Tchad : 52 morts dans l’éboulement d’une mine d’or

Le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, en déplacement dans l’extrême nord du pays, a fait état, samedi, de l’éboulement d’une mine d’or dans la zone de Kouri Bougoudi qui a fait 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves.« Le bilan provisoire de l’éboulement d’une mine d’or dans la localité de Kouri Bougoudi dans le Tibesti est revu en hausse, soit 52 morts et 37 blessés dont 21 blessés graves. Les recherches des corps se poursuivent sous le décombre de la mine d’or », a déclaré le ministre Djimet Arabi, accompagné du chef d’état-major des Armées, le général Tahir Erda.

Selon les explications données au ministre et à sa délégation sur place, malgré l’état d’urgence dans la province du Tibesti, frontalière avec la Libye, de milliers d’orpailleurs clandestins continuent à exploiter la mine d’or de Kouri Bougoudi.

« L’exploitation abusive de l’or a rendu le rocher très fragile en s’effondrant à tout moment », a-t-on expliqué au ministre Djimet Arabi qui a décidé d’ouvrir une enquête pour déterminer les causes de cet éboulement.

Des sources locales affirment que beaucoup des personnes sont encore bloquées dans les décombres. Les orpailleurs continuent d’enterrer leurs morts.

N’Djaména échange avec ses voisins sur la transhumance frontalière

Le déplacement du bétail entre le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun et la République centrafricaine (RCA) est au centre d’une rencontre d’échanges tenue, jeudi à N’Djaména, avec la présence des experts du CILSS et de la CEDEAO.L’objectif de la rencontre, à laquelle prennent part des experts du secteur de l’élevage de cinq pays voisins, est de fournir aux décideurs politiques des informations nécessaires à l’amélioration de la gestion des flux de la transhumance transfrontalière, pour asseoir des actions stratégiques et opérationnelles aux déplacements du bétail.

Le directeur général du ministère tchadien de l’Elevage, Fidèle Molélé, tout en déclarant que le secteur d’élevage a d’importants atouts pour ces pays, reconnait qu’il subsiste de la faiblesse persistante dans les échanges interrégionaux des produits animaux, à cause, dit-il, « de multiples obstacles tarifaires et non tarifaires, qui entravent la circulation des animaux et de leurs produits vers un marché pourtant prometteur ».

Le représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (Cilss) dans le Sahel, Philippe Zoungara a fait savoir que les différents facteurs conjugués entrainent des masses de déplacements liées à la rareté des ressources et d’insécurité, qui ne facilitent pas le développement du sous-secteur d’élevage dans la sous-région.

De ce fait, M. Zoungara a rassuré de la disponibilité du CILSS à appuyer toutes les initiatives de facilitation des flux transfrontaliers des animaux.

Tchad : désaccord entre Déby et la Ceni sur le calendrier électoral

Un désaccord sur la tenue des législatives et des locales au Tchad s’est installé entre le président Idriss Déby Itno, et le président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), Kodi Mahamat, le premier exigeant des consultations durant cette année ou en janvier prochain là où l’organe propose le mois d’avril ou de novembre 2020.Lors de sa dernière rencontre avec la classe politique, au début de ce mois, le chef de l’Etat tchadien, après avoir accepté une modification du Code électoral, a instruit les organes chargés de l’organisation des élections, à savoir le Cadre national du dialogue politique (CNDP), le Bureau Permanent des Élections (BPE) et la Ceni, de proposer un calendrier électoral.

En réponse, Kodi Mahamat a émis l’idée de coupler les élections législatives aux locales et d’organiser la consultation électorale en avril 2020 ou en novembre 2020.

Mais le président Déby, par la voix de son chef de cabinet, a soutenu qu’il a pris des engagements l’obligeant à tenir les élections à la fin de cette année ou au plus tard en janvier 2020.

Partant de là, la présidence de la République a souhaité que le CNDP, le BPE et la Ceni travaillent ensemble pour y arriver.

Le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Zène Chérif, dans une déclaration adressée jeudi dernier aux diplomates accrédités au Tchad, a affirmé que les élections auront bien lieu dans le délai prévu.

Hommages et inhumation de l’ancien président tchadien Lol Mahamat Choua

L’ancien président de la République du Tchad (avril-août 1980), Lol Mahamat Choua décédé dimanche à l’âge de 80 ans, a été inhumé lundi au cimetière musulman de Lamadji à la sortie nord de la capitale N’Djaména.En plus du deuil national de trois jours, le pays lui a rendu un hommage au cours d’une cérémonie à la place de la Nation de N’Djaména en présence du chef de l’Etat Idriss Déby qui l’a élevé à titre posthume au rang de la dignité de grand-croix de l’ordre national du Tchad. 

