Six morts dans des affrontements entre miliciens et forces de l’ordre à Lubumbashi

Au moins six personnes dont cinq miliciens « Bakata Katanga » et un civil sont décédées, vendredi à Lubumbashi, deuxième ville du sud de la RD Congo, suite à des affrontements qui ont lieu tôt le matin entre les forces de l’ordre et ces miliciens qui ont attaqué la ville par le quartier Luwowoshi situé dans la commune Annexe, selon un bilan du ministre provincial de l’Intérieur du Katanga et du maire de la ville.Ces deux autorités de la province du Haut-Katanga ont également fait état de quatre miliciens et de deux écoliers grièvement blessés, admis aux soins dans des formations médicales de la ville.

Elles ont en outre rassuré la population que la situation est désormais sous contrôle et que les opérations de ratissage se poursuivent en vue de débusquer des miliciens qui se cacheraient quelque part. Il a aussi été indiqué que plusieurs miliciens ont été appréhendés lors des affrontements par les forces de l’ordre.

Aucune raison n’a cependant été avancée pour justifier cette attaque soudaine des miliciens dans la ville de Lubumbashi. On rappelle que cette ville a cependant été par le passé l’objet de plusieurs attaques similaires notamment en 2013 et en juillet 2018.

Les filles invitées à s’intéresser aux filières innovantes

Au niveau de la formation professionnelle, les filles doivent s’investir dans des filières innovantes, a invité, vendredi à Ouagadougou, la ministre de la Femme, Laurence Ilboudo/Marshall dans son message à l’occasion de la Journée internationale de la fille.Selon la ministre Ilboudo, la plupart d’entre elles (les filles) sont confinées dans des filières dites traditionnellement féminines comme la coupe-couture, la coiffure, la teinture, la cuisine, etc.

«L’essentiel des métiers dans les domaines des Bâtiments et Travaux Publiques (BTP), de l’ingénierie, de l’agronomie, de l’électronique, de la mécanique sont toujours l’apanage des hommes», a relevé Laurence Ilboudo/Marshall dans son message parvenu à APA.

La ministre a rappelé que l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 19 décembre 2011 dans sa Résolution 66/170, la date du 11 octobre, Journée Internationale de la Fille, «afin de reconnaitre leurs droits et de lutter contre les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde».

Cette année la journée est placée sous le thème: «Avec elle: encourager l’instruction et la qualification professionnelle des filles».

Pour Mme Ilboudo, ce thème interpelle l’opinion mondiale sur la nécessité de mener des actions visant à faire face aux discriminations et adversités qui entravent l’éducation, la professionnalisation et l’entrée des jeunes filles dans le monde de l’emploi.

«Avec ce thème, la journée du 11 octobre 2019 marque le début d’une année d’efforts pour des plaidoyers, des sensibilisations et un appel à l’investissement en vue de promouvoir une instruction et une qualification professionnelle plus accrue des filles», a estimé la ministre.

Selon elle, les femmes et les filles sont souvent défavorisées lorsqu’il s’agit d’accéder à des opportunités d’emploi, d’acquérir des compétences dont elles ont besoin pour obtenir de bons emplois.

Le Prix Nobel de la paix a été décerné à l’Afrique, selon le PM éthiopien

Le Premier ministre de l’Ethiopie Abiy Ahmed, peu après avoir remporté ce vendredi le prix Nobel de la paix 2019, a fait part de son « immense fierté » de recevoir une telle récompense qui, a-t-il souligné, est décernée à l’Afrique.« J’imagine que les autres dirigeants d’Afrique vont penser qu’il est possible de travailler sur les processus de construction de la paix sur notre continent », a-t-il déclaré lors d’une brève conversation téléphonique avec l’Institut Nobel rapportée par l’Agence France Presse sur son site visité à APA.

Le Bureau du Premier ministre a appelé « tous les Éthiopiens et amis de l’Éthiopie à continuer à se ranger du côté de la paix. Cette reconnaissance est une victoire collective pour les Éthiopiens et un appel à renforcer notre détermination à faire d’elle le nouvel horizon de l’espoir ».

Agé de 43 ans, Abiy Ahmed s’est dit « honoré », « ravi » avant d’indiquer que c’est un « prix donné à l’Afrique ». Centième lauréat du prix Nobel de la paix, le Premier ministre doit cette distinction à son travail en faveur de la « paix et de la coopération internationale ».

L’année dernière, il a joué pleinement sa partition dans la signature de l’accord de paix ayant mis fin à une crise de près de 20 ans avec l’Érythrée suite à la guerre frontalière de 1998-2000.

Le comité Nobel réuni à Oslo (Norvège), n’a également pas été insensible à l’amnistie accordée par Abiy Ahmed à des milliers de prisonniers politiques dans son pays où il a garanti la liberté d’expression à l’opposition et aux médias.

En outre, sa participation aux négociations entre l’Armée et la société civile au Soudan a été déterminante.

Le président de la République Macky Sall, sur compte Twitter visité à APA, a vivement félicité « le Premier ministre éthiopien pour son choix comme prix Nobel de la paix 2019. C’est un choix juste et pertinent qui va renforcer la Paix sur le continent africain ».

De son côté, Kumi Naidoo, le Secrétaire général d’Amnesty International a souligné que « ce prix devrait le pousser et le motiver à s’attaquer aux défis qui restent à relever en matière de droits de l’Homme et qui menacent de réduire à néant les progrès réalisés jusqu’à présent ».

M. Naidoo a par ailleurs souhaité que le nouveau prix Nobel de la paix « s’attaque aux tensions ethniques persistantes constituant une menace pour la stabilité ».

Le prix Nobel a été initié par le chimiste suédois Alfred Nobel (1833-1896). Dans son testament, l’inventeur de la dynamite demande que sa fortune serve à la création d’une institution chargée de récompenser chaque année des personnes qui auront rendu de grands services à l’humanité dans cinq disciplines différentes : paix ou diplomatie, littérature, chimie, physiologie ou médecine et physique.

Ainsi, cette récompense suprême fut décernée pour la première fois en 1901. Cette année, la cérémonie de remise des Nobels aura lieu, le 10 décembre prochain, à Oslo. Chaque lauréat recevra un diplôme, une médaille d’or et un chèque d’environ 830.000 euros (544 millions F CFA).

La FESCI condamne le meurtre d’un étudiant à Abidjan et demande des «enquêtes efficaces»

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), la plus grande association d’élèves et d’étudiants du pays, a condamné avec la « dernière énergie » le meurtre de Brice Dja Kouassi, un étudiant de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan dont le corps sans vie a été retrouvé à quelques encablures de cette institution, appelant dans la foulée à des « enquêtes efficaces».L’étudiant de la trentaine, en deuxième année de Droit privé, a été retrouvé mort « dans la nuit d’avant-hier à hier (mercredi à jeudi) » dans un bas-fond du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, a dit vendredi à APA Saint-Clair Allah, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). 

« L’étudiant est décédé au bas-fond du CHU de Cocody », contiguë au campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny (publique), la plus grande du pays, a indiqué Saint-Clair Allah dans un entretien téléphonique à APA.

Selon le secrétaire général de la FESCI, Brice Dja Kouassi, a été agressé à coups de machettes puis «ligoté et mis dans un sac » avant d’être « jeté à la poubelle » dans le bas-fond. 

Le corps sans vie a été découvert par des collecteurs d’ordures, a-t-il souligné, ajoutant avoir appris que « la police a mis la main sur le présumé meurtrier, un certain Djibril et certains de ses complices».

L’étudiant décédé, à l’en croire, gérait un box de Lotto (loterie) au sein du CHU de Cocody. Pour lui, cet incident est survenu « surement à la suite de mésententes » entre l’apprenant et ses agresseurs.

La FESCI reproche à la structure en charge de la sécurité dans les bâtiments et les entrées de l’université Félix Houphouët-Boigny ainsi que l’espace du campus de «ne pas faire son travail ».  Son secrétaire général estime que des moyens devraient être déployés pour éviter ces situations.      

Macky Sall appelle à une «réflexion sérieuse» sur le foncier au Sénégal

Le président Macky Sall a souligné la nécessité de mener «une réflexion sérieuse» sur la difficile question du foncier au Sénégal dans le but de revoir la «distribution » des terres afin ne pas léser les « générations futures».«Une réflexion sérieuse doit être faite. Il faut une réforme et voir comment distribuer les terres », a affirmé le chef de l’Etat au cours d’une rencontre avec des élus locaux du pays, jeudi à Diamniadio (30 km de Dakar).

