Covid-19: Save the Children s’inquiète de la fermeture des écoles en Afrique

L’ONG Save the Children s’inquiète du fait que presque tous les pays ouest et centre africains ont procédé à des fermetures d’écoles et d’universités à l’échelle nationale pour contenir le virus du Covid-19, soulignant que dans ces régions, plus de 120 millions d’enfants et d’étudiants ne sont plus scolarisés. »Bien que la réponse au COVID 19 soit principalement axée sur les systèmes de santé, la pandémie a déjà un impact dévastateur sur les enfants au-delà de l’aspect sanitaire. Pour tenter de contrôler la pandémie COVID 19, les gouvernements ferment des écoles dans le monde entier. Cette situation pourrait encore aggraver la vulnérabilité des enfants marginalisés en Afrique de l’Ouest et du Centre et surtout au Sahel », déplore l’ONG dans un communiqué reçu vendredi à APA.

Save the Children s’inquiète des mécanismes limités mis en place pour s’assurer que les enfants soient en mesure de poursuivre leur apprentissage depuis leur maison. « Leur éducation est interrompue, les enfants n’ont plus de lieu sûr comme une école. Ils deviennent donc plus exposés aux abus, à la négligence, à la violence ou encore à l’exploitation, et sont plus susceptibles, surtout les filles, d’abandonner complètement l’école », poursuit-elle.

Elle souligne que si certains pays sont mieux préparés à offrir un « apprentissage à distance » aux enfants pendant les fermetures d’écoles, les filles et les garçons les plus marginalisés vivant dans les zones rurales ou dans la banlieue des grandes villes auront du mal à accéder à l’enseignement à distance. Il s’agit notamment des enfants issus de ménages à faible revenu, des enfants handicapés et des enfants déjà touchés par des conflits et des crises humanitaires.

Les systèmes éducatifs nationaux de la RDC, du Burkina, du Mali, du Niger ou du nord du Nigeria, cité Save the Children, sont déjà confrontés à des défis considérables en raison du conflit et des déplacements en cours et d’un manque de financement critique. Le COVID-19 exacerbe d’avantage cette situation.

« L’éducation doit être intégrée dans la réponse actuelle à l’épidémie de COVID-19, car l’avenir de millions d’enfants est en jeu. La maladie peut disparaître avec le temps, mais les enfants continueront à en subir les conséquences pour le reste de leur vie », a déclaré Philippe Adapoe, Directeur Régional de Save the Children pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Gérer la crise sanitaire et contenir le virus doit bien sûr être une priorité, mais il faut aussi veiller à ce que les enfants puissent poursuivre leur éducation depuis chez eux. Jusqu’à présent, des mécanismes limités ont été mis en place pour assurer la continuité de l’éducation des enfants à la maison. C’est un défi que les gouvernements devront relever, avec l’aide de la communauté internationale. Si nous reléguons cette continuité de l’éducation au second plan, de nombreux enfants, en particulier les filles, risquent d’abandonner l’école. Ebola, même s’il s’agit d’une épidémie différente, devrait nous servir de leçon », conclut-il.

Save the Children appelle les gouvernements et la communauté internationale à mettre des mesures en place pour atténuer l’impact de la fermeture des écoles, à apporter des soins appropriés et un soutien spécifique pour les enfants, ainsi que l’enseignement à distance, car les fermetures d’écoles frapperont le plus durement les enfants les plus marginalisés, et à mettre en place des mesures nécessaires pour atténuer les risques pour les enfants, l’impact des fermetures d’écoles allant au-delà de la perturbation de l’éducation.

Le coronavirus monopolise la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce vendredi à APA traitent pour l’essentiel de l’actualité liée à la pandémie du coronavirus qui sévit dans le monde depuis décembre 2019.« Tamba et Kolda touchées », barre à sa Une L’AS quotidien qui état de la « régionalisation du Covid-19 ». Dans ses colonnes, le journal informe qu’« Un chef religieux (a été) testé positif à Goudiry (est), (et que) 7 (ont été) infectées à Vélingara (sud-est) ».

Sous le titre « 72 heures de chrono », le quotidien EnQuête s’intéresse au rapatriement des Sénégalais morts de Covid-19 en Italie et parle d’« un vrai problème » parce que « (…) des compatriotes établis dans ce pays disent être confrontés à des difficultés pour obtenir les autorisations de rapatriement auprès du consulat ».

L’Observateur revient sur le fugitif de la Caserne Samba Diéry Diallo, désormais « guéri du coronavirus » et informe qu’« après sa sortie de l’hopital de Diamniadio hier jeudi 02 avril 2020, il a été à  nouveau cueilli par la police de Pikine et placé sous surveillance dans un hôtel dakarois ».

Le quotidien national Le Soleil met le focus sur le traitement du coronavirus par l’hydroxychloroquine et donne la parole au professeur Moussa Seydi du centre hospitalier universitaire de Fann qui déclare à la Une du journal que « Les résultats rassurent ».

Dans les colonnes du journal, le chef du service des maladies infectieuses de Fann soutient que « les patients du Covid-19, bénéficiaires du traitement par l’hydroxychloroquine guérissent plus vite que les autres ».

Le Quotidien qui fait le bilan de 30 jours de lutte contre le coronavirus révèle « Les notes du cinq majeur », en référence aux cinq personnes de premier plan dans le combat contre le Covid-19.

Il s’agit du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, de l’Actuel Directeur du Centre des Opérations d’Urgence Sanitaire (COUS) du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Bousso, du professeur Moussa Seydi, du directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, Docteur Alpha Amadou Sall et du professeur Mamadou Diarra Bèye, directeur du Samu.

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien revient sur la tentative de saisie des biens de l’ancien Premier ministre du Sénégal, Abdoul Mbaye et fait le « récit d’une opération qui a tourné court ». « +Sauvé+ par coronavirus, l’ancien Pm accuse une main invisible », souligne le journal.

« Débouté et condamné en première instance et en appel contre son ex-épouse Aminata Diack, l’ancien Premier ministre a voulu hier, sur les réseaux sociaux, faire croire à une cabale politique contre lui pour s’opposer aux huissiers venus saisir ses biens. Or, cette affaire n’est que la résultante d’une procédure qu’il avait enclenché lui-même au départ et qui s’est retournée contre lui », écrit Le Quotidien.

La loi d’habilitation fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent essentiellement du vote, hier, par l’Assemblée nationale de la loi d’habilitation qui permet au président de la République de prendre, par ordonnance des mesures relevant du domaine de la loi pour faire face à la pandémie du Covid-19.« Macky Sall seul maitre à bord », titre Vox Populi, avant de préciser que « le président de la République concentre, désormais, les pouvoirs exécutif et législatif pour trois mois ».

Cela pousse L’AS quotidien à arborer cette Une : « L’Assemblée livre toutes les armes à Macky ». « Hier, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité le projet de loi habilitant le président de la République à prendre, par ordonnance, des mesures relevant de loi pour faire face à la pandémie du Covid-19 pour un délai de trois mois. Mais également, il a été autorisé la prorogation de l’état d’urgence pour la même période », informe L’AS.

Sous le titre « Tirs de barrage du Pur, Tekki et Pastef », Walf Quotidien explique « Pourquoi Pur, Sonko et Mamadou Lamine Diallo se sont abstenus » lors du vote de la loi d’habilitation. Ces trois partis d’opposition « soulignent que cette loi renforce davantage les pouvoirs de Macky Sall qui va réduire l’Assemblée nationale à sa plus simple expression », écrit le journal.

« Quand s’installe le temps de la survie nationale, tout autre temps s’efface », leur rétorque, dans L’AS, le président de la mouvance présidentielle à l’hémicycle, Aymerou Gningue.

Pour lutter efficacement contre la pandémie du coronavirus, « Macky Sall veut la production de certains médicaments », affiche le quotidien national Le Soleil qui donne ces informations en sous-titre : « 15 personnes testées positives hier et 5 patients guéris ; Fin de quarantaine pour 38 agents du Club Med ; La rentrée scolaire et universitaire reportée au 4 mai 2020 ; 330 millions de FCfa pour accompagner les +daaras+ modernes en denrées alimentaires ».

L’Observateur revient sur cette assistance aux populations qu’envisage l »Etat et arbore cette titraille : « Macky la main dans les sacs : 146 milles tonnes de denrées à distribuer ; Ce que doit avoir chaque famille ; Gratuité des factures d’électricités pour la tranche sociale ; Les villes de Dakar, de Pikine, de Rufisque et de Thiès exclues ; Contre les mesures de chômage technique prises par les sociétés privées ».

De son côté, Le Quotidien fait le bilan de ces « 30 jours de fièvre » et informe qu’il y a eu « 190 cas positifs, 45 guéris et 1441 tests réalisés ». Le Sénégal a enregistré son premier cas de coronavirus le 2 mars dernier et depuis lors, « les autorités ont à chaque étape pris des mesures pour éviter la propagation du virus. La dernière en date, c’est l’instauration de l’Etat d’urgence et le couvre-feu », rappelle le journal.

Sous le titre « Le rempart », le quotidien EnQuête dresse le portrait du professeur Moussa Seydi qui était « Aux avant-postes lors de l’épidémie d’Ebola (et qui) est de nouveau aux manettes avec Covid-19 ».

« Au Sénégal, toute la stratégie médicale contre le coronavirus repose sur lui. Professeur Moussa Seydi est, depuis quelques jours, au centre de toutes les attentions. La moindre de ses prises de parole est guettée, en ces temps où le Covid-19 étend ses tentacules et n’épargne personne. (…) Peint par ses amis et collègues comme une personne humble, un travailleur acharné et un leader pragmatique, il demeure l’espoir de tirer le pays de cette mauvaise passe », écrivent nos confrères.

Pape Diouf : le destin singulier d’un homme de principe

La mort à l’âge de 68 ans du Sénégalais Pape Diouf, figure majeure du milieu dirigeant du football français des suites du coronavirus, a provoqué un séisme en Afrique et en France.Une photo a fait, en quelques heures, le tour de la toile. C’est celle de Manu Dibango et Pape Diouf, marchant ensemble tout sourire dans la rue et vêtus comme de simples gens. Lors de cette randonnée, les deux figures africaines étaient loin d’imaginer qu’elles allaient être emportées par la même maladie et à une semaine d’intervalle. Le monde, qui n’a pas fini de pleurer le célèbre saxophoniste camerounais, vient de perdre le premier président noir d’un club européen d’envergure.

« Notre Pape est mort », se désole le quotidien français L’Equipe au même titre que la presse sénégalaise, encore sous le choc.

« Le moment est difficile pour moi comme pour tous ceux qui ont connu, aimé et fréquenté Pape Diouf. Mais il me faut témoigner et prier pour lui. Pape était un homme d’une grande chaleur, d’une grande disponibilité et d’une grande générosité », écrit dans Sud Quotidien, son ami Mamadou Koumé, ancien président de l’Association Nationale de la Presse Sportive (ANPS) vers qui tous les esprits se sont tournés au Sénégal à l’annonce de la disparition de celui qui est arrivé à Marseille à 18 ans.

Coursier, journaliste puis agent de joueurs comme Basile Boli, Joseph-Antoine Bell, Marcel Desailly, Bernard Lama, Sylvain Armand, William Gallas, Grégory Coupet, Laurent Robert ou encore Didier Drogba, mais aussi Samir Nasri qu’il a pris sous son aile à l’âge de 13 ans.

