Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Lutte contre le coronavirus : l’Afrique de l’ouest sur le pied de guerre

Les ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se sont récemment réunis à Bamako (Mali) pour mettre en branle des stratégies communes de lutte contre le coronavirus.Selon un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu lundi à APA, c’est « l’urgence de la situation actuelle concernant le covid-19 » (nouvelle appellation du coronavirus), qui a justifié la tenue de cette réunion présidée par le Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Au terme de leur rencontre, les ministres de la Santé de la Cedeao ont pris une batterie de mesures : renforcer la coordination, la communication et la collaboration entre les États membres dans la préparation à l’épidémie de covid-19, en particulier la collaboration transfrontalière, renforcer les mesures de surveillance aux points d’entrée, aériens, terrestres et maritimes, renforcer la communication pour garantir que le public reçoive des informations exactes, appropriées et en temps opportun concernant l’épidémie et renforcer d’urgence les capacités nationales essentielles pour le diagnostic et la gestion des cas.

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De plus, cet espace communautaire a prévu « d’élaborer un plan stratégique régional de préparation chiffré basé sur les priorités des États membres, de promouvoir les efforts nationaux multisectoriels en utilisant l’approche d’une seule santé pour maximiser l’impact, de mettre en œuvre des mesures robustes pour assurer la disponibilité des fournitures médicales essentielles, y compris le matériel de laboratoire et l’équipement de protection individuelle dans la région ».

Le document indique aussi que « les ministres prennent note, soutiennent et saluent les efforts (de la Chine) pour gérer cette épidémie », non sans promettre de « travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes des gouvernements nationaux et le gouvernement chinois pour surveiller et assurer la situation sanitaire de (leurs) citoyens résidant » dans l’empire du Milieu.

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L’épidémie de coronavirus, dont l’épicentre est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a déjà fait 1775 morts. Des 71.810 personnes ayant contracté le virus, seules 11.188 ont pu être totalement guéries.

Le coronavirus, hautement contagieux, a touché tous les continents, soit une trentaine de pays. Pour l’heure, un seul cas a été confirmé en Afrique. Un porteur de la maladie a été détecté en Egypte où il a été admis en quarantaine.

Réforme constitutionnelle: que faut-il craindre pour la Guinée ?

Malgré le grossissement de la mobilisation populaire contre son éventuel troisième mandat, le président guinéen Alpha Condé est plus que jamais motivé à aller au bout de ses idées… mais à quelles fins ?Il fut un temps où Alpha Condé, 81 ans, avait gagné le surnom de « Mandela de l’Afrique de l’ouest ». Libéré en 2001 après 28 mois passés en prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », il est investi président de la République le 21 décembre 2010 à Conakry, en présence de 13 chefs d’État africains et de délégations gouvernementales d’autres continents.

Armé à l’époque d’une volonté d’unifier son pays, comme l’avait réussi sa référence sud-africaine avec le sien, il promettait « une ère nouvelle ». Mais le président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) semble prendre une autre trajectoire.

C’est le clair-obscur dans son discours depuis plusieurs mois, à l’approche de la fin de son second mandat, se référant dernièrement à son « parti (RPG) qui décidera » de sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2020.

Les Législatives, prévues le 1er mars prochain, seront couplées avec le référendum constitutionnel que rejette le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Par ailleurs, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit « prêt » même s’il n’a « pas été consulté sur la question ».

 Inspiration

 Dans le même temps, ce mouvement populaire tient ses manifestations sporadiques depuis octobre 2019 dans le pays, protestant contre le projet de Condé et l’arrestation suivie de la condamnation de ses leaders.

Hier mercredi, les manifestants ont transformé la capitale Conakry « en quasi ville-morte », constate l’AFP. Ils ont reçu ensuite le soutien par vidéo du chef de file de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé que la mobilisation en Guinée pouvait servir d’inspiration, y compris en France.

Elle inspire déjà des Guinéens installés partout dans le monde, comme au Sénégal où une manifestation du FNDC a enregistré une forte mobilisation en novembre dernier. Etudiant en Communication à Dakar, Mamadou Souaré pense tous les jours à son pays qui « risque d’être ingouvernable s’il (Condé) parvient à se maintenir au pouvoir ».

Pour M. Souaré, qui ne compte pas aller voter à cette « mascarade » d’élections, Alpha Condé « sera forcé de militariser le pays pour imposer l’ordre car il y aura tout le temps des soulèvements populaires surtout qu’il n’y a plus de confiance entre le peuple et le pouvoir ».

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Cette crise en Guinée, qui a causé des morts aussi bien chez les civils que les militaires, était pourtant « prévisible et évitable », d’après Gilles Yabi, analyste béninois des conflits politiques.

En novembre dernier, Amnesty International indiquait, dans un rapport, qu’au moins 70 manifestants et passants ont été tués et qu’il y a eu 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015. L’ONG internationale soulignait ainsi que les droits humains étaient « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de la présidentielle.

« On est dans une situation qui a été provoquée par l’intention de changer de Constitution sans qu’on ne comprenne les arguments qui pourraient justifier cela, en dehors d’une volonté prêtée au président Alpha Condé de rester au pouvoir », alors que son second mandat termine dans moins de dix mois, analysait pour APA l’ancien journaliste de Jeune Afrique, M. Yabi.

« Alpha perd le nord »

Mais « c’est à croire que le président guinéen a perdu le nord », estime le site guinéen A Nous La Guinée, ajoutant que « si Condé persiste dans sa volonté de briguer le mandat de trop, il portera l’entière responsabilité des conséquences devant l’Histoire ».

