Sénégal : l’exercice budgétaire 2019 a été clôturé avec succès (ministre)

L’exercice budgétaire 2019, en dépit d’une année électorale marquée par une forte pression sur les finances publiques, a été clôturé avec succès, a déclaré, mardi à Dakar, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, soulignant que cela a été possible grâce « à la franche collaboration de tous les acteurs de la chaîne de dépenses ».« (…) l’exécution du budget a été rythmée, entre autre, par la satisfaction des besoins d’accès des populations aux infrastructures socio-économiques, le respect des engagements conclus avec les syndicats, le règlement d’une part importante des obligations impayées spécifiquement dans les secteurs de l’énergie et des BTP… », a soutenu le ministre, s’exprimant lors l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2020.

Partant de là, a-t-il indiqué, « nous pouvons dire que la gestion budgétaire 2019 a été performante du fait de l’atteinte des objectifs de recettes de la deuxième loi de finances rectificative (LFR) 2019 d’un montant de 2 561,6 milliards FCFA et de l’exécution satisfaisante des dépenses ».

A l’en croire, les charges de l’Etat constituées du service de la dette, des dépenses de personnel, des dépenses de fonctionnement hors personnel, des dépenses d’investissements sur ressources internes et celles sur ressources externes, pour un montant de 4 003 milliards FCFA en 2019 ont été exécutées à hauteur de 3 940 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 98,4% contre 96,1% en 2018, soit une amélioration de 2,3 points.

De même, pour le paiement de ces dépenses, les ressources de trésorerie nécessaires « ont été totalement mobilisées » avec une progression annuelle de 463,3 milliards FCFA en valeur absolue et 14,3% en variation relative.

Selon Abdoulaye Daouda Diallo, ce financement exceptionnel engrangé en 2019 a permis le report sur la gestion 2020 d’un solde de trésorerie mobilisable au 1er janvier sur les comptes du Trésorier général de l’Etat du Sénégal d’un montant de 145,34 milliards FCFA.

Par ailleurs, a encore dit le ministre des Finances et du Budget, l’Etat a pu faire face, en ce début d’année 2020, « avec aisance », aux premières dépenses urgentes et prioritaires pour un montant de 58 milliards FCFA.

Cela l’a poussé à dire qu’« au total, le Sénégal affiche une bonne santé économique et financière au terme de la gestion 2019 et tous les indicateurs quantitatifs du Programme économique et financier sont respectés ».

Poursuivant, Abdoulaye Daouda Diallo a souligné qu’en 2019, l’économie a continué, à l’instar des années précédentes, « à être extrêmement dynamique » avec, pour la 6ème année consécutive une croissance économique de plus de 6%, ce qui a permis de maintenir, sur la période 2014-2019, une moyenne de la croissance économique à 6,5%.

Cette croissance, a-t-il ajouté, s’est accompagnée d’une très faible inflation de 1%, loin du seuil de 3% fixé par les critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Un ancien directeur de cabinet du président se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent essentiellement de la création du mouvement politique « Manko Taxaawou sunu APR » par l’ancien directeur de cabinet du président Macky Sall, Moustapha Diakhaté.« Moustapha Diakhaté défie Macky », barre à sa Une L’AS quotidien précisant que l’ancien président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle « a décidé de porter sur les fonts baptismaux une entité dénommée : « Manko Taxaawou sunu APR : initiative pour la refondation de l’Alliance ».

Selon ce journal qui se demande s’il s’agit d’un mouvement ou d’un courant politique au sein du parti présidentiel, « (…) l’ancien chef de cabinet du président Macky Sall est en train de se construire un nouveau destin politique ». Cela fait dire à Walf Quotidien que « Moustapha Diakhaté (a désormais) un pied dehors ».

Dans les colonnes du même journal, le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), Abdou Mbow, « lui indique la porte de sortie ». « Nous voudrions dire à M. Diakhaté qu’il est libre de créer un mouvement, mais ce qui est sûr est ce sera en dehors de l’Alliance pour la République. Parce que, lui-même, a fini de montrer qu’il n’est plus membre de l’Alliance pour la République », dit-il.

Le Quotidien en conclut que « Le courant (de Moustapha Diakhaté) hausse la tension » au sein du parti présidentiel.

Sous le titre « Mary Teuw Niane, une nouvelle équation dans le Macky », L’Observateur consacre toute une enquête à la nouvelle ambition politique de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et soutient que le candidat à la mairie de Saint-Louis (nord), «  Un peu en marge du parti présidentiel depuis sa non-reconduction au gouvernement, malgré ses retentissantes victoires dans le département de Saint-Louis, (…) semble aujourd’hui opter pour la confrontation pour solder des comptes politiques ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête revient sur ce qu’il appelle « Les régimes et +leurs+ dettes » et arbore ce titre : « Ces +boulets+ qui freinent le Sénégal ».

« Le Sénégal doit toujours rembourser des emprunts dont l’essentiel s’est constitué entre 1980 et 2000. Le pays n’a pas encore fini de payer pour Manantali en 2026 ; l’autoroute de l’Avenir et Dalal Jamm en 2039. Diouf, Wade et Macky ont tous contribué à contracter et à alourdir la dette publique », écrivent nos confrères qui soulignent que « Les différents régimes s’endettent, se succèdent et ne finissent pas forcément d’éponger ».

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour au Sommet Royaume-Uni/Afrique et reprend à sa Une cette déclaration du président Macky Sall lors de son entretien avec le Premier ministre britannique, Borris Johnson : « Le Sénégal est ouvert à tous ses partenaires ».

Le journal informe par ailleurs que le chef de l’Etat sénégalais a obtenu de la banque Standard Chartered « 155 milliards de FCfa (…) pour la construction du stade olympique de Diamniadio (périphérie de Dakar ».

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

Faits divers, politique et santé se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent de divers sujets allant de la politique à la santé, en passant par les faits divers.« Une femme décapitée, la tête emportée », barre à sa Une Vox Populi, précisant que « L’effroyable scène a eu lieu samedi à Saré Yoba Diao Soutou dans la commune de Tankanton (sud) ». 

« Le corps de la jeune femme agée d’une trentaine d’années, mariée sans enfant, a été découvert dans la rizière », poursuit le même journal qui soutient que « La peur sévit (…) dans le Sud du pays » puisque ce drame survient « six jours seulement après le meurtre d’une jeune fillette de 4 ans, égorgée à Kantène ».

Sous le titre « Coumba Kane parle », L’Observateur donne la parole à cette femme déclarée kidnappée à Keur Mbaye Fall (banlieue dakaroise) qui, dans les colonnes du journal, raconte comment elle a « échappé au pire » avant de déclarer : « Je reviens de loin ».

En politique, Le Quotidien revient sur le Bureau politique de samedi dernier du Parti socialiste (PS) et informe que « Serigne Mbaye Thiam, accusé de lorgner le fauteuil de secrétaire général (du parti), a renouvelé sa fidélité à Aminata Mbengue Ndiaye ».

L’actuel ministre de l’Hydraulique déclare ainsi dans les colonnes du journal que « Je ne peux pas dire que Aminata Mbengue doit être secrétaire générale et poser des actes contraires ».

Sud Quotidien consacre sa parution du jour au retour envisagé des Conseils des ministres décentralisés et arbore cette Une : « Bilan Mackyllé », faisant référence aux promesses faites lors des précédents Conseils à l’intérieur du pays.

« Des milliards sur papier, une foule de projets dont les taux d’exécution varient d’une région à une autre, au grand dam de populations qui se retrouvent difficilement dans les engagements pris par l’Etat dans les différents Conseils des ministres décentralisés organisés du 06 juin 2012 à Saint-Louis au 19 juillet2016, à Dakar », soutiennent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, le quotidien national, Le Soleil revient sur le Sommet de Lomé consacré à la lutte contre les faux médicaments et informe que la rencontre « a été sanctionnée par des mesures fortes ». « Les chefs d’Etat d’Afrique présents et les représentants d’autres pays ont signé la convention-cadre qui comporte de nouvelles lois renforçant la collaboration transfrontalière pour stopper ce trafic », ajoute le journal.

Parlant d’une « impossible traque » des faux médicaments au niveau national, le quotidien EnQuête revient sur cette même actualité et donne la parole au président de l’Ordre national des pharmaciens qui se dit « perplexe » quant à l’application de cette convention-cadre au Sénégal « d’autant (plus) que +le pays+ abrite Keur Serigne-bi et la ville de Touba où la vente de médicaments illicites est institutionnalisée ».

Le Sommet de Londres ne sera pas différent des autres !

Ce lundi 20 janvier, la boucle sera bouclée : avec le Sommet Grande-Bretagne/Afrique, tous les cinq membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie) auront donc eu chacun sa rencontre de très haut niveau avec le continent africain. Dans cette chronique exclusive pour APAC l’éditorialiste africain, Seidik Abba, estime que « le sommet de Londres est, en vérité, l’aboutissement d’un processus. ».Anticipant sur son départ de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a lancé ces deux dernières années une offensive tous azimuts vers l’Afrique.  Au plan politique et diplomatique, les Britanniques, qui ont jusqu’ici confié leur politique africaine au Haut-Représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, ont veillé à enrichir leur réseau diplomatique et consulaire avec l’ouverture de nouvelles ambassades, notamment, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Trois pays qui n’étaient pas forcément dans leur sphère traditionnelle d’influence. En prenant pied au Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad), la Grande-Bretagne post-Brexit souhaite demeurer un acteur incontournable dans le règlement des crises internationales brûlantes. A regarder près, l’offensive diplomatique vient en appui à une présence économique que la perspective du Brexit a conduit à consolider. Outre ses partenaires économiques africains privilégiés que sont le Nigeria et le Kenya, la Grande-Bretagne a signé en septembre 2019 un nouvel accord de partenariat commercial avec l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho, le Mozambique et la Namibie. Preuve de l’importance des échanges économiques avec l’Afrique, les investissements directs britanniques en Afrique atteignaient 38 milliards de Livre en 2018, selon l’Office national anglais de la statistique. 

