3%. Le taux d’inflation annuel moyen s’est, de son coté, établi à +0,9%. 

La polémique sur l’Histoire générale du Sénégal parmi les sujets à la Une

La polémique soulevée par l’Histoire générale du Sénégal (HGS) dont certains passages sont récusés, entre autres, par certaines familles religieuses, est l’un des sujets phares traités par la presse quotidienne sénégalaise reçue samedi à APA.« Histoire générale du Sénégal-Touba (capitale du mouridisme) récuse Iba Der Thiam (Coordonnateur de l’HGS) », titre L’Observateur.

Dans ce journal, Serigne Bass Abdou Khadre, porte-parole du Khalife général des mourides affirme que « ce qui a été raconté sur Touba n’est pas conforme à la réalité ».

« Contestation de l’Histoire générale du Sénégal (HGS)-Touba corrige Der », renchérit Le Quotidien à sa Une, citant Serigne Bass qui recommande : « Il faut rapidement rectifier les erreurs sur Serigne Touba ».

Toutes choses qui font dire à L’As que « Touba brûle les travaux de Der et Cie ».

Revenant sur l’inauguration le 27 septembre 2019 de la mosquée mouride Massalikul Jinaane construite à Colobane, à Dakar, L’As informe que l’ex-président, Me Wade est invité d’honneur.

Pendant ce temps, L’Obs revient sur la liberté provisoire accordée au journaliste-consultant Adama Gaye qui affirme : « J’ai été pris manu militari en otage, capturé comme un criminel. (C’est) La bourde judiciaire la plus grave de l’histoire du Sénégal. J’ai été un roc dans la prison ».

Dans L’As, le journaliste Gaye ajoute : « J’ai honte pour la mémoire institutionnelle de mon pays ».

Le Quotidien traite de l’élection des maires et présidents de conseil et indique qu’il y aura « le suffrage direct pour toute la liste ».

A propos de la communication de la majorité présidentielle, Le Soleil note que « Macky Sall veut une autre stratégie ».

Sécurité et éducation au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement des mesures sécuritaires consécutives au chavirement d’une pirogue au retour d’une excursion aux Iles de la Madeleine, du renforcement des capacités d’intervention de la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) et de l’affaire du voile à l’Institution Sainte Jeanne D’Arc.Le Quotidien rapporte qu’ « après le drame survenu aux Iles de la Madeleine et qui a coûté la vie à 4 personnes, le ministre de l’Environnement et du Développement durable a pris la décision de fermer le site aux visiteurs (jusqu’à nouvel ordre) ». En effet, poursuit ce journal, Abdou Karim Sall a fait savoir que cette mesure est prise pour revoir les conditions de transport, d’arrivée, d’accostage et aussi le matériel utilisé ».

Dans les colonnes de L’AS, M. Sall a affirmé qu’ « il n’a jamais été question de surcharge dans la pirogue. Je réfute l’argument avancé, car la pirogue a une capacité de quarante personnes. Ce n’est pas exact de dire qu’elle ne pouvait contenir que vingt personnes ».

En tout cas, le président de la République Macky Sall, cité par Vox Populi, « a plaidé pour plus de sanctions par rapport à ces attitudes de défiance vis-à-vis des mesures de sécurité minimales, vis-à-vis du règlement afin que des accidents bêtes ne nous arrivent pas tous les jours ».

De son côté, Le Soleil informe que « le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a reçu, hier jeudi, des mains du président de la République Macky Sall, les clés d’un premier lot de véhicules et de matériels destiné au renforcement des équipements de la Brigade Nationale des Sapeurs-pompiers (BNSP) ».

Le gouvernement a dépensé 26 milliards F CFA dans le programme spécial d’équipement des Sapeurs-pompiers. Cela fait dire à Abdoulaye Ndiaye, le responsable de la Communication et de l’Information de la BNSP que « jamais dans l’histoire, les Sapeurs-pompiers du Sénégal n’ont reçu des équipements d’une si importante valeur ».

La Tribune, sous le titre « Macky Sall au secours des Sapeurs-pompiers », rapporte les propos du chef de l’Etat pour qui, « la protection civile et la sécurisation des personnes et (de) leurs biens restent (son) action prioritaire ».

Dans l’affaire du voile à l’Institution Sainte Jeanne D’Arc, Le Quotidien fait savoir que « l’accord que Mamadou Talla (ministre de l’Education nationale) a signé avec (cette école de l’enseignement privé catholique), entérine l’application du Règlement intérieur interdisant le port du voile. Finalement, les 22 filles restent sursitaires pendant 9 mois au bout desquels, (ce texte) sera appliqué ». En d’autres termes, dès la prochaine rentrée scolaire.

Pour sa part, Sud Quotidien précise qu’ « un voile, bleu marine, tout simple, avec l’inscription ISJA (signifiant) Institution Sainte Jeanne D’Arc, fait désormais office de voile, conformément à l’accord trouvé entre le ministère de tutelle et l’établissement ».

Enfin, L’Observateur soutient que c’est « une journée décisive pour la libération d’Adama Gaye ». A en croire ce journal, c’est ce vendredi que « le Doyen des juges va saisir le Parquet suite à la quatrième demande de liberté provisoire déposée par les avocats du journaliste ».

Formé au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de Dakar, Adama Gaye est poursuivi pour « offense au Chef de l’Etat » et « atteinte à la sûreté de l’Etat » en raison de ses publications sur les réseaux sociaux (surtout Facebook).

Le Cap-Vert s’inspire du modèle GAÏNDE 2000 pour lancer son guichet unique

Des experts de la Douane de la République du Cap-Vert, en visite de travail au Sénégal, ont exprimé leur volonté de s’inspirer de GAÏNDÉ pour mettre en place un guichet unique dans leur pays.« On a fait appel à GAÏNDE 2000 qui nous a présenté son modèle intéressant. Cette entreprise a travaillé avec des partenaires privés mais aussi avec la Douane sénégalaise », a-t-il dit, vendredi dernier, lors d’une visite de prospection au siège de GAÏNDE 2000.

Selon Jean-Pierre Sylva, informaticien à la Direction de la Douane cap-verdienne, son pays souhaite lancer, depuis quelques années, un guichet unique afin de faciliter le commerce extérieur.

Le Cap-Vert, après avoir bénéficié du partage d’expérience de deux pays ayant déjà installé le guichet unique à savoir le Rwanda et l’Ile Maurice, a fini par choisir le Sénégal pour mettre en place ce dispositif en s’inspirant du modèle de GAÏNDE 2000.

« Nous nous penchons plus sur le Sénégal, parce qu’il y a la proximité historique et nous pensons aussi à créer une relation de coopération avec la Douane sénégalaise », a soutenu M. Sylva, membre de la délégation cap-verdienne.

Accompagné d’autres experts en technologies de l’information, il a ajouté que le modèle de GAÏNDE 2000 est « adaptable » au Cap-Vert. Une semaine durant, la délégation cap-verdienne a été encadrée par l’équipe de GAÏNDE 2000 et celle de la Douane sénégalaise.

Classement Fifa Afrique : le Sénégal conserve sa première place

Le Sénégal, crédité de 1546 points, est toujours en tête du classement Afrique des équipes nationales dévoilé par la Fédération internationale de football association (Fifa) dont le site officiel a été visité jeudi à APA.Le Sénégal n’a pas disputé de match amical lors des dates Fifa de ce mois. Les Lions ont ainsi perdu quatre points par rapport au précédent classement. Malgré tout, le vice-champion d’Afrique garde son fauteuil de leader sur le continent et pointe à la 20ème place mondiale. 

Au classement général, l’Algérie et le Maroc ont gagné deux places là où la République Démocratique du Congo en a conquis une. La Belgique reste sur le toit du monde avec 1752 points. La France (1725 points) et le Brésil (1719 points) complètent le podium de ce ranking.    

Classement FIFA – Top 10 Afrique : 

1er Sénégal 1546 points, 2ème Tunisie 1493 points, 3ème Nigeria 1482 points, 4ème Algérie 1466 points, 5ème Maroc 1463 points, 6ème Egypte 1431 points, 7ème Ghana 1429 points, 8èmeCameroun 1409 points, 9ème République Démocratique du Congo 1395 points, 10ème Côte d’Ivoire 1394 points.

