L’Afrique du Sud va lancer des nano-satellites

La Nation arc-en ciel veut surveiller les navires en temps quasi réel pour soutenir la préservation de son domaine maritime.Trois nano-satellites sud-africains, les premiers entièrement développés sur le continent africain, seront lancés depuis Cap Canaveral aux Etats-Unis ce jeudi. Ils font partie de la constellation de satellites de surveillance du domaine maritime du ministère des Sciences et de l’Innovation.

A terme, la constellation comprendra neuf satellites qui « vont détecter, identifier et surveiller les navires en temps quasi réel afin de soutenir la préservation du domaine maritime sud-africain », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, des Sciences et de l’Innovation, Blade Nzimande.

Il a décrit le lancement du satellite de la constellation comme une étape importante pour le pays.

« Ce lancement va consolider la position de l’Afrique du Sud en tant que leader africain du développement de petits satellites et aidera le pays à s’emparer d’une part importante d’un marché de niche dans la chaîne de valeur mondiale des satellites, qui connaît une croissance rapide », a poursuivi le ministre.

A son avis, bien que l’Afrique du Sud fasse des progrès dans l’industrie spatiale, des compétences spécialisées sont nécessaires pour lui permettre d’atteindre de plus hauts sommets.

A cet égard, son ministère a mis sur pied un programme de développement du capital humain basé à l’université de technologie de la péninsule du Cap. Il s’agit du programme Cube Satellite (CubeSat) qui vise à remédier au manque de professionnels et de compétences dans l’industrie spatiale.

« Dans le cadre de ce programme, les étudiants sont formés aux principes d’ingénierie en utilisant les CubeSats comme outils de formation. Les CubeSats sont construits selon les mêmes principes d’ingénierie que n’importe quel autre satellite, d’où l’acquisition de compétences hautement spécialisées et avancées grâce à ce programme », a conclu le ministre.

Madagascar : la FAO soutient la campagne agricole

Pour mener à bien les activités champêtres, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais) va apporter son assistance technique dans la mise en œuvre du projet « Mionjo », informe un communiqué parvenu mercredi à APA.Le projet « Mionjo, soutien aux moyens de subsistance résilients dans le sud de Madagascar » est une initiative financée par la Banque mondiale pour un montant de 200 millions de dollars. Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE), en est le gestionnaire.

La composante d’intervention d’urgence conditionnelle de ce programme, financée pour un montant de 10 millions de dollars, a été confiée à la FAO et ses partenaires. L’objectif principal de cette branche est de soutenir la relance agricole et de renforcer la résilience de 50.000 ménages des régions d’Androy et Anosy.

Ainsi, la FAO et le MINAE ont lancé les distributions de semences pour la campagne agricole actuelle, appelée la grande saison, et les activités de relance et de soutien à la production agricole des ménages sont en cours de mise en œuvre.

Après deux années consécutives marquées par de grandes sécheresses, la pluie devrait faire son grand retour. Pour 2022, les données météorologiques indiquent que les premières pluies utiles seront au rendez-vous à partir de la seconde décade de janvier.

La FAO et ses partenaires ont prépositionné, dès le début de décembre 2021, des semences résilientes et adaptées aux conditions agro-climatiques de la région du sud. Il s’agit de plus de 300 tonnes de semences de qualité de sorgho, de niébé et d’arachide ; 250.000 mètres linéaires de bouture de manioc et 160.000 kits de semences maraîchères, en attente du moment opportun pour lancer les distributions. Cela évitera d’éventuelles consommations ou ventes.

De plus, souligne la note, 40 tonnes supplémentaires de semences de sorgho seront distribuées suivant l’échelonnement des mises en terre et des récoltes, afin de mettre toutes les chances de réussite du côté des producteurs et productrices de la région.

D’autres intrants et matériels agricoles seront également distribués aux ménages bénéficiaires, afin de renforcer leurs capacités productives et faciliter la préparation des sols, l’irrigation, l’entretien et la récolte. Il s’agira notamment de transferts monétaires et d’actifs d’élevage et de pêche au profit des ménages les plus vulnérables.

En outre, ajoute le communiqué, les ménages ont d’ores et déjà reçu une formation sur l’agriculture intelligente face au climat (AIC) et sensible à la nutrition, réalisée à travers une approche en cascade axée sur quatre principaux thèmes: préparation et fertilisation des sols à l’aide des matières organiques; pratiques agricoles climato-résilientes (agriculture de conservation, AIC, agroforesterie); gestion des maladies et des ravageurs à travers la lutte biologique; bonnes pratiques nutritionnelles et hygiène alimentaire.

Des accompagnements de proximité sont aussi réalisés par les partenaires de mise en œuvre pour renforcer les acquis durant les formations, affirme la FAO.

Les activités qui seront menées dans le cadre de ce projet s’avèreront essentielles dans la prévention d’une potentielle détérioration des taux d’insécurité alimentaire de la population malgache, notamment en raison des chocs climatiques. En effet, les récoltes attendues pour cette grande saison sont estimées à plus de 7.000 tonnes de denrées pour les 50.000 ménages bénéficiaires.

A en croire la FAO, les appuis se poursuivront durant la contre-saison afin d’assurer la pérennité des acquis et un soutien continu aux producteurs agricoles. De même, le renforcement des capacités des ménages, axé sur une approche respectueuse de l’environnement et de l’équité des genres, permettra d’améliorer les conditions de vie de ceux-ci, notamment grâce à l’amélioration de leur production, de leur nutrition et des conditions agro-climatiques dans les zones d’intervention.

« Chaque intervention réalisée par les partenaires de mise en œuvre de la FAO est conditionnée par la gestion environnementale et sociale, la prévention des abus et exploitations sexuelles, la lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus 2019 et la redevabilité envers les personnes affectées », a souligné le Représentant de la FAO à Madagascar, Charles Boliko.

Côte d’Ivoire: le Conseil régional du Gbêkê mis sous administration

Le porte-parole adjoint du gouvernement ivoirien, Mamadou Touré, a annoncé mercredi l’adoption d’un décret mettant sous administration directe de l’Etat le Conseil régional du Gbêkê (centre) avec une Commission spéciale présidée par le préfet.Cette commission spéciale, présidée par le préfet, comprend notamment dix membres, indique ce décret pris en Conseil, portant mise sous administration directe de l’Etat de Côte d’Ivoire du Conseil régional du Gbêkê.   

