La vente de pain aux condiments, un job d’été pour l’élève Samuel Sia à Abidjan

Au-delà d’une corvée, Samuel Sia, un élève de 15 ans admis en classe de seconde C (série scientifique), vend à Koumassi, dans le Sud d’Abidjan, du pain avec des condiments, substituant sa mère durant l’été, derrière son étal, une véritable source de revenu pour la famille.Membre d’une famille modeste de quatre enfants dont trois garçons et une fille, Samuel Sia, aide depuis un an sa mère à faire le commerce de pain et de condiments. Ses réflexes en mathématiques ont milité dans le choix de sa génitrice pour cet appui.

D’une mère ménagère et d’un père technicien de surface, le jeune Samuel Sia, sait pertinemment ne pas être issu d’une famille riche. Il a appris à observer que seul le travail, procure chaque jour, le nécessaire et couvre les besoins financiers de sa famille. 

Moins taquin, il reste concentré sur la vente des baguettes de pains et des condiments comprenant du poisson pilé mixé à de l’huile, du rognon frit, des œufs préparés, du petit poids. Et, selon la mesure, il sert les clients qui ne s’en plaignent pas.

De grandes personnes comme des adolescents visitent son étal sur lequel est dressé des récipients en plastique ou en métal, soigneusement préparés dès l’aube par sa mère, qui le rejoint quasiment tous les jours à 9 heures GMT (heure locale) pour prendre le relais.

« Plus j’aide maman, plus elle est contente de moi », estime Samuel qui rêve devenir professeur de physiques, une discipline dans laquelle il a décroché l’année académique précédente une moyenne cumulée de 14/20. 

Aux encablures du terminus du bus de la ligne 25 de la Société des transports abidjanais (Sotra, publique), son service fait le bonheur des populations riveraines qui raffolent le pain  au petit déjeuner. Ici, il accueille aussi ses amis du quartier.

Naomi Pascale, 14 ans, l’une de ses connaissances, beaucoup volubile, ne manque pas de le tancer,  tout en rigolant. « Je veux un bon pain et non les pains chinois » lance-t-elle, exigeant une baguette bien charnue.

Le service est « bon », juge-t-elle. Sa camarade Blanche Bossou, confie elle aussi avoir vendu de l’alloco, de la friture de banane plantain, pendant ses grandes vacances à Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan.   

À l’instar de Samuel Sia, plusieurs jeunes de son âge en Côte d’Ivoire font des jobs de vacances ou aident leurs parents dans des commerces, toute chose qui les prépare à affronter plus tard le monde entrepreneurial et à affûter leurs armes en entreprise.  

Camrail a définitivement indemnisé 99% des blessés du drame d’Eséka (opérateur)

La Cameroon Railways, opérateur du transport ferroviaire a affirmé, dans une note d’information reçue par APA, avoir, le 31 juillet 2019, définitivement indemnisé 99% des passagers blessés de la catastrophe survenue le 21 octobre 2016 en gare d’Eséka (Centre).Le document indique que 3 cas ayant fait l’objet d’une évacuation sanitaire à l’étranger, sont encore pris en charge et bénéficient de l’accompagnement comme tous les autres blessés. Il souligne que 91% au moins des dossiers relatifs à l‘indemnisation des personnes décédées, ont été réglés ou sont en attente de signature de protocole d’accords ou d’homologation devant le tribunal.

Par ailleurs, 100% des personnes ayant subi un préjudice matériel et dont les dossiers étaient conformes, ont toutes été remboursées, au cours d’opérations d’indemnisation réalisées sur la base des dossiers ouverts par les victimes et leurs ayant-droits, dans les cellules d’accueil et d’information ouvertes dans les services compétents du transporteur.

Cette sortie, note-t-on, intervient en pleine polémique autour de la répartition de l’enveloppe spéciale de 1 milliard FCfa octroyée par le président Paul Biya aux victimes de ladite catastrophe ferroviaire qui, selon les conclusions du rapport gouvernemental publié en mai 2017, avait fait officiellement 79 morts et 600 blessés.

Voici une dizaine de jours en effet, le secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, convoquait 744 personnes victimes du même sinistre, un chiffre largement supérieur à celui sus indiqué et qui a soulevé de vifs débats au sein de l’opinion.

Plus grave, depuis lors, la controverse s’est épaissie autour du montant des chèques remis aux intéressés, dont les écarts s’avèrent abyssaux d’une personne à l’autre, sans qu’aucune explication n’ait été fournie aux concernés.

Déjà, en juin 2018, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngallè Bibehe, répondant aux députés au sujet du processus d’indemnisation conduit par le concessionnaire Camrail, filiale du groupe français Bolloré et ses assureurs, avait déclaré que 801 victimes blessées (sur les 803 enregistrées) avaient été définitivement indemnisées, soit un taux de 99%. Plus loin, il précisait que 66 dossiers des personnes décédées, sur les 72 ayants droit qui avaient introduit des dossiers, ont donné lieu à des accords ou à des règlements définitifs, soit un taux de 92%.

Le membre du gouvernement a par ailleurs ajouté que l’assistance financière présidentielle de 1 milliard FCfa, différente des indemnisations du transporteur et de ses assureurs, avait permis d’apporter une assistance financière aux familles des personnes décédées, soit un total de 66 familles sur les 80 répertoriées, les autres n’ayant pas introduit de dossiers. Concernant les blessés, il a assuré que les diligences étaient en cours pour le paiement de ladite assistance financière.

Sensibilisation sur la procédure spéciale de déclaration des naissances en Côte d’Ivoire

La nouvelle loi ivoirienne instituant une procédure spéciale de déclaration de naissance, de rétablissement d’identité et de transcription d’acte a fait l’objet d’une sensibilisation, mercredi à Abidjan, au cours de la Journée africaine de l’état civil organisée par l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).Dans un panel  qu’il a animé à la faveur de la célébration de cette journée sur le thème: «Acte de naissance pour tous: de la loi spéciale à la promotion des droits de l’homme », le magistrat Rigobert Zéba, sous-directeur du contrôle de l’état civil au ministère ivoirien de la Justice et des droits de l’homme, a expliqué les objectif de la « loi n° 2018- 863 du 19 novembre 2018, instituant une procédure spéciale de déclaration de naissance, de rétablissement d’identité et de transcription d’acte ».

Selon lui, il s’agit d’enregistrer à l’état civil les personnes nées en Côte d’Ivoire et dépourvues d’acte de naissance, nonobstant l’expiration des délais légaux. La loi spéciale a également pour objectif de rétablir la véritable identité des personnes faisant usage de faux acte de naissance ou d’acte de naissance autre que le leur. Enfin, elle vise à reconstituer l’état civil des personnes dont les deux exemplaires du registre de naissance sont détruits, détériorés ou ont disparu.

Auparavant, dans un discours, Meless Essis Jean Yves, qui représentait le directeur général de l’ONECI, a passé en revue les nouveaux mécanismes d’enregistrement de l’état civil en Côte d’Ivoire, soulignant qu’avec ces réformes, le pays réaffirme la modernisation de son état civil à travers le Registre national des personnes physiques (RNPP).

Dans un autre panel sur le mécanisme sanitaire d’enregistrement des naissances et des décès par le personnel de santé dans les délais, Dr Toa-Bi Laurent, chargé d’étude à la direction générale de la santé a dressé le bilan d’un projet implémenté à Abidjan, Gagnoa, Odienné, Minignan, Touba, Divo, Korhogo, Ferkéssédougou, Boundiali, Dimbokro, Daoukoro et Bongouanou.

A ce propos, il a relevé les forces et les faiblesses enregistrées dans l’exécution de ce projet. S’agissant des forces, il a noté la bonne collaboration multisectorielle santé /état civil (mairie/sous-préfecture) ainsi que la disponibilité et le dévouement  des agents de la  santé et de l’état civil.

