Sénégal: hausse de 70% des produits arachidiers

Les produits arachidiers du Sénégal ont connu une forte hausse de 70,2% au terme de l’année 2018 comparés à l’année 2017, a appris APA vendredi auprès de la Société nationale des oléagineux du Sénégal (SONACOS).Ces produits se sont établis à 55.100 tonnes contre 32.400 tonnes au terme de l’année 2017, soit une augmentation de 22.700 tonnes. Cette progression est principalement occasionnée par la production de tourteaux et d’huile brute. La première est passée de 19.400 tonnes en 2017 à 31.000 tonnes un an plus tard (plus 59,9%).

Quant à la production d’huile brute, elle s’est établie à 20.100 tonnes contre 13.000 tonnes en 2017 (plus 54,7%).

La production d’huile raffinée au niveau de la Sonacos a aussi progressé en valeur absolue, passant de 100 tonnes en 2017 à 4.100 tonnes un an plus tard.

Le Niger lève 27,068 milliards FCFA sur le marché financier de l’UEMOA

L’Etat du Niger a levé jeudi 27,068 milliards FCFA (environ 46,015 millions de dollars) sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à l’issue de son émission par adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) à 364 jours , a appris APA vendredi auprès de l’agence UMOA-Titres basée à Dakar.L’émetteur qui sollicitait 25 milliards FCFA a finalement obtenu auprès des investisseurs 37,466 milliards FCFA de soumissions globales (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions de 149,86%. A part la Guinée Bissau et le Mali, tous les pays de l’UEMOA ont participé à l’émission.

L’Etat du Niger a finalement retenu un montant de 27,068 milliards FCFA, rejetant  au passage 10,398 milliards FCFA. Le taux moyen pondéré s’est situé à 6,16% et le taux d’intérêt marginal à 6,30%. Quant au rendement moyen pondéré, il s’est établi à 6,57%.

Selon l’agence UMOA-Titres, les titres émis sont remboursables le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 13 février 2020. Quant aux intérêts, ils sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui s’élève à un million de FCFA. 

Présidentielle nigériane : les électeurs aux urnes demain samedi

Quatre-vingt-quatre millions d’électeurs, répartis dans 37 Etats, sont appelés à élire demain samedi, le prochain chef de l’Etat du Nigeria, au terme d’un scrutin qui met en lice 74 candidats dont les favoris sont le président sortant, Muhammadu Buhari, et l’opposant, Atiku Abubakar.Muhammadu Buhari (76 ans), élu en mars 2015 avec 15 424 921 voix, soit 53,9 % des suffrages exprimés, brigue un second mandat à la tête de l’Etat le plus peuplé et le plus riche en Afrique de l’Ouest.

Mais durant la campagne électorale, l’ancien général putschiste qui a dirigé le Nigeria dans les années 80, a reconnu des échecs à l’occasion de son premier mandat. En effet, le candidat du All Progressive’s Congress (APC) n’a pu sortir son pays de la récession économique. De plus, le natif de Daura (Etat de Katsina) n’a pas connu un franc succès dans la lutte contre la corruption et dans la bataille contre le groupe islamiste Boko Haram qui continue à sévir.

Face à Buhari, se dresse principalement Atiku Abubakar, un homme d’affaires multimillionnaire. Agé de 72 ans, cet ancien douanier est le candidat du People’s Democratic Party (PDP, opposition).

Pour accéder au pouvoir, Atiku Abubakar compte énormément sur le soutien de deux anciens présidents : Ibrahim Baganguida et Olusegun Obansajo dont il fut l’ancien vice-président de 1999 à 2007.

S’il est élu président, Atiku prévoit notamment d’accentuer la lutte contre la corruption et de redresser l’économie nationale en misant sur le retour dans les caisses de l’Etat central des fonds détournés.

Depuis son indépendance en 1960, le Nigeria a connu six coups d’Etat militaires avant d’être gouverné par le même parti, le People’s Democratic People (PDP) pendant près de deux décennies.

A 24 heures du vote, nombre d’analystes politiques pensent que les deux favoris sont au coude à coude. De son côté, le célèbre écrivain Wole Soyinka, a déclaré que Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar méritent « un rejet absolu » des Nigérians.

Par conséquent, l’auteur d’« Une saison d’anomie », a appelé ses compatriotes à chercher une candidature alternative, susceptible de remettre sur les rails ce géant africain dont le sous-sol regorge de pétrole.

L’élection présidentielle du 16 février sera couplée aux législatives. Pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos après l’annonce des résultats, les candidats ont, à l’unanimité, signé mercredi dernier, un accord de paix dans lequel ils s’engagent à renoncer à la violence et à reconnaître les résultats du vote sur toute l’étendue du territoire national.

Les mises en garde de l’Etat contre Wade font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais reçus à APA ce vendredi traitent principalement des sorties de différents responsables du gouvernement qui mettent en garde l’ancien président, Abdoulaye Wade, suite à ses appels de sabotage du scrutin présidentiel dont le premier tour est prévu le 24 février prochain.« L’Etat menace Wade » barre à sa Une Vox Populi avant de reprendre en sous titres ces déclarations du porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye : « Le Sénégal, Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués- Le gouvernement fera face sans faiblesse aucune et prendra toute mesure conservatoire nécessaire ».

A travers ces mises en garde, Le Quotidien voit un « Etat dans tous ses Etats » qui ne badine plus avec les sorties de Wade et signale que le porte-parole du gouvernement a fait savoir à l’ancien président qui voulait sillonner le pays que « seuls les candidats (à l’élection présidentielle du 24 février prochain) sont autorisés à battre campagne ».

Cela fait dire au journal L’AS que « L’Etat cloue Wade à Dakar », suite à ses appels au sabotage de l’élection présidentielle. Revenant dans un commentaire sur les sorties de Me Wade, le journaliste Jean Pierre Corréa estime que l’ancien président « persiste et signe de par son comportement que le respect que lui vouent nos concitoyens, n’est hélas, pas réciproque. Et de ce fait, il nous autorise par ses agissements séditieux à gommer l’image de Grand-père de la Nation, considéré, consulté pour ses sages avis… ».

Face à cette tension électorale, le quotidien Enquête informe que la société civile joue les bons offices. Dans ses colonnes, le journal révèle qu’ « une importante délégation de la société civile a rendu visite au président Abdoulaye Wade pour discuter du processus électoral ».

Rendant compte d e l’entrevue, Enquête informe que l’ancien président « a rassuré les médiateurs de sa disposition à tout faire pour la préservation de la paix et de la stabilité […] parce qu’il a beaucoup contribué à la construction de ce pays et, à ce titre, il ne souhaite nullement le voir partir en fumée ».

Toutefois, il a tenu à rappeler que ce qui le ronge, « c’est de voir le président Macky Sall faire du « matey +je-m’en-foutisme+ ».

Sous le titre « Les 24 gorilles du PUR déférés aujourd’hui », L’Observateur revient sur les violences électorales de Tambacounda ayant fait deux morts. A ce propos, le journal signale qu’ « Un impressionnant dispositif sécuritaire (a été mis en place) au commissariat urbain de Tambacounda pour éviter tout débordement ».

Dans ses colonnes, le journal précise que les 24 mis en cause et le chauffeur de bus qui a écrasé le jeune Cheikh Touré dit Mathieu, seront déférés au parquet.

Par ailleurs, le journal souligne que l’enquête menée par la Direction des investigations criminelles (Dic) sera bouclée aujourd’hui.

Sénégal : le Laboratoire national d’analyses et de contrôle invité à s’ouvrir au secteur privé

Le Directeur du Commerce Intérieur (Dci), Ousmane Mbaye a invité, jeudi à Dakar, le Laboratoire National d’Analyses et de Contrôle (Lanac) dépendant de sa direction, à s’ouvrir au secteur privé, en lui vendant ses services.« Le Lanac doit travailler avec le secteur privé et éviter de ne travailler que pour les corps de contrôle qualité du ministère du Commerce. Il doit commencer à vendre ses prestations au secteur privé », a affirmé Ousmane Mbaye.

Présidant une cérémonie de signature d’une convention de partenariat entre Nestlé-Sénégal et le Lanac, le Dci a souligné que cette ouverture au secteur privé du Laboratoire National d’Analyses et de Contrôle (Lanac), devenu aujourd’hui « une référence sous-régionale eu égard aux nombreuses sollicitations des pays ouest africains », mettra en valeur sa certification.

« C’est pourquoi, ce partenariat signé avec Nestlé constitue un pas va l’ouverture du Lanac au secteur privé, c’est-à-dire aux industriels », a poursuivi Ousmane Mbaye, Directeur du Commerce Intérieur (Dci).