Inondations, justice et sport au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement des mesures du gouvernement pour lutter contre les inondations, de l’affaire Adama Gaye et des préparatifs des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) qui se tiendront en 2022 au Sénégal.Vox Populi renseigne que « le village de Taïba Keur Set Goumbo (centre) a été détruit par une tornade », non sans préciser qu’ « au total, on dénombre 93 cases détruites, le cheptel composé notamment d’animaux domestiques est décimé. Aussi, beaucoup de biens matériels ont été emportés par les eaux qui ont dévasté ce village en laissant les habitants dans la tristesse, l’inquiétude et la désolation ».

Poursuivant, ce journal informe que le président de la République Macky Sall « a marqué toute sa solidarité et tout le soutien de l’Etat aux populations des localités touchées » par les inondations.

Par ailleurs, le chef de l’Etat, cité par Vox Populi, a « instruit le ministre de l’Intérieur (Aly Ngouille Ndiaye) de déclencher le Plan d’Organisation des Secours (Orsec) dans une démarche interministérielle renforcée et soutenue par le recensement et la mobilisation de moyens et de ressources financières adéquates ».

Cela fait dire à Sud Quotidien que « Macky Sall (est) à fond dans les inondations ». A en croire ce journal, il « semble prendre plus au sérieux la question des inondations dont souffrent des populations sinistrées à Dakar et dans plusieurs régions du pays ».

De son côté, L’Observateur narre les « péripéties (de la) libération foirée » d’Adama Gaye. Ce journal indique que « sa libération a été annoncée pour hier mercredi. Mais (il) est toujours dans les liens de la détention. Ses avocats, qui ont déposé une quatrième demande de liberté provisoire, espéraient une fin heureuse avec les supposées instructions de la hiérarchie au Parquet. Malheureusement pour eux, une fuite est venue changer la donne ».

Adama Gaye, journaliste-consultant formé au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (Cesti) de Dakar, est poursuivi pour « offense au Chef de l’Etat » et « atteinte à la sûreté de l’Etat » en raison de ses publications sur les réseaux sociaux (surtout Facebook).

En sports, Le Soleil fait savoir que « la France va accompagner le Sénégal » pour la construction des infrastructures nécessaires à l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2022.

Le quotidien national souligne que « les présidents de Dakar 2022 et Paris 2024 (Jeux Olympiques), Mamadou Diagna Ndiaye et Tony Estanguet, ont signé hier (mercredi) à Dakar une convention de collaboration. Cet accord vise à contribuer à la réussite des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse organisés sur le continent africain ».

Pour sa part, Stades rapporte que « l’Agence Française de Développement (AFD) et le Comité olympique et sportif sénégalais (CNOSS) ont procédé à la signature d’un accord de partenariat. Le Directeur général de l’AFD, Rémy Rioux a fait savoir que le stade Iba Mar Diop et la piscine olympique seront rénovés à temps pour accueillir » les JOJ.

Dans Le Quotidien, Mamadou Diagna Ndiaye a déclaré qu’ils sont « en mode fast track concernant les préparatifs. Les choses sont en train, en effet, de bouger très vite et dans le bon sens. Pour dire que ça sent très bon pour ces JOJ 2022 tant attendus par le peuple sénégalais et toute l’Afrique ».

Sénégal : légère hausse des prix des matériaux de construction en août

Les prix des matériaux de construction au Sénégal ont connu une augmentation de 0,4% en août 2019 comparés au mois précédent, a appris APA mercredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).« Cette évolution résulte de celle des prix des matériaux de base et de menuiserie », explique l’ANSD. Les prix des matériaux de base ont en effet progressé de 0,7% durant la période sous revue, sous l’effet de l’accroissement des prix du ciment (+2,7%), consécutive à la hausse de 5000 FCFA appliquée sur le prix de la tonne. Toutefois, les prix du fer ont baissé de 1,4% en rythme mensuel. Par rapport à la période correspondante en 2018, ils se sont contractés de 3,5%.

Quant aux matériaux de menuiserie, ils se sont renchéris de 0,4% comparés au mois de juillet, en raison de l’appréciation des prix des articles en bois rouge (+0,8%). Par rapport au mois d’août 2018, ils ont crû de 0,6%.

Les prix des matériaux pour travaux d’électricité ainsi que ceux des matériaux d’étanchéité n’ont pas connu de variations sensibles en août 2019. Mais, comparés à la période correspondante en 2018, ils ont diminué respectivement de -0,2% et -0,1%.

Concernant les prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols, de même que ceux des peintures, ils sont restés inchangés. En variation annuelle, ils ont évolué respectivement de +1,5% et -0,9%.

Au niveau des prix des matériaux de plomberie et sanitaire, on note un repli de 1,0%, par suite de la baisse des prix des robinets poussoirs (-4,9%). Par rapport au mois d’août 2018, ils ont été minorés de 1,3%.

En variation annuelle, les prix des matériaux de construction se sont réduits de 1,9%. Selon l’ANSD, le rapport des prix moyens des huit premiers mois de 2019 sur ceux de 2018 laisse apparaître une baisse de 0,4%.

Drame de la mer et religion, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent essentiellement du chavirement d’une pirogue au retour d’une excursion dans les Iles de la Madeleine situées à 6,2 km au large de Dakar mais aussi de la polémique sur le titre de Khalife général des Tidianes au Sénégal.Les familles des victimes ont passé, hier mardi, une « pénible journée », informe L’AS avant de raconter par le menu détail que « très tôt le matin, les familles des victimes ont assiégé le quai de Soumbédioune guettant l’arrivée de leurs proches. Visages tristes, les yeux embués de larmes, les parents des passagers de l’embarcation ne savent pas à quel saint se vouer. Les va-et-vient incessants des autorités les ont plongés dans une angoisse indescriptible ».

En outre, L’AS renseigne que la nièce du ministre des Forces Armées Sidiki Kaba est l’une des quatre personnes décédées dans cet accident (bilan officiel). Interviewé par ce journal, un oncle de la victime précise qu’ « elle était la fille du petit frère du ministre (mais) elle était tellement attachée à Sidiki Kaba que les gens pensaient que c’est sa fille. Il parait que lorsque la pirogue a chaviré, la tête de Yaye Marie Kaba a cogné une pierre. C’est ainsi qu’elle s’est évanouie. Mais cela dit, elle savait nager ».

Un membre de l’équipage, cité par L’Observateur, corrobore cette thèse : « C’est à cause de la pluie. Il y a avait beaucoup de vent. On voulait transporter des clients mais nous avons chaviré. C’est la tempête qui les a projetés sur les rochers et ils ont perdu connaissance. Tout le monde a crié. Nous étions tous affolés. C’est impensable d’embarquer sans gilets (de sauvetage), c’est le règlement. La houle a été dévastatrice malgré toutes les mesures prises ».

De son côté, La Tribune indique que « le bilan du chavirement est passé de quatre à six morts. Toutes les personnes décédées sont de nationalité sénégalaise ». WalfQuotidien en déduit que c’est « la guerre des chiffres sur le nombre de victimes ». A en croire ce journal, « des doutes planent sur le nombre de victimes révélé par les autorités. Les chiffres officiels fournis font l’objet de contestations de part et d’autre ».

Sur les ondes de la Radio Futurs Médias (RFM, privée), Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur a affirmé que l’accident a fait quatre morts et 37 rescapés. En tout cas, les autorités promettent d’ouvrir « une enquête » pour situer les responsabilités, informe Sud Quotidien.

Sur un tout autre sujet, Le Soleil annonce que « Médina Gounass désavoue Ahmed Khalifa Niasse ». Récemment, ce marabout a invité le président de la République Macky Sall à reconnaître officiellement Thierno Amadou Tidiane Ba de Médina Gounass (environ 900 km à l’est de Dakar) comme le Khalife général des Tidianes au Sénégal. Un titre jusque-là porté par la famille d’El Hadj Malick Sy de Tivaoune (94 km de Dakar).

Dans les colonnes du quotidien national, « Thierno Ibn Oumar, s’exprimant au nom de la famille, a clairement fait savoir à M. Niasse que Médina Gounass se met en porte-à-faux avec le contenu de son communiqué. Après avoir pris ses distances avec Ahmed Khalifa Niasse, il a ajouté que (ce dernier) n’est pas l’émissaire de Médina Gounass. Mieux, il a fait comprendre que parmi les quatre chaînes de transmission de la confrérie tidiane qui sont parvenues à Mamadou Saïd, deux proviennent de Seydi Hadj Malick Sy. C’est la raison pour laquelle, il reconnaît tout ascendant de Maodo comme son guide religieux ».

