La «phase ascendante» du Covid-19 inquiète les journaux sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent de la hausse des cas positifs au nouveau coronavirus et du non-respect de certaines mesures censées freiner la propagation de la pandémie.Walf Quotidien indique dans sa Une que le Covid-19 prend une « pente dangereuse » au Sénégal. Le journal justifié son inquiétude par le taux de guérison « en chute libre » et le fait que « seul en tiers a survécu » sur neuf cas admis en éanimation.

Le « Covid-19 prend l’ascenseur dangereusement », note pour sa part Les Echos, avant de reprendre le Dr Abdoulaye Bousso du ministère de la Santé qui estime que « la maladie est dans sa phase ascendante ».

Face à la « profusion des cas communautaires », Dr Bousso soutient que « le remède » est de renforcer les mesures d’interdiction de la circulation entre les régions.

En effet un transport « frauduleux » de passagers s’opère dans le pays d’après Libération, soulignant qu’une « mafia +infecte+ le Sénégal ». Le journal cite plusieurs localités de l’intérieur du pays « victimes de ce réseau qui est en passe d’anéantir tout le travail du corps médical ».

Avec 736 cas positifs (dont 284 guéris et neuf décès), le Sénégal compte désormais plus de cas que le Burkina, ajoute le journal, citant l’OMS.

Le Quotidien revient sur « la longue marche d’un cas » communautaire. Il s’agit d’un prêcheur qui a traversé plusieurs régions et la Gambie avant d’être contrôlé positif à Sédhiou, au sud du pays.

L’Observateur qui titre sur la « polémique autour de la mort d’une malade du coronavirus » à Touba (centre), dévoile en même temps la recette de Dr Cheikh Sokhna, épidémiologiste sénégalais et collaborateur de l’infectiologue français Didier Raoult, précurseur du traitement du Covid-19 par l’hydroxichloroquine.

Sur la prise en charge, EnQuête pointe « le spleen des asymptomatiques », notant que la situation « devient délicate » dans les centres où des patients asymptomatiques contestent leur hospitalisation. Selon un médecin dans le quotidien : « Nous avons fait l’erreur de vouloir hospitaliser tout le monde ».

A propos de l’aide alimentaire, L’AS épingle un « autre scandale » autour des marchés des vivres dont « les prix d’achat (sont) supérieurs aux prix homologués ».

En musique, L’Observateur présente « Cheikh Oumar Niang, le virtuose malien qui a révolutionné la musique de Wally Seck ».

En football, Record note que les Citizens de Manchester City « adoubent » Sadio Mané pour le titre de meilleur joueur de la saison en Premier League anglaise. Dans ce championnat aussi, « Newcastle tente le coup Koulibaly » en lui proposant un salaire de 150 millions par semaine.

Dans Les Echos, le président de la fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, est à cœur ouvert et tente de répondre à la question : « Moi, président de la CAF ? »

Covid-19 : le Sénégal à l’épreuve de la circulation clandestine interurbaine

L’interdiction du transport interurbain pour éviter la propagation du nouveau coronavirus est loin d’être respectée au Sénégal, déplorent les autorités.Ce lundi, le ministère de la Santé a enregistré 64 nouvelles contaminations dont 50 cas contacts et 14 communautaires. Un premier patient a été recensé dans la région de Sédhiou (sud).

Selon Libération, ce sujet a circulé entre Louga (centre-nord) et Dakar, avant de rallier Sédhiou « il y’a de cela cinq jours », confirmant ainsi « l’existence d’une mafia dans les transports » inter-régionaux pourtant interdits par un arrêté ministériel.

C’est une « problématique », affirme le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), intervenant à la suite de la lecture du point Covid-19 du jour par la directrice de la Santé, pour donner des éclairages sur la prise en charge de la pandémie au Sénégal.

Pour lui, amener les contrevenants à respecter la mesure de non circulation d’une région à une autre « est une question fondamentale si on veut arriver à préserver certaines régions, et arriver aussi à limiter les cas communautaires ».

Déjà, 31 sur les 78 districts sanitaires du pays sont touchés, soit un total de « 11 régions » administratives sur seize. La capitale Dakar et la cité religieuse de Touba restent toutefois les principaux foyers du Covid-19. Elles concentrent à elles seules plus des deux tiers des cas dont 442 sont sous traitement ce lundi.

Par ailleurs, les médias rapportent que beaucoup de cas communautaires de ces derniers jours ont fait de longs trajets clandestinement avant d’être diagnostiqués positifs à la maladie. Selon certains témoignages, des transporteurs continuent de convoyer sur des pistes non conventionnelles des personnes, moyennant de fortes sommes.

« Phase ascendante »

De plus, le Sénégal a renoué hier dimanche avec un cas importé. Il s’agit d’une dame venue de Guinée qui a traversé la frontière, via le département de Vélingara (sud), à bord d’une moto-taxi « Jakarta ». Elle a été arrêtée par un « comité de vigilance » local, estime le médecin-chef du district de Kolda, docteur Yaya Baldé.

Toutefois, les forces de défense et de sécurité ne sont pas inactives face à ces violations de la loi. Le 23 avril dernier, le préfet du département de Mbour a fait savoir qu’un « présumé cerveau du réseau de transport clandestin » a été arrêté, promettant que le combat contre cette pratique illicite allait se poursuivre.

Depuis le 2 mars, le Sénégal a recensé 736 cas positifs au Covid-19 dont 284 guéris, neuf décès et un évacué dans son pays et « finalement décédé ».

« Nous sommes dans la phase ascendante de la maladie au Sénégal », note Dr Abdoulaye Bousso, ajoutant que l’équipe chargée de la gestion de cette crise est « en train d’élaborer toutes les stratégies pour essayer de limiter un peu cette contamination ».

Revenant sur certaines spécificités des patients du nouveau coronavirus au Sénégal, le directeur du Cous a souligné que leur âge moyen tournait autour de 34 ans : « Ce qui explique la majorité de cas simples », et peut-être leur guérison rapide. Néanmoins, un seul malade hospitalisé a été déclaré guéri aujourd’hui contrairement aux autres jours où le nombre de remis était plus grand.

Par ailleurs, la stratégie du ministère de la Santé pour le moment est de dépister les « cas contacts » même si beaucoup d’observateurs appellent à la généralisation du test dans la population. « La question du dépistage de masse n’est pas à l’ordre du jour parce qu’il faut toute une stratégie et des moyens spécifiques pour pouvoir le faire », a laissé entendre Dr Bousso.

En outre, il a plaidé pour les « tests à diagnostic rapide » qui pourraient jouer un grand rôle dans la prise en charge rapide des patients.

Covid-19: Ouattara appelle à une stratégie commune de lutte au sein l’UEMOA

Le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a appelé lundi lors d’un sommet extraordinaire de cette institution tenu par visioconférence, ses pairs à définir une stratégie commune de lutte contre la maladie à Covid-19.Dans une note d’information, la présidence ivoirienne a indiqué que M. Ouattara a présidé la cérémonie d’ouverture de ce conclave dont l’objet était d’analyser la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus dans l’UEMOA.

« Le président Alassane Ouattara a invité les Etats de l’Union à partager leurs expériences dans la gestion du Covid-19 et  à rechercher ensemble les moyens à faire face à cette pandémie. Il les a exhortés à définir une stratégie commune de lutte contre la pandémie et à donner des orientations aux institutions régionales et aux équipes gouvernementales pour sa mise en oeuvre»,  a fait savoir l’exécutif ivoirien.

 Le chef de l’Etat ivoirien, indique par ailleurs, la note, a invité à cette occasion, les pays de l’UEMOA à « agir vite» et à prendre toutes les mesures sur les plans sanitaire, économique et social afin d’atténuer les effets de cette crise sanitaire sur les économies et réduire les souffrances des populations.

Jeudi dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis par visioconférence pour analyser l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région. Au sortir de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont pris plusieurs décisions dont le plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays africains.

La presse sénégalaise fait le décompte macabre du Covid-19

L’augmentation des décès liés au Covid-19 et la psychose grandissante causée par la pandémie au sein de la société sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA.« 8e et 9e morts du coronavirus ce week-end », titre Vox Populi, soulignant qu’un imam de 88 ans est mort chez lui à Thiès samedi avant qu’il ne soit imité, le lendemain soir à Touba, par une dame de 60 ans lors de son transfert au centre de traitement.

Libération déplore « 126 cas et 2 morts en 48 heures » et fait savoir que 86 personnes sont placées en quarantaine après le décès d’un imam à Thiès.

Le journal retrace par ailleurs le « parcours inquiétant » de la Guinéenne, testée positive au nouveau coronavirus, et « qui sème la psychose à Vélingara ».

Selon Le Quotidien, le cas importé a fait son « retour via Jakarta » dans le pays.  La dame venue de Guinée a en effet empruntée une moto-taxi pour franchir la frontière, explique le journal.

L’Observateur dévoile « les secrets de la mort de Lamine Sène », l’imam de Bountou Dépôt de Thiès qui « pensait souffrir de simple grippe » avant de mourir du Covid-19.

Les cas communautaires aussi continuent de flamber et causent une « psychose générale à Tamba, Kaolack et Mbour », constate L’AS.

« La peur s’installe », souligne EnQuête qui publie un dossier sur la contamination des personnels de santé, avec des cas enregistrés à Dakar, Touba et Tambacounda. Le journal note que malgré les dotations de l’Etat, ces personnels « réclament des moyens de protection ».

Mais « unis nous vaincrons », dit en wolof (Sunu booloo dinanu am ndam) dans Le Soleil l’ambassadeur de France au Sénégal. Dans une grande interview qu’il a accordé au quotidien national, Philippe Lalliot a appelé à « souscrire à l’invite du président Macky Sall : mettre l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales ».

En sport, le lutteur Boy Niang 2 raconte à Record comment il s’entraine chez lui. Dans le même journal, le président du CNG de lutte Alioune Sarr parle du débat agité par les gens qui demandent son départ.

Mais EnQuête estime qu’il refuse de jeter l’éponge : « Je répondrai présent tant que l’autorité me fait confiance ».En football, Stades scrute les dates de reprise des championnats européens et note que « le Calcio affine, la Premier League négocie ».

