Sénégal : le coronavirus porte un « coup de massue » au tourisme

Le secteur touristique sénégalais risque d’avoir du plomb dans l’aile avec la fermeture totale de l’espace aérien entrant dans le cadre de la riposte contre le coronavirus.Le gouvernement, après avoir constaté la récurrence des cas importés de Covid-19 ou coronavirus, a décidé de suspendre tous les vols en provenance et à destination du Sénégal du 20 mars au 17 avril 2020.

Selon un communiqué du ministère du Tourisme et des Transports aériens, cette mesure s’applique dans toute sa rigueur à « l’exception des vols domestiques entre l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (AIBD) et Ziguinchor (sud), des vols cargo, des évacuations sanitaires et des vols spéciaux autorisés ».

En conférence de presse jeudi dernier, Amadou Hott, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale a annoncé un « plan de contingence de 64 milliards F CFA » dans le but de renforcer le système sanitaire du pays.

Au cours de ces échanges à bâtons rompus, M. Hott n’a pas manqué de relever l’impasse que va traverser l’économie nationale et surtout le tourisme durant cette période. « Le transport aérien, notamment Air Sénégal, l’AIBD et toutes les structures autour de cette plateforme, les sociétés d’hôtellerie, les restaurants et les agences de voyage seront forcément impactés par la suspension des vols », a déclaré l’ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad).

En moyenne, le Sénégal accueille 1,6 million de touristes par an. Pour ce pays, la crise sanitaire qui secoue le monde entraînera une baisse significative du chiffre d’affaires des entreprises de ce secteur mais aussi de leurs fournisseurs. Le maintien des emplois sera certainement un combat permanent.

En marche vers l’inconnu

Sous le couvert de l’anonymat, un gérant d’une agence de voyages à Dakar ne dit pas le contraire : « J’observe pour le moment l’évolution (de la situation) avant de prendre des décisions ». Celles-ci peuvent aller du chômage partiel jusqu’au licenciement. En tout cas, ce chef d’entreprise employant une « vingtaine » de personnes, commence déjà à « ressentir » les effets de la fermeture des frontières aériennes.

Jusque-là, le gouvernement du Sénégal n’a pas encore rendu publique sa stratégie de soutien aux entreprises dont la bonne santé est tributaire de la circulation des personnes et des biens. A propos du moratoire fiscal tant souhaité par nombre d’acteurs du secteur privé, le ministre Amadou Hott a signifié que « ce n’est pas à l’ordre du jour ». 

Mais le gérant de l’agence de voyages tire la sonnette d’alarme : « C’est un coup de massue qu’on reçoit. Tout est en stand-by ». Et même s’il n’a pas baissé pavillon, ses activités ne se limitent qu’aux « recouvrements ». Alors que sa société offrait un certain nombre de services comme la vente de billets d’avion, le convoi de pèlerins à La Mecque et les réservations d’hôtel. Ses principaux clients étaient les ONG, les entreprises, les particuliers et les commerçants dont « la plupart se rendait en Chine », où la maladie s’est déclarée en décembre 2019. Aujourd’hui, laisse entendre le responsable de cette agence, « beaucoup d’ateliers, de rencontres, de vols… ont été annulés ».

Portes closes

Dans la station balnéaire de Saly Portudal (près de 80 km au sud-est de Dakar), les complexes hôteliers voient les réservations s’effriter. Au Lamantin beach hôtel où trois cas positifs de coronavirus ont été enregistrés selon la presse, le directeur associé, Eric Philibert a indiqué que la santé publique prime sur la course au chiffre d’affaires.

« Nous avons mis en place des +barrages+ avec deux infirmiers qui contrôlaient la température de chacun de nos employés deux fois par jour. Le directeur a sensibilisé tous nos employés sur les méthodes de désinfection, les comportements à adopter et les risques encourus. Mais devant les mauvaises habitudes tant des touristes que des employés, nous avons décidé de fermer l’hôtel afin de ne pas exposer les gens », a-t-il expliqué.

A travers le monde, quelque 300.000 personnes ont déjà contracté le virus, là où plus de 13.000 en sont mortes, d’après un bilan consulté ce dimanche. Selon la Commission Economique Africaine (CEA), citée par le ministre Amadou Hott, l’Afrique pourrait voir sa croissance passer de 3,2% à environ 2% seulement en 2020 à cause des effets négatifs du coronavirus.

Cependant, « les pays africains peuvent, selon la CEA, atténuer ces effets négatifs en promouvant le commerce intra-africain et en procédant à des réarrangements budgétaires pour redéfinir les priorités de dépenses et limiter les déficits », a souligné son compatriote économiste, Moubarack Lô, dans une tribune intitulée « Le coronavirus et nous ».

 

Covid-19: fermeture de la frontière mauritano-sénégalaise

La frontière entre la Mauritanie et le Sénégal a été fermée pour la circulation des personnes, a annoncé samedi à Nouakchott le ministère mauritanien de l’Intérieur dans un communiquéCette fermeture motivée par la prévention de la propagation du coronavirus (Covid-19), a été décidée d’un « commun accord » entre le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son homologue sénégalais Macky Sall, a précisé le ministère dans son communiqué.

Le texte ajoute que la nouvelle mesure qui ne frappe pas les camions de transport des marchandises, entre en vigueur ce samedi.

Les deux pays sont liés par un passage fluvial à travers le fleuve Sénégal où la circulation est opérée au niveau de Rosso par un bac appartenant à la Mauritanie et des pirogues, mais aussi par un passage terrestre au niveau du barrage de Diama.

Du côté de la Mauritanie, l’armée, chargée de mettre en application la décision, s’est déjà déployée le long de la frontière. 

La Mauritanie a déjà découvert deux cas de Covid-19 sur deux étrangers (un homme et une femme) fraichement arrivés au pays.

Covid-19 : pour des mesures économiques urgentes au Sénégal

L’économiste sénégalais, Doudou Dieng appelle en urgence à un moratoire fiscal en faveur des entreprises.L’État du Sénégal doit accorder un moratoire sur la fiscalité aux entreprises locales pour qu’elles survivent au coronavirus. C’est la conviction de Doudou Dieng, enseignant-chercheur en Économie à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre du Sénégal).

« Pour maintenir la confiance au niveau des décideurs économiques et en premier lieu les entreprises, la décision d’un moratoire fiscal doit être prise et le plus vite possible », soutient cet économiste sénégalais dans un entretien avec APA.

Pourtant, jeudi dernier lors d’une conférence de presse portant sur les conséquences du coronavirus sur l’économie du Sénégal, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, Amadou Hott a déclaré qu’« il est vraiment prématuré de penser à un moratoire sur la fiscalité ».

Mais pour M. Dieng, cette mesure est vitale : « L’économie fonctionne toujours sur la confiance. Si l’État demande aux entreprises de recourir, autant que possible, au télétravail, il faudrait en retour, et conformément à son rôle régalien de régulateur de l’économie, qu’il prenne des mesures incitatives » pour assurer la continuité de leurs activités, explique le chercheur.

Ce spécialiste des questions économiques met aussi en garde contre une potentielle « flambée des prix » des produits de première nécessité que pourrait causer une ruée des Sénégalais sur les marchés pour constituer des stocks alimentaires.

Nombre de pays touchés par le coronavirus ont déjà peaufiné des stratégies pour soutenir leurs économies durement affectées par la pandémie. Au Sénégal, les autorités ne s’empressent pas.

A en croire l’ancien directeur du commerce intérieur du Sénégal, El Hadj Alioune Diouf, l’Etat veut par-là « montrer que la crise n’a pas encore atteint un niveau grave dans notre pays, que notre économie est résiliente et que nous sommes en mesure de tenir pour le moment ».

Toutefois, relativise-t-il, « nous sommes obligés de faire attention et de comprendre que nous ne pouvons pas être les seuls à ne pas souffrir du coronavirus ». Par conséquent, il a invité le gouvernement à rester ferme sur les mesures d’hygiène et le respect des gestes barrières.

Le ministre de l’Économie a récemment annoncé la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19. Celui-ci, a indiqué Amadou Hott, « proposera une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés par la pandémie tels que le tourisme, le transport aérien, les chaînes d’approvisionnement du commerce formel et informel et de l’industrie, dans le sens de préserver des emplois et d’atténuer les répercussions sociales de la crise ».

M. Hott a également affirmé que l’État du Sénégal n’envisage pas de suspendre « pour le moment » sa dette. Une « sage » décision selon l’enseignant-chercheur Doudou Dieng.

Ce dernier souligne que si l’Etat se retrouve dans l’impossibilité d’honorer ses engagements sur les intérêts du service de la dette, en ce moment, il pourra envisager une renégociation avec ses partenaires afin d’obtenir un moratoire sur les échéances de paiement.