Pour le président sénégalais, la réflexion qu’il veut mener avec les collectivités territoriales doit pousser à « prendre des mesures » qui porteront notamment sur la « sauvegarde (de terres) pour les générations futures ».

«Principal facteur d’instabilité au niveau national », le foncier est, selon Macky Sall, « une question qui fâche » et met souvent aux prises des individus, des structures et des municipalités.

Au vu de tout cela, « si on continue à vendre tout terrain qui existe, ça va entrer dans le domaine du privé », a-t-il averti, avant souligner que son souci est d’éviter au Sénégal « ce qu’ont vécu un certain nombre de pays en Afrique australe où toute la terre a été privatisée ».

En dehors du foncier, Macky Sall a indexé «l’état civil», soulignant qu’il est également «une question centrale » qui mérite un grand intérêt vu que « le terrorisme s’approche de nos frontières ».

En dialoguant directement avec les élus locaux,  Macky Sall entendait amener ces derniers à s’approprier la deuxième phase de son Plan Sénégal émergent (PSE) à travers son Plan d’actions prioritaires (PAP).

Déroulé à l’avènement de Macky Sall en 2012, le PSE qui en est à sa deuxième phase a démarré cette année et ce jusqu’à 2023 son Plan d’actions prioritaires (PAP). Décortiquant cette étape devant les élus locaux, le chef de l’Etat a annoncé un « temps nouveau » pour le Sénégal à travers « des initiatives majeures » inscrites notamment dans une « trajectoire du développement des territoires locaux » où on trouvera « l’homme au cœur du développement ».

Côte d’Ivoire: intoxication alimentaire de 34 enfants dans une école de Bingerville

Quelque trente-quatre enfants de 10 à 14 ans d’une école ont été victimes d’une intoxication alimentaire mercredi soir à Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan), a annoncé jeudi dans une note d’information, Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan, soulignant que pour l’heure aucun décès n’a été enregistré.«Hier mercredi 09 octobre 2019, 34 enfants de 10 à 14 ans d’une école de Bingerville, ont été pris de douleurs abdominales, de fièvres, de nausées et de vomissements. Ces signes sont ceux d’une probable intoxication alimentaire puisque tous ces enfants ont mangé un même repas d’anniversaire venu de l’extérieur de la cuisine de l’école. 30 d’entre eux ont été traités en soins ambulatoires, 04 ont été admis à l’hôpital général et pris convenablement en charge par les services sanitaires », a expliqué M. Toh Bi dans la note. 

Selon l’administrateur civil, « à l’heure où nous vous portons cette information ( 14h-15h, heure locale), nous n’enregistrons heureusement aucun décès et l’état de santé des enfants hospitalisés évolue plutôt bien». 

Le préfet d’Abidjan qui a salué la promptitude des responsables de cette école et « l’intervention exemplaire» des services de santé, a assuré que des prélèvements ont été effectués ce jour par l’Institut nationale d’hygiène publique ( INHP) « afin d’en savoir davantage et de prévenir d’autres crises».

La contribution des jeunes à la paix en Côte d’Ivoire au centre d’un Forum à Abidjan

Un forum d’échanges des jeunes dénommé « Youth For Peace Côte d’Ivoire », co-organisé par l’ONG « N’Zarama Center For peacebuilding » et ses partenaires, s’est ouvert jeudi à Abidjan sur le thème de la contribution des jeunes à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette concertation qui  réunit des centaines de jeunes du pays, a pour objectif de mettre en évidence les actions significatives que mène la jeunesse pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire.

Selon Babacar Carlos MBaye, le Représentant résident de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en Côte d’Ivoire, son institution a décidé de soutenir ce forum parce qu’il permet non seulement de contribuer à la paix en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, mais aussi d’analyser le rôle de la jeunesse dans cette quête.

«La CEDEAO encourage les jeunes de notre région et les jeunes de Côte d’Ivoire à rester attachés à la paix… Il nous faut conjurer cette grave menace en créant un environnement qui permet aux jeunes de libérer leur potentiel entrepreneurial », a exhorté M. MBaye dans un discours d’ouverture de ces assises.

«L’avenir t’appartient jeune. Ta contribution compte. Tu es le leader d’aujourd’hui et de demain. Tu peux gagner tous tes combats y compris celui de la paix », a lancé le représentant de la CEDEAO à l’endroit des jeunes.

De son côté, Stéphanie Minou, la chargée des programmes de l’ONG N’Zarama Center For Peacebuilding a expliqué à APA le bien-fondé de ce forum qui est de mettre en exergue les différentes contributions des jeunes pour la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire. 

«Nous aimerions au terme de ces trois jours d’échanges qu’il y ait une prise de conscience et qu’on réalise que les jeunes ne sont pas des agents de violence», a indiqué Mme Minou.

 Souhaitant que les jeunes deviennent des agents de paix, elle a fait savoir que ces assises seront sanctionnées par des résolutions qui seront transmises aux décideurs politiques. Plusieurs activités dont des  panels sont au menu de ce conclave qui s’achèvera samedi.

Polémique autour de l’interdiction d’une marche anti-impérialisme à Ouagadougou

La mairie de Ouagadougou a refusé d’accorder une autorisation de marche contre la présence des forces militaires étrangères au Burkina Faso, créant du coup une polémique autour de ce mouvement programmé le 12 octobre et qui visait à dénoncer l’impérialisme dans le pays, a constaté APA jeudi.Dans sa lettre parvenue jeudi à APA, la mairie de Ouagadougou dit être au «regret de ne pouvoir donner une suite favorable à la requête» des Organisations de la société civile (OSC) initiatrices de la marche «contre les forces militaires étrangères».

L’argument avancé par la mairie de Ouagadougou est qu’«au regard du contexte sécuritaire actuel et de la mobilisation des forces de défense et de sécurité à cet effet», la manifestation s’avère «inopportune».

En réponse à cette lettre de la municipalité, les OSC organisatrices ont publié un communiqué dans lequel elles dénoncent l’interdiction de marcher à Ouagadougou.

Pour ces OSC, la marche s’inscrit en droite ligne des activités de la 4e édition des Journées anti-impérialistes (JAI) prévues du  10 au 12 octobre autour du thème : «Impérialisme et terrorisme en Afrique : Causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale».

Les organisations qualifient de «dérive fascinante» la volonté du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) et ses alliés d’interdire la marche.

Les journées anti-impérialistes sont une manifestation annuelle dont la première édition avait eu lieu en 2016.

L’initiative est de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso, en collaboration avec d’autres OSC ou mouvements dont l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), la Confédération générale de travail-Burkina (CGT-B) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).

Côte d’Ivoire : les manuels scolaires contenant des erreurs ont été « corrigés» et seront sur le marché

Les manuels scolaires des classes de Cours préparatoire 1ère année ( CP1) et 2è année ( CP2) en Côte d’Ivoire qui contenaient des erreurs du fait de la société éditrice NEI-CEDA, ont été corrigés et seront sur le marché dans quelques jours.L’information a été donnée mercredi à Abidjan par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara. « Nous avons le plaisir de vous présenter une copie de ce cahier qui a fait l’objet de beaucoup de discussions ces derniers jours. Ce cahier édité par les Éditions NEI-CEDA  se retrouvera sur le marché dans quelques jours avec les bonnes versions sans fautes», a annoncé M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias.

 Le ministère ivoirien de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle annonçait il y a quelques semaines, qu’elle a constaté la présence de quelques fautes dans les livrets d’exercices intitulés « Mon cahier quotidien,  revu et corrigé» pour les classes de cours préparatoires 1ère année ( CP1) et 2è année ( CP2) « Version 2019 des éditions NEI-CEDA». 

Selon les autorités éducatives ivoiriennes, les coquilles se seraient glissées dans les livrets d’exercices incriminés au moment de leur réimpression par la maison d’édition.

Procès Jacques Mangoua : le vice-président du Pdci a été victime d’un « complot » (avocat)

Le président du Conseil régional du Gbêkè (centre ivoirien) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Jacques Mangoua, condamné à cinq ans de prison ferme pour détention illégale de munitions et d’armes blanches, a été victime d’un « complot », selon Me Luc Adjé, l’un des avocats de son Conseil.« Quand je n’ai rien mis dans ma maison et que j’y retrouve quelque chose, vous pensez que ce n’est pas un complot, je ne peux pas vous dire qui est l’auteur du complot, mais c’est un complot et c’est trop gros », a dit Me Luc Adjé à la presse, en marge d’une conférence au siège du Pdci à Abidjan.