La propagation du Covid-19 inquiète la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à APA s’inquiètent de l’augmentation rapide des cas positifs du coronavirus, notamment ceux communautaires.« Le pire est à craindre », alerte à sa Une le quotidien Libération qui déplore l’« indiscipline persistante de certains sénégalais malgré un septième décès lié au coronavirus et une explosion des cas communautaires ». Une telle attitude « risque d’anéantir tous les efforts des autorités médicales », se désole le journal.

Le journal revient par ailleurs sur le premier cas de Covid-19 enregistré à Kaolack (centre) et informe que celui-ci est l’œuvre d’un marchand de légumes venu de Touba. « Il a piqué un malaise au cœur du marché de Darou Salam (Nioro), alors qu’il vendait ses produits ; deux localités (ont été) isolées pour éviter la catastrophe », relate Libération.

Pour Le Quotidien, il n’y a donc aucun doute que « Les commerçants transportent le virus » et accentuent la transmission communautaire.

« Le virus court les marchés du Sénégal » renchérit L’Observateur qui souligne qu’« Une quinzaine de commerçants ont été testés positifs en 18 jours entre Dakar, Thiès, Louga, Touba et Kaolack ». Cela pousse Walf Quotidien à arborer ce titre : « Les marchés, nids à virus ».

Sud Quotidien est également préoccupé par « la bombe des marchés ». « De nombreux cas de coronavirus ont été décelés chez des commerçants (qui) sont de grands vecteurs de la maladie à cause de leurs interactions » avec un grand nombre de personnes, souligne le journal, sur la base des données publiées par le ministère de la Santé.

Sous le titre « 66 cas en 24 heures, 10 régions touchées », L’AS quotidien s’émeut du dernier bilan de la pandémie de coronavirus, selon lequel le nombre de malade sous traitements (276) a dépassé celui de patients guéris (262).

Vox Populi revient pour sa part sur ce qu’il appelle « La fatwa de ramadan de Macky » dans le cadre de la lutte contre les cas communautaires et la propagation du Covid-19 et donne la parole au chef de l’Etat qui déclare : « Que tous ceux qui violent l’interdiction du transport interurbain soient  mis aux arrêts ».

« Nous avons donné des instructions nouvelles pour le travail des forces de défense et de sécurité soit renforcé », poursuit le président Macky Sall.

Ce dernier rassure par ailleurs ces concitoyens sur la situation de la pandémie dans le pays et affirme : « Nous avons reçu les assurances sur la gestion de la maladie (…) Les professionnels de la santé maitrisent parfaitement la situation ».

Afrique : le Ramadan au temps du coronavirus

Sur le continent, plusieurs millions de musulmans ont entamé ce vendredi le jeûne du Ramadan. Un mois d’abstinence placé cette année sous le signe du Covid-19.Si le nouveau coronavirus a changé les modes de vie, il n’a pas réussi à fédérer les fidèles sur le début du jeûne.

En Côte d’Ivoire, Guinée, Tunisie ou au Mali, le top départ a été donné ce vendredi. Par ailleurs, d’autres organes officiels se sont basés sur des pays qui ont déclaré avoir vu l’astre ou encore sur des calculs astronomiques, pour officialiser l’entame du neuvième mois du calendrier lunaire.

Au Sénégal, le Ramadan commence en rangs dispersés. La Commission d’observation du croissant lunaire a annoncé hier jeudi à la télévision nationale qu’elle ne l’a aperçu « dans aucun endroit du pays ».

Cependant, d’autres communautés comme la Coordination des Musulmans du Sénégal (CMS) ont commencé leur jeûne aujourd’hui. Il leur a été rapporté que la lune a été vue dans un village de la région de Louga (nord-ouest) et dans des pays comme l’Arabie saoudite ou la Côte d’Ivoire.

Quatrième pilier de l’Islam, le Ramadan est une période de partage, de rassemblements, de convivialité, de dévotion et de pénitence. Pendant un mois, les croyants doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

Les mosquées ne désemplissent pas en cette période. Mais cette situation est impossible cette année dans plusieurs pays où les rassemblements sont interdits. Au Sénégal, les lieux de culte sont fermés depuis quelques semaines, mais l’Organisation Non Gouvernementale Jamra a appelé à la réouverture des mosquées pour que les fidèles puissent prier pour l’éradication du nouveau coronavirus.

Des perturbations en vue

La pandémie a déjà tué en Afrique plus de 1200 personnes sur quelque 27.000 cas confirmés.

Au-delà des contraintes de culte, ce sont plusieurs activités florissantes ainsi que des programmes qui sont chamboulés. En Algérie, l’un des pays qui comptent le plus de cas de Covid-19 en Afrique, les séries télévisées du Ramadan sont à l’arrêt en raison des mesures prises pour limiter la propagation de la maladie.

« Si le confinement se prolonge au-delà du 19 avril, on ne pourra pas diffuser. L’autre possibilité, c’est de ne finaliser qu’une vingtaine d’épisodes », s’inquiète sur Jeune Afrique Imad Henouda, producteur du sitcom Amiral qui traite du sensible sujet de l’émigration clandestine par la mer.

Pour le cas du Sénégal, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a mis en garde les télévisions et radios contre la diffusion des « sketchs ndogu (rupture du jeûne en wolof) » susceptibles d’annihiler les efforts nationaux de lutte pour neutraliser le virus.

A ce jour, le pays a recensé 545 cas positifs dont 262 guéris. Sept patients ont succombé à la maladie, un autre a été évacué en France et 276 malades sont sous traitement.

Gain de compétitivité de l’économie sénégalaise

L’économie sénégalaise a enregistré des gains de compétitivité-prix de 0,7%, en variation mensuelle, au mois de février 2020, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces gains sont réalisés sous l’effet conjugué du différentiel d’inflation favorable (-0,5%) et de la dépréciation du franc CFA (monnaie ayant cours légal au Sénégal) par rapport à la monnaie des pays partenaires (-0,2%).

Face aux pays partenaires membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et de la zone Euro, des gains de compétitivité respectifs de 0,8% et 0,4% sont relevés en variation mensuelle, en liaison avec le différentiel d’inflation favorable.
 
En glissement annuel, des gains de compétitivité de 4,5% sont enregistrés en février 2020, du fait d’un différentiel d’inflation favorable (-4,1%) combiné à une dépréciation de 0, 3% du franc CFA par rapport à la monnaie des pays partenaires.
 
En cumul sur les deux  premiers mois de l’année 2020, la DPEE note des gains de compétitivité de 3,4% comparativement à la même période de l’année précédente, en rapport avec la dépréciation du franc CFA vis-à-vis des monnaies des pays partenaires (-1,4%) et d’un différentiel d’inflation favorable de 2,0%.

La gestion des cas suspects de Covid-19 s’impose aux quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA traitent de la quarantaine des cas suspects de Covid-19 dans les hôtels, aux côtés d’autres sujets liés à la pandémie.« Un confinement à problèmes » titre le journal Le Quotidien, pointant du doigt un « personnel insuffisant pour la prise en charge » des personnes contacts. Seuls « 4 bénévoles (sont engagés) pour une centaine de chambre » révèle la publication ajoutant que « Le personnel hôtelier (est) exclu du dispositif ».

Le journal Le Témoin qui a effectué une « Incursion dans les hôtels réquisitionnés » informe qu’« En tout 13 réceptifs sont concernés dans la région de Dakar (et que) des gérants se plaignent du favoritisme accordé à certains dans la réception des patients-clients ».

 Sous le titre « Tivaouane chope le Covid-19 », L’AS quotidien signale que « La maladie du coronavirus au Sénégal a pris depuis quelques jours une pente dangereuse, à travers la flambée des cas issus de la transmission communautaire. La commune de Tivaouane, qui n’a jusqu’ici enregistré aucun cas suspect, encore moins positif, vient d’être servie ».

C’est « Un marchand ambulant (qui a importé) le virus de Touba (épicentre de la transmission communautaire) à Tivaouane », affiche Vox Populi avant de mentionner en sous titres que le commerçant « a payé 30 000 francs aux jakartaman (conducteur de motos deux roues) pour rallier la capitale de la tidiania (confrérie soufie islamique) par des pistes, via Bambey et Touba Toul ».

« Des jeunes du quartier où il habite l’ont dénoncé, 14 personnes contacts (sont) placées en quarantaine », poursuit le journal.

Vu l’augmentation du nombre des cas communautaires (16 en moins de deux semaines), « Touba (centre) fait craindre le pire », estime Walf Quotidien qui donne la parole au chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, Pr Moussa Seydi. Ce dernier soutient que malgré la flambée des cas communautaires, « Il n’est pas encore l’heure de confiner (la population parce que) la maladie n’est pas devenue incontrôlable ».

Avec l’arrivé du mois béni du Ramadan, beaucoup de citoyens espéraient un assouplissement des mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, mais, souligne, le quotidien national Le Soleil, « Les horaires du couvre-feu (sont) maintenus ».

Pour sa parution du jour, L’Observateur « alerte sur le gel hydro-alcoolique » et signale qu’« Il peut altérer la qualité du sperme chez l’homme et entrainer des fausses couches chez la femme ».

Le quotidien spécialisé Stades consacre sa Une du jour au sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé, et titre : « Cissé, le plus béni du foot sénégalais ? ».

Dans les colonnes du quotidien, l’ancien sélectionneur des Lions, Amara Traoré soutient que « Ce qui lui (Aliou Cissé) arrive n’est pas tombé du ciel », là où le doyen des journalistes sportifs du Sénégal, Abdoulaye Diaw, affirme que l’ancien capitaine des Lions du pays de la Teranga « est ce prototype du footballeur gagneur ».

Covid-19 : les sportifs sénégalais s’entraînent à pas feutrés

Les basketteurs ne visent plus le panier, les lutteurs ne font pas de corps à corps et les athlètes sont loin des pistes : le coronavirus a changé le mode de vie des sportifs sénégalais.A tout juste 21 ans, Louis-François Mendy est l’un des grands espoirs de l’athlétisme sénégalais. Ce pensionnaire du Centre africain d’athlétisme de Dakar (Caad) est un spécialiste du 110 mètres haies. 