Coronavirus : les parents d’élèves sénégalais devant leur responsabilité

Au Sénégal, l’efficacité de la suspension des cours du primaire à l’université sera jugée à l’aune de l’investissement des parents dans la résistance contre le Covid-19.C’est la mi-journée à la Médina. Une populeuse commune de Dakar. Dans la rue 27, l’ambiance est bon enfant. Comme durant les grandes vacances, des mômes jouent par-ci, par-là.

Installées sur cette voie, des vendeuses de petit-déjeuner et des lavandières ne semblent pas être affectées par l’énergie débordante des enfants. Adji Coumba Diouf, élève en classe de CE1 (primaire), s’amuse devant la porte de la maison familiale.

A première vue, cette fille n’est pas sensibilisée sur les raisons ayant conduit le président de la République Macky Sall à suspendre, pour trois semaines, les enseignements. « Les vacances se passent très bien parce que j’ai du temps pour jouer avec mes amies », murmure-t-elle.

A l’autre bout de la rue, Sidy Ababacar Sy, vêtu d’un maillot, participe à une partie de football. Pour ce jeune homme, c’est impossible de « rester tout le temps enfermé chez soi ». Malgré tout, puisqu’il va subir, en fin d’année scolaire, les épreuves du baccalauréat, Sidy profite de ce répit forcé  « pour mémoriser certaines leçons ».

Dans la capitale, de nombreux parents doivent concilier travail et surveillance des enfants. La promiscuité n’aidant pas, certains enfants investissent la rue. Pour faire respecter à leur progéniture les gestes barrières contre le coronavirus et réduire significativement les activités externes, des familles s’organisent autant que possible.

Ndèye Absa Mbaye, prend son rôle de mère à cœur. Entourée de ses enfants, cette dame mijote un plat dans sa cuisine. « Je suis très heureuse de l’arrêt des cours. J’ai désormais l’esprit tranquille car mes enfants sont à côté de moi », raconte cette quinquagénaire.

Dans le menu détail, elle narre l’emploi du temps concocté pour ses enfants : « Chaque matin, ils apprennent le Coran avant de jouer au scrabble. Et le soir, un répétiteur les encadre dans plusieurs matières ».
Même son de cloche du côté d’Habibou Keïta. « Il y a un étudiant dans la maison qui se charge de dispenser des cours aux enfants. La bonne veille à ce qu’ils ne sortent pas de la maison. Toute la journée, ils étudient ou regardent la télévision », énonce ce père de famille assis dans son salon.

Poursuivant, M. Keïta salue la fermeture des écoles et universités qui sont « des lieux propices à la propagation du nouveau coronavirus ». Au Sénégal, des groupes de presse ont réaménagé leur grille des programmes en prenant davantage en compte la dimension éducative des médias.

La Télévision Futurs Médias (TFM, privée) a ainsi créé l’émission « Salle des profs » diffusée tous les jours le matin puis rediffusée l’après-midi. Sur ce plateau, des professeurs simplifient quelques notions dans différentes disciplines.

Pendant cette veille totale du système éducatif, l’Association sénégalaise des professeurs de français s’offre une page dans un journal. Avec ce procédé, ces amoureux de la langue de Molière encouragent les élèves du pays à étudier.

Le ministère de l’Education nationale a aussi lancé le concept « Apprendre à la maison ». Sur son site officiel, ce département propose un large éventail de contenus pour le préscolaire, l’élémentaire, le collègue et le lycée. En attendant la reprise des cours.

Coronavirus : le Sénégal décline son plan de lutte économique

Le gouvernement sénégalais a mis au point un plan de contingence pour que l’économie du pays résiste aux effets néfastes du coronavirus. « Dès le début de l’enregistrement des cas, un budget d’1,4 milliard F CFA, sur les ressources de l’Etat, a été mis en place pour préparer la riposte et gérer les premiers cas. Par la suite, avec l’évolution de l’épidémie, un plan de contingence a été élaboré. Il est chiffré, pour le moment, à 64 milliards F CFA », a informé Amadou Hott, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale.

Il s’exprimait, jeudi soir à Dakar, lors d’une conférence de presse portant sur les conséquences du Covid-19 sur l’économie sénégalaise. M. Hott, ancien vice-président de la Banque africaine de développement (Bad) en charge du Complexe énergie, croissance verte et changement climatique, a indiqué que « ce plan est financé essentiellement par le budget de l’Etat et par la contribution des partenaires au développement qui se sont déjà manifestés ».

D’après le dernier bilan du ministère de la Santé et de l’Action sociale daté du 19 mars 2020, le Sénégal a répertorié sur son territoire 38 cas positifs de coronavirus dont 5 guéris. A ce jour, 33 personnes sont encore sous traitement.

Le président de la République Macky Sall a pris, lors du Conseil des ministres tenu hier mercredi, de fortes mesures pour soutenir l’économie de son pays. Il s’agit premièrement de la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19.

« Ce fonds proposera une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés par la pandémie tels que le tourisme, le transport aérien, les chaînes d’approvisionnement du commerce formel et informel et de l’industrie, dans le sens de préserver des emplois et d’atténuer les répercussions sociales de la crise », a explicité Amadou Hott.

La seconde structure, mise sur pied par le gouvernement du Sénégal, est le Comité de croissance et de veille économique Covid-19. L’une de ses missions consistera à « anticiper sur les répercussions économiques directes et indirectes de la crise ».

Poursuivant, l’ex-directeur de Millennium Finance Corporation pour l’Afrique, a détaillé que « ce comité sera composé de représentants des ministères, du secteur privé et de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Il se réunira autant de fois que de besoin et soumettra des propositions au Conseil des ministres ».

Le plan de guerre économique du Sénégal a pour but « d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur la croissance et les emplois », selon Amadou Hott. Dans son entreprise de riposte contre le coronavirus, « le gouvernement du Sénégal compte mobiliser des ressources à travers son budget, les partenaires au développement, les dons de sociétés, de fondations et de bonnes volontés ».

Face à la virulence du Covid-19, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale a plaidé pour le maintien voire l’élargissement de « l’élan de solidarité nationale déjà amorcé ».

L’ancien Directeur Général de UBA Capital (United Bank of Africa), pour rassurer les populations qui sont dans l’incertitude, a déclaré : « Ensemble, notre pays sera très fort pour venir à bout de la maladie et de ses effets négatifs sur notre économie. Avant la crise, nos fondamentaux économiques étaient très solides pour nous permettre de nous relever ».

Les mesures de la BAD contre la propagation du Covid-19

La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé des mesures fortes en termes de sécurité sanitaire pour prévenir la propagation du Coronavirus (Covid-19) dans les pays où elle est présente, comme la Côte d’Ivoire où se trouve son siège.A l’occasion d’une vidéoconférence avec l’ensemble du personnel, hier mercredi, depuis le siège de l’institution à Abidjan, Akinwumi Adesina le président de la BAD a annoncé certaines mesures : télétravail, vidéoconférences à la place de réunions physiques, suspension des visites dans les bâtiments de la banque et annulation de tous les déplacements, réunions et conférences jusqu’à nouvel ordre.

« Ma principale responsabilité vous concerne. Elle consiste à m’assurer que vos familles et vous-mêmes êtes en sécurité et que vous pouvez travailler là où vous vous trouvez dans les meilleures conditions de santé et de sécurité possibles », a précisé Akinwumi Adesina.

Selon lui, toutes les mesures nécessaires étaient en train d’être prises pour assurer la continuité des opérations de la Banque, notamment celles afférentes à la documentation électronique et aux approbations de dossiers. Tous les membres du personnel de la BAD avaient travaillé chez eux mercredi pour tester la mise en œuvre des systèmes informatiques.

La Bad a déjà pris plusieurs mesures pour lutter contre la propagation du Coronavirus Covid-19, dont une mise en quarantaine volontaire des employés revenant de pays à haut risque. D’autres institutions multilatérales en Asie, en Europe et en Amérique latine ont pris des mesures similaires.

Au niveau de la Bad, on avance que depuis le début de l’épidémie de COVID-19 en décembre 2019 en Chine, la Banque a suivi de près la situation sanitaire à travers son centre médical, son équipe de gestion des urgences ainsi que ses comités exécutif et opérationnel pour les situations de crise. Les membres du personnel ont régulièrement reçu des conseils médicaux et des mesures de prévention ont été mises en place pour protéger le personnel et les familles contre la contamination par le virus.Un plan d’intervention à trois niveaux contre le Covid-19 a également été élaboré pour éviter, gérer et atténuer les effets de la pandémie sur les membres du personnel de la Banque et leurs familles, tout en assurant la continuité des activités en cas d’aggravation de la situation sur le continent.

« S’il vous plaît, ne paniquez pas, des mesures sont en train d’être prises », a demandé le président Adesina aux collaborateurs de la banque, ajoutant que « la situation nous appelle à changer la façon dont nous travaillons et le lieu à partir duquel nous travaillons ».

