Afrique : forte hausse des remises migratoires

Les envois de fonds vers l’Afrique subsaharienne ont repris de la vigueur en 2021, progressant de 6,2 % pour atteindre 45 milliards de dollars, annonce la Banque mondiale (BM).Le Nigéria, première puissance économique de la région, en est le premier bénéficiaire. Le rebond y est toutefois modéré en partie du fait de l’influence croissante des politiques destinées à canaliser les transferts d’argent par l’intermédiaire du système bancaire.

Selon la BM, les pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est conséquent sont la Gambie (33,8 %), le Lesotho (23,5 %), Cabo Verde (15,6 %) et les Comores (12,3 %). En 2022, les envois de fonds devraient augmenter de 5,5 % grâce à la poursuite de la reprise économique en Europe et aux États-Unis.

L’institution financière mondiale informe par ailleurs que les coûts de transferts vers le continent noir étaient en moyenne de 8 % au premier trimestre de 2021, contre 8,9 % un an plus tôt. Cela fait de l’Afrique la zone vers laquelle il est le plus coûteux d’envoyer de l’argent.

Bien que les migrations intrarégionales représentent plus de 70 % des mouvements transfrontaliers de population, souligne la banque, les frais sont élevés en raison des faibles quantités de flux formels et de l’utilisation des taux de change du marché noir.

A en croire l’institution de Bretton Woods, les données révèlent que les frais sont souvent plus élevés quand les fonds sont transférés par l’intermédiaire de banques, plutôt que via des canaux numériques ou des opérateurs offrant des services de transfert d’espèces.

Une fondation philanthropique finance près de 5.000 PME africaines

Pour son programme d’entrepreneuriat 2021, la Fondation Tony Elumelu (TEF, sigle anglais) a reçu 400.000 candidatures.Les bénéficiaires de 2021 ont été sélectionnés en fonction de leur innovation, leurs performances et leur potentiel de croissance pour créer des emplois et éradiquer la pauvreté sur le continent, renseigne le communiqué parvenu mercredi à APA. Chaque entrepreneur reçoit 5.000 dollars non remboursables. Parmi les 4.949 entreprises retenues, 68 % sont dirigées par des femmes.

Composés à la fois de nouvelles start-ups et de petites entreprises existantes, les entrepreneurs Tony Elumelu 2021 ont suivi une formation, un mentorat et un coaching de classe mondiale et auront un accès à vie au réseau des anciens de la Fondation Tony Elumelu, informe la note.

« À vous les jeunes entrepreneurs africains – travaillez dur, rêvez grand et soyez très disciplinés. Vous devez continuer à penser à l’impact. Le parcours de l’entrepreneuriat n’est pas linéaire – il y a des hauts et des bas, mais en restant concentré et résilient, le succès viendra finalement à vous. L’avenir de notre continent est entre vos mains. Ce que vous faites en tant qu’entrepreneurs contribuera grandement à sortir l’Afrique de la pauvreté. Je suis heureuse que nos femmes entrepreneures se portent très bien, avec une représentation de 68 % cette année », a déclaré le Fondateur de la TEF, Tony O. Elumelu, cité par le document.

Il a par ailleurs invité les dirigeants africains à continuer à créer le bon environnement propice pour permettre aux jeunes de réussir. Car « leur succès est le succès de nous tous sur le continent ». « Nous devons leur donner la priorité parce que les nations et les continents qui donnent la priorité à leurs peuples réussissent », a-t-il martelé.

Le Directeur Général de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne, M. Koen Doens s’est quant à lui dit « très heureux que plus de 2400 femmes bénéficieront du programme de formation de la Fondation Tony Elumelu et obtiendront un capital d’amorçage pour soutenir leurs idées. »

« Notre ambition commune est de responsabiliser 100.000 jeunes entrepreneurs africains au cours des dix prochaines années à travers l’Afrique, en reconnaissant que l’entrepreneuriat est le seul moyen de réaliser les rêves », a fait savoir Mme Ahunna Eziakonwa, représentant le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à cette rencontre.

Selon le directeur général de la TEF, Ifeyinwa Ugochukwu, l’entité qu’il dirige a formé dix fois plus de jeunes entrepreneurs africains qu’il n’en a formés de 2015 à 2019 combinés.

« Aujourd’hui, en 2021, nous verserons un montant record de 24.750.000 USD directement aux entrepreneurs africains des 54 pays africains. C’est l’impact », s’est-il félicité.

Covid: 30 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté

La pandémie du nouveau coronavirus a anéanti cinq ans de croissance en Afrique, indique un nouveau rapport. La Covid-19 a plongé environ 30 millions de personnes en Afrique subsaharienne dans l’extrême pauvreté, révèle un rapport publié ce mercredi à l’occasion du Forum Bloomberg sur la nouvelle économie qui se tient actuellement à Singapour.

Intitulé « Long Covid : Jobs, Prices and Growth in the Enduring Pandemic », le document souligne que la pandémie a anéanti plus de cinq ans de progrès dans la région.

Il prévient que, même si les économies africaines gagnent du terrain à mesure qu’elles se redressent, cela ne leur permettra pas d’atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies relatif à l’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, un objectif qui était déjà loin d’être atteint avant la pandémie.

Les économies africaines ont connu des périodes prometteuses au début du siècle, avec une trajectoire ascendante due à la réduction des conflits, ce qui a permis d’améliorer les politiques économiques et de renforcer la stabilité macroéconomique, indique le rapport.