Le chef de l’Etat, qui s’est rendu dans la cité religieuse pour présenter ses condoléances suite à la disparition de Thierno Abdoul Aziz Ba, porte-parole du Khalife de Médina Gounass au cours du dernier pèlerinage à la Mecque, a dans son discours soutenu que « ce n’est pas à l’Etat de choisir qui sera Imam ou Khalife. (Son) rôle, c’est d’accompagner les communautés musulmane et chrétienne, mais il ne s’immisce pas dans des problèmes religieux ».

Selon WalfQuotidien, « Ahmed Khalifa Niasse doit être petit dans ses souliers (puisque) Médina Gounass l’a frontalement désavoué sur sa position de révoquer le Khalife des Tidianes de la famille de Seydi El Hadj Malick Sy au profit du Khalife de Médina Gounass ».

Dakar donne un avant-goût de la célébration des 70 ans de la Chine

De Mao Zedong à Xi Jinping ou de 1949 à 2019 : pour marquer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre prochain, son ambassade au Sénégal a commencé les festivités mardi à Dakar en présence de plusieurs personnalités, dont les officiels sino-sénégalais qui ont profité de cette occasion pour magnifier leur solide relation bilatérale.Au musée des Civilisations noires, que le ministre sénégalais des Affaires étrangères Amadou Ba qualifie de « majestueux », les nombreux Chinois venus à la réception offerte par leur ambassadeur Zhang Xun peuvent bien se sentir chez eux ou dire partout leur fierté que ce sont leurs compatriotes qui l’ont construit… comme c’est le cas d’ailleurs pour beaucoup d’autres infrastructures au Sénégal et en Afrique.

Dégustant goulument un mets de son pays sous les sonorités Lingala, une musique d’Afrique centrale jouée par un orchestre sur le podium, le Chinois Ren, agent dans une société d’électricité, ne regrette pas d’avoir déposé son baluchon au Sénégal après avoir vécu en Tanzanie et au Kenya, faisant en tout pour lui une expérience de « 10 ans » en Afrique.

Sous le regard avisé d’un de ses collègues, en costume et cravate comme lui, il dit se réjouir de voir ses affaires prospérer au pays de la Téranga.

C’est le même souhait qu’affiche par ailleurs Modou Diagne Fada, directeur général de la Sonacos. Cette entreprise nationale sénégalaise est chargée de l’exploitation industrielle de l’arachide, un produit qui fait partie des principales récoltes du pays et dont une grande partie était exportée depuis un certain temps vers la Chine.

Mais si, d’après la presse locale, ce pays a refusé d’en racheter en 2018, Modou Diagne Fada, nommé depuis avril dernir, reste optimiste pour cette année, vu que le « secteur s’est renforcé ». Et malgré le retard accusé par les pluies, l’ancien ministre espère un accroissement de la production en vue de satisfaire à la demande de son client chinois.

Née presqu’au même moment où de nombreux pays du continent se départissaient du joug colonial, la république de Chine a fait un bond exponentiel, comme le voulait d’ailleurs son fondateur Mao Zedong (1893 – 1976). Elle occupe à présent une position géostratégique et respectable sur presque tous les secteurs clés du monde : de l’économie à la technologie en passant par la politique.

Deuxième puissance économique avec un PIB estimé à plus de 13.000 milliards de dollars, selon Zhang Xun, la Chine a connu « des changements profonds » qui ont fait que son développement technologique est également « remarquable ».

Au plan social, le diplomate note que 850 millions sur les 1,4 milliards de personnes de la population chinoise sont « sorties de la pauvreté ».

Voulant ainsi « continuer à obtenir de novelles réussites », le diplomate chinois note que son pays compte s’appuyer sur son initiative « ceinture et route », qui vise à relier la Chine à l’Europe en passant par l’Afrique, tout en adoptant « à l’extérieur une politique indépendante ».

Sur cette base, le ministre sénégalais des Affaires étrangères a salué « l’engagement » de la Chine « aux côtés de l’Afrique », faisant remarquer en même temps les nombreux projets (santé, sport, agriculture, culture) que l’Empire du Milieu a financés au Sénégal.

Naufrage au large de Dakar : quatre morts et 37 rescapés

Trente-sept personnes de plusieurs nationalités ont été évacuées, ce mardi matin, de l’îlot Sarpan où elles venaient de passer la nuit après que leur pirogue a chaviré, faisant quatre morts parmi les passagers de l’embarcation.Les victimes de ce drame, survenu lundi aux environs de 20h et aux abords de l’îlot Sarpan (6,2 km au large de Dakar) sont tous des Sénégalais, dont deux agents des parcs nationaux.

Au total 41 passagers, pour la plupart des touristes, avaient pris place à bord de l’embarcation et, selon le Lieutenant-colonel Michel Diatta des Sapeurs-pompiers, cité par L’Observateur (privé), le chavirement de la pirogue serait causé par la pluie, tombée plusieurs heures, lundi après-midi et jusque dans la soirée, sur la capitale sénégalaise.

Parmi les passagers, il y avait plus d’une vingtaine de Sénégalais, six Français, deux Allemands, deux Suédois et un Bissau-guinéen.

De passage avec son cortège, le président de la République Macky Sall s’est arrêté à Soumbédioune pour suivre les opérations de secours, non sans donner des instructions au ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye.

Le ministre de la Pêche Aminata Mbengue Ndiaye, son collègue des Forces Armées Sidiki Kaba, Alioune Badara Cissé, le Médiateur de la République ainsi que le Préfet de Dakar se sont également rendus sur les lieux du sinistre.

L’îlot Sarpan, qui fait partie des Iles de la Madeleine, est situé à quelques encablures de la célèbre plage de Soumbédioune à Dakar. Des sociétés dont Hertz Loisirs d’Aimé Sène y organisent fréquemment des excursions pour des clients désireux d’admirer la riche biodiversité de cet endroit protégé.

La politique en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent principalement du silence bruissant d’Idrissa Seck pourtant classé 2e à la présidentielle du 24 février 2019 mais aussi du dialogue politique national qui achoppe sur l’introduction du bulletin unique dans le processus électoral.
L’Observateur, notant l’absence d’Idrissa Seck, chef de file du parti Rewmi (le pays en langue wolof, opposition), essaye de percer les « secrets de la retraite » de l’ancien Premier ministre. Interviewé par ce journal, Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (nord) soutient : « Le silence d’Idrissa Seck est inquiétant. En tant que leader politique, il ne s’est pas prononcé sur des questions importantes, notamment l’affaire du pétrole et du gaz, sur les inondations, l’insécurité et les accidents de la circulation. C’est un vide qui est peut-être volontaire mais ne me semble pas être une bonne stratégie ».

A en croire Mamadou Diouma Diallo, Docteur en Communication cité par L’Observateur, « la politique, c’est la praxis mais c’est aussi le lexis et l’intelligence du contexte pour être dans le bon tempo de la communication. L’homme politique Idrissa Seck est un très bon orateur qui maîtrise les leviers de la rhétorique. C’est aussi l’un des rares, dans le (champ) politique sénégalais, à avoir son propre agenda de communication qui ne surfe pas sur l’actualité et qui observe le silence quand tout le monde veut prendre la parole ».

WalfQuotidien en déduit que le natif de Thiès (70 km à l’est de Dakar) est une « énigme ». Pour ce journal, « Idrissa Seck est actuellement l’opposant absent le plus présent sur la scène médiatique. Alors que les opposants sont vent debout contre le président (de la République) Macky Sall, il est accusé de pactiser avec le pouvoir. Le tout, sur fond d’un silence intriguant ».

De son côté, Sud Quotidien informe que « la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral va tenir aujourd’hui (mardi) sa 25e réunion de travail consacrée à l’introduction du bulletin unique ». Toutes choses qui font dire à ce journal que « la majorité joue à l’arbitre » puisque « le Général à la retraite Mamadou Niang, président de ladite commission, va tenter d’obtenir l’accord de la majorité, le seul des trois acteurs du dialogue politique (les deux autres sont l’opposition et les non-alignés) à rejeter le bulletin unique ».

Sur un tout autre sujet, L’Observateur annonce le « chavirement d’une pirogue aux Iles de la Madeleine (situées au large de Dakar) ». Poursuivant, ce quotidien indique qu’« ils sont 39 passagers au départ de la pirogue pour une excursion dans les Iles de la Madeleine. Au moment du retour, la forte pluie a fait chavirer l’embarcation. Le bilan provisoire fait état de 4 morts et  35 rescapés qui sont obligés de passer la nuit (du lundi au mardi) à l’ilot Sarpan ».