Dix ans après qu’il se voyait en « Mandela de l’Afrique de l’ouest », Alpha Condé semble prendre une voie différente de celle du père de la nation arc-en-ciel qui, à sa sortie de prison en février 1990, n’a fait qu’un seul mandat (1994-1999). Pour cela, il reste à jamais un héros dans le cœur des Sud-Africains.

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A l’opposé du Sénégal en 2011, du Burkina Faso en 2014 ou du Soudan en 2019, le président Condé espère avoir le dernier mot sur une frange de son peuple qui ne souhaite pas le voir modifier la Constitution à son profit.

Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

A Conakry, les législatives couplées avec le référendum du 1er mars 2020, sont le principal sujet de discussion dans les café-bars, les marchés ou autres lieux de rencontre.Dans la capitale, plane une atmosphère de suspicion. Certains citoyens sont persuadés que, derrière le changement annoncé de la loi fondamentale du pays, se cache un désir du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce que ne lui permet pas la Constitution en vigueur.

Pour faire entendre leur voix, des Guinéens manifestent régulièrement à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui réunit l’opposition et la société civile. Et l’économie en pâtit. « Quand il y a une mobilisation, on ne peut pas travailler. Nous sommes obligés de fermer », regrette Mabinty Camara, gérante d’un salon de coiffure situé à Sonfonia-gare, un quartier de la banlieue de Conakry.

Sans langue de bois, cette dame se désole de la situation politique qui prévaut dans son pays : « Nous sommes fatigués. Quand on parle d’élections en Guinée, on note toujours des manifestations causant des morts. Il faut que cela cesse ».

A quelques encablures, Ibrahima Bangoura, un chauffeur de taxi maraude. Mais il s’arrête un moment pour se prononcer sur la crise politique que traverse sa Guinée natale.

« Il faut que les opposants se ressaisissent. La plupart d’entre eux étaient dans le gouvernement lorsque le président Lansana Conté modifiait la Constitution pour s’offrir un troisième mandat. Ils l’ont soutenu. Aujourd’hui, ils sont mal placés pour dire non à Alpha Condé. Je le soutiens depuis 1990 et tant qu’il est là, je vais l’accompagner », promet-il.

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En marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 09 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président Alpha Condé n’a pas mis fin au débat sur son éventuel troisième mandat. Au contraire, il a donné du grain à moudre à ses détracteurs.

« Condé n’aime et ne supporte personne. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui. Son seul objectif est de mourir au pouvoir. Et il est prêt à sacrifier tout le monde », fustige le député Saïkou Yaya Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR, opposition).

Poursuivant, M. Barry considère que Condé « est un dictateur qui veut laisser la Guinée en lambeaux avant de mourir » et que personne n’osera lui tenir tête au sein du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).

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A en croire Souleymane Keïta, chargé de mission à la présidence de la République, il y a de nombreuses « incohérences » dans l’actuelle Constitution qui favorisent « des interprétations tendancieuses ».

Pour ce membre du RPG, il est donc primordial de « doter la Guinée d’une Constitution claire » et le président Alpha Condé a le droit de convoquer le corps électoral pour qu’il se prononce sur cette question.

En tout cas, depuis octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) monte au front sur toute l’étendue du territoire national.

Ce mouvement, regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, menace d’empêcher la tenue des législatives et du référendum. D’ailleurs, des opposants ont déchiré et brulé des listes électorales dans les localités où ils sont maîtres.

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

Lutte contre l’excision en Afrique: un sociologue mise sur «l’éducation»

L’éducation est l’approche la plus efficace pour aboutir à l’abandon de l’excision dans certaines sociétés africaines, a indiqué dans une interview avec APA, le sociologue sénégalais Djiby Diakhaté.Comment expliquez-vous la survivance de l’excision en Afrique ?

L’excision s’est ancrée dans des valeurs culturelles très fortes et des représentations qui déterminent les comportements. Lorsqu’on se réfère à la mythologie dogon, on se rend compte qu’au départ, il n’y avait pas de distinction entre l’homme et la femme. Il y avait un seul individu qui était à la fois le mâle et la femelle.

Après que cet individu a commis un pêché, le dieu Amma l’a éjecté du paradis pour l’amener sur terre. C’est à ce moment-là qu’il s’est séparé en deux. Puisque c’est comme ça, on considère qu’il y a une partie femelle et une partie mâle dans chaque individu. Par la circoncision, on enlève à l’homme sa partie féminine, et par l’excision on enlève à la femme sa partie masculine.

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Pour les exciseuses, tant qu’une fille n’est pas excisée, elle n’en est pas totalement une. Il y a une part de masculinité en elle. Pour les Bambara, un individu de ce genre est incomplet. On l’appelle le bilaporo. Un individu qui a des souillures. Par conséquent, il ne peut pas faire la cuisine, prendre la parole en public ou encore se marier.

On a un certain nombre de représentations culturelles, cosmogoniques qui déterminent la pratique de l’excision. Certains vont dire que c’est pour que la fille soit chaste jusqu’au mariage. Mais on pense que tant que cette opération n’est pas faite, l’individu n’a pas une appartenance sexuelle précise.

Quelle est la bonne approche pour en finir avec l’excision en Afrique ?

L’approche la plus efficace, c’est l’éducation des populations. Il faut nécessairement que des acteurs de la communauté, et non ceux de l’extérieur, puissent les convaincre de la nécessité d’abandonner de telles pratiques.

