L’Etat sénégalais sollicite 50 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA

Après une émission réussie le 6 juin 2019, le gouvernement du Sénégal à travers le trésor public sollicite à nouveau les investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) à travers une émission simultanée d’obligations assimilables du trésor (OAT) pour un même montant de 50 milliards de FCFA (environ 85 millions de dollars) programmée pour le 13 septembre 2019, a appris APA lundi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Comme pour l’émission du 6 juin 2019, celle programmée en mi-septembre se fera à travers trois types d’OAT avec des maturités et taux d’intérêt différents. Les premières ont une durée de 36 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2022 et un taux d’intérêt de 5,85%.

Le deuxième type d’OAT a une durée de 60 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2024 et un taux d’intérêt de 6%.

Le dernier type d’OAT a une durée de 84 mois avec une échéance fixée au 16 septembre 2026 et un taux d’intérêt de 6,15%.

Pour les différents types d’OAT, l’émetteur s’est engagé à les rembourser en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance ou remboursement in fine. En revanche, le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année.

Achoura au Sénégal : une fête longtemps victime de ses pratiques païennes

Ce lundi soir, la communauté musulmane du Sénégal va célébrer l’Achoura ou « Tamxarit », une fête ayant tendance à perdre de son faste d’antan à cause, surtout, de la charge des islamologues qui ne cessent de lui reprocher son côté païen.A y bien réfléchir, ils n’ont pas tort, dans la mesure où l’Achoura qui correspond au dixième jour de l’année musulmane est le prétexte à beaucoup de pratiques fantaisistes nées dont on ne sait de quelle imagination. Toujours est-il qu’il est de coutume de manger le soir du couscous à la viande jusqu’à …s’étouffer.

Si on n’est pas rassasié, on risque deux choses, selon la tradition : se faire tirer par les jambes jusqu’à tomber du lit par les aïeux non contents de votre ventre vide ou, pire, on va passer l’année à avoir une faim insatiable.

Partant de là, le couscous du « Tamxarit » est l’objet de toutes les attentions de la part des femmes qui ne reculent devant aucun ingrédient susceptible de relever son goût. Partant, d’aiguiser à vif l’appétit des gourmands.

Au sujet de ce couscous, Marième Ndiaye, 72 ans, rappelle que durant sa jeunesse, le mets se cuisinait avec sept graines d’arachide, du niébé et des tubercules comme le « yomb » (courge) et le « gang », censées conférer longue vie. Marième n’oublie pas également la viande qui va avec et qui nécessairement provenait du « tong tong » (partage) du bœuf acheté par les dirigeants de la mosquée du coin grâce aux cotisations des pères de famille.

Aujourd’hui, ces atours du couscous sont remplacés par d’autres plus modernes et moins conviviaux. Ainsi, le bœuf a cédé la place au poulet acheté dans les marchés, supermarchés ou auprès des aviculteurs du dimanche là où les tubercules de grand-mère, réputées donner longue vie, sont oubliées au profit du beurre, du sucre, des raisins et autres produits industriels qui donnent au couscous un meilleur goût.

Très répandue de nos jours, cette manière d’apprêter le couscous de la « Tamxarit » fait se dresser les cheveux des nutritionnistes qui avertissent contre le diabète et l’hypertension mais qu’importe : le « bomb céré » a encore de beaux jours au Sénégal.

Dans son sermon de vendredi dernier, l’imam de la mosquée de Mermoz, quartier à la périphérie du centre-ville de Dakar, a assuré avoir vu de ses propres yeux trois personnes mourir le soir d’une Achoura, après avoir abondamment mangé du couscous apprêté suivant la recette de nos jours.

De tels témoignages devraient ramener à la raison les Sénégalais qui, dans leur grande majorité, ont cessé de faire du « Tadjaboon ».

Une des pratiques les plus décriées de la «Tamxarit », il consiste à se déguiser en hommes pour les femmes et vice-versa avant d’aller demander des étrennes dans des processions rythmées de chants et de battements de tams-tams, de castagnettes ou de tout autre ustensile susceptible de faire un bruit du tonnerre. Et pour cause, il faut forcer la main à la personne sollicitée pour qu’elle donne de l’argent ou des vivres.

Gare au réticent ou à l’avare : il risque de se faire voler un de ses biens. Ce, sans un quelconque remords, car la tradition veut que le bon Dieu pardonne durant cette nuit tous les mauvais actes, prémédités ou non…

S’étranglant presque de rage à l’énoncé du mot « Tadjaboon », l’arabisant Oustaz Fall, martèle qu’il s’agit là d’«une pratique interdite par l’Islam».

A la place de tous ces us et coutumes de l’Achoura qu’il assimile à du paganisme, Oustaz Fall renseigne qu’il faut, au lendemain du 10-éme jour de l’année, « jeûner, se couper les ongles, caresser la tête d’un enfant et passer son temps à lire le Coran ».

On est vraiment loin du « Tadjaboon » et de cette autre pratique traditionnelle consistant à se mettre du khôl autour des yeux pour, au sortir du lit, scruter le ciel où la tradition enseigne qu’on peut y voir la fille prophète (PSL), Fatoumata Binetou, décrocher prestement d’un séchoir les vêtements de son linge annuel…

La politique en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par la politique, notamment les polémiques et débats sur l’entourage du président Macky Sall et les remous au PDS de l’ex-président Wade.« Macky est isolé institutionnellement et politiquement », analyse dans Sud Quotidien le journaliste Momar Diongue, estimant que pour « sortir de cette situation », le chef de l’Etat doit former un « gouvernement de majorité présidentielle élargi à certains leaders de l’opposition dont les partisans de Me Abdoulaye Wade et de l’ancien député maire de Dakar Khalifa Sall ».

Si Sud Quotidien pense à une « sortie de secours » pour Macky Sall, Walf Quotidien liste, pour sa part, les « forces et faiblesses des héritiers » quant à sa « succession » pour l’après-2024, marquant la fin de son second et dernier mandat. Le journal dresse ainsi six profils, dont cinq sont encore dans le gouvernement et un autre qui dirige une institution (CESE) hautement placée.

Si les remous n’en sont qu’à leur début au sein du parti présidentiel, il en est autremant au Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) de l’ex-président Wade où on note « la révolte des frondeurs », d’après Le Quotidien.

Le journal souligne en effet que ces derniers, avec à leur tête l’ancien coordonnateur Oumar Sarr, ont initié une « tournée nationale » dans le but, certainement, de dénoncer la nouvelle ligne adoptée par Abdoulaye Wade qui a formé un nouveau Secrétariat général. Un casting qui à leurs yeux donne les pleins pouvoirs à son fils Karim Wade, pourtant en exil au Qatar depuis 2016.

Sur un autre sujet, intitulé « Abdoul Mbaye accule Pape Oumar Sakho », EnQuête note que l’ancien Premier ministre « indispose » le président du Conseil constitutionnel sur son mandat à la tête de cette institution judiciaire, soulignant que le décret portant son renouvellement est « introuvable ». Dans ce cas, estime M. Mbaye, « toutes les décisions prises depuis le 13 août 2016 sont nulles et non avenues ».

En fait divers, L’Observateur rapporte « la pression qui a libéré les 2 Italiens dans l’affaire de la cocaïne ». Dans cette affaire où 1036 kg de drogue dure ont été récemment saisis au port de Dakar, le journal note toutefois que la liberté provisoire a été « refusée au Sénégalais Babacar Coumba Diop ».

En football, Stades note que « la cote de Sadio Mané a explosé » au cours de son « année 2019 extraordinaire » durant laquelle il est passé « de 2,6 à 79 milliards FCFA ».

Diminution de la capacité d’épargne des ménages sénégalais

La capacité d’épargne actuelle des ménages sénégalais a diminué de 2,8 points au deuxième trimestre 2019 comparé au trimestre précédent, selon une récente enquête de la Direction de la prévision et des études économiques.Il résulte du solde d’opinion de ces ménages que leur capacité d’épargne est passée de 11,3 point au premier trimestre 2019 à 8,5 points un trimestre plus tard.

En revanche, leurs opinions relatives à leur possibilité d’épargne future et à l’opportunité de faire des achats importants se sont respectivement améliorés de 11,5 points (moins 34,2 points contre moins 45,6 points au premier trimestre) et 7,3 points (moins 44,6 points contre moins 51,9 ponts au premier trimestre).

Toutefois, les soldes d’opinions des ménages demeurent au-dessus de leurs moyennes respectives de long terme.

Concernant la situation économique du pays, les ménages sont plus optimistes au deuxième trimestre 2019 qu’au trimestre précédent. Les soldes d’opinion correspondants à leur niveau de vie présente et futur se sont respectivement améliorés de 1,5 point et 0,4 point sur la période. Néanmoins, ils sont restés en dessous de leurs moyennes respectives de longue période.

« Par ailleurs, souligne la DPEE, les craintes des ménages sur une éventuelle hausse du chômage se sont atténuées (-4,4 points), le solde correspondant se situant au-dessus de son niveau moyen.

Globalement, la confiance des ménages sénégalais s’est améliorée au deuxième trimestre 2019, comparativement au trimestre précédent. C’est ainsi que l’indicateur qui la synthétise a gagné 5,8 points, s’établissant à 104,9 points au deuxième trimestre contre 99,1points au premier trimestre. L’indicateur synthétique se situe au-dessus de sa moyenne de long terme qui est de 100 points.