« Est-ce que vous connaissez quelqu’un qui va prendre des armes, aller les déposer chez lui et puis appeler la police pour dire que j’ai des armes chez moi ?»,  s’est interrogé Me Adjé, qui a fait observer que M. Mangoua a joint le préfet de Béoumi après avoir eu connaissance de cette affaire.  

Il est reproché à M. Mangoua d’avoir introduit à sa résidence de N’Guessankro, bâtie sur 10 000 mètres carrés,  « 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes », découvertes le 21 octobre 2019 près d’une niche électrique dans l’arrière-cour.      

Me Adjé a en outre fait savoir que M. Mangoua qui soupçonne l’auteur des faits, a « écrit au procureur » pour dire que selon les enquêtes qui ont été menées, il devrait aller interroger une personne qu’il a visée dans son adresse. Et ce, « avant qu’elle ne fuit ». 

Inculpé pour détention illégale de munitions de guerre à sa résidence de N’Guessankro, M. Jacques Mangoua a été condamné le 3 octobre 2019 par le Tribunal de Bouaké à «5 ans de prison ferme, 5 ans de privation de droits civiques et 5 millions de Fcfa d’amende ».

 «Ce procès me fait peur, parce que si quelqu’un jette quelque chose dans ma cour et on me met en prison parce qu’étant détenteur » il y a un problème, a lâché l’avocat du président du Conseil régional du Gbèkè, qui s’est dit opposé à ce verdict.  

 « Nous avons interjeté appel afin que le dossier soit transmis à la Cour d’appel de Bouaké », a annoncé Me Luc Adjé, avant de confirmer que son client « a été transféré » à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison du pays. 

En réponse au procureur qui soutient la thèse du juge sur le flagrant délit, évoqué lors d’une explication à la RTI 1 (télévision publique), dimanche, Me Luc Adjé a indiqué que le jeune de ménage qui garde les clés de la maison n’a pas vu de munitions le 18 octobre, mais a découvert  lui-même ces munitions le 20 octobre 2019, ce qui montre que quelqu’un les y a déposé. 

Poursuivant, l’avocat a relevé que le vice-président du Pdci, parti récemment allié au pouvoir, n’a foulé le sol de cette maison que lors des fêtes de Pâques en avril 2019, d’où l’on ne pouvait faire état d’une procédure de flagrance délit qui suppose que le fait est en cours ou vient d’avoir lieu. 

« Je garde bon espoir que la décision qui a fait l’objet d’appel sera examinée dans un délai raisonnable », a conclu Me Luc Adjé, qui a soutenu l’acte de complot à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2020, prévue dans un an.

Le gouverneur du District d’Abidjan plaide devant la Banque mondiale pour le financement des logements

Le gouverneur du District d’Abidjan, Beugré Mambé, lors de la rencontre de la plateforme des villes durables, tenue récemment, à Sao Paulo, au Brésil, a plaidé devant la Banque mondiale pour participer au financement du secteur du logement en Côte d’Ivoire.Le directeur de la Pratique mondiale pour le social, l’urbain, le rural et la résilience de la Banque mondiale, M. Sameh Wahba, a assuré de la disponibilité de son institution à « soutenir et participer au financement du secteur du logement en Côte d’Ivoire pour servir de modèle dans la sous-région », rapporte une note d’information du District transmise, mercredi à APA. 

Dans son plaidoyer, le gouverneur du District d’Abidjan Robert Beugré Mambé a invité la Banque mondiale à reprendre le financement de l’habitat et du logement social en Côte d’Ivoire. Son argument corroborant la vision de la banque, a rencontré l’adhésion de cette institution de Breton Woods.

M. Mambé était notamment invité par la Banque mondiale à partager ses expériences sur deux thématiques importantes, à savoir l’adaptation au changement climatique et la promotion d’un logement social au profit des populations les plus faibles.

Ingénieur général en génie civil, le gouverneur du District d’Abidjan, a présenté des solutions innovantes, dans deux panels de haut niveau. Il  a souhaité, à cet effet, que le district autonome d’Abidjan, en porte le leadership pour que cela serve de modèle dans la sous-région.

En marge des assises de la plateforme des villes durables, le gouverneur Mambé, a, dans l’objectif de réactiver la coopération avec le Brésil, notamment l’Etat de Sao Paulo qui compte près de 29 millions d’habitants, présenté les opportunités qu’offrent le District d’Abidjan. 

Dans ce contexte, il a échangé avec le gouvernorat, la mairie et des hommes d’affaires brésiliens, qui se sont dit « très enthousiastes » d’investir dans les domaines de la culture, de l’agriculture, du commerce et de l’industrie.

Ces autorités ont proposé au gouverneur Mambé, dans l’optique de rapprocher la Côte d’Ivoire et le Brésil, d’ « appuyer, dans l’immédiat, l’ouverture d’une ligne aérienne entre les villes de Recife et d’Abidjan », indique un document.

Elles envisagent en outre d’organiser, très prochainement, une mission parlementaire à Abidjan, tout invitant les autorités ivoiriennes à prendre part à la journée de la conscience noire qui se tiendra à Sao Paulo  le 20 novembre 2019.

Quant aux hommes d’Affaires brésiliens, ils se sont dits disposés à effectuer une mission de prospection économique à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, pour s’imprégner des possibilités d’investissements dans tous les domaines.

La  plateforme des villes durables regroupe 24 villes issues de 11 Etats. Assistée par plusieurs organisations Internationales, elle comprend trois villes africaines, Abidjan, Dakar et Johannesburg. Son objectif est de  promouvoir une approche intégrée de la planification, du financement et du développement urbain.

Transfèrement sur Abidjan de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI

Transfèrement sur Abidjan de Jacques Mangoua, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), et président du Conseil régional du Gbèkè (Centre), condamné à cinq ans d’emprisonnement ferme pour détention illégale de munitions, indique un message du parti.Inculpé pour détention illégale de munitions de guerre à sa résidence de N’Guessankro, M. Jacques Mangoua a été condamné le 3 octobre 2019 par le Tribunal de Bouaké à «5 ans de prison ferme, 5 ans de privation de droits civiques et 5 millions de Fcfa d’amende ». 

Ce verdict intervient après la découverte, le samedi 21 septembre 2019, à sa résidence de N’Guessankro, de  « 991 munitions de guerre de 7,62 mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes ».  

Interrogé par la justice, Laurent Kouakou Yao, « garçon de ménage » de M. Mangoua, a rapporté n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la maison pour y déposer cet arsenal dans l’arrière-cour du vice-président du PDCI.  

Dimanche, le procureur Koné Brama, a expliqué sa décision sur la RTI 1, la télévision publique, insinuant que les investigations ont montré que le président du Conseil régional du Gbèkè, possédait illégalement ces munitions de guerre. 

Suite à la sortie du procureur sur la RTI 1 et au transfèrement dans la capitale économique du pays, abritant la Maison de correction d’Abidjan (MACA), le Conseil des avocats animent ce mercredi une conférence de presse au siège du PDCI, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Métro d’Abidjan: signature d’un protocole d’accord pour le démarrage des travaux

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a présidé, mardi à Abidjan, la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’entreprise Bouygues Construction, pour le démarrage des travaux de la ligne 1 du Métro d’Abidjan.Les documents du protocole d’accord ont été paraphés par les ministres Amadou Koné (Transports), Adama Coulibaly (Economie et Finances) et Moussa Sanogo (chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat) pour la partie ivoirienne, rapporte une note d’information de la primature ivoirienne.

Alain Descamps (président de la société Ade Transport) et Philippe Amequin (président de la société Bouygues Construction), représentaient  l’entreprise Bouygues.

Le coût des travaux  s’élève à environ 893, 84 milliards FCFA (1,360 milliard d’euros). Le Métro transportera 530 000 passagers par jour entre la commune d’Anyama et l’aéroport Félix Houphouët – Boigny d’Abidjan sur un linéaire de 37 km.

Il va révolutionner et fluidifier le transport urbain à Abidjan, et va impacter positivement l’économie nationale et la qualité de vie de nombreux foyers, grâce aux 2 000 emplois qu’il va générer.

Les travaux de la ligne 1 du Métro d’Abidjan ont été lancés le 30 novembre 2017 par les Présidents ivoirien, Alassane Ouattara, et français, Emmanuel Macron.

La Poste de Côte d’Ivoire fera une «profonde mutation» (Ministre)

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique et de la Poste, Mamadou Sanogo a annoncé mardi dans une déclaration transmise à APA que la poste de Côte d’Ivoire fera une «profonde mutation » au bénéfice des populations.« La Poste de Côte d’Ivoire va faire une profonde mutation pour répondre aux nombreux défis dans l’intérêt des populations et des usagers. Cela est d’autant plus vital que les clients accordent une attention toute particulière à la qualité du service qui se résume dans le triptyque Rapidité-fiabilité-sécurité», a indiqué M. Sanogo dans cette adresse faite à la faveur de la Journée mondiale de la poste (JMP) prévue mercredi. 