« L’initiative en faveur des pays pauvres très endettés lancée par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale au début des années 2000 a permis de réduire considérablement les niveaux d’endettement, libérant ainsi des ressources nationales et améliorant les relations avec les donateurs. L’augmentation des échanges et le dynamisme des prix des produits de base ont également joué un rôle, le PIB par habitant des pays riches en ressources naturelles ayant augmenté deux fois plus vite », ajoute le rapport.

Selon le même document, la croissance a commencé à s’essouffler en 2016, soit un an après l’adoption des Objectifs de développement durable visant à éradiquer la pauvreté d’ici 2030.

« L’Afrique subsaharienne reste à la traîne pour la plupart des objectifs. Le retard le plus notable concerne la réduction de la pauvreté ; avant la pandémie de 2019, l’Afrique comptait plus de 60% des 700 millions de pauvres dans le monde », explique le rapport.

En 2020, l’Afrique subsaharienne a plongé dans sa première récession depuis plus de 25 ans, effaçant au moins cinq ans de progrès dans la lutte contre la pauvreté.

Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté hier mardi à Singapour, rassemble plus de 495 participants, dont des dirigeants des secteurs public et privé du monde entier, y compris des 50 représentants de l’Afrique. La rencontre a pour objectif de contribuer à une nouvelle réflexion sur les voies de la reprise mondiale, alors que le monde subit les effets de la pandémie de Covid-19.

South African Airways reprend ses vols vers Lagos

Le Nigeria permet de desservir une plus grande partie du continent africain, selon Thomas Kgokolo, Directeur général par intérim de SAA.Deux des plus grandes économies africaines, le Nigeria et l’Afrique du Sud, seront à nouveau reliées avec l’extension du réseau de lignes de la compagnie South African Airways (SAA) pour inclure Lagos à partir de décembre prochain.

Cette décision s’inscrit dans la stratégie de croissance progressive de la compagnie aérienne, qui a été clouée au sol pendant plus d’un an, a déclaré Thomas Kgokolo, Directeur général par intérim de SAA.

« Notre intention est de continuer à développer notre réseau de lignes en fonction de la demande des passagers et du potentiel de revenus. Nous évaluons constamment les opportunités, tant au niveau local qu’aux niveaux régional et international », a poursuivi M. Kgokolo.

Selon lui, Lagos est une route particulièrement importante sur le continent qui dessert la plus grande économie d’Afrique.

« Cette destination spécifique, a soutenu Thomas Kgokolo, permet à SAA d’accéder à l’un des plus grands marchés du voyage en Afrique et nous sommes ravis de pouvoir reprendre les opérations, en assurant une liaison entre les deux plus grandes économies d’Afrique à partir du 12 décembre ».

La SAA s’attendait à ce que la révision continue des restrictions sur les voyages internationaux par les pays conduise à un plus grand nombre de visiteurs en Afrique du Sud et à une activité accrue sur les marchés touristiques avec le Nigeria.

« Non seulement la nouvelle liaison Johannesburg/Lagos constitue un lien économique essentiel entre les deux pays, mais elle desservira également le marché touristique en plein essor des deux pays », a ajouté le Directeur général par intérim de SAA.

Thomas Kgokolo a promis que la SAA continuera, en partenariat avec South Africa Tourism, à promouvoir la destination sud-africaine au Nigeria « dans l’espoir que cela conduise à davantage de visiteurs maintenant que les restrictions internationales sur les voyages en cas de pandémie sont en cours de révision ».

Les vols locaux de SAA ont repris en septembre dernier entre Johannesburg et Le Cap, et des liaisons régionales ont également été ouvertes vers plusieurs autres pays africains.

Trois pays africains co-organisent le Mondial de cricket 2027

L’Afrique australe sera l’hôte de la coupe du monde masculine de cricket 2027.La Namibie a été choisie comme co-organisatrice de la Coupe du monde de cricket masculin 2027 avec ses voisins l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, a annoncé ce mercredi le Conseil international du cricket (ICC, sigle anglais).

La structure souligne que ces trois voisins d’Afrique australe sont prêts à accueillir conjointement les meilleures nations de cricket du monde entre octobre et novembre 2027.

« La Namibie accueillera pour la première fois la Coupe du monde de cricket masculin aux côtés du Zimbabwe et de l’Afrique du Sud », a indiqué le Conseil dans un communiqué.

L’Afrique du Sud et le Zimbabwe ont co-organisé l’événement pour la dernière fois en 2003.

La Coupe du monde de cricket masculin de l’ICC a lieu tous les quatre ans. L’édition 2023 est prévue en Inde, tandis que celle de 2031 sera organisée conjointement par l’Inde et le Bangladesh.

Zimbabwe : le Fmi prévoit une croissance de 6% en 2021

Malgré des perspectives incertaines, l’économie zimbabwéenne devrait connaître une croissance de 6% en 2021, a déclaré mercredi le Fonds monétaire international (Fmi).Le chef de mission du Fmi au Zimbabwe s’exprimait à l’issue des consultations virtuelles au titre de l’article IV avec les responsables zimbabwéens, qui se sont déroulées du 25 octobre au 16 novembre.

Dhaneshwar Ghura a déclaré que la « réponse rapide des autorités de Harare à la pandémie de Covid-19, notamment par des mesures d’endiguement et un soutien aux ménages et aux entreprises vulnérables, a contribué à atténuer son impact négatif ».

« L’activité économique reprend en 2021, avec une croissance du PIB réel d’environ 6%, reflétant une production agricole exceptionnelle, une augmentation de la production minière et énergétique, une activité soutenue dans le secteur de la construction et de la fabrication, et une augmentation des investissements dans les infrastructures », a déclaré Ghura.