De son côté, Xavier Béraud, Directeur de Nestlé-Sénégal a expliqué que cette convention entre dans le cadre d’un partenariat public privé et qui vise essentiellement à contribuer à renforcer les compétences dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de sécurité sanitaire des aliments à travers le contrôle qualité.

« Elle se traduit notamment par l’alignement des méthodes d’analyse des produits alimentaires et le renforcement des capacités en matière d’essais en laboratoire », a indiqué Béraud, rappelant qu’au niveau mondial son entreprise a initié l’alignement des méthodes d’analyse pour la conformité de ses produits aux lois et standards locaux dans chaque pays où elle intervient.

« C’est dans ce sens qu’en Afrique centrale et occidentale, plusieurs laboratoires ont été identifiés pour un éventuel partenariat. Au Sénégal le Lanac a été choisi par Nestlé qui, avec cette convention, va accueillir des techniciens du Lanac dans un de nos centres d’assurance qualité pour un renforcement des capacités dans un domaine technique à identifier », a expliqué Xavier Béraud.

Selon lui, le deuxième point du partenariat est relatif à l’échange des informations techniques, des méthodes d’analyse et de qualité, alors que le dernier point porte sur le don d’équipements de dosage des produits alimentaires.

Guinée Conakry : Elle poignarde à mort son mari le jour de la Saint-Valentin

Alpha Amadou Diallo dit  »Porto » a été poignardé à mort ce jeudi au petit matin par son épouse à Bambéto, un quartier situé en haute banlieue de Conakry.Selon les voisins, Alpha Amadou Diallo dit  »Porto » a été tué par sa femme à coup de couteau. Les circonstances exactes de ce crime passionnel ne sont pas encore connues. Le corps de la victime a été transporté à la morgue d’Ignace Deen. Quant la présumée coupable, elle est entre les mains de la police.

En attendant que l’enquête donne les raisons exactes de ce crime, la police s’est gardée de donner plus de détails. Mais les voisins révèlent que depuis que feu Alpha Amadou Diallo a pris une seconde épouse, la stabilité du coupe battait de l’aile.  Les problèmes étaient devenus fréquents témoignent les voisins. Ce crime intervenu le jour de la Saint-Valentin, marquant la fête des amoureux, occupe les débats dans les quartiers de Conakry

Le couple qui vivait en parfaite harmonie a une fille de 4 ans et la femme est enceinte.

La présumée coupable vivait aux États unis depuis plusieurs années. Elle est rentrée vers la fin de l’année 2018 en Guinée, nous confie ses voisins. .

 

Sénégal : les perturbateurs de la présidenielle «seront punis par la loi»

Seydou Guèye, Porte-parole et Secrétaire général du gouvernement, dans un communiqué reçu jeudi à APA, a qualifié d’ «irresponsables et de subversifs» les appels à saboter l’élection présidentielle lancés la veille à Dakar par Abdoulaye Wade, avant de marteler que ceux qui perturberont le scrutin « seront punis conformément à la loi ».« Le gouvernement condamne fermement cette attitude permanente de subversion, d’appel à la violence et à l’insurrection, de provocation et de défiance à l’encontre de la loi et des institutions de la République, entretenue par Abdoulaye Wade. Le gouvernement y fera face sans faiblesse aucune », indique le communiqué.

Martelant que l’attitude de l’ancien président de la République qui n’est pas candidat à la présidentielle, ne sera pas tolérée par l’autorité publique, Seydou Guèye précise que « pendant la durée de la campagne électorale, seuls les candidats sont autorisés à battre campagne ».

Le Porte-parole du gouvernement, après avoir jugé « irresponsables et subversifs » les propos du pape du Sopi (changement en langue wolof), fait noter que le Sénégal, « un Etat de droit, n’acceptera pas que ses lois et règlements soient bafoués ».

Dans tous les cas, informe le Secrétaire général du gouvernement, l’Etat a déjà pris toutes les dispositions requises pour le bon déroulement des opérations électorales, le 24 février 2019. En effet, « le gouvernement prendra toute mesure conservatoire nécessaire afin que la sécurité des citoyens soit assurée sur l’entendue du territoire national. Ceux qui tenteront de perturber la libre expression du suffrage des Sénégalais seront punis conformément à la loi », avertit le Secrétaire général du gouvernement.

Abdoulaye Wade, dont le fils Karim en exil au Qatar est disqualifié de la présidentielle de 2019 en raison de sa condamnation suite à la traque des biens mal acquis, a en plus de l’ordre donné à ses militants de saboter le vote sur toute l’étendue du territoire national, appelé les quatre adversaires du président sortant Macky Sall à boycotter le scrutin.

Présidentielle sénégalaise : quand les artistes célèbrent les réalisations de Macky Sall

Macky Sall est presque toujours devancé dans ses meetings de campagne par des chanteurs et comédiens qui, par des chants et des sketchs bien à propos, rappellent ou font découvrir à l’assistance ses réalisations durant son septennat.Ainsi, Sokhna Dieng, une adolescente originaire de la région de Kaolack (centre) qui s’est fait d’abord connaître dans « Sen Petit Gallé », une émission de vacances de la chaîne privée TFM dédiée aux enfants, à travers ses talents d’imitation des œuvres musicales d’artistes sénégalais, a impressionné mardi soir la foule de gens qui s’est déplacée au stade régional Lamine Guèye, du nom du premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal indépendant.

S’inspirant d’une célèbre chanson de la diva Fatou Guéwel Diouf dédiée à Cheikh Ibrahima Fall, fidèle lieutenant de Cheikh Ahmadou Bamba, « Sokhou BB » (surnom de la jeune fille) a magnifié les réalisations du candidat Macky Sall (TER, autoroute Ila Touba, bourses familiales, etc.). Les envolées lyriques étaient telles que le chef de l’Etat n’a pu s’empêcher d’applaudir, imité en cela par le public qui, malgré l’heure tardive –il était un peu plus de minuit– s’est longuement livré à un standing ovation.

Sonorités locales

Les meetings et caravanes de Macky Sall, ainsi pour cette campagne qui a débuté le 3 février, sont savamment animés dans les différentes zones que traverse son cortège par des sonorités locales (sud, nord, centre) de musiciens chantant son œuvre, à la grande joie des grosses foules drainées par les meetings du candidat sortant.

Plus de dix morceaux ont ainsi été répertoriés par l’envoyé spécial d’APA. A commencer par Youssou Ndour, qui a repris la chanson « Alboury », jusqu’à Souleymane Faye et Pape Ndiaye Thiopet, en passant par les frères du mythique groupe casamançais « Touré Kunda ». Dans leurs chansons, ils célèbrent tous le bilan de Macky Sall et finissent par conclure qu’il mérite largement  un second mandat.

Pour sa part, le « Touré Kunda » réinterprétant son célèbre tube mandingue « Fondinké », en a profité pour déclamer que Macky Sall est le premier chef d’Etat sénégalais à mener son pays à un niveau jamais imaginé.

Ce morceau et « Alboury »  de Youssou Ndour servent, alternativement,  d’introduction à toute adresse de Macky Sall dans ses meetings de campagne.

Pas en reste, le comédien Sa Nekh et ses collègues Cheikh Ndiaye et Aziz Niane, membres de la troupe Soleil ainsi que Serigne Ngagne de la troupe Janxeen, toutes deux de Thiès, ville réputée être le fief du candidat Idrissa Seck, animent souvent les sorties du chef de l’Etat.

Le maire de cette région, située à 70 km de Dakar, Talla Sylla, a lui aussi concocté une chanson pour souhaiter un second mandat au candidat Macky Sall. Elle sera probablement jouée à fond lors du passage de la caravane de ce dernier dans la zone dimanche prochain, à la quinzième journée de la campagne électorale qui s’achève le 22 février, soit 24h avant le premier tour.

Touche internationale

Par ailleurs, le Gambien Jaliba Kuyateh qui a récemment chanté la réalisation du pont de Farafenni, une œuvre des présidents Macky Sall et Adama Barrow, a joué lui aussi sa partition durant cette campagne présidentielle sénégalaise en faveur du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) lors des meetings organisés dans des localités de la région naturelle de la Casamance (Ziguinchor, Kolda et Sédhiou).

Toutefois dans la région de Sédhiou, certains habitants se sont offusqués, dimanche dernier, du fait qu’on n’ait pas permis au célèbre groupe local, UCAS Band, de faire une prestation. Seuls Jaliba et le « Touré Kunda » ont joué.