Le modèle allemand 

Comme l’avait fait l’Allemand en lançant son initiative avec l’Afrique sous le nom  « Compact with Africa », à la faveur du Sommet du G-20 en 2017, Londres entend miser sur les échanges commerciaux et les partenariats mutuellement profitables. Le Commonwealth Development Corporation, entité chargée des investissements du secteur privés sera la tête de pont de l’offensive anglaise en Afrique Avec un budget propre de près de 7 milliards de Livre. Sur l’ensemble du continent, les secteurs des finances, des nouvelles technologies, de l’agriculture, des énergies renouvelables sont dans le viseur de la Grande-Bretagne post-Brexit.

Dans la logique de la Grande Bretagne post-Union européenne, le paradigme n’est pas d’annoncer aux Africains à Londres de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de faire progresser les échanges avec l’Afrique qui s’élèvent actuellement pour les seuls pays du Commonwealth à près de 9,8 milliards de Livre par an. Il est donc clair pour le Somment de lundi la Grande Bretagne a son agenda conçu de longue date avec des objectifs chiffrés et même une stratégie d’évaluation des progrès de sa politique africaine.

Les Africains sans agenda

En revanche, comme lors des autres sommets avec le reste  du monde,  les Africains viendront à Londres en ordre dispersé sans agenda commun. En effet, il n’y a eu aucune concertation africaine préalable (pré-Sommet interafricain), même pas entre les Etats du Commonwealth. Chaque Etat sera donc présent face aux Britanniques avec ses attentes spécifiques. Il y a finalement peu d’espoirs que le Sommet de Londres puisse faire avancer les grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Muraille verte. Ou même l’agenda des foyers de tensions majeurs : Bassin du Lac Tchad, Corne de l’Afrique, Sahel, Libye.

Toutefois, les dirigeants africains repartiront satisfaits d’avoir été reçus avec tous les égards et quelques annonces sur l’augmentation du volume des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.  

Parce qu’il s’inscrit dans la même tradition,  le Sommet de Londres ne sera pas fondamentalement différent des grands rendez-vous que l’Afrique a déjà eus avec le reste : Chine, France, Russie, Japon, Allemagne, Turquie.  Au mieux, ce sera une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des Africains.      

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble par des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet de G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Afrique-Royaume-Uni : Apres le Brexit, l’Afrique…

À l’approche de la sortie du Royaume-uni de l’Union européenneprévue à la fin du mois de janvier, Londres veut renforcer ses liens avec économiques avec le reste du monde. En témoigne ce premier sommet auquel les britanniques convient lundi 20 janvier plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement africainsEn quittant l’Union européenne (UE) le 31 janvier, Londres va devoir désormais cheminer seul et négocier en tant qu’entité indépendante ses nouvelles relations économiques et commerciales extérieures dont une grande partie était jusqu’ici issue des accords entre l’UE et le reste du monde. Le sommet Royaume-Uni-Afrique sur l’investissement organise lundi 20’janvier à Londres avec la participation d’une vingtaine de pays africains llustre le souci d’anticiper sur les effets éventuels de  cette sortie britannique de l’UE (Brexit) sur les relations économiques extérieures du Royaume A travers cette rencontre, la Grande-Bretagne espère notamment obtenir une place de choix dans les futurs projets d’investissement qui fleurissent en Afrique, notamment dans les pays de l’Est et du Sud de la région.

Avant d’être l’hôte du premier sommet du général avec les Africains, Londres a déjà envoyé plusieurs émissaires sur le continent pour poser les jalons d’une nouvelle coopération post-Brexit. Le ministre d’État aux Affaires étrangères et du Commonwealth en charge également du Développement international, en particulier de l’Afrique, Andrew Stephenson, a rendu é début janvier en Angola et en Namibie.

Dans sa mini tournée africaine Stephenson a affirmé la volonté de son pays de « dynamiser » la coopération bilatérale et commerciale avec ces deux pays après le Brexit. A l’en croire, ce dernier « ne causera pas de perturbations mais fournira à la Grande-Bretagne l’occasion d’élaborer une politique commerciale indépendante ».  

Cette nouvelle offre a notamment été approuvée par le président namibien qui, dans une déclaration publiée par ses services, a indiqué que son pays est prêt à approfondir les relations commerciales et d’investissements avec le Royaume-Uni, tout en mettant en avant la position stratégique de la Namibie dans la région et les nombreuses opportunités d’investissements dans les services, l’agriculture et les économies de la faune et du tourisme. 

A l’heure où se bousculent les puissances traditionnelles et celles émergentes en Afrique, les autorités britanniques savent qu’il faut faire vite et peut-être même plus vite au risque d’être devancées par leurs concurrents. C’est ainsi qu’elles ont signé, depuis le mois de septembre dernier, un accord de libre-échange commercial avec six pays de l’Afrique australe: l’Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie, de l’Eswatini, du Lesotho et du Mozambique. 

Cet accord intitulé SACU+M qui va remplacer l’actuel accord de partenariat économique Sadc-UE (APE) devrait permettre aux entreprises de continuer à commercer à des conditions préférentielles après le Brexit. « Il s’agit d’une étape importante alors que le Royaume-Uni se prépare à redevenir une nation commerçante indépendante et nous aidons les entreprises à se préparer à commercer avec les marchés les plus passionnants du monde » a dit la secrétaire au Commerce international, Liz Truss.

« Cet accord de principe démontre notre engagement à accroître les échanges avec les pays en développement et à stimuler les économies de l’Afrique australe », a déclaré de son côté la haut-commissaire britannique au Botswana, Katy Ransome. 

Selon les chiffres du gouvernement britannique, les échanges entre ces pays membres du Commonwealth et le Royaume-Uni s’élevaient en 2018 à 9,7 milliards de livres sterling, les exportations de machines et d’appareils mécaniques ayant représenté à elles seules près de 409 millions de livres sterling.

D’après les données de l’Office national des statistiques, les investissements directs du Royaume-Uni en Afrique se sont élevés à plus de 38 milliards de livres sterling en 2018. 

La Grande-Bretagne même étant membre de l’UE avait opté pour garder sa monnaie au détriment de l’Euro. Et dans cette nouvelle aventure qu’elle entame, La Livre Sterling sera sans doute un des principaux moyens pour matérialiser ses ambitions sur le continent. 

« Nous voulons encourager les banques multilatérales de développement à prêter davantage dans la monnaie locale de l’emprunteur. Nous fournirons un soutien aux pays et aux entreprises africains pour augmenter le nombre de premières émissions d’obligations en monnaie locale, pour les aider à établir un bilan et à montrer qu’ils sont financièrement viables », a dit à ce propos la Secrétaire d’État au Développement international et organisateur du sommet UK-Afrique, Alok Sharma. 

Cette dernière met ainsi à nu le pari du Royaume-Uni sur l’accès au financement en monnaie locale, ce qui donnera aux investisseurs plus d’option pour stimuler la croissance de l’Afrique.

 

L’Afrique en croisade contre les faux médicaments

Trois chefs d’Etat africains et autant de ministres de la Santé ont signé, samedi à Lomé (Togo), une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments. »Ce jour est important à plus d’un titre. Il l’est car, pour la première fois, nous Africains, nous nous emparons du problème des faux médicaments et de leur trafic. Un fléau dont notre continent est la première victime. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », a dit Faure Gnassingbé, le président de la République du Togo.Ce dernier a paraphé la Déclaration politique en compagnie de ses homologues sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Museveni, mais aussi des ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana.L’objectif, pour les six Etats signataires, est de « renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments, et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés ».« Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre », a souhaité M. Gnassingbé.C’est avec le slogan « Les faux médicaments ne soignent pas. Ils tuent » que Macky Sall a amorcé son discours. Le président du Sénégal a soutenu que les produits médicaux illicites sont « des tueurs silencieux qui causent un sérieux problème de santé publique ».D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.L’Afrique paie un lourd tribut puisque « ce taux s’éleverait jusqu’à 60 % dans certaines régions du continent ». La conséquence est que, chaque année, 122. 000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.De son côté, Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef), a indiqué que ce trafic est considéré « comme l’une des trois activités illégales les plus dangereuses et les plus lucratives au monde, au même titre que le trafic de stupéfiants et celui des armes. Selon la Fondation internationale de l’industrie du médicament, 1 dollar investi dans les médicaments frauduleux (en) rapporte 500 ».Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vulnérabilité de l’Afrique peut notamment s’expliquer par « la difficulté de l’accès aux médicaments à un moindre coût et l’absence de capacités techniques pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement ».Afin de juguler cette activité illégale, Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazaville a annoncé le lancement, dès lundi prochain, d’un site Internet où seront recueillies des propositions de réponses. Concluant son propos, M. Ollivier a promis que la bataille contre les trafiquants de médicaments sera gagnée « avec le cœur ».Les différentes parties prenantes ont prévu, dans les prochains mois, de signer un accord cadre et de dresser une feuille de route qui seront un rempart contre la propagation du phénomène.

Faits de société et politique font la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue, samedi à APA, met le focus sur le kidnapping à Dakar (ouest) de Coumba Kane, retrouvée à Touba (centre), et sur la politique.« Disparue depuis deux jours puis retrouvée à Touba-Coumba Kane raconte son étrange kidnapping », titre L’Observateur, dans lequel journal, la dame, 36 ans, raconte : « Comment de Keur Mbaye Fall, je me suis retrouvée en pleine brousse à Linguère. Mes ravisseurs dont une femme et l’histoire de la voiture en panne. L’autre jeune fille kidnappée que j’ai abandonnée dans la forêt ».

« Portée disparue depuis mercredi-Coumba Kane retrouvée à Touba », renchérit Le Quotidien dans sa manchette.

