Lutte contre le terrorisme au Sahel : un chercheur prône l’approche holistique

Le directeur général du Think Tank, Timbuktu Institute, Dr Bakary Samb a invité, vendredi à Dakar, les dirigeants ouest-africains à privilégier « l’approche holistique » pour lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation, arguant qu’il « serait une grosse erreur » de la part des pouvoirs publics d’engager leurs pays dans une approche purement militaire et sécuritaire.« C’est au carrefour des déficits d’inclusion sociale et de la multiplicité des facteurs de vulnérabilités socio-économiques, des sentiments d’exclusion et de frustration que se trouvent les nids de la radicalisation », a fait remarquer, Dr Samb à l’occasion de l’atelier de restitution de l’étude « Facteurs de radicalisation et perception du terrorisme chez les jeunes des zones frontalières du Sénégal et de la Guinée ».

Partant de ce constat, il a indiqué que « les Etats de la région doivent, au-delà des querelles politiques et préoccupations uniquement politiciennes donner plus d’importance à l’inclusion sociale des jeunes ».

Cette dernière qui serait incluse dans une stratégie de prévention globale devrait, selon l’auteur du livre « Tidjaniya : usages diplomatiques d’une confrérie soufie », permettre de pourvoir des emplois aux jeunes, réduire les inégalités socio-économiques et l’exclusion sociale.

A en croire l’universitaire sénégalais, les difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants politiques au Burkina Faso, au Mali et au Niger frappés de plein fouet par le terrorisme, c’est le rejet par les populations des politiques sécuritaires qui n’ont pas pu régler le problème djihadiste. Et c’est pour cela, martèle-t-il, « une forme d’engagement accrue au niveau militaire sans le préalable d’une stratégie nationale de prévention de l’extrémisme serait une grosse erreur ».

Revenant sur les cas spécifiques de la Guinée et du Sénégal où l’étude a été menée, l’auteur du livre « Boko Haram: du problème nigérian à la menace régionale », a déploré l’absence d’une stratégie nationale de prévention dans ces deux pays, alors que celle-ci devrait leur permettre de sensibiliser et de mobiliser les leaders religieux, la société civile, le milieu éducatif et les jeunes autour d’une cause nationale à laquelle adhère l’ensemble de la population.

Pour le fondateur de Timbuktu Institute, il ne s’agit pas pour ces deux pays et notamment le Sénégal d’être en dehors des cadres régionaux, « mais sa priorité (celle du Sénégal) aujourd’hui, se trouve dans l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention assumée ». La Guinée dispose d’une stratégie nationale de prévention, mais celle-ci n’est pas encore adoptée par l’Assemblée nationale.

Si on ne le fait pas, avertit-il, on verra les pouvoirs politiques se confronter aux mêmes problèmes qu’au Mali et au Burkina Faso, où les sociétés civiles et les populations rejettent les politiques sécuritaires.

14 compagnies américaines frappent aux portes du Sénégal (Ambassadeur)

Au total, 14 nouvelles compagnies américaines frappent aux portes du Sénégal où elles sont intéressées entre autres par la relance des chemins de fer, la réalisation de l’autoroute de Dakar à Saint-Louis, tout comme l’exploitation du pétrole et du gaz, a indiqué mardi l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Tulinabo Mushingi.
’’Quatorze nouvelles compagnies frappent à nos portes, disant qu’elles sont intéressées à venir travailler au Sénégal’’, a dit l’ambassadeur lors d’une conférence qu’il donnait, au terme d’une visite à Thiès.

Arrivé dimanche dans la capitale du Rail, le diplomate s’est notamment rendu à la base militaire, ainsi que dans des établissements et a rencontré des autorités administratives et religieuses.

La route Dakar-Saint-Louis et le train Dakar-Bamako qui passent par Thiès intéressent ces entreprises américaines prêtes à investir au Sénégal, a-t-il précisé.
Ces nouvelles compagnies s’ajoutent aux ‘’40 à 45 compagnies qui opèrent déjà’’ dans le pays, a-t-il relevé, ajoutant vouloir ‘’élargir l’éventail de compagnies qui veulent investir au Sénégal’’.
’’Entre 40 et 45 compagnies opèrent actuellement au Sénégal’’ dans des domaines divers allant des grands équipements de labour et de transport aux petits équipements solaires installés dans les villages reculés, selon le diplomate.
Une trentaine de ces compagnies avaient pris part à la fête du 4 juillet, utilisée depuis son arrivée à Dakar, comme une foire où les entreprises américaines et associées sont invitées à venir présenter leurs produits dans les locaux de la représentation diplomatique.
Le Sénégal et les Etats-Unis d’Amérique auront 60 ans de coopération l’année prochaine, a dit le diplomate, non sans qualifier d’’’ excellente’’ les relations entre les deux pays.
’’Nous sommes très contents et nous voulons continuer à accroître (et) fructifier ‘’ cette relation, a poursuivi l’ambassadeur américain, expliquant ses déplacements à travers le pays par ’’la recherche de nouveaux secteurs’’ de coopération, pour ne pas ‘’se contenter de rester sur place’’.
Cela constitue une obligation dans un contexte concurrentiel où d’autres pays sont présents, a-t-il laissé entendre.
Il a évoqué le MCC financé à hauteur de 550 millions de dollars américains, non remboursables, par les Etats-Unis, et 50 millions de dollars par le gouvernement du Sénégal.
En 2017, le volume des échanges entre les deux pays était d’environ ‘’100 millions (de dollars) en termes d’importations et la moitié ou plus d’exportations’’, a-t-il renseigné.
La politique extérieure des Etats-Unis est basée sur la promotion des liens commerciaux et des investissements privés, la sécurité et la santé publique, l’identification de ‘’partenaires fiables’’ où les Etats-Unis ont un ‘’retour sur investissement’’, selon le diplomate, soulignant que le Sénégal fait partie de ce type de partenaires.
Quelque 22 agences américaines opèrent à partir du Sénégal et certaines d’entre elles couvrent la sous-région.
L’USAID injecte 120 millions de dollars par an dans le domaine de la santé et les Etats-Unis dépensent 35 milliards de francs CFA dans l’initiative ‘’Lecture pour tous’’.

Assemblée, société et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA traitent d’une diversité de sujets allant du vote « sans débat » la veille à l’Assemblée nationale du ministère du Budget à la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité prévue cet après-midi, en passant par l’actualité de l’équipe nationale de football.« Vote du budget de son ministère : Abdoulaye Daouda Diallo s’octroie 218 milliards sans débat », note Walf Quotidien. Ce fut un « budget cent débats », selon Le Quotidien là où L’AS constate que « le vote sans débat installe la division à l’Assemblée ».

Pour l’opposition, s’exprimant dans Le Quotidien, « c’est une première ». « On aurait dû avoir un débat », déplore le député Seydou Diouf de la majorité là où le ministre concerné apprécie la « marque de confiance ».

Sur la manifestation contre la hausse du prix de l’électricité prévue cet après-midi, L’AS analyse « le défi de la mobilisation » pour la plateforme citoyenne « Noo Lank » (on refuse en wolof) qui « espère des millions de manifestants », note Vox Populi.

EnQuête précise que « deux millions de manifestants (sont) espérés » dans la marche des forces sociales aujourd’hui.

Sud Quotidien fait focus sur les tracasseries administratives sur l’axe routier Ziguinchor-Guinée-Bissau et délibère sur le « corridor de tous les rackets ». « Plus de 350 millions +soustraits+ des poches de citoyens et des caisses du Trésor en 2018 », renseigne le journal qui ajoute qu’un « doigt accusateur (est) pointé sur les forces de sécurité, des deux côtés de la frontière ».

Sur un autre sujet, Vox Populi note que « l’Etat a englouti 119 milliards dans des voitures » entre 2012 et 2018, reprenant une information du ministre des Finances. Par ailleurs, il ajoute que les acquisitions de véhicules pour 2019 se chiffrent à 3,490 milliards et 6,6 milliards sont prévus en 2020.

En politique, L’Observateur titre sur le « dialogue politique autour d’une révision de la Constitution ». Illustrant avec une image de Macky Sall tout sourire, le journal annonce qu’une proposition de suppression de la limitation des mandats présidentiels est en cours.

Le quotidien national Le Soleil consacre un dossier, sous le titre « Quand la mort fait vivre », en mettant à nu l’activité du gestionnaire de cimetière, des fossoyeurs et constructeurs de caveaux. « Des activités naturelles, saines et impérieuses de la chaîne de l’existence des humains », souligne le journal.

En football, Record donne les raisons qui vont faire gagner Sadio Mané le Ballon d’Or africain 2019 là où son coéquipier de la Tanière, Moussa Konaté, prédit déjà qu’il « remportera le Ballon d’Or mondial ».

En effet, croit savoir EnQuête, la star de Liverpool a effectué « un pas de plus vers  le Ballon d’Or CAF » et s’installe de plus en plus dans la sélection sénégalaise… tout le contraire de « ces Lions officieusement à la retraite internationale » comme le soutient Stades, qui cite l’exemple d’Alfred Ndiaye, Henri Saivet, Kara Mbodj et Mbaye Diagne entre autres.

Le tirage des poules pour les éliminatoires du Mondial 2022 de Qatar est prévu le 21 janvier 2020. Malgré que le Sénégal soit « tête de série », il « peut hériter du Mali ou de la Guinée », alerte Record.

Le suicide d’un policier émeut les quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés principalement par le suicide d’un policier, la veille à Sandaga, en centre-ville de la capitale Dakar.« Suicide d’un agent de la circulation : un flic se tue en plein Sandaga », titre L’AS là où Vox Populi et EnQuête précisent que le policier « Gabriel Basse se plante plusieurs coups de ciseaux ».

Promettant des « révélations sur le suicide du policier à Sandaga », L’Observateur est allé recueillir auprès d’un de ses collègues « la confidence qui (lui a) été faite par une de ses tantes », puis il a tendu son micro à la grande sœur du policier, Thérèse Basse qui, elle, se souvient que « la veille, Blaise a passé la nuit à chambrer tout le monde ».

Le Quotidien titre, pour sa part, sur l’indemnisation des policiers radiés à hauteur de « 2 milliards, 32 ans après ». A en croire le journal, l’argent sera « libéré au plus tard le 31 janvier ».