Mugabe et violences xénophobes au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais reçus ce samedi à APA s’intéressent notamment aux violences xénophobes en Afrique du Sud et à la mort de l’ex président zimbabwéen, Robert Mugabe, survenue à Singapour, loin de son pays qu’il a dirigé sans partage pendant 37 ans.« Décès du président Robert Mugabe : L’Afrique perd le héros de l’indépendance du Zimbabwe », titre en rez-de-chaussée (bas de page de une) Le Soleil avant de renvoyer en pages intérieures les analyses qu’il fait de la vie politique du défunt. Sur deux pages, le quotidien national dissèque, sous le titre « Grandeur et décadence d’un leader nationaliste», le parcours de Robert Gabriel Mugabe, né le 21 février 1924 dans la mission catholique de Kutama, au centre du Zimbabwe appelé à l’époque Rhodésie du Sud.

Le Soleil analyse également l’action économique du défunt dans un article intitulé « Du grenier de l’Afrique australe à la catastrophe économique ». Ce titre édifie sur l’échec de Mugabe, souligne le Soleil qui se penche également sur ses relations heurtées avec l’Occident, dans un article titré : « Robert Mugabé et l’Occident : De l’idylle au divorce ». Dans un quatrième article où on le voit avec Nelson Mandela, Mugabé est peint sous un meilleur jour car décrit comme « un héros de la lutte contre le racisme et l’apartheid.

« Robert Mugabe, souligne le quotidien national, a joué un rôle capital dans la lutte contre le pouvoir raciste en place dans son pays et contre l’Apartheid en Afrique du Sud. Plusieurs chefs d’Etat africains ont salué « son combat pour la libération de l’Afrique et pour sa défense courageuse du continent ».

Le Quotidien et Sud Quotidien ont également parlé de Mugabe, mais en se basant sur des articles de la presse internationale. Ce faisant, ils ont titré respectivement : « Décès de l’ancien président zimbabwéen : Camarade Bob rend les armes » et « Disparition de l’ancien président du Zimbabwe : Robert Mugabe, une mort solitaire loin du pays ».

Jetant un regard dans le pays voisin du Zimbabwe, les journaux ont déploré les violences xénophobes en Afrique du Sud, non sans chercher à savoir les raisons d’une telle situation. Dans Le Soleil, c’est l’écrivain Alioune Badara Bèye qui s’étrangle d’indignation à travers un écrit intitulé « Afrique Sud : la mémoire de Nelson Mandela bafouée! ». Entres autres avertissements, M. Bèye écrit : « L’Afrique du Sud doit se ressaisir en fermant définitivement cette page négative de son histoire pour ouvrir d’autres perspectives plus resplendissantes, plus éclairées, plus mobilisatrices ». « L’Afrique du Sud doit prendre de la hauteur, ouvrir ses frontières à ceux qui l’ont appuyée et soutenue à des moments difficiles de son histoire », affirme Alioune Badara Bèye avant de conclure par cette phrase de Nelson Mandela : « Un peuple qui opportune un autre ne saurait être libre ».

Pour en savoir un peu plus sur ces violences xénophobes, L’Observateur a recueilli les explications de Modou Ndiaye, député de la diaspora sénégalaise en Afrique du Sud. Selon ce dernier, marié à une Sud-africaine et qui vit au pays de Mandela depuis 25 ans «Ce qui se passe en Afrique du Sud, c’est du banditisme ». A l’en croire, les Sénégalais ne figurent pas au nombre des victimes, mais il est clair, soutient-t-il, que « Si les autorités sud-africaines avaient pris les précautions idoines dés le début, les choses n’auraient peut-être pas dégénéré à ce point ».

Malgré tout, affirme le député, il faut noter que « ce qui se passe est un cas isolé, les Sud-africains ne sont pas violents. C’est l’œuvre de bandits qui profitent de la situation pour piller les boutiques et maisons des gens ».

            

Campagne 2019-2020 : les riziculteurs sénégalais ont besoin de 4,55 milliards FCFA

Les besoins de financement exprimés par les producteurs de riz au niveau de la vallée du fleuve Sénégal (Nord) pour la campagne 2019-2020 sont évalués à 4,55 milliards FCFA (environ 7,735 millions de dollars), selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue samedi à APA.Par rapport à la campagne 2018-2019, ces besoins de financement connaissent une hausse de 22,7%. « Cette progression des besoins de financement résulte, principalement, du retour de certaines organisations de producteurs (Dagana, Podor et Matam) vers la Caisse nationale de crédit agricole (devenue Banque agricole), suite au remboursement total de leurs dettes ou à l’acceptation de moratoires », précise la DPEE.

Concernant les prévisions d’emblavure pour l’hivernage 2019/2020, elles sont estimées à 35 345 hectares, en baisse de 18,3% par rapport à 2018-2019, du fait, principalement, du recul des surfaces prévues pour le riz (-22,8%), dans un contexte de repli des intentions de mise en valeur des producteurs.

« Au total, prévoit la DPEE, la campagne rizicole 2019/2020 s’annonce moins performante que la précédente, du fait des baisses simultanées des réalisations en saison sèche chaude (-2,2%) et des prévisions de mise en valeur pour l’hivernage (-22,8%) ».

En ce qui concerne la saison sèche chaude, le recul des réalisations rizicoles est expliqué par la non-participation de la délégation de Bakel (Est) et de certaines organisations de producteurs de Podor et Matam qui n’ont pas bénéficié de financement, suite au non remboursement des crédits des campagnes passées.

Sénégal:les séries télévisées à l’épreuve des pesanteurs sociales et religieuses

Si la production audiovisuelle est un art permettant de laisser libre cours à son imagination, il reste que les auteurs de séries télévisées sénégalaises, bien plus que leurs homologues des autres pays, ont l’impérieuse obligation de se conformer aux normes d’une société conservatrice.A l’international, le Sénégal est présenté comme le pays de la Téranga (hospitalité en langue wolof). Dans la vie de tous les jours, la pudeur y est quasiment érigée en règle de conduite. « Nos séries télévisées doivent être améliorées. Elles ne doivent pas heurter les sensibilités. Tout ce qui est tabou dans notre société ne doit pas ressortir », prévient Ko Mbodj Niang, une déléguée médicale.

La diffusion en prime time de la série « Maîtresse d’un homme marié », produite par Marodi, a provoqué un tollé au Sénégal où la population est composée de 94% de musulmans et 5% de chrétiens. « Nous étions dans le salon familial pour le dîner. +Maîtresse d’un homme marié+ était diffusée à cette heure. Et ma mère a constaté qu’il y avait trop d’insultes », s’est offusqué Mohamed Fall, étudiant en Master 1 à la Faculté de Sciences de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).

Invité du Grand Oral d’APA en juin dernier, Mame Matar Guèye, le vice-président de l’ONG Jamra a soutenu que la série incriminée est truffée de « pornographies verbales, de dérives langagières, d’obscénité, de promotion de l’adultère et d’apologie de la fornication ».

Pour Kalista Sy, la scénariste et coproductrice de « Maîtresse d’un homme marié », « il ne s’agissait pas de pervertir. Il fallait montrer les choses telles quelles. Nous voulions juste inviter les Sénégalais à une introspection en leur disant : voilà où en sont les choses. Qu’en pensez-vous ? »

De son côté, El Hadj Oumar Diop dit Pod, le Directeur artistique de la maison de production Marodi  affirme ne pas avoir de « regret » car le cinéma a un langage qui lui est propre. « Il y a, souligne-t-il, des scènes qu’on ne pouvait pas ne pas jouer. Je pense que nous n’avons pas choqué. Nous avons juste montré ce qui se passe au Sénégal. Tout le monde le sait mais quand on ose en parler à la télé, c’est autre chose ».

Saisi par l’ONG Jamra et le Comité de Défense des Valeurs Morales au Sénégal, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA), dans sa délibération du 29 mars dernier, avait décidé que « le téléfilm pourra continuer à être diffusé, sous réserve de mesures correctives à apporter. La non prise en compte des remarques, notamment en révisant le contenu, pourrait avoir comme conséquence le retardement de l’heure de diffusion ou l’interdiction de la diffusion du téléfilm ».

Au bout du compte, la série « Maîtresse d’un homme marié » semble avoir profité de la controverse. Rien que l’épisode 50, posté le 10 août dernier par Marodi sur sa chaîne YouTube, a atteint plus de 2,1 millions de vues. Suffisant pour que ce secteur attire sans cesse des businessmen en quête d’affaires juteuses.

« Mais il y a beaucoup de problème dans l’écriture des scénarii. On sent souvent qu’ils ne sont pas bien travaillés. La mise en scène et les dialogues ne sont pas parfaitement élaborés. On ne sait pas tenir une série sur une durée d’au moins 25 épisodes solides. Au bout de 10 épisodes, on s’essouffle. On n’a plus les moyens intellectuels et techniques pour faire rebondir le scénario », regrette Aboubacar Demba Cissokho, journaliste spécialisé en art et culture à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS, publique).

En outre, M. Cissokho déplore «des placements de produits dans les séries. Les sponsors ont un pouvoir réel sur les scénaristes et les réalisateurs. Cela tourne carrément à la publicité qui dénature le scénario ».

Pour s’imposer comme le leader de la production de séries télévisées au Sénégal, Marodi a dû se forger une identité. « On a fait, souligne Pod, le choix d’investir dans le matériel. On a également tout fait pour avoir une équipe technique constante. Pour ce faire, on a mis les travailleurs dans de bonnes conditions. Nous avons des employés qui ont signé des contrats à durée indéterminée ».

Dans un contexte de chômage endémique, de nombreux Sénégalais se découvrent une passion pour l’interprétation de rôles pouvant leur donner une notoriété, gage de débouchés. « Je reçois au minimum tous les jours dix appels téléphoniques de gens qui veulent décrocher un rôle. On m’envoie également des candidatures sur les réseaux sociaux. La demande est forte et les postulants sont doués. On arrive à trouver des pépites. Mais c’est très difficile d’organiser un casting au Sénégal. Un jour, des centaines de personnes sont venues au centre culturel Blaise Senghor de Dakar pour l’une de nos auditions », a-t-il ajouté.