Le ministère de tutelle avait procédé à la suspension du Conseil régional du Gbêkê et la création en juillet 2021 d’une délégation spéciale pour assurer le fonctionnement régulier du Conseil. La mission de cette délégation, arrivant à son terme, l’Etat a pris cette nouvelle mesure. 

Suite à des ennuis judiciaires du président de ce Conseil régional, Jacques Mangoua, un président intérimaire avait été désigné, mais certains blocages existant toujours ont fait qu’aucune session de ce Conseil n’avait pu se tenir. 

Des dissensions graves étaient alors observées après des tentatives de conciliation, mettant en péril le fonctionnement normal du Conseil régional du Gbêkê. Ce qui avait amené la tutelle à prendre les commandes. 

M. Jacques Mangoua qui est accusé dans une affaire de détention illégale de munitions et d’armes blanches, découvertes à son domicile dans la région, a été mis en liberté provisoire par la justice ivoirienne, en avril 2020.   

L’UE lève l’interdiction de voyager en Afrique australe

L’Union européenne a levé l’interdiction de voyager imposée à l’Afrique du Sud et à d’autres pays d’Afrique australe après l’apparition du variant de la Covid-19, Omicron.Les citoyens de l’Union européenne peuvent à nouveau se rendre en Afrique australe. La mesure d’interdiction de voyager dans cette partie du continent africain prise par l’UE a été levée, a annoncé ce mercredi la ministre sud-africaine du Tourisme, Lindiwe Sisulu.

L’Institut national des maladies transmissibles (NICD) de l’Afrique du Sud avait annoncé en novembre 2021 la découverte d’Omicron, un mutant à propagation rapide de la Covid-19, poussant plusieurs pays du monde dont l’UE à fermer leurs frontières à la région.

« (…) la levée par l’UE de son interdiction de voyager en Afrique australe intervient après le pic de la saison touristique et à la suite d’une perte de plus de 71,4 millions de dollars US pour l’industrie sud-africaine en termes de réservations annulées », a déclaré Mme Sisulu.

Elle a ajouté : « Nous souhaitons néanmoins la bienvenue aux visiteurs de l’UE dans notre pays et sommes assurés que leur sécurité est garantie ».

La ministre du Tourisme a expliqué qu’une approche multipartite a été entreprise par l’industrie pour lutter pour la levée de l’interdiction de voyager. « C’est l’aboutissement d’efforts de plaidoyer soutenus et du dévouement de tous les acteurs du tourisme », a-t-elle déclaré.

Selon elle, le centre de crise mis en place donne des résultats. « Nous continuons à travailler main dans la main pour relancer notre industrie », a poursuivi Lindiwe Sisulu.

La décision de l’Union européenne intervient deux semaines après que le président américain, Joe Biden, a annoncé la levée par son pays de mesures similaires à l’égard de l’Afrique australe, affirmant qu’elles n’étaient « plus nécessaires », les scientifiques de la région ayant fait des progrès dans la compréhension du variant Omicron.

Les pays qui étaient concernés par l’interdiction de voyager sont : Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud et Zimbabwe.

Afrique subsaharienne : vers une hausse de la croissance économique

Le dynamisme économique de la région devrait reprendre légèrement pour s’établir à 3,6 % en 2022 et 3,8 % en 2023, a annoncé l’institution basée à Bretton Woods (États-Unis).Après une première récession en 25 ans, le continent noir renoue avec la croissance.  Selon la Banque mondiale (BM), le niveau élevé des prix des produits de base devrait favoriser la reprise à court terme dans la région. Le Nigéria et l’Angola profiteront de l’augmentation des cours pétroliers et de l’assouplissement graduel des baisses de production dans les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), souligne l’institution financière.

La croissance devrait ainsi atteindre 2,5 % en 2022 et 2,8 % en 2023 au Nigéria, tandis qu’elle s’accélérera à 3 % en moyenne en 2022-23 en Angola. En Afrique du Sud, la croissance retomberait aux niveaux d’avant la pandémie, freinée par des obstacles structurels et le lourd endettement du pays.

Par ailleurs, la Banque signale que les prix élevés du coton et des denrées alimentaires comme le café bénéficieront aux exportateurs de produits agricoles (Éthiopie, Kenya et Tanzanie).

Ces chiffres représentent toutefois près d’un point de pourcentage de moins que la moyenne sur la période 2000-19. Cette situation est la conséquence des effets persistants de la pandémie et de la réduction des mesures d’aide. A cela s’ajoutent l’incertitude en matière de politique publique et l’aggravation de l’insécurité dans certains pays.

Dans certains pays, l’expansion des activités agricoles sera aussi limitée par des incertitudes diverses, notamment des périodes de sécheresse et des précipitations inférieures à la moyenne, ainsi que l’intensification des conflits, poursuit la BM.

D’après cette dernière, la pandémie a entravé les progrès accomplis dans la lutte contre la pauvreté et dans la réalisation des principaux objectifs de développement dans l’ensemble de la région, effaçant plus d’une décennie de gains enregistrés dans le revenu par habitant pour certains pays.

Dans plus d’un tiers des pays de la région, dont l’Afrique du Sud, l’Angola et le Nigéria, le revenu par habitant en 2022 restera inférieur au niveau d’il y a dix ans, soutient-elle.

Les risques pesant sur ces prévisions sont plutôt orientés à la baisse, affirme la BM. Toutefois, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la hausse des prix des produits alimentaires et les tensions géopolitiques pourraient peser sur la demande des consommateurs et freiner la croissance.

En outre, un net ralentissement de la croissance économique mondiale pourrait entraîner d’importantes corrections à la baisse des prix des produits de base au détriment des pays producteurs de pétrole et de métaux, avertit la Banque. Celle-ci ajoute que les pays confrontés à des problèmes de surendettement pourraient avoir plus difficilement accès aux financements extérieurs, ce qui nécessiterait un ajustement budgétaire brutal.