Le Conseil d’administration de la Bad étudie, en ce moment, la conception et l’agencement des Assemblées annuelles statutaires de l’institution, prévues du 26 au 29 mai 2020 à Abidjan.

Sénégal: baisse de 0,3% des prix à la consommation

Les prix à la consommation au Sénégal ont connu une baisse de 0,3% au mois de février 2020 comparé au mois précédent, annonce l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Cette évolution provient du repli des prix des  produits alimentaires et boissons non alcoolisées  (-0,8%), des services de  restaurants et hôtels  (-0,3%) ainsi que des  articles d’habillement et chaussures  (-0,2%).

Cependant, l’ANSD souligne qu’en variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 1,9%.

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,2% en rythme mensuel et de 1,5% en variation annuelle. Les prix des produits locaux se sont repliés de 0,9%, tandis que ceux des produits importés se sont accrus de 1,0% au mois de février 2020 comparativement au mois de janvier 2020.

En variation annuelle, ils ont augmenté respectivement de 1,2% et 2,4%.

Sénégal : les transports en commun mis à mal par le coronavirus

Les Sénégalais ne sont pas encore confinés, mais les récentes mesures de lutte contre le Covid-19 provoquent une chute de la fréquentation des transports en commun à Dakar.Il est 11 heures à la gare routière de Petersen, au centre de Dakar, la capitale. Contrairement à l’accoutumée, l’endroit est presque vide. Seuls les étals de quelques commerçantes et les pousse-pousse des marchands ambulants occupent le vaste espace de stationnement encadré par les silhouettes des bus de la marque Tata et les cars de transport populaire dits « Ndiaga Ndiaye ». Dans ce terminus qui héberge 49 % des voitures de transport en commun à Dakar, l’heure est à la discussion entre collègues. Sans surprise, l’impact du coronavirus qui secoue le monde depuis décembre 2019, est le principal sujet.

La capitale sénégalaise, depuis samedi dernier, vit au ralenti avec la suspension des enseignements du primaire à l’université. Dans cette ambiance morose, Astou Laye, caissière à la ligne 3 des bus Tata, explique : « Les élèves et les étudiants sont nos principaux clients. S’ils ne sont pas actifs, nos recettes vont forcément baisser. En temps normal, on peut vendre des tickets pour 100.000 F CFA par jour. Mais actuellement, on en écoule que pour 80.000 F CFA. Parfois, c’est moins que ça ».

Celle qui dit « ne pas croire » en la présence du coronavirus au Sénégal, espère que les mesures de précaution ne seront pas davantage corsées au point de limiter au strict minimum le déplacement des populations. Une telle situation « ne permettrait pas à nombre de mes collègues et nos chauffeurs de joindre les deux bouts », craint Astou.

A quelques encablures, Fa Fodéba Camara procède au contrôle du bus qui doit sortir de la gare. Vêtu d’un t-shirt orange assorti d’un pantalon kaki, ce quinquagénaire veille au bon déroulement de la rotation à la ligne 25.

Ici également, des aménagements ont été effectués pour s’adapter à la nouvelle donne. « Si l’intervalle de temps entre le départ de deux bus était de cinq à dix minutes, actuellement nous sommes obligés d’attendre encore plus parce que les passagers se font de plus en plus rares », explique-t-il de sa voix rauque.

Pointant du doigt la longue file de cars Ndiaga Ndiaye qui côtoient les bus Tata, Camara fait savoir que ceux-là sont immobilisés jusqu’au soir par manque de clients. A l’en croire, seuls les employés des magasins ou les personnes à la recherche de la « dépense quotidienne » se rendent actuellement au centre-ville.

Ce constat d’une activité en berne est également visible à la gare Lat Dior de Dakar, lieu de convergence des cars rapides. Des bus multicolore hors d’âges qui sont le moyen de transport privilégié de nombreux citadins.

Hygiène et sensibilisation

« Grand-Dakar, Grand-Dakar », crie à gorge déployée un jeune apprenti pour attirer d’éventuels clients. Juste en face, Serigne Saliou et quelques camarades sont assis dans un des véhicules vides.

Ce fervent membre de la confrérie soufie musulmane des Mourides dit être frappé de plein fouet par la crise causée par le Covid-19. Mais il s’en remet à Dieu « car toute chose qu’IL fait est bonne » et espère de meilleurs jours.

Au terminus Petersen, tout comme à la gare Lat Dior, aucune mesure d’hygiène n’est prise pour éviter le coronavirus. « Ce qui intéresse les propriétaires des bus, c’est qu’à la tombée de la nuit, on leur rapporte toutes les recettes journalières. Si un chauffeur ou un caissier s’aventure à acheter un gel avec leur argent, ils le retireront de son salaire. Ils ne considèrent pas leurs employés comme des humains », déplore Fa Fodéba Camara.

Toutefois, l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), organisme qui gère les bus Tata, a récemment indiqué qu’elle a débloqué 10 millions F CFA pour la protection des usagers contre le Covid-19.

Si ailleurs, on préfère s’attarder sur les conséquences des mesures prises par le chef de l’Etat Macky Sall, au terminus des bus Dakar Dem Dikk (la société publique de transport), celles-ci sont plutôt bien accueillies.

« Nos bus seront moins bondés. Cela va certainement contribuer à limiter les risques de propagation de la maladie », se persuade Mouhamed Ndaw, chef de garage.

Evoquant les mesures d’hygiène en vigueur dans son entreprise, M. Ndaw informe que « depuis ce matin, des gels et masques ont été mis à la disposition des chauffeurs et caissiers ».

Les usagers ont également été inclus dans cette politique de prévention « puisque tout passager, qui monte ou descend de nos bus, reçoit quelques gouttes de gel pour nettoyer ses mains », ajoute-t-il.

Le secteur des transports n’est pas le seul à être affecté par le coronavirus. D’ailleurs, la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique prévoit en 2020 une baisse de moitié du Produit Intérieur Brut du continent.

Afrique : les cultes s’adaptent au Covid-19

Pour barrer la route au coronavirus, des pays africains ferment leurs lieux de culte pour une durée indéterminée.En Afrique, certains Etats se résolvent à interdire les prières en communauté dans les mosquées ou les églises. Le but est de mettre sous cloche leurs populations face à la propagation du Covid-19. Une mesure salutaire pour estime une grande partie des acteurs religieux, politiques et du milieu médical.

« Si l’on tient compte des modes de transmission (du coronavirus) d’après les spécialistes, les prières en groupe présentent un risque réel. Du point de vue de la charia, ce risque est un argument solide pour suspendre les prières », a expliqué Ahmadou Makhtar Kanté, imam d’une mosquée à Dakar.

Au Maroc, en Algérie et au Rwanda où les lieux de culte sont désormais clos, les gouvernements ont tiré la même conclusion. Dans le Royaume du Maroc, les autorités sont appuyées dans leur décision par le Conseil supérieur des oulémas. Celui-ci a émis une fatwa (avis religieux) pour la fermeture temporaire des mosquées pour les « cinq prières quotidiennes et celle du vendredi », à compter du 16 mars.

Mais le sujet est complexe à traiter pour d’autres Etats du continent à cause de l’influence et de l’hétérogénéité des organisations religieuses dans leurs sociétés. Le Mali, par exemple, a pris hier mardi une batterie de mesures pour éviter que le coronavirus n’entre sur son territoire, mais a été très prudent en ce qui concerne les rassemblements à caractère religieux.

Discussions sérieuses

« Le gouvernement engagera incessamment des consultations avec les responsables du Haut Conseil islamique, de la Ligue des imams, des églises catholiques et protestantes ainsi qu’avec d’autres autorités religieuses et cultuelles du Mali afin de convenir des mesures appropriées pour assurer la santé des fidèles », souligne le communiqué de la session extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale du Mali, où « tous les cas suspects notifiés (…) ont été testés négatifs » jusque-là.

Ce n’est pas le cas pour le pays voisin : le Sénégal. Ce dernier a déjà enregistré 36 tests positifs du Covid-19. Beaucoup de citoyens ont trouvé que le président Macky Sall a traîné les pieds avant de suspendre les manifestations publiques. Cette décision vise entre autres les multiples cérémonies religieuses, à l’exception des offices quotidiens dans les mosquées et églises.

Et même si des confréries religieuses ont suivi la voie tracée par l’Etat en reportant leurs évènements, certains observateurs, comme l’ex-député Moustapha Diakhaté (proche du pouvoir), appellent de leurs vœux la fermeture de « tous les lieux de culte ».

L’Eglise sénégalaise a répondu favorablement par le biais de ses évêques qui ont annoncé, hier mardi, l’annulation ou le report, « jusqu’à une date plus favorable », des manifestations de la communauté catholique qui sont « de nature à drainer beaucoup de monde ».