Le travail des comédiens est temporaire et dépend de la durée de la production. « Les acteurs principaux sont rémunérés mensuellement et ceux qui ne jouent pas souvent, ont des contrats journaliers. Ils sont payés par jour de tournage », précise El Hadj Oumar Diop.

Dans un passé récent, des acteurs majeurs du théâtre sénégalais ont vécu dans la précarité à la fin de leur carrière. De l’avis de la comédienne Amélie Mbaye, « l’artiste doit se faire respecter. C’est quelqu’un qu’on doit mettre à l’aise en lui donnant tout ce qu’il faut pour le motiver. Pour qu’il donne satisfaction, il faut qu’il soit bien payé ».

Cette ancienne hôtesse de l’air qui dit beaucoup s’inspirer de sa devancière Awa Sène Sarr – elle prête sa voix à la sorcière Karaba dans la bande dessinée à succès, Kirikou — souligne qu’ « il faut que l’acteur connaisse sa valeur et sache se vendre. Si tel n’est pas le cas, il acceptera n’importe quoi ».

C’est à l’Ecole nationale des arts (Ena), née en 1995 de la fusion de quatre écoles –Ecole Nationale d’Education Artistique (Ensea), l’Ecole Nationale des Beaux-arts (ENBA), le Conservatoire National de Musique de Danse et Art Dramatique (CNMDAD) et l’Institut de Coupe de Couture et de Mode (ICCM) –, qu’étaient formés la plupart des comédiens sénégalais.

« Maintenant, la section dramatique de l’Ena ne forme plus de comédiens. De ce fait, la formation informelle dans les quartiers et les Associations Sportives et Culturelles (ASC) a pris le pas. Pratiquement les deux tiers des acteurs que l’on voit dans les séries viennent de ces milieux »,  indique Aboubacar Demba Cissokho.

Sous la houlette de feu Abdel Aziz Boye, Ciné banlieue et Ciné Ucad ont néanmoins vu le jour. Dans ces deux « écoles », des jeunes apprennent les rudiments des métiers du cinéma. Plusieurs acteurs sénégalais, dont Djeynaba Ngom de la série « Idoles », y ont répété leurs gammes.

Le championnat sénégalais en passe de reprendre après une subvention de la fédération

Face au retard accusé par le démarrage du championnat national à cause des difficultés financières de la Ligue de football professionnel (LSFP), la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé hier jeudi, au sortir de la réunion de son comité exécutif, de mettre la main à la poche en subventionnant à hauteur de « 150 millions FCFA » cette instance qui peine toujours à trouver un cadre viable après 10 ans pourtant de « professionnalisme ».La fédération a décidé de solder pratiquement toutes les dettes de  la LSFP : des arriérés de frais d’arbitrage pour la saison 2018-2019 aux autres frais évalués à « 50 millions », sans compter la « subvention exceptionnelle » de 150 millions FCFA qui lui « sera remise » pour la nouvelle saison 2019-2020.

Le président Saer Seck et ses collaborateurs de la Ligue peuvent pousser ainsi un ouf de soulagement, puisque la FSF va aussi prendre en charge les « frais de fonctionnement et d’organisation des compétitions pour les saisons 2019-2020, suivant le budget provisionnel soumis au comité exécutif ».

Ce dernier s’est également positionné pour une prise en charge des arriérés de récompenses des clubs lauréats depuis la saison 2016-2017, « selon un échéancier à définir par la Fédération sénégalaise de football ».

Ces derniers jours, la presse rapportait que la LSFP faisait face à « un déficit budgétaire de plus de 200 millions FCFA (…) en raison d’un déficit de partenaires ».

Pourtant la LSFP avait paraphé l’année dernière un contrat de 10 ans avec le média chinois StarTimes pour un montant global de 6,3 milliards FCFA . Mais le médias chinois connait un contentieux judicaire en cours de route entraînant la suspension du contrat et un manque à gagner de 600 millions pour la ligue lors de la défunte saison.

Déjà avant la venue des Chinois, la Ligue avait perdu son partenaire majeur, en l’occurence la société de téléphonie Orange, obligeant les présidents de clubs, souvent cités comme les principaux bailleurs, à se serrer de nouveau la ceinture.

Ainsi quatre mois après la fermeture de la défunte saison, les championnats de Ligue 1 et Ligue 2 peinent à reprendre leurs droits, au moment où le champion de L1 Génération Foot est engagé en préliminaires de la Ligue des champions africaine en dépit de son manque de compétitions.

Les recettes de la CAN pour perfuser la ligue pro?

Les Académiciens, qui espèrent intégrer les phases de groupes de cette compétition continentale pour la deuxième fois dans l’histoire du foot local sénégalais après la légendaire Jeanne D’arc de Dakar, ont passé le cap du premier tour en éliminant le mois dernier à Thiès (70 km de Dakar) les Libériens de LRPC. Ils devront cependant passer ce mois-ci sur l’obstacle égyptien Zamalek pour arriver à leurs fins.

Mais si la fédération a décidé de se mettre dans une position de bailleur, cela est peut-être dû aux recettes de près de deux milliards qu’elle a obtenues lors de la CAN 2019, avec un bénéfice de près de 1,5 milliards FCFA. L’équipe nationale, toujours première nation africaine dans le classement FIFA, était allée en effet jusqu’en finale de cette compétition organisée en Egypte avant de perdre 1-0 face à l’Algérie.

Paradoxe du football sénégalais, le visage radieux de l’équipe nationale contraste mal avec le football local dont le modèle « ne repose que sur un pied », comme l’affirme d’ailleurs le président de la FSF Augustin Senghor.

« Le problème aujourd’hui est que notre football repose sur un seul pied, c’est à dire le capital joueur puisque nous ne sommes ni subventionnés ni accompagnés  par les sponsors comme c’est le cas dans certains pays », déplorait en fin août dans le quotidien sportif Stades Augustin Senghor, non moins président de l’US Gorée.

« Les clubs sont obligés de vendre chaque année leurs joueurs pour pouvoir s’engager dans la saison suivante. Nos joueurs locaux touchent des salaires infimes par rapport à ce qui se fait ailleurs en Afrique et Europe. Les présidents de clubs sont fatigués », a-t-il dit, considérant que les choses changeraient positivement « si chaque club percevait un appui de 50 millions en échange de plus de visibilité pour (…) les sociétés nationales ».

Sénégal : les SFD allouent 454 milliards FCFA de crédit au 1er semestre 2019

Au terme du premier semestre 2019, les Systèmes financiers décentralisés (SFD) du Sénégal ont alloué à leur clientèle un encours de crédits de 454,322 milliards FCFA (environ 772,348 millions de dollars), selon les données de la Direction de la réglementation et de la surveillance des SFD.Comparé à son niveau du premier trimestre 2019 où il s’élevait à 436,962 milliards de FCFA  cet encours a augmenté de 17,360 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Par rapport au deuxième trimestre 2018 cet encours connait également une forte augmentation 51,596 milliards de FCFA.   Pour ce qui est des dépôts enregistrés par les SFD, ils s’élèvent à 356,390 milliards de FCFA contre  344,915 milliards de FCFA au premier trimestre 2019, soit une hausse 11,475 milliards de FCFA.

Une hausse plus soutenue de 33,606 milliards de FCFA est notée au niveau de ces ressources collectées par rapport au deuxième trimestre 2018 où elles s’élevaient à 322,784 milliards de FCFA.  

Le taux de créances en souffrance s’est amélioré de 1,01 point de pourcentage, passant de  5,31% au deuxième trimestre 2018 à 4,30% un an plus tard.

L’ONU sensibilise les jeunes sénégalais sur l’éducation et le volontariat

Les jeunes sénégalais ont été invités vendredi à Dakar, au cours de la célébration de la 34e édition de la Journée mondiale de la jeunesse, à s’impliquer davantage dans l’éducation et le volontariat, en travaillant notamment sur les différentes « thématiques » que renferment ces concepts.A la Place du Souvenir africain, devant de multiples écoliers et jeunes qui passent actuellement leurs vacances, la coordonnatrice régionale des Volontaires de l’ONU au Sénégal, Afke Bootsman, a encouragé les volontaires qui « forment des jeunes à devenir des citoyens avertis ».

Ces jeunes, dont elle a souligné leur « engagement » et leur « dynamisme » au Sénégal, devraient toutefois continuer de « travailler sur les thématiques qui les intéressent », notamment l’éducation, comme pour coller au thème de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la jeunesse : « Transformer l’éducation : construire et partager les capacités grâce à l’engagement volontaire des jeunes ».

Ainsi parmi toutes les régions, a déploré Afke Bootsman, « l’Afrique subsaharienne a les taux les plus élevés d’exclusion de l’éducation ».

« Plus d’un cinquième des enfants âgés d’environ 6 à 11 ans n’est pas scolarisé, suivi par un tiers des enfants âgés d’environ 12 à 14 ans. Selon les données de l’ISU, près de 60 % des jeunes âgés d’environ 15 à 17 ans ne sont pas scolarisés ».

Abondant dans le même sens que sa collègue, Lana Savelli, Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, a également souligné les « inégalités » dont sont confrontés les jeunes en matière d’éducation.

Toutefois, s’est-elle réjouie, ces derniers continuent d’être des  « leaders » et ont une « conscience morale » allant de l’action pour le climat à la consolidation de la paix, en passant par l’éducation.

« Acteurs décisifs » de la transformation de l’éducation « que nous appelons de nos vœux », a souligné Mme Savelli, leurs idées et leur esprit d’innovation « doivent être entendus » afin d’atteindre les objectifs communs inscrits dans le Programme 2030, « qui est notre meilleure chance de construire des sociétés plus inclusives et plus justes ».

