Passeport ivoirien: une mesure exceptionnelle pour désengorger les sites d’enrôlement

Les centres de collecte et d’enrôlement du passeport biométrique à Abidjan, envahis par des centaines de pétitionnaires dès l’aube, en raison des vacances scolaires ces derniers jours, drainent moins de flux suite à l’ouverture exceptionnelle, désormais des sites, les samedis.Pour désengorger les sites d’enrôlement du passeport biométrique, la direction générale de la police a décidé de s’y investir pour réguler cette situation qui engendre d’énormes mouvements de personnes et l’engorgement des lieux d’enrôlement. 

Le contrôleur général Kouyaté Youssouf, le directeur général de la police nationale de Côte d’Ivoire, a au regard de cette situation, requis l’ouverture exceptionnelle des bureaux de collecte et d’enrôlement « les samedis et ce pour compter du samedi 13 juillet 2019, de 8h à 14h ».  

Sur le site de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, seulement une poignée de personnes étaient présentes devant le centre d’enrôlement, ce samedi matin, pour le dépôt de leur dossier et se faire enrôler en vue de l’obtention du passeport biométrique.

Autrefois, il fallait être sur les lieux dès l’aube pour espérer se faire enrôler. Karine Koné, une étudiante en Master 2 de stratégie de marques et d’innovation, a préféré laisser le centre de Cocody-Angré, à l’Est d’Abidjan pour venir à Marcory, où déjà à 7h, à la pointe du rang, elle espère libérer cette course.

Karine, visiblement décontractée, attend de renouveler son passeport afin de se retourner à Lyon, en France, pour poursuivre ses études. A Abidjan, elle s’était rendue auprès des siens pour des vacances dont elle raffole les jours passés. 

Derrière son siège, Adjaratou Cissé, une élève, est accompagnée de sa mère et de son frère qui lui a vu sur le net la prorogation de la réception des dossiers les samedis, de façon exceptionnelle. L’adolescente,  les yeux scintillants, est impatiente de découvrir la France, où elle ira pour la première fois.

« Je suis excitée », laisse entendre la jeune Adjaratou, qui a hâte de se rendre en France, une destination très prisée des Ivoiriens. Ses parents comptent finir tôt la procédure pour regagner leurs activités puisque pendant les vacances il y a assez de monde. Ce samedi, lui, enregistre moins d’affluence.  

La sensibilisation sur cette mesure semble n’avoir pas encore bien pris. Informée, Mme Kouassi, une auxiliaire de pharmacie, est venue avant 8 heures, le temps d’ouverture de l’opération d’enrôlement, pour profiter de cette aubaine afin de renouveler son passeport.

Pour elle, il serait judicieux d’ouvrir le centre de collecte et d’enrôlement du passeport biométrique pour permettre aux travailleurs d’éviter de prendre des permissions pour se faire établir ce document servant à l’identification et à voyager aisément à l’étranger.   

Se faire éditer un passeport biométrique à Abidjan est un parcours du combattant. Très tôt,  les demandeurs prennent d’assaut les sites d’enrôlement. Les centres devenus exigus au regard de l’affluence, ceux-ci étaient recueillis sous des bâches, à l’extérieur des locaux.

Le passeport biométrique en Côte d’Ivoire est valable pour une durée de cinq ans. Le bénéficiaire à l’avantage de circuler librement dans l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Hadj 2019 : les premiers pèlerins camerounais partent le 29 juillet

Le premier départ des Camerounais, candidats au pèlerinage à la Mecque, est prévu pour le 29 juillet, ont annoncé la Commission nationale du Hadj (CNH) et les encadreurs agréés du Hadj 2019.Dans une déclaration publique faite samedi, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, par ailleurs, président de la CNH, a souligné la nécessité « de revisiter certaines modalités pratiques relatives à l’organisation du pèlerinage à la Mecque ».

Le transport des pèlerins en Terre sainte de l’Islam sera assuré par la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, a-t-il dit, précisant que les fidèles seront convoyés par vagues pour des départs à partir des villes de Yaoundé, Douala et Garoua.

Pour leur part, les organisateurs qui ont assuré avoir pris « toutes les dispositions relatives à ces déplacements », a affirmé le ministre.

Les pèlerins qui seront identifiés par des badges ont été invités à effectuer leurs visites médicales là où les encadreurs devront veiller au respect des dispositions réglementaires, notamment l’interdiction de transporter certains produits dangereux.

Grâce à une  subvention d’un milliard de FCFA consentie par le président Paul Biya, le coût du Hadj est d’environ 2000 000 de FCFA. Quelque 3000 Camerounais se rendront en Arabie Saoudite pour accomplir l’un des cinq piliers de l’islam.

                                                                                                           

Droits Humains: journalistes et société civile évaluent le rapport de l’Examen périodique universel

Les journalistes et des acteurs de la société civile se sont appropriés, vendredi , le contenu du 3ème rapport de l’Examen périodique universel (EPU) en vue de faire des recommandations pour la prochaine session prévue en septembre prochain , a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon la Secrétaire d’Etat auprès du ministère de la justice et des droits de l’homme chargé des Droits de l’Homme, Aimée Zébeyoux , soulignant les enjeux de cet atelier, a soutenu que « l’implication de la société civile dans les recommandations est très importante ».

Revenant sur le dernier passage de la Côte d’Ivoire en mai dernier,  elle a rappelé « qu’il y’a eu 248 recommandations qui ont été faites à la Côte d’Ivoire. Sur les 248, la délégation a accepté 114, nous avons 20  qui ont été reportées ».

«  Les sujets portent sur la coopération internationale, la situation des travailleurs migrants, l’éducation nationale, la cohésion sociale », a précisé Mme Zebeyoux qui a présenté le mardi 07 mai dernier, à Genève en Suisse un rapport national à l’Examen périodique universel (EPU).

 Les efforts du gouvernement en matière de promotion des Droits humains à travers plusieurs réformes et politiques allant de la santé  aux réformes judiciaires en passant par le changement constitutionnel ont été présentés  à cette tribune des Nations unies.

L’Examen périodique universel (EPU) a été établi par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée le 15 mars 2006 et qui est à l’origine de la création du Conseil des droits de l’homme (CNDH) de Côte d’Ivoire. C’était le 3ème passage de la Côte d’Ivoire à cette tribune.

Développement durable: 12 millions d’euros de la France et de l’UE pour la Mauritanie

La Mauritanie a obtenu une subvention conjointe de 12 millions d’euros de la France et de l’Union européenne destinée au développement durable dans les zones rurales du pays, a-t-on constaté vendredi à Nouakchott.
Cette subvention permettra de financer une partie du programme d’appui aux investissements productifs dans le domaine de l’énergie.

Mobilisé dans le cadre de la coalition du Sahel au profit de ce programme, le financement a fait l’objet de deux conventions signées vendredi à Nouakchott du côté mauritanien par le ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay.

Du côté français, les deux conventions ont été signées par l’ambassadeur et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), respectivement Robert Moullié et Lionel Yondo.

Ce financement profitera aux populations dans 3 régions frontalières et reculées dans l’est du pays, a souligné Ould Diay dans un mot à la cérémonie de signature.

Les régions bénéficiaires, a-t-il expliqué, se caractérisent par leur vocation hautement agro-pastorale et sont parfaitement réceptives à la création des conditions favorables à un développement économique et social durable.

Selon le ministre, les projets programmés sont de nature à appuyer les efforts déployés par le gouvernement mauritanien en matière d’électrification rurale pour réduire les disparités entre les milieux rural et urbain et faire face à l’exode rural en rendant disponibles les services de communication, d’enseignement et de santé dans les zones ciblées.

L’Allemagne apporte 1,7 milliard FCFA pour un projet de lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire

La République Fédérale d’Allemagne et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont signé, vendredi à Abidjan, un mémorandum d’accord pour appuyer la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la cohésion sociale et la prévention des crises à l’Ouest et dans Sud-Ouest ivoirien.Cet accord paraphé en présence de la ministre ivoirienne de la Solidarité, de  la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné s’inscrit dans le cadre de la seconde phase du projet intitulé «appui à la prévention des crises et à la consolidation de cohésion et de l’inclusion sociale».

Ce projet vise au renforcement de la cohésion sociale et la coexistence pacifique à travers le dialogue communautaire et l’accès aux infrastructures sociales de base ainsi qu’à la réintégration des personnes retournées dans les communautés d’accueil dans une dynamique de renforcement de cohésion.

La promotion de l’entrepreneuriat jeune à travers la formation professionnelle et la création de micro-entreprises, figurent également sur la liste des objectifs poursuivis par ce projet.

Cette seconde phase d’une durée de 32 mois, est financée à hauteur de 2 857 126 euros avec une contribution de 2 725 643,03 euros (environ 1 787 904 625 FCFA) de la République Fédérale d’Allemagne et 131 483 euros (86 000 000 FCFA) du PNUD.

« Les résultats obtenus lors de la première phase, ont permis de convaincre nos partenaires, notamment la République Fédérale d’Allemagne pour poursuivre la deuxième phase », a expliqué  le Représentant résident  du PNUD en Côte d’Ivoire, Luc Joël Grégoire.

A son tour, l’Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Michael Grau a rappelé que son pays est un «partenaire et ami fidèle de la Côte d’Ivoire depuis 1962 », c’est pourquoi, a-t-il expliqué, « l’Allemagne veut coopérer pour la paix » dans ce pays.

Exprimant la « gratitude » du gouvernement ivoirien au PNUD, au HCR et à l’Allemagne qui est le « principal bailleur de ce projet », la ministre Mariatou Koné, a soutenu que « cette seconde phase du projet vient consolider les acquis de la première phase».

Lancé en 2017 et cofinancé par la République Fédérale d’Allemagne et le PNUD, le projet dans sa première phase a permis l’amélioration des conditions de vie de plus 1600 personnes à travers  des activités génératrices de revenus et la revitalisation de l’économie  locale dans les zones de retour.

Ce sont aussi plus de 45 000 personnes qui ont désormais accès à des infrastructures sociales (point d’eau, écoles et centre de santé).

La crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 a occasionné près de 300 000 déplacés dont la majorité a «regagné la terre natale» dans le cadre de plusieurs programmes mis en place par le gouvernement.