Il a toutefois fait remarquer que la pandémie de Covid-19 et d’autres facteurs ont fait payer un lourd tribut à la situation économique et humanitaire du Zimbabwe au cours des deux dernières années.

« L’économie du Zimbabwe s’est contractée cumulativement d’environ 11% au cours de 2019-20 en raison des effets combinés de la pandémie, du cyclone Idai, d’une sécheresse prolongée et de l’affaiblissement des amortisseurs politiques », a déclaré le responsable du Fmi.

Il a prévenu que l’incertitude restait élevée et que les perspectives économiques du Zimbabwe « dépendent de l’évolution de la pandémie – aggravée par les vulnérabilités de l’économie aux chocs climatiques – et de la mise en œuvre de politiques durables ». « Des actions décisives sont nécessaires pour verrouiller les gains de stabilisation économique et accélérer les réformes » avertit-t-il.

Les principales priorités devraient consister à autoriser une plus grande flexibilité du taux de change officiel et à s’attaquer aux distorsions du marché des changes, ainsi qu’à mettre en œuvre des réformes structurelles et de gouvernance propice à la croissance.

Le pays d’Afrique australe a dû faire face à de graves distorsions sur le marché des changes, qui a vu se développer un marché parallèle où les devises fortes sont échangées avec une prime pouvant atteindre 100%.

Zimbabwe : le gouvernement suspend la fédération de foot

Alors que le Zimbabwe est qualifié à la prochaine Coupe d’Afrique des nations au Cameroun en janvier prochain, gouvernement a pris la décision de suspendre la fédération de football pour « fraude et harcèlement sexuel sur des femmes arbitres ».Le ministre des Sports et des loisirs logés a suspendu le conseil d’administration de la Zimbabwe Football Association (ZIFA), dirigé par le président Felton Kamambo.

A côté des nombreux échecs sportifs, le gouvernement évoque des allégations de « fraude et de harcèlement sexuel » d’« arbitres femmes » par le personnel technique de la ZIFA.

« Cette décision a été prise à la suite de plusieurs échecs flagrants de la part de la ZIFA, contraires à l’intérêt national », a confié aux journalistes, le président de la SRC, Gerald Mlotshwa, à Harare.

La suspension de la fédération de football intervient quelques jours après la fin de la campagne de qualification pour le Mondial 2022 des Warriors du Zimbabwe qui ont terminé à la dernière place du groupe G, après un match nul à domicile dimanche (1-1) face à l’Ethiopie dimanche.

Cette décision qui tombe à deux mois du coup d’envoi de la Can 2022, risque de mettre le gouvernement de Harare en conflit avec la Fédération international de football association (Fifa).

La réglementation de la Fifa stipule que les fédérations gèrent leurs affaires de manière indépendante, sous peine de se voir bannies de la scène internationale. La Fifa prône la séparation du football et de l’État et interdit toute ingérence de l’Etat dans la gestion des associations sportives.

Une suspension du Zimbabwe par la Fifa, entrainerait l’exclusion de la bande à Katsande de la prochaine coupe d’Afrique, si le gouvernement ne revient pas sur sa décision. Le Zimbabwe est logé dans le groupe B avec le Sénégal, la Guinée et le Malawi.

Toutefois, l’Etat zimbabwéen n’est nullement ébranlé par cette éventualité. « Si cela se produit, nous considérerons toujours qu’il s’agit d’une mesure à court terme en ce qui concerne la Fifa et nous en avons besoin » indique le ministre des Sports.

Selon lui, le football zimbabwéen a besoin de « cette opportunité pour se réparer ». « Si cela nous prend un an, deux ans et que nous sommes exclus du football international, je pense que c’est très bien et que tout le monde l’accepte », a déclaré Mlotshwa.

Le Zimbabwe n’a remporté qu’une seule victoire sur les 14 matches joués cette année.

Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Afrique : Cyril Ramaphosa porteur d’un changement de paradigme économique

Le président sud-africain soutient que le continent noir doit se libérer de son cantonnement à l’exportation de matières premières pour enfin amorcer son industrialisation.L’Afrique est immensément riche de ses ressources naturelles et misérable en raison de l’utilisation qu’elle en fait. Une condition dont les dirigeants africains, acculés de toutes parts par les urgences, ne peuvent plus se complaire.  

« Nous ne pouvons plus avoir une situation dans laquelle les ressources africaines ajoutent de la valeur et fournissent des emplois à d’autres économies alors que nombre de nos concitoyens vivent dans la pauvreté », a fustigé Cyril Ramaphosa.

Le chef de l’Etat sud-africain s’exprimait, hier lundi, à l’ouverture de la Foire commerciale intra-africaine qui se tient du 15 au 21 novembre à Durban dans le KwaZulu-Natal. Pour le successeur de Jacob Zuma, le rééquilibrage de la balance commerciale du continent, qui exporte des matières premières et importe  des produits finis, est un impératif.

« En encourageant le commerce entre les pays africains, par le biais de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), nous renforcerons la base industrielle du continent pour produire des biens pour nous-mêmes et pour les autres », a déclaré Ramaphosa.

À en croire le président de la nation arc-en-ciel, la Covid-19 a mis en évidence la fragilité des économies africaines. La pandémie, a-t-il expliqué, a démontré les dangers de la dépendance excessive de l’Afrique par rapport au reste du monde en matière de nourriture, de médicaments et d’autres produits essentiels.

Selon une étude de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), ce continent importe environ 94 % de ses besoins en médicaments et produits pharmaceutiques pour un coût annuel de 16 milliards de dollars américains.