Les déclarations de Wade font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais visités à APA ce jeudi traitent pour l’essentiel de la nouvelle sortie de l’ancien président Abdoulaye Wade qui persiste sur son vœu de saboter la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 février prochain.« Wade est inflexible » barre à sa Une WalfQuotidien avant d’informer à sa page 3 que « les libéraux n’en démordent pas (et qu’) ils ont réaffirmé leur décision d’empêcher l’organisation de la prochaine élection présidentielle

« Wade persiste et signe » affiche en titre Enquête avant d’arborer ces sous-titres : « Brûlez les procès-verbaux dans les bureaux stratégiques » et « à partir de ce jeudi, l’ancien président compte faire le tour du Sénégal pour rencontrer les électeurs ».

L’Observateur s’intéresse à cette même actualité et arbore cette titraille : « Le pape du Sopi valse d’une déclaration à une autre : Wade en maitre de Ballet- Apôtre de la paix devant le Khalife des mourides, l’ex-président a encore appelé hier à la violence – Si nous brûlons 50 ou 70% des bureaux de vote, ils seront obligés de recommencer l’élection ».

Revenant sur cette actualité, Vox Populi estime que « Le Pape du Sopi persiste dans ses délires » en invitant ses partisans à brûler les procès-verbaux au soir du 24 février prochain.

Sous le titre « Wade revoit sa carte », Le Quotidien informe que, contrairement à sa première sortie où il exhortait ses partisans à brûler leurs cartes d’électeur, Abdoulaye Wade leur demande, désormais, de les conserver mais « de brûler les PV de vote ».

Les journaux sénégalais se sont par ailleurs intéressés à la violence qui a émaillé la campagne électorale. Ace propos, L’AS reprend à sa Une cette déclaration du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), Pr Issa Sall : « On a failli se faire exterminer ».

A sa page 3, le journal informe que suite aux affrontements entre militants du PUR et partisans de la mouvance présidentielle qui ont causés trois morts, « le commissaire Yaya Tamba (a été) viré » pour n’avoir pas correctement appréhendé ni géré les débordements du 11 février dernier malgré les 125 éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) à sa disposition.

Sud Quotidien informe, pour sa part, que le candidat du PUR va reprendre sa campagne ce jeudi après l’avoir suspendu suite aux violences survenues à Tambacounda (est).

Le quotidien spécialisé Stades revient sur la qualification du Sénégal à la finale de la CAN U20 et informe que les Lionceaux se sont offert une « 3ème finale d’affilée ».

Can U20 2019 : le Sénégal bat l’Afrique du Sud et se qualifie en finale

L’équipe nationale U20 du Sénégal a obtenu sa place en finale de la Coupe d’Afrique des Nations de cette catégorie en battant en demi-finale l’Afrique du Sud sur le score d’un but à zéro, mercredi soir à Niamey (Niger).En première période, la maîtrise collective est sénégalaise. Les Lionceaux monopolisent le ballon face à des Sud-Africains qui ont opté pour le bloc bas. Durant le premier quart d’heure, le jeu des poulains du coach Youssoupha Dabo est trop prévisible pour déstabiliser le système ultra défensif de l’adversaire. L’unique action notable du Sénégal est un tir lointain du milieu Faly Ndaw qui n’accroche pas le cadre.

Les minutes passent et les Lionceaux n’y arrivent pas, manquant des passes par-ci, des contrôles par-là. La construction du jeu est rendue difficile par l’état désastreux de la pelouse naturelle du stade Seyni Kountché de Niamey. Malgré les bonnes intentions du Sénégal, les deux équipes rejoignent les vestiaires sur ce score de parité.

Dans le second acte, le Sénégal use de longs ballons et du jeu en pivot de l’avant-centre Youssoupha Badji pour faire la différence. Sur l’une de ces actions, le joueur du Casa Sports fait une remise de la tête dans l’axe du but à Faly Ndaw. La frappe vicieuse de ce dernier est repoussée par le dernier rempart sud-africain.  

Le Sénégal sera finalement récompensé de tous ses efforts à la 70ème minute. En mouvement sur le flanc gauche de la défense adverse, l’ailier Ousseynou Niang conduit avec malice le cuir à l’intérieur de la surface de réparation, enrhume son vis-à-vis en enchaînant des crochets intérieur et extérieur puis centre du gauche. Voulant se dégager, un défenseur sud-africain dévie le ballon qui prend à contre-pied son gardien. Les filets tremblent enfin (1-0).

Les Lionceaux sont soulagés par l’ouverture du score et gèrent intelligemment la fin du match même si les Sud-Africains ont failli égaliser dans le temps additionnel. En finale, le Sénégal retrouvera le Mali qu’il a battu au premier tour sur le score de deux buts à zéro.

En effet, les Aiglons sont venus à bout de l’ogre Nigeria à la séance fatidique des tirs au but (TAB 4-3). Au terme des prolongations, les deux formations s’étaient neutralisées (1-1). La finale entre Sénégal et le Mali se jouera dimanche prochain à Niamey. Dans cette compétition, le Sénégal a déjà perdu deux finales. La première à domicile en 2015 face au Nigeria (1-0) et la seconde en 2017 face à la Zambie (2-0).  

CAN U20 : Macky Sall « félicite » les Lions pour leur qualification en finale

Le chef d’État sortant du Sénégal, Macky Sall, a félicité mercredi soir l’équipe nationale de football des moins de 20 ans de son pays après sa qualification à la finale de la CAN de sa catégorie, en battant l’Afrique du Sud (1-0).Macky Sall a adressé ces félicitations à Foundiougne, un département de sa région natale, Fatick (centre), où il était venu faire campagne pour sa réélection, quelques minutes seulement après le coup de sifflet final de l’arbitre au stade Seyni Kountié de Niamey, la capitale du Niger, où les Lions U20 ont battu leurs homologues sud-africains (1-0).

Le but victorieux des protégés du coach Youssouf Dabo a été inscrit a la 70e minute sur un contre son camp du Sud-africain Givemore Khupe.

Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) pour la présidentielle dont le premier tour est prévu le 24 février prochain, a souhaité ainsi aux Lions U20 de remporter leur premier trophée dans cette compétition, dimanche, lors de la finale contre le Mali, vainqueur aujourd’hui en levée de rideau du Nigeria, après tirs aux buts.

Cette finale sera la troisième d’affilée pour l’équipe U20 du Sénégal, après avoir respectivement perdu les deux dernières éditions face à la Zambie et le Nigéria.

Pour cette édition, les Lions U20 ont fait carton plein dans la poule B avant de s’imposer en demi-finale ce soir contre l’Afrique du Sud.

Présidentielle sénégalaise : l’UE condamne la violence surtout à l’égard des journalistes

La Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) au Sénégal a condamné, dans un communiqué reçu mercredi par APA, « tout recours à la violence durant la campagne électorale présidentielle », notamment celle ayant visé lundi 11 février dernier à Tambacounda (est) des militants et des journalistes.La Mission tient, toutefois, à exprimer ses condoléances aux familles et proches des victimes des incidents lors d’un accrochage entre un cortège du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR, Issa Sall) et des militants de la coalition du président sortant (BBY, Macky Sall), ayant occasionné au moins deux morts.

La mission « déplore » également que des journalistes aient été également victimes des violences qui se sont produites dans cette région est du Sénégal.

«Les journalistes jouent un rôle essentiel dans la promotion du débat public et la couverture de la campagne électorale ; leur travail doit être protégé et respecté par toutes les parties concernées », estime la mission de l’UE dans le communiqué signé par son attaché de presse, Alain Chabod.

«Il est important (ainsi) que les violences constatées fassent l’objet d’enquêtes rigoureuses et impartiales », a noté l’UE.

 Par ailleurs, la mission invite tous les acteurs de l’élection présidentielle à préserver le caractère pacifique de la campagne, et à manifester leur attachement aux principes démocratiques en appelant leurs militants et services d’ordre à rejeter fermement toute forme de violence.

 «Il est primordial que les candidats aient la liberté de mener campagne tout en respectant leurs concurrents, et que la protection des candidats soit assurée dans le cadre légal ».

La mission rappelle que son mandat est d’observer l’ensemble du processus, en toute indépendance et neutralité, sauf que « le rôle des observateurs n’est pas d’intervenir dans le déroulement des élections », a indiqué la Mission de l’UE.

Les membres de la mission suivent de près toutes les étapes du processus au niveau central ainsi qu’à travers le pays, et « l’évaluent au regard des normes régionales et internationales en la matière»

La Mission présentera ses conclusions préliminaires 48 heures après le scrutin et publiera un rapport détaillé à la fin du processus, a-t-elle noté.