Pape Diouf gravit les échelons jusqu’à arriver en 2005 à la tête de l’Olympique de Marseille, le club le plus populaire de France. Malgré la forte pression, il parvient à remettre, cette institution en perte de vitesse, sur les rails du succès autant financier que sportif. Pape gagne aussitôt le cœur du bouillant Vélodrome, le mythique stade de l’équipe phocéenne. « Si les relations avec les supporters ont toujours été nickel, c’est parce qu’elles étaient très nettes. (…) J’étais Marseillais, comme eux ! », expliquait-il à So Foot.

Hommage unanime

Plusieurs médias comme l’Agence France Presse (AFP) se rappellent de son éternelle moustache, son large sourire, ses costumes et ses cravates assorties, ainsi que sa voix posée maniant l’emphase et l’ironie, surtout pour pourfendre ses principaux rivaux qu’étaient le Paris Saint-Germain ou l’Olympique Lyonnais de Jean-Michel Aulas. Ses détracteurs au sein de l’OM aussi qui ont, malgré tout, fini par avoir raison de lui en 2009 après être resté quatre ans à La Commanderie, le quartier général du club centenaire.

Plusieurs acteurs majeurs du football mondial, notamment ses anciens adversaires, lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. Le prodige parisien Kylian Mbappé, par exemple, s’est fendu d’une note rappelant qu’il n’y a « plus aucune place pour la rivalité ». L’intrépide président lyonnais Jean-Michel Aulas a, pour sa part, salué la mémoire d’un ex-homologue qui « a été un grand président, très performant, respectable et respecté ».

Il fut « un homme de convictions, un homme d’esprit, passionné par le football et ses acteurs », témoigne le sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps que Pape Diouf avait recruté comme entraîneur des Phocéens.

« Pape aidait et soulageait dans la plus grande discrétion. Il était un assistant social au vrai sens du mot », ajoute M. Koumé qui a dirigé également Le  Sportif, un hebdomadaire que le disparu avait lancé à Dakar en septembre 1991.

Prénommé Mababa à l’état civil, Pape était attaché à sa ville française d’adoption. Surfant sur sa popularité à Marseille, il s’était même présenté sans succès aux Municipales de 2014. Malgré sa notoriété, ce rhéteur hors-norme n’a jamais renié ses racines africaines : « Pape était profondément nationaliste. Tout ce qui concernait le Sénégal le touchait », soutient Mamadou Koumé.

Le Sénégal au cœur

Pape Diouf vivait une partie de l’année dans son pays d’origine. Ses séjours « étaient une occasion de se mettre à niveau et de mieux cerner les réalités de notre pays à travers nos échanges. Les services rendus au football sénégalais sont également une preuve de son attachement à son pays », poursuit M. Koumé, avant de confier à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) dont il fut le Directeur, que son défunt ami avait été consulté par le président Abdoulaye Wade (2000-2012) pour le poste de ministre des Sports, mais il a décliné cette proposition « en prétextant qu’il y avait des Sénégalais mieux outillés et plus qualifiés pour ce travail ».

Pape Diouf voulait servir autrement le Sénégal. C’est ainsi qu’il « a facilité de manière désintéressée » l’arrivée dans la tanière des coachs Claude Le Roy, Bruno Metsu et Guy Stéphan, a-t-il précisé.

Selon le correspondant d’APA à N’Djaména (Tchad), les citoyens de son pays natal, où son père militaire était en poste, ont également salué sa mémoire. « Je ne suis jamais retourné à Abéché (où il est né), cette ville du massif du Ouaddaï qui se situait sur le trajet des caravanes », regrettait-il lors d’un séjour en 2013 dans la capitale tchadienne pour une conférence sur la malaria.

Ironie du sort, il décède d’une pathologie que certains Africains prennent encore pour le paludisme.

Hospitalisé depuis samedi au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann de Dakar, Pape Diouf a été placé sous assistance respiratoire et dans un coma artificiel. Sa famille a essayé d’organiser son évacuation express en France pour y poursuivre les soins. Il a finalement poussé son dernier souffle au Sénégal. Cette icône est devenue, hier mardi, la première victime du Covid-19 au Sénégal. À en croire un internaute sur Facebook, c’est sans doute « un dernier gage de patriotisme ».

Hommage des Tchadiens à Pape Diouf, le natif d’Abéché

Le Sénégalais Pape Diouf, décédé ce mardi à Dakar des suites de coronavirus, reçu beaucoup de messages d’hommage de la part des Tchadiens qui ont salué sa mémoire.Youssouf Sakkal, rappelle que né à Abéché en 1951, dans l’est du Tchad, avant l’indépendance, Pape Diouf a vécu aussi au quartier Djambal Bahr de Fort Lamy (actuel N’Djaména). « Son père était le président fondateur et entraineur de l’équipe de football Yal-Tchad (fils du Tchad) championne des années 1970 », dit-il.

Pour l’homme politique Abderaman Koulamallah, le monde du football est en deuil. Il perd « un de ces hommes les plus prestigieux, l’Africain le plus prestigieux qui a percé dans le monde du foot ». « Les Tchadiens n’oublient pas qu’il est né à Abéché. Pape Diouf vient d’être emporté par le coronavirus », écrit-il. 

« Mababa Diouf, né le 18 décembre 1951 à Abéché au Tchad et mort ce 31 mars 2020 à Dakar au Sénégal, est un journaliste sportif, agent de joueurs, et président de l’Olympique de Marseille », lance un animateur radio.

Pour sa part, l’éditorialiste de tchadinfos écrit que « le natif d’Abéché au Tchad, Pape Diouf tire sa révérence à 68 ans », précisant qu’au Tchad, Pape Diouf a été parrain de l’élection Miss Waouw. Ce qui lui a permis de revenir sur la terre de sa naissance.

Le journal Alwihda rappelle que Pape Diouf a vécu les six premiers mois de son existence au Tchad avant de partir au Sénégal. « Il ne m’en reste qu’une trace administrative, mon extrait de naissance, mais pas une photo, pas une anecdote, évidemment pas un souvenir. Le Tchad était un pays de passage pour mon père, qui était mécanicien dans l’armée française », rapporte Alwihda qui cite les propos du défunt tenus en 2013.

« Je ne suis jamais retourné à Abéché, cette ville du massif du Ouaddaï qui se situait sur le trajet des caravanes », disait Pape Diouf, qui avait séjourné en 2013 à N’Djaména pour une conférence dans le cadre de la lutte contre la malaria.

Le décès de Pape Diouf endeuille la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus ce mercredi à APA pleurent la mort de Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille (Ligue 1française), disparu la nuit dernière des suites du coronavirus.« Le virus nous prend Mababa (son nom à l’état civil) », barre à sa Une le quotidien national Le Soleil avant de souligner que le natif de Abéché (Tchad) est la « première victime au Sénégal du coronavirus ».

« Hospitalisé à Fann, l’ex-journaliste et agent de joueur était sous assistance respiratoire. Cet amoureux du football devait être évacué de Dakar à Nice en France, à bord d’un avion sanitaire affrété par l’ambassade de France au Sénégal, sa famille devait le rejoindre ensuite », rapporte le journal, citant l’Agence France presse (AFP).

« Son état a empiré (ces derniers jours) et finalement, le voyage n’a pas eu lieu, Mababa Diouf, son nom à l’Etat civil, ayant rendu l’âme en terre sénégalaise. Il était très fier de ses racines africaines », ajoute le même journal.

« Pape perd son dernier match », titre Le Quotidien qui illustre sa Une par une photo de l’ancien président de l’Om, la main droite placée sur le menton. Dans ses colonnes, le journal informe que « Pape Diouf qui faisait partie de ces +cas graves+ (dont parlait, lundi dernier, le Dr Abdoulaye Bousso) (…) a été contaminé récemment au Sénégal, au retour d’un déplacement professionnel en Côte d’Ivoire ».

L’AS quotidien arbore le même titre que Le Quotidien et signale que l’ancien agent de Didier Drogba, arrivé en France à l’âge de 18 ans pour poursuivre ses études « avait 68 ans (hier) et était l’un des deux cas graves évoqués avant-hier ».

Sous le titre « Le sommeil du numéro 1 », L’Observateur fait des « révélations sur les derniers instants de l’ancien Président de l’Olympique de Marseille décédé du Coronavirus ». Dans ses colonnes, le journal soutient qu’« Il était un héros à sa façon, célébré par tout un pays » mais que le « Covid-19 (va priver)  le Pape d’un enterrement digne de son rang ».

Le même journal qui a recueilli des témoignages de personnes qui ont côtoyé Pape Diouf durant sa vie, note que ce dernier est le « symbole de la réalité létale du Coronavirus ». Au Sénégal, certaines personnes doutent toujours sur l’existence même de la maladie.

Pour le quotidien spécialisé Stades qui revient, à travers un portrait, sur « les multiples vies d’un Pape du foot », cette disparition plonge « Le monde du foot sous le choc ».

«  Le virus rode autour de Macky », affiche en Une Walf Quotidien avant d’écrire ceci : « Le ministre des Sports, Matar Bâ, a été dans la même salle que le cas testé positif au Groupe Futur Médias, le 17 mars dernier. Une personne contact, avec d’autres acteurs de la lutte, qui dédramatise et déclare avoir pris part au dernier Conseil des ministres ».

Sous un autre angle, le quotidien EnQuête s’intéresse à la pandémie du coronavirus et donne la parole à l’épidémiologiste et collègue du professeur Didier Raoult de l’Institut Hospitalier et Universitaire-Méditerranée à Marseille qui prône l’utilisation de la Chloroquine pour soigner le Covid-19, Docteur Cheikh Saadibou Sokhna qui donne « sa part de vérité » sur ce sujet.

A ce propos, le directeur de recherches à l’Institut de Recherche et Développement (IRD) « explique en quoi la chloroquine est efficace pour tenter d’endiguer la vague pandémique, non sans lever un coin du voile sur les motivations sécrètes de certains collègues réservés sur cette solution ».

Lutte contre le Covid-19: 150 millions f cfa d’UBA pour le Sénégal

United Bank of Africa (UBA) Sénégal par le biais de la Fondation UBA a remis aux autorités sénégalaises 150 millions f cfa pour appuyer la lutte contre la pandémie du Covid-19. L’enveloppe a été remise au ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Monsieur Amadou Hott, par l’Administrateur Directeur Général d’UBA Sénégal, Eric Obeng Saah, accompagné de membres du Conseil d’Administration et de membres du Comité de Direction, rapporte un communiqué reçu mercredi à APA.

« Cette assistance financière de la Fondation UBA vise à soutenir la riposte globale contre la pandémie et  constitue un important soutien aux autorités publiques puisque permettant de doter les structures sanitaires de matériels de secours et d’équipements de soins essentiels », a déclaré M. Saah.

Il a abondé dans le même sens que le président du Groupe, Tony Elumelu qui, lors de l’annonce de la contribution massive d’UBA Plc aux pays africains, a déclaré : « Nous saluons les efforts des gouvernements et nous sommes disposés à collaborer et à contribuer avec nos ressources à l’effort collectif, qui permettra une riposte rapide et efficace contre la pandémie ».

Sénégal : Pape Diouf décède du coronavirus

Pape Diouf, l’ancien président de l’Olympique de Marseille (Ligue 1 française), est décédé ce mardi à Dakar (Sénégal), à cause du Covid-19.C’est la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique) qui a annoncé la triste nouvelle dans son journal télévisé de 20 heures. A 68 ans, Pape Diouf a perdu son ultime match face au coronavirus.

Cette sommité du football africain a notamment dirigé l’Olympique de Marseille entre 2005 et 2009. Plus tôt dans la journée, le club phocéen a tenu « à apporter tout son soutien » à son charismatique dirigeant.