Mettant à profit la clôture ce jeudi de la session budgétaire de l’Assemblée nationale,  EnQuête dresse le top 10 des plus gros budgets du gouvernement. Sous le titre « les balèzes du Macky », le journal note la présence des « nantis, les moins nantis et les pauvres qui passent inaperçus » dans le gouvernement du chef de l’Etat.

Le trio de tête est occupé par Mamadou Talla (Education), Oumar Youm (Transports terrestres) et Mouhamadou Makhtar Cissé (Energie et Pétrole), selon le journal qui souligne « l’exception Mansour Faye (Hydraulique et beau-frère du président) : un gouvernement dans le gouvernement ».

Vox Populi titre sur le parti présidentiel en constatant un « APR dans tous ses écarts » pour cause de guerre de succession, de révolte des militants de la première heure et des règlements de compte. Dans cette « Sall affaires » pour Walf Quotidien, c’est « silence, on ouvre les poubelles ».

Le quotidien national Le Soleil préfère saluer les investissements de l’Etat dans la région de Thiès avec l’injection de « 2000 milliards en 6 ans ».

En football, Stades s’intéresse à Sadio Mané dont l’image « n’est pas bien gérée », selon Mady Touré, président de son club formateur Génération Foot. « Il peut être Ballon d’Or mais pas avec Liverpool », note ce dernier qui veut « être le 1er Africain président de la Fifa ».

Sur cet avis de M. Touré de voir Sadio Mané quitter Liverpool, le journal Record se demande déjà s’il doit aller au Paris Saint-Germain qui le courtise.

Présidentielle algérienne : un scrutin contesté

Le pouvoir n’a pas lésiné sur les arguments pour que les Algériens participent massivement à la présidentielle de jeudi 12 décembre, mais…Quel que soit le nombre d’Algériens qui ira finalement voter, on pourra tout reprocher à l’homme fort d’Alger, le général Gaïd Salah, chef d’état-major des armées et vice-ministre de la Défense, sauf de ne pas avoir tout fait pour pousser ses compatriotes à participer à la présidentielle du jeudi 12 décembre. À coup de discours télévisés adressés au grand public et de réunions avec les différents corps de l’Etat, le patron de l’armée algérienne n’a pas lésiné sur les arguments pour que les Algériens participent massivement à cette élection qui, selon lui, serait le « parachèvement irrévocable du parcours du 1er novembre 1954 », date du déclenchement de la guerre de libération nationale qui aboutira à l’indépendance du pays en 1962.

L’insistance répétée du chef de l’armée algérienne pour que ses compatriotes se rendent « massivement (…) aux urnes » infliger « une gifle cinglante à tous ceux qui s’attaquent à l’Algérie », traduit une profonde inquiétude: celle de voir ce scrutin se traduire par un fiasco alors qu’il y tient personnellement pour «normaliser » la présidence après la démission forcée du président Abdelaziz Bouteflika.

Imposée sans consultation avec ses opposants, ce scrutin est vivement contesté par une grande partie des Algériens. Depuis le 22 février dernier, partout dans ce vaste pays aux quarante millions d’habitants, ils sont des milliers à battre le pavé chaque vendredi après la grande prière réclamant une « véritable transition démocratique » censée démanteler le système au pouvoir depuis l’indépendance.

« Organisé » dans le cadre d’un Hirak (mouvement en arabe), les Algériens étaient initialement sortis dans la rue pour protester contre une candidature à un cinquième mandat alors envisagé par le président Bouteflika dont l’état de santé était manifestement incompatible avec la fonction de chef de l’Etat.

Après plusieurs semaines de manifestations pacifiques, le Hirak avait obtenu une première victoire. C’était le 26 mars. Ce jour-là, Bouteflika dont l’élection était assurée le 18 avril est « démissionné » par l’armée. Son chef, le général Gaïd Salah, jusqu’alors réputé proche du président oblige le Conseil constitutionnel à constater l’empêchement du chef de l’Etat et à procéder à l’application des dispositions prévues dans ce cas par la constitution. Abdelkader Bensalah président du Conseil de la nation (Sénat) le remplace. Mais le Hirak ne veut pas de ce proche du président déchu. Mieux : il réclame la démission de l’ensemble des figures du régime de Bouteflika et au-delà le démantèlement de tout le système de pouvoir en place depuis l’indépendance.

L’armée croit pouvoir calmer la situation en ordonnant l’arrestation des principales figures du régime du président déchu: Anciens ministres, conseillers, hommes d’affaires et personnalités proches dirigeants d’entreprises, entourage familial du président Bouteflika etc., la purge est massive mais elle ne calme pas les manifestants.

En juin, le Hirak obtient une seconde victoire. Sous sa pression, l’élection présidentielle prévue pour le 4 juillet est annulée par le Conseil constitutionnel qui déplore « l’impossibilité de tenir l’élection du président de la République, le 4 juillet 2019 » et demande « la réorganisation de celle-ci ».

Deux mois plus tard, le général Gaïd Salah fixe un nouveau calendrier. Cette fois, il semble décidé à faire aboutir son agenda. Sous son influence, Abdelkader Bensalah, le président par intérim, signe le décret de convocation du collège électoral et fixe la présidentielle au 12 décembre.

Cette fois, ce sont 23 candidats qui déposent leurs dossiers devant l’ANIE,  l’Autorité nationale indépendante des élections, en charge de l’organisation du scrutin nouvellement créée. Cinq seulement sont retenus: les anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, l’ancien ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi, l’ex-ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et d’Abdelaziz Belaïd, président du Front el Moustakbal. Tous ont en commun d’avoir été collaborateurs ou soutiens du président Bouteflika. Une lourde étiquette dont le vainqueur parmi ces« enfants du système » aura bien du mal à se débarrasser sans grand dommage.

Un policier se suicide au marché Sandaga de Dakar

Un policier d’une trentaine d’années a mis fin à ses jours en se donnant, ce mercredi, des coups de ciseau en plein centre-ville de Dakar et devant des témoins qui, en dépit de leurs tentatives d’intervention, n’ont pas pu éviter l’irréparable, rapporte la radio Futurs Médias.Selon la station privée, le drame s’est produit ce matin au rond-point de Sandaga (le plus grand marché de Dakar),  quand le policier dont on ignore l’identité  s’est mis à se donner de violents coups de ciseau.

Plusieurs témoins de la scène ont tenté de le ramener à la raison, voire d’intervenir, mais en vain, indique la radio, ajoutant que le policier a fini par succomber à ses blessures.

Société, industries extractives et politique au menu de la presse sénégalaise

Lees quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par les questions sociales notamment l’augmentation des salaires dans le privé et les recettes de l’Etat dans les industries extractives en 2018.« Augmentation des salaires dans le privé : cadeau de fin d’année du patronat », titre Le Quotidien, soulignant que les hausses varient entre 5 et 8%.

Walf Quotidien note pour sa part « la montée des périls » avec la hausse du prix de l’électricité, la crise dans le secteur de l’eau et la question des libertés publiques. Le journal informe par ailleurs que l’activiste « Guy Marius et consorts reprennent le bol », après avoir entamé une grève de faim en prison. Leur arrestation résulte de la manifestation devant les grilles du palais de la République contre la hausse du prix de l’électricité.

L’Observateur titre sur ce sujet avant de revenir sur « les péripéties du limogeage du commissaire Mamadou Ndour » du Commissariat central de Dakar, notant qu’un « conseil de sécurité » s’est d’ailleurs tenu au palais.

Sur un autre sujet, ce journal note que « l’Etat retire d’urgence un médicament dangereux » dans les officines pharmaceutiques, avec cependant des « interrogations sur une décision prose en catimini ».

Le journal met en cause également l’Etat du Sénégal avec son « jeu trouble » dans l’affaire de « 250 familles en détresse » qui ont reçu un « ultimatum » pour quitter le Camp Sékou Mballo de Dakar, avec « la présence suspecte de sociétés chinoises ».

L’AS publie un dossier sur « le supplice des réfugiés mauritaniens » et relève entre autres la fraude, le difficile accès aux documents administratifs et le sentiment d’abandon de ces personnes. Le journal ajoute dans ces difficultés le refus de reconnaissance des cartes de réfugiés et les lenteurs dans la naturalisation.

Sur les industries extractives, le quotidien national indique que « 122 milliards de FCFA (sont) générés en 2018 » là où Walf Quotidien voit des « recettes en chute libre ». Plus précis, Le Quotidien note que les revenus générés sont en « baisse de 4,5 milliards en 2018 ».

Sur la « nouvelle gouvernance » de Macky Sall, EnQuête relève sa « politique du sabre » brandie contre certains de ses collaborateurs. Mais « en matière d’Etat, il n’y a pas de pardon, une faute lourde se paie tout de suite, cash », analyse le politologue Ibou Sané pour le journal.

Mais il y a « le temps du consensus », note Sud Quotidien, parlant du dialogue politique et ses travaux du comité technique de suivi de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral.

En football, Stades salue le fait que Liverpool se soit qualifié « en 8èmes (de finale de la Ligue des champions) grâce à ses Africains », notant que les Reds « tuent le suspense à Salzbourg », un club autrichien, en « 2 minutes ».

Traitant le sujet sur un angle plus sénégalais, Record note que « Sadio et Koulibaly rejoignent Wagué en 8èmes », sans compter Gana Guèye du PSG.

Extrême-Nord du Cameroun : « 275 personnes tuées » en 2019 (Amnesty)

Au moins 275 personnes ont été tuées, d’autres mutilées ou enlevées entre janvier et novembre 2019 avec le regain d’attaques de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, a fait savoir Amnesty International mercredi dans un communiqué transmis à APA.Parmi ces 275 personnes tuées, il y a 225 civils, a précisé l’ONG des droits humains qui affirme avoir mené une « récente enquête pendant deux semaines » dans des localités à Maroua et Mokolo (Extrême-Nord). Sur place, elle a « pu recueillir les témoignages de plus de 30 victimes et témoins de crimes et d’abus commis par Boko Haram ».

À Maroua et Yaoundé, la capitale, des entretiens ont eu lieu avec des responsables humanitaires, universitaires, représentants d’associations, chercheurs et avocats.