Quatre morts dans un glissement de terrain au Cameroun

Au moins quatre personnes ont trouvé la mort dans un glissement de terrain survenu dans la nuit de jeudi à vendredi à Fomopea, suite aux pluies torrentielles qui s’abattent depuis quelque temps dans cette localité à l’ouest du Cameroun, a appris APA de sources concordantes.Les décédés sont deux adolescents appartenant à une même famille et deux adultes.

« Ils ont été surpris dans leur sommeil par une forte érosion de la terre qui a carrément englouti leur maison », ont indiqué des secouristes.

Pour ces derniers, le bilan aurait pu être pire compte tenu du fait que la catastrophe est survenue nuitamment.

Les autorités administratives de l’arrondissement de Fokoué qui se sont rendues sur place font état de « plusieurs blessés qui ont été pris en charge dans les hôpitaux de la place ».

Les mêmes sources font également état de « plusieurs maisons endommagées, dont trois totalement détruites ».

Les maisons détruites par ce glissement de terrain se trouvent sur le flanc d’une colline qui surplombe cette zone montagneuse, « peu propice à la construction », selon les autorités municipales qui auraient « dissuadé les gens à s’y installer ».

Aux dernières nouvelles, les pluies diluviennes continuaient de s’abattre dans cette partie du pays, laissant planer la crainte d’autres dégâts.

Repenti public du blogueur mauritanien poursuivi pour blasphème

Le blogueur mauritanien, auteur d’un article jugé insultant à l’égard du Prophète de l’Islam, Mohamed (PSL) en 2014 et condamné à mort à l’époque, s’est repenti publiquement, jeudi soir à la chaine de télévision de l’Etat Al-Mouritaniye, a constaté APA.«Je voudrais reconnaitre certaines choses et proclamer devant tous et devant Allah d’abord mon repenti sincère de cet énorme péché contenu dans mon article », a dit en substance Mohamed Cheikh Ould M’khaitir.

Il avait été arrêté début 2014, jugé et condamné en première instance à la peine de mort pour « apostasie », une peine confirmée en appel avant d’être annulée par la Cour suprême.

Ould M’khaitir a ensuite bénéficié d’une requalification de son accusation à « mécréance », ce qui lui a valu d’être jugé une nouvelle fois et condamné à seulement deux ans de prison, après avoir prononcé un repenti devant les juges.

Il est cependant resté en détention en vertu d’un arrêté administratif qui invoquait notamment des raisons de sécurité pour sa personne.

Tout porte à croire maintenant qu’il va être libéré mais qu’il sera envoyé discrètement vers un pays tiers pour garantir sa sécurité.

Après la publication de l’article incriminé, plusieurs personnes étaient sorties dans la rue pour réclamer la mise à mort du blogueur en application de la version malékite de la charia.

Décès de Théodore Mel Eg, ancien ministre ivoirien de la Ville et de la salubrité

L’ancien ministre ivoirien de la Ville et de la salubrité, Théodore Mel Eg, est décédé jeudi en Europe des suites d’une longue maladie à l’âge de 67 ans, a appris APA de sources concordantes dans la capitale économique ivoirienne.M. Théodore Mel Eg, était le président du parti politique Union pour la démocratie citoyenne (UDCY) depuis janvier 2000. Élu député en décembre 2000, il prend part aux négociations de Linas-Marcoussis, en France, destinées à mettre fin à la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire. 

Il est l’un des signataires des accords de Marcoussis. Fort de son implication dans la résolution de la crise, il devient ministre de l’Intégration régionale et de l’Union africaine dans le gouvernement d’union nationale issus de ces accords.

M. Eg Théodore est successivement ministre de la Ville et de la Salubrité dans le gouvernement de Guillaume Soro I, puis ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Salubrité urbaine dans le gouvernement Soro II.

Cet ancien secrétaire national aux Finances et membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI, ex-allié à l’actuel pouvoir), a rejoint le Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), un mouvement proche de Laurent Gbagbo, créé en mars 2006. Il a été également maire de la commune huppée  de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Le Sénégal en situation favorable pour la capture du dividende démographique (officiel)

Le Sénégal qui est dans la troisième phase de sa transition démographique caractérisée par une baisse timide de la fécondité et une poursuite de la baisse de mortalité, présente, à ce jour, des conditions satisfaisantes pour la capture du dividende démographique, a déclaré, jeudi à Dakar, le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération (MEPC), Alioune Ndiaye.Présidant l’ouverture de l’édition 2019 de la Journée Mondiale de la Population, M. Ndiaye a indiqué que son pays connait actuellement un processus de ralentissement de la croissance démographique et une augmentation plus rapide de la population en âge de travailler par rapport à la population à charge.

A en croire le directeur de cabinet du MEPC, le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est passé de 6,4 enfants en 1986 à 4,6 enfants en 2017. De même, le taux de mortalité maternelle a baissé entre 1992 et 2017, passant de 510 à 273 décès pour cent mille naissances vivantes. La mortalité infanto-juvénile est, quant à elle, passée de 139 décès avant l’âge de cinq ans pour 1000 enfants nés vivants en 1997 à 56 décès en 2017.

Selon Aliou Ndiaye, ces différentes avancées ont été possibles grâce à l’élaboration de différentes politiques sectorielles notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’emploi et du genre.

Il a par ailleurs rappelé que le Sénégal a été le premier pays francophone au Sud du Sahara à avoir élaboré en 1988 une politique de population. Celle-ci dénommé « Déclaration de Politique de Population » a été actualisée en mars 2002 pour mieux faire face aux défis du moment.

« Aujourd’hui, a-t-il dit, dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), la problématique de la population et de la capture du dividende démographique est une préoccupation majeure à travers l’axe 2 portant sur le développement du Capital humain ».

Ce dernier inscrit en priorités : l’éducation, le développement des compétences, la santé, l’emploi, l’accès aux services sociaux de base, la lutte contre la vulnérabilité de certaines couches de population ainsi que la gestion de la migration.

« Ces priorités sont en adéquation avec les 88 engagements de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire (Egypte) en 1994», a soutenu Aliou Ndiaye.

La célébration de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la population (JPM) est placée sous le thème : « 25 ans de la CIPD : accélérer les promesses pour la Capture du Dividende Démographique ». Ce thème est en cohérence avec le thème général du Sommet de Nairobi (Kenya) qui se tiendra du 12 au 14 novembre 2019.

A Bouaké, capitale des motos en Côte d’Ivoire, l’incivisme routier désormais sanctionné

Quelque trois cent cinquante engins à deux et trois roues ont été saisis en l’espace de moins d’une semaine à Bouaké, dans la métropole du Centre-Nord ivoirien, après le lancement de la deuxième phase d’une vaste campagne de sensibilisation sur l’incivisme routier, lancée depuis novembre 2018, par le préfet de région, Tuo Fozié.Transformée en capitale des motos et de l’incivisme routier depuis la crise politico-militaire de septembre 2002 dont elle était l’épicentre, la ville de Bouaké a décidé de faire sa mue depuis jeudi dernier, en sanctionnant dorénavant l’indélicatesse des usagers sur ses routes.

Malgré le retour de l’administration centrale dans cette deuxième ville du pays en 2007, aucune autorité locale n’avait encore réussi ce pari.

Ville cosmopolite de plus de 1,5 million d’habitants selon le dernier Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH 2014), aucun chiffre officiel ne peut dire avec exactitude le nombre d’engins à 2 ou 3 roues en circulation dans ce chef-lieu de région de Gbêkê.

 « La quasi-totalité de ces engins en circulation est arrivée sur le marché de Bouaké après s’être faufilée entre les mailles des douanes ivoiriennes », affirme à ce sujet une source bien introduite auprès de Côte d’Ivoire Logistique, le concessionnaire principal de l’Etat de Côte d’Ivoire dans la chaîne d’importation, de dédouanement et d’immatriculation de tous les véhicules neufs ou usagers entrant sur le territoire ivoirien.

« Quand les rebelles ont pris Bouaké en 2002, ils n’avaient presque pas de voitures en leur possession. Ils se sont donc accaparés certains véhicules de particuliers et de transporteurs », se souvient de son côté un responsable de syndicat de transporteurs qui a requis l’anonymat.

« C’est ce qui explique la percée des motos comme moyen de transport en commun à Bouaké et dans les autres villes du Centre-Nord-Ouest ivoirien alors sous la domination des rebelles », estime la même source avant d’ajouter que  « comme il n’y avait plus de service de douanes à la frontière avec le Mali et le Burkina Faso, la prolifération de ces engins à Bouaké a continué de plus belle jusqu’à ce jour ».

Animant un point presse mardi, le préfet de région, préfet du département de Bouaké, Tuo Fozié a relevé que « l’incivisme est certes constaté ailleurs mais ce n’est qu’à Bouaké qu’elle a pris une dimension exceptionnelle ».

C’est pourquoi, il passe à une phase « déterminante » du contrôle sur le terrain après le lancement en novembre dernier de la 1ère phase de cette campagne composée de rencontres foraines entre autorités administratives et sécuritaires, et forces vives de la ville.

Près de 1000 cas d’accidents impliquant des motos à deux ou trois roues ont été enregistrés en 2018 à Bouaké, selon des statistiques du service de la voie publique de la préfecture de police de la ville.

Au cours de cette même année 2018, en seulement 6 mois, ce sont près de 90 personnes qui ont été tuées dans les accidents de motos, ajoute une autre source sécuritaire, dénonçant cette situation d’insécurité routière qui est devenue comme une «accoutumance » pour les populations de la deuxième ville ivoirienne.

Pour lui, c’est comme si dans la conscience collective, ces morts «n’étaient pas encore nombreuses » pour impulser une véritable prise en main de cette hécatombe qui ne dit pas son nom.

« Sur 10 accidents de la circulation routière à Bouaké, 8 sont provoqués par des motocyclettes », soulignent d’autres chiffres officiels, rapportés par les autorités sécuritaires.  

Les causes fréquentes de ces accidents s’expliquent en grande partie par l’incivisme des automobilistes et des motocyclistes, souligne un rapport de la police de Bouaké. Il s’agit entre autres du non-respect du code de la route, de la vitesse excessive, du mauvais dépassement, du surnombre sur les motos et tricycles, des cortèges et autres parades à l’occasion des mariages.