Sur Twitter, Eric Besnard, journaliste à Canal et présentateur de l’émission Late Football Club a rendu un hommage au défunt : « Si triste d’apprendre la disparition de Pape Diouf, que j’avais eu le privilège, car c’en était un, de côtoyer régulièrement à Canal ».

Né le 18 décembre 1951 à Abéché (Tchad), le Sénégalais qui avait plusieurs cordes à son arc, a aussi été journaliste et agent de joueurs. Pape Diouf est la première personne qui succombe au coronavirus au Sénégal.

Sénégal: légère hausse des dépenses de l’Etat

Les dépenses totales et prêts nets de l’Etat du Sénégal à l’issue du mois de janvier 2020 ont enregistré une légère hausse de 0,1% comparées à la même période de l’année 2019, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces dépenses  et prêts nets sont évalués à 376,1 milliards de FCFA contre 375,9 milliards de FCFA en janvier 2019, soit une augmentation de 200 millions de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar).

Selon la DPEE « ce résultat reflète les effets conjugués d’une hausse des dépenses courantes (+5,7%) et d’une contraction des dépenses d’investissement (-7,1%) ». 

Concernant les dépenses courantes, elles sont évaluées à 222,2 milliards de FCFA en janvier 2020, en hausse de 11,9 milliards par rapport à la même période un an auparavant. Leur progression reflète l’accroissement des charges de personnel (60 milliards) qui ont progressé de 8,6 milliards (+16,7%). De même, les autres dépenses courantes (125,3 milliards) se sont accrues de 6,2 milliards, en glissement annuel. A l’inverse, les charges d’intérêt sur la dette publique (36,9 milliards) sont en baisse de 2,9 milliards en janvier 2020. 

Pour leur part, les dépenses en capital sont évaluées à 153,9 milliards de FCFA à fin janvier 2020 contre 165,7 milliards de FCFA un an auparavant, soit une baisse de 7,1%, en liaison avec les investissements financés sur ressources internes qui sont passés de 126,2 milliards de FCFA  à 107 milliards de FCFA.

La propagation du Covid-19 inquiète la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus ce mardi à APA traitent essentiellement de la pandémie du coronavirus, insistant sur sa propagation rapide dans le pays.« La pente dangereuse », barre à sa Une Walf Quotidien, notant que « La situation du Covid-19 au Sénégal se complique ». En effet, souligne le journal, « Rien que pour la journée d’hier, et pour la première fois, 20 cas positifs ont été recensés (…) +et+ que deux patients sont dans un état grave ». « D’ailleurs, l’un d’entre eux est sous assistance respiratoire », ajoute le journal.

« Si les cas graves augmentent, le Sénégal risque d’avoir plus de décès que la France, l’Italie ou l’Espagne », alertent des médecins sénégalais dans les colonnes de L’Observateur. Le même journal explique par ailleurs « Pourquoi le +test massif+ est impossible au Sénégal ».

Sous le titre « Menace de flambée ! », Sud Quotidien informe qu’une « urgence de covid-19 (a été) signalée au Sénégal (et que) de nouveaux sites de prise en charge (sont) ouverts à Dakar ».

Le même journal donne ensuite la parole au directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire, Docteur Abdoulaye Bousso qui fait savoir que les cas de contaminations de Covid-19 importés pourraient se poursuivre jusqu’en début avril.

« Aujourd’hui, jusqu’au 4 avril, nous devons nous attendre à avoir des cas importés. Toutes ces personnes sont rentrées à la veille de la fermeture des frontières. Nous nous attendons à avoir des cas importés positifs qui vont avoir des cas secondaires », a expliqué Docteur Bousso.

Ce dernier répondait ainsi aux multiples interpellations sur les cas importés qui lui ont été adressées par les populations alors que toutes les frontières ont été fermées depuis le 20 mars dernier.

Face à la flambée des cas du Covid-19, L’AS quotidien signale que « Le confinement total (est de plus en plus) agité ».

« De jour en jour, le coronavirus gagne du terrain au Sénégal avec le nombre de cas qui cesse d’augmenter. Les mesures  prises par les autorités pour ralentir la courbe de contamination n’ont pas encore porté leurs fruits. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le pays ne va vers un confinement total avec toutes les difficultés que cela pourrait engendrer », écrivent à ce propos les confrères du Le Quotidien.

Sous un autre angle, le même journal fait la corrélation entre évolution du Covid-19 et situation économique et arbore ce titre : « L’alarme ! ».

« De 6,4% en 2018, la croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal a chuté à 5,2% en 2019, révèlent les Comptes nationaux trimestriels du 4ème trimestre 2019 rendus publics par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Anssd) », soulignent nos confrères.

Ces derniers font remarquer que « Dans ses projections, le Sénégal avait tablé sur un taux de croissance de 6% ».

Sous le titre « Virus à diverses manifestations », le quotidien national Le Soleil aborde divers aspects de cette pandémie et informe que cette dernière peut avoir « D’autres symptômes +inattendus+ en plus du mal de gorge, des douleurs musculaires et des maux de tête ».  

Coronavirus: l’étau se resserre sur le secteur informel sénégalais

Au prix de mesures strictes comme l’instauration d’un couvre-feu, le Sénégal s’est mis en ordre de bataille contre le coronavirus mais un pan entier de son secteur informel risque de s’effondrer.C’est le crépuscule à Ngor, une commune du district ouest de la capitale sénégalaise. Dans les rues, les passants se dépêchent pour regagner leurs maisons avant 20 heures : le début du couvre-feu.

Le président de la République Macky Sall, pour tuer dans l’œuf un début d’épidémie due au Covid-19, a récemment décrété l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national.

Désormais, de 20 heures à 6 heures du matin, il est strictement interdit de circuler sauf dérogation. Les forces de défense et de sécurité se chargent tous les soirs de faire respecter cette mesure. Souvent à coups de matraque.

A Ngor, la vie nocturne s’arrête. Dans cette petite localité léboue (l’une des ethnies du pays), un silence de cathédrale remplace le vacarme habituel. Dans les ruelles étroites et parfois sombres, seuls les miaulements des chats violent le calme plat dans le 18ème arrondissement de Dakar.

Une situation qui plonge dans le désarroi de nombreuses personnes qui subvenaient à leurs besoins grâce aux activités nocturnes. Alpha Diallo est propriétaire d’une gargote installée non loin du terminus des bus Tata. Les pieds croisés, ce quinquagénaire est à bout.

« D’habitude, je vendais au minimum 180 sandwichs. Mais aujourd’hui, plus rien. Contrairement à d’autres, nous sommes très exposés ici. Et si l’on s’aventure à violer la loi, nous risquons gros », explique-t-il avec une mine déconfite.

Reconnaissant la nécessité du couvre-feu pour endiguer la propagation de la maladie, ce polygame et père d’une dizaine d’enfants estime néanmoins que son application sur une longue durée serait lourde de conséquences.

« Prions tous pour que cette maladie disparaisse au plus vite. Autrement, beaucoup risquent de sombrer dans une pauvreté chronique », redoute Alpha.

Comme lui, Alsséni Diallo s’est confiné durant trois jours avant d’être obligé de reprendre le travail. Pour ce vendeur de brochettes à la plage, c’est une question de survie. « Si les grands commerçants et autres patrons se plaignent déjà des effets du coronavirus, qu’en sera-t-il pour nous qui peinons à gagner 5000 F CFA par jour ? », s’interroge-t-il. Son épouse, assise à côté, lui reproche immédiatement de ne pas avoir appliqué ses conseils : « Je t’avais dit de chercher un local. Tu m’as répondu que tu resteras à la plage jusqu’au jour où on t’y chassera. Et voilà où cela nous a conduit ».

S’adapter pour survivre

A ce jour, 142 cas de Covid-19 ont été déclarés positifs au Sénégal. S’inspirant de la Chine voire de l’Occident, le gouvernement pourrait durcir les restrictions si le bilan s’alourdit. Prenant les devants, certains restaurateurs ajustent leurs horaires pour s’en sortir. C’est le cas notamment d’Idrissa. Son restaurant, niché à quelques encablures de la deuxième mosquée du village, ne désemplit pas.

Il est bientôt 20h et tous les clients n’ont qu’une seule envie : récupérer leurs sandwichs pour rentrer à temps. Fortement recommandées par les autorités sanitaires, les mesures de distanciation sociales ne sont plus une priorité.

« Je n’ai même pas encore effectué la prière du crépuscule à cause des clients qui m’ont envahi », lance-t-il, tout en regardant le poêle servant à faire des omelettes. Submergé, Idy comme le surnomme les acheteurs, a bousculé ses habitudes : « Maintenant, je travaille à partir de 15 heures. Toute personne qui veut acheter peut venir. Et c’est le mieux que je puisse faire pour mes clients ».

Aux premières nuits du couvre-feu, de jeunes Ngorois ont montré de la défiance à l’égard des forces de l’ordre. Finalement, aucune âme qui vit n’ose plus sortir dès le déclenchement du couvre-feu.

« C’est bien. Cela nous permet d’écouler tôt nos mets et de partir nous reposer. Comme ça, on se réveille plus facilement pour honorer la prière de l’aube », fait savoir Abdourahmane, un autre gérant de gargote dans le village.

A Dakar, où de nombreuses familles joignent difficilement les deux bouts, la restauration rapide nocturne s’est développée de façon exponentielle. A moindre coût, des citoyens mangent à leurs faims en espérant des jours meilleurs.

Mais ce secteur n’est pas le seul à être affecté par le couvre-feu en vigueur depuis lundi dernier. Debout devant sa voiture clando, Babou Guèye, vêtu d’un grand boubou bleu assorti à un couvre-chef noir, attend d’éventuels passagers désirant se rendre dans la commune voisine de Ouakam.

Comme nombre de ses collègues, il s’est résolu à effectuer le trajet de jour. « Nous avions l’habitude de travailler le soir. Il m’arrivait de rouler parfois jusqu’à 1 heure voire 2 heure du matin. Mais tout cela est révolu. Nous sommes obligés de venir concurrencer les autres transporteurs en commun. Et ce n’est pas facile vu qu’ils ont une tarification moins chère », regrette le jeune homme.

Dans les boutiques de quartier, certains vendeurs développent des stratagèmes pour continuer leurs activités durant le couvre-feu. « Je ferme à 19h 45, mais je n’éteins pas les lampes de la boutique. Tout client qui veut acheter un produit frappe à la porte. Je lui vends et referme immédiatement. Ça nous permet d’éviter des nuits blanches sans remplir le tiroir d’argent », révèle, sous le couvert de l’anonymat, un jeune.

Pour atténuer les effets de la crise sanitaire sur l’économie nationale, le chef de l’Etat Macky Sall a mis en place le fonds Force Covid-19 qui sera doté d’une enveloppe de 1000 milliards F CFA. Si les ressources de ce fonds serviront, entre autres, à soutenir les entreprises, les ménages et la diaspora, il n’en demeure pas moins que le secteur informel aura besoin d’appui pour se remettre de cette grippe.

Le Covid-19 monopolise la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus ce lundi à APA traitent de divers sujets en lien avec la pandémie du coronavirus, notamment la sortie du professeur Moussa Seydi qui alerte sur la nécessité de respecter les mesures d’hygiène édictées par l’Etat.« Dans 15 jours, il pourrait y avoir un confinement général… », barre à sa Une Vox Populi qui reprend cette déclaration du chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann. En sous-titre, le même journal reprend cette alerte du professeur Seydi : « …Si la situation continue à empirer, si on tergiverse, ce sera la catastrophe ».