Mais depuis le mois de février, le jeune loup aux dents longues n’a plus de compétitions en raison du Covid-19. Pourtant, Louis-François était sur une belle lancée avec des résultats « positifs » lors de meetings en salle organisés en France. A plusieurs reprises, il a terminé sur le podium dans des courses de 60 mètreshaies.

Pour cet athlète qui rêve de marcher sur les traces d’Amadou Dia Bâ, unique médaillé olympique du Sénégal, le programme de cette année était chargé : Jeux Olympiques de Tokyo (Japon), Championnats d’Afrique et meetings internationaux. Hélas, « tout est tombé à l’eau », regrette-t-il.

La pandémie oblige Louis-François à « se concentrer sur 2021 », comme bon nombre de ses coéquipiers du centre panafricain logé au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar où ils sont tous « confinés ». 

Le moral du médaillé de bronze aux Jeux africains de Rabat (Maroc) en 2019 n’est pas affecté « parce qu’avant tout, la santé est primordiale ». Pour rester dans une forme olympique, cet habitant de Yeumbeul (banlieue dakaroise) fait « du vélo » et des « haltères » au Centre africain d’athlétisme de Dakar. Cette structure, ouverte en 1997, a lancé la carrière de plusieurs stars africaines de l’athlétisme comme la Sénégalaise Amy Mbacké Thiam ou le Mauricien Eric Milazar.

Des fourmis dans les jambes

Conscient qu’il doit travailler comme un forcené pour atteindre les sommets de l’athlétisme, le jeune homme ne cache pas son envie du moment : « J’ai besoin de courir sur la piste. Ça fait des semaines que je ne l’ai pas fait ».

Papa Sow, un des poids lourds de la lutte avec frappe sénégalaise, pâtit lui aussi de la suspension de toutes les compétitions. Après la création de Diambars Wrestling Academy dans son fief, les Parcelles Assainies (commune de la capitale), l’ancien « puma » de l’écurie Fass devait se frotter, le 5 avril dernier, à Siteu surnommé le « phénomène de Lansar ». 

Ce combat s’annonçait épique. Lors du face-à-face entre les deux lutteurs, Siteu, fraîchement revenu des Etats-Unis où il a fait ses preuves dans les arts martiaux mixtes (MMA, sigle anglais), a annoncé la couleur. 

Malgré les efforts fournis dans la préparation, Papa Sow déclare qu’il n’est pas abattu outre mesure par le report du duel. A en croire ce lutteur à la technique reconnue, « l’essentiel est de trouver les voies et moyens afin de bouter dehors cette maladie pour un retour à la normale ».

En attendant, cette armoire à glace s’entraîne sommairement chez lui en faisant des exercices sur la terrasse. « L’entrainement demande un certain état d’esprit. On ne peut plus faire de contacts physiques comme avant. On se contente du footing et d’autres exercices individuels pour garder la forme », explique-il.

C’est à peu près la même recette qu’a concoctée le préparateur physique de l’équipe masculine de basket de l’AS Douane, a fait savoir son coach Mamadou Guèye dit Pabi, le vieux en langue wolof.

Prendre son mal en patience

Les joueurs « s’entraînent difficilement, même si le professionnalisme est un état d’esprit. Avec le préparateur physique, nous leur donnons un programme d’entraînement qu’ils font chez eux en respectant tous les travaux de cardio et de remise en forme. Ce qui n’est pas du tout évident », admetl’entraîneur des champions en titre du Sénégal.

L’AS Douane est le représentant du Sénégal à la Basketball Africa league (Bal). Cette compétition, mettant aux prises les meilleurs clubs africains, est le fruit de la collaboration entre la National Basketball Association (NBA, ligue majeure de basket nord-américaine) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Classée dans la Conférence Sahara en compagnie de cinq autres équipes, le club sénégalais devait ouvrirla Bal, en mars à Dakar, face respectivement à l’AS Police du Mali et l’AS Salé du Maroc. 

« Cette pandémie nous a vraiment pris au dépourvu. On n’y pensait vraiment pas. Nous étions à fond dans la préparation de la Bal », souligne le technicien.

Pour ne pas perdre les acquis, Mamadou Guèyeappelle « de temps en temps » ses protégés en vue de leur rebooster le moral et les exhorter à « respecter à la lettre » le programme d’entraînement individuel.

Pabi le sait : « ce serait catastrophique de reprendre tout à zéro » à la relance éventuelle des compétitions.L’AS Douane est un club qui se « donne les moyens d’atteindre ses objectifs », a salué l’entraîneur. Par exemple, elle continue de payer les joueurs et le staff malgré l’arrêt des joutes.

Dans l’effectif de cette équipe, certains joueurs habitent à Dakar là où d’autres sont retournés à l’intérieur du pays. En outre, pour faire bonne figure dans ce nouveau tournoi, des basketteurs américains sont venus renforcer le contingent douanier.

« (Ils) sont rentrés chez eux. Leurs familles leur mettaient la pression. Je les comprends parfaitement », a précisé le coach qui vit pas mal son « confinement ».

Au-delà de sa vie sur les parquets, ce père de famille suit depuis un mois « une routine ». A cause des contraintes professionnelles, Pabi « n’a pas l’habitude de profiter » des siens mais actuellement, il est en quête du temps perdu. 

Au quotidien, Mamadou Guèye regarde aussi la télévision et lit les journaux avec un intérêt particulier pour son inébranlable passion : le basket.

CEDEAO : Buhari désigné chef de file de la lutte contre le Covid-19

Le président nigérian Muhammadu Buhari a été désigné chef de file de la CEDEAO dans la lutte contre la pandémie du coronavirus par les chefs d’Etats et de gouvernements de l’organisation sous-regionale.La nomination du chef d’Etat nigérian est intervenue jeudi lors de la téléconférence extraordinaire du Sommet de la CEDEAO sur le Covid-19 sous la présidence de M. Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger.

 Lors de cette visioconférence, le président  nigérian a appelé ses homologues de la CEDEAO à regarder au-delà des défis posés par la pandémie de Covid-19 et à exploiter les diverses possibilités qu’elle offre pour l’amélioration des conditions de vie dans les États membres, indique un communiqué de l’assistant spécial du président Buhari, Femi Adesina.

 « Dans toute situation difficile comme celle que nous vivons actuellement, il y a aussi des opportunités. Notre région doit donc s’efforcer de tirer parti des possibilités offertes par cette sombre perspective mondiale en s’engageant dans la mise en œuvre de ces politiques essentielles, qui, jusqu’à présent, seront difficiles à accepter », a-t-il déclaré.

 Tout en appelant ses collègues à intensifier leur collaboration afin de sauver la région de « cette pandémie mortelle en partageant nos expériences et nos meilleures pratiques », le président Buhari a présenté certaines mesures prises par son gouvernement en réponse à la pandémie.

 Ces mesures comprennent la réduction des taux d’intérêt sur toutes les interventions de la Banque centrale du Nigeria (CBN) de 9 à 5% et l’introduction d’un moratoire d’un an sur les facilités d’intervention de la CBN.

 Il y a également la mise en place d’un groupe de travail présidentiel chargé de coordonner les efforts nationaux de lutte contre la propagation du virus et assurer l’efficacité et l’efficience conformément au plan d’action nigérian sur la sécurité sanitaire.

 D’autres mesures sont la fourniture de matériel de secours, notamment des fournitures médicales et alimentaires ainsi que des transferts d’argent liquide (sous conditions) de 20.000 nairas pour les ménages pauvres et vulnérables et la création de centres d’isolement et d’installations de test supplémentaires pour contenir la propagation du virus.

 Le dirigeant nigérian a également déclaré que les incertitudes économiques sans précédent, y compris les graves contraintes budgétaires et de change, dans un contexte de ralentissement de la croissance économique mondiale auquel la plupart des nations sont confrontées, ont rendu impératif que « notre sous-région se recentre sur l’accélération de la mise en œuvre de notre vision populaire de la « CEDEAO du peuple » en adoptant des politiques régionales dynamiques visant à apporter des secours à nos citoyens ».

 « Malgré la baisse des revenus, le gouvernement continue de dépenser massivement pour contenir le virus, soigner les personnes infectées et minimiser l’impact de la crise sur les populations pauvres et vulnérables. Cette situation exerce une forte pression sur nos finances en augmentant nos dépenses alors que nos recettes diminuent. Cela a invariablement conduit à une restructuration et à une réduction de notre budget », a-t-il ajouté.

 Le président Buhari a profité de l’occasion pour rallier d’autres dirigeants à l’agriculture, à la technologie et à l’innovation afin d’en sortir plus fort.

 « Il est impératif que tout en relevant les défis à court terme, nous explorions également les possibilités de promouvoir des politiques agricoles fortes et dynamiques qui garantiront la sécurité alimentaire de nos populations, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté dans la région. Nous devons innover et utiliser la technologie pour dynamiser l’économie numérique et faire les choses différemment, mais mieux », a-t-il déclaré.

 Le président nigérian a affirmé la solidarité du Nigeria avec les autres États membres dans leur lutte contre le virus :

 « En cette période d’incertitude mondiale comme celle-ci, causée par l’impact dévastateur du Covid-19, permettez-moi de transmettre la solidarité du Nigeria avec tous les États membres alors que nous luttons collectivement pour vaincre la pandémie. Je suis très attristé par la perte de nombreuses vies et j’adresse mes sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans toute la région. Je souhaite également aux victimes infectées un rétablissement rapide et complet », a-t-il déclaré.

 Il a réitéré l’engagement du Nigeria en faveur du bien-être et de la sécurité des populations de la sous-région et a réaffirmé son soutien à toute initiative visant à freiner la propagation de la pandémie découlant du sommet.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Coronavirus et justice font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mercredi traitent de la riposte économique contre les effets du coronavirus et le souhait des magistrats d’instituer un fonds d’équipement et de motivation.« L’UE promet 100 milliards de FCFA au  Sénégal », titre le quotidien national Le Soleil avant de préciser que  ce financement, « sous forme de don (vise à) aider le Sénégal à faire  face à la pandémie de coronavirus ».

Sur  les 1 000 milliards devant alimenter le Programme de résilience  économique et sociale du Sénégal (Force-Covid-19), « environ 325  milliards de francs CFA (ont été) collectés », annonce le journal  EnQuête.

