Criminalisation du viol et affermage de l’eau en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent principalement de l’adoption de la loi criminalisant le viol et la pédophilie et la signature du contrat attribuant officiellement la distribution de l’eau au Sénégal à l’entreprise française Suez.« Acte historique pour la femme et l’enfant », titre Le Soleil parlant de l’adoption par les députés, hier, de la loi criminalisant le viol. Soulignant que « plus de 4000 femmes (sont) violées entre 2016 et 2019 », le quotidien national indique que des « garde-fous » sont prévus pour encadrer le texte législatif.

C’est « la loi du talion », s’exclame EnQuête, soulignant que l’Assemblée a voté « à l’unanimité et par acclamation » ce projet de loi. Désormais, les personnes reconnues coupables de viol sont « passibles de perpétuité au lieu d’une décennie de prison ». Pour le journal, le Sénégal se met « sur les pas du Royaume-Uni, fait mieux que la France, le Canada, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie… ». Pour sa part, L’AS relève « les pièges d’une loi ».

Sur l’affermage de l’eau en zone urbaine et périurbaine, note Sud Quotidien, c’est : « Exit SDE, voilà Sen’Eau ». Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement précise que « le prix de l’eau à l’usager ne connaîtra pas de hausse le 1er janvier 2020 ».

« Sen’Eau noie SDE », la Sénégalaise des eaux qui gérait l’eau au Sénégal avant l’arrivée de la filiale de Suez. Ainsi « la concession (à Sen’Eau) démarre ce 1er janvier pour 15 ans » là où « la SDE part avec 26 milliards FCFA », renseigne Vox Populi.

Walf Quotidien titre sur les « attentes et angoisses » des Sénégalais concernant le message du nouvel an de ce soir du chef de l’Etat Macky Sall. « Un discours sous haute tension », prévient déjà L’Observateur. Pour Le Quotidien, la rétrospective 2019 montre une « année impairs ».

2019 est également « une année de féminicides », du « gynocide sénégalais », pleure L’Observateur, qui revient sur les lieux et les circonstances des meurtres de femmes qui endeuillé l’année.

En football, l’attaquant Papiss Demba Cissé, auteur d’un début de saison « tout flamme » avec son club turc, déclare à Stades qu’il lui « reste des buts à marquer ». Dans l’interview accordée au journal, il donne son avis sur l’appel du pied de Sénégalais pour son retour en équipe nationale. Il confie également ce qu’il a « toujours dit à Sadio Mané », auteur de « brillantes stats en 2019 ».

L’autre journal spécialisé Record dresse sa liste des 25 sportifs qui ont marqué l’année, avant d’annoncer en manchette que Lys Mousset, attaquant franco-sénégalais de Sheffield, en Premier League anglaise, sera la « prochaine recrue de Cissé », le sélectionneur de l’équipe nationale de football.

Promotion habitat social : Un nouveau fonds alimenté par une taxe sur le ciment

 Un nouveau fonds alimenté par la taxe sur le ciment a été mis en place par les pouvoirs publics sénégalais en vue de permettre aux populations démunies de bénéficier du programme de 100.000 logements sociaux lancé par le gouvernement pour démocratiser l’accès au logement, a indiqué le directeur de la promotion de l’habitat social, Mounirou Ly.
Dans ce cadre, un franc sera prélevé sur chaque sac de ciment, soit 2000 francs CFA par tonne, a dit M. Ly, dimanche à Kaolack, dans un entretien avec des journalistes.
Les sommes récoltées vont « annuellement servir à alimenter le fonds de l’habitat social qui va permettre aux Sénégalais exclus du système bancaire de bénéficier de financement » pour accéder au logement, a-t-il indiqué.
« Nous avons mis en branle un système qui permettra de prendre en charge tous ces Sénégalais de tous bords (…) qui sont exclus malheureusement du système bancaire parce que n’ayant pas de revenus réguliers », a souligné le directeur de la promotion de l’habitat social.
Le système bancaire « ne prend en compte malheureusement que les citoyens ayant un bulletin de salaire ou justifiant d’un revenu régulier », a relevé M. Ly, considérant que la mise en place de ce fonds est « un moyen de contourner cette réalité ».
Selon lui, il ne s’agit pas pour l’Etat de construire des logements mais de « créer par ce biais un environnement propice pour les entreprises privées qui pourront ainsi proposer des logements dont le coût sera compris entre 10 et 12 millions » et qui seront payables « sur une longue période ».
Il annonce qu’un conseil présidentiel se tiendra en janvier prochain, pour permettre au chef de l’Etat Macky Sall « d’avaliser toutes les propositions qui sont en train d’être mûries » par la commission chargée de réfléchir sur le dossier des logements sociaux.
L’engagement des pouvoirs publics dans la promotion des logements sociaux résulte d’un diagnostic ayant révélé qu’au Sénégal, il subsiste « un déficit de 350 000 logements » auxquels s’ajoutent annuellement 20 000 nouvelles demandes. « Ce qui est énorme malgré les efforts qui ont été faits auparavant », d’où le choix de mettre en place ce programme des cent mille logements « pour soulager les populations surtout démunies ».
La campagne d’inscription a déjà démarré, le 20 décembre dernier, a indiqué M. Ly, invitant les populations à s’inscrire massivement pour ce programme dont l’ambition est de loger « les populations démunies sans discrimination aucune ».

Infrastructures, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, principalement dominés par la politique avec la passe d’armes entre l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et le pouvoir sur des questions de gouvernance.« Relance du chemin de fer : Dakar-Bamako acquiert 6 locomotives », annonce le quotidien national Le Soleil, soulignant que la société Dakar-Bamako ferroviaire (DBF) recevra d’une société sud-africaine, dans les prochains jours, cette flotte.

Le Soleil annonce également le lancement aujourd’hui des travaux du Parc numérique de Diamniadio, « un futur hub régional » qui sera livré en « juin 2021 » selon le coordonnateur du projet Bassirou Abdoul Ba.

Le Quotidien titre pour sa part sur « les lumières de Bitèye », le directeur général de la Senelec, à propos des nouveaux prix de l’électricité, sources de tension sociale. Par ailleurs, il explique que « ceux qui paient entre 15 et 25 mille FCFA auront une hausse de 1191 FCFA » là où « les factures de 300  à 350 mille paieront 32 mille 800 FCFA de plus ».

En politique, l’ancienne Premier ministre Aminata Touré répond, dans L’AS, à son prédécesseur Abdoul Mbaye (maintenant dans l’opposition) qui « ne pardonnera jamais à Macky Sall de l’avoir viré ». Prenant la balle au rebond, le ministre de la Santé souligne dans Vox Populi qu’Abdoul Mbaye « ne prédit que son souhait pour le Sénégal » qui, par ailleurs, ne « connaîtra que l’émergence » comme « seule catastrophe ».

Parlant du défunt éminent juge Kéba Mbaye dans Le Quotidien, Diouf Sarr note que « ceux qui dirigent le Sénégal ne sont pas nés avec une cuillère en argent ».

Le ministre des Affaires étrangères Amadou Ba note que le débat sur la succession de Macky Sall est « indécent » vu qu’on n’est « pas encore en 2024 ». Levant un coin du voile sur de nombreux sujets dont le supposé financement de la campagne du virulent opposant Ousmane Sonko, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances confie que cette accusation lui a « fait très mal ».

Vox Populi annonce que le khalife général des mourides envoie le député Moustapha Cissé Lô « à la retraite politique », après Madické Niang, candidat à la dernière présidentielle. Toutefois, l’intéressé précise dans L’Observateur n’avoir « jamais dit (qu’il) arrête la politique ».

En sport, EnQuête publie un dossier sur l’essor du MMA au Sénégal et note une « panique dans l’arène ». Celle-ci en perte de vitesse, le MMA « se présente en palliatif ». Par ailleurs, souligne le journal, « il y a une offensive des chaînes françaises pour devancer l’américaine Ufc sur le créneau africain ».

Unique buteur hier en Premier League avec Liverpool, Sadio Mané « boucle 2019 en toute beauté » et « tire » son club « vers le titre », indique Stades.

Le sélectionneur des Lions Aliou Cissé dit, dans Record, « la vérité sur (son) contrat » et se défend de n’avoir « envoyé aucun joueur à la retraite ».

Présidentielle bissau-guinéenne : un second tour pour mettre fin à l’instabilité

Les Bissau-Guinéens élisent ce dimanche 29 décembre leur président lors d’un second tour avec comme enjeu principal, l’espoir de mettre fin à l’instabilité politique qui secoue le pays depuis plus de 40 ans.Les bureaux de vote sont ouverts de 7 heures à 17 heures (GMT) pour les quelque 700.000 électeurs.

Ce scrutin oppose deux anciens Premiers ministres, à savoir Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, porte-étendard du Madem, une dissidence du Paigc.

Perira, 56 ans, avait obtenu 40,13 pourcent à l’issue du premier tour du 24 novembre tandis que son rival Embalo, 47 ans, avait recueilli 27,65 pourcent des suffrages.

Lors de la campagne électorale de 15 jours sans incident, les deux candidats ont chacun promis de réduire les taux de pauvreté et de corruption afin de relancer une économie morose.

Zlecaf : les premiers jalons d’un marché commun africain

Si des pays de l’Afrique de l’ouest se réjouissent de l’arrivée prochaine de la monnaie Eco en remplacement du franc CFA, le continent peut le faire plus généralement sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée en vigueur le 30 mai 2019 et qui devrait permettre de faire « progresser de 33% » le commerce intra-africain.Ce projet de l’Union africaine (UA) a posé ses premiers jalons à Kigali, capitale du Rwanda, avec la signature de 44 pays lors d’un sommet en mars 2018. C’est aussi à Kigali que Paul Kagamé, alors président en exercice de cette institution, a salué la ratification par la Gambie, qui a permis l’atteinte du quorum de 22 Etats.

Ce « pas important en avant » voulait dire que les pays africains « sont prêts » pour la mise en œuvre immédiate de la Zlecaf, avait confié à APA le chef d’Etat rwandais, en marge de la commémoration du 25e anniversaire du génocide contre les Tutsis.

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Malgré cet optimisme, le retard dans la ratification par le géant nigérian laissait planer encore quelques doutes sur la solidité de l’accord. Mais depuis le 7 juillet 2019, la première économie du continent, qui nourrissait depuis longtemps des réserves, l’a finalement ratifié lors du sommet de l’UA à Niamey, au Niger, par le biais de son président Muhammadu Buhari.

Dans cette lancée, l’Algérie est devenue depuis le 15 décembre 2019 le 29e pays à avoir ratifié cet accord que les pays du continent ont déjà signé à l’exception de l’Erythrée.

« L’entrée en vigueur de la Zlecaf est l’événement le plus important dans la vie de notre continent depuis la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) en 1963 et sa transformation en Union africaine », a affirmé en ouverture du sommet extraordinaire de l’UA l’hôte nigérien, le président Mahamadou Issoufou, un des plus ardents promoteurs de la zone.

La Zlecaf active en 2020

« Jalon historique » et « vieux rêve », ce marché devrait être actif à partir de juillet 2020, soit un an après son entrée en vigueur. « Il faut donner un calendrier pour que tout le monde puisse jouer son rôle dans la préparation du marché (unique) », a expliqué le commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’UA, Albert Muchanga.

Dans son rapport 2019 sur l’Afrique publié en juin, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) a fait des projections d’un avenir prometteur du continent. Avec la Zlecaf, le commerce intra-africain devrait progresser de 33% après la suppression complète des droits de douane, selon le document de 250 pages de la CNUCED. En Afrique, les échanges internes ne représentent aujourd’hui qu’entre 15 et 17%, contre 47% en Amérique, 61% en Asie et 67% en Europe.