Pour inverser la tendance, Cyril Ramaphosa a plaidé pour « l’investissement dans les infrastructures et le renforcement des capacités des institutions africaines ». Dans cette dynamique, l’effectivité de la libre circulation des biens à travers la Zlecaf devrait accélérer la croissance et créer ainsi des opportunités pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les grandes sociétés.

Il est temps que le commerce intra-africain prenne son envol. « C’est essentiel si nous voulons modifier les relations commerciales déséquilibrées », a affirmé le président sud-africain. La Foire commerciale intra-africaine, organisée en collaboration avec la Banque africaine d’import-export, fournit une plateforme pour partager des informations sur le commerce, les investissements et le marché. Ce rendez-vous permet aux acheteurs et vendeurs, aux investisseurs et aux pays de se rencontrer, de discuter et de conclure des accords commerciaux.

Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.

Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels prévus en mars 2022 en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

eSwatini : Amnesty exige la libération des manifestants

Amnesty International a demandé mardi au gouvernement d’eSwatini de libérer les militants politiques arrêtés lors des manifestations pour la sauvegarde de la démocratie au cours des derniers mois et de cesser de recourir à une force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques.Dans une pétition, le groupe de défense des droits a exigé « la fin de la répression du droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».

« Que tous les manifestants pacifiques arrêtés par la police royale d’eSwatini sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, notamment la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public, soient libérés et toutes les accusations portées contre eux soient abandonnées », indique la pétition.

Plus de 1.000 manifestants auraient été arrêtés et détenus de manière arbitraire. Certains d’entre eux ont été libérés par la suite, mais beaucoup sont toujours détenus pour avoir enfreint la loi sur la suppression du terrorisme et la loi sur l’ordre public.

Au moins 80 personnes ont été tuées et plus de 200 autres hospitalisées depuis que les militants pour la défense de la démocratie sont descendus dans la rue en juin pour réclamer des réformes politiques.

« Le Premier ministre Cleopas Dlamini doit immédiatement ordonner à la police royale et à l’armée d’eSwatini de cesser d’utiliser des balles réelles et des gaz lacrymogènes, ainsi que toute autre forme de force excessive pour réprimer les manifestants pacifiques ».

Les manifestations ont été déclenchées par la mort mystérieuse d’un étudiant en droit de 25 ans, Thabani Nkomonye, en mai, qui aurait été victime de la violence policière.

Les manifestants, menés par de jeunes militants, exigent des réformes démocratiques dans cette dernière monarchie absolue d’Afrique où le militantisme politique est réprimé depuis des années.

Af’Sud : pas de funérailles nationales pour de Klerk

La famille de l’ancien président sud-africain Frederik de Klerk a annoncé qu’elle prévoyait de lui organiser des funérailles privées la semaine prochaine.La Fondation de Frederik Willem de Klerk a déclaré dimanche dans un communiqué que les Sud-africains ne pourraient pas assister aux funérailles de l’ancien dirigeant car il serait incinéré le 21 novembre prochain lors d’une cérémonie privée.

« La crémation et les funérailles de FW de Klerk auront lieu le dimanche 21 novembre. Il s’agira d’une cérémonie privée pour les membres de la famille et elle ne sera pas ouverte aux médias », a indiqué sa famille.

Selon le manuel funéraire du gouvernement, M. de Klerk avait droit à des funérailles d’Etat de Catégorie 1, réservées au président, au président élu et aux anciens présidents du pays.

La cérémonie étant fermée au public, il n’est pas confirmé que le président Cyril Ramaphosa prendrait part à la cérémonie funéraire organisée par la famille de Klerk.

M. de Klerk est décédé jeudi dernier, à l’âge de 85 ans, des suite d’un cancer du poumon. Il laisse derrière lui sa femme Elita, ses enfants Jan et Susan, et plusieurs petits-enfants. Il avait révélé le jour de son 85ème anniversaire, en mars dernier, qu’il souffrait d’un cancer du poumon.

Dans un message vidéo diffusé quelques heures après sa mort, le dernier président de l’apartheid a déclaré vouloir s’« excuser sans réserve pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a causés aux Noirs, aux Bruns et aux Indiens d’Afrique du Sud».

Afrique du Sud : le message d’adieu de Frederik De Klerk

L’ancien chef de l’Etat, décédé hier jeudi d’un cancer des poumons, a présenté ses plates excuses à la nation arc-en-ciel pour l’apartheid.Frederik De Klerk, avant de s’éteindre à l’âge de 85 ans, a eu le temps d’enregistrer un message vidéo. Le dernier président blanc de l’Afrique du Sud, dans ce document publié à titre posthume, a tenu à s’expliquer sur le régime ségrégationniste.

« Je suis encore souvent accusé par des critiques d’avoir d’une façon ou d’une autre continué à justifier l’apartheid ou le développement séparé, comme nous préférions l’appeler par la suite.  Il est vrai que dans mes jeunes années, j’ai défendu le développement séparé car je n’ai jamais aimé le mot apartheid », a soutenu Frederik De Klerk.

Dans sa tentative de mise au point, le natif de Johannesburg a affirmé que, dès le début des années 1980, son point de vue a complètement changé : « C’était comme une conversion. J’ai réalisé, en mon for intérieur, que l’apartheid était une erreur ».

Partant de là, Frederik De Klerk a présenté « des excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a infligé aux Noirs, Bruns et Indiens d’Afrique du Sud ».