En effet, la stratégie Jeunesse 2030 « nous appelle à travailler avec et pour les jeunes et requiert de nouvelles approches et de nouveaux partenariats  impliquant les Etats membres, les entreprises, la société civile », a-t-elle expliqué, saluant les « efforts considérables » de l’Etat du Sénégal dans l’éducation et la formation des jeunes.

Dans ce sens, le directeur de cabinet du ministère de la Jeunesse a souligné la « disponibilité » du gouvernement sénégalais à travailler avec le système des Nations unies dans « l’accompagnement » des jeunes.

Au cours de cette journée organisée dans le cadre d’un partenariat entre des agences du système des Nations (VNU, UNFPA, Unicef  et Unesco) et plusieurs associations de jeunes en plus du ministère de la Jeunesse du Sénégal, il est prévu un panel de discussion interactif, l’organisation d’un Marketplace et plusieurs activités récréatives au profit des participants.

Education et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la décision de l’Etat de ne plus orienter les nouveaux bacheliers dans les établissements privés à partir de la prochaine année universitaire mais aussi de politique avec le statut du chef de l’opposition qui divise.Le Soleil rapporte les propos de Cheikh Oumar Hann, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation selon qui, « tous les nouveaux bacheliers seront orientés dans le public ». Le quotidien national fait savoir que « cette décision a été prise après la réunion de coordination des Recteurs élargie à l’ensemble des responsables d’établissements publics pour échanger sur les dispositions et mesures à prendre pour une bonne rentrée 2019-2020 ».

Selon M. Hann, cité par Le Soleil, « l’Etat du Sénégal va accompagner les universités publiques pour leur permettre de recevoir l’ensemble des bacheliers (et) s’engage à mettre en œuvre, dans les meilleurs délais, les actions visant au renforcement des conditions pédagogiques et sociales ».

L’année dernière, il y a eu 57.130 nouveaux bacheliers. Pour l’heure, 52.200 ont déjà effectué leur inscription sur la plateforme Campusen. Sud Quotidien en déduit que « l’Etat abandonne le privé ». Dans les colonnes de ce journal, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a déclaré : « Je ne suis pas content. Le ministère n’est pas content. Les étudiants ont exprimé leur mécontentement ».

En effet, Cheikh Oumar Hann dit, dans Sud Quotidien, ne pas comprendre le renvoi des étudiants orientés par l’Etat dans les établissements privés d’enseignement supérieur (Epes) étant donné que « le gouvernement reste constant dans sa volonté de payer les arriérés dus ». L’Etat du Sénégal a déjà payé 8 sur les 12 milliards F CFA dus aux Epes.

Sous le titre « Dialogue sans issue », Le Quotidien décortique le statut du chef de l’opposition. Ce journal souligne qu’ « entre le boycott du PDS (Parti Démocratique Sénégalais) et la démarche entre opposants, la question relative au statut du chef de l’opposition sera difficile à trancher. La Commission politique du dialogue national, qui doit s’y pencher en dernier ressort, a du pain sur la planche ».

Interviewé par Le Quotidien, Moundiaye Cissé, le directeur de l’ONG 3D soutient que « les membres de l’opposition ne seront jamais d’accord parce qu’il n’y a pas de concordance entre le chef de la majorité parlementaire (Abdoulaye Wade) et le chef issu de l’élection présidentielle (Idrissa Seck).

Pour sa part, L’Observateur s’intéresse aux « raisons de la panne du dialogue » entre le pouvoir et l’opposition. Ce journal indique que « les pôles de l’opposition, de la majorité et des non-alignés étaient en réunion hier (jeudi) à Dakar avec le comité technique du dialogue politique pour la présentation du rapport concernant le bulletin unique et le mode d’élection des maires (et) présidents de Conseils départementaux (ainsi que) de leurs adjoints ».

Enfin, WalfQuotidien renseigne qu’il y a un « malaise à Taxawu Sénégal » puisque les « pro-Idy et les Khalifistes s’entredéchirent ». A en croire ce journal, si Idrissa Seck et Khalifa Sall (actuellement en détention à la prison de Rebeuss) ne retiennent pas leurs troupes, on s’achemine tout droit vers l’éclatement de la coalition Taxawu Sénégal. Et pour cause, les Khalifistes et les rewmistes se livrent à une bataille sans merci depuis quelques temps, s’accusant mutuellement de deal avec le pouvoir ».

Sénégal : hausse de 4,2% du sous-secteur de l’élevage

Le sous-secteur de l’élevage a progressé de 4,2%, en rythme trimestriel, au deuxième trimestre 2019 comparé au trimestre précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).« Cette évolution est en phase avec l’accroissement de la production contrôlée de viande bovine (+ 4,0%), ovine (+ 3,3%) et caprine (+8,8%)», souligne la DPEE. Les abattages de petits ruminants se sont ainsi considérablement renforcés sur la période, notamment, à l’occasion de certaines fêtes religieuses.

En glissement annuel, le sous-secteur de l’élevage s’est consolidé de 9,5% au deuxième trimestre et 6,8% sur le premier trimestre 2019. Sur cette dernière période, les abattages contrôlés de bovins (+4,6%), d’ovins (+9,6%) et de caprins (+17,8%) ont sensiblement crû, du fait de nouvelles opportunités de marché (supermarché, boucheries modernes etc.), d’une meilleure organisation des structures internes et d’une lutte plus accentuée contre les abattages clandestins.

Par ailleurs, la rareté des pâturages a entrainé un déstockage de troupeaux sur la période.

Le PDS de Wade à nouveau dans une zone de turbulence ?

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) de maître Abdoulaye Wade, retourné dans l’opposition après 12 ans de présidence (2000-2012), est-il à nouveau dans une zone de turbulence ?En tout cas, des signes de dissidence font jour dans ce premier parti de l’opposition sénégalaise depuis que le 9 août dernier, Abdoulaye Wade a, dans un communiqué, annoncé le renouvellement des instances du PDS avec la suppression du poste de coordonnateur confié jusqu’ici à Oumar Sarr. La faute de ce dernier ? Sa participation au dialogue national initié par le chef de l’Etat Macky Sall, sans avoir reçu au préalable l’autorisation de Wade, Secrétaire général national et fondateur en 1974 du PDS.

La mise à l’écart d’Oumar Sarr n’est pas sans rappeler la disgrâce de Madické Niang, longtemps considéré comme un fidèle lieutenant de Wade. Devant l’impossible candidature de Karim Wade, le fils de Wade, Madické a défié le PDS et son mentor en se présentant à la présidentielle 2019. Son anecdotique 5e place sur 5 candidats ne le dissuada pas moins de quitter le PDS pour fonder son propre parti.

Oumar Sarr n’en est pas encore là, mais Me Wade, décidé à faire sans lui, a dans ses réformes au sein du PDS confié le Secrétariat général adjoint chargé de l’Organisation, de la Modernisation et de l’Elaboration des Stratégies politiques à… Karim Wade. Le fils biologique qui a maille à partir avec la justice sénégalaise et vit en exil au Qatar depuis 2016

Déjà acquis à l’idée que Karim, en dépit de son absence, tire les ficelles au sein du parti, beaucoup d’observateurs voient dans l’acte que vient de poser Wade père un passage de témoin à la tête du parti. Tel un héritage, le PDS serait-il  servi sur un plateau d’argent au fils biologique ?

En réaction, Dr Cheikh Tidiane Seck, ex-secrétaire général adjoint du parti libéral chargé des cadres, a eu des mots durs pour fustiger les décisions de Wade : « Ce Secrétariat national est le Secrétariat de Karim Wade et de ses amis (…) c’est du banditisme politique qui est en train de se dérouler au PDS ». Doutant du leadership de Wade fils, il s’est dit non convaincu de le voir « mener le PDS à la reconquête du pouvoir ».

Rappelant dans leur démarche l’opposition qui, en  2012, taxait Wade père de se livrer à une «dévolution monarchique», les dissidents qui se font jour au PDS sont en train de poser des actes tendant à empêcher la mainmise de Karin sur le parti.

C’est dans ce sens qu’ils ont créé l’«Alliance Suxali PDS», un mouvement visant à relancer le parti sur de « bonnes bases ». Tout autre est l’avis des mouvements de jeunes du PDS (UJTL et MEEL) qui voient dans l’attitude de Oumar Sarr et compagnie une démarche visant à «diviser le parti ».

Allant plus loin dans leur soutien à Abdoulaye Wade, certaines fédérations régionales du PDS ont pris sur elles de renvoyer leurs responsables. C’est le cas de Babacar Gaye de Kaffrine (centre) qui avait commencé à prendre des positions tranchées depuis le soutien à la candidature de Madické Niang.

A la suite de Kaffrine, les fédérations régionales de Ziguinchor (sud) et de Saint-Louis (nord) ont réitéré leur ancrage derrière leur Secrétaire général national, Abdoulaye Wade.

Nullement ébranlés, les frondeurs considèrent aujourd’hui que le PDS doit fonctionner sur des bases démocratiques et non reposer sur les décisions unilatérales d’un seul homme, bien qu’étant son fondateur.

Pendant ce temps, Karim Wade, considéré comme le responsable de ce charivari, ne dit rien et semble se complaire dans le nouveau poste stratégique que vient de lui offrir son père. Depuis le Qatar qu’il aurait, selon la presse, quitté pour un bref séjour à Kigali, Wade fils assume quasiment le poste de numéro deux du PDS.  

Jusqu’à quand va-t-il rester hors du pays ? Mystère et boule de gomme quand on sait qu’une amende de plus de 130 milliards FCFA plane sur sa tête. Elle a été prononcée contre lui par la Cour de répression et d’enrichissement illicite (Crei) avec ordre d’une contrainte par corps s’il met les pieds à Dakar sans payer l’amende.