 

 

 

 

 

Aggravation du déficit budgétaire du Sénégal

Le déficit budgétaire du Sénégal au cours de l’année 2018 s’est aggravé de 523,8 milliards de FCFA (environ 890,460 millions de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).En 2017, ce déficit s’était élevé à seulement 362,2 milliards de FCFA, soit une augmentation de 161,6 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

Selon la DPEE, au cours de l’année 2018, la gestion budgétaire a été marquée par une hausse modérée des ressources budgétaires accompagnée d’une exécution satisfaisante des dépenses publiques. Les ressources mobilisées en 2018, estimées à 2383 milliards de FCFA, ont ainsi légèrement augmenté de 0,3%.

De leur côté, les dépenses totales, évaluées à 2906,8 milliards de FCFA, se sont confortées de 6,1% en glissement annuel.

Présidentielle sénégalaise : les «Solutions» du candidat Ousmane Sonko

Ousmane Sonko, 45 ans et benjamin des cinq candidats à la présidentielle au Sénégal, brigue pour la première fois la magistrature suprême avec l’ambition de s’attirer les suffrages de ses compatriotes grâce surtout à «Solutions», son livre-programme où la politique, l’économie et le social occupent une place prépondérante.Sur le plan politique, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) compte, une fois élu président de la République, démissionner de son parti avant de se lancer dans une profonde réforme des institutions.

D’entrée, il promet de supprimer les fonds politiques pour les remplacer par des fonds spéciaux, puis il va rayer d’un coup de plume le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le Haut-Conseil du dialogue social (HCDS).

Pour renforcer l’indépendance de la justice, Ousmane Sonko, ancien inspecteur des impôts et domaines radié de la fonction publique, va ôter à l’exécutif sa tutelle sur le Conseil supérieur de la magistrature qui, dans son fonctionnement, ne dépendra plus du ministère de la Justice. Après quoi, il instituera des juges des libertés administratives publiques.

Concernant les postes de directeurs et directeurs généraux dans la fonction publique, le candidat Sonko compte non seulement les nommer après des appels d’offre publique, mais également il va leur interdire de s’impliquer dans des activités politiques.

Exit le FCFA 

S’agissant des mesures économiques, le leader du Pastef promet de prioriser le secteur primaire appelé à soutenir l’économie nationale. Dans ce sens, l’élevage et l’agriculture seront unifiés pour former un secteur mixte.

Pour les ressources halieutiques, les règlementations seront appliquées avec plus de rigueur au bénéfice des populations locales. Dans ce cas, les « Solutions » d’Ousmane Sonko prévoient des audits et des renégociations pour les contrats, conventions et accords non profitables à l’Etat du Sénégal.

Toujours pour renforcer le tissu industriel, il est envisagé la création de zones industrielles adossées aux pôles régionaux avec de nouveaux centres de formation.

L’une des innovations phares que comptent apporter les patriotes dans le secteur monétaire est de sortir le Sénégal du franc CFA. Cependant, Sonko espère négocier cette sortie dans le cadre de la CEDEAO et de l’UEMOA pour la création d’une monnaie commune. À défaut, il n’écarte pas d’instituer « une monnaie autonome » pour le Sénégal dans le but, explique-t-il, de redonner au pays au souveraineté économique.

Pour la mobilisation des ressources, le programme « Solutions » veut apporter des innovations majeures. A cet effet, il est prévu d’instituer un fonds patriotique sectoriel doté d’un budget de 25 milliards de FCFA par an pour financer le secteur privé national. Dans le même objectif, il est prévu un fonds de pension de retraite et d’investissement pour les Sénégalais de la diaspora.

Autonomisation des femmes 

Quant aux mesures sociales du candidat de PASTEF, le rallongement du congé de maternité de deux à six mois et le reversement de la pension de la femme décédée à ses ayants droits constituent les décisions majeures pour la protection de la mère et de l’enfant.

Toujours pour l’autonomisation des femmes, le programme « Solutions » compte faciliter à la gente féminine l’accès au foncier en milieu rural avec des encadrements et des financements destinés à améliorer les conditions de vie des femmes.

Par ailleurs, il est prévu le recensement de tous les enfants de la rue pour leur identification à l’état civil et leur orientation dans les Daras (écoles coraniques) publics modernes.

Dans le domaine de l’éducation et de la formation, Ousmane Sonko compte insister sur la professionnalisation de la formation dès le lycée en se basant sur la demande du marché local. De même, il est prévu de réorienter les établissements supérieurs vers un enseignement plus professionnel et de qualité.

Sénégal-Tambacounda: les éléments de Dic sur les lieux du drame

La Direction des investigations criminelles entend faire la lumière sur les évènements du 11 février dernier.

Ils sont arrivés hier en début de soirée. Les éléments de la Direction des investigations criminelles (Dic) sont à Tambacounda. Lieux des affrontements entre militants du Pur et la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) ayant causé la mort de deux personnes (de source officielle) et plusieurs blessés.

Ces fins limiers vont travailler en collaboration avec leurs collègues de la gendarmerie locale pour faire la lumière sur ces violences.

Il faut signaler que le procureur de la région de Tambacounda, Demba Traoré a indiqué le 12 février que 27 partisans du Pur ont été interpellés dans le cadre de ces affrontements.

Côte d’Ivoire : 33 milliards FCFA dans les caisses du trésor public

La Direction général du trésor et de la comptabilité publique a obtenu mardi 33,002 milliards de FCFA (environ 56,103 millions de dollars) à l’issue de son émission par adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) à 364 jours sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), a appris APA auprès de l’agence UMOA-Titres basée à Dakar.Au terme de cette opération, 35,510 milliards de FCFA de soumissions globales ont été répertoriés, soit un peu au-dessus du montant sollicité (35 milliards de FCFA) (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Au total un nombre de 16 soumissions a été enregistré.

Sur le montant des soumissions, l’émetteur a finalement retenu 33,002 milliards de FCFA et rejeté 2,508 milliards de FCFA. Le taux moyen pondéré s’est situé à 5,75% et le taux d’intérêt marginal à 5,80%. Quant au rendement moyen pondéré, il est de 6,10%.

Selon l’agence UMOA-Titres, les titres émis sont remboursables le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixée au 11 février 2020. Quant aux intérêts, ils sont payables d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.

Présidentielle sénégalaise : l’ONU condamne les violences à Tambacounda

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas a, dans une note parvenue mercredi à APA, condamné les violences survenues lundi dernier à Tambacounda (est) entre des partisans du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR, opposition) et ceux de Benno Bokk Yakaar (Bby, au pouvoir), faisant trois morts.M. Chambas a appelé les candidats à l’élection présidentielle et leurs sympathisants à refuser la violence et à respecter leurs engagements « pour assurer un scrutin participatif et pacifique ».

« Un mort est un mort de trop. Chaque citoyen doit être concerné et responsable de la protection de la paix et la tolérance qui fait la richesse du peuple Sénégalais », a souligné Ibn Chambas.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, exhorte les candidats et leurs sympathisants, les acteurs de la société civile et les autorités, à redoubler d’efforts pour appeler les citoyens au calme et à la retenue, et au respect des valeurs de paix et de tolérance.

Dans une note similaire parvenue à APA, la cellule Nationale du Sénégal du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO REPSFECO/SÉNÉGAL dit condamner « avec la dernière énergie » les violences notées en ces moments de campagne électorale sur le territoire national.

Par ailleurs, elle invite l’Etat du Sénégal à renforcer le dispositif sécuritaire pour assurer la sécurité de toutes les franges de la population face à cette « insécurité grandissante ».

Elle exhorte également les candidats à la présidentielle du 24 février prochain à appeler leurs états-majors et militants à la responsabilité, à la retenu et au calme et ne pas verser dans la provocation, à éviter les discours et propos incendiaires qui peuvent particulièrement attiser la tension et créer des situations de conflits et à sensibiliser leurs militants à éviter toutes confrontations.

La sécurité des candidats à la présidentielle sénégalaise en exergue

La presse sénégalaise parvenue, mercredi à APA, traite principalement des violences électorales et de la protection des cinq candidats à la présidentielle, suite à la décision du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, de leur affecter des éléments de la police et de la gendarmerie.« Violences électorales-Les gros bras de Benno (coalition présidentielle) à l’index », titre Walf Quotidien, informant que les premiers résultats de l’enquête tombent à Tamba (est), théâtre lundi dernier de violences entre des militants du PUR et de Benno Bokk Yakaar, faisant trois morts.