L’AS note aussi que « l’hécatombe continue » sur les routes du pays. « Des riverains de Petit Mbao et de Hann (des communes de Dakar) ont eu un réveil brutal, hier lundi. Trois accidents de la circulation, dont un particulièrement grave, (y) ont été enregistrés. Le bilan provisoire fait état de 3 décès et de 29 blessés ». 

Football : le Sénégal défiera le Brésil le 10 octobre prochain (officiel)

La sélection nationale du Sénégal va affronter celle du Brésil en match amical le 10 octobre prochain à 12 heures GMT au stade national de Singapour, a annoncé la Confédération Brésilienne de Football (CBF) sur son compte Twitter visité ce mardi à APA.

« Nous avons choisi deux des meilleures équipes africaines parce que ce sont des affrontements de haut niveau et contre une école (de football) que l’équipe nationale brésilienne a peu rencontré ces dernières années. C’était un souhait de la Commission technique », a déclaré Juninho Paulista, le Coordinateur de la Seleção.    

Les Auriverde, après leur face-à-face avec les Lions,  joueront contre le Nigeria le 13 octobre prochain dans le même stade de Singapour ayant une capacité de 55.000 spectateurs.

Histoire générale du Sénégal : de l’exaltation à l’agitation rédactionnelle

Le projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal (HGS) semble devenir au fil des jours une patate chaude entre les mains de l’équipe du coordonnateur Iba Der Thiam, deux mois après la présentation des cinq premiers volumes imprimés dont certains passages soulèvent depuis quelques jours l’ire de certaines familles maraboutiques qui jugent que leur histoire a été faussement racontée.Médina Baye, foyer religieux du centre du pays fondé par  Ibrahima Niass (1900 – 1975), a été le premier à ruer dans les brancards après avoir lu dans l’un des tomes que leur ancêtre « Abdoulaye Niass (père d’Ibrahima Niass) appartient à l’école de Maodo », le fondateur de la cité religieuse de Tivaouane (ouest) plus connu sous le nom d’El Hadji Malick Sy.

Des écrits « déplacés » et « insultants », selon le porte-parole de la famille de Médina Baye, Mouhamadou Mahi Cissé, estimant dans le quotidien L’Observateur que « la commission a repris ce que les colons, les toubabs, avaient écrit sur l’histoire de notre pays ».

Dans la même veine, la famille Ndiéguène de Thiès a aussi pris le contre-pied des rédacteurs de la HGS qui affirment que leur aïeul « El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène fait partie de l’école de Maodo ».

Mais cela semblait être un problème d’interprétation aux yeux du Pr Iba Der Thiam, qui a répondu dans un communiqué où il reconnait toutefois certaines « erreurs ».

« Dire que telle ou telle personne appartient à l’école de tel autre signifie simplement qu’ils partageaient la même vision de l’Islam à travers leur commune appartenance à la Tidjaniyya. On peut être de la même école de pensée que quelqu’un, sans avoir été son élève. A titre d’exemple, nombreux sont les gens appartenant à l’école du libéralisme, sans avoir jamais été, ni un élève, ni un obligé des pères du libéralisme », a précisé le professeur agrégé d’histoire, ancien ministre et député.

Malgré son mea culpa, les critiques fusent depuis la semaine dernière et causent un branle-bas qui a même obligé les autorités à placer « sous haute surveillance » son domicile, selon la presse, de peur que des disciples de ces familles maraboutiques n’y fassent une descente musclée.

Pourtant au départ, en 2013, le « Projet de réécriture de l’Histoire générale du Sénégal, des origines à nos jours » avait été bien accueilli par le peuple sénégalais. La plupart considère que son histoire telle que contée par le colonisateur  ne correspondait pas à la réalité. D’où cette opportunité devant lui permettre d’avoir « une mémoire collective, consensuelle lui permettant de mieux se connaitre ».

Autre objectif du Pr Thiam et de son équipe dans cette réécriture « exhaustive » : la prise en compte d’une  « Histoire globale, plurielle, impartiale, ouverte à tous les spécialistes et experts disponibles, à la science reconnue, sans exclusive aucune ».

Mais certaines personnalités comme Ahmed Khalifa Niass (membre de la famille niassène) ont déploré le fait d’avoir été laissé à quai par le comité de rédaction, d’où toute cette mésaventure dont il fait l’objet actuellement.

Si cinq volumes imprimés ont été présentés le 16 juillet dernier au président Macky Sall, il reste selon le programme du comité 21 autres à terminer, et « auxquels il convient d’ajouter une série études et documents toponymiques et ethnonymiques, des dictionnaires, l’édition abrégée, une version numérique, des versions en langues nationales, une revue d’histoire pour le grand public ».

Lors de la cérémonie de réception des premiers volumes, le chef de l’Etat – qui n’a toujours pas donné son point de vue sur la polémique – avait préconisé qu’ils soient utilisés pour réviser les contenus des programmes scolaires et universitaires dans cette discipline.

Toutefois, beaucoup de personnes ont jugé légère la méthodologie utilisée par le comité de rédaction de la HGS pour mener ses recherches et enquêtes, dont certaines sources sont tirées de Wikipedia. 

De plus, un journaliste du quotidien L’Observateur souligne s’être « découvert chercheur dans l’Histoire du Sénégal », en retrouvant son article de 2017 dans les travaux alors qu’il n’a jamais été contacté par le comité.

« Cette polémique était prévisible car, dès que des intérêts sont touchés, les petits-fils de la famille concernée sortent pour se défendre », a analysé pour sa part le traditionaliste El Hadji Tall, égratignant au passage « les rédacteurs de ces ouvrages (qui) ont toujours pensé que l’histoire du Sénégal est détenue uniquement par les historiens qui ont été à l’école française ».

Ainsi, avec la tournure prise par les premières publications, le travail devient plus compliqué pour les initiateurs du projet, qui a bénéficié d’un concours financier officiel de 380 millions F CFA.

Pour l’historien Mbaye Thiam, enseignant à l’Université de Dakar, « il serait dommage qu’un projet de cette envergure soit pollué par des passions ».

Saluant en outre la renommée internationale de son confrère Iba Der Thiam dans le domaine de l’histoire, il prend la défense de ce dernier qui n’a pas « écrit tous les textes au point qu’on puisse lui reprocher tous les supposés manquements ».

Mais malgré le tollé soulevé, Iba Der Thiam, qui a par ailleurs promis de rectifier les « erreurs » mentionnées, semble se réjouir du fait que le projet « intéresse des Sénégalais qui le soutiennent dans leur écrasante majorité », ajoutant qu’il « pardonne à tous les manifestations d’humeur et les jugements de valeur tendancieux ou revanchards ».

La polémique sur l’Histoire générale du Sénégal en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du débat passionné portant sur les premiers volumes de l’Histoire générale du Sénégal récemment mis sur le marché mais aussi des morts causées par la foudre dans la capitale Dakar.Sous le titre « Nouvelles leçons d’Histoire pour Iba Der », Le Quotidien informe que « les familles royales rejoignent les religieux dans la fronde ». En effet, souligne ce journal, « on n’en finit pas d’enregistrer des levées de boucliers suite à la publication des premiers tomes de l’Histoire générale du Sénégal. A la suite des familles Niassène de Kaolack et de Ndiassane, c’est autour de la famille du Bour Sine Coumba Ndoffène Diouf de Diakhao ainsi que celles des Jaraaf et des Bissick, entre autres, de monter au créneau pour fustiger vigoureusement ce qu’elles estiment être une falsification de l’Histoire du Sine (ancien royaume) ». 

WalfQuotidien note que « les Niassènes reviennent à la charge ». Dans les colonnes de ce journal, l’Imam Cheikh Omar Niass du complexe Nassiril Hakh Bill Hakh de Ngor Extension déclare : « Nous dénonçons de la manière la plus vigoureuse la falsification faite par le Professeur Iba Der Thiam à propos de l’Histoire de la famille Niass. Il a fait amende honorable en promettant de rectifier, mais nous voulons qu’il soit déchargé de ses fonctions de Coordonnateur de cette commission parce qu’il ne dispose pas de compétences nécessaires pour conduire cette mission ».

Face au « flot de critiques » sur la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, l’universitaire Iba Der Thiam apporte sa « réplique » dans L’AS en précisant que « le comité de pilotage n’a pas été créé par le président de la République Macky Sall (mais), c’est une initiative autonome des historiens uniquement ».

