Rugby – Championnat d’Afrique A 7: L’équipe du Sénégal sera en Tunisie

L’équipe du Sénégal de rugby à 7 participe au championnat d’Afrique, prévu à Jemmal, en Tunisie, du 13 et 14 Octobre 2018. Les Lions de la balle ovale essayeront de remporter le titre continental en concurrence avec 11 autres pays.

Il s’agit du Ghana, du Zimbabwe, du Maroc, du Kenya, de la Namibie, du Botswana, de la Zambie, des Îles Maurice, de l’Ouganda, du Madagascar et de l’équipe du pays hôte, la Tunisie. La dernière édition, organisée au Togo en 2016, avait été remportée par le Mali.

Sénégal : les opérations de la BAD estimées à 403 milliards f cfa en 2018 (responsable)

Les approbations de ressources de la Banque africaine de développement (BAD) pour le Sénégal sont estimées à 715 millions de dollars US, soit plus de 403 milliards de F CFA pour le compte de l’année 2018, a annoncé, lundi à Dakar, la Directrice générale du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique de l’Ouest, Marie- Laure Akin-Olugbade.« Jamais depuis le début de ses opérations, la Banque n’a atteint un tel niveau d’engagements dans le pays », a déclaré Mme Olugbade à l’occasion de la présentation de la  Revue à mi-parcours du document de stratégie pays (DSP) 2016-2020 combinée avec la revue du portefeuille de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Sénégal.

Parlant de la DSP, Marie- Laure Akin-Olugbade a indiqué qu’au cours des deux premières années du DSP, la BAD a approuvé 12 projets pour un montant total d’engagements de 606 milliards de F CFA.

Présidant cette rencontre, le ministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara a souligné que pour le compte de la seule année de 2018, 377 milliards de F CFA sont en cours de mobilisation dans le cadre de la DSP, ajoutant que le portefeuille actuel de la banque au Sénégal comprend, au 30 juin 2018, 28 opérations pour un volume total d’engagement de 640 milliards de F CFA.

« Ce montant est reparti entre 537 milliards pour le secteur public et 102 milliards pour le secteur privé. Le portefeuille des projets nationaux actifs comprend 18 opérations pour un volume total net d’engagement de 478 milliards », a expliqué M. Mangara, précisant que le reste du montant est alloué à des projets tels que l’assainissement, le secteur rural et d’autres projets régionaux tels que le pont sur le fleuve Gambie.

S’agissant du secteur privé, Birima Mangara a affirmé que la BAD a alloué au Sénégal plus de 106 milliards de F CFA avec un taux de décaissement de près de 96%.

De 1972, début de ses opérations au Sénégal à ce jour, la BAD a approuvé un total de 107 opérations pour un montant cumulé de plus de 3 milliards USD soit environ 1 710 milliards de F CFA en faveur du Sénégal, a, par ailleurs, souligné la responsable de la BAD.

Délocalisation à Thiès du match Sénégal-Soudan : la fédération « pas au courant »

La Fédération sénégalaise de football (FSF), par la voix de son vice-président Saër Seck contacté lundi par APA, dit « n’être pas au courant » d’une quelconque délocalisation de la rencontre Sénégal-Soudan du 13 octobre prochain, comptant pour la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2019.«Je ne suis pas au courant de la délocalisation à Thiès du match Sénégal-Soudan », a déclaré au téléphone Saër Seck, le vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).

Pourtant la rumeur enfle et Seneweb, un site d’informations sénégalais, sous ce titre « le Stade Léopold Senghor en chantier, les matches des Lions délocalisés à Thiès », annonce qu’« Aliou Cissé (le sélectionneur national) et sa bande recevront le Soudan dans la cité du Rail (Thiès), le 13 octobre 2018 pour le compte de la troisième journée des qualifications de la CAN 2019 ».

L’information serait vraisemblablement partie d’une mauvaise interprétation d’un article du quotidien Vox Populi dont l’envoyé spécial au Mondial de basketball féminin à Ténérife a rencontré Matar Ba, le ministre des Sports qui lui annoncé que le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar serait fermé pour une rénovation à hauteur de « 40 milliards F CFA ». C’est dans ce cadre qu’il a précisé que durant l’indisponibilité de cet antre des Lions, le stade Lat Dior de Thiès (70 km de Dakar) « pourra recevoir » les matchs des Lions.

A en croire le ministre des Sports, le stade Lat Dior de Thiès devrait « être réceptionné en fin novembre ou début décembre ». D’ailleurs, Vox Populi souligne que « la peinture a démarré, la commande des projecteurs déjà faite et le gazon a atteint sa maturité ».

Le Sénégal ne va donc pas accueillir le Soudan au stade Lat Dior de Thiès mais bien au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar.

Surtaxe sur les appels internationaux entrant: Environ 500 milliards FCFA perdus par l’Etat, depuis 2009

L’Etat a perdu, depuis 2009, près de 500 milliards de francs CFA à cause de la non-application de la surtaxe sur les appels internationaux entrant. L’annonce a été faite, hier, par le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, lors d’un atelier à Saly.

Le manque de contrôle des réseaux de télécoms et notamment des appels internationaux entrant peut amputer l’économie nationale d’une partie importante de ressources. Selon le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal (Ascosen), l’Etat a perdu ‘’près de 500 milliards de francs CFA, depuis 2009’’, pour défaut de mise en place de la surtaxe sur les appels internationaux entrant. ‘’Avant, la fraude était notée sur les appels internationaux entrant. On peut voir, par exemple, un numéro orange qui appelle un autre numéro au Sénégal, alors que la personne appelant est en France. Maintenant, c’est l’inverse. Il y a de gens qui sont au Sénégal et qui appellent ceux de l’étranger avec des numéros qui ne sont pas d’ici. Le contrôle est donc extrêmement important. Un décret, à cet effet, a été pris, depuis 2015. Et depuis un an, le système a été branché’’, a expliqué Momar Ndao, hier, lors d’un atelier tenu à Saly sur la fraude sur les réseaux de télécoms.

A sa suite, le Directeur général de l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (Artp) a précisé que le Sénégal a signé, depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, la Convention de Budapest sur les télécoms, celle de Malabo sur la cybersécurité, celle 108 du Conseil de l’Europe sur la protection des données personnelles. ‘’C’est autant de raisons, dit Abdou Karim Sall, qui nous permettent, avec les forces de sécurité, de mener à bien notre mission. Ceci, pour protéger notre économie et lutter contre la fraude. C’est certes impossible d’avoir zéro fraude, mais, nous avons quand même réussi, ces dernières années, à la ramener à un niveau acceptable’’.

Cependant, le Dg de l’Artp souligne que l’appropriation par les différents acteurs des textes reste un challenge. ‘’L’Artp a constaté, depuis un certain moment, une recrudescence de la fraude, du détournement de trafic et de l’évasion de trafic, à travers les réseaux de télécommunications. Ces pratiques hautement préjudiciables pour le pays, en général, et pour le secteur des télécoms et de communication électronique, en particulier, sont punies par le code des télécoms, ainsi que d’autres lois pénales’’, prévient M. Sall. Pour qui, ces infractions ont un impact négatif sur la qualité des services offerts aux consommateurs et constituent une ‘’menace’’ pour la pérennité de l’économie.

‘’Nous avons démantelé 6 réseaux, en 2016,’’

D’ailleurs, le patron de l’Autorité de régulation de ce secteur souligne qu’il est nécessaire de sensibiliser toutes les structures concernées par la fraude, en vue de bien lutter contre ces pratiques ‘’illégales’’. Qui connaissent un développement continue. ‘’Il est impératif pour l’Artp de bénéficier d’un concours des forces de sécurité et de défense de nature à lui permettre d’assurer une efficacité dans sa mission de lutte contre cette délinquance. Nous avons globalement, en 2016, démantelé 6 réseaux’’, insiste-t-il.

En fait, ces fraudeurs avaient la possibilité de faire des commandes de grandes quantités de cartes sim. Ce qui pousse Abdou Karim Sall a considéré que l’identification des clients est un ‘’levier important’’ qui leur permettra de juguler ce phénomène. ‘’De plus en plus, les ventes de sim dans les rues et au niveau des aéroports sont en train de disparaître progressivement. Artp a pu résilier plus de 5 millions de numéros qui n’étaient pas identifiés’’, rappelle-t-il.

Les greffiers entament une grève de 72 heures

Les justiciables devront s’attendre à des désagréments dans les cours et tribunaux du pays. Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (Sytjut), regroupant les greffiers et les secrétaires de greffe, démarre, en effet, ce lundi une grève de 72 heures. Une grève qui devait démarrer la semaine dernière mais qui a été déclaré suite au décès du Chef du Protocole de la Présidence de la République, Bruno Diatta.

Les membres du Sytjust réclament l’effectivité de l’engagement et de la volonté politique sans équivoque manifestés par le président de la République.

Selon eux, « il y a un manque d’initiative qui frise une absence de volonté de la part des membres du gouvernement impliqués dans la mise en œuvre et la matérialisation des louables intentions que le président de la République, nourries à l’endroit des préoccupations des travailleurs de la Justice ».

Dakar pas classé parmi les villes les plus riches d’Afrique

Selon le rapport « Africa wealth report 2018 », publié par le cabinet britannique New World Wealth et AfrAsia Bank, et repris par Les Échos, Dakar figure parmi les villes les plus pauvres d’Afrique. La capitale sénégalaise est exclue du Top 20 des villes les plus riches du continent où certains pays comptent au moins deux de leurs métropoles.

Le classement (ci-dessous) est dominé par l’Afrique du Sud, qui a placé quatre villes dans le classement, et mieux dans le Top 10 : Johannesburg (1re, 180 milliards de francs Cfa), Le Cap, Durban et Pretoria.
Le classement est établi selon les richesses privées de la ville définies comme l’ensemble des actifs détenus par tous les individus y vivant (biens, actions, liquidités, intérêts commerciaux, etc.) et auxquels sont soustraits les passifs.
LE CLASSEMENT
?1-Johannesburg (276 milliards de dollars)
2-Le Cap (155 milliards)
3-Le Caire (140 milliards)
4-Lagos (108 3-milliards)
5- Durban (55 milliards)
6-Nairobi (54 milliards)
7-Luanda (49 milliards)
8-Pretoria (48 milliards)
9-Casablanca (42 milliards)
10-Accra (38 milliards)
11-Abidjan (27 milliards)
12-Dar Es Salaam (25 milliards)
13-Alexandrie (25 milliards)
14-Kampala (16 milliards)
15-Windhoek (13 milliards)
16-Abuja (13 milliards)
17-Addis Abeba (13 milliards)
18-Marrakech (11 milliards)
19-Tanger (11 milliards)
20- Lusaka (10 milliard).

Discours d’Abdoul Mbaye lors du Congres extraordinaire de l’alliance pour la citoyenneté et le travail

Dakar le 30 septembre 2018
Discours programme du Président Abdoul Mbaye

« Quelques uns de nos engagements pour reconstruire le Sénégal »
Abdoul Mbaye
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Chers invités,
Chers compagnons,
Chers compatriotes résidant au Sénégal et à l’étranger,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Le deuxième Congrès du Parti de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail, qui se tient si opportunément en ces temps cruciaux de l’histoire politique et sociale de notre pays, réunit des femmes, des hommes et des jeunes du Sénégal, ayant en partage l’adhésion aux valeurs supérieures et aux principes forts qui ont toujours imprégné notre marche vers la liberté, le travail, le progrès et la solidarité.
Aussi ne surprend-il personne que d’autres femmes, d’autres hommes et d’autres jeunes appartenant à d’autres groupements politiques mais attachés comme nous tous à ce corpus de valeurs et de principes, nous fassent l’honneur et l’amitié de venir partager avec nous, ces grands moments de démocratie de masse.
C’est pourquoi, je voudrais très chaleureusement saluer la présence de tous ces éminents dirigeants et responsables de l’Opposition sénégalaise, des mouvements citoyens partenaires qui ont tenu à marquer de leur présence cet important moment. Leur présence à nos côtés, est symbolique et en même temps significative de l’âpreté et de l’urgence des enjeux qui interpellent tous ceux qui sont soucieux du présent et du devenir de notre cher pays.
En effet, des pratiques politiques étalées dans la durée sur plus d’un demi-siècle ont largement contribué à abîmer de façon progressive et insidieuse, le socle de nos valeurs. Elles l’ont fait à un point tel que la restauration de ces dernières, plus qu’un impératif politique, est devenue une forte exigence citoyenne, sociale et identitaire pour ne pas perdre notre âme et voir notre peuple voué à la décadence.
La restauration de ces valeurs concerne aussi bien la sphère politique que sociale. Elle doit être comprise comme correspondant à une requête des populations sénégalaises en situation d’éveil de conscience politique après plusieurs années de vécu politique et le passage de deux alternances. Les valeurs les plus malmenées ces dernières années, et en particulier par le présent régime, sont : la vérité, l’amour de la patrie, le respect de la parole donnée et de l’engagement public et solennel, la justice (à comprendre au sens large comme fin des injustices de toute sorte), le respect du principe de solidarité dans la réalisation de la croissance économique et dans son partage rationnel, juste et efficient.
Ici, sont donc réunis des hommes et des femmes, parmi les plus résolus des combattants qui se sont dressés mus par le dessein de porter et diriger la lutte pour défendre et préserver tous les acquis pour lesquels, des générations de Sénégalaises et de Sénégalais n’ont jamais ménagé leur sueur, quelquefois leur sang et quand il le fallut aussi, leur vie.
Ce sont les vertus de jom, de ngor, de mougne, assises sur la foi profonde ancrée dans nos cœurs et nos esprits  ainsi que sur un remarquable consensus politique, œuvre d’hommes et de femmes de grande qualité, qui ont fait que notre pays a toujours évolué en paix et en totale harmonie. Quelques furent les soubresauts, le Sénégal pouvait compter sur le comportement de dirigeants chevaleresques qui savaient, au nom de l’éthique, jusqu’où ne pas aller.
Quand donc des travers mesquins, opportunistes, rétrogrades et exclusivistes, visent à travestir la loi, à instrumentaliser des pouvoirs – singulièrement le judiciaire – à brimer et à humilier des adversaires, à chercher à mettre une chape de plomb sur les hommes libres et sur la société, juste pour permettre à la famille et au clan d’accumuler, d’encore accumuler, de toujours accumuler au détriment d’un peuple, presque devenu exsangue ; alors, face à la gravité d’une telle situation qui peut durablement affecter l’équilibre de notre pays aujourd’hui et demain, oui, ces hommes et ces femmes ou leurs successeurs, comme des millions de Sénégalais doivent se lever, et debout faire barrage à la mise à mort de notre grand et beau pays pour des intérêts bassement matériels, personnels et claniques.