Suite à ces violences électorales, EnQuête note des « réactions tardives », mais donne la parole au Procureur de Tamba qui révèle que le 3ème décès annoncé est survenu au cours d’une bagarre entre jakartamen.

Toutes choses qui, selon Vox Populi, poussent l’Etat à prendre en charge la sécurité des présidentiables. Ce faisant, nos confrères estiment que « les milices des candidats (sont mis) hors d’état de nuire » parce que « gendarmes et policiers vont gérer la sécurité des candidats ».

« Affectation de policiers et gendarmes-Aly Ngouille Ndiaye blinde les candidats », rapporte Le Quotidien.

Pour Sud Quotidien, « Aly Ngouille Ndiaye prend le relais » des milices privées.

A sa Une, Le Soleil donne la parole à Idrissa Seck, qui depuis Ziguinchor (sud), affirme : « Je vais restaurer la paix en Casamance ».

Dans la manchette de ce journal, le président sortant, Macky Sall qui était à Kaolack (centre), réitère sa volonté d’accompagner la filière arachidière.

« Ousmane Sonko mobilise les jeunes du Kassa », note Le Soleil.

L’Observateur revient sur les heurts à Tamba et donne la parole à Bintou Kanté, épouse d’Ibrahima Diop, l’une des victimes. « Ils ont tué mon unique espoir », déplore la dame, à côté de sa belle-mère qui confie : « J’ai vu Ibrahima baignant dans son sang. J’ai essayé de voir ses yeux, mais j’ai constaté qu’il était déjà mort ».

Sénégal: hausse de 340 kg de la production d’or en 2018

La production d’or du Sénégal au terme de l’année 2018 a connu une augmentation de 339,5 kg, selon les données établies par les sociétés aurifères.Cette production d’or est passée de 6613 kg en 2017 à 6952,5 kg durant la période sous revue, soit une progression de 5,1% en valeur relative.

En variation mensuelle, on note une augmentation de 136,5 kg avec une production passant de 451 kg en novembre 2018 à 587,5 kg un mois plus tard.

Il faut souligner que depuis septembre 2018, la production d’or du Sénégal est en dents de scie. De 498,4 kg durant cette période, elle est passée à 647 kg en octobre 2018 avant de chuter à 451 kg en novembre pour remonter à 587,5 kg un mois plus tard.

Présidentielle sénégalaise : l’heure de vérité pour Idrissa Seck

Idrissa Seck, le plus expérimenté des cinq candidats en lice pour la présidentielle du 24 février 2019 puisqu’il en sera à sa troisième tentative, est vu par nombre de politistes comme le probable tombeur de Macky Sall parce que bénéficiant notamment du soutien de Khalifa Ababacar Sall, ex député maire de Dakar.Persuadé que son heure de gloire finira par arriver malgré ses échecs relatifs aux présidentielles de 2007 et 2012, Idrissa Seck dégage de la sérénité pour la joute électorale de 2019. Pour le moment, le fauteuil présidentiel se refuse à cet homme de 59 ans. Mais jusqu’à quand ? Le candidat de la Coalition Idy 2019 semble maintenant disposer de forces suffisantes pour réaliser le rêve auquel il s’accroche depuis longtemps.

Né le 9 août 1959, Idrissa Seck n’est pas un novice dans le champ politique sénégalais. En 1988 déjà, ce consultant en audit était le directeur de campagne du candidat Abdoulaye Wade à la présidentielle. Sous la bannière du Parti démocratique sénégalais (PDS), il intègre en 1995 avec Abdoulaye Wade, le gouvernement d’union nationale et hérite du poste de ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation.

Le 19 mars 2000, après vingt-six ans d’opposition, le pape du Sopi (changement en langue wolof) accède enfin au pouvoir. Idrissa Seck devient, le 1er avril 2000, le directeur de cabinet du président nouvellement élu. Une fonction qu’il occupe jusqu’au 3 novembre 2002.

Pour l’emporter au soir du 24 février prochain, ce rhéteur a rassemblé autour de sa candidature des politiques non moins importants et dont la plupart a été recalé par le Conseil constitutionnel chargé de valider les listes de parrainages, la première étape dans la course à la présidentielle.

Idy, le nouveau rassembleur

Les anciens Premiers ministres Abdoul Mbaye et Cheikh Hadjibou Soumaré, les ex-ministres Cheikh Bamba Dièye, Moustapha Guirassy, Malick Gakou et Mamadou Diop Decroix, l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat Pape Diop, l’ex-député Thierno Bocoum ou encore l’homme d’affaires Bougane Guèye “Dany” ont tous décidé de grossir les rangs de la coalition du leader de Rewmi (le pays en wolof).

Mais le grand coup politique, c’est sûrement le ralliement de Khalifa Ababacar Sall, actuellement à la prison de Reubess (Dakar). Le chef de file de Manko Taxawu Sénégal a accepté, vendredi dernier, l’offre d’alliance du candidat Idrissa Seck. Avec l’appui de l’ancien maire de Dakar, Idy tient un allié de poids pouvant lui permettre de faire pencher la balance de son côté.

Au Sénégal, Dakar et Thiès sont deux régions à fort enjeu électoral avec respectivement 1 687 826 électeurs pour la capitale et 901 216 pour la “ville aux deux gares”. Cela représente 38,73 % de l’électorat national. Et lors des dernières élections (présidentielle, législatives et municipales), Idrissa Seck et Khalifa Sall ont démontré qu’ils sont, n’en déplaise à certains, prophètes chez eux.

Pour toutes ces raisons, l’actuel président du Conseil départemental de Thiès (ouest) peut bel et bien coiffer au poteau le président sortant Macky Sall.

Idy-Macky, le duel fratricide

La présidentielle de 2019 est avant tout une explication entre Idrissa Seck et Macky Sall. Ces deux politiques ont été à l’école d’Abdoulaye Wade, leur maître à penser. Idy, homme de confiance du vieux, a été nommé Premier ministre le 3 novembre 2002. Mais le natif de Thiès sera finalement démis de ses fonctions le 21 avril 2004. Pour lui succéder à la tête du gouvernement, le fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS) a porté son dévolu sur… Macky Sall.

Un malheur ne venant jamais seul, Idrissa est accusé de détournement de fonds dans le cadre des chantiers de Thiès. Il sera incarcéré le 23 juillet 2005 avant d’être libéré le 7 février 2006. Résilient, il fait une percée extraordinaire à la présidentielle de 2007 en obtenant 14,86 % des suffrages exprimés pour devenir le dauphin d’Abdoulaye Wade qui rempile néanmoins.

Au premier tour de la présidentielle de 2012, Idy crédité de 7 %, perd du terrain en pointant à la 5ème position, loin derrière Abdoulaye Wade (34,81 %), Macky Sall (26,58 %), Moustapha Niass (13,20 %) et Ousmane Tanor Dieng (11,30 %).

Au second tour, Idy se résigne à voter contre son ancien mentor, participant ainsi au sacre de Macky Sall et à la seconde alternance du Sénégal. Mais l’idylle fait long feu parce que dès 2013, ne partageant pas la vision du néo-président, Idrissa Seck quitte, non sans regret, la mouvance présidentielle. Depuis, il est l’un des plus virulents opposants de Macky Sall.

Violence à Tamba : les professionnels des médias pour l’ouverture d’une enquête

Plusieurs organisations professionnelles des médias ont, dans une déclaration commune reçue mardi à APA, exigé l’ouverture d’une enquête portant sur les violences électorales notées hier lundi à Tambacounda (est).« Vu la gravité des évènements, nous exigeons du procureur de la République l’ouverture d’une enquête dans les plus bref délais afin que cette forfaiture soit punie à la dimension de l’acte. Nous nous réservons le droit de porter plainte, s’il n’y a pas une auto-saisine de la part du procureur de la République », ont indiqué les organisations professionnelles des médias.

Le Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs), le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), l’Union nationale des Photojournalistes du Sénégal (UNPJS), l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (Appel) et Reporters Sans Frontières ont signé la déclaration commune.

Dans le document, les professionnels des médias, « condamnent fermement l’attaque ciblée du minibus transportant les journalistes chargés de suivre le convoi du candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur, opposition) ».

Les heurts entre des militants du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et ceux de Benno Bokk Yakaar (BBY, mouvance présidentielle) à Tambacounda ont causé la mort de trois personnes. Des véhicules, dont le minibus de la presse ont aussi été incendiés.

Pour les professionnels des médias, « cette attaque rappelle, s’il est besoin, que la sécurité des journalistes pendant cette campagne électorale doit être une priorité comme l’est celle des candidats, afin que la presse puisse remplir sa mission de service public ».