Gouvernance et justice en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent essentiellement de l’impulsion que le président de la République Macky Sall compte donner à son gouvernement pour notamment trouver des solutions aux mortels accidents de la route.Sous le titre « Le pouvoir en Sall d’urgence », L’Observateur informe que le président de la République Macky Sall, lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, a signifié à ses ministres le nouveau rythme qu’il veut imposer au gouvernement ».

Le Soleil indique que « Macky Sall presse son gouvernement » pour qu’il s’occupe efficacement de l’insécurité routière, de la rentrée scolaire et de la santé. En effet, rapporte le quotidien national, le chef de l’Etat relève l’urgence de resserrer les conditions de délivrance des permis de conduire, et de renforcer les contrôles systématiques et les présences dissuasives des forces de défense et de sécurité sur les différents axes autoroutiers et routiers du pays ».

Selon Le Soleil, le chef de l’Etat « soucieux de promouvoir une culture de la performance et de la stabilité dans le système éducatif, invite le gouvernement, en relation avec les acteurs de l’Ecole et de l’Université, dans le cadre d’un dialogue social inclusif et responsable, à mettre en synergie toutes les bonnes volontés et les actions appropriées en vue de garantir le succès d’une année scolaire et universitaire apaisée ».

En ce qui concerne les violences xénophobes notées ces derniers jours en Afrique du Sud, le quotidien national précise qu’il n’y a eu « aucune victime sénégalaise contrairement aux informations véhiculées dans les réseaux sociaux ». Toutefois, Moïse Sarr, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères en charge des Sénégalais de l’extérieur a conseillé, dans les colonnes du Soleil, ses compatriotes établis dans la nation arc-en-ciel « de rester chez eux et d’éviter les zones à risque ».

EnQuête souligne que « l’Afrique du Sud renoue avec ses vieux démons. Les 1er, 2 et 3 septembre, le pays de Nelson Mandela a été le théâtre de violentes attaques d’autochtones contre des étrangers africains. Armés de machettes et de haches, ils ont pillé et brûlé une cinquantaine de magasins, des entreprises et des gros-porteurs appartenant à ceux qu’ils considèrent être des envahisseurs ». Pour l’instant, cinq personnes ont perdu la vie dans ces heurts.

En tout cas, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg (le Sénégal que l’on veut, en langue wolof), a demandé au gouvernement du Sénégal de « convoquer l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud à Dakar (afin de) lui remettre une lettre de protestation au nom du peuple sénégalais ».

Dans l’affaire Adama Gaye, Le Quotidien fait savoir que ce journaliste-consultant « a été entendu hier (mercredi) par le Doyen des juges pendant quatre heures. Il a maintenu devant le magistrat-instructeur certains propos (tout) en niant évidemment les insultes ». Ce journal renseigne qu’ « après ce face-à-face, ses avocats ont introduit une demande de liberté provisoire qui sera appréciée par le juge qui dispose de cinq jours pour statuer ».

Formé au Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information de Dakar (Cesti), Adama Gaye est poursuivi pour « offense au Chef de l’Etat » et pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » en raison de ses publications sur les réseaux sociaux (surtout Facebook)

Sénégal : léger repli des prix de production industrielle en juillet

L’activité industrielle au Sénégal est marquée, en juillet 2019, par un repli des prix de production de 0,3%, en rythme mensuel, a appris mercredi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon l’ANSD, cette baisse est imputable à celle des prix de production dans les industries chimiques (-3,7%), des matériaux de construction (-0,8%), et mécaniques (-0,4%).

L’agence note toutefois un relèvement des prix dans les industries de production d’énergie (+2,8%).

Quant aux prix de production dans les industries extractives, alimentaires, textiles et du cuir, du papier et du carton, ainsi que ceux des autres industries manufacturières, ils n’ont pas connu de variations sensibles sur la période.

Par rapport à ceux de juillet 2018, les prix de production industrielle ont augmenté de 0,1%.

Sur les sept premiers mois de 2019, l’ANSD relève que les prix moyens ont progressé de 0,9%, comparativement à ceux de la période correspondante de l’année précédente.

Le ministre des Transports souhaite construire un héliport à Toubacouta

Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a exprimé mardi à Toubacouta le souhait de son département de construire un héliport dans cette collectivité territoriale, pour densifier le trafic touristique dans la région de Fatick (centre).
‘’Je vais proposer au président de la République la construction, ici à Toubacouta, d’un héliport pour accueillir les hélicoptères et permettre aux touristes d’atterrir ici et visiter les sites touristiques, dont la réserve de Fathala dans de bonnes conditions’’, a-t-il déclaré.
M. Sarr a fait cette promesse en présence des autorités administratives de la région de Fatick, lors d’une visite de la réserve animalière de Fathala, dans l’arrondissement de Toubacouta.
‘’On se rend compte qu’il y a beaucoup de touristes qui, pour visiter le site de Fathala, passent par la Gambie, ce qui ne permet pas à l’aéroport international Blaise-Diagne d’exploiter son potentiel de hub aérien’’, a souligné le ministre du Tourisme et des Transports aériens.
‘’Donc si nous développons une forte promotion de cette zone touristique et faisons également des aménagements et des investissements qui permettent de raccourcir le trajet entre Dakar et Toubacouta, nous allons amplifier le niveau de trafic touristique dans la région’’, a assuré Alioune Sarr.
Il dit vouloir ‘’développer une synergie forte’’ entre le tourisme et les transports aériens, avec la compagnie Air Sénégal, au niveau international, mais aussi avec les aéroports régionaux, en construisant des héliports dans plusieurs régions.
Son ministère va, dans le cadre de cette ‘’stratégie de promotion’’, faire du Sénégal un pays de ‘’destination touristique internationale’’.
‘’Ce site de Fathala, qui n’est pas bien connu, fera partie de ceux que nous allons promouvoir…’’ a promis M. Sarr. ‘’Nous allons mettre en avant tous les atouts touristiques pour capter des parts de marché au niveau international’’, a-t-il ajouté.

Mondial basket masculin : toutes les équipes africaines éliminées au 1er tour

Les cinq représentants de l’Afrique à la Coupe du monde de basketball, qui se joue en Chine depuis le 31 août, ont tous été éliminés, à l’entame de la 3e journée du premier tour où, en 14 sorties, ils ont connu 12 défaites contre seulement deux victoires.Après la Tunisie, vainqueur de l’Iran (79-67), la deuxième victoire africaine a été obtenue ce mercredi par le Nigéria qui a écrasé la Corée du Sud (108-66). Pour le reste, il n’y a eu que des défaites, à l’image de l’Angola, de la Côte d’Ivoire et de la Tunisie, tous battus de leur ultime match de poule.

Avant de dominer et de battre à plate couture la Corée du Sud, le Nigeria avait aligné deux défaites de rang face à la Russie (82-77) et à l’Argentine (94-81).

Pour sa part, l’Angola a perdu sur le fil devant les Philippines (84-81). Après deux déroutes, contre la Serbie et l’Italie, les Angolais ont bien réagi en remportant les trois premiers quarts avant de déjouer dans le dernier acte. C’est finalement dans la prolongation que les Philippines ont pris le dessus sur une vaillante formation de l’Angola.

Dominée par la Pologne (63-80), la Côte d’Ivoire a concédé sa troisième défaite d’affilée. Si le premier quart temps a été à l’avantage des Eléphants, les trois autres ont été parfaitement contrôlés par les Polonais.

Auréolée de sa victoire contre l’Iran qui effaçait sa première sortie ratée, la Tunisie, incapable de surfer sur la vague de succès, a baissé pavillon pour sa 3e sortie devant le Porto Rico : 67 à 64.

Logé dans le groupe H, le Sénégal dispute, demain jeudi à 07h30 GMT, son dernier match face au Canada. Avec deux défaites face à l’Australie (81-68) et  la Lituanie (101-47), les Lions sont comme les autres équipes africaines, éliminés du Mondial de basketball qui prend fin le 15 septembre prochain.

Education et gouvernance, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du différend opposant l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar au Collectif des parents d’élèves mais aussi de la reprise imminente des activités de la plateforme Aar Li Nu Bokk (défendre le bien commun, en langue wolof).Le Quotidien informe que « la polémique relative au port du voile islamique à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar, qui avait agité la fin de la (précédente) année scolaire, n’est pas dépassée ». En effet, souligne ce journal, la direction de cet établissement privé catholique a mis sa menace à exécution hier mardi lors de la rentrée des classes des élèves du primaire et du moyen (puisque) des élèves « voilées ont été sorties de leurs salles de classe, (isolées dans un amphithéâtre avant d’être) renvoyées plus tard de l’école en présence d’un huissier ».

Cela fait dire à EnQuête que c’est « le voile de l’exclusion ». Cette décision de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar a provoqué l’ire des parents d’élèves. L’un d’entre eux, interviewé par ce journal, soutient que « lors de la remise des bulletins du second semestre (de la précédente année scolaire), la direction leur avait fait croire que (l’interdiction du voile islamique) n’était qu’une rumeur ».

Cette école, souligne le journal, a élaboré un nouveau règlement intérieur à l’insu des parents d’élèves et dans lequel, « il n’est pas écrit que le port du voile est autorisé ou interdit mais juste que l’élève doit se présenter découvert ».

Dans L’Observateur, Rayanna Tall, la Proviseure de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc de Dakar bat en brèche les propos de ce parent d’élève en déclarant : « Nous n’avons pris personne par surprise. Dès le mois de juin dernier, nous avons bien présenté à toutes les familles le règlement intérieur applicable pour l’année scolaire 2019-2020. Toutes les familles qui ont inscrit leurs enfants ont accepté de le signer ».