Ce sont par exemple les religieux, les chefs coutumiers issus de la communauté. Ces derniers peuvent servir de relais auprès de la communauté. Malheureusement, les méthodes jusque-là utilisées par les ONG et les Etats consistent à faire appel à des personnes externes à la communauté pour parler de ce problème. Les gens peuvent écouter mais le message ne passe pas. Pour avoir plus d’impact, il faut que le message soit porté par des personnes ayant une certaine légitimité au niveau local.

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Il faut aussi offrir des alternatives matérielles et immatérielles aux exciseuses qui abandonnent cette activité. L’alternative matérielle, c’est l’insertion socioprofessionnelle. Et pour celle immatérielle, il faut faire comprendre aux populations que leurs représentations ne sont pas fondées.

En outre, il faut opposer cette tradition culturelle à l’Islam parce que la plupart des communautés qui excisent, sont musulmanes. On doit démontrer qu’on peut être une bonne musulmane sans cette mutilation.

Pourquoi la pénalisation de l’excision n’est pas dissuasive ?

Dans plusieurs pays africains, il existe une loi qui pénalise l’excision et les mutilations génitales féminines. Mais il me semble que ces lois ont davantage compliqué la situation. Les gens sont maintenant obligés de faire cette opération dans la clandestinité. C’est-à-dire dans le non-respect des principes cliniques les plus élémentaires. Et cela conduit souvent à des infections.

Au fond, cela veut dire qu’on a légiféré sans travailler, au préalable, sur l’éducation, la sensibilisation et l’accompagnement des populations. De plus, certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont cru que les exciseuses avaient délaissé cette pratique après leurs sensibilisations. Mais le problème ne se situe pas seulement à ce niveau. L’excision est une activité génératrice de revenus pour elles. On leur a fait abandonner leur travail sans leur proposer des alternatives.

Il y a des parents qui pensent que leurs filles doivent se faire exciser y compris en milieu urbain. Il faut comprendre que ce n’est pas seulement une pratique rurale. Des immigrés quittent même des pays occidentaux pour faire exciser leurs enfants.

Les gens doivent comprendre que les personnes favorables à l’excision, l’expliquent par des raisons métaphysiques. Si on ne comprend pas cela, les arguments médicaux ne pourront pas être acceptés.

Ceux qui fument de la cigarette savent qu’elle tue mais ils continuent. Certaines sociétés savent que l’excision présente des dangers mais elles continuent à la pratiquer. C’est parce qu’elles sont convaincues qu’en cessant cette activité, elles mettront en péril leur existence.

Il faut comprendre cela et travailler à mettre en place des supports de communication de masse qui tiennent compte de réalités et convictions des gens sans les heurter, sans les bouleverser.

Mali: persistance de l’excision, malgré les déclarations d’abandon

Malgré plusieurs déclarations publiques d’abandon de l’excision, la pratique persiste au Mali avec un taux de prévalence nationale de 89%, selon la dernière Enquête Démographique et de Santé (EDS-VI, 2018).Au Mali, l’abandon de la pratique de l’excision par 1373 villages et hameaux et la déclaration publique de 2673 leaders communautaires et religieux, n’y peut rien. Le phénomène demeure car, dans le pays, 70 % des femmes et 68 % des hommes de 15-49 ans pensent que l’excision est une nécessité religieuse. De plus, 76 % des femmes et 74 % des hommes de 15-49 ans ont déclaré que la pratique de l’excision doit continuer.

Cette pesanteur religieuse, l’Association Malienne pour le Suivi et l’Orientation des Pratiques Traditionnelles (AMSOPT) en a conscience. «Ce qui bloque chez nous, c’est qu’il y a une forte pression des pesanteurs socioculturelles et aussi le poids de certains leaders religieux sur le Gouvernement », déplore Ballo, membre de l’AMSOPT qui lutte contre l’excision.

De ce fait, environ neuf femmes de 15- 49 ans sur dix (89 %) et 73 % des filles de 0-14 ans sont excisées au Mali. Pour environ trois quart des femmes excisées (76 %), l’excision a eu lieu avant l’âge de 5 ans, y compris dans la petite enfance.

Les excisions sont effectuées principalement par une exciseuse traditionnelle : 94% des filles de 0-14 ans et 89 % des femmes de 15-49 ans ont été excisées par des exciseuses traditionnelles.

Toutefois, des variations sont notées sur la perception de la pratique de l’excision. Ainsi, on constate que c’est à Kidal (47 %), Gao (58 %) et Tombouctou (77 %) que les pourcentages de femmes ayant entendu parler de l’excision sont les plus faibles. Par comparaison, ces pourcentages sont de 92 % à Mopti, 98 % à Sikasso et 99 % à Kayes, Koulikoro, Ségou ou Bamako. On note les mêmes variations régionales chez les hommes.

La forme d’excision la plus pratiquée consiste à couper et à enlever des chairs (41 %).En outre, dans 25 % des cas, les femmes ont subi une simple entaille et dans 8% des cas, c’est une infibulation qui a été pratiquée. Il faut aussi souligner que 26 % des femmes n’ont pas été en mesure de donner une réponse.

Pour mettre fin à l’excision dont les multiples conséquences affectent la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme, le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE) et en collaboration avec l’ensemble des partenaires, met l’accent sur la communication pour le changement de comportement social et la prise en charge des victimes.

« Ce qui a contribué, explique la Directrice du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE), Dr Guindo Yacine Gakou, au renforcement du dialogue communautaire, de la synergie d’actions, des engagements individuels et collectifs contre les violences basées sur le genre en général ».