Partant de là, le Synpics, le Cjrs, le Cdeps, l’UNPJS et Appel demandent au ministère de l’Intérieur « de prendre, sans délai, des mesures pour sécuriser les bus transportant les journalistes couvrant la campagne auprès des cinq candidats ».

Pour ce faire, ces structures souhaitent que « des bus sans effigies d’un quelconque candidat soient mis à la disposition des journalistes par les directoires de campagne, que ces véhicules soient marqués de l’inscription ‘’Presse », et surtout qu’ils soient sécurisés par les forces de défenses et de sécurité ».

La presse sénégalaise s’indigne de la violence électorale

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des violences notées dans la campagne électorale, hier lundi à Tambacounda (est), et qui ont causé la mort de trois personnes.Sous le titre « Pur sang ! », Le Quotidien informe que les violences électorales enregistrées à Tambacounda, ont fait « 3 morts du côté de BBY (Benno Bokk Yakaar, mouvance présidentielle) ». Le Soleil ajoute qu’il y a eu « une quinzaine de blessés dont 8 journalistes ».

Le Quotidien rapporte qu’El Hadj Issa Sall, le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur) « suspend sa campagne » et Macky Sall « appelle au calme et indexe l’opposition ». Dans les colonnes du quotidien national, le président sortant « demande que la lumière soit faite » sur cette affaire.

L’Observateur précise que « 24 personnes (ont été) arrêtées, des journalistes auditionnés par la Gendarmerie et 4 véhicules incendiés ». Cela fait dire à ce journal que ce sont « les heurts de la mort ».

Sud Quotidien renseigne que tout est parti d’« une bataille rangée entre des (militants) du Pur et ceux de BBY à Tamba ». Le candidat Ousmane Sonko, cité par ce journal, pointe un doigt accusateur vers Macky Sall et appelle à l’unité de l’opposition là où Madické Niang, le candidat de la Coalition Madické 2019, « demande au Procureur de la République de s’autosaisir ».

En tout cas, ces violences n’épargnent même pas les journalistes, d’où « l’indignation et la condamnation » du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) dans les colonnes de Sud Quotidien.

Selon ce syndicat, « la sécurité des journalistes couvrant la campagne de la présidentielle dans les différents bastions politiques doit être une priorité absolue aussi bien pour les candidats que pour les autorités en charge de la sécurité publique ».

Pape Ndiaye, le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) interviewé par Sud Quotidien a invité « tous les reporters qui sont sur le terrain et qui suivent les candidats à boycotter la couverture jusqu’à ce que leur sécurité soit assurée ».

WalfQuotidien qualifie d’« horreur » les faits qui se sont déroulés à Tambacounda en soulignant que la violence (était) « PURe et APRe », dans l’est (allusion aux partis Pur et APR). De l’avis du journal EnQuête, avec la « tournure tragique » de la campagne électorale, c’est la « démocratie (qui est) assassinée ».

Dans L’AS, Mimi Touré, la directrice de campagne du candidat Macky Sall accuse « Abdoul Mbaye (ancien Premier ministre) et Abdoulaye Wade (ancien président de la République) d’être moralement responsables de ces violences » car ayant tenu des propos incendiaires.

A Ziguinchor, des militants scandent les noms de Sonko et Macky Sall sans incident

Des militants et sympathisants de Macky Sall, président sortant, et d’Ousmane Sonko, un de ses quatre challengers pour la présidentielle 2019, ont manifesté côte à côte lundi, de Ziguinchor à Cap-Skiring, dans le sud du pays, leur appartenance politique sans qu’il y ait la moindre animosité, a constaté APA.Dans la matinée déjà, au début de la parade du cortège de Macky Sall avec le maire Abdoulaye Baldé dans les rues de Ziguinchor, elle a croisé des militants du président de la coalition Sonko Président qui criaient avec beaucoup de liberté le nom de leur leader, originaire de la Casamance mais né dans la région de Thiès (à 70 km de Dakar).

C’était la même chose un peu plus loin, dans la commune de Cap-Skiring où était également présent Macky Sall pour y faire une campagne en tenant de nouvelles promesses, visant surtout à « défiscaliser le secteur touristique » en cas de réélection après son septennat.

Le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) a entamé depuis avant-hier samedi sa campagne au sud du pays, après les premières étapes qui l’ont mené du centre au nord du pays pour cette campagne présidentielle qui a démarré le 3 février dernier.

Ousmane Sonko, pour sa part, un des farouches opposants de Macky Sall sera lui-aussi aujourd’hui dans la zone sud où il semble avoir beaucoup de sympathisants.

Nonobstant cette image démocratique entre militants de deux candidats qui s’est produite à Ziguinchor, tel n’a cependant pas été le cas ce lundi dans la région de Tambacounda, à l’est du pays.

La presse locale a rapporté en effet la mort cet après-midi d’un homme d’une trentaine d’années lors d’affrontements entre gardes rapprochés du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), du candidat Issa Sall, et des jeunes de la coalition BBY du pouvoir sortant.

Certains confrères, contactés par APA, ont informé de l’attaque de leur véhicule ainsi que certains de leurs collègues qui ont été brutalisés, dont présentement des blessés qui sont internés dans des structures sanitaires.

Informé de cette tragédie à Oussouye, un autre département de Ziguinchor, Macky Sall a présenté ses condoléances à la famille de la victime tout en promettant que les auteurs et ceux qui appellent à la violence seront traduits devant la justice.

Par ailleurs, il a demandé à son camp et celui des autres candidats d’appeler leurs militants au calme pour une campagne moins tendue.

Le premier tour de la présidentielle 2019 est prévu le 24 février prochain avec aux prises cinq candidats : Madické Niang, Issa Sall, Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

Perte de compétitivité de l’économie sénégalaise

En fin décembre 2018, l’économie sénégalaise a enregistré des pertes de compétitivité-prix, évaluées à 0,7%, en variation mensuelle, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) rendues publiques lundi.Pourtant, des gains de compétitivité-prix de 1,1% avaient été constatés au terme du mois de novembre 2018. La DPEE explique cette situation par la faible appréciation du franc CFA (monnaie ayant cours légal au Sénégal) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux (plus 0,1%) conjuguée au différentiel d’inflation défavorable (plus 0,6%).

Face aux pays membres de la zone UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et de la zone euro, les pertes de compétitivité sont estimées par la DPEE respectivement à 1,4% et 0,7%, sous l’effet du différentiel d’inflation défavorable.

Cependant, en glissement annuel, des gains de compétitivité de 2,2% sont notés au mois de décembre 2018, portés par un différentiel d’inflation favorable (moins 3,1%) toutefois partiellement contrebalancé par l’appréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux (plus 0,9%).

« Au total, souligne la DPEE, sur l’année 2018, la compétitivité-prix de l’économie Sénégalaise est restée stable comparativement à l’année précédente ». Le différentiel d’inflation favorable (moins 3,6%) a ainsi  été compensé par l’appréciation du franc CFA (plus 3,6%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux sur la période sous – revue.

Présidentielle sénégalaise : un mort dans des rixes entre militants rivaux

Un jeune homme de trente ans a reçu un mortel coup de poignard lundi à Tambacounda (452 km de Dakar) lors d’affrontements entre les partisans du président Macky Sall et du professeur Elhadj Issa Sall, deux candidats en campagne pour l’élection présidentielle au Sénégal, a appris APA de source médiatique.Selon la Radio futurs médias (RFM, privée), la victime est un militant de « Benno Bokk Yaakaar », la coalition qui parraine la candidature du président sortant, là où son bourreau appartient au Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), la formation qui parraine le Pr Sall.

Le drame serait survenu dans une bataille rangée née d’une «banale histoire d’affiche à l’effigie du candidat Macky Sall », indique RFM, rappelant que cette mort porte à neuf le nombre de personnes décédées depuis le début de la campagne électorale le 3 février dernier.

Présidentielle sénégalaise : Madické Niang, le candidat surprise

Maître Madické Niang, 66 ans, est la surprise du chef de l’élection présidentielle sénégalaise pour avoir été, parmi les cinq prétendants, le dernier à se décider à briguer le suffrage de ses compatriotes en perspective de ce scrutin qui vivra son premier tour le 24 février prochain.C’est le 2 octobre 2018, à l’occasion d’une visite au Khalife général des mourides à Touba, que l’avocat et ancien ministre a annoncé à la surprise générale sa candidature à l’élection présidentielle.