Pour les pays qui ne sont pas encore passés à l’acte, Ahmadou Makhtar Kanté recommande des « discussions sérieuses entre les autorités sanitaires, étatiques et religieuses ». A travers le monde, plus de 200.000 cas positifs de coronavirus sont répertoriés. La pandémie a provoqué plus de 8000 morts.

Les images saisissantes de l’esplanade de la Kaaba vide ont fait le tour du monde.  Après avoir suspendu la Omra (pèlerinage facultatif en Islam), l’Arabie saoudite, comptant 171 cas, a fermé provisoirement les mosquées à part les deux plus saintes à la Mecque et à Médine. Les appels à la prière, cinq fois par jour, vont néanmoins se poursuivre.

« Le prophète (Mohammed) a dit au muezzin de lancer +priez chez vous+ juste pour éviter aux fidèles des préjudices liés à de fortes pluies, a fortiori pour un risque de contamination d’un grand nombre de personnes lors de ces prières communautaires », a conclu imam Kanté.

Les quotidiens sénégalais font le bilan des cas de Covid-19

La presse sénégalaise de ce mercredi fait le bilan des contaminations au Covid-19 dans le pays, avec en toile de fond les quatre nouveaux cas et les décisions de l’Eglise catholique d’annuler les messes publiques et les cérémonies religieuses.« Quatre nouveaux cas de Covid-19-Le Sénégal franchit la barre des 31 malades », constate L’As, soulignant que l’Eglise annule les messes publiques.

Mais pour ce quotidien, les transports en commun constituent le maillon faible de la lutte contre la pandémie du Covid-19.

« Coronavirus-Le Sénégal franchit le cap des 30 malades. Avec quatre nouveaux cas, le bilan s’établit à 31 contaminés, dont 2 guéris. Le Modou-Modou (émigré revenu d’Italie) de Touba a allongé sa liste de malades contacts d’une unité, les autres trois cas sont des étrangers », détaille Vox Populi à sa Une.

De son côté, Le Soleil précise que « 4 nouveaux cas positifs (détectés) sur 44 tests ».  « Messes publiques, chemins de croix…l’Eglise catholique suspend tout », informe ce journal.

La suspension des liaisons aériennes, la fermeture des agences de voyage, la mise à quai du bateau Aline Sitoé Diatta intéressent Sud Quotidien qui note que le « Covid-19 plombe la destination Sénégal », poussant les acteurs touristiques à exiger un accompagnement de l’Etat.

Toutes choses qui font dire à Walf Quotidien que dans les décisions prises contre le coronavirus, « l’Eta oublie la lutte économique » car, « aucune mesure (n’est) annoncée pour les entreprises ».

Ce faisant, nos confrères constatent « un grand flou pour les patrons ».

« Lutte contre le coronavirus-Diaobé fermé », titre Le Quotidien, soulignant que ce marché sous-régional a été fermé depuis hier.

Selon ce journal, le pic de la pandémie est attendu dans 4 à 6 semaines, mais en attendant, L’Observateur reste sur la propagation de la maladie au Sénégal, faisant état de « dangereux jeu de cache-cache avec le coronavirus ».

« Les silences suspects du gouvernement sur les nouveaux cas. Elèves et étudiants s’offrent au virus dans les plages. Un Modou-Modou met en quarantaine tout un quartier à Kaffrine », rapporte L’Obs, s’interrogeant : « Après les églises, les mosquées vont-elles fermer ? ».

A sa Une, EnQuête affiche les « confessions d’un étudiant sénégalais confiné en France » et qui affirme : « J’ai tous les symptômes du coronavirus ».

De l’avis de ce journal, en arrêtant les cérémonies religieuses, « l’Eglise montre la voie ».

Les mesures contre le Covid-19 à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue, mardi à APA, traite principalement du coronavirus (Covid-19), le pays ayant fermé ses frontières après avoir enregistré 27 cas confirmés dont deux guéris.« Le Sénégal ferme son ciel, augmente ses cas positifs et compromet son économie-Coronavirus, la peur du pire », titre L’Observateur, informant qu’un Français porte le nombre de cas positifs à 27.

« Suspension des lignes aériennes-Gros nuages sur le tourisme et le fret », écrit EnQuête, faisant dire au Quotidien que « le Covid-19 infecte l’économie ».

Ce journal affiche « les craintes sur l’approvisionnement en denrées et risques de baisse des recettes douanières et fiscales ».

A côté de L’As qui présente l’aéroport Blaise Diagne de Diass (Aibd) comme une « passoire pour Covid-19 », Vox Populi indique que « le Sénégal se barricade », expliquant que « les liaisons aériennes suspendues avec la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Algérie et la Tunisie ».

« Lutte contre la pandémie du coronavirus-Le Sénégal se barricade », renchérit Walf Quotidien, là où Le Soleil renseigne que « nos frontières aériennes (sont) fermées à sept pays » et que la mesure entre en vigueur demain à 23h59.

Sur ce sujet, Sud Quotidien ajoute que « Macky ferme son espace aérien » en suspendant les vols en provenance des zones à risques.

Pour la lutte contre le Covid-19, Record informe que « Sadio Mané offre 30 millions f cfa » au Comité national.

Afrique : le coronavirus met en berne le transport aérien

Plusieurs pays africains ont limité l’accès à leurs territoires en suspendant des liaisons aériennes à haut risque.Plusieurs pays africains ont limité l’accès à leurs territoires en suspendant certaines liaisons aériennes avec les pays les plus touchés par le coronavirus.

Si des enjeux géopolitiques et économiques dissuadent des Etats africains de prendre des mesures drastiques pour lutter contre la pandémie du coronavirus, le Maghreb a déjà commencé à appliquer certaines restrictions. C’est le cas du Maroc qui a décidé de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les vols internationaux de passagers en provenance et à destination de son territoire. Le Royaume a enregistré ce lundi son 29e cas positif au Covid-19.
L’Algérie aussi va suspendre à partir du jeudi 19 mars, selon son Premier ministre Abdelaziz Djerada, toutes ses liaisons avec l’ensemble des pays européens. Alger annonce en même temps la suspension des vols avec six capitales africaines : Abidjan, Bamako, Dakar, Niamey, Nouakchott et Ouagadougou.
La Mauritanie n’est également pas en reste malgré son unique cas de coronavirus. Elle annonce la suspension, à partir de mardi, de tous les vols touristiques entrant sur son territoire dans le but de prévenir toute importation du virus.
En Afrique subsaharienne, le Sénégal avec 27 cas positifs au Covid-19 dont deux guéris, va suspendre à partir de mercredi prochain ses liaisons aériennes avec la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et le Portugal « pour une durée de 30 jours ».
En Afrique, ces mesures concernent l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, a souligné ce lundi devant la presse, le ministre sénégalais du Tourisme et des Transports aériens Alioune Sarr, avant de préciser que les vols cargo et les vols d’évacuation sanitaire ne sont pas visés.
Quarantaine et semi-quarantaine
Samedi déjà, le chef de l’Etat Macky Sall a annoncé l’interdiction des bateaux de croisière et le renforcement du dispositif au niveau des frontières. Une chose à laquelle a déjà pensé le Burundi même s’il n’a pas encore recensé de cas. Ainsi, tous les passagers en provenance de Chine, de Corée du Sud, d’Iran, d’Italie, d’Allemagne, de France, du Japon et d’Espagne seront mis en quarantaine.
La République Démocratique du Congo, l’Ouganda, le Tchad et le Liberia prévoient aussi des restrictions d’isolement de deux semaines pour les personnes provenant de l’étranger.
Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta a annoncé que son gouvernement suspend tous les déplacements en provenance des pays où au moins un cas de contamination au Covid-19 a été confirmé.
Il a précisé que les citoyens kenyans et les ressortissants étrangers disposant d’un titre de résidence permanente seront autorisés à revenir sur le territoire à condition qu’ils se placent en quarantaine.
À partir de ce mardi 17 mars, le Ghana interdira l’entrée, sur son territoire, à toute personne s’étant rendue dans un pays où plus de 200 cas d’infection sont avérés, à l’exception des citoyens ghanéens.
En Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a déclaré l’état de catastrophe nationale et engagé une série de mesures, parmi lesquelles l’interdiction des voyages à destination et en provenance de pays comme l’Italie, l’Allemagne, la Chine et les Etats-Unis.
A ce jour, près de 175.000 cas de Covid-19, une maladie déclarée en novembre en Chine, ont été confirmés dans le monde. Près de 78.000 patients ont été guéris et plus de 6700 personnes mortes.

Covid-19: l’Afrique face aux fake news

Parallèlement à l’endiguement du coronavirus, des pays africains sont engagés dans une autre bataille : la maîtrise de l’information.Certains gouvernements africains brandissent l’arme judiciaire contre les personnes qui partagent, essentiellement sur les réseaux sociaux, de fausses informations sur le coronavirus.