Dans les colonnes de ce quotidien, l’Imam Ahmadou Makhtar Kanté se dit « choqué par la violence de la direction de cette école », non sans souligner que cette mesure « va traumatiser ces élèves ». Partant de là, il souhaite que « les parents (d’élèves) saisissent le ministre (de l’Education nationale), la société civile et toutes les personnes de bonne volonté pour dire à la direction de cette école de savoir raison garder et (de) laisser ces enfants venir faire les cours comme tout le monde ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête indique que « Aar Li Nu Bokk repart au front ». En conférence de presse hier mardi, « ce mouvement invite tous ses membres et alliés à plus d’engagement dans le combat collectif » et annonce qu’ « une marche aura lieu le vendredi 13 septembre prochain ».

Aar Li Nu Bokk, cité par EnQuête, est déterminé à poursuivre le combat « en dépit des manœuvres dilatoires initiées par le régime à travers le Procureur de la République. (Ce dernier) a choisi de conduire une procédure pénale inédite basée sur un appel à témoins, en lieu et place d’une enquête en bonne et due forme, fondée sur le rapport de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) et des dossiers de l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) ».

Selon le mouvement Aar Li Nu Bokk, « au même titre que l’affaire Petro-Tim, le dossier sur la gestion du fer de la Falémé est nébuleux », rapporte Le Quotidien. A en croire Babacar Thioye Bâ, le porte-parole du jour, « en plus de l’opacité, le régime de Macky Sall a décidé de faire la politique de l’autruche pour couvrir ses forfaits. Notre seule réponse est celle de la mobilisation populaire ».

Football : des Africains ont animé le mercato d’été

De nombreux mouvements de footballeurs africains, dont le transfert de l’international ivoirien Nicolas Pepe à Arsenal (Premier League anglaise) pour 80 millions d’euros (52,4 milliards F CFA), ont rythmé le mercato d’été européen.Transfuge de Lille (France), Pepe est âgé de 24 ans. L’attaquant ivoirien a rejoint l’artificier gabonais Pierre-Emerick Aubameyang chez les Gunners. Meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, Ismaël Bennacer s’est engagé avec l’AC Milan. Le milieu défensif algérien portait les couleurs d’Empoli.

Son compatriote Ramy Bensebaini a quitté le Stade Rennais (France) pour le Borussia Mönchengladbach (Allemagne) là où Islam Slimani a été prêté par Leicester (Angleterre) à Monaco (France).

N’ayant jamais réussi à faire son trou à l’Olympique de Marseille (France), Clinton Njie a finalement pris la direction du Dynamo Moscou (Russie). En raison de la relégation de Fulham en Championship (Angleterre), le milieu de terrain André-Frank Zambo Anguissa est parti en prêt à Villarreal (Espagne).

C’est la même raison qui a poussé l’Ivoirien Jean Michael Séri à offrir ses services à Galatasaray (Turquie) sous la forme d’un prêt.

L’international égyptien Mahmoud Hassan «Trézéguet», éliminé en huitièmes de finale de la Can 2019, jouera la Premier League anglaise avec Aston Villa. Un autre Pharaon, Amr Warda est passé du PAOK Salonique à Larissa (Grèce).

En provenance de Nîmes (France), le Gabonais Denis Bouanga a jeté l’ancre à Saint-Etienne (France). Mario Lemina a quant à lui été prêté par Southampton (Angleterre) à Galatasaray (Turquie).

Amadou Diawara, en qui la Guinée place beaucoup d’espoir, est devenu un joueur de l’AS Rome (Italie). Le milieu de terrain portait la tunique de Naples (Italie). En filant à Southampton (Angleterre), l’attaquant malien Moussa Djénépo a franchi un cap après s’être révélé avec le Standard de Liège (Belgique).

Promis à un bel avenir, le milieu malien Diadié Samassékou a signé à Hoffenheim (Allemagne) en provenance du RB Salzbourg (Autriche). Pour sa part, Alex Iwobi a paraphé un contrat de cinq saisons avec Everton. L’attaquant nigérian n’était pas un titulaire à Arsenal mais avec les Toffees, il aura certainement la possibilité d’avoir plus de temps de jeu.

La pépite nigériane Victor Oshimen disputera la Ligue européenne des Champions avec Lille (France) après avoir étalé sa classe à Charleroi en Belgique. C’est aussi en France qu’Idrissa Gana Guèye s’est installé en s’engageant avec le Paris Saint-Germain pour 20,9 milliards F CFA.

Enfin, Watford (Angleterre) a cassé sa tirelire (19,6 milliards F CFA) pour s’attacher les services du supersonique Ismaïla Sarr qui a fait ses preuves avec le Stade Rennais.

Mondial basket masculin : les équipes africaines à la traîne

Les sélections nationales masculines de basketball de l’Afrique, à l’exception de la Tunisie, ont raté leurs débuts dans la Coupe du monde qui se dispute en Chine du 31 août au 15 septembre prochain en ayant chacune concédé deux défaites en autant de sorties.Le Sénégal, logé dans le groupe H, a essuyé un revers ce mardi face à l’Australie (81-68). Lors de leur entrée en lice dans la compétition dimanche dernier, les Lions ont été lourdement battus par la Lituanie (101-47).

Dans le groupe A, la Côte d’Ivoire a été surclassée, samedi dernier, par la Chine (70-55) pour son premier match. Les Ivoiriens ont ensuite été battus sur le fil, hier lundi, par le Venezuela (87-71).

Le Nigeria, dans la poule B, s’était déjà incliné face à la Russie (82-77). Les D’Tigers ont encore courbé l’échine contre l’Argentine (94-81).

L’Angola, balayée par la Serbie, vice-championne du monde (105-59), a une nouvelle fois perdu face à l’Italie (92-61) hier lundi.

Ces quatre sélections africaines sont mathématiquement éliminées de la compétition. Tout le contraire de la Tunisie dans le groupe C. Après avoir mordu la poussière face à l’Espagne (101-62), les Champions d’Afrique en titre ont su se relancer en venant à bout de l’Iran (79-67).

Programme de la 3ème et dernière journée des équipes africaines :

-Mercredi 4 septembre : Angola–Philippines (07h30 GMT), Côte d’Ivoire-Pologne (08h GMT), Corée du Sud-Nigeria (08h30 GMT) et Porto Rico-Tunisie (08h30 GMT).

-Jeudi 5 septembre : Canada-Sénégal (07h30 GMT).

Sénégal : baisse de 16,1% de l’activité de raffinage de pétrole

L’activité de raffinage de pétrole du Sénégal a enregistré une baisse de 16,1% à l’issue du deuxième trimestre 2019 comparé au trimestre précédent (-16,1%), selon les données de la Direction de la prévision et de études économiques (DPEE).Selon toujours la DPPEE, cette activité a également fléchi de 13,2% par rapport au même trimestre un an plus tôt.

Toutefois, elle s’est consolidée de 2,8% en cumul sur les six premiers mois de 2019. Sur cette période, les capacités d’importation du pétrole brute se sont améliorées, à la faveur de la baisse du cours international du Brent (-6,9%).

Au total, souligne la DPEE, 550 000 tonnes d’huiles brutes ont été raffinées, assurant l’approvisionnement du marché intérieur sénégalais à hauteur de 75% pour les carburants, 52% pour le butane et 80% pour le fuel.

Sénégal: on s’achemine vers une politique de concurrence détaillée (Banque mondiale)

Un nouveau rapport de la Banque mondiale, soulignant les contraintes structurelles, compromettant l’efficacité de l’investissement et la croissance soutenue au Sénégal, préconise  la mise en place d’un cadre de politique de la concurrence détaillée, incluant un ensemble de politiques et de lois veillant à ce que la concurrence sur le marché ne soit pas restreinte de manière à réduire le bien-être économique.

Une concurrence plus féroce est possible à travers «un cadre de politique de la concurrence détaillée qui comprend un ensemble de politiques et de lois veillant à ce que la concurrence sur le marché ne soit pas restreinte de manière à réduire le bien-être économique », lit-on dans le résumé de ce rapport intitulé « Sénégal : de meilleurs marchés pour tous grâce à la politique de la concurrence ».

Les auteurs de cette étude s’appuient sur la Trousse à outils d’évaluation des politiques de concurrence et des marchés (MCPAT) du groupe de la Banque mondiale, pour une évaluation visant à répondre aux besoins de réforme microéconomique du pays et à identifier des solutions pro-concurrence viables pour améliorer les résultats des initiatives gouvernementales en cours.

Plus spécifiquement, notent-ils, « le présent rapport passe en revue l’état des politiques de concurrence et leur efficacité pour la promotion de marchés fonctionnels et une allocation plus efficace des ressources au Sénégal ».

Selon le rapport « Il donne un aperçu du caractère restrictif des réglementations et des politiques gouvernementales qui affectent les marchés de produits dans l’économie et dans deux secteurs sélectionnés (secteurs de l’arachide et des télécommunications), ainsi que de l’efficacité du cadre concurrentiel et antitrust ».

Le rapport indique que « les contraintes structurelles compromettent l’efficacité de l’investissement et la croissance soutenue ».

Croissance en dents de scie

Il signale également que malgré les récentes tendances positives, « la croissance de l’agriculture par exemple, a été lente et volatile, et les gains de productivité se sont raréfiés, malgré le potentiel élevé du secteur et sa part importante d’emplois ».

En outre,  les experts de la Banque mondiale, ont informé que « le pays ne tire pas pleinement parti des infrastructures existantes. C’est le cas des infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment le réseau de fibre optique ».

Ils rappellent que l’un des principaux défis pour le Sénégal consiste à entreprendre des réformes structurelles pour réduire sa vulnérabilité aux chocs exogènes, favoriser la diversification économique et traduire une croissance économique soutenue en création d’emplois et en réduction de l’extrême pauvreté ».

L’évaluation des risques

Dans cette perspective, le rapport signale qu’un diagnostic de croissance du Millennium Challenge Corporation (MCC) avait identifié des risques microéconomiques, un environnement réglementaire imprévisible et inefficace par exemple, parmi les contraintes à la croissance.

