Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Sénégal : plus de 55% des personnes inactives sont des femmes (rapport)

La répartition de la population inactive au Sénégal, selon le sexe, montre que 55,1% des inactifs en 2017 sont des femmes, selon les résultats définitifs de l’Enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel (ERI-ESI) réalisée et rendu public par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) avec l’assistance.Cette enquête qui a bénéficié de l’assistance technique de l’Observatoire économique et statistique d’Afrique subsaharienne (AFRISTAT), a été financée par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) à travers le Programme statistique régional (PSR) 2015-2020.

Les inactifs ou individus hors de la main-d’œuvre sont des personnes qui ne sont ni en emploi ni au chômage dont une partie constitue la main-d’œuvre potentielle. Composés généralement d’enfants, d’élèves, de personnes âgées et de femmes au foyer, les inactifs âgés de 15 ans ou plus hors main d’œuvre potentielle sont estimés à 3 765 923 individus en 2017.

« La proportion de femmes inactives est plus importante dans les régions de Diourbel (61,6%), Louga (59,6%), Matam (58,7%), Kaolack (57,6%), Kaffrine (56,0%) et Thiès (54,6%) », souligne l’ANSD.

Par rapport à l’âge, près de 7 inactifs sur 10 ont au moins 25 ans et 3 sur 10 sont de la tranche d’âge 15-24 ans. Les inactifs sont plus importants en milieu urbain (52,1%) qu’en milieu rural (47,9%). Cependant, l’ANSD signale que dans les régions de Dakar (96,9%), Thiès (55,5%), Saint-Louis (52,4%) et Ziguinchor (50,7%), plus de la moitié des inactifs sont des citadins, alors qu’à Diourbel (82,5%), Fatick (80,6%), Kaffrine (80,6%) et dans les autres régions, ils sont majoritairement concentrés en milieu rural.

S’agissant du niveau d’instruction, près de 74,1% des inactifs ont, au plus, le niveau primaire et 53,5% n’ont aucun niveau d’instruction. Les inactifs ayant au minimum le niveau secondaire sont plus concentrés dans les régions de Ziguinchor (44,9%) et Dakar (38,7%) et ceux n’ayant aucun niveau dans les régions de Diourbel (81,2%), Kaffrine (79,1%), Tambacounda (76,1%) et Matam (77,3%).

Le cannabis, pain bénit d’un coin reculé du Sénégal

La plupart des paysans sénégalais vivent de l’arachide ou des cultures maraîchères. Mais ici, à l’abri d’innombrables bras d’eau et d’une végétation dense, l’odeur âcre ne trompe pas: c’est bien le cannabis qui constitue la principale ressource.

Les villages perdus de ce coin reculé du Sénégal à l’embouchure du fleuve Casamance sur l’Atlantique ne sont accessibles qu’en se faufilant en pirogue entre les Karones, un patchwork d’îles aux berges recouvertes de mangroves, où se nichent caïmans et oiseaux rares.

Sur l’une de ces îles, au bout d’une piste sablonneuse, les femmes du village de Kouba s’affairent au coin des maisons en terre. Aux yeux de tous, elles séparent les graines des tiges de chanvre et les font sécher sur les toits en tôle.

Les Karoninkas vivent de cette culture pourtant strictement prohibée au Sénégal, où elle est passible de dix ans de prison.

« Tous ces champs sont réservés au chanvre », dit sans détour Gaston Diaba, le maçon du village, en désignant une vaste zone avec des parcelles clôturées en bordure des habitations, à côté des rizières.

« Si tu ne cultives pas (le chanvre), tu ne peux pas t’en sortir », soutient son jeune frère Philippe, de retour dans les rues ensablées de sa bourgade d’origine pour quelques jours de vacances.

« Il n’y a pas de route pour partir vendre les légumes en ville, alors on ne les cultive que pour se nourrir », reprend-il.

– Singularité casamançaise –

De toute manière, le kilo d’oignons se vend à peine 500 francs CFA (0,7 euro), contre 15.000 à 30.000 francs CFA (entre 23 et 45 euros) pour la plante psychotrope, dont les revenus ont inondé les îles à partir des années 1970.

Son voisin Ousmane entrepose dans son garage plusieurs centaines de kilos d’herbe brunâtre, empaquetée dans des ballots.

« Ça vaut des millions de francs », observe Philippe Diaba, mal à l’aise face à tant de marchandise. Le cannabis finance les études des jeunes ou la recherche d’un travail en dehors de la région. Lui dit se tenir à l’écart d’un commerce qui peut attirer « beaucoup d’ennuis ».

Pour les cultivateurs, pas besoin de s’inquiéter de livraison. Les acheteurs viennent s’approvisionner en pirogues. La marchandise produite ici contribue à alimenter le marché sénégalais.

La géographie singulière sinon marginale de la Casamance, pas étrangère au conflit mené à partir du début des années 1980 par les séparatistes contre le pouvoir central sénégalais, est propice au trafic. Il faut, pour s’y rendre à partir de Dakar, traverser ou contourner un autre Etat, la Gambie. Et le trajet dans le labyrinthe de l’estuaire est encore long jusqu’àux Karones.

La persistance à feu doux du conflit casamançais fournit un surcroît de couverture.

La consommation de cannabis au Sénégal demeure une préoccupation pour les autorités, dit Matar Diop, contrôleur général de la police sénégalaise et membre du comité interministériel de lutte contre la drogue. Et « la Casamance n’est pas une zone de non-droit ».

– Argent facile –

« Les cultures illicites de cannabis qui y sont découvertes font l’objet de destruction par les forces de défense et de sécurité », rapporte-t-il.

Cheikh Touré, coordonnateur régional de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), vante le Sénégal comme l’un des bons élèves de la lutte contre les stupéfiants en Afrique de l’Ouest. Il invoque l’adoption par ce pays d’un plan stratégique de lutte jusqu’en 2020.

En 2017, les autorités sénégalaises ont saisi 12,8 tonnes de cannabis ou de résine, selon l’ONUDC. Dakar a signé en 2018 un accord avec la Gambie pour renforcer les contrôles sur leur frontière commune.

« Les actions de répression de ces dernières années envoient un message fort aux réseaux et aux producteurs », salue Cheikh Touré.

A Kouba, les villageois disent ne pas avoir vu de policier depuis belle lurette.

Victor Diatta, sociologue et maire de Kafountine, la localité dont relève Kouba, aimerait voir émerger d’autres activités. Les plages paradisiaques voisines pourraient séduire beaucoup plus de touristes, estime-t-il, y compris à l’étranger. Mais, pour le tourisme ou l’industrie de la pêche, il faut des investissements et, pour l’heure, ce sont principalement des Sénégalais et des Bissau-Guinéens qui viennent, pour le cannabis.

« L’attrait de l’argent facile a pris le dessus sur toute autre considération », regrette le jeune élu.

Le bras de fer pour la conduite du dialogue national fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent essentiellement du bras de fer entre Famara Ibrahim Sagna et général Mamadou Niang pour la gestion du dialogue national initié par le président de la République.« La dualité entretenue au sommet par Famara Ibrahim Sagna et le général Mamadou Niang hypothèque la conduite du dialogue national », écrit à ce propos le quotidien EnQuête, soulignant que cette initiative du chef de l’Etat visant à apaiser le climat social « est parti pour se heurter à une guéguerre de légitimité entre le président de la Commission du dialogue politique et le président du Comité de pilotage du dialogue national ».

Cela pousse L’AS quotidien à arborer cette Une : « Le dialogue national plombé ». Dans ses colonnes, le journal fait état des « attaques et contre-attaques entre Famara Ibrahim Sagna et la Commission politique » et informe que ce dernier « n’a pas apprécié la sortie des membres de la commission cellulaire du dialogue politique ».

« Ces derniers, poursuit le journal, accusent des membres du comité de pilotage du dialogue national de vouloir remettre en cause la composition, le fonctionnement et les décisions actées jusque-là par leur entité. Mais +Big Fam+, qui n’a pas raté ses détracteurs, estime qu’il n’a jamais été question de modifier quoi que ce soit dans le dispositif actuel ».

Pour Walf Quotidien « Un antagonisme risque d’éclater entre la Commission politique du dialogue national dirigée par le Général Mamadou Niang et le Comité de pilotage du dialogue national. (Car), les troupes du Général dont la structure est antérieure, refusent d’être phagocytées par les hommes du président Sagna », d’où ce titre qui barre la Une du quotidien : « Vers une dualité au sommet du dialogue ».

Dans les colonnes de Sud Quotidien, le journaliste et analyste politique Momar Diongue « désapprouve » la remise en cause du fonctionnement de la Commission cellulaire en charge du dialogue politique et soutient « qu’il ne serait pas superflu ni mauvais de séparer la Commission cellulaire sur le dialogue politique et le Comité de pilotage du dialogue national » pour éviter ainsi tout malentendu.

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien revient sur l’audience accordée, hier, au collectif « Noo lank » par l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012) et soutient que le prédécesseur de Macky Sall « encourage le mouvement citoyen (…) qui se bat contre la hausse du prix de l’électricité ».

Dans ses colonnes, L’Observateur reprend cette déclaration du secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’endroit des membres de +Noo lank+ : « Vous avez mon total soutien ». Et Me Abdoulaye Wade de rappeler que : « Le Pds (son parti) a toujours été aux côtés du peuple, il n’est pas question qu’il déroge à ce principe ».

Le quotidien spécialisé Stades consacre sa parution du jour à la célébration avortée du Ballon d’Or africain à Dakar en donnant « Les raisons du faux bond de Sadio ». Ce dernier, dans les colonnes du quotidien, déclare que « C’est indépendant de (sa) volonté » s’il n’a pas pu venir communier avec ses fans au Sénégal.

Le retour avorté de Sadio Mané refroidit Dakar

Au lendemain de la désignation de Sadio Mané comme Joueur Africain de l’Année 2019, l’allégresse est le sentiment le mieux partagé dans la capitale sénégalaise, même si l’ambiance a été plombée par l’annulation du retour, à Dakar, de l’enfant prodige.Dix-huit ans après le dernier sacre d’El Hadj Ousseynou Diouf, un autre Sénégalais, Sadio Mané, grimpe sur le toit du continent en s’emparant du trophée de Joueur Africain de l’Année écoulée.

Pour rendre les honneurs à l’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise), un accueil à la hauteur de sa performance était prévu à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD, périphérie de Dakar). Le point d’orgue du retour triomphal du Lion devait être la cérémonie d’hommage au Musée des Civilisations Noires.

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Mais en début d’après-midi, le coup de massue est tombé. Le nouveau Joueur Africain de l’Année ne viendra finalement pas puisque son jet privé n’a pas eu l’autorisation d’atterrissage à Tunis (Tunisie) pour une escale.

« Je suis vraiment déçu de l’annulation de l’accueil. Sadio Mané devait venir pour qu’on fête ensemble cette victoire. Son club (Liverpool) est, en grande partie, le responsable de cette situation », fulmine Fallou Diop, ouvrier.