Poursuivant dans WalfQuotidien, cet ancien ministre de l’Education nationale fait savoir que l’Histoire générale du Sénégal « est une histoire globale qui ne laisse de côté aucune région, aucune langue, aucune culture, aucune religion et aucune ethnie. Elle est ancrée dans une vision sénégambienne et panafricaine. Elle est une histoire à la fois économique, sociale, politique, diplomatique, culturelle, religieuse et scientifique (visant à) réconcilier toutes les écoles de pensée ».

Pour sa part, Sud Quotidien indique que « les experts sortent du bois ». Invité de l’émission « Objection » de la radio privée Sud FM, le Professeur Mbaye Thiam, archiviste et Enseignant-chercheur à l’Ecole des bibliothécaires et archivistes de Dakar (Ebad) regrette « les interprétations tendancieuses qui ont cherché à faire croire qu’il y a une espèce de service commandé pour essayer d’élever des groupes sur d’autres ou de falsifier l’histoire ». De l’avis du Professeur Thiam, « tout ce qui ne sera pas sourcé de manière fiable, authentique et valide, ne sera pas (retenu) parce qu’on ne peut pas écrire à l’intention de notre peuple des pages de (son Histoire) sans référence ».

Dans Sud Quotidien, le Professeur Ousmane Sène, directeur du Centre de recherche ouest africain (Warc) souligne qu’ « il n’y a aucune version de l’histoire d’aucun pays qui soit unanimement accueillie et acceptée de tout le monde. Même en matière de recherche, les chercheurs ne sont jamais d’accord ».

Sur un tout autre sujet, L’AS indique qu’il a une « psychose à Dakar » car quatorze personnes (ont été) tuées par la foudre depuis le début de la saison des pluies d’après un bilan non officiel. Ce journal ajoute que « la région de Dakar a ressenti les méfaits de ce phénomène naturel à Soumbédioune, à Yarakh, à Tivaoune Peulh, à Rufisque, aux Parcelles Assainies et à Sacré-Cœur ». 

L’Observateur renseigne que « Diakha Cissé Madamel meurt aux Parcelles Assainies, un téléphone à la main » et  « Fatou Ba, enceinte de 7 mois, (a été) tuée par la foudre, son enfant attaché au dos » d’où les « lourdes interrogations sur l’efficacité des paratonnerres au Sénégal ».   

UEMOA : baisse des taux d’intérêt des banques en 2018

Les taux d’intérêt débiteur moyen (calculé hors commissions et charges) appliqué par les banques de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à leur clientèle a enregistré une baisse de 13 points de base au terme de l’année 2018 comparés à 2017, a appris APA samedi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Le coût de crédit est passé de 6,92% en 2017 à 6,79% en 2018. « Sur les neuf dernières années, les taux débiteurs ont chuté de 177 points de base », souligne l’institut d’émission.

La baisse du taux débiteur moyen a été relevée par la BCEAO dans la plupart des pays de l’UEMOA en 2018. C’est ainsi que le coût de crédit a, par ordre d’importance, diminué au Niger (-45,7 points de base), en Guinée Bissau (-20,1 points de base), au Mali (-12,9 points de base), au Bénin (-10,2 points de base), en Côte d’Ivoire (-9,0 points de base) et au Sénégal (-8,7 points de base).

En revanche, des augmentations ont été constatées au Burkina (+22,4 points de base) et au Togo (+6,4 points de base).

Selon les données de la BCEAO, les principales bénéficiaires de la réduction de coût des crédits sont les particuliers (-48 points de base), les sociétés d’Etat (-11 points de base), les entreprises privées (-13 points de base) et les entreprises individuelles (-7 points de base).

Du point de vue de l’objet du crédit, l’assouplissement de taux a été observé au niveau des concours pour l’habitation (-45,0 points de base), l’exportation (-26,8 points de base), la trésorerie (-18,4 points de base) et la consommation (-12,9 points de pourcentage). En revanche, le taux appliqué aux crédits d’équipement est en hausse de 23 points de base.

Au 31 décembre 2018, l’effectif du réseau bancaire de l’UEMOA s’est élevé à 127 banques contre 126 au 31 décembre 2017.

Quant aux établissements financiers, leur effectif est resté inchangé à 18 unités.

La marche de l’opposition pour la transparence des contrats pétroliers à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA mettent en exergue la marche du front de l’opposition « Aar Li nu Bokk » pour exiger la transparence des contrats pétroliers et gaziers.« Marche de protestation-Aar Li nu Bokk maintient la pression », note Walf Quotidien, rappelant que les manifestants ont remis ça hier pour exiger la transparence dans les contrats pétroliers et gaziers signés par l’Etat sénégalais avec des sociétés multinationales.

Dans ce journal, Barthélémy Dias affirme que « Macky Sall doit renégocier les contrats pétroliers et gaziers ».

De son côté, L’As note une faible mobilisation et indique que « Aar Li nu Bokk se fâche contre la masse ».

Ce qui fait dire au Quotidien que manifestant pour la gestion des ressources pétrolières, « Aar Li nu Bokk n’enflamme pas ».

Ce journal parle du canal Hlm-Fann et soulève « un collecteur de drames ». Mais le Préfet de Dakar rassure les impactés et leur promet une indemnisation.

A propos des polémiques sur l’Histoire générale du Sénégal (HGS), L’Observateur note : « Iba Der Thiam et la tragédie de l’Histoire ».

Nos confrères donnent la parole à l’historien Mbaye Thiam qui estime qu’ « il serait dommage qu’un projet de cette envergure soit pollué par des passions ».

« Histoire générale du Sénégal, CNRF, CNRI… Ces commissions polémiques de Macky Sall », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Le Soleil donne la bonne nouvelle aux populations en informant que pour les cancers du sein et du col de l’utérus « la chimiothérapie sera gratuite dès octobre » et qu’il y aura une réduction de 60% pour les autres types de cancers.

La start-up NADJI.BI vainqueur d’EDF Pulse Africa Sénégal

La start-up sénégalaise NADJI.BI SENEGAL SUARL a été désignée lauréate de l’étape sénégalaise du concours d’innovation EDF Pulse Africa qui vise à « révéler et accompagner des innovateurs africains engagés pour le développement énergétique du continent », annonce un communiqué reçu vendredi à APA.NADJI.BI SENEGAL SUARL  va  participer à la grande finale qui se tiendra à Paris au mois de novembre 2019. La finale sénégalaise est l’une des sept étapes du tout premier EDF Pulse Africa Tour, tournée africaine de présélection de finalistes du concours.

« Crée en 2017, le challenge EDF Pulse Africa vise à soutenir la dynamique entrepreneuriale en Afrique avec deux objectifs, identifier des partenaires potentiels en dénichant les pépites technologiques du continent, soutenir l’innovation en associant les entrepreneurs locaux au développement d’offres innovantes », précise le communiqué.

Pour l’édition 2019 du challenge, EDF a lancé EDF Pulse Africa Tour qui est une tournée africaine visant à sélectionner des candidats au plus près du terrain dans sept pays du continent. Le lauréat de chaque édition nationale se verra attribuer une place dans la grande finale qui se tiendra à Paris.

La deuxième des sept étapes du « Tour » s’est déroulée au Sénégal, ce jeudi 12 septembre 2019. Pour cette finale sénégalaise, cinq start-up nationales avaient été sélectionnées. Elles proposent des solutions énergétiques dans les 3 catégories suivantes : production électrique off-grid, usages et services d’électricité et accès à l’eau grâce à l’électricité (agriculture et eau potable).

Sénégal : une passe d’armes sur Cheikh Anta Diop enflamme la toile

Le débat entre le journaliste Boubacar Boris Diop et le philosophe Souleymane Bachir Diagne sur la portée de l’œuvre du défunt historien Cheikh Anta Diop, alimente les pages « Tribunes » de plusieurs journaux, de même qu’il passionne beaucoup d’internautes qui via les réseaux sociaux souhaitent la poursuite des échanges intellectuels ou leur fin, car chacun des protagonistes a fait jaillir sa lumière.A un « Bachir tu permets ? » de Boris Diop, le professeur Diagne a répondu « Je vous en prie » dans une longue tribune publiée mardi et où il estime que ses propos ont fait l’objet d’une interprétation tronquée de la part du journaliste-écrivain.