« Après la sollicitation répétitive des Sénégalais, j’envisage de participer à la présidentielle de 2019. C’est pour cela que je suis venu recueillir vos prières et votre bénédiction », a notamment déclaré Madické Niang, s’adressant à son guide religieux.

Une annonce surprise émanant de ce proche de l’ancien président Abdoulaye Wade qui n’en pouvant plus d’attendre l’épilogue sur les ennuis judiciaires de Karim Wade, le candidat du PDS, a pris sur lui de combler le vide en se présentant lui-même.  

On est alors à quatre mois de la présidentielle et le landerneau politique s’interroge sur les capacités de Madické Niang à réussir son pari. Qu’importe, il met sur pied une coalition dénommée « Madické 2019», soulignant toutefois sa volonté de retirer sa candidature, si celle de Karim Wade était validée par le Conseil constitutionnel. Ce qui ne sera pas le cas et Madické Niang de laisser libre cours à son ambition présidentielle.

Premier étape pour la course au Palais présidentielle : le parrainage. Là où beaucoup d’observateurs pensent qu’il sera recalé, il franchit le rubicond les doigts dans le nez,  avec à la clé 65.000 signatures engrangées à Dakar et dans sept autres régions du pays en l’espace deux mois.

Divorce avec Me Abdoulaye Wade

S’il a de quoi se féliciter de ce tour de force,  Madické Niang ne suscite pas moins la colère de ses frères du Parti démocratique sénégalais (PDS), notamment le secrétaire général nationale du parti, Abdoulaye Wade himself, qui voit l’acte posé par son ancien ministre comme une défiance. L’échange épistolaire par presse interposée qui s’en est suivi préfigure à tout le moins de la fin du compagnonnage  entre deux grands alliés…

Bras droit de l’ancien chef d’État, Madické Niang semble avoir désormais pris  ses distances avec le Pape du Sopi, un homme qu’il fréquente depuis le milieu des années 80, peu après son retour à Dakar, en provenance d’Abidjan où il était allé poursuivre ses études de droit.

Ce séjour dans la capitale ivoirienne s’explique par le fait que Madické, natif de Saint-Louis du Sénégal et ayant obtenu son baccalauréat au Lycée Charles de Gaulle, avait été renvoyé pour fait de grève de la Faculté de droit à l’Université de Dakar dont il fut le président de la première Amicale.  

Sa rencontre avec Abdoulaye Wade fut un tournant pour Madické, car non seulement il devient un de ses proches mais également son avocat. Les procès ne manquaient pour Wade dans ses célèbres démêlés judiciaires avec les présidents Senghor et Abdou Diouf …  

Quoi qu’il en soit, Madické Niang tombe vite sous le charme de Wade dont les luttes pour la liberté et la démocratie au Sénégal vont lui valoir plusieurs séjours en prison. Durant toutes ces épreuves, le Pape du Sopi a pu compter sur son fidèle lieutenant qu’était Madické Niang.

Au fil de ce compagnonnage, Madické Niang acquiert même le titre de «conseiller quasi attitré» du fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS).

Proximité avec Touba

L’avocat est de fait au cœur de plusieurs dossiers touchant la famille de l’ancien chef de l’État, notamment les circonstances du départ vers le Qatar de Karim Wade, en 2016, après une grâce présidentielle faisant suite à sa condamnation à 6 ans de prison par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), dans le cadre de la « traque des biens mal acquis », peine assortie d’une amende de 138 milliards de francs CFA.

Madické Niang est également réputé pour sa proximité avec les cités religieuses particulièrement celles de Touba, la capitale du mouridisme, confrérie dont il se réclame.

Le candidat a souvent mis l’accent sur le discours religieux lors de sa campagne, dans le but de s’attirer la sympathie de l’électorat mouride.

Dans son programme de société dénommé « Jamm Ak Xéweul », Madické Niang propose un Sénégal meilleur, non sans s’attaquer au bilan du candidat sortant, Macky Sall, qu’il est prêt à affronter dans un débat télévisé.

Le doyen des cinq candidats compte bien créer la surprise au soir du 24 février, en s’appuyant sur l’électorat du PDS, même si son leader historique, en l’occurrence Abdoulaye Wade, déclare urbi et orbi qu’il n’y aura pas de scrutin au Sénégal le 24 février.

La presse sénégalaise fait le bilan macabre de la campagne électorale

Les quotidiens sénégalais parvenus, lundi à APA, traitent pour l’essentiel du bilan macabre de la campagne électorale, suite au décès accidentel dimanche de quatre gendarmes dans un accident à Sédhiou (sud).« Une campagne meurtrière », titre le quotidien EnQuête, avant d’arborer ces sous-titres : « La première semaine de campagne électorale est macabre, les différentes caravanes sont impliquées dans de nombreux accidents. Celui d’hier à Sédhiou a fait 4 gendarmes morts et 12 blessés dont 4 évacués à Dakar par avion ».

Le journal L’AS revient sur cette même actualité et informe que c’est à Bignona que le président de la République a confirmé le décès de de ces quatre gendarmes. Le journal souligne, par ailleurs, que cet événement tragique intervient après le décès mercredi d’un militant de la mouvance présidentielle dans un accident à hauteur de Thilogne (nord) alors qu’il venait de suivre le meeting de Matam (nord).

Vox Populi précise qu’en plus des quatre gendarmes tués, « quatre civils » ont péri courant cette (première) semaine (de campagne électorale) à cause des « accidents de la route et (de) malaise fatal ».

Revenant sur la violence qui émaille la campagne électorale, L’Observateur dénombre des « blessés à Fatick lors d’affrontements entre militants de BBY (coalition au pouvoir) et de PASTEF (Parti du candidat Ousmane Sonko) ».

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés à la rencontre, samedi dernier, entre l’ex président, Me Abdoulaye Wade et le candidat Ousmane Sonko. A ce propos, Sud Quotidien soutient que « Me Wade cultive le flou ».

Selon nos confrères, « même sans la candidature à la présidentielle du PDS dont il est encore le secrétaire général, Me Abdoulaye Wade est entrain de dessiner l’agenda de la campagne électorale ».

Sous le titre « Sonko pêche dans le système », Le Quotidien estime que « l’antisystème pêche dans les eaux du système ». Le journal précise par la suite que le candidat de PASTEF « n’a pas obtenu le soutien du Parti démocratique sénégalais. Mais le leader de PASTEF ne s’en cache pas, il ne cracherait pas sur une consigne de vote du Pape du Sopi en sa faveur ».

Walf Quotidien s’intéresse à cette même actualité et revient sur « ce qui oppose Wade et Sonko » et souligne que « Les deux hommes ont des positions irréconciliables. En effet, le Pape du Sopi veut le report de l’élection présidentielle, alors que le leader de Pastef, Ousmane Sonko n’est pas dans cette dynamique et continue sa campagne électorale ».

Dans les colonnes du journal Le quotidien, l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye revient sur les rencontre entre Wade et les opposants et « dessine le plan de sabotage » de l’élection, affirmant qu’ « il faudra contester les résultats… Si ça ne marche pas, faire appel à la violence ».

Sénégal : quatre gendarmes meurent accidentellement après le passage du cortège de Macky Sall

Quatre gendarmes ont été tués dimanche après-midi dans un accident de véhicule, survenu au département de Sédhiou (sud), chef-lieu de la région éponyme, pendant que le cortège du candidat sortant se rendait à Bignona, un département de la région de Ziguinchor, pour un meeting de campagne, a appris APA de source officielle. »Cet après-midi après mon passage, on m’a annoncé un accident derrière nous. (…) Malheureusement un véhicule de gendarmes a fait un accident très très difficile où nous avons décompté quatre gendarmes décédés », a dit Macky Sall à la fin de son discours ce soir à Bignona, dans le second meeting qu’il a tenu au cours de cette journée, après l’étape de Sédhiou, en présence des responsables politiques locaux.

Les motifs de ce drame ne sont pas encore connus.

« Mais je vous rassure, ce n’est pas le cortège du président de la République qui était en jeu », a poursuivi le chef d’État sortant qui brigue un second mandat quinquennal après son septennat.

« Je voudrais en cette circonstance particulière présenter mes condoléances aux familles éplorées, à la gendarmerie nationale », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que toutes les dispositions sont prises pour assister les blessés.

« Immédiatement lorsque j’ai été informé, l’ambulance qui nous suivait a été mise en route pour intervenir sans délais », a confié le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, ensemble pour un même espoir) qui a entamé depuis hier, avec sa caravane, l’étape du sud du pays pour la campagne présidentielle qui a démarré le 3 février dernier. 