Plusieurs personnalités, sa famille biologique et politique lui ont rendu un hommage mérité. A sa mort hier, Lol Mahamat Choua était toujours député et président de son groupe parlementaire du RDP, de la troisième législature. 

Le président de l’assemblée nationale, Haroun Kabadi, dans son oraison funèbre, a rappelé que, Lol Mahamat Choua a été une figure emblématique de la classe politique tchadienne, un homme de consensus. 

Devenu président de la République dans les années 1980 par pur hasard alors qu’une dizaine des factions rebelles disputaient la capitale tchadienne, Lol Mahamat Choua entamera une véritable carrière politique à partir de 1990 avec sa toute première participation à l’élection présidentielle de 1996. 

Candidat malheureux, il devient député de sa ville natale de Mao (province du Kanem), au nord-ouest du pays, successivement en 1997, 2001 et 2011. La maladie l’a écarté de la scène politique en 2013.

Lol faisait partie des chefs de partis politiques arrêtés en février 2008 dont Ibni Oumar Mahamat Saleh, lors de l’assaut de la coalition rebelle sur N’Djaména. Sur les différents événements politiques dont il a été acteur ou observateur, Lol a toujours gardé le silence. 

Pour certains observateurs, la publication des mémoires de cet ancien chef d’Etat, serait une grande contribution à l’histoire politique du Tchad.

Modification du Code électoral: Idriss Déby accepte les propositions de l’opposition

Dans une déclaration aux membres du Cadre national de dialogue politique (CNDP) sur le processus électoral, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby dit « ne pas demeurer sourd aux réclamations de l’opposition concernant le mode du scrutin des législatives et la caution exigée pour les candidatures à la présidentielle.Au cours d’une audience avec les membres du CNDP, jeudi soir à la présidence de la République, le président Déby a souscrit à la proposition de rétablissement des dispositions en la matière contenues dans la Loi 036 de 2015, c’est à dire le précédent Code électoral.

« J’adhère également à l’idée de revoir la disposition relative au délai fixé pour la convocation du corps électoral qui est actuellement de quatre mois. En clair, afin de donner une marge de manœuvre opérationnelle plus souple à la CENI, il ne serait pas déraisonnable d’adapter l’article 34 du Code Électoral qui oblige à convoquer le corps électoral quatre mois avant le scrutin. Il vous appartient de proposer le délai le mieux indiqué », a-t-il déclaré devant les membres du cadre de dialogue.

Le chef de l’Etat tchadien a demandé au CNDP de finaliser le projet de loi organique fixant la composition de l’Assemblée Nationale. À ce sujet, a-t-il dit, « je voudrai vous rappeler la résolution du Forum National Inclusif fixant à 155 le nombre des députés de la future Assemblée. Cet effectif de 155 députés inclut les représentants des nomades et des Tchadiens de l’étranger ».

M. Idriss Déby a instruit la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Bureau permanent des élections (BPE) « d’élaborer et d’adopter un chronogramme réaliste déclinant toutes les séquences du processus électoral jusqu’à la tenue effective des différentes échéances ».

Neuf morts dans un accident de la circulation au Tchad

L’accident d’un bus de transport en commun, survenu jeudi à Loumia, une localité située à 80 kilomètres de N’Djaména, la capitale tchadienne, a fait neuf morts et vingt blessés, a appris APA.Pour l’heure, les circonstances de l’accident restent floues. Selon les témoins du drame, le conducteur du bus qui s’en est sorti indemne, a pris la fuite. Une enquête est en cours pour connaître les raisons de cet accident mortel.

Le président de la République Idriss Déby Itno a exprimé sur Twitter sa « profonde tristesse », non sans présenter ses « sincères condoléances aux familles endeuillées » et souhaiter un « prompt rétablissement aux blessés ».

Tchad : l’état d’urgence prorogé dans trois provinces

L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière, a adopté dans sa majorité (115 voix) la résolution portant prorogation de quatre mois de l’état d’urgence instauré le 19 août dernier dans les provinces de Oauddaï, de Sila et de Tibesti à cause des conflits interethniques et l’insécurité liée à l’orpaillage.Cette décision a été défendue, hier mardi, devant les députés par les ministres de l’Administration du territoire, de la Défense, de la Justice et par le Secrétaire général du gouvernement.