Cette année, la célébration de la JMP se veut spéciale pour l’Union postale universelle ( UPU) dans la mesure où l’organisation fête à cette occasion ses 145 ans d’existence. Selon M. Sanogo, la Côte d’Ivoire qui abritera en août 2020 le 27è congrès de l’UPU, ne fait que gravir les échelons au plan international dans le secteur postal.

« A l’occasion de ce congrès, sera adoptée la nouvelle stratégie postale qui sera la feuille de route des activités du secteur postal au niveau mondial durant les quatre prochaines années, c’est-à-dire le cycle 2020-2024», a-t-il fait savoir se félicitant du « repositionnement de notre pays sur l’échiquier international » depuis 2012.

 « Notre pays a été élu membre des Conseils d’administration de l’Union postale universelle ( UPU) et de l’Union panafricaine des postes ( UPAP). Par ailleurs, la Côte d’Ivoire occupe le poste de secrétaire exécutif de la conférence des postes des États de l’Afrique de l’ouest (CPEAO)», a entre autres énuméré M. Sanogo parlant des succès enregistrés par son pays.

 Estimant que le présent et l’avenir des postes se trouvent dans l’électronique, la logistique et l’adressage, il a souligné qu’aujourd’hui le e-commerce et les services digitaux représentent une part importante de la réponse aux besoins constants des populations.

 La Journée mondiale de la poste est célébrée chaque année, le 09 octobre, jour anniversaire de la création en 1874 de l’UPU.  Ce jour a été déclaré Journée mondiale de la poste lors du congrès de cette institution postale en 1969 à Tokyo au Japon.

Ethiopie : vers la réintégration sociale de 22.000 enfants de la rue

Le ministère éthiopien du Travail et des Affaires sociales (MoLSA) a annoncé mardi son intention de sortir 22.000 enfants de la rue en vue de les réintégrer dans la société, étant donné qu’une grande partie d’entre eux vit dans la capitale à la merci de toutes les tentations.S’ils n’attirent pas l’attention en général, les enfants de la rue font indéniablement partie de la vie urbaine en Ethiopie. Dormant à la belle étoile, ils mendient leur nourriture ou volent pour survivre.

Selon une enquête menée dans 11 villes du pays, environ 88.000 personnes vivraient dans la rue, dont des enfants, des femmes, des jeunes et des personnes âgées.

Feleke Jenber, directrice de la promotion du développement de la sécurité sociale au MoLSA, a déclaré que des préparatifs avaient été faits pour réhabiliter ceux qui vivent dans la rue.

Dans la seule capitale éthiopienne, on estime que 50.820 personnes vivent dans la rue et 92% d’entre elles viennent de différentes régions du pays, espérant y trouver de meilleures conditions de vie.

Les 8% restants viennent de dix sous-villes pour diverses autres raisons.

Un total de 35 millions de dollars a été dégagé par le gouvernement éthiopien et la Banque mondiale pour l’organisation du projet dans 11 villes au cours de cet exercice budgétaire en Ethiopie (2019/20).

Alem Assefa, chef adjoint des affaires sociales et du travail de l’administration de la ville d’Addis-Abeba, a déclaré que l’administration avait prévu de soutenir 13.000 enfants de la rue au cours de cet exercice.

Une attention particulière serait accordée aux enfants d’abord, ensuite aux femmes, aux jeunes et enfin aux personnes âgées, a ajouté Alem.

Deux morts dans des orages en Mauritanie

Deux personnes ont trouvé la mort dans de violents orageuses qui se sont abattus durant le week-end à l’est de la Mauritanie, rapporte un communiqué du ministère de l’Intérieur reçu à APA.La première victime est un homme qui a été mortellement atteint par la foudre, dans la région d’Amourj, plus de 1.000 kilomètres à l’est de Nouakchott, renseigne le communiqué.

Concernant la seconde victime, une femme, elle est morte peu après avoir été blessée dans l’effondrement d’une maison, souligne le communiqué, ajoutant que ce drame qui a eu lieu dans la région d’Aioun (environ 800 kilomètres au sud-est de Nouakchott), a également fait six blessés.

D’autres orages ont provoqué l’écroulement de 25 hangars dans la même région et dans celle de Timbedra, située plus à l’est de Nouakchott.

« Marche silencieuse» à Abidjan contre le viol d’une fillette de 3 ans

Des centaines de personnes ont marché dimanche à Angré, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan en hommage à une fillette de 3 ans prénommée Grâce qui a trouvé la mort après avoir été violée fin septembre à Dimbokro (Centre ivoirien).Vêtus de blanc et de rouge pour la plupart, les marcheurs ont déposé des bougies pour certains et des gerbes de fleur pour d’autres sur un lieu symbolique à proximité du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angré. La fillette  avait été évacuée à Abidjan où elle est décédée le lundi 30 septembre 2019 après une intervention chirurgicale. 

« Nous sommes là pour dire non au viol et à l’assassinat de nos enfants. Nous devons dénoncer les violences faites à nos enfants. Nous ne devons pas garder le silence», a estimé une participante à cette marche qui a enregistré la présence de plusieurs visages connus en Côte d’Ivoire dont le maire de Cocody ( Est d’Abidjan), Jean-Marc Yacé. 

Dans la nuit du 28 au 29 septembre dernier à Dimbokro, une fillette de trois ans prénommée Grâce, qui  avait été auparavant enlevée par un inconnu, a été retrouvée dans une broussaille dans un état végétatif avec ses parties intimes déchirées. 

 Ce crime a suscité l’indignation dans le pays et les autorités ivoiriennes se sont engagées à prendre non seulement en charge les obsèques de la fillette mais également à assurer la prise charge psychologiquement de ses parents. 

L’an dernier, des abidjanais avaient également organisé une marche dite silencieuse au même endroit ( à quelques encablures du CHU de Angré) après l’assassinat de Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba, un garçonnet de 4 ans qui avait été retrouvé enseveli, ligoté avec la gorge tranchée.

Un mort, deux blessés et un disparu à Abidjan après une pluie diluvienne (Préfet)

Une personne est décédée, deux ont été blessées et une autre est portée disparue après la pluie diluvienne qui s’est abattue samedi sur la capitale économique ivoirienne, a annoncé Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan.« Le pluies de ce jour samedi 05 octobre 2019 ont eu des conséquences dramatiques. Une personne est décédée et deux autres blessées suite à l’effondrement d’un mur d’une entreprise du côté de Yopougon Gesco. Une personne est portée disparue. C’est un chauffeur de taxi de 23 ans qui est descendu de sa voiture en panne et qui essayait de la pousser. Il a été emporté par les eaux de ruissellement », rapporte M. Toh Bi dans une note d’information. 

Selon lui, les dégâts matériels sont également nombreux et en cours d’évaluation et la route de sortie d’Abidjan au niveau du kilomètres 17 a été coupée par les eaux. 

« Selon la Sodexam (Météo), cette nuit,  le temps sera nuageux avec quelques pluies résiduelles. Demain matin, le temps restera encore très nuageux. Les pluies matinales par endroit ne seront pas à écarter», fait savoir par ailleurs, l’administrateur civil conseillant la prudence aux populations d’Abidjan en évitant de s’approcher des zones à risque (Caniveaux, eaux de ruissellement…). 

En 2018, rappelle-t-on, les fortes pluies qui se sont abattues sur la Côte d’Ivoire ont fait de nombreux morts et d’importants dégâts matériels à Abidjan et à l’intérieur du pays. Le point culminant de ces pluies diluviennes a été enregistré les 18 et 19 juin 2018 avec un bilan de 20 décès dont 18 dans la capitale économique ivoirienne.

Mali : Dialogue inclusif, l’URD ne participera pas

Principal parti de l’opposition, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a annoncé à travers un communiqué qu’il ne prendra pas part au dialogue national inclusif.Dans un communiqué en date du 04 Octobre, signé par le 1er vice-président de l’Union pour la République te la Démocratie (URD) dont APA a obtenu copie, le parti informe ses militants et sympathisants des sections de l’intérieur et de l’extérieur qu’il ne participera pas au dialogue national inclusif.

L’URD reproche aux organisateurs du dialogue national inclusif  « la non prise en compte des conditions liées à sa participation au dit dialogue ».