Tout compte fait, le successeur de Pieter Botha « restera dans les mémoires comme un homme d’Etat courageux qui adopta une position de principe, levant l’interdiction des organisations politiques et libérant les prisonniers politiques, aidant ainsi à tracer la voie d’une transition vers une Afrique du Sud démocratique », a déclaré Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

Mozambique : vers l’extradition de Manuel Chang aux Etats-Unis

L’ancien ministre des Finances du Mozambique, Manuel Chang pourrait être extradé vers les Etats-Unis pour répondre à des accusations dans le cadre du scandale de la « dette cachée » qui secoue son pays.Scandale de la « dette cachée » suite et pas fin. La Haute Cour de Gauteng (Pretoria) a ordonné l’extradition de Chang actuellement en prison en Afrique du Sud depuis 2018, vers les Etats-Unis pour être jugé dans le cadre des prêts secrets.

Le porte-parole du ministère de la Justice et des services correctionnels, Chrispin Phiri, a confirmé l’information jeudi, affirmant que le ministère étudierait le jugement pour voir la voie à suivre dans cette affaire.

« Le ministère va étudier le jugement écrit dès qu’il sera disponible et va informer de la marche à suivre en temps voulu », a déclaré M. Phiri.

Chang a été arrêté à l’aéroport international OR Tambo en décembre 2018 à Johannesburg à la demande des Etats-Unis qui veulent le juger devant les graves accusations liées à son implication présumée dans l’obtention de prêts frauduleux de plusieurs milliards pour trois entreprises publiques mozambicaines.

Les Etats-Unis et le Mozambique ont tous deux demandé l’extradition de Chang en début 2019, l’accusant de blanchiment d’argent, de détournement de fonds et d’abus de pouvoir.

Après avoir initialement décidé d’extrader Chang vers le Mozambique en mai 2019, l’Afrique du Sud avait suspendu sa décision le mois suivant pour permettre à la partie américaine de déposer une demande d’extradition.

Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en détention en Afrique du Sud.

Afrique du Sud : décès de l’ancien chef de l’Etat Frederik De Klerk

Le dernier président blanc de la nation arc-en-ciel est mort, ce jeudi, à l’âge de 85 ans des suites d’un cancer des poumons.Frederik De Klerk, figure de l’histoire contemporaine de l’Afrique du Sud, a tiré sa révérence à son domicile de Fresnaye, une banlieue résidentielle située au Sud-Ouest du Cap. Avec Nelson Mandela, il a réussi à mettre fin à l’apartheid.  

Né le 18 mars 1936 à Johannesburg, la capitale économique de l’Afrique du Sud, Frederik Willem De Klerk s’est lancé en politique en 1972. Il devient tour à tour député, ministre des Affaires sociales et ministre des Mines et de l’Energie. Une ascension facilitée notamment par le passé politique de son grand-père et de son père.

Pieter Botha, président sud-africain à partir de 1984, est victime d’une attaque cérébrale cinq ans plus tard. Incapable de gouverner, il est remplacé par Frederik De Klerk. A son accession au pouvoir, le pays est éprouvé par les sanctions économiques de la communauté internationale dues au régime ségrégationniste. En interne, la contestation sociale s’amplifie.

C’est dans ce contexte que Frederik De Klerk décide de lever l’état d’urgence en vigueur depuis 1985. En outre, il ordonne, le 11 février 1990, la libération des leaders du Congrès national africain (ANC, sigle en anglais) y compris Nelson Mandela. Ce dernier a passé vingt-sept ans derrière les barreaux.

Avocat de formation, De Klerk ne s’arrête pas là. Il ouvre le jeu politique avec la légalisation d’une trentaine de partis dont les activités étaient clandestines. Ces actions n’emportent pas l’adhésion des extrémistes afrikaners, blancs sud-africains, qui refusent de perdre leurs terres et leurs privilèges.

Malgré la pression, l’ex-époux de Marike Willemse organise des discussions avec la quasi-totalité des acteurs politiques pour réconcilier l’Afrique du Sud avec elle-même. Un référendum, tenu en mars 1992, le conforte dans cette démarche.

Bon gré mal gré, le processus se poursuit en avril 1993 et des élections multiraciales sont même prévues l’année suivante. Un saut démocratique qui vaut à Frederik De Klerk et Nelson Mandela le prix Nobel de la paix en 1993. De son côté, la communauté internationale dessert petit à petit l’étau.

En avril 1994, les premières élections démocratiques de l’Afrique du Sud sont remportées par l’ANC avec 62,65 % des suffrages valablement exprimés. Mandela est élu, par le nouveau parlement, président du pays avec comme vice-présidents Thabo Mbeki et Frederik De Klerk.

Après deux ans dans le gouvernement d’unité nationale, De Klerk démissionne en invoquant le fait que « les intérêts de la minorité blanche ne sont plus assurés ». Il se retire de la scène politique en 1997.

Toutefois, l’image de l’ancien président sud-africain (1989-1994) est davantage écornée par les révélations de la Commission vérité et réconciliation. Lors des auditions, la responsabilité de Frederik De Klerk, père de trois enfants, dans l’oppression de la population noire est pointée du doigt. Mais l’accusé n’admettra jamais une quelconque responsabilité personnelle dans les atrocités.

Le Zimbabwe et le Mozambique envisagent des guichets uniques aux postes-frontières

Le Zimbabwe et le Mozambique veulent construire à travers ces guichets uniques un second pipeline pour transporter du carburant entre le port mozambicain de Beira et Harare, a déclaré un haut fonctionnaire jeudi.Le Secrétaire permanent aux affaires étrangères du Zimbabwe, James Manzou, a déclaré que la 12ème session de la Commission permanente mixte entre le Zimbabwe et le Mozambique, qui s’est réunie mercredi à Harare, a convenu d’accélérer la mise en œuvre des projets convenus, tels que la mise en place de postes frontaliers uniques à Forbes-Machipanda et Nyamapanda-Cuchamano.