Mesdames, Messieurs les chefs des partis politiques de l’opposition, le seul fait de ne pas être associé à la gestion de l’État n’est pas à l’origine de notre cheminement ensemble. C’est une lutte pour la défense de la démocratie au Sénégal et un combat pour empêcher la spoliation des ressources nationales tant financières que naturelles qui nous ont conduits à apprendre à mieux nous connaître et à être ensemble. Merci encore d’être présents à cet important moment de la vie de notre parti.
Nous ne le répéterons jamais assez : le principal indicateur de l’existence d’une véritable démocratie se trouve dans la force de l’opposition qui y existe. Tout comme d’ailleurs la réalité d’une dictature naissante ou confirmée, s’apprécie en fonction de l’attitude qu’elle réserve à son opposition.
La force d’une opposition repose essentiellement sur son regroupement et son unité lorsqu’il faut défendre les fondamentaux démocratiques. Dans des républiques faibles ou affaiblies comme la nôtre, ce cheminement ensemble est alors le meilleur rempart pour s’opposer aux tentatives d’instauration d’un pouvoir absolu, de confiscation de la volonté populaire par l’organisation d’élections manipulées et truquées, et de vol du bien public.
Je me réjouis de constater qu’au Sénégal ce sont bien ces préoccupations qui nous réunissent si souvent depuis l’an 2016, première année noire de la vieille démocratie sénégalaise.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les représentants des partis et mouvements alliés de l’ACT et chers compagnons, je vous confonds dans les mêmes salutations. Nous partageons des valeurs, et nous avons la même conception de la politique. Nous voulons pour notre pays que désormais, à la faveur d’une prochaine alternance, une véritable rupture se crée pour offrir une solution à l’exigence de restauration morale dont notre peuple a soif. La politique au service de l’intérêt général et non plus au service d’une personne, d’une famille, d’un clan, d’un parti constitue le socle de notre engagement en politique. La Politique Autrement.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,
Soyez chacun et tous remerciés de votre présence, de votre écoute et de votre engagement.

Notre premier engagement était, est et restera celui de demeurer fidèle à notre parole donnée. Nous faisons et ferons preuve de constance dans son renouvellement.
Nous l’avions exprimé lors de notre décision d’entrer en politique en 2016 lorsque les premiers compagnons de l’ACT nous avaient fait l’honneur de nous confier la direction de notre parti. Nous ne prendrons que des engagements que nous nous soucierons de respecter et de faire respecter. Nous redonnerons à la parole politique le respect qu’elle doit susciter lorsqu’elle s’exprime sous la forme d’un programme de parti ou de coalition de partis ; lorsqu’elle est propos d’un leader politique dépositaire de la confiance des membres de son parti ou de la coalition qui le soutient.
Le « wax waxeet », presque devenu une norme de la pratique politique au Sénégal, doit disparaître de nos mœurs politiques.
Les Assises nationales ont été trahies par certains de ses signataires et l’esprit du 23 juin par plusieurs figures politiciennes participant aux manifestations.
Le programme Yoonou Yokete a été vite versé aux oubliettes, en même temps que les slogans forts qui nous ont fait rêver d’une rupture véritable en 2012 ; rappelons « la gestion sobre et vertueuse des affaires publiques » ou « la patrie avant le parti ».
Or l’Histoire nous enseigne que la paix sociale craint les espoirs déçus. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de ne créer l’espoir dont notre peuple a grand besoin que par un discours de vérité. Et la vérité en politique est d’abord dans le parler vrai consistant à ne dire que le possible ; elle est ensuite dans le respect des engagements pris. A l’opposé, le mensonge et la trahison commencent avec le reniement d’engagements rendus publics sur la base desquels le citoyen vous avait attribué le bénéfice de son vote.

L’heure est venue de créer la rupture avec l’habitude devenue insistante de la parole non respectée. 2019 devra être une année d’alternance par sa quête de porteurs de paroles de vérité, par la sanction de ceux qui se seront singularisés par reniements et mensonges. C’est à ce prix que la démocratie sénégalaise aura enfin réussi un saut qualitatif digne de son histoire. Un saut qui la libérera des rets dans lesquels la retiennent les politiciens professionnels de notre pays depuis de trop nombreuses années.
Car que l’on ne s’y trompe pas : un engagement de nature politique est pris pour gagner la confiance populaire ; une fois ce but atteint, son reniement a pour rationalité de prendre ce qui appartient au peuple au profit de l’auteur de l’engagement, de sa famille, de son clan. Il ne s’agit point d’un mensonge gratuit ; mais plutôt planifié et associé à de la spoliation. Il s’agit de parjure.
Nous avons cru à « la patrie avant le parti ». A l’inverse, la politique mise en œuvre a profité à la famille, puis au clan, confisquant ressources naturelles, deniers publics, fonctions de responsabilité, emplois dans le secteur public ; ne laissant que portions congrues et pauvreté au reste de la nation.

Souvenez-vous des propos qui furent miens le 14 mai 2016 au moment du lancement des activités de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail :
« L’A.C.T. invite avec empressement les Sénégalais à cultiver et vivre intensément quatre amours : l’amour de la patrie, l’amour des lois, l’amour du travail et l’amour de ses semblables.
L’amour de la patrie, qui nous fait placer ses intérêts au-dessus de tout autre intérêt.
L’amour des lois, qui nous les fait respecter, qu’elles nous soient favorables ou pas, pourvu qu’elles soient justes et égales pour tous.
L’amour du travail, qui nous mène tous à l’excellence et à la prospérité.
L’amour de ses semblables, qui nous fait détester ce qui les avilit et aimer tout ce qui les grandit. Les antivaleurs avilissent, les valeurs grandissent ».

J’insiste aujourd’hui sur celui de sa patrie (et de ses semblables, soit donc de son peuple).
Autant que vous le pouvez, décidez de la servir et de contribuer à sa défense contre l’ennemi de l’extérieur mais surtout de l’intérieur ; car ce dernier, œuvrant contre l’intérêt général, la met en danger de perte de cohésion et de ciment ;
Aimer sa patrie, souhaiter la servir, c’est s’efforcer d’y créer des emplois ;
Aimer sa patrie, c’est faire preuve de civisme et de citoyenneté, accepter de s’impliquer dans des actions citoyennes, d’aider autour de soi. Il n’y a pour se faire ni toujours besoin de compétences particulières, ni non plus de moyens financiers ;
Aimer sa patrie, c’est toujours privilégier l’investissement chez soi plutôt qu’en pays étranger ;
Aimer sa patrie, lorsqu’on est décideur, c’est privilégier l’économie nationale lors des attributions de marché. C’est oser « le Sénégalais d’abord »
Aimer sa patrie, c’est oser réviser notre conception du développement économique qui aujourd’hui privilégie l’appartenance des économies nationales à un monde de libre échange déséquilibré.

Aimer sa patrie, aimer son peuple, c’est d’abord être à son écoute pour entendre ses peines et réfléchir avec lui sur les possibles solutions, les urgences et les priorités.
Mes nombreuses tournées, les échanges au sein des multiples rencontres citoyennes organisées par le parti, permettent de retenir que notre peuple refuse désormais les injustices identifiées comme :
Le recours à l’arbitraire,
Une justice à deux vitesses,
Les passe-droits partout,
La corruption petite et grande généralisée,
Les avantages et privilèges décidés en fonction d’une appartenance à une famille, à un parti, à un clan.

Notre société rejette également l’enrichissement rapide, visible, ostentatoire et insultant né de l’activité politique. Elle est de plus en plus consciente qu’il provient d’une confiscation et du vol du bien commun.
Elle hurle son besoin de confort et de revenu familial minimum par le travail et l’emploi, d’eau potable, d’électricité à des prix abordables, d’éducation et de formation adaptées débouchant sur de l’emploi possible, de santé accessible, de sécurité, etc.
Aux Gouvernants de répondre à ces requêtes et de trouver solutions à ces besoins. Dans le rythme possible, mais sans relâche et avec obstination.
Le choix des premiers combats et celui de leur intensité dépendent de l’identification des priorités pour notre Nation.

Toute politique économique se construit à partir de priorités.
Nous proposons les suivantes comme celles du Sénégal :
L’éradication de la faim
La lutte contre l’extrême pauvreté.
Et la transition vers la manufacture.
C’est autour de ces priorités que l’accélération de la croissance économique du Sénégal sera organisée qui devra se traduire par une amélioration des revenus et des conditions de vie des citoyens sénégalais, et non par des taux de croissance et autres statistiques, trop souvent mensongers.
Ces priorités ne doivent pas être perçues comme des objectifs modestes car il n’y aura pas de limites à la recherche d’un mieux vivre des Sénégalais. Leur choix doit cependant traduire de manière très nette notre souci de ne plus tolérer la faim et l’extrême pauvreté dans un pays ayant bientôt 60 années d’indépendance. Autour d’elles se construira une économie de croissance et de résilience face aux chocs externes et notamment climatiques.

La persistance de la faim et de l’insécurité alimentaire dans notre pays, qui pourtant prétend à l’émergence, est inacceptable, intolérable. C’est le signe le plus révélateur de l’échec de son développement.
Les moyens de lutte resteront certes l’action humanitaire. Elle sera renforcée sans honte, sans déni mensonger non plus. En associant les femmes et les jeunes dans l’identification des bénéficiaires. En veillant à la plus grande transparence dans les opérations de distribution et de répartition des vivres et soutiens afin d’empêcher un détournement de l’aide au profit des autorités coutumières, administratives ou politiques, ou de la bourse familiale à des fins politiciennes.

A cette action humanitaire, nous associerons sans délai aucun, une action dans la durée de recherche de résilience ; cela débouche sur le haut degré de priorité à donner au développement de l’agriculture sénégalaise.
Les grands principes de notre démarche tourneront définitivement le dos à cette traditionnelle approche visant la recherche effrénée de productions à accroître (avec tous les risques de pertes de production, de leur valorisation insuffisante, de l’absence de leurs déplacements optimum vers les centres de consommation notamment urbains).
Ils seront les suivants:
Celui d’une approche filière « de la fourche à la fourchette » mettant en relation, d’une part les productions existantes, les productions à développer et les productions à créer, et d’autre part les marchés locaux, les marchés nationaux, les marchés sous régionaux et d’exportations lointaines.
Une approche intégrant la recherche de qualité des productions et les éléments de logistique et de marketing.
Une approche par la recherche du relèvement des rendements. La recherche de résilience dans un contexte d’extension de l’urbanisation qui réduit les superficies consacrées à l’agriculture et crée de l’exode rural, exige un accroissement des rendements et une intensification de l’agriculture. Les moyens en seront :
le recours à des intrants de qualité en impliquant les coopératives de producteurs et en leur laissant le choix de leurs fournisseurs (en abandonnant bien évidemment le système actuel par lequel l’État choisit lui-même les fournisseurs et les produits sur fond de clientélisme et de corruption) ;
le recours systématique à des semences certifiées et le contrôle de la qualité des engrais et de leurs conséquences sur l’environnement ;
le renforcement de l’encadrement des producteurs par le conseil, et par l’utilisation des medias et de l’e-conseil;
la promotion de relations réfléchies et d’intérêt mutuel entre les exploitations familiales et les grandes exploitations à chaque fois que cela s’avère possible ; en capitalisant sur les leçons positives retirées des exemples de la tomate et du coton au Sénégal, ou de best practices identifiées hors de nos frontières.
La maîtrise de l’eau pour ne plus dépendre de la seule pluviométrie, et faire durer l’essentiel de l’activité agricole au Sénégal au-delà de 2 à 3 mois par an.

La véritable résilience contre la faim ne saurait privilégier l’arrimage d’une agriculture au commerce mondial, encore moins en faire dépendre l’alimentation d’un peuple. C’est pourquoi au-delà d’une approche globale nous construirons autant d’autosuffisances que possibles dans le cadre de projets spécifiques. Ils concernent :
i)- la tomate (tomate fraîche, et concentré de tomate);
ii)- le maïs, et en premier lieu la part nécessaire à la production des aliments pour bétail, élément important de la compétitivité de notre élevage ;
iii)- les moutons de tabaski,
iv)- l’autosuffisance pourra aussi être établie pour le riz entier dont les excédents seront exportés afin de rechercher un équilibre de la balance commerciale pour cette céréale ;

Pour ce qui concerne la pêche :
i)- priorité sera donnée à la pêche artisanale, et sa gestion par octroi de licences de pêche et prise en compte des repos biologiques à observer afin de permettre le renouvellement des espèces;
ii)- la lutte contre le pillage de nos eaux par moyens satellitaires de surveillance et le renforcement de notre marine par l’acquisition de navires garde-côtes relèvent de questions de souveraineté et d’absolue priorité; iii)- les négociations d’accords de pêche au profit des pêcheurs sénégalais avec nos voisins immédiats (Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry) seront à chaque fois engagées dans le respect des intérêts réciproques en jeu. Un gros effort d’explication et de justification sera déployé en direction de nos ressortissants pour amener au respect des lois des pays voisins mais aussi celles du Sénégal;
iv)- La réduction drastique et la gestion très contrôlée des licences de pêche délivrées à des navires étrangers seront des axes majeurs de notre politique de pêche;
v)- l’accroissement de la part de plus-value locale par la transformation des produits frais sera recherché, et le débarquement obligatoire d’une partie des pêches effectuées par les navires étrangers y contribuera ;
vi) – une grande importance sera donnée au développement de la pisciculture comme réponse au plafonnement des prises de la pêche hauturière.

De même, Les réformes qui seront engagées pour assurer le développement de l’élevage correspondront à une véritable révolution. Elles viseront :
i) – la réduction progressive de la transhumance devenue incompatible avec la disparition de pâturages libres, et l’exigence d’une viande de qualité ;
ii)- la modernisation de l’élevage par la stabulation et la culture de plantes fourragères.

En ce qui concerne l’aviculture, la mise en œuvre d’un programme rigoureux de construction d’une compétitivité au profit du consommateur sénégalais permettra de la rendre plus concurrentielle face aux importations. L’objectif est donc double : i) d’une part protéger le consommateur sénégalais contre des prix excessifs par rapport aux normes mondiales et accroître la consommation de cette viande, ii) d’autre part résister par des prix concurrentiels aux importations de ce type de viande qui seront toutefois soumises à des contrôles qualité rigoureux.