Dans les colonnes de L’AS quotidien, professeur Seydi, mettant en garde les populations sur les maux qui guettent le pays si l’on ne respecte pas les mesures de prévention, affirme que : « le Sénégal peut se retrouver avec 10.000 cas ».

Partant de là, il soutient, dans les colonnes du journal L’Observateur que « Se préparer au pire est la seule attitude responsable ».

« Le comité interministériel de monitoring de la Covid-19 s’est réuni vendredi dernier pour faire le point de la situation, et mettre sur la table certaines urgences que les autorités devraient régler. L’occasion a été saisie par le ministre des Finances pour détailler son plan de mobilisation des ressources estimés à 1 367 milliards de FCFA pour faire face aux effets de la Covid-19 », informe L’AS.

Ce dernier révèle par ailleurs que « L’hôtel Ngor Diarama et une clinique privée située à Cambérène (Dakar) +ont été+ transformés en sites de traitement ».  

Le journal EnQuête s’intéresse au même sujet et notamment au manque de matériel de protection dans les hôpitaux et arbore ce titre : « Un casse-tête mondial ». « Bien loin d’être une problématique nationale, le manque criant d’outils de protection pour le personnel soignant inquiète le monde entier. Chaque pays essaie de trouver la bonne formule », notent nos confrères.

Dans la lutte contre la Covid-19, souligne EnQuête, l’Etat chinois et ses entreprises apportent leur soutien. « La représentation diplomatique chinoise à Dakar a organisé, dans ce sens, ce samedi, une cérémonie de donation des entreprises chinoises établies dans au Sénégal. Au total, une enveloppe de plus de 170 millions de francs CFA a été décaissés, en plus du matériel médical et de protection », signale le journal.

Cela pousse le quotidien national Le Soleil à arborer ce titre : « La Chine met les gros moyens ».   

Sous le titre : « Le faux docteur, enquête sur un scandale », L’Observateur fait des « Révélations sur la vie, le parcours et les connexions du +medecin imposteur+ qui faisait des tests de Coronavirus ».  

Au titre des bonnes nouvelles, Le Quotidien informe qu’« Aucun cas positif (n’a été détecté à Touba) depuis 7 jours » et titre : « La fièvre baisse Touba ». En sous-titre, le journal mentionne ces informations : « Une famille libérée de quarantaine ; 5 malades guéries, 14 sous traitement ».

Sur un tout autre sujet, le quotidien spécialisé Stades se demande « Qui sera le prochain Galactique ? » entre le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, le Norvégien Erling Haaland et le Sénégalais Sadio Mané.

Le coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent principalement du coronavirus sous différents angles dont les risques d’une explosion des cas sévères de la maladie.EnQuête informe que le Sénégal est « à la recherche de respirateurs artificiels » pour la prise en charge des cas graves du Covid-19. Dans les colonnes de ce journal, le Docteur Oumar Boun Khatab Thiam, anesthésiste-réanimateur et ancien chef du bloc opératoire de l’hôpital Le Dantec de Dakar affirme que « nous pouvons nous réjouir qu’en ce moment, il n’y a pas encore de cas graves qui méritent une telle assistance. Mais il est évident que si les cas se multiplient, nous aurons des difficultés. Non seulement en termes de matériel, mais aussi en termes de personnel ».

Le Quotidien fait un focus sur Thiès (70 km à l’est de Dakar) où « 7 transmissions communautaires » ont été enregistrées. Ce journal rapporte que « les autorités sanitaires de la Cité du Rail cherchent la source de la transmission communautaire (et) des Thiéssois l’expliquent par la position géographique de la région, un carrefour par excellence ».

De son côté, L’Observateur se fait l’écho de « l’arrestation d’un dangereux malfaiteur qui réalisait des tests du coronavirus ». A en croire ce quotidien, « l’imposteur a diagnostiqué beaucoup de cas suspects (et) avait signé des partenariats avec une dizaine de sociétés ».

Poursuivant, L’Observateur raconte comment il a été démasqué : « Le pseudo-médecin sera dénoncé par un de ses clients. Celui-ci, employé dans une célèbre institution financière de la place, avait été classé cas suspect par sa boîte après son retour récent d’un pays à risque. Mais Docteur Samba, après consultation, a conclu que l’agent n’est pas porteur du Covid-19 ».

Constatant la dégradation de son état de santé, l’agent finit par se rendre à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), l’une des deux structures homologuées au Sénégal pour réaliser des tests du coronavirus, où l’on remarque un diagnostic hasardeux. Pis, le document établi portait l’entête et le sceau de l’IPD. 

Dans L’AS, le député Moustapha Guirassy, récemment testé positif au coronavirus, soutient que « le combat (contre la pandémie) n’est pas financier. Il n’est pas technologique, (ni) sanitaire. Il est éminemment humain ». 

Pour sa part, Le Soleil indique que « les contributions financières collectées par le ministère de la Santé et de l’Action sociale s’élèvent à 1,3 milliard F CFA ». Le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, cité par le quotidien national, a précisé que « cet argent sera viré, lundi prochain, dans le compte bancaire Force Covid-19 domicilié au ministère des Finances et du Budget ».

D’après Vox Populi, « cette décision de centraliser les dons au Trésor public a été prise par le chef de l’Etat, Macky Sall pour couper court au débat sur la gestion transparente des fonds » collectés.

Sud Quotidien signale que le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) constituent de « potentielles niches » dans le cadre de la recherche de fonds pour la riposte contre le coronavirus.

Enfin, Stades renseigne que l’international sénégalais Baye Oumar Niasse « a été interpellé alors qu’il se déplaçait à Manchester (Angleterre) en compagnie de trois autres personnes » pour avoir violé le confinement en vigueur dans ce pays européen.

Coronavirus : la chloroquine séduit les Africains

L’efficacité supposée de l’hydroxychloroquine sur le nouveau coronavirus déchaîne les passions dans la communauté scientifique, mais suscite un réel espoir dans le monde entier, y compris en Afrique.A Dakar, la capitale sénégalaise où est présent le Covid-19, plusieurs personnes sont en file indienne devant une pharmacie. Parmi elles, une femme d’âge mûr avoue à demi-mot être à la recherche d’un produit hypermédiatisé ces temps-ci : la chloroquine.

Ce médicament, utilisé depuis 70 ans pour traiter le paludisme, est actuellement sous le feu des projecteurs. Et pour cause : l’un de ses dérivés, l’hydroxychloroquine, serait le remède miracle pour neutraliser le micro organisme qui fait vaciller la planète entière.

Dans les quatre coins du globe, apeurées par l’envolée des contaminations (près de 600.000) et surtout du nombre de morts (plus de 26.000), les populations attendent impatiemment la délivrance. Justement, le Professeur Didier Raoult, un médecin français anticonformiste au look détonnant, prétend pouvoir soigner leur maux avec une recette toute simple : l’hydroxychloroquine.

Avant d’en arriver là, le patron de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille (France) a effectué un test sur un échantillon de 24 individus porteurs du virus. « Chez les trois quarts des malades inclus dans son essai clinique initial, la charge virale a disparu au bout de six jours de traitement. Les patients étaient guéris », soutient le Docteur Cheikh Sokhna, paludologue à l’Institut de Recherches et de Développement (IRD) d’Aix-Marseille Université (France).

Aussitôt, Didier Raoult est présenté comme « le sauveur de l’Humanité », mais nombre de spécialistes sont très prudents voire sceptiques. Ils reprochent à l’infectiologue des « méthodes peu rigoureuses » puisque de nombreuses personnes, souffrant du coronavirus, guérissent sans soins. Pour eux, un essai clinique sur un nombre aussi faible de patients n’est pas totalement fiable.

Devant l’extrême urgence, des voix se sont élevées pour qu’on applique dare-dare la solution de M. Raoult. Au préalable, tempèrent d’autres, il faut nécessairement des essais cliniques à grande échelle. Ainsi, la campagne Discovery (découverte, en anglais) a été lancée avec 3200 malades européens qui reçoivent ce traitement. Mais les résultats ne sont attendus que dans six semaines. Une éternité en temps de crise sanitaire.

En France, où la durée du confinement a été prolongée de 15 jours, le gouvernement a pris position. En première ligne, Olivier Véran, le ministre des Solidarités et de la Santé s’est justifié sur son compte Twitter : « Le consensus scientifique est clair. Ne donnez pas un médicament sans preuve, mais menez des études cliniques pour chercher ces preuves. C’est ce que nous faisons. Et vite. Je ne ferai pas de pari sur la santé des Français ».

En attendant l’aval du monde scientifique, le Pr Raoult prescrit librement l’hydroxychloroquine dans la cité phocéenne. Car, dit-il, « nous estimons avoir trouvé un traitement. Sur le plan de l’éthique médicale, j’estime ne pas avoir le droit, en tant que médecin, de ne pas utiliser le seul traitement qui ait, jusqu’ici, fait ses preuves. Je suis convaincu qu’à la fin, tout le monde utilisera ce traitement. C’est juste une question de temps ».

Dans l’Hexagone, les médecins ont la possibilité d’administrer l’hydroxychloroquine à leurs patients, mais l’usage est strictement encadré par un décret. Il faut absolument que ça soit en milieu hospitalier et sur des malades présentant des formes sévères du coronavirus.

Poursuivant dans le réseau social prisé des politiques, M. Véran a tout de même tenté de rassurer ses concitoyens. « Nous ne prenons pas de risque, mais nous ne perdrons pas de temps. La rigueur scientifique n’est pas un excès de prudence, elle est une exigence. La recherche avance », a-t-il tweeté.

Comme l’a annoncé fièrement Didier Raoult, « plusieurs Etats ont d’ores et déjà intégré l’hydroxychloroquine ou la chloroquine dans leurs recommandations thérapeutiques pour le traitement du Covid-19 dès la détection des symptômes du virus ».

C’est le cas notamment du Sénégal. A la tête du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier Universitaire de Fann à Dakar, le Professeur Moussa Seydi, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, a informé de l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans son protocole de traitement.

« Les résultats du Professeur Didier Raoult sont encourageants, mais non définitifs. Au regard des rapports bénéfice-risque, nous avons jugé utile de démarrer ce traitement chez nos patients. Les résultats que nous commençons à obtenir sont absolument encourageants », a expliqué M. Seydi.

Et ce spécialiste des maladies infectieuses d’ajouter : « Nous allons généraliser l’utilisation de cette molécule au niveau de tous les sites de prise en charge au Sénégal. Si l’absence d’effets secondaires se confirme après le traitement de cent malades, nous ajouterons de l’azythromycine (un antibiotique contre la pneumonie bactérienne) ».

Testé négatif au nouveau coronavirus, le président américain Donald Trump, très prolixe sur Twitter, n’a pas manqué d’alimenter le débat. « Je pense que cela pourrait changer la donne. Ou peut-être pas. Mais d’après ce que j’ai vu, cela pourrait changer la donne. Nous allons pouvoir rendre ce médicament (l’hydroxychloroquine) disponible quasiment immédiatement », a promis le locataire de la Maison blanche.

En tout cas, les Etats-Unis sont, depuis hier vendredi, le pays le plus infesté avec près de 100.000 malades du coronavirus. Au total, plus de 1500 morts y sont dénombrés. Pour stopper l’hémorragie, des dizaines de recherches en laboratoire sont en cours dans le monde. Une course contre la montre est engagée pour trouver un médicament actif sur le virus. Avec l’hydroxychloroquine, peu coûteuse de surcroît, le monde tient-il son précieux antidote ? Rien n’est moins sûr mais beaucoup s’accrochent à ce fol espoir.