Par ailleurs, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport d’avril 2019 sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne, la Zlecaf aura d’importants effets sur la situation macroéconomique et la répartition des revenus.

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« Elle pourrait considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-africains, en particulier si les pays s’emploient à lever les goulots d’étranglement non tarifaires, comme les infrastructures physiques, les coûts logistiques et d’autres obstacles à la facilitation des échanges », a noté le Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI, le Sénégalais Papa Ndiaye.

Mais à en croire son compatriote Ndongo Samba Sylla, la Zlecaf est « un pari risqué pour les pays africains ». Interrogé par APA, l’économiste note qu’ils « auraient dû passer en revue la théorie économique, regarder les faits historiques et situer tout cela par rapport aux caractéristiques du continent ».

Même si l’Eco est annoncée en 2020 en zone Uemoa, M. Sylla regrette que l’Afrique se soit lancée dans le libre-échange sans avoir une monnaie de commerce alors qu’une unité de compte (différente de la monnaie unique) aurait servi dans les transactions pour se libérer de la dépendance vis-à-vis du dollar.

Croissance mitigée des économies subsahariennes en 2019

La croissance des économies de l’Afrique subsaharienne, au-delà des performances régionales, est restée mitigée en 2019, à cause des incertitudes persistantes de l’économie mondiale.Le dernier rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine soulignait que globalement, la croissance devrait ressortir à 2,6 % à la fin 2019 contre 2,5 % pour l’année précédente, soit une performance inférieure de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions d’avril.

Selon l’institution financière, la reprise dans les trois plus grandes économies de la région (Nigéria, Afrique du Sud et Angola) est restée timide ; ce qui a assombri les perspectives régionales.

Au Nigéria, le secteur non pétrolier a manqué de dynamisme tandis qu’en Angola, c’est le secteur pétrolier qui a peiné à progresser. En Afrique du Sud, une certaine défiance des investisseurs a pénalisé l’activité, faisait remarquer le rapport Africa’s Pulse de l’institution financière mondiale, publié en octobre dernier.

L’Afrique subsaharienne n’est cependant pas la seule région à pâtir de la conjoncture internationale incertaine. Les prévisions pour 2019 sont encore moins reluisantes pour le Maghreb et d’autres régions hors du continent, soulignait le document.

« Les économies africaines subissent elles aussi les contrecoups de la conjoncture internationale ; ce qui se traduit par une croissance modérée dans l’ensemble de la région », indiquait l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack.

Pour ce dernier, « la faiblesse de la croissance dans les pays d’Afrique est clairement corrélée à la faiblesse de gouvernance et, les responsables publics et les citoyens doivent placer la transparence et l’efficacité des institutions au cœur de leurs priorités ».

Par ailleurs, le dernier rapport Doing Business de la Banque Mondiale qui analyse les réglementations de 190 économies dans 12 domaines afin d’évaluer le climat des affaires à travers le monde, souligne que certains pays africains ont amélioré leur climat des affaires.

Dans ce document publié en octobre dernier, le Groupe de la Banque mondiale note que seules deux économies d’Afrique subsaharienne (Nigéria et Togo) figuraient parmi les meilleures progressions mondiales grâce à la mise en place de 73 réformes sur une période de 12 mois se terminant le 1er mai.

Dans ce classement des économies les plus performantes en matière de facilitation des affaires, le Togo figure dans le top 10 des pays les plus réformateurs pour la deuxième année consécutive, et pour la troisième fois en cinq ans.

Par les trois réformes de la réglementation entreprises par les autorités figurent notamment l’abolition de l’obligation de légalisation devant notaire des statuts d’une société, la réduction du délai d’immatriculation d’une entreprise et la simplification du mécanisme d’obtention d’un permis de construire.

Le Nigéria a lui aussi facilité l’exécution des contrats en améliorant la qualité des procédures judiciaires.

Le Sénégal a enregistré un gain de 4,9 points pour 18 places gagnées. De la 141è place, il occupe le 123e rang sur 190 pays, et totalise ainsi 59,3 points contre 54,4 dans le précédent rapport.

Cette performance se justifie par deux réformes majeures, notamment la mise en place d’une plateforme digitale pour la déclaration et le paiement des taxes en ligne et l’augmentation de la base de données du bureau de crédits.

La Côte d’Ivoire qui est passée de la 122è à la 110è place, soit une progression de 12 rangs, ambitionne «dans les années à venir» de figurer parmi les 100 meilleures économies du monde.

En Afrique du Nord, le Maroc a maintenu son avance et s’est hissé à la 53ème place au niveau mondial, gagnant ainsi 7 rangs au niveau mondial.

Le Royaume se classe au troisième rang des pays de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient (MENA), derrière les Émirats arabes unis (16ème) et le Bahreïn (43ème), et devant l’Arabie saoudite (62ème), Oman (68ème), la Jordanie (75ème), le Qatar (77ème), la Tunisie (78ème), le Koweït (83ème) et l’Egypte (114ème).

Au niveau africain, le rapport souligne que le Maroc conserve sa troisième position derrière les îles Maurice, qui se classent au 13ème rang mondial, le Rwanda (38ème), et devant le Kenya (56ème), l’Afrique du Sud (84ème), le Sénégal (123ème) et le Nigeria (131ème).

Commentant cette performance, le Département du Chef du gouvernement soulignait que cette avancée « marque un progrès significatif dans la réalisation de l’objectif du Maroc consistant à atteindre le top 50 des plus grandes économies du monde d’ici 2021 ».

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus samedi à APA accordent un traitement de faveur à l’actualité politique dominée par la sortie de l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, sur la situation économique et politique du pays.« Abdoul Mbaye +dé-Macky+ le régime », titre EnQuête, dans lequel journal, le président du parti l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) affirme : « La dépense publique, en 2020, sera resserrée au détriment de l’administration, de l’éducation, la santé. L’autosuffisance en riz annoncée pour 2017, ensuite reportée pour 2018, on n’en parle plus ».

A propos de la monnaie Eco, M. Mbaye, par ailleurs banquier, estime que « la parité fixe avec l’Euro, ce n’est pas un débat majeur ».

Dans Sud Quotidien, le premier chef du Gouvernement du président Macky donne un « carton rouge » au régime et soutient que « rien ne justifie la hausse des tarifs de l’électricité ».

Interrogé sur le Dialogue national, il le qualifie d’ « objectif de diversion », avant d’avertir dans la manchette du Quotidien que « 2020 sera une année de tensions économiques et sociales ».

Toutes choses qui font à Vox Populi que « Abdoul Mbaye prédit le pire » en affirmant que « le temps économique des prochaines années sera lourd ».

Pour nos confrères de L’Observateur, en faisant le bilan de la gestion de Macky Sall, « Abdoul Mbaye met à nu les scandales et mensonges d’Etat ».

Ce journal s’intéresse à la restructuration du parti Rewmi et informe que son leader « Idrissa Seck sort du Je » car, étant habitué à décider seul, il laisse cette fois le gouvernail à la base.

« Audiences tous azimuts-Wade, Maître du jeu », titre Walf Quotidien.

Pendant ce temps, L’As parle de la Loi sur la criminalisation des viols et de la pédophilie et indique que « l’Etat requiert la perpétuité pour les violeurs ».

La santé communautaire fait la Une du Soleil qui titre : « Vers une rémunération des +Bajenu Gox+ ». Selon nos confrères, le Chef de l’Etat instruit le ministre de la Santé à réfléchir sur un système de motivation (financière) de ces « marraines de quartier ».

La presse sénégalaise à fond sur le dialogue national

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent essentiellement de l’installation officielle, au palais de la République, de Famara Ibrahima Sagna dans ses fonctions de président du Comité de pilotage du dialogue national et du Prix Eusebio 2019 attribué à Sadio Mané.Sud Quotidien informe que le président de la République « Macky Sall active son équipe ». Cité par Le Soleil, Famara Ibrahima Sagna soutient : « Le dialogue, dont nous parlons, n’est pas une querelle au cours de laquelle, des personnes cherchent et dévoilent des contradictions qui séparent. Ce n’est pas l’énoncé de démonstrations et d’avis divergents par la volonté de concurrence et d’émulation crypto-personnelle ».

Toujours dans le quotidien national, Macky Sall qui procédait, jeudi après-midi, à l’installation du Comité de pilotage du dialogue national « souhaite que la démocratie nationale réalise un saut qualitatif avec ces concertations et espère que toutes les questions essentielles de la vie publique seront discutées ».

Au cours de cette cérémonie solennelle, le président de la République dont les propos sont relayés par ce journal, a invité tous les acteurs du dialogue à discuter « en toute liberté et en toute responsabilité ». Dans L’AS, le chef de l’Etat « fixe les termes du dialogue » en soulignant que « le diisso (concertation en wolof), voilà l’esprit du dialogue national. C’est le sens et le fondement de ma démarche ». Concluant son propos, Macky Sall a promis aux membres du Comité de pilotage du dialogue national qu’il sera à leur « écoute pour la mise en œuvre de toutes les conclusions consensuelles ».

Sous le titre « L’art de la concertation dans le vide », EnQuête fait remarquer que « Macky Sall est certes le champion des dialogues. Mais il est aussi le recordman dans l’art de convoquer des concertations dont les conclusions dorment dans les tiroirs. Ainsi, après Amadou Makhtar Mbow et la CNRI (Commission Nationale de Réforme des Institutions), Doudou Ndoye et Moustapha Sourang (CNRF, Commission Nationale de Réforme Foncière), Isaac Yankhoba Ndiaye (modernisation de la Justice)… c’est au tour de Famara I. Sagna d’enfiler (le costume) du médiateur ».

De son côté, EnQuête narre « le show de Famara Ibrahima Sagna ». A en croire ce quotidien, qualifiant le discours du président du Comité de pilotage du dialogue national d’ « ego trip » (expression anglo-saxonne qui correspond à un acte ou une démarche qui améliore ou satisfait l’égo de quelqu’un), « tout semble convaincre que c’est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. La somme d’expériences qu’il a su accumuler durant ses 42 ans de loyaux et dévoués services constitue, pour lui, un atout certain » pour mener à bien la mission qu’on lui a confiée.

Interviewé par L’Observateur, Doudou Ndoye, le Secrétaire général adjoint du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition) chargé des conflits, affirme que sa formation politique « n’est pas concernée par le dialogue national. Le PDS n’a pas été invité, ni dans la forme ni dans le fond. Nous ne pouvons pas participer à une chose (à) laquelle, nous ne sommes pas (conviés) ».

Pendant ce temps, Le Quotidien se fait l’écho de l’audience que l’ancien président de la République Abdoulaye Wade (2000-2012) a accordée, hier jeudi, à Khalifa Ababacar Sall, l’ex-maire de Dakar. Le pape du Sopi (changement en wolof) n’a pas manqué de prodiguer quelques conseils à son hôte : « En politique, il faut savoir prendre ses responsabilités et les assumer, quitte à y perdre la vie au nom de l’intérêt du Sénégal. Il ne faut pas avoir peur, surtout lorsqu’on est en Afrique ».

Sur un tout autre sujet, Record rapporte que 2019 « est riche en trophées individuels et collectifs pour Sadio Mané (qui) remporte le Prix Eusebio (d’origine mozambicaine, il est une légende du football portugais) récompensant le meilleur joueur africain ou d’origine africaine de l’année ». L’attaquant de Liverpool (Premier League anglaise) succède ainsi à Ngolo Kanté, l’international français d’origine malienne, lauréat de la saison précédente.