Ailleurs dans le monde, des fake news portent principalement sur l’origine et les remèdes au coronavirus. Au Sénégal, elles sont plutôt axées sur l’existence même de la maladie.

Une attitude irresponsable qui sape forcément les efforts de sensibilisation des autorités sanitaires. Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a annoncé dernièrement une plainte contre les personnes niant la présence du virus sur le territoire national.

« Le Comité national de gestion des épidémies saisira le Procureur de la République pour la prise en charge judiciaire de tels faits considérés comme une entrave à la riposte nationale contre le Covid-19 », a déclaré M. Sarr.

Des vidéos, remettant en cause la pénétration du coronavirus au Sénégal, circulent sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Des faits qui ont poussé le ministre de la Santé et de l’Action sociale à monter au créneau : « Je tiens à informer l’ensemble des populations que ces informations sont fausses ».

Outre le Sénégal, le Maroc a lancé un appel à la vigilance face à la multiplication des fake news. Le Royaume a assuré que « toutes les dispositions légales seront prises » contre ceux qui les diffusent.

La Mauritanie compte, elle aussi, poursuivre « conformément à la réglementation en vigueur, tous ceux qui propagent une fausse nouvelle sur l’épidémie ».

Le Covid-19, dont l’épicentre est désormais l’Europe, a touché environ 175.000 personnes et provoqué plus de 6000 décès. Le virus est apparu en décembre 2019 en Chine.

L’unité nationale autour du coronavirus à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement des mesures prises samedi par le président Macky Sall dans la lutte contre coronavirus et qui ont trouvé l’assentiment de la population.« Test positif pour Macky Sall », titre Le Quotidien, ajoutant que les religieux et les politiques « approuvent son appel » après qu’il a pris une batterie de mesures pour contrer la pandémie.

Ce sont cinq mesures phares qui ont amené « le Sénégal (à faire) bloc autour de Macky Sall », précise Le Soleil là où Vox Populi parle d’« unanimité ».

Parmi ces décisions, il y a la fermeture des écoles et universités et l’interdiction des grands rassemblements, souligne Vox Populi, notant que des opposants comme Idrissa Seck, Gakou, Pape Diop, Abdoul Mbaye et Sonko ont salué ces décisions prises par le chef de l’Etat.

Par ailleurs, le ministre de la Santé « déclare la guerre aux diffuseurs de fausses informations » qu’il promet de dénoncer au procureur de la République. Pour Dakar Times, « les réseaux sociaux gênent » dans la communication sur le coronavirus.

Le ministre de la Santé a annoncé hier la découverte de deux nouveaux cas, en plus des 22 précédents sur lesquels deux ont été guéris.

Selon Sud Quotidien et L’AS, « le Sénégal se réveille et s’engage » et se met « en état d’urgence ».

L’Observateur revient sur « les coulisses des décisions de Macky Sall » et explique « comment le chef de l’Etat a convaincu les religieux ».

En outre, Walf Quotidien note que le nouveau coronavirus met le Sénégal « en route vers l’isolement ». Le Maroc interdit les vols à destination du Sénégal et Nouakchott ferme sa frontière terrestre, renseigne le journal.

En football, Record informe que le Real Madrid a proposé 103 milliards FCFA à Liverpool pour recruter Sadio Mané. Mais pour Stades, qui précise que c’est « le moment de partir » pour Sadio, ce sont 104 milliards FCFA qui ont été proposés au club anglais.

Le Sénégal détecte trois nouveaux cas de Covid-19

Le Sénégal a enregistré, ce samedi, trois nouveaux cas de Covid-19, portant le bilan à 22 contaminations, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale.Pour les nouveaux cas, il s’agit d’un bébé de 2 ans, fils de l’émigré revenu d’Italie. Le deuxième cas positif est un Espagnol de 51 ans, revenu au Sénégal le 10 mars et résidant à Dakar, alors que le troisième cas est une Française de 68 ans, revenue au Sénégal le 12 mars et résidant à Nianing (petite côte, ouest). 

Au total, le Sénégal compte 22 cas positifs du virus covid-19.

Covid-19 au Sénégal: fermeture des écoles et suspension des rassemblements publics

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall a décidé, ce samedi, de la fermeture des écoles et universités, de la suspension de tous les rassemblements publics, de l’annulation des festivités de la célébration de la fête de l’indépendance du 4 avril, à compter de ce lundi 16 mars 2020, en raison de la pandémie du Conoravirus (Covid-19).«J’ai décidé de l’interdiction pour une durée de 30 jours de toutes les manifestations publiques sur l’ensemble du terror», a-t-il déclaré dans un discours retransmis à la radio télévision sénégalaise (Rts, publique) au terme d’une réunion d’urgence sur le Covid-19 au Palais présidentiel.

Le président Sall, dont le pays compte officiellement 19 cas de Covid-19, a aussi annoncé la «suspension des enseignements dans les écoles (du primaires à l’université) pour une durée de trois semaines à partir de ce lundi».

Pour la célébration de la fête nationale de l’indépendance prévue le 4 avril, l’habituel défilé militaire et civil sera remplacé par une prise d’armes au Palais.

Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de renforcer  le personnel de santé et les contrôles sanitaires systématiques au niveau des frontières.

Il a également décidé de la suspension temporaire de l’entrée au port des bateaux de croisière et l’arrêt des formalités nationales liées aux pèlerinages religieux.

Le Sénégal a détecté le 2 mars dernier son premier cas de Covid-19.

Le coronavirus bouleverse le sport africain

L’Afrique se résigne à reporter l’organisation de plusieurs compétitions sportives à cause de la propagation du coronavirus sur le continent.Le virus insidieux, faisant fi des frontières, a atterri dans une dizaine de pays africains. A ce jour, quatre morts y sont à déplorer sur un peu plus de cent cas de Covid-19 confirmés. En Europe, rien qu’en Italie, le cap du millier de décès a été franchi. Résultat : le sport est grippé dans le vieux continent.

Le calendrier de championnats majeurs de football comme le Calcio (Italie), la Ligue 1 (France), la Liga (Espagne) et la Premier League (Angleterre) est chamboulé avec des suspensions de matchs en cascade.

La Confédération africaine de football (Caf) a finalement pris conscience de la nécessité de prendre des mesures. Dans un communiqué, elle invoque « la requalification de la crise sanitaire mondiale actuelle du « Covid-19 », en pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé » pour reporter les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021.

Ces rencontres internationales étaient initialement prévues du 25 au 31 mars 2020. Sans détour, Salif Diallo de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) argumente qu’on ne pouvait pas jouer dans ce contexte : « Les footballeurs ne sont pas sereins. Les expatriés auront du mal à quitter les pays où ils exercent leur métier en raison du confinement » en vigueur.

Plusieurs sélections africaines font appel à des expatriés pour les rencontres internationales. Mais la pandémie impose des restrictions de circulation qui, à bien des égards, sont insurmontables.

En outre, des joueurs africains qui monnaient leur talent à l’étranger, surtout en Europe, sont de potentiels porteurs du coronavirus. « En Angleterre, Mikel Arteta, le coach d’Arsenal a contracté le virus. Il y a deux Africains dans son club : Nicolas Pepe (Côte d’Ivoire) et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon). La formation londonienne a aussi joué face à plusieurs clubs où l’on note la présence d’Africains », mentionne M. Diallo, ayant couvert neuf éditions de la Coupe d’Afrique des nations (Can).  

La Caf, dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad, prévoit d’organiser, du 4 au 25 avril 2020 au Cameroun, le Championnat d’Afrique des nations (Chan). Une compétition réservée aux joueurs du continent. Toutefois, l’instance faîtière du foot africain peut faire volte-face à tout moment.

En interne, des pays d’Afrique ont pris leur responsabilité pour éviter que le Covid-19 ne gagne du terrain sur le continent. L’Algérie a interdit toutes les manifestations, notamment sportives, sur son territoire. Le Maroc, l’Égypte et la Tunisie ont opté pour le huis clos jusqu’à nouvel ordre.

La Fédération Burkinabè de Football (FBF) a renoncé à l’organisation du Tournoi de Ouaga auquel devaient participer le Niger, le Togo et le Burkina Faso. Ces trois nations, qualifiées au prochain Chan, voulaient répéter leurs gammes avant la phase finale. Au bout du compte, il n’y aura que deux matchs amicaux à huis clos qui opposeront le Togo au Burkina Faso.

Le Tour international cycliste du Bénin, qui devait avoir lieu du 5 au 12 avril, a été reporté par les organisateurs. Idem pour les Championnats d’Afrique de cross-country programmés du 6 au 8 avril à Lomé (Togo).

La première édition de la Basketball Africa League, dont une partie était prévue à la Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de Dakar), se tiendra à une date ultérieure.