Conséquences du Covid-1: l’UNICEF intensifie son soutien aux pays

L’UNICEF a annoncé l’intensification de son soutien à 145 pays pour permettre aux enfants de continuer à apprendre, alors que le Covid-19 entraîne la fermeture de la majorité des établissements scolaires dans le monde.« Les établissements scolaires sont fermés dans la majorité des pays à travers le monde. C’est une situation sans précédent et si nous n’agissons pas maintenant pour protéger l’éducation des enfants, les sociétés et les économies continueront d’en pâtir bien longtemps après que nous aurons vaincu cette pandémie », a déclaré Robert Jenkins, Chef mondial, Éducation de l’UNICEF.

Selon lui, dans les communautés les plus vulnérables, les répercussions se feront sentir sur plusieurs générations.

De l’avis toujours de M. Jenkins, si l’on en croit les enseignements tirés de la fermeture des établissements dans le cadre de la riposte au virus Ebola, plus la déscolarisation des enfants dure, moins ils sont susceptibles de retourner à l’école. « Leur donner d’autres moyens d’apprendre et, ce faisant, les aider à se recréer une routine est un volet essentiel de notre action », a-t-il souligné.

Afin de limiter les perturbations et de permettre aux enfants de continuer à apprendre en toute sécurité, l’UNICEF a débloqué des fonds supplémentaires pour intensifier sa collaboration avec les États et ses partenaires dans 145 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Cette dotation mondiale initiale de 13 millions de dollars É.-U (dont près de 9 millions proviennent d’une contribution du Partenariat mondial pour l’éducation) sera essentielle pour aider les gouvernements et un large éventail de partenaires éducatifs dans chaque pays à élaborer des plans visant à permettre une intervention rapide et systémique.

« Grâce à cette initiative, souligne-t-on au niveau de l’UNICEF, les différents pays pourront élaborer des programmes d’apprentissage de substitution en cas de fermeture de leurs établissements scolaires et aider les écoles à protéger les enfants et leur communauté en leur fournissant des informations vitales sur le lavage des mains et autres règles d’hygiène ».

Ces fonds appuieront également les efforts visant à protéger la santé mentale des enfants et à prévenir la stigmatisation et la discrimination en encourageant les élèves à éviter les stéréotypes lorsqu’ils parlent du virus.

Dans ces 145 pays, l’UNICEF avance qu’elle travaillera avec ses partenaires afin notamment d’apporter un soutien aux plans gouvernementaux de riposte face à la crise, notamment en matière d’assistance technique, d’analyse rapide des risques, de collecte de données et de planification en vue de la réouverture des établissements scolaires.

L’UNICEF entend aussi contribuer à la planification et la mise en œuvre d’un fonctionnement sûr des établissements scolaires et d’une communication sur les risques, y compris à travers la traduction, l’impression, la diffusion et la mise en œuvre des directives pour des établissements scolaires sûrs l’équipement des établissements en kits d’hygiène et la diffusion d’informations indispensables en matière de prévention des maladies.

La formation des enseignants et des personnes ayant la charge d’enfants aux services de santé mentale et au soutien psychosocial pour eux-mêmes et pour leurs élèves, n’est pas en reste.

L’UNICEF entend également travailler à assurer la continuité de l’apprentissage et l’accès à des programmes d’enseignement à distance, y compris à travers la conception et l’élaboration de ressources pédagogiques de substitution disponibles via Internet, la radio et la télévision.

Le Covid-19 au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent essentiellement du coronavirus avec notamment le débat scientifique sur un éventuel remède miracle : l’hydroxychloroquine.EnQuête assimile le traitement du coronavirus par l’hydroxychloroquine à « un fol espoir ». Ce journal indique que « le Sénégal traite désormais les patients affectés par le (Covid-19) avec l’hydroxychloroquine. Le pays dispose d’un stock suffisant pour la prise en charge (des malades) ».

Dans les colonnes d’EnQuête, le Docteur Lam Toro Mamadou Seck de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) déclare : « La Direction de la pharmacie et du médicament est en train de (travailler) avec les officines et les grossistes privés pour reprendre toutes les boîtes de (chloroquine) qu’ils détiennent afin qu’on les remette à la PNA ».

Pour L’AS, « la chloroquine est une piste heureuse ». Ce journal fait savoir que « c’est une lueur d’espoir, une embellie dans la grisaille si l’on sait que jusqu’à présent, le médicament était prescrit pour un échantillon très faible de Marseillais qui souffrent de cette maladie ».

La convoitise de la chloroquine risque de porter préjudice aux patients qui l’utilisent dans le cadre du traitement d’autres pathologies en dermatologie et en rhumatologie, selon Vox Populi. 

Dans ce quotidien, Docteur Assane Diop, le président du syndicat des pharmaciens privés du Sénégal lance un appel aux autorités sanitaires : « (Nous) souhaiterions qu’il y ait un quota (de chloroquine) qui reste disponible dans les pharmacies pour que ces malades puissent continuer leur traitement. Mais pour l’heure, cela va être extrêmement difficile pour eux de trouver le produit ».

Pour sa part, Le Soleil rappelle que « le Professeur Didier Raoult a enregistré des résultats préliminaires encourageants sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine mais critiqués par des scientifiques qui exigent, avant tout, une étude plus large et une maîtrise des effets indésirables ».

Cité par le quotidien national, le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, soutient : « Tout médicament, même le paracétamol vendu librement, peut présenter des effets secondaires chez certains. Rien ne change fondamentalement pour le patient en matière de risque, si risque il y a ». 

Sur le front économique, Le Quotidien renseigne que « Macky (Sall) obtient le soutien de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) » pour l’allègement de la dette des pays pauvres.

En effet, rapporte ce journal, les deux institutions financières « appellent tous les membres du G20 à suspendre les remboursements de dette réclamés aux pays pauvres emprunteurs de l’Association internationale de développement (Ida) ».

De son côté, Sud Quotidien estime que « les bailleurs confinent Macky » puisque le chef de l’Etat sénégalais, dans un tweet, a demandé une annulation de la dette de l’Afrique mais « la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) propose plutôt un allègement ».

« Pour la mise en quarantaine des personnes suspectes, l’Etat du Sénégal a décidé de réquisitionner 4000 lits d’hôtel sur l’ensemble du territoire. Une décision à laquelle se plient les hôteliers tout en demandant des garanties », informe L’Observateur.

Enfin, Stades souligne que « les vedettes d’Afrique, à commencer par ses footballeurs et chanteurs, ont enfilé leur costume d’influenceurs sur Twitter, Instagram et Facebook pour sensibiliser leurs frères et sœurs face au danger de la propagation du Covid-19 sur le continent ».

 

Covid-19: 14 millions USD d’UBA pour la riposte panafricaine

United Bank For Africa (UBA) va allouer 14 millions de dollars aux pays africains dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, annonce un communiqué reçu jeudi à APA. »Cet appui prévu par le biais de la Fondation UBA vise à soutenir la riposte globale panafricaine contre la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19). Ce don va représenter un soutien important et opportun au Nigéria et à 19 autres pays africains, en leur fournissant du matériel de secours, des équipements de soins essentiels et une assistance financière aux gouvernements », précise la banque.

Avec cette enveloppe, il est prévu 2,8 millions de dollars au gouvernement de l’État de Lagos au Nigéria, 1,4 million de dollars à la capitale fédérale du Nigéria, Abuja, 2,8 millions de dollars pour les 35 autres États du Nigéria, 4,2 millions de dollars aux pays africains où la banque est présente et 2,8 millions de dollars pour des structures sanitaires avec du matériel et des fournitures.

Justifiant son appui, le président du groupe UBA, Tony O. Elumelu, a déclaré : « Il s’agit d’un moment où nous devons tous jouer notre rôle. Cette épidémie mondiale doit unir les citoyens, les gouvernements et les chefs d’entreprises, et ce sans délai. Étant donné que le nombre de cas de coronavirus augmente rapidement au Nigéria et en Afrique, le secteur privé doit travailler main dans la main avec les différents gouvernements pour endiguer la propagation de cette pandémie mondiale ». 

 

« Nous saluons les efforts des gouvernements et nous sommes disposés à collaborer et à contribuer avec nos ressources à l’effort collectif, qui permettra une riposte rapide et efficace contre la pandémie», a-t-il ajouté.

Près de 200 milliards FCFA de la BOAD pour lutter contre le Covid-19

Le Conseil d’Administration de la Banque ouest africaine de développement (BOAD) a autorisé, mercredi à l’issue de sa 116ème session ordinaire en visio-conférence, un appui de 196,6 milliards de FCFA (environ 314,560 millions de dollars) aux Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) dans le cadre de la lutte contre le COVID-19.Selon les dirigeants de la BOAD, cet appui s’est fait en relation avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Commission de l’UEMOA.

« Sur proposition du Président de la BOAD, les membres du conseil d’administration ont marqué leur accord pour l’octroi à chaque Etat membre de l’UEMOA, d’un prêt de 15 milliards de FCFA avec mise à disposition immédiate, bonifié par le mécanisme de bonification de la BOAD récemment abondé dans le cadre de l’appui aux Etats dans la lutte contre le COVID-19 par la BCEAO pour un montant de 25 milliards de FCFA et la Commission de l’UEMOA pour un montant de 15 milliards de FCFA », a précisé la BOAD.

Le montant global de ces prêts bonifiés s’élève ainsi à 120 milliards FCFA en vue de la prise en charge des mesures urgentes pour faire face à la crise sanitaire du Coronavirus. Les membres du Conseil a décidé par ailleurs pour les Etats, de la suspension des appels d’échéances en capital pour un montant de 76,6 milliards de FCFA de créances dues pour le reste de l’année, en vue de soutenir leurs ripostes à la pandémie du Coronavirus. 

Sur un autre registre, le Conseil d’administration de la BOAD a approuvé de nouvelles opérations dont huit  prêts à moyen et long termes d’un montant de 148,1 milliards F CFA et un  prêt à court terme d’un montant de 10 milliards FCFA. Ces opérations portent à 5817,8 milliards FCFA, le total des engagements (toutes opérations confondues) de la BOAD. 

Le coronavirus alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement du Covid-19 avec notamment le début de l’application du remède préconisé par un médecin français pour neutraliser le virus.Le Soleil renseigne que le Sénégal a recours à « l’hydroxychloroquine » pour le traitement du coronavirus. Le quotidien national rapporte les propos du Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Fann : « Les résultats du Professeur Didier Raoult sont encourageants. Au regard des rapports bénéfice-risque, nous avons jugé utile de démarrer ce traitement chez nos patients. Et les résultats que nous commençons à obtenir sont absolument encourageants ».

Dans un entretien accordé au journal Le Parisien (France) et repris par L’Observateur, le très controversé Pr Raoult est on ne peut plus clair : « Avec mon équipe, nous estimons avoir trouvé un traitement. Je suis convaincu qu’à la fin, tout le monde (l’)utilisera ».

En tout cas, le Pr Seydi qui expérimente déjà les recommandations de son homologue français, entend selon Vox Populi, « généraliser l’utilisation de cette molécule au niveau de tous les sites de prise en charge » du Covid-19 au Sénégal.

Le Soleil fait savoir que « les forces de l’ordre affichent leur fermeté » pour faire respecter le couvre-feu. Mais « la Police tousse », remarque Le Quotidien. Poursuivant, ce journal soutient que « les policiers (ne font pas le distinguo) entre ceux qui disposent d’une dérogation et ceux qui ont violé le couvre-feu ». 