« Les postes-frontières à guichet unique permettront d’éliminer les goulots d’étranglement qui entravent la circulation des personnes et des marchandises et dont nos concitoyens se plaignent depuis bien trop longtemps », a déclaré M. Manzou au quotidien d’Etat Herald.

La décision d’établir les postes frontaliers uniques de Forbes-Machipanda et Nyamapanda-Cuchamano a été prise lors de la dernière session de la commission mixte qui s’est tenue en 2013.

Un autre projet prioritaire proposé lors de la dernière réunion de la commission mixte était la construction d’un deuxième oléoduc de Beira à Harare, a déclaré Manzou.

« En tenant compte des futurs besoins en carburant du pays et de la région, le Zimbabwe a proposé de construire un deuxième oléoduc de Beira à Mutare, puis à Harare. J’espère que les négociations sur cette question seront menées avec l’urgence qu’elles méritent et qu’elles aboutiront », a indiqué M. Manzou.

Le Mozambique constitue la route la plus courte vers la mer pour les importations et les exportations du Zimbabwe, la majeure partie des importations de pétrole du Zimbabwe étant acheminée par oléoduc depuis Beira.

L’Afrique du Sud continuera d’utiliser les énergies fossiles

Le ministre de l’Energie sud-africaine Gwede Mantashe, a révélé que le pays dépendait à 75% des énergies fossiles.Selon Gwede Mantashe, Il serait « injuste » d’attendre de l’Afrique du Sud qu’elle passe à l’énergie verte d’ici 2030, alors qu’elle dépend à 75% des énergies fossiles, a déclaré mercredi le ministre de l’Energie, Gwede Mantashe lors de la conférence de la Semaine africaine de l’énergie au Cap.

Il a indiqué que son pays ne pouvait pas s’engager à utiliser que de l’énergie verte à ce stade, car la production énergétique du pays dépendait fortement du charbon.

« Le charbon fournit 75% de notre énergie. D’ici 2030, nous comptons ramener ce taux à 60%. Je ne sais donc pas s’il s’agit de s’en éloigner ou de l’arrêter immédiatement », a déclaré M. Mantashe.

Le ministre a tenu ces propos en marge de la COP26 de Glasgow, en Grande-Bretagne, où le débat était l’abandon de l’utilisation des combustibles fossiles au cours des prochaines années.

M. Mantashe a fait remarquer que la plupart des pays développés sont eux-mêmes encore fortement tributaires des combustibles fossiles pour leur développement industriel.

Il a déclaré que l’Afrique du Sud s’efforcera d’atteindre les objectifs des Nations unies sans nécessairement nuire à l’économie du pays.

« D’ici 2030, nous voulons que le charbon fournisse moins de 60% de notre énergie. Nous prévoyons de recourir aux énergies renouvelables et d’accroître leur rôle de 18% au cours de la même période », a déclaré M. Mantashe.

Présidentielle zambienne : l’Union africaine présente son rapport final

Le chef de la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour les élections générales zambiennes a présenté son rapport d’observation final au président zambien Hakainde Hichilema.Koroma qui dirigeait la mission de l’Ua, a fait noter que son rapport contenait certaines recommandations que les autorités zambiennes devraient prendre en compte pour améliorer les processus électoraux dans le pays.

Il a ajouté que l’Ua avait changé sa méthode d’opérations en ne se contentant pas de produire un rapport à la fin des missions d’observation mais elle apporte son soutien aux pays qui en ont besoin après les élections.

Il a révélé que son équipe rencontrerait les différentes parties prenantes zambiennes qui ont participé au processus électoral, notamment les ministères, la Commission électorale de Zambie, les partis politiques et les agences de sécurité.

Les réunions porteront sur la mise en œuvre des recommandations de la mission d’observation de l’Ua et sur l’identification des moyens pratiques permettant d’améliorer la qualité des élections afin de respecter les engagements de l’Ua et les autres obligations et normes internationales.

Hichilema a félicité M. Koroma et son équipe « pour le rôle crucial qu’ils ont joué lors de nos élections, en particulier dans la gestion de la transition pacifique et sans heurts du pouvoir ».

Hichilema a battu l’ancien président Edgar Lungu lors de la présidentielle du 12 août 2021. Un scrutin jugé comme « crédible » par les observateurs régionaux et internationaux.

Botswana : une vague de chaleur attendue dans le nord

Le gouvernement du Botswana a mis en garde, ce lundi, contre une chaleur torride dans le nord du pays, avant la saison agricole qui démarre à la fin du mois.Dans une note, le gouvernement botswanais a expliqué que les températures maximales devraient augmenter de manière significative dans le Ngamiland, le Chobe et dans d’autres districts du centre et du nord du pays, atteignant les seuils de la canicule.

« Des températures extrêmement chaudes de 39 à 41 degrés Celsius sont attendues sur le Ngamiland, le Chobe, les districts du centre et du nord-est », ont indiqué les services de la météo.

Les experts de la météo ont appelé le public à prendre les précautions nécessaires, notamment en buvant beaucoup d’eau et en évitant de s’exposer directement au soleil.

Le Botswana et ses pays voisins connaissent des vagues de chaleur en octobre/novembre, juste avant le début de la saison des pluies qui dure jusqu’en avril de l’année suivante.