L’As précise que la dame a été retrouvée à la gare routière de Touba. « La +kidnappée+ retrouvée par la Dic (Division des investigations criminelles) à Touba », indique Vox Populi, qui fait état de « questions autour d’un enlèvement qui n’en serait pas un ».

Au même moment, EnQuête parle de « la curieuse odyssée de Coumba Kane » qui « a assommé un geôlier pour réussir à s’échapper ».

En politique, L’As titre : « Ousmane Sonko, Barthélémy Dias, Thierno Bocoum, Dr Babacar Diop-L’opposition radicale ».

Dans Sud Quotidien, le parti Rewmi d’Idrissa Seck « clashe le Macky » par rapport à la hausse de 10% du prix de l’électricité.

« Communication de la présidence-Latif Coulibaly et Seydou Guèye, un couple en questions », rapporte L’Obs.

Sénégal : la Direction des impôts dément la hausse de l’impôt sur les sociétés

La Direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal a démenti, vendredi, toute idée de hausse ou de modification de l’impôt sur les sociétés, en réponse aux allégations de certains opérateurs économiques sénégalais dans les médias.« Il convient de souligner qu’il n’y a eu aucune hausse ni modification de l’impôt sur les bénéfices, à savoir l’impôt sur les sociétés », souligne la DGID, qui précise qu’il s’est simplement agi d’apporter « une réponse fiscale appropriée à des comportements et pratiques constitutifs de concurrence déloyale et nocifs pour l’économie, en particulier la production nationale ».

Selon les responsables de la DGID, les modifications du Code général des impôts (CGI) ont plutôt principalement porté d’une part, sur la simplification du dispositif fiscal pour faciliter l’acquittement volontaire des obligations de déclaration et de paiement des impôts et, d’autre part, sur la réduction des impôts et taxes, notamment au profit des petites et moyennes entreprises (PME).

L’objectif général de ces modifications, avancent-ils, est la mise en place d’une fiscalité plus adaptée qui allie simplicité et efficacité, en vue de favoriser le développement harmonieux des PME.

« Au demeurant, ajoutent les responsables de la DGID, le nouvel impôt créé, à savoir le Prélèvement de Conformité fiscale (PCF) vise les personnes physiques et morales qui procèdent à des importations sans s’acquitter de toutes leurs obligations en matière de fiscalité intérieure ».

Pour l’heure, le PCF n’est pas encore applicable du fait que c’est un arrêté du ministre des Finances qui doit fixer les produits qui lui sont soumis et déterminer les modalités d’application.

L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois-Jappo) a dénoncé, hier jeudi, la hausse de l’impôt sur les revenus, affirmant que cette situation peut entraîner l’augmentation des prix de certaines denrées alimentaires.

Retour de la Can en hiver : un coup de massue pour le foot africain

La Confédération africaine de football (Caf), avec la (re)programmation de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 en janvier-février, met à nu ses incohérences et risque d’affaiblir l’éclat de ses étoiles sur la scène européenne où se disputent les meilleures compétitions interclubs.« La Coupe d’Afrique des Nations se déroulera, du 9 janvier au 6 février 2021, au Cameroun ». La décision de l’instance faîtière du football africain est tombée hier mercredi. Et comme pressenti, la Caf a fait volte-face lors d’une réunion, tenue à Yaoundé (Cameroun), avec la Commission d’organisation de la Can 2021.

Pour justifier son rétropédalage, la structure dirigée par Ahmad Ahmad évoque des « conditions climatiques défavorables pendant la période initialement fixée ». En effet, dès sa prise du pouvoir aux dépens d’Issa Hayatou, le Malgache a acté l’organisation de la Can en été et porté à 24 le nombre d’équipes en phase finale.

Celle de 2019, accueillie par l’Egypte, a ainsi eu lieu du 21 juin au 19 juillet. Pour se donner bonne conscience, le gouvernement du foot continental a attribué, au pays hôte, la paternité de la demande de réexamen de la période de la compétition. Un argument bancal !

La Caf, en choisissant l’été, pour sa joute phare savait pertinemment que cette période de l’année coïncide avec la saison des pluies dans certains pays de l’Afrique. Pour nombre d’observateurs avertis, c’est plutôt la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs de la Fédération internationale de football association (Fifa) qui a contraint Ahmad Ahmad à se dédire. Jusque-là annuel, ce tournoi se jouera désormais tous les quatre ans et remplace la Coupe des confédérations.

Dorénavant, ce sont vingt-quatre équipes, dont huit européennes, qui s’affronteront dès juin 2021 en Chine. Un hasard ? Rien n’est moins sûr. Visiblement, Gianni Infantino, le président de la Fifa a pesé de tout son poids pour que la Can (en année impaire depuis 2013) n’entrave pas son projet à fort potentiel économique.

Ce changement de calendrier de la Can aura des répercussions indéniables sur les performances des joueurs africains évoluant notamment en Europe. Les génies actuels du continent, comme Sadio Mané (Sénégal), Mohamed Salah (Egypte), Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon) ou encore Riyad Mahrez (Algérie), régulièrement nommés, ces dernières années, au classement du Ballon d’Or France Football, peuvent être distancés par leurs concurrents. Ces footballeurs, dont les sélections sont appelées à jouer les grands rôles à la Can, peuvent potentiellement rater presque un mois de compétition avec leurs clubs respectifs.

Une aubaine pour Cristiano Ronaldo (Portugal), Lionel Messi (Argentine), Kylian Mbappé (France)… qui pourraient prendre le large. A l’issue de la saison, leurs statistiques en période de Can vaudraient leur pesant d’or.

Voilà une mauvaise nouvelle pour l’Afrique qui recherche désespérément un successeur au Libérien George Weah, unique Africain ayant inscrit son nom au palmarès du Ballon d’Or mondial en 1995.

Politique et foot alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement de l’inertie des partis de l’opposition, des enjeux du dialogue national et des conséquences du changement de calendrier de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 prévue au Cameroun.EnQuête constate que l’ « opposition (est) anesthésiée » puisqu’elle est « inaudible, fantomatique et absente des sujets d’actualité ». Ce journal souligne, en outre, qu’ « avec un Parti Démocratique Sénégalais (PDS) cherchant un nouveau comité directeur, un Rewmi paralysé par le silence de son président (Idrissa Seck), un Khalifa (Ababacar) Sall orphelin du Parti Socialiste… l’opposition sénégalaise, malgré les initiatives du Front de Résistance Nationale (FRN) et de Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), semble réduit à sa plus simple expression, depuis la dernière présidentielle ».

Dans L’AS, Yankhoba Seydi, le Secrétaire national chargé des relations internationales de la formation politique portée sur les fonts baptismaux par Idrissa Seck, déclare que « Rewmi est un grand parti et est composé de militants engagés. Mais il souffre d’un sérieux problème de fonctionnement. Et c’est lié au fait que le parti ne réunit pas ses instances notamment le Secrétariat national ».

L’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) semble aussi traverser une zone de turbulence au point que L’Observateur considère qu’elle est devenue « le parti du laisser-aller ». Ainsi, rapporte ce quotidien, Mahmoud Saleh a proposé, au président de la République Macky Sall, « la réactivation de la Commission de discipline ».

Dans les colonnes de L’Observateur, Djibril War, le Directeur de l’école du parti (APR) soutient : « La Commission de discipline est une structure à laquelle les gens ne sont pas habitués. C’est parce que Macky Sall n’est pas un va-t-en-guerre. Ce n’est pas un homme faible, mais souvent il préfère des règlements à l’amiable ».

Abdoulaye Badji, le président de ladite commission, dans un entretien avec ce quotidien, indique que le chef de l’Etat « apprécie positivement cette proposition. Mais ce n’est pas une commission qui est là pour sévir, sanctionner ou exclure qui que ce soit. Son objectif est de faire en sorte qu’il y ait l’apaisement dans le parti ».

En tout cas, la réponse sur Facebook de Moustapha Cissé Lô, député et président du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), coutumier de sorties médiatiques musclées, est on ne peut plus claire : « Monsieur le président, ne vous laissez pas embarquer dans des futilités. Nous croyons à votre vision, donc discutons pour trouver des remèdes à la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Moi j’y crois et c’est bien très possible. Laissons les grenouilles et piquons droit vers les buts ».

De son côté, Le Quotidien évoque le dialogue national. Cité par ce journal, Moundiaye Cissé, Directeur exécutif de l’ONG 3D, décortique cette initiative : « Macky Sall a été élu (président de la République) par les Sénégalais sur la base d’un programme. Il soumet sa gestion aux membres de l’opposition présents au dialogue national. C’est une porte ouverte à l’entrisme, c’est-à-dire que cette opposition entre dans le gouvernement d’union nationale à la fin des travaux ».

Le Soleil fait savoir que « les acteurs du secteur privé, lors de l’ouverture des travaux du Comité de pilotage du dialogue national, ont plaidé pour une meilleure prise en charge des défis sociaux et économiques. Ils espèrent une rapide mise en œuvre des propositions issues de ces concertations ».

En sports, Record annonce que la « prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2021 se jouera du 9 janvier au 6 février. L’information a été officialisée par la Caf (Confédération africaine de football) ».

Pour sa part, Stades estime que ce rétropédalage de l’instance faîtière du foot africain sera « un gros handicap (notamment) pour (Sadio) Mané, (Mohamed) Salah et (Pierre-Emerick) Aubameyang ». En effet, ces trois attaquants, évoluant respectivement à Liverpool et Arsenal (Premier League anglaise), rateront, si leurs sélections se qualifient pour cette compétition, plusieurs matchs en club. Et cela risque de peser lourd dans la balance à l’issue de la saison puisque ces Africains vont probablement accuser un retard conséquent face à leurs concurrents pour les distinctions individuelles.

« Les terroristes ne doivent pas pallier la défaillance des Etats » (analyste)

Les Etats du Sahel, confrontés au péril djihadiste, doivent davantage travailler pour éviter que le terrorisme ne soit une alternative pour des populations désespérées, a soutenu, dans un entretien avec APA, Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po de Paris (France).Comment mettre fin à la spirale de violence dans le Sahel ?