MGF: un imam ivoirien vise la tolérance zéro d’ici à 2030

L’Imam ivoirien Djiguiba Cissé, président du Conseil d’administration de la fondation Djigui, la Grande Espérance plaide pour le renforcement des «dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines (MGF) d’ici à 2030.Selon ce guide religieux engagé depuis des années dans la lutte contre les MGF, «il est important de renforcer les dispositifs internationaux et nationaux afin d’aboutir à la tolérance zéro aux MGF d’ici à 2030 ».

A son avis, « tous les types de violences basées sur le genre, les mutilations génitales et les mariages précoces demeurent, celles qui ont les conséquences lourdes et irréversibles sur la santé physique, mentale et reproductive des femmes et des filles ».

« Les mutilations constituent une violation des droits des femmes, un problème de santé publique avec de conséquences gynécologiques, obstétricales et de procréation chez certaines femmes », dit-il, estimant que la sensibilisation aux niveaux des exciseuses doit continuer et s’accentuer.

Retraçant les grands axes de sa Fondation dans ce domaine, il a noté, entre autres, « le symposium des leaders religieux africains des 29 pays membres à Abidjan en 2017, le renforcement des capacités des professionnels des médias en 2008, la mise en place de 63 comités locaux de protection dans nos sites d’intervention, la participation au plaidoyer international en vue de l’adoption de la résolution des Nation Unies ».

Selon l’Institut national de la statistique (INS), le taux national de femmes et de filles ayant subies une mutilation génitale est passé de 45% en 1998 à 38% en 2012, pour atteindre 36,7% en 2016 avec 10,9% ayant un âge compris entre 0 et 14 ans.

Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

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Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

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Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Nigeria : La ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO), qui s’est réuni jeudi à Abuja. »Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », a annoncé la réunion dans un communiqué publié à l’issue de la réunion extraordinaire des Ministres des finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone.

La réunion, à laquelle ont assisté les Ministres des finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020″.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

La position de la Sierra Leone sur l’Eco bientôt connue

Le gouvernement de la Sierra Leone a annoncé de faire connaître bientôt sa décision sur l’Eco, la future monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).La Banque (centrale) de Sierra Leone (BSL) a annoncé jeudi que le pays continuera avec le Leone comme cours légal jusqu’à la réunion du Comité du conseil des gouverneurs de la Cedeao prévue le 16 janvier 2020.

L’annonce intervient dans le sillage des rapports sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Cette décision de l’UEMOA a suscité un débat sur le sort de la monnaie unique de l’Afrique de l’ouest, qui fait l’objet de discussions depuis plus de deux décennies.

Dans la déclaration publiée par la BSL, signée par son gouverneur, le professeur Kelfala Kallon a déclaré que la réunion de la semaine prochaine organisée par l’Institut monétaire ouest-africain discutera des implications de ce nouveau développement et aidera à prendre une position cruciale pour les cinq pays anglophones membres de la Cedeao.

« Le public est informé que la position de la Sierra Leone sur la question sera annoncée après la réunion. En attendant, jusqu’à ce que le Parlement légifère autrement, le Leone continuera d’avoir cours légal en Sierra Leone », indique le communiqué.

Le président Bio accélère la construction du pont Lungi-Freetown

Le président de la Sierra Léone, Julius Maada Bio, a déclaré que son gouvernement reste déterminé à accélérer l’exécution du projet de pont reliant la capitale Freetown à la ville aéroportuaire de Lungi dans le nord du pays.Bio a confié jeudi à un dirigeant de la Banque mondiale à Freetown que le pont est la clé du développement de la Sierra Léone car, il ouvrirait le pays aux investissements.

« Le pont Lungi, pour nous, est une transformation car, il est important d’ouvrir ce pays. Nous l’avons identifié et, comme il va ouvrir le pays, nous sommes toujours déterminés à le poursuivre. Nous sommes déterminés à améliorer la vie de notre peuple et nous créons un écosystème propice aux investissements », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des responsables de la Banque mondiale à State Lodge, sa résidence officielle.

Lungi, le seul aéroport international opérationnel de la Sierra Leone, est relié à Freetown par un fleuve. Le transport entre les deux sites est donc toujours fastidieux.

Le gouvernement affirme que cela affecte le tourisme en raison de l’expérience des voyageurs. Il espère que le pont ouvrira la circulation.

Mais le pont de Lungi est un projet alternatif à la proposition controversée de construire un nouvel aéroport sur le continent, une idée lancée par le prédécesseur de Bio.

Cette idée n’est pas du goût de la Banque mondiale et les bailleurs internationaux, comme le FMI, qui se sont exprimés ouvertement à son sujet.

Anne Kabagambe, Directrice exécutive du Groupe 1 de la Banque mondiale pour l’Afrique, a déclaré que la vision du gouvernement de construire le pont de Lungi serait l’une des plus grandes réalisations de la Sierra Leone.

Sierra Leone : trois cas de fièvre de Lassa confirmés

Le ministère de la Santé de la Sierra Leone a confirmé, lundi, trois cas de fièvre de Lassa, à la suite de rumeurs faisant état d’une épidémie de cette fièvre hémorragique virale ce week-end.Deux de ces cas seraient des médecins étrangers, dont l’un est mort après avoir été évacué. Le troisième est une infirmière anesthésiste sierra-léonaise actuellement en quarantaine dans l’unité de Kenema à l’est du pays.

Toutes ces victimes faisaient partie d’une équipe médicale qui a opéré deux femmes enceintes le 4 novembre qu’on soupçonne être à l’origine de l’épidémie.