A en croire Ousmane Ndiaye, « cette journée devait faire partie des dates historiques du football sénégalais ». Qu’à cela ne tienne, mardi soir, sur les rives de la mer Rouge en Egypte, l’international sénégalais a récolté les fruits de son travail de longue haleine.

« Je suis très contente. Mané fait aujourd’hui la fierté de tout un peuple. Je lui conseille de continuer sur cette lancée », s’extasie Dialé Mbaye, femme de ménage.

Toujours euphorique, l’étudiant Babacar Ndiaye affirme que « les Sénégalais attendaient ce moment depuis longtemps », non sans souhaiter que « Mané travaille davantage pour hisser plus haut le drapeau national ».

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Aux aguets à son poste de travail, Moustapha Bâ, agent de sécurité entend « continuer de prier » pour le natif de Bambaly (400 km au sud de Dakar) et lui recommande d’affirmer « son leadership à Liverpool à l’image de Lionel Messi au FC Barcelone, de Neymar au Paris Saint-Germain et de Cristiano Ronaldo à la Juventus ».

En Angleterre depuis 2014, l’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal) est souvent annoncé au Real Madrid (Espagne). Si jusque-là, rien n’est officiel, des fans du numéro 10 rêvent de le voir porter la tunique des Merengue.

« Je veux que Sadio change de club puisqu’il n’a plus rien à prouver à Liverpool. Ce sera plus facile de remporter d’autres trophées en intégrant des clubs comme le FC Barcelone ou le Real Madrid », soutient la commerçante Fatou kiné Ndiaye.

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L’agent comptable Abdou Aziz Ndiaye abonde dans le même sens, mais suggère, tout de même, que le maître à jouer de l’équipe nationale du Sénégal « termine cette saison à Liverpool afin de gagner le championnat ».

Après 20 journées, les Reds sont bien partis pour mettre fin à une disette de 30 ans. En effet, Liverpool caracole en tête de la Premier League avec 19 victoires et 1 nul. A la mi-saison, Sadio Mané a déjà inscrit 11 buts et délivré 6 passes décisives en championnat.

Les quotidiens sénégalais célèbrent le sacre de Sadio Mané aux CAF Awards 2019

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent essentiellement du sacre, hier en Egypte, du leader technique des Lions du pays de la Teranga, Sadio Mané, élu meilleur joueur africain de l’année 2019.« Sadio Mansa d’Afrique » ; « Sadio Mané roi d’Afrique » ; « Le roi Lion » ; « Le sacre du +Jatto+ » ; « Mané-fique » ; « L’apothéose » chantent en chœur les journaux Le Quotidien, L’AS, L’Observateur, Le Soleil, Libération et EnQuête.

« Cette fois-ci c’est la bonne », s’exclame le premier journal soulignant qu’« Après quatre défaites dans les dernières années, Sadio Mané, attaquant de Liverpool, a été élu Joueur africain de l’année. Il devance Riyad Mahrez et Mohamed Salah ».

« Sans surprise, le trophée du Ballon d’Or récompensant le meilleur joueur africain de l’année est revenu à Sadio Mané. (…) Un titre qui vient récompenser la belle saison du joueur formée à Génération Foot (Sénégal), affirme le second.

L’Observateur consacre quant à lui quatre pages sur cette consécration du natif de Bamabali (400 km au Sud de Dakar) et revient sur « Les coulisses d’un sacre ; L’histoire jamais racontée de Sadio Mané à Mbour » avant de donner la parole à « Bernard Serin et Thierno Seydi  (qui) racontent l’incroyable épisode qui a changé sa vie (celle de Sadio Mané) ».

Rappelant que « Sadio Mané (est désormais) sur le toit de l’Afrique », le quotidien national Le Soleil raconte que « Le village natal du Ballon d’Or africain 2019, Bambali, n’a jamais connu l’ambiance vécue hier, suite à la consécration de son fils ».

« Dès que le nom de Sadio Mané a été prononcé, la foule qui avait envahi la maison du lauréat se déchaîne : les battements de tam-tam deviennent plus stridents, les sons dérangent les oiseaux nichés sur les arbres et bravant le froid, les fans club rivalisent d’ardeur dans les manifestations de joie », relate notre confrère.

« 18 ans après El Hadj Diouf, l’enfant de Bambali a été sacré, hier, Ballon d’Or africain 2019 », note Libération qui donne la parole à l’imam de la mosquée de Liverpool qui salue en ces termes le sacre du protégé d’Aliou Cissé : « Il le mérite, Sadio Mané symbolise la modestie, il nous aide même à nettoyer les toilettes ».

« Un sacre tant attendu et bien mérité a sanctionné une année 2019 exceptionnelle pour l’ailier sénégalais Sadio Mané. Un trophée individuel qui pourrait marquer le tournant d’une carrière à faire passer au palier supérieur. A Liverpool ou ailleurs », soutient EnQuête.

Avec cette consécration, le quotidien spécialisé Stades qui salue « Le Ballon d’Or du grand bosseur », souligne que « Sadio Mané devient le deuxième Sénégalais Ballon d’Or africain après El Hadj Diouf (2001-2002) ».  

Sadio Mané, Joueur Africain de l’Année 2019

L’international sénégalais Sadio Mané a reçu, ce mardi soir à Hurghada (550 km du Caire, la capitale égyptienne), le trophée de Joueur Africain de l’Année 2019 devant l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah.Au terme de la soirée des Caf Awards co-présentée par Samuel Eto’o fils (Cameroun), la Confédération africaine de football a sacré Sadio Mané. Le sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise) intègre un cercle restreint de joueurs du continent. Mahrez et Salah n’ont pas effectué le déplacement en Egypte pour assister au couronnement de leur concurrent.

De son côté, Asisat Oshoala a gagné la distinction de Joueuse Africaine de l’Année. La Nigériane devance Ajara Nchout (Cameroun) et Thembi Kgatlana (Afrique du Sud). L’instance faîtière du football africain a, entre autres, décerné le trophée d’Espoir Africain de l’Année à Achraf Hakimi.

Le latéral droit marocain a notamment brillé avec le Borussia Dortmund (Allemagne). En Bundesliga, tout comme en Ligue européenne des Champions, le Lion de l’Atlas, prêté par le Real Madrid, a montré d’énormes qualités défensives et offensives.

L’Algérie, vainqueure de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, est la meilleure équipe nationale masculine de l’Année et son sélectionneur Djamel Belmadi s’offre la distinction de Meilleur entraîneur de l’année.

Palmarès des Caf Awards 2019

Joueur Africain de l’Année : Sadio Mané (Liverpool, Sénégal)

Equipe nationale masculine de l’année : Algérie

Meilleur entraîneur de l’année (Equipe nationale masculine) : Djamel Belmadi (Algérie)

Joueuse Africaine de l’Année : Asisat Oshoala (Nigeria, Barcelone)

Equipe nationale féminine de l’Année : Cameroun

Meilleur entraîneur de l’Année (Equipe nationale féminine) : Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Espoir Africain de l’Année : Achraf Hakimi (Maroc, Borussia Dortmund)

Joueur Africain Interclubs de l’Année : Youcef Belaïli (Algérie, Espérance de Tunis / Ahli Jeddah)

But de l’Année : Riyad Mahrez (Algérie)

Meilleure Fédération africaine de l’année : Egypte

Meilleur président de club africain : Moise Katumbi (Tout-Puissant Mazembé, République Démocratique du Congo)

Onze africain de l’année : André Onana (Ajax Amsterdam, Cameroun) – Achraf Hakimi (Borussia Dortmund, Maroc), Kalidou Koulibaly (Naples, Sénégal), Joel Matip (Liverpool, Cameroun), Serge Aurier (Tottenham, Côte d’Ivoire) – Riyad Mahrez (Manchester City, Algérie), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, Sénégal), Hakim Ziyech (Ajax Amsterdam, Maroc) – Mohamed Salah (Liverpool, Egypte), Sadio Mané (Liverpool, Sénégal), Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal, Gabon).

Joueur Africain de l’Année : le sacre écrit d’avance de Mané

Sadio Mané désigné sans surprise, mardi soir en Egypte, Joueur Africain de l’Année 2019, est le deuxième Sénégalais à graver en lettres d’or son nom au palmarès de ce trophée individuel décerné depuis 1992 par la Confédération africaine de football (Caf).L’ailier de Liverpool (Premier League anglaise), après s’être classé 3e en 2016 et 2017 avant de talonner son compère Mohamed Salah en 2018, monte enfin sur la plus haute marche du podium.

« Mané, Joueur Africain de l’Année. C’était une évidence parce qu’il a performé en club et en sélection. Il a gagné la Ligue européenne des Champions, la Supercoupe d’Europe et la Coupe du monde des clubs. Sadio a guidé le Sénégal à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Dans toutes ces victoires, il a été très décisif. Il mérite donc cette récompense », a soutenu Arafat Hamrouni, journaliste sportif tunisien.

Sadio Mané était en concurrence avec l’Algérien Riyad Mahrez et l’Egyptien Mohamed Salah. Battu chez lui, lors de la précédente édition des Caf Awards, l’enfant de Bambaly (400 km au Sud de Dakar) a ainsi pris sa revanche sur le numéro 10 des Pharaons à Hurghada, ville située à 550 km du Caire, la capitale égyptienne.

« L’avantage de Mané sur Salah découle (principalement) de leurs résultats à la Coupe d’Afrique des Nations 2019. Par rapport à Mahrez, Liverpool a gagné plus de trophées que Manchester City », a souligné M. Hamrouni.

En effet, le Sénégal a disputé la finale de la Can (défaite 0-1 contre l’Algérie) là où l’Egypte a été piteusement éliminée par l’Afrique du Sud (0-1) en huitièmes de finale.

De plus, les trois titres des hommes de Jürgen Klopp pèsent plus lourd dans la balance que la Premier League et les deux Coupes domestiques conquises par les Citizens.

Sadio Mané devient le second lauréat sénégalais du trophée majeur de la Caf, dix-huit ans après le dernier couronnement d’El Hadj Ousseynou Diouf (Joueur Africain de l’année en 2001 et 2002).

Durant l’année civile écoulée, l’international sénégalais (27 ans, 1m75 et 69 kg) a inscrit, toutes compétitions confondues, la bagatelle de 35 buts. En détail, l’attaquant au flair aiguisé a planté 31 banderilles avec les Reds (24 en Premier League, 5 en Ligue européenne des Champions puis 2 en Supercoupe d’Europe) et  4 en équipe nationale.

L’ancien pensionnaire de Génération Foot (Sénégal), l’un des chouchous d’Anfield Road, a trôné en tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre avec 22 pions en compagnie de Salah et Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon).

« Sadio Mané a changé de personnalité le jour où Mohamed Salah a été élu Joueur Africain de l’Année en janvier 2018 à Dakar, au Sénégal. Le joueur qui a perdu ce trophée est différent de celui qu’on a vu après. En termes d’orgueil, de prise de responsabilité et d’audace, il s’est métamorphosé », a indiqué le psychologue Khalifa Diagne.