Celle-ci va s’achever le 22 février prochain, l’avant-veille du scrutin qui mettra aux prises cinq candidats : Madické Niang, Issa Sall, Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko. 

Ces candidats parcourent depuis le début de la campagne les localités du pays, avec des dispositifs automobiles impressionnants, à la rencontre des citoyens sénégalais pour leur proposer leurs programmes.

Les sourdes rivalités des responsables locaux de «Benno Bokk Yaakar»

La campagne présidentielle au Sénégal, commencée depuis une semaine, se poursuit généralement dans le calme, même si de sourdes rivalités traversent les responsables locaux de la coalition « Benno Bokk Yaakaar » (BBY, unis par le même espoir) du candidat sortant qui tentent tant bien que mal de masquer leurs mésententes sur fond de «guerre de positionnement », le temps du passage du cortège de Macky Sall dans leurs fiefs.Du nord au sud en passant par le centre du pays, plusieurs leaders politiques locaux de la coalition BBY, bâtie autour du parti présidentiel Alliance pour la République (APR), ne manquent pas d’insister sur leur « unité ». Elle est loin d’être réelle pour ceux qui suivent les meetings que préside Macky Sall depuis le début de la campagne à l’intérieur du pays.

Ainsi, orateurs, porteurs de pancartes où s’étalent des doléances, responsables locaux et autres laudateurs se bousculent souvent au micro des tribunes officielles dans le seul but de se faire remarquer par le président sortant.

Souvent, le méli-mélo est tel que le président sortant est obligé de donner de la voix pour demander à ses inconditionnels de baisser les pancartes pour permettre aux caméras de filmer la grande foule venue assister au meeting.

Pour ne froisser personne, lui-même se lance toujours dans une partie « remerciements » où papier en main il cite tous les les noms des leaders locaux.

Une « fierté » d’être cité par Macky Sall

« C’est une sorte de fierté pour le responsable. Tu te lèves, tu lèves les mains, c’est important pour eux. Tu vois toute la peine qu’il prend pour écrire le nom des responsables et les citer nommément. Comme il l’a dit récemment à Matam, il faut préférer la multiplication et l’addition au détriment de la soustraction », explique Babacar Dione, chef du desk politique du quotidien national Le Soleil.

Toutefois, on est loin du parfait amour entre leaders politiques du camp présidentiel.

Pour Mamadou Lamine Camara, journaliste au quotidien privé VoxPopuli qui suit le convoi du candidat Macky Sall, le « problème de fond » résulte de la non structuration de l’APR. Chacun, analyse le confrère, « essaie de se proclamer » leader majoritaire chez lui, même si à l’arrivée du président ils essaient de masquer leurs « divisions ».

Lundi dernier par exemple à Richard Toll (nord), le maire a été hué durant sa prise parole de même qu’à chaque fois qu’on son nom était prononcé par une partie de la foule, qui visiblement partisane d’un autre camarade de parti, ovationnait ou scandait ce dernier.

« Dans toutes les localités, on voit souvent qu’il y a une dizaine d’orateurs, toutes les sensibilités. Tous ces orateurs-là, la majeure partie sont membres de l’Alliance pour la République. Ce qui fait qu’on fait tout pour permettre à tout le monde de s’exprimer. Ça ne veut pas dire que les leaders ont retrouvé l’unité, mais compte tenu de l’enjeu ils sont obligés d’être ensemble », fait remarquer Babacar Dione.

Un seul enjeu

A Louga (centre-est), malgré les tendances, souligne Mamadou Lamine Camara, le maire Moustapha Diop a tenu à rappeler ce fait, notamment l’enjeu du moment qui constitue la réélection du président sortant, par ailleurs président de l’APR, fondé en 2009, et de la grande coalition BBY, formée au second tour de la présidentielle de 2012 qui a consacré son élection à la tête du Sénégal.

Toutefois, « le fait aussi de ne pas structurer le parti (APR) permet au chef de l’Etat d’avoir des leviers. C’est-à-dire que tous les responsables sont obligés de travailler. Chacun est obligé de travailler pour montrer ce qu’il peut, c’est une sorte d’émulation », objecte Babacar Dione.

« De 2012 à 2017, il y a eu au moins trois élections. Toutes ces élections représentaient un enjeu. Donc démarrer la structuration du parti sans pour autant avoir toutes les garanties d’une unité, je pense que c’était risqué pour le parti présidentiel », a ajouté M. Dione, notant en revanche que « c’est évident aujourd’hui si l’APR perdait les élections, il sera difficile de recoller les morceaux ».

Sur la demande récurrente de Macky Sall aux militants de baisser leurs pancartes, les avis des deux confrères sont divergents. Là où M. Camara y voit une façon de montrer la division des leaders, Babacar Dione voit, lui, un évitement d’un « problème technique » pour permettre aux caméras de bien prendre les nombreuses personnes… cela en dépit du fait toutefois que « chacun essaie de se positionner pour montrer au président que je mobilise le plus ».

Une même stratégie 

« J’ai couvert la campagne d’Abdoulaye Wade en 2007, mais la première des choses à faire quand il allait quelque part c’était de demander aux gens de baisser les pancartes. On voit aussi que Macky Sall adopte la même stratégie », a confié le journaliste du Soleil.

Ainsi l’effet des télévisions est bien réel, d’après le confrère, dans le contexte actuel.

« Tu vois rarement Macky Sall prononcer le nom de ses adversaires. L’ancien président (Wade) fait des déclarations pour le critiquer, il n’a pas répondu. Aujourd’hui, il insiste sur son bilan et la mobilisation. C’est une façon de dire que mon interlocuteur ce sont ces populations qui sont avec moi, qui m’ont réservé un accueil chaleureux dans toutes les localités où je me rends », a-t-il soutenu.

La présidentielle de 2019 au Sénégal, dont le premier tour est prévu le 24 février prochain, met en lice cinq candidats : Macky Sall, le sortant, Madické Niang, Issa Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko.

 

De Velingara à Fafacourou, Macky Sall draine des foules

Les populations du département de Vélingara (sud) se seraient presque donné le mot en termes de mobilisation pour accueillir le président sortant, Macky Sall, qui partout où il est passé, samedi, a drainé des foules monstres, le clou étant le stade municipal de Vélingara qui s’est avéré plein comme un oeuf.De Gouloumbou à Sarré Bassi (3 km de Vélingara), les populations sont sorties le long du chemin pour acclamer et manifester leur soutien au président Macky Sall. A ce sujet, Diawa Sarré Bassi a donné avant-goût de ce qu’allait être la mobilisation de Vélingara.

Une foule monstre, des populations totalement satisfaites et désireuses de le faire savoir au président ont accueilli ce dernier dans l’allégresse, lui témoignant que Vélingara, pourtant chef-lieu de département depuis des décennies, n’a connu le «goudron» que grâce lui.

En outre, ce chef-lieu de département a vu sous le magistère de Macky Sall ses fils accéder à des postes de responsabilité : directeurs généraux, présidents de conseil d’administration, Vice-consuls, etc.

Au plan infrastructurel, sur les 1367 km de routes bitumées dans l’ensemble du pays, cette partie du Fouladou a eu droit à une part considérable. Elle a également été bien servie en pistes rurales (700 km réalisés depuis 2012), grâce au Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC).

Le gouvernement du Président Sall a, également, pu édifier en sept ans, 13 ponts, compte non tenu de celui de Farafégné. Autant de faits qui confortent le candidat de « Benno bokk Yaakaar » dans sa conviction selon laquelle «Vélingara votera la continuité du Plan Sénégal Emergent».

Le chef de l’Etat, en abordant le secteur agricole qui reste l’activité dominante chez les populations locales, a indiqué que «grâce aux efforts de la SODAGRI, Vélingara nourrit toute la région de Kolda».

Dans le cadre de la phase 2 du PUDC, le focus sera mis sur la construction de pistes rurales pour désenclaver définitivement certaines parties du département en plus de densifier le réseau hydraulique, a-t-il promis. Le candidat de BBY a aussi fait savoir qu’après sa réélection, «l’hôpital de Vélingara passera au niveau2, avec toutes les commodités nécessaires pour un meilleur fonctionnement».

Du gazon synthétique pour le stade municipal et un Espace numérique ouvert (ENO) sont également prévus à Vélingara. Sans oublier le projet d’ouverture de centre de formation en machinerie agricole et méthodes culturales qui offrirait de nouvelles perspectives aux jeunes de la localité.

Sur la Nationale 6, la caravane de BBY a effectué des arrêts dans les localités de Diaobé, Mampatim et Dabo avant de rallier Fafacourou par une nouvelle piste construite par le PUDC.