L’Afrique du Sud accueille la Foire intra-africaine

L’évènement permettra aux participants de partager des informations sur les marchés et les opportunités d’investissement afin de soutenir le commerce intra-africain.La Foire commerciale intra-africaine 2021 (IATF 2021, sigle anglais) se tient du 15 au 21 novembre à Durban, ville portuaire d’Afrique du Sud. Plus de 10.000 visiteurs y sont attendus.

Pour le gouvernement sud-africain, elle permettra aux entreprises nationales d’accéder à un marché africain intégré de plus de 1,2 milliard de personnes, avec un produit intérieur brut de plus de 2.500 milliards de dollars, créé dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).

« La foire commerciale nous donnera l’occasion de présenter et de commercialiser des biens et services sud-africains dont nous sommes fiers, de créer des réseaux durables et d’établir des collaborations qui augmenteront nos exportations de biens et services sur le continent et positionneront l’Afrique du Sud comme un partenaire de choix », a déclaré la vice-ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Nomalungelo Gina.

Elle a indiqué que la foire, qui se tiendra au centre de convention international Inkosi Albert Luthuli, « mettra davantage en évidence le meilleur de la capacité de production locale sud-africaine dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’automobile, de la construction et du développement des infrastructures, ainsi que des biens de consommation ».

« En outre, seront exposés des produits issus des secteurs de l’énergie et de l’électricité, de l’ingénierie, de la chaussure, du cuir et du textile, des industries lourdes et légère, des soins de santé et des produits pharmaceutiques, des technologies de l’information et de la communication et de l’innovation, de la logistique et de l’exploitation minière », a ajouté Mme Gina.

Selon elle, l’Afrique du Sud profitera du salon pour se positionner comme un acteur majeur sur le continent et comme une destination attrayante et compétitive pour les affaires, les investissements et le tourisme.

Organisée sous l’égide de l’African Export-Import Bank, la rencontre offre une plateforme permettant de mettre en relation les acheteurs, les vendeurs et les investisseurs internationaux. Elle permettra également aux participants et aux visiteurs de présenter et de partager des informations sur les marchés et les opportunités d’investissement afin de soutenir le commerce intra-africain et l’intégration économique du continent.

Af’Sud : hausse des prix du carburant

L’Afrique du Sud a rejoint le groupe des pays qui ont procédé à une hausse du prix des carburants.Dans ce pays d’Afrique australe, le prix de l’essence sera vendu à 0,086 dollars US par litre à partir de ce mercredi à minuit.

Le ministère sud-africain de l’Energie a déclaré que l’augmentation affectera également les prix du diesel et de la paraffine d’éclairage, qui est utilisée pour l’éclairage et la cuisine dans les ménages pauvres.

Le prix du diesel a augmenté de 0,10 cents US par litre, tandis que la paraffine a augmenté de 0,11 cents US.

Ces hausses sont dues à la flambée des prix internationaux du pétrole et à la faiblesse de la monnaie locale (rand) par rapport au billet vert. Selon les statistiques nationales, le prix de l’essence a augmenté de plus de 0,35 USD par litre depuis janvier 2021 en Afrique du Sud.

Crise en eSwatini : la Sadc tente d’éteindre le feu

La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle en anglais) œuvre pour la tenue d’un dialogue politique en eSwatini où de violentes manifestations ébranlent la monarchie absolue.Depuis juin dernier, le roi Mswati III fait face à une révolte pro-démocratie. En eSwatini, anciennement Swaziland, les partis politiques sont actuellement interdits. Avant d’engager le dialogue, les opposants exigent notamment que les discussions se tiennent « sous l’égide d’un acteur extérieur, indépendant, et dans un lieu neutre ».

Hier mardi, le roi Mswati III et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, se sont entretenus sur les contours d’un forum de dialogue politique. Le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc) sera mis à contribution pour la rédaction des « termes de référence » des futures négociations.

Pour y arriver, des travaux « préparatoires » auront lieu au cours des trois prochains mois, d’après M. Ramaphosa. L’objectif est de contourner les obstacles pour rassembler les différentes parties autour de la même table.

Chargé de la politique, de la défense et de la sécurité au sein de la Sadc, le chef de l’Etat sud-africain n’a pas indiqué de date pour le dialogue proprement dit au cours duquel toutes les pistes seront explorées pour que la crise s’estompe en eSwatini.  

Dans ce pays enclavé de l’Afrique australe, des émissaires de la Sadc avaient rencontré, en octobre dernier, le roi Mswati III.

Af’Sud/Covid : l’impact des élections sur les contaminations sera évalué

Les Sud-Africains sauront si les élections générales du 1er novembre ont déclenché une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19.Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a indiqué ce vendredi 29 octobre qu’il faudra attendre deux semaines pour connaître l’impact des élections sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus en Afrique du Sud.

« Les trois jours précédant les élections, c’est-à-dire vendredi, samedi et dimanche, seront très risqués pour la propagation de la pandémie », a déclaré M. Phaahla, appelant les partis politiques à respecter les restrictions sanitaires relatives à la Covid-19.

Il a ajouté que l’on craint que les jours à venir « soient les plus risqués parce que tous les partis politiques vont rallier leurs partisans derrière eux ».

« Nous appelons donc tous les partis politiques à aborder leurs derniers rassemblements avec prudence », a lancé le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

Par ailleurs, il espère qu’au moins 40% de tous les adultes seraient complètement ou partiellement vaccinés d’ici la mi-novembre, et 70% d’ici décembre.