Dans un communiqué en date du 03 Septembre, l’URD avait suspendu sa participation aux travaux préparatoires du dialogues national inclusif, pour protester contre « les démarches confuses et non inclusives dans les préparatifs du dialogue politique inclusif ».

A noter que la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) groupe armé signataire de l’accord de paix a, elle aussi décidé de ne pas prendre part à ce dialogue national inclusif. Une décision qui fait suite aux propos du chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta, lors de son adresse à la nation le 22 Septembre (fête de l’indépendance) de « discuter certaines dispositions de l’accord ».

Demande de Visa Schengen : le calvaire des Gambiens…de Banjul à Dakar

« Un parcours du combattant »! C’est ainsi que de nombreux Gambiens qualifient les procédures de demande de visa Schengen. Car, pour trouver le sésame, ils sont obligés de se rendre auprès des missions diplomatiques étrangères basées dans la capitale sénégalaise Dakar, à quelque 300 kilomètres de Banjul.Banjul, la capitale du plus petit pays d’Afrique de l’ouest, compte très peu d’ambassades étrangères, ce qui signifie que les options pour les demandeurs de visa en Gambie sont limitées, voire inexistantes.

Au cours des 22 ans de règne de l’ancien président Yahya Jammeh, il y a eu plus de missions étrangères fermées que de représentations diplomatiques ouvertes en Gambie.

Cette situation n’a pas été de tout repos pour les demandeurs de visa pour les pays de l’espace Schengen, tels que la France, l’Espagne, l’Italie, la Suède, la Norvège et le Danemark, pour ne citer que ceux-là.

Au fil des ans, certains de ces pays ont progressivement réduit au strict minimum le personnel d’appui affecté à leurs missions diplomatiques en Gambie. Et ce, parce que le pays renvoyait, à maints égards, à l’image d’un Etat paria, aux yeux de plusieurs gouvernements étrangers qui considéraient alors que la Gambie sous Jammeh vivait dans un climat politique répressif.

Aujourd’hui, trois ans après la défaite et l’exil de Jammeh et malgré les changements politiques notés en Gambie, les conséquences de cet isolement international se font encore sentir à Banjul, en particulier chez les Gambiens désireux d’obtenir un visa ordinaire pour se rendre en Europe.

Ce faisant, l’on en déduirait que le malheur de Banjul fait le bonheur de Dakar la capitale du Sénégal voisin.

A l’inverse, la capitale sénégalaise, une métropole plus internationaliste et qui depuis longtemps est considérée comme la plaque tournante de l’intense activité diplomatique en Afrique de l’ouest a, mieux que Banjul, tiré profit de la situation.

Les Gambiens désireux de se rendre en Espagne, par exemple, sont tenus de braver la durée et autres aléas du voyage au Sénégal, pour accéder aux services de demande de visa. 

Ainsi, semaine après semaine, des centaines de personnes effectuent un voyage de cinq heures et demie, soit 303 km, pour déposer leurs demandes de visa à Dakar, où elles trouvent sur place de longues files d’attente déjà formées par d’autres demandeurs originaires du Mali voisin, de la Guinée Bissau et de la Guinée.

Ces démarches peuvent prendre des jours, voire des semaines, pour ces Gambiens qui quittent le confort relatif de leur pays et sont obligés de débourser gros pour se nourrir et se loger, surtout s’ils n’ont ni parents ni connaissances au Sénégal.

Selon Yoro Cham qui a récemment obtenu le sésame après rude épreuve, la plupart des Gambiens demandeurs de visa Schengen vivent un cauchemar.

« En plus de la nature coûteuse des voyages à Dakar, j’ai dû dépenser beaucoup d’argent pour obtenir un visa pour l’Europe, alors que j’avais tous les documents requis et leurs photocopies », a martelé Cham, responsable des innovations en matière de santé chez Action Aid International – Gambie.

Parmi ces calvaires, il se rappelle avoir eu des échanges avec des éléments de la gendarmerie frontalière de Karang qui lui avaient demandé de retourner à Banjul afin d’obtenir un nouveau passavant de circulation pour son véhicule, car celui qu’il avait en sa possession, selon la douane sénégalaise, n’était pas valable.

« Mais après une longue discussion, j’ai été autorisé à entrer au Sénégal », a-t-il déclaré à l’Agence de presse africaine (APA).

Cham s’est également plaint d’extorsion de fonds à Karang, une ville frontalière sénégalaise, où abondent les cambistes.

« Et comme la plupart des voyageurs gambiens ne connaissent pas les taux de change entre la monnaie sénégalaise (le franc CFA) et le dalasi gambien, beaucoup sont à la merci des cambistes qui profitent de cette ignorance pour les escroquer », a expliqué Cham.

Un autre Gambien qui a requis l’anonymat affirme que Banjul est peut-être stratégiquement situé, mais les politiques étrangères antérieures sous l’ère Jammeh ne lui ont pas rendu service, en particulier pour attirer des missions étrangères offrant des services de visa.

« Ce nouveau gouvernement va peut-être se lancer dans une offensive de charme pour attirer des représentations diplomatiques à Banjul de sorte que les citoyens ne soient plus obligés de se rendre à Dakar pour des services minimum de visa », a-t-il suggéré.

« Nous pouvons avoir toutes ces ambassades à Banjul. L’agence Visa-For-Schengen (VFS) pourrait même, comme solution alternative, ouvrir un bureau secondaire à Banjul géré par des Gambiens qui vont assurer le traitement de nos demandes de visa « , a-t-il ajouté avec un brin d’optimisme.

Baba Hydara, co-éditeur et responsable de la production du Point Newspaper (journal local), s’est interrogé sur le motif des frais de visa exorbitants imposés aux demandeurs d’Afrique subsaharienne, du fait qu’ils proviennent des régions les plus pauvres et les plus économiquement exploitées du monde.

Selon lui, même si la plupart des Gambiens ont des parents à Dakar, ils n’ont aucune garantie de bénéficier d’un séjour confortable dans la capitale sénégalaise, étant donné que les conditions de vie sont beaucoup plus chères qu’à Banjul.

« Avant, je restais chez des parents, mais après par la suite je payais une chambre pour la plupart de mes voyages. Et pourtant, les conditions sont toujours épouvantables dans ces hôtels de fortune », s’est plaint Baba Hydara.

En attendant une solution, les députés et autres officiels vivent également ce calvaire, au même titre que les Gambiens ordinaires.

Le ministère gambien des Affaires étrangères n’a apparemment pas voulu se prononcer sur la question, malgré les tentatives répétées du correspondant de l’Agence de presse africaine à Banjul qui souhaitait recueillir l’avis des autorités compétentes.

Euphrasie Yao propose des solutions pour l’éradication du fléau d’enfants sans état civil

La titulaire de la Chaire UNESCO «Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » Euphrasie Kouassi Yao, également Coordinatrice du programme Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCOFCI) a proposé, mercredi, devant des députés ivoiriens des solutions pour l’éradication du fléau d’enfants sans état civil, déplorant que ces enfants soient VIP (victimes de l’ignorance de leurs parents).Mme Yao a fait ses propositions lors d’une table ronde qui a suivi la projection du film «les enfants fantômes» d’Afrique qui met en exergue la  problématique de la déclaration des naissances ou des enfants sans document légal d’existence sur le continent.

D’une durée de 52 minutes, ce film réalisé au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso a été projeté à l’Assemblée nationale ivoirienne devant les députés membres de la Commission des affaires générales et intentionnelles présidée par l’honorable Abdoulaye Sidibé.

Pour Euphrasie Kouassi Yao, la déclaration d’un enfant à l’état civil est un « problème qui concerne d’abord les parents, la famille et la communauté », car, a-t-elle insisté, « un enfant appartient d’abord à sa communauté ».

Au nombre des solutions proposées, figurent non seulement la mise au-devant des femmes leaders depuis les universités jusqu’au milieu rural, mais également la mise de la communauté au centre du développement.

«Nous les femmes du Compendium, nous disons que quand nous mettons les femmes leaders que nous sommes depuis les universités jusqu’au milieu rural, on trouve toujours la solution », a poursuivi Mme Yao, également Conseillère spéciale du président Alassane Ouattara chargée des questions du Genre.

Poursuivant, elle s’est appuyée sur l’exemple dans le domaine de l’eau.  «On a été primé au niveau international parce qu’on a proposé une stratégie qui prend en compte la participation, la décision, l’action et la formation» dans la gestion des pompes hydrauliques en milieu rural.