Mais pour L’AS quotidien «  Macky tient (déjà) son trésor de guerre ». En effet, souligne le  journal, « En un temps record, le gouvernement a réussi à boucler le  financement du Fonds de riposte contre le Covid-19 ».

«  (…) Grâce à la gymnastique des Finances, plusieurs sources de  financement ont contribué à la mobilisation de ces ressources pour la  mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (PRES).  Il s’agit de l’appui financier des partenaires, la contribution  volontaire des Sénégalais à hauteur de 17,331 milliards et la  réorganisation du budget pour collecter les 399 milliards », détaille le  journal.

Cependant, lors d’une  conférence de presse tenue hier, le ministre sénégalais de l’Economie,  du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a indiqué que la somme reçue  des partenaires techniques et financiers du Sénégal, du secteur privé,  des acteurs économiques et des bonnes volontés pour le financement du  Fonds de riposte contre les effets du Covid-19 (Force-Covid-19) est,  pour le moment, environ 325 milliards de francs CFA sur les 1 000  milliards.

Sous le titre « Risque de  +corona-famine+ dans le monde rural », Vox Populi alerte sur la détresse  des paysans et éleveurs sans activités génératrices de revenus et «  laissés à leur sort ».

« La fermeture  des marchés hebdomadaires et la suspension de la transhumance rendent  la vie impossible aux ruraux », soutient le journal avant de donner la  parole à l’éleveur Bassirou Ba qui déclare : « Nous sommes toujours les  derniers à être pris en compte dans ce pays. (Alors qu’) en cette  période de pandémie, nous souffrons le martyre ».

Abordant  la question de la lutte contre la propagation des cas communautaire, le  journal EnQuête soutient que « Des spécialistes préconisent un  dépistage large dans les zones épicentres de la pandémie ».

Dans  les colonnes du quotidien, « Dr Alioune Blondin Diop préconise un  dépistage +larga manus+ (500 à 1 000 tests par jour), dans les localités  où l’on dénombre 3 ou 4 cas communautaires ».

Mais  pour le Dr Mamadou Dieng interrogé par le même journal, « Avec les  tests rapides, il y a beaucoup de faux positifs et de faux négatifs ».

L’Observateur,  pour sa part, raconte « L’enfer du confinement à (l’hôtel) Ngor Diarama  » et donne la parole à Adjiboye Lô, sœur du cas positif de Gueule Tapée  (Dakar) qui déclare : « Vous pouvez crever ici la nuit, personne ne  viendra vous secourir ».

Sur un tout  autre sujet, Le Quotidien revient sur la volonté des juges de remettre  sur pied le fonds d’équipement et de motivation de la justice et arbore  ce titre : « Le fonds commun déterré par les magistrats ».

«  Comme l’ancien, (abrogé par Macky Sall dès son élection en 2012), il  sera alimenté par les amendes », souligne Le Quotidien qui pense que «  Les magistrats veulent (juste) une justice pour leur poche ».

Coronavirus et justice font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mercredi traitent de la riposte économique contre les effets du coronavirus et le souhait des magistrats d’instituer un fonds d’équipement et de motivation.« L’UE promet 100 milliards de FCFA au Sénégal », titre le quotidien national Le Soleil avant de préciser que ce financement, « sous forme de don (vise à) aider le Sénégal à faire face à la pandémie de coronavirus ».

Sur les 1 000 milliards devant alimenter le Programme de résilience économique et sociale du Sénégal (Force-Covid-19), « environ 325 milliards de francs CFA (ont été) collectés », annonce le journal EnQuête.

Mais pour L’AS quotidien « Macky tient (déjà) son trésor de guerre ». En effet, souligne le journal, « En un temps record, le gouvernement a réussi à boucler le financement du Fonds de riposte contre le Covid-19 ».

« (…) Grâce à la gymnastique des Finances, plusieurs sources de financement ont contribué à la mobilisation de ces ressources pour la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (PRES). Il s’agit de l’appui financier des partenaires, la contribution volontaire des Sénégalais à hauteur de 17,331 milliards et la réorganisation du budget pour collecter les 399 milliards », détaille le journal.

Cependant, lors d’une conférence de presse tenue hier, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a indiqué que la somme reçue des partenaires techniques et financiers du Sénégal, du secteur privé, des acteurs économiques et des bonnes volontés pour le financement du Fonds de riposte contre les effets du Covid-19 (Force-Covid-19) est, pour le moment, environ 325 milliards de francs CFA sur les 1 000 milliards.

Sous le titre « Risque de +corona-famine+ dans le monde rural », Vox Populi alerte sur la détresse des paysans et éleveurs sans activités génératrices de revenus et « laissés à leur sort ».

« La fermeture des marchés hebdomadaires et la suspension de la transhumance rendent la vie impossible aux ruraux », soutient le journal avant de donner la parole à l’éleveur Bassirou Ba qui déclare : « Nous sommes toujours les derniers à être pris en compte dans ce pays. (Alors qu’) en cette période de pandémie, nous souffrons le martyre ».

Abordant la question de la lutte contre la propagation des cas communautaire, le journal EnQuête soutient que « Des spécialistes préconisent un dépistage large dans les zones épicentres de la pandémie ».

Dans les colonnes du quotidien, « Dr Alioune Blondin Diop préconise un dépistage +larga manus+ (500 à 1 000 tests par jour), dans les localités où l’on dénombre 3 ou 4 cas communautaires ».

Mais pour le Dr Mamadou Dieng interrogé par le même journal, « Avec les tests rapides, il y a beaucoup de faux positifs et de faux négatifs ».

L’Observateur, pour sa part, raconte « L’enfer du confinement à (l’hôtel) Ngor Diarama » et donne la parole à Adjiboye Lô, sœur du cas positif de Gueule Tapée (Dakar) qui déclare : « Vous pouvez crever ici la nuit, personne ne viendra vous secourir ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien revient sur la volonté des juges de remettre sur pied le fonds d’équipement et de motivation de la justice et arbore ce titre : « Le fonds commun déterré par les magistrats ».

« Comme l’ancien, (abrogé par Macky Sall dès son élection en 2012), il sera alimenté par les amendes », souligne Le Quotidien qui pense que « Les magistrats veulent (juste) une justice pour leur poche ».

Covid-19 : plus de 3 milliards € de l’UE pour soutenir les plans de riposte en Afrique

L’Union européenne va débloquer une enveloppe de 3.25 milliards d’euros (plus de 1960 milliards de FCFA) pour soutenir les plans de riposte nationaux contre le coronavirus en Afrique, a déclaré, mardi, à Dakar, l’Ambassadrice de l’UE au Sénégal, Irène Mingasson.Pour mettre en place une réponse aussi conséquente, l’UE, « en fin d’exercice budgétaire », a regardé dans la palette des programmes de coopération, des stratégies en place et des outils de financement comme le Fonds européen de développement pour ré-prioriser et accélérer ses activités pour pouvoir répondre aux urgences de l’heure, a expliqué Mme Mingasson.

S’exprimant lors d’une visioconférence de presse co-animée avec le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, la diplomate a indiqué que cet appui, sous forme de don, n’a pas eu « de grille de répartition par pays et qu’il est le fruit de discussions qui ont eu lieu à l’intérieur de chaque Etat ».

Chaque montant pris individuellement étant « le reflet de la priorité que le pays bénéficiaire a pour l’Union européenne dans le cadre du partenariat avec l’Afrique en général, mais aussi de la flexibilité qui caractérise notre relation et notre partenariat ».  

Le Sénégal, pays hôte de Mme Irène Mingasson, a ainsi bénéficié de 150 millions d’euros (près de 100 milliards de francs CFA), un montant « parmi les plus élevés si on le compare aux autres accordés à certains pays de la région ».

Les 85 milliards CFA de ce don non remboursable sont un appui budgétaire qui permettra au gouvernement de financer son plan de résilience dans le cadre de la Force-Covid-19, a indiqué le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

Selon ce dernier, le 15 milliards CFA restant seront réorientés dans des projets de développement en cours.

Par ailleurs, le portefeuille de projets de coopération au développement de l’UE au Sénégal est maintenu. « Car la pandémie n’a pas effacé les besoins d’hier : nous sommes prêts à mobiliser au moins €20 millions pour réorienter nos activités pour qu’elles répondent aux urgences de l’heure et pour les accélérer », a assuré l’Ambassadrice de l’UE à Dakar.

Ce sera notamment le cas dans les secteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de l’entreprenariat, de la défense des migrants, de l’appui aux forces de sécurité de l’Etat dans leur tâche de maintien de l’ordre et du couvre-feu, de l’eau et assainissement.

L’institution européenne maintiendra également sa coopération avec la société civile et les organisations de la jeunesse « qui ont beaucoup d’idées pour nous inspirer, pour mobiliser des milliers de jeunes à l’action, à la responsabilité, à la transparence », a détaillé Mme Mingasson.

Elle a en outre rappelé que cette maladie touche tout le monde et partout. « Nous ne pouvons protéger la santé des uns sans protéger celle des autres et ne vaincrons ce virus que si nous menons la bataille ensemble, et si nous la gagnons à l’échelle mondiale », a-t-elle soutenu. 

 « La solidarité est donc au cœur de notre combat. Pour surmonter l’urgence sanitaire et ses conséquences tant au niveau économique que social, notre soutien doit être rapide, flexible et nous devons être à l’écoute des besoins et des attentes », a martelé Mme Mingasson.

Le coronavirus toujours à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce mardi à APA font la part belle à l’actualité liée au coronavirus et mettent le focus sur l’épineuse question de la transmission communautaire.« Les germes d’un chaos », barre à sa Une L’AS quotidien avant de soutenir à sa page 3 qu’« Avec la recrudescence des cas communautaires, le Sénégal emprunte une voie sinueuse qui risque malheureusement de déboucher sur un chaos  sanitaire, juste à l’image des prédilections des Cassandres occidentales ».

Le président Macky Sall qui s’exprime « Sans gants » dans les colonnes du journal Le Quotidien estime qu’à ce rythme de propagation de la maladie, « Le confinement est incontournable ». En attendant la prise de cette décision pour l’ensemble du territoire national, « Le marché Ocass de Touba (épicentre de la transmission communautaire) sera fermé pour trois jours », informe le journal.

Ce dernier précise que la réouverture de ce haut lieu de négoce « se fera uniquement pour les denrées » de première nécessité.