Le médecin décédé, le Dr. Noulet Woucher, de nationalité néerlandaise, était à la tête de l’équipe opératoire. Selon les autorités, il serait décédé après son arrivée aux Pays-Bas à bord d’un vol spécial. Le deuxième médecin étranger infecté, une femme, était la chirurgiennne assistant de l’opération.

Les fonctionnaires n’ont révélé ni son identité ni sa nationalité, si ce n’est qu’elle était stable et qu’elle réagissait au traitement dans son pays.

Selon les autorités, 48 personnes au total ont été placées sous observation médicale, soit parce qu’elles ont été identifiées comme contacts avec les cas confirmés et suspects, soit parce qu’elles ont montré des signes et symptômes de la maladie. Quelque 29 d’entre eux seraient des agents de santé.

La fièvre de Lassa, aussi connue sous le nom de fièvre hémorragique de Lassa (FHL), est un type de fièvre hémorragique virale causée par le virus Lassa. Ses symptômes sont la fièvre, des maux de tête, vomissements et douleurs musculaires. Les cas extrêmes s’accompagnent de saignements.

Sierra Leone : l’Armée renvoie 4 recrues pour cause de grossesse

Quatre femmes recrutées pour faire partie du contingent d’une mission internationale de la Sierra Leone ont été renvoyées à une semaine du démarrage de leur formation, après qu’on a découvert qu’elles étaient enceintes, annonce un communiqué de l’Armée sierra-léonaise rendu public ce lundi.Les exclues faisaient partie d’une unité spéciale composée de 300 femmes et mise en place par la Sierra Leone afin de répondre aux exigences des missions internationales de maintien de la paix qui souhaitent que les contingents soient composés d’au moins 15 % de femmes.

Selon le major Yaya Brima, porte-parole de l’Armée sierra-léonaise, les quatre femmes ont été renvoyées le 16 avril dernier après leur échec à l’examen médical relatif à la grossesse. « Comme d’habitude, en particulier pour les femmes stagiaires, ce dernier test a eu lieu au cours de la première semaine de formation », a-t-il précisé.

Ouattara et Maada Bio annoncent une commission mixte ivorio-sierra léonaise

Les chefs d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara et Sierra Léonais, Julius Maada Bio ont convenu, vendredi à Abidjan, de mettre en place une commission mixte pour booster les relations entre leur deux pays.« Nous avons convenu d’organiser des missions de prospection économique dans nos deux pays en collaboration avec le secteur privé et demander que nos ministres des affaires étrangères organisent le plus rapidement possible une commission mixte pour faciliter la mise en œuvre de nos décisions dans les différents secteurs », a annoncé Alassane Ouattara au terme d’un échange avec son hôte Sierra Léonais en visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire.

 Dans la même veine, Alassane Ouattara a relevé qu’ils se sont « mis d’accord pour la reprise des vols Air Côte d’Ivoire à destination de Freetown dans le courant de cette année ».

« En dépit des importantes potentialités qu’offrent nos deux économies, le volume des échanges globaux demeurent très faibles. Il en est ainsi également des investissements réciproques », a par ailleurs regretté le chef d’Etat ivoirien.

Les deux présidents ont également «  décidé de dynamiser ces échanges en mettant l’accent sur la coopération dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation, de l’énergie, notamment la fourniture d’électricité, du commerce et de l’investissement ».

« D’autres domaines de coopération   sont également susceptibles d’être développés notamment l’adduction en eau potable, les infrastructures, les transports terrestres et fluviaux, la construction immobilière », a ajouté M. Ouattara.

Pour sa part, le Président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, s’est engagé à traduit « en acte toutes les résolutions que nous avons prises au cours de ces échanges afin de donner un nouvel élan économique qui serait profitable à toute la région et à nos pays ».

A cette occasion,  Julius Maada Bio a salué la Côte d’Ivoire pour l’appui apporté à la suite des différentes crises que son pays a connu.

« Nous vous remercions pour l’aide que vous nous avez apportée et je ne manquerai pas de remercier la Côte d’Ivoire et de saluer votre leadership en tant que grand visionnaire qui a mené à bien les négociations qui ont permis à notre pays de sortir des différentes crises que nous avons connues »,  a souligné M.Bio .

 Les deux pays sont membres de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

L’OMS nomme un nouveau représentant en Sierra Léone

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé la nomination d’un nouveau représentant national pour la Sierra Leone.Il s’agit du Kényan Evans Majani Liyosi qui a présenté mercredi ses lettres de créance au ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du pays, Nimatulai Bah Chang.

Selon un communiqué du bureau national de l’OMS, la conclusion de la présentation a donné à M. Liyosi la reconnaissance officielle par le gouvernement pour représenter l’organisation dans le pays.

M. Liyosi, qui était auparavant représentant de l’OMS au Soudan du Sud, a travaillé avec l’agence pendant plus de 10 ans à différents niveaux de gestion et technique dans plusieurs pays.

Il a notamment travaillé sur les urgences sanitaires, la surveillance, la santé reproductive et d’autres domaines stratégiques de santé publique.

M. Liyosi a succédé à M. Alexander Chimbaru à la tête du bureau de l’OMS en Sierra Leone.

Trois députés sierra-léonais victimes d’un accident de la route

Trois députés sierra-léonais ont été victimes d’un accident de la route au Rwanda, a confirmé jeudi le Parlement de la Sierra-Léone.Selon un communiqué du bureau du parlement, Saa Emmerson Lamina de la Coalition pour le changement (opposition), Dickson Rogers du Parti du peuple sierra-léonais (au pouvoir) et Hassan Sesay du Congres du peuple (opposition) en visite officielle au Rwandais ont été victimes d’un accident et reçoivent actuellement des soins médicaux.