Des défauts mécaniques matérialisés par des véhicules et motos sans rétroviseurs ainsi que de nombreux cas d’outrages aux forces de l’ordre et l’occupation anarchique des chaussées font également parti des causes de ces accidents, conclut ce document. 

Pour le préfet de Bouaké, cette phase de sensibilisation sur le terrain a pour objectif dans un premier temps, de faire respecter le port du casque par les usagers des motos, les obliger à souscrire à une police d’assurance, et veuillez à ce qu’ils respectent la signalisation des feux tricolores.

 En Côte d’Ivoire, le reçu d’achat et la fiche de polissage de la douane fournie par le vendeur, puis la carte grise, le coupon de la visite technique, la plaque d’immatriculation et une attestation d’assurance sont obligatoires avant la mise en circulation de tout engin à deux ou trois roues. Aussi, le conducteur de la moto doit être détenteur d’un permis conduire de la catégorie A, précise la réglementation en vigueur. 

«Nous ne sommes pas encore à ce stade, cela va se faire progressivement », a précisé M. Tuo à la presse, insistant sur l’obligation faite aux usagers à cette étape de la sensibilisation, de se munir d’abord d’un casque de protection et d’une police d’assurance et bannir tout comportement de non-respect des feux tricolores, premier gage selon lui du retour d’un minimum de la sécurité sur le voies de la ville.

Pour sa part, l’expert en sécurité routière et Directeur régional des transports de Gbêkê, Brahima Sako pense que près de 85% des usagers cyclistes de Bouaké « ne comprennent pas le langage de la route ».  

«Dès que les gens achètent une moto ils l’utilisent automatiquement (sans passer par l’auto-école)» utilisant sans le savoir « la voie publique qui obéit à une certaine réglementation, surtout le code de la route qui est un apprentissage du langage de la route et de son application sur la voie publique », avait-il confié à APA en marge d’une journée de sensibilisation sur les méfaits de l’alcool, la drogue et autres excitants dans la conduite automobile dans la ville de Bouaké.

En outre, recadre Tuo Fozié, il ne s’agit pas à travers cette campagne, de retirer toutes les motos de la circulation à Bouaké parce que ce moyen de transport en vogue dans la ville est devenu par la force des circonstances un grand pourvoyeur d’emplois pour les jeunes.

Dominé par le secteur du transport public de personnes (taxi moto) et du transport de marchandises (tricycle) autour desquels gravitent des activités connexes telles que la mécanique et la vente des pièces de rechange et autres accessoires, ce secteur informel contribue fortement dans l’économie locale.

Il faut que « nous profitons de cette campagne pour organiser ce secteur » parce que « notre objectif premier est d’assurer la sécurité sur la voie publique et non de jouer un coup sur l’économie locale », admet M. Tuo.

Le marché informel en Côte d’Ivoire représente entre 30 et 40% du Produit intérieur brut (PIB) du pays, selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié en juillet 2017.

« Apres la sensibilisation des couches de la société nous sommes à la phase de sensibilisation pratique sur le terrain, qui consiste à contrôler les pièces afférentes et veuillez au respect de la mesure du port du casque », a fait savoir pour sa part, le préfet de police de Bouaké, Maxime Mobio, retrouvé en plein contrôle à un grand carrefour de la ville.

« Depuis jeudi, vous constatez que les usagers d’engins à deux roues respectent désormais le port du casque », a-t-il ensuite fait remarquer.

Aux dernières nouvelles une manifestation des conducteurs de taxi moto serait en vue à Bouaké pour protester contre ces nouvelles mesures.

11 000 emplois supprimés à la Cameroon development corporation

Quelque 11 000 personnes ont déjà perdu leur emploi à la Cameroon development corporation (CDC) à cause de la crise sociopolitique dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest.Ces emplois perdus représentent 50% des effectifs de cette entreprise publique qui, avec 22 000 salariés, est le deuxième plus gros employeur du pays après l’Etat.

La situation est « catastrophique », a indiqué la direction générale au terme d’une séance de travail avec les représentants du personnel.

L’entreprise tourne à moins de 10 % de ses capacités, avec à peine un chiffre d’affaires de 2,5 milliards de FCFA sur plus de 60 milliards de FCFA de chiffre d’affaires avant la crise.

Par ailleurs, certains agents comptabilisent douze mois d’arriérés de salaire, tandis que 60 employés ont déjà été tués à cause de cette insécurité sociale.

Selon des sources internes, il faut actuellement 9,3 milliards de FCFA pour payer des arriérés.

A cause de la crise sociale dans les régions anglophones, la CDC dont l’essentiel des plantations se trouve dans la région du Sud-ouest est menacée par la faillite, l’entreprise qui produit entre autres, l’hévéa, la banane et le l’huile de palme n’exporte plus rien depuis un an.

Tanger, un éden marocain au charme envoûtant

Tanger, ville où s’embrassent la Méditerranée et l’Océan Atlantique, est surnommée la perle du Détroit de Gibraltar en raison de son cadre de vie féerique, fruit de l’ingéniosité des civilisations arabe et occidentale. Pour s’imposer comme l’une des destinations de choix du Maroc, cette ville a opéré une mue.Le soleil se lève sur la Tanja Marina Bay. Des oiseaux font une halte sur les roches. Située sur l’avenue Mohammed VI, la première marina urbaine (port de plaisance) du Royaume chérifien accueille des visiteurs matinaux.

Pendant que les uns admirent des yachts amarrés sur le quai, les autres pédalent sur des vélos. Une dame, en tenue de sport, se promène sur l’esplanade avec son chien qui s’arrête pour satisfaire un besoin naturel. Une fois que la bête a fini de se soulager, sa maîtresse s’empresse de ramasser les crottes à l’aide d’un sachet plastique.

Ici, la propreté est une obsession. Des techniciens de surface, armés de balais, se relaient tout autour du luxueux endroit pour qu’il garde son statut. Sur la plage contiguë, le sable est passé à la cribleuse sous l’œil vigilant des agents de sécurité.

L’aménagement d’espaces verts hyper colorés attire du monde. En famille, en amoureux ou bien en solitaire, on s’installe à même le gazon pour quelques moments de farniente.

« Tanger s’est métamorphosée pour devenir très moderne grâce notamment à la construction de nombreuses infrastructures », se réjouit une jeune femme venue s’aérer la tête.

Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, la grande ville du nord du Maroc a connu un fulgurant renouveau. En une décennie, des investissements colossaux ont complètement changé son visage.

La ligne à grande vitesse reliant Tanger, Rabat et Casablanca, inaugurée en novembre dernier, en est la meilleure illustration. Grace au Train à Grande Vitesse (TGV), les 250 km séparant Tanger de Rabat, la capitale politique, sont parcourus en 1 heure 20 minutes là où, parti de Tanger, on peut rallier en 2h10 mn la capitale économique, Casablanca, située à 338 km.

A 52 kilomètres du centre-ville, se dresse le complexe portuaire Tanger Med. D’une superficie de 1000 hectares, il regroupe les ports de Tanger Med 1, Tanger Med 2 et le port passagers-rouliers. Édifiée sur le Détroit de Gibraltar, cette gigantesque infrastructure est maintenant « le premier port du continent africain devant Port Saïd sur le Canal de Suez et Durban en Afrique du Sud », a renseigné Fouad Brini, le président de Tanger Med.

Mais Tanger, ce n’est pas que la modernité. Le musée des cultures méditerranéennes est aussi un endroit qui vaut le détour. Niché au cœur de la Kasbah, cet ancien palais construit par Ahmed Ben Ali dont le père Ali Ben Abdellah El Hamani Errifi a chassé les Anglais de Tanger en 1684, abrite une multitude d’objets préhistoriques qui témoignent de la richesse culturelle de Tanger.

Du fait de sa stratégique position géographique, la ville a été occupée entre autres par les Phéniciens, les Carthaginois, les Berbères, les Portugais et les Espagnols. Ce cosmopolitisme a considérablement déteint sur l’architecture de cette cité à la croisée des civilisations.

Dans cette région, au relief parfois très accidenté, la vie s’est aussi organisée sur les collines. Haut perchés, les édifices procurent une vue imprenable. Avec ses venelles, la Médina est un labyrinthe géant où se niche l’une de ses principales adresses : le Café Hafa.

« Le Café a été fondé en 1921. C’est un coin où se retrouvaient des écrivains comme William S. Burroughs et Allen Ginsberg. La population locale, qui le fréquentait traditionnellement, n’était pas dérangée par ces étrangers », a indiqué Rachid Tafersiti, le président de l’Association Al Boughaz.

Ces auteurs, membres de la Beat Generation (mouvement littéraire et artistique né aux États-Unis dans les années 1950), ne tarissaient pas d’éloges sur Tanger. Aujourd’hui encore, des clients de différentes nationalités se rencontrent dans ce cadre idyllique pour boire du thé, de la limonade ou fumer des cigarettes.

M. Tafersiti, auteur de l’ouvrage « Tanger, réalités d’un mythe », est convaincu que le thé servi au Café Hafa est « unique au monde ». Surplombant le littoral, ce lieu de relaxation est aussi fréquenté par des jeunes qui rêvent d’ailleurs, le regard tourné vers l’Europe distante de seulement 14 kilomètres.

L’après-midi, une ribambelle de personnes converge vers la nouvelle marina. Les terrasses des restaurants et cafés, offrant une vue kaléidoscopique sur la baie, sont prises d’assaut. Juste à côté, les baigneurs prennent à leur tour possession de la baie. C’est l’effervescence.

Un vieux de petite taille, harassé à première vue, fait les cent pas. Cet homme aux cheveux blancs et au nez aquilin, n’est pas un Tangérois. « Je suis à la recherche de mon fils. Il a quitté, il y a un an maintenant, la maison familiale pour venir ici. Nous n’avons plus de ses nouvelles. Il souhaitait se rendre en Europe grâce aux embarcations de fortune », a-t-il fait savoir tout de go.

Apparemment résilient cet habitant de Rabat ne se fait guère d’illusions sur le sort de son fils. « Ma femme est tombée malade à cause de la disparition de notre fils. Je lui avais promis de venir à Tanger pour le chercher même si j’ai perdu depuis longtemps tout espoir de le retrouver vivant », a-t-il affirmé.