Vox Populi qui fait le décompte macabre des victimes du Covid-19 informe que « Le corona (a) fait 3 morts en 72h ». « Après le retraité de Ziguinchor, vendredi soir, un habitant de Keur Massar, dimanche nuit, le vieux Ndiaye de l’Unité 16 des Parcelles assainies est décédé, lundi matin », détaille le quotidien.

Cela fait dire au Directeur du centre des opérations d’urgence sanitaire, Docteur Abdoulaye Bousso, dans les colonnes du quotidien national Le Soleil que « Nous sommes à un tournant de la maladie ».

A ce jour, le Sénégal compte 377 cas positifs dont 42 communautaires, 235 guéris, 5 décédés, 1 évacué et 136 sous traitement.

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés à la rupture de contrat entre la Société nationale d’électricité (Senelec) et l’entreprise Akilee.

A ce propos, le journal EnQuête titre : « Complot, magouilles et trahison » avant d’écrire ceci : « Le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec) affilié à l’Union nationale des syndicats du Sénégal (Unsas) s’est fendu d’un communiqué au vitriol pour s’attaquer au contrat liant la start-up Akilee à la Société nationale d’électricité (Senelec) ».  

Selon nos confrères qui ont tenté « d’en savoir plus sur cette affaire qui cache plus qu’elle n’en révèle », « Le directeur général, Mademba Bitèye, est au cœur des manœuvres qui, selon nos informations, visent plus à défendre des intérêts cachés qu’à restaurer une transparence trahie ».

Mais pour le journal Le Quotidien, « (…) le directeur général Papa Mademba Bitèye a trouvé un joli renfort auprès des employés dont les syndicats, dans un unanimisme inhabituel, ont tous mis le doigt sur les points de ce contrat qu’ils ne parviennent pas à avaler, et exhortent leur direction à ne rien céder ».

Mansour Faye et François Ndiaye se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent pour l’essentiel de l’actualité liée au coronavirus, en dressant les portraits du ministre Mansour Faye, en charge de la distribution des vivres aux ménages frappées par la crise du Covid-19, et du Général François Ndiaye, nommé président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force-Covid-19.« L’ombre du président », titre le journal EnQuête avant d’écrire ceci : « Homme pondéré, discipliné… il (Mansour Faye) peut aussi être colérique et impulsif. Businessman reconverti politicien, il est, selon plusieurs observateurs, le cheval de Troie du président Sall ».

Le journal qui décrit le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale comme « L’homme par qui arrive le scandale » note que ce dernier « a réussi une grande prouesse : faire rompre l’élan de solidarité qui se dessinait autour de son mentor de président. Ravissant ainsi la vedette au virus mortel ».

Mansour Faye, par ailleurs beau-frère du chef de l’Etat, Macky Sall, est critiquée pour sa supposée gestion « nébuleuse » dans la distribution des vivres destinées aux familles lourdement affectées par la pandémie du coronavirus.

« Mansour, un cas grillé ? », s’interroge Walf Quotidien qui soutient que « Beaucoup voyaient en Mansour Faye un potentiel successeur de son beau-frère. Certains le considéraient comme le dauphin caché de Macky Sall, mais l’attribution polémique de l’achat et du transport de l’aide alimentaire a porté un sacré coup à son image et ruine aussi ses chances ». Cela fait dire au journal qu’« un autre dauphin putatif tombe ».

« Le Général François Ndiaye préside le Comité de suivi » des opérations du Fonds Force-Covid-19, informe le quotidien national Le Soleil. Celui qui était, jusqu’ici, Inspecteur général des forces armées (Igfa) « a notamment assuré les fonctions de Chef d’état-major de l’armée de terre (Cemat) ».

Le tout nouveau président du Fonds Force-Covid-19, « Diplômé de l’Académie royale militaire de Meknès (Maroc), est titulaire d’un Diplôme d’études universitaires en Sciences juridiques à l’Université de Rabat, après un Bac A3 obtenu au Sénégal avec la mention Bien. Spécialiste en Informatique, il a aussi fait des études au Nigéria, précisément à l’Université d’Ibanda et à l’Ecole supérieur de guerre de ce pays. Aux Etats-Unis, il a, entre autres, fait l’infanterie », ajoute le même journal.

Ce parcours fait dire à L’Observateur qu’« Un brillant soldat (est) au front des +Coronavivres+ ».

Pour L’AS quotidien, « Le bourreau de Jammeh (ancien président Gambien) +est là+ pour redorer le blason de l’Etat » terni par ces soupçons de collusion autour des marchés du Covid-19.

Sous le titre « Le Sénégal se masque », le même journal s’intéresse à l’arrêté ministériel rendant obligatoire le port du masque dans l’administration publique, le secteur privé, les commerces et les transports. Vox Populi précise que cet arrêté « ne cite pas l’espace public (rue) ».

Revenant sur la situation du coronavirus au Sénégal, L’AS signale que « 25 nouvelles contaminations dont 7 communautaires » ont été détectées hier. Et pour le journal Le Quotidien, « Touba-Mbacké (constitue) l’axe du mal » de la transmission communautaire.

La presse sénégalaise passe au crible la gestion de l’aide alimentaire d’urgence

Les journaux sénégalais, reçus samedi à APA, traitent du coronavirus avec principalement la mise au point du ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale sur l’aide alimentaire d’urgence.Le Quotidien, avec un calembour « Mansourd aux questions », fait un focus sur la conférence de presse tenue hier vendredi. A en croire ce journal, Mansour Faye, le beau-frère du président de la République, « refuse le plat de la connivence (puisque) tout a été fait dans le respect des procédures et dans la transparence ».

Ce sont principalement deux marchés de riz d’un montant global de 17 milliards F CFA, attribués à Rayan Hachem, le patron des sociétés Avanti et Afri And Co, qui sont à l’origine de la controverse sur l’aide alimentaire d’urgence au profit des ménages vulnérables.

Pour Sud Quotidien, « Mansour Faye (est) dans le clair-obscur ». Dans les colonnes de ce journal, M. Faye, par ailleurs maire de la ville de Saint-Louis (nord), précise que « les sociétés Avanti et Afri And Co ont été sélectionnées pour des commandes respectives de 9,6 milliards F CFA et 8,2 milliards F CFA parce qu’elles ont présenté la meilleure offre ».

Soupçonné de favoritisme, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a livré ses vérités dans Sud Quotidien : « Ce n’est pas le ministre qui a choisi. Nos services ont émis un avis à commande ouverte et des sociétés ont participé. Les meilleures, en termes de prix et de disponibilité (de stock), ont gagné ».

Poursuivant dans Vox Populi, Mansour Faye souligne qu’ « on a attribué ces quotas à des personnes morales et non physiques. Je ne connais pas (Demba) Diop Sy. C’est l’entreprise UDE (l’Urbaine d’Entreprise) qui a soumissionné. Rayan Hachem n’est pas mon ami, je ne le connais pas ».

Dans le cas de Diop Sy, un député de la majorité présidentielle, d’aucuns mettent le doigt sur le non-respect de l’incompatibilité des fonctions de chef d’entreprise et celles de parlementaire dans le processus d’attribution de ces marchés publics.

Cité par Vox Populi, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale déclare que « l’ampleur de la crise sanitaire et l’urgence d’une réaction simultanée (ont) créé une situation inédite. Dans tous les pays du monde, des mesures exceptionnelles d’allègement des procédures sont envisagées par les Etats ».

Dans Le Soleil, il « balaie les suspicions ». Mansour Faye ajoute, dans le quotidien national, que « malgré l’existence du décret N°2020-781 du 18 mars 2020, portant dérogation au Code des marchés publics qui soustrait les dépenses relatives à la lutte contre le Covid-19 de l’application des dispositions du Code des marchés publics, toutes les conditions juridiques, socialement justifiées par l’urgence, ont été respectées dans un souci de transparence et de conformité aux règles d’éthique et de bonne gouvernance ».

En tout cas, M. Faye « ne riz plus », note L’AS. Dans sa lancée, ce journal dissèque la prestation du grand-frère de la Première dame Marième Faye Sall : « En sueur, au bord de l’énervement par moments… (Cet) exercice n’a pas été du tout facile pour Mansour Faye qui, apparemment, en veut aux politiciens, aux membres de la société civile (et) à certains hommes d’affaires ».

Ce sujet inspire L’Observateur qui estime que « Mansour (est la) faille du consensus » remarqué dans la lutte contre le coronavirus. Dans ce quotidien, le Professeur Ousmane Ndiaye, psychosociologue affirme que le ministre « s’est trouvé dans une situation de grand malaise. Il n’était pas bien dans sa peau lors de son exposé ».

Expert en prospective, le Docteur Cheikh Tidiane Ndour, dont les propos sont rapportés par L’Observateur, soutient que « le discours qui voulait dès le début éclairer l’opinion, laisse demeurer des interrogations ».

Pour sa part, EnQuête fait savoir que le chef de l’Etat « (Macky) Sall veut en finir (avec) la polémique sur le transport de l’aide alimentaire ». D’après le président de la République, rapporte ce journal, « ce qui regrettable, c’est que lorsque nous attaquons des sujets d’importance, qu’on veuille nous ramener à des querelles de bas étage ».

Covid-19 : l’allongement de la durée du couvre-feu se dessine au Sénégal

Le président de la République Macky Sall a émis l’idée d’étendre la durée du couvre-feu pour endiguer le coronavirus.La fréquence des cas communautaires, estimés à 30 sur les 342 malades du Covid-19 au Sénégal, suscite l’inquiétude. Une vingtaine de communes sont concernées.

« Certainement, avec les nouveaux cas communautaires, nous allons réajuster les horaires du couvre-feu, démarrer dès 18 heures et finir vers 7 heures », a déclaré ce vendredi le chef de l’Etat dans une interview accordée aux médias français RFI et France 24.

Depuis le 2 mars dernier, le Sénégal ne cesse de recenser des cas du nouveau coronavirus. À ce jour, le bilan est de 342 contaminés dont 198 guéris et 3 décédés. Un patient évacué en France a finalement succombé à la maladie.

La troisième personne emportée par le virus au Sénégal est un homme âgée de 63 ans. Il a rendu l’âme cet après-midi au Centre hospitalier régional de Ziguinchor (sud). Selon certaines sources, le défunt était un « cas communautaire » du Covid-19 et souffrait d’autres pathologies.