Sheku Turay, chef du département des relations publiques du Parlement a déclaré que les trois députés faisaient partie d’une délégation de huit parlementaires en visite officielle au Rwanda.

L’objet du voyage à Kigali était de permettre aux législateurs sierra-léonais de s’inspirer de l’expérience du Rwanda en matière d’autonomisation des femmes.

Vers l’amélioration des relations entre Freetown et Banjul

Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio a quitté Freetown, mardi matin, pour la capitale gambienne, Banjul, pour sa première visite officielle dans le pays sur invitation de son homologue gambien, Adama Barrow.Selon des sources présidentielles, le président Bio effectue une visite de deux jours visant à renforcer et à approfondir les relations bilatérales entre les deux pays frères.

Les deux dirigeants doivent tenir une conférence de presse conjointe mercredi au palais présidentiel à Banjul.

M. Barrow s’est rendu à Freetown en avril 2017 dans le cadre d’une tournée de remerciements à la suite de la résolution pacifique de la crise électorale de son pays. L’ancien président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma a joué un rôle de premier plan dans le règlement de cette crise.

La Gambie et la Sierra Leone partagent une longue histoire de liens politiques, remontant à la période coloniale où les mêmes gouverneurs britanniques présidaient les affaires des deux pays.

Aujourd’hui, des milliers de Gambiens sont impliqués dans le secteur minier de la Sierra Leone, en particulier dans le secteur du diamant, principalement en tant que négociants.

La S/Léone corse les critères d’obtention du permis de conduire

Dans le cadre des efforts visant à rendre ses routes plus sûres, les autorités sierra-léonaises ont annoncé la mise en place de mesures plus drastiques pour l’obtention d’un permis de conduire, a appris APA lundi de sources officielles.Ibrahim Sannoh, directeur exécutif adjoint de l’Autorité de la sécurité routière de la Sierra Leone (SLRSA) a déclaré lundi que ces nouvelles mesures comprennent la prolongation de la période d’obtention et que la formation pour la maitrise du Code de la route va être réformée.

Il sera également mis un terme au laxisme noté dans la délivrance des certificats médicaux et autres papiers requis pour l’obtention du permis de conduire.

En outre, le processus pour ouvrir une auto-école sera aussi prolongé et les candidatures passées au peigne fin, a expliqué M. Sannoh.

«Nous avons vu de nombreux cas où nos frères ont leur permis et conduisent sans maitriser les panneaux de signalisation », a-t-il déclaré.

Les nouvelles mesures interviennent au moment où l’on célèbre la Semaine internationale de la sécurité routière à partir du 12 novembre. La Sierra Leone fait partie des pays les plus touchés par les accidents routiers.

La Sierra Leone accueille une conférence internationale sur le paludisme

Une conférence de deux jours sur la prévention et le contrôle du paludisme a débuté jeudi à Freetown avec des appels en faveur d’un financement accru dans la lutte contre cette maladie mortelle.La conférence organisée par le ministère de la Santé et de l’assainissement de la Sierra Leone est soutenue par le gouvernement chinois par l’intermédiaire du Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies.

Selon les responsables, cette conférence internationale a été conçue pour partager les connaissances et les expériences les plus récentes dans la lutte mondiale contre le paludisme.

Le paludisme est classé parmi les maladies les plus meurtrières en Afrique, et c’est surtout chez les enfants de moins de cinq ans qu’il est le plus meurtrier.

La Sierra Leone est l’un des pays où le taux de prévalence de la maladie est le plus élevé (40%).

Selon le ministère de la Santé, l’ensemble de la population du pays est exposée au risque de contracter la maladie.

Le vice-ministre de la Santé, Anthony Sandi a décrit la conférence de Freetown comme une étape importante dans la lutte contre la maladie parasitaire dans le pays. Dans une déclaration faite lors de la séance d’ouverture, M. Sandi a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à éliminer le paludisme.

Mais le Dr Alex Chimbaru, responsable du bureau de pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a tiré la sonnette d’alarme face au manque de financement de l’effort mondial de lutte contre le paludisme. Entre 2010 et 2016, le nombre de cas de paludisme a augmenté dans le monde, les chiffres ayant presque doublé par rapport aux chiffres précédents.

Il a noté qu’en dépit de cette augmentation, la Sierra Leone a fait des progrès significatifs dans ses efforts de lutte contre le paludisme.

Mais, a ajouté le responsable de l’OMS, le pays est l’un des 41 pays identifiés par l’OMS comme des pays à forte charge de morbidité qui ont connu une baisse du financement moyen par habitant et qui sont à risque.

Il a exhorté les délégués à la conférence à débattre des innovations visant à réduire la morbidité et la mortalité et à réfléchir aux moyens possibles d’accroître le financement de la lutte contre le paludisme.

S/Leone: vers la modernisation des traitements des malades mentaux

La Sierra Leone a lancé une nouvelle initiative visant à moderniser les traitements des malades mentaux, ont rapporté vendredi les dédia locaux.L’initiative appelée «Free Chain Initiative » (hôpitaux sans chaines), lancée jeudi par le ministre de la Santé, vise à mettre fin à des décennies de pratiques inhumaines consistant à enchaîner des malades mentaux dans les structures où ces derniers sont internés.

Cette pratique a pendant longtemps découragé les gens à faire interner leurs proches dans le centre de Kissy, le seul hôpital psychiatrique du pays.

La majeure partie d’entre eux préfèrent laisser leurs proches souffrant de problèmes mentaux errer dans la rue, ce qui a provoqué une situation insoutenable à Freetown où il est possible de croiser un malade mental dans tous les coins de la capitale.