Il faut un projet politique et social en apportant des réponses au mal-être des populations. C’est le meilleur moyen pour que les terroristes, qui ont parfois de l’argent grâce aux réseaux criminels, ne soient pas ceux qui viennent pallier la défaillance des Etats. Les gouvernants doivent jouer pleinement leur rôle. C’est fondamental.

Il doit aussi y avoir une convergence entre les intérêts des Etats du Sahel et ceux de la France. Ils doivent se mettre d’accord sur les objectifs militaires. Si cela n’est pas fait, on ne parviendra pas à lutter contre le terrorisme. On l’a vu au Proche-Orient et au Moyen-Orient. On le constate en Lybie et également au Sahel.

La criminalité est présente dans le Sahel. Le terrorisme et la criminalité ont visiblement fait convergence. Les pays concernés doivent se battre contre cette double gangrène qui menace les pays.

Que pensez-vous de la réponse militaire ?

La lutte armée contre le terrorisme est essentielle pour tous les pays. C’est une priorité absolue pour le Mali car, l’Etat menace de s’effondrer. Tout de même, on peut se demander si la stratégie de l’opération Serval (puis Barkhane) est la bonne. Il semble que non ! Cela fait maintenant sept ans, mais ils ne sont pas parvenus à endiguer le terrorisme. Au contraire, il a visiblement pris l’ascendant.

Peut-on espérer une accalmie dans le Sahel sans la résolution du conflit libyen ?

Lorsqu’on évoque la situation sécuritaire au Sahel, on ne peut pas occulter la crise libyenne. Ce pays avait un immense arsenal militaire. Des groupes de divers pays qui avaient besoin de s’armer, y compris des Islamistes, sont venus se servir. La Lybie était un supermarché pour eux. Le conflit libyen a conduit à la déstabilisation du Sahel. La Lybie ne parvient toujours pas à sortir du chaos dans lequel la guerre de 2011 l’a plongée. On aurait dû aborder cette question lors du Sommet de Pau pour mettre la France devant ses responsabilités.

Justement, quel bilan tirez-vous de ce sommet ?

Cette rencontre a permis d’avancer sur des questions un peu sensibles. Maintenant, il faut voir comment cela va être perçu par l’opinion publique malienne, nigérienne, burkinabè, mauritanienne…

La France voulait clarifier les choses. Il semble qu’il y a eu des discussions en privé, mais on n’en connaît pas encore la teneur puisqu’elles n’ont pas été rapportées publiquement. Pour tenter d’enrayer la progression du terrorisme au Sahel, Emmanuel Macron a dit qu’il va envoyer 220 soldats supplémentaires. C’est très peu.

Les Etats du Sahel ne veulent pas le retrait des troupes françaises. Si cela doit arriver, on doit le faire en coordination avec la France pour éviter que, tout d’un coup, les pays du Sahel ne se retrouvent dans la situation de 2013.

La presse sénégalaise narre l’entame du dialogue national

Les journaux sénégalais, parvenus mercredi à APA, se font l’écho du commencement poussif des activités du Comité de pilotage du dialogue national mais aussi de la mise au point du ministre de la Justice au sujet de l’affaire Lamine Diack.L’AS informe que « Famara Ibrahima Sagna démarre mal son dialogue » en indiquant que « la première réunion du Comité de pilotage du dialogue national s’est tenue hier (mardi) dans un climat particulièrement tendu ».

Poursuivant, ce journal précise que « l’ambiance a été viciée par la proposition faite par Famara Ibrahima Sagna à propos de l’élection des deux vice-présidents et deux secrétaires. Le rajout de 40 personnes à la première liste des membres du Comité a aussi soulevé la polémique ».

A en croire EnQuête, c’est l’ « acte 1 d’un dialogue de sourds ». Ce quotidien rapporte que « tout était réuni pour que la première (rencontre) du Comité de pilotage du dialogue national soit un fiasco » avec notamment « des protagonistes qui bandent déjà les muscles, un président qui semble être dépassé par les évènement, les absences, les improvisations…».

C’était tout simplement « le grand bazar » en conclut WalfQuotidien, avant d’indiquer que « la cooptation par Macky Sall (président de la République) de 40 nouvelles personnes dans le Comité de pilotage à l’insu de l’opposition a été la pierre d’achoppement du dialogue politique ». En effet, fait savoir ce journal, « le pouvoir et l’opposition se sont livrés à des joutes verbales à propos de ces nominations ».

Le Comité de pilotage du dialogue national comptait déjà 86 membres. De l’avis de L’Observateur, « Famara (Ibrahima) Sagna (est) hors sujet ». Dans sa volonté de désamorcer la bombe, l’ex-président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) dit aussi vouloir augmenter le nombre de femmes dans la structure qu’il dirige : « Plus de 90 % des membres étaient des hommes. Si vous regardez parmi les 40 personnes qui sont ajoutées, il y a plus de 80 % de femmes. Il n’y a aucune manipulation et personne ne peut me manipuler ».

Tout compte fait, Sud Quotidien note que « Famara (Ibrahima Sagna) joue à l’équilibriste » là où Le Quotidien souligne que « l’opposition secoue » le président du Comité de pilotage du dialogue national.

Dans les colonnes du Quotidien, l’ancien ministre de l’Intérieur se veut clair : « il n’y a pas de malice derrière la nomination de 40 autres personnes au Comité de pilotage du dialogue national. J’ai proposé au chef de l’Etat qu’on installe trois nouvelles commissions : une commission pour la modernisation de l’Etat et la lutte contre la corruption, une commission pour la décentralisation et la territorialisation des politiques et une commission de synthèse ».

Pour sa part, Le Soleil s’intéresse à l’affaire Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Hier mardi, la presse sénégalaise a informé que le report du procès est dû à « l’arrivée tardive d’actes d’enquête demandés par les juges d’instruction français en 2016 et auxquels la justice sénégalaise n’avait, jusque-là, jamais donné suite ».

Dans le quotidien national, Malick Sall, le ministre de la Justice déclare : « S’il y a un retard, ce n’est pas à notre niveau. L’entraide judiciaire avait été exécutée. Le juge français avait demandé qu’on pose des questions à Massata Diack (fils de Lamine). Ce qui a été fait ».

Pour se laver à grande eau, le Garde des Sceaux ajoute : « Le juge d’instruction a fait le nécessaire. La Direction des affaires criminelles m’a tout remis et j’ai signé le courrier de transmission à mon homologue français et il leur a été adressé depuis trois mois ».

Agé de 86 ans, Lamine Diack est accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre du scandale du dopage en Russie. Arrêté puis assigné à résidence à Paris (France) depuis novembre 2015, l’ex-patron de l’athlétisme mondial est soupçonné, par la justice française, d’avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d’euros (1,9 milliard F CFA) pour couvrir des tricheries.

Sénégal : lancement officiel du projet de développement du champ pétrolier Sangomar

La phase 1 du projet de développement du champ pétrolier de Sangomar (100 km au large de Dakar) a été officiellement lancée mardi soir à Dakar, avec la signature de l’Accord Etat-Hôte et celui de la décision finale d’investissement par les partenaires de la joint-venture.Le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé qui a procédé au lancement  a précisé à l’occasion que cette signature fait suite à la prise par le président de la république d’un décret autorisant la phase d’exploitation au bénéfice des opérateurs que sont les Australiens (Far et Woodside), l’Américain Cairn Energy et la société nationale Petrosen.

« Ces accords pour lesquels nous avons été réunis marquent l’aboutissement de plus de deux années de travail rigoureux et assidu entre les différentes parties prenantes » a déclaré le ministre.

Le champ pétrolier de Sangomar produira un total de 230 millions de barils en raison de 100 000 barils par jour. Le premier baril étant attendu, selon Mouhamadou Makhtar Cissé, en 2023.

Revenant sur cette première phase d’exploitation, le ministre du Pétrole et de l’Energie a indiqué que celle-là inclue une campagne de forage de 23 puits qui seront reliés à un navire de production, de stockage et déchargement (FPSO, sigle anglais). Ce dernier, dont les partenaires ont opté pour l’acquisition sous forme d’achat en lieu et place de la location, est en construction et sera dans les côtes sénégalaises en 2022, a ajouté M. Cissé.

A en croire ce dernier, ces activités nécessiteront l’implication des entreprises sénégalaises qui participeront à la chaine de valeur du projet notamment aux activités liées à la base logistique qui sera située au mole 1 du port autonome et qui porteront entre autres la fourniture de biens et services, le transport des équipements et la mise à disposition d’une main d’œuvre.

Des opportunités se présenteront également dans les domaines de la fabrication et de la gestion des déchets sans oublier le conseil juridique et financier, a-t-il poursuivi, se réjouissant du fait que tout ceci augmentera indirectement la gamme de services pour les autres industries du pays.

Sahel: « Le sommet de Pau n’a rien de réjouissant » (Moussa Tchangari)

Journaliste, activiste civil influent et observateur attentif de l’actualité au Sahel, A.T. Moussa Tchangari, Secrétaire général de l’association nigérienne Alternative, livre en exclusivité pour APA une analyse critique du sommet de Pau (France) qui a réuni, lundi 13 janvier, le président français et ses homologues sahéliens.Le sommet organisé lundi 13 janvier à Pau, en France, entre les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel et le président français, Emmanuel Macron, était-il justifié ?

Ce sommet n’est justifié que du point de vue du président français, Emmanuel Macron, qui l’a convoqué. Et comme tout le monde le sait, Macron a tenu à faire ce sommet pour une seule raison : obtenir une déclaration des Chefs d’Etat sahéliens disant qu’ils sont demandeurs d’une présence militaire française dans leur pays. Après la mort des treize (13) militaires français en décembre dernier au Mali, le président français avait besoin de cette déclaration pour court-circuiter d’éventuels appels au retrait des troupes venant de l’opinion française, qui pourrait questionner le maintien d’une mission militaire qui n’a pas démontré son efficacité, qui est financièrement coûteuse pour le pays, et qui est, en plus, fortement décriée au sein de l’opinion sahélienne. 