Dans la foulée du plébiscite du Pharaon (Salah), le Lion (Mané) a promis, avec fermeté, à ses concitoyens la récompense ultime pour tout joueur du continent. Ce jour-là, sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Sénégalaise (RTS, publique), « il a exprimé un moi très fort en affirmant ses capacités à remplir la tâche », s’est souvenu M. Diagne.

Et comme on pouvait s’y attendre, le leader technique des Lions a aimanté des distinctions personnelles : Onze d’Or du magazine français Onze Mondial, Prix Eusebio du site We are new africans (Wana) et Ballon d’Or sénégalais pour la sixième année de suite.

En outre, Mané est le meilleur joueur de l’année selon le média spécialisé So Foot. Au classement du Ballon d’Or France Football, l’ex-messin a fini à la quatrième place en glanant 347 points. Son poursuivant Mo Salah (5e) a accusé un retard de 169 points et l’écart qui sépare Sadio de Mahrez (10e) est conséquent : 314 points.

Ce sont les sélectionneurs, les directeurs techniques nationaux et les capitaines des équipes nationales A des associations membres de la Caf qui élisent le Joueur Africain de l’Année.

Sadio Mané, une antistar dans la cour des grands

Si dans le foot business, les dieux du ballon rond sont constamment sous le feu des projecteurs, Sadio Mané se démarque nettement de nombre de ses pairs par sa discrétion intrigante.Et pourtant, à l’heure actuelle, le Sénégalais figure parmi les stars du sport le plus populaire au monde. L’attaquant a facilement fait son trou dans le légendaire club de Liverpool (Angleterre).

Mané, depuis qu’il a jeté l’ancre sur la Mersey en 2016, se bonifie avec le temps comme le bon vin. La saison précédente, il a martyrisé les défenses adverses en trouvant le chemin des filets à 22 reprises dans un championnat hyper relevé.

Le feu follet flambe de jour en jour au point d’intégrer le top 5 du dernier Ballon d’Or France Football. Malgré un talent incontestable, le Lion préfère se terrer dans sa tanière plutôt que de faire la Une de la presse people, à l’affût de succulentes histoires à raconter.

« En réalité, l’être humain n’est rien d’autre que le produit de sa socialisation. Certainement, Sadio a dû être éduqué dans un milieu traditionnel où il a acquis des valeurs », commente le psychologue Khalifa Diagne.

Poursuivant, M. Diagne en poste au Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), note que « ce n’est pas surprenant que Mané n’ait pas de comportements susceptibles d’alimenter la presse people. Car, les valeurs traditionnelles et religieuses dans lesquelles il a été moulées, font qu’il ne cède pas, à aucun moment, à certaines tentations ».

Dans une ère où les Techniques de l’information et de la communication (Tic) occupent une place prépondérante dans l’espace public, la fierté sénégalaise tient, à tout prix, à préserver sa vie privée.

« Pour une star, cela peut être un avantage ou un inconvénient. Dans le quotidien des célébrités, il y a un certain nombre d’éléments communicationnels et de marketing », a relevé ce spécialiste des comportements.

Le compte Instagram (réseau social très prisé des stars) de Cristiano Ronaldo culmine à 192 millions d’abonnés tandis que Lionel Messi en est à 138 millions. Avec 34,6 millions de fans, Mohamed Salah devance, et de loin, Sadio Mané (5,3 millions seulement).

Trop effacé en dehors de la pelouse, son terrain de jeu favori, le joueur âgé de 27 ans poste généralement des photos de match avec Liverpool ou le Sénégal. Contrairement au Portugais Ronaldo, et à tant d’autres, qui n’hésitent point à se mettre en scène.

En définitive, décortique Khalifa Diagne, « les comportements responsables permettent, entre autres, à un footballeur d’avoir une hygiène de vie et de gagner la sympathie de certaines cultures. Mais la médiatisation accroît les gains de sponsoring ».

Atypique, Sadio Mané semble trouver son bonheur dans le soutien qu’il peut apporter principalement aux habitants de Bambaly, son village natal, à 400 km au sud de la capitale Dakar.

« Pourquoi voudrais-je 10 Ferrari, 20 montres et 2 avions ? Je n’ai pas besoin de voitures et de maisons de luxe. J’ai eu faim, j’ai joué au football pieds nus. Aujourd’hui, avec ce que je gagne grâce au football, je peux aider mon peuple », a humblement indiqué le fer de lance des Lions du Sénégal.

Tout compte fait, le digne successeur de Jules François Bocandé (1958-2012) dans le cœur des Sudistes, a érigé dans son terroir une mosquée et un lycée. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, cette icône fournit « des vêtements et de la nourriture à des démunis ». Et de l’aveu du Red, de nombreuses personnes reçoivent mensuellement la somme de 70 euros (46.000 F CFA).

« L’importance que Sadio Mané accorde au social n’est pas ordinaire. C’est important pour lui parce qu’il vient d’un milieu défavorisé. Il a connu la pauvreté et (maintenant) il veut donner une chance qu’il n’avait pas », a expliqué M. Diagne.

Politique et campagne arachidière parmi les sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent de divers sujets allant de la politique aux faits de société, en passant par la campagne arachidière.« Le blues des huiliers face à la concurrence », titre le quotidien national Le Soleil qui, dans ses colonnes, informe qu’« Au 29 décembre, les huiliers n’ont réussi à collecter, en tout et pour tout, que 4.000 tonnes d’arachides, contre 14.000 tonnes à la même période de l’année dernière ».

« Partout les mêmes complaintes des huiliers qui peinent à collecter des graines face à la concurrence du marché parallèle, notamment les chinois qui proposent un meilleur prix pour cette campagne de commercialisation démarrée le 3 décembre dernier. En dépit des assurances des autorités, les huiliers affichent leur blues. Aussi des milliers d’emploi sont en jeu. Pour sa part, la Sonacos a annoncé, la semaine dernière, l’octroi de primes au tonnage afin de pouvoir s’approvisionner en graines », ajoute le journal.

Sous le titre « Macky se braque », Le Quotidien revient sur le braquage des points de collecte de l’arachide appartenant à des Chinois. Le président de la République qui dit que « L’Etat ne saurait tolérer de tels écarts » a déclaré, selon le journal, que « des instructions ont été données +pour que ces citoyens soient protégés et que la campagne agricole se poursuive sans écueil+ ».

En économie toujours, L’Observateur revient sur la situation économique et financière du Sénégal en réalisant une « radioscopie de la baisse de la croissance ». Dans ses colonnes, le journal note que « C’est une curieuse confrontation de vents contraires. Un souffle d’optimisme sur l’économie sénégalaise, au lendemain d’une année de ralentissement économique. 2020 s’ouvre avec des inquiétudes… mais aussi avec de forts espoir pour le Sénégal ».

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien informe que dans le cadre de la mobilisation contre la hausse du prix de l’électricité et la libération de Guy Marius Sagna et ses compagnons, la plateforme « +No lank+ a été dopé par le Front de résistance national (collectif des partis de l’opposition) ».

L’AS revient de son côté sur l’« émouvant déjeuner de retrouvailles entre aperistes (membres du parti au pouvoir) au Palais » et titre : « Macky renoue avec ses premiers compagnons ».

Walf Quotidien pour sa part consacre sa parution du jour à la question du troisième mandat dans les pays d’Afrique de l’ouest et arbore cette Une : « Ouattara, Issoufou et Buhari ferment la voie » à Macky.

« Les présidents ouest-africains qui ont déclaré qu’ils ne brigueraient pas un troisième mandat fragilisent leur homologue sénégalais au niveau national et international. Macky sall, qui fait dans le clair-obscur, devient de plus en plus isolé », écrivent nos confrères.

Sous le titre « Nd. Sokhna Sané battue et expulsée de Tunisie », le quotidien EnQuête revient sur « autre dossier chaud pour le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur » et informe qu’ « Après trois jours de détention à l’aéroport de de Tunis-Carthage, (cette) jeune sénégalaise a été expulsée manu militari par l’immigration tunisienne, dans des conditions déplorables, selon l’Association des Sénégalais de Tunisie (Ast) dont le secrétaire général, furieux, assure que c’est une décision arbitraire ».

Le quotidien spécialisé Stades consacre sa parution du jour la cérémonie de remise du trophée du meilleur joueur africain 2019 en Egypte et affiche : « Sadio, le jour du sacre ! »

« Sans surprise,  Sadio devrait être le 28ème Ballon d’Or africain (meilleur joueur africain de l’année), qui sera décerné ce soir à Hurghada (en Egypte). D’ailleurs, au niveau de la Confédération africaine de football (CAF), les résultats ont déjà fuité et font du Lion le successeur de Mohamed Salah », affirme le journal.

L’intervention militaire turque en Libye doit inquiéter ses voisins (experts)

Des experts expliquent pourquoi les voisins de la Libye ont raison de s’inquiéter suite à l’annonce d’un déploiement militaire turc dans ce pays.Le Président Turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir le début du déploiement de soldats turcs en Libye, conformément au feu vert donné par le parlement la semaine dernière.  L’enjeu de cette intervention est de sauver le régime du Premier ministre, Fayez al-Sarraj reconnu par la communauté internationale, mais contesté par une coalition de forces politico-militaires menées par le maréchal Khalifa Haftar, leader de l’Armée nationale libyenne (ANL)  autoproclamée basée à Benghazi, dans l’est du pays.

Ce militaire aux méthodes parfois violentes et expéditives qui ambitionne d’être l’homme fort de la Libye est activement soutenu par l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, trois puissances farouchement hostiles aux nouvelles ambitions de puissance que manifeste depuis quelques années la Turquie dans le monde arabe et musulman. 

Ce déploiement militaires turc en Libye fait suite à plusieurs déclarations récentes du président turc annonçant sa disposition à soutenir le gouvernement Saraj, s’il en faisait la demande. Il fait surtout suite à la signature fin novembre dernier à Istanbul d’un accord de coopération militaire, sécuritaire et maritime entre la Turquie et le gouvernement Saraj qui permet à ce dernier de faire appel à l’aide militaire turque. 

Selon Ankara, cet accord est censé « renforcer les liens entre les deux armées ». « Nous protégerons les droits de la Libye et de la Turquie dans la Méditerranée orientale », avait notamment déclaré Erdogan dans la foulée de la signature de cet accord à la télévision turque, ajoutant que « nous sommes plus que prêts à apporter tout le soutien nécessaire à la Libye ».

Selon le politologue Jalel Hachraoui, chercheur à l’Institut néerlandais des relations internationales de la Haye, interrogé par APA, cette intervention a des raisons circonstancielles.