« Les personnes que nous avons rencontrées dans l’Extrême-Nord du Cameroun vivent dans la terreur. Beaucoup ont déjà été témoins d’attaques de Boko Haram et ont perdu des proches ou des connaissances. Elles ne se demandent plus s’il y aura de nouvelles attaques mais quand cela arrivera. Elles se sentent complètement abandonnées », a déclaré Samira Daoud, directrice régionale par intérim d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

« Vivant dans un total dénuement, ces personnes vont continuer à subir les assauts meurtriers de Boko Haram ou quitter leurs localités si rien n’est fait. Les autorités camerounaises doivent de toute urgence renforcer leur protection dans les zones affectées, et ceci dans le respect des droits humains et du droit international humanitaire », a-t-elle appelé.

En effet, Amnesty a documenté « des crimes de droit international et une série d’abus des droits humains commis par le groupe armé » entre janvier et novembre 2019, y compris des « pillages et incendies de maisons et de centres de santé, l’homicide d’un non-voyant, et trois femmes amputées d’une oreille ».

L’ONG ajoute que les populations qu’elle a interviewées ont déclaré « se sentir abandonnées par les autorités ».

Pourtant, le 9 janvier dernier, le président Paul Biya annonçait que Boko Haram avait été « repoussé hors de nos frontières » et ne « représentait plus qu’une menace résiduelle ». Mais « les recherches menées par Amnesty International depuis cette date montrent que les attaques de Boko Haram ont connu un regain dans l’Extrême-Nord », a souligné l’ONG.

L’Administration sénégalaise est appelée « sans cesse à se transformer » (officiel)

Face à la politique de l’Etat sénégalais de réformer et moderniser l’Administration publique, celle-ci « est appelée sans cesse à se transformer afin de répondre efficacement aux attentes du public », a fait savoir mardi à Dakar la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Aminata Touré.« A ce titre, le président Macky Sall a lancé le Programme d’appui à la modernisation de l’Administration (Pama), conçu comme un véritable instrument de promotion d’un nouveau type de management orienté vers la recherche de la performance et de la qualité », a salué la présidente du Cese.

Elle s’exprimait lors de la dernière journée de la deuxième session ordinaire de l’année 2019 du CESE axée sur le thème du civisme. Cette dernière séance a permis l’examen suivi de l’adaptation par les membres du Conseil du projet d’avis relatif à la réforme de l’Administration publique et sa modernisation.

En amont de l’adoption, l’intercommission du CESE a présenté son rapport d’auditions de « 28 structures » avant de faire des recommandations portant, entre autres, sur la « révision complète » des textes de base, le « respect scrupuleux » des valeurs qui fondent l’administration, la « réhabilitation » des administrations publiques et « leur équipement » et l’analyse du système de gestion de carrière des enseignants.

« De nos jours, notre Administration, si respectable soit-elle, a besoin d’un souffle nouveau pour marcher au rythme à même de favoriser l’émergence, en s’inscrivant notamment dans une posture combinée de restructuration, d’innovation et de changement », a souligné Mme Touré, à la suite du rapporteur et conseiller Birahim Seck.

« A cet effet, a-t-elle ajouté, les stratégies de réforme de l’administration publique doivent traduire, comme s’y est engagé le gouvernement, la volonté de consolidation des mécanismes de bonne gouvernance, de rationalisation et de réduction des coûts de fonctionnement, tout en gardant le cap de la performance ».

Parmi ces structures, il y a le Centre de formation judiciaire (CFJ), « un établissement public » dédié à la formation des magistrats et des greffiers. Ce nouveau statut lui a permis par ailleurs de créer « de nouveaux corps », s’est réjoui son directeur, Mamadou Diakhaté, notant que le centre forme « également des étrangers, permettant au Sénégal de renforcer sa position géostratégique ».

Mais la réforme de l’administration publique doit s’appuyer sur une « économie digitale », adossée elle-aussi sur des « réglementations », a recommandé Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général du GIE électronique sénégalais GAINDE 2000. Pour lui, tous les pays qui ont réussi à implanter ce système ont réussi à construire des « champions nationaux », à travers le secteur privé notamment.

S’exprimant au nom de ce secteur privé, Ibrahima Diagne a exprimé la volonté de ses collègues d’avoir « un Etat agile, économe et durable » à leurs côtés.

Cela passera, selon M. Diagne, par « l’accélération de la digitalisation », la mise en place de la « culture du service public », la révision de la « gestion de la mémoire institutionnelle », une « meilleure coordination des programmes et projets » et la création d’une « intelligence collective » vers les réformes.

Le limogeage d’un commissaire de police en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent principalement du limogeage du commissaire central Mamadou Ndour, quelques jours après la manifestation de l’activiste Guy Marius Sagna et compagnie devant les grilles du palais de la République.« Dégât collatéral de la manif devant le palais : la police chamboulée », titre L’AS, soulignant que le commissaire central Mamadou Ndour est « remplacé par Elhadj Cheikh Dramé ».

Pour Vox Populi, « Guy Marius coule le commissaire central de Dakar » là où EnQuête estime que l’activiste de la plateforme « Aar Li Nu Bokk- préserver notre bien commun », qui manifestait avec ses camarades contre la hausse du prix de l’électricité, « emporte le commissaire Ndour ».

Selon le journal, « la main de Macky Sall s’est abattue sur le patron du Commissariat central de Dakar » après la récente marche sur le palais de Guy et Cie. Il est remplacé par Elhadj Cheikh Dramé, « jusque-là chargé de l’AIBD (aéroport international Blaise Diagne) », souligne le quotidien qui ajoute que « d’autres changements majeurs (sont) opérés à des postes stratégiques de la Police nationale ».

Sur cette hausse du prix de l’électricité, Sud Quotidien constate que « les ménages (sont) entre mille feux », avant d’interroger l’économiste Demba Moussa Dembélé qui estime que « cela va avoir un effet immédiat sur le pouvoir d’achat des populations ».

Sur la grève des travailleurs de l’eau, Le Quotidien note une « baisse de pression » à la suite de l’ouverture des négociations entre gouvernements et syndicats de la Sénégalaise des eaux (SDE). Par conséquent, constate le journal, « les travailleurs suspendent leur mot d’ordre de grève (et) veulent une audience avec Macky Sall pour obtenir satisfaction ».

En fait divers, L’Observateur rapporte que deux Sénégalais sont « morts asphyxiés dans une ferme » en Espagne là où deux agents du ministère des Affaires étrangères sont « arrêtés à Paris » pour « trafic international de devises ».

En politique, Walf Quotidien titre sur « la grosse pagaille » à l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir). Selon l’ancien député Abdoulaye Ndiaye, cité par le journal, « il faut que le président reprenne son parti ».

En football, Stades et Record titrent sur la 6e et dernière journée de la Champions League européenne, avec Sadio Mané en affiche. Ils notent que son club « Liverpool (est) en danger à Salzbourg » qu’il va être obligé de battre ce soir ou au moins tenir en échec pour assurer sa qualification en 1/8e de finale.

Record revient aussi sur le nouveau partenariat entre le centre de formation Diambars et l’Olympique de Marseille. Pour le président de Diambars, Saer Seck, « l’OM sera prioritaire sur nos joueurs ».

Le retard de l’Afrique en gestion urbaine n’est pas un handicap (Macky Sall)

Les dernières générations de technologies disponibles offre au continent africain l’opportunité de combler son retard en matière d’aménagement et de gestion urbaine, a déclaré lundi à Diamniadio (30 km de Dakar), le président de la République, Macky Sall.« L’Afrique n’a pas besoin de rattraper son retard. Au contraire, en tant que débutant, nous allons nous adapter aux dernières technologies. Mais pour cela, il nous faut préparer notre jeunesse en changeant de paradigme dans l’éducation et l’enseignement, en fournissant l’esprit scientifique et en facilitant l’accès à la science puisqu’elle est une matière comme toutes les autres », a notamment dit Macky Sall.

Il s’exprimait lors du « Transformers Summit » (Sommet des transformateurs, en français) de la Banque islamique de développement (Bid) axé sur le thème : « Bâtir des villes africaines inclusives, sûres et résilientes ».

Selon Macky Sall, paraphrasant l’écrivain Paolo Coelho, « Il nous faut, en somme, saisir la chance du débutant » car, des « solutions technologiques » sont proposées par des chercheurs et jeunes entrepreneurs africains pour remédier à ce problème.

« Quelque chose de fondamental est en train de bouger dans la société civile, dans la société des chercheurs, des jeunes entrepreneurs qui donnent des solutions innovantes qui ne sont pas chères et pour lesquelles les Etats doivent s’adapter au lieu de partir souvent sur des projets mirobolants, très lourds qui n’aboutissent à rien du tout », a-t-il dit.

Les villes, comme habitat et centre d’activités productives, se trouvent aujourd’hui confrontées « à des niveaux jamais égalés » de pollution, d’insalubrité, de trafic et d’encombrements, a indiqué le président sénégalais, estimant que « ces défis déjà complexes vont s’amplifier davantage avec la croissance démographique ».

Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud), 4,2 milliards de personnes, soit 55% de la population mondiale, vivaient dans les villes en 2018. D’ici 2050, il y aura 6,5 milliards de citadins dans le monde, dont plus d’un milliard en Afrique.

Partant de ce constat, Macky Sall a invité les Etats africains à se préparer à cette perspective en faisant recours à la science, à la technologie et à l’innovation pour bâtir des cités « plus sûres et plus conviviales ».

« Chacun a droit à un cadre de vie décent compatible avec la dignité humaine. A l’échelle des Etats et des pouvoirs locaux, nous devons faire en sorte que ce droit, au-delà de sa simple proclamation, soit une promesse tenue », a martelé Macky Sall pour qui, le recours à la science et à l’innovation pour cerner et prendre en charge les mutations démographiques, économiques, sociales et environnementales de la ville du 21ème siècle est « indispensable ».

Cela passe, d’après le président Sall, par une planification et un aménagement rationnel de l’habitat qui répondent aux normes de sécurité et de sûreté publiques, la facilitation de l’accès aux services sociaux de base : logement, eau, assainissement, éducation et santé. Et enfin par la conciliation des fonctionnalités productives et résidentielles de la cité.

Autant d’enjeux qui, dit-il, font de la gestion des villes d’aujourd’hui et de demain, une gestion qui doit nécessairement intégrer des paramètres novateurs pour des réponses intelligentes et durables aux problématiques urbaines.

S’exprimant lors de cette rencontre, le président de la BID, Dr Bandar Hajjar, a invité les Etats membres de son institution à « des changements de paradigme » s’ils veulent surmonter les « défis immenses » auxquels ils sont confrontés.