La disponibilité totale des outils de gestion et la forte implication des autorités préfectorales et sanitaires ont été également de bons points.

Au niveau des faiblesses, les accouchées n’ont pas de pièces administratives pour certifier leur identité, les informations sont incomplètes pour l’identité du père et le prénom de l’enfant. 

Il y a également une insuffisance de la déclaration des décès et un manque de moyen de liaison  pour le convoyage des certificats  depuis les services de santé/état civil de même qu’un manque de cadre de coordination entre service de santé et d’état civil.

La Journée africaine de l’état civil a été instituée il y a un an par le Comité exécutif de l’Union africaine (UA) qui lui a conféré un caractère exécutoire à l’égard de tous les pays membres de l’Union.

En Côte d’Ivoire, la première édition de cette journée qui s’est déroulée l’an dernier, a été marquée par la présentation de l’annuaire statistique 2017 de l’état civil ivoirien.

L’objectif général de la journée africaine de l’état-civil est de  présenter les actions entreprises et celles en cours pour rendre l’état civil inclusif, exhaustif et fiable.

Plus de 11 milliards FCFA d’allocations versées aux ménages les plus pauvres de Côte d’Ivoire

Plus de 11 milliards FCFA d’allocations trimestrielles ont été versées à ce jour à 50 000 ménages «extrêmement pauvres» de Côte d’Ivoire dans le cadre du projet «filets sociaux productifs», une initiative visant à soutenir les familles les plus vulnérables du pays, a appris APA mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.L’information a été donnée à Abidjan par le Coordonnateur de ce projet, Kipéya Koné, qui s’exprimait dans un panel organisé à la faveur de la journée africaine de l’état civil par l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) autour du thème: « acte de naissance pour tous: une nécessité pour la promotion de l’inclusion».

«Le projet couvre à ce jour 50.000 bénéficiaires (environ 350.000 personnes concernées) qui perçoivent effectivement leurs allocations trimestrielles de 36.000 FCFA dans 882 villages de 16 régions. Soit, 11. 423.300.000 FCFA», a révélé M. Koné soulignant que les bénéficiaires sont des ménages «extrêmement pauvres » ayant des enfants de 0 à 15 ans ou des femmes enceintes en milieu rural.

« L’objectif du développement du projet, est de fournir des transferts monétaires aux ménages ciblés parmi les plus pauvres et développer les fondements d’un système de filets sociaux », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, dans sa communication, Koné a relevé l’importance de la régularité juridique des individus (possession d’actes de naissance) pour bénéficier des projets des filets sociaux.

 A cet effet,  il a regretté des « expériences malheureuses d’exclusion» de ce projet dû au fait d’absence de document d’acte de naissance. Dans la foulée, il a expliqué que le Registre social unique (RSU, un répertoire des ménages en situation de vulnérabilité dans le pays), communiquera avec d’autres structures à travers un identifiant unique, afin d’accélérer les processus de mise en œuvre des programmes et projets sociaux.

Le projet filets sociaux productifs est une initiative du gouvernement ivoirien avec l’appui technique et financier de la banque mondiale. Ce projet consiste à octroyer gracieusement jusqu’en 2020, une allocation trimestrielle de 36.000 FCFA aux ménages identifiés comme les plus pauvres du pays.

Mauritanie : l’inflation a progressé de 0,4% en juin dernier

Le taux d’inflation des prix des produits de consommation en Mauritanie a progressé de 0,4% pendant le mois de juin dernier par rapport au mois précédent, a indiqué l’Office national de la statistique en Mauritanie (ONS).Cette hausse résulterait des variations enregistrées par certaines fonctions entre les mois de mai et de juin 2019, a précisé l’ONS dans un rapport publié sur son site web visité par APA.

L’Office qui fait référence en la matière n’a pas encore livré le niveau d’inflation pour le mois de juillet.

Dans son plus récent rapport, il a expliqué que les fonctions ayant impacté l’Indice national des prix à la consommation sont principalement les produits alimentaires et boissons non alcoolisées, les transports et les communications, avec respectivement des taux de +0,2%, +0,4% et +2,6%.

Le document a ajouté que l’accroissement des prix du premier groupe serait dû à la hausse enregistrée au niveau des légumes, du pain, des céréales, de la viande, du lait, du fromage et des œufs.

Cependant souligne le rapport, d’autres sous-groupes ont connu des baisses qui ont contribué à ralentir la haussede cette fonction, à savoir essentiellement le poisson, les fruits demer, le sucre, la confiture, le miel, le chocolat, la confiserie, les huiles et les graisses.

Concernant le second groupe, la hausse tire ses origines particulièrement de l’augmentation des prix enregistrée au niveau des transports aérien et routier de passagers, a précisé l’ONS.

Ce dernier a ajouté que relativement aux communications, la hausse résulte de l’accroissement des prix affichés au niveau du téléphone, de la télécopie et de la connexion internet ainsi que du matériel de téléphonie et de télécopie.

 

Côte d’Ivoire: la CNI biométrique peut être délivrée à tout citoyen âgé d’au moins 5 ans

En Côte d’Ivoire, tout parent désireux d’établir une carte nationale d’identité (CNI) biométrique dotée de puce électronique à multi application, pour son enfant âgé d’au moins cinq ans révolu, peut en faire la demande auprès des autorités compétentes.Dans cet élan, l’Etat de Côte d’Ivoire veut prendre à bras le corps la question de l’identification de ses citoyens dès le bas âge. Si la CNI biométrique est « obligatoire pour tout ivoirien âgé d’au moins 16 ans », « elle peut être délivrée aux citoyens âgés d’au moins cinq ans» selon la loi.  

Mardi, la direction de l’information et de la communication de l’Assemblée nationale ivoirienne, a organisé un séminaire à l’intention des journalistes aux fins de les instruire sur quatre lois dont la Carte nationale d’identité biométrique.

Le député Ouattara Imbassou, de Yopougon (Ouest Abidjan), a fait observer lors d’un exposé que la carte nationale d’identité biométrique devrait porter des mentions obligatoires et optionnelles, selon des exigences de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La Cedeao impose aux États membres un « format Cedeao », l‘intégration des couleurs « vert, noir et gris » puis le caractère biométrique, a poursuivi M. Ouattara, dans une communication. 

Avec la carte nationale d’identité biométrique « format Cedeao », les citoyens de l’espace communautaire estimés à 350 millions, et les opérateurs économiques pourront circuler sans tracasseries et faire des transactions de tout genre.

La fraude sur l’identité ivoirienne est beaucoup décriée par les leaders politiques. L’identifiant unique et la puce électronique sécurisée devraient permettre d’avoir des informations en continu sur les populations même en cas de perte ou de conflit occasionnant des déplacements.

La CNI biométrique en Côte d’Ivoire est valable pour une durée de dix ans à  compter de sa date d’établissement. Celle actuelle dont la validité a été  prorogée devrait être bientôt remplacée par la carte biométrique à puce électronique sécurisée. 

Toutefois, un décret devra être pris en Conseil des ministres pour fixer les modalités d’application, ainsi que les spécifications techniques, les modalités d’établissement et de renouvellement puis la période transitoire de validité.

Des acteurs politiques ont récemment donné de la voie pour exiger la gratuité de la Carte nationale d’identité. Le décret d’application va définir le coût et les options que l’Etat ivoirien retiendra au niveau de la carte d’identité biométrique à puce électronique.   

Ethiopian Airlines annonce la desserte de Beira au Mozambique

La compagnie Ethiopian Airlines a annoncé le lancement de trois vols hebdomadaires sur la ville de Beira, dans le centre du Mozambique, via le Malawi, à compter du 3 septembre 2019.Beira est la quatrième ville la plus grande du Mozambique et l’une des principales villes commerçantes du Mozambique. Elle servira de passerelle vers la plupart des pays d’Afrique centrale, offrant des attractions touristiques potentielles, ont indiqué la compagnie lundi, dans un communiqué

M. Tewolde Gebremariam, le PDG du groupe éthiopien, a déclaré : “Couvrant le plus grand réseau d’Afrique et reliant les principales villes commerçantes du monde à travers notre réseau mondial, nous avons comblé le vide de connectivité sur le continent, non seulement avec les villes principales des pays, mais également avec les villes secondaires et tertiaires.