Coronavirus : Dakar vit au rythme de l’évolution de la maladie

Au Sénégal, l’un des pays africains atteints par le coronavirus, plus le nombre de cas confirmés s’accroît, plus l’anxiété domine la population dont une frange méconnaît la menace.« J’ai entendu parler de ce coronavirus, mais je ne connais vraiment rien de cette maladie. Je ne crois même pas qu’elle existe », affirme Fallou Sène, vendeur de produits cosmétiques dans la capitale sénégalaise.

À Dakar, Fallou Sène n’est pas le seul citoyen à ignorer le Covid-19.

A quelques mètres de lui, Mouhamed Diallo dit « entendre les gens en parler ». Puisqu’il n’écoule que du café sur la voie publique, ce jeune homme pense être hors d’atteinte : « Je ne suis pas inquiet car je ne traine pas beaucoup. Je sors vendre mon café et je retourne chez moi après ». Simpliste !

Depuis que le Sénégal a enregistré son premier cas positif de coronavirus, l’actualité liée à cette maladie s’impose dans les médias qui informent et sensibilisent la population. Mais l’irruption du Covid-19 fait de plus en plus peur.

« Je suis très inquiet car le coronavirus a presque affecté une bonne partie du monde même les nations riches. Ces dernières ont vraiment du mal à gérer la situation. Dans des pays comme le Sénégal, si les cas augmentent, nous allons tous mourir », redoute le commerçant Bassirou Tall.

De son côté, Malick Gaye, agent de sécurité en appelle à une mobilisation nationale : « Il faut prier et l’Etat doit débloquer plus d’argent pour prendre en charge cette maladie. J’appelle toutes les personnes de bonne volonté à soutenir le gouvernement comme l’a fait le khalife général des Mourides », en référence à la confrérie musulmane soufie la plus influente du pays.

Le religieux a octroyé à l’Etat une enveloppe de 200 millions F CFA pour le soutenir dans la riposte contre le coronavirus. Le Sénégal est engagé dans une bataille de longue haleine. Sa population, à l’instar de la ménagère Bineta Sadio, « prie pour que Dieu la protège de cette infection ». Toutefois, les mesures d’hygiène, fortement recommandées par les autorités sanitaires, demeurent les barrières naturelles pour stopper le Covid-19.

Covid-19: le Sénégal suspend l’enrôlement des candidats au Hajj

Le gouvernement sénégalais sursoit aux opérations préparatoires du pèlerinage à La Mecque de cette année.« Il s’agit des opérations portant sur des engagements financiers, notamment la location des moyens de transport, les réservations d’hôtels, les contrats avec les restaurateurs », a expliqué le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Bâ.

Il rencontrait, hier vendredi à Dakar, la Délégation Générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam et les voyagistes privés. C’est l’Arabie saoudite, elle-même, qui a demandé au Sénégal de prendre cette décision en raison de la pandémie du coronavirus.

Le Covid-19 a fait, à ce jour, 5429 décès pour 145.133 cas de contaminations recensés dans 139 pays à travers le monde. C’est pourquoi, a expliqué Amadou Bâ, «l’Arabie saoudite demande à tous les pays qui envoient des pèlerins à La Mecque de suspendre toute opération préparatoire au pèlerinage jusqu’ à ce que la trajectoire du Covid-19 soit claire ».

« Ce pays qui abrite les lieux saints de l’Islam où se rendent chaque année des millions de croyants pour s’acquitter de leurs obligations religieuses, a une très grande responsabilité », a ajouté le chef de la diplomatie sénégalaise.

Pour la chargée de communication des voyagistes privés, Hourèye Thiam Preira, cette mesure du gouvernement et de l’Arabie saoudite vise éviter une possible propagation du coronavirus dans des circonstances de rassemblement.

« Le Royaume d’Arabie saoudite ne cherche pas à annuler le pèlerinage, mais il veut juste que les opérations financières soient suspendues, le temps d’y voir plus clair », a indiqué Mme Preira, rappelant le sens de responsabilité de ses collègues voyagistes privés.

Selon le ministère saoudien du Hajj et de la Omra, près de 2,5 millions de pèlerins ont accompli le Hajj en 2019. Au Sénégal où le package du pèlerinage était maintenu à 2,6 millions F CFA, le quota était de 11.860 personnes dont 11.000 convoyées par les voyagistes et le reste par la Délégation Générale au Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam.

Le coronavirus fait toujours la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, samedi à APA, traite en priorité du coronavirus (Covid-19), insistant sur les 19 cas détectés au Sénégal.« Pandémie Covid-19-Touba, le personnel médical contaminé. 11 nouveaux cas de coronavirus au Sénégal. 71 cas suspects », détaille L’Observateur à sa Une.

Notant 19 cas enregistrés à la date d’hier dont 11 nouveaux, Le Quotidien écrit que le « Covid-19 accule Macky ».

A propos de l’interdiction des grands rassemblements et des manifestations religieuses, ce journal informe que « Ndiassane va se conformer aux décisions de l’Etat », mais que « le Kazu radjab et le Daaka sont maintenus ».

« Le Consulat du Sénégal à Madrid fermé. Des missions diplomatiques établies à Dakar confinent leur personnel. La Caf suspend les éliminatoires de la Can 2021 », poursuit Le Quotidien.

Toutes choses qui font constater à L’As une « psychose générale » au Sénégal, suite à la détection hier de 11 nouveaux cas de Covid-19.

« Propagation du coronavirus au Sénégal-Danger national », renchérit EnQuête.

Faisant état de « flambée du Covid-19 », Vox Populi titre : « Touba, épicentre du coronavirus avec 17 cas. La ville sainte compte 11 malades en quarantaine à Darou Marnane. Les six autres internés à l’hôpital de Fann de Dakar ».

« Touba, en zone rouge ! », s’exclame Sud Quotidien.

Coronavirus: la Caf reporte les éliminatoires de la Can 2021

La Confédération africaine de football (Caf) a annoncé, ce vendredi, le report à une date ultérieure des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can 2021.A en croire la Caf, cette décision fait suite « à la requalification de la crise sanitaire mondiale actuelle du « Covid-19 », en pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé ».

L’instance faîtière du foot africain, consciente que « la plupart des joueurs (des) sélections africaines évoluent hors du continent », a également tenu compte « des difficultés de déplacements de plus en plus grandes à travers le monde ».

La Confédération africaine de football en déduit que « l’organisation des matchs éliminatoires de la Can 2021 (3e et 4e journées) ne peut être assurée convenablement ».

Ces rencontres internationales étaient prévues du 25 au 31 mars 2020. De plus, la Caf informe que « les qualifications de la Can féminine 2020 (du 8 au 14 avril 2020), ainsi que (celles) de la Coupe du monde féminine U20 (du 20 au 29 mars 2020), sont également reportées ».

Le Sénégal enregistre 11 nouveaux cas de Covid-19

Le Sénégal a détecté, ce vendredi, 11 nouvelles contaminations au Covid-19, portant le total à 19 cas, annonce le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS).« (…) l’Institut Pasteur de Dakar a communiqué au MSAS, les résultats des examens virologiques du jour. Le bilan est le suivant : onze sujets contacts déclarés positifs au Covid-19. Il s’agit de l’entourage du patient sénégalais, revenu d’Italie, et déclaré positif le 11 mars 2020. Ils sont admis au Centre de Santé de Darou Marnane (Touba, centre), dédié à la prise en charge des cas positifs de coronavirus », explique le communiqué du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le texte renseigne qu’un premier test de contrôle réalisé sur le patient, hospitalisé au Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann, est revenu négatif. « Il s’agit, précise-t-on,  du résident français âgé de 80 ans, vivant en banlieue parisienne et déclaré positif le 2 mars 2020. Un second contrôle est prévu dans les quarante-huit heures ».

Notre source ajoute que l’état des patients hospitalisés à Dakar et Touba évolue favorablement.

Le Sénégal a détecté le 2 mars dernier son premier cas de Covid-19, qui a fait à ce jour 5088 morts pour plus de 137 mille contaminations.

Covid-19 : la prévention, choix naturel pour l’Afrique

L’Afrique, relativement touchée par le coronavirus, enclenche une course contre la montre pour briser les chaînes de transmission de ce virus mortifère.Le triste sort de l’Italie, entièrement mise en quarantaine, en dit long sur la puissance déstabilisatrice du Covid-19. Cette maladie, dont le berceau est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a mis à genoux ce pays européen en un temps express.

« Le pire scénario est que nous ayons des centaines de cas », admet Aloyse Diouf, le Directeur de cabinet du ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale. Pour ne pas arriver à ce stade critique, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) préconise « une surveillance robuste pour trouver, isoler, tester et traiter chaque cas, afin de briser les chaînes de transmission ».

Ce conseil, s’il s’adresse au monde entier, trouve toute sa pertinence en Afrique où tous les pays ne disposent pas des équipements indispensables pour effectuer des tests fiables du coronavirus.