De même, le Fonds monétaire international avait averti que « pour que la croissance soit soutenue, et que de nouvelles réformes sont nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires et créer un espace économique pour les investissements privés nationaux et étrangers’ », ont ajouté les auteurs du rapport.

Bilan des performances

Ils expliquent que les réformes en cours, « des investissements totaux plus élevés et des conditions climatiques favorables contribuent à expliquer les « performances » du Sénégal, avec une croissance économique qui aurait augmenté de plus de 6% depuis 2015.

Cette croissance « a atteint 6,2% en 2016 et 7,2% en 2017, tirée par le secteur primaire, avec environ 13% de croissance, et stimulée par la pêche et l’agriculture. Le secteur secondaire a également connu une croissance rapide de 4,5% soutenue par les industries alimentaires, chimiques et extractives (phosphates et or) », relève le rapport.

Défis à relever

Les services aussi auraient progressé de 6,6% grâce aux services financiers, de transport et d’intermédiation, et que les risques à la baisse de la croissance comprendraient la hausse des prix d’importation du pétrole et de produits alimentaires.

Aussi la recherche de solutions aux défis macroéconomiques du Sénégal, notamment le soutien à une croissance élevée, permet de mieux comprendre les contraintes microéconomiques qui affectent les secteurs clés, étant entendu que les politiques macro-budgétaires ont soutenu la croissance, sans compter que le Sénégal bénéficie d’autres facteurs tels que sa position côtière et ses 1.500 kilomètres de réseau de fibre optique.

Faits divers et politique au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mardi à APA, traitent essentiellement de la recrudescence des accidents de route sur toute l’étendue du territoire national mais aussi des préparatifs des élections locales.Le Quotidien annonce une « pluie de morts à Thiadiaye » dans un accident de la route. Ce journal précise qu’ « un bus en provenance de Dakar, transportant des passagers qui se rendaient à Keur Magui, une localité située dans la région de Kaolack (centre), a dérapé sous une forte pluie entre les communes de Sandiara et Thiadiaye, causant du coup la mort de 5 passagers, toutes des femmes. 30 blessés, dont 22 dans un état grave, ont été aussi dénombrés et évacués par la suite à l’hôpital de Grand Mbour ».

EnQuête informe que « le véhicule de Cheikh Amar qui avait quitté Touba (centre) pour se rendre à Dakar (ouest) a subi un accident au niveau de la gare de Diourbel (centre), plus précisément à hauteur de Touré-Mobonde, sur l’autoroute Ila Touba ». Il n’y a pas eu de morts dans ce choc mais les quatre blessés, dont le riche industriel, ont été évacués à Dakar.

De son côté, Le Soleil renseigne que « le ministre de l’Intérieur acte le report » des élections locales initialement prévues le 1er décembre 2019. Et pour cause, déclare Aly Ngouille Ndiaye dans les colonnes du quotidien national, les contraintes liées à l’organisation d’une élection et toutes les questions relatives au processus électoral comme la révision des listes, les discussions autour des échéances, la fixation de la caution, la fixation du nombre et le dépôt des parrainages et la signature des décrets devant convoquer les électeurs constituent « autant d’éléments et d’étapes qui méritent des discussions et des concertations entre tous les acteurs » politiques.

WalfQuotidien souligne qu’ « (Ousmane) Sonko tisse sa toile » en perspective des élections locales. Ce journal indique que le candidat classé troisième à la présidentielle du 24 février dernier « met sur pied une nouvelle coalition » nommée Jotna / Patriotes pour l’alternative. 

Pendant ce temps, « la purge commence » au Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) fait savoir WalfQuotidien qui, en outre, rapporte qu’ « (Abdoulaye) Wade a déclenché le processus de liquidation des frondeurs. Après Babacar Gaye à Kaffrine (centre), tous les responsables fédéraux du PDS qui contestent ses choix seront destitués ».

Le 9 août dernier, dans un communiqué signé de son Secrétaire général national Abdoulaye Wade, le PDS a indiqué la désignation de Karim Wade comme Secrétaire général adjoint. Des personnalités comme Oumar Sarr, ex-numéro deux du parti, ont quant à elles été écartées de la direction. Les dissidents ont récemment créé l’Alliance Suxali PDS.

Sud Quotidien note que « la participation de certains responsables au dialogue national lancé par le président de la République Macky Sall est à l’origine des bisbilles au sein de (quelques) partis politiques ». 

Quatrième lors de la dernière présidentielle, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur, opposition) s’est séparé de son Coordonnateur national, Issa Sall qui avait répondu à l’appel du chef de l’Etat contre l’avis de Serigne Moustapha Sy, guide moral du Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty (DMWM) et par ailleurs président du parti. 

La production d’or au Sénégal évaluée à 63.436 onces

La production d’or du Sénégal est évaluée à 63.436 onces au terme du deuxième trimestre 2019, selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue lundi à APA« Bien que l’exploitation soit solide, elle est en baisse de 11,8% par rapport au premier trimestre de l’année et de 3,0% comparativement à la même période en 2018 », souligne la DPEE. Cette évolution négative reste liée à la faible teneur en or du minerai extrait, la demande globale du deuxième trimestre 2019 (+8,1%) et le cours du métal jaune (+0,3%, à 1309,4 US$/oz) ayant augmenté en glissement annuel, selon le World Gold Council (WGC).

L’escalade des tensions géopolitiques et le ton accommodant de la Fed et la BCE donnerait un coup de fouet à l’or qui constitue une alternative crédible face aux placements obligataires à faible rendement.

En cumul, la production d’or du Sénégal s’est bien orientée sur le premier semestre 2019 avec une croissance estimée à 4,6% par rapport à la même période de 2018. L’exploitation devrait atteindre la cible indicative de 2019, entre 215 000 et 230 000 onces.

Au même moment, le marché international se distingue par un renforcement des achats des banques centrales (+57,5%), des investisseurs (+2,5%) et des bijoutiers (+1,3%), dans un contexte de tumultes politiques et géopolitiques.

La politique règne en maître dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, se font l’écho de la crise secouant le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur, opposition) qui s’est classé quatrième lors de la présidentielle du 24 février dernier.« Le Pur s’est séparé de son Coordonnateur national, Issa Sall. Cette décision a été entérinée au cours d’un congrès organisé samedi dernier à Yoff », annonce L’Observateur.

Dans les colonnes de ce journal, le candidat malheureux à la présidentielle de 2019 a contesté cette décision : « Le congrès n’a pas été organisé selon les textes du parti et ne peut pas prendre des décisions légales. Je n’ai pas été nommé mais élu lors d’un congrès. Je garde toujours mon poste de Coordonnateur national du parti ».

L’Observateur en déduit qu’ « un bras de fer semble se dessiner au sein du Parti de l’unité et du rassemblement, entre Issa Sall et Serigne Moustapha Sy. Mais si l’ex-coordonnateur du parti n’a pas encore dit son dernier mot, tout semble jouer en faveur du marabout et président du Pur qui trace les lignes du parti ».

Sous le titre « les raisons d’une brouille », WalfQuotidien soutient que « le désaccord entre Serigne Moustapha Sy, président du Pur et Issa Sall, Coordonnateur national dudit parti, ne date pas du dialogue national organisé par le président de la République, Macky Sall ». A en croire ce journal, « le marabout a toujours voulu orienter les combats de leur formation politique dans le sens d’un soutien à Khalifa Sall mais Issa Sall a refusé de coopérer ».

Pour sa part, Le Quotidien fait savoir qu’entre Serigne Moustapha Sy et Issa Sall, c’est « une relation pas Pur ». Et le journal d’ajouter qu’ « après les résultats issus du scrutin du 24 février dernier jugés décevants par les congressistes, il a été mis en place un directoire composé de 3 membres afin de redorer le blason du parti. Il comprend Cheikh Ahmed Tidiane Youm, chargé de la stratégie et de la vie politique, Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye, chargé des relations publiques et Cheikh Tidiane Sarr, chargé de l’information et de la communication. Les postes de Coordonnateur national et de Secrétaire général sont ainsi supprimés ».

C’est une « fatwa de Serigne Moustapha Sy », souligne Sud Quotidien. De l’avis d’Issa Sall interviewé par ce journal, « le Pur est un parti politique, pas un mouvement religieux. Ce qu’ils ont fait, n’engage qu’eux. C’est un mouvement religieux qui s’est réuni et qui a nommé ses hommes. Puisque je ne fais pas partie du mouvement, je pense que ma place n’y était pas ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête informe que pour sortir de la crise politique, le chef de l’Etat Macky Sall serait tenté de mettre sur pied un « gouvernement élargi » mais « pour l’instant, cela achoppe à cause de l’absence d’une structure commune de l’opposition et d’une personnalité forte ».

En ce qui concerne la rationalisation des dépenses de téléphone, « Macky Sall est passé à l’acte (car) toutes les lignes de téléphone portable (ont été) restreintes hier (dimanche) », renseigne Le Soleil. Le quotidien national ajoute que « trois décrets et une directive présidentielle (vont permettre) la mise en œuvre » de cette mesure.

Accroissement des débarquements de la pêche au Sénégal

Les débarquements de la pêche au Sénégal ont enregistré un accroissement de 17,9% au deuxième trimestre 2019 comparé au premier trimestre 2019, rapporte la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) dans une note reçue samedi à APA.Selon la DPEE, cette situation est en liaison avec les améliorations simultanées des composantes artisanale (+23,5%) et industrielle (+6,3%). « La progression des débarquements de la pêche artisanale traduit les performances de la région de Thiès (+89,9%), toutefois, atténuées par les faibles résultats notés à Dakar (-10,2%) et Saint-Louis (-37,8%) », souligne la DPEE.

Dans cette dernière région, ajoute cette structure, les phénomènes biologiques, environnementaux et climatiques ont été peu favorables sur la période.