Selon l’exécutif, la prorogation de l’état d’urgence se justifie car les forces de défense et de sécurité car le processus de désarmement n’est pas achevé dans ces trois provinces. Par conséquent, les quatre mois supplémentaires (du 10 septembre au 10 janvier 2020), permettront d’instaurer la sécurité et la paix entre les communautés.

Après avoir donné quitus au gouvernement pour la prorogation de cette mesure d’exception, les députés tchadiens ont appelé au respect des droits de l’Homme, avant de souhaiter qu’un bilan soit fait après la levée de l’état d’urgence.

Les provinces de Ouaddaï et de Sila, situées à l’est du Tchad, à la frontière avec le Soudan, sont en proie à des conflits interethniques ayant causé des centaines des morts entre agriculteurs et éleveurs.

Tibesti, la troisième province en état d’urgence, est frontalière avec la Libye. Elle attire de milliers d’orpailleurs qui travaillent dans une insécurité due à la présence de groupes armés.

Tchad : hausse de 38,6% des recettes pétrolières au deuxième trimestre 2019

Les recettes pétrolières tchadiennes recouvrées au deuxième trimestre 2019 se chiffrent à 154,9 milliards de FCFA contre 111,8 milliards de FCFA à la même période de l’année dernière, soit une augmentation de 38,6%, renseigne une note du ministère des Finances parvenue à APA jeudi.« Cette amélioration des recettes pétrolières s’explique par l’augmentation en volume de la production de pétrole brut, la hausse du cours de Brent et la dépréciation de taux de change USD/FCFA », souligne le document.

« Le volume de la production et des exportations de pétrole brut augmente respectivement de 22,9 % et 23,9 % par rapport au 2e trimestre de l’année précédente ». Cette situation s’explique, d’après le document du ministère, par l’augmentation de la production de pétrole brut des opérateurs CNPCIC (+47,3%) bien que d’autres comme Glencore (-0,6%) et EEPCI (-11,1%) ont connu des baisses de production.

Par ailleurs, une hausse de la consommation de l’essence et du Fuel Lourd a été constatée, notamment au cours de ce trimestre, « respectivement de 21,1% et 184,6% par rapport au 2e trimestre 2018 ».

« En revanche, les consommations du gasoil, du kérosène et du gaz de pétrole liquéfié, quant à elles, diminuent respectivement de 7,8%, 0,1% et 4,5% par rapport au 2e trimestre 2018 », ajoute le même document.

Noms des rues à N’Djaména : les autorités baptisent, les populations débaptisent

Lancé en 2016 par le maire de l’époque, Ali Haroun, l’adressage des rues et avenues de N’Djamena tarde à connaître une réussite à cause notamment des habitants de la capitale tchadienne qui, très conservateurs, ignorent les nouvelles appellations des places fortes de la ville.Ce faisant, ils continuent toujours de désigner les rues et avenues de N’Djamena par des noms bien à eux, tirés de l’activité qui s’exerce dans ces lieux, du nom d’une personnalité qui y habite où y a résidé. Quelquefois, le nom est tiré simplement d’un arbre ou d’un animal   

Indifférents aux baptêmes officiels tous azimuts, les N’Djamenois parlent toujours de     « Chari mongo, rue des mangues »,  « Chari birmil, rue du fût » et « Chari arbiyine, rue de 40 mètres ». De l’avenue « Maldom Bada Abbas », un nom donné par les officiels mais que les populations préfèrent à El-Nemeiri, l’ancien président soudanais, partent plusieurs ruelles dont les noms les plus célèbres sont donnés par les populations :   « Chari taladjatt, rue des réfrigérateurs », « Chari gaz, rue du gaz » et « Chari tamouraye, rue de tamarinier ».

Comme on le devine, ces noms renvoient à l’activité menée dans ces lieux. A la rue des réfrigérateurs, il y a un atelier de réparation desdits appareils électroménagers là où une station de vente de bonbonnes de gaz trône au beau milieu de la rue du gaz.   

Par ailleurs, si vous voulez vous rendre au célèbre croissement des feux tricolores entre l’avenue Maldom, Tombalbaye et la rue de 50 mètres, demandez à n’importe quel N’Djamenois la place Adoum Tcheré, du nom d’un homme politique du temps de l’indépendance.

Pour certaines places fortes de la capitale, leurs appellations sont popularisées à partir d’une image placardée au hasard sur un mur : rond-point « Hamama, statuette d’un pigeon », rond-point « Gazelle » ou encore rond-point « Gouroune bagarre, cornes des bœufs ».