La BM note enfin que les faibles taux de vaccination contre la Covid-19 exposent les pays de la région à une résurgence et une aggravation des vagues épidémiques. Ce qui pourrait ébranler à nouveau l’activité économique. La prolongation de la pandémie risque quant à elle d’exacerber les problèmes de développement et de santé existants, d’enrayer les réformes structurelles et budgétaires, et d’entraîner des pertes de capital humain durables.

Deux sommets de la SADC sur la crise mozambicaine

Les pays d’Afrique australe tiennent deux rencontres au Malawi dédiées à la situation sécuritaire au Mozambique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) va évaluer son engagement dans la lutte contre le terrorisme au Mozambique. Ainsi, ce mardi et demain mercredi, ses Etats membres tiennent deux sommets au Malawi, auxquels prend part le chef de l’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui préside l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité.

« Le sommet de la Troïka de la SADC examinera les progrès de la force sous-régionale déployée au Mozambique pour aider ce pays à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme violent », a annoncé la présidence de la République sud-africaine.

Les troupes de la SADC combattent une insurrection islamiste croissante qui a fait plus de 3.000 morts et déplacé près de 270.000 autres depuis son début en 2017 dans la province mozambicaine septentrionale de Cabo Delgado, où une usine de gaz offshore de plusieurs milliards de dollars est menacée par les insurgés.

Ces pays soldats sont issus de l’Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de la Zambie.

Malawi : traque des biens mal acquis

L’Etat malawite veut recouvrer l’argent détourné de ses ces caisses et des entreprises publiques.Le Procureur général du Malawi, Thabo Nyirenda, a donné aux entreprises et aux particuliers un ultimatum de 60 jours pour restituer les fonds reçus dans le cadre de marchés publics douteux, sous peine de poursuites judiciaires.

Dans un communiqué publié, hier dimanche, M. Nyirenda a appelé toutes les personnes et institutions qui auraient été complices de marchés douteux ayant escroqué le gouvernement à se manifester d’ici le 9 mars, sous peine de poursuites judiciaires.

« Conformément à la loi sur l’équilibre de la justice et de la restitution, le Procureur général a également annoncé une amnistie générale de 60 jours pour tous ceux qui pourraient avoir fraudé le gouvernement ou acquis des richesses de manière illicite, que ce soit par le biais de la fraude et de la corruption dans les marchés publics ou autrement, mais qui sont prêts à restituer ou à rendre volontairement lesdites richesses dans les 60 jours suivant la date du présent document », a déclaré M. Nyirenda.

Il a ajouté : « L’amnistie s’étend aux 77 dossiers du Cashgate qui sont actuellement devant les autorités de poursuite, aux banques commerciales qui ont facilité le Cashgate et aux enquêtes liées à M. Zuneth Sattar ».

Le Cashgate est le plus grand scandale financier de l’histoire du Malawi, qui s’est produit entre 2012 et 2014 pendant le mandat de l’ancienne présidente, Joyce Banda. Au cœur du scandale, se trouvait un système informatique de stockage d’informations financières qui aurait été manipulé par certains fonctionnaires pour détourner des millions des caisses de l’Etat.

On estime que jusqu’à 250 millions de dollars US pourraient avoir été perdus à cause de paiements frauduleux à des hommes d’affaires pour des services qui n’ont pas été rendus.

Zuneth Sattar, quant à lui, est un homme d’affaires local qui a été impliqué dans plusieurs marchés publics douteux, dont l’un a conduit à l’arrestation le mois dernier du ministre des Terres et du Développement urbain, Kezzie Msukwa.

Le ministre, qui est en liberté sous caution, est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de Sattar pour influencer l’attribution de terrains à des entreprises appartenant à l’homme d’affaires.

Zimbabwe : la date des élections partielles connue

Vingt-huit sièges de députés sont à pourvoir lors de ces joutes électorales.Le président Emmerson Mnangagwa a fixé au 26 mars 2022 la date des élections législatives partielles. Les candidats vont disputer 28 sièges de députés suite au décès de législateurs et à la démission de ceux de la faction dissidente du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) dirigée par Douglas Mwonzora.

Dans un texte réglementaire publié, hier jeudi, le président Mnangagwa a également annoncé que la Cour de nomination va siéger le 26 janvier prochain. Il avait auparavant résisté aux pressions en faveur de la tenue de ces élections partielles, invoquant la pandémie de Covid-19.

Nelson Chamisa, dont la faction a participé aux élections générales de 2018 sous la bannière du MDC-Alliance, a perdu de justesse l’élections présidentielle face à Mnangagwa il y a quatre ans, tandis que son parti a obtenu 88 des 270 sièges parlementaires qui étaient en jeu.

La faction de Douglas Mwonzora, qui s’était sous la bannière du MDC-T, a fait piètre figure lors de ces élections, ne parvenant à remporter qu’un seul siège.

Toutefois, avec l’aide des tribunaux et de la ZANU PF au pouvoir, le MDC-T a fait valoir que tous les sièges remportés par le MDC-Alliance lui appartenaient et a rappelé tout législateur appartenant à ce dernier qui refusait de reconnaître Mwonzora comme chef du parti.

Ainsi, plus de 20 parlementaires du MDC-Alliance ont été démis du parlement au cours des deux dernières années.

SADC : report du sommet d’urgence sur la sécurité au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a reporté d’une semaine son sommet virtuel d’urgence qui devait se tenir vendredi pour discuter de la situation sécuritaire au Mozambique.Le bloc régional a déclaré que le sommet extraordinaire de la troïka sur la crise au Mozambique se tiendra le 11 janvier, tandis que le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de ses 16 États membres se tiendrait le 12 janvier 2022. « Les réunions se tiendront désormais à Lilongwe, en République du Malawi, les 11 et 12 janvier 2022 », a déclaré le secrétariat de l’organisation dans un communiqué.

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, devrait présider le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement, tandis que le président sud-africain Cyril Ramaphosa présidera la réunion de la troïka de l’organe de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la coopération en matière de sécurité. Les autres membres de la troïka sont le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, et le président de la Namibie, Hage Geingob.