Disciple de Cheikh Anta, ce dernier considère, dans sa première sortie, que Diagne « a enfoncé une porte ouverte » et se demande si le philosophe n’est pas en train de « suggérer que la belle réputation de Cheikh Anta Diop est largement surfaite ».

Il y a 20 ans, Diagne avait publié un hommage intitulé « In the Den of the Alchemist » (Dans l’antre de l’Alchimiste) et que la revue sud-africaine Chimurenga s’est fait le devoir de reprendre dans ses colonnes en avril 2018.

A la suite de la lecture de cet article, Boris Diop a soulevé plusieurs griefs à l’encontre de son compatriote philosophe, notamment le déni de la paternité du laboratoire de Carbone 14 à l’auteur de « Nations nègres et culture » et surtout le rappel de « la mention +honorable+ – disqualifiante – ayant sanctionné la thèse de Diop en Sorbonne, sans un mot sur le contexte idéologique et politique de cette soutenance très particulière ».

S’inscrivant en faux contre ces accusations, Souleymane Bachir Diagne, enseignant à l’université Columbia des Etats-Unis, renvoie le journaliste à cette phrase contenue dans l’article en question et qui témoigne de son respect pour l’égyptologue : « il y a un signe qui ne trompe pas et qui distingue les grands hommes, c’est la capacité de transformer l’exil en royaume. Diop (Cheikh Anta) a montré cette capacité ».

Et Bachir Diagne de poursuivre en reprécisant certains de ses points de vue, concernant notamment la querelle entre Cheikh Anta Diop et l’écrivain kenyan Ngugi Wa Thiong’o sur l’adoption des langues africaines pour le « remembrement du continent ». Là où le premier plaide pour un « pluralisme » linguistique, le second milite pour une « unification ».

Pour le philosophe, « les deux positions se défendent dans une discussion honnête et celle qui considère une langue comme instrument d’unification est en effet la définition du jacobinisme ».

Rappelant sa liberté de pensée en tant que philosophe, il assène : « On peut avoir sur tout des différences. Les exprimer comme telles, argumenter et contre argumenter, c’est le métier que j’exerce ».

Se délectant de ces échanges teintés de civilités et qui renseignent beaucoup sur l’œuvre du natif de Thieytou, mort en 1986 à l’âge de 62 ans, plusieurs internautes ont témoigné de leur satisfaction, tout en espérant une prochaine réponse de Boris Diop en vue d’enrichir le débat.

Ainsi, dans un forum de journalistes, certains souhaitent qu’on laisse « les deux s’affronter loyalement, (car) c’est l’intelligence en action » là où d’autres saluent ce « frottement (qui) est bénéfique à tous », au motif qu’on a affaire à deux « esprits éclairés ».

« Voilà un débat intellectuel contradictoire auquel on doit s’attendre : tous les deux auteurs pertinents dans leur argumentaire respectif », s’extasie un journaliste dont l’enthousiasme est tempéré par quelques confrères, craignant qu’un tel débat n’impacte négativement sur les relations sociales entre les deux intellectuels.

« Je pense, écrit un de ces +sapeurs-pompiers+, qu’il y a du respect dans la posture des deux hommes. Contrairement aux confrères, j’aurais souhaité que cela s’arrête là. Chacun a dit l’essentiel ».

Gouvernance sociale et histoire en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA abordent principalement deux sujets, à savoir les conclusions du président Macky Sall sur plusieurs questions d’ordre social notamment les inondations, hier jeudi en Conseil des ministres, et la polémique sur la rédaction de l’histoire générale du Sénégal.« Conseil des ministres : vers l’assaut technique des ouvrages d’assainissement », titre Le Soleil, notant que le gouvernement est invité à assister les populations victimes des inondations.

Mais pour Sud Quotidien, « Macky accélère son gouvernement » sur plusieurs sujets, dont le principal semble être les inondations.

En plus des « dispositions idoines » qu’il appelle à prendre sur ce sujet, le journal rapporte qu’il a été émis lors de ce rendez-vous gouvernemental « des fonds d’amorçage pour opérationnaliser les programmes +zéro déchet+ et +zéro bidonville+ ».

Vox Populi croit pour sa part que Macky Sall est « en colère » voilà pourquoi il « tape sur la table » lors du conseil. Selon le journal, « le chef de l’Etat presse Serigne Mbaye Thiam au sujet des inondations et recadre Mamadou Talla pour sa gestion de l’affaire Jeanne d’Arc ».

Sur cette affaire, L’Observateur note que les « retrouvailles (seront) impossibles entre Jeanne d’Arc et les élèves voilées » malgré qu’un dénouement ait été trouvé dans la nuit du jeudi entre l’administration de cette école privée catholique et le ministre de tutelle. Le journal rapporte toutefois les témoignages des parents sur « les blessures morales de leurs filles renvoyées ».

Sur un autre sujet, Walf Quotidien titre sur le projet de réécriture de l’histoire générale du Sénégal et note que le coordonnateur du comité d’écriture, le professeur Iba « Der (Thiam) se perd dans ses histoires ». Ainsi après la « levée de boucliers des familles religieuses », l’ancien ministre de l’Education nationale Kalidou Diallo « déchire la copie », souligne le journal.

Si Le Quotidien estime que « Iba Der (est) prêt à modifier son histoire », Vox Populi note pour sa part que « Iba Der revient à la charge, dément et apporte des précisions ».

Toutefois, indique l’ancien ministre Bamba Ndiaye dans le journal, « demain, je suis sûr que quand le livre sera lu par d’autres, il y aura d’autres protestations ».

En sport, L’Observateur rapporte l’annonce d’une « plainte » du président de la fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, qui a par ailleurs « dit ses vérités sur Aliou Cissé et la CAN 2019 ».

Comme le début d’un malaise sonnant dans la Tanière, le quotidien spécialisé Stades voit pour sa part un « divorce consommé », consécutif au « yoyo du DTN » Mayacine Mar qui est en même temps « fragilisé par Me Senghor ».

Sénégal : l’école Sainte Jeanne d’Arc réintègre ses élèves voilées

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA) qui avait renvoyé 22 de ses élèves pour port du voile, est revenue sur sa décision, suite à « un consensus » trouvé au terme d’une réunion, annonce le ministre de l’Éducation nationale dans un communiqué reçu jeudi à APA.« Les vingt-deux (22) élèves seront réintégrées dans l’établissement, pour l’année scolaire 2019/2020, à compter du 19 septembre 2019 », souligne le ministère de l’Education nationale, faisant état d’un « consensus » arraché lors d’une réunion, tenue « jusqu’à 1h du matin ce jeudi 12 septembre », dans le bureau du ministre.

Si « les filles voilées de Sainte Jeanne d’Arc reprendront le chemin des classes », cela est dû à certaines conditions posées par l’école et acceptées par le ministère de tutelle.

« Ces élèves porteront l’uniforme assorti d’un foulard, de dimensions convenables, fourni par l’établissement et qui n’obstrue pas la tenue » et « les familles seront reçues individuellement par la direction de l’établissement en présence de l’Inspecteur d’Académie qui veillera au respect, par les élèves, des conditions définies », précise le communiqué.

C’est au début de ce mois de septembre que l’ISJA, un établissement privé catholique,  avait mis en application certaines dispositions de son règlement intérieur, portant notamment sur l’interdiction du port du voile. Cette décision avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée,

A l’époque, le ministère sénégalais de l’Education avait rappelé à l’ordre l’école qui se définit comme un établissement scolaire « biculturel français et sénégalais ».

Mais à la suite du renvoi de ces filles au début de cette année scolaire, une grosse polémique a surgi au sein de l’opinion publique qui a apprécié diversement la mesure.

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939, l’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny a un programme d’études dont une partie est calquée sur celui de la France. Cette congrégation opère dans 57 pays dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Sénégal : une école catholique crée une polémique en interdisant le voile islamique

L’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), un établissement de l’enseignement privé catholique basé à Dakar et dont le programme des études est calqué sur celui de la France, est au centre d’une vaste polémique au Sénégal, pour avoir maintenu sa décision d’interdire l’accès de ses locaux à toute élève portant le voileEn vérité cette décision du « règlement intérieur » de l’ISJA avait été communiquée aux parents d’élèves depuis mai dernier, soit peu avant la fin de l’année scolaire écoulée. Toutefois, le ministère sénégalais de l’Education avait réagi sous forme d’un rappel à l’ordre à ladite école qui se définit comme un établissement scolaire « bi-culturel français et sénégalais ».