“Nos clients de ces petites villes auront l’opportunité spéciale de se connecter à notre réseau mondial de plus de 120 destinations internationales sur cinq continents, avec des vols directs et moins d’escales.

“En soutenant notre plaque tournante principale de Maputo, Beira servira de point focal dans le centre du Mozambique pour relier directement les passagers à notre plaque tournante mondiale à Addis-Abeba, pour des liaisons ultérieures vers diverses régions du monde.

Ethiopian Airlines Mozambique, dont le siège social est situé à Maputo, dessert 8 destinations nationales au Mozambique, notamment les villes de Maputo, Nampula, Tete, Pemba, Beira, Nacala, Quelimane, Vilankulos et Chimoio.

L’ouverture du vol international direct vers Beira et Addis-Abeba permettra aux passagers internationaux en provenance d’Europe, d’Amérique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie de bénéficier de connexions sans faille de/vers Pemba, Nampula, Nacala et Tete avec le service intérieur d’Ethiopian Airlines Mozambique, a ajouté la compagnie aérienne.

Libération mardi de 153 détenus de la prison de Libreville (ministre))

Cent cinquante-trois détenus de la prison centrale de Libreville dont la durée de détention préventive et des condamnations ont expiré, seront libérés mardi, a annoncé le ministre gabonais de la Justice.Selon Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, cité dans un communiqué lu dimanche soir à la radio et à la télévision nationale, cette décision ministérielle fait suite aux instructions du président de la République sur l’accélération des procédures pénales.

A cet effet, il y a une commission chargée d’examiner les causes de la surpopulation carcérale de l’ensemble des prisons du pays, rappelle le communiqué ajoutant que cette opération va se poursuivre à l’intérieur du pays.

Construite en 1956 pour accueillir 300 détenus, la prison de Libreville, la plus grande du pays compterait en réalité près de 2000 prisonniers.

Dans les années 2000, le gouvernement avait lancé le projet de construction d’une nouvelle prison au sud de la capitale, mais après le terrassement les travaux ont été abandonnés sans aucune explication.

Une gigantesque panne d’électricité paralyse Yaoundé

Près de 60% de la capitale camerounaise, Yaoundé, est plongée dans l’obscurité depuis mercredi soir, à la suite d’une gigantesque panne d’électricité, a constaté APA sur place.Jusqu’à lundi en début d’après-midi, prolongement du long week-end marquant la fête de la Tabaski, une bonne partie des zones impactées demeurait dans le noir. Les ménages, commerces et services qui ne dispoet pas de générateurs d’appoint, sont totalement paralysés.

À ces désagréments, se sont ajoutés les cas d’agressions physiques signalés dans certains quartiers plongés dans le noir.

Au terme d’une réunion de crise avec les acteurs du secteur, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a publié une note informant que l’énergie sera prioritairement rétablie dans les zones sensibles telles que les hôpitaux et les infrastructures de distribution de l’eau potable. Le reste des autres lieux devrait bénéficier d’un rationnement afin d’atténuer les désagréments.

La Tabaski sous le signe de la paix et de l’unité au Cameroun

Des appels à la paix et à l’unité ont dominé les prédications à l’occasion de la célébration ce dimanche de la fête de la Tabaski au Cameroun.Très tôt dans la matinée, aidés par le soleil plutôt au rendez-vous aujourd’hui après cinq jours ininterrompus de la pluie à Douala, des milliers de fidèles musulmans ont pris d’assaut les mosquées et autres lieux de prière aménagés pour la circonstance, pour réaffirmer leur foi à Allah.

A la mosquée Centrale de Douala où se sont donné rendez-vous des centaines de personnes, l’imam Malick Farouk a invité les musulmans et les non musulmans à préserver la paix, et à œuvrer sans relâche pour l’unité des enfants de Dieu.

« Nous appelons les Camerounais en général et la communauté musulmane en particulier à promouvoir l’unité nationale, la sécurité et le vivre ensemble », a-t-il indiqué.

Raison pour laquelle des intentions de prières ont été adressées dans ce sens à travers le pays, question de permettre aux enfants de ce pays de « préserver ces acquis qui n’ont pas de prix », a-t-il insisté.

Des propos qui rejoignent ceux de Bouba Goï Goï, imam de la mosquée du Complexe islamique de Tsinga, pour qui « notre pays traverse une crise, et c’est pour cela que nous insistons toujours sur le sujet ».

En tout état de cause, les prédicateurs ont prié pour la paix dans le monde entier, pour que des enfants de Dieu cessent de s’entre-tuer et de s’autodétruire.

« Nous prions Allah afin de nous préserver du mal, de préserver nos familles, notre société et notre pays tout entier », a ajouté le guide religieux.

Dans les différentes prêches, il a a été rappelé la signification de la fête du sacrifice où Abraham, obéissant à Dieu a voulu sacrifier son fils Ismaël et juste au moment où il approchait son couteau de son fils, une voix l’arrêta : « Ô Abraham ! Tu as réalisé ce que tu avais vu en songe. C’est ainsi que nous récompensons les bienfaisants. »

Cette soumission et cette confiance absolue en Dieu que commémorent chaque année des millions de musulmans.

Burkina: La Tabaski célébrée à Ouagadougou sous le signe de la cohésion sociale

Les fidèles musulmans du Burkina Faso ont célébré ce dimanche, la fête de l’Aïd el-kébir ou fête de Tabaski, au cours de laquelle, ils ont imploré Allah pour une paix durable et la cohésion sociale dans le pays.A Ouagadougou, c’est la place de la Nation, au centre de la capitale burkinabè qui a accueilli la grande prière.

Dans son sermon, l’imam  El hadj Mohamadi Kiemtoré  a livré un  message de cohésion, de fraternité et surtout de solidarité avec les personnes qui sont  éprouvées par les questions sécuritaires.

Il a  relevé cette fête doit permettre à ces personnes (ndlr déplacées) qui sont dans une situation de vulnérabilité de vivre comme s’ils n’avaient pas quitté leurs localités notamment en pensant  à eux.

El hadj Ahmadé Nour Guenda qui commentait le sermon de l’imam, a précisé qu’il a aussi  rappelé aux musulmans  que l’Aïd el-kébir  est une fête de  soumission et  qui  parle de soumission parle de l’amour, du  bien être  pour son prochain.

Depuis quelques années le Burkina Faso connait une recrudescence des attaques terroristes dans plusieurs  localités, entrainant des déplacés à l’intérieur du pays.

Plus de   230 mille déplacés internes ont été  enregistrés à la date du 31 juillet, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

Le Premier ministre, Christophe Dabiré présent à cette  prière a remercié l’ensemble de la communauté musulmane pour les bénédictions  de paix  à l’endroit du peuple burkinabè.

Il a  également fait remarquer que sa  présence témoigne de  l’intérêt que le gouvernement accorde à toutes les actions que les communautés religieuses développent en faveur de  la paix et la cohésion  sociale  afin de  travailler pour le développement économique et social.

Pour sa part, le  cardinal Philippe Ouédraogo qui était aussi présent sur le lieu de la prière, a invité  toutes  les confessions religieuses  à  «faire quelque chose pour retrouver la paix et la quiétude pour un vivre ensemble fraternel et harmonieux».

Le Burkina Faso est un pays composé à 60% de musulmans qui vivent en harmonie  avec les  autres confessions religieuses.