 Le sommet extraordinaire devrait examiner les progrès de la mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée pour aider le Mozambique à lutter contre le terrorisme et les actes d’extrémisme. Depuis juillet 2021, la SAMIM aide les forces de défense mozambicaines à combattre les insurgés liés à l’État islamique.

Fléchissement des prix mondiaux des produits alimentaires

L’indice de référence de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur les prix mondiaux des produits alimentaires montre une moyenne nettement plus élevée en 2021 qu’en 2020.Les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement reculé en décembre 2021. Dans son dernier rapport publié ce jeudi, la FAO indique les prix internationaux des huiles végétales et du sucre ont cédé beaucoup de terrain par rapport à leurs niveaux auparavant élevés.

L’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 133,7 points en décembre, soit une baisse de 0,9 pour cent par rapport à novembre, mais un niveau encore supérieur de 23,1 pour cent à celui de décembre 2020. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde. La seule hausse mensuelle enregistrée en décembre est à mettre au compte du sous-indice des produits laitiers.

Sur toute l’année 2021, en moyenne annuelle, l’agence onusienne note que les prix des produits alimentaires s’est établi à 125,7 points, soit pas moins de 28,1 pour cent de plus que l’année précédente.

« Normalement, des prix élevés devraient entraîner une hausse de la production, mais le coût des intrants, la pandémie mondiale actuelle et des conditions climatiques toujours plus incertaines ne laissent que peu de place à l’optimisme quant à un retour à des conditions de marché plus stables, y compris en 2022 », a déclaré Abdolreza Abbassian, Économiste principal à la FAO.

L’Indice FAO des prix des céréales a baissé de 0,6 pour cent par rapport à novembre, car la chute des cours du blé à l’exportation, dans un contexte d’accroissement des disponibilités après les récoltes effectuées dans l’hémisphère Sud, a plus que compensé le raffermissement des prix du maïs, lequel s’explique par une forte demande et des craintes quant au temps sec qui persiste au Brésil.

Toutefois, sur l’année entière, l’Indice FAO des prix des céréales a atteint son plus haut niveau annuel depuis 2012 et progresse de 27,2 pour cent par rapport à 2020 : le maïs enregistre une hausse de 44,1 pour cent et le blé de 31,3 pour cent, mais le riz cède 4,0 pour cent.

Pour les prix des huiles végétales, l’indice a reculé de 3,3 pour cent en décembre. En effet, les cours de l’huile de palme et de l’huile de tournesol se sont affaissés, car la demande mondiale à l’importation a été faible, ce qui est peut-être lié au fait que l’on se soit inquiété des conséquences de la hausse du nombre de cas de covid-19. Sur l’ensemble de l’année 2021, la FAO note que les prix des huiles végétales ont atteint leur plus haut niveau jamais enregistré et augmenté de 65,8 pour cent par rapport à 2020.

Quant au sucre, l’Indice FAO des prix a perdu 3,1 pour cent depuis novembre et tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis cinq mois, en raison des craintes quant aux éventuelles répercussions du variant Omicron sur la demande mondiale, de l’affaiblissement du real brésilien et de la baisse des prix de l’éthanol. Sur l’ensemble de l’année 2021, l’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 29,8 pour cent par rapport à l’année précédente et a atteint son plus haut niveau depuis 2016.

De leur côté, les prix de la viande sont restés globalement stables en décembre, mais sur l’ensemble de l’année 2021, ils ont progressé de 12,7 pour cent par rapport à 2020.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers est le seul sous-indice à avoir progressé en décembre : il gagne 1,8 pour cent par rapport au mois précédent, car les cours internationaux du beurre et du lait en poudre ont augmenté à la suite de la baisse de la production laitière dans l’Europe de l’Ouest et en Océanie.

Les prix du fromage ont pour leur part légèrement reculé, ce qui indique que les producteurs laitiers d’Europe de l’Ouest ont privilégié ce produit. En 2021, la valeur moyenne de l’Indice FAO des prix des produits laitiers a augmenté de 16,9 pour cent par rapport à 2020.

Afrique du Sud : une loi pour protéger les lanceurs d’alerte

Le gouvernement sud-africain pourrait bientôt soumettre une proposition de loi pour protéger les lanceurs d’alerte qui prennent le risque d’exposer la corruption, a déclaré la Commission d’enquête sur la capture de l’État.« Le gouvernement devrait introduire ou modifier la législation existante pour renforcer la protection de toute personne divulguant des informations pour dénoncer la corruption, la fraude ou l’influence indue dans les activités de marchés publics », a déclaré la commission dans un rapport publié mardi.

Présentant le rapport au président Cyril Ramaphosa à Pretoria, le président de la Cour suprême par intérim, Raymond Zondo, a déclaré que la première partie du document félicite les lanceurs d’alerte pour le rôle important qu’ils ont joué dans la lutte contre la corruption. M. Ramaphosa a également félicité ces derniers qui se sont manifestés pour révéler certains actes répréhensibles, souvent au péril de leur vie. « Nous devons les remercier pour leur courage et leur service au pays », a déclaré le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel.

Selon les recommandations de l’enquête, le gouvernement doit assurer « l’immunité contre les poursuites pénales ou civiles aux lanceurs d’alerte » s’il y a des « révélations honnêtes » qui pourraient exposer l’informateur à des poursuites ou de litiges. M. Zondo a remis la première partie du rapport en trois volumes à M. Ramaphosa au siège de l’Union à Pretoria après quatre ans d’enquête.

Le document de près de 900 pages conclut à une « capture d’État établie » et détaille « l’accaparement du pouvoir » par l’ex-chef d’Etat Jacob Zuma et ses alliés dont les frères Gupta. Le rapport d’enquête sur la corruption de l’Etat porte sur la compagnie aérienne South African Airways et ses filiales, les petits-déjeuners du journal « The New Age » appartenant aux frères Gupta, ainsi que sur le South African Revenue Service.

Le rapport met aussi en cause plusieurs acteurs politiques clés, des départements et des organes gouvernementaux dans des actes répréhensibles et de corruption de l’Etat.

CAN 2021 : un joli chèque pour le vainqueur

La Confédération africaine de football (Caf) a rehaussé la prime de victoire pour le vainqueur de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations.