« Il nous faut vraiment sortir des chantiers battus et penser différemment. Nous n’avons pas le choix », a-t-il insisté, ajoutant que « nous avons deux scenarii. Soit un avenir de prospérité, soit un avenir de fragilité. Et si nous avons décidé de changer nos manières de faire les choses, nous pouvons avoir un avenir de prospérité ».

Le « Transformers Summit » est organisé annuellement par la Banque islamique de développement (BID). Il regroupe des entrepreneurs, innovateurs et leaders mondiaux pour échanger sur les défis à relever pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’Objectif 11, à savoir « faire en sorte que les villes et établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ».

Société, politique et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets allant du procès de l’émigration clandestine de jeunes sénégalais à l’actualité politique du camp présidentiel, en passant par la situation de l’enseignement supérieur et le week-end des Lions du football dans les championnats européens.« Procès de l’émigration clandestine : dialogue de sourds à l’hémicycle », titre EnQuête, soulignant que la mort, jeudi dernier, de quinze jeunes sénégalais en partance irrégulière pour les côtes espagnoles, a occupé les débats à l’Assemblée nationale.

Selon un député de la coalition présidentielle, « la mort de ces migrants engage d’abord la responsabilité du cercle familial ». Mais pour son collègue Mamadou Lamine Diallo de l’opposition, « Macky Sall ne peut pas régler l’émigration et l’emploi des jeunes. Il écoute le FMI et la Banque mondiale ».

Revenant sur le naufrage d’une embarcation de migrants au large de Nouadhibou, en Mauritanie, L’Observateur rentre dans la peau des personnes à bord pour raconter les « histoires d’une tragédie ». Entre autres points, le journal narre « le destin tragique de deux frères » et « la femme d’une des victimes (qui) est en état de grossesse avancée ».

Face à cette situation, l’ancien président de la Raddho, Alioune Tine, « sonne l’alerte » dans Sud Quotidien, sans occulter les sujets portant sur la hausse du prix de l’électricité, la pénurie d’eau, l’affaire des faux billets et l’insécurité alimentaire. Tout ce patatras dénote les « signaux de décomposition politique du système », ajoute le journal.

Sur l’Enseignement supérieur aussi, Le Quotidien note que « l’Etat (est) loin du compte » après que 4000 bacheliers se trouvent « en liste d’attente » et « 25 milliards dus aux EPS (établissements publics supérieurs) ». Publiant en Une la photo du ministre de l’Enseignement supérieur, le journal souligne par ailleurs que les Universités Sine Saloum (centre) et Amadou Makhtar Mbow seront « réceptionnées dans 18 mois ».

Sur la gestion du pétrole et du gaz, L’AS note que le président de l’Assemblée nationale « Moustapha Niass se fait l’avocat de Macky Sall » et « ouvre le feu », selon Walf Quotidien. Ce journal ajoute que Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall et Cie sont « renvoyés à leurs chères études ».

« Nous resterons ensemble », déclare Moustapha Niass cette fois sur le lien entre son parti (AFP) et la coalition présidentielle Benno.

En football, Stades relate le week-end des Lions dans les championnats européens. Diao Baldé et Famara Diédhiou buteurs, Mbaye Niang « s’éclate » pour sa part avec un doublé, note le journal.

Record salue de son côté la performance des Lionceaux en finale du tournoi de l’UFOA face au Mali et note que l’entraineur Youssoupha Dabo est le « roi » de cette compétition sous-régionale.

 

Le Sénégal sacré champion du Tournoi UFOA Zone A-U20

Le Sénégal a remporté la finale de la 2ème édition du tournoi de l’Union des Fédérations Ouest-Africaines (UFOA) Zone A U20, en battant le Mali (2-0), samedi soir, au stade Général Lansana Conté à Conakry.Après une entame très mouvementée entre les deux équipes, les Sénégalais ouvrent le score à la 14ème minute, grâce à un coup franc indirect de N’Diaye Abdoulaye qui permet à Pape Matar Sarr de marquer le premier but sur un coup de tête (1-0).

En seconde période, le défenseur Malien, Lassine Tangara, marque contre son camp, à la 54ème minute (2-0).

Malgré les assauts répétés des Maliens pour réduire le score, le tableau d’affichage restera inchangé à la fin du temps réglementaire.

Ainsi les Sénégalais remportent cette 2ème édition de l’UFOA Zone A.

Par ailleurs lors de cette compétition, Boubacar Fall (Sénégal) a remporté le trophée de meilleur gardien, Suffian Kalooh (Sierra-Léone) meilleur buteur avec (6 buts) et Matar Ceesey capitaine de la Gambie, meilleur joueur.

Il faut noter que la troisième place est revenue à la Gambie qui a battu la Sierra Leone au tir au but.

Consolidation des gains de compétitivité de l’économie sénégalaise

L’économie sénégalaise, au terme du mois d’octobre 2019, a consolidé à hauteur de 2,1% ses gains de compétitivité qui étaient de 0,1% en septembre, révèle une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue samedi à APA.« Cette situation résulte des effets combinés de la dépréciation de 2,3% du franc CFA (monnaie ayant cours légal au Sénégal) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux et du différentiel d’inflation défavorable (+0,2%) », explique la DPEE.

Vis-à-vis des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine(UEMOA), des gains de compétitivité de 0,6% sont notés en octobre 2019, en liaison avec un différentiel d’inflation favorable.

En revanche, face aux pays partenaires membres de la zone euro, des pertes de compétitivité de 0,1% sont observées, du fait d’un différentiel d’inflation défavorable.

En glissement annuel, la DPEE signale que l’évolution du taux de change effectif réel fait ressortir des gains de compétitivité de 4,8%, en octobre 2019, en rapport avec la dépréciation du franc CFA par rapport aux monnaies des pays partenaires (-4,8%) et le différentiel d’inflation favorable (-1,3%).

La compétitivité de l’économie sénégalaise s’est également améliorée de 3,9% en moyenne sur les dix premiers mois de l’année 2019 comparés à la même période de l’année précédente, à la fois, portée par la dépréciation du franc CFA (-1,5%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires commerciaux et le différentiel d’inflation favorable (-2,4%).

Grève de la Sde et mort de migrants au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais reçus ce samedi à APA s’intéressent particulièrement à la réquisition par le chef de l’Etat du personnel de la Sénégalaise des eaux (Sde), en grève depuis lundi, et au chavirement au large de Nouakchott en Mauritanie d’une pirogue ayant à son bord prés de 185 passagers dont plusieurs Sénégalais.« Continuité du service public de l’eau : L’Etat réquisitionne le personnel de la Sde », arbore Le Soleil dans sa manchette, illustrée d’une rangée de seaux et de fûts devant une borne-fontaine autour de laquelle sont agglutinées des femmes. « Le président de la République a signé hier, le décret portant réquisition du personnel de la Sénégalaise des eaux (Sde)  du 6 décembre 2019 à 20 heures jusqu’au 31 décembre 2019. Le but, c’est d’assurer la continuité du Service public de l’eau potable dont l’accès est un droit fondamental », écrit le quotidien national.

Ouvrant sur le même sujet, Le Quotidien comme à son habitude arbore ce calembour : « Macky met fin à l’eau rage ». Et le journal d’ajouter cet avertissement du porte-parole du gouvernement, Ndèye Tické Ndiaye Diop : « Tout manquement à cette réquisition sera sanctionnée ».

En attendant ces sanctions, Source A nous donne « Les véritables raisons » de la « Mesure extrême de Macky Sall ».  Elle sont de trois ordres et  le journal les liste ainsi : « Le sabotage, qui a démarré, depuis le mardi avec l’arrêt de l’usine B du Front de Terre, est en cours au niveau de beaucoup de localités », « L’arrêt des forages, les casses opérées sur le réseau, la fermeture de certaines vannes constituant autant de manœuvres non autorisées sur les installations de la Sde, qui commencent à générer beaucoup de manque d’eau » et « Les maquisards renouent avec la grève, mais le Groupe +Erannove+ (le partenaire de la Sde) doit surveiller ses arrières ».     

Au-delà de la réquisition et de ses raisons, 24 heures et les Echos sont allés recueillir la réaction d’Elimane Diouf, le Coordinateur de l’intersyndicale des travailleurs de la Sde qui exprime ainsi son indignation : « C’est la première fois que je vois un tel décret, c’est une violation – Dans l’histoire du Sénégal, c’est une première ».

Tout en regrettant que le chef de l’Etat n’a pas pris la précaution de rencontrer les travailleurs avant de prendre son décret, M. Diouf confie aux Echos que lui est ses camarades vont s’atteler à apporter « les réponses à ça (le décret) d’ici à demain ou après-demain »

« Crise de l’eau : L’Etat réquisitionne, les travailleurs crient à la provocation » (Walf Grand-place), « Ambivalence hydrique » (24 heures), « Crise à la Sde : Eclats d’eau bue par le pouvoir (Walf Quotidien) et « Réquisition : Les grévistes de la Sde condamnés aux travaux forcés » (Tribune) sont les autres manchettes réservées au bras de fer entre l’Etat et le personnel de la Sénégalaise des eaux.

Autre sujet préoccupant le chef de l’Etat : la disparition de la dizaine de Sénégalais dans le naufrage au large de la Mauritanie d’une pirogue de migrants partie de la Gambie pour rallier l’Espagne.

Là où le Soleil titre sobrement « Macky Sall exprime son indignation », 24 heures affiche ceci : « Réaction sur le décès de 13 Sénégalais en Mauritanie sur Facebook : Macky Sall récolte une volée de bois vert ». Pourtant, souligne le journal, c’est un « Macky Sall abattu » par le drame qui dans un tweet juge « la situation intolérable ».

Faisant  fi de cette réaction, les internautes, écrit 24 heures, ont « sévèrement attaqué » le chef de l’Etat, lui « imputant la responsabilité » du drame, au motif qu’ « il n’a pas créé d’emplois pour les jeunes ».     

Selon l’Observateur qui parle d’ «incertitudes autour du nombre de Sénégalais décédés » dans ce  naufrage survenu mercredi dernier, « 13 rescapés sont attendus aujourd’hui à Dakar ».