Cameroun: Trois morts dans une attaque de Boko Haram à la veille de l’Eïd

Au moins trois personnes ont trouvé la mort et plusieurs blessés enregistrés dans une attaque perpétrée par le groupe Boko Haram dans la localité de Goumouldi, région de l’Extrême-nord, a appris dimanche APA de sources sécuritaires.

L’attaque serait intervenue dans la nuit alors que des riverains s’apprêtaient à célébrer la fête de la Tabaski ce dimanche au Cameroun.

« Sur place, nous avons enregistré la mort de deux personnes, une troisième victime a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital », a renseigné un membre du Comité de vigilance.

Selon des riverains, juste après cette incursion, des terroristes qui étaient une dizaine ont rebroussé chemin vers le Nigeria d’où ils sont venus, à l’aide des motos, prenant de cours l’armée camerounaise qui était à leur poursuite.

Les autres blessés ont été pris en charge dans les hôpitaux de la région, notamment celui du Bataillon d’intervention rapide (BIR) dont des éléments ont été déployés pour ratisser la zone, a indiqué une source militaire.

Ce renforcement des mesures de sécurité se comprend et se justifie d’autant qu’en ce jour de célébration de la la fête de la Tabaski, les autorités redoutent des incursions et des attaques suicides de Boko Haram.

Idriss Déby déplore les morts lors des conflits entre agriculteurs et éleveurs

Le président tchadien Idriss Deby qui recevait les voeux du Conseil islamique à l’occasion de l’Eid El Kebir communément appelé la fête de Tabaski, le chef de l’État tchadien, a regretté, dimanche, les pertes en vies humaines, dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs à l’est du pays.Pour Idriss Déby, le Tchad est un pays à vocation agro-pastorale. De ce fait, insiste-t-il, agriculteurs et éleveurs devraient vivre en paix. « Nous avons un seul pays, une seule terre nourricière et une seule patrie qui est le Tchad. A cet égard, nous devons préserver ce précieux patrimoine que vous avons hérité de nos ancêtres », déclare Idriss Déby.

Le président tchadien indique que rien ne doit déchiqueter le tissu social. « La terre et l’eau ne doit pas être une pomme de discorde entre les tchadiens. Autant, l’agriculteur a besoin de l’éleveur, autant l’éleveur a besoin de l’agriculture. Les deux forment un binôme interdépendant et le Tchad doit se construire entre ces deux forces motrices du développement, qui sont les agriculteurs et les éleveurs », à souligné Idriss Déby.

Il a instruit les chefs religieux à continuer de prêcher la cohésion sociale et le vivre ensemble entre tous les citoyens tchadiens.

Découverte d’un champ pétrolier dans le bassin de la cuvette au nord Congo

Un champ pétrolier dénommé « le Delta-cuvette », d’un volume de production estimé à 900 barils par jour a été découvert dans le bassin de la cuvette dans la localité de »Mikounga » au Nord -Congo par la société africaine de recherche pétrolière et de distribution (SARPD-OIL), a annoncé samedi à Oyo à 415 km de Brazzaville, son président, Claude Wilfrid Etoka.« Cette  découverte a été trouvée sur un site de forêts marécageuses de9392 km2  d’une profondeur de forage de 3400 m et le choix du forage s’est fait sur la base des études géologiques », a déclaré lors de cette annonce, le géologue Giles Tondo soulignant que : « l’intérêt majeur de cette découverte  est qu’il existe des hydrocarbures dans la partie nord du pays ce qui permettra au Congo de renforcer son indépendance énergétique. »

« Ce champ pétrolier est constitué de quatre prospects. Pour le premier prospect, la production estimative est de 346 barils /  Jours et sur  tous les quatre prospects (puits), les perspectives envisagés sont de 900 barils / jour, c’est énorme au regard du potentiel du bassin du Congo. C’est pourquoi nous avions dénommé ce site « le Delta de laCuvette » en référence au Delta du Niger », a expliqué Mohammed Jawad Rahmani, expert-comptable, conseiller financier du groupe SARPD Oil international.

«Ces chiffres sont issus du rapport d’un cabinet de renommée internationale Egis. Pour l’instant, on est à l’étape du forage,  la
quatrième phase sera terminée dans deux semaines et après on va demander un permis d’exploitation. A partir de ce permis, dans six mois, au début de l’année 2020, il y aura quelque chose au niveau de la production », a précisé l’expert- comptable.

Parlant de la part du Congo dans cette découverte du groupe SARPD-Oil, Mohammed Jawa Rahmani a souligné que : « la part du Congosera de  50%  et 50% reviendront à la société SARPD-Oil  pour lesquatre prospects en chiffres. Le Congo gagnera chaque année près de10,5 milliards de dollars, la production va dépasser largement celle de Total qui est celle de 300 mille barils par Jour .

« Cette  société congolaise  a réalisé une performance sur un site de forêts marécageuses situé au frontières de la République Démocratique du Congo (RDC) et le Congo Brazzaville qui situé au centre du Congo très loin, en prenant des risques d’ investir  de millions de dollars. Les chiffres officiels ne sont pas dévoilés, maisla SARPD-Oil a investi plusieurs millions de dollars pour parvenir à ce résultat, aprécisé l’expert-comptable marocain et conseiller financier de cegroupe.

Cette nouvelle découverte des hydrocarbures dans la zone nord du pays, est le résultat des études qui sont menées depuis les années 80dans cette partie du pays, signale les autorités.

 Le  groupe SARPD-Oil, créé  en 2006 par son directeur Claude Wilfrid Etoka est une société qui intervient dans le commerce, la distribution et le transport des hydrocarbures dans plusieurs pays d’Afrique, elle est également dans l’agriculture avec la société
Eco-Oil.

Burkina: Faible affluence dans certains marchés de bétail à la veille de la Tabaski

A la veille de la célébration de la fête de la Tabaski, communément appelée « fête du mouton », il n’y a pas une affluence des grands jours dans certains marchés à bétail de la capitale burkinabè, a constaté APA, samedi à Ouagadougou.Si Certains carrefours et abords de voies de Ouagadougou grouillent de monde (commerçants et acheteurs de moutons), les marchés officiels de bétail manquent d’affluence.

«L’affluence n’est pas encore au rendez-vous dans le marché. Les clients trouvent que les prix des moutons que nous leur proposons sont élevés», se plaint Aboubacar Kaboré, vendeur de moutons au marché de bétail de Tanghin, côté centre-Nord de Ouagadougou.

M. Kaboré a justifié cette faible affluence par l’existence de points de vente anarchiques de moutons dans la ville de Ouagadougou et l’incapacité de la municipalité à faire respecter les règles en la matière.

De l’avis du commerçant de bétail, les responsables municipaux de Ouagadougou devraient prendre des mesures pour empêcher la vente de moutons, de façon anarchique, dans les rues et carrefours de la ville, car, poursuit-il, «cela constitue une concurrence déloyale, au détriment de nous autres vendeurs installés dans les lieux de vente habilités».

Aboubacar Kaboré pense que la situation socio-économique du pays a également une influence sur le marché de bétail, en cette veille de la fête de tabaski.

«La cherté de la vie au Burkina Faso y est aussi  pour quelque chose en ce sens que la situation économique du pays ne  permet pas à beaucoup de citoyens de s’offrir un mouton pour la fête», a-t-il argumenté.

Salifou Nikiéma, vendeur de moutons au marché de bétail de Tampouy, vers la sortie Nord de la capitale burkinabè, regrette que les gens se renseignent à propos des prix plus qu’ils n’achètent le produit.

 A l’écouter,  la morosité du marché est telle qu’il n’arrive à écouler  qu’entre deux à cinq montons par jour. «Ce qui n’était pas le cas les années antérieures», a-t-il opiné. 

M. Kaboré du marché de Tanghin a précisé qu’il dispose d’une soixantaine de têtes et en a écoulé seulement une vingtaine en une semaine. 

Pour leur part, certains clients se plaignent du coût élevé du mouton de Tabaski sur les différents marchés.