Dès lors que nous avons retenu d’ériger la lutte contre la faim en priorité ayant rang de sécurité nationale, nous mettrons en place :
Des avantages fiscaux très particuliers pendant 5 années renouvelables (réservés aux produits du cru et issus de la transformation artisanale par des groupements de femmes) : l’absence d’imposition sur les bénéfices sera totale.
Une protection douanière, toutefois limitée dans la durée pour éviter la constitution de rentes locales auleursdu consommateur sénégalais.
Une aide à la commercialisation des productions prenant principalement la forme d’une assistance pour la mise en place de coopératives et l’accès aux marchés locaux, nationaux, sous régionaux et internationaux (constructions de halles-loumas ; facilitations de participations à des foires, etc.)

De cette phase de notre programme reposant sur la lutte contre la faim par le développement de l’agriculture, nous attendons :
L’augmentation des revenus dans les zones rurales qui sont celles de plus grande pauvreté,
La réduction du déficit de la balance commerciale et donc des paiements du Sénégal ; il en résultera une économie en devises,
La création d’emplois, notamment par une meilleure gestion de projets tels les Domaines agricoles communautaires et les Villages du millénaire,
La réduction de l’exode rural et de l’émigration,
Et même le retour vers la terre et le désencombrement de certains centres urbains.

Notre projet pour l’agriculture sénégalaise repose également sur des programmes et projets essentiels, identifiés comme prérequis ou corollaires à sa mise en œuvre. Parmi eux :
La réforme foncière et l’aménagement du territoire doivent conduire à la définition de terres agricoles inconstructibles (par exemple la sauvegarde de ce qui reste de la zone des Niayes, la préservation de terres dédiées à l’agriculture autour des villages avec définition des zones d’extension de l’habitat, etc.),
Un programme de reboisement par le nouveau service civique national en particulier avec arrêt de la coupe de bois excepté dans le cadre d’un reboisement organisé et contrôlé. L’arbre devra désormais être cultivé s’il doit être coupé ;
Le recensement exhaustif de certaines espèces d’arbres à travers tout le territoire dans le cadre de programmes conçus pour offrir de l’activité à la jeunesse, également dans le but de protéger certaines espèces « utiles » telles le Baobab.

Sénégalaises, Sénégalais,
L’organisation du développement agricole de notre pays engendrera le recul de la pauvreté dans les zones rurales.
Mais vous n’ignorez point que l’échec du développement économique du Sénégal ne réserve pas la pauvreté aux seules zones rurales. Elle est également très présente dans les zones urbaines et semi-urbaines où elle sera combattue par la création d’activités et d’emplois.
Elle le sera par notre conception de l’émergence que nous ne faisons pas reposer sur une logique de grands projets ayant le défaut d’être gourmands en ressources budgétaires et d’emprunt d’une part, et aussi celui de privilégier leur réalisation par des entreprises étrangères d’autre part.
Nous construirons l’émergence du Sénégal autour d’une transformation de la structure de son économie, en faisant évoluer son artisanat vers la semi-manufacture, puis la manufacture enfin l’industrie.
Les secteurs devant accueillir la croissance sont identifiés comme ceux déjà fortement utilisateurs de main d’œuvre, capables de productions de qualité, renfermant des processus de formation par l’apprentissage et susceptibles de renforcement.
L’émergence passe par une transformation structurelle d’une économie.
Elle est celle du constat de son évolution vers une économie de manufacture, de production de biens et services contenant davantage de valeur ajoutée pour couvrir des besoins nationaux et alimenter des exportations.
Le Sénégal n’est pas encore entré dans ce processus vertueux de son économie qui seul peut être à l’origine de son réel développement économique et social.
Force est de constater que l’outil industriel du Sénégal, qui fut leader au niveau de l’Afrique de l’Ouest au moment des indépendances, a reculé au fil des années, et a même parfois été détruit.
Quatre années de mise en œuvre du PSE (Plan Sénégal Émergent) n’ont rien changé à ce grave échec. L’économie sénégalaise reste dominée par les secteurs primaire et tertiaire. Sa croissance serait essentiellement le résultat de progrès enregistrés dans la production de cultures vivrières autoconsommées, mais aussi de l’exportation d’or et de produits halieutiques frais. La part de valeur ajoutée locale est toujours minime.

Le Sénégal dispose pourtant d’un artisanat ancien et de qualité en mesure d’évoluer vers la semi-manufacture puis la manufacture. Il s’agit en particulier des métiers de la métallurgie, d’orfèvrerie, du bois, de la cordonnerie, de la confection, de la mécanique, de la transformation des céréales locales. Le meilleur indicateur du dynamisme de l’artisanat sénégalais est sa capacité à exporter ses compétences hors du territoire national.
L’artisanat est en outre le principal pourvoyeur d’emplois au Sénégal.
Il ne parvient cependant pas à organiser sa mutation vers un niveau de production qui serait synonyme d’entrée dans la semi manufacture ou dans l’industrie. Cela est la conséquence d’un manque de vision des gouvernants, qui réduisent l’artisanat à une production de pièces d’art pour touristes, alors qu’il est la principale force de production de notre pays. L’artisanat n’est pas soutenu. Les gouvernants ont par contre fait le choix et l’erreur de s’enfermer dans une logique de grands projets satisfaisant leurs égos et propices à favoriser la corruption.

Pour organiser la mutation de l’artisanat du Sénégal distinguons des mesures à caractère général, de quelques mesures spécifiques à des secteurs sélectionnés.
Sans une source d’énergie compétitive à l’échelle mondiale, une industrie de base ne peut se développer. Sa productivité reposera donc sur une réduction très importante du coût de l’électricité, et en particulier celui de la moyenne tension. La référence visée pour le coût de l’électricité devrait être de moins de 10 c USD/kWh.
Dans l’attente de pouvoir le faire au bénéfice de tous les espaces géographiques, il conviendra d’en réserver le bénéfice sous forme de subvention à des espaces constitués « Villages des métiers ».
La productivité dépendant de la formation de la main d’œuvre, la formation professionnelle sera développée en soutien à l’apprentissage qui est pratiqué au Sénégal avec une certaine réussite. La formation continue sera également organisée afin de permettre une mise à niveau des artisans dans le cadre de l’évolution de leurs métiers à l’échelle internationale, en rapport avec celle de la demande mondiale puisque ce marché restera une cible recherchée.
La formation par apprentissage donnera lieu à des certifications afin de pouvoir permettre d’identifier de manière précise la traçabilité de l’apprentissage dont aura bénéficié l’apprenti à défaut de pouvoir disposer d’un diplôme.
Des zones de production artisanale, dénommées « Villages des métiers » et spécialisées dans des productions particulières, seront créées près de voies de dégagement, ou dans des espaces réservées aux PME, PMI. Elles seront principalement zones de production, mais également de vente dans des espaces dédiés.
Dans ces zones spécialisées, les artisans concernés pourront bénéficier au moins:
D’une électricité subventionnée,
D’une formation professionnelle complémentaire,
D’un équipement lourd partagé, loué au temps d’utilisation par les usagers et ayants droit,
D’un atelier partagé de stylisme et design,
D’une information sur les appels d’offres, notamment ceux de la commande publique,
D’un conseil marketing partagé,
D’un guichet bancaire pour crédits permettant des acquisitions d’outils et de petits matériels individuels ; également pour les cautions et financement permettant la participation à des appels d’offre, notamment ceux portant sur la demande publique ,
D’un effort important consacré à la mutualisation de la satisfaction des grosses commandes publiques ou privées basées sur la sélection des producteurs et la définition des commandes par un référentiel technique précis,
D’une centrale d’achat pour les matières premières et intrants, tenue par leur association constituée, ou la mise en place de systèmes de caution auprès des grossistes vendeurs des matières premières pour garantir l’existence d’économies à l’achat,
D’un centre d’exposition et de vente à la clientèle (n’excluant pas leurs ventes en des points extérieurs),
D’une mutuelle de santé constituée par les artisans installés et d’une protection sociale par la micro-assurance.

Dans toute la mesure du possible, et dans l’optique d’une recherche d’optimisation de productivité, des zones d’habitat seront réalisées non éloignées des villages de métiers. Cela concourt aussi à une meilleure productivité (exemples des usines en Chine avec dortoirs pour ouvriers).
Des cycles de formation professionnelle par métier seront mis en place avec acceptation d’apprentis dans ces cycles. Une place importante y sera donnée à la formation en langue nationale. Cette formation devra donner lieu à la délivrance de diplômes (CAP, etc.).
Dans les quartiers et villes où des artisans bénéficient d’autorisation d’installation et de vente de produits, l’incertitude liée à l’occupation de ces espaces sera levée. Il appartiendra aux communes concernées d’embellir les lieux d’installation grâce à un mobilier urbain approprié en rapport avec les règlements de taxes municipales perçues à cet effet.
Dans le cadre d’une coopération bilatérale, la délocalisation de semi-manufactures vers le Sénégal sera négociée.
La participation à des foires spécialisées à travers le monde sera organisée avec le concours de l’État afin de permettre aux artisans d’identifier les nouvelles machines et nouvelles technologies en rapport avec leurs métiers.
Le soutien de l’État aidera à la recherche et à l’identification de possibilités d’intégration dans des processus de chaînes de valeur mondiales (fabrique de lacets pour des chaussures, de pièces pour produits par grandes marques, etc.)
Les professionnels du secteur concerné organiseront avec l’aide de l’État des concours réguliers pour désigner les meilleurs artisans dudit secteur.
La protection de l’artisanat et des manufactures naissantes sera assurée par une politique douanière appropriée.
La création de « labels Sénégal » certifiés par des processus qualité sera organisée avec le concours de l’État.
La recherche systématique de la satisfaction de la commande publique par des productions nationales reposera sur l’organisation de leur éclatement et le règlement prioritaire dans les délais les plus courts possibles des très petites entreprises et PME nationales par la trésorerie nationale.

Abordons à présent quelques propositions spécifiques concernant l’orfèvrerie
L’État mettra tous les moyens nécessaires afin de faciliter la création par le secteur privé d’une industrie d’affinage de l’or pour accroître le niveau de valeur ajoutée locale associée à la filière or. Cela permettra d’assurer la disponibilité d’or traité pour l’orfèvrerie locale et pour l’ensemble de la sous-région. Les quantités d’or nécessaires à la viabilité de cette industrie d’affinage lui seront rendues disponibles par la loi, obligeant la livraison d’un pourcentage minimum des productions locales à cette industrie. Les prix de cession à l’industrie d’affinage et ceux de l’industrie d’affinage aux artisans de l’or seront ceux pratiqués à l’international pour ne léser aucun des opérateurs concernés.
Un des « Villages de l’or » créés en application de la démarche générale retenue pour la mutation de l’artisanat du Sénégal sera élevé au statut de véritable marché de l’or de l’Afrique de l’Ouest ; il sera rendu particulièrement attrayant et sécurisé pour les touristes et tout acheteur de bijoux traditionnels ou modernes.
Le meilleur matériel de production de bijoux par des artisans sera installé en partage pour les artisans membres inscrits.

D’autres propositions sont relatives à la menuiserie
En relation avec les associations d’artisans concernés, l’État veillera à faire distinguer l’ébénisterie utilisant du bois noble et plein d’une part, et la menuiserie simple utilisant les agglomérés de bois recouverts de feuilles de bois noble. En particulier les protections douanières des deux types de production seront différenciées.
L’État aidera à la mise en place d’industries permettant au moins trois productions essentielles en amont des « Villages de menuiserie ». L’une devra permettre aux artisans de disposer de bois sec. Une autre devra permettre de compacter les morceaux de bois pour la fabrication d’agglomérés de bois. La troisième permettra aux artisans de disposer de feuilles de bois nobles pour la réalisation de placages de qualité.
Les artisans spécialisés dans la production de matériaux en bois pour les constructions seront classés selon leurs capacités identifiées par leurs associations une fois leur compétence et la qualité de leurs productions reconnues. Selon ce classement, la commande publique pourra être éclatée entre plusieurs artisans producteurs dans le respect de principes garantissant une harmonisation du produit recherché, constatée par une réception technique associant délégués du maître d’ouvrage et représentants des associations.

La promotion de la cordonnerie et de la maroquinerie a également besoin de propositions spécifiques
L’État aidera à la mise en place de tanneries, et imposera le maintien pour l’artisanat local de l’essentiel des peaux traitées. Il conviendra de réfléchir à la taxation de l’exportation des peaux brutes sans faire subir de préjudice aux vendeurs par le respect des prix à l’international.
L’artisanat de coloration des peaux sera de préférence laissé aux groupements de femmes.
Un rapprochement sera organisé entre les associations de cordonniers et l’industrie plastique sénégalaise afin de déterminer les possibilités pour cette dernière de subvenir aux besoins en produits pvc de l’artisanat de la chaussure du Sénégal. La logique est celle de la constitution de banques de sous-traitance locales, à étendre du reste à d’autres secteurs.
L’État aidera à la participation d’artisans cordonniers sélectionnés (parce que lauréats de concours organisés) à des foires internationales de chaussures avec présentation d’articles en rapport avec les besoins de la demande internationale de saison. Les commandes obtenues seront ensuite réparties entre les producteurs sélectionnés parce que qualifiés.

La confection apparaît comme l’un des secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois au Sénégal. Ce secteur mérite donc des propositions spécifiques
Les possibilités de transformation locale du coton sénégalais ou de celui produit dans la sous-région feront l’objet d’une étude approfondie afin d’accroître la part de valeur ajoutée nationale dans la filière coton. L’écueil que constitue le coût de l’électricité étant particulièrement important, une solution spécifique sera apportée à ce défi.
Favoriser la manufacture de confection, c’est mettre fin à une taxation trop lourde du tissu qui en est la matière première et qui n’a pas réussi à protéger une industrie textile sénégalaise.
A la suite d’une sélection rigoureuse, toute commande publique de tenues de travail civiles et militaires devra obligatoirement être réalisée par des artisans locaux. De même l’État apportera tout son soutien pour que des artisans sénégalais puissent gagner des marchés internationaux, notamment lancés par des entreprises américaines dans l’objectif de pouvoir bénéficier des dispositions prévues par l’AGOA.
Afin de pouvoir faire face à des commandes volumineuses, les industries locales existantes ou spécialisées à créer seront utilisées pour le travail de coupe. Les commandes seront ensuite réparties entre les artisans pour le montage. La réception sera faite dans le respect de normes de qualité imposées et communiquées à l’avance.
L’État aidera à la constitution d’un label « made in Sénégal » visant à faire du Sénégal le principal lieu de confection du vêtement traditionnel africain avec pour marchés les pays voisins du Sénégal, mais aussi le Nigeria et la clientèle constituée par la diaspora noire. Pour ce faire, Dakar sera érigé en grand lieu de la mode africaine par l’organisation de défilés de très haute facture avec le soutien de l’État, orientés vers la conquête de marchés de grosse production.
L’État s’engagera résolument dans la sauvegarde du savoir-faire ancestral du tissage de pagnes : identification et recrutement de formateurs, aide à la fabrication de métiers éventuellement légèrement modernisés pour permettre la production de bandes plus larges. Il appartiendra aux stylistes de les réutiliser pour les besoins de mode, en particulier des saisons fraîches.