Le Sénégal lève 200 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA

Le gouvernement du Sénégal à travers son trésor public, a levé avec succès vendredi auprès des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 200 milliards FCFA (environ 340 millions de dollars), à l’issue de son émission simultanée d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 36 mois, 60 mois et 84 ans, a appris APA auprès de l’agence UMOA-Titres basée à Dakar.Pour sa quatrième opération d’adjudication d’OAT depuis le mois de juin 2019, le trésor sollicitait auprès des investisseurs 200 milliards de FCFA. Le lancement de l’émission d’OAT intervient dans un contexte assez difficile pour le gouvernement sénégalais avec plusieurs chantiers en arrêt, une hausse du prix de l’électricité, des arriérés de paiement de la dette intérieure, sans compter le réchauffement du front social avec les revendications salariales des fonctionnaires des secteurs de l’éducation et de la santé.

A l’issue de l’opération, l’agence UMOA-Titres a répertorié un montant de soumissions globales des investisseurs de 385,506 milliards de FCFA, soit un taux de couverture du montant mis en adjudication de 192,75%.

Sur le montant des soumissions, le trésor public a retenu 200 milliards de FCFA et rejeté les 185,506 milliards de FCFA restants. Ce qui donne un taux d’absorption de 51,88%.

Le prix moyen pondéré, le prix marginal ainsi que le rendement moyen pondéré varient en fonction de la maturité de l’OAT.

C’est ainsi que pour les OAT à 3 ans, les prix se situent respectivement à 1000, 9925 et 5,81%. En revanche, pour les OAT à 5 ans, ils s’établissent respectivement à 9985, 9865 et 6,03%. Quant aux OAT à 7ans, ils s’établissent à 9900, 9800 et 6,33%.

L’émetteur s’est engagé auprès des investisseurs à rembourser en totalité les OAT à 36 mois le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 décembre 2022. Par contre, le paiement des intérêts se fera à un taux de 5,85% dès la première année.

Pour ce qui est des OAT à 60 mois, leur remboursement se fera aussi le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 décembre 2024. Le paiement des intérêts s’effectuera annuellement dès la première année au taux de 6%.

Quant aux OAT à 84 mois, leur remboursement sera également le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 décembre 2026. Le paiement des intérêts au taux de 6,15% l’an se fera dès la première année.

Sénégal : vers la valorisation de 25% des déchets solides (experte)

Au Sénégal, 2.789.000 tonnes de déchets sont produits annuellement, cependant on peut « créer de l’économie » autour de cela par le recyclage et la valorisation de « plus 25% des déchets solides », a fait savoir vendredi à Dakar Pod Estelle Ndour, chef de projet à l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).Ainsi, explique Mme Ndour, chargée de développer les filières de valorisation des déchets solides du Sénégal, l’UCG « espère démarrer » le Programme nationale de gestion des déchets solides (PNGD) « en 2020 » pour le « changement de paradigme », notant qu’ils ont « acquis un lot de matériels » pour ce projet.

Elle s’exprimait ce matin devant les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), cette assemblée consultative qui tient depuis mardi sa deuxième session ordinaire de l’année 2019 sur le thème de civisme, participation citoyenne et réforme de l’Administration publique.

L’UCG, qui « traite les ordures ménagères et assimilées », sait que chaque personne produit « 470 grammes » de déchets par jour là où seuls « 14% des ménages disposent de contenants (poubelles) », poursuit Pod Estelle Ndour.

Par ailleurs, précise l’agro-environnementaliste Alpha Diallo, non moins assistant technique au Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged), les taux de collecte de déchets se situent à 47% en milieu urbain et 2% en milieu rural.

Le Promoged vise, pour sa part, à « réhabiliter » la décharge de Mbeubeuss (en banlieue dakaroise) « dans les quatre ans à venir », ajoute Mme Ndour, reconnaissant que la propreté de la capitale Dakar « incombe » à l’UCG même si elle ne vient qu’en « appoint » aux 15 autres régions du pays. Ce projet va mobiliser ainsi près de 200 milliards FCFA et créer près de 3000 emplois, précise Momar Samb, présidant la séance du jour.

Cependant, dans la conduite du programme « zéro déchet » lancé par le président Macky Sall, ajoute Pod Estelle Ndour, l’UCG compte atteindre cet objectif d’ici « 25 ans ». Et cela ne peut se faire sans « civisme » qui implique, selon elle, l’application des lois et la connaissance des citoyens de leurs devoirs.

Plusieurs conseillers du CESE ont salué ces différentes initiatives, même s’ils appellent à appliquer les lois régissant la salubrité publique. « Nous autres Sénégalais, nous sommes très tolérants. Nous ne voulons pas sanctionner », souligne la conseillère Mme Mbacké.

Dans ce sens, son collègue Maguèye Ndiaye appelle à doter les collectivités territoriales de « police municipale » vu que « l’environnement est une compétence transférée ».

Après plus de 3 heures de débat, le conseiller Momar Samb a renvoyé ses collègues au mardi 10 décembre 2019 pour recevoir la ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr.

Le mari bat et …mort sa femme, incapable d’arrêter les pleurs de bébé

Un pêcheur dakarois de 37 ans a été condamné à un mois de prison dont 15 jours ferme pour avoir frappé et … mordu sa femme, coupable à ses yeux d’avoir tardé à mettre fin aux pleurs de leur bébé, jugé dérangeants par le père au point de lui faire perdre le sommeil.Selon les quotidiens L’AS et l’Observateur, dans leurs éditions de ce vendredi, la dispute familiale remonte au 27 novembre dernier, quand le mari rentré d’une partie de pêche, se jette dans le lit pour un sommeil réparateur. Mais c’était sans compter avec son bébé de sexe féminin qui dormait à  côté.  Dérangé par les pleurs du nourrisson, le père demande vertement à la maman de l’éloigner.

Arrivé à ce point, les versions divergent, car selon L’AS la femme raconte que son mari a d’abord frappé le bébé avant de s’en prendre à elle, au moment où elle voulait le soustraire des griffes de son père. L’Observateur, lui,   cite le père qui accuse la maman d’avoir refusé d’éloigner le bébé.  Au final, soulignent les deux quotidiens, le couple en est venu aux mains et le mari, certainement plus fort, a non seulement tabassé sa femme, mais l’a mordue au dos et à la joue.

A la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, selon L’Observateur, la femme avait du mal à parler, tant une de ses joues était enflée. Le président du tribunal n’a pas par contre raté le père en lui demandant pourquoi un tel traitement à sa propre fille. Réponse du père : « je ne supporte pas les pleurs d’un enfant ». Réplique du président : « alors, il ne fallait pas en faire ».

Profitant de ce que le mari se confond en excuses, le président lui lance : « la femme n’est pas donnée en mariage pour être battue» ; puis il annonce le verdict : un mois de prison dont 15 jours ferme, là où le parquet avait requis un an de prison ferme.

L’homme doit à sa femme ce verdict apaisant. En effet, après l’avoir attrait devant la justice pour coups et blessures volontaires à conjoint,  elle a dit à la barre qu’elle pardonnait à son mari « à cause » de leurs deux enfants qu’ils ont eus après neuf ans de mariage.                

La presse sénégalaise à fond sur la politique et la justice

Les journaux sénégalais, parvenus vendredi à APA, se font l’écho de la crise guettant l’Alliance Pour la République (APR, au pouvoir) et du sort des victimes de la manifestation contre l’augmentation du prix de l’électricité.Sud Quotidien rapporte que l’Alliance Pour la République traverse toujours une « zone de turbulence » avec entre autres maux « (des) querelles internes, (une) guéguerre larvée et (une) absence d’animation des instances du parti ».

Dans les colonnes de ce journal, l’analyste politique Momar Diongue décortique cette situation : « Il n’y a pas une structuration verticale qui permet de comprendre comment s’organise le leadership au sein du parti. La deuxième raison me semble relever d’un sentiment de frustration de la part de certains leaders qui peuvent se prévaloir d’une légitimité historique. La troisième et dernière raison, ce sont les jeux et manœuvres qui sont en train de se faire en perspective de la succession du président Macky Sall ».

Sous le titre « Macky (Sall) perd le contrôle », WalfQuotidien indique que « moins de dix mois après son entame, le second mandat de Macky Sall vire au cauchemar. La gouvernance sobre et vertueuse fait aujourd’hui face à une série de scandales (dont) le méga-scandale de l’affaire Petro-Tim ».

Tribune informe que « Macky (Sall) s’énerve contre (Moustapha) Cissé Lô ». De l’avis de ce quotidien, l’attitude du député et par ailleurs président du Parlement africain, « est jugée en déphasage total avec les exigences républicaines qui imposent la retenue ».

De son côté, L’Observateur s’intéresse à « Guy Marius Sagna et (aux) 7 visages de la révolte » contre la hausse du prix de l’électricité. Ce journal, dressant le portrait de ces manifestants placés sous mandat de dépôt, renseigne que « Mamadou Diao Diallo (est) le révolté (du lycée) Limamoulaye (banlieue dakaroise), Malick Biaye, le catalyseur issu de Kolda (720 km au sud de Dakar), Pape Abdoulaye Touré, le Roller contre l’injustice, Babacar Diop, la philosophie du combat, Souleymane Diockou, le co-fondateur de Gilets rouges, Ousmane Sarr, le guerrier venu de Ndindy (160 km à l’est de Dakar), Fallou Galass, le calligraphe de la lutte et Guy Marius Sagna, la force de Frapp (Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine) ».

Le Quotidien annonce que Dr Babacar Diop, Professeur de Philosophie, « après une nuit pénible à la chambre 1, vient d’être interné à l’infirmerie de la maison d’arrêt de Rebeuss selon son avocat Me Khoureychi Ba ». Ce journal souligne que le leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition) est « la première victime » de la grève de la faim de Guy Marius Sagna et compagnie.

Pour obtenir la libération immédiate du Dr Babacar Diop, « l’Ucad (Université Cheikh Anta Diop de Dakar) monte au front », fait savoir L’AS. En effet, après que le Sudes (Syndicat unique des enseignants du Sénégal) et le Saes (Syndicat autonome des enseignants du supérieur) ont demandé son élargissement, « 22 professeurs » de ladite université ont signé une pétition afin que leur collègue recouvre la liberté.