Par ailleurs, 140 personnes infectées sont sous traitement dans plusieurs structures sanitaires. Jusque-là, la gestion du coronavirus par le Sénégal est saluée mais le chef de l’Etat Macky Sall est en croisade contre les cas communautaires.

« (Leur) accroissement est plus que préoccupant. C’est une situation grave ! Ensemble, mes chers compatriotes, soyons plus vigilants et mobilisés face à cette nouvelle donne. Respectons les mesures édictées pour éviter une propagation générale », écrivait-t-il plus tôt dans la journée sur son compte Twitter.

Ce vendredi, ce sont cinq cas contacts suivis et deux autres issus de la transmission communautaire qui ont été annoncés par son ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. A présent, « chacun et chacune d’entre nous est menacé », a prévenu le ministre avant de souligner que le pays est « ceinturé » par lesdits cas.

Face à cette situation, il a « fortement » recommandé le port systématique du masque dans les marchés, les transports en commun et les lieux publics sans toutefois donner son avis sur un confinement éventuel.

« Je pense qu’on pourra y arriver sans le confinement total », a analysé Macky Sall.

Covid-19: le Sénégal face à l’équation des cas communautaires

Malgré sa faiblesse dans le recensement des cas positifs au coronavirus au Sénégal (30 sur 342 cas au total), la transmission communautaire préoccupe plus d’un dans le pays qui réalise pourtant un taux de guérison exceptionnelle en Afrique.« Les cas communautaires constituent une source d’inquiétude », s’alarme le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann (Dakar).

S’exprimant dans le journal Libération, ce médecin, qui est en première ligne dans la riposte, appelle à « prendre des dispositions plus strictes pour éviter la propagation » du virus.

La transmission communautaire se produit lorsqu’une personne contracte le Covid-19 d’une source inconnue et qu’un lien épidémiologique ne peut être établi. La maladie risque, dans ce cas, de se propager au sein de la communauté, d’une personne à une autre. C’est ce qui est arrivé à un patient habitant dans la capitale sénégalaise et actuellement sous traitement.

« Je ne suis pas sorti de la zone de Médina et Gueule Tapée, mais je ne puis vous dire où est-ce que j’ai chopé cette maladie », confie-t-il sous le couvert de l’anonymat dans l’émission Yéwoulène (réveillez-vous, en langue wolof) de la chaîne privée Télévision Futurs Médias (TFM). Stoïque à l’annonce de sa contamination, il dit se sentir « maintenant très bien » après avoir été interné dimanche dernier à l’hôpital Fann.

Quand il a commencé à développer des symptômes comme la toux et la fièvre, il a un temps pensé à une grippe passagère dont il a l’habitude, avant de se résoudre à aller se faire consulter dans un centre de santé en prenant certaines « précautions » comme le port d’un masque et de gants, amenant le médecin de garde à saluer sa « responsabilité ».

Propagation

« La maladie se propage. On doit être plus préventifs », conseille ce patient qui « ne (se) séparait jamais » de son masque et de son gel hydroalcoolique et respectait les gestes barrières.

Hier jeudi, le communiqué du ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé que 435 tests ont été effectués : un record. De même que les 21 nouveaux cas de contamination au Covid-19 enregistrés dont deux communautaires.

Un mois et demi après l’apparition de la maladie au Sénégal, 342 cas ont été déclarés positifs dont 198 guéris, soit un taux de guérison de 57,8 %. Le pays n’a perdu que deux patients et un autre évacué en France, « finalement décédé » selon une source officielle. Au total, 141 malades, dont la majorité se trouve à Dakar, sont encore sous traitement.

Cette situation fait réagir plusieurs citoyens qui demandent aux autorités de rendre obligatoire le port du masque et les appellent également à dépister massivement les populations.

Mais ces dernières campent toujours sur leur stratégie d’identification, de test et d’isolement des personnes qui développent les symptômes de la maladie. « Si on voulait tester tous les habitants de Dakar, il faut tester 3,5 millions de personnes environ. On n’a pas les capacités de faire cela », laissait entendre au début de ce mois Amadou Alpha Sall, administrateur de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), invité de l’émission Grand Jury de la Radio Futurs Médias (RFM, privée).

Généralisation du port du masque

L’Institut Pasteur de Dakar, une structure de référence effectuant les examens virologiques du Covid-19 au Sénégal en compagnie de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formations (Iressef) de Diamniadio (périphérie de Dakar), va produire des tests rapides avec des kits de dépistage dès le mois de juin, dans le cadre d’une collaboration entre le Royaume-Uni et le Sénégal. « Quand le prototype sera suffisamment robuste, nous le produirons ici pour le rendre accessible en Afrique », affirme l’administrateur de l’IPD dans le journal français Le Monde.

Mais d’ici là, le Professeur Seydi reste convaincu que « le confinement partiel pourrait être efficace (même si) la solution la plus simple serait de généraliser le port du masque ».

Au niveau mondial, on dénombre plus de deux millions de cas du nouveau coronavirus dont 147.000 mortels. En Afrique, la maladie touche plus de 18.000 personnes et le cap du millier de décès sera probablement franchi dans les prochaines heures.

Le Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu), Antonio Guterres, a affirmé mercredi dernier que seul « un vaccin sûr et efficace » pourrait mettre fin à cette crise sanitaire inédite.

«Le riz du coronavirus» au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement du coronavirus avec la persistance de la controverse autour de l’aide alimentaire d’urgence en faveur des couches fragiles.Vox Populi annonce que « les gouverneurs sont armés par l’Etat pour surveiller les maires (dans la) distribution des vivres ». De son côté, Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale demande aux gouverneurs « d’instruire les préfets et les sous-préfets (pour qu’ils intègrent) les opposants aux maires dans les comités de distribution ».

Dans ce journal, le mouvement Y en a marre soutient que « depuis quelques jours, le peuple sénégalais est témoin d’un manque notoire de transparence dans le processus d’achat et d’acheminement des vivres destinés aux populations vulnérables dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale ».

« La polémique noie la psychose », rapporte L’AS, non sans préciser que « jusque-là, les Sénégalais, tout au moins l’opinion, étaient préoccupés par la propagation du coronavirus. Mais leurs craintes, frisant la psychose, semblent être relégués au second plan aujourd’hui ».

Pour Le Quotidien, le Sénégal est « aux urgences (avec entre autres la) hausse des cas communautaires (et la) polémique autour du marché de l’appui alimentaire ». Ce journal fait savoir que le ministre du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale, « attendu sur le choix des opérateurs chargés de livrer le riz promis aux ménages affectés par le coronavirus, ainsi que sur les couacs notés dans le transport », va s’adreser ce vendredi à ses concitoyens.

En tout cas, « la société civile presse l’Etat pour une gestion transparente des fonds ». Concrètement, plusieurs organisations de la société civile dont le Consortium des ONG d’appui au développement (Congad) proposent au chef de l’Etat de « mettre en place, sur des bases inclusives et dans les meilleurs délais, le Comité de pilotage du fonds dédié à la gestion de la crise ».

A en croire EnQuête, « le consensus » dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus « vole en éclats ». Ce journal souligne qu’ « encore une fois, les collaborateurs du président de la République se sont arrangés pour brûler tout l’élan de solidarité qui prévalait, depuis la présence (du Covid-19) sur le territoire national ».

Pour sa part, L’Observateur sollicite « les éclairages d’un spécialiste en passation des marchés publics ». Dans les colonnes de ce journal, Moustapha Ngaïdo, maître de conférences en Droit public affirme que « la transparence doit être respectée, même si la procédure de passation des marchés est mise en œuvre dans des conditions particulières. Les critères de sélection doivent toujours être basés sur les capacités juridiques, techniques, financières et environnementales des soumissionnaires ».

Cité par Le Soleil, Seydou Guèye, ministre conseiller chargé de la communication du président de la République, déclare que Macky Sall « est le premier à demander la transparence » mais « ce qui est appelé scandale dans la dotation de riz n’en est pas un puisque le président de la République est habilité à diriger (le pays) par ordonnance durant l’état d’urgence conformément à la Constitution ».

Les langues se délient à cause de l’attribution de deux marchés de riz d’une valeur de 17 milliards F CFA à Rayan Hachem, le patron des sociétés Avanti et Afri And Co. Pour certains, ce dernier ne remplirait pas toutes les conditions nécessaires.

Sur un tout autre volet, L’AS renseigne que « Dakar (ouest) et Touba (centre) (sont) les foyers chauds » du virus au Sénégal avec « plus de 20 cas communautaires » recensés par les autorités sanitaires. Enfin, Le Soleil souligne que « les régions (de l’intérieur du pays sont) de plus en plus touchées ».

Guinée : la filière anacarde affectée par le Covid-19

Comme plusieurs autres secteurs en Guinée, la filière anacarde est également touchée de plein fouet par la pandémie de coronavirus.Les producteurs guinéens d’anacarde se plaignent de la rareté desclients. Lancée le 02 avril dernier, par le ministère du Commerce, lacampagne de commercialisation l’anacarde n’a pas connu son affluencehabituelle à cause de la crise sanitaire qui secoue le monde.

A Boké, une ville située à plus de 300 km de Conakry, le prix dukilogramme de la noix de cajou se négocie entre 2 500 et 3 500 GNF,contrairement aux années précédentes quand il se cédait à plus de15.000 GNF. Une situation qui aujourd’hui, inquiète les producteurslocaux qui ont du mal, nonobstant la baisse du prix, à écouler leursproductions.

« Cette année, on rencontre énormément de difficultés par rapport à lavente d’acajou. Parce que les acheteurs ne sont pas venus à cause dela maudite maladie du Covid-19. Il y a beaucoup d’acajous, mais il yen n’a pas d’acheteurs. Pourtant le prix a beaucoup baissé », se lamenteAlpha Camara, vendeur, qui indique que le prix du kilo ne dépasse pasaujourd’hui 3 500 GNF.

« Avant les Indiens, les Chinois, les Arabes, tous venaient acheter. Maiscette fois-ci, ils ne sont pas venus, ce qui fait que le prix abeaucoup baissé », a-t-il ajouté.