Évoquons quelques propositions concernant les métiers du fer
Des dispositions particulières seront prises pour débarrasser le Sénégal des déchets de ferraille omniprésents dans nos villes et villages, avec mise des coûts des enlèvements à la charge des industriels traitant la ferraille récupérée ou ses revendeurs.
L’écueil que constitue le coût de l’électricité étant particulièrement important, une solution spécifique sera apportée à ce défi afin de permettre la compétitivité des fours nationaux de traitement de ferraille. L’exportation de ferraille ne sera autorisée qu’après satisfaction des besoins des manufactures locales. Les exportateurs ne seront pas lésés car les prix d’achat par les fonderies locales seront déterminés en fonction de leurs niveaux à l’international.
Les marchés spécifiques du mobilier urbain seront valorisés et organisés afin de pouvoir être satisfaits par les artisans du fer (kiosques, abris divers, lampadaires de rue, glissières des routes, etc.)
Un programme spécifique de fabrication locale du petit outillage des mécaniciens et des ouvriers sera développé pour créer une autosuffisance en la matière en moins de 2 années.
En rapport avec l’exemple des réalisations chinoises, un programme de production locale de petites machines d’exploitation agricole sera mis en place, associant métiers du fer et artisans de la mécanique.

Les propositions spécifiques à la transformation des céréales locales et des produits du cru visent à sécuriser et à développer une activité très prisée par les femmes sénégalaises
L’intégration des activités de production agricole et de transformation des productions sera encouragée et favorisée comme moyen d’accroître la productivité des groupements de femmes intervenant dans le secteur, notamment en milieu rural.
Ces groupements organisés recevront un traitement particulier dans tout processus de distribution d’intrants associé à la préparation des campagnes agricoles.
Des micro-financements sans orientation politicienne seront mis en place pour permettre l’équipement des groupements de femmes productrices et transformatrices en matériel agricole adapté, en charrette et animaux de trait (ânes).
L’investissement partagé en matériel de transformation (moteurs et machines à moudre, etc.) sera érigé en règle.
Un fort accent sera mis sur la formation de formatrices et formateurs aux techniques agricoles et de transformation (production, normes sanitaires, emballages, notions de marketing, etc.).
Les obstacles majeurs au développement des ventes par les groupements de femmes sont ceux du stockage, de la distribution et de la vente. Sous forme de kiosques (avec disponibilité de froid – produit de préférence par énergie solaire – pour la conservation du tchakri ou des poulets notamment) ou autrement, des points de vente seront établis dans les grandes communes et villes accueillant les productions de tous les groupements établis dans une proximité géographique et répondant à des normes de qualité établies.
Des guichets devront être rendus disponibles au niveau des locaux des chambres de commerce régionales.
Un système de micro-crédits permettra d’élargir la gamme de produits vendus par les groupements de femmes auxquels s’ajouteront ceux de première nécessité tels l’huile alimentaire, le sucre, le riz et le lait en poudre.
Les productions d’huiles corporelles dans leur premier traitement seront exclusivement réservées aux groupements de femmes.
La mise en place de caisses d’autofinancement sera encouragée et un soutien complémentaire apporté par l’État lié au constat de leur fonctionnement régulier.

(Le recul de la pauvreté doit être la conséquence d’un accroissement des revenus des plus pauvres en activité ou d’une création d’emplois.)

Sénégalaises, Sénégalais
Vous n’êtes pas sans ignorer que les partenaires bilatéraux et multilatéraux ont une préférence notoire pour les grands projets et les productions nationales alimentant les marchés mondiaux.
La démarche « Le Sénégalais d’abord » qui est la nôtre s’exprime en légère contradiction avec cette priorité donnée à l’intégration au marché mondial. Notre démarche privilégiera la substitution aux importations par rapport au développement des exportations, car conséquence du développement de l’agriculture vivrière, de l’agro-industrie, de l’artisanat évoluant vers la semi manufacture puis la manufacture, etc.
Par la modernisation de l’agriculture, par la transformation de l’artisanat en semi-manufacture, la création d’emplois sera aussi la conséquence d’une stratégie de développement construite à la base et non plus recherchée par le seul investissement public au travers de « grands projets ». L’installation du secteur privé national au centre de notre stratégie de développement devra permettre aux PME/PMI/TPE, dans ce cadre décrit, de pouvoir s’affirmer et jouer son rôle de créateur de richesses et de fournisseur d’emplois.
La création d’emplois résultera aussi de programmes spécifiques consistant en de « grands travaux » à haute intensité de main d’œuvre en substitution à cette même logique de « grands projets ».

Parmi ces « grands travaux » figurent :
La Construction d’une nouvelle capitale administrative du Sénégal.
L’ouverture de ce grand chantier permettra une forte utilisation de métiers du bâtiment dans lesquels le Sénégal regorge d’une main d’œuvre qualifiée. Le chantier sera par contre saisi comme une opportunité de renforcement des capacités de cette main d’œuvre par tests suivis de formation avant recrutement par les entreprises qui seront concernées par la réalisation des édifices publics.
Le choix du site d’accueil de la nouvelle capitale est pour l’instant conservé secret. Mais il devra respecter au moins 3 critères forts :
Un éloignement conséquent de Dakar et de la presqu’île du Cap Vert afin de pouvoir correspondre à une véritable démarche de désengorgement de Dakar et de valorisation d’une partie du territoire sénégalais délaissée;
Une activité économique existante – ou potentielle à développer – pour ajouter une rationalité économique à celle purement administrative et résidentielle;
Un accès possible à partir de la région de Dakar par des moyens de transport rapides et de masse ;

La réhabilitation du chemin de fer est un autre parmi les grands travaux qui seront engagés. Il aura pour objectifs la création d’emplois par l’ouverture d’un grand chantier, le regain d’activités dans les villes de gares, la réduction du coût du fret, une moindre fréquentation et donc la préservation des routes en particulier par les gros porteurs, le renforcement de la relation économique avec l’hinterland que constitue le Mali, mais aussi une recherche de liaison avec le sud-est du Sénégal et l’ensemble de cette zone minière au-delà des frontières sénégalaises.
La remise en vigueur du projet des vallées fossiles associé à une réalisation de nombreux forages: permettra la lutte contre la désertification du Ferlo par l’amener d’eau dans cette zone à vocation sylvo-pastorale, le développement de zones de pâturages, et le développement de l’agriculture. Les études préciseront les sources de l’eau qui mettra fin à l’avancée du désert et autorisera le développement de la stabulation. Elle pourra provenir du sous sol, du fleuve Sénégal ou de la mer en fonction du coût de son dessalement par l’énergie solaire.
Le développement de l’économie verte est un autre des gros chantiers à ouvrir pour l’amélioration de notre cadre de vie et la création d’emplois. Il reposera sur le traitement des ordures et la production d’électricité et de composts, l’économie de récupération et le reboisement.
La lutte contre les inondations et les grands travaux d’assainissement : justifiera le lancement de travaux de réhabilitations urbaines dans les principales villes du Sénégal qui se sont développées sans véritable plan d’urbanisme ou sans que ces derniers, bien qu‘existants, n’aient été respectés.
Enfin la résorption des abris provisoires au sein des écoles publiques sera l’occasion d’ouvrir un grand chantier accessible à de petites entreprises nationales de BTP.

Le recul de la pauvreté devra être le constat d’un confort minimum du citoyen, également force active du développement.
La recherche de ce confort minimum, au-delà de constituer une réponse à un droit au développement, est en outre indissociable de l’amélioration de la productivité des travailleurs sollicités pour créer de la croissance économique. Plusieurs axes conduisent à l’indispensable amélioration de cette productivité.
En ce qui concerne l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement : exception faite de certaines situations d’urgence, les programmes de répartition des travaux à travers le territoire seront définis en fonction de la taille des villes et villages (nombre d’habitants), et rendus publics ainsi que leur justification ;
Le meilleur accès à l’électricité sera la conséquence de l’abaissement de son coût et une amélioration de sa distribution que permettront d’obtenir un meilleur mix énergétique et une efficience améliorée par de nouveaux arbitrages institutionnels.
Un recours plus important au solaire au vu de la dispersion de l’habitat rural reste la solution à l’indispensable démocratisation de l’électricité avec en amont la stimulation de la recherche et développement et la mise en œuvre de mesures incitatives permettant l’émergence d’une semi manufacture de panneaux solaires et de produits liés à l’usage de cette source d’énergie
La politique d’un meilleur accès à la santé :
Malgré les efforts considérables faits durant les 20 dernières années, le Sénégal peine à atteindre les objectifs et indicateurs fixés en vue d’aligner ses établissements de santé publique sur les standards communément admis en la matière ; et le citoyen souffre d’un accès particulièrement difficile et coûteux à la santé.
Nos solutions pour un système de santé performant et inclusif reposent sur:
Une remise à plat de la réforme hospitalière en organisant une consultation inclusive ;
La mise en place d’un système de gestion de la performance et de la qualité des services par le développement d’un mécanisme d’audit et de contrôle ;
La révision de la carte sanitaire au travers d’un recensement général en vue d’avoir un état des lieux précis sur l’ensemble des établissements en relation directe avec les conclusions issues des concertations inclusives.
Elle aboutirait à la répartition cohérente des structures de santé, à la gestion rationnelle des moyens déjà investis, à l’accès plus facile pour la population à des soins de qualité.
Par ailleurs le partenariat public privé (PPP) permettra une meilleure couverture de la carte sanitaire par un recours aux établissements privés. En contrepartie de facilités reçues de l’État, les établissements privés offriront des consultations gratuites aux citoyens selon les modalités encadrées par le PPP.
La mise en place d’un service national des urgences de qualité, responsable de l’organisation des urgences depuis le ramassage jusqu’à la prise en charge définitive.
Le rôle de la tutelle dans la gestion d’une partie du personnel (recrutement et affectation) sera réduit. Afin de mettre fin aux recrutements à caractère politique mettant en danger la vie des citoyens, le processus de sélection relèvera de l’effectif des médecins soignants et infirmiers-majors.
L’attribution de primes supplémentaires aux personnels acceptant de servir dans les zones éloignées permettra de mieux répartir l’accès aux soins.
La mise en place d’un plan soutenu de recrutement des médecins de sorte à résorber le déficit sur un horizon temporel de 03 ans, aidera également à atteindre cet objectif de décentralisation des soins de santé.
La prise en charge des démunis impose de procéder à une évaluation approfondie de la couverture maladie universelle en associant tous les acteurs impliqués. Le recours à la carte à puce pour les indigents permettant leur suivi, le taux de prise en charge et la lutte contre la fraude.

Il ne saurait y avoir recul durable de la pauvreté sans formation de qualité. Et la qualité de cette formation doit provenir de son adaptation aux besoins de notre économie.
La quête inlassable de la paix sociale au sein de notre système d’enseignement public ne doit toutefois pas occulter la nécessité de procéder à un examen critique du contenu des enseignements qu’il délivre.
La paix sociale s’y construira par un dialogue franc et patriotique entre les parties concernées. Il sera d’ailleurs plus facile de la retrouver par la démonstration d’une gestion sobre et vertueuse des ressources globales du budget national, et la fin d’une gestion irréfléchie des révisions de grilles salariales au sein de la fonction publique selon les corps concernés.
Les nombreuses régularisations nécessaires et attendues de la situation des enseignants devront être programmées et exécutées.
En termes de contenu des enseignements de notre système global de formation, une toute nouvelle importance sera donnée à la formation aux métiers. Le système d’enseignement du Sénégal doit cesser de produire des chômeurs après une formation coûteuse, mais plutôt des jeunes femmes et hommes capables d’exercer un métier en individuel ou en entreprise, fut-elle petite ou moyenne.
Pour y parvenir nous retenons essentiel de :
Réaffirmer la mission de formation universelle et d’ouverture de l’école sénégalaise au monde, basée sur les fondements culturels de notre pays, et visant l’insertion sociale et économique.
Associer à la langue française en milieu préscolaire, les langues maternelles et l’acquisition du langage écrit et parlé.
Revenir aux fondamentaux de la formation des enseignants en milieu préscolaire, scolaire et secondaire par la capacitation en module psychopédagogique et l’exigence d’une formation de base certifiée.
Intensifier la construction des écoles, collèges et lycées et supprimer sur l’espace national tous les abris provisoires.
Veiller à la jonction des systèmes éducatifs des corporations et des établissements scolaires laïcs et publics.
Maintenir la qualité de l’enseignement par la réhabilitation du suivi et de l’inspectorat des corps d’enseignants et des formateurs.

Il convient pour notre pays de rechercher et stabiliser les meilleurs outils de sélection des élèves et leur orientation en fonction de leurs aptitudes et résultats scolaires du collège.
Ainsi nous réaffirmerons que seule l’obtention du certificat d’étude primaire avec la capacité de savoir lire et écrire donne la possibilité d’accès au collège (Premier seuil de passage).
Et mettrons en place de nombreux « collèges de métiers » pour la formation à la plomberie, mécanique, BTP, agriculture, l’art et les technologies, en veillant à l’adéquation entre la formation théorique d’une part et le stage pratique et technique en entreprise d’autre part, sans exclure celui dans les petits ateliers d’artisans. L’accès à ces collèges de métiers sera rendu possible par voie de concours spéciaux aux apprentis en séjour dans les petits ateliers du secteur informel.

Notre projet consiste, en concertation avec les acteurs, à soumettre la formation post-baccalauréat à :
un numerus clausus objectif et transparent pour les affectations et orientations des apprenants admis au baccalauréat.
la mise en place de centres d’orientations pédagogiques, ouverts aux apprenants et parents d’élèves, à l’État, aux enseignants, en sus de leur existence au sein des conseils des établissements scolaires.
l’orientation des apprenants les plus aptes vers les écoles d’élite par voie de concours. Elles accueilleront nos futurs cadres de l’administration et chefs d’entreprises nationales.

Au même titre que les collèges de métiers, nous retenons :
de favoriser la formation professionnelle universitaire BAC+2, et soutenir l’auto-emploi après formation par des mesures d’incitation fiscale ;
d’identifier des passerelles entre les formations académiques et celles professionnelles, et de les ouvrir largement aux formateurs et aux professionnels de l’entreprise.