Voilà une nouvelle qui devrait motiver les 24 sélections nationales qui prendront part à la Can qui débute dimanche 9 janvier au Cameroun. Le vainqueur de cette édition percevra plus que ce que les Fennecs d’Algérie avaient reçu (2 milliards 882 millions de FCFA) lors de son sacre en Egypte en 2019.

Pour cette édition au pays des Lions indomptables, le futur lauréat recevra une gratification record de 4,4 millions d’euros (2 milliards 882 millions Fcfa) pendant que le finaliste se consolera avec une prime de 2,64 millions d’euros (1 milliard 729 millions).

Les sélections éliminées en demi-finale toucheront 2,2 millions d’euros (1 milliard 441 millions) et les équipes qui s’arrêtent en quart de finale repartiront avec une enveloppe de 703.361 euros (460 millions de FCFA).

La 33ème édition de la Can est prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. L’Algérie tenante du titre s’était imposée en finale en 2019 en Egypte devant le Sénégal au stade national du Caire (1-0).

Toutes les récompenses de la CAN 2022 (2021)

Gagnant de l’édition : 4,4 millions d’euros

Finaliste : 2,64 millions d’euros

Troisième et demi-finaliste : 2,2 millions d’euros chacun

Quart de finaliste : 703.361 mille euros

SADC : un sommet d’urgence sur la situation sécuritaire au Mozambique

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) tiendra vendredi un sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement pour faire l’évaluation du mandat de sa mission militaire au Mozambique.Le sommet extraordinaire sera présidé par le président du Malawi, Lazarus Chakwera, président en exercice de la communauté des pays de l’Afrique australe qui regroupe seize pays.

« Le sommet discutera, parmi les questions clés, du soutien au fonctionnement efficace des objectifs de la SAMIM pour apporter la paix et la stabilité à Cabo Delgado en République du Mozambique », a déclaré la SADC dans un communiqué mardi.

La SAMIM (mission de la SADC au Mozambique) a été déployée en juillet 2021 après avoir été approuvée par le sommet extraordinaire de la SADC qui s’est tenu à Maputo en juin de la même année. Il s’agit de la réponse régionale de la SADC pour soutenir le Mozambique dans sa lutte contre le terrorisme et les actes d’extrémisme dans la province de Cabo Delgado.

La réunion sera précédée d’un sommet extraordinaire de la troïka des organes de la SADC, qui sera présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa et auquel participeront les présidents Mokgweetsi Masisi, Hage Geingob et Filipe Nyusi, respectivement du Botswana, de la Namibie et du Mozambique.

L’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie constituent actuellement la troïka de sécurité de la SADC et sont chargés de traiter toutes les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la région.

Af’Sud : publication du rapport d’enquête sur la corruption

Le président de la Commission d’enquête et juge en chef par intérim Raymond Zondo soumettra mardi au président Cyril Ramaphosa un premier rapport sur les conclusions de son panel sur la corruption au sommet de l’Etat durant le mandat de l’ancien président Jacob Zuma.« La remise de la première partie du rapport aura lieu à l’Union Buildings de Pretoria à 15h30 (13h30 GMT) demain, le 4 janvier », a indiqué la présidence lundi.

La deuxième partie devrait être remise à la fin du mois, et la dernière partie sera prête le mois prochain. Les plateformes numériques de la présidence diffuseront en direct la cérémonie de remise, ajoute le communiqué.

Conformément à une ordonnance du tribunal datant du 28 décembre 2021, le président a jusqu’au 30 juin de cette année pour soumettre le rapport au Parlement ainsi qu’une indication de ses intentions concernant la mise en œuvre des recommandations de la commission, a déclaré la présidence.

« Comme le président l’a indiqué à la Cour, ce n’est qu’une fois le dernier rapport reçu qu’il sera possible d’avoir une vision complète des implications du rapport et d’élaborer un plan de mise en œuvre des recommandations », a-t-elle ajouté.

Toutefois, le gouvernement a annoncé vendredi dernier que M. Ramaphosa avait décidé que chaque partie du rapport serait rendue publique immédiatement après que la commission la lui ait soumise.

Mozambique : vers la cession d’actifs de Vale à Jindal Group

La compagnie brésilienne possède notamment dans ce pays une mine de charbon qui pourrait tomber dans l’escarcelle du groupe indien.La cession d’actifs, évaluée à 270 millions de dollars, est soumise à l’approbation du ministère mozambicain des Ressources minérales et de l’Energie. Jindal Group, le potentiel acquéreur, est déjà actif dans le secteur minier au Mozambique.

Dans un communiqué, Eduardo Bartolomeo, Président Directeur Général de Vale, a déclaré que l’opération va « bénéficier aux communautés locales et au gouvernement ». La multinationale brésilienne veut désormais devenir un leader de l’exploitation minière à faible émission de gaz à effet de serre.

Malawi : un ministre arrêté pour une affaire foncière

Kezzie Msukwa, ministre des Terres et du Développement urbain, est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin pour faciliter l’attribution d’un terrain.L’accusation est portée par le Bureau anti-corruption (ACB, sigle en anglais). Selon cet organisme, Kezzie Msukwa aurait été soudoyé par l’homme d’affaires Zuneth Sattar pour l’acquisition d’un terrain.

Le ministre malawite des Terres et du Développement urbain aurait ainsi empoché environ 4850 dollars et reçu une voiture de luxe. Toutes choses qui ont entraîné, hier jeudi, son interpellation pour « abus de pouvoir ».

Malawi : les Malawites invités à jeûner à prier pour les pluies

Le président Lazarus Chakwera a déclaré que la première semaine de 2022 sera consacrée à la prière nationale afin de solliciter l’intervention divine pour mettre fin à la période de sécheresse dans le pays.Dans une déclaration jeudi, son porte-parole Anthony Kaunda a déclaré que Chakwera « appelle tous les croyants et les communautés de foi à travers le pays à consacrer les sept premiers jours de la nouvelle année à prier pour la fin de la vague de sécheresse que connaît actuellement le pays et qui pourrait avoir un impact sur la prochaine saison agricole ».