Quel bilan faites-vous de ce sommet ?

A Pau, le président français a obtenu ce qu’il voulait. Lundi, autour de la table, il était visiblement le seul à afficher un sourire, même s’il s’est montré particulièrement agacé par la question d’un journaliste malien. Les autres chefs d’Etat avaient plutôt mauvaise mine. Et tout le monde a compris qu’ils se sentaient eux-mêmes ridiculisés et humiliés. 

Le bilan de ce sommet n’a rien de réjouissant. Les quelques mesures annoncées suscitent parfois des interrogations. D’abord, la France n’est disposée qu’à envoyer 220 militaires supplémentaires, ce qui ne changera rien fondamentalement, même combiné avec la mise en route d’une unité de forces spéciales européennes dénommée Takoubà (la santé en tamashek, la langue touarègue). 

Ensuite, on annonce la mise en place d’un commandement commun, qui suggère que c’est l’armée française qui va prendre le leadership de la guerre et que les forces sahéliennes seraient dans une position de forces supplétives dans leurs propres pays. Enfin, la France elle-même est dans la position de chercher le soutien d’autres pays, notamment des Européens pour fournir des éléments des forces spéciales, des Américains pour continuer à apporter une certaine assistance à son opération au Sahel, Barkhane, d’autres pays à travers le monde pour débourser l’argent nécessaire à l’achat des équipements militaires et à des projets divers.

L’intérêt de ce sommet c’est qu’il est venu confirmer tout ce que les observateurs avertis disaient depuis longtemps, à savoir que la France est en situation d’échec au Sahel et qu’elle cherche, dans l’impossibilité pour elle de partir, le soutien d’autres pays pour poursuivre une mission dont les chances de succès sont particulièrement faibles. 

La déclaration finale du sommet est une sorte d’aveu par rapport aux critiques formulées par la société civile sahélienne, les chercheurs et même parfois des militaires : Macron et ses amis sahéliens sont d’accord que Barkhane n’avait pas un cadre politique et légal clair ; ils sont d’accord qu’il n’y avait pas une bonne coordination entre les différentes forces ; ils sont d’accord que la présence française fait l’objet d’une forte contestation au sein de l’opinion, même s’ils attribuent cela à d’autres puissances rivales qui financeraient les manifestations dites anti-françaises ; ils sont d’accord que rien n’a été fait pour assurer le redéploiement des États dans certaines zones affectées par le conflit, notamment Kidal dont le statut a été évoqué implicitement.  

En déclarant les jihadistes présents dans la zone dite des « trois frontières » comme nouvelles cibles prioritaires, la France et le G5 Sahel font-ils le bon choix ?

La zone des « trois frontières » est devenue l’épicentre du conflit armé, puisque c’est bien là que l’on dénombre le plus grand nombre d’attaques contre les forces armées et les populations. Bien entendu, tout le monde comprend que tout a été mis en œuvre pour déplacer l’épicentre du conflit du Nord vers le centre du Mali, et en particulier vers cette zone des trois frontières. Ce déplacement du centre de gravité permet de dire qu’il n’y a plus rien à faire dans la partie Nord du Mali, à part mettre en œuvre l’accord de paix d’Alger contre lequel s’exprime une certaine défiance au sein de l’opinion et de la classe politique maliennes, et une réticence manifeste de la part du président Malien Ibrahim Boubacar Keita et de son gouvernement. 

Comme tout le monde le sait, la France considère que les indépendantistes du Nord du Mali ne représentent pas une menace ; ils sont pour la France une force politique avec laquelle on peut et on doit négocier. Ce sont en fait ses protégés ; et c’est pour cela que récemment encore le vice-président de la commission de défense de l’Assemblée nationale française parlait de réforme de la structuration des États comme un des éléments clés de la réponse à la crise au Mali. Structuration s’entendant bien sûr comme un abandon du principe de l’État unitaire. 

Ce qui est frappant c’est que la France a réussi à convaincre (c’est un euphémisme) les dirigeants sahéliens qu’il n’y a qu’un seul ennemi contre lequel il faut agir, à savoir l’État islamique au grand Sahara. Tous les autres acteurs de la violence non étatique sont considérés comme des gens acceptables avec lesquels on peut envisager des négociations, en dehors certainement de Boko Haram qui n’est pas d’ailleurs perçu, pour des raisons qu’il faut élucider, comme un sujet de préoccupation pour la France. On peut dire que tout ça est flou et mérite interrogation.

Qu’est ce qui explique, selon vous, l’extension de la violence jihadiste un peu partout dans le Sahel ?

La première chose qui vient à l’esprit, c’est que les États sahéliens n’ont rien fait de substantiel pour que cela ne se produise pas. Les causes profondes de l’émergence de la violence jihadiste, et pas seulement elle, sont bien connues de tous. Elles se résument aux frustrations engendrées par la crise de la démocratie, les injustices quotidiennes, l’absence de perspectives d’une vie meilleure, l’effritement des mécanismes traditionnels de régulation des conflits, etc. La violence jihadiste s’est installée dans des zones où la violence étatique a toujours été forte, des zones où l’Etat n’a pas songé à offrir aux populations des services publics de base, des zones où des conflits locaux sont restés sans réponse, des zones où la lutte pour l’accès et le contrôle des ressources naturelles est devenue de plus en plus âpre. Bien sûr, on peut allonger encore la liste des raisons qui ont entraîné l’extension de la violence jihadiste dans l’ensemble du Sahel ; mais, on peut se passer de cet exercice, en disant que la violence s’est propagée parce que les États n’ont jamais eux-mêmes envisagé sérieusement une autre réponse à la violence jihadiste que la traditionnelle violence étatique.  

Comment, à votre avis, en finir avec la violence jihadiste au Sahel ?

Si on veut en finir avec la violence jihadiste et toutes les autres formes de violence qui s’expriment aujourd’hui dans le contexte du Sahel, il va falloir (re)définir un nouveau contrat social entre les États et les citoyens. Il faudra placer la réalisation des droits humains, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels, au cœur de l’action publique. Le Sahel ne connaîtra jamais la paix et la stabilité tant que des millions de personnes vont continuer à être confrontées à la faim, tant que des millions de jeunes n’auront pas de perspectives d’une vie meilleure. Le Sahel ne connaîtra pas la paix tant que les citoyens auront le sentiment de vivre dans des pays où il n’y a pas de justice, où l’accès au biens matériels et symboliques dépend des positions de pouvoir, où les agents publics sont corrompus et peuvent monnayer tout service jusqu’à l’obtention d’un papier d’état civil. Ces questions-là, le sommet de Pau ne les a même évoquées ; simplement parce que les chefs d’Etat sahéliens, tout comme leur mentor français, ne se préoccupent que du maintien d’un système qui a atteint ses limites et qui n’est pas décrié seulement par les jihadistes.

Afrique subsaharienne : la Bm table sur une croissance de 2,9 % en 2020

La Banque mondiale (BM) annonce que la croissance des économies de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer pour atteindre 2,9 % en 2020.Une telle performance serait possible « à condition que la confiance des investisseurs s’améliore dans certaines grandes économies, que les goulets d’étranglement énergétiques s’atténuent, qu’une hausse de la production pétrolière contribue à la reprise dans les pays exportateurs de pétrole et que la croissance continue d’être vigoureuse dans les pays exportateurs de produits agricoles », explique la Bm dans un communiqué de presse.

Cette prévision, souligne l’institution financière, est plus faible que prévue, en raison du fléchissement de la demande des principaux partenaires commerciaux, de la baisse des prix des produits de base et de l’évolution défavorable de la situation intérieure dans plusieurs pays.

En Afrique du Sud, deuxième puissance économique de la région, la croissance devrait atteindre 0,9 %, en supposant que le programme de réforme de la nouvelle administration s’accélère, que l’incertitude politique se dissipe et que l’investissement redémarre progressivement.

Les problèmes d’infrastructures de plus en plus contraignants, notamment dans le domaine de l’approvisionnement en électricité, devraient freiner la croissance intérieure, tandis que la dynamique des exportations sera entravée par la faiblesse de la demande extérieure, explique la BM.

Au Nigéria, la croissance devrait atteindre 2,1 %. Toutefois, avertit la banque, le cadre macroéconomique, caractérisé par des taux de change multiples, des restrictions de change, une inflation élevée et persistante et une banque centrale visant une multitude d’objectifs, n’est pas propice à la confiance.

A en croire la Banque mondiale, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 1,5 % en Angola à supposer que les réformes en cours assurent une plus grande stabilité macroéconomique, améliorent le climat des affaires et soutiennent l’investissement privé.

Sur le plan régional, soutient la BM, la croissance devrait se maintenir à 6,4 % dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Dans les pays exportateurs de produits agricoles, le maintien d’importantes dépenses publiques d’infrastructure, associé au regain d’activité du secteur privé à Madagascar, au Rwanda et en Ouganda, ou à la poursuite des réformes visant à accroître la productivité et la compétitivité des secteurs axés sur l’exportation, comme au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, continueront de soutenir la production, ajoute la banque.

Au Kenya, la croissance devrait atteindre 6 %, mais une décélération plus marquée que prévu chez les principaux partenaires commerciaux tels que la Chine, la zone euro ou les États-Unis entraînerait une baisse sensible des recettes d’exportation et des investissements, relativise la Banque mondiale.

Selon cette dernière, un ralentissement plus rapide que prévu en Chine provoquerait l’effondrement des prix des produits de base et, compte tenu de la forte dépendance des exportations et des recettes budgétaires de l’Afrique subsaharienne à l’égard des secteurs extractifs, pèserait lourdement sur l’activité régionale.