Dans le classement du Prix Eusebio créé par le média Wanacorp.fr, le maître à jouer des Lions devance Youssef Belaïli (Espérance de Tunis, Algérie), Baghdad Bounedjah (Al Saad, Algérie), Mohamed Salah (Liverpool, Egypte) et Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain, France).

Religion et politique en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement du message de Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, lors de la fête de la nativité, du sort de Guy Marius Sagna et de deux autres personnes toujours en prison et de l’installation de Famara Ibrahima Sagna à la présidence du Comité du Dialogue national.Le Soleil indique que Monseigneur Benjamin Ndiaye, durant la messe de minuit, à l’occasion de Noël célébrée par la communauté chrétienne, « a fait un plaidoyer pour la protection des enfants, la solidarité envers les démunis, avant d’inviter les Sénégalais au respect strict de leur cadre de vie ».

Dans son homélie relayée par le quotidien national, le guide religieux dit souhaiter que « les enfants qui grandissent, ne soient pas maltraités, exploités, violés mais éduqués avec amour et tendresse pour qu’ils puissent s’épanouir pleinement ».

Dans les colonnes de ce journal, Moïse Sarr, le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères soutient qu’ « au-delà de la communauté catholique, c’est un message adressé à tous les Sénégalais ».

Selon Sud Quotidien, « l’Eglise instruit l’Etat et les fidèles ». Dans ce sens, Monseigneur Benjamin Ndiaye a appelé l’exécutif à « dépasser les actions symboliques pour oser mettre pleinement en pratique nos bonnes intentions à l’égard des enfants ».

L’Archevêque de la capitale, souligne EnQuête, a soutenu qu’ « une société qui sait prendre soin de ses enfants, se forge un mental fort pour mieux s’occuper des plus petits, des plus faibles et des plus pauvres ».

Dans Tribune, Mgr Ndiaye conclut ainsi son propos : « Que notre recherche de bien-être ne chasse pas notre devoir de mieux-être et ne nous ferme pas les yeux sur les nombreux blessés de la vie dans notre société ».

Le successeur de Monseigneur Théodore Adrien Sarr a prêché, dans Le Quotidien, pour « une nouvelle conscience humaine et citoyenne (qui) nous ouvre les oreilles aux appels des hommes qui souffrent ; nous ouvre les mains pour partager avec les plus pauvres ; nous ouvre le cœur pour vivre le pardon et la réconciliation ; nous mette en chemin à la rencontre de l’autre, au-delà de la parenté, de l’ethnie, de la race, de l’appartenance politique ou même religieuse ».

Pour sa part, Monseigneur André Guèye, l’Archevêque de Thiès (70 km à l’est de Dakar) a évoqué les violences consécutives à la hausse du prix de l’électricité. A en croire ce dernier, « l’Etat a certainement les raisons d’aller vers une augmentation avec la conjoncture mondiale mais les populations aussi ont la légitimité de demander à ce que leurs moyens d’existence soient allégés ».

Partant de là, Monseigneur André Guèye a souligné que « ce n’est pas en versant dans la violence que la solution sera trouvée ».

Justement, Guy Marius Sagna et huit autres personnes ont été arrêtés, le 29 novembre dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du coût de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Dernièrement, Docteur Babacar Diop, professeur de Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et les étudiants Malick Diallo Biaye, Souleymane Diockou, Pape Abdoulaye Touré et Mamadou Diao Diallo ont bénéficié d’une liberté provisoire. Par contre, Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass sont toujours en détention.

D’après Dr Babacar Diop, le leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition) dont les propos sont rapportés par Le Quotidien, « tant que Guy Marius Sagna et compagnie ne sont seront pas libérés, il n’y aura pas de stabilité ».

« C’est sur son lit d’hôpital », rapporte Vox Populi, que l’opposant s’est adressé à ses compatriotes : « Nous devons, et nous pouvons construire un Sénégal nouveau. Cet espoir est du ressort de l’ensemble des Sénégalais. Nous les entendons l’exprimer partout dans le pays. Rien ne peut retenir un peuple debout et déterminé à conquérir sa dignité ».

Enfin, Vox Populi se fait l’écho du « coup de froid entre (Abdoulaye) Wade et Macky (Sall). Et ce quotidien de préciser que « le PDS (Parti Démocratique Sénégalais, opposition) ne sera pas au palais (cet après-midi) » à l’occasion de l’installation du Comité du Dialogue national présidé par Famara Ibrahima Sagna.

2019, une année présidentielle en Afrique

En 2019, les citoyens d’une dizaine de pays africains sont retournés aux urnes pour élire ou réélire leurs chefs d’Etat, avec quatre candidats qui accèdent pour la première fois à la magistrature suprême.En Guinée-Bissau, Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embalo, deux ex-Premiers ministres, vont clôturer le cycle des élections présidentielles en 2019 en s’affrontant le 29 décembre prochain au second tour. Le président sortant José Mario Vaz, non soutenu par le PAIGC, est sorti dès le premier tour au sortir duquel Pereira et Embalo sont arrivés en tête avec respectivement 40,13% et 27,65% des suffrages.

Par ailleurs, ce scrutin est un tournant dans la vie de jeune nation lusophone et devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.

En Algérie, la présidentielle a pu se tenir le 12 décembre malgré son impopularité. Plus de la moitié des électeurs (60,2%) ont refusé d’aller voter tandis qu’un nombre record de votes blancs ou nuls (12,8 %) a été enregistré. Cependant, l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune est élu au premier tour avec 58,2% des suffrages exprimés, après avoir battu ses quatre adversaires et tous anciens membres de gouvernement sous Bouteflika.

Théâtre d’un mouvement de protestation dénommé « Hirak », les manifestants continuent de réclamer le renouvellement de la classe politique qu’ils accusent de « corrompue ». En avril dernier, ils ont forcé à la démission l’ex-chef d’Etat d’Abdelaziz Bouteflika pendant que la justice mettait aux arrêts plusieurs personnalités parmi ses ex-collaborateurs accusés de malversations.

De nouvelles têtes au Maghreb

La Tunisie a pour sa part élu le candidat social-conservateur indépendant, Kaïs Saïed (72,71%), au second tour du 13 octobre contre Nabil Karoui, candidat du parti « Au cœur de la Tunisie ». Le premier tour s’est tenu de manière anticipée le 15 septembre 2019 en Tunisie et du 13 au 15 septembre à l’étranger. Il s’agit de la deuxième élection présidentielle au suffrage universel direct depuis la révolution de 2011. Elle est organisée par l’Instance supérieure indépendante pour les élections. Initialement prévu le 17 novembre 2019, le scrutin est avancé en raison de la mort du président sortant, Béji Caïd Essebsi, en juillet 2019.

En Mauritanie, le général Mohamed Ould El-Ghazouani, soutenu par le président sortant Mohamed Ould Abdelaziz et son parti, a remporté l’élection présidentielle du 22 juin au premier tour avec 52,0% des voix face à cinq autres candidats, dont le candidat anti-esclavagiste Biram Dah Abeid. Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivé au pouvoir en 2008, ne pouvait plus se représenter après avoir bouclé ses deux mandats.

Cependant, il semble aujourd’hui être en froid avec son successeur après avoir indiqué récemment que « Mohamed Ould Ghazouani n’est même pas membre de l’UPR et sa candidature à l’élection présidentielle ne s’était pas faite sous (les) couleurs » de cette formation politique.

En Namibie, la présidentielle était couplée aux législatives. Le sortant Hage Geingob (SWAPO : centre-gauche) est réélu président de la République avec 56,8% des voix face à dix autres candidats, dont notamment Panduleni Itula (centre-gauche sans étiquette, 29,4%). Toutefois, le SWAPO perd sa majorité des deux tiers à l’Assemblée nationale mais conserve une confortable majorité absolue avec près de 60% des sièges. Le Mouvement démocratique populaire (centre-droit conservateur) est la principale force d’opposition à l’Assemblée, avec un siège sur six.

Au Malawi, le président Peter Mutharika (Parti démocrate-progressiste, libéral) est réélu avec 38,6% des voix à la présidentielle du 21 mai. Il devance les six autres candidats dont Lazarus Chakwera (Parti du congrès, conservateur) qui obtient 35,4% des voix.

Pas moins de quatre présidentielles en 2020

En Égypte, le référendum du 20 au 22 avril allonge le mandat présidentiel de deux ans, soit jusqu’en 2024. Les réformes qui portaient également sur la création d’un poste de vice-président et sur celle d’un Sénat sont approuvées par 88,8% des votants, avec un taux de participation de 44,3 %.

Aux Comores, Azali Assoumani (Convention pour le Renouveau des Comores : centre-gauche) est réélu avec 60,8% des voix dès le premier tour du 24 mars, après que son gouvernement a fait modifier la constitution par référendum en juillet 2018 pour lui permettre de se représenter. Il triomphe ainsi face à douze candidats sans étiquette politique et considérés comme mineurs. L’opposition conteste les résultats et des violences post-électorales s’en sont suivies.

Au Sénégal, le président sortant Macky Sall, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, unis pour un même espoir) est réélu dès le premier tour du 24 février avec quelque 58% des voix face à quatre autres candidats, dont l’ex-Premier ministre Idrissa Seck (+20%) et la figure montante de la politique sénégalaise Ousmane Sonko (+15%).

A la veille de ce scrutin déjà, le 23 février, le président sortant du Nigéria Muhammadu Buhari se voyait réélu avec quelque 56% des voix face à 72 autres candidats, dont notamment Atiku Abubakar (Parti démocratique populaire : conservateur).

En 2020 par ailleurs, des élections présidentielles sont prévues dans plusieurs pays du continent, notamment au Togo (février), en Guinée et en Côte d’Ivoire (octobre) ainsi qu’au Niger et en République Centrafricaine en décembre.

« La crainte de voir l’Eco comme un FCFA bis n’est pas justifiée » (Économiste)

L’annonce de la disparition du franc CFA au profit de l’Eco a créé des réactions d’enthousiasme et d’inquiétude chez beaucoup de citoyens des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa).Pour l’économiste togolais Kako Nubupko, il y a un sentiment « erroné » de voir l’Eco comme un bis repetita du Franc CFA, a confié à APA.

« Je pense que la crainte de voir l’Eco comme étant un CFA bis n’est pas justifiée pour une raison simple : le projet de création de cette monnaie dit explicitement qu’à terme, elle aura un taux de change flexible et sera pilotée via un ciblage de l’inflation », a expliqué l’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques, qui plaide depuis longtemps pour l’abandon du franc CFA par les États d’Afrique de l’Ouest.

Garantie par la France sous certaines conditions, la future monnaie des huit pays de l’Uemoa conservera une parité fixe avec l’euro et la même valeur de la monnaie pour les consommateurs. Cette disposition pourrait cependant évoluer dans le temps et en fonction de la volonté des autres pays de la Cedeao lorsqu’ils décideront de rejoindre l’Eco.

Par ailleurs, souligne l’auteur de « L’improvisation économique en Afrique de l’Ouest, du coton au franc CFA », l’annonce qui veut que l’Eco soit à un taux de change fixe avec l’euro « vise à ne pas affoler les marchés financiers et provoquer un phénomène de fuite devant la monnaie ». Toutefois, elle « est une mesure transitoire » qu’il faudra surveiller, prévient-il.

Qualifiant de « mesures historiques » la décision de fermer le compte d’opérations, de rapatrier les réserves de change et de changer le nom du Franc CFA, l’ancien directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie estime que la question importante à se poser aujourd’hui est de savoir si « les critères de convergence sont une condition nécessaire ou suffisante » pour pouvoir intégrer la zone Eco.