« Le président demande donc aux organes principaux de tous les groupes confessionnels d’encourager leurs communautés à prier ensemble chaque fois qu’elles se réunissent pour le culte lors de leurs jours saints désignés », a ajouté le responsable.

La période de prière de sept jours comprend le jeûne et des réunions de prière. La plupart des régions du Malawi ont jusqu’à présent reçu des précipitations irrégulières, et la majorité des agriculteurs n’ont pas encore planté les cultures pour la saison 2021/22 qui est censée s’étendre d’octobre 2021 à avril 2022.

Le département du changement climatique et des services météorologiques a toutefois annoncé que le pays devrait commencer à recevoir des pluies significatives dans la semaine à venir.

Zimbabwe : 72 personnes tuées par des animaux sauvages en 2021

Dans un contexte de recrudescence des cas de conflits entre l’homme et la faune sauvage, des dizaines des décès dus à des attaques d’animaux sauvages ont été enregistrés au Zimbabwe en 2021.

Le porte-parole de l’Autorité de gestion des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe (ZimParks), Tinashe Farawo, a déclaré que la plupart des décès sont survenus près des habitats de la faune sauvage où les animaux entrent de plus en plus en contact avec les populations, notamment lorsqu’ils sont à la recherche de nourriture et d’eau.

« Les pénuries d’eau et de nourriture sont la principale raison pour laquelle les animaux se déplacent beaucoup pour aller les chercher », a déclaré M. Farawo au quotidien d’Etat Herald. Il a également cité la surpopulation d’éléphants et d’autres espèces animales comme une autre raison expliquant l’augmentation des conflits entre l’homme et la faune.

« Il y a également une surpopulation, qui ne peut être traitée que par la translocation des animaux dans des zones moins peuplées », a déclaré le fonctionnaire. Les éléphants et les crocodiles sont responsables des tueries, pour plus de 90% des cas, suivis des lions et des buffles.

ZimParks a lancé une campagne visant à informer les gens sur la façon dont ils peuvent réduire ou prévenir les attaques. « Nous menons des campagnes de sensibilisation pour apprendre aux gens ce qu’ils sont censés faire pour se protéger des animaux sauvages. Nous encourageons également les gens à minimiser leurs mouvements la nuit pour éviter les animaux, car ces derniers se déplacent beaucoup pendant la nuit ».

Les réserves de faune du Zimbabwe occupent 16 % de la superficie totale du pays. La population d’espèces sauvages ayant augmenté de façon exponentielle ces dernières années.

Desmond Tutu voulait des « funérailles simples » (Fondation)

Le souhait de l’archevêque émérite Desmond Tutu d’avoir des funérailles simples sera exaucé, « avec le cercueil le moins cher disponible », a indiqué mercredi sa fondation.La Fondation Desmond et Leah Tutu a déclaré qu’elle honorerait le souhait de l’archevêque « d’éviter toute dépense somptuaire pour ses funérailles ».

« L’archevêque a clairement fait savoir qu’il voulait le cercueil le moins cher possible et qu’un bouquet d’œillets de sa famille serait les seules fleurs dans la cathédrale », a déclaré sa fondation.

Desmond Tutu reposera en chapelle ardente à la cathédrale St George du Cap pendant deux jours – jeudi et vendredi – tandis que son service funèbre aura lieu dans le même lieu de culte samedi, a indiqué la fondation dans un communiqué.

L’archevêque sera incinéré au cours d’une cérémonie privée et ses cendres seront inhumées dans la cathédrale, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, les Sud-Africains continuent de rendre hommage au leader de la lutte contre l’apartheid et lauréat du prix Nobel, décédé dimanche au Cap après deux décennies de lutte contre le cancer. Agé de 90 ans, Tutu laisse derrière lui une femme, Leah, et quatre enfants.

Zimbabwe : 4 millions de dollars levés pour la prospection pétro-gazière

Invictus Energy, une firme australienne, auteure de la levée de fonds, va bientôt forer des puits dans le cadre du projet Cabora Bassa.Invictus Energy va dépenser 5,5 millions de dollars australiens, soit près de 4 millions de dollars américains, lors de sa campagne de forage. Deux puits dont Muzarabani-1 seront creusés au premier semestre 2022.

Au cours de cette année, la société australienne va notamment procéder à  « la finalisation du traitement des données de (son) étude sismique, la mise à jour de (son) fichier de prospects, et la conclusion de (son) processus d’amodiation », a déclaré ce mercredi Scott Macmillan, le Directeur Général d’Invictus Energy.

Selon le portail Oilprice.com, le gisement du projet Cabora Bassa est « l’un des cinq meilleurs sites de pétrole et de gaz en 2021 » avec des réserves évaluées à 9 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel et 300 millions de barils de condensat. Les autorités zimbabwéennes ont approuvé, en août 2020, l’étude d’impact environnemental dudit projet.

Covid-19 en Afrique australe : levée de l’interdiction de voyage vers les Etats-Unis

Le président américain Joe Biden a récemment annoncé la reprise des liaisons aériennes avec huit pays de l’Afrique australe.Un mois après avoir fermé son espace aérien à tous les avions en provenance de l’Afrique australe, les Etats-Unis ont levé la mesure de précaution contre la propagation du variant Omicron découvert dans cette partie du continent noir.

Cette décision, qui concerne l’eSwatini, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, va entrer en vigueur à compter du 31 décembre 2021.

Dans son décret, Joe Biden, le président des Etats-Unis, a soutenu que « les restrictions de voyage ne sont plus nécessaires pour protéger la santé publique ». Toutefois, les voyageurs devront continuer à se conformer aux exigences du pays de l’oncle Sam en matière de vaccination et de dépistage.

Rwanda : des Zimbabwéens dans les classes

Un accord lie, depuis hier lundi, les deux pays pour le déploiement de plus de trois cent enseignants.Dès le début de l’année scolaire en janvier prochain, 273 enseignants zimbabwéens seront affectés dans les écoles secondaires et 33 autres dans les instituts de formation professionnelle, selon le ministère rwandais de l’Education.

Ce programme de mobilité fait suite à la visite du président Paul Kagamé, en septembre dernier, au Zimbabwe.