Guy Marius Sagna et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Sénégal: la vétusté du parc automobile accroît la pollution atmosphérique (expert)

Au Sénégal, où 56 % des véhicules sont âgés de plus de 16 ans, la pollution de l’air est en grande partie due à la circulation automobile surtout à Dakar qui concentre 49,6 % de la population globale sur seulement 0,3 % de la superficie du pays, a indiqué jeudi à Dakar, Cheikh Fofana, le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés (DEEC).Cheikh Fofana, s’exprimant à la deuxième session ordinaire du Conseil économique, social et environnemental (CESE) dont le thème est « Civisme et qualité de l’air », a déclaré qu’au Sénégal, la pollution de l’air touche principalement « les grandes agglomérations ».

Le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés a souligné que « les activités industrielles, le brûlage à l’air libre de la biomasse et des déchets, et les poussières désertiques » sont d’autres sources de pollution atmosphérique dans la capitale sénégalaise.

Pour purifier l’environnement des citadins, M. Fofana a demandé à l’Etat de « poursuivre son programme de renouvellement du parc automobile, de renforcer les transports de masse et les transports non motorisés ».

A cet effet, il a dit être convaincu que « le Train express régional (Ter) et le Bus Rapid Transit (BRT) sont des opportunités » pour diminuer drastiquement la pollution issue du trafic automobile à Dakar. Le Sénégal dispose d’un Centre de Gestion de la Qualité de l’Air (CGQA) qui, quotidiennement, « permet de connaître l’indice de la qualité de l’air », a précisé Cheikh Fofana.

Pour mener à bien sa mission, indique le Directeur adjoint de l’Environnement et des Etablissements classés, « le CGQA a un réseau de six stations fixes à Dakar : Boulevard de la République, Médina, Bel-Air, Port Autonome de Dakar, HLM, Yoff et Guédiawaye. Il y a aussi un camion-laboratoire permettant de mesurer les concentrations de polluants atmosphériques là où il n’y a pas de stations ».

Concluant son propos, M. Fofana a plaidé pour le renforcement des capacités du Centre de Gestion de la Qualité de l’Air : « Je profite de cette tribune pour demander de nous aider à entretenir ce bijou en le dotant de moyens (suffisants). Nous voulons faire le maillage du territoire national en installant des stations de mesure à l’intérieur du pays. Pour l’heure, nous ne sommes que dans quelques départements de Dakar ».

Pour sa part, Birane Diouf du Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) a évoqué « la lutte contre l’incivisme dans le domaine de la pollution ». Cet environnementaliste et géographe, conscient de la responsabilité de l’Homme dans ce péril, a appelé de ses vœux l’avènement « d’un nouveau modèle de citoyen à vision systémique ».

Enfin, Mamadou Fall, Professeur de Toxicologie et par ailleurs président du Centre anti poison, a fait savoir que toutes les parties de l’organisme peuvent subir les conséquences de la pollution atmosphérique.

Partant de là, il a conclu « qu’on peut être sur la même table et manger différemment. Par contre, quand on est dans la même salle, on respire le même air. C’est pourquoi, chacun doit faire quelque chose pour améliorer la qualité de cet air ».

D’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la pollution atmosphérique est responsable, annuellement, de la mort de 7 millions de personnes dans le monde. Les résultats de l’enquête de l’OMS, rendue publique en 2018, révèlent que les centrales électriques au charbon, le transport d’essence et de diesel et le combustible domestique sont les principales causes de la pollution de l’air.

Dégradation de la confiance des ménages sénégalais (Enquête)

La confiance des ménages s’est dégradée de 12,3 points au troisième trimestre 2019 par rapport au deuxième trimestre 2019, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économique (DPEE).Selon cette structure, l’indicateur synthétique de cette confiance s’est situé à 92,6 points contre 104,9 points au deuxième trimestre 2019. Sur une base annuelle, la confiance des ménages s’est dégradée de 9,3 points avec un indice synthétique passant de 101,7 points au troisième trimestre 2018 à 92,6 points un an plus tard.

En détail, la DPEE souligne concernant l’évolution de la situation économique du pays, que les ménages sont pessimistes au troisième trimestre 2019 comparativement au trimestre précédent.

« Les soldes d’opinion correspondants à leur niveau de vie présente et futur se sont respectivement contractés de 16,4 points et 11,6 points sur la période, restant en dessous de leurs moyennes respectives de long terme », relève cette structure. En outre, elle avance que les craintes des ménages sur une éventuelle hausse du chômage se sont accrues (+1,5 point), le solde associé ressortant au-dessus de son niveau moyen.

Au titre de leur situation financière, l’opinion des ménages est mitigée. Selon la DPEE, les soldes correspondants à leur capacité d’épargne présente et future ont respectivement diminué de 5,8 et 5 points alors que celle relatif à l’opportunité de faire des achats importants a augmenté de 5,9 points. Toutefois, la DPEE signale que ces différents soldes demeurent au-dessus de leurs moyennes respectives de long terme.

Justice, nécrologie et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, traitent principalement des ennuis judiciaires de Guy Marius Sagna et compagnie, de l’hommage d’Abdoulaye Wade à Colette Senghor et de la belle prestation de Sadio Mané en Premier League anglaise.L’AS informe que « Guy Marius Sagna et ses 8 acolytes ont été placés hier (mercredi) sous mandat de dépôt par le Doyen des juges d’instruction. Ils sont poursuivis pour participation à une manifestation interdite ». En outre, ce quotidien indique que l’activiste Guy Marius Sagna « est poursuivi pour rébellion, provocation à un attroupement et actions diverses ».

Cela fait dire à Vox Populi que « le Doyen des juges électrocute Guy Marius et compagnie ». En effet, rapporte ce journal, « Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop, Souleymane Diockou, Mamadou Diallo, Fallou Galass Seck, Malick Diao Biaye, Ousmane Sarr et un autre manifestant ont passé, hier (mercredi) leur première nuit en prison ».

Dans les colonnes de Vox Populi, Babacar Gaye, membre de Suxali PDS (redresser le PDS en wolof) soutient qu’ « envoyer à Rebeuss Guy Marius Sagna, même s’il est le mouton noir du régime et Dr Babacar Diop, une tête bien faite et consorts pour délit de participation à une manifestation interdite, constitue une éraflure à la vitrine de notre démocratie que le Sénégal veut continuer à exposer à la face de l’Humanité ».

De son côté, El Hadj Malick Guèye, ancien député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, opposition), dont les propos sont relayés par le même journal, a jeté l’opprobre sur Guy Marius Sagna et compagnie en déclarant qu’ils sont « pires que des terroristes ».

Guy Marius Sagna, du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Le Quotidien, pour sa part, s’intéresse aux obsèques de Colette Senghor décédée en France le 18 novembre dernier et inhumée au cimetière de Bel-Air à Dakar. L’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, s’exprimant à la cérémonie de présentation de condoléances tenue hier mercredi au musée Léopold Sédar Senghor situé sur la Corniche, a ouvert son livre d’histoires : « (Colette) m’appréciait beaucoup. Lorsque Senghor a annoncé son départ et que les paris sur son remplaçant furent ouverts, au cours d’un diner de famille au Palais, Mme Senghor et son fils Philippe penchèrent plutôt pour moi. Mais par la suite, le patriarche en a décidé autrement ».

Dans L’AS, l’ex-président de la République (2000-2012) révèle que c’est « Colette Senghor qui a eu l’idée de la Maison d’Education (école d’excellence) Mariama Bâ de Gorée (et) couvait les élèves d’une affection maternelle ».

EnQuête publie in extenso la lettre de condoléances d’Abdoulaye Wade dans laquelle, le chantre du sopi (changement en wolof) renseigne que « Colette Senghor, bourgeoise d’origine française qui aurait pu rejoindre le caveau familial sur la terre de France, avait souhaité à sa mort, rejoindre le cimetière de Bel-Air, au Sénégal ».

En sports, Stades fait savoir que « Sadio Mané (était) à la création et à la finition » lors du large succès de Liverpool contre Everton (5-2) dans le derby de la Mersey. Selon ce quotidien d’informations sportives, « le Lion a digéré sa 4e place au Ballon d’Or (France Football) ».

Record en conclut que le Red « (répond) au monde du foot » en distillant deux caviars et en inscrivant un « but sublime ».

Sénégal : le village de Daga Birame à l’heure de l’agriculture intelligente

Le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), dans le cadre de ses programmes d’appui aux populations victimes des changements climatiques, expérimente depuis 2012, le concept de village climato-intelligent (VCI) dans divers pays, y compris le Sénégal où cette approche porte ses fruits.De Dakar, il faut parcourir 265 km en quatre tours d’horloge pour se rendre à Daga Birame. Dans cette bourgade du centre du Sénégal, la végétation est moribonde et le climat torride.

« Daga Birame fait partie de ces villages où la vulnérabilité aux changements climatiques est très accrue. C’est un village qui est vraiment dans une situation de pauvreté extrême. D’où son choix pour expérimenter l’approche village climato-intelligent », explique le Coordonnateur du programme de recherche sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire pour la zone Afrique (CCAFS), Robert Zugmoré.

Le VCI prend en charge trois principaux défis : la sécurité alimentaire, l’adaptation et l’atténuation à la variabilité et aux changements climatiques.

En outre, il comporte quatre axes majeurs d’intervention. Il s’agit des pratiques d’agriculture climato-intelligente, des services et informations climatiques en relation avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), du développement de pratiques à faibles émissions et des politiques et institutions pour des systèmes alimentaires résilients face au climat.

Ainsi, à Daga Birame où le projet est mis en œuvre depuis 2013, un ensemble d’actions ont été identifiées par la communauté afin d’atteindre les changements souhaités dans la productivité agricole et la sécurité alimentaire.

« Nous avons constaté une nette amélioration de nos productions depuis que nous appliquons le paquet technologique du CCAFS. Par exemple, quand tu récoltes plus de 200 kg dans un périmètre de 25 sur 50 mètres, c’est différent des 20 kg que l’on peut obtenir sur une même superficie qui n’a pas bénéficié du paquet technologique », se réjouit Ousmane Thiall, un jeune producteur de Daga Birame.

Cette approche du CCAFS a également permis aux habitants de la localité de prendre conscience de la nécessité de protéger l’environnement et d’abandonner leurs néfastes pratiques consistant à couper les arbres pour nourrir le bétail.

« Tout est parti d’un voyage que les paysans de Daga Birame ont effectué à Linguère, une région désertique au climat chaud et sec, dans le nord du Sénégal. Là-bas, ils ont vu de leurs propres yeux à quoi ressemblerait leur région dans 30 ans s’ils ne faisaient rien pour économiser les ressources et protéger leur environnement », renseigne Mouhamadou Diop, assistant de recherche à l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra).