« La Turquie a constaté en 2019 que les diplomaties occidentales, en tout cas européennes, étaient excessivement assujetties à leur amitié avec les Etats du Golfe, en premier lieu, les Emirats Arabes Unis qui nourrissent un objectif de suprématie totale en Libye », explique t-il. Selon lui, les Européens et les Etats du Golfe  qui  n’auraient pas réussi militairement en Libye ont manqué de pragmatisme. Ce qui constitue une opportunité pour la Turquie. 

« Le fait de voir un Etat non arabe extérieur à l’Afrique du nord, non occidental et anti-européen arriver et affirmer une présence militaire ouvertement visible en Libye constitue une sorte d’humiliation pour les Européens », estime Jalel Hachraoui.

L’intérêt de la Turquie pour la Libye n’est pas nouveau, soutient le journaliste algérien spécialiste en défense et sécurité Akram Kharief. A son avis, la Turquie et la Libye ont des liens historiques qui remontent à l’époque ottomane, quand ce vaste pays de Afrique du nord était une province de l’empire ottoman. Les deux pays sont aussi liés par des liens commerciaux importants  depuis plusieurs années.

« Depuis l’insurrection en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, la Turquie s’est beaucoup rapprochée du courant des Frères musulmans en Libye. A travers cette proximité, Erdogan qui ambitionne d’étendre l’influence turque là où cela est possible se crée une alliance de taille dans le jeu inter-libyen, les Frères musulmans libyens étant un des soutiens importants du gouvernement de Saraj. Ce qui peut aussi lui servir au plan interne. Il a échappé à un coup d’Etat. En intervenant en Libye, il essaie de renforcer au maximum son pouvoir et une victoire dans ce pays serait pour lui un triomphe qu’il n’hésitera pas exploiter à des fins politiques internes», analyse Hachraoui.

Très critiquée par une bonne partie de la communauté internationale, l’ONU et l’Union africaine en tête, l’intervention militaire turque est suivie avec beaucoup d’inquiétudes par les voisins nord-africains et sahéliens de la Libye. « Le fait d’avoir un pays stable, unifié et doté des attributs d’un État fort peut aider à réduire le phénomène du trafic des armes et empêcher le développement des zones de repli aux groupes armées qui se trouvent au Sahel. La stabilité de la Libye est donc de ce point de vue très importante pour ses voisins. Il est donc normal qu’ils s’inquiètent des conséquences éventuelles d’une intervention militaire dont personne ne peut augurer de l’issue», estime Akram Kharief. 

Pour Jalel Hachraoui, ces inquiétudes sont légitimes aussi, d’autant plus que l’intervention turque en Libye peut provoquer l’entrée en guerre des autres puissances étrangères qui soutiennent le maréchal Haftar:  l’Egypte, l’Arabie Saoudite mais surtout les Emirats arabes dont l’engagement militaire est notoire, avec notamment des frappes aériennes fréquentes  en faveur de leur favori. « Le conflit inter-libyen a déjà profondément divisé le pays. Voir la Libye devenir le terrain d’affrontement des armées suréquipées de pays comme la Turquie ou les Emirats par exemple ne fera qu’aggraver la situation et pourra provoquer une ruée d’acteurs de toute sorte, y compris des groupes jihadistes. Ils sont déjà présents dans le pays et au Sahel voisin et ils pourraient rapidement être tentés par faire de la Libye un nouveau refuge, mais aussi un territoire majeur de jihad comme ils l’ont fait en Syrie et en Irak avant la chute du Califat autoproclamé de l’Etat islamique entre 2014 et 2019 », prévient Jalel Hachraoui.

Libye: « L’Union africaine doit s’imposer pour résoudre la crise » (éditorialiste)

L’éditorialiste et spécialiste de la géopolitique africaine, Seidik Abba dénonce l’absence dans la résolution de la crise libyenne.Au moment où la Turquie décide d’envoyer des troupes en Libye, l’Union africaine semble absente. Comment expliquer cela?

Il s’agit clairement d’une démission de l’Union africaine. Là Libye est un pays africain et on ne voit pas l’Union africaine rechercher des solutions à sa crise, même si elle a créé un comité de suivi de cette crise et qui est présidé par le président congolais, Dénis Sassou Nguesso. L’Union africaine rate ainsi une occasion d’assumer son leadership dans une crise majeure qui secoue le continent. 

Qu’est-ce qui explique cela ?

Il y a d’abord le fait que les Africaine n’ont pas la même position. Il y a l’Égypte qui a une position partisane et soutient le général Khalifa Haftar. L’Union africaine devait taper sur la table et s’imposer comme leader comme elle l’a fait au Soudan. Il faut assumer et même arracher le leadership dans cette crise. Cela fera la crédibilité de l’Union africaine. 

Est-ce toujours possible?

Il n’est jamais trop tard. On ne peut pas régler le dossier libyen sans se soucier des pays voisins. Il faut une solution africaine. Tout le monde sait que la crise libyenne a aggravé la situation au Sahel. Les armes sont passées partout, les combattants jihadistes se sont infiltrés en Libye. Il y a aujourd’hui le besoin d’une solution africaine en Libye. Avec une meilleure implication des acteurs africains, on pourrait arriver à une fin de cette crise.

L’Egyptien Abdel Fatah Al Sissi préside l’Union africaine et il soutient l’un des belligérants du conflit libyen, Khalifa Haftar…

La position de l’Égypte dans la crise libyenne pose problème. L’Egypte n’est pas neutre. Elle soutient Haftar. Elle n’est donc pas un acteur crédible. Mais on peut espérer que dès février quand il y aura une nouvelle présidence de l’Union africaine celle-ci pourra faire avancer le dossier. C’est un grand espoir pour tous.

Quelle serait la solution pour vous?

La solution de l’Union africaine, c’est qu’il faut une solution pacifique avec un agenda clair et précis. La solution est quasiment connue. Elle ne pose pas de problème. Mais le fait qu’il y ait une présidence de l’Union africaine avec le président d’un pays qui n’est pas neutre pose problème. C’est pourquoi, il y a Le besoin d’une concertation, que la solution africaine soit réclamée et que les pays voisins soient associés.

Mais avant présidence d’Al Sissi à l’Union, la situation en Libye était déjà assez grave…

C’est vrai que le problème libyen ne date pas de l’élection de l’arrivée du président égyptien à la tête de l’Union africaine. Mais la situation s’est aggravée. Le niveau d’ingérence n’était pas au même niveau. L’offensive de Haftar sur Tripoli date d’avril. Beaucoup de pays ont soutenu cette offensive. Aujourd’hui la situation s’est complètement dégradée. Il y a lieu d’aller vite. Avec un leadership africain, on peut espérer que la magie qui s’est produite au Soudan se reproduit en Libye.

Guinée : reprise des manifestations du FNDC contre la nouvelle Constitution

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a repris, lundi à Conakry, ses mobilisations contre la modification de la Constitution devant permettre au président Alpha Condé de briguer un 3ème mandat.Pour la septième fois, le FNDC a battu le pavé ce lundi du rond-point Gbessia à l’esplanade du 28 septembre, en passant par les carrefours Kondébougni et Concasseur.

Le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, à la tête des manifestants, a soutenu que « les Guinéens en ont marre » de la gouvernance Condé. Selon lui, il n’est pas question de laisser passer le projet de nouvelle Constitution annoncé le 19 décembre par le président Alpha Condé.

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« Alpha Condé est un homme peureux », a dit M. Diallo, invitant le peuple de Guinée à maintenir la pression sur le pouvoir.

« Le FNDC est un mouvement qui a décidé d’empêcher par tous les moyens légaux la réalisation de ce projet de troisième mandat et de changement de Constitution. A partir de là, il faut être un bon citoyen pour sortir massivement pour marquer son opposition de la manière la plus ferme à ce projet », a lancé Cellou Dalein Diallo, annonçant qu’à partir du 13 janvier 2020, « tous les Guinéens vont maintenir le mot d’ordre de manifester jusqu’à ce qu’Alpha Condé retire son projet ».

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Au même moment, à Kindia, une ville située à 150 Km de Conakry, le président de la République a harangué une foule acquise à sa cause. Dans son allocution, Alpha Condé s’interroge, « si on n’a pas eu peur des Blancs, on aura peur de qui ? ». Il faisait allusion à ses opposants, tout en lançant à ses militants : « N’ayons pas peur ! ».

« On n’acceptera pas que quelqu’un fasse la pagaille en Guinée. On ne provoque personne, mais on n’a peur de personne. La Guinée va avancer, le soleil de la Guinée s’est levé, personne ne peut le masquer. Vive la Guinée ! », a martelé Alpha Condé.

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Depuis une année, des manifestations entre pro et anti nouvelle constitution se multiplient dans en Guinée le pays, faisant une vingtaine de morts.

UEMOA: les produits alimentaires tirent le taux d’inflation à la baisse

La poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a induit le repli du taux d’inflation qui est ressorti, en glissement annuel, à -0,5% à fin novembre 2019, après une réalisation de -0,9% le mois précédent, a appris lundi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, il est relevé en particulier un repli des prix des céréales locales dans les pays sahéliens enclavés, atteignant, pour le mil, 23% au Burkina, 18% au Mali et 3% au Niger et pour le maïs, 17% au Niger, 12% au Burkina et 8% au Mali. « Cette évolution serait en lien avec le bon approvisionnement des marchés induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente », explique la BCEAO.

Les ventes à prix modéré par les organismes publics et les distributions gratuites par les structures humanitaires dans certaines régions du Sahel ont également contribué à accentuer la dynamique baissière. En outre, il est noté une décrue des prix des fruits et légumes au Bénin et au Togo, en rapport notamment avec la baisse de la demande consécutive à la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Nigeria.

Toutefois, il est observé une remonté du prix de l’essence vendue en vrac au Bénin et au Togo induite par la fermeture des frontières terrestres au Nigeria, conjuguée à un renchérissement de l’essence à la pompe relevé au Burkina, au Sénégal et au Togo.

Par ailleurs, il a été enregistré une hausse des prix des services d’entretien et de réparation de logement au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, ainsi qu’une augmentation des prix des combustibles solides au Bénin, au Niger et au Togo.

La Masse Commune Uemoa peut prévenir le blanchiment de capitaux (ministre)

La Masse Commune Uemoa permet de prévenir les risques inhérents au secteur d’activité des jeux tels que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a affirmé, lundi à Dakar, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.« La Masse Commune Uemoa permet de prévenir les risques inhérents au secteur d’activité des jeux qui expose à des déviances comme la concurrence, les jeux illégaux, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, l’exposition des mineurs et autres couches vulnérables aux jeux excessifs », a dit le ministre Diallo.

Il ouvrait la 21ème réunion annuelle de la Masse Commune Uemoa qui réunit du 6 au 11 janvier à Dakar les sociétés de loteries nationales et de pari mutuel urbain des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa).