A ce propos, il note que les pays de l’Uemoa sont « les plus proches » car ayant déjà des critères de convergence depuis 1999. Toutefois, le Togolais précise que seul son pays respecte à ce jour le critère du maintien du déficit budgétaire sur le PIB à un taux inférieur ou égal à 3%.

Evoquant la question de l’intégration des autres pays de la Cedeao dans cette prochaine union monétaire, Kako Nubupko met l’accent sur la condition fixée par le géant nigérian, à savoir la rupture totale avec le trésor français. Une partie de cette exigence a été satisfaite par les Etats de l’Uemoa qui ont obtenu le rapatriement de 50% de leurs réserves de change détenues à la Banque de France.

Malgré cette avancée, il avertit « qu’il ne faut pas dire qu’on a signé l’acte de mort de l’Eco » parce que la première économie du continent africain n’a pas encore rejoint la zone Eco.

Selon l’économiste, il « se dessine un schéma à deux étapes : le noyau dur des pays de l’Uemoa avec les pays qui ont le même profil économique que lui comme le Ghana, la Guinée, le Libéria (…) avec qui il faudra négocier en premier, et ensuite une seconde étape qui serait la négociation avec le Nigéria qui n’a pas le même profil économique que nous, car étant grand exportateur de pétrole ».

La politique, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement du rejet de la demande de liberté provisoire introduite par Guy Marius Sagna et deux autres personnes, du rôle de veille et d’alerte des mouvements citoyens et de la campagne arachidière.L’AS informe qu’ « un député-maire de l’AFP (Alliance des Forces de Progrès, mouvance présidentielle) demande la libération de Guy Marius Sagna ». Il s’agit de Santi Agne, l’édile de Sicap-Liberté (commune de Dakar) pour qui, « toute arrestation dans une manifestation est de trop. Il ne sert à rien de retenir en prison Guy Marius Sagna et les autres, on doit les libérer et discuter ».

Et le journal de souligner que « les avocats de Guy Marius Sagna ont interjeté appel, hier lundi, devant la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Dakar contre l’ordonnance de refus de mise en liberté provisoire ».

Cité par L’AS, Me Moussa Sarr, l’un des conseils du membre actif du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) estime qu’il y a « une discrimination dans cette affaire dans la mesure où les détenus ont été arrêtés sur les mêmes lieux que leurs co-prévenus qui ont bénéficié d’une liberté provisoire ».

Guy Marius Sagna et huit autres personnes ont été arrêtés, le 29 novembre dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Dernièrement, Docteur Babacar Diop, professeur de Philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et les étudiants Malick Diallo Biaye, Souleymane Diockou, Pape Abdoulaye Touré et Mamadou Diao Diallo ont recouvré la liberté même si elle n’est que provisoire. Par contre, Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass sont toujours en détention.

A en croire Vox Populi, « Guy Marius Sagna et (compagnie) éclipsent les ténors de l’opposition » dans leur volonté de faire face au régime de Macky Sall. « L’inertie des leaders de l’opposition a fait émerger de jeunes leaders de mouvements citoyens qui ont saisi cette aubaine pour s’imposer comme alternative face à un régime imprévisible et manœuvrier », rapporte ce journal.

Toutes choses qui font dire à Vox Populi que c’est « l’heure de l’émergence des forces citoyennes ». De l’avis de WalfQuotidien, « Macky (Sall est) au début de la fin (d’Abdoulaye) Wade ».

En effet, fait savoir ce journal, « tous les ingrédients de la fin de règne de (l’ancien président de la République) sont aujourd’hui visibles dans le régime de son successeur » puisque « le prix du courant électrocute le peuple, les affaires d’immoralité faussent la gestion sobre et vertueuse, le bilan éthique de ses hommes est loin d’être reluisant (et) la guerre des clans pour la succession fait rage ».

Pour sa part, Le Quotidien fait un focus sur la campagne arachidière. Tentant de « décortiquer la crise », Modou Diagne Fada, le Directeur général de la Sonacos (Société nationale de commercialisation des oléagineux au Sénégal) soutient que « des mesures doivent être prises pour réguler le marché de l’arachide. Sinon, on va vers une situation difficile pour les semences ».

En tout cas, Sud Quotidien souligne que les « producteurs (sont) aux anges, (les) huiliers aux abois » pour la campagne de commercialisation de l’arachide 2019-2020.

Ahmed Gaïd Salah, l’incarnation du pouvoir kaki algérien

Le général Ahmed Gaïd Salah, un des caciques de l’armée algérienne, a incarné jusqu’à sa mort survenue ce lundi des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 79 ans, la mainmise du pouvoir kaki sur le pays. Dernier exemple de « faits d’armes »  du Général : il a pris en avril 2019 la place d’Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir par la rue, pour s’investir corps et âme l’organisation de la présidentielle du 12 décembre ayant abouti à la victoire au premier tour d’Abdelmadjid Tebboune.

« Mission accomplie ! Chapeau bas Général ». Telle est l’exclamation pleine d’admiration d’un journaliste sénégalais à l’annonce de sa mort. Il est vrai que personne ne s’attendait à voir de sitôt disparaitre de la scène politique algérienne le désormais défunt vice-ministre de la Défense et chef d’Etat-major de l’Armée. Même si cet homme moustachu au visage pâle avait l’habitude de cacher ses quelques rides et son pénétrant regard derrière des verres correcteurs.

Il y a quatre jours Gaïd Salah assistait devant un parterre de dignitaires et hauts gradés de l’armée à l’investiture de l’ex-Premier ministre Tebboune, 74 ans, élu au premier tour du scrutin contesté du 12 décembre avec 58,13 % des suffrages.

Malgré l’élection du nouveau président de la République, beaucoup continuaient de considérer Gaïd Salah,  figure emblématique du « système » en Algérie, comme le véritable homme fort du pays.

Assumant ce choix, il s’est mis en avant depuis avril dernier à travers le haut commandement militaire, bravant le « Hirak » qui inlassablement organise les manifestations pacifiques, chaque mardi et vendredi.

 Après avoir poussé à la démission Bouteflika, candidat à un cinquième mandat, le « hirak » a voulu réserver le même à tous les dignitaires de l’ex-régime, dont sont issus les cinq candidats de la dernière présidentielle. Malgré la menace pesant sur la tenue du scrutin, Ahmed Gaïd Salah a su faire face en organisant le scrutin, au demeurant boycotté par 60% des inscrits.

Influent Général

Dans une précédente interview avec APA, Kader Abdelrahim, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste du Maghreb avait vu juste en soutenant que l’élection présidentielle aurait lieu « parce que le régime et principalement son chef d’état-major, le vice-ministre de la Défense, Gaïd Salah, n’a pas face à lui une opposition structurée et organisée ».

Suffisant ainsi pour se faire une idée de la toute-puissance de cet homme, propulsé chef de l’état-major en 2004 par l’ancien président Bouteflika dont il faisait partie du pré carré de ses fidèles.

Ex-maquisard de l’Armée de libération nationale (ALN), Gaï Salah a, en 2014, joué de son influence pour baliser la voie d’un quatrième mandat à Bouteflika, pourtant victime d’un  AVC depuis avril 2013. Toujours fidèle à son mentor, Gaïd Salah l’a ensuite adoubé pour un cinquième mandat avant de changer de fusil d’épaule, un mois après le début de la révolution de rue du 22 février 2019.

Parallèlement à son cheminement aux côtés de Bouteflika, il a eu un riche parcours militaire jalonné par le grade de Commandant de groupe d’artillerie, puis de Commandant de brigade avant celui de général major en 1993. Devenu Commandant des forces terrestres l’année suivante, il est nommé le 3 août 2004 chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire. Il lui faudra attendre 2006 pour être promu général de corps d’armée et enfin vice-ministre de la Défense le 11 septembre 2013.

Après l’avoir qualifié de « moudjahid (martyr) », le communiqué de la présidence de la République signé du chef suprême des forces armées, Abdelmadjid Tebboune, a pour marquer l’évènement « décrété un deuil national de trois jours et de sept jours pour l’institution de l’Armée nationale populaire (ANP ».

Dans la même foulée, Gaïd Salah est remplacé par le général-major Said Chengriha, Commandant des forces terrestres, au poste de chef d’état-major par intérim de l’Armée nationale populaire (ANP).

L’ECO en taille patron dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent principalement de l’ECO qui sera, en 2020, la nouvelle monnaie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) mais aussi des performances de Sadio Mané sur le toit du monde avec Liverpool et toujours en lice pour le trophée du Joueur africain de l’année.L’AS informe qu’ « (Emmanuel) Macron et (Alassane) Ouattara signent la mort du CFA et annoncent l’arrivée de l’ECO ». L’annonce a été faite, samedi dernier à Abidjan, par le président français et son homologue ivoirien. Poursuivant, ce journal souligne que « cette nouvelle donne concerne (seulement) les huit pays de l’Uemoa ».

Dans les colonnes de L’AS, l’universitaire Felwine Sarr reconnaît qu’ « une étape importante vers la souveraineté monétaire a été franchie avec la fin du mécanisme du compte d’opérations et le passage prévu à l’ECO pour les huit pays de l’Uemoa ».

Cependant, note l’auteur d’Afrotopia, « il faut éviter que le processus de l’ECO, qui date d’une trentaine d’années et pour lequel la France n’a rien à voir, soit dévié, récupéré ou dévoyé par cette réforme qui, pour l’heure, ne concerne (hormis le mécanisme du compte d’opérations) que les aspects les plus symboliques mais laisse d’importants éléments de l’ancienne relation (définie par les accords de coopération monétaire) intactes ».

Le Quotidien soutient qu’avec l’avènement de l’ECO, il n’y aura « aucun changement » puisque « la France continue de garantir la monnaie (et) la parité fixe avec l’euro (sera) maintenue ».

Vox Populi se fait l’écho de « la mort déguisée du franc CFA » après 75 ans de cours monétaire. Cité par ce quotidien, Kémi Séba, président d’Urgences panafricanistes estime que « ce changement n’est que cosmétique » là où l’économiste Ndongo Samba Sylla trouve qu’ « on s’est juste débarrassé des atours les plus polémiques du CFA ».

L’EnQuête, sous le titre « ECO, fantôme du CFA », indique qu’il y a toujours des « controverses autour d’une fin programmée » du franc CFA. Pour sa part, L’Observateur signale que « l’Ecolonisation (est) en marche » puisque l’accord portant création de l’ECO sera « appliqué en début janvier 2020 ».

Dans WalfQuotidien, Kristalina Georgieva, la Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI) « salue les réformes du système du franc CFA (qui) constituent une étape essentielle dans la modernisation d’accords de longue date entre (l’Uemoa) et la France ».

Cet optimisme, l’économiste Demba Moussa Dembélé dont les propos sont rapportés par ce journal, ne le partage pas : « le président français, Emmanuel Macron a parlé d’accord historique, sans doute pour impressionner les naïfs et fourvoyer l’opinion publique française ». Dans sa tribune, M. Dembélé considère que « cet accord est en contradiction avec la décision du 29 juin 2019 des chefs de l’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) ».

Tout compte fait, Sud Quotidien fait savoir que c’est « un mauvais coup contre l’intégration en Afrique de l’ouest ».

Vainqueur de la Coupe du monde des clubs avec Liverpool, « Sadio (Mané est) un peu plus dans la légende », informe Stades. En finale, contre Flamengo (club brésilien ayant remporté la Copa Libertadores), l’international sénégalais a délivré un caviar à Roberto Firmino pour le but du triomphe.

De son côté, Record rapporte que « Sadio (n’a) jamais (été) aussi proche » de gagner le trophée du Joueur africain de l’année. En effet, le Red est l’un des trois finalistes de cette distinction individuelle décernée par la Confédération africaine de football (Caf), en compagnie de son coéquipier Mohamed Salah (Egypte) et de l’Algérien Riyad Mahrez.