Les Marocains sont connus pour leur propension à voyager. Selon un recensement de l’Institut national de la statistique espagnol (INE) effectué en 2015, ils seraient 749.274 dans ce pays voisin. Soit 5,9 % des migrants installés en Espagne où ils constituent la première communauté étrangère hors Union Européenne.

Côte d’Ivoire: 303 morts dans des accidents de la circulation au 1er semestre 2019 (Pompiers)

Les accidents de la circulation ont fait 12 564 victimes dont 303 morts en Côte d’Ivoire au premier semestre 2019, a appris APA mardi auprès du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM).«Les accidents de la circulation ont enregistré à eux seuls 12 564 victimes, soit 87,53% des victimes du premier semestre 2019 dont 10 743 transportées, 1518 non évacuées et 303 décédées», ont annoncé les pompiers dans une note d’information parvenue à APA.

« Le premier semestre de l’année 2019 a enregistré au total 11 169 interventions du GSPM. Comparativement au premier semestre de l’année 2018 qui a enregistré 9 289 interventions,  une augmentation de 20,11% a été constatée », ajoute la même source, précisant que tous les types d’accident confondus ont fait 493 décès au cours de ce premier semestre 2019. Ce bilan indique également «1 561 sans évacuations, 12 300 transportées vers des centres hospitaliers sur un total de 14 364 victimes».

Selon le GSPM, sur les 11169 interventions, les accidents de la circulation représentent 62,07%, soit 6933 interventions au total.

S’agissant des autres interventions au cours de ce premier semestre dans le pays, les pompiers ont enregistré 1149 incendies, représentant 10,29% des interventions.

L’année 2018 s’est achevée avec un total de 19 968 interventions du GSPM dans le pays dont 12 974 accidents de la circulation. Quelque 27 164 victimes ont été enregistrées dont 837 décès.

Frayeur à bord d’un avion-cargo de KLM sur Harare

Un avion-cargo de la compagnie aérienne KLM a connu des frayeurs après que l’un de ses ailerons s’est décroché, alors qu’il s’approchait de l’aéroport international Robert Mugabe de Harare, la capitale du Zimbabwe.Selon Anna Hungwe, porte-parole de l’Autorité de l’Aviation civile du Zimbabwe, l’incident s’est produit lundi au-dessus de la ville de Chitungwiza, alors que l’avion s’apprêtait à atterrir.

« L’avion a perdu un aileron à Chitungwiza, mais a réussi à se poser en toute sécurité à l’aéroport international Robert Gabriel Mugabe », a rassuré Mme Hungwe, face à la presse.

Les ailerons permettent de réduire la vitesse minimale à laquelle l’appareil peut être piloté en toute sécurité et à augmenter l’angle de descente pour l’atterrissage.

Ils provoquent également une augmentation de la trainée (coefficient d’aérodynamisme), ils se rétractent donc automatiquement lorsque leur usage n’est pas nécessaire.

Cameroun : à cause de la crise anglophone, des écoles se délocalisent

Des établissements scolaires se délocalisent de plus en plus dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest, en proie à des violences sécessionnistes marquées entre autres par la multiplication des rapts d’élèves et enseignants ainsi que la destruction d’édifices publics et privés, a constaté APA.Si certaines écoles ont opté pour la création de « succursales » dans les régions francophones voisines du littoral et de l’Ouest, la plupart ont plutôt choisi de rester dans la zone anglophone « pour continuer d’assurer la formation des enfants selon les valeurs anglo-saxonnes ».

C’est le cas du Saint’s Joseph collège de Sasse à Buéa, dans le Sud-ouest. Cet établissement a décidé de d’abandonner son site construit en 1939 pour déménager dans la localité de Mutengene (Sud-ouest), soit à une cinquantaine de kilomètres de distance.   

« Le déménagement fait suite à plusieurs attaques des hommes armés. Si aucun otage n’a été tué, des enfants ont été traumatisés par des rapts à répétions, ponctués souvent de violence et il a fallu parfois payer des rançons pour obtenir leur libération », rapportent des sources concordantes.

Comme cet établissement, d’autres à l’instar du collège Saint Paul de Bojongo et le collège évangélique de Bafut qui fonctionne depuis lors à Bamenda se sont retrouvés dans la même situation pour éviter l’insécurité autour de leur école.

Trois ans après le déclenchement des violences dans cette zone face à ce qui était naguère des revendications professionnelles des enseignants et des avocats, qui dénonçaient notamment une « assimilation » de la minorité anglophone représentant 20% de la population,  la crise s’est accentuée aujourd’hui.

Dans un rapport publié en juin dernier, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) dénombre plus de 600.000 enfants non scolarisés dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest à cause des violences, appelant par ailleurs au « respect à l’éducation des enfants ».

La chenille, un mets saisonnier trés prisé en Centrafrique

En Centrafrique, l’hivernage est accueilli avec joie car les nombreuses pluies favorisent la luxuriance de la végétation et l’apparition des chenilles qui sont un régal pour une bonne frange de la population. Ainsi, depuis le mois de mai, démarrage de la saison pluvieuse, beaucoup de Centrafricains ont tourné le dos aux champignons et autres escargots pour garnir leur table de mets à base de chenilles.Avant de finir dans la casserole du consommateur, les chenilles sont généralement convoyées en ville depuis la forêt équatoriale par les pygmées. Ces derniers cueillent les vers sur les feuilles des arbres, sur les troncs des arbres ou, tout simplement, les ramassent au pied des arbres, point de chute de certaines chenilles ayant consommé un surplus de végétation.

 Mieux, des campements de chenilles voient le jour en pleine forêt, histoire de faciliter le ramassage à grande échelle des vers. Une fois récoltés, ils sont séchés au feu ou au soleil, puis mis en vente dans des cuvettes, des assiettes où étalés par tas sur un tissu posé à même le sol.

Un tour au marché de Bangui en cet après-midi de lundi, vous édifie sur la diversité des chenilles proposées à la gourmandise des clients. Grosso modo, il y a des chenilles poilues, d’autres ont des pics ou sont carrément lisses et leur appellation varie d’une langue nationale à une autre : «ndossi», «guéguéret», «mboyo» et «ngboungbou». Cette dernière désignation est du Sango, la principale langue en Centrafrique.

Qu’importe les différentes appellations. Le fait est que beaucoup de Centrafricains raffolent tant et si bien des chenilles qu’à chaque fois qu’elles inondent le marché c’est la mévente pour tous les autres produits. Y compris même la viande de bœuf, considérée comme l’aliment de base de la population.

La chenille tire assurément son succès de sa faculté à aller avec presque tous les produits. Ainsi, elle peut entrer dans la préparation de la pâte d’arachide, la sauce tomate, la boule de manioc ou la banane plantain. De même, on peut la cuire au feu doux où la mettre à frire avec de l’huile.

Consommée le matin au petit-déjeuner ou au déjeuner, elle est très prisée par Gina Yambo et sa famille. Pour 1000 FCFA seulement, dit-elle, elle arrive à régaler son mari et ses cinq enfants.

La modicité du prix de la chenille est également une explication de son succès dans un pays où le coût de la vie est trop cher, à cause surtout de l’insécurité permanente née de la guerre des milices.

« Actuellement, chaque famille trouve à manger chaque jour », soutient Ambroise Koné, trouvée au marché en train de marchander un plat de chenilles fraîches. Au grand bonheur des Centrafricains, c’est cette qualité qu’on trouve sur les marchés, en attendant la fin de l’hivernage quand les chenilles séchées feront leur apparition. 

Commerçante avertie, Natacha Gnabodé a troqué son commerce habituel de crevettes et de poisson fumé contre la vente de chenilles. Trouvée devant son commerce au marché de Guitangola Carrière de Bangui, elle affiche le sourire et ne fait aucun mystère sur la bonne marche de ses affaires.

Chaque matin, elle enfourche sa moto pour aller acheter à Yatimbo ses chenilles pour une valeur de 15.000 FCFA. Après revente, elle s’en sort avec un bénéfice de 25.000 FCFA.

Selon le nutritionniste Koumazi Mala, ses compatriotes n’ont pas tort de raffoler des chenilles car elles contiennent beaucoup de protéines qui sont des suppléments à l’alimentation des nourrissons.

Pourtant, certains Centrafricains disent avoir eu des démangeaisons et des douleurs au ventre, une fois qu’ils ont cessé, pour une raison pour une autre, de manger des chenilles.

D’autres Centrafricains soulignent, eux, avoir à la première bouchée d’un plat de chenilles, développé des allergies sous forme de vomissements ou de gastro-entérite.

Ces cas sont très marginaux et la majorité des Centrafricains, surtout ceux vivant dans les zones équatoriales, s’empiffrent sans retenue de chenilles. Une habitude culinaire ancestrale qu’ils ne comptent pas abandonner.

Cameroun: les réseaux sociaux, nouvelle arène de violences politiques et sociétales

Les réseaux sociaux au Cameroun semblent, depuis deux années, devenus une arène de défoulement politique et de règlement de comptes, mais aussi un vecteur de haine.A travers les plateformes dédiées, les échanges sans filtre traduisent une violence à distance sans doute jamais égalée, qui s’est accentuée ces derniers mois sur les champs de la politique et du tribalisme.

Ce déferlement de passions, qui s’accompagne de la dissémination tous azimuts de fausses informations («fake news»), s’est amplifié lors de la campagne électorale d’octobre 2018, mettant désormais en scène deux camps intégristes : les «tontinards» et les «anti-sardinards».

Les premiers, qu’on dit proches du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc, opposition), sont stigmatisés pour être abonnés à la tontine, l’esprit tout tendu vers la recherche effrénée du bénéfice, de l’argent par tous les moyens et donc présumés malhonnêtes.

Quant aux autres, partisans ou assimilés au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), sont vus comme des gens manquant d’ambition, toujours prêts à se contenter du pain et de la sardine que cette formation a l’habitude d’offrir pour acheter des consciences.

 Cette guerre, qui dégénère parfois en violences physiques, a vu l’avènement d’une «Brigade anti-sardinards» constituée de compatriotes vivant en Europe, et dont les derniers faits d’armes sont les deux tentatives, voici une dizaine de jours, de déloger le couple présidentiel de l’hôtel Intercontinental de Genève où Paul et Chantal Biya passaient leur séjour privé.