Par ailleurs, note la BM, la hausse généralisée de la dette publique a entraîné la forte augmentation des charges d’intérêts, avec pour effet d’évincer les autres dépenses et de susciter des inquiétudes quant à la viabilité de la dette. L’insécurité, les conflits et les rébellions, en particulier au Sahel, pourraient peser sur l’activité économique et la sécurité alimentaire dans plusieurs économies.

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents du fait du changement climatique, d’où un important risque de ralentissement de l’activité en raison du poids disproportionné de l’agriculture dans de nombreuses économies de la région, conclut l’institution financière.

Politique et justice, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement du démarrage imminent des activités du Comité de pilotage du dialogue national et des démêlés judiciaires dans lesquels sont englués Thione Ballago Seck et Lamine Diack.EnQuête, sous le titre « Famara (Ibrahima) Sagna donne le ton », informe qu’après son installation le 26 décembre 2019, le président du Comité de pilotage du dialogue national « rencontre, aujourd’hui (mardi), pour la première fois son équipe ».

Si ce journal souligne que « l’ordre du jour de l’entrevue reste méconnu », l’ancien ministre Habib Sy y fait savoir que « les échanges devront porter sur les préliminaires » là où Déthié Faye, le plénipotentiaire des non-alignés pense que « ce sera peut-être une prise de contact (au cours de laquelle), le président ne manquera pas de proposer un projet de feuille de route ».

De l’avis de Sud Quotidien, « Famara (est) au défi du Macky ». En effet, rapporte ce journal, « l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf, mis au frigo depuis sa désignation par le chef de l’Etat, le 28 mai dernier, et dont le leadership est déjà contesté par la Commission politique du dialogue national, (a la lourde charge) de concilier les positions et de diligenter les diverses concertations ».

Et Sud Quotidien d’en conclure que c’est « un véritable challenge que lui impose le Macky pour déposer, dans trois mois, les conclusions du dialogue national sur la table du (président de la République), le (vrai) maître du jeu ».

Dans le volet judiciaire, L’AS annonce que le chanteur « Thione (Ballago) Seck est encore dans la nasse suite à l’appel interjeté par le Ministère public ». En effet, EnQuête indique que la Cour d’appel, statuant hier lundi sur l’affaire Thione Seck et Ablaye Djité, « confirme l’annulation de la procédure et a infirmé par rapport aux actes subséquents ». Par conséquent, « l’affaire sera jugée au fond d’ici le 17 février prochain », informe ce journal.

Le lead vocal du Raam Daan et Ablaye Djité sont accusés d’ « altération de signes monétaires ayant cours légal à l’étranger, de blanchiment d’argent et de tentative d’escroquerie ». Dans les colonnes d’EnQuête Me Abdou Dialy Kane a soutenu que le pool d’avocats du père de Wally Seck va incessamment « se réunir pour décider de la suite à donner à ce verdict et de la conduite à tenir pour obtenir gain de cause ».

Pour L’Observateur, « la Cour d’appel achète des billets retour à Thione Seck », non sans ajouter que le célèbre musicien, « qui avait récemment demandé que cette affaire de trafic de faux billets de banque dans laquelle il est cité, soit jugée une fois pour de bon, sera servi ».

Selon Le Quotidien, le nouveau procès pour l’affaire des faux billets est un « remix pour Thione » dont les tubes à succès ont fait danser de nombreux Sénégalais. Cette fois-ci, note ce journal, l’artiste « fera face au juge d’appel pour une évocation dans le fond de son dossier ».

Concernant l’affaire Lamine Diack, l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), L’Observateur narre « comment Dakar a fait renvoyer le procès ». Et pour cause, ajoute ce quotidien, c’est le parquet financier, maître des poursuites, qui a souhaité le renvoi du procès après « l’arrivée tardive d’actes d’enquête qui avaient été demandés par les juges d’instruction en 2016 et auxquels la justice sénégalaise n’avait jusque-là jamais donné suite ».

Dans L’Observateur, Me Moussa Sarr, avocat de Pape Massata Diack, le fils de Lamine Diack cité dans cette affaire, soutient que « cette tardiveté n’est pas de la responsabilité de l’Etat du Sénégal. Il y a eu des lenteurs administratives entre le Quai d’Orsay (ministère des Affaires étrangères) et le ministère de la Justice française ». Enfin, Vox Populi rapporte les propos de Lamine Diack pour qui, les « quatre ans » passés hors de Dakar, sont « terribles ». Agé de 86 ans, l’ancien athlète est accusé de corruption et de blanchiment d’argent dans le cadre du scandale du dopage en Russie.

Arrêté puis assigné à résidence à Paris (France) depuis novembre 2015, l’ex-patron de l’athlétisme mondial est soupçonné, par la justice française, d’avoir accepté des paiements de plus de 3 millions d’euros (1,9 milliard F CFA) pour couvrir des tricheries.

Diplomatie, justice, santé et faits divers se paient la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent de divers sujets allant de la diplomatie aux faits divers, en passant par la justice et la santé.« L’Afrique réclame deux sièges permanents », barre à sa Une le quotidien national Le Soleil qui soulignent que « Les pays africains entendent renforcer leurs synergies d’actions pour disposer de deux sièges permanents et de sièges non permanents supplémentaires au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ». Cela pousse Sud Quotidien à arborer cette Une : « L’Afrique hausse le ton ».

Dans les colonnes du quotidien L’AS, le ministre sénégalais des Affaires étrangères soutient que « les pays africains fondent leurs arguments par le fait qu’au niveau du Conseil de Sécurité, la plupart des questions qui y sont réglées ou traitées concernent l’Afrique ».

Sous le titre « Jour de vérité pour Lamine Diack », Walf Quotidien informe que « C’est parti pour 10 jours de procès pour l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack et ses co-prévenus dont son fils, Papa Massata ».

« Ils sont soupçonnés de +corruption passive et active+ dans l’affaire du contrôle anti dopage des athlètes russes », précise le même journal.

Parlant de ce procès qui s’ouvre aujourd’hui à Paris (France), L’Observateur soutient que « Lamine et Pape Massata (font) face au drame de leur vie » avant d’ajouter que c’est « Le début de la fin » pour l’ancien patron de l’athlétisme mondial et son fils.

Sur un tout autre sujet, le quotidien EnQuête consacre un dossier à l’accouchement au Sénégal et arbore ce titre : « Au bout de l’angoisse ».

« Pour une femme enceinte, l’angoisse est une compagne quotidienne. Actuellement, au Sénégal, il faut y ajouter le calvaire de l’accouchement, du fait de la faible capacité de prise en charge des structures hospitalières. Des femmes en travail font le tour des structures sanitaires, espérant trouver un point de chute, afin de mettre au monde leurs nouveau-nés. Une longue chevauchée… au bout de l’angoisse », écrit notre consœur.

Le Quotidien revient sur les manifestations contre la hausse du prix de l’électricité et fait état de « L’impossible baisse » car « L’Etat doit encore plus de 189 milliards à la Senelec (Société nationale d’électricité) ».

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur les faits divers qui ont secoué la société ces derniers jours. Vox Populi informe ainsi qu’« Un tailleur (a poignardé) un cordonnier » lors d’une bagarre au marché Ndiareme de Guédiawaye (Dakar).

Le même journal informe par ailleurs qu’un immigré sénégalais du nom de « Mouhamed Awa Cissé a sauté du toit de la police allemande après avoir appris son rapatriement vers Dakar ».

L’Observateur consacre sa parution du jour à « L’histoire de la +gendarmette+ qui couchait et dépouillait les hommes de tenue et les riches commerçants » et souligne que « Les gendarmes de la brigade de Keur Massar viennent de signer un exploit à la dimension des prouesses délictuelles d’une divorcée qui, passant pour une gendarmette, a dépouillé plusieurs gendarmes, militaires, policiers, richissimes commerçants et autres chauffeurs. Elle a été cueillie samedi à Pire par les pandores de Keur Massar ».

Diplomatie, Justice, Santé et faits divers se paient la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent de divers sujets allant de la diplomatie aux faits divers, en passant par la justice et la santé.« L’Afrique réclame deux sièges permanents », barre à sa Une le quotidien national Le Soleil qui soulignent que « Les pays africains entendent renforcer leurs synergies d’actions pour disposer de deux sièges permanents et de sièges non permanents supplémentaires au sein du Conseil de sécurité des Nations unies ». Cela pousse Sud Quotidien à arborer cette Une : « L’Afrique hausse le ton ».

Dans les colonnes du quotidien L’AS, le ministre sénégalais des Affaires étrangères soutient que « les pays africains fondent leurs arguments par le fait qu’au niveau du Conseil de Sécurité, la plupart des questions qui y sont réglées ou traitées concernent l’Afrique ».

Sous le titre « Jour de vérité pour Lamine Diack », Walf Quotidien informe que « C’est parti pour 10 jours de procès pour l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, Lamine Diack et ses co-prévenus dont son fils, Papa Massata ».

« Ils sont soupçonnés de +corruption passive et active+ dans l’affaire du contrôle anti dopage des athlètes russes », précise le même journal.

Parlant de ce procès qui s’ouvre aujourd’hui à Paris (France), L’Observateur soutient que « Lamine et Pape Massata (font) face au drame de leur vie » avant d’ajouter que c’est « Le début de la fin » pour l’ancien patron de l’athlétisme mondial et son fils.

Sur un tout autre sujet, le quotidien EnQuête consacre un dossier à l’accouchement au Sénégal et arbore ce titre : « Au bout de l’angoisse ».

« Pour une femme enceinte, l’angoisse est une compagne quotidienne. Actuellement, au Sénégal, il faut y ajouter le calvaire de l’accouchement, du fait de la faible capacité de prise en charge des structures hospitalières. Des femmes en travail font le tour des structures sanitaires, espérant trouver un point de chute, afin de mettre au monde leurs nouveau-nés. Une longue chevauchée… au bout de l’angoisse », écrit notre consœur.