Dr Abdulai Jalloh, psychiatre à l’hôpital de Kissy, a déclaré que la nouvelle approche avait été conçue pour encourager les gens à s’approcher des structures spécialisées dans le traitement des malades mentaux.

Selon le responsable, l’initiative « Free Chain » a été soutenue par l’ONG américaine Partners in Health, qui a rénové le centre psychiatrique et offert des médicaments.

«Nous assurerons une amélioration des services fournis dans cet hôpital et sensibiliserons les gens sur l’importance d’une bonne santé mentale au sein de la population», a-t-il déclaré ajoutant que l’hôpital ambitionne de devenir « l’un des meilleurs centres psychiatriques de Sierra Leone et de la sous-région.»

S/Leone: 90% des prisonniers sont des jeunes (officiel)

La population carcérale en Sierra Léone est composée de 90% de jeunes, a révélé lundi un haut responsable pénitentiaire, soulignant que la criminalité dans cette catégorie de population est en hausse et nécessite une attention particulière des autorités.Sanpha Billo Kamara, directeur général des services correctionnels sierra-léonais a déclaré que la semaine dernière, il y avait un total de 4, 445 détenus dans quelque 16 maisons d’arrêt et de correction à travers du pays.

« Cela montre clairement que le taux de criminalité est en hausse », a-t-il déclaré, imputant cette situation à la déperdition scolaire.

Kamara a également pointé les parents qui ont échoué dans l’éducation de leurs enfants.

M. Koroma a fait ces révélations lors d’un forum organisé par le Bureau de la sécurité nationale visant à endiguer la criminalité, en particulier chez les jeunes.

La Sierra Leone a en 2014 reformé son système carcéral pour mettre l’accent sur la correction et la réintégration sociale des détenus. Toutefois, cette réforme n’a pas pu produire les effets escomptés, les conditions de détention et la surpopulation restant toujours un sujet de préoccupation majeur.

De nombreux anciens détenus sont morts peu de temps après leur libération.

La Sierra Leone traque des mineurs « illégaux » chinois

La police de la Sierra Leone a déclaré, mardi, avoir procédé à l’arrestation de 31 Chinois impliqués dans des activités minières illégales à travers le pays.Elle a également indiqué que les suspects avaient été repérés dans le district de Tonkolili (nord du pays), suite à leur découverte par une délégation gouvernementale dirigée par le ministre de la Jeunesse, Mohamed Orman Bangura.

M. Bangura était en tournée dans les communautés minières du district quand il a affirmé avoir découvert les ressortissants chinois au milieu de la brousse, aux alentours du célèbre fleuve Rokel.

« C’est un petit groupe de Chinois avec d’énormes excavatrices et des machines dans les buissons autour de la rivière », a-t-il déclaré dans une interview.

Selon le ministre, une quinzaine de camps ont été découverts dans la région, avec des occupants en possession de tentes militaires, entre autres équipements pour faciliter leurs activités illégales.

D’autres sources ont déclaré que les hommes exploitaient de l’or.

Les photos partagées sur les médias sociaux indiquent que ces hommes recherchaient l’or sous des tunnels.

Un porte-parole de la police a déclaré que les suspects étaient également accusés d’employer des enfants mineurs.

Il y a également des allégations selon lesquelles, ces mineurs sont soumis à l’esclavage sexuel.

M. Bangura a déclaré qu’il détenait des preuves sur vidéo sur les activités des accusés qui sont sous la garde du Département des enquêtes criminelles.

Cette évolution intervient à la suite d’informations faisant état d’une arrestation similaire de ressortissants chinois dans le district de Kono (est du pays) riche en diamants.

S/Léone: inauguration d’un centre contre les maladies infectieuses

Le président sierra-léonais, Julius Maada Bio, a procédé vendredi à l’inauguration d’un centre de lutte contre les maladies infectieuses financé par la Chine.Le centre, qui sera géré conjointement par des responsables chinois et sierra-léonais, est logé à l’hôpital militaire 34 de Freetown.

Cette infrastructure est le premier du pays consacré à la prévention et au contrôle des maladies infectieuses tropicales.

Il s’agit également du premier centre du genre construit en Afrique par la Chine.

La Sierra Léone fait partie des trois pays de l’Afrique de l’Ouest touchés par l’épidémie d’Ebola en 2014 qui a fait près de 30.000 victimes.

La Chine a été l’un des premiers pays étrangers à apporter son soutien dans les efforts pour contenir la maladie. L’idée d’un centre de contrôle des maladies est née de cette expérience.

Le président Bio a remercié le gouvernement chinois pour son soutien continu à la Sierra Léone, en soulignant que le nouveau centre va non seulement aider dans la « prévention et la gestion de toute épidémie de maladies infectieuses, mais aussi servira à l’ensemble du secteur de la santé ».

L’ex vice-président sierra-léonais arrêté pour corruption

L’ex vice-président de la Sierra Leone, Victor Bockarie Foh, a été arrêté pour corruption, a confirmé jeudi le Comité anti-corruption (ACC) du pays.Francis Ben Kaifala, le nouveau commissaire de l’organe anti-corruption, a déclaré jeudi à la presse dans la capitale Freetown que Foh a été arrêté en même temps que Minkailu Mansaray, un ancien ministre des Mines.

Foh et Mansaray qui ont travaillé pour le gouvernement d’Ernest Bai Koroma seraient impliqués dans un scandale de détournement de fonds destinés à aider les Musulmans démunis à effectuer leur hadj à La Mecque.