De son côté, L’AS note que « la violence excercée sur des citoyens dans la nuit du mardi au mercredi n’est pas passée par pertes et profits » puisque « la Police sanctionne ses zélés ». A en croire EnQuête, c’était « une répression aveugle et avilisante ». 

Dans la campagne de sensibilisation sur le coronavirus, ce journal constate « la faillite des leaders d’opinion ». A l’évidence, analyse dans EnQuête Falilou Bâ, docteur en Sciences de l’information et de la communication, « on se rend compte que la communication est beaucoup plus gouvernementale. Les leaders d’opinion sont soit annihilés par cette puissance médiatique, soit ils n’ont pas (eu) la place qu’ils devraient avoir ».

Pour sa part, Sud Quotidien annonce la modification des « horaires de travail de l’administration » sénégalaise. Ceux-ci sont désormais fixés de 9 à 15 heures. Là où Le Soleil se fait l’écho de la mobilisation, par l’Etat du Sénégal, de « 69 milliards F CFA » en guise « d’appui alimentaire d’urgence aux populations rendues vulnérables par le Covid-19 ».

Enfin, L’Observateur indique que « le chef de l’Etat (après avoir) appris, (hier) mercredi, en pleine réunion du Conseil des ministres que la contribution du secteur privé au financement du fonds de guerre Force Covid-19 s’élevait à… 641 millions F CFA, n’a pas caché sa colère ». 

 

Coronavirus: le graffiti, une arme de sensibilisation dans la banlieue dakaroise

Persuadés qu’« une image vaut mille mots », des graffiteurs sénégalais parlent du coronavirus à travers les murs de la capitale avec l’intention de créer un électrochoc.A Yeumbeul-nord, une commune de plus de 218.000 habitants de la banlieue de Dakar, la sensibilisation sur le coronavirus s’affiche sur les murs. Dans un environnement saturé par vendeurs, conducteurs de transports en commun, chômeurs et autres passants, un graffiti à l’entrée de la maternité attire l’attention.Cinq individus s’illustrent avec les gestes barrières recommandés comme le lavage des mains ou l’utilisation de gels hydroalcooliques, là où le symbole du Covid-19, anxieux, se met à fuir. Tout cela en dessous d’une inscription en langue wolof : « Nu fagaru daan Covid-19 ». Comprenez prémunissons-nous pour vaincre le nouveau coronavirus.Ce combat est, depuis mercredi dernier, celui du groupe de graffiti Undugraff, basé à Yeumbeul. Créé il y a trois ans, il composé de cinq artistes managés par Ati Diallo. Ce dernier, après avoir constaté que le carrefour jouxtant la maternité de la commune est très fréquenté, a eu l’idée d’y lancer une campagne de sensibilisation sur cette pandémie qui trouble le monde.Jugeant nécessaire de participer à la lutte contre le Covid-19, Ati expose son projet à ses camarades qui l’approuvent aussitôt. Dans un passé récent, ce groupe plein d’énergies a notamment sensibilisé sur les élections ou encore les grossesses précoces.En accord avec la structure sanitaire, ils se servent du restant des sprays (pulvérisateurs) utilisés lors d’un festival pour réaliser leur première fresque. Cette œuvre d’art devient virale sur les réseaux sociaux, suscitant les réactions positives de plusieurs personnes dont le maire de la commune, Daouda Ndiaye.Endroits stratégiquesDevant les locaux de sa municipalité où Undugraff a réalisé sa quatrième fresque lundi 23 mars, l’édile n’a pas manqué de renouveler ses encouragements à l’équipe d’Ati Diallo. « Ce sont des messages extrêmement importants qu’ils sont en train de véhiculer, (en choisissant) des endroits stratégiques », salue l’autorité, avant de préciser que la mairie a débloqué une enveloppe de 10 millions F CFA dans la lutte contre le coronavirus même si elle ne prévoit que des soutiens « forfaitaires » à ces graffiteurs.Qu’à cela ne tienne, le chef de la bande souligne que leur action est basée sur du « bénévolat » mais ne refuse pas une quelconque aide en sprays ou masques. « On est super sollicités. Chaque mur peint nous coûte 150.000 F CFA. Il arrive que des gens nous donnent 50.000 F CFA. Un spray coûte 2500 F CFA, le seau de peinture à 9500 F CFA. (Tout cela appliqué) sur des murs d’une longueur de 9 à 10 mètres », détaille Ati Diallo.Malgré tout, Papa Mamadou Diouf, chef de la communication digitale d’Undugraff, se satisfait du « feed-back positif » lorsqu’il partage les fresques sur plusieurs plateformes interactives.Ces réactions, note Ati, leur ont permis de comprendre que certains « ne croient pas » en l’existence de cette maladie là où d’autres « ne savent pas » de quoi il s’agit. Après ce constat, « on s’est dit que ça va être un challenge. On va continuer à faire le maximum de murs. On veut +agresser+ les gens avec ces images et les informer pour qu’ils puissent finalement l’accepter et se protéger », explique le manager d’Undugraff.Mission accomplieAyant suivi à la base une formation en comptabilité et gestion au Collège Saint-Michel de Dakar, Ati Diallo a été rattrapé par son premier amour : la culture. Il a flirté depuis son jeune âge avec le mouvement hip hop, dont le graffiti est un démembrement, même s’il ne sait pas pour autant dessiner. Pour compenser, il a suivi « pas mal de formations, colloques et séminaires » sur le management culturel. Une solide expérience qu’il met aujourd’hui au service d’Undugraff.Déjà, se réjouit-il, la « cible est touchée » vu le « maximum » d’encouragements et de sollicitations, sans compter les gens qui marquent un temps d’arrêt en les voyant à l’œuvre pour s’informer davantage sur la maladie. « A chaque fois qu’on commence à peindre, ça suscite un engouement, une certaine curiosité de la population », remarque Ati.Ce trentenaire à la barbe bien entretenue, raconte que le graffiteur entretient un « suspens » avec le public jusqu’au moment où ce dernier commence à saisir ce qu’il veut exprimer. « Il est probable qu’à la fin, le spectateur retrouve son nom sur le mur, et il va forcément s’approprier » le message, ajoute-t-il.Pour montrer l’exemple, Mbota, un des graffiteurs, narre sur cette quatrième fresque une scène vécue la veille en allant prendre son petit-déjeuner dans un restaurant. Le dessin représente une poignée de porte, susceptible de porter le virus, mais que plusieurs clients touchent de leurs mains avant de s’alimenter sans prendre le soin de se désinfecter.Son collègue Ounda termine le graffiti d’une blouse blanche, le regard loin. Sans doute, un signe anxiogène lié au nombre croissant de cas positifs du coronavirus au Sénégal. A ce jour, ce pays a recensé 99 personnes contaminées dont 9 guéries. « A travers cette image, je veux rendre hommage à nos médecins, leur montrer qu’ils sont nos héros », indique cet acteur de la culture urbaine.Cette forme d’expression fait ressortir « le délire de l’artiste », avance M. Diallo. Avec une inspiration intarissable, Undugraff étend ses tentacules en dehors de la banlieue dakaroise, avec des « réseaux » un peu partout à travers le pays.Pour Ati, leur art de rue « change en fonction de l’environnement pour refléter en quelque sorte la réalité ». Ces graffiteurs trouvent leur bonheur après l’exécution chronophage de chaque fresque puisque « plusieurs gens s’y retrouvent ».  Et c’est le cas depuis le début de leur sensibilisation sur le nouveau coronavirus.

Sénégal: hausse de 411 milliards de F CFA des créances intérieures

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une augmentation de 410,8 milliards de FCFA (environ 657,280 millions de dollars) en décembre 2019 comparé à la même période de l’année 2018, selon la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 4742,80 milliards F CFA au mois de décembre 2018 à 5153,60 milliards de F CFA un an plus tard, soit une progression de 8,7% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar).

Cette progression est essentiellement imputable aux créances nettes sur l’administration centrale qui ont enregistré un accroissement de 19%, passant de 467,8 milliards de FCFA en décembre 2018 à 556,9 milliards de F CFA en décembre 2019.

Les crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie ont aussi contribué à la progression de l’encours global des créances intérieures, avec une réalisation de 4596,7 milliards de F CFA contre 4275 milliards de F CFA en décembre 2018 (7,5%).

Par rapport au mois de novembre 2019 où il s’élevait à 5193,8 milliards de F CFA, l’ encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est légèrement replié de 0,8% du fait des créances nettes sur l’administration (-5,7%) et dans une moindre mesure, des créances sur les autres secteurs (-0,1%).

Le Covid-19, omniprésent dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent à l’unisson de la mobilisation nationale pour vaincre l’ennemi commun : le coronavirus.EnQuête, sous le titre « L’union sacrée », informe que « les leaders politiques, en particulier ceux de l’opposition, se sont succédé hier (mardi) au Palais de la République, pour répondre à l’appel du chef de l’Etat qui veut mobiliser toutes les forces vives de la nation dans la lutte contre le coronavirus ».

D’après ce journal, « ils ont, pour l’ensemble, décidé de soutenir le président Macky Sall et de voter en faveur du projet de loi d’habilitation qui sera prochainement soumis aux députés ».

L’AS en déduit que « l’opposition (est) prête pour le combat ». Dans les colonnes de ce quotidien, Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de Dakar déclare : « Quand c’est le pays, nous dépassons un certain nombre de contingences. Il faudra plus de solidarité, de responsabilité dans nos attitudes et comportements. C’est ensemble que nous parviendrons à endiguer cette maladie ».

Pour sa part, Vox Populi signale que « la classe politique fait front au Palais » avec notamment Idrissa Seck (Rewmi, pays en langue wolof), Pape Diop (Bokk Guis Guis, même vision en langue wolof), Issa Sall (candidat à la présidentielle de 2019), Mamadou Diop Decroix (And-Jef, Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme, AJ-PADS) et Ousmane Sonko (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, Pastef). 

A en croire Sud Quotidien, c’est un « consensus Covid-19 ». Poursuivant, ce journal fait savoir qu’Ousmane Sonko a émis « quelques réserves concernant certaines décisions, tout en rejetant d’autres mesures ».

En effet, Le Quotidien rapporte les propos du politique classé troisième à la dernière présidentielle : « Nous n’avons pas encore les détails sur ce qui va alimenter ce fonds de 1000 milliards F CFA. Aujourd’hui, nous n’avons pas de marges. La Banque centrale européenne a dégagé une enveloppe de 750 milliards d’euros. Aux Etats Unis, c’est 500 milliards de dollars. Mais la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) ne peut pas le faire parce qu’il y a des contraintes liées à notre monnaie ». 

En outre, l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines est persuadé que « l’annulation de la dette fiscale n’est jamais une bonne mesure. Il ne faut pas mettre dans la même catégorie ceux qui ont carrément commis des crimes fiscaux et ceux qui ont (fait) des erreurs de bonne foi ».

De son côté, L’Observateur s’intéressant à l’origine du fonds de guerre de 1000 milliards F CFA, révèle que le chef de l’Etat « avait demandé aux membres du gouvernement de contribuer chacun au Force Covid-19 à hauteur d’un million F CFA ». 

Ce journal précise que « le président Sall n’a pas attendu que les ministres se manifestent. Il a donné des instructions au ministre des Finances et du Budget de couper à la source (cette) somme du salaire des ministres ».

Dans la lutte contre le coronavirus, détecté pour la première fois en décembre 2019, le Sénégal peut compter sur l’aide de la Chine. Zhang Xun, l’ambassadeur de l’empire du Milieu à Dakar, dans un entretien avec Le Soleil, annonce que « 3000 combinaisons de protection, autant de lunettes, de masques et 500 thermoflash seront remis au Sénégal ».