Pour ces intégristes, qui s’attaquent en outre à des artistes accusés d’être proches du pouvoir de Yaoundé, M. Biya a mis le Cameroun à genoux, doit réparer les dégâts et n’aura plus jamais la paix hors du pays.

Il faut, véritablement se préoccuper de ce phénomène, au regard de la recrudescence du problème du basculement des leaders et acteurs sociopolitiques dans la haine tribale, s’émeut le sociologue Serge Aimé Bikoï, pour qui les réseaux sociaux se muent aujourd’hui en terreau de rivalités politiques, toute chose devenue fort préjudiciable, au moment où certains universitaires se prêtent à ce jeu délirant au point d’attiser l’ethnocentrisme et l’ethno-fascisme.

 Depuis des mois, les parlementaires devraient tabler sur le vote d’une loi contre le tribalisme, dans le dessein de voir un début de sanctions pénales des comportements liés à la haine tribale. Mais, visiblement, même pendant la présente session parlementaire, dont la fin est imminente, aucun projet de loi n’a été déposé. D’où le questionnement autour de la non-considération du tribalisme comme problème essentiel. C’est comme si l’État entretient le tribalisme à des fins de conflictualisation permanente des acteurs politiques. Mais pour quel dessein ?»

Et l’avocate Alice Angèle Nkom, par ailleurs défenseure des droits de l’homme, de renchérir, s’agissant des règlements de compte à distance : pourquoi s’en prendre au messager pour occulter la responsabilité, et même la culpabilité de l’auteur du message ?

Pour elle, tenter de réguler les réseaux sociaux, ainsi que le gouvernement en brandit la menace depuis des mois, serait une grave erreur qu’il faut éviter de commettre dans la recherche de vraies solutions aux vrais problèmes, la sagesse voulant qu’on ne donne jamais tort au messager. «Les mêmes causes ne cesseront pas de produire les mêmes effets», ajoute-t-elle.

Pour le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, il n’échappe à personne que les réseaux sociaux, en particulier, sont devenus l’espace privilégié de la dissémination de fausses nouvelles, de l’amplification des rumeurs et de la déformation de la réalité.

«C’est pourquoi, a-t-il déclaré en fin janvier dernier, nous devons nous aussi investir ces espaces, afin d’anticiper davantage sur la diffusion de l’information gouvernementale qui doit devenir la référence, et le cas échéant, afin de raccourcir le temps de réaction à des situations qui pourraient nous être opposées.»

Un million de produits narcotiques saisis au Cameroun

La douane et la police du Cameroun ont précédé à une saisie portant sur un million de produits narcotiques composés de comprimés et d’ampoules injectables, a constaté APA samedi à Douala.Saisis dans le cadre d’une opération dite « Halte au commerce illicite (HALCOMI) », les produits qui relèvent de contrebande et de contrefaçon sont constitué, entre autres, de 600 000 comprimés de Tramol, 150 000 ampoules injectables de la famille de Tramadol et plus de 28 000 flacons de médicaments divers «en provenance d’un pays européen».

Les douaniers ont également mis la main sur 2000 ampoules de Nathiphenobarbital de 200mg, 6000 ampoules de Diazépam injection, 1720 flacons injectables de ketamine hydrocloride, 2400 comprimés de Valium Roche et 270 comprimés de Triumeq, ainsi que des ampoules de Mixtard et de Prosofol frénésies.

Ces stimulants et produits euphorisants, presque identiques au Tramadol, proviennent, eux, «d’un pays voisin», d’après la police et la douane.

Selon des sources sécuritaires, « certains de ces produits pharmaceutiques importés par voie aérienne, terrestre et maritime, sont de la famille des benzodiazépines et utilisés comme des narcotiques par des malfaiteurs ».

Ces produits, soulignent les mêmes sources, sont « prioritairement destinés aux membres de la secte terroristes de Boko Haram qui sévissent dans la région de l’Extrême-nord ainsi qu’aux milices séparatistes qui sèment la violence dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest ».

Les mêmes drogues sont souvent sur le marché où elles trouvent preneur auprès des jeunes, notamment les élèves.

Côte d’Ivoire: un mandat d’arrêt international décerné contre Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau

Un mandat d’arrêt international a été décerné contre Akossi Bendjo, ex-maire du Plateau, le Centre administratif et des Affaires d’Abidjan, condamné à 20 ans de prison et plus de 10 milliards Fcfa d’amende pour détournement de fonds publics, a dit vendredi à la presse le procureur de la République, Richard Adou.« Le tribunal a décerné un mandat d’arrêt international » à la fin  de la session contre l’ex-maire du Plateau Noël Akossi Bendjo, a indiqué  le procureur de la République Christophe Richard Adou, lors d’une  conférence de presse à son Cabinet.  

Il a  souligné que n’étant pas dans son pays, le parquet va envoyer une  commission rogatoire internationale,  dans la mesure où les autorités  judiciaires ivoiriennes ne peuvent pas aller au-delà de leurs  frontières, afin de permettre qu’ il soit arrêté en vertu de la  convention qui lie la Côte d’Ivoire à ce pays.   

Cette  conférence de presse intervient après des « interrogations » des  populations qui évoquent « un caractère sévère de la peine, une amende  exorbitante aux relents politiques » et le fait que M. Akossi Bendjo  soit jugé en son absence et sans avocat pour défendre ses intérêts. 

Le  procureur a expliqué que l’enquête a permis de découvrir que le maire  révoqué avait signé avec Négoce Communication (Negcom) un contrat en vue  du recouvrement des taxes de publicité et d’occupation du domaine  public, mais « les sommes recouvrées n’ont jamais été reversées dans les  caisses de la mairie ». 

Concernant la peine,  il a noté que l’article 110 du code pénal indique que « lorsque la  valeur des choses obtenues au moyen des crimes et délits est égale ou  supérieure à 25 millions Fcfa, la peine est comprise entre 10 et 20  années ». 

Il est reproché à M. Akossi Bendjo  d’avoir détourné plus de 5 milliards Fcfa. En outre, le procureur a dit  que l’actuel maire, Jacques Ehouo, député du Plateau, cité dans le cas  de cette procédure et inculpé, sera entendu quand l’Assemblée nationale  va lever son immunité pour pouvoir poursuivre les enquêtes le  concernant. 

« Nous avons fait une disjonction  de procédure et un règlement partiel qui a permis donc de régler la  procédure en ce qui concerne l’ancien maire, et une fois que nous aurons  l’habilitation de la représentation nationale, nous aurons la  possibilité de poursuivre les enquêtes et les instructions en ce qui  concerne l’actuel maire », a-t-il poursuivi.  

Le  procureur s’est par ailleurs prononcé sur les poursuites engagées  contre Valentin Kouassi Diby, président de la jeunesse urbaine du Parti  démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), relevant qu’ il a appelé au cours  d’un meeting le 23 juin 2019 « à un soulèvement des populations en cas  de non réforme de la Commission électorale indépendante  (CEI) ».

«  De tels propos, incitant les populations à se dresser les unes contre  les autres et contre les institutions,  sont dangereux pour l’ordre  public. Ce genre de propos qu’on tient sont à la base d’oppositions  inter-ethniques et des conflits intercommunautaires », a ajouté le  procureur. 

 M. Richard Adou a appelé, de ce  faut, à « la modération, à la retenue et à la responsabilité »,  mentionnant que  « quand on est leader, au moment où on prend la parole,  il faut se souvenir que la Côte d’Ivoire revient de loin et que nous  n’avons pas le droit de la replonger vers certaines abîmes ».  

Eswatini: une élection Miss pour combattre la stigmatisation des albinos

Comme dans beaucoup de pays africains, les personnes atteintes d’albinisme en Eswatini sont confrontées à des clichés, certains allant même jusqu’à mettre leur vie en danger pour cause de sacrifices.De la stigmatisation et du manque d’accès aux produits essentiels de la peau aux aides inadéquates des gouvernements ou des entreprises, en passant par la menace omniprésente de devenir les victimes de gangs meurtriers à la recherche d’albinos pour des sacrifices rituels, les albinos d’Eswatini ont souvent le sentiment que le monde conspire contre eux.

Pour Sakhile Dlamini, âgée de 18 ans, étudiante en comptabilité dans un établissement d’enseignement supérieur de la capitale Mbabane, la vie n’a pas été une promenade dans un parc. Elle a toujours eu le sentiment de ne pas être une personne normale et a toujours vécu dans la crainte de devenir victime de ritualistes.

Racontant les péripéties de sa vie et comment elle a grandi avec un sentiment d’inaptitude, Dlamini se souvient parfaitement d’avoir été bombardée de mythes sur son état, notamment qu’elle disparaîtrait sans laisser de traces dans les montagnes à sa mort et que sa famille ne donnerait jamais à son corps une sépulture décente.

« Je n’ai commencé à me sentir à l’aise avec ma condition que lorsque je suis allée au lycée, parce que mes parents m’avaient inscrite dans une école privée où j’avais appris la logique biologique de la couleur de ma peau », explique Dlamini.

Elle a toutefois révélé qu’elle n’a jamais cessé d’être effrayée par des menaces de meurtres rituels à tout moment de l’année.

« A un moment donné, ma famille a voulu m’emmener en Afrique du Sud, mais des nouvelles faisant état d’albinos chassés, enlevés et assassinés ont commencé à faire la Une des journaux », raconte-t-elle.

Pour la grande majorité de la population, l’intégration des albinos dans la société est aussi épuisante et décourageante que tenter d’éradiquer le racisme. La société traite durement les personnes atteintes d’albinisme, en les condamnant souvent à éviter les entreprises humaines ordinaires.

Cependant, tout cela pourrait devenir une vieille histoire dans le Royaume d’Eswatini d’Afrique australe.

Dlamini est l’une des candidates au prochain concours de beauté Miss/M. Albinisme organisé par l’Association des personnes atteintes d’albinisme en Eswatini (SAPA), dans le cadre des efforts visant à éliminer les obstacles qui empêchent l’intégration des albinos dans la société, à travers la sensibilisation à leur situation.