Selon Abdelhakim, un habitant de N’Djaména, « l’analphabétisme joue un rôle très important dans le maintien et le développement de ce phénomène. Lorsque tu dis à quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire d’aller au rond-point Hamama avant d’aller vers un tel quartier, c’est facile pour lui »,

« A N’Djaména, renchérit cet autre habitant, même les intellectuels s’orientent à travers ces objets et noms de personnalités. Il est très rare que quelqu’un te dise je suis au premier arrondissement, rue telle et concession numéro tel. C’est inexistant ».

Rosine, une prof d’histoire se rappelle avoir, un jour, demandé à ses élèves s’ils savent où se trouve la rue du 26 août, officiellement baptisée de la sorte à cause du passage par cet axe des troupes tchadiennes et africaines en partance pour la Seconde guerre mondiale.

« Aucun élève n’a reconnu cette avenue », dit-elle, suggérant que s’il avait utilisé le nom populaire que les N’Djamenois donnent à cet axe ses potaches s’y seraient facilement retrouvés.

Tchad : Grogne des commerçants et hausse des prix des produits de première nécessité

Le grand marché de la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï et principale ville du grand nord du Tchad, est fermé, mardi, par les commerçants qui protestent contre les comportements des agents des douanes.Selon plusieurs sources dans la ville, la fermeture du marché est liée à l’état d’urgence suite aux affrontements interethniques qui autorise les forces de l’ordre à faire des perquisitions. A en croire les commerçants, les douaniers viennent dans leurs boutiques pour exiger le dédouanement de certains produits importés des pays voisins. 

Pour eux, le dédouanement se fait à la frontière, à l’entrée des postes de douanes et non dans les marchés. Les douaniers exigeraient que les produits soient à nouveau dédouanés. Les commerçants, eux, restent, catégoriques et refusent de payer de nouvelles taxes. 

Déjà, les commerçants craignent une rupture de stocks de leurs marchandises à cause de la fermeture des frontières avec la Libye et le Soudan qui leur permettaient d’alimenter les marchés du nord et de l’Est en sucre, pattes, farine, ustensiles et autres produits de première nécessité. 

La fermeture des frontières du Tchad avec la Libye et le Soudan a des répercussions sur les provinces de l’Est et du Nord du pays avec une hausse des certains produits importés et risque de rupture de stocks. 

Interrogé par APA, l’économiste Mahamat Saleh Yacoub, enseignant dans la ville d’Abéché, explique que la fermeture des frontières a des conséquences perceptibles dans cette partie du pays.

Malgré les corridors pour le passage des marchandises, M. Yacoub souligne que cela ne suffit pas. « Ces corridors sont des points de filtrage et non des points qui permettent les flux d’activité commerciale », dit-il ajoutant par ailleurs que, « les prix des produits de première nécessité ont augmenté en une semaine. Il faut compter 40% plus cher pour un sac de sucre de 50 kilogrammes ».

Selon M. Yacoub, si l’état d’urgence se prolonge, les stocks de farine, d’huile ou encore des œufs, prévus pour tenir jusqu’à la fin de la saison des pluies, seront épuisés. Le nord et l’est du Tchad risqueraient une pénurie de marchandises qui pourrait toucher aussi la capitale tchadienne, alerte l’économiste.

En proie à des affrontements entre communautés, l’est et le nord du Tchad sont mis sous état d’urgence depuis quelques jours. Dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Tibesti, les forces de l’ordre et l’armée, ont reçu ordre de désarmer et d’instaurer la paix par tous les moyens possibles. 

Les handicaps du commerce en ligne au Tchad

Le E-commerce ou commerce en ligne est en train de faire une percée au Tchad où, toutefois, ce nouveau mode de négoce est freiné par le modeste débit de l’internet, la faible bancarisation des Tchadiens et le défaut d’adressage des rues.Faisant avec les réalités du terrain, la plateforme Mossosouk cherche coûte que coûte à permettre aux Tchadiens de tirer profit des avantages que confère l’internet.  Ainsi, elle  ouvre progressivement dans le pays des boutiques, des alimentations et des supers marchés où on peut trouver divers produits.  

Chez Mossosouk, explique Maïmouna Kassoum, chargée de la clientèle, tout est présenté en ligne aux internautes. Si le client est intéressé, il fait sa commande et la plateforme la lui livre chez lui ou à son lieu de travail. Toutefois, explique la jeune dame, un problème se pose au niveau des numéros de rues et portes dans les quartiers de la capitale tchadienne.