Par cette démarche stratégique dont des détails précis ont souvent été donnés, l’ACT fera sortir chaque année un nombre important de citoyens sénégalais de la pauvreté. Elle sera également à l’origine d’une véritable émergence économique par une croissance partagée parce que accueillie par les secteurs gros utilisateurs de main d’œuvre.
Il est toutefois important d’identifier les acteurs qui devront porter ces choix de valeurs à restaurer et de nouvelles orientations économiques à impulser.
En effet, le projet de l’ACT repose sur au moins trois révolutions :
Celle des valeurs à restaurer : sens de la patrie, citoyenneté, éthique, travail
Celle agricole
Celle manufacturière
Il a donc besoin d’une dynamique nouvelle et de force, d’une vision rénovée de la construction de notre nation, d’une remise en cause de nos mentalités.
Il prend ses racines dans une nouvelle vision de la politique devenue ou redevenue sacerdoce au service des populations et cessant d’être un moyen d’ascension sociale et d’enrichissement à leurs dépens.

Le projet de l’ACT reposera par conséquent sur deux (2) piliers qui le porteront : les jeunes et les femmes.
Parlons d’abord de la Jeunesse.
La jeunesse sénégalaise a besoin de retrouver l’espoir en un avenir de travail et d’utilité à son pays. Elle est aujourd’hui désemparée et désespérée.

Comme nous l’avons déjà souligné, la solution durable au chômage viendra de la croissance économique véritable et de la formation vers les métiers. Dans l’urgence, nous retenons de créer des emplois immédiats par la stratégie des « grands travaux ». Leur réalisation privilégiera le recrutement de jeunes ayant l’esprit de pionniers. Mais nous créerons également de l’occupation immédiate par l’organisation d’un service citoyen et national.
Nous donnons à ce service citoyen et national la mission de construire un nouvel idéal à la jeunesse sénégalaise par la citoyenneté. La notion de développement est en effet devenue trop abstraite pour mobiliser notre jeunesse africaine. Elle réagira par contre positivement à l’appel consistant à recevoir sa contribution pour sauver son peuple de la misère par des actions citoyennes. Cette contribution sera organisée comme assistance reposant sur du don de soi apportée à d’autres citoyens en besoin. Nous pourrions citer l’amélioration de petites techniques agricoles, de l’hygiène, les cours de vacances, la formation légère dans divers domaines avec acquisition facile de connaissances, la contribution à la construction d’édifices simples, etc.
Les jeunes diplômés seront encouragés à devenir des créateurs d’emplois pour d’autres moins bien formés qu’eux. L’ensemble du système de préparation à la création d’entreprise sera revisité, et le dispositif global d’aide aux petites PME réformé dans le sens de ne plus servir les seuls membres d’un parti politique mais des projets sélectionnés sur des critères objectifs et présentés dans le respect de critères bancables. L’accompagnement en gestion, l’accès aux différents types de financement seront remis à plat après prise en compte des leçons retenues des diverses expériences vécues par le Sénégal. Hormis la supercherie récente de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER), il est parfois arrivé que le Sénégal invente de bons procédés de financement et d’encadrement. Ils ont malheureusement toujours souffert de leur politisation et de leur mauvaise gestion.
Des incubateurs de starts-up seront créés, suivant la même logique que les « villages de métiers ». L’objectif étant de rapidement en avoir un au moins dans chaque région.
Les PME créées comme start-up bénéficieront d’un dispositif fiscal incitatif pendant au moins trois années qui devront être mises à profit pour la consolidation des bases de l’entreprise. Il est en effet regrettable que la fiscalité sénégalaise ne systématise pas la facilitation de l’entrée dans le secteur formel par une fiscalité dérogatoire pendant quelques années. le seul « minimum fiscal » tue plusieurs entreprises chaque année.

Sur un plan tout autre, nous comptons sur les jeunes et les artistes pour donner à la culture sénégalaise le sang neuf dont elle a besoin.
Nul n’ignore le rôle et la part essentielle de la culture dans notre style de vie et nos modes de pensée et d’action. Dans ses expressions diverses et variées, elle permet de renforcer notre cohésion et notre unité tout comme elle incarne la marque distinctive et singulière de notre communauté. C’est pourquoi, il convient plus que ne jamais, de lui donner sa place, toute sa place dans nos politiques publiques. En ces temps de boom du secteur des services et du numérique et de création de richesses y afférant, les industries culturelles et créatives, plus que jamais, devront y prendre leur part et y trouver leur compte en renforçant notre croissance.
Les structures de détection, de formation, de création, de productions culturelles seront mieux organisées, et bénéficieront encore plus du soutien approprié de l’État. Les collectivités seront encouragées à organiser avec l’aide de l’État des concours, des compétitions, des vernissages et autres manifestations de promotion des arts et de la culture.

La politique sportive, renforcera le développement du sport de masse et celui de l’Elite. Elle reposera toutefois sur une meilleure répartition des moyens de l’État entre les disciplines les plus prometteuses susceptibles de conduire à faire flotter victorieusement le drapeau du Sénégal dans les stades du continent et du monde. Cette meilleure répartition des moyens ciblera de façon prioritaire la construction des infrastructures sportives de manière plus rationnelle et équilibrée au profit de plus de disciplines sportives et de plus de régions et non dans le sens de deux infrastructures de prestige très onéreuses (l’arène de lutte et Dakar Aréna) dont le cout global aurait pu largement régler pour longtemps encore, la question des infrastructures sportives au Sénégal.
Le sport sénégalais sera reconstruit à partir de la base en accordant un haut rang à la détection des futurs talents, au sein des écoles ou autres structures. Dans chaque région, il sera mis en place un collège sport-études, doté de tous les aménagements nécessaires, afin de créer des vocations et de les faire éclore avec des générations de sportifs de haut niveau capables de porter brillamment nos couleurs. De même, un appui conséquent financier et matériel sera apporté aux disciplines sportives en phase de professionnalisation pour aider leur montée en puissance.

Second pilier du projet de l’ACT, la femme sénégalaise est déjà devenue un acteur économique majeur dans notre pays, en particulier dans les zones et secteurs de grande pauvreté.
A ce titre elle doit être considérée comme un relais essentiel de la stratégie de politique économique visant de manière prioritaire la lutte contre la faim et le recul de la pauvreté.
Au nombre des leçons tirées de mes tournées, échanges et contacts, dans les grandes villes comme dans les hameaux les plus reculés du Sénégal, je retiens que les femmes se soucient davantage de la situation de la famille par rapport à la faim.
Comptons sur elles :
Pour être des productrices : en leur facilitant l’accès à la terre ; l’équipement en petit matériel et en en faisant des bénéficiaires privilégiées d’intrants
Pour être des transformatrices : l’État doit protéger la première transformation par elles et parfois créer une exclusivité en faveur des femmes (exemple des huiles corporelles)
Pour être des emprunteuses : nous faciliterons l’accès au crédit par la micro-finance en complément à l’autofinancement organisé et constaté sur la base de critères objectifs et non politiques pour mettre fin à l’injustice, et favoriser le remboursement des emprunts pour assurer le renouvellement des opérations de prêt
Elles seront aidées à commercialiser leurs produits du cru et productions transformées ce que nous avons déjà eu à souligner

Sénégalaises, Sénégalais,
Comme vous l’aurez constaté nous faisons le choix d’une croissance économique ramenée à la base. L’amélioration du mieux-être du citoyen sénégalais et sa protection contre la misère et le dénuement, contre l’obscurantisme, où qu’il se trouve, sont notre préoccupation principale.
Aussi, la décentralisation est au cœur des enjeux du développement et d’une croissance bien répartis dont profiteront les Sénégalais, ceux de la capitale comme ceux de l’intérieur et des zones les plus reculées. Bien appliquée, elle sera une source de bien-être pour les populations tout en participant au développement des collectivités locales.

Une nouvelle approche de la décentralisation, beaucoup plus approfondie, est l’option irréversible que consacre le programme de l‘ACT. Elle ne doit pas simplement être bâtie autour de la création de postes de responsabilité politiques, de transfert de compétences factices puisque sans transfert de moyens subséquents.

Certes ! Le Sénégal a une vieille tradition de la décentralisation qui remonte au 19ème siècle avec les quatre (4) Communes de plein exercice. Les réformes se sont ensuite suivies ; mais les collectivités restent pour la plupart et avec l’essentiel des organes, impuissants et inefficaces à contribuer au développement :

L’état jacobin est toujours là, non sérieusement réformé, avec sa bureaucratie, la centralisation des décisions et contrôles internes à Dakar et dans les ministères, avec la concentration des décideurs, des budgets et des investissements ;
Malgré tant d’années d’indépendance et tant de réformes dans cette perspective de décentralisation, la survie d’un clivage entre un Sénégal prospère versus un Sénégal pauvre est visible et réelle ;
Au niveau mondial, à l’heure de la flexibilité, de l’agilité, de la course entre les lents et les rapides, la survie tenace du paradigme qu’un développement impulsé par le haut serait la norme continue de s’affirmer au Sénégal malgré un « troisième acte », sans pour autant donner l’assurance d’une impulsion accélérée, d’une émergence…

Retenons donc que la réussite de la décentralisation suppose aussi d’audacieuses réformes économiques, car le développement repose sur la création de richesses. En effet, au sens où l’ACT l’a redéfinie, c’est aussi toute une stratégie économique. A titre d’exemple :
L’ouverture du chantier des grands travaux ferroviaires visera de connecter à terme toutes les capitales régionales par le rail ;
L’exploitation de la synergie entre le potentiel de l’artisanat, de l’industrie et de l’agro-industrie sera organisée au niveau local;
Les ressources publiques seront réparties de sorte que les populations à la base en profitent ;
les décisions de planification d’accès aux services primaires ou essentiels (santé, eau, électricité, éducation) seront prises au niveau régional ou départemental.

Nous concevons la décentralisation comme le levier d’une nouvelle restructuration en pôles régionaux naturels à vocation socio-économique et culturelle pertinents, un levier de réduction des inégalités entre la capitale et la périphérie, un moyen pour les populations d’affirmer leurs talents et créativité. Au total un transfert de compétences plus approfondi est requis et demeure notre choix. Sa réussite durable commande une véritable fiscalité locale capable de pourvoir aux besoins de financements de projets locaux, une plus grande sincérité dans les arbitrages, sans état d’âme, et au profit des populations locales, des dotations significatives pour réaliser les investissements nécessaires à l’amélioration du mieux-être des populations.
Mais il est tout aussi essentiel d’avoir à la tête des collectivités et départements des élus soucieux de faire prospérer leurs terroirs plutôt que prisonniers de la politique politicienne. Nous proposerons donc aux Sénégalais, l’élection des députés au scrutin départemental majoritaire à deux tours ; celle des présidents de conseils départementaux et des maires selon le même type de scrutin; tandis que les conseillers seront élus sur liste départementale ou communale.

La gestion du développement local requiert de nouveaux paradigmes, de nouvelles compétences de management. La mise en place d’un Conseil Économique Social et Environnemental par pôle économique permettra de mobiliser les compétences citoye

Retour annoncé de Wade-fils: Madior menace Karim de prison

La communication gouvernementale ne s’embarrasse pas de protocole. Ismaël Madior Fall, le Ministre de la Justice, vient encore de démontrer cela. Surtout quand il s’agit de Karim Wade.

Invité à hier Sentv, il l’a clairement laissé entendre : ‘’L’Etat a une responsabilité qui est très claire, qui est de faire respecter la loi. L’application sera respectée dans toute sa vigueur. Quand il (Karim) arrivera au Sénégal, il faudra qu’il passe au Trésor pour payer les 138 milliards. Il n’a pas le choix parce que c’est la procédure. Il doit payer ou purger la peine. »

Cette déclaration est une mise en garde claire. Il répond à ceux qui parlent du retour du fils de l’ancien Président pour leur dire simplement qu’il a intérêt à rester au Qatar.

Là-dessus, nous avons quelques questions à poser au Ministre.

La première est de se demander si Karim Wade doit 138 milliards au Trésor sénégalais, c’est-à-dire au peuple, pourquoi l’Etat l’a gracié et accepté qu’il se rende au Qatar ?

L’autre question est la suivante : Est-ce que cette sortie signifie que l’Etat du Sénégal est dans l’incapacité de poursuivre Karim là où il se trouve pour recouvrer ses 138 milliards ?

Est-ce que cela veut dire que le Procureur du Qatar, qui était présent lors de son départ devant le Directeur de l’administration pénitentiaire et de la prison de Rebeuss, a emmené Karim de force ?

La réponse à ces interrogations coule de source : C’est l’Etat du Sénégal qui a laissé Karim Wade partir au Qatar sur la base d’un Protocole que certains proches du Président Macky Sall disent avoir vu.

En conséquence, de qui se moque-t-on ?

Si ce citoyen doit autant d’argent, non pas à Macky Sall, mais à l’Etat du Sénégal (la nuance est importante), ce dernier n’avait pas le droit de le laisser partir. La grâce relève certes du pouvoir discrétionnaire du Président de la République dans certaines conditions réglementées par la loi, mais cela ne dispense nullement l’ancien détenu de payer les sommes dues comme le Ministre semble vouloir nous le dire.

Cette sortie de Ismaël Madior Fall sonne comme un aveu : Les plus hautes autorités de l’Etat sont en train de reconnaitre d’avoir signé un deal sur le dos du peuple sénégalais, en parfaite violation de nos textes et en complicité avec le clan Wade qui, sans son acceptation, n’aurait pu être exécuté.

Et tant que les conditions politiques du deal, qui est un pacte moral et non juridique, sont respectées, il n’y a pas de bruit, mais dès qu’elles sont violées ou sont dans les dispositions de l’être, on agite la contrainte pécuniaire et la nécessité de rembourser.

Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un spécialiste comme le Ministre puisse ainsi raisonner en politicien pur et dur. Comment peut-on faire dépendre le remboursement au fait de retourner au Sénégal ou de ne pas retourner au Sénégal ? Alors qu’ils étaient parfaitement au courant de son départ qu’ils ont organisé.

Je dois répéter ce que nombre de spécialistes ont toujours dit : La politique et le droit ne font pas bon ménage. On ne peut pas dire que tant que Karim reste au Qatar, il ne nous doit rien, mais dès qu’il veut retourner au Sénégal, il faudra qu’il paie. Ce raisonnement n’est pas digne d’un Professeur en droit. Si le fils de l’ancien Président avait organisé son évasion et son départ au Qatar, on l’aurait accepté. Si une demande d’extradition avait été envoyée à Doha et que les autorités qataries avaient refusé, on aurait compris. Mais, là, le raisonnement est trop tiré par les cheveux.