Selon la tutelle, dans son communiqué, les établissements privés comme publics sont tenus de respecter la Constitution du Sénégal, qui est une république « laïque, démocratique et sociale » ; d’où toute discrimination d’ordre socioculturel est bannie.

Ce rappel semble n’avoir pas été entendu par l’ISJA qui, à l’ouverture de ses classes durant le mois courant, a maintenu son nouveau règlement intérieur, consistant notamment à renvoyer ses pensionnaires voilées.

Si le ministère de l’Education nationale sénégalais a tardé à se faire réentendre, il en est autrement  certains leaders d’opinion comme le khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy.

Dans une sortie faite hier, mardi, le guide religieux a demandé « la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis, martelant que l’établissement « n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Moins radicales, d’autres personnes appellent à ne pas déplacer le débat dans le domaine religieux, histoire de couper l’herbe sous les pieds aux « forces étrangères » cherchant à saper la cohésion nationale du Sénégal, faite d’un vivre-ensemble parfait entre les 95% de musulmans et le reste de la population constitué surtout de chrétiens.

Pour ce faire, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément » si « la rencontre de la dernière chance » d’aujourd’hui, comme le souligne le journal L’AS, n’aboutit à rien.

Pour, l’Union nationale des parents d’élèves de l’enseignement catholique du Sénégal (Unapecs) soutient l’ISJA, en clamant que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

Présente au Sénégal depuis les années coloniales, en 1939,

L’ISJA qui dépend de la Congrégation Saint Joseph de Cluny, opérant dans 57 pays dont le Sénégal où elle est présente depuis 1939, le Burkina Faso, le Niger et le Togo.

Sur son site internet, elle souligne être sous la tutelle du ministère de l’Education nationale sénégalais et de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

En dehors de l’ISJA, le lycée Jean Mermoz de Ouakam et les cours Sainte Marie de Hann font partie des établissements scolaires français présents au Sénégal.

Amélie Mbaye, une comédienne bien dans sa peau

Après avoir effectué ses débuts sur le petit écran en 1987 comme téléspeakerine à l’Office de Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (ORTS, publique), Amélie Mbaye s’est rendue aux Etats-Unis où elle a participé à des films documentaires et à des longs métrages. Cette dame à la noirceur d’ébène est récemment rentrée au bercail pour se mettre dans la peau de Madjiguène Gaye alias Mage, l’un des principaux personnages de la série « Golden » qui cartonne au box-office.C’est la mi-journée à Sacré-Cœur 3, un quartier de la capitale Dakar. Amélie, vêtue d’une robe noire, se repose autant que faire se peut dans son appartement après une éreintante nuit de tournage. Accrochés aux murs, un tableau et un masque édifient sur le goût artistique de la maîtresse des lieux.

Diffusée en prime time par la Télévision Futurs Médias (TFM, privée), la série « Golden » narre les péripéties d’une entreprise d’exploitation minière implantée au Sénégal. « La société appartient à une famille sénégalaise qui la dirige sans aucune influence de l’extérieur. Elle a été créée par mon mari Alioune Badara Guèye et moi. Mon conjoint en était le président et quand il est parti à la retraite, notre fils Djamil Gaye a pris le relais », explique Amélie.

Fille d’Ousmane Mbaye, l’un des tout premiers africains à avoir exporté la musique du continent en Amérique et en Europe, Amélie a très tôt eu un penchant pour les beaux-arts. « J’ai été influencée par mon père. Quand j’étais élève au lycée Blaise Diagne de Dakar, je jouais des pièces de théâtre. J’aimais beaucoup la comédie », fait-t-elle savoir.

Marchant sur les traces de son papa, Amélie vit pendant 25 ans au pays de l’oncle Sam. Diplômée en tourisme international et en aéronautique, la mère du rappeur Alain Ousmane alias « Boogie Fresh » décroche un poste dans l’administration américaine, non sans renoncer à sa passion. « J’ai toujours fait, souligne-t-elle, mes activités cinématographiques parallèlement à mon travail. Généralement, je profitais de mes vacances pour tourner des films ».

Mais en jouant dans Frontières, Amélie Mbaye a eu une vision claire de son avenir : « C’est un très long film qui m’a pris énormément de temps. On l’a tourné dans six pays différents (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Bénin, Nigeria et Côte d’Ivoire). C’est à partir de ce moment que j’ai vraiment pris la décision de me consacrer pleinement à ma carrière d’actrice ».

Ce drame de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré met à nu la corruption et le non-respect de la libre circulation des personnes et des biens au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Ce film a remporté le Prix Paul Robeson et le Prix des institutions au Fespaco 2017 et obtenu deux nominations au Festival du film francophone d’Angoulême en 2017.

Convaincue d’avoir une âme d’artiste, cette ancienne hôtesse de l’air, après des séjours au Burkina Faso, en France et au Brésil, est finalement rentrée au Sénégal. Elle explique ainsi ce come-back : « Ce que je voyais ne me rassurait pas. Les productions n’étaient faites qu’en wolof. Elles n’étaient pas sous-titrées et traitaient de sujets anodins. La proposition de Marodi (maison de production) m’a paru intéressante car j’aime les productions dans lesquelles, la femme est mise en valeur».

Par ailleurs maîtresse de cérémonie et chanteuse, la Sénégalaise a dû repousser les limites de son talent en acceptant le rôle de Mage. « Golden est la première production dans laquelle, je dialogue en wolof (une des principales langues nationales). En général, je m’exprime en français ou en anglais », a-t-elle reconnu. Posté le 31 août dernier sur la chaîne YouTube de Marodi, l’épisode 32 de cette série à succès a déjà enregistré près de 500 mille vues.

Toutefois, Amélie regrette le fait que des Sénégalais ne puissent toujours pas faire la différence entre un personnage et la personne qui l’interprète. « On accorde, déplore-t-elle, beaucoup plus d’importance au personnage et on l’associe à la personne. Quand je sors, certains ne voient pas Amélie mais Mage. Un jour, une dame m’a insultée dans un supermarché à cause d’une scène de la série Golden ».

Cette mésaventure n’a nullement entamé sa motivation. Droite dans ses bottes, Amélie Mbaye poursuit son petit bonhomme de chemin en espérant connaître la gloire de son idole Oprah Winfrey, classée à cinq reprises « célébrité la plus puissante du monde » par le magazine Forbes.

Les télénovelas sous l’éteignoir des séries télévisées sénégalaises

Les séries télévisées sénégalaises ont connu, ces dernières années, un bond fulgurant qui leur a permis de reléguer au second plan les dramatiques et autres télénovelas, il y a peu très prisées des téléspectateurs. Surfant sur le succès de ces produits du cru, des maisons de production s’emploient à fournir constamment de nouveaux feuilletons à un public qui en redemande.Au Sénégal, la production de séries télévisées est devenue une véritable industrie en moins d’une décennie seulement. « Un Café avec… », « Mbettel », « Wiri-Wiri » ou encore « Idoles », voilà autant de productions ayant su conquérir le cœur de bon nombre de téléspectateurs et d’internautes avides d’histoires à rebondissements.

« Nous avons produit beaucoup de séries dont +Pod et Marichou+. C’est actuellement la série la plus suivie au Sénégal. Nous avons également mis sur le marché +Nafi+, +Adja+, +Maîtresse d’un homme marié+ et +Golden+. Nous avons aussi réalisé des séries commerciales comme +Le rêve Akys+ et +Li Nu Bolé+ », énumère El Hadj Oumar Diop dit Pod, le Directeur artistique de la maison de production « Marodi ».

Fin connaisseur du septième art, Aboubacar Demba Cissokho a couvert huit éditions du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se tient tous les deux ans dans la capitale burkinabè. Pour ce journaliste culturel de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique), « il est plus facile de produire des séries composées d’épisodes. Par contre, la réalisation de fictions ou de documentaires prend du temps. Elle est soumise à des recherches de financement, à des repérages… Les séries intéressent les sponsors et il y a donc plus d’argent ».

« Marodi », l’un des précurseurs de cette activité au Sénégal, compte plus d’un million et demi d’abonnés sur sa chaîne YouTube créée le 21 août 2013. Les vidéos qu’elle a postées sur ce média social ont enregistré près de 700 millions de vues.

« Depuis 2010, il y a au Sénégal une prolifération des maisons de production de contenus multimédia. Celles-ci utilisent deux canaux de diffusion : Internet (YouTube principalement) mais aussi la méthode traditionnelle à savoir la télévision », explique Mountaga Cissé, Directeur de l’agence digitale SIMTECH.