La Masse Commune est une occasion pour ces pays, de mettre en jeu une masse à partager à travers un QUINTE SPECIAL qui sera organisée le 9 janvier 2020 dans ces différents pays que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

De l’avis du ministre sénégalais des Finances et du Budget, la Masse Commune Uemoa est d’autant plus important que « notre environnement est dans une phase de mutation accélérée vers une économie ouverte et connectée caractérisée par l’arrivée de nouveaux acteurs tels que les FinTech, les géants de l’Internet et du mobile dont les GAFA. Ces intervenants d’un genre nouveau ont bouleversé l’écosystème financier ainsi que le mode de financement habituel des institutions financières, des pouvoirs publics, des entreprises, et des populations », a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.

Selon lui, la Masse Commune Uemoa constitue un pas important dans la vie de l’intégration et de la solidarité entre les pays membres de l’Uemoa.

« Sept pays, une seule loterie. C’est un évènement majeur dans la vie de nos loteries. L’intégration économique est une ambition forte de nos autorités depuis les pères fondateurs et c’est un vœu profond de nos peuples. Vous donnez un signal très fort aux entreprises et aux autres secteurs de notre zone économique. Ensemble, nous serons plus forts et nous pourrons compter davantage dans la compétition internationale », a-t-il poursuivi.

Il a souligné que la Masse Commune Uemoa a incité les sociétés de loterie de l’espace Uemoa à faire les efforts nécessaires pour le renforcement de leur structure pour participer à la dynamique d’intégration qui se manifeste dans cet espace et de participer efficacement aux efforts de relance de l’économie des pays membres de l’Uemoa.

Eco : la Masse Commune Uemoa appelée à s’ouvrir aux autres pays de la Cedeao

Avec le passage du Franc Cfa à l’Eco, la Masse Commune Uemoa doit s’ouvrir aux autres pays de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a indiqué, lundi à Dakar, Amadou Samba Kane, Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase).« Cette année ci, la Masse Comme Uemoa se tient dans un contexte très particulier, avec le projet de passage de la monnaie Cfa à l’Eco. Par conséquent, notre organisation, pour mieux asseoir sa dynamique d’intégration, doit  s’élargir aux autres sociétés de loterie de la Cedeao. A ce sujet, j’estime que des réflexions devraient être menées dans le cadre de nos travaux pour étudier les voies et moyens permettant leur adhésion à la Masse Commune », a dit M. Kane.

Il s’exprimait à l’ouverture de la 21ème réunion annuelle de la Masse Commune UEMOA qui réunit du 6 au 11 janvier à Dakar les sociétés de loteries nationales et de pari mutuel urbain des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).

La Masse Commune est une occasion pour ces pays, de mettre en jeu une masse à partager à travers un QUINTE SPECIAL qui sera organisée le jeudi 09 janvier 2020 dans ces différents pays que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Poursuivant, le Dg de la Lonase a indiqué que la Masse Commune Uemoa traduit « l’esprit de solidarité et d’intégration » des pays membres.

Le « cleaning day » et la politique s’imposent aux quotidiens sénégalais

La presse quotidienne sénégalaise parvenue samedi à APA met le focus sur le démarrage du « cleaning day » à l’initiative du président de la République, Macky Sall, et sur l’actualité politique marquée par divers sujets.« Cleaning day : Journée nationale de nettoiement-Macky copie le +set setal+ de Diouf », titre L’As, informant qu’à l’occasion de cette journée, les populations de Malika qui abrite la décharge des ordures de Mbeubeuss ont décidé de fermer le site.

Parlant du démarrage de l’opération « Sénégal propre », Le Quotidien met en exergue « le défi du balai citoyen », estimant que « l’adhésion de la population, (c’est) un enjeu ».

Walf Quotidien traite du même sujet et met « le cleaning day à l’épreuve de nos mauvaises habitudes », faisant dire à EnQuête que « le cleaning day (va) à la recherche de la possible propreté ».

En politique, nos confrères de Walf Quotidien poursuivent le débat sur le 3ème mandat et informent qu’ « un diplomate fixe Macky sur la piste d’Alpha Condé ».

« Interpelé sur le +ni oui ni non+ de son mentor, le diplomate Mamadou Karass Kane, militant de l’Apr (au pouvoir), est d’avis que quand un président s’exprime ainsi, cela veut dire que le futur appartient à Dieu, seul qui détermine l’avenir », note Walf Quotidien.

Mais dans la manchette de L’Observateur, l’avocat-politicien, Me El Hadj estime que « Macky Sall a raison de ne plus répondre aux questions sur le mandat ».

Quoi qu’il en soit, dans Vox Populi, Thiate de « Y en a marre » avertit Macky Sall : « Si tu forces le 3ème mandat, on ira te déloger du Palais ».

A sa Une, L’Obs s’intéresse au ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, « Boune Dionne, (une) créature spéciale ».

Selon nos confrères, « si dans la forme, le Secrétariat d’Etat de la présidence est à un pallier en dessous du Cabinet présidentiel. Dans le fond, le service géré actuellement par l’ex Premier ministre est devenu une vraie institution. Il serait même aujourd’hui, selon plusieurs spécialistes, une créature spéciale ».

Pendant ce temps, EnQuête dissèque la Circulaire du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr relative à la prise en charge des urgences et constate « des incongruités ».

Ce faisant, le journal note que « l’Etat veut revenir à l’orthodoxie dans la prise en charge des urgences et s’y prend mal ».

En attendant, Le Soleil prévient que « les hôpitaux ne peuvent plus rejeter les cas d’urgence ».

2019, une année de riche moisson pour le sport africain

Au cours de l’année 2019, des sportifs du continent africain ont signé, sur différentes aires de jeux, des prestations de haute volée dont le sacre retentissant de l’Afrique du Sud à la Coupe du monde de rugby devant les grandes nations de la discipline.La photo de Siya Kolisi, premier noir capitaine des Springboks, brandissant le trophée Webb Ellis, est sans doute l’un des mémorables moments sportifs de l’année. L’Afrique du Sud, pour la troisième fois de son histoire après 1995 et 2007, s’est adjugé la Coupe du monde de rugby organisée par le Japon. Opposée à l’Angleterre en finale, la nation arc-en-ciel s’est littéralement promenée. Score final : 32 à 12.

Dans la prestigieuse National Basketball Association (NBA), le Congolais Serge Ibaka et le Camerounais Pascal Siakam ont remporté la palme sous la tunique des Toronto Raptors. Pour la der, la franchise canadienne a vaincu les double tenants du titre, Golden State Warrios du génie Stephen Curry.

Jusqu’où s’arrêtera Eliud Kipchoge ? Le marathonien kényan a établi, le 12 octobre dernier à Vienne (Autriche), un nouveau record du monde sur 42 kilomètres en franchissant la ligne d’arrivée au bout d’une heure, 58 minutes et 40 secondes. Ce chrono hors du commun fait de lui le tout premier Homme à parcourir cette distance en moins de deux heures. Phénoménal !

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Seul hic, ce record mondial n’a pas été homologué par la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) en raison des conditions particulières de cette course. Néanmoins, l’athlète de 35 ans pourra se consoler avec le prix de la personnalité sportive de l’année décernée par la British Broadcasting Corporation (BBC).

Créé il y a plus de 40 ans, le Championnat du monde de basket U19 masculin s’est tenu en Grèce. Peu inspiré en attaque et friable en défense, le Sénégal a essuyé sept défaites de rang face notamment à la Lituanie, la Grèce et la Chine.

Tout le contraire du Mali qui a sorti le grand jeu pour se hisser en finale (défaite contre les Etats-Unis 93 à 79). Les Aiglons ont vaincu, tour à tour, la Lettonie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Porto-Rico et la France. Ainsi, les jeunes maliens réalisent le meilleur parcours africain dans cette joute.

Sur le plan individuel, le Mali récolte aussi les fruits de son travail titanesque dans la petite catégorie en installant deux joueurs dans le cinq majeur. Il s’agit du pivot Oumar Ballo et du meneur Siriman Kanouté.

Chez les femmes, le Mali s’est aussi distingué à la Coupe du monde de la même catégorie en terminant à la 7e place du classement général. En Thaïlande, les Aiglonnes ont été battues par l’Australie (51-63) en quarts de finale. Jamais une sélection africaine n’avait atteint ce stade de la compétition.

Le Sénégal, organisateur de l’Afrobasket féminin, a été défait par le Nigeria dans une finale disputée, le 18 août dernier, sur le parquet flambant neuf du Dakar Arena de Diamniadio (périphérie de la capitale). Comme en 2017 au Mali, les D’Tigress ont dominé les Lionnes (55-60).

S’agissant des contre-performances, les équipes africaines ont fait de la figuration au Mondial de basketball. Les équipes du Sénégal, de l’Angola, du Nigeria, de la Tunisie et de la Côte d’Ivoire ne se sont pas qualifié au second tour de la Coupe du Monde accueillie par la Chine. Un tel résultat ne s’était pas produit depuis 1998.

Aux Mondiaux d’athlétisme organisés à Doha (Qatar), le Kenya a encore porté le continent. Ce pays de l’Afrique de l’est, d’où émergent des coureurs de fond et de demi-fond, a épinglé onze médailles (5 en or, 2 en argent et 4 en bronze) à son tableau de chasse.

Globalement, neuf pays seulement ont décroché les 27 médailles, dont 9 d’or pour l’Afrique. C’est son plus faible total depuis les Championnats du monde de Berlin en 2009 (23 médailles).

Au tableau des médailles, on retrouve dans le top 10 dominé par les Etats-Unis (29 médailles) trois représentants du continent : le Kenya, l’Ethiopie (8 médailles dont 2 en or, 5 argent et 1 en bronze) et l’Ouganda (2 médailles d’or).

Disputés depuis 1965, les Jeux africains ont eu lieu cette année au Maroc. Six mille athlètes issus de 29 disciplines sportives ont participé à la 12e édition.

Au classement général, l’Égypte est arrivée en tête avec 273 médailles dont 102 en or, 97 en argent et 73 en bronze. Le Nigeria s’est emparé de la deuxième place avec 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). L’Afrique du Sud occupe la troisième marche du podium avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze). Le Royaume chérifien, hôte de la compétition, pointe au cinquième rang avec 109 médailles (31 en or, 32 en argent et 46 en bronze).

Aux Championnats du monde de handball féminin qui se sont déroulés au Japon, le Sénégal (1ère participation), la République Démocratique du Congo (3e participation) et l’Angola (15e participation) ont défendu les couleurs de l’Afrique. Comme au basket, ces trois sélections ont plié bagage dès le premier tour.

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L’Angola, avec 2 victoires et 3 défaites, a terminé à la 4e place du groupe A composé de six équipes dont les futurs vainqueurs, les Pays-Bas. Dans la poule C, le Sénégal a enregistré une victoire et quatre revers pour finir à la 5e position. Enfin, la RDC logée dans le groupe D, a partagé avec les Lionnes le même bilan comptable.

L’Afrique n’a pas aussi brillé à la Coupe du monde de volley-ball masculin qui s’est déroulée au Japon. Dans ces championnats, mettant aux prises les douze meilleures teams de la planète, le Brésil a confirmé sa suprématie. L’Egypte et la Tunisie, les deux porte-étendards de l’Afrique ont respectivement fini aux 10e et 12e places du classement général.