Ce n’est pas la première fois que le Rwanda « recrute » des enseignants étrangers. Entre 2005 et 2010, Kigali a noué ce type de partenariat avec l’Ouganda pour notamment avoir suffisamment de professeurs d’anglais.

Une campagne de promotion avait même été organisée pour inciter des Ougandais à venir exercer leur profession au Rwanda. En raison d’un froid diplomatique sur fond de tentatives de déstabilisation entre les deux pays, leur collaboration dans le domaine de l’éducation a pris fin.

Covid-19 : la Zambie autorise la dose de rappel

Le gouvernement invite la population à prendre cette injection qui renforce l’immunité contre le nouveau coronavirus.La Zambie fait face à une quatrième vague de la Covid-19. À ce jour, ce pays de l’Afrique australe compte plus de 234.000 infections pour près de 4000 décès. Pour l’heure, la vaccination est le moyen le plus efficace pour soulager les structures sanitaires.

Les personnes le souhaitant peuvent dorénavant prendre une dose de rappel rendue nécessaire par les nombreuses mutations du virus originel. Sylvia Masebo, la ministre zambienne de la Santé, a déclaré, lundi à Lusaka, que ceux qui avaient reçu le vaccin Johnson & Johnson pourront prendre la dose de rappel deux mois après la première piqûre. Pour les autres vaccins, il faut attendre six mois après la deuxième injection.

Dans cette campagne, tous les individus de plus de 18 ans sont éligibles, mais la priorité sera donnée aux travailleurs de la santé, puis aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète et l’asthme.

Poursuivant, Sylvia Masebo a annoncé le début de la vaccination pour la tranche 12-18 ans avec le vaccin Pfizer. « C’est la première fois que nous vaccinons des enfants et nous continuerons à surveiller de près les éventuels effets secondaires », a-t-elle affirmé.

Covid au Zimbabwe : restrictions dans les lieux de culte

Le gouvernement, dans le cadre de ses efforts de lutte contre la propagation de la Covid-19, interdit les rassemblements religieux pour le Nouvel An.Au Zimbabwe, un couvre-feu est actuellement en vigueur de 21 heures à 6 heures. Histoire de briser la chaîne de contamination de la Covid-19. Conséquence, pas de prières nocturnes à l’occasion du Nouvel An. « Les églises doivent se conformer » à cette mesure, a déclaré Paul Nyathi, le porte-parole de la police.

M. Nyathi, dans un communiqué publié ce lundi, a invité ses compatriotes à « limiter leurs déplacements » dans la journée et à « rester à la maison » durant le couvre-feu. « Toute personne qui le viole risque d’être arrêtée », a-t-il prévenu.

Depuis fin novembre, le Zimbabwe connaît une recrudescence des infections en raison du variant Omicron découvert en Afrique australe.

Décès de Desmond Tutu : le monde pleure l’icône de la lutte anti-apartheid

De Macky Sall à Barack Obama en passant par Emmanuel Macron, les dirigeants du monde entier saluent la mémoire de l’ancien archevêque anglican. Desmond Tutu, le dernier visage de la lutte anti-apartheid, est mort dimanche dernier au Cap à l’âge de 90 ans.

Avec Nelson Mandela, le religieux a joué un rôle prépondérant dans l’abolition de la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Pour « The Arch », surnom du défunt, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ». Desmond Tutu considérait l’apartheid comme « le système le plus vicieux inventé par l’homme depuis le nazisme ».

Son opposition à ce régime lui a valu le Prix Nobel de la paix en 1984. Président de la Commission vérité et réconciliation, Desmond Tutu, à qui l’on doit l’expression « nation arc-en-ciel » qui désigne son pays, a prôné l’amnistie pour une Afrique du Sud réconciliée avec elle-même.

Toutes choses qui font dire à Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), que l’archevêque était « un véritable apôtre de la paix convaincu du pouvoir de la réconciliation par la justice réparatrice ».

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a magnifié « son combat historique contre l’apartheid et sa contribution à la réconciliation nationale ». Desmond Tutu (1931-2021) « nous a enseigné que la haine, le tribalisme et la division n’avaient pas leur place dans nos pays d’Afrique », soutient Ali Bongo Ondimba, le président du Gabon.

À en croire Emmanuel Macron, le président de la République française, le combat du natif de Klerksdorp « pour la fin de l’apartheid et la réconciliation sud-africaine restera dans nos mémoires ».

Son homologue béninois, Patrice Talon, abonde dans le même sens : Desmond Tutu, « un nom à jamais gravé dans l’histoire » car « son action inspirera des générations et résistera à l’usure du temps ».

Enfin, Barack Obama, ancien président des Etats-Unis, affirme que l’archevêque était pour lui et pour tant d’autres « un mentor, un ami et une boussole morale ». La mort de Desmond Tutu survient plus d’un mois après celle de Frederik Willem de Klerk, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud.

Ouattara exprime sa « compassion » suite au décès de Desmond Tutu

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé dimanche sa « compassion » à la suite du décès de l’archevêque anglican, Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid.

« En cette circonstance, particulièrement douloureuse, je voudrais au nom du gouvernement et du peuple ivoirien ainsi qu’ à mon nom propre adresser au peuple frère d’Afrique du Sud, notre profonde compassion et notre solidarité », indique une note signée du président Alassane Ouattara.

Il a salué « la mémoire de cet homme de conviction, compagnon de Nelson Mandela qui s’est personnellement impliqué dans les activités de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) en Côte d’Ivoire ».  

Ses initiatives en faveur de la réconciliation des filles et des fils de l’Afrique du Sud ainsi que l’engagement pour la défense des droits de l’Homme, de façon pacifique, lui ont valu le Prix Nobel de la paix, en 1984.  

Décédé dimanche, à l’âge de 90 ans, l’ancien archevêque anglican Desmond Tutu, est une « figure de proue de lutte contre l’apartheid en vue de l’avènement d’une Afrique du Sud, libre unie et multi raciale et respectueuse des droits de l’Homme ».

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a transmis à l’endroit de l’illustre disparu, ses sincères condoléances et l’expression de toute sa sympathie et fraternelle considération. 