L’armée reste influente sur la politique algérienne, malgré le décés de Gaïd Salah (journaliste)

La mort, ce lundi à Alger, du très influent Général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), ne va rien changer à la place centrale qu’occupe l’armée dans le système politique algérien. C’est ce que soutient, notamment, le journaliste et écrivain algérien Adlène Meddi, dans cet entretien exclusif à APA.APA : Estimez-vous que le Général Ahmed Gaïd Salah a accompli sa mission avant de mourir ?

Adlène Meddi : Objectivement parlant, il avait tracé un plan depuis la chute de Bouteflika qui est le retour à l’ordre institutionnel entre guillemets. Sur ce plan-là il a réussi. Le deuxième défi qu’il avait c’était de maintenir une sécurité dans le pays qui connait des manifestations massives, et pendant des mois, malgré quelques incidents, il n’y a pas eu de gros dérapages comme on a pu le voir dans les scénarios Irakiens, récemment là où l’armée a tiré vraiment sur les gens, donc sur ce ton là on peut dire qu’il a mené sa mission, objectivement parlant.

APA : Comment envisagez-vous l’après-Gaïd Salah ?

Adlène Meddi : Gaïd Salah a été le chef d’une armée et dans l’armée la première consigne c’est la discipline et une hiérarchie très forte. Je pense sincèrement que l’Etat-major ne va pas beaucoup dévier de la ligne de Gaïd Salah qui est celle de soutenir le (nouveau) président élu Abdelmadjid Tebboune et de maintenir ce retour d’une normalité institutionnelle. Je pense que cela ne va pas beaucoup bouger notamment que l’actuel remplaçant de Gaid Salah est le Général-Major Saïd Chengriha. C’est un peu l’école de Gaid Salah ils se connaissent depuis très longtemps. C’est le chef des forces terrestres, donc un corps très sensible en Algérie. Alors, je pense qu’il y aura une certaine continuité que ça soit en politique ou stratégique.

APA : Peut-on attendre du successeur de Gaïd Salah la même influence sur le système politique algérien ?

Adlène Meddi : C’est très compliqué de parler du rôle de l’armée dans la vie politique. L’armée est intervenue en 92 et 99, et récemment pour de bonnes causes parce qu’en face d’elle, il y a eu un effondrement du système institutionnel civil qui n’est pas assez mûr par manque de démocratie, de transparence et de respect de l’institution. Donc, l’armée colmate des brèches, mais son rôle est d’agir dans l’urgence et son urgence à elle, c’est de retourner à la caserne parce que c’est très dérangeant et très perturbant pour elle de faire de la politique alors que les défis sécuritaires, militaires et terroristes de l’Algérie sont immenses. Je pense que les militaires eux-mêmes le perçoivent comme ça. Nous sommes cependant dans une situation encore délicate, on a des citoyens qui manifestent toujours à Alger et on a une opposition qui n’arrive pas à formuler clairement sa conception du futur du pays. On a aussi des tentatives de déstabilisation qui ne sont pas de la paranoïa. Donc, tant que ces défis-là sont là, l’armée sera toujours déployée politiquement entre guillemets.

La place centrale qu’occupe l’armée dans le système politique algérien ne peut pas changer. Vous savez, nous avons créé notre armée et nos services secrets avant de créer notre propre Etat. On a eu l’armée avant d’avoir des institutions, donc c’est un peu l’ADN même du système algérien.

Cela constitue un problème parce que les institutions civiles n’arrivent pas à murir pour devenir de vraies institutions démocratiques et représentatives. Et ça, c’est un grand problème. Tant qu’on n’arrive pas à asseoir une vraie démocratie, on laissera la porte ouverte aux militaires d’autant plus qu’ils doivent intervenir.

Le travail des militaires, c’est de protéger et de s’assurer qu’il n’y ait pas un effondrement total de l’Etat algérien. Cela n’est pas le pouvoir en soi. C’est cet équilibre-là qu’il faut trouver : des institutions démocratiques fortes et une armée qui ne s’occupe que des questions militaires.

Le sit-in avorté contre la hausse du prix de l’électricité au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA font principalement leurs unes sur l’intervention musclée des forces de l’ordre pour tuer dans l’œuf le sit-in que voulait organiser, la veille à la place de l’Indépendance située au centre-ville de Dakar, le collectif « Noo lank » pour protester contre la hausse du prix de l’électricité et obtenir, dans un second temps, la libération des personnes arrêtées lors d’une précédente manifestation liée toujours à la cherté du courant.« Marche interdite de +Noo Lank+ : La police mate la presse », titre L’AS  sur presque toute sa une où sur fond de la fumée blanche des  grenades lacrymogènes on voit un policier et deux hommes volant au secours d’un individu, apparemment mal en point.  En sous-titres, le journal affiche : « Le Synpics interpelle le ministère de l’Intérieur – Les manifestants ratent l’indépendance et se font arrêter -Des policiers camouflés en baye fall – Les 25 manifestants arrêtés refusent de répondre aux questions ».

Le stratagème de la police consistant à infiltrer les manifestants par des policiers déguisés en baye fall a été payant, note L’AS, soulignant que « c’est grâce à eux que plusieurs personnes » ont été interpellées.

Là où ce journal parle de 25 interpellés, son confrère, Vox Populi fait état de « plus de 30 arrestations ».  Sous le titre « La police mate manifestants et journalistes », Vox Populi  commente que « le sit-in que les membres du Collectif +Noo Lank+ avaient prévu de tenir à la Place de l’Indépendance n’a pas fait long feu. Les manifestants qui  ont bravé l’interdit préfectoral ont vite été maitrisés par des policiers intransigeants ».      

Le nombre des interpellés, dont le politicien Thierno Bocoum et deux membres de +Y’en a marre+, Aliou Sané et Thiat, divise également Sud Quotidien et Le Quotidien : le premier avance « plus d’une trentaine » arrêtés à Dakar et à Thiès, là où le second fait état de « plus d’une vingtaine » d’arrestations.

En revanche, ces journaux s’accordent à reconnaitre que les manifestants sont loin de baisser les bras et promettent même de descendre à nouveau dans la rue. Cela donne ces titres : « Le collectif +Noo Lank+ prêt à poursuivre le combat » (L’AS), « Cheikh Oumr Wade, porte-parole du jour de + Noo Lank+ : On va accentuer le combat, on ne reculera pas d’un iota » et « Mamadou Migne Diouf, coordonnateur de +Noo Lank, Nio Bagn+ : Dés lundi, vous aurez la suite de notre plan d’action ».

En sport, les journaux, notamment ceux dit spécialisés, font leurs unes sur la finale du Mondial des clubs que joue ce samedi à Doha Liverpool de Sadio Mané contre l’équipe brésilienne de Flamengo. « Mané, les 4 derniers grands défis de l’année » et « Sadio sur le toit du monde ? » sont les titres arborés pour la circonstance par Stades et Record.

    

Politiques énergétiques : le Sénégal obligé de s’ajuster aux fluctuations internationales (ministre)

Le Sénégal, dans le cadre de ses politiques énergétiques, est obligé de s’ajuster par rapport aux fluctuations du marché international, a déclaré, vendredi à Saly (88 km au sud de Dakar), le ministre du Pétrole et des Energies, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le cadre de notre politique énergétique, nous sommes obligés de nous ajuster par rapport aux fluctuations du marché international. Ces dernières ne concernent pas seulement le prix des hydrocarbures, mais il y a aussi le dollar qui entre en jeu », a notamment dit M. Cissé, lors d’un séminaire d’information et de partage avec les membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).

Instant sur ces différents facteurs qui impactent le processus de production de l’électricité au niveau local, il a invité les uns et les autres à regarder les courbe de variation du prix du baril et du dollar, auxquelles s’ajoute le taux d’inflation, pour essayer de comprendre les changements notés dans le secteur « parce que ce sont ces différents aspects qui influent sur le marché international ».

Le ministre du Pétrole et des Energies a par ailleurs fait savoir que « l’électricité du Sénégal est dépendante à 100% d’importations du fuel pour faire tourner les centrales de notre compagnie d’électricité »; d’où, a-t-il souligné, la maîtrise d’approvisionnement d’hydrocarbures est une donne fondamentale.

« Notre électricité en dépend, mais aussi le fonctionnement de l’économie, de façon générale, en dépend, parce que le carburant qui fait tourner le transport et les autres activités, même qui ne sont pas connectées au service électrique, en dépendent », a-t-il dit.

Selon Mouhamadou Makhtar Cissé, la Société africaine de raffinage (SAR), première raffinerie installée en 1963, avec toutes ces mutations et tout ce qui a été fait à ce jour, ne couvre, aujourd’hui, que 40% des besoins nationaux. Le reste des besoins à couvrir provient des importations effectuées par la SAR, mais également par des compagnies privées, éligibles depuis la libéralisation du secteur en 1998.

Le ministre du Pétrole et des Energies est en outre revenu sur les textes régissant le secteur de l’énergie au Sénégal pour rappeler que ces derniers, « de façon générale, ont été votées en 1998 dans le cadre de la privatisation ». Il a ajouté que les nouvelles découvertes de pétrole et de gaz vont changer la face du pays « si toutes les dispositions nécessaires » sont prises.

« J’ai souvent entendu dans ce pays dire que nous sommes à la croisée des chemins mais on n’y était pas encore. C’est maintenant que nous sommes à la croisée des chemins, parce qu’à la croisée des chemins, c’est être au croisement où vous devrez prendre la bonne direction ou prendre la bifurcation », a expliqué le ministre.

Partant de là, il a invité tout le monde « à s’armer de science et de conscience, mais également à être extrêmement prudent et à se mettre (…) au service de l’intérêt du Sénégal et (à) privilégier sa stabilité sur tout le reste ».

Le footballeur Mbaye Diagne délesté de 27 millions par deux caissières d’une banque

Deux caissières de la Banque Islamique du Sénégal, en service dans deux agences de Dakar, ont été déférées au parquet pour avoir soustrait frauduleusement 26. 950. 000 F CFA du compte de l’attaquant des Lions du football, Mbaye Diagne, rapporte ce vendredi le quotidien L’Observateur.Accusées d’association de malfaiteurs, d’extorsion et de détournement de fonds, au préjudice de Mbaye Diagne dont la gestion du compte est confiée à sa sœur, les deux caissières ont reconnu devant les gendarmes avoir agi de connivence et de manière séquentielle pour mettre la main sur le magot.

Tout a débuté le 14 décembre, quand en parcourant le relevé bancaire de son frère, la sœur du footballeur qui venait d’effectuer un retrait de deux millions de FCFA se rend compte d’une ponction de six millions faite son insu. Alertés, les responsables de la banque font leurs crépiter leurs ordinateurs et identifient une de leurs caissières comme l’auteur du retrait frauduleux.

La mise en cause nie dans un premier temps, puis reconnait son indélicatesse avant de l’expliquer par un besoin d’argent pour soigner sa mère malade. Apparemment compréhensive, la sœur du footballeur convoque la caissière à une séance d’explication à son domicile. Le jour j, elle se rend au rendez-vous qui s’avère un piège : préalablement alertés les gendarmes l’y attendaient de pied ferme.    

Cuisinée à la brigade de gendarmerie où elle a été conduite manu militari, la caissière révèle que les six millions ne sont que le 3ème acte d’une série de ponctions effectuées successivement le 24 novembre 2019 (9.450.000 FCFA) et le lendemain, le 25 novembre, (11.500.000 FCFA).