Certes, cet argumentaire n’est pas nouveau. L’ancien Premier MINISTRE Aminata Touré l’a maintes fois dit et répété. Mais venant du Ministre de la Justice, de surcroit universitaire, il y a de quoi hésiter à entrer en politique. Elle semble faire croire à ses adeptes que non seulement ‘’tous les moyens sont bons’’, mais qu’aussi, ‘’tous les raisonnements sont acceptables’’, pourvu d’avoir raison.

Nous ne disons pas que Karim Wade ne doit pas de l’argent ou qu’il ne doit pas payer. Nous nous demandons simplement pourquoi l’Etat qui le savait l’a laissé partir. Et pourquoi rien n’est tenté pour le faire revenir ? Et que c’est plutôt la perspective du retour qui fait peur ?

Le nouveau maire de Dakar fait la une des quotidiens sénégalais

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent, pour l’essentiel, de l’élection de Soham Wardini à la tête de la mairie de Dakar où elle succède à Khalifa Sall, révoqué par un décret, suite à sa condamnation en appel dans l’affaire de la gestion de la Caisse d’avance de la ville de Dakar.« Soham, 22ème maire et 1ère reine de Dakar » barre ainsi à sa une le quotidien Vox Populi qui retrace dans ses colonnes « l’histoire des maires de Dakar » et rappelle que c’est Alexandre Jean qui en fut le premier de 1887 à 1892.

Sous le titre « And the winner is…Soham Wardini » +et la gagnante est Soham Wardini+, le journal L’AS informe que « cette fidèle parmi les fidèles de Khalifa Sall entre ainsi dans l’histoire en étant la première femme élue à ce poste dans la capitale ».

Analysant la victoire de l’ex-première adjointe à la ville de Dakar, WalfQuotidien soutient que « l’élection de Soham Wardini à la tête de la mairie de la ville de Dakar s’inscrit dans une logique de continuité et un prolongement du leadership de Khalifa Sall, coordonnateur de la coalition +Taxawu Dakar+ ».

Abondant dans le même sens, Le Témoin estime que la victoire de Soham Wardini est du « Khalifa par procuration » et souligne à sa page 3 que « Khalifa (a déjoué) les « plans » de Mancky et (imposé) son leadership ». Le même journal dresse un portrait de la nouvelle élue et informe qu’elle est née d’un père libanais et d’une mère sénégalaise dans un petit village proche de la région de Kaolack (centre).

Traitant la même actualité, Enquête arbore ce titre : « La revanche de Khalifa » avant de préciser en sous-titres que : « Soham El Wardini (avec 64 voix favorables) est devenue la 22èmemaire de Dakar en laminant Moussa Sy (13 voix) et Banda Diop (11 voix) » ; « Le maire : « Notre objectif est de terminer les projets que nous pourrons ».

Le journal s’interroge aussi sur l’avenir de la coalition Taxawu Dakar et estime que les « probables défections fragilisent un peu plus une coalition privée de son leader, en perte de vitesse à chaque échéance ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien s’intéresse à l’ouverture des classes prévue le 4 octobre pour les élèves et arbore cette manchette : « Année académique 2018/2019 ; une rentrée, mille inquiétudes, des défis ». Le journal consacre tout un dossier à cette actualité et relève le « déficit chronique de personnel » et l’inondation de certaines écoles.

Cependant, la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Khady Diop, affirme dans les colonnes de Sud que : « Des mesures sont prises pour que les élèves puissent, le jour de la rentrée, regagner tranquillement les salles de classe ».

L’Observateur s’intéresse pour sa part à la possibilité de révocation du médiateur de la République, Alioune Badara Cissé (ABC), et arbore cette manchette : « Divorce en vue entre le président et Me Alioune Badara Cissé ; ABC DAIRE d’un possible limogeage ». Le journal revient à sa page 3 sur « Les trois possibilités du président pour révoquer le médiateur de la République… » et retrace en même temps ce qu’il considère comme étant « Le malaise ABC ».

Le quotidien national Le Soleil s’est pour sa part intéressé au second compact du Millenium challenge corporation et informe que « Le Sénégal boucle les négociations avec succès ».

Sénégal : beaucoup de dépenses étatiques couvertes par une fausse facturation (politicien)

Beaucoup de dépenses au niveau de la ville de Dakar et au niveau de l’Etat du Sénégal sont couvertes par de la fausse facturation, a déclaré, dimanche à Dakar, le secrétaire général de l’Alliance Démocratique Pencco (opposition), Moussa Tine« Dès qu’il y a eu les inondations, toutes les actions qui ont été menées dans la banlieue ont été menées sous la base de fausses factures parce que tout simplement si vous voulez louer ou acheter des motos-pompes vous devez forcément faire un appel d’offres (ce qui apparemment n’a pas été fait dans ce cas précis)», a soutenu M. Tine, invité de l’émission dominicale « Objections » de la radio Sud FM (privée).

Citant en exemple le décès d’une notabilité dakaroise où la ville de Dakar doit se présenter et apporter son soutien moral et financier, M. Tine a relevé l’impossibilité pour la délégation de la mairie de demander une décharge à la famille éplorée. Cela lui fait dire qu’il y a toujours, en termes de gouvernance et de gestion publique, « des choses qui ne peuvent pas suivre la procédure normale de la commande publique ».

« Bien avant Khalifa Sall, bien avant 2009 (élection de khalifa Sall à la mairie de Dakar) ce mécanisme-là a été mis en place et tout le monde était au courant y compris le président Macky Sall, y compris les anciens président de la République. Tout le monde était au courant », a informé le secrétaire général de l’Alliance Démocratique Pencco.

Moussa Tine dont le parti est membre de l’Alliance Taxawu Dakar dirigée par Khalifa Sall, ex-maire de Dakar, fustige la condamnation de son mentor dans l’affaire de la gestion de la Caisse d’avance de la ville de Dakar. D’après lui, cette manière de gérer (utilisation des fausses factures) n’aurait jamais été possible sans l’accord de l’Etat « et ça, Khalifa Sall l’a rappelé au tribunal) », a-t-il ajouté.

A son avis, ce qui aurait été délictuel et qu’on aurait pu reprocher à Khalifa Sall est de ne pas pouvoir prouver que l’argent émanant de ces fausses factures n’a pas aidé à régler les problèmes des Dakarois et qu’il s’est personnellement enrichi avec cet argent. Ce qui, d’après lui, n’a pas été le cas parce que des personnes sont venues témoigner lors du procès en affirmant que c’est grâce à cet argent qu’ils se sont soignés…

Dans ce même ordre d’idées, Moussa Tine a indiqué que c’est avec l’argent de la Caisse d’avance que les PGA sont payés quand le président de la République se rend à l’aéroport et c’est avec ces mêmes sous que le tapis rouge demandé par le président de la République pour la fête de l’indépendance a été acheté.

« Donc il n’y a pas eu d’enrichissement illicite sur cette caisse d’avance-là et c’est pourquoi nous n’avons jamais compris pourquoi le juge n’a pas voulu entendre les témoins dans cette affaire », a-t-il pesté.

Moussa Tine a profité de la même occasion pour informer que « à moins qu’il y ait encore un coup fourré, du banditisme d’Etat, je ne vois aucun juriste sérieux, aucun magistrat, aucun avocat qui peut aujourd’hui vous dire par quelle alchimie on peut empêcher à Khalifa Sall d’être candidat. Il sera candidat ».

« Vous faites aujourd’hui le calcul des délais, vous regardez les procédures habituelles au niveau de la Cour suprême, vous regardez les différentes pratiques, vous regardez en fait les procédures qui sont aujourd’hui à sa disposition, il n’y a pas un seul moyen de l’empêcher d’être candidat. Et effectivement Khalifa Sall sera candidat à la prochaine élection présidentielle », a-t-il encore dit.

Une association sénégalaise plaide pour « des traducteurs de qualité »

Le président de l’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRA), Séga Hamady Faye a plaidé, dimanche à Dakar, pour « des traducteurs de qualité » capables de promouvoir la profession au Sénégal.« Ces traducteurs de qualité que nous voulons seront capables de promouvoir la profession de traduction dans notre pays. C’est pourquoi, l’ASTRA s’est fixée pour mission de fédérer tous les traducteurs agréés, possédant un diplôme en traduction ou justifiant d’une expérience de cinq ans », a dit le président de l’ASTRA qui compte 36 membres.

Il s’adressait à la presse en marge de la célébration de la Journée mondiale de la traduction (Jmt), dont le thème 2018 est : « La traduction comme agent de promotion du patrimoine culturel ».

                                                                                           

Pour parvenir à des traducteurs de qualité, l’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRA) a retenu, de l’avis de son président, plusieurs critères que doivent remplir les futurs adhérents.

« Ces critères sont, entre autres, la capacité à faire un travail de qualité, le respect du délai des donneurs d’ouvrages, l’intégrité du candidat », a expliqué Séga Hamady Faye.

L’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRA) a mis profit la célébration de la cette Journée mondiale de la traduction (Jmt) pour signer un partenariat avec l’établissement d’enseignement supérieur Sup Déco.

« Ce partenariat résulte d’un constat du déficit des traducteurs de qualité. Or, le pays a besoin de professionnels capables de traduire des documents administratifs, financiers, commerciaux, bref de tout genre », a indiqué Abdou Aziz Sy, directeur général adjoint du groupe Sup Déco.

Pour ce faire, il a renseigné que son établissement va lancer en novembre 2018 un master de deux ans en traduction avec une promotion de 15 étudiants, en collaboration avec l’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRA).

Sénégal : SOS Sahel plante 1000 arbres dans la zone des Niayes

L’Association SOS Sahel a procédé, samedi, à une journée de plantation de 1000 arbres sur un hectare dans la zone écologique des Niayes de Lompoul, a constaté l’ envoyée spéciale d’APA. »Cette journée de plantation a pour objectif de valoriser le potentiel écologique et économique de la zone des Niayes de Lompoul ( nord) », a expliqué Adama Fall,  coordonnateur national de SOS SAHEL, rappelant que depuis 2006, SOS SAHEL s’investit aux côtés des producteurs dans la zone des Niayes.

Selon lui, depuis 2006, l’action de son association a permis de restaurer 1000 hectares de terres par la plantation de près de 2 millions d’arbres, l’accompagnement de 622 producteurs et quatre union partenaires, l’adoption par 1500 exploitations maraîchères de systèmes d’exploitations durables, l’installation de 25 sites de production forestière installés et de pépinières formés et l’augmentation de plus de 15% des rendements grâce à une fertilisation accrue des terres agricoles.

Pour le porte parole des populations,  Ousmane Bâ, cette plantation d’arbres « permet de lutter  contre l’érosion, de préserver la biodiversité et d’augmenter les rendements des cultures ».

Les populations se  disent heureuses de cette de réintroduire de l’arbre dans la zone car, permettant de fixer des dunes afin de protéger les cuvettes maraîchères.

Sortie de prison de l’opposant sénégalais, Barthélémy Dias

Le maire de Sicap-Mermoz-Sacré-Cœur, Barthélémy Dias (aile dissidente du Parti socialiste) est sorti de prison, dimanche matin, après avoir purgé une peine de six mois pour outrage à magistrat, a appris APA de sources concordantes.M. Dias a été arrêté fin mars 2018 puis condamné le 17 avril suivant à six mois de prison pour outrage à magistrat. Il a quitté ce dimanche à 05 heures du matin la prison de Rebeuss, à Dakar.

Réagissant dans la presse locale, Barthélémy Dias qui fait partie des exclus du Parti socialiste (mouvance présidentielle), s’en était vivement pris aux juges suite à la condamnation de son mentor, Khalifa Sall (maire de Dakar, révoqué le 31 août 2019 puis remplacé le 29 septembre dernier par sa première adjointe, Soham Wardini) à cinq ans de prison dans l’affaire dite de la gestion de la caisse d’avance de la ville de Dakar.

« À la suite du prononcé du verdict dans l’affaire Khalifa Sall, monsieur Barthélémy Dias a tenu des propos insultants à l’endroit des magistrats en charge du dossier. De tels propos constituent une atteinte intolérable à l’honorabilité des magistrats concernés et au-delà, à la dignité de la Justice tout entière », avait réagi l’Union des magistrats sénégalais (Ums).

MCC : le Sénégal boucle avec succès ses négociations pour un 2nd Compact

Le Sénégal et le Millennium Challenge Corporation (MCC) sont dans de bonnes dispositions pour signer un second Compact en décembre 2018, a appris APA dimanche auprès de l’Unité de Formulation et de Coordination du second Programme MCC-Sénégal.«Le Sénégal et le MCC dans les dispositions de signer un second Compact en décembre 2018. Ils de conclurent avec succès les négociations pour un second Compact au bénéfice du Sénégal. Les travaux se sont déroulés du lundi 24 au vendredi 28 septembre 2018 à, Washington DC », rapporte notre source dans un communiqué de presse.

La délégation sénégalaise à ces négociations a été conduite par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ. Il était accompagné du ministre du Pétrole et des Energies, et de leurs services, de l’Ambassadeur du Sénégal aux États Unis d’Amérique, du Président du conseil de surveillance de l’UFC-MCA Conseiller Spécial du Premier Ministre, du Coordonnateur de l’UFC MCA-Sénégal et d’experts des ministères et Services compétents du Gouvernement et de l’UFC MCA Sénégal.

« Ces négociations ont permis aux deux parties de finaliser le compact et l’accord de mise en œuvre qui sont articulés autour du financement en don de trois projets, à savoir la modernisation et de renforcement du réseau de transport de Senelec, l’amélioration de l’accès à l’électricité en zones rurales et l’amélioration du cadre légal et de renforcement de capacités des acteurs », explique l’Unité de Formulation et de Coordination du second Programme MCC-Sénégal.

« Au sortir de cette semaine de négociations, le MCC et le Gouvernement du Sénégal sont dans les dispositions d’aller vers la signature d’un second Compact avant la fin de l’année 2018 », ajoute-t-elle.

Les investissements inscrits dans ce second Compact vont accompagner le Sénégal dans sa volonté de réduire la pauvreté à travers la croissance économique en faisant de l’électricité un service accessible à tous et au moindre  coût ».