« A chaque fois on a réussi (…) Nous sommes 15 000 femmes au Compendium. Nous voulons générer des réseaux selon nos convictions. On va développer des stratégies comme quand il s’est agi d’inscrire les femmes sur la liste électorale», a encore expliqué Euphrasie Kouassi Yao, exprimant la disponibilité du Compendium à aider à l’amélioration du taux de déclaration des naissances dans le pays.

« La CEI (Commission électorale indépendante) nous a fait appel et on a réglé le problème. En trois semaines, on est arrivé à 49% de femmes » inscrites sur la liste électorale, a-t-elle poursuivi en ajoutant qu’il « faut faire confiance aux femmes leaders. L’Afrique va s’en sortir ».

La Chaire UNESCO «Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » et le programme Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire organisent avec le notariat français, la 5è édition du Land of african business (LAB) du 02 au 04 octobre 2019 en collaboration avec la chambre de Commerce d’industrie de Côte d’Ivoire.

Le Land of african business (LAB) est une plateforme de réflexion sur les opportunités d’actions pour l’Afrique fondé en 2014. Il a pour objectif de promouvoir les initiatives inclusives sur le continent africain dans des domaines porteurs de richesses : éducation, Ntic, transports, fintech, agro-business, Genre et justice sociale etc.

Depuis sa création, le LAB organise des rencontres annuelles en fédérant de jeunes entrepreneurs du continent africain et en accompagnant les «Best Practices (meilleures pratiques)» pour en faire des champions de développement.

Burkina: des Journées anti-impérialistes pour aborder «le lien entre impérialisme et terrorisme»

Des Organisations de la société civile (OSC) burkinabè annoncent la tenue de la 4e édition des Journées anti-impérialistes prévues les 11 et 12 octobre 2019 autour du thème : «Impérialisme et terrorisme en Afrique : causes et perspectives pour les peuples en lutte pour leur libération nationale et sociale», a appris APA jeudi auprès des organisateurs.L’initiative est de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso, en collaboration avec d’autres OSC ou mouvements dont l’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB), la Confédération générale de travail-Burkina (CGT-B) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).

De l’avis des organisateurs qui ont animé une conférence de presse à Ouagadougou, «ces journées visent à améliorer le niveau théorique et la conscience idéologique et politique des peuples africains sur la situation de domination du continent».

Pour eux, il s’agit également de «renforcer la solidarité internationale entre les peuples d’Afrique en lutte pour leur libération nationale et sociale».

A l’occasion, il est prévu un panel public sur le thème et des animations de stands, une marche-meeting, ainsi qu’un concours de créativité artistique sur le thème : «Impérialisme, terrorisme et luttes des peuples en Afrique».

Les journées anti-impérialistes sont une manifestation annuelle dont la première édition avait eu lieu en 2016.

Côte d’Ivoire: 4 000 permis de conduire au profit des jeunes dont 30% de femmes

Le ministère ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a lancé jeudi, à Abidjan, un programme de permis de conduire visant 4 000 jeunes dont 30% de femmes pour un montant de 600 millions de Fcfa.Selon M. Jacob Dri Bi, directeur du partenariat et du financement au ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le dispositif « Permis de conduire » répond au vœu du gouvernement d’offrir aux jeunes une opportunité d’insertion professionnelle.

II s’agit, dira-t-il, d’une adresse à la question de l’emploi des jeunes, énoncée dans l’axe 4 du Programme social du gouvernement 2019-2020. Les sélectionnés devraient alors subir une formation dans des auto-écoles à travers le pays.

L’enrôlement des candidats à l’obtention du permis de conduire débute le 07 octobre pour s’achever le 17 octobre. Toutefois, pour bénéficier, il faut être de nationalité ivoirienne, âgé de 21 à 40 ans et avoir un niveau minimum de CM2, selon les critères. La remise des permis est prévue le 10 décembre 2019.

Les bénéficiaires de cette présente édition représentent « plus de 5 fois le nombre de jeunes formés en 2008 ». Ils devraient être répartis dans 24 localités du pays, de sorte à offrir une égalité de chance à tous les jeunes Ivoiriens sur l’ensemble du territoire national.

L’opération Permis de conduire a connu deux éditions précédentes, celle de 2018 où 800 jeunes dont 24% de femmes, issus de 34 villes et communes ont obtenu ce sésame ; et celle de 2017 où 1 025 jeunes ont été formés dans 20 villes et communes dont 19% de femmes.

M. Dri Bi a en outre fait le bilan à mi-parcours de la 2ème édition du Projet « Agir pour les jeunes ». Sur 93 042 jeunes enrôlés, 19 500 seront financés au titre de l’édition 2019, cependant les 73 542 autres jeunes constitueront la première cohorte de l’édition 2020 pour laquelle 111 500 jeunes bénéficieront.

Ce projet, Agir pour les jeunes, d’un coût global de 11 milliards Fcfa vise particulièrement les jeunes Ivoiriens âgés de 18 à 40 ans et porteurs de projets à fort potentiel de création de richesses et d’emplois correspondant à un marché rentable. Avec des prêts consentis remboursables.

« Ce sont des prêts qui seront faits aux jeunes », a précisé M. Dri Bi. Quant au financement, il est fonction du type de projet. Pour les projets individuels, les montants alloués vont de 100.000 Fcfa à 1 million Fcfa, et ceux collectifs, de 1 à 2,5 millions Fcfa, au prorata du nombre de bénéficiaires.

Pour mieux faire bénéficier les populations de ses actions de développement, l’Etat de Côte d’Ivoire a initié une matrice dénommée Programme social du gouvernement (Ps Gouv, 2019-2020) qui se décline en cinq points dont l’axe 4 met l’accent sur l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes.      

 

Le tatouage au henné, une marque de beauté des Tchadiennes

Le tatouage au henné rencontre beaucoup de succès auprès des Tchadiennes qui, dans leur désir de rester belles et de ne pas passer inaperçues, rivalisent d’imagination pour enjoliver leur corps. Ainsi, il est courant de voir dans les rues de N’Djamena ou dans les cérémonies familiales, des femmes arborant fièrement de belles arabesques aux avant-bras, à la paume des mains, aux doigts des mains et des pieds ainsi qu’aux tibias.Appelé «rassim» en arabe tchadien, le tatouage au henné se pratique grâce à un mélange de divers produits locaux comme le « Sibkha » et le «Malahabiyé». Une fois malaxés avec de l’eau, ces produits sont relevés avec du henné qui donne le colorant noir au tatouage. Pour les femmes plus aisées, la beauté des arabesques que permet le tatouage s’apprécie réellement quand on se pare ensuite de bijoux de valeur.

En fan du tatouage, Amsatou  ne s’en cache pas et le crie à haute voix. « J’aime les rassim. C’est très beau et ça rend la femme encore plus belle (…) il faut absolument faire le henné », s’extasie la jeune femme, sous l’œil approbateur de Mariam dont on ne peut s’empêcher de remarquer ses pieds admirablement noircis par le henné.

Pour sa part, Mariam explique dans un sourire s’est permis ce tatouage pour signifier aux initiés qu’elle est dans les liens du mariage. En effet, traditionnellement,  les femmes mariées mettaient, en plus de leurs pieds, du henné sur leurs mains, pour se distinguer de la jeune fille célibataire.

Ces conventions ne sont plus de mise de nos jours, relève Souraya, tenancière d’un salon de beauté spécialisé dans le tatouage au henné. «Toutes les filles appliquent le henné, même celles qui ne sont pas mariées», soutient-elle, relevant cependant que beaucoup de jeunes filles non encore mariées préfèrent le tatouage des mains à celui des pieds.

Si plusieurs Tchadiennes ont fait comme Souraya en ouvrant des salons de beauté où l’on peut s’y faire dessiner des arabesques sur le corps, d’autres, expertes en la matière, officient chez elles. Pour que nul n’en ignore, elles mettent juste à la porte de leur maison une plaque renseignant  sur leurs activités.

Aujourd’hui, l’engouement pour le tatouage est tel que les prix pratiqués dans les salons de beauté ou les officines à domicile ont considérablement grimpé. Le plus petit des dessins peut se faire autour de 5 000 FCFA, confie Zenaba, ajoutant qu’il arrive que certaines de ses clientes qui sollicitent ses services la rétribuent grassement. Plus que le tarif normal…

Droits de l’Homme: la Côte d’Ivoire veut développer des strategies sur la mise en œuvre des recommandations de l’EPU

Un atelier de réflexion sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de la Côte d’Ivoire, s’est ouvert mercredi au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en vue de mettre en place un plan d’actions stratégiques visant à adresser ces recommandations.Cet atelier a enregistré la présence de Laura Sinner, chargée de Programme de suivi de UPR Info pour les pays d’Asie, d’Afrique et bientôt de l’Amérique Latine. Elle s’est félicitée de l’implication des organisations de la société civile et du CNDH qui ont un rôle essentiel à jouer pour la phase de mise en œuvre des recommandations. 