La caissière ajoute ensuite avoir eu une collègue comme complice. Interpellée, cette dernière qui travaille dans une autre agence, nie dans un premier temps, puis déballe tout. Y compris le recours aux services d’un marabout pour couvrir leur indélicatesse.

Apparemment, la magie n’a pas opéré et les deux caissières ont, depuis le 17 décembre, été mises à la disposition du procureur, en attendant leur procès.  

La politique et la justice alimentent la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, spéculent sur les conséquences de la manifestation interdite contre l’augmentation du coût de l’électricité, de même qu’ils parlent des déboires judiciaires du promoteur de lutte avec frappe Luc Nicolaï et de l’installation imminente de Famara Ibrahima Sagna à la présidence du Dialogue national.Sud Quotidien annonce qu’on va « vers un vendredi électrique » avec la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité prévue à la place de l’indépendance et initiée par le collectif Noo lank (Nous refusons, en wolof). Et pour cause, indique ce journal, « l’arrêté Ousmane Ngom (ancien ministre de l’Intérieur) interdit, depuis le 20 juillet 2011, toute manifestation au centre-ville de Dakar ».

Vox Populi fait savoir qu’Alioune Badara Samb, « le Préfet de Dakar a interdit, hier (jeudi), le sit-in que le collectif Noo lank a prévu de tenir, cet après-midi à la place de l’Indépendance, de même que la contre-manifestation annoncée par les jeunes boucliers de la République (mouvance présidentielle) ».

De son côté, L’Observateur décortique les « enjeux d’un vendredi à hauts risques ». A en croire ce quotidien, « l’enjeu est énorme avec tous ses dessous politiques et socio-économiques, créant du coup un bras de fer entre la société, l’opposition et le pouvoir ».

Dans les colonnes de ce journal, Moussa Diaw, enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord) soutient qu’ « une lecture superficielle du mouvement d’humeur actuel des activistes et de la société civile » s’impose, avant de conclure qu’ « il faut éviter de sous-estimer ce mouvement en pensant que l’action politique en constitue le soubassement ».

En tout cas, dans L’Observateur, Aliou Sané, le Co-coordonnateur du collectif Noo lank, et non moins Coordonnateur du mouvement Y en a marre, déclare qu’ « aujourd’hui, à 9 heures (GMT), le collectif se prononcera sur le rassemblement prévu ce jour à 15 heures ».

Pour sa part, L’AS en déduit qu’il y a « de l’électricité dans l’air » en raison notamment de « la détermination des manifestants à assiéger, contre vents et marrées, la place de l’Indépendance ».

EnQuête abonde dans le même sens en soulignant que « Dakar (est) sous tension ». Le Préfet de la capitale, cité par ce quotidien, justifie ainsi l’interdiction de la manifestation : « l’arrêté d’interdiction invoque plusieurs éléments, y compris les deux demandes (de manifestation) déposées par les mêmes personnes. On ne peut quand même pas être, le même jour, la même heure, sur deux sites différents. Cela dénote quelque part d’une volonté manifeste de troubler l’ordre public ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien se fait l’écho de la « nouvelle chute » de Luc Nicolaï, promoteur de lutte avec frappe, discipline très courue au Sénégal. En effet, rapporte ce journal, « rattrapé par l’affaire de la drogue au Lamantin Beach (hôtel situé à Saly, à 88 km à sud-est de Dakar), Luc Nicolaï a été arrêté (hier jeudi) par la gendarmerie à Thiès (70 km à l’est de Dakar) avant d’être renvoyé en prison, en application du mandat d’arrêt lancé contre lui par la justice ».

Et Le Quotidien de rappeler que « la Cour suprême avait confirmé, en juillet dernier, la décision de la Cour d’appel de Saint-Louis qui avait condamné Luc Nicolaï à 5 ans dont 1 avec sursis ».

Enfin, Le Soleil informe que Famara Ibrahima Sagna sera installé, le 26 décembre prochain, dans ses fonctions de président du Comité de pilotage du Dialogue national.

Sénégal : la note A- encore décernée à la Senelec (Wara)

L’agence West Africa Rating Agency (Wara), dans un communiqué reçu jeudi à APA, a attribué pour sa seconde notation datée de décembre 2019 la même note A-, décernée précédemment à la société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).« Sur son échelle régionale, WARA assigne à Senelec la notation de long terme de A- , en grade d’investissement, tandis que sa notation de court terme est w-3 », indiquent les responsables de cette agence de notation. Quant à la perspective attachée à ces notations, ils estiment qu’elle reste stable.

Selon Wara, la notation de la Senelec reflète « sa position de monopole de fait dans son secteur, une équipe de direction compétente qui a pris la pleine mesure des défis à relever, une vision stratégique claire appuyée par une très bonne qualité d’exécution, la rentabilité d’exploitation et les ratios d’endettement de l’entreprise qui sont en constante amélioration ».

En revanche, Wara souligne que la notation de Senelec est contrainte notamment par le fait que l’entreprise est encore à la recherche d’une meilleure efficacité opérationnelle, une flexibilité financière qui, bien qu’en nette amélioration, reste en deçà des performances de ses pairs notés dans la même catégorie.

Par ailleurs, les responsables de Wara affirment que la mobilisation de ressources externes pour financer la hausse de son activité et les investissements dans le cadre du Plan Yeesal risquent de peser encore un peu plus sur sa rentabilité financière et son niveau d’endettement.

Selon toujours Wara, une amélioration de la notation de la Senelec est tributaire d’un certain nombre de facteurs comme l’extension de son maillage territorial mesurable par l’évolution du taux d’électrification, le succès de l’exécution de son plan stratégique à horizon 2020, du renforcement de sa rentabilité, subséquent à une amélioration de son efficacité opérationnelle et de la hausse du rendement de sa distribution.

Wara subordonne aussi l’amélioration de la notation à celle significative du contexte macroéconomique et/ou sectoriel sénégalais.

A contrario, les responsables de Wara estiment qu’une détérioration de la notation de Senelec serait la conséquence, entre autres, du reflux de l’Etat du Sénégal quant à sa politique de soutien au secteur de l’électricité, d’une détérioration des résultats de la Senelec en raison de l’affaiblissement de sa performance opérationnelle et/ou financière ou encore de la perte de parts de marché en production sur son marché national.

Focus des quotidiens sénégalais sur la grogne née de l’augmentation du prix de l’électricité

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA continuent de traiter de la grogne née de l’augmentation du prix de l’électricité et des conséquences qu’elle pourrait avoir sur le plan social et économique.« Noo lank (on refuse) densifie le front », titre le quotidien L’AS qui souligne que ce collectif d’organisations de la Société civile veut « impliquer davantage les syndicats dans le combat contre la hausse du prix de l’électricité. C’est ainsi qu’une série de rencontres a été entamée avec les responsables des travailleurs ».

Ces derniers seraient, selon Le Quotidien, « sous haute tension » car craignant un « anéantissement » des avancées notées avec l’augmentation des salaires dans le privée à cause des « effets néfastes liés au prix de l’électricité, de certaines denrées et autres matériaux ».

En prélude au rassemblement prévu demain à la Place de l’indépendance par « Noo lank », Vox Populi informe que ce dernier « (a tiré) à boulets rouge sur le préfet de Dakar ». Ce dernier a en effet indiqué n’avoir pas reçu la déclaration préalable pour le sit-in du Collectif, ce que réfutent les organisations de ce rassemblement arguant avoir usé, « (…), dans les mêmes formes que pour la manifestation du vendredi 13, qui avait été autorisée, de la même procédure de déclaration, menée par les mêmes responsables, pour faire cette déclaration d’information de manifestation ».

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés aux directives du président de la République lors du Conseil des ministres. A ce propos, Le Soleil informe que le chef de l’Etat a demandé à ses collaborateurs d’« Accorder la priorité aux dépenses productives ».

Le même journal ajoute que le président Macky Sall a par ailleurs souligné l’« Urgence d’élargir l’assiette fiscale et de réviser le cadre des exonérations ». Le ministre des Finances et du Budget (a également été) invité à accélérer l’apurement de la dette intérieure (et à) instaurer des mesures appropriées pour la stabilité sociale dans le secteur sanitaire ».

Sous le titre « Macky indique la voie à ses ministres », Sud Quotidien informe que le chef de l’Etat a « enjoint à ses ministres de se mettre au travail, tout en maitrisant les dépenses de fonctionnement de l’Etat ».

Sur un tout autre sujet, ce même journal revient sur le projet de loi portant criminalisation du viol et titre : « Les juristes sénégalaises crient au scandale ».

« Les juristes sénégalaises ne sont pas contentes des réformes prévues par le projet de loi criminalisant le viol, adopté en Conseil des ministres au mois de novembre dernier. En conférence de presse hier, mercredi 18 décembre, elles ont estimé que les sanctions prévues par la nouvelle loi ne sont pas trop différentes de celles qui existaient auparavant. Ce qu’elles jugent scandaleux », écrivent nos confrères.

Vox populi revient par ailleurs sur la polémique sur les semences et donne la parole au ministre de l’Agriculture qui déclare ceci : « En 2020, il n’y aura plus de quota gros producteurs. On aura un système uniforme où tout le monde devrait aller chercher ses intrants au niveau des commissions ».

Les engagements de la BOAD chiffrés à 5809,1 milliards f cfa

La 115ème session du Conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (BAOD) a approuvé, mercredi à Dakar, de nouvelles opérations qui portent à 5809,1 milliards f cfa les engagements (toutes opérations confondues) de l’institution bancaire, selon le communiqué final de la réunion dont APA a obtenu copie.« Le Conseil a approuvé de nouvelles opérations dont deux prêts à moyen et long termes d’un montant total de 22 milliards f cfa, un prêt à court terme d’un montant de 5 milliards f cfa et deux prises de participation s’élevant à 38,2 milliards f cfa. Ces opérations portent à 5 809,1 milliards f cfa le total des engagements (toutes opérations confondues) de la BOAD », explique le texte.

Les engagements approuvés portent sur le financement partiel de la construction d’une centrale solaire photovoltaïque de puissance 30 MWC à Blitta au Togo, la prise de participation de la BOAD au capital des Fonds Amorçage et infrastructures de l’UEMOA, la ligne de refinancement en faveur d’ORABANK Côte d’Ivoire et la ligne à court terme en faveur de BGFIBank Côte d’Ivoire (BGFIBank CI) pour le refinancement partiel de la campagne cajou 2019-2020.

Le Conseil d’administration a en outre approuvé la proposition de réaménagement des conditions du prêt de la banque pour le financement partiel du projet d’implantation d’une unité industrielle de production de solutés injectables par la société Parenterus SA à Bayakh au Sénégal.

« Au cours de cette année 2019, grâce aux efforts consentis par tous 42 opérations ont déjà été approuvées par notre conseil pour un montant total de 430,7 Milliards de FCFA, portant à 5 741,6 milliards FCFA pour 1 196 projets, le niveau global de nos engagements au bénéfice des populations de la zone UEMOA. Notre institution, continue ainsi de s’affirmer comme un acteur de référence du financement du développement en Afrique et de jouer un rôle important, dans le financement des économies des États de notre Union », s’est réjoui Christian Adovelande, président de la BOAD.

Sénégal : fécondité élevée chez les adolescentes âgées 19 ans (enquête)

La fécondité des adolescentes sénégalaises âgées de 19 ans est élevée, selon l’enquête intitulée « Violences basées sur le genre et pouvoirs d’action des femmes- 2019 » réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en partenariat avec ONU-Femmes.« Pour celles qui ont déjà une naissance vivante au moment de l’enquête, les adolescentes âgées de 19 ans constituent la proportion la plus élevée avec 28% et celles âgées de 15 ans la plus faible avec 1,1% », révèle l’ANSD. Cette structure constate par ailleurs que la fécondité connait une évolution ascendante avec l’âge.