Soham Wardini, nouveau maire de Dakar

Soham Wardini a été élue maire de Dakar, au terme d’un vote des membres du Conseil municipal convoqués ce samedi par le préfet de la capitale sénégalaise pour trouver un remplaçant au précédent maire, Khalifa Sall, révoqué par décret le 31 août dernier et actuellement en prison pour détournement de fonds publics.Soham Wardini, qui était l’adjointe de Khalifa Sall, a obtenu 64 voix des 90 conseillers municipaux présents lors du vote. Elle avait pour challengers Moussa Sy (maire des Parcelles assainies) et Banda Diop (maire de la Patte d’Oie).  Le député Zator Mbaye, autre candidat au poste de maire, s’est désisté peu avant le vote qui a enregistré l’absence de 10 conseillers municipaux.

Khalifa Sall était arrivé à la tête de la mairie de Dakar lors les élections locales de mars 2009, puis il avait été réélu à ce poste en 2014.

Poursuivi pour détournement de fonds publics, il a été révoqué par le chef de l’Etat Macky Sall qui s’est basé notamment sur la loi portant Code général des collectivités territoriales, l’arrêt de la Cour d’appel statuant en matière correctionnelle en date du 30 août 2018 et sur le rapport du ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire.

« En effet, force est de constater que la condamnation du maire de la ville de Dakar par la Cour d’Appel le prive de la capacité juridique et de l’autorité morale nécessaires à l’exercice de ses fonctions », avait expliqué, dans un communiqué, le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire, Yaya Abdoul Kane.

Au terme de son jugement en appel, Khalifa Sall, candidat déclaré à la présidentielle de 2019, avait, en plus du maintien de sa peine de 5 ans de prison ferme, écopé de la part du juge  Demba Kandji une lourde amende de 1,830 milliard de FCFA.

Sans commune mesure avec la première amende du tribunal correctionnel qui était de 5 millions de FCFA.

«Le Sénégal n’arrive pas à stabiliser ses acquis démocratiques » (analyste)

Alioune Tine, le fondateur du Think Tank Afrikajom Center a affirmé, vendredi soir à Dakar, que le Sénégal est un pays qui peine véritablement à consolider « ses acquis démocratiques ».« Le césarisme démocratique institué en 1963 par Léopold Sédar Senghor avec le Président-Peuple, détenteur de l’exclusivité de la légitimité, contrôlant l’ensemble des institutions semble être un horizon politique indépassable, un increvable plafond de verre sur lequel on bute désespérément. En dépit des luttes démocratiques et des changements de régime, le Sénégal n’arrive pas à stabiliser ses acquis démocratiques », a déclaré Alioune Tine au cours d’un panel organisé par son Think Tank.

Cette rencontre dont le modérateur était le Pr Kader Boye, ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) avait comme thème « pour un processus électoral démocratique, transparent, honnête et apaisé au Sénégal ».

Revenant sur le sujet, Alioune Tine a soutenu qu’il existe « un sentiment diffus de malaise démocratique gagnant de plus en plus l’opinion, l’impression dominante qu’il y a quelque chose d’inachevé dans le processus électoral et qui pourrait être porteur de risques ».

Pour sa part, El Hadj Malick Mbengue, le Directeur des Opérations Electorales s’est félicité de ce moment d’échanges, auquel ont pris part des acteurs politiques comme le député de l’opposition, Mamadou Diop Decroix, constitue « une source d’enrichissements » et intervient dans un contexte particulier. En outre, il a passé en revue les différentes étapes de l’organisation matérielle des élections au Sénégal qui, a-t-il rappelé, « est confiée au ministère chargé des élections en l’occurrence celui de l’Intérieur compétent selon le Code électoral pour la préparation et l’organisation des opérations électorales ».   

A sa suite, le Pr Ousmane Khouma, enseignant à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université de Dakar, notant « la crispation, la tension voire la violence durant les périodes pré-électorales et électorales » au Sénégal, dit croire dur comme fer qu’« il ne peut y avoir de démocratie sans élections et celles-ci ne sont dignes de la démocratie que si elles laissent aux électeurs un libre choix. Ce qui implique une compétition électorale ouverte et contrôlée par des organes indépendants ».

De son côté, Sophie Ly Sow, consultante en Communication et membre du Tribunal des pairs a listé quatre recommandations devant permettre aux médias de jouer pleinement leur rôle dans le processus électoral. Elle a ainsi mis l’accent sur « la formation continue des journalistes, la rationalisation du paysage médiatique sénégalais, la co-régulation et l’autorisation des sondages d’opinion ».

Au Sénégal, l’élection présidentielle est prévue le 24 février 2019. L’actuel président de la République Macky Sall va briguer un second mandat. Les opposants de taille que sont Khalifa Ababcar Sall et Karim Wade risquent de ne pas y participer pour des raisons judiciaires.

Le premier nommé est en détention à la prison de Reubeuss (Dakar) pour l’affaire de la Mairie de Dakar, le second est « exilé » à Doha (Qatar) après son emprisonnement suite à la traque des biens mal acquis engagée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

Sénégal : Cheikh Tidiane Sall, nouveau chef du protocole de la présidence

Le Chef de l’Etat Macky Sall a nommé l’ambassadeur Cheikh Tidiane Sall, chef du protocole de la présidence de la République du Sénégal.« Par décret N°1867 du 28 septembre 2018, le Président de la République a nommé Monsieur Cheikh Tidiane Sall Ambassadeur, Chef du Protocole de la Présidence de la République », informe un communiqué du service communication de la présidence de la République.

M. Sall remplace ainsi le défunt ministre Bruno Diatta, qui a occupé ce poste de Léopold Sédar Senghor (1960-980) à Macky Sall (depuis 2012), en passant par Abdou Diouf (1980-2000) et Abdoulaye Wade (2000-2012).

M. Diatta est décédé le 21 septembre 2018 à Dakar à l’âge de 69 ans. Le 27 septembre dernier, un hommage national lui a été rendu avant son inhumation au cimetière catholique de Bel Air, à Dakar.

« J’ai appris avec tristesse la disparition du Ministre Bruno Diatta, figure emblématique de la République du Sénégal Indépendant. Il aura porté jusqu’au bout la culture d’Etat en témoin d’une bonne partie de l’Histoire de notre jeune Nation », avait réagi le président Macky Sall à l’annonce de son décès.

Les quotidiens au cœur de la bataille pour la succession du maire Khalifa Sall

La bataille pour la succession du maire socialiste Khalifa Sall à la tête de la mairie de Dakar, après la confirmation en Appel de sa condamnation à cinq ans de prison dans l’affaire dite de sa caisse d’avance, alimente les quotidiens sénégalais de ce samedi, qui anticipent sur la réunion convoquée ce matin à cet effet par le Préfet.« Election du maire de Dakar, ce samedi-Trois khalifistes pour un trône », titre Vox Populi, soulignant que le maire des Parcelles assainies se porte candidat et brouille les cartes.

« Candidate de Khalifa Sall, Soham Wardini dans la posture du favori. Banda Diop (maire de la Patte d’Oie), l’outsider ?», s’interroge le journal.

Pour la succession de Khalifa Sall, Libération constate que sa coalition « Taxawu Dakar se fissure ».

« Succession de Khalifa Sall à la mairie de Dakar-Une bataille capitale », titre EnQuête, estimant qu’une cagnotte de plus de 50 milliards est en jeu, à quelques mois de la présidentielle.

« Soham El Wardini et Banda Diop : le duel fratricide, Moussa Sy, la surprise du chef », rapporte EnQuête.

Toutes choses qui poussent Sud Quotidien à écrire : « Succession de Khalifa Sall-La bataille de Dakar aura lieu ».

« Décisions du maire des Parcelles Assainies-Moussa Sy clair », titre Le Quotidien, dans lequel journal, le concerné affirme : « Je suis candidat à la mairie de Dakar. En cas de défaite, je démissionne de mon poste de 2ème adjoint ».

Mais pour Walfadjri, « Soham Wardini est en pole position »pour la succession de Khalifa Sall dont elle a été jusque-là la première adjointe.

Ce journal revient sur le processus électoral et donne « les leçons du professeur Kader Boye » qui affirme qu’ «il y a beaucoup d’incohérences dans la loi sur e parrainage ».

« Situation électorale tendue-Revoilà la société civile ! » s’exclame Sud Quotidien.

A propos du protocole du président, Le Soleil renseigne que « Bruno Diatta est remplacé par Cheikh Tidiane Sall ».

Le protocole, un métier pas si couru par les diplomates

Le chef du service protocole de la présidence sénégalaise, le défunt Bruno Diatta, 69 ans, a été inhumé le 27 septembre 2018 à Dakar après avoir rempli 40 ans durant, d’après le président Macky Sall, cette « mission avec classe, honneur et dignité »… tant de qualités qui rendent difficiles toutefois ce métier, selon certains diplomates.Cette silhouette de Bruno Diatta accompagnant ou recevant un hôte quelconque au Palais, avec cette manie à mimer à la perfection la cadence de la démarche de ce dernier, va certainement manquer les férus du chef protocolaire. Idem pour sa communication verbale ou non verbale teintée de dynamisme, avec souvent ces petits mots glissés pour montrer les bons emplacements aux hôtes du Palais ou à l’entourage présidentiel…

Aussi, la discrétion légendaire du défunt diplomate de formation fut-elle une des marques les plus saluées de son professionnalisme dans le protocole qui, somme toute, est un métier « exigeant », assure dans Le Soleil Mankeur Ndiaye, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères.

« En tant que diplomate de carrière, je peux vous dire que beaucoup de diplomates n’aiment pas le protocole parce qu’il est très exigeant », ajoute M. Ndiaye.

Dans la sphère internationale, le protocole peut être défini comme l’ensemble des règles et usages à respecter en ce qui concerne le cérémonial, la préséance et l’étiquette diplomatiques.

Le chargé du protocole, pouvant intervenir dans une ambassade ou dans un service d’État pour assurer le bon déroulement des événements officiels, coordonne également les relations extérieures en accord avec le protocole d’État, et met en place les manifestations officielles de l’organisation pour laquelle il travaille.

Dans ce sens, le président sénégalais élu en 2012 a « vu de près comment, dans une symphonie sans fausse note, (Bruno Diatta) a organisé en seulement une dizaine de jours, (sa) cérémonie d’investiture et la fête de l’indépendance de notre pays. (Et) c’est donc tout naturellement que je l’ai maintenu dans ses fonctions en l’élevant au rang de Ministre, par décret 2012-435 du 10 avril 2012 », ajoute Macky Sall, reconnaissant par ailleurs, en cet homme, ses « qualités personnelles (…) et ses mérites professionnels au service de l’Etat ».

Au Sénégal, le Service du Protocole présidentiel est rattaché, en plus de la Grande Chancellerie de l’Ordre national du Lion, au Pôle des Affaires Protocolaires du cabinet de la présidence de la République. Ses pensionnaires sont formés, comme diplomates, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) d’où est sorti Bruno Diatta en 1973 et dont il sera le parrain de la promotion qui sortira en janvier 2019, selon le président Sall.

Dans le protocole, « Bruno Diatta fut un orfèvre (…). Il avait l’art d’enseigner et parfois avec le simple geste ou le regard. Il n’élevait jamais la voix », témoigne Mankeur Ndiaye. Ce dernier semble ainsi bien comprendre ce passage de l’oraison funèbre d’hier du chef de l’Etat Macky Sall qui sonne comme une lamentation : « Je témoigne que plus qu’un chef du protocole, j’ai perdu en toi un conseiller émérite, un émissaire habile des missions délicates, un messager honnête, avenant et digne de confiance, un sherpa clairvoyant dont la lanterne flamboyante balisait les chemins improbables ».

« Aujourd’hui, on a un défi, c’est celui de la formation », a constaté le diplomate, actuel président du Comité national de l’ITIE Sénégal.

Il explique que « c’est pourquoi je voudrais saluer l’initiative du président de la République de poursuivre et de réaliser le projet de Bruno d’instituer une académie du protocole et je me suis engagé à y travailler avec Babacar Touré (journaliste, ancien président du Conseil de régulation de l’audiovisuel) ».

En effet, Bruno Diatta, qui était « adulé et apprécié » par les chefs des services protocolaires de la France et des Etats-Unis pour son professionnalisme et qui en a « formé » tant d’autres en Afrique, d’après plusieurs témoignages, ambitionnait de mettre en place une Académie du protocole. Et selon le président Sall, « l’Etat accompagnera la réalisation » de ce projet.

Toutefois, le Sénégal peut s’enorgueillir de l’actif laissé par Bruno, avec des agents qu’il a apparemment bien encadrés au service protocole de la présidence.

Déjà, sa retraite avait sonné depuis longtemps. Et selon plusieurs sources, il avait proposé comme successeur le diplomate du nom de Cheikh Tidiane Sall, souvent aperçu lors des déplacements du président de la République.

Sans compter également le Chancelier principal des Affaires étrangères, Massamba Sarr, précédemment Adjoint au Chef du Protocole de la présidence de la République, et récemment nommé Consul général du Sénégal à Casablanca (Maroc).

Sencafeactu du 28 septembre 2018: les 7 tendances de l’actualité au Sénégal

A la une : La dengue s’installe à Fatick, Bruno repose au cimetière de Bel air, controverse autour des stars Eudoxie Yao ak Diaba Sora, Soham El Wardini pressenti mairesse de Dakar, le vol de retour des lionnes du Sénégal du Basket attendu aujourd’hui

1-La Dengue rend dingue la ville de Fatick: de 4 le nombre est passé à 12 cas de Dengue dans la ville de Fatick

2-Bruno Diatta reussit une dernière prouesse: Opposition et pouvoir du Sénégal étaient réunis hier devant le Palais pour rendre hommage à Bruno Diatta.

3-Après Atepa et Sonko, Pape Diop fait son town hall meeting : Les acteurs politiques semblent opter pour le format de Town hall meeting à l’américaine pour annoncer leur candidature. Pape Diop est le dernier en date hier

4-Euxodia ak Diaba Sora nieuwnaniou : les starlettes ivoirienne et malienne enveloppées avec leurs rondeurs ont été accueillies hier en grande pompe au Sénégal. Invitées au sabar de Pape Diouf, leur arrivée est très controversée

5-Soham El Wardini plébiscitée pour remplacer Khalifa Sall : les partisans de Khalifa Sall de Taxawu Dakar vont tout faire pour élire sa première adjointe Soham Wardini samedi prochain

6-Le militaire français qui a agressé le jeune Oumar Watt envoyé à la prison de Rebeuss depuis hier

7-Les lionnes du Sénégal de basket attendues à Dakar ce vendredi à 13h après leur élimination prématurée.