Il faut rappeler qu’aujourd’hui, les producteurs d’anacarde sont aussiconfrontés à la fermeture des frontières terrestres depuis laconfirmation du Covid-19 en Guinée.

 « Nous prions Dieu pour que cettemaladie finisse rapidement. Sinon, ce n’est pas bon du tout pour nouset nos familles », s’inquiète-t-il.

Par ailleurs, parmi les rares acheteurs locaux, Mory Sidibé. Selonlui, la présence d‘acheteurs étrangers dans les marchés guinéensincitait les vendeurs à faire des prix fantaisistes. 

 « Avant, c’estnous qui nous hâtions à aller vers les vendeurs, mais maintenant c’est le contraire. Je crois que l’absence des étrangers et la fermeture des frontières nous ont beaucoup arrangés. Aujourd’hui on achète l’acajou àun prix très abordable, à 3.500 GNF, dans certains endroits même c’est moins que ça », a-t-il laissé entendre.

Pour venir en aide aux producteurs, l’Etat doit réagir, estime Elhadj Mamadou Alimou Diallo, président de la Chambre régionale de commerce de Boké.

«L’Etat peut aujourd’hui venir sur le terrain acheter l’anacarde. L’Etat peut acheter le kilo de 5000 à 10.000 GNF. Il peut acheter à un prix raisonnable et libérer ainsi les paysans pour qu’ils puissent en vivre.  Mais si les acheteurs ne viennent pas, l’Etat ne vient pas en aide, comment les gens vont faire ? Comment vont faire les producteurs qui ne comptaient que sur ça pour vivre ? Aujourd’hui, les prix des denrées ne font que grimper et bientôt le mois de Ramadan », s’inquiète Diallo.

Guinée : la filière anacarde affectée par le Covid-19

Comme plusieurs autres secteurs en Guinée, la filière anacarde est également touchée de plein fouet par la pandémie de coronavirus.Les producteurs guinéens d’anacarde se plaignent de la rareté desclients. Lancée le 02 avril dernier, par le ministère du Commerce, lacampagne de commercialisation l’anacarde n’a pas connu son affluencehabituelle à cause de la crise sanitaire qui secoue le monde.

A Boké, une ville située à plus de 300 km de Conakry, le prix dukilogramme de la noix de cajou se négocie entre 2 500 et 3 500 GNF,contrairement aux années précédentes quand il se cédait à plus de15.000 GNF. Une situation qui aujourd’hui, inquiète les producteurslocaux qui ont du mal, nonobstant la baisse du prix, à écouler leursproductions.

« Cette année, on rencontre énormément de difficultés par rapport à lavente d’acajou. Parce que les acheteurs ne sont pas venus à cause dela maudite maladie du Covid-19. Il y a beaucoup d’acajous, mais il yen n’a pas d’acheteurs. Pourtant le prix a beaucoup baissé », se lamenteAlpha Camara, vendeur, qui indique que le prix du kilo ne dépasse pasaujourd’hui 3 500 GNF.

« Avant les Indiens, les Chinois, les Arabes, tous venaient acheter. Maiscette fois-ci, ils ne sont pas venus, ce qui fait que le prix abeaucoup baissé », a-t-il ajouté.

Il faut rappeler qu’aujourd’hui, les producteurs d’anacarde sont aussiconfrontés à la fermeture des frontières terrestres depuis laconfirmation du Covid-19 en Guinée.

 « Nous prions Dieu pour que cettemaladie finisse rapidement. Sinon, ce n’est pas bon du tout pour nouset nos familles », s’inquiète-t-il.

Par ailleurs, parmi les rares acheteurs locaux, Mory Sidibé. Selonlui, la présence d‘acheteurs étrangers dans les marchés guinéensincitait les vendeurs à faire des prix fantaisistes. 

 « Avant, c’estnous qui nous hâtions à aller vers les vendeurs, mais maintenant c’est le contraire. Je crois que l’absence des étrangers et la fermeture des frontières nous ont beaucoup arrangés. Aujourd’hui on achète l’acajou àun prix très abordable, à 3.500 GNF, dans certains endroits même c’est moins que ça », a-t-il laissé entendre.

Pour venir en aide aux producteurs, l’Etat doit réagir, estime Elhadj Mamadou Alimou Diallo, président de la Chambre régionale de commerce de Boké.

«L’Etat peut aujourd’hui venir sur le terrain acheter l’anacarde. L’Etat peut acheter le kilo de 5000 à 10.000 GNF. Il peut acheter à un prix raisonnable et libérer ainsi les paysans pour qu’ils puissent en vivre.  Mais si les acheteurs ne viennent pas, l’Etat ne vient pas en aide, comment les gens vont faire ? Comment vont faire les producteurs qui ne comptaient que sur ça pour vivre ? Aujourd’hui, les prix des denrées ne font que grimper et bientôt le mois de Ramadan », s’inquiète Diallo.

Sénégal: baisse de 4,1% des prix des produits importés

Les prix des produits à l’importation au Sénégal se sont repliés de 4,1%, en février 2020, comparés à ceux du mois précédent, a appris APA jeudi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon cette structure, la baisse fait suite au repli des prix des produits des sections Produits minéraux  (-11,3%), Produits des industries alimentaires, tabacs et succédanés de tabacs  (-8,5%), Produits du règne végétal  (-2,0%) et Matériel de transport  (-2,0%).

Toutefois, le regain des prix des produits des sections Produits des industries chimiques  (+16,5%) et Machines et appareils  (+1,7%) a atténué la chute des prix des produits à l’importation.

Comparés au mois de février 2019, les prix des produits à l’importation ont progressé de 1,3%. Sur les deux premiers mois de l’année 2020, ils se sont relevés de 2,3% relativement à ceux de la période correspondante de 2019.

Quant aux prix des produits sous-jacents à l’importation, ils ont baissé de 5,4% tandis que ceux des produits volatils ont connu une hausse de 0,4% comparés au mois de janvier 2020. Par rapport au mois de février 2019, les prix des produits sous-jacents à l’importation ainsi que ceux des produits volatils se sont relevés respectivement de 1,5% et 0,9%. Sur les deux premiers mois de 2020, les prix des produits sous-jacents et des produits volatils ont enregistré des hausses respectives de 2,2% et 2,9%.

Sénégal: baisse de 4,1% des prix des produits importés

Les prix des produits à l’importation au Sénégal se sont repliés de 4,1%, en février 2020, comparés à ceux du mois précédent, a appris APA jeudi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Selon cette structure, la baisse fait suite au repli des prix des produits des sections Produits minéraux  (-11,3%), Produits des industries alimentaires, tabacs et succédanés de tabacs  (-8,5%), Produits du règne végétal  (-2,0%) et Matériel de transport  (-2,0%).

Toutefois, le regain des prix des produits des sections Produits des industries chimiques  (+16,5%) et Machines et appareils  (+1,7%) a atténué la chute des prix des produits à l’importation.

Comparés au mois de février 2019, les prix des produits à l’importation ont progressé de 1,3%. Sur les deux premiers mois de l’année 2020, ils se sont relevés de 2,3% relativement à ceux de la période correspondante de 2019.

Quant aux prix des produits sous-jacents à l’importation, ils ont baissé de 5,4% tandis que ceux des produits volatils ont connu une hausse de 0,4% comparés au mois de janvier 2020. Par rapport au mois de février 2019, les prix des produits sous-jacents à l’importation ainsi que ceux des produits volatils se sont relevés respectivement de 1,5% et 0,9%. Sur les deux premiers mois de 2020, les prix des produits sous-jacents et des produits volatils ont enregistré des hausses respectives de 2,2% et 2,9%.

Sénégal: baisse de 4,1% des prix des produits importés

Les prix des produits à l’importation au Sénégal se sont repliés de 4,1%, en février 2020, comparés à ceux du mois précédent, a appris APA jeudi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Selon cette structure, la baisse fait suite au repli des prix des produits des sections Produits minéraux  (-11,3%), Produits des industries alimentaires, tabacs et succédanés de tabacs  (-8,5%), Produits du règne végétal  (-2,0%) et Matériel de transport  (-2,0%).

Toutefois, le regain des prix des produits des sections Produits des industries chimiques  (+16,5%) et Machines et appareils  (+1,7%) a atténué la chute des prix des produits à l’importation.

Comparés au mois de février 2019, les prix des produits à l’importation ont progressé de 1,3%. Sur les deux premiers mois de l’année 2020, ils se sont relevés de 2,3% relativement à ceux de la période correspondante de 2019.

Quant aux prix des produits sous-jacents à l’importation, ils ont baissé de 5,4% tandis que ceux des produits volatils ont connu une hausse de 0,4% comparés au mois de janvier 2020. Par rapport au mois de février 2019, les prix des produits sous-jacents à l’importation ainsi que ceux des produits volatils se sont relevés respectivement de 1,5% et 0,9%. Sur les deux premiers mois de 2020, les prix des produits sous-jacents et des produits volatils ont enregistré des hausses respectives de 2,2% et 2,9%.

Le coronavirus alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement du coronavirus avec un accent particulier sur la distribution de l’aide alimentaire d’urgence destinée aux familles nécessiteuses sur toute l’étendue du territoire.L’aide alimentaire d’urgence fait couler beaucoup d’encre. L’AS soutient que Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale est « un cas suspect ». Poursuivant, ce journal rapporte que « le beau-frère du chef de l’Etat, critiqué à tort ou à raison, a un défi de taille à relever dans la gestion de cette crise pour ne pas entacher le travail abattu par le gouvernement ».

Dans L’AS, Birahim Seck, le Coordonnateur du Forum civil déclare : « Lorsque le ministre du Développement communautaire, à travers le Commissariat à la sécurité alimentaire, avait lancé un avis de commande d’urgence pour l’achat de vivres et (leur) transport, nous avions alerté sur le fait que les critères de sélection des transporteurs étaient discriminatoires ».

Sud Quotidien, sous le titre « L’équité en question », affirme que « des ménages pauvres sont déjà zappés ». A en croire ce journal, « des voix s’élèvent pour attirer l’attention sur des milliers de (familles) qui risquent d’être laissés en rade ».

L’importateur de riz Moustapha Tall, dont les propos sont rapportés par Sud Quotidien, estime que « le secteur est assez complexe pour le confier à des novices. La quasi-totalité de ceux qui ont été retenus, semble-t-il, sont des Libano-Syriens. Aujourd’hui, le secteur est désorganisé au point que tout le monde peut s’y investir ».