« Ici au Tchad, surtout à N’Djaména, le plan de la ville ne se fait pas à travers les numéros de rues et portes, mais par d’autres signalisations un peu complexes » pour les livreurs, regrette Maïmouna.

Selon Mamadou Mahamat Djimtebaye, fondateur d’un journal en ligne, le E-commerce au Tchad est encore à l’état embryonnaire. « Les gens ici n’ont pas encore la culture de l’achat en ligne. En plus, l’accès à Internet est difficile. Les Tchadiens sont moins bancarisés et peu détiennent des cartes bancaires Visa ou MasterCard, essentielles pour la vente en ligne », explique Mamadou. 

Pour lui, le E-commerce est un outil de développement et surtout de l’émergence avec les NTIC (Nouvelles technologies de l’information et de la communication).

N’empêche, Maïmouna Kassoum de Mossossouk estime que le E-commerce a de l’avenir au Tchad. En effet, souligne-t-elle, la vente en ligne permet aux consommateurs d’acheter sans bouger de chez eux ou de leur lieu de travail.

Adhérant aux remarques de Mamadou, elle reconnait qu’il y a nécessité à développer certains outils pour que le commerce en ligne s’implante véritablement au Tchad : la carte bancaire et le porte-monnaie électronique.

Conflits interethniques : un rapport dénonce de violations graves des droits de l’Homme

Des organisations nationales de défense des droits de l’homme, dans un rapport d’enquête suite aux conflits intercommunautaires au Tchad, ont constaté, samedi soir, au cours d’un point de presse, que, « ce genre de conflits n’avaient jamais atteint cette intensité, tant au Nord-est qu’au sud du pays ».Dans leur rapport, les quatre organisations, révèlent que le conflit intercommunautaire au Ouaddaï et une partie du Sila, a fait 110 morts, une femme disparue et 58 blessés. Par ailleurs, 10 villages ont été attaqués et incendiés 343 cases brulés, 107 bœufs tués, 56 chevaux tués, 1073 moutons et chèvres tués ou disparus, 122 jardins détruits, 150 arbres coupés, 3 moulins détruits et 30 motos confisquées par les gendarmes.

 En qualifiant de « furie meurtrière » ces conflits, les organisations regrettent les grosses pertes en vies humaines et en matériel, les dégâts psychologiques sur les habitants engendrant haine et de rancœurs entre ces communautés. 

 « Les éleveurs se gardent également de s’aventurer assez loin de leurs villages par crainte d’être attaqués, ce qui réduit considérablement les champs des pâturages et des points d’eau. Cet état de fait entraine des conséquences désastreuses sur la santé des bêtes et la qualité du cheptel tchadien », relèvent-elles, les quatre organisations. 

 Les défenseurs des droits de l’Homme disent ne pas comprendre l’attitude des forces de l’ordre qui retardent au maximum leurs interventions en cas de conflit, livrant les protagonistes à eux-mêmes et se contentant de venir à la fin des événements pour compter les morts et de transporter les blessés vers les centres de santé. 

 Les organisations ayant mené cette enquête imputent une responsabilité indirecte dans ces conflits aux forces de l’ordre car, disent-elles, les responsables de sécurité croient vouloir « imposer volontairement des solutions boiteuses porteuses de germes des potentiels conflits ».

Les vendeurs de bœufs tchadiens retrouvent le chemin du Cameroun et du Nigeria

Avec le retour progressif de la sécurité au niveau de la frontière entre le Tchad et le Cameroun, les ventes du bétail tchadien à ce pays voisin ou au Nigeria via le pont de Ngueli ont repris. Le rythme de croisière n’est pas encore atteint, mais les mardis et vendredis, considérés comme des pics, permettent de voir plusieurs troupeaux de bœufs franchissant la frontière.Auparavant, les éleveurs tchadiens doivent obligatoirement faire un tour au poste de Douanes de Ngueli, histoire d’avoir l’autorisation de franchir la frontière camerounaise. Un peu en retrait, des centaines de bœufs  sont parqués entre quatre murs fermés par une porte qui donne sur la cour de la Brigade des douanes.

Suivant un ordre de passage, chaque éleveur est tenu de satisfaire à toutes les formalités avant de pouvoir faire passer ses animaux numérotés vers le Cameroun.

« C’est un véritable casse-tête. Si vous n’êtes pas courageux, vous ne pouvez pas travailler dans l’exportation du bétail sur pied », a confié à APA un commerçant, attendant patiemment son tour pour faire sortir ses bœufs.