Le Quotidien revient sur les manifestations contre la hausse du prix de l’électricité et fait état de « L’impossible baisse » car « L’Etat doit encore plus de 189 milliards à la Senelec (Société nationale d’électricité) ».

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur les faits divers qui ont secoué la société ces derniers jours. Vox Populi informe ainsi qu’« Un tailleur (a poignardé) un cordonnier » lors d’une bagarre au marché Ndiareme de Guédiawaye (Dakar).

Le même journal informe par ailleurs qu’un immigré sénégalais du nom de « Mouhamed Awa Cissé a sauté du toit de la police allemande après avoir appris son rapatriement vers Dakar ».

L’Observateur consacre sa parution du jour à « L’histoire de la +gendarmette+ qui couchait et dépouillait les hommes de tenue et les riches commerçants » et souligne que « Les gendarmes de la brigade de Keur Massar viennent de signer un exploit à la dimension des prouesses délictuelles d’une divorcée qui, passant pour une gendarmette, a dépouillé plusieurs gendarmes, militaires, policiers, richissimes commerçants et autres chauffeurs. Elle a été cueillie samedi à Pire par les pandores de Keur Massar ».

Sénégal: le casse-tête du logement

A Dakar, où vivent près de 4 millions d’habitants sur une superficie totale de 550 km2, l’acquisition d’un toit est un véritable chemin de croix à cause principalement de la cherté des terrains et des obstacles pour l’obtention d’un prêt bancaire.Cheikh Tidiane Diaby, la trentaine, longe le hall du Centre de Conférences Abdou Diouf de Diamniadio (périphérie de Dakar) où se tient le Salon international de l’habitat de Dakar. L’espoir de ce visiteur, comme de tant d’autres, est d’avoir accès à un logement.

« Quand on n’a pas de maison, on n’a rien. Pour le moment, je n’en ai pas. A Dakar, c’est quasiment impossible de trouver un terrain. Les prix sont trop chers. Le principal problème, c’est la surenchère », fustige cet agent d’une banque.

En compagnie d’un collègue, il pénètre dans un stand et écoute attentivement les explications de la gérante.

« Dans notre coopérative, chaque personne cotise 11.000 F CFA pour l’adhésion : 5000 F CFA de part sociale et 6000 F CFA de cotisation annuelle. Ainsi, on fournit à l’adhérant nos numéros de compte bancaire où il peut déposer de l’argent en fonction de ses revenus. Quand on a un site, on informe les membres du prix des terrains. S’ils ont déjà épargné le montant nécessaire, ils vont en bénéficier. Au cas contraire, ils complètent leurs versements », détaille Amy Guèye, trésorière de la Coopérative d’habitat et de construction Siggil Jigeen (Honorer la femme, en langue wolof).

En tout cas, dans la capitale sénégalaise, le prix du loyer reste très élevé malgré l’avènement récent d’une loi pour le juguler.

« Il y a clairement de l’abus. Parfois, il ne te reste plus rien si on défalque le loyer de ton salaire. C’est extrêmement difficile pour les pères de famille. Les bailleurs avaient revu les prix à la baisse. Maintenant, c’est un retour à la case départ. S’il y avait une commission de contrôle, ce serait mieux », préconise Cheikh Tidiane Diaby.

De l’avis de Mamadou Faye, « au Sénégal, les jeunes ont un problème d’informations et d’orientation pour l’accès au logement ». Pour y remédier, ce travailleur des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) recommande aux banques, comme la BHS (Banque de l’Habitat du Sénégal), des visites régulières dans les entreprises pour discuter avec les salariés.

Le programme 100.000 logements n’est pas la première initiative de l’Etat du Sénégal afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’accéder à la propriété.

« La SN HLM et la Sicap (Société immobilière du Cap-Vert) étaient là pour aider les salariés à avoir des maisons. Actuellement, ces deux sociétés ne sont pas si performantes que ça », tranche Faye.

En effet, entre 2014 et 2018, le Sénégal n’a construit en moyenne que près de 5000 unités d’habitations. « A ce rythme, le déficit de logement, estimé aujourd’hui à 325.000, ne pourrait jamais être comblé surtout lorsqu’il se creuse à concurrence de 12.000 unités chaque année. Si rien n’est fait, l’accès à un logement décent restera impossible pour la majorité des Sénégalais, surtout ceux à revenus faibles », conclut l’ancien Premier ministre Mouhammad Boun Abdallah Dionne.

Au Sénégal, des promoteurs immobiliers participent à l’effort de résorption du déficit en logement. Sur toute l’étendue du territoire national, ils font sortir de terre des villas. « On a signé un protocole d’accord avec la mairie de Mont Rolland (84 km à l’est de Dakar). Aujourd’hui, on est à 2000 ventes sur les 3000 maisons à construire. Sur le site, il y a déjà des villas témoins F3, F4 et F5 (social et standing) », informe Claude Thouvenin, le Président Directeur Général du groupe Enekio, issu du Centre européen des entreprises innovantes de Montpellier (France).

Après avoir constaté que la construction d’une maison au Sénégal dure en moyenne 2 ou 3 ans, cette entreprise a élaboré des techniques de pointe lui permettant de livrer ses villas F3 ou F4 au bout de six mois seulement.

« A Mont-Rolland, on va créer entre 500 et 1000 emplois locaux. On va les former à nos techniques de construction. On veut démontrer au Sénégal que cela fonctionne pour ensuite exporter ce modèle en Afrique », promet M. Thouvenin.

Les villas bioclimatiques d’Enekio sont commercialisées entre 11 et 48 millions F CFA. Après Mont-Rolland, ce groupe compte étendre ses tentacules notamment à Touba Toul (près de 100 km à l’est de Dakar).

L’ambitieux plan sénégalais pour le logement

Pour résorber la crise du logement qui sévit au Sénégal, le gouvernement a mis en place « un programme phare».Le président de la République Macky Sall, dans sa politique de résorption du déficit en logement, a initié un programme de construction, dans un délai de 5 ans, de 100.000 logements pour les personnes à revenus faibles, moyens et irréguliers.

Cet important programme sera principalement exécuté par le ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygième publique dirigé actuellement par Abdou Karim Fofana. « Ces logements sont prioritairement destinés aux Sénégalais ayant une activité économique, salarié ou non salarié, formel ou informel  mais qui n’ont pas encore de toit », a-t-il précisé.

Mohammad Boun Abdallah Dionne, ministre d’Etat et Secrétaire Général de la Présidence de la République a souligné, hier vendredi, à l’ouverture de la 3e édition du Salon international de l’habitat de Dakar, que « la mise en œuvre commencera dès cette année. C’est un programme phare pour que les Sénégalais vivent dans des conditions adéquates ».

Dans le cadre de ce projet, 60 % des 100.000 logements seront érigés sur l’axe Dakar-Thiès-Mbour et 40 % dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants. A terme, cent mille ménages seront propriétaires d’un logement standard (deux chambres plus un salon) bâti sur une superficie de 150 mètres carré. En contrepartie, les bénéficiaires devront verser entre 10 et 12 millions F CFA payables sur 15 à 25 ans.

« C’est une bonne initiative qui répond à une forte demande de la population. Aujourd’hui, de nombreux Sénégalais ont les moyens de construire mais ne trouvent pas le partenaire pour réaliser leur rêve. Aujourd’hui, le gouvernement a créé un fonds de garantie des prêts bancaires. C’est une avancée qui n’existait pas », s’est réjoui Claude Thouvenin, le Président Directeur Général du groupe Enekio, présent au salon de l’habitat de Dakar.

La  campagne d’inscription en ligne au programme 100.000 logements a connu un franc succès. Le gouvernement du Sénégal va, après cette étape, trier sur le volet toutes les candidatures.

Habitat: Quand le Maroc partage son expérience !

Pour la ministre marocaine, Nouzha Bouchareb, « le partage des expériences « peut faire gagner du temps » aux pays africains. .Nouzha Bouchareb, ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, lors d’un entretien accordé à APA en marge du Salon international de l’habitat de Dakar, a invité les Etats africains à « partager » les résultats de la mise en œuvre des programmes de logement afin de « faire gagner du temps » à d’autres pays.

« Beaucoup de pays africains, notamment le Sénégal, ont une vision commune consistant à mettre le citoyen au centre du développement à travers un logement décent et un cadre de vie favorable à la salubrité.  Cela devrait normalement se traduire par des programmes unifiés qui tiennent compte des spécificités de chaque pays. De plus, quand un Etat est bien avancé sur un programme, le partage des résultats et des meilleures pratiques peut faire gagner du temps aux autres pays », a soutenu Nouzha Bouchareb.

Par ailleurs, la ministre marocaine de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville a indiqué que « le Maroc entretient des relations équilibrées avec les pays africains et n’a pas de leçons à leur donner ».

Diplômée de l’Ecole d’ingénieurs de Mohammadia, spécialité environnement et développement territorial, Nouzha Bouchareb est satisfaite de la bonne santé du secteur du logement au Maroc.

« Il représente aujourd’hui à peu près 6,3 % du PIB (Produit Intérieur Brut) du Royaume. Le secteur du logement participe au maintien de la dynamique économique avec la création d’un million d’emplois », a-t-elle informé.

Poursuivant, la Tangéroise a fait savoir que « 13,8 millions de tonnes » de ciment répondant aux besoins du marché du logement, sont produites au Maroc. A la tête de ce ministère stratégique depuis le 9 octobre dernier, Nouzha Bouchareb a assuré que les politiques du Maroc ont porté leurs fruits.

« Avec le programme des villes sans bidonvilles, 59 villes sur un total de 85 n’ont plus d’habitats insalubres. Ce programme a impacté plus d’1,5 million de personnes. Nous sommes passés d’un déficit en logement d’1,2 million à maintenant 400.000. La courbe est en train d’être stabilisée ».

Enfin, Nouzha Bouchareb, militante convaincue des droits de la femme « n’imagine pas un développement sans l’implication des femmes dans la définition des politiques publiques ».