Les cinq policiers fraudeurs fixés à leur sort aujourd’hui

Selon les informations de Libération, le parquet a requis le mandat de dépôt contre les cinq policiers fraudeurs, démasqués lors du concours, mais aussi contre X. L’information judiciaire a été confiée au juge du huitième cabinet d’instruction mais, en faveur d’un retour de parquet, c’est aujourd’hui que les mis en cause présumés seront édifiés sur leur sort.

Un atelier sur l’économie solidaire a été tenu pour les régions du bassin arachidier

Dans le cadre de l’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement de l’économie solidaire, le département ministériel dirigé par Aminata Angélique Manga organise des ateliers d’échange avec les acteurs des régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel pour recueillir les préoccupations et partager les expériences des acteurs, afin que la lettre sectorielle ne soit pas une copie des textes et standards internationaux.

Pour Alioune Badara Wagué directeur de cabinet dudit ministère, il faut clarifier les concepts comme : qu’est ce qui relève de l’économie solidaire et qui est acteur dans ce secteur ou tout prête à confusion ?

Le morcellement du secteur, les concepts mal définis en plus de l’absence du cadre local. L’économie solidaire est un désordre total. Pour remédier à ces maux et mettre de l’ordre que ces ateliers sont tenus, informe l’obs.

Accroissement de la production d’énergie au Sénégal

L’activité des industries de production d’énergie s’est accrue de 6,0% au mois de juillet 2018 par rapport au mois précédent, a appris APA vendredi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon cette structure, ce résultat découle conjointement d’une bonne tenue des activités de production et distribution d’électricité et de captage, traitement et distribution d’eau qui ont progressé respectivement de 7,6% et 3,3%.

En référence à celle de juillet 2017, la production des industries énergétiques a progressé de 4,9%. Le cumul sur les sept premiers mois de 2018 a crû de 2,9% comparé à celui de la période correspondante de l’année précédente.

Journée mondiale de l’avortement : La loi sur l’avortement médicalisée pas encore votée

La journée mondiale du droit à l’avortement est célébrée ce vendredi 28 septembre. Et pourtant la loi sur l’avortement médicalisé n’est toujours pas votée au Sénégal malgré le plaidoyer des associations de femmes pour la légalisation de l’avortement en cas de viol, inceste ou autre acte réprimé par la loi.

« On est en train de travailler avec la société civile, les femmes juristes et d’autres acteurs pour la défense des droits de l’homme. Mais, ce n’est pas facile du tout », assure Mously Diakhaté, membre de la commission santé de l’Assemblée nationale, sur la Rfm reprise par seneweb. A elle d’ajouter que tout le monde doit tomber d’accord pour une telle loi. « Pour adopter une loi comme ça, il nous faut un consensus national. Faire un plaidoyer chez les chefs religieux et coutumiers. En même temps, essayer de prendre des sanctions sévères contre les hommes coupables de violences contre les femmes », a-t-elle laissé entendre. Le blocage est culturel avec des parlementaires qui craignent que l’adoption de cette loi soit une porte ouverte pour faciliter toutes sortes d’avortements.

Agression du Sénégalais Oumar Watt: Le soldat français sous mandat de dépôt

Demain fera jour, a-t-on coutume de dire. Dans le dossier Oumar Watt, du nom de ce Sénégalais agressé par des militaires français, chaque jour apporte plus de précision. L’un d’eux, arrêté avant-hier par la gendarmerie et déféré au parquet, a été placé, hier, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet pour coups et blessures volontaires. Il a donc passé sa première nuit en prison à Rebeuss, après un retour de parquet.

L’affaire remonte à deux semaines environ. Des militaires français sont accusés d’avoir battu le jeune Sénégalais de 31 ans plongé dans le coma depuis lors. Le journal ‘’Libération’’, citant les résultats de l’enquête menée par la brigade prévôtale, avait renseigné que les mis en cause étaient arrivés, ivres, dans un restaurant dakarois sis aux Almadies. Invité à rejoindre leur table par un ami de Watt, ils avaient commencé à le provoquer en voulant parler de force avec sa sœur.

Lorsqu’Oumar Watt a protesté, l’un des militaires lui a asséné un coup qui l’a mis Ko, avant de le rouer de coups. D’après ‘’Libé’’, voulant prendre la poudre d’escampette, les Français en ont été empêchés par la foule avant l’intervention de la gendarmerie de Ngor. L’armée française avait démenti et promettait une plainte. La suite semble loin de donner raison aux soldats de l’Hexagone.

Lancement officiel au Sénégal de l’Assurance-Crédit Inter-Entreprises

La compagnie d’assurance Askia, en collaboration avec la Lebanese Credit Insurer (LCI), +compagnie spécialisée en Assurance Credit au Liban et au Moyen Orient+, a lancé jeudi soir à Dakar le produit Assurance-Crédit Inter-Entreprises « afin de permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de pouvoir s’étendre et développer leurs activités ».

« L’assurance-crédit a pour particularité d’assurer le défaut de paiement des acheteurs vis-à-vis d’un fournisseur local. Ce dernier peut avoir des clients au niveau local comme à l’export et l’assurance-crédit participe à sécuriser les ventes de ces entreprises », a expliqué le secrétaire général d’Askia Assurance, Mouhamed Dièye.

Selon lui, assurer le crédit qui est un élément constitutif de l’actif d’une entreprise au même titre que les immobilisations, c’est l’aider à développer son activité et à sécuriser ses transactions. Et c’est ce rôle que compte jouer ce nouveau produit, a-t-il ajouté.

Un document distribué à la presse informe que les solutions de ce produit seront adaptées aux besoins des entreprises et offriront un moyen simple et rentable de s’assurer que l’entreprise soit payée pour les produits et services qu’elle fournit à d’autres entreprises.

En outre, souligne le document, l’Assurance-Crédit encore appelée Assurance des créances commerciales va couvrir les entreprises contre les risques de non-paiement de leurs comptes clients avec des acheteurs domestiques ou internationaux.

Présidant la cérémonie de lancement de ce produit, le ministre du Budget, Birima Mangara a salué « l’esprit d’innovation » de Askia Assurances qui, d’après lui, vient accompagner les efforts fournis par l’Etat pour booster le développement des PME « qui constituent plus de 99% des entreprises sénégalaises ».

Il a, par ailleurs, réitéré l’engagement de l’Etat à accompagner l’industrie des assurances pour la concrétisation du marché communautaire des assurances.

Troubles à La Poste: Eclairages sur une dette croisée

La paix sociale a pris un sacré coup, ces temps-ci, à La Poste. Hier, lors d’une conférence de presse, le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste, Lansana Sarr, est monté au créneau pour pourfendre les syndicalistes grévistes et apporter des éclairages sur les créances et la dette de la boite.

Le troc n’est pas seulement une simple affaire d’échange de biens. Il peut être une aubaine dans la politique d’un Etat. En ce sens, l’Etat du Sénégal a signé, en décembre 2017, une convention de dette croisée avec le groupe Sn Poste. Ce faisant, au mois d’août dernier, l’Etat devait 40 milliards de francs Cfa à La Poste qui, en retour, devait 1 milliard à l’Etat, selon le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste, Lansana Sarr. Ainsi, un plan stratégique 2017-2021 a été élaboré pour régler la question, poursuit le Sg. Lansana Sarr a animé, hier, une conférence de presse au Magic Land, dont l’objet était d’apporter des ‘’clarifications’’ sur la crise qui secoue La Poste.

L’avant-veille, il y a eu des heurts entre des membres du Syndicat national des travailleurs de La Poste (Sntp) et des travailleurs de la boite. Selon Lansana Sarr, des politiciens sont derrière cette affaire dont le dessein est de s’opposer à la modernisation de l’établissement bancaire. ‘’La Poste qui, depuis 2012, avait retrouvé la paix sociale et s’est engagée résolument dans la poursuite de sa modernisation, fait l’objet d’attaques coordonnées de l’intérieur comme de l’extérieur par des pseudo-syndicalistes, des politiciens surgis de nulle part et de petits cadres complices sans envergure’’, affirme-t-il. Le secrétaire général de dire que ‘’les postiers ne sont pas dupes et l’ont récemment prouvé, en se dressant en rempart de leur entreprise’’.

Revenant sur le plan stratégique, le collaborateur du directeur général Pape Siré Dia a soutenu que l’Etat a décidé de donner 1 milliard 300 millions de francs Cfa tous les ans. Ladite convention est une solution pour en finir avec cette question qui a fini par installer la confusion, à cause de la mésentente sur l’exigibilité. L’exigibilité étant le caractère d’une dette qui est arrivée à son terme et qui, de ce fait, en cas de non-paiement, peut faire l’objet d’une mise en demeure préalable à l’engagement d’une action en paiement et éventuellement d’une mesure conservatoire.

La convention a donc mis fin à une créance de 174 milliards de francs Cfa contractée entre 1996 et 2017, à en croire le secrétaire général du Comité d’entreprise Apr de La Poste. Suite à sa signature, les choses ont pris une autre tournure, avec l’option de la compensation bancaire. Celle-ci est une technique mise en œuvre par les banques pour compenser les créances et dettes qu’elles détiennent les unes envers les autres.

De ce fait, l’accord stipule que l’Etat du Sénégal paie la compense et, en retour, La Poste se charge de payer certains fonctionnaires, le 25 de chaque mois, et les bourses familiales. Dans ce même sillage, renseigne-t-il, le Fmi a octroyé 5 milliards au Sénégal pour l’accompagner. La Poste n’étant pas encore un établissement financier, elle est représentée par le Trésor public à la Bceao, qui est le garant en termes d’opération. Entre 2003 et 2006, il y a eu une période transitoire pour organiser les relations entre La Poste et le Trésor.

Lansana Sarr a aussi abordé la question des recrutements qui fait débat. Selon lui, il y avait un gap, et le Dg de La Poste l’a comblé. Ce qui lui fait dire qu’il y a une politisation de la question par ces ‘’syndicalistes’’.

Mondial Basket: Les Lionnes à Dakar, aujourd’hui

Eliminées en huitièmes de finale, ce mercredi, par le pays organisateur, l’Espagne, les Lionnes du basket regagnent le bercail, ce vendredi. Elles sont attendues en début d’après-midi.

Première équipe africaine (dames) à enregistrer une victoire en phase de poules, le Sénégal s’est incliné face aux Espagnoles (48-63), synonyme d’élimination de la compétition.

Marché du secteur postal : Des revenus estimés à plus de 34 milliards de F Cfa en 2017

Le chiffre d’affaires du marché postal est estimé à plus de 34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 % par rapport à 2016. L’annonce a été faite par le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale, Omar Diop, lors d’un atelier de sensibilisation organisé à l’endroit des journalistes, à Saly.

Le marché postal est loin du déclin. Il avance ‘’lentement, mais sûrement’’, selon le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale (Drp). En réalité, les revenus de ce secteur sont estimés à plus de ‘’34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 %’’, par rapport à 2016. ‘’78 % de ces revenus sont générés par l’opérateur public, les 13 opérateurs titulaires de licence contribuent à hauteur de 22 % des revenus du secteur postal. Sur le segment de marché de l’express, l’activité des opérateurs titulaires de licence a généré des revenus estimés à 7,566 milliards de francs Cfa. Une hausse du chiffre d’affaires de 8 % est notée par rapport à 2016’’, a indiqué Omar Diop.

Il s’exprimait, hier, à Saly, lors d’un atelier de formation de l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (Artp) organisé à l’endroit des journalistes. En effet, M. Diop a précisé que les revenus des activités d’envois internationaux constituent 90 % du chiffre d’affaires global du segment de l’express. Avec 13 acteurs, cette section du marché postal détient un vaste réseau de 347 points d’accès répartis sur le territoire national dont 63 % sont localisés à Dakar.

Il convient de noter que le marché des activités postales des objets adressés (envois de correspondance, colis) s’élève à plus de 800 000 unités en 2017, avec un taux de croissance de 11 %. La répartition des envois de courriers montre que 64 % des envois concernent les envois inférieurs à 500g, 19 % portent sur les envois de 500 g à 2 kg et 17 % représentent des envois de colis postaux. Selon la destination, 80 % de ces envois sont acheminés vers le marché domestique, contre 20 % vers l’international. ‘’Il est ressorti de l’analyse globale des volumes d’envois du marché postal que les courriers postaux adressés sont en majorité acheminés par l’opérateur historique. Cela s’explique, en partie, par l’effet combiné de l’ouverture partielle du secteur à la concurrence et le poids des services réservés. Les envois nationaux restent dominants avec plus de 80 % dont 20 % d’objets adressés acheminés à l’international’’, a expliqué le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Drp.

Pour sa part, le directeur de la Régulation postale au sein de l’Artp a estimé que ce secteur est celui de ‘’l’avenir’’. ‘’Le développement du pays doit passer par le secteur postal. Il joue un rôle crucial dans le développement du commerce électronique, l’inclusion sociale et financière. La génération future ne connaîtra pas les supermarchés. Ces jeunes vont faire toutes leurs commandes via le net et le service postal sera là pour assurer la livraison’’, a fait savoir Adama Diouf. Pour lui, le développement du commerce électronique mondial dépend de la performance des entreprises postales.

Cependant, M. Diouf a souligné que des défis restent encore à relever. Il s’agit notamment de la révision de la législation qui régit ce marché, du système d’adressage pour faciliter les échanges, mais aussi de la comptabilité analytique de La Poste. Il faut noter que 565 établissements postaux sont dénombrés à travers le pays, dont 43 % répartis à Dakar.

Sénégal : ouverture d’une foire des innovations en éducation

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) a lancé, vendredi à Dakar, la deuxième édition de la foire des innovations en éducation et formation (FIEF) « pour détecter les bonnes pratiques et les innovations en faveur de l’amélioration des performances de nos apprenants », a constaté APA.Selon la représentante de l’Unicef à Dakar, Laylee Moshiri Gilani, cet événement est « extrêmement important » dans la mesure où il promeut le dialogue sur les questions importantes qui touchent le pays et permet en même temps d’avoir des échanges sur les pratiques éducatives existantes. 

Quarante-cinq exposants composés d’ONG qui promeuvent l’accès à l’éducation pour les jeunes filles et les femmes et des syndicats d’enseignants participent à cet événement. Divers ouvrages écrits essentiellement en langues nationales composent le décor sous les stands. 

Par ailleurs, les élèves ont la possibilité d’échanger leurs anciens avec des nouveaux sans pour autant payer un seul sou. Les personnes vivant avec un handicap visuel ne sont pas en reste à l’occasion de cet événement, un stand exposant des ouvrages avec l’écriture en braille et des outils permettant le calcul leur est dédié. Une initiative appréciée par les différents visiteurs qui appellent à la promotion de l’éducation de ces malvoyants à l’image des autres enfants « normaux ».