De plus, une frange de la population africaine n’a pas encore pris conscience de la gravité de la situation. Sur son compte Twitter, le président sénégalais Macky Sall, dont le pays compte 4 cas, appelle ses compatriotes « au respect strict des consignes des services de santé et de sécurité pour éviter la propagation de la maladie ».

Le médecin Aloyse Diouf, pour faciliter la détection précoce des cas, recommande de se rendre à la structure de santé la plus proche « quand vous avez des maux de tête, de la fièvre ou des courbatures ».

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La panique ambiante, notamment dans les pays développés, autorise à dire que l’Afrique a tout intérêt à contenir le Covid-19. Au-delà du virus, la peur s’est propagée comme une traînée de poudre sur la planète. Elle n’épargne même pas l’Australie voire les Etats-Unis.

Cela se matérialise par des mesures draconiennes comme la fermeture des frontières, l’interdiction de voyager dans les zones contaminées pour les ressortissants, l’entrée interdite pour les passagers en provenance ou ayant transité par une ou plusieurs zones contaminées.

Des pays africains, de peur de porter un coup à leur économie, tergiversent quant à la stratégie à adopter. « Actuellement, le Sénégal enregistre des cas importés. Mais ils peuvent se transformer en cas communautaires. Il faudrait limiter l’arrivée des populations en provenance des zones à risque », tranche Dr Amadou Yéri Camara, le Secrétaire Général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).

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En tout cas, la Mauritanie, la Sierra Leone, la Somalie, Madagascar, l’Ile Maurice, les Comores et les Seychelles n’ont pas tardé à appliquer des restrictions de circulation. Au total, douze pays africains sont, en ce moment, concernés par la pandémie : Egypte (67 cas), Algérie (24 cas), Afrique du Sud (17 cas), Tunisie (7 cas), Maroc (6 cas), Sénégal (8 cas), Cameroun (2 cas), Burkina Faso (2 cas), Nigeria (2 cas), Togo (1 cas), République Démocratique du Congo (1 cas) et Côte d’Ivoire (1 cas).

Coronavirus: un couteau à double tranchant pour les économies africaines

Le coronavirus met à rude épreuve l’économie mondiale mais l’Afrique, jusque-là dépendante dans certains secteurs, a une bonne carte pour ne plus être trop extravertie.Dans son rapport intermédiaire de mars 2020, portant sur les perspectives économiques, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) souligne que le coronavirus « est lourd de conséquences pour les perspectives économiques ».

L’organisation internationale note que les restrictions à la circulation des personnes, des biens et des services, et les mesures d’endiguement de la pandémie telles que les fermetures d’usines ont réduit sensiblement l’activité manufacturière et la demande intérieure en Chine, deuxième économie mondiale derrière les Etats-Unis.

Les répercussions sur le reste du monde s’accentuent, qu’elles soient liées aux voyages d’affaires et de tourisme, aux chaînes d’approvisionnement, aux produits de base ou au recul de la confiance, ajoute le rapport de l’OCDE.

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Pour l’économiste sénégalais Souleymane Astou Diagne, « cela nous montre le degré de dépendance de l’économie africaine par rapport à celle mondiale ». Malgré ce tableau sombre, ce Docteur en Sciences économiques de l’Université Paris XIII affirme que le Covid-19 pourrait constituer « une réelle opportunité » pour les économies africaines trop extraverties.

Concrètement, M. Diagne estime que la pandémie « devrait pousser nos opérateurs économiques, obligés de rester dans leurs pays respectifs, à trouver des produits de substitution au niveau sous-régional, régional voire africain. L’idée étant de réduire un peu la frontière de dépendance de nos économies par rapport à celles occidentales et booster l’industrialisation ».

Ce spécialiste des questions économiques est persuadé que ce changement fondamental devrait permettre aux pays africains de réduire significativement le chômage « en créant des emplois sur le continent et non en Chine ».

Tout compte fait, relativise l’enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop de Bambey (au centre du Sénégal), la souffrance des partenaires de l’Afrique « aura un impact plus négatif que positif » sur ce continent.

Pour parer à une telle éventualité, le Groupe de la Banque Mondiale, a annoncé la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus dans les pays en développement.

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Ces derniers, essentiellement africains, risquent d’être durement affectés. Plusieurs d’entre eux supporteront difficilement un ralentissement prolongé de la demande en matières premières de la Chine, premier partenaire économique et commercial de l’Afrique.

Sur ce continent, où le tourisme est la deuxième source de devises pour bon nombre de pays comme l’Ile Maurice, le Sénégal, la Tanzanie ou le Cabo-Verde, mais aussi les Etats du Maghreb, le coronavirus risque de faire des dégâts.

Nigeria: le coronavirus plombe les hydrocarbures

Les exportations de pétrole brut et de gaz naturel liquéfié du Nigeria ressentent les contre coups du Covid-19 puisque les clients ne se bousculent pas.« Aujourd’hui, nous avons 50 cargaisons de pétrole brut et plus de 12 cargaisons de gaz naturel liquéfié bloquées sur le marché mondial sans aucun espoir d’être achetées à cause de l’effondrement brutal de la demande consécutif au coronavirus », a déclaré Mallam Mele Kyara, le Directeur Général de la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC, sigle anglais).

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M. Kyara, s’exprimant hier mercredi à Abuja, lors de la table ronde de la Banque centrale du Nigeria, a soutenu que « cela ne s’est jamais produit auparavant ». Pour amoindrir le choc, le premier pays africain producteur de pétrole compte appliquer des mesures visant à réduire le coût de la production de l’or noir.

« Cela devrait permettre au Nigeria de créer un marché pour la production nationale et de faire de notre pays une destination de choix pour les Investissements Directs à l’Etranger (IDE) », prévoit le DG de la NNPC.

Au Nigeria, le coût de la production de pétrole brut se situe entre 15 et 17 dollars le baril, alors qu’il oscille entre 4 et 5 dollars pour l’Arabie saoudite. A en croire Mallam Mele Kyara, seuls les pays qui dépensent moins dans la production en raison des incertitudes sur le marché mondial pourront s’en sortir.

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Pour survivre dans ce contexte de Covid-19, les Saoudiens et les Irakiens ont respectivement décidé d’accorder à leurs clients une remise de 8 et 5 dollars sur le baril de pétrole brut. De son côté, le patron de la NNPC dit travailler sans relâche pour porter la production quotidienne du Nigeria à trois millions de barils. Enfin, il a invité le gouvernement, les capitaines d’industries et les acteurs du secteur privé à s’adapter à la baisse des cours du pétrole brut.

Cinq accords signés : Dakar et Banjul s’engagent à « élever » leur partenariat

Les chefs d’Etat du Sénégal et de la Gambie se sont engagés jeudi à « élever la barre du partenariat bilatéral », après avoir conclu à la clôture du Conseil présidentiel sénégalo-gambien cinq accords dans les domaines de la justice, de la sécurité, du commerce et de l’industrie.Les accords signés portent sur l’entraide judiciaire en matière pénale, l’extradition, le commerce et le transit, la normalisation sur le domaine industriel ainsi qu’entre la Brigade nationale des sapeurs-pompiers du Sénégal et la Gambia Fire and Rescue Service (GFRS).

Dans une salle archi-comble, avec de part et d’autre les officiels des deux pays, le président Barrow a noté que lui et son homologue Macky Sall se sont « engagés à élever la barre du partenariat bilatéral ». L’objectif visé est de se positionner en « modèle dans la sous-région », vu que les deux pays sont « liés par un même destin » au point de vue historique, géographique et culturel.

Qualifiant leur séparation géographique d’« handicap de la colonisation », Macky Sall a appelé son « frère et ami » à le surmonter en poursuivant « notre chemin », et rester « solidaires en toutes circonstances ».

Cependant, Barrow lui a répondu qu’il restait « beaucoup à faire » dans la mise en place des « programmes convenus ».

C’est dans ce cadre d’ailleurs qu’ils ont demandé à leurs gouvernements respectifs, au cours de ce conseil présidentiel, de « mettre en œuvre les deux feuilles de route adoptées » et assorties de délais d’exécution précis. Elles concerneront « spécifiquement » les domaines de défense, de sécurité, de gestion des frontières et de protection de l’environnement, mais aussi les échanges économiques, la libre circulation des personnes et des biens impliquant l’intégration, le commerce, les douanes, les transports et la pêche.

Le trafic de bois, « une catastrophe »

Pour le président sénégalais, « nos services respectifs ne doivent pas tolérer une entrave à la libre circulation » des personnes et des biens, avant d’appeler la Commission mixte de la délimitation des frontières à « intensifier ses efforts » pour que la frontière commune « reste ouverte 24h/24 ».

En outre, Macky Sall a fustigé le trafic de bois, indiquant que c’est « une catastrophe qu’on ne peut pas laisser perdurer ».