Concernant la pêche industrielle, d’importants débarquements de seiche, sole, rouget, raie, filet de poisson plat et poulpes (+15,1%), sardinelles, maquereaux et chinchards (+684,0%) et de thon (+34,8%) sont enregistrés entre les deux premiers trimestres de 2019, à la faveur d’un nombre élevé d’entrées de navires au port de Dakar (1218 entrées contre 956 entrées au trimestre précédent).

Au total, l’augmentation de l’offre a entraîné une baisse des prix du poisson frais de 13,3% sur la période.

Sur une base annuelle, l’activité de pêche s’est raffermie de 12,2%, au deuxième trimestre 2019 et de 15,5% sur le premier semestre 2019, en rapport avec la bonne orientation des prises artisanales (+11,8% au deuxième trimestre et 15,4% sur le premier semestre) et industrielles (+13,0% au deuxième trimestre et 15,5% sur le premier semestre). La performance semestrielle de la pêche artisanale est portée par les régions de Saint-Louis (+621,0%), Ziguinchor (+14,2%), Thiès (+5,6%) et Dakar (+5,7%). 

A Saint- Louis, les accords de pêche avec la Mauritanie ont favorisé les captures tandis qu’à Dakar le redémarrage du quai inactif de Thiaroye, conjugué à l’augmentation de l’effort de pêche ainsi qu’au dynamisme des filets et lignes ont soutenu l’activité, dans un contexte de grande campagne sur la côte nord.

S’agissant du volet industriel, les données de la DPEE indiquent que les prises de seiche, sole, rouget, raie, filet de poisson plat et poulpes (+37,6%) et de thon (+24,7%) se sont considérablement accrues, boostées par l’enregistrement de nouveaux navires et le retour d’acteurs qui avaient délaissé le port de Dakar pour des concurrents sous régionaux.

Rencontres Africa : plus de 5 000 décideurs attendus au Sénégal

Les 24 et 25 octobre 2019, le Sénégal va abriter, la quatrième édition des Rencontres Africa au Centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) à Diamniadio.

Cette grand-messe devrait réunir plus de 5 000 décideurs d’affaires privés français et africains, les prometteurs en matière d’opportunités d’investissement et de développement. Un accent particulier sera mis sur des secteurs porteurs tels la santé, les énergies vertes ou les technologies.

En 2017, la part d’investissement global de la France était de 15,8%, selon BPI France. En 2019, 6,5% de croissance est attendue, ce qui laisse place à d’importants investissements possibles. Le Sénégal aura alors l’occasion de montrer ses atouts et inciter le maximum d’investissements.

Ce grand rendez-vous s’inscrit en droite ligne avec le plan Sénégal Emergent (PSE). L’agence de notation Standard & Poor’s prévoit d’ailleurs que la croissance du PIB réel des pays ouest-africains avoisinera environ 6,9% en 2019-2021 et qu’elle s’accélérera avec la production d’hydrocarbures.

Politique, société et diplomatie au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent principalement de la réaction de Khalifa Sall après ses 900 jours passés en prison et de plusieurs autres sujets touchant la vie sociétale et diplomatique du pays.« Sall message », titre Le Quotidien qui, comme à son habitude, use d’un calembour pour signifier que « Khalifa répond à Macky ».

Le journal se montre plus attiré par deux phrases dans la lettre de l’ex-maire de Dakar : « Le Sénégal est plus grand que nos destins individuels, que nos vanités puériles » et « il est illusoire de tenter de m’empêcher d’avoir une ambition pour notre pays ».

Appréciant ses 900 jours passés à la prison de Rebeuss, Khalifa Sall note dans Sud Quotidien que « nous sommes restés inébranlables et face aux épreuves, nous avons renforcé notre résilience ».

EnQuête fait focus, pour sa part, sur une interview de l’ancien Premier ministre Aminata Touré. Sous le titre « Mimi sort du bois », le journal souligne que son interlocutrice parle de sujets portant sur le fer de Falémé, le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le dialogue, etc.

Sur le président du parti Pastef, Mme Touré pense que « Sonko veut devenir coûte que coûte le leader de l’opposition et il pense qu’il y parviendra en faisant dans l’extrémisme et l’insolence ».

Walf Quotidien titre sur l’affaire Adama Gaye et explique « ce qui a fait capoter l’audition » du journaliste.

Son face-à-face avec le doyen des juges a été « reporté sine die », note le journal qui, sur un autre sujet, constate que « les chauffeurs se braquent » après la volonté exprimée sur la place publique de retirer leurs véhicules « 7 places » de la circulation.

Sud Quotidien rentre pour sa part « dans l’utopie d’un Sénégal zéro déchet », constatant des dépôts sauvages d’ordures, des sachets plastiques, de l’incivisme et l’écoulement des eaux usées dans les rues.

Ce visage non reluisant fait dire au biologiste-environnementaliste Elhadji Mamadou Sonko qu’il « va être très difficile d’avoir un Sénégal propre ».

Le quotidien national Le Soleil titre sur l’intervention, au sommet de la « Ticad 7 » au Japon, du président Macky Sall qui a notamment déclaré : « Une croissance inclusive est gage de paix sociale ».

Le journal relève par ailleurs « d’importants engagements du Japon en faveur du Sénégal », notamment sur la santé, la formation professionnelle et une usine de dessalement de l’eau de mer.

Fer de la Falémé : passe d’armes entre Ousmane Sonko et responsables étatiques

Les affirmations de l’opposant Ousmane Sonko selon lesquelles le contrat sur l’exploitation du fer de la Falémé (Est) signé avec une société turque pourrait, en cas d’aval du chef de l’Etat, faire perdre au Sénégal « 10.185 milliards de FCFA » font l’objet ce jeudi d’une levée de boucliers de la part de responsables de l’Etat qui parlent de « chapelet de contrevérités ».Dans une conférence de presse donnée mercredi à Dakar, Sonko a fait état d’un protocole d’accord paraphé le 9 octobre 2018 à Istanbul entre l’État du Sénégal et l’entreprise turque Tosyali Holding, soulignant que si cette dernière s’engage à investir 510 milliards dans l’exploitation du fer de la Falémé, elle va, en retour,  gagner « dans les 25 ans à venir 10.185 milliards FCFA ».

Avec une production d’un million de tonnes de fer par an, Tosyali pourra amortir son investissement « au bout de 3 ans », estime Sonko avant de demander au chef de l’Etat de ne pas approuver un tel contrat. Si Macky Sall passe outre, « non seulement » il va sacrifier le secteur privé national, mais il va puiser  dans les poches du pêcheur, du cultivateur, de la ménagère, du salarié, de chaque Sénégalais pour mettre cette entreprise au-dessus des entreprises sénégalaises », soutient Ousmane Sonko.

En réaction, le quotidien national Le Soleil fait état d’« un chapelet de contrevérités » émises par Sonko, après avoir recueilli les versions du ministre des Mines et de la Géologie, Aissatou Sophie Gladima, et du directeur général des Mines de fer du Sénégal oriental (Miferso), Amadou Camara.

La première estime que « ces allégations sont dépourvues de fondement » là où le second soutient qu’Ousmane Sonko « est en retard » et que « la plupart des points qu’il a relatés ne sont plus d’actualité ».

Les révélations d’Ousmane Sonko sur le fer de la Falémé à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent principalement de la sortie de l’opposant Ousmane Sonko qui donne perdant l’Etat du Sénégal dans le contrat qu’il s’apprête à signer avec une société turque et qui porte sur l’exploitation du fer de la Falémé (Est).« Déballage sur le fer de la Falémé : Sonko engage le front turc », titre EnQuête, avant de reprendre ces propos de l’opposant : « Tosyali (la société turque) va gagner 10 mille 185 milliards sur le dos des Sénégalais ».

Pour sa part, Sud Quotidien estime que Sonko livre « les secrets du +nouveau scandale économique+ », même si, note le journal, l’Etat parle « d’allégations dépourvues d’objectivité et de fondement ».

Par la voix du DG de l’APIX Mountaga Sy dans EnQuête, l’Etat affirme que « le montant de l’investissement dans sa première phase est de 120 millions de dollars » et que « Tosyali s’engage à employer au moins 65% de la main-d’œuvre constituée de nationaux ».

Dans tous les cas, le président du parti Pastef met en garde Macky Sall : « Si vous signez ce décret d’approbation, je vous poursuivrai personnellement ».

Le Quotidien montre à sa Une « la mauvaise mine de Sonko » et note que le DG de l’APIX lui porte la contradiction « en exhibant la véritable convention liant les deux parties ».

Plus incisif, le quotidien national Le Soleil souligne que « l’Etat démontre que c’est un chapelet de contrevérités », notant que le ministre des Mines et de la Géologie « produit un document pour démonter les allégations de Ousmane Sonko ».

Dans ce journal aussi, le directeur général des Mines de fer du Sénégal oriental (Miferso), Amadou Camara, déclare que ce dernier « est en retard » et que « la plupart des points qu’il a relatés ne sont plus d’actualité ».

Sur un autre sujet qui a défrayé la chronique hier, Walf Quotidien titre sur le « drame à huis clos » qui s’est déroulé à la maison d’arrêt de Rebeuss et qui a emporté deux détenus morts par « électrocution ». Le journal reprend le communiqué de l’administration pénitentiaire qui pointe par ailleurs « ses propres failles ».

Faisant des « révélations sur les détenus tués à Rebeuss », L’Observateur lève le voile sur l’identité de « Cheikh Ndiaye et de Babacar Mané » (les deux détenus décédés) et « les raisons » de leur emprisonnement.

Toutefois le journal ne semble pas convaincu par la version de l’administration pénitentiaire, se demandant s’ils ont « été piétinés à mort ou électrocutés ».