Manif contre les prix de l’électricité et politique à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue samedi à APA traite en priorité de la manifestation à Dakar du collectif « Nio Lank » contre la hausse du prix de l’électricité et de la politique.« Manifestation contre la hausse des prix de l’électricité et libération de Guy Marius Sagna-Les jeunes dopent Nio Lank », titre Sud Quotidien, informant que les leaders politiques ont fait faux bond.

Selon nos confrères, Diourbel (centre) et Mbour (ouest) ont également haussé le ton. « Nous n’accepterons pas cette hausse irraisonnable », affirme le mouvement citoyen « Y en a marre ».

« Marche contre l’électricité-Nio Lank envahit (le boulevard) De Gaule », rapporte Walf Quotidien, soulignant que la ville de Kolda (sud) est entrée dans la danse.

Pour Le Quotidien, « les rangs de (Nio Lank) grossissent, mais sans les leaders de l’opposition ».

Toutes choses qui font dire à L’AS que « la classe politique snobe Nio Lank ». « Les chefs de l’opposition trahissent Nio Lank », renchérit Vox Populi.

En politique, L’Observateur revient sur cette accusation de deal entre Macky Sall et Idrissa Seck et voit « Idy aux démons du passé ».

« You-Macky : Les fausses notes d’une idylle. La purge continue contre les cadres du chanteur-businessman », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, Le Quotidien consacre sa Une au coût de la dialyse pour l’Etat et note que « c’est pas rein » car, chaque malade a coûté plus de 5 milliards f cfa depuis la gratuité.

Le Sénégal lève 38,5 milliards FCFA sur le marché financier de l’Umoa

Le gouvernement du Sénégal a levé vendredi sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 38,500 milliards de FCFA (environ 65,450 millions de dollars) à l’issue de son émission par adjudication d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 36 mois, a appris APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.L’émetteur était à la recherche de 35 milliards de FCFA. Mais il a reçu des soumissions globales de 74,509 milliards de FCFA, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 212,88%. Mais, pour des raisons de coût, le gouvernement sénégalais a préféré retenir que 38,500 milliards de FCFA, rejetant  le reste des soumissions des investisseurs.

En tout état de cause, la signature du Sénégal a la cote depuis huit mois.

Durant l’année 2019, le gouvernement sénégalais avait été très actif sur le compartiment des  titres publics du marché financier de l’UMOA notamment entre les mois de juin et décembre avec au total quatre adjudications réussies d’ OAT pour un montant total cumulé de 355 milliards de FCFA.

Pour l’émission du 10 janvier 2020, l’émetteur s’est engagé à verser aux investisseurs un taux d’intérêt de 5,85% payable dès la première année. Quant au remboursement des obligations, il se fera le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance ou remboursement in fine fixé au 13 janvier 2023.

Saint-Louis: Les barrages hydroélectriques au menu d’un atelier

Des chercheurs et experts en environnement planchent depuis jeudi à Saint-Louis sur l’impact des barrages dans le développement des communautés.
Cette réflexion est engagée dans le cadre de l’atelier sous-régional sur le thème : ‘’Les barrages, mobilité et dégradations des écosystèmes au Sénégal’’, sous l’égide de l’institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) et l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.
Les échanges portent sur la problématique et l’historique des barrages, a dit Pr Papa Sow, chercheur senior à l’IFAN-UCAD, rappelant qu’il y a des conflits autour de cette question.
Les chercheurs et experts souhaitent que les études faites par les pays francophones soient connues du monde anglophone, selon le Pr Sow, notant que de nombreuses études et recherches ont été faites, surtout par l’université Gaston Berger de Saint-Louis notamment sur le barrage de Diama.
A l’issue de cette rencontre de deux jours, des recommandations seront élaborées, pour permettre aux décideurs de revoir ‘’les effets des barrages et voir jusqu’à quel niveau ils peuvent développer les communautés locales’’.
Selon lui, les pouvoirs publics ‘’ne prennent pas toujours en compte dans les politiques de développement les résultats de recherche et études produites par les universités’’.
Pour Xavier Lemaire, chercheur à l’université collège de Londres (UCL UK), la rencontre de Saint-Louis permet aux participants d’échanger sur les différentes expériences de barrages dans les pays d’Afrique, comme le Burkina Faso, la Côte d’ivoire et Sénégal, entre autres.
’’A l’issue de la rencontre, il sera question de faire des notes de synthèse pour les décideurs politiques, sur les différentes études de cas et recherches (…)’’ sur la question de ces ouvrages hydrauliques, a-t-il dit.
Selon lui, il faut nécessairement ‘’procéder à des études et recherches sur la problématique des inondations, causées par les barrages, pour ensuite anticiper sur ces événements extrêmes’’.
Pour le Pr Harouna Karambiri, enseignant-chercheur, à l’institut international de l’eau et de l’environnement au Burkina Faso, il est important d’aborder le problème de la dégradation des grands barrages, ‘’parce qu’ils constituent des ressources en eau pour satisfaire les besoins des populations’’.
Ces barrages constituent ‘’un facteur important de développement socio-économique au niveau des pays africains, au-delà même du Sénégal’’, a-t-il rappelé.
Il est revenu sur les changements de conditions hydrologiques des aménagements, la conception et la gestion de ces barrages, l’impact des changements climatiques sur les hydro systèmes et les écosystèmes.
’’Aujourd’hui, il y a une prise de conscience des Etats sur la problématique des barrages, parce que les grands aménagements reviennent sur la table du développement socio-économique de nos pays et il est important que ces questions (…) soient une préoccupation des tous’’, a-t-il noté.

Akon va investir dans un projet écotouristique au Sénégal

Le rappeur Akon a décidé d’investir dans l’écotourisme sur la côte Atlantique au Sénégal, le pays d’origine de sa famille, ont indiqué jeudi des responsables du gouvernement et du secteur.

Connu pour ses tubes R&B « Locked Up » ou « Smack That », le chanteur et producteur américano-sénégalais de 46 ans a signé mardi au Sénégal un accord avec la société publique Sapco (Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal).

« Au-delà de son statut d’artiste, c’est Akon, l’investisseur qui a foi en l’Afrique, qui est reçu », a dit le ministère du Tourisme dans un communiqué publié à l’occasion de cette signature.

Les contours du projet final restent à préciser. Le secrétaire général de la Sapco, Alioune Ndiaye, a indiqué jeudi à l’AFP que le document signé était un protocole d’accord et que le montant de l’investissement n’était pas encore arrêté. Akon entend ériger un complexe dans le village de Mbodiène, au sud de Dakar, a-t-il dit sans plus de précision. Un porte-parole du ministère du Tourisme a parlé quant à lui de projet de village de tourisme durable.

Une partie de la presse sénégalaise va jusqu’à anticiper la construction d’une ville « durable » et « futuriste », véritable « Akon City », sur des dizaines d’hectares.

Le rappeur, Alioune Badara Thiam de son vrai nom, est né aux Etats-Unis de parents sénégalais et a passé une partie de son enfance au Sénégal avant de retourner à l’âge de sept ans aux Etats-Unis, où il a accédé plus tard à la notoriété.

Il n’est pas la seule célébrité à revenir aux sources pour semblable investissement. L’acteur et réalisateur britannique  Idriss Elba projette de bâtir un complexe touristique écoresponsable sur un e île de la Sierra Leone, autre pays d’Afrique de l’Ouest, d’où son père était originaire. Il y a été reçu pour la première fois en décembre et en a reçu la citoyenneté.

 

L’annonce d’une nouvelle loi contre le terrorisme fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent pour l’essentiel de l’annonce d’une nouvelle loi contre le terrorisme faite hier par le président de la République Macky Sall à l’occasion de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année judiciaire 2020.« Le +djihad+ de Macky Sall », barre à sa Une le quotidien EnQuête qui informe qu’une nouvelle loi sera bientôt sur la table de l’Assemblée nationale afin de renforcer le dispositif légal de lutte contre ce fléau mondial.

« Il s’agira de donner à l’autorité publique les moyens légaux de prendre des mesures adaptées et proportionnées, au regard des risques encourus et des circonstances, contre notamment des attentats terroristes, ou menaces avérées, d’actions terroristes : le recrutement de personnes en vue de participer à une entreprise terroriste, la provocation ou l’apologie au terrorisme… », explique, dans les colonnes du quotidien, le président Sall.

Sous le titre « L’arme judiciaire », Le Quotidien revient sur cette même annonce et reprend ces explications du chef de l’Etat qui « soutient qu’il faut s’adapter +sans cesse aux réalités changeantes que nous impose la lutte contre le terrorisme+ ».

« En plus des mesures de gel, de saisie et de confiscation des avoirs des personnes et associations terroristes, il nous faut aussi prêter une attention particulière à la gouvernance d’internet comme espace de propagande et de relais », poursuit Macky Sall dans les colonnes du même journal.

Tout en appelant les uns et les autres à « rejeter la fâcheuse tendance à assimiler l’Islam au terrorisme » dans L’AS quotidien, le président de la République « a invité les guides religieux à poursuivre leur éducation religieuse et les oulémas d’apporter les réponses dogmatiques et intellectuelles qu’appelle la situation ». Car « Nous devons nous préparer à faire face au pire », avertit Macky Sall dans Vox Populi.

Sur un tout autre sujet, L’Observateur revient sur « la nouvelle brouille » entre le chef de l’Etat et son prédécesseur et titre : « Wade-Macky, les germes d’une fâcherie ».  Dans ses colonnes, le journal soutient qu’« Après les retrouvailles scellés à la mosquée Massalikoul Jinaan par le Khalife général des mourides, Wade et Macky se sont encore déchirés ».

Le quotidien national Le Soleil consacre sa Une du jour à un grand entretien avec le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Diallo qui soutient dans les colonnes du journal que « Le Sénégal se porte bien » sur le plan économique et financier malgré « une conjoncture internationale difficile ».