En juillet dernier, UPR Info a commencé à développer des stratégies d’actions dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des recommandations entraînées par le Conseil des droits de l’Homme lors de sa 42è session, tenue à Genève, en Suisse.  

L’objectif de cet atelier qui est de consolider les acquis, devrait permettre de mettre en œuvre dans les quatre prochaines années ces recommandations.  Cet atelier est financé par UPR Info, avec l’appui logistique du Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire. 

Le 19 septembre 2019, la Côte d’Ivoire a formulé 247 recommandations auprès du Conseil des droits de l’Homme et 222 ont été acceptées puis 25 notées. Sur 20 recommandations laissées en suspend, sur lesquels UPR Info a travaillé en juillet dernier, 9 supplémentaires ont été acceptées et 11 notées.  

Marthe Coulibaly, coordinatrice du Comité EPU Côte d’Ivoire, a fait observer que cet atelier sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’EPU, vise à mettre en place un plan stratégique concret pour une implication efficace dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations.  

Marie Paule Kodjo, vice-présidente du CNDH, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier, a souligné qu’il a pour but de « fournir aux participants des informations et des réactions de la société civile concernant leur plaidoyer en faveur de l’acceptation des recommandations de l’EPU ». 

A l’issue de la 42ème session du Conseil des Droits de l’Homme, les recommandations du troisième cycle de l’EPU de la Côte d’Ivoire ont été adoptées, le 19 septembre 2019. A la suite de l’évaluation, il ressort 247 recommandations formulées par les délégations d’Etats; 213 recommandations acceptées immédiatement par la Côte d’Ivoire; 20 recommandations reportées pour consultation à Abidjan et 14 recommandations notées (refusées).

La Côte d’Ivoire a accepté 9 nouvelles recommandations qu’elle avait notées. Ce qui donne désormais un total de 222 recommandations acceptées. En vue de la mise en oeuvre de ces recommandations le Comité EPU Côte d’Ivoire, en collaboration avec le CNDH a initié cette plate-forme de réflexion. 

Au terme de cet atelier, « vous devrez acquérir les outils et avoir l’approche méthodologique pour comprendre l’importance d’identifier, d’adapter, de développer et d’utiliser des indicateurs pour évaluer la mise en œuvre des recommandations », a dit Mme Marie Paule Kodjo aux participants.  

Neuf Kenyans parmi les jeunes Africains les plus influents

Neuf jeunes kenyans ont été nommés parmi les 100 jeunes Africains les plus influents en 2019 par les Africa Youth Awards.Cette liste, qui reconnaît chaque année les œuvres de jeunes africains qui ont eu un impact sur la vie des jeunes à travers le continent, met en vedette des jeunes de 32 pays africains, ont révélé les organisateurs dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

Parmi les Kenyans, figurent Peter Tabichi, lauréat du Global Teacher Prize 2019 d’un million de dollars, le gouverneur Stephen Sang, la personnalité médiatique Adelle Onyango, Elizabeth Ntonjira, directrice des communications de l’Association pour la médecine et la recherche en Afrique (AMREF), et l’athlète Beatrice Chepkoech.

Parmi les autres nommés, figurent Natalie Robi, fondatrice d’un organisme communautaire, la journaliste Natalie Robi, Larry Madowo et la fondatrice de l’initiative Green Generation, Elizabeth Wanjiru Wathuti.

Cette distinction, qui en est à sa quatrième édition, a déjà permis de célébrer et de mettre en lumière les réalisations et les contributions remarquables des jeunes au développement du continent africain et de motiver des millions de jeunes à travers le monde.

Partageant ses réflexions sur la publication, le Prince Akpah, président fondateur des Africa Youth Awards, a précisé que la liste de cette année comprend un nombre record de 52 femmes et 48 hommes de 32 pays et « est une attestation des travaux mis en avant par des jeunes passionnés par le changement du récit du continent africain ».

Parmi les lauréats de 2019, figurent notamment Burna Boy, Envoyé de l’Union africaine pour la jeunesse, Aya Chebbi, Première Dame de la Sierra Leone, Fatima Maada Bio, lauréate du Prix mondial des enseignants, Peter Tabichi, Davido, fondateur du Fonds africain de la mode, Roberta Annan, gouverneur du comté de Nandi au Kenya, Stephen Sang et Alaa Salah, activiste soudanaise.

Le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et le Ghana arrivent en tête avec 15, 11, 9 et 8 récipiendaires respectivement.

La crise au Congo : denrées chères et rentrée scolaire perturbée

Effective depuis hier mardi, la rentrée scolaire au Congo est loin d’être générale pour le million d’élèves du primaire et du secondaire appelés à retrouver le chemin de l’école. Là où les élèves des établissements publics ont regagné les classes, il en est allé autrement de ceux du privé dont la plupart sont restés chez eux, faute d’avoir de quoi s’acquitter de leurs droits d’inscription.Cette situation est l’un des résultats de la crise économique qui sévit dans le pays, plongeant beaucoup de familles dans la précarité. Obligés de faire face au coût élevé de la vie, beaucoup de chefs de famille dont les parents d’élèves sont surtout préoccupés à trouver de quoi se mettre sous la dent.         

Au vu de la très forte augmentation des prix des denrées au Congo, les énergies sont presque tournées vers la satisfaction des besoins du ventre. Avec plus ou moins de réussite pour les pères de famille qui assistent, impuissants, au renchérissement des prix.

Ainsi, le carton de cuisses de poulet qui coutait 5500 FCFA est passé à 12.000 FCFA là où celui de la côte de porc, vendu il y a peu à 9.000 FCFA, s’achète maintenant 16.000 FCFA. Le carton de poisson salé est, lui, passé de 25.000 FCFA à 34.000 FCFA.

Cette inflation des prix concerne le sac de ciment, passé de 2500 FCFA à 4500 FCFA, le service de transfert d’argent en hausse de 3,5% et l’abonnement à la chaîne cryptée Canal plus qui, selon plusieurs sources, va être majorée de 2,5%.    

Face à ces augmentations consécutives aux nouvelles taxes instituées par le gouvernement sur les produits et services de consommation courante en vue d’assainir les finances de l’Etat, conformément aux prescriptions du Fonds monétaire internationale (FMI), les Congolais sont plus que jamais dans le désarroi. Ainsi, beaucoup n’hésitant pas à faire passer au second plan la scolarité de leurs progénitures.

Concernant cette rentrée fortement impactée par la récession, il convient saluer le geste compréhensif du ministre de l’Education nationale consistant à demander aux élèves des établissements publics de se rendre à l’école avec quelques cahiers et leur tenue de l’année dernière.  

   

Du côté du privé, on reste ferme sur les frais d’inscription, d’où le nombre élevé d’élèves restés à la maison.

« On ne peut pas actuellement envoyer nos enfants à l’école, car même si on peut avoir quelques cahiers et que l’enfant dispose de son ancienne tenue, il y a le problème des frais d’inscription surtout quand on a une famille nombreuse», a confié à APA Arnaud Mbila.

Comme beaucoup de Congolais, ce dernier n’a pas encore perçu son salaire du mois de septembre.

 

Ouverture à Abidjan de la 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment

La 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat 2019) s’est ouverte, mardi après-midi à Abidjan, autour du thème «l’habitat pour tous», en présence de plusieurs personnalités dont le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme Bruno Nabagné Koné.Organisée par le Conseil national de l’Ordre des Architectes (CNOA) en collaboration avec Axe marketing, Archibat est une plateforme pour notamment décrypter les nouvelles tendances de construction, et les nouvelles opportunités en termes de promotion immobilière.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Bruno Nabagné Koné a salué l’organisation de ce Salon qui suscite tous les deux ans «beaucoup d’intérêts».

« La thématique de cette année est au centre du programme du gouvernement », a-t-il souligné en égrenant les efforts consentis par le gouvernement ces dernières années en matière de logement dans le cadre du vaste programme présidentiel de logements sociaux.

A ce propos, le ministre Bruno Nabagné Koné a notamment cité la disponibilité de 600 hectares de réserve foncière, 30 milliards FCFA investis dans les VRD (Voiries, réseaux, divers), 350 milliards FCFA d’exonération fiscale en faveur des  promoteurs immobiliers.

Auparavant, le président du Conseil national de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (CNOA), Abdoulaye Dieng a plaidé afin que les autorités aident à mettre de l’ordre dans la corporation des architectes.  