Les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 6,2% chez les jeunes femmes âgées de 19 ans et 4,6%, 4,3%, 3,4% et 0,7% respectivement chez celles âgées de 18, 17, 16 et 15 ans.

Pour le groupe d’âge 15-17 ans, l’ANSD révèle que 5,1% ont une naissance vivante au moment de son enquête, 2,8% sont enceintes de leur premier enfant et 8% ont déjà commencé leur vie procréative.

Les auteurs de l’enquête estiment par ailleurs que l’entrée dans la vie procréative est deux fois plus élevée chez les adolescentes du milieu rural. « En effet, avancent-ils, quelle que soit la modalité considérée, les adolescentes du milieu rural sont toujours surreprésentées par rapport à leurs homologues du milieu urbain ».

Au moment de l’enquête chez les adolescentes âgées de 15-19 ans, celles résidant dans le milieu urbain qui ont une naissance vivante représentent 7,8% contre 17,2% pour celles résidant dans le milieu rural. Les jeunes filles qui sont enceintes de leur premier enfant représentent 2,6% chez les adolescentes du milieu urbain et 5% chez leurs homologues résidant dans le milieu rural.

En considérant les adolescentes qui ont déjà une naissance vivante, l’ANSD note que celles qui résident dans les régions de Kédougou (Sud Est), Tambacounda (Est), Kolda (Sud), Kaffrine (Centre) et Sédhiou (Sud) occupent en termes de pourcentage les niveaux les plus élevés avec respectivement 33,6%, 25,5%, 22,5%, 20,2% et 19,8%. Les régions de Dakar, Saint Louis (Nord) et Thiès (70 km au Sud de Dakar) ont les pourcentages les plus faibles avec dans l’ordre 6,7%, 8,3% et 8,4%.

Chez les adolescentes qui sont enceintes de leur premier enfant, celles qui habitent dans les régions de Kolda, Matam (Nord) et Kaffrine ont les pourcentages les plus élevés avec 7,3%, 6,6% et 5,9%.

L’ANSD constaté que les adolescentes des régions de Ziguinchor (Sud), Dakar, Thiès et Louga représentent les proportions les plus faibles parmi celles qui sont déjà enceintes de leur premier enfant.

Pour les adolescentes qui ont déjà commencé leur vie procréative, celles qui résident dans les régions de Kédougou, de Tambacounda, de Kolda, de Kaffrine, de Matam et de Kaolack (Centre) dépassent de loin leurs homologues des autres régions avec respectivement 38,5%, 30,1%, 29,8%, 26,1%, 22,4% et 19,5%.

Le niveau d’instruction a aussi un lien avec la fécondité. Ainsi, l’enquête révèle que les femmes qui n’ont aucun niveau d’instruction occupent les niveaux de fécondité les plus élevés dans les trois catégories. Parmi les femmes qui ont donné une naissance vivante, 23, 9% d’entre-elles n’ont aucun niveau, viennent ensuite celles qui ont atteint le niveau primaire avec 12,3%. Celles qui ont atteint le niveau moyen/secondaire ou plus, en représentent 7%.

Sur les femmes qui ont commencé leur vie procréative, celles qui n’ont aucun niveau d’instruction représentent 30,1% et les autres respectivement 16,3% et 9,5% (respectivement des niveaux primaires et moyen/secondaire ou plus).

Politique, Justice et grogne sociale se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent de divers sujets allant de la politique à la grogne sociale, sans oublier le début des auditions de Guy Marius Sagna et ses compagnons arrêtés lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité.« Péril sur les Locales », titre le quotidien Enquête qui informe dans ses colonnes que « Le dialogue s’enlise sur la question de l’élaboration des termes de référence et risque d’impacter sur l’organisation des élections locales avant juin 2020 ». 

Sous le titre « Les alliés confortent Macky Sall », Sud Quotidien revient sur la grogne des populations contre la hausse du prix de l’électricité et donne la parole au porte-parole de la Ligue démocratique (LD), Moussa Sarr, qui déclare que « Cette baisse de la subvention de l’Etat permettra de réaliser l’accès universel à l’électricité ». Et l’ex-député de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Zator Mbaye, d’ajouter ceci : « Je suis persuadé que le président est la première personne à être affectée par cette augmentation ».

Parlant de la grogne née de l’augmentation des prix de l’électricité, le journal Source A, s’attend à un « Vendredi pimenté ». 

« On risque d’assister à une journée à haut risque, vendredi prochain, à Dakar, si le gouvernement n’annule pas la hausse annoncée du prix de l’électricité et ne libère pas Guy Marius Sagna et Cie. Pour cause, les organisations de la Société civile, (…), en conférence de presse hier mardi, se disent plus que jamais déterminées à tenir un grand rassemblement, après demain, à la Place de l’indépendance, avec ou sans autorisation. Or, selon les infos en possession de +Source A+ l’étude d’une telle requête des manifestants n’est pas envisageable et ce, même en rêve. D’ailleurs, aucun attroupement d’environ 3 personnes ne sera admis le jour-j», écrivent nos confrères.

« L’Etat est-il en train de céder à la pression de la rue et des enseignants du Supérieur ? » s’interroge le quotidien L’AS qui consacre sa parution du jour au début des auditions de Babacar Diop et Cie. 

« En tout cas, écrit le journal, le dossier judiciaire de Guy Marius Sagna et de ses codétenus embastillés pour avoir manifesté devant les grilles du Palais Présidentiel est en train d’être traité avec célérité. Le doyen des juges d’instruction (Dji) auditionne aujourd’hui Dr Babacar Diop et deux de ses codétenus. Demain, ce sera au tour de Guy Marius Sagna et du reste du groupe d’être entendus ».

Cela pousse le quotidien Walf à arborer cette Une : « Le pouvoir à la recherche d’une porte de sortie ». Dans ses colonnes, le journal s’interroge en ces termes sur cette décision du Dji d’accélérer la procédure : « Audition étalée de Guy Marius Sagna et Cie : reculade ou stratégie de division ? »

Sur un tout autre sujet, le quotidien national Le Soleil revient le mélange de produits cosmétiques et arbore cette Une : « Un cocktail dangereux ». Dans les colonnes du journal, Dr Mariane Ouatara Peters, chimiste spécialisée en cosmétique avertit : « Certaines réactions bactériennes issues d’une association peuvent conduire à la mort ». 

« L’Afrique n’a pas eu tout ce qu’elle voulait à la COP 25 » (Seyni Nafo)

Les négociations de la 25e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se sont conclues 48h au-delà de son terme officiel du 13 décembre à Madrid ont laissé un goût amer au groupe Afrique qui n’est pas satisfait de toutes ses attentes de cette COP25, selon le Malien Seyni Alfa Nafo, porte-parole du groupe Afrique.APA : En tant qu’Africain, êtes-vous satisfait de la participation de votre continent à la COP 25 ?

Seyni Nafo : Est-ce que je suis satisfait ? Non. Est-ce qu’on aurait pu faire plus ? Oui ! Est-ce que les résultats auraient pu être pires ? Effectivement ! C’est-à-dire qu’à cette COP, on n’a pas eu tout ce qu’on voulait, mais on a surtout évité ce qu’on ne voulait pas. Il y a une relative déception. Mais est-ce que l’Afrique parle d’une seule voix ? Plus que jamais (il se répète) ! Nous avons un dispositif bien rôdé, c’est-à-dire que la présidence du groupe africain est tournante entre les cinq régions. D’ailleurs, l’Egypte vient de terminer son mandat, c’est le Gabon qui va commencer à partir du 1er janvier. L’Afrique parle d’une seule voix au niveau des experts, au niveau ministériel et au niveau des chefs d‘Etat dont certains ont été mandatés par leurs pairs pour suivre des thématiques très précises. Par exemple les énergies renouvelables, l’adaptation de l’agriculture, les commissions régionales comme le Bassin du Congo ou celle portant sur le climat au Sahel.

Les attentes de l’Afrique à la COP25 étaient au nombre de trois : le marché carbone, le programme de travail du comité sur les pertes et préjudices et la situation spécifique de l’Afrique. (…) En effet l’adaptation est la priorité de l’Afrique, mais son financement est en crise. Nous avons souhaité que dans cette nouvelle négociation, dans la mise en place du nouveau mécanisme sur les marchés financiers, que ce prélèvement soit étendu à l’ensemble des mécanismes qui pourraient exister. La différence avec l’Accord de Paris est que tous les pays ont des obligations de réduction d’émission. Dans le monde avant la COP 21 de Paris, sous le protocole de Kyoto, seuls les pays développés avaient des obligations de réduction d’émission. (…) Sous l’Accord de Paris, vous pouvez avoir des crédits carbones qui sont échangés entre pays en développement. Avant c’était entre Sud-Nord, maintenant vous pouvez avoir Sud-Sud, Nord-Sud, … Potentiellement vous avez un marché dix fois plus important.

APA : Avec la réticence de certains pays et le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris, quels sont les risques d’échecs de ce mécanisme du protocole de Kyoto ?

Seyni Nafo : Les Etats-Unis ne font pas partie du protocole de Kyoto, c’est-à-dire le mécanisme mis en place, ils n’ont jamais abordé le fond pour l’adaptation par exemple. Cependant, il y a trois risques (possibles) pour cet échec. Puisque vous avez maintenant un nombre important de participants, il y a le risque de fuite si les règles ne sont pas robustes. Vous pouvez vous retrouver dans une situation où le pays en développement vend ses réductions d’émission au pays développé et que chacun d’entre eux compte ses réductions d’émission. Au lieu d’avoir des émissions qui baissent, on peut se retrouver dans une situation contraire. Le plus gros risque ainsi est ce qu’on appelle « l’intégrité environnementale », c’est-à-dire avoir des règles qui vous assurent qu’il n’y a pas de double comptage. Le deuxième risque est le risque de désaccord sur l’adaptation en vue d’un prélèvement. Vous avez une baisse potentielle des revenus pour l’adaptation. Le dernier risque est que certains pays fassent des marchés bilatéraux qui n’auraient pas les mêmes degrés de conformité et de rigueur que pourra avoir un marché sous (la supervision des) Nations Unies.

APA : Que peut attendre l’Afrique de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow en 2020 ?

Seyni Nafo :  Pour la COP26, on espère d’abord que les négociations qui durent depuis 5 ans arriveront à terme sur les marchés carbone. Ce premier point sera la priorité absolue. En 2009, les pays développés avaient pris l’engagement de mobiliser jusqu’à 100 milliards de dollars par an pour l’objectif 2020. Alors, nous y sommes ! Donc nous attendons un rapport de ces pays. L’Afrique avait demandé à cette COP 25 qu’on puisse anticiper… Nous n’avons pas eu ce mandat, mais nous allons le demander probablement en 2020 pour évaluer cet objectif. L’année prochaine, nous démarrons également les négociations financières qui doivent aboutir à la nouvelle cible de mobilisation. Dernier point : les pays doivent venir en 2020, selon l’Accord de Paris, avec des politiques et programmes sur le climat. Déjà 80 pays se sont engagés à recevoir leur cible de réduction d’émission et en termes de résilience. L’année prochaine sera une grande COP. Le Royaume Uni s’est déjà engagé à faire du financement de l’adaptation une priorité absolue pour les pays les plus vulnérables. Dès le début de l’année, le groupe africain va se rapprocher de ce pays et de l’équipe de la présidence de la COP pour qu’on commence à travailler le plus rapidement possible.