«Les moutons coutent cher. Il y a des moutons qui coutent 250 000 FCFA, 300 000 FCFA et même 400 000FCFA», a fait remarquer Rosine Ouiya, tenant la corde de son mouton qu’elle vient d’acheter.

Mme Ouya a confié avoir acheté  son mouton de Tabaski à 200 000 francs, après moult tractations avec les vendeurs.

De son côté,  Adama Ouédraogo, client rencontré au marché de Tampouy, estime que les prix de moutons sont plus abordables cette année, comparativement à l’année dernière. 

«Je me suis d’abord renseigné au bord des rues où sont positionnés des vendeurs avant de venir au marché de bétail où j’ai pu acheter un mouton à 55 000 francs CFA», a-t-il poursuivi. 

Selon lui, l’on ne pouvait pas avoir un mouton de la taille de ce qu’il vient de se procurer à ce prix, lors de la Tabaski de l’année précédente. 

La fête de la Tabaski ou la fête d’Aïd- El-Kebir sera célébrée demain dimanche au Burkina Faso, à l’instar d’autres pays de la sous-région.

Décès de Aissata Kane, première femme ministre en Mauritanie

La première femme ayant occupé le poste de ministre en Mauritanie, Aissata Kane, a rendu l’âme samedi à l’âge de 81 ans à Nouakchott, a appris APA de source familiale dans la capitale mauritanienne.La défunte avait été nommée en 1975 par le premier président de Mauritanie, Moctar Ould Daddah, comme ministre des Affaires sociales et de la Famille.

Elle est restée dans ce poste jusqu’au coup d’Etat qui a emporté Ould Daddah en juillet 1978.

Enseignante du français, Mme Kane, fille d’une grande famille de la vallée, fut également présidente de l’Association internationale des femmes francophones.

Elle a milité depuis sa jeunesse en faveur des droits de la femme mauritanienne puis de la femme africaine.

Déjà en 1957, elle avait créé un groupe d’incitation à la scolarisation des filles qui était alors perçue comme un grief en Mauritanie.

Plus tard, elle a joué un rôle de premier plan dans la création de l’Union nationale des femmes de Mauritanie et a pris part en 1962 au premier congrès de la femme africaine.

La défunte fut aussi conseillère à l’ONU chargée des questions de la femme et des droits de l’Homme.

Sénégal : 30% des émigrés proviennent de la région de Dakar (rapport)

Trente pour cent des émigrés sénégalais proviennent essentiellement de la région de Dakar, selon rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) reçu samedi à APA.Ce rapport intitulé « Migration au Sénégal : profil national 2018 » est le deuxième du genre après celui de 2019. Il a été réalisé par un consultant sous la supervision de l’ANSD et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

En dehors de Dakar, les autres émigrés proviennent par ordre d’importance des régions de Matam au Nord (14 %), de Saint-Louis au Nord (10 %), de Diourbel au Centre (9 %) et de Thiès à 70 km de Dakar (9 %).

Dans une moindre mesure, les régions de Tambacounda à l’Est (7 %), de Kolda au Sud (5 %), de Louga au Centre (5 %) et de Kaolack au Centre (3,5 %) sont des foyers émetteurs, de même que les régions de Ziguinchor au Sud (3 %), de Sédhiou au Sud (2,5 %) et de Fatick au Centre (2,4 %).

Les ressortissants de Kaffrine (Centre) et de Kédougou (Sud-Est) sont les plus faiblement représentés dans les effectifs d’émigrants récents avec respectivement 1,2 % et 0,5 %.

« Cette généralisation des régions de départ traduit une diffusion du comportement migratoire à l’intérieur de la société sénégalaise », souligne le rapport.

Concernant l’immigration vers le Sénégal, le rapport relève qu’elle reste dominée par les pays limitrophes, notamment la Guinée (43 %), le Mali (10 %), la Gambie (7 %) et la Guinée-Bissau (6 %). Ces quatre pays représentent 66 % de la population étrangère établie au Sénégal.

Selon le rapport que la Mauritanie, autre pays limitrophe, se distingue par l’importance de ses ressortissants parmi les réfugiés au Sénégal (94 % des effectifs), d’après les données fournies par le Haut commissariat des réfugiés (HCR).

« La répartition de ces immigrés internationaux par rapport à leurs régions d’établissement au Sénégal montre une forte concentration à Dakar (57 %) », note le rapport. Il y est mentionné que quelle que soit la nationalité, la région de Dakar accueille l’essentiel des immigrés établis au Sénégal. Les autres régions d’accueil les plus importantes sont Ziguinchor (6,7 %) et Kolda (6,1 %).

« Dans l’ensemble, souligne le rapport, la population résidente étrangère apparaît ancienne et tout au moins stable, sinon légèrement en baisse depuis le milieu des années 1970. La stabilité politique et économique du pays contribue à en faire une destination privilégiée en Afrique de l’Ouest ».

Quatre membres d’une famille camerounaise meurent intoxiqués

Quatre membres d’une même famille ont trouvé la mort à Limbé dans le Sud-ouest des suites d’une intoxication alimentaire, a-t-on appris samedi de sources hospitalières.Les personnes décédées sont la mère de famille, Gladys Ebai, âgée de 66 ans, ses deux filles Shella Mbeng Ebai et Shella Mbeng Ebai âgées respectivement de 38 ans et 35 ans, et un enfant, également son fils.

Sept autres personnes sont sous soins intensifs à l’hôpital régional de Limbé, a indiqué le directeur de cette institution sanitaire Dr Denis Nsame Nforniwe.

« L’équipe médicale est mobilisée pour sauver ces patients qui ont tous consommé cette nourriture lors d’un diner familial », a-t-il précisé.

D’après les premiers éléments, il s’agit d’un poison contenu dans les aliments, en l’occurrence, les légumes et le fufu, une pâte à base de manioc très appréciée au sud-ouest du Cameroun.

Au total, onze personnes de cette famille ont consommé ce repas, d’où la mobilisation de l’équipe médicale « pour sauver les autres membres de la famille dont le pronostic vital de certains serait toujours engagé ».

L’enquête en cours pourrait permettre de révéler les motifs de cet empoisonnement, la police voulant notamment savoir s’il s’est agi « d’une main criminelle ».

Le mouton au centre des préparatifs de la Tabaski à Douala

Les préparatifs de la célébration dimanche au Cameroun de la fête de la Tabaski battent leur plein à Douala où le mouton dont le prix a fortement augmenté est au centre de toutes les préoccupations.La plupart des foirails dont celui du carrefour Saint-Michel dans le 2è arrondissement à Douala ont « des allures d’une vaste bergerie ». Tout autour, de nombreux musulmans s’y côtoient, à la recherche de la bête à immoler pour la fête du sacrifice.

Les achats se font au terme de longs marchandages. « Il n’y a pas vraiment de critères. Mais la grosseur de la bête est un élément important. Pour pouvoir s’offrir un mouton, il faut prévoir entre 50 FCFA et 100.000 FFCFA, voire plus », déclare Hamadjoda, un vendeur de moutons venu directement du septentrion pour la circonstance.

« Ici chacun trouve son compte. Il y a les moutons qui reviennent à 150 000 FCFA et 200 000 FCFA pour les plus robustes. Mais au regard des difficultés pour acheminer les bêtes du Nord-Cameroun jusqu’ici, nous vendons les moutons jusqu’à 50 000 FCFA pour les plus petits. Moins de cette somme, vaut mieux aller ailleurs », lance Bouba Amadou.

Devant certaines concessions, des moutons sont attachés et broutent de l’herbe mise à leur disposition.

Pour éviter de casquer fort pour l’achat du mouton, certains fidèles comme Bakari ont leur stratégie : aller au foirail très tôt le matin du jour J.