Enfin, Stades se fait l’écho de la participation à l’effort de guerre du mouvement sportif sénégalais. Ce dernier a remis un chèque de 51 millions F CFA, hier mardi, au ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.

 

Coronavirus : l’Afrique se mobilise pour sauver son économie

Plusieurs Etats africains, frappés par le coronavirus, s’emploient à soutenir leurs économies afin de limiter l’effet dévastateur de la pandémie.Pas de doute. La crise sanitaire consécutive au Covid-19 va engendrer de graves conséquences économiques. L’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), dans son rapport publié le 2 mars dernier, estime d’ailleurs que « la croissance annuelle du PIB mondiale devrait baisser globalement à 2,4 % en 2020, en partant du chiffre déjà faible de 2,9 % enregistré en 2019 et elle pourrait même être négative au premier trimestre de 2020 ».

En Afrique, celle-ci « devrait tomber à 1,8 % au lieu de 3,2 % en 2020, essentiellement à cause des interruptions dans les relations commerciales », selon la Secrétaire exécutive de la Commission Économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe.

Bien plus pessimiste, l’économiste franco-béninois, Lionel Zinsou, dans une interview accordée à France 24, soutient que « la récession sera bien plus grande (pour le continent) que la crise économique de 2008 à laquelle l’Afrique avait échappé ».  

Face à ces tableaux sombres dressés par institutions et experts économiques, de nombreux pays africains appliquent une batterie de mesures. Objectif, éviter que les secteurs fortement malmenés par le Covid-19 ne sombrent. 

Agir en urgence

Dès l’apparition du premier cas sur son sol, le Royaume du Maroc, sur ordre du roi Mohammed VI, a mis en place un Fonds de gestion de la pandémie qui devait être doté de 10 milliards de dirhams (plus de 930 millions d’euros). Grâce aux diverses contributions, il a finalement atteint près de 30 milliards de dirhams. Ce fonds servira à financer la mise à niveau du système sanitaire, mais aussi à soutenir l’économie.

Les autorités marocaines ont également mis sur pied un Comité de veille économique pour suivre l’évolution de la situation et décider des mesures à prendre pour limiter les dégâts puis faciliter la reprise.  

Jugeant insuffisantes ces mesures, la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem) avait demandé aux autorités de suspendre les charges fiscales au 31 mars et la déclaration du coronavirus comme cas de force majeure pour les marchés publics.  Le patronat marocain avait aussi proposé une indemnité de perte d’emplois pour les bas salaires à activer pour cause de licenciement économique.

Suite à ces demandes, les pouvoirs publics ont annoncé la suspension du paiement des charges sociales et l’acceptation d’un moratoire sur le remboursement des crédits bancaires par les entreprises.

Le 19 mars dernier, de nouvelles mesures sont venues s’ajouter à celles précitées. Il s’agit du versement, par le Fonds de gestion du coronavirus, d’un salaire mensuel net de 2000 dirhams (187 euros) aux employés affiliés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et qui sont en arrêt de travail, et l’octroi d’un moratoire pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Très Petites Entreprises (TPE) pour les crédits et les leasings de trois mois.

Les TPE, dont l’activité se poursuit et qui souffrent de difficultés de trésorerie, pourront bénéficier d’une ligne de crédit supplémentaire grâce à une garantie qui sera prochainement mise en branle par la Caisse centrale de garantie.

Il est enfin prévu un report du décaissement fiscal pour les entreprises dont le chiffre d’affaires n’atteint pas 20 millions de dirhams. Pour les sociétés ayant un chiffre d’affaires dépassant ce seuil, rien ne change sur le plan fiscal. Le versement est maintenu au 31 mars prochain.

Tout comme le Maroc, la Tunisie va décaisser 2,5 milliards de dinars (environ 800 millions d’euros) pour atténuer l’impact économique et social de cette crise sans précédent. Pour les travailleurs dont le revenu ne dépasse pas 1000 dinars (315 euros), le remboursement des dettes bancaires est reporté.

De même, les services comme l’électricité, l’eau ou le téléphone ne seront pas coupés même en cas de factures impayées. Le gouvernement prévoit d’accorder des primes spéciales aux personnes les plus vulnérables et des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises vont être diligentées. Il s’agit entre autres du report des mensualités des crédits, du paiement des impôts à partir du 1er avril, mais aussi des charges sociales et des taxes.

En ligne de front, le Premier ministre tunisien Elyes Fakhfakh a informé de la création d’un Fonds spécial de soutien aux entreprises en difficulté pour leur permettre de reprendre plus rapidement leurs activités après la crise. Les stocks de médicaments, de carburants et d’aliments sont renforcés grâce à une enveloppe exceptionnelle de 500 millions de dinars.

En Afrique du Sud, deuxième puissance économique du continent, la Banque centrale a décidé jeudi dernier de baisser son taux directeur de 1 %, en l’établissant désormais à 5,25 %. Cela devrait donner un peu plus de marge de manœuvre aux acteurs économiques et enlever un peu de pression sur les banques.

Elles pourront se refinancer pour moins cher et injecter davantage de liquidités dans l’économie du pays déjà en récession bien avant l’apparition du Covid-19.

Au Rwanda, la Banque centrale a assouplira les modalités de remboursements des prêts bancaires pour les entreprises et les particuliers affectés par la pandémie. Cinquante millions d’euros ont été débloqués pour venir en aide aux banques commerciales qui auraient besoin de liquidités supplémentaires.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Dramane Ouattara (ADO) a indiqué, lundi soir, la création d’un Fonds dédié d’un montant de 95,8 milliards F CFA (146 millions d’euros). En plus de l’instauration de l’état d’urgence, des mesures sont à l’étude pour soutenir l’économie et « soulager les populations », a fait savoir ADO.

Ce dernier a notamment instruit son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly d’évaluer, en concertation avec le secteur privé, « l’impact économique et financier » du coronavirus.

Pour sa part, le Sénégal s’est doté d’un Fonds de riposte et de solidarité d’un montant de 1000 milliards F CFA (1,5 milliard d’euros), a indiqué Macky Sall lundi soir lors de son discours à la nation.

De plus, le président sénégalais va consacrer « une enveloppe de 50 milliards F CFA (75 millions d’euros) à l’achat de vivres pour l’aide alimentaire d’urgence ». L’hôtellerie, la restauration, le transport et la presse vont aussi bénéficier de l’appui du gouvernement.

Sénégal: détérioration du climat des affaires (enquête)

Le climat des affaires au Sénégal s’est détérioré de 8,6 points en variation mensuelle au terme du mois de janvier 2020, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) auprès des chefs d’entreprise.L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est passé de 99,5 points en décembre 2019 à 91 points un mois plus tard. Il est ainsi resté en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. Selon la DPEE, « cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des industriels, entrepreneurs de bâtiments et travaux publics (BTP) et prestataires de services.

Dans l’industrie, la DPEE révèle que les difficultés de recouvrement des créances (37%), la concurrence supposée déloyale (34%) et l’insuffisance de la demande (34%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. 

Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-9,9 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à la production, aux commandes reçues et stocks de produits finis. La dégradation des soldes d’opinion relatifs aux perspectives de production, commandes et stocks de produits finis a, aussi, contribué à la baisse de l’indicateur du sous-secteur. 

Concernant le sous-secteur des BTP, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés par la DPEE sont les difficultés de recouvrement des créances (86%), l’accès difficile au foncier (43%), la concurrence supposée déloyale (43%) et l’insuffisance de la demande (43%). 

En outre, le climat des affaires s’est tassé (-9,5 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec la détérioration des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux commandes privées. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives d’activité et de commandes privées a, aussi, participé au repli de l’indicateur du sous-secteur. 

Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (53%), la concurrence jugée déloyale (47%), l’insuffisance de la demande (26%) et la fiscalité (21%) comme les principales entraves à l’activité, en janvier 2020. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-10,7 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit la détérioration des soldes d’opinion relatifs aux tarifs pratiqués, commandes, chiffre d’affaires et perspectives de commandes.

Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est tassé de 7,2 points, en janvier 2020.

Le coronavirus en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent principalement des mesures exceptionnelles prises par le chef de l’Etat afin de freiner l’expansion du coronavirus.Sud Quotidien informe que Macky Sall « décrète l’état d’urgence et le couvre-feu ». Ce journal rappelle que les 12 nouveaux cas positifs de Covid-19 déclarés hier lundi constituent « le plus lourd bilan » quotidien du Sénégal depuis la détection du patient zéro.

« Sénégalais, l’heure est grave ! », c’est le titre choisi par Le Soleil pour reprendre in extenso le discours à la nation du président de la République. En outre, le quotidien national renseigne que cela fait « 32 ans qu’il n’y a avait pas eu d’état d’urgence au Sénégal. La dernière fois, suite à l’élection présidentielle de 1988, les élèves et étudiants avaient connu une année blanche et la tension politique était à son summum ». 

Le Quotidien se fait l’écho de « la thérapie de Macky », non sans s’indigner de l’inconscience de certains Sénégalais face à un péril imminent. La preuve : une personne infectée a osé quitter son lieu d’internement pour se rendre chez lui à Pikine (banlieue dakaroise). 

Cela fait dire à ce journal que « l’efficacité (de toutes les décisions) ne sera mesurée que le vendredi prochain, si les mosquées restent fermées à Dakar (ouest) et Touba (centre) essentiellement. On saura alors si le capitaine a repris le gouvernail du navire ».

« Pour faire face à cet ennemi vicieux, mortel et invisible à l’œil nu », le président Sall a annoncé toute une série de mesures dans le cadre d’un plan de guerre de 1000 milliards F CFA, rapporte Vox Populi. 

L’AS précise qu’il s’agit du Force Covid-19 qui « sera alimenté par l’Etat et toutes les bonnes volontés ». A en croire ce journal, « Macky Sall sort l’artillerie lourde ». Cité par L’AS, Me Oumar Youm, ministre du Tourisme et des Transports aériens affirme que les mesures annoncées par le chef de l’Etat sont « parfaitement adaptées aux circonstances. C’est la situation actuelle qui l’exige ».

Pour sa part, L’Observateur fait savoir que « l’ancien ministre Moustapha Guirassy (a été testé) positif au coronavirus ». Dans une vidéo postée hier sur sa page Facebook, l’actuel député a confirmé l’information : « Je me suis mis à la disposition des autorités sanitaires du pays qui ont bien voulu m’interner à l’hôpital de Diamniadio (périphérie de la capitale) ».

Sous le titre « Emeutes du pain », L’Observateur indique que « l’interdiction de la vente de pain dans les boutiques est mise en application depuis hier lundi. (Mais) cette mesure anticoronavirus sème le désordre dans certaines boulangeries et autres pâtisseries à Dakar ».

Enfin, dans un éditorial au vitriol, Mahmoudou Wane, le Directeur Général du journal EnQuête assène : « Pour pervers que soit le virus, l’ennemi à vaincre, c’est d’abord nous. Nous ne saurons le battre sans changer de comportement et/ou l’encourager ».

Coronavirus: le Sénégal en état d’urgence

Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall, pour intensifier la lutte contre la propagation du coronavirus, a déclaré lundi soir, l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu.Pour stopper net le Covid-19 dans son pays, le président de la République est passé à la vitesse supérieure : « En vertu de l’article 69 de la Constitution et de la loi 69-29 du 29 avril 1969, à compter de ce soir à minuit, je déclare l’état d’urgence sur l’étendue du territoire national ».