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

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Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

G-Bissau : La stabilité politique, défi majeur du nouveau président (Analyse)

Umaro Sissoco Embalo, le nouveau président élu de la Guinée-Bissau, hérite d’un pays aux institutions politiques profondément minées par les crises. Analyse.Le nouveau président élu mercredi premier janvier en Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo est-il l’homme qui réussira enfin à mettre un terme à l’interminable série de crises politiques qui minent l’ancienne colonie portugaise depuis son indépendance en 1974? 

« Cette élection est une occasion historique d’entamer un dialogue national pour dissiper l’antagonisme profond au sommet de l’Etat particulièrement entre le président et le parlement », estime Paulin Maurice Toupane, chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS).

Mais , « elle ne suffira pas à elle seule à installer la Guinée Bissau dans une dynamique de stabilité si les acteurs politiques ne prennent pas conscience de la gravité dans laquelle se trouvait le pays en 2019», avertit-il.

Pour inscrire le pays dans une rupture avec les cycles de turbulence sans fin, le chercheur pense que le nouveau président dont le parti, le Madem G-15, une dissidence du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc), doit mettre en œuvre des réformes institutionnelles et structurelles.

La passation démocratique du pouvoir et le « déroulement satisfaisant » du processus électoral, sont- ils des signes qui annoncent que le pays est probablement entré dans une bonne dynamique pour en finir avec des décennies de guéguerre politique?.

« Ces éléments montrent que les choses commencent à bouger et on espère que le nouveau président ne fera que consolider les institutions et renforcer les règles de démocratie », plaide Pape Ibrahima Kane, Directeur du bureau du plaidoyer de l’Open Society Foundations auprès de l’Union Africaine.

Le blocage institutionnel noté ces dernières années en Guinée Bissau découle du « climat de méfiance » au sommet de l’Etat lié à la nomination du Premier ministre.

Selon la Constitution, le chef du gouvernement doit être issu du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Or le Paigc demeure la première force au sein de l’hémicycle avec ses 47 sièges sur 102 et le Madem G-15 du nouveau président siège dans l’opposition avec ses 27 députés.

« La défaite du Paigc aux élections présidentielles peut amener les dirigeants de ce parti à une attitude plus raisonnable en mettant en avant les intérêts supérieurs du pays », estime Kane.

Selon lui, même s’il est prématuré à l’heure actuelle de parler de crise, le système bissau-guinéen tend vers un présidentialisme et le chef de l’Etat peut manœuvrer pour déstabiliser le parti majoritaire à l’Assemblée nationale.

Une situation que redoute Toupane. Il estime qu’Embalo va s’inscrire dans une dynamique de consensus et accepter de nommer un Premier ministre conformément à la loi fondamentale. Sinon, la Guinée Bissau risque de replonger dans un « nouveau cycle d’instabilité avec un risque majeur de blocage des institutions comme en 2018 et 2019 ».

Quant à l’ingérence de l’armée dans les affaires politiques, le directeur du plaidoyer à l’Open Society Foundations rassure que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) continue de jouer « le rôle d’arbitre » et de dissuasion à travers sa force militaire Ecomog présente dans le pays.

« La Guinée Bissau a accepté beaucoup de règles de la Cedeao qui sont contenues dans le protocole sur la bonne gouvernance où l’armée doit être républicaine c’est-à-dire soumise aux autorités politiques », souligne Kane.

Cet autre défi d’Embalo consiste donc à mettre en œuvre la « réforme du système de sécurité » qui butait depuis 2008 sur des divergences entre l’armée et les acteurs politiques, conseille Toupane.

La relance de l’économie et la lutte contre le trafic de drogue passeront nécessairement par un « gouvernement stable et durable » et la mise en place d’une « armée républicaine » qui sera en dehors du jeu politique, martèle l’expert de l’ISS.

Politique et économie se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent essentiellement de sujets politiques et économiques dont le passage du FCFA à l’Eco.« L’opposition charge Macky », barre à sa Une Le Quotidien qui fait référence à la sortie du président de la République sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2024 lors d’un entretien accordé à la presse nationale le 31 décembre dernier. 

« Après les propos de Macky Sall sur le mandat présidentiel, Taxawu senegaal dit rester sur sa faim tandis que Pastef dénonce des +légèretés+. Le Pds, lui, estime que le président +prend les Sénégalais pour des demeurés+. Bref, c’est un non au +ni oui ni non+ du président Sall », écrivent nos confrères. 

Sous le titre « L’opposition dans ses états », Walf Quotidien revient sur le dialogue national et soutient que ce dernier « accentue la division de l’opposition ». En effet, note le journal, « Les députés Mamadou Lamine Diallo et Mamadou Diop Decroix se lancent des piques. Le premier accuse le dialogue d’être un gouffre financier et un prétexte pour Macky Sall de recruter ses opposants. Une accusation qui n’est pas du goût du second ». 

Sud Quotidien revient quant à lui sur ce qu’il qualifie de l’« Agenda 1 » du président Macky Sall en 2020 et affirme que l’« Effectivité des budgets-programmes (le) dialogue national , (la) gestion de l’eau (et la) campagne arachidière (sont) les premières préoccupations de Macky, pour 2020 ». 

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés à l’actualité économique du pays. Vox Populi revient ainsi sur « Les mauvais points du Sénégal » et informe que « (…) le taux de croissance du Sénégal subit une première baisse depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir ».

« A en croire la commission de l’Union économique et monétaire (UEMOA), ce taux est passé de 6,7 % en 2018 à 6,0 % en 2019, soit une régression de 0,7 point. Il faut dire aussi que l’inflation, le déficit budgétaire et le respect des critères de convergence ont été également examinés par l’organisation sous régionale », précise le journal. 

Le quotidien EnQuête consacre quant à lui un dossier sur le passage du CFA à l’Eco dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et titre : « Passage du CFA à l’Eco : Le ver est dans la parité ». 

Dans ses colonnes, le journal informe que « Les pays de l’Afrique, notamment ceux de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), ne sont pas les seuls à opter pour un taux de change fixe ou une parité fixe de leur monnaie. Que ce soit en Asie, en Amérique, au Moyen Orient ou en Europe, certaines économies ont leur monnaie arrimée à l’Euro ou au Dollar américain ». Le quotidien précise que « 34 pays au monde ont un taux de change fixe ».

Le journal donne ensuite la parole à l’économiste Ahmadou Aly Mbaye qui déclare, à propos de cette réforme » que « Si les agents économiques perdent confiance, ils cherchent souvent à déplacer leurs actifs ». Mais pour Mbareck Diop, membre du Conseil national du patronat, qui s’exprime dans ce même journal, il n’y a « rien qui puisse nous mettre dans le doute ». 

Sur un tout autre sujet, Le Soleil procède à une « Radioscopie d’une anomalie » due à la rupture récurrente de médicaments sur le marché et pointe du doigt, entre autres malaises, « Le syndrome de la dépendance de l’extérieur ». 

« Tout est défis en Guinée-Bissau » (analyste)

L’analyste politique sénégalais, Barka Ba, analyse pour APA la personnalité du nouveau président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo et les défis qui l’attendent.La Guinée Bissau a un nouveau président. Qui est-il ? 

Umaro Sissoco Embalo a un parcours assez atypique et assez intéressant. En gros, c’est un jeune qui a été recruté dans l’armée bissau-guinéenne très tôt où il a gravi différents échelons, jusqu’à atteindre le grade de général de brigade. Son parcours dans l’armée est un des marqueurs de sa trajectoire politique parce qu’il s’en réclame beaucoup pour donner l’image d’un homme de poigne, d’un homme d’ordre. Et surtout l’armée bissau-guinéenne étant une armée à la réputation très sulfureuse et abonnée aux putschs, il estime être capable de diriger le pays parce qu’il en est le produit et qu’il la connait très bien.

L’autre aspect de son parcours, c’est sa longue fréquentation de certains palais africains et de ses locataires comme le défunt Momar Khadafi dont il a été un des agents financiers en Afrique de l’ouest à travers un fond d’investissement. Il a aussi beaucoup côtoyé Blaise Compaoré et aussi le président Sassou N’Guesso. Il est à la fois militaire, un peu agent d’influence de chefs d’Etats et ce carnet d’adresses lui a permis d’entrer en politique, de se battre jusqu’à devenir, avec beaucoup de péripéties, Premier ministre. Ce qui a renforcé sa stature d’homme d’Etat.

Quels sont les défis majeurs qui attendent le président Embalo ? 

Umaro Sissoco Embalo est confronté à d’immenses défis. La Guinée-Bissau est non seulement un des pays les plus pauvres au monde, mais il souffre aussi de sa réputation de pays chroniquement instable avec plusieurs coups d’Etat, une parenthèse sanglante à partir de 1998 avec une guerre civile qui a laissé des séquelles très profondes. Le pays est aussi régulièrement cité dans les rapports comme étant une plaque tournante de la cocaïne, une arrière-cour des cartels colombiens qui profitent de la faiblesse institutionnelle de l’Etat pour s’adonner à un trafic intense de cocaïne. Ne serait-ce que sur ce plan-là, les défis sont immenses.

L’autre défi, au-delà de l’image qui colle négativement à la peau de ce pays, c’est l’armée bissau-guinéenne qui est une armée issue d’une guerre de libération où pendant très longtemps les vétérans, majoritairement analphabètes, ont fait la loi dans le pays. C’est une armée où il était courant de voir des gens qui ne partaient quasiment jamais à la retraite. C’est un des problèmes du pays mais qu’il faudra réformer au pas de charge. Ce qui n’est pas aisé parce que c’est une armée qui a une histoire propre, où il y a des équilibres ethniques à gérer.

Tout est défis en fait en Guinée-Bissau aussi bien sur le plan infrastructurel qu’institutionnel… La Guinée-Bissau, colonisée par les Portugais, a eu une des colonisations les plus violentes. Elle est héritière d’un système extrêmement déglingué par les Portugais qui n’avaient pas voulu, contrairement aux Français, former une élite. La doctrine portugaise de l’époque étant pas d’école, pas d’élite et donc pas de contestation. Le pays souffre de ce handicap qui est très lourd et qui entrave son développement. Et cette guerre de libération, si elle est glorieuse au plan de la fierté nationale, a quand-même laissé des séquelles très profondes parce qu’ayant laissé un pays marqué par l’analphabétisme et la faiblesse du leadership de ses dirigeants depuis la mort d’Amilcar Cabral.

A peine élu, le nouveau président a qualifié le président sénégalais Macky Sall de « frère » et affirmé que le guinéen Alpha Condé ne voulait pas de son élection. Qu’est-ce que cela peut-il augurer en termes de relations avec ses deux principaux voisins? 