Selon cet habitant du quartier Cité-Sic dans le 3è arrondissement, « par expérience, les bêtes coûtent trop cher la veille de la fête. Mais le jour J, le prix chute, puisque le mouton qui coutait 100 000 FCFA peut être acheté à 75 000 FCFA »..

A la question de savoir si le jour de la Tabaski ne devrait pas être consacré à la prière, ce croyant musulman déclare : « j’irai dès l’aurore au marché, cela me prendra au maximum une heure de temps. Les vendeurs n’auront plus trop de temps pour marchander. Avant 7 heures du matin, je serai de retour à la maison, pour me rendre à la mosquée ».

Dans certains ménages, c’est l’effervescence. « Nous allons faire frire une partie de la viande et une autre partie sera cuite au four. En accompagnement, nous aurons des frites de pommes et de plantain. Puis, on va acheter des jus pour recevoir des invités » explique Maïramou, une ménagère.

Tout comme les des vendeurs de moutons, les couturiers croulent sous les commandes. Ce tailleur dénommé Diallo a même dû chercher du renfort pour coudre tous les habits de ses clients.

« J’ai eu beaucoup de commandes. J’étais obligé de prendre deux personnes pour me donner un coup de main. Au plus tard ce samedi soir, toutes les commandes seront livrées afin de permettre à chacun d’être prêt pour la fête dimanche ».

L’Aïd al-Adha est avant tout une fête d’adoration. En effet, durant les dix premiers jours qui précèdent la célébration, les musulmans sont invités à faire beaucoup d’invocations, mais aussi davantage d’aumône, à intensifier les prières et à jeûner, particulièrement la veille dit le jour d’Arafat.

Centrafrique : la Tabaski fêtée dimanche sur fond de cohésion sociale

La République centrafricaine célèbre demain, dimanche, la Tabaski ou l’Aid-el-Kébir, une fête placée cette année sous le sceau de la cohésion sociale grâce au retour progressif de la paix noté dans ce pays, longtemps déchiré par les exactions des milices armées.Signe de cette cohabitation pacifique,   Juliana, une chrétienne vivant à Bangui, a confié à APA qu’elle a été invitée par son ami musulman, Ibrahim, à aller passer la fête chez lui, en famille. Tout à la joie d’honorer cette invitation, Juliana confirme qu’elle se rendra bien, demain dimanche, au Km5, le quartier musulman de Bangui où habite son ami.

Ce faisant, souligne-t-elle dans un sourire, elle va honorer le copieux repas qui sera cuisiné avec la viande du mouton acheté par Ibrahim.

Pour Juliana comme pour beaucoup de Centrafricains conviés par leurs amis, connaissances et collègues musulmans à passer la Tabaski avec eux, il y a tout lieu de prier pour que perdure cette coexistence pacifique qui avait presque disparu à Bangui et partout ailleurs en Centrafrique.

Les violences perpétrées par les milices sur fond de rivalités ethnico-religieuses avaient instauré entre les Centrafricains une méfiance telle que, dans un passé récent, pareille convivialité était impensable.

Ainsi, la Tabaski de cette année promet d’être belle dans la mesure où, selon plusieurs voix autorisées, sept musulmans sur 10 ont déjà acheté un bélier ou vont le faire pour commémorer le geste d’Abraham.  Les musulmans représentent 10 pour cent de la population centrafricaine, estimée à 4,659 millions d’habitants.

 Au marché de Béa Rex, situé au quartier KM5, on trouve à 24h de la fête les derniers acheteurs  s’employant à acquérir le mouton désiré.

Si Khalil Abdoulaziz a mis peu de temps pour se payer une belle bête, il en est allé autrement pour Hassan Nour, fonctionnaire de son état. Après avoir longuement marchandé un bélier pour 60.000 FCFA, il s’est heurté au refus du vendeur qui exigeait 10.000 FCFA de plus. En désespoir de cause, Hassan a appelé au téléphone sa femme pour qu’elle vienne le trouver au foirail avec le complément du prix du mouton.

Une fois le bélier acheté, le couple a affrété un taxi, avant de se diriger vers son domicile situé au quartier Lakouanga.

Pour Djamal, son souci n’est pas le prix de l’animal mais sa propreté. En examinant un à un les moutons que lui proposent à la criée les vendeurs, il explique qu’il lui faut un animal bien propre pour ne pas se salir les mains en l’égorgeant ou de l’asperger constamment d’eau durant le dépeçage.

Selon le vendeur, Abdou, les exigences de certains acheteurs n’enlèvent en rien les bonnes affaires que lui et ses collègues sont en train de réaliser. « Les bêtes se vendent comme des petits pains et nous sommes obligés de faire recours aux éleveurs en province pour de nouvelles livraisons », déclare-t-il, le sourire aux lèvres.

Interrogé sur le pourquoi de la cherté de certaines bêtes, d’après quelques musulmans rencontrés, il  a indexé le coût du transport des moutons, des provinces à Bangui, la capitale.

Au motif que le convoiement des bœufs est plus rentable, les transporteurs « surfacturent » leurs prix quand il s’agit de moutons, explique-t-il.

Cameroun : 59 milliards de FCFA pour soutenir les victimes de Boko Haram

Le nouveau fonds de stabilisation mis sur pied par la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) destiné à la prise en charge des victimes de la secte terroriste Boko Haram s’élève à 59 milliards de FCFA, a appris APA vendredi auprès de cette structure régionale.Ces fonds mobilisés sont destinés aux victimes des atrocités et des attaques de ce groupe terroriste au Cameroun, au Niger, au Nigeria et au Tchad, renseignent les responsables de CBLT.

Dix ans après le début des attaques terroristes de Boko Haram, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) rapporte que dans les quatre pays cités en sus, cette nébuleuse a déjà fait plus de 70 000 morts et quelque 2,8 millions de déplacés.

Le PNUD soutient par ailleurs que plus de 12,7 millions de personnes ont un besoin urgent d’assistance humanitaire et que la famine aurait touché plus de 200 000 âmes.

RCA : un homme accusé de sorcellerie enterré vivant

Un homme âgé de 50 ans a été enterré vivant ce vendredi à Carnot, une ville de l’ouest de Centrafrique distante de plus de 300 km de Bangui, après qu’il fut accusé de sorcellerie.Selon des sources locales, la victime a été pointée du doigt par un guérisseur traditionnel qui traitait au moins 13 personnes atteintes par une maladie qu’il disait être capable de soigner. Le décès d’un malade dans la nuit de jeudi à vendredi a poussé les parents de ces derniers à s’en prendre à la personne dénoncée par le guérisseur traditionnel comme étant l’auteur de la maladie de ses patients.

Dans cette ville de Carnot par ailleurs, une femme a été sauvée de justesse la semaine dernière par les éléments de la gendarmerie entre les mains d’une foule de jeunes en colère qui voulaient la bruler vive, soupçonnée en effet de sorcellerie.

La justice populaire continue de faire des victimes dans les provinces centrafricaines où l’autorité de l’Etat n’est souvent pas respectée, surtout dans les zones sous contrôle des groupes armés qui usent de cette pratique pour garder leur influence sur la population.

La FESCI exige la justification de chaque cas des milliers de fraudes au BAC 2019

Le nouveau secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), Saint Clair Allah, a appelé vendredi le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle à donner les motifs de chaque cas des milliers de fraudes au BAC 2019, mentionnées sur les relevés de notes, face à des parents d’élèves.« Nous allons soutenir tous ces milliers d’élèves (…) pour cette  fois, la Fesci ne va pas accepter que des milliers d’élèves aient leur  avenir bafoué pour une mauvaise organisation de tous ces techniciens qui  sont en charge de l’organisation des examens », a déclaré M. Saint  Clair Allah.

Le nouveau chef de la Fesci, le  principal syndicat estudiantin en Côte d’Ivoire, a tenu à préciser que  la faîtière ne veut pas « encourager les élèves qui ont été pris en  flagrant délit de fraude, mais ceux qui n’ont pas été pris » et à qui  ils ont décerné la mention « fraude » sur le relevé de notes.  