Dans un entretien avec le même quotidien, Rayan Hachem, le patron des sociétés Avanti et Afri And Co à qui l’Etat a attribué deux marchés de riz, se lave à grande eau : « Je suis un enfant du pays. Je suis né en France mais j’ai grandi ici. Mon père est né à Kaolack (centre). Il a même joué les Navétanes (championnat populaire de football). Je porte ce pays dans mon cœur ».

De l’avis de Vox Populi, Mansour Faye est « empêtré dans le coronagate du riz ». Cité par ce journal, Babacar Diop des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition) réclame « la tête du ministre du Développement communautaire et l’ouverture d’une enquête par l’Ofnac (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) ».

Le Quotidien, dans un calembour, signale que « les bailleurs nous riz des craintes ». Ce journal précise que « les partenaires techniques et financiers du Sénégal n’apprécient que modérément la gestion (des) 69 milliards F CFA. Ils avaient proposé un système de transfert d’argent à la place des denrées alimentaires ».

L’observateur fait savoir que « le président de la République, en réunion du Conseil des ministres, s’est montré peu soucieux de la controverse suscitée par la gestion de l’aide alimentaire d’urgence ». Et ce journal se fait l’écho de la réponse de Macky Sall : « On a pris une option et il faut y aller jusqu’au bout ».

Pour sa part, EnQuête nous plonge dans l’univers des artistes dont les activités sont plombées par la pandémie. Mamadou Koné, le manager du groupe Raam Daan informe qu’ « entre contrats annulés, billets d’avion déjà payés, les prestations par semaine (annulés), Wally Seck a perdu pas moins de 300 millions F CFA ».

Matar Diop, le manager du chanteur Pape Diouf abonde dans le même sens en révélant que « le report du Grand Bégué (méga concert) a fait perdre plus de 50 millions F CFA » au lead vocal de la Génération consciente. EnQuête en déduit que « tout va mal » pour les musiciens sénégalais.

Enfin, dans une interview accordée au journal Le Soleil, Denis Sassou-N’guesso, le président de la République du Congo analyse cette crise sanitaire inédite : « Il faut que les Africains s’efforcent de prendre des mesures préventives les plus fortes. Si le virus devait (avoir) des proportions plus importantes (sur le continent), on n’aurait pas les moyens d’y faire face ».

Le Covid-19, une crise sanitaire et économique sans précédent pour l’Afrique (FMI)

L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur les perspectives économiques régionales pour le mois d’avril.La crise menace d’inverser les récents progrès en matière de développement dans la région et pourrait peser sur la croissance dans les années à venir.

« Le monde est confronté à un sérieux défi, et l’Afrique subsaharienne ne sera pas épargnée », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

« La région est confrontée à une croissance mondiale en chute libre, à un resserrement des conditions financières, à une forte baisse des prix des principaux produits d’exportation et à de graves perturbations de l’activité économique dues aux mesures adoptées pour limiter la propagation de cette épidémie virale. En conséquence, nous prévoyons maintenant que l’économie régionale devrait se contracter de 1,6% cette année, le pire résultat jamais enregistré », a-t-il ajouté.

 Dans ce contexte, M. Selassie a appelé à des mesures décisives pour limiter les coûts humains et économiques de la crise.

 Le FMI exhorte maintenant les pays à adopter des politiques qui pourraient inclure des transferts en espèces ou un soutien en nature aux ménages vulnérables, notamment les travailleurs du secteur informel.

Pour les aider à mieux faire face aux chocs exogènes consécutifs à la pandémie, le FMI s’apprête à fournir quelque 11 milliards de dollars US à 32 pays subsahariens qui ont demandé une aide ces dernières semaines. Des versements ont déjà été effectués au Burkina Faso, au Tchad, au Gabon, au Ghana, à Madagascar, au Niger, au Rwanda, au Sénégal et au Togo.

UMOA: 1300 milliards FCFA d’émissions de titres publics pour le 2e trimestre

Le volume global prévisionnel des émissions de titres publics par adjudication des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) au titre du deuxième trimestre 2020 s’établit à 1300 milliards FCFA (environ 2,080 milliard de dollars), a appris APA mercredi auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Ce volume comprend en majorité des obligations assimilables du trésor (OAT) pour 860 milliards FCFA là où les bons assimilables du trésor (BAT) s’élèvent à 440 milliards FCFA.

Le montant des émissions, tous titres confondus, diffèrent d’un pays à un autre. La Côte d’Ivoire est la locomotive de la zone avec un total de 335 milliards FCFA. Elle est suivie de loin du Bénin (230 milliards), du Mali (195 milliards), du Burkina (160 milliards), du Sénégal (150 milliards), du Niger (135 milliards), du Togo (75 milliards) et de la Guinée Bissau (20 milliards).

Ces émissions de titres publics interviendront dans un contexte de recherche de fonds pour la lutte contre la pandémie du coronavirus qui affecte à des degrés divers tous les huit Etats de l’UMOA.

Le Covid-19, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, traitent essentiellement du coronavirus avec notamment la polémique autour de l’aide alimentaire d’urgence mise en branle par le gouvernement.Vox Populi affirme qu’il y a une « nébulleuse autour des denrées destinées aux familles démunies ». Ce journal, persuadé que « le virus infecte le riz de Mansour Faye », met en cause « deux marchés de riz pour 17 milliards F CFA attribués à Avanti et Afri And Co appartenant au propriétaire de Planet Kebab ».

Dans les colonnes de Vox Populi, Moustapha Diakhaté, l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité soutient que l’attribution de ces marchés risque « de faire imploser le pacte national (puisque) de gros nuages planent sur l’union nationale » dans le cadre de la bataille contre le coronavirus.

A en croire l’ex-député, « il est noté depuis quelques jours des pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance dans l’attribution des marchés relatifs à l’acquisition de denrées alimentaires et leur convoyage ».

Cela fait dire à Sud Quotidien qu’il y a un « parfum de scandale ». Selon ce journal, le gagnant du marché de fourniture des denrées, « inconnu au bataillon des importateurs de riz », serait un « proche » de Mansour Faye, le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale.

Justement, Rayan Hachem, le patron des sociétés Avanti et Afri And Co se défend dans L’AS : « Je n’ai rien à cacher. Ce n’est pas parce que j’ai commencé par Planet Kebab que je ne dois pas évoluer. La société Avanti importe du riz depuis maintenant 4 ans. En plus, j’ai un dispositif pour la production et la promotion du riz local ».

Sous le titre « Les gâtés et les oubliés de la République », EnQuête indique que « les ménages sénégalais figurant dans le Registre National Unique (RNU), bénéficiaires depuis des années de certaines politiques comme les bourses de sécurité familiale, la Couverture Maladie Universelle (CMU)… vont encore profiter des programmes de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le (Covid-19), indépendamment de leur statut d’impacté ou non. Pendant ce temps, regrettent certains spécialistes, des milliers de ménages, directement affectés par la crise actuelle, risquent d’être laissés en rade ».

Le Soleil s’entretient avec le philosophe Souleymane Bachir Diagne confiné à New-York (Etats-Unis). Dans le quotidien national, l’universitaire conclut qu’ « il est heureux que les hommes et femmes de science travaillent à vaincre la pandémie dans une collaboration internationale qui dit la grandeur de l’humain. Cette collaboration est réelle et, même s’ils n’ont pas disparu, les égoismes des laboratoires concurrents, de nations en compétition s’effacent devant l’urgence. C’est une affaire de temps mais l’humain vaincra par sa science et sa raison ».

De son côté,  L’observateur se fait l’écho des « témoignages poignants du Modou-Modou (nom donné aux émigrés sénégalais) de Touba et de sa famille ». A bâtons rompus, Yaram Mar, jugé peu précautionneux par une frange de la population, dit ses vérités : « Ceux qui m’accusent d’avoir introduit délibérément le coronavirus à Touba ont tout faux. Cela m’a fait trop de chagrin. A cause de cette fausse assertion, je n’ai pas fermé l’œil pendant 4 jours et j’étais contraint d’éteindre mon téléphone pour éviter de subir ce fardeau ».

Poursuivant, M. Mar jure être bien portant avant son retour, le 6 mars dernier, au Sénégal. « La maladie n’était pas encore déclarée dans la région d’où je venais. Donc, c’est fort probable que je sois contaminé (durant) le trajet », a-t-il renseigné.

Enfin, Le Quotidien informe que la région de Louga est « admise aux urgences ». D’après ce journal, « la situation épidémiologique devient alarmante (avec) 27 personnes positives (au coronavirus) en une semaine ».

Le président sénégalais œuvrera au succès de l’initiative du Roi Mohammed VI pour la gestion de la pandémie du Covid-19 en Afrique

Le président sénégalais Macky Sall a remercié le Roi Mohammed VI pour son initiative visant à aporter « une réponse solidaire et concertée » contre le Covid-19 et exprimé sa volonté d’œuvrer au succès de la démarche, indique un communiqué de la présidence sénégalaise, parvenu à APA.Le Souverain marocain a fait part au président Macky Sall d’une initiative visant à réunir quelques pays amis, dont le Sénégal, pour apporter une réponse solidaire et concertée contre la pandémie du Covid-19.

« Le Président a remercié Sa Majesté pour cette heureuse initiative, et exprimé sa volonté d’œuvrer au succès de la démarche qui fera prochainement l’objet d’une visioconférence entre les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays concernés », indique la même source.

Lundi, le Roi Mohammed VI a eu des entretiens téléphoniques, respectivement, avec les présidents sénégalais, Macky Sall, et ivoirien Alassane Dramane Ouattara, qui ont porté sur l’évolution alarmante de la pandémie du Covid-19 dans le continent africain.

Au cours de ces entretiens, le souverain a proposé  le lancement d’une initiative de chefs d’Etat africains visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner les pays africains dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie, a indiqué un communiqué du cabinet royal.

Il s’agit d’ « une initiative pragmatique et orientée vers l’action, permettant un partage d’expériences et de bonnes pratiques, pour faire face à l’impact sanitaire, économique et social de la pandémie », ajoute-t-on de même source.