Le ministre de la Santé a indiqué que le gouvernement s’est associé à des épiceries pour mettre en place un programme permettant à ces dernières de donner des bons d’achat aux personnes de plus de 60 ans qui se feront vacciner en novembre.

En outre, il a déclaré que son ministère a conclu un accord avec la Commission électorale indépendante pour mettre en place des sites de vaccination dans au moins 1.000 bureaux de vote dans tout le pays, dans le cadre de ses efforts pour atteindre une immunité collective le plus rapidement possible. Les sites de vaccination seront situés à l’intérieur des bureaux de vote.

Covid-19 : Seuls cinq pays africains atteindront l’objectif de 40% de vaccination (Oms)

Moins d’un cinquième des 54 nations du continent devraient atteindre l’objectif de vaccination de 40% de leur population contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale de la santé (Oms).Cette dernière projection intervient alors que la Région s’efforce de répondre à la demande croissante de produits de vaccination essentiels, tels que les seringues.

Trois pays africains, les Seychelles, Maurice et le Maroc, ont déjà atteint l’objectif fixé en mai, selon l’Assemblée mondiale de la santé, la plus haute instance mondiale chargée de définir les politiques de santé.

Selon l’Oms, si les efforts pour accélérer le rythme ne décollent pas, seuls cinq pays atteindront l’objectif de l’Oms à la fin de 2021.

Au rythme actuel, seuls deux autres pays, la Tunisie et le Cap Vert, atteindront également l’objectif, a déclaré le Bureau Afrique de l’agence sanitaire des Nations unies.

En outre, l’accès limité à des produits essentiels tels que les seringues pourraient ralentir le déploiement des vaccins Covid-19 en Afrique.

L’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a signalé une pénurie imminente de 2,2 milliards de seringues autobloquantes pour la vaccination Covid-19 et la vaccination de routine en 2022. Cela inclut les seringues autobloquantes de 0,3 ml pour la vaccination Covid-19 de Pfizer-BioNTech.

Selon l’Oms, il n’existe pas de stock mondial de seringues spécialisées de 0,3 ml, qui diffèrent des seringues de 0,5 ml utilisées pour les autres types de vaccins Covid-19 et la vaccination de routine.

Le marché des seringues autobloquantes de 0,3 ml est serré et extrêmement compétitif, indique l’Oms, ce qui entraîne une pénurie d’approvisionnement qui durera au moins jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.

Certains pays africains, comme le Kenya, le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont déjà connu des retards dans la réception des seringues.

« Dette cachée » : Filipe Nyusi éclaboussé par le scandale

Le président du Mozambique a été mouillé dans le scandale des pots-de-vin et des prêts illégaux qui secoue le Mozambique depuis plusieurs années.Filipe Nyusi est cité comme un des bénéficiaires des transactions illicites dans l’affaire dite de la « dette cachée ». La firme Privinvest, groupe international de construction navale, a annoncé jeudi qu’elle avait assigné Nyusi le 19 octobre à comparaître devant la Haute Cour britannique de Londres pour avoir reçu plusieurs versements qui correspondent à des investissements dans des projets portés par les partenaires locaux de Privinvest. Une partie de ces versements aurait servi à financer la campagne électorale de l’actuel président.

Privinvest a indiqué dans un communiqué que les réclamations contre Nyusi « concernent les paiements effectués à son profit, notamment pour financer sa campagne électorale présidentielle de 2014, et étant donné qu’il était au cœur de la création et du sabotage ultérieur des projets au Mozambique ».

Ce nouveau rebondissement fait suite à une ordonnance du 20 mai 2021 dans laquelle la Haute Cour de Grande-Bretagne a accordé à Privinvest l’autorisation de poursuivre Nyusi. Ministre de la Défense au moment des faits, Nyusi, pas inquiété par la justice de son pays qui juge l’affaire, à 23 jours pour reconnaître les faits qui lui sont reprochés où préparer sa défense devant la justice internationale.

Le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongé dans une grave crise financière à cause de l’affaire dite de la « dette cachée ». Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en fuite en Afrique du Sud.

Le Parlement mozambicain, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont été contournés. En 2016, quand le gouvernement de Nyusi annonce l’existence de la fameuse dette, les institutions de Bretton Woods dans une colère noire gèlent automatiquement leur aide. En proie à la montée du Jihadisme dans la province du Cabo Delgado, le Mozambique est asphyxié et ne peut plus faire face à ses engagements vis-à-vis de ses bailleurs. La devise locale s’effondre, plongeant le jeune Etat indépendant depuis 1975 dans une grave crise financière.

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma a estimé que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

Afrique du Sud : Jacob Zuma débouté par la Haute Cour du KwaZulu-Natal

La juridiction, siégeant à Pietermaritzburg, la capitale de la province du KwaZulu-Natal, a rejeté mardi la récusation de l’ancien président contre le procureur Billy Downer qu’il accuse de partialité.Piet Koen, juge de la Haute Cour de KwaZulu-Natal, a déclaré que « les plaintes de Jacob Zuma, même si elles sont prises au pied de la lettre, n’affectent pas le titre de Billy Downer à engager des poursuites ».

Sauf retournement de situation, le procès de l’ex-chef de l’Etat se poursuivra donc le 11 avril 2022. Jacob Zuma est accusé de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre de l’achat controversé d’armes par l’Afrique du Sud en 1999.

L’ancien président de la nation arc-en-ciel est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de la société d’armement française Thales. gé de 79 ans, M. Zuma a récemment passé près de deux mois en prison suite à sa condamnation à 15 mois ferme pour outrage à la justice. Le successeur de Thabo Mbeki a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.