«  Nous allons demander à un juriste de sortir les copies de tous ces  élèves afin qu’un comité soit mis en place pour qu’ ensemble nous disons  qu’effectivement tel est fautif de fraude ou pour tel, ça été une  erreur », a -t-il avancé.   

Il a fait savoir  que l’organisation syndicale va adresser, mardi prochain, un courrier au  ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de  la formation professionnelle, à cet effet,  souhaitant que dans un «  délai de 72h » un retour soit fait vu l’urgence de la situation.  

Mme  Dossou Coulibaly, porte-parole du collectif des parents d’élèves ayant  saisi la Fesci, a dit que leur souhait est qu’«on enlève la mention  fraude sur le relevé de notes» de leurs enfants, dont certains étaient à  leurs côtés ce vendredi, sur le campus de l’Université Félix  Houphouët-Boigny.  

Sur des relevés de notes  brandis par des élèves et des parents, l’on pouvait lire la mention «  fraude ». Certains, déclarés admis, ont été recalés en raison de la  mention fraude sur leur collante. Les parents craignent que pendant des  années leurs progénitures ne prennent pas part à un concours.  

Le  collectif des parents d’élèves dénonce en outre « des bulletins ne  comportant que deux notes au maximum et des candidats n’ayant pas reçu  de bulletin de notes » et estime que devant ces « anomalies » il devrait  être apporté une réponse idoine.   

Les cas de fraudes au  baccalauréat sont passés de l’année précédente à cette année « de 1 000 à  6 000 cas », a indiqué Mme Dossou Coulibaly, citant l’inspecteur  général du ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement  technique et de la formation professionnelle.  

La  session 2019 du baccalauréat en Côte d’Ivoire a enregistré un taux  national de réussite de 41,23% contre 46,09% en 2018, soit une baisse de  4,86 points, selon les résultats officiels annoncés par la Direction  des examens et concours (Deco).  

La session  2019 du BAC a vu se présenter dans les 442 centres de composition du  territoire national, 261 707 candidats dont 115 458 filles et 146 249  garçons. Sur cet effectif de candidats présents, 49 221 filles et 58 076  garçons ont été déclarés admis, soit un total de 107 897 candidats.   

Guinée : les corps des deux occupants de l’hélicoptère abîmé retrouvés

Le ministère guinéen de la Défense nationale, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, annonce que le corps du second membre d’équipage de l’hélicoptère de l’armée guinéenne abîmé mardi dernier aux larges de Conakry, a été retrouvé ce vendredi, après que le premier ait été retrouvé hier.Les deux corps ont été transférés à la morgue de l’hôpital national Ignace Deen, rapporte la note ajoutant que « les recherches se poursuivent activement pour la collecte des pièces et agrégats de l’aéronef accidenté pour toutes fins utiles ».

Sur sa page Facebook, le directeur de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA), Aladji Cellou, annonce qu’une enquête a déjà été ouverte. 

« Pendant que les recherches se poursuivent en mer avec de nouveaux moyens matériels plus sophistiqués et mieux adaptés à cette phase, l’Inspection générale des Forces Armées guinéennes a ouvert une enquête de commandement pour déterminer les circonstances du vol et de l’accident », a-t-il écrit.

Hajj 2019: Décès de deux pèlerins tchadiens

Le comité permanent de pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, a fait état, vendredi, de décès de deux tchadiens, en Arabie Saoudite alors qu’ils accomplissaient les rites du hajjLe premier pèlerin décédé s’appelait Mahamat Ali Abdallah, âgé de 73 ans (né en 1946, dans la province du Ouaddaï, à l’Est du Tchad). « Il est mort d’une courte malade », annonce le comité permanent.

Le deuxième cas de décès est celui de Hadjar Sembido, âgé de 75 ans, natif de la province du Chari Baguirmi. Il est aussi décédé de suite de maladie.

Tabaski au Tchad : la cherté des moutons dissuade des pères des familles

De timides négoces entre marchands et clients animent les marchés de N’Djaména où, à deux jours de la célébration de la fête de l’Eid el kébir, le constat montre que les prix des béliers sont en hausse par rapport aux années précédentes.

Dans plusieurs marchés de bétail de la capitale tchadienne, les clients viennent se renseigner du prix du bélier avant de se décider. C’est le cas de Moussa Ali, rencontré au marché de Zafaye, mais qui n’arrive pas à trouver un animal à la portée de sa bourse.

« Je suis arrivé au marché avec 20 000 FCFA en main, mais il est très difficile d’en avoir un mouton à ce prix », se lamente-t-il, ayant déjà fait le tour de deux autres marchés avant d’arriver à celui de Zafaye.

Un peu plus loin, au petit marché de bétail de Farcha, certains clients qui avaient acheté l’année dernière le bélier à 25 000 FCFA ne se retrouvent plus.

« Aucun bélier au prix de 25 000 FCFA n’est trouvable ici. Il faut au minimum avoir un 30 000 FCFA en plus du frais de transport si vous n’êtes pas véhiculé », déplore Issa, venu du quartier Djougoulier, dans le premier arrondissement.

Face au désarroi des clients, Alhadj Daoud Habib, délégué du marché de bétail du « Pont SNER », se montre rassurant, attendant un changement tarifaire à la veille ou le jour de la fête même.

La hausse des prix s’explique, à en croire M. Daoud, par le fait que la mesure d’interdiction de vente de bétail sur pieds vers les pays voisins a été levée par les autorités tchadiennes.

« Les commerçants n’ont pas encore apporté assez de bétail sur les marchés. D’aucuns préfèrent exporter vers le Cameroun et le Nigéria. Il y a aussi des organismes de bienfaisance qui achètent en quantité pour distribuer le jour de la fête. Tout ceci a contribué à la hausse des prix », tente de justifier le délégué du marché.

Pour le délégué du marché de bétail, Daoud Habib, d’ici à la fête, les clients pourront trouver un bélier à 20 000 FCFA même si celui-ci serait très petit.

Ainsi à 48 heures de la fête du mouton, beaucoup de pères de famille n’ont pas encore acheté le bélier à immoler. Une attente qui vise à rendre les achats timides en vue d’amener les marchands à rabaisser leurs prix.

Gambie : des membres de l’escadron de la mort de Jammeh en instance de libération

Certains anciens membres du tristement célèbre escadron « de la mort » de l’ex-président Yahya Jammeh sont sur le point d’être relâchés après avoir reconnu leur rôle dans de nombreux meurtres à travers le pays.Le terme Jungler est entré dans la conscience nationale gambienne au début des années 2000, facilitant ainsi la formation d’un groupe qui finira par semer la terreur dans le cœur des citoyens.

Depuis le démarrage en juillet dernier des audiences de la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC), les anciens membres qui se sont succédé à la barre ont reconnu leur rôle dans la litanie de meurtres commis entre 2003 et 2016, après que Jammeh a perdu le pouvoir par les élections.

Comme l’ont déclaré les témoins devant la TRRC, les Junglers étaient directement sous le contrôle de l’ex-dictateur, en exil aujourd’hui en Guinée-Equatoriale.

Sous son autorité, les Junglers éliminaient systématiquement tous ses ennemis, réels ou imaginaires, pendant plus d’une décennie.

L’opinion publique gambienne croyait que les Junglers étaient sortis de leur boîte lors de la grande purge de 2006, à la suite d’un coup d’Etat auquel  Jammeh a survécu.

Composée de gardes présidentiels triés sur le volet et de quelques soldats des Forces armées gambiennes, cette présumée machine à tuer a vu le jour en même temps qu’un groupe parallèle appelé simplement l’Equipe de patrouilles dont la tâche initiale consistait à parcourir la frontière et à lutter contre les crimes et le terrorisme transfrontaliers.

Dans les années qui ont suivi, les deux groupes ont fini par fusionner en une seule entité sous le nom de « Junglers ».