L’arrestation des deux personnalités de l’ex régime a eu lieu mardi dernier, un jour avant que le gouvernement ne publie un rapport explosif sur la situation financière du pays sous Koroma.

Mansary a été le chef du Comité du Hajj mis en place pour faciliter l’attribution du fonds aux pèlerins méritants. Foh était responsable de la supervision de la gestion des fonds estimés à 80.000 dollars.

Le comité de lutte contre la corruption (ACC), présidé par l’actuel ministre David Francis, a recommandé la création d’une commission d’enquête chargée d’enquêter sur tous les anciens responsables épinglés par le rapport.

Malgré ses nombreuses ressources minérales, la Sierra Leone est l’un des pays les plus pauvres du monde. Selon l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM) du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), publié en 2013, plus de 77,5% de la population sierra-léonaise est affectée la pauvreté multidimensionnelle.

Dans une interview exclusive accordée à l’Agence de presse africaine le 30 avril 2017 à Dakar, M. Bio, l’actuel président déplorait l’incapacité de la Sierra Leone à mettre en application ses lois visant à prévenir et à combattre la corruption.

Sierra Léone : dissolution de tous les conseils d’administration

Tous les conseils de gestion et de contrôle des organismes parapublics et d’autres institutions gouvernementales en Sierra Léone ont été dissous, a annoncé mardi la présidence de la République.La décision, a déclaré la State House dans un communiqué, intervient à un moment où le gouvernement s’est embarqué dans une expérience de restructuration de ces institutions, dont la dissolution est la première étape.

Notre source précuise que les organes de surveillance qui ont été récemment constitués étaient été exemptés de dissolution.

Sont également exemptées cinq institutions existantes, à savoir la Commission électorale nationale, la Commission du service judiciaire et juridique, la Commission de réforme du droit, la Commission du service d’enseignement de la Sierra Léone et le Conseil national des récompenses techniques, professionnelles, entre autres.

La Présidence a précisé qu’en attendant que les nominations pertinentes soient faites, la gestion de tous les conseils dissous et les organes de surveillance ont reçu l’ordre de « demander des éclaircissements » du Secrétaire du président sur les questions qui nécessitent l’approbation des conseils d’administration.

C’est le dernier ordre de limogeage du nouveau gouvernement du président Julius Maada Bio. Et il pourrait susciter d’autres inquiétudes chez ses détracteurs, notamment l’opposition représentée par le All People’s Congress (APC), sous le gouvernement duquel les chefs de toutes ces institutions dissoutes ont été nommés. Beaucoup des fonctionnaires qui ont perdu leur emploi sont considérés comme des sympathisants ou sympathisants de l’APC.

Mardi dernier, une coalition d’organisations de la société civile connue sous le nom de ‘Standing Together for Democracy Consortium’ (Consortium Ensemble Debout pour la démocratie) a mis en garde contre le licenciement massif, qui pourrait, selon ses dirigeants, mettre en péril l’unité nationale.

La Sierra Léone nomme un nouveau chef anticorruption

Le président Julius Maada Bio de la Sierra Léone a nommé un nouveau chef pour l’Agence de répression de la corruption (ACC).Francis Ben Kaifala, un jeune avocat a été nommé à ce poste quelques heures après le limogeage d’Ady Macauley. Cette nomination est sujette à l’approbation du Parlement, conformément aux dispositions de la Constitution du pays.

Le limogeage de M. Macauley a toutefois suscité un débat sur la régularité de la procédure. Son renvoi intervient environ une semaine après qu’il a été envoyé en congé forcé.

M. Macauley, qui a rejoint l’ACC en tant que procureur a été nommé à la tête de l’institution en mars 2016, après que son prédécesseur a été nommé ministre de la Justice.

Les partisans de Macauley, un ancien membre du All People’s Congress ont critiqué son limogeage motivé par des considérations politiques.

Selon la Loi relative à l’ACC, le Commissaire (chef) ou son Adjoint ne peut être démis de ses fonctions, sauf pour incapacité d’exercer les fonctions de son poste, que celles-ci résultent d’une infirmité du corps ou de l’esprit, ou d’une mauvaise conduite avérée.

Mais le gouvernement du président Julius Maada Bio n’a pas encore commenté le renvoi de Macauly, considéré comme l’un des jeunes avocats les plus brillants de la Sierra Léone.

Il est dit également du nouveau patron de l’ACC que c’est un homme d’une très grande expérience. Associé principal de la firme Kaifala, Kanneh & Co., dont il est le co-fondateur, le nouveau chef de l’ACC a montré son engagement à lutter contre la corruption, qui sévit en Sierra Léone. Le pays est classé 130/180 dans le dernier indice de Transparency International.

Il a été Responsable des relations publiques et porte-parole de l’Association du Barreau de la Sierra Léone entre 2012 et 2013. Cet avocat bilingue – anglais et français – qui a fait ses humanités à l’Université de Sierra Léone, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis a une grande expérience en matière de contentieux et pratiques corporatives /commerciales aux Tribunaux de haute instance et au sein de la magistrature du pays. Il est également très actif au Barreau pour les affaires criminelles.

Il a été reçu une bourse Fulbright en 2017 de l’ambassade des Etats-Unis à Freetown et du Département d’Etat américain pour l’éducation et il a obtenu une licence en droit constitutionnel comparé, en droit administratif et droits internationaux de l’homme à l’Université du Texas à Austin.

Il est également chercheur en droits de l’homme au Centre Bernard et Audre Rapoport pour les droits de l’homme et la justice à Austin au Texas.