Dans une récente enquête, la BBC a révélé que la Gambie a exporté plus de 300.000 tonnes de bois de rose, provenant en majorité du Sénégal, vers la Chine depuis l’arrivée au pouvoir d’Adama Barrow en 2017. Le média britannique a noté ainsi que les forêts du sud du Sénégal sont « pillées à un rythme alarmant ».

Restant ferme sur ce point, Macky Sall a déclaré qu’on ne laissera « aucun répit aux trafiquants de bois ».

Dans le communiqué final remis à la presse, Barrow s’est montré aussi préoccupé par cette situation. Afin d’y remédier, il a décidé avec son homologue « du renforcement de la collaboration » entre les deux pays à travers un Cadre multisectoriel conjoint impliquant les forces de défense et de sécurité.

La troisième édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien se tiendra en Gambie « à des dates qui seront fixées d’un commun accord, par voie diplomatique », ont décidé les deux chefs d’Etat.

La première édition s’était tenue à Banjul le 13 mars 2018, après que sa mise en place fut décidée lors de la visite du président Adama Barrow au Sénégal, du 2 au 4 mars 2017.

Cette initiative participe d’une volonté commune de Sall et Barrow d’impulser une nouvelle dynamique aux relations entre le Sénégal et la Gambie et d’instaurer un dialogue permanent et confiant au niveau politique.

Le Sénégal enregistre cinq nouveaux cas de Covid-19

Le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale a annoncé, jeudi après-midi, cinq nouvelles infections au coronavirus (Covid-19).« Ce jeudi 12 mars, l’Institut Pasteur de Dakar a notifié au ministère de la Santé et de l’Action sociale, les résultats des examens de virologie de ce jour. Le bilan est le suivant : cinq cas suspects sont déclarés positifs au Covid-19. Il s’agit  de contacts directs, membres de l’entourage familial du patient sénégalais, revenu d’Italie, et déclaré positif ce 11/03/2020. Ils sont admis au service des maladies infectieuses de Fann », annonce un communiqué du MSAS, soulignant qu’un cas suspect est revenu négatif.

Le texte précise que depuis le 02 mars 2020, dix cas ont été confirmés au Sénégal, deux cas étant guéris et huit encore sous traitement.

Le Sénégal a détecté le 2 mars dernier son premier cas de Covid-19, un ressortissant français rentré de son pays après des vacances.

A ce jour, le Covid-19 a fait 4718 morts sur plus de 127 mille de cas confirmés dans 116 pays.

Gambie : « la réforme du secteur de la sécurité est en cours » (Barrow)

Le chef de l’Etat gambien Adama Barrow a déclaré jeudi à Dakar que la réforme du secteur sécuritaire était « en cours » dans son pays, où il a procédé à quelques réaménagements comme le récent limogeage du chef d’état-major des armées.Après son arrivée mouvementée au pouvoir en janvier 2017 après que Yahya Jammeh a refusé de le lui céder, le président élu Barrow, 55 ans, a bénéficié du soutien militaire de la Cedeao. Le contingent de l’Ecomig composé en bonne partie de soldats sénégalais a permis de répondre à de nombreux défis sécuritaires, même si son mandat doit finir ce mois de mars.

« La présence de l’Ecomig est un facteur de stabilisation », a reconnu Barrow, s’exprimant à la clôture de la deuxième édition du Conseil présidentiel sénégambien, qui était ouverte depuis mardi dans la capitale sénégalaise.

En présence de son homologue sénégalais, il a remercié ce pays voisin « pour son soutien » militaire constant, tout en indiquant que la présence de l’Ecomig « a beaucoup aidé notre gouvernement ».

En même temps, a-t-il indiqué, « la réforme du secteur de la sécurité est en cours » en Gambie. Hier mercredi, un communiqué de la présidence a annoncé le limogeage du chef d’état-major des armées, Masanneh Kinteh, remplacé coup sur coup par le général de division adjoint de Kinteh, Yakuba A. Drammeh.

Sa destitution intervient dans un contexte de spéculation généralisée sur le départ des soldats de l’armée gambienne, apparemment en raison de leur moral bas et de leur mécontentement quant à leurs conditions de travail.

Selon un rapport publié la semaine dernière, des militaires gambiens ont quitté l’armée en masse, bien que cela ait été démenti par la suite par un porte-parole de l’armée.

Le mois dernier, un comité restreint de l’Assemblée nationale a effectué une tournée nationale dans les casernes et les avant-postes de l’armée et de la police.

Une source proche des députés a déclaré à APA que les membres de la commission ont constaté des « cas graves de négligence » des soldats, dont deux d’entre eux ont été privés de mobilité et de primes de risque.

Toutefois, a souligné Adama Barrow, la Gambie qu’il a reprise en main après 20 ans de dictature sous Jammeh, vit aujourd’hui une situation politique « calme ».

Sans compter que la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC) « a fait de grands progrès dans l’accomplissement de son mandat », a-t-il salué.

Sénégal : Baisse de 72 milliards FCFA des importations en janvier

Les importations du Sénégal au terme du mois de janvier 2020 ont connu une baisse de 72,1 milliards de FCFA (environ 115,360 millions de dollars) a appris jeudi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Les importations du Sénégal au terme du mois de janvier 2020 ont connu une baisse de 72,1 milliards de FCFA (environ 115,360 millions de dollars) a appris jeudi APA auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

Ces importations se sont établies à 345,9 milliards de FCFA durant cette période contre 418 milliards de FCFA au mois de décembre 2019, soit une contraction de 17,3% en valeur relative.

Selon l’ANSD, cette baisse est imputable à celle des achats à l’extérieur d’autres ouvrages en métaux communs (-62,4%), d’autres véhicules terrestres (-58,9%), d’autres machines et appareils (-48,7%) et de produits pétroliers finis (-15,8%).

Toutefois, le repli des importations a été modéré par l’augmentation des importations de papiers, cartons et applications (+65,5%) et de riz (+14,9%).

Comparées au mois de janvier 2019, les importations ont connu une hausse de 13,6%.

Les principaux produits importés, au cours de la période sous revue, sont les produits pétroliers finis (42,7 milliards de FCFA), l’huile brute de pétrole (37,4 milliards de FCFA), les autres machines et appareils (28,3 milliards de FCFA), le riz (23 milliards de FCFA) et les métaux communs (16,4 milliards de FCFA).

Les principaux fournisseurs du Sénégal sont la France (14,6%), le Nigéria (10,9%), la Chine (9,7%), les Pays-Bas (5,3%) et la Belgique-Luxembourg (5,2%).

Le coronavirus continue d’alimenter la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus ce jeudi à APA accordent la part belle au premier sénégalais de souche atteint par cette pandémie découverte fin 2019 en Chine.« Le virus migre vers Touba » ; « La fièvre gagne Touba » ; « Touba livre le 1er cas sénégalais » titrent respectivement le journal EnQuête, Le Quotidien et Sud Quotidien. « Le Sénégal vient d’enregistrer un nouveau cas positif de coronavirus. Il s’agit d’un Sénégalais de 55 ans originaire de Touba (centre) et résidant en Italie. Il est actuellement au service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann », informe le premier journal. 

« (…) les personnes avec qui le patient a été entré en contact sont en train d’être convoquées pour d’éventuels tests au coronavirus (…) », souligne le second ajoutant que « Des informations indiquent que la famille du malade a été mise en quarantaine ». 

« L’homme contrôlé positif au coronavirus et hospitalisé au centre hospitalier universitaire de Fann, à Dakar, est revenu d’Italie le vendredi 06 mars dernier par l’aéroport international Blaise Diagne », détaille le troisième quotidien. 

Vox Populi qui se fait également l’écho de ce nouveau cas, souligne que « Le Sénégal compte (désormais) 3 malades du Covid- 19, après les guérisons du 1er cas français et de l’employée britannique de l’ONU ». 

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien revient sur l’Etat de droit dans 128 pays et soutient que « Le Sénégal (est) très loin des meilleures élèves ». 

Sous le titre « Flou autour de l’affaire Diop Iseg-Djeyna », L’Observateur informe que « (…) le patron de l’Iseg a fait l’objet d’un retour de parquet après son déferrement hier mercredi devant le parquet du Procureur de la République de Dakar. Et selon l’avocat de Mamadou Diop, Me Alassane Cissé, la famille de la présumé victime, Djeyna, l’a approché, via son avocat, Me Ciré Clédor Ly, pour une médiation. Mais, un consensus n’a pas été trouvé ». 

En sport, le quotidien spécialisé Record signale que lors des huitièmes de finale de la Ligue européenne des champions « Gana (est) passé, (mais que) Sadio (a) trépassé ». « Le PSG avec un +Gana monstrueux au milieu+ a forcé la porte des quarts, là où les Reds (de Sadio Mané) ont été guillotinés à Anfield (stade du club anglais de Liverpool », analyse l’autre quotidien sportif, Stades.