Le président de la SAPA, Philemon Gama a déclaré que le concours proposé, prévu pour le 10 août à Mbabane, serait l’une des initiatives de l’association visant à sensibiliser le public à la situation et à développer l’estime de soi chez les personnes atteintes d’albinisme.

Environ 20 candidats ont été choisis pour le concours. L’objectif principal est non seulement de montrer que les personnes vivant avec l’albinisme sont capables de tout, mais aussi de sensibiliser les gens à leur affection.

Le Conseil national des arts et de la culture d’Eswatini (ENCAC) a estimé que le concours est une occasion pour les personnes atteintes d’albinisme de renforcer leur confiance, de se familiariser avec les droits humains en général et de sensibiliser davantage aux problèmes qui affectent ces personnes.

« L’ENCAC fournira aux candidats tout le soutien dont ils ont besoin, y compris une orientation culturelle, pour s’assurer qu’ils représentent convenablement Eswatini lors de compétitions internationales », a affirmé son Directeur général, Stanley Dlamini.

Les gagnants du concours représenteront le pays au concours régional de l’Afrique australe prévu en octobre au Zimbabwe, selon Stanley Dlamini.

Il a ajouté qu’à cette occasion, les jeunes partageront également leurs expériences avec leurs homologues d’autres pays, tout en apprenant comment résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés, et même acquérir les compétences nécessaires pour créer des entreprises génératrices des revenus.

Construction durable : lancement des LafargeHolcim Awards internationaux

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a procédé, jeudi, à l’Ecole d’Architecture d’Abidjan au lancement des LafargeHolcim Awards internationaux pour la construction durable, rapporte un communiqué de presse transmis à APA. Ce concours international est destiné aux projets phares de professionnels ainsi qu’aux idées novatrices soumises par les talents de demain combinant solutions de construction durable et excellence architecturale. 

Dotés d’un montant de 2 millions de dollars, les Awards sont récompensent aussi bien les projets que les concepts dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie, de l’aménagement urbain, des matériaux et des technologies de construction, ainsi que dans les domaines connexes. 

Xavier Saint Martin Tillet, Directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire a profité de cette occasion pour inviter  les Ivoiriens qui ont toutes leurs chances d’être lauréats de ce concours, à candidater. 

« Lors de la 5e édition, nous avons eu 3 candidatures ivoiriennes. Je suis convaincu que nous pouvons en avoir beaucoup plus car je sais la qualité du travail des architectes de Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. Les inscriptions pour cette 6e édition du concours sont ouvertes jusqu’au 25 février 2020.  

En marge du lancement de ces Awards, il a, également, été procédé à la remise de prix aux lauréats de la 2e édition de la bourse de stage LafargeHolcim Côte d’Ivoire, d’un montant global de 8 millions de FCFA répartis entre deux catégories. 

Dans la catégorie 1, N’guessan Kouakou Daniel Wilfried, étudiant à l’Ecole d’Architecture d’Abidjan a été plébiscité pour son projet de construction de Ferme Ecologique à Yopougon. 

Pour son projet relatif à la construction d’une Résidence sur pilotis à Grand-Lahou (Sud-Ouest), N’goran Kouamé Wilfried Junior, diplômé de l’université de Tamatov en Russie, titulaire d’un Master en Architecture a été récompensé  dans la deuxième catégorie.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction,   est   le   producteur   du   Ciment   Bélier.   Avec   plus   de   200   points   de   vente LafargeHolcim  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références produits à travers son réseau de franchises Binastore.

Certification de 31 hauts cadres de l’administration ivoirienne par Sciences Po

Trente et un hauts cadres de l’administration ivoirienne issus de vingt domaines d’expertise ( 20 hommes et 11 femmes) ont été certifiés jeudi à Abidjan par le prestigieux établissement d’enseignement supérieur français, « Sciences Po» au terme d’une formation de cinq mois sur la « mise en oeuvre des réformes», a constaté APA sur place sur la capitale économique ivoirienne.Ce programme, le premier du genre dénommé « Cadres dirigeants Côte d’Ivoire émergente » vise notamment à renforcer les capacités des hauts fonctionnaires ivoiriens sur la mise en oeuvre des réformes et politiques publiques.

 « L’enjeu est de disposer d’une administration capable de s’adapter au développement rapide des réformes nécessaires pour soutenir durablement la transformation de notre économie », a expliqué Sansan Kambilé, le garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme qui représentait le chef du gouvernement ivoirien Amadou Gon Coulibaly.

Selon lui, ce programme de formation qui est à sa première promotion dans le pays, permettra «d’impulser une dynamique interne» au développement des compétences au sein de l’administration ivoirienne. 

Poursuivant M. Kambilé a mis en mission au nom du premier ministre ivoirien,  les 31 hauts fonctionnaires qui ont reçu chacun un certificat de cette prestigieuse école. « Vous devez être conscients de votre responsabilité et de votre capacité à apporter le changement indispensable à la transformation structurelle de notre pays sur le plan économique et social», a-t-il dit aux certifiés.

« Ce certificat de mise en oeuvre des réformes est un outil d’aide à la décision, un outil favorisant la réflexion préalable à la mise en oeuvre de l’action publique»,  a fait savoir à son tour, Frédéric Mion, le directeur de Sciences Po, soulignant que cette formation  dispensée par son institution s’est déroulée en 5 mois, 24 jours de formation et en 4 sessions.

Avant lui, Anne-Marie Konan Payne, la directrice de ce programme a  indiqué que cette formation  est « source de valeur et de richesse ».

Le programme « Cadres Dirigeants Côte d’Ivoire émergente » a,   entre autres, pour missions de contribuer au perfectionnement continu, coordonné et ciblé des compétences, de l’encadrement supérieur des dirigeants de l’État et de mettre en place et animer la plateforme « Task-Force cadres dirigeants Côte d’Ivoire émergente ».

A Adiopodoumé, un village d’Abidjan, des habitants témoignent de leurs réalités par la photographie

Formés à l’art de la photographie par l’ONG internationale Action Contre la Faim (ACF France), cinq habitants dont deux jeunes femmes d’Adiopodoumé, un village de plus de 80 000 âmes dans l’Ouest d’Abidjan, témoignent à travers une exposition photo les réalités de leur environnement.Sous un préau de la chefferie d’Adiopodoumé, les membres de la communauté ayant participé à un atelier photographique initié par Action Contre la faim, du 5 au 10 décembre 2018, exposent leurs images empruntes d’émotions et de chaleurs. Et ce, six mois après l’atelier d’apprentissage.

Fatoumata Dosso, une étudiante de 26 ans et Mariam Diarrassouba (35 ans), une poète dans l’âme, bénéficiaires de la formation, présentent aux côtés de trois hommes, leurs images prises à partir d’appareils amateurs, selon des thématiques inspirées. Un exercice qui se déroulera du 03 au 06 juillet 2019.

Visiblement émerveillée, Fatoumata qui ignorait plusieurs fonctions de la photographie y voit, aujourd’hui, une « très grande force de  communication » après la formation assurée par le photographe indépendant Guillaume Binet. Elle compte raconter via les images l’entrepreneuriat féminin et la précarité dans laquelle vivent les populations.

« Ici, les femmes travaillent dur et dans un cadre informel. De plus, l’accès au village est difficile à cause des routes non bitumées et les falaises, et c’est tout cela que j’ai voulu montrer à travers mes photos pour que nous-mêmes les premiers concernés (habitants), on puisse en prendre conscience», affirme-t-elle.

Quant à Mariam Diarrassouba, secrétaire du Cercle d’échanges communautaires, ce projet lui permet de réaliser un rêve d’enfance. Adepte de la poésie, elle y trouve un canal pour illustrer ses mots et ses ressentiments. Ses photos, selon elle, témoignent de « la capacité de la femme à tout endosser (…) pour aider sa famille ».  

« J’avais une manière de voir les choses avec mon cœur, mes yeux et de les transposer sur un papier, mais avec l’appareil photo, approcher des personnes, ce n’était pas simple, cependant au fil du temps le travail devenait plus intéressant, la photo me permet aujourd’hui d’écrire et de réaliser un rêve », confie-t-elle. 

Son cri de cœur est que « les femmes qui sont dans l’informel, aient une aide plus sociale». Car, plusieurs sont « illettrées et supportent beaucoup de fardeaux et des charges qui sont un peu trop pour elles ». C’est pourquoi il est nécessaire de leur octroyer des machines pour les aider à transformer le manioc, qui permet de faire l’attiéké, un mets très prisé fait à base de semoule de cette culture.  

La photographie a permis à ces habitants de documenter leur vie, leur environnement et de traiter des thèmes qui leur semblent importants. Un objectif de l’ONG internationale Action Contre la Faim qui est de leur donner la possibilité de s’exprimer grâce à l’image et de raconter leurs propres histoires.

Le projet a en outre permis à la communauté de se redécouvrir à travers des photographies flamboyantes et expressives. Des outils de plaidoyer via le reflet des réalités des populations avec qui les partenaires au développement formulent les besoins locaux.

Faustin Gapka, responsable administratif du Centre de santé communautaire d’Adiopodoumé est l’un des bénéficiaires de la formation photographique. Au travers de ses clichés, il a voulu montrer le brassage des peuples, car ce village cosmopolite est pour lui une représentation de l’Afrique en miniature.

Ses photos montrent un mélange culturel, social et religieux du village. « J’ai voulu faire ressortir la cohésion et montrer que dans la différence, on peut vivre ensemble », rapporte-il. Une vision également partagée par Innocent Dago, chef des ressortissants Dida, une ethnie du pays.  

Interrogée par APA, sur les lieux, Rachel Alessandri,  directrice pays de Action Contre la Faim,  a fait observer que l’organisation veut mettre en avant le regard de la population d’Adiopodoumé sur ses préoccupations, ses priorités et son quotidien.

Cela, soulignera-t-elle, devrait permettre d’ « alerter, au besoin, sur les principaux besoins et de voir comment on peut adresser mieux et donner la voix aux populations» sur des sujets qui les concernent, une sorte de gestion participative à la formulation des enjeux réels du développement.   

L’exposition vise notamment à présenter aux autorités sanitaires, administratives, coutumières et religieuses et à l’ensemble de la communauté, les réalités de leurs quartiers sur tous les plans (sanitaire, environnemental, habitation, jeux, commercial…) afin de mener des efforts pour un changement social et comportemental.