Ils ont rapidement acquis cette notoriété qui faisait d’eux une machine à tuer impitoyable, éliminant les opposants politiques de Jammeh, notamment des hommes politiques locaux, des journalistes, des agents du renseignement, des étrangers et même des chauffeurs de taxi.

Comme au temps de la terreur en Ouganda sous le règne d’Idi Amin, les Junglers traquaient, filaient, attiraient ou piégeait leurs victimes dans des endroits où elles seraient neutralisées sans attirer beaucoup d’attention sur leurs actes ou sur eux-mêmes.

Ils portaient en leur sein des noms qui faisaient frémir de peur de nombreux Gambiens. Il s’agissait notamment des regrettés Tumbul Tamba, Sanna Manjang et Musa Jammeh, ce dernier plus connu sous le nom de Malyamungu, du nom du bourreau en chef d’Amin Dada.

Selon des témoignages devant la TRRC, l’une des premières victimes des Junglers était le propriétaire et rédacteur en chef d’un journal, Deyda Hydara, qui a été abattu en décembre 2004 alors qu’il était au volant de sa voiture par des hommes à bord d’un autre véhicule.

Malick Jatta, un ancien membre de l’escadron de la mort, a déclaré à la Commission que les assassins avaient effectué quelques opérations de reconnaissance sur Hydara. Ils avaient ensuite suivi sa voiture à l’aide d’un taxi utilisé pour l’opération en vue de le descendre.

Leur proximité avec le pouvoir a permis aux assassins de disposer facilement des preuves voulues, comme le taxi utilisé lors du meurtre de Hydara, qui n’a jamais été retrouvé.

Omar A. Jallow, un ancien assassin qui a avoué avoir participé au massacre de 48 personnes, pour la plupart des civils, a déclaré devant la TRRC que l’escadron de la mort comptait généralement en son sein au moins 30 membres en tout temps.

Il n’y avait pas de critères établis pour la sélection des membres de l’escadron, ce qui signifie que ces derniers étaient choisis au hasard par les dirigeants qui devraient avoir leurs propres normes pour le recrutement des futurs Junglers.

Le premier rituel pour tout Jungular consistait à jurer de faire preuve de discrétion et de garder le secret sur les activités du groupe.

Toutes leurs activités seraient commanditées par Yahya Jammeh, qui donnerait des ordres par l’intermédiaire du chef des Junglers, Nuha Badjie, un suspect qui aurait déjà fui le pays.

Selon Omar A. Jallow, la deuxième cuvée de Junglers a été formée en 2004, une année caractérisée par des incendies criminels contre de journalistes, des assassinats, des tentatives d’assassinat et des enlèvements.

Leur mode opératoire consistait à agir dans le plus grand secret, les Junglers n’étant même pas autorisés à partager entre eux des informations ou des points de vue.

L’ancien Jungular Jalllow a déclaré avoir utilisé différentes méthodes pour tuer ses victimes, notamment par strangulation ou suffocation, comme ce fut le cas pour l’ancien allié de Jammeh, Baba Jobe.

Selon l’ex-Jungular Amadou Badjie, la torture était un moyen de soustraire des informations ou d’obliger les victimes à reconnaître des actes qu’elles n’auraient peut-être même pas commis.

Comme leurs homologues d’autres régions du monde, les Junglers étaient généralement de grands consommateurs de drogues et d’alcool.

Alors que certains d’entre eux tels que Malick Jatta, Omar A. Jallow et Amadou Badjie sont en détention et pourraient être libérés, d’autres comme Sanna Manjang, Michael Sang Correa, Muhammed Sambou et Paul Bojang sont toujours en fuite.

Sécheresse à la Corne de l’Afrique : l’UE mobilise 32 milliards FCFA

La Commission de l’UE a annoncé jeudi la mobilisation de la somme de 50 millions d’euros, soit plus de 32 milliards FCFA, représentant une aide humanitaire supplémentaire d’urgence destinée aux populations de la Corne de l’Afrique touchées par la sécheresse.Du fait que beaucoup de personnes dans la région dépendent de l’élevage du bétail et de l’agriculture de subsistance, la sécheresse prolongée a des conséquences dévastatrices sur la disponibilité de la nourriture et des moyens de subsistance.

Ce financement supplémentaire porte par ailleurs l’aide humanitaire totale des Européens à la région à 366,5 millions d’euros (+240 milliards FCFA) depuis 2018, a souligné la Commission dans un communiqué publié jeudi.

Le financement de ce programme d’aide va aider les communautés touchées par la sécheresse en Ethiopie à hauteur de 20 millions d’euros, en Somalie à 25 millions d’euros, au Kenya à 3 millions d’euros et en Ouganda à 2 millions d’euros, explique le communiqué.

« L’UE renforce son appui aux personnes touchées par une sécheresse prolongée dans la Corne de l’Afrique. Au cours de mes nombreuses visites dans des pays de la région, j’ai pu constater à quel point les conditions climatiques extrêmes affectent cette partie de l’Afrique », a ajouté le document.

Une période de sécheresse, consécutive à deux saisons de pluies médiocres, a mis près de 13 millions de personnes dans une précarité alimentaire très aiguë à travers la région.

On estime par ailleurs que plus de quatre millions d’enfants souffrent de malnutrition aiguë, en plus de quelque trois millions de femmes enceintes et allaitantes qui souffrent de malnutrition.

Burkina: La mine de Youga (Centre-est) incendiée par des populations en colère

Des populations en colère, suite au décès d’un orpailleur, ont saccagé et incendié jeudi, la mine d’or de Youga, située dans la région du Centre-est, à plus de 200 km au Sud-est de Ouagadougou, a appris APA de sources locales.Selon des sources concordantes proches de la localité, ces actes survenus ce jeudi matin, sont l’œuvre de populations riveraines remontées suite au décès d’un orpailleur qui aurait été abattu par un agent de sécurité de la mine. 

Les mêmes sources précisent que l’usine, le magasin, les machines, la fonderie et des véhicules supposés appartenir à la mine,  n’ont pas été épargnés par la foule en furie.

«L’orpailleur aurait été abattu par un vigile qui officie à la société minière qui l’aurait surpris en exploitation illégale sur le site», rapporte une source jointe au téléphone par APA.

La mine d’or de Youga, située dans le département de Zabré, province du Boulgou, région du Centre-est, fait partie de la douzaine de mines d’or en exploitation industrielle au Burkina Faso.

La Tabaski célébrée dimanche au Cameroun

La communauté musulmane du Cameroun va célébrer dimanche prochain la fête de l’Eid el Kebir, a annoncé jeudi la Commission Nationale du Croissant Lunaire (CNCL).La CNCL, qui se présente comme « la seule structure habilitée à annoncer le début et la fin du mois de Ramadan et la célébration de la Tabaski au Cameroun », appelle ainsi les fidèles musulmans à préparer « dans la piété, la fête du sacrifice ».

Cette annonce de la CNCL intervient dans un objectif de « clarification », en vue notamment  d’éviter l’imbroglio qui avait entouré la célébration en juin dernier de la fête du ramadan. Cela faisait suite à un communiqué du Conseil camerounais des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques (COCIMAI) annonçant une autre date pour la fête. 

Ainsi  «la commission en appelle à la vigilance de la communauté musulmane contre des individus ou des organisations qui diffuseraient des informations en marge de la commission nationale», a réagi Souleymane Bouba, le porte-parole de la CNCL.

A trois jours de la fête donc, la mobilisation est de plus en plus visible au sein de la communauté musulmane du pays, constate Cheikh Modibo Ibrahim, adjoint de l’imam de la mosquée de New-Bell dans le deuxième arrondissement.

 « Entre l’achat du mouton, la confection des habits et les autres ingrédients qui, au-delà de l’aspect religieux, participent à rendre la fête belle », a-t-il souligné.