Ce qui avait manqué à Madrid est que le Chili (président de la COP 25) s’est engagé un peu tard à cause de la situation sociopolitique à Santiago ; ce qui ne lui a pas permis de faire un lobbying de haut niveau et d’enclencher une grande manœuvre au niveau de la diplomatie. On a payé l’échec. Il faut le dire, la diplomatie du climat est une diplomatie comme toutes les autres.

Economie, sécurité et faits divers se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent de divers sujets liés à l’économie, à la sécurité et aux faits de société. »Le gros potentiel gazier confirmé », titre le quotidien national Le Soleil précisant dans ses colonnes que « Bp a annoncé, le lundi 16 décembre, que sa récente campagne de forage de trois puits au large de la Mauritanie et du Sénégal a confirmé encore plus l’échelle mondiale de la ressource gazière dans la région ».

Sous le titre « Nébuleuse à la Der », Enquête revient sur le nouveau scandale qui éclabousse la Délégation à l’entreprenariat rapide et écrit ceci : « Après le supposé financement de Zahra Iyane Thiam, la Der (est) éclaboussée par un autre scandale. Financé à hauteur de 15 millions dont le chèque a été remis par le président Sall, le menuisier Senghane Diallo (a été) contraint de signer un contrat de 5,5 millions. La Der parle d’erreur dans un premier temps avant de remettre en question le montant ».  

Sur fond de mauvaise gestion également, L’Observateur s’intéresse au rapport de validité financière du secteur électrique au Sénégal et arbore ce titre : « Et Cissé un trompe-l’œil ». Dans ses colonnes, le journal informe que « La Société nationale d’électrification du Sénégal (Senelec) traîne une lourde dette. Les détails de cette chape de plomb financière sont contenus dans le rapport de validité financière du secteur électrique au Sénégal qui accable la gestion de l’ex-Directeur général Mouhamadou Makhtar Cissé ».

« L’avenir de l’huile d’arachide est compromis au Sénégal », alerte de son côté Le Quotidien qui revient sur la campagne arachidière 2019.

« Alors que la campagne de commercialisation de l’arachide a été lancée depuis près de deux semaines, les industries huilières, publiques comme privées, peinent à trouver de l’arachide triturer. La faute en serait aux exportateurs chinois qui écument les marchés hebdomadaires et les lieux de stockage les plus reculés, en proposant aux producteurs des prix d’achat allant au triple, voire au quintuple des prix homologués », soulignent nos confrères.

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien revient sur ce qu’il appelle « La terreur des armées légères » et soutient que « Le Sénégal (est) à l’épreuve de la circulation illicite d’armes à feu ». Selon le journal qui cite une étude sur ce sujet, « la majorité des armes circulant au Sénégal provient de la sous-région ».

Le quotidien L’AS consacre sa parution du jour à cette « histoire dramatique en Espagne » où « deux corps de Sénégalais (sont) bloqués pour 6 millions » de FCFA. Selon nos confrères, les deux victimes qui vivaient ensemble dans la province de Grenade « ont été tués dans leur sommeil dans des conditions dramatiques ». Mais, « l’enquête a conclu à une mort par asphyxie ».

Depuis plus de deux mois, poursuit le journal, les corps ont été remis aux autorités consulaires et se trouvent dans un funérarium en attendant d’être rapatriés. Il ajoute que « Pour seulement six millions, le ministère des Affaires étrangères se conforte dans du dilatoire ou dans des lourdeurs administratives (pour justifier le non rapatriement des corps » accréditant ainsi la thèse de la crise de trésorerie ».

Dakar hôte d’un séminaire sur « femmes, paix et sécurité en Afrique »

Une réunion de haut niveau sur l’implication des femmes dans la paix et la sécurité en Afrique s’ouvre, mardi à Dakar, à l’initiative du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants du Sénégal, en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine, a appris APA auprès des organisateurs.« Près de 20 ans après la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies portant sur le triptyque Femmes, Paix et Sécurité, plusieurs pays membres de l’Union Africaine ont déjà adopté des plans nationaux pour donner corps aux recommandations de ladite résolution. C’est au titre de l’évaluation de leurs plans respectifs, que les Etats membres concernés se rencontrent à Dakar du 17 au 19 décembre », informe un communiqué parvenu à APA.

Il souligne que cette réunion de haut niveau s’inscrit dans une volonté de mise en œuvre effective de l’Agenda Femmes, Paix et Sécurité. Elle réunira des délégations venues de 25 pays, ainsi que les Communautés Economiques ayant adopté des Plans d’action FPS (Femmes, Paix et Sécurité).

« L’objectif général de la réunion sera d’évaluer les progrès accomplis par les Etats membres dans l’utilisation du Cadre Continental de Résultats (CCR) pour le suivi de la mise en œuvre de leurs plans respectifs », poursuit le communiqué.

Moins de 8% des femmes sénégalaises propriétaires de biens immobiliers (enquête)

Au Sénégal, moins de 8% des femmes âgées de 15 à 49 ans sont propriétaires de maisons ou de terres, selon une récente enquête réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) en partenariat avec ONU-Femmes.Intitulée « Violences basées sur le genre et pouvoirs d’action des femmes- 2019 », l’enquête de l’ANSD révèle ainsi qu’au Sénégal, les femmes possèdent des maisons dans une proportion moindre (7,8 %). « Il s’agit d’une propriété en commun pour 5,9 % des femmes, alors que seulement 0,9 % d’entre elles possède seule une maison », signalent les auteurs de l’enquête.

Selon eux, pour une femme, être propriétaire de biens peut constituer une source de richesse qui peut la mettre à l’abri de tout dommage en cas de rupture d’union par exemple (séparation, divorce ou veuvage).

Parallèlement, les statistiques sur la possession de terres laissent apparaître des résultats similaires à celles sur la possession de maisons. L’enquête de l’ANSD laisse entrevoir que très peu de femmes possèdent des terres (5,2 %) : la possession étant commune pour 2,1 % de celles-ci, contre moins de 2,6 % qui possèdent seules des terres.

Concernant l’autonomisation financière et la prise de décision des femmes, l’enquête révèle que les femmes sénégalaises sont majoritairement autonomes car, « parmi celles en union qui gagnent de l’argent, 84,9 % décident elles-mêmes de l’utilisation de leurs gains, alors que dans seulement 5,4 % des cas, c’est le conjoint qui en décide principalement et 9,1 % des femmes ont déclaré que cette décision est prise conjointement dans le couple ».

Quant au pouvoir d’action des femmes, l’ANSD montre que plus les femmes sont associées à la prise de décisions, moins elles pensent que la violence conjugale est justifiée. Le pourcentage de femmes qui ne sont d’accord avec aucune des raisons justifiant qu’un mari batte sa femme augmente régulièrement avec le nombre de décisions auxquelles elles ont participé.

« Quatre femmes sur dix (41,4 %) n’ayant été impliquées dans aucune prise de décision, pensent que pour aucune raison, un mari ne peut battre sa femme », souligne l’enquête.

Elle conclut que lorsque la femme a été impliquée dans 1-2 décisions, la proportion passe à 57,5 %, alors que quand elle a participé à la prise des trois décisions, la proportion de femmes pour qui la violence du mari envers sa femme n’est nullement justifiée passe à 62,1 %.

Politique, justice et gouvernance au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue lundi à APA traite d’une diversité de sujets dominés par la politique, la justice et la gouvernance.A propos de ce qu’il appelle « guéguerre verbale à l’APR (au pouvoir) », Vox Populi titre : « Le Monsieur Com du Palais siffle la fin de la récréation ».

A nos confrères, Seydou Guèye affirme : « Nos camarades doivent se ressaisir, nous sommes adultes et (nous) devons nous autoréguler… ».

« Déballages à l’APR-Macky rentre incognito et aiguise son sabre », rapporte L’As, faisant dire au journal Le Quotidien que la situation à l’APR est marquée par des « débats et dégâts ».

Selon le communicant Momar Thiam interrogés par nos confrères du Quotidien, « le territoire verbal de Yakham et de Cissé Lô est en train de parasiter l’action du président ». De son côté, le député républicain Abdou Mbow confie que « le président va siffler la fin de la récréation ».

Le quotidien national Le Soleil met en Une son entretien avec Alioune Fall, conseiller du président de la République qui affirme : « Demandez à ceux qui se sentent exclus, ce que le président leur reproche au point d’avoir pris ses distances ».

Pendant ce temps, Sud Quotidien revient sur la mal gouvernance et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat, via la guéguerre fratricide au sein du parti au pouvoir et titre : « Momar Diongue (analyste politique) dénude le Macky ».

Parlant des déballages de Yakham Mbaye qui accuse le député Moustapha Cissé Lô d’avoir bénéficié d’intrants agricoles, Birahim Seck du Forum civil exige dans L’As « la lumière sur les 380 milliards ».

L’organisation du voyage aux Lieux Saints de l’Islam intéresse L’Observateur qui met à nu « le rapport qui accable la Délégation au pèlerinage ». Ce journal révèle un paiement indu à des missionnaires, des surfacturations, de fausses certifications de service.

Traitant de l’indépendance de la Justice, des conditions de travails de ses agents et du Conseil supérieur de la magistrature, EnQuête écrit que « Téliko se fâche ».

De l’avis du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), « depuis deux ans, les avancements sont bloqués à cause d’un décret qui n’aurait pas été signé. C’est une situation explosive ».

« L’existence de deux régimes de retraite dans la magistrature ne se justifie pas », dénonce Souleymane Téliko dans L’Obs.

Dans L’As, les magistrats veulent réduire l’emprisonnement pour désengorger les prisons.

Walf Quotidien consacre sa Une au décès de son Directeur de publication, Abdourahmane Camara et note que « Camou rejoint Sidy (le fondateur du groupe de presse Walfadjri, rappelé à Dieu il y a un an) ».

« Décès de Abdourahmane Camara-Une page se tourne à Walf », écrit Le Quotidien, à côté du journal EnQuête qui  indique : « Walf frappé au cœur ».

Les quotidiens sénégalais au cœur de la marche contre la hausse du prix de l’électricité

La marche d’hier à Dakar du collectif « Aar Linu Bokk », « Nio Lank » et « Nio Bagn » contre la hausse du prix de l’électricité alimente les quotidiens sénégalais reçus samedi à APA.« Marche (du) collectif Nio Lank, Nio Bagn-Séniors en 1ère ligne », rapporte EnQuête en première page.

Dans ce journal, une manifestante, Jeanne Soumano, 74 ans, affirme : « A Dakar, la nuit, on ne mange que du +fondé+ ou du +soombi+ ».

« Libération des détenus et baisse du prix de l’électricité-Le pouvoir acculé », titre Walf Quotidien, informant que les protestataires donnent une semaine au président Macky et qu’il y a eu une marée humaine hier dans les rues de Dakar.

Notant la réussite du pari de la mobilisation à la marche contre la hausse du prix de l’électricité, Sud Quotidien écrit que « Nio Lank défie Macky Sall », faisant dire au Quotidien que « Nio Lank élève le ton » contre la hausse du prix de l’électricité.

De son côté, L’As estime que « Nio Lank réussit sa marche », à côté de Vox Populi qui indique : « Sa manifestation d’hier ayant drainé une immense foule-Nio Lank va marcher sur le palais dans 7 jours…Si Macky ne libère pas les otages et ne baisse pas le prix de l’électricité ».

En économie, Le Soleil parle des initiatives entrepreunariales des femmes et des jeunes et informe que « la BAD accorde 41,4 milliards au Sénégal ».

Dans une enquête sur la liaison maritime Dakar-Rufisque-Saly, Le Quotidien révèle que « le Sénégal (est) mené en bateau » avec 2,8 milliards jetés à l’eau et les cinq bateaux éparpillés entre Dakar, Foundiougne et Saint-Louis.