A en croire Ousmane Thiall, les paysans se sont dits : « Si on ne change pas, on ne tiendra même pas 30 ans de plus et on risque d’être comme ceux de Linguère ». De cette prise de conscience est né un changement d’attitude. En effet, les cultivateurs s’engagent à ne plus couper les baobabs. Mieux, une croix rouge apposée sur ces arbres, dissuade de les abattre.

En plus, une zone de 128 hectares a été aménagée pour faciliter la régénération du couvert végétal du village. « Avant l’arrivée du projet, le village était pratiquement un désert. Il n’y avait pas de plantes, pas d’arbres fruitiers, mais tout cela n’est plus qu’un lointain souvenir », se félicite Rokhy Mbengue, responsable des femmes de Daga Birame, drapée dans un grand-boubou violet.

Cerise sur le gâteau, « la poussière qui envahissait les maisons et causait des maladies respiratoires est contenue par la forêt encerclant le village », fait-elle savoir, dans une voix fluette.

Rokhy Mbengue et ses amies ont également bénéficié d’une unité de transformation de produits locaux qui leur a permis de « gagner 180. 000 F CFA » lors de leur première année d’exploitation.

Par ailleurs, un champ de domestication de certaines plantes en voie de disparition a vu le jour pour promouvoir aussi bien des technologies endogènes qu’exogènes issues de la recherche.

Chaque année, une visite commentaire-restitution des résultats est organisée afin de partager les bonnes pratiques avec les habitants des villages voisins, la mise à échelle étant l’un des objectifs principaux de ce projet.

Se réjouissant de l’amélioration de la nutrition du village et des revenus qui seront issus de la surproduction des exploitations, Yapi Atse du bureau FAO à Accra (Ghana) a appelé les promoteurs du projet à élargir leur zone d’intervention.

Le Ballon d’Or, un trophée d’exception

La remise du Ballon d’Or France Football, un rituel vieux d’une soixantaine d’années, est sans nul doute le moment le plus prisé des footballeurs en raison du prestige que confère ce trophée unique à son détenteur.C’est en 1956, grâce à l’inspiration du journaliste français Gabriel Hanot, mais aussi au pragmatisme de Jacques Ferran, patron de France Football à ce moment-là, que le Ballon d’Or a vu le jour. La récompense suprême, magnifiant le génie d’un footballeur, porte la signature de la maison de joaillerie Mellerio dits Meller.

Cet objet est façonné à Paris, la capitale française, dans les ateliers du plus ancien joaillier au monde. Dans ce temple du luxe, le Ballon d’Or passe entre les mains expertes d’un orfèvre, d’un repousseur, d’un ciseleur, d’un graveur, d’un doreur et d’un polisseur.

L’œuvre d’art, objet de toutes les convoitises, est formé de deux demi-sphères en laiton et d’un bloc de pyrite. On plonge ensuite les deux éléments fusionnés dans un bain d’or. Le coût de ce trophée, né d’un processus immuable, est évalué à près de 14 000 euros (9,2 millions F CFA).

D’un poids de 12 kilos, le Ballon d’Or mesurant aujourd’hui 31 cm de haut, 23 cm de large et 23 cm de profondeur, ne peut être touché que par le vainqueur qui le conserve à vie. Toutefois, ce n’est qu’une réplique puisque le magazine France Football conserve l’original dans un coffre.

Entre 1956 et 1982, le B.O avait un diamètre d’à peine 10 centimètres et la sphère en laiton reposait sur un socle en bois. A partir 1983, année du premier sacre de Michel Platini, son design a changé.

La version actuelle, remise le 2 décembre 2019 au recordman absolu Lionel Messi (6 victoires), remonte à 2003, lorsque le Tchèque Pavel Nedved a été couronné.

La cérémonie de remise du Ballon d’Or est l’un des plus importants évènements sportifs au monde. Les acteurs du ballon rond, à l’issue de chaque saison, fêtent l’excellence au cours d’une soirée féérique pour l’heureux élu. A chaque édition, le gagnant reçoit un trophée gravé à son nom… pour l’éternité.

La BCEAO salue l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats

La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’est félicitée, mercredi à Dakar, de l’accroissement rapide des recettes budgétaires des Etats de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) au cours des neuf premiers mois de l’année 2019.Selon M. Blohoue Toussaint Damoh, Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO, qui rendait compte à la presse de la réunion de son comité de politique monétaire (CPM), l’exécution des opérations financières des Etats membres de l’Union a été marquée durant cette période par « un accroissement plus rapide des recettes budgétaires par rapport aux dépenses de 18,3% contre 12,5% en 2018 ».

A ses yeux, cette évolution a induit une réduction du déficit global qui s’est situé à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) contre 3,3% sur la même période de l’année 2018.

« Au regard de ces performances, le CPM encourage les Etats à poursuivre les efforts entrepris pour contenir le déficit budgétaire à 3% du PIB au maximum en 2019 et le maintenir en dessous de ce seuil pour les années à venir, en ligne avec les objectifs communautaires », a soutenu le Directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaires de la BCEAO.

Analysant la conjoncture de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé que le dynamisme de l’activité économique observé depuis le début de l’année, s’est renforcé au troisième trimestre 2019. C’est ainsi que le taux d’accroissement du PIB, en termes réels, est ressorti à 6,6% après 6,4% au deuxième trimestre 2019. « Pour l’ensemble de l’année 2019, les projections de la BCEAO situent le taux de croissance économique de l’UEMOA à 6,6% comme en 2018 », a laissé entendre M. Damoh.

A propos de la situation monétaire de l’UEMOA, les membres du CPM ont relevé une légère décélération de la masse monétaire au troisième trimestre 2019 en liaison avec le ralentissement des créances intérieures. Les réserves de change se sont, de leur côté, consolidées sur une base annuelle, assurant ainsi 4,8 mois d’importations de biens et services à fin septembre 2019.

Sur le marché monétaire le taux d’intérêt moyen trimestriel est resté quasi stable à 2,70%.

Au niveau du taux d’inflation, M. Damoh a avancé qu’il est ressorti à moins 1% contre moins 0,7% au deuxième trimestre 2019. Selon lui « cette situation est liée à la poursuite de la baisse des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l’UEMOA, en particulier les prix des céréales ». A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation est projeté par la BCEAO à 1,6% en ligne avec l’objectif de stabilité des prix qu’elle poursuivit.

« C’est sur la base de ces analyses, avance M. Damoh, que le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux d’intérêt minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité à 2,50% et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal à 4,50% ». Il ajoute que le coefficient de réserves obligatoires applicable aux banques de l’UEMOA demeure fixé à 3,0%.

Joueur Africain de l’Année : les dix finalistes sont connus

La Confédération africaine de football (Caf), dont le site a été visité ce mercredi à APA, a rendue publique la liste des dix finalistes pour le titre de Joueur Africain de l’Année qui sera décerné le 7 janvier 2020 en Égypte lors de la 28e édition des Caf Awards.Sans surprise, Kalidou Koulibaly, Mohamed Salah, Pierre-Emerick Aubameyang, Riyad Mahrez et Sadio Mané nommés pour le Ballon d’Or France Football 2019, font partie des sélectionnés.

Mané, l’attaquant de Liverpool, est le grandissime favori à la succession de son coéquipier Salah, vainqueur des deux précédentes éditions. En effet, l’international sénégalais, au-delà des titres glanés avec les Reds, a effectué une bonne Coupe d’Afrique des Nations en atteignant la finale (défaite 0-1 contre l’Algérie).

Jusque-là, El Hadj Ousseynou Diouf demeure l’unique Sénégalais à avoir remporté ce trophée individuel en 2001 et 2002. Ce sont les entraîneurs principaux ou directeurs techniques et les capitaines des équipes nationales seniors des associations membres de la Caf qui vont élire le Joueur Africain de l’Année. 

Liste des 10 finalistes pour le Joueur Africain de l’Année : 

André Onana (Ajax Amsterdam, Cameroun), Hakim Ziyech (Ajax Amsterdam, Maroc), Ismail Bennacer (AC Milan, Algérie), Kalidou Koulibaly (Naples, Sénégal), Mohamed Salah (Liverpool, Egypte), Odion Ighalo (Shanghaï Shenhua, Nigeria), Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal, Gabon), Riyad Mahrez (Manchester City, Algérie), Sadio Mané (Liverpool, Sénégal) et Youcef Belaïli (Ahli Jeddah, Algérie).

Politique, justice et football, sujets dominants dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais parvenus, mercredi à APA, traitent essentiellement de l’éventuel troisième mandat du président de la République Macky Sall, mais aussi du classement du Ballon d’Or France Football 2019 dévoilé lundi dernier.Sud Quotidien note que « Macky (Sall) fait dans le flou » à propos du supposé projet de troisième mandat. Ce journal relaye les propos du chef de l’Etat qui s’exprimait, hier mardi, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) dans le cadre de l’émission Le débat africain enregistrée à Dakar : « Ce qui est étonnant, c’est que pour un président qui vient d’être élu (février dernier), on pose déjà le débat du troisième mandat ».

L’AS en déduit que « Macky (Sall) entretient le flou » car au lieu « de mettre un terme au débat sur l’éventualité d’un troisième mandat », le président de la République « a astucieusement esquivé la question du journaliste (Alain Foka) en s’étonnant que le débat soit posé ».

A en croire Le Quotidien, « Macky (Sall est) droit dans ses bottes ». En effet, ce journal constate qu’il « fuit la question d’un éventuel troisième mandat. Et pourtant, elle le poursuit (presque) partout. Même quand le sujet est économique. Mais le chef de l’Etat reste sur sa ligne : ni oui ni non ».

Pour sa part, Vox Populi souligne que « Macky (Sall) brouille encore les pistes » et par conséquent, « le débat sur le troisième mandat n’est pas prêt (à) connaître son épilogue ». Enfin, pour WalfQuotidien, « Macky (Sall) cache son jeu », non sans mentionner que « ce n’est pas la première fois que le successeur d’Abdoulaye Wade adopte ce même discours ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil informe que « Guy Marius Sagna et compagnie (seront) devant le juge d’instruction, aujourd’hui ». Le quotidien national renseigne que « le groupe, qui a fait l’objet d’un second retour de parquet hier, est en grève de la faim » puisque considérant qu’il est victime d’« une arrestation arbitraire ».