Umaro Sissoco Embalo l’a plusieurs fois répété et il ne s’en est pas caché. Il a des relations particulières avec le président Macky Sall qu’il a connu avant qu’il n’accède au pouvoir. Il a même était un des stratèges de l’ombre de l’APR, le parti de Macky Sall quand ce dernier cherchait le pouvoir. Et une fois lancé en politique en Guinée-Bissau, il s’est toujours réclamé de l’amitié de Macky Sall et il compte évidemment poursuivre ce partenariat et surfer sur ses relations très fortes qui les unissent pour utiliser le Sénégal comme une sorte de « grand frère » qui pourrait aider la Guinée-Bissau à renouer avec les partenaires internationaux. De même, le Sénégal a aussi beaucoup besoin de la Guinée-Bissau puisqu’une partie de son territoire a servi de base arrière aux radicaux du front sud du MFDC, la rébellion en Casamance. Maintenant que les choses se sont stabilisées dans cette partie du Sénégal, Macky Sall va évidemment s’appuyer sur Sissoco Embalo pour consolider la dynamique de paix qu’on note depuis quelques temps dans la partie sud. Si les deux dirigeants jouent finement, ça sera un partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays.

Le général Umaro Sissoco et Alpha Condé ont toujours entretenu des relations conflictuelles dans la mesure où quand M. Embalo était le premier ministre du président Vaz, et que le président Condé était médiateur dans la crise bissau-guinéenne, Embalo l’a toujours accusé de parti pris en sa défaveur et leurs relations n’étaient pas des plus cordiales. Ce qu’Alpha Condé lui rendait bien d’une certaine façon et Embalo pense que Condé a beaucoup contribué à aggraver la crise bissau-guinéenne par ses prises de position. Mais les deux hommes se connaissent bien depuis longtemps, bien avant leur arrivée au pouvoir respective. Aujourd’hui, Embalo a dit qu’il tourne cette page conflictuelle et considère Condé comme son homologue mais aussi comme une sorte de père pour lui. Dans l’intérêt mutuel des pays, les deux présidents sont obligés de fumer le calumet de la paix. Il ne peut pas en être autrement car, les deux pays sont liés par l’histoire et la géographie.

L’hypothétique troisième mandat de Macky Sall alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent essentiellement de l’éventuel troisième mandat du président de la République Macky Sall mais aussi de la suspension des programmes de la SEN TV (privée) suite au non-respect de la mise en demeure du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA).A en croire Le Soleil, le président Sall a effectué des « prestations de haute facture » pour son message à la nation et le grand entretien qu’il a accordé à la presse nationale.

Sud Quotidien informe que « Macky Sall sort du bois » en se prononçant notamment, au cours d’une conférence de presse, sur l’éventuel troisième mandat. Dans les colonnes de ce journal, le chef de l’Etat déclare : « Si je dis que je ne serais pas candidat à ma propre succession, aucun membre du gouvernement ne travaillera. Si je dis que je serais candidat, il y aura plus de marches de protestation ».

Par conséquent, le successeur d’Abdoulaye Wade (2000-2012) martèle, dans Libération, qu’il ne dira « ni oui ni non ». Et ce journal d’en conclure qu’il « maintient le flou et fait planer le doute ».

Pour mettre fin aux querelles de positionnement au sein de l’Alliance Pour la République (APR, mouvance présidentielle), Macky Sall écarte, dans Le Quotidien, l’idée d’avoir un dauphin : « Le dauphin que je connais, il est en mer ». Toutes choses qui font dire à ce journal que le président de la République reste « fidèle à son je ». En tout cas, d’après L’AS, Macky Sall « noie les dauphins dans la mer ».

De son côté, EnQuête note que Macky Sall est « dans le clair-obscur ». En effet, rapporte ce quotidien, « le chef de l’Etat, fidèle à sa ligne de communication, a refusé de lever l’équivoque sur ce backdoor institutionnel, cette porte dérobée, épaississant un peu plus le nuage de soupçon qui pèse sur lui et son désir de se présenter dans quatre ans (présidentielle de 2024)».

Selon WalfQuotidien, « n’eut été le respect dû à une institution constitutionnellement protégée, on aurait simplement dit que le président Macky Sall, dans la non évacuable question du mandat, a opté pour la fuite en avant (mais) pour être dans les codes du protocolairement correct, on peut dire que le chef de l’Etat a opté pour le ponce-pilatisme en décidant de ne pas décider pour différer un problème ».

Sur un tout autre sujet, L’AS indique que « le CNRA déconnecte la SEN TV pour 7 jours ». Poursuivant, ce journal renseigne qu’ « après avoir mis en demeure quelques chaînes de télévision qui font la publicité des produits de dépigmentation, le CNRA a finalement mis à exécution ses menaces avant-hier (31 décembre) à minuit. Babacar Diagne et son équipe ont procédé à la suspension totale des programmes de la SEN TV ».

L’Observateur souligne que « Dmedia traduit le CNRA en justice ». Dans ce journal, Bougane Guèye Dany « rend fautif le CNRA et l’accuse de jouer au bras armé de Macky Sall ».

Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel, à en croire son président Babacar Diagne, après la notification à tous les médias de l’interdiction de la publicité sur les produits de dépigmentation, seule la SEN TV ne s’est pas exécutée.

Macky Sall «solidaire» aux pays endeuillés par le terrorisme

Le président sénégalais Macky Sall a fait part, mardi soir à Dakar, de sa pensée particulière aux pays de la sous-région « durement éprouvés par le deuil et l’angoisse d’attaques terroristes meurtrières », avant de leur renouveler ses sentiments « de solidarité et de compassion ».« Alors que nous passons paisiblement la fin de l’année, d’autres peuples n’ont pas cette chance. Je pense, en particulier, à nos frères et sœurs de pays de la sous-région durement éprouvés par le deuil et l’angoisse d’attaques terroristes meurtrières », a souligné le chef de l’Etat dans son discours de fin d’année à la nation sénégalaise.

« En votre nom et au mien propre, je leur renouvelle nos sentiments fraternels de solidarité et de compassion », a-t-il indiqué.

L’année 2019 fut très meurtrière au Sahel et dans les régions du Lac Tchad en raison de la multiplication des attaques des groupes terroristes, dont le plus éminent est la secte nigériane Boko Haram.

Le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, quatre des cinq membres de l’organisation G5 Sahel (dont la Mauritanie), ont été les pays les plus endeuillés au cours de la défunte année par les assauts jihadistes qui touchaient autant les civils que les militaires.

Par ailleurs, « la violence qui secoue le monde doit constamment nous rappeler la chance que nous avons de vivre en paix, et la responsabilité qui nous incombe de la préserver », a ajouté Macky Sall.

« Nous en sommes à la fois les héritiers et les gardiens ; parce que cette paix est un legs que nous ont laissé les générations passées ; un legs qu’il nous faut entretenir et transmettre aux générations futures », a appelé le président sénégalais.

Macky Sall salue l’avènement de la monnaie Eco en zone Uemoa

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall a, dans son message à l’occasion du nouvel an, salué l’avènement de l’Eco comme monnaie commune aux huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) utilisant actuellement le franc CFA.« C’est une heureuse perspective », a notamment dit Macky Sall, précisant que « d’ici l’entrée en vigueur effective de l’Eco (en 2020), rien ne changera quant à la parité fixe de notre monnaie ».

Le 21 décembre dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lors d’une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron, en visite officielle de trois jours en Côte d’Ivoire, que l’Eco remplacerait le franc CFA au sein des huit pays (le Bénin, le Burkina, la Côte-d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo) membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).

Cette réforme du franc CFA comporte trois changements majeurs : le changement du nom de la monnaie du franc CFA à l’éco ; la centralisation de 50% des réserves de change au Trésor français et la fermeture du compte d’opération ; le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA.

Toutefois, l’Eco gardera une parité fixe avec l’Euro et la France jouera un rôle de garant en cas de défaut de l’un des Etats membres.

Le président Macky Sall a profité de l’occasion pour magnifier les performances économiques de son pays, malgré « une conjoncture mondiale difficile ».

« Les fondamentaux de notre économie restent solides, avec une inflation maîtrisée, un endettement prudent et productif, la réduction constante du déficit budgétaire, de 6,7% en 2011, à 3,7% en 2019, et un taux de croissance encore supérieur à 6% cette année », s’est-il réjoui.

Toutefois, relativise-t-il, « nous devons aller de l’avant et plus vite car, pour les peuples qui marchent à l’appel de leur destin, le progrès se mesure par leur capacité de presser le pas pour mieux répondre au commandement de l’histoire ».

A l’en croire, le Sénégal est aujourd’hui à une étape de sa marche où l’histoire lui commande d’atteindre l’objectif d’émergence à l’horizon 2035, pour se libérer, par le travail, des avatars de la pauvreté et du sous-développement.

Macky Sall en croisade contre l’insalubrité au Sénégal

Le président de la République Macky Sall, dans son message à la nation pour le nouvel an, a notamment réaffirmé son engagement pour faire du Sénégal un pays « propre » avec « zéro déchet ».« Je souhaite vous entretenir du Sénégal zéro déchet, le Sénégal propre. Ce Sénégal est possible si nous y travaillons et si chacun de nous considère le pays comme sa propre demeure », a souligné Macky Sall.

Partant de là, le chef de l’Etat a lancé « un appel solennel à une mobilisation nationale et citoyenne contre l’insalubrité et l’occupation anarchique de la voie publique », non sans inviter « les élus locaux et les mouvements associatifs » à s’inscrire instamment dans cette démarche salutaire.

Le président de la République, pour parvenir à ses fins, a informé que « le Gouvernement a déjà (entamé) les opérations de désencombrement. Elles seront poursuivies sur l’ensemble du territoire national avec l’appui de l’administration et des collectivités territoriales ». 

Dans le même ordre d’idées, Macky Sall a fait savoir qu’ « un programme d’aménagement paysager urbain, de traitement et de valorisation des déchets, sera aussi mis en place sans délai, pour des villes vertes, zéro déchet ».

En outre, a-t-il déclaré, le gouvernement proposera un projet de loi portant sur la création d’une Brigade spéciale de lutte contre les encombrements, l’aménagement de fourrières et la modification des amendes pour encombrement de la voie publique. 

Le chef de l’Etat, persuadé que « le Sénégal peut et mérite d’être plus propre », s’est félicité des « belles initiatives citoyennes » des mouvements associatifs qui mènent des actions régulières de nettoiement et d’entretien des espaces publics.

Pour maintenir cet élan, il a ainsi décidé d’instaurer « le Grand Prix du président de la République pour la Propreté et la Journée mensuelle du nettoiement, dont la première édition se tiendra dès ce samedi 4 janvier 2020 ».

Crise Soro-Ouattara: « Il est inenvisageable qu’ils se réconcilient » (analyste)

Le journaliste et analyste politique spécialisé dans les affaire africaines, Louis Keumayou, explique les raisons et les évolutions possibles de la crise actuelle en Côte d’Ivoire entre le président Alassane Ouattara et son ancien allié Guillaume Soro. Un entretien exclusif avec APA.Quelles sont les origines du conflit entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara, qui secoue actuellement la Côte d’Ivoire ?