Action Contre la Faim est un acteur majeur de la lutte contre la faim dans le monde. Structurée en réseau international, elle mène une réponse coordonnée dans près de 50 pays. La priorité de l’organisation est d’agir concrètement sur le terrain et témoigner sur le sort des populations. 

Ces images photographiques devraient par ailleurs être intégrées dans un livre publié à l’occasion de la commémoration des 40 ans d’existence d’Action Contre la Faim dont la célébration est prévue pour cette année.  

Le casse-tête du transport en commun à Douala

A Douala, deuxième ville du Cameroun avec ses plus de trois millions d’habitants sur une population nationale de 25 millions, le transport est assurément l’un des problèmes les plus ardus. La faute à une multitude de raisons dont, pêle-mêle, l’insuffisance des moyens de transport, le défaut d’organisation des véhicules et motos-taxis s’offrant pour le déplacement des Doualais et le mauvais état des routes qui mènent souvent à des impasses.Les autorités tentent certes d’apporter des solutions mais leur manière de faire est des plus équivoques. Si la Communauté urbaine de Douala s’est associée dans une formule de joint-venture avec l’entreprise privée la Société camerounaise de transport urbain (Socatur) pour mettre des bus en circulation, il reste que l’efficacité de cet effort est amoindrie par la dissolution de la Société des transports urbains du Cameroun (Sotuc).

Depuis cette mesure décidée en 1995, le transport bat de l’aile à Douala et les différentes initiatives prises jusqu’ici sont loin de régler le casse-tête auquel se heurtent quotidiennement les habitants de la grande métropole.

La nature ayant horreur du vide, les taxis, les minibus, les cars et autres motos-taxis sont venus proposer leurs services dans un désordre indescriptible où chacun cherche à tirer le maximum du désarroi des usagers.   

Dans une récente sortie, le Syndicat national des chauffeurs de taxis a reconnu qu’à Douala, ville où « chacun se débrouille comme il peut pour se mouvoir (…), les modes de transport, tout en rendant service aux populations, ne garantissent pas toujours ni la qualité de service ni la sécurité des usagers».

Un aveu de taille que vit au quotidien Bessi Thomas, un fonctionnaire habitant la périphérie de Douala et obligé chaque matin de se rendre à son bureau situé au centre administratif de la ville. Pour ce faire, il quitte avant 6h30 son quartier « PK 14 », d’où il prend un car moyennant  150 FCFA, puis il descend au carrefour « Ndokoti » et, pour une course de 250 FCFA, emprunte un taxi jusqu’à son lieu de travail.

La randonnée est plus ardue pour Ngami Anatole, un autre fonctionnaire dont le domicile, situé au quartier « Bépenda » dans le 5eme arrondissement, est plus loin du centre-ville que celui de Bessi Thomas. Quittant toujours de bon matin, Ngami prend à 400 FCFA un moto-taxi jusqu’à la cathédrale d’Akwa (1er arrondissement), de là « comme, rappelle-t-il, les motos sont interdites d’entrée à Bonanjo (son lieu de travail) », il marche jusqu’à son bureau ou bien,  si ses finances le lui permettent, il s’engouffre pour 100 FCFA dans un taxi.

Surfant sur le peu de choix des habitants, ces deux moyens de transport se livrent une forte rivalité. A ce jeu, les motos-taxis s’en tirent bien comme le reconnait triomphalement un des conducteurs de ces engins : « les motos sont partout. Si vous avez 100 FCFA ou 200 FCFA, on vous porte. Le prix se négocie selon la distance (…) sans les motos-taxis plus de 50% des habitants ne se déplaceraient pas ». 

Incontournables à Douala où, selon beaucoup d’habitants, ils ont « détrôné les taxis », les motos-taxis ou « Bend skin » dictent quelquefois leurs tarifs à des clients stoïques.  « Il arrive des moments où c’est à prendre ou à laisser », déplore cet usager, relevant au passage « l’impolitesse des chauffeurs de taxis et des conducteurs de motos-taxis ».

Entre autres pratiques imposées aux clients, il y a le « bâchage », procédé consistant à prendre à bord d’une moto deux à trois passagers se dirigeant vers la même destination. Les clients rencontrés clament tous qu’ils n’aiment pas être « bâchés » mais faute de choix et, dans la crainte d’arriver en retard, ils ont obligés de l’accepter.

Quelquefois, la modestie des moyens fait qu’on accepte sans sourciller le surnombre.  « Au lieu de payer 500 FCFA du centre commercial Akwa à Ndokoti, nous pouvons payer le même montant si nous sommes deux ou trois » sur une moto, confesse ce passager s’apprêtant à enfourcher un engin.

Le voyage à bord des motos-taxis est loin d’être sans risque car  beaucoup d’entre eux sont impliqués dans les nombreux accidents déplorés à Douala. Selon des sources hospitalières et policières, les chocs auxquels ils sont mêlés sont si fréquents qu’il existe à  l’hôpital « Laquintinie » de Douala un lieu dénommé « pavillon Bend skin », où on ne trouve pratiquement que des victimes des motos-taxis.

Il est cependant exagéré de mettre sur les dos des motos-taxis les accidents, relèvent beaucoup d’habitants qui se plaignent du mauvais état des routes. Si elles existent, elles sont très dégradées et mènent pour certaines d’elles à des culs-de-sac, soulignent-ils.

A en croire des spécialistes en urbanisme, la solution serait de multiplier les bretelles car nombre d’artères convergent au centre-ville, alors que les quartiers spontanés naissent chaque jour, rendant plus difficile une offre de transport de masse.

Côte d’Ivoire: les premières CNI dotées d’un numéro unique national disponibles dans six mois

Les premières Cartes nationales d’identité (CNI) dotées d’un numéro unique national d’identification dans le cadre de la mise en œuvre du Registre national des personnes physiques (RNPP) seront disponibles dans six mois, a annoncé, mercredi, le directeur général de l’Office national de l’état civil et de l’identification (ONECI), Diakalidia Konaté.M. Konaté s’exprimait à Jacqueville, ville balnéaire située à l’Ouest d’Abidjan, à l’ouverture d’un atelier destiné à harmoniser l’approche méthodologique de mise en œuvre du RNPP, un projet « novateur et majeur» du gouvernement ivoirien dont « la mise en œuvre à travers un nouveau système d’identification fera entrer notre pays dans une ère nouvelle, celle de la modernisation »,  selon le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité.

Le 08 avril 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire et l’entreprise belge Semlex Groupe ont signé un accord de partenariat pour la mise en œuvre du RNPP, une base de données qui centralise l’ensemble des informations sur l’état civil des personnes.

Il s’agit d’un système intégré, global, fiable et sécurisé qui associe à chaque citoyen ivoirien et à tout étranger résident ou de passage en Côte d’Ivoire un Numéro unique national d’identification (NNI). Ce numéro devra figurer sur tous les actes de la vie de chaque individu.

Ce projet de RNPP qui coûtera plus de 400 milliards de FCFA sur une période de dix ans, s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gouvernance administrative et sécuritaire de la Côte d’Ivoire en vue d’améliorer de façon substantielle les conditions de vie de la population.

« L’un des axes importants et prioritaires de ce Registre national réside dans le renouvellement des Cartes nationales d’identité actuellement en vigueur et l’établissement de Cartes d’identité conformes à de nouvelles spécifications telles que décidées par le gouvernement ivoirien », a poursuivi le ministre Diakité.

La signature de la convention entre l’Etat ivoirien et Semlex a suscité beaucoup de commentaires au sein de l’opinion nationale. A ce propos, le ministre de l’intérieur et de la sécurité a réitéré la confiance du gouvernement en ce Groupe. « Nous avons ensemble beaucoup de défis à relever. Je voudrais que chacune des parties s’engage à faire mentir les commentaires les plus tendancieux », a conclu Sidiki Diakité.

Sur les enjeux de cet atelier de quatre jours à Jacqueville, le directeur général de l’ONECI a souligné qu’il s’agira avec les « équipes de l’opérateur de décliner les activités que nous devrons réaliser les jours et mois à venir » en s’accordant sur « une approche plus harmonieuse pour nous permettre d’être efficaces et répondre à l’attente des populations et du gouvernement de Côte d’Ivoire ».

« La phase la plus cruciale dans ce projet de RNPP est le renouvellement des Cartes nationales d’identité (CNI) qui sont arrivées à échéance », a admis le patron de l’ONECI.

« La prorogation (ndlr, le délai de validité des Cartes nationales d’identité expiré à partir de juin 2019 a été prorogé jusqu’au 30 juin 2020) à laquelle nous avons assisté va permettre à l’opérateur de mettre en place tout son système de production, tout le système du RNPP avec toutes les composantes et démarrer la production des Cartes nationales d’identité. A partir d’aujourd’hui, c’est le T zéro et dans six mois, en principe, les premières Cartes nationales d’identité devraient être entre les mains de leurs titulaires».

Après cette phase de renouvellement, a-t-il poursuivi, « nous allons passer automatiquement à la mise en place du système d’état civil avec des opérations qui auront lieu sur le terrain pour numériser l’ensemble de notre registre, mettre en base notre registre et constituer une banque nationale de données d’état civil ».

« Après cette phase, nous allons passer à la troisième phase qui est la phase de constitution de la base de données du flux migratoire aux différents postes frontaliers de la Côte d’Ivoire, frontières terrestres, aériennes et maritimes », a conclu M. Konaté.

L’opérateur Semlex à deux ans pour mettre en place le RNPP et l’ensemble du système avec les trois sous-systèmes (état civil, flux migratoire et identité).  Il  dispose également de dix ans pour exploiter le site central de production du RNPP. Après ces dix ans, un transfert de compétence de toute l’activité à l’ONECI est prévu.