Dans un discours à la nation retransmis en direct sur la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), le chef de l’Etat a souligné que « la vitesse de progression de la maladie nous impose de relever le niveau de la riposte. A défaut, nous courons un sérieux risque de calamité publique ».

S’adressant à ses compatriotes, Macky Sall a martelé que « l’heure est grave ». Partant de là, il a indiqué que « le gouvernement, les autorités administratives et l’ensemble des services de l’Etat concernés prendront toutes les dispositions nécessaires à l’application sans délai du décret sur l’état d’urgence ».

En outre, le président Sall a « ordonné les forces de défense et de sécurité de se tenir prêtes en vue de l’exécution immédiate et stricte des mesures édictées ».

La loi sur l’état d’urgence confère aux autorités administratives compétentes un certain nombre de pouvoirs. Il s’agit entre autres de la réglementation ou de l’interdiction de la circulation des personnes, des véhicules ou des biens dans certains lieux et à certaines heures, de l’interdiction, à titre général ou particulier, de tous cortèges, défilés, rassemblements et manifestations sur la voie publique, de l’interdiction, à titre général ou particulier, des réunions publiques ou privées de quelque nature qu’elles soient, susceptibles de provoquer ou d’entretenir le désordre et de la fermeture provisoire des lieux publics et lieux de réunions.

Toutes ces mesures drastiques sont « assorties d’un couvre-feu sur l’étendue du territoire national, de 20 heures à 6 heures. Une limitation, et au besoin une interdiction, sera imposée au transport de voyageurs de région à région », selon le chef de l’Etat.

Macky Sall, conscient qu’une course contre la montre est enclenchée, compte saisir « l’Assemblée nationale d’un projet de loi (l’)habilitant à prendre, pour une durée de trois mois, des mesures relevant du domaine de la loi, afin de faire face aux impératifs d’ordre budgétaire, économique, social, sanitaire et sécuritaire de la lutte contre le Covid-19 ».

D’un ton ferme, le président de la République a mis en garde son peuple : « Si nous continuons de faire comme si de rien n’était, le virus va se propager de façon encore plus massive et plus agressive. Et malgré leur dévouement, nos personnels de santé seront alors débordés et ne pourront plus contenir la situation. C’est le pire des scénarios ».

Par conséquent, le chef de l’Etat a appelé les Sénégalais à « une prise de conscience nationale sur la gravité de la situation,  à l’esprit citoyen et patriotique ».

Ces attitudes, d’après Macky Sall, doivent se traduire au quotidien par une limitation des « déplacements et des rassemblements » puisque « le virus ne se déplace pas de lui-même. Il circule à travers les personnes qui le portent, qui le déposent dans différents endroits et qui le transmettent ainsi à d’autres ».

Le président de la République, endossant son costume de chef suprême des Armées, a exhorté l’ensemble de la population à se mobiliser : « Ne laissons au virus ni la vie, ni nos vies.  Il y va de notre salut. Il y va du salut de la Nation ».

Sénégal: chute de 17% du secteur secondaire

Le secteur secondaire au Sénégal a enregistré une chute de 17% en variation mensuelle au mois de janvier 2020, comparé au mois de décembre 2019 où une embellie de 8,3% avait été enregistrée, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Cette structure lie la contreperformance à la fabrication de produits agroalimentaires (-24,1%), les activités extractives (-25,1%), la fabrication de matériels de transport (-70,4%) et  la branche  Filature, tissage et ennoblissement textile  (-18,9%).
 
Toutefois, la construction (+8,6%) et la branche de production et distribution d’eau, assainissement et traitement des déchets (+5%) se sont bien comportées sur la période.
 
Sur une base annuelle, le secteur secondaire a enregistré un repli de 5%, au mois de janvier 2020, en liaison avec les contreperformances notées dans les activités extractives (-30,4%), la branche Travail du cuir, fabrication d’articles de voyage et de chaussures (-77,1%) et la métallurgie-fonderie et fabrication d’ouvrages en métaux (-32,6%).

En revanche, la construction (+6,5%), la production agroalimentaire (+2,1%) et le  travail du caoutchouc et du plastique  (+29%) se sont consolidés.

Evolution du coronavirus en Afrique

Le nouveau coronavirus provoque une crise sanitaire inédite dans le monde entier et l’Afrique est de plus en plus touchée. Avec cet article, mis à jour régulièrement, APA suit pour vous l’évolution du Covid-19 sur le continent.Nombre de pays touchés : 43

Nombre de cas recensés : 1680

Nombre de décès : 51

Afrique du Sud

128 nouveaux cas de coronavirus détectés ce lundi. La nation arc-en-ciel en est désormais à 402 cas confirmés.

Maroc

Le Royaume a recensé 19 nouveaux cas de Covid-19. Le total s’élève à 134 cas positifs.

Burkina Faso

Le pays des hommes intègres a effectué 24 tests positifs du coronavirus. Le Burkina compte 99 cas officiels.

Tunisie

Le bilan passe à 89 cas après le dépistage positif de 14 personnes.

Cameroun

Le Cameroun a constaté 16 nouveaux cas de Covid-19. Dans ce pays de l’Afrique centrale, il y a maintenant 56 cas positifs.

Nigeria

6 nouvelles infections y ont été répertoriées et un patient est finalement décédé. Le Nigeria a dénombré 36 cas positifs.

Côte d’Ivoire

11 nouveaux cas de coronavirus ont été inventoriés. La Côte d’Ivoire a signalé, depuis l’apparition de la maladie sur son territoire, 25 cas positifs.

Ghana

Un nouveau cas de Covid-19 porte à 24 le total du Ghana.

Togo

2 nouveaux cas notés ce lundi. Avec l’addition des cas précédents, le Togo a dénombré 18 malades du coronavirus.

Madagascar

Dans la Grande île, il y a 9 nouveaux cas. Au total, 12 Malgaches souffrent du Covid-19.

Guinée

2 nouveaux cas y ont été annoncés pour un total de 4 personnes positives.

Zimbabwe

Ce lundi, ce pays de l’Afrique australe a enregistré un décès dû au coronavirus. Pourtant, le Zimbabwe ne compte que deux cas actifs.

Gambie

Dans ce pays ouest-africain, les autorités ont déclaré un nouveau cas et un décès. La victime est un imam de 70 ans originaire du Bangladesh. Ce dernier était « arrivé du Sénégal le 13 mars en tant que prédicateur », a indiqué le ministère gambien de la Santé. Officiellement, il ne reste qu’un seul patient du Covid-19 en Gambie.

Le coronavirus, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du coronavirus qui étend ses tentacules dans le pays.Vox Populi informe que « le Covid-19 envahit le Sénégal (avec) 67 cas positifs, 5 régions touchées et plus de 1000 personnes contacts », non sans souligner que « l’étape critique de la transmission communautaire (a été) franchie ».

Dans les colonnes de ce journal, Docteur Abdoulaye Bousso, Coordonnateur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous) prévient : « dans les deux semaines à venir, il faudra s’attendre à de nouveaux cas ».

Pour amoindrir le mal, Seydou Guèye, ministre conseiller en communication à la Présidence de la République cité par Vox Populi, estime que « l’évolution du virus dépend moins du dispositif sanitaire que de la discipline de nos concitoyens ».

A en croire Sud Quotidien, on s’achemine « vers l’état d’urgence ». Poursuivant, ce journal constate que « l’heure est grave (puisque) les examens virologiques ne cessent chaque soir de livrer des résultats positifs au coronavirus ».

Toutes choses qui font dire à Sud Quotidien que « l’Etat a enfin décidé de prendre des mesures drastiques et le président de la République devrait faire une deuxième sortie (ce lundi) pour annoncer l’état d’urgence ».

En tout cas, d’après Le Quotidien, le Sénégal présente tous les « symptômes d’un état d’urgence ». Ce journal indique que « le Conseil national de sécurité sur le Covid-19 (Force Covid-19), réuni samedi dernier, (prévoit) de proposer au chef de l’Etat (la déclaration) de l’état d’urgence » face à la propagation express du coronavirus.

Pour L’Observateur, « le Palais (de la République) est partagé entre le couvre-feu et le confinement ». Dans un entretien avec ce quotidien, Iba Barry Kamara, enseignant-chercheur en Droit privé à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) précise : « L’état d’urgence est une restriction drastique des libertés fondamentales. Il s’agit par exemple de la liberté de circuler, de la liberté de manifester, de la liberté de se réunir… C’est une mesure prise par le gouvernement en cas de péril imminent ».

De son côté, L’AS renseigne que « la Police nationale mobilise tous ses éléments pour faire appliquer les décisions prises par l’Etat. Depuis hier dimanche, tout le personnel de la Direction générale de la Police nationale a été réquisitionné afin de se prépaper aux éventuelles décisions de confinement ».

EnQuête, avec son message « Restez chez vous ! », n’y va pas avec le dos de la cuillère parce qu’« avec la transmission communautaire, le Sénégal entre dans une phase lourde de dangers ».

Le Professeur Daouda Ndiaye, chef du service de parasitologie de l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar, dont les propos sont rapportés par ce quotidien, souligne qu’« on est aujourd’hui dans un pays où la confirmation de cas et la contamination peuvent se faire à tout moment ».

Enfin, dans Le Soleil, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale hausse le ton : « Aucune tolérance ne doit être permise dans l’application des mesures déjà arrêtées ».

Sénégal : La police se dote d’un plan de mobilisation contre le Covid-19

Le Directeur général de la police nationale sénégalaise, l’Inspecteur général Ousmane Sy, a mis en place un plan de mobilisation de la police sénégalaise dans la lutte contre le Covid 19.« Le Sénégal fait face, à l’image de la communauté internationale, à cette pandémie de coronavirus dont la propagation commence à devenir inquiétante », rappelle l’inspecteur général Sy à ses services dans une circulaire 00715 datée du 21 mars 2020 destinée à ses services.

C’est à ses yeux ce qui a poussé le président Macky Sall, à l’issue du conseil des ministres du 18 mars 2020, à renforcer les mesures déjà prises lors du conseil présidentiel du 14 mars 2020.

« La police nationale doit en conséquence se préparer à une montée en puissance dans son déploiement aussi bien au niveau des frontière qu’au niveau de toutes les localités où un besoin de sécurité se signalera » souligne la circulaire du directeur général de la police sénégalaise.

Aux fins d’assurer un bon suivi des importantes mesures prises aux niveau central et local par les cellules de crise, de faire face à tout trouble à l’ordre public, l’Inspecteur général Sy a demandé à ses services  de prendre un certain nombre de mesures pour « se préparer aux éventuelles décisions de confinement de localités ».

Parmi ces mesures, il y a la consignation de tout le personnel de la Direction générale de la police à partir du lundi 23 mars 2020 à zéro heure jusqu’à nouvel ordre.

La circulaire comporte en outre un certain nombre de dispositions pratiques. C’est le cas de la suspension des dépôts de la carte d’identité nationale, de passeports et des services non essentiels, le renforcement des corps urbains par les éléments des autres bureaux des différents commissariats afin de disposer d’un effectif plu conséquent.

Au titre des instructions particulières,  le Directeur général de la police a demandé aux directions et services relevant de son autorité de lui transmettre au plus tard le lundi 23 mars 2020 à 12 heures « leurs effectifs déployables, dans le dispositif de lutte contre le Covid-19 de la police nationale en tenant compte de la restriction exigée des services non essentiels ».

Par ailleurs M. Sy avance que l’ordre de bataille de la police nationale sera communiqué à ses services au plus tard le lundi 23 mars 2020 à 15 heures.

Le Sénégal enregistre actuellement 56 cas positifs au Covid-19 dont 5 guéris.