Ouattara et Soro ont des relations historiquement très fortes. Quand Guillaume Soro alors jeune leader étudiant crée, avec des miliaires originaires du nord comme Ouattara et lui, une rébellion contre le pouvoir de Laurent Gbagbo, une de ses motivations étaient de mettre fin à l’interdiction de briguer la présidence dont était à l’époque victime Ouattara au nom de la notion d’ivoirité. Quand Alassane Ouattara est finalement autorisé à présenter sa candidature à la présidentielle de 2010 et qu’il l’a remportée, c’est avec le soutien des Forces Nouvelles de Guillaume Soro qu’il peut défendre sa victoire et entrer au Palais présidentiel. Cela se passe après une crise post-électorale dont le bilan en pertes humaines dépasse les 3000 morts. Guillaume Soro devient un précieux allié du nouveau président. Nommé Premier ministre, l’ex-chef rebelle devient ensuite président de l’Assemblée nationale. Cependant, la relation entre les deux hommes ne résiste pas à l’épreuve du pouvoir. Cette dégradation s’est accentuée et accélérée à l’approche de l’élection présidentielle prévue à l’automne 2020 qui, selon les partisans de Guillaume Soro, devait normalement ouvrir la porte à une succession de Ouattara. Aujourd’hui, les désaccords profonds entre les deux hommes ne sont pas une surprise. C’est la manière de les gérer qui est importante aujourd’hui. Et l’impression générale qui est donnée c’est que ces désaccords sont très mal gérés.

Que représente Soro dans la vie politique ivoirienne ?

Il représente une génération nouvelle d’hommes politiques. Il s’est fait connaître en politique par les armes. Il a certes été chef syndicaliste lors de son passage à l’université d’Abidjan. Mais il a surtout été un chef rebelle. Depuis la fin du conflit armé, il a en quelque sorte normalisé sa situation en devenant un homme politique de premier plan. Il a été ministre de la Défense, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. Il a fait une carrière qui a failli faire oublier le fait qu’il ait pris les armes, au début, contre les autorités de son propre pays. Aujourd’hui, il prétend assumer la fonction suprême dans son pays, son passé revient le hanter. Il sera peut-être son principal handicap sur le chemin du pouvoir. Mais il est jeune, donc tout est encore possible.

Que signifie l’émission récente d’un mandat d’arrêt international contre Soro ?

Il y a deux possibilités: Soit c’est exécuté, soit il ne l’est pas. Dans le cas actuel, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas exécuté. Parce que Guillaume Soro se trouve en France, et que le président Macron ne veut pas forcément être accusé de faire de l’ingérence dans la vie politique ivoirienne, surtout dans cette période pré-électorale. Donc je pense que le mandat ne sera pas exécuté. Mais même s’il était exécuté, la chose qui pourrait arriver, c’est que Guillaume Soro serait arrêté et mis en prison. Et cela pourrait dégénérer sur une nouvelle crise politico-sociale en Côte d’Ivoire. C’est le risque qui est aujourd’hui encouru.

Pour être candidat à la présidentielle de 2020, il doit rentrer en Côte d’Ivoire. S’il ne rentre pas, il restera dans la posture du candidat à la candidature. Et s’il rentre, on verra bien ce qui se passera. Rien ne garantit qu’à son retour il lui soit interdit de se présenter, mais encore faudrait-il qu’il remplisse toutes les autres conditions pour que sa candidature soit jugée recevable par les autorités ivoiriennes.

Alassane Ouattara et Guillaume Soro partagent la même base politique, celle des populations originaires du nord du pays. Est-ce que ce conflit ne les affaiblit pas tous les deux ?

Je ne suis pas certain que les deux soient affaiblis de la même manière par cette crise. Ils sont tous les deux du nord de la Côte d’Ivoire, partagé entre les Dioula, comme Alassane Ouattara et les Sénoufo, comme Guillaume Soro. C’est une base électorale qu’ils ont en commun. Ils ne sont pas candidats à la députation, mais pour être présidents de tous les Ivoiriens. Donc est-ce que cela va avoir le même impact d’abord dans leur base, au nord de la Côte d’Ivoire que dans le sud ? C’est la grande inconnue sur laquelle il est, en l’état actuel des choses, difficile de se prononcer. La seule chose qui aurait pu permettre de contourner cet obstacle, ce sont les alliances politiques. Or en la matière, Alassane Ouattara n’a pas une surface très importante. Guillaume Soro, de son côté, a essayé de se réconcilier avec la plupart de ses adversaires politiques d’hier. Que ce soit Konan Bédié, Charles Blé Goudé ou d’autres militants du FPI (le parti de Gbagbo). Il y a une caravane qui a parcouru la Côte d’Ivoire en son nom. Il a fait le tour de la diaspora aussi. Je pense que sur le terrain de la mésentente, Guillaume Soro s’en tirerait le mieux qu’Alassane Ouattara.

Peut-on s’attendre à une médiation entre les deux hommes ?

Je crois que nous sommes arrivés à un point de non-retour par rapport à la possibilité pour les deux de se rabibocher. Je pense que ça devient de moins en moins envisageable aujourd’hui. L’émancipation de Guillaume Soro, sa déception de ne pas avoir la présidence du RHDP (nouveau rassemblement de partis politiques de la majorité ou le RDR, le parti de Ouattara) comme cela lui avait été annoncé, le fait qu’on lui ait forcé la main pour qu’il démissionne de la présidence de l’Assemblée nationale et tout ce qui est en train d’être dit sur lui aujourd’hui avec le point culminant qu’est ce mandat d’arrêt… Tout cela, ce sont des pierres dans le jardin des deux hommes. De mon point de vue, il est inenvisageable qu’ils se réconcilient.

Sur le plan diplomatique, comment analyser le fait que le Ghana ait refusé d’accueillir Guillaume Soro ?

Nous sommes sur un terrain qui est très politique, mais aussi très diplomatique. Le Ghana est un voisin immédiat de la Côte d’Ivoire. Je pense qu’il est important pour ce pays de rester en bons termes avec son voisin ivoirien. Maintenant, vous pourriez dire que des militants du FPI restent encore au Ghana sans que cela pose de problèmes diplomatiques entre les deux pays. Mais la menace n’est pas de même nature. Guillaume Soro est accusé d’avoir tenté un coup d’Etat contre le président Ouattara. A partir d’une accusation comme celle-là, tant qu’on n’a pas la preuve de sa véracité ou pas, je crois qu’il est prudent de ne pas s’impliquer dans les affaires intérieures en prenant partie. Le Ghana essaie de donner des gages de neutralité.

La présence de Soro n’est-elle pas aussi menacée en France, suite aux critiques contre le président Emmanuel Macron ?

La France n’a pas à être au centre du jeu quand il s’agit de politique ivoirienne. Elle a à respecter ses règles en matière d’accueil des étrangers. Guillaume Soro est un étranger en France. S’il remplit les conditions pour vivre en France, il sera accueilli en France. Si sur le plan légal rien n’oblige les autorités françaises à l’expulser du territoire, il restera en France. Si à un moment ou un autre il y a un problème de légalité concernant son séjour, il sera expulsé vers la Côte d’Ivoire ou vers un autre pays. Mais pour l’instant, la question ne se pose pas.

Est-ce que Soro a toujours des fidèles au sein de l’armée dont une partie des chefs actuels et des soldats est issue de la rébellion qu’il a lui-même dirigée dans les années 2000 ?

La question n’est pas de savoir s’il a toujours des amis, ou pas, dans l’armée. Elle est de savoir si l’armée ivoirienne est devenue républicaine. Le vrai enjeu est là. Parce qu’après avoir combattu pour renverser le président qui était là, en l’occurrence Laurent Gbagbo, il fallait convertir cette armée de mercenaires en armée républicaine, en les intégrant au sein de l’armée ou en les désarmant. Cette mutation n’a pas eu lieu. En plus, le processus de réconciliation en lui-même n’a pas réussi. On s’est retrouvé avec des soldats au sein de l’armée qui étaient plus des partisans que des soldats républicains. Les différentes mutineries qui se sont produites ont montré que cette fusion n’avait pas eu lieu. Et récemment encore, le président Ouattara a reçu les commandants de zone, probablement pour leur demander de quel côté ils étaient. Mais c’est assez inquiétant pour un pays comme la Côte d’Ivoire. Si après plus de 10 ans de pouvoir, le président Ouattara en est encore à recevoir les commandants de zone, c’est qu’il constate lui-même qu’il y a un problème. Ce n’est pas l’état-major des armées qu’il a reçu, mais des anciens commandants de zone. Il subsiste donc un problème d’intégration de ces anciens commandants de zone au sein de l’armée ivoirienne. Rien ne garantit que la loyauté de ces combattants soit nationale, et qu’ils ne reprendront pas les armes contre leurs frères d’armes ou le peuple ivoirien, si la situation socio-politique dérivait vers une nouvelle crise socio-politique.

La Kényane Mama Ngina lauréate du « Prix Macky Sall pour le Dialogue en Afrique »

La Kényane Mama Ngina a remporté l’édition 2019 du « Prix Macky Sall pour le Dialogue en Afrique » (PMSDA), a appris APA auprès du Centre Indépendant de Recherches et d’Initiatives pour le Dialogue (CIRID), initiateur dudit prix.« Mama Ngina a joué un rôle important dans l’apaisement du climat politique au Kenya, notamment entre l’actuel président, Uhuru Kenyatta et l’opposant historique, Raila Odinga. C’est pourquoi, son dossier a retenu l’attention du jury du PMSDA », explique Deo Hakizimana, président du CIRID dans une note à la presse.

Agée de 86 ans, Ngina Kenyatta, plus connue sous le nom de Mama Ngina est l’ancienne Première Dame du Kenya et mère de l’actuel président du pays. Elle est considérée comme la mère de la nation kenyane.

«Mama Ngina s’est illustrée avec discrétion dans la résolution du conflit post-électorale de 2017 qui a opposé son fils Uhuru Kenyatta à l’opposant Raila Odinga. Grâce à sa médiation, elle a pu sauver son pays d’un conflit sanglant qui aurait pu plonger toute la région de l’Afrique de l’est dans une crise profonde », affirme M. Hakizimana.

Le « Prix Macky Sall pour le Dialogue en Afrique » (PMSDA) est institué le 2 juin 2016 par le Centre indépendant de recherche et d’initiative pour le Dialogue (CIRID) une institution bénéficiaire d’un statut consultatif auprès des Nations Unies et basée à Genève.

Doté d’une enveloppe de 50. 000 euros, soit plus de 32 millions de FCFA, le « Prix Macky Sall pour le Dialogue en Afrique » a été décerné pour sa première édition en 2017 au Mogho Naaba Baongho, Chef spirituel et traditionnel burkinabé.

Le « Prix Macky Sall pour le Dialogue en Afrique » est une distinction qui honore et encourage toutes les initiatives de dialogue politique et social en Afrique.