Les principales articulations de cette édition 2019 qui attend 30 000 visiteurs tous les jours, selon le Commissaire général du Salon, Ismaël Boga-N’guessan, seront meublées pendant cinq jours par cinq panels autour de conférences thématiques (politique nationale de l’habitat, l’aménagement du territoire, la normalisation de la construction, le financement de l’habitat…).

Une Journée Tunisienne, des lancements de produits, des rencontres B to B, des afterwork et une exposition sont également au menu d’Archibat 2019, a ajouté M. Boga-N’guessan par ailleurs, Directeur général de Axe marketing.  

Au parc d’exposition d’Abidjan, ce Salon  est organisé autour de trois bâtiments. Il s’agit du pavillon A dénommé « Bâtir », qui regroupe la maîtrise d’œuvre, les service, les structures et la couverture, les engins et outillages, les équipements techniques, quand le pavillon B «Finir», comprend la menuiserie et fermeture.

On y retrouve également de grands ensembles aménager (aménagement indoor et outdoor) et Décorer (objets d’intérieur). Enfin, le Pavillon C «Habiter» regroupe les acteurs du secteur de l’immobilier.

La tontine au secours des travailleurs tchadiens

Jusqu’ici apanage des femmes au Tchad, la tontine a fait irruption dans le milieu masculin, notamment au sein des fonctionnaires et des agents du privé qui usent de plus en plus de cette formule de cotisation tournante pour satisfaire leurs besoins. Lesquels portent généralement sur l’acquisition d’un terrain à usage d’habitation, l’achèvement d’une maison ou l’achat d’un véhicule.Satisfaire de tels besoins renvoie à des tontines grandeur nature où les petites sommes que cotisent généralement les femmes sont allégrement dépassées. Leur salaire aidant, les agents de l’administration ou du privé qui se lancent dans les tontines peuvent miser pour des sommes allant jusqu’à 100.000 FCFA par mois.

Pour ce faire, les fonctionnaires désignent parmi eux un chef de groupe chargé de collecter  les cotisations. C’est le cas de Moussa. Enseignant de son état, il est à la tête d’une tontine réunissant dix autres collègues.

« Nous avons décidé de cotiser 100. 000 FCFA par personne. A la fin du mois, on remet 1 million FCFA à un membre du groupe et cela se répète chaque fin du mois jusqu’à dix mois », explique Moussa.

Ahmat, membre du groupe de Moussa, estime que le fait d’adhérer à la tontine est mieux que de contracter un crédit bancaire. « Ici, on a aucun intérêt qui nous pèse. C’est comme si tu épargnes un montant donné, échelonné sur quelques mois ».

Employé d’un hôtel à N’Djaména, Allaïssem, dans l’attente de recevoir l’argent de sa tontine, marchande déjà le prix d’un terrain, situé au quartier Farcha dans le premier arrondissement de la capitale. Une fois tombé d’accord avec le propriétaire, le jeune hôtelier lui a promis de payer en début de semaine, moment où ce sera son tour de recevoir le jackpot de la tontine.

Un cadre d’une banque, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, reconnait, certes, la possibilité pour certains travailleurs de faire de l’épargne via la tontine, mais émet quelques réserves sur la fiabilité du procédé. « Ces personnes trouvent en la tontine un moyen de réaliser certains projets personnels. Mais, j’ai des réserves vis-à-vis de cette pratique d’autant qu’il manque un aspect important du mécanisme : la sécurité et la confiance », souligne le banquier.

Pour sa part, l’économiste Hassan Idriss, décrit la tontine en milieu masculin comme un phénomène nouveau, accéléré par la cherté de la vie et la stagnation des salaires dans les secteurs public et privé.

« C’est, explique-t-il, un mécanisme financier qui permet à ses utilisateurs de mutualiser leurs épargnes pour accéder à tour de rôle à un capital conséquent pour réaliser leurs projets. Le mécanisme est surtout basé sur la confiance et le réseau ».

Revenant à la charge, le banquier soutient que tout ne se passe comme sur des roulettes côté cotisations dans la mesure où beaucoup de ceux qui on perçu trainent les pieds pour continuer à cotiser, s’ils ne cessent carrément pas de le faire.

Moussa, chef d’une tontine de fonctionnaires, donne presque raison au banquier en révélant qu’il est obligé de « faire la police » auprès de certains de ses collègues qui, une fois le jackpot en poche, tardent à cotiser.

Pour faire moderne et, surtout, désireuse de corriger ces mauvais comportements, une société de téléphonie mobile avait jugé bon de créer des comptes de transfert d’argent pour les adhérents aux tontines, mais l’initiative ne dura guère à cause de la persistance de l’indélicatesse de certaines personnes.   

Fustigeant le refus de cotiser des adhérents de tontine, une fois perçu leur argent, Hamadou martèle qu’il n’est pas question pour lui ni pour son épouse de se lancer dans une tontine. « J’ai interdit même à ma femme cette pratique. Je n’aime pas cette histoire qui, souvent, finit en queue de poisson entre les membres d’un groupe » de tontine.

Malgré les réticences de certaines personnes comme Hamadou, les tontines continuent de proliférer au Tchad, au grand bonheur de nombreux travailleurs.

La Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, a déclaré lundi à Grand-Bassam, cité située au Sud-est d’Abidjan, que la Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière, à l’ouverture d’un atelier de réflexions sur le phénomène.« La position de la Côte d’Ivoire a toujours été claire, il faut mener une lutte efficace contre la migration irrégulière », a dit à la presse Ally Coulibaly, en marge d’un atelier d’échanges et de réflexions sur les Comités départementaux et régionaux du pays dans la lutte contre la migration irrégulière, qui se déroule du 30 septembre au 1er octobre 2019.  

Selon M. Coulibaly, « il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche », c’est pourquoi dès le départ, la Côte d’Ivoire a pris l’ampleur de ce fléau et mis en place une politique nationale déclinée à travers des Comités départementaux et régionaux.

Ces réflexions, soulignera-t-il, visent à améliorer le dispositif qui a été mis en place afin de voir s’il fonctionne bien. Et ce, pour que les jeunes ne prennent pas des risques inconsidérés. L’opérationnalisation des Comités régionaux devrait permettre de relever les défis liés à la migration irrégulière à l’échelle locale. 

« Nous avons pu ramener plus de 6.000 Ivoiriens en Côte d’Ivoire », a fait savoir le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, indiquant qu’un programme de réintégration des jeunes a été mis en place ainsi qu’un dispositif de lutte contre les passeurs. 

Pour sa part, le représentant de l’Union européenne (UE), Jobst Von Kirchmann, a estimé que quand on parle de migration irrégulière « c’est important aussi pour les jeunes de voir les opportunités » car « les jeunes migrants pensent que la solution, c’est partir, ce qui n’est pas vrai ».  

« On a augmenté de 80% les jeunes étudiants de la Côte d’Ivoire en Europe », a-t-il fait observer, tout en se félicitant des efforts consentis par la Côte d’Ivoire, « une terre d’opportunités, où le gouvernement est en train de mobiliser la jeunesse », qui bénéficie de projets de l’UE.

Les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de gestion des migrations, appuyés depuis 2016 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se traduisent aujourd’hui par la mise en place de dix Comités départementaux et régionaux,  et 21 autres en cours d’installation. 

La migration irrégulière est un défi pour l’ensemble des États d’Afrique de l’Ouest. Mme Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, a noté que ce phénomène dans ce pays, présente la spécificité d’être à la fois un territoire d’accueil, de transit et de départ pour les migrants.  

Exposés à une multitude de dangers lors de leur périple, les migrants sont presque systématiquement abusés sur leur route vers l’Europe. Souvent, les passeurs et trafiquants s’enfuient avec leur argent, économisé pendant de longues années. 

Les préfets des différentes régions de la Côte d’Ivoire ont été associés à cet atelier de réflexions. Le pays est d’ailleurs engagé dans une campagne d’information sur les dangers et la traite des êtres humains et du trafic des migrants dans le contexte de la migration irrégulière.   

Ce phénomène, étant une question transversale, plusieurs ministères travaillent en synergie, notamment le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, et le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. 

L’OIM appuie l’Etat de Côte d’Ivoire afin de promouvoir des migrations sûres. Dans ce contexte, deux campagnes d’information « Migrinfo et Mon paradis c’est ici », financés par la République fédérale allemande, ont permis de sensibiliser, en 2017 et 2018, plus de 250.000 migrants potentiels et leurs communautés sur les risques et alternatives à la migration irrégulière.