Football : le Zimbabwe dans le collimateur de la Fifa

L’instance faîtière du foot mondial a donné, hier mardi, un ultimatum de deux semaines à la Commission des sports et des loisirs (SRC, sigle en anglais), équivalent zimbabwéen du ministère des Sports, pour rétablir le Conseil d’administration de la fédération locale.L’incertitude persiste autour de la participation du Zimbabwe à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. À un peu plus de deux semaines du démarrage de la compétition, ce pays est sous le coup d’une sanction de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Et pour cause la suspension du Conseil d’administration de la Fédération zimbabwéenne de football (Zifa, sigle en anglais) n’a toujours pas été levée par la Commission des sports et des loisirs (SRC). Le ministère de tutelle, dans sa décision rendue courant novembre, a fait part de soupçons de « fraude » et de « harcèlement sexuel d’arbitres femmes » par le personnel technique de la Zifa.

Dans une lettre adressée à la Fédération zimbabwéenne de football, Kenny Jean-Marie, directeur de la division Associations membres au sein de la Fifa, a soutenu qu’il n’y a, pour le moment, aucune preuve tendant à confirmer les accusations.       

Il a également regretté le fait que la SRC se soit uniquement basée sur de « simples allégations » pour prononcer une décision lourdes de conséquences. Dès lors, le ministère zimbabwéen des Sports doit revenir sur sa mesure d’ici le 3 janvier 2022 au plus tard, sinon « nous n’aurons d’autre choix que de soumettre la présente affaire au Bureau du Conseil de la Fifa », a expliqué M. Jean-Marie.

S’il est établi une ingérence de la Commission des sports et des loisirs, le Zimbabwe s’exposera à des sanctions susceptibles de le priver de la Coupe d’Afrique des nations prévue du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun.

Les Warriors sont logés dans le groupe B en compagnie du Sénégal, de la Guinée et du Malawi. En principe, ils doivent effectuer leur entrée en lice dans le tournoi face aux Lions au lendemain de la cérémonie d’ouverture.

Afrique du Sud : Zuma reste en liberté conditionnelle

La Haute Cour de Gauteng à Pretoria a accordé mardi à l’ancien président sud-africain Jacob Zuma l’autorisation de faire appel d’une décision antérieure qui avait jugé que sa libération conditionnelle pour raisons médicales était illégale.Le juge Elias Matojane a déclaré que l’affaire méritait l’attention de la Cour suprême du pays, en particulier la question de l’interprétation correctionnelle de la loi sur les services correctionnels et de ses règlements.

M. Zuma purge depuis juillet une peine de 15 mois d’emprisonnement imposée par la Cour constitutionnelle pour « outrage à la Cour » après qu’il a ignoré une ordonnance antérieure du tribunal l’obligeant à respecter les convocations d’une commission chargée d’enquêter sur la corruption en haut lieu durant son règne.

Cependant, moins de deux mois après le début de sa peine, l’ancien Commissaire aux services correctionnels Arthur Fraser l’a libéré sur parole invoquant des raisons médicales, contre la recommandation de la Commission consultative de libération conditionnelle.

Le 15 décembre, Matojane a jugé que cette décision était illégale et l’a annulée. La décision du tribunal de mardi signifie que Zuma restera en liberté conditionnelle médicale jusqu’à ce que son appel du jugement rendu le 15 décembre soit étudié.

Zimbabwe : un projet de liaison ferroviaire avec la Zambie en gestation

Les fonds pour la construction d’une ligne de chemin de fer reliant Harare (Zimbabwe) à Kafue (Zambie) sont mobilisables selon Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.Le Zimbabwe et la Zambie sont bien partis pour se rapprocher davantage grâce au train. En tout cas, il y a « un très bon investisseur » prêt à participer au projet, a renseigné dans la presse locale Felix Mhona, le ministre zimbabwéen des Transports.

Sans préciser l’identité de cet investisseur, M. Mhona a fait savoir que le but « est de décongestionner les routes et d’offrir un modèle de transport plus efficace et moins cher ».

Actuellement, a-t-il informé, une étude de faisabilité dudit projet est en cours de réalisation. « L’équipe technique était censée venir en décembre 2021, mais en raison de la Covid-19, nous l’attendons maintenant pour le premier trimestre de 2022 », a indiqué le ministre zimbabwéen des Transports.

Situé entre le Zimbabwe et la Zambie, le poste frontalier à guichet unique de Chirundu est parmi les plus fréquentés en Afrique australe. Il se caractérise par de longues files d’automobilistes qui tentent chaque jour d’entrer ou de sortir dans l’un ou l’autre pays.

Le fils de Zuma nouveau leader de l’ANC à Durban

L’élection de Duduzane Zuma à la présidence de la branche du Congrès national africain (ANC) à Durban est un premier pas vers son objectif déclaré de diriger la présidence de l’ANC.Élu ce week-end, Duduzane Zuma a reçu un soutien massif lors de l’assemblée générale biennale de la branche Newlands Ward 11 de l’ANC, selon la presse locale. Son mouvement lancé il y a six mois, a connu une ascension fulgurante dans la dynamique politique globale de l’ANC dans la région de Durban.

Toujours selon la presse locale, « si l’on considère la conférence régionale à venir, qui doit se tenir fin février, cela signifie que Duduzane Zuma, élu président de la branche de son quartier de Newlands, fait partie de ceux qui sont alignés sur l’ancien président ».

Comme le reste de la famille Zuma, Duduzane était un ami des frères Gupta, accusés de corruption, qui fuient la justice après avoir été suspecté d’avoir pillé l’économie sud-africaine. Il était employé comme directeur dans leur société jusqu’à ce que les Gupta s’exilent à Dubaï.

Dans un premier temps, Duduzane s’est également enfui aux Émirats arabes unis, mais quelques mois plus tard, il a décidé de rentrer chez lui, où la police l’a placé sous surveillance afin de rassembler des preuves concernant les Guptas, qui ne montrent aucun signe de retour prochain en Afrique du Sud.

Les opérations commerciales douteuses des Guptas ont conduit à la création de la Commission d’enquête sur la corruption au sein de l’État, qui a mené une enquête au cours des deux dernières années du règne de Jacob Zuma, et devrait mettre fin à ses activités ce mois-ci.