Selon L’AS, « huit des neuf mis en cause devraient être placés sous mandat de dépôt, compte tenu des chefs d’inculpation visés par le parquet et qui lient le juge. Seul le jeune étudiant Souleymane Ndjim échappe au réquisitoire de feu de Serigne Bassirou Guèye ».

Guy Marius Sagna, l’activiste du Front pour la révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp-France dégage) et ses huit camarades d’infortune ont été arrêtés, vendredi dernier, lors d’un rassemblement contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais de la République.

Le Quotidien indique que « la hausse du prix de l’électricité de 6 à 10%, en vigueur depuis dimanche dernier, a déclenché l’ire de certaines organisations de la société civile. (D’ailleurs), une grande marche est annoncée le 13 décembre (prochain) à la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque) ».

De son côté, EnQuête fait savoir que « les étudiants montent au créneau et menacent » après l’arrestation du Docteur en Philosophie Babacar Diop, par ailleurs leader des Forces Démocratiques du Sénégal (FDS, opposition).

En sports, Stades rapporte que Sadio Mané, 4e au classement du Ballon d’Or France Football de cette année civile, a été « snobé par l’Afrique ». D’après ce quotidien d’informations sportives, « pour s’imposer en 2020 », le sociétaire de Liverpool (Angleterre) devra « briller en Premier League, en C1 (Ligue européenne des Champions) et même en dehors des pelouses ».

Dans les colonnes de Record, Pascal Ferré, journaliste à France Football et juré du Ballon d’Or, soutient qu’il a voté pour l’enfant de Bambali (sud) parce qu’à ses yeux, « il le méritait le plus ».

Le franc Cfa en quelques dates

Le franc CFA est né le 26 décembre 1945, jour où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procède à sa première déclaration de parité au Fonds monétaire internationale (FMI). Il signifie alors « franc des Colonies Françaises d’Afrique ».Il prendra par la suite la dénomination de « franc de la Communauté Financière Africaine » pour les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), et « franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale » pour les pays membres de l’Union Monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC).

Parité FCFA:

-Création du FCFA 26 décembre 1945 (1 FCFA = 1,70 FF)

-Dévaluation du franc Francais (FF)17 octobre 1948. (1 FCFA = 2,00 FF)

-Instauration du nouveau Franc Français 1er janvier 1960(1 FCFA = 0,02 FF€

-Dévaluation du FCFA12 janvier 1994 (1 FCFA = 0,01 FF)

Arrimage du FCFA à l’euro1er janvier 1999 (655,957 FCFA = 1 euros)

-Convertibilité garantie en franc français par le Trésor Français

– Possible en devises à travers le marché des changes de Paris, avec le franc français comme étalon

-Liberté totale des transferts au sein de la Zone Franc ;

-2 août 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission exportés hors du territoire des pays africains membres de la Zone franc.

-17 septembre 1993 : entrée en vigueur de la décision des Autorités de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) de suspendre le rachat des billets de leur émission exportés en Zone UMOA ;

-20 décembre 1993 : suspension par la BCEAO du rachat des billets de son émission détenus en Zone UMAC.

Faut-il en finir avec le franc Cfa ?

Héritage colonial, le Franc CFA divise encore 75 ans après sa création. ExplicationsQuand on lui tend plusieurs pièces de monnaies africaines, Fatou n’en reconnaît qu’une seule. Cette vendeuse de cacahuètes, dans une rue de Dakar, capitale du Sénégal, désigne cette monnaie comme « argent du Sénégal ».

Fatou n’a pas vraiment tort, mais n’a pas tout à fait raison. Le franc Cfa qui lui sert de monnaie d’échange et de paiement dans son pays est aussi utilisé par les citoyens de treize autres pays africains. Certains en Afrique de l’Ouest, d’autres en Afrique Centrale.

Les premiers réunis au sein d’une Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Leur Institut d’émission est la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), créée en 1962 et dont le siège est à Dakar.

Les seconds organisés dans le cadre d’une Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sont le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Eux aussi disposent d’un l’institut d’émission : la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), créée en 1972 et dont le siège est à Yaoundé.

Les billets et pièces de monnaie en usage dans ces deux zones sont distincts. Mais les perceptions au sein des opinions dans les deux aires de cette monnaie qui doit son nom initial au Francs des Colonies Française en Afrique (CFA), ont toujours été les mêmes, malgré la mutation opérée après les indépendances du Cfa en francs de la communauté financière africaine.

Entre partisans et adversaires de cette monnaie, la polémique est souvent rude. Ce « symbole de servitude », selon les mots des détracteurs les plus virulents de cette monnaie, est d’ailleurs aujourd’hui un sujet central dans les grands débats qui agitent les sociétés africaines concernées.

La preuve : même les chefs d’Etats naguère très pudique sur le sujet, n’hésitent plus à l’aborder sans tabou. Dans une récente interview sur France 24, le président béninois, Patrice Talon a par exemple créé la surprise en demandant à ce que le Trésor français qui garantit le franc Cfa ne puisse plus garder les réserves de change des pays membres.

Avant lui, Idriss Déby Itno, le président tchadien pointait du doigt en 2017 la « parité fixe du CFA avec l’euro » qui, à ses yeux est un « frein au développement des pays membres ».

Dans ce contexte, l’idée d’une nouvelle monnaie longtemps oubliée a brusquement surgi un peu partout dans les deux zones monétaires du franc Cfa. La dernière fois, c’était lors d’une réunion entre les chefs d’Etats des six pays de la (CEMAC), réunis en sommet extraordinaire à Yaoundé le 22 novembre dernier. Les présidents de ces pays ont alors affiché de leur volonté d’aboutir à une indépendance monétaire en disposant d’une monnaie commune stable et forte.

Discours de circonstance ou déclaration sincère ? Habitués aux déclarations sans lendemain de leurs hommes politiques, les africains croient-ils à cette promesse ?

Créée par la France alors puissance coloniale en 1945, le franc Cfa s’appelait initialement franc des Colonies Françaises d’Afrique. 15 ans plus tard, à la faveur des indépendantistes de ces colonies, il devient le franc de la Communauté financière africaine en Afrique de l’Ouest et franc de la Coopération financière en Afrique centrale dans cette région.

Avant l’apparition de l’euro en 2001, le franc CFA était indexé sur le franc français avec une parité fixe, qualité dont il bénéficie aujourd’hui auprès de la monnaie commune européenne. Comme à l’époque du franc français, les réserves de change des pays utilisant le franc Cfa sont déposées auprès de la Banque de France. Ce dépôt garantit une convertibilité illimitée du franc Cfa avec l’euro. Les pièces et les billets du franc Cfa sont imprimés à la Banque de France près de Clermont-Ferrand dans le centre de la France.

.Ce « paternalisme » de l’ancienne puissance coloniale dénoncé aujourd’hui par une grande partie des africains trouve pourtant ses défenseurs. Selon eux, le Franc Cfa est un gage de stabilité monétaire dans la zone parce qu’elle facilite les échanges entre les pays membres et présente une crédibilité internationale du fait de son arrimage à l’euro.

Est-ce suffisant comme arguments ?

« Les populations doivent être associées dans la gestion de la monnaie en Afrique» (Expert)

Le débat sur le franc CFA a refait surface ces dernières semaines. Cette monnaie commune à quatorze pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre doit-elle disparaître ? Kako Nubukpo ancien ministre togolais chargé de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques et co-directeur de l’ouvrage « Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. A qui profite le Franc CFA ? » livre son analyse.Vous êtes un des premiers africains à avoir critiqué le FCFA, Pourquoi ?

 J’ai été cadre de la Banque Centrale entre 2000 et 2003, donc j’ai eu à évaluer les impacts des taux d’intérêt direct de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) sur la croissance économique dans la zone UEMOA, je me suis rendu compte qu’il n’y a pas eu d’impact. Alors je me suis posé la question à savoir pourquoi les instruments monétaires qu’on avait à notre disposition à la Banque centrale n’étaient pas opératoires ?

Le principal objectif de la Banque centrale c’est la défense des taux de change entre l’euro et le franc Cfa. Tandis que pour moi l’objectif de la politique monétaire doit être de financer l’économie réelle. Je pense que BCEAO devrait se préoccuper plus de croissance et de création d’emplois. Le système du franc Cfa ne s’occupe pas suffisamment de financement de l’économie des pays membres de la zone franc à long terme.

 Que doit faire la France à votre avis sur la question ?

 Le rôle de la France sur cette question doit être un accompagnement pour les économies de la zone franc, améliorer le financement des Petites et moyennes entreprises (PME) de la zone franc. Avoir des taux d’intérêts faibles pour les prêts, comme à Paris où l’on peut emprunter avec un taux d’intérêt de moins de 1% .

 Certains pays africains disposent de leur propre monnaie pourtant leur situation économique n’est pas meilleure que ceux des pays de la zone franc. Etes-vous d’accord ?

 Ces pays qui gèrent leur monnaie, sont dans un processus d’apprentissage, ils gèrent mal mais ils pourront mieux administrer contrairement aux autres pays accompagnés par la France. Les gouvernants africains ont une vraie responsabilité qui est réellement de gérer nos économies. C’est ce qui va donner une crédibilité à notre monnaie. La contrepartie de la souveraineté est la bonne gouvernance et la crédibilité. La responsabilité des dirigeants et des élites africaines est engagée.

 Quelles solutions préconisez-vous pour sortir de la zone FCFA ? Le projet d’une monnaie unique ECO de la CEDEAO est-elle une solution ?

 La monnaie ECO est une très bonne initiative. Elle va renforcer l’intégration que porte la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les trois points qui me paraissent importants sont la solidarité budgétaire, la vision que l’on a de l’intégration, qui est la création massif d’emplois qui doit être au cœur de notre intégration régionale, il faut associer les populations dans la gestion monétaire.

 Comment doit-on associer les populations dans la gestion de la monnaie ?

 Il faut que nos banques apprennent à nous rendre compte, par exemple quand vous allez au Nigéria, chaque semaine, le gouverneur de la Banque centrale qui rend compte. Quels sont les objectifs de la politique monétaire, quels sont ses difficultés et quels sont ses défis ? Nos gouverneurs doivent répondre à ces questions devant nos assemblées nationales pour mieux associer les populations.