Friande d’histoires à suspense, Seynabou Ngoma Seck suit très souvent les séries télévisées sénégalaises sur YouTube grâce à son téléphone dernier cri. « C’est plus commode et plus flexible. A la télé, ces programmes sont diffusés à des heures fixes qui peuvent ne pas me convenir. Je préfère de loin les séries sénégalaises. J’y trouve mon compte. D’ailleurs, depuis plusieurs années, je ne regarde plus de télénovelas sud-américaines », explique-t-elle.

D’après l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), le taux de pénétration d’Internet au Sénégal est actuellement de 68,49 %. Et plus de 98 % des internautes se connectent avec leur smartphone.

« L’accessibilité des séries sur Internet, à travers quelques plateformes numériques, est un avantage considérable. Les gens n’ont pas souvent le temps de regarder la télévision à l’heure de diffusion de leurs séries préférées. Ils peuvent donc choisir le moment opportun pour consommer ces productions avec différents types de supports : téléphone, tablette ou ordinateur. Il faut simplement qu’ils payent la connexion à Internet », dissèque M. Cissé, par ailleurs formateur en nouveaux médias.

Plus qu’un phénomène de mode, les séries télévisées alimentent les discussions dans les grand places et cours de récréation où naissent quelquefois des vocations de comédien. Cette révolution s’accompagne de la création de fortes communautés de fans sur la toile.

Selon Mountaga Cissé, « il y a des maisons de production qui sortent du lot en développant des stratégies digitales. Celles-ci ne se limitent pas à mettre en ligne les contenus. Certaines maisons de production ont aussi une page Facebook dans laquelle, les gens partagent leurs avis avant, pendant et après la diffusion d’un épisode. Il y a aussi les interviews avec des acteurs et les partages de photos ».

Ce mode opératoire peut rapporter gros d’après ce consultant et blogueur : « YouTube est la plateforme la mieux visitée au Sénégal. C’est un canal où l’on n’a pas besoin d’avoir un niveau intellectuel élevé. Il suffit juste de l’ouvrir et de savoir, en fonction des visuels proposés, quel contenu consommer. En activant la monétisation, les maisons de production qui y postent leurs contenus, peuvent gagner de l’argent afin de soutenir la production ».

La vitalité de ce secteur hyper concurrentiel montre que cela fonctionne bien. « YouTube nous aide à monétiser nos productions. On s’en sort vraiment grâce au nombre de vues sur cette plateforme. En moyenne, nous en avons plus d’un million par épisode. YouTube nous rémunère chaque mois et cela gonfle nos caisses », jubile Pod.

Au Sénégal, les analphabètes représentaient 54 % de la population globale en 2017. L’usage du wolof, l’une des principales langues nationales du pays dans les séries télévisées, a considérablement boosté l’audimat de quelques chaînes qui s’arrachent ces produits.

« Nous avons, révèle El Hadj Oumar Diop, collaboré avec trois télévisions sénégalaises : Sen TV, 2S TV et TFM. Nous travaillons sous forme de partenariat avec les télés qui ne participent pas à la production. Elles sont juste un support. Nous nous partageons ensuite les recettes publicitaires ».

« Marimar », « Luz Clarita », « La Tour de Babel » et plus récemment « Rubi » sont des feuilletons sud-américains qui faisaient fureur de la fin des années 90 jusqu’au début des années 2000. Désormais, ils ont été rangés aux oubliettes grâce aux séries télévisées sénégalaises.

« J’ai vécu au Brésil mais les séries que j’ai vues là-bas n’ont rien à voir avec celles qu’on nous balance. Au Sénégal, nous recevons des histoires à l’eau de rose aux antipodes de notre culture. Je suis vraiment contente que nos séries télévisées prennent le dessus. Elles sont écrites et produites par des Sénégalais, puis jouées par des acteurs locaux », se réjouit la comédienne Amélie Mbaye.

Pour occuper davantage le devant de la scène, les maisons de production sénégalaises peuvent notamment compter sur le Fonds de Promotion de l’Industrie Cinématographique et Audiovisuelle (Fopica) institué en 2002 par l’Etat du Sénégal. Alimenté pour la première fois en 2014, le Fopica a vu son budget de financement passer d’un à deux milliards F CFA.

L’affaire Sainte Jeanne D’Arc fait la une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés principalement par les rebondissements dans l’affaire de l’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA), du nom de l’établissement scolaire qui a renvoyé certaines de ses élèves pour port de voile.« Affaire Jeanne D’Arc : un voile, 100 débats », titre Le Quotidien, rapportant des propos du khalife général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy, qui estime que « l’institut n’a ni respect ni considération pour le Sénégal ».

Si ce dernier, dans L’Observateur, « demande la fermeture de Sainte Jeanne D’Arc », l’Union nationale des parents d’élèves catholiques du Sénégal (Unapecs) défend pour sa part l’institution scolaire et note que « l’inscription vaut l’adhésion au règlement intérieur ».

« Voile de la discorde », titre de son côté Sud Quotidien, qui souligne que le ministre de l’Education nationale est passé du « rappel à l’ordre à la négociation » là où « les cours Sainte Marie de Hann rejettent à leur tour les 23 voilées ».

Dans le journal aussi, l’ancien député Moustapha Diakhaté propose l’alternative de « placer l’école sous délégation spéciale ou retirer son agrément ».

Plus radical, dans L’AS, le khalife général des Tidianes « demande la fermeture de l’école en cas de refus » de tout compromis. Cela fait dire ainsi à ce journal qu’on va assister aujourd’hui à « la rencontre de la dernière chance » entre le ministre de tutelle et les responsables de l’ISJA.

Sur un autre sujet, le même quotidien informe que l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) « freine l’ONAS », l’office national chargé de l’assainissement, sur l’attribution du marché relatif à la dépollution de la baie de Hann.

Faisant écho à plusieurs sujets qui brulent l’actualité économique du pays (« tensions de trésorerie, hausse des prix, déficit bloqué »), Walf Quotidien alerte sur « les germes d’un ajustement structurel ».

Sur les conséquences des pluies diluviennes, Le Quotidien renseigne que deux personnes ont été tuées à Tivaouane Peulh pendant que Rufisque est « sous les eaux ».

Ce ne fut qu’un « effroyable calvaire » qu’ont vécu les sinistrés de ce département de même que ceux de la banlieue dakaroise, indique L’Observateur qui rapporte en même temps les propos des rescapés du drame des pêcheurs de Kayar.

« Lorsque la foudre a frappé, du sang coulait des oreilles de Moustapha Ngom », rapporte un témoin cité en manchette du journal qui rend compte également de « l’insoutenable souffrance des parents du jeune pêcheur disparu dans l’océan ».

La RAM, transporteur officiel du tournoi de l’UFOA au Sénégal

La compagnie aérienne marocaine, Royal Air Maroc, s’est engagée à transporter les seize équipes participant à la deuxième édition de la Coupe des nations de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines (UFOA) de football, prévue du 28 septembre au 13 octobre 2019 dans la ville sénégalaise de Thiès (70 km à l’Est de Dakar).Un accord a été signé à cet effet lundi à Dakar entre la RAM et ESPN-Africa (Entertainment Sport Programming Network), un réseau de télévision thématique orienté sur le sport.

Selon les termes de l’accord, la RAM doit offrir des billets d’avion pour assurer le transport aux 16 équipes participantes et procéder à des réductions tarifaires pour leurs accompagnateurs.

S’exprimant lors d’un point organisé à cette occasion, le délégué général Afrique de RAM, Ahmed Benrbia s’est félicité de l’association de la RAM à « cette manifestation de grande ampleur qui joue un rôle capital dans le rayonnement de la compagnie et de son image au Sénégal, en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier ».

Cité la MAP, Ahmed Benrbia a également indiqué que la participation de la RAM à cet événement en tant que transporteur officiel est d’une importance stratégique pour la compagnie car cette manifestation couvre une bonne partie des pays de l’Afrique de l’ouest où la RAM est très présente.

Il faut rappeler que la sélection marocaine prendra part à ce tournoi sur invitation des organisateurs en remplacement de la Sierra Leone, suspendue par la FIFA.

Seize nations participeront à cette compétition. Il s’agit notamment du Sénégal, pays hôte, du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, de la Gambie, du Ghana, du Libéria, du Mali, du Maroc, de la Mauritanie, du Niger, du Nigéria et du Togo.