Côte d’Ivoire: 1,6 million d’enfants de 6 à 16 ans en dehors du système scolaire (UNICEF)

Quelque 1,6 million d’enfants âgés de 6 à 16 ans sont en dehors du système scolaire en Côte d’Ivoire, a annoncé mercredi à Abidjan Dr Sophie Léonard, la représentante intérimaire du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) dans le pays.« D’importants progrès ont été accomplis en Côte d’Ivoire en ce qui  concerne l’éducation de base depuis la mise en œuvre de la politique de  scolarisation obligatoire. Cependant il y a d’importantes disparités  régionales laissant 1,6 million d’enfants de 6 à 16 ans en dehors du  système scolaire. La plupart d’entre eux sont inscrits dans des écoles  communautaires informelles ou dans des structures islamiques d’éducation  non formelles», a déploré Dr Léonard qui s’exprimait en qualité de chef  de file des partenaires techniques et financiers du secteur  éducation-formation de la Côte d’Ivoire à la faveur du lancement de la  revue conjointe  2019 de ce secteur. 

Cette revue est un cadre de  dialogue des acteurs éducatifs  en vue de faire le bilan des activités  du plan sectoriel éducation-formation 2018 en Côte d’Ivoire. Par  ailleurs, la rencontre s’articulera autour de l’analyse du rapport de  performance du plan stratégique 2016-2025. 

Poursuivant, Dr Sophie a  félicité le gouvernement ivoirien pour son engagement en faveur de  l’éducation et la formation, plaidant entre autres pour l’intégration des  enfants de l’enseignement confessionnel islamique dans le système  scolaire formel.

 Réaffirmant l’engagement des partenaires techniques et  financiers à accompagner le gouvernement ivoirien, elle a regretté que «  trop d’élèves dans le pays sont en dessous du seuil de compétence».  «  Depuis le père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne,  le gouvernement  ivoirien a toujours placé l’éducation et la formation au cœur des  priorités nationales », a dit à son tour, Albert Toikeusse Mabri, le  ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche  scientifique  qui présidait la rencontre. 

A cet effet, il a  rappelé que  le budget alloué au secteur éducation en 2018 en Côte d’Ivoire s’élève à  plus de 1285 milliards FCFA, soit 19% du budget global du pays. M.  Mabri qui avait à ses côtés, sa collègue Kandia Camara de l’éducation  nationale, de l’enseignement technique et de la formation  professionnelle,  a encouragé les uns et les autres à formuler des «  recommandations judicieuses», au terme de ces assises en vue d’élaborer  de façon consensuelle le plan d’actions 2019-2020. 

Cette revue conjointe  2019 du secteur éducation-formation qui devrait durer 72 heures, est  organisée autour du thème: «le dispositif de suivi-évaluation du plan  sectoriel éducation-formation 2016-2025: enjeux, contraintes et défis ».

Côte d’Ivoire: la validité de la Carte nationale d’identité prorogée jusqu’au 30 juin 2020

Le gouvernement ivoirien a prorogé mercredi la validité des cartes nationales d’identité ( CNI) actuelles ( arrivées à expiration) jusqu’au 30 juin 2020, une « mesure de commodité » qui devrait permettre aux citoyens de réaliser toutes les opérations de la vie courante, a appris mercredi APA de source officielle.« Le Conseil a adopté un décret déterminant la période transitoire  de validité de la Carte nationale d’identité… Ainsi, les CNI dont la  validité expire pendant la période allant du 1er juin 2019 au 30 juin  2020, sont   valables jusqu’au 30 juin 2020», a annoncé Sidi Tiémoko  Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil  des ministres présidé par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.  

Poursuivant M. Touré qui est également le ministre de la communication  et des médias, a fait savoir que l’enrôlement pour la confection des  nouvelles CNI démarrera « incessamment ». 

« Dans le cadre de la réforme  du système d’identification en Côte d’Ivoire, le gouvernement a opté  pour la délivrance aux nationaux ivoiriens d’une CNI sous de nouvelles  caractéristiques techniques. En attendant la mise en place de ce nouveau  système, le Conseil a décidé de permettre aux citoyens d’entreprendre  aisément leurs démarches administratives et de circuler librement avec  la CNI actuelle en leur possession », a auparavant justifié M. Touré.  

L’opération « spéciale » de renouvellement de la Carte nationale  d’identité en Côte d’Ivoire débutera « incessamment» et les acquéreurs devraient débourser 5000 FCFA. 

Congo : le bilan de la collision entre les deux trains passe à 16 morts (gouvernement)

Le bilan du choc entre deux trains qui avait eu lieu lundi à la gare de Patras (511 km au sud de Brazzaville) est passé de 13 à 16 morts, selon un nouveau bilan annoncé par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou.«Nous regrettons la perte de seize compatriotes, mais nous demandons à la population de ne plus prendre place à bord des trains qui ne sont réservés que pour les marchandises », a indiqué Fidele Dimou qui s’était hier mardi au chevet des blessés.

Après la visite des blessés, il a dirigé une séance de travail avec les responsables des deux sociétés impliquées dans cet accident, le CFCO (Chemin de fer Congo Océan) et Sapro qui exploite le minerai de fer de Mayoko. L’objectif était d’arrêter voir les modalités de l’organisation des obsèques des 16 personnes décédées.

Il a invité ainsi les deux compagnies à mutualiser leurs efforts pour que les victimes soient inhumées dignement et que les blessés reçoivent des soins appropriés.

Fidèle Dimou a en outre annoncé qu’une enquête allait être ouverte pour déterminer les responsabilités de chaque partie  dans cet accident.

Un quartier de Dakar aux trousses d’un maître arabe accusé de pédophilie

Les habitants de l’Unité 4 des Parcelles assainies de Keur Massar, grande banlieue dakaroise, ont déclenché une chasse à l’homme pour retrouver le maître arabe de leur quartier qui s’est enfui après avoir été, selon eux, convaincu d’actes de pédophilie sur plusieurs de ses élèves , rapporte ce mercredi le quotidien l’Observateur.Pour le moment, il a été établi que quatre filles âgées généralement de 4 ans ont été victimes du pédophile mais ce chiffre pourrait évoluer, d’où l’angoisse des habitants de découvrir que leurs enfants aient pu recevoir les assauts de l’enseignant. Ainsi, un appel à conduire tous les élèves auprès du gynécologue à été lancé par les responsables du quartier qui n’excluent pas l’examen médical des jeunes garçons.  

Officiant depuis dix dans ce quartier, le maître arabe avait grâce à son érudition séduit les habitants, au point que ces derniers l’avaient érigé au rang de naïm (second de l’imam). Comme il vit parmi eux en célibataire, les habitants l’aident à avoir de quoi entretenir ses deux épouses restées au village en lui facilitant l’ouverture d’une école, fréquentée par les enfants de la localité.

Bien apprécié par les habitants qui buvaient ses sermons de vendredi, l’homme sera toutefois mis à nu par une de ses collaboratrices. C’était jeudi dernier, quand après les cours de l’après-midi la maîtresse s’est aperçue qu’une fillette de quatre ans était restée dans la cour sur demande de l’imam.  Faisant mine de partir, elle revient sur ses pas et, après quelques minutes d’attente, elle voit sortir des toilettes le maître d’arabe et la fillette. Cette dernière avait à la bouche et sur les vêtements un liquide blanchâtre, ne laissant aucun doute sur ce qu’elle venait de subir.

Dans un premier temps, l’homme reconnait sa mauvaise conduite devant sa collaboratrice qui, rétive à toute idée de passer l’éponge, ameute les responsables du quartier. Une réunion au sommet est tenue dans la soirée et l’imam se confond en excuses, promettant de ne plus recommencer.

Toutefois, le lendemain vendredi, il profite des moments d’hésitation des parents, sonnés par ce qu’ils venaient de découvrir, pour prendre la clé des champs. Laissant derrière lui tout un quartier dans le désarroi et l’horreur…       

Partage d’expériences à Dakar des points focaux développement durable de l’OIF

Les points focaux Développement durable de la Francophonie ont entamé, mardi à Dakar, leur 3ème rencontre annuelle dédiée, entre autres, au partage d’expériences en prélude au Forum Politique de Haut Niveau de l’ONU consacré aux Objectifs de Développement Durable (ODD).« A Dakar, les points focaux développement durable de la Francophonie vont partager leurs expériences des 4 dernières années en matière d’opérationnalisation des ODD du Programme 2030 de l’ONU dans leurs pays respectifs », a expliqué Amadou Lamine Guissé, Secrétaire général du ministère sénégalais de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) dans son discours d’ouverture des travaux dont APA a obtenu copie.

Selon lui, les participants vont aussi analyser et amender la synthèse de l’appel à contribution sur le bilan de la participation des pays francophones aux sessions du Forum Politique de haut Niveau pour formuler des recommandations au titre de la contribution francophone au prochain cycle de cette instance onusienne dans la mise en œuvre des ODD.

Cette rencontre de deux jours est organisée par l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui accompagne les États et Gouvernements membres à intégrer les Objectifs de Développement Durables (ODD) du Programme 2030 des Nations Unies dans leurs politiques et stratégies aux niveaux régional, national et local. C’est dans ce cadre qu’il organise, depuis 2017, une rencontre annuelle des points focaux développement durables pour partager leurs expériences d’opérationnalisation des ODD et de participation aux sessions du Forum Politique de haut niveau.

En 2018, l’IFDD a également produit le premier rapport de la Secrétaire Générale de la Francophonie sur les bonnes pratiques de développement durable dans l’espace francophone pour lequel la contribution de ces points focaux des pays membres a été déterminante.

La prochaine session du Forum politique de Haut Niveau au titre de l’année 2019, se tiendra en deux temps. Une session sous les Auspices du Conseil Économique et Social des Nations Unies (ECOSOC), en juillet 2019, qui complètera le cycle de 4 ans d’examen de l’avancement de la mise en œuvre des ODD et un Sommet des Chefs d’États les 24 et 25 septembre 2019, sous les Auspices de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour impulser une nouvelle dynamique dans les orientations de la mise en œuvre du Programme 2030 et des ODD pour le prochain cycle de 4 ans (2020- 2023).

« C’est pourquoi, la rencontre de Dakar doit permettre de recueillir des observations et commentaires des Points focaux développement durable pour améliorer l’édition 2019 du Rapport DD de la Secrétaire Générale de la Francophonie. Ils doivent aussi partager la capitalisation de la démarche méthodologique pour la rédaction des prochaines éditions du Rapport Développement durable de la Secrétaire Générale de la Francophonie », a poursuivi Amadou Lamine Guissé.