Au total, il faut s’acquitter de 22. 000 FCFA par animal, explique l’éleveur Alhadj Barka non sans préciser que cette somme contient   «plusieurs droits et taxes à payer : douane, brigade, mairie, transitaire, chefs de terre, entre autres ». Une fois sorti du Tchad, la douane camerounaise perçoit, elle, « 2 000 FCFA par tête de bœuf », ajoute Barka

En terre camerounaise, les animaux sont sous la responsabilité de leurs propriétaires et ces derniers peuvent, au gré de leurs humeurs, les vendre sur place au Cameroun ou les conduire jusqu’au Nigéria voisin pour les y placer.

 Les mauvais souvenirs de 2015, année où des éléments du groupe terroriste Boko Haram semaient la terreur parmi les éleveurs tchadiens en s’emparant de leurs centaines de bœufs, commencent à s’estomper.   Et le convoiement des animaux de reprendre, à la grande satisfaction des éleveurs tchadiens  qui soulignent que si tout se passe bien on devrait passer de 500  à 1000 bœufs convoyés du Tchad vers ses voisins.

En temps de paix totale, on dépassait allègrement, en une semaine ou une journée, le millier d’animaux franchissant la frontière.

Bénin : Commémoration du 25ème anniversaire du projet « La Route de l’esclave »

Le Benin abrite du 20 au 24 août, le 25ème anniversaire du projet « La Route de l’esclave », dont l’ambition est de briser le silence sur la traite négrière et l’esclavage. Lancé en 1994 à Ouidah, ce projet vise à contribuer à une meilleure compréhension des causes et des modalités d’opération de l’esclavage et de la traite négrière ainsi que de ses enjeux et conséquences dans le monde.Pour Ydo YAO, Directeur Régional de l’UNESCO, le projet « La route de l’esclave » a grandement stimulé le développement des connaissances scientifiques sur le sujet en donnant un appui international à des historiens isolés et en élargissant la recherche à des régions jusque là négligées. En 25 ans, de nombreuses avancées ont été notées sur la question à savoir : l’entrée de l’esclavage dans les programmes scolaires, l’inventaire des sites et lieux de mémoire liés à l’esclavage dans les pays concernés.

 Au-delà, après 25 ans, le projet n’a pas obtenu les résultats significatifs et n’avait pas permis de faire évoluer les mentalités selon Christophe Chodaton, Président du Comité de Commémoration du 23 Août (CCOM 23). D’après lui, la Route de l’Esclaves, c’est un lieu de mémoire unique qui fait revivre les derniers pas de millions d’hommes, femmes et enfants qui ont été arrachés à leur pays et vendus, comme de la vulgaire marchandise. Il est donc important de restaurer la mémoire des africains victimes de la traite négrière et de revaloriser le circuit par lequel ces africains étaient sortir du continent. Un pas décisif pour lutter contre le racisme et les préjugés.

 La célébration du 25e anniversaire du projet «La Route de l’esclave» est également l’occasion pour les acteurs à divers niveaux, d’évaluer les accomplissements du projet et de débattre de ses perspectives dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine. A l’occasion, des colloques sont prévus pour faire le bilan du chemin parcouru et des perspectives d’avenir.

 Les manifestations prennent fin le vendredi 24 août prochain à Ouidah, sur les rives du Golfe de Guinée, à la Porte du Non Retour, monument érigé en mémoire des esclaves béninois déportés.

Le Tchad ferme ses frontières terrestres avec la Libye, le Soudan et la RCA

Le ministre tchadien de la Défense nationale, Mahamat Abali Sala, a annoncé mercredi à la presse la fermeture des frontières terrestres de son pays avec la Libye, le Soudan et la République Centrafricaine (RCA) pour « raisons sécuritaires ».« Les frontières fermées sont Nord avec la Libye, Est avec le Soudan et Sud avec la République  Centrafricaine », a déclaré le ministre, précisant que cette mesure est également motivée par le contrôle des « entrées et sorties avec nos pays voisins ».

Toutefois, des corridors restent ouverts mais « contrôlés » dans le but de garder les échanges avec ces pays, a-t-il poursuivi. Ces corridors concernés sont Kouri et Moudi en Libye, Adré, Tiné et Amdjirémé au Soudan et Sido et Goré en Centrafrique.

« Tout véhicule franchissant nos frontières sans passer par ces points indiqués sera considéré comme en infraction grave et sera la cible des forces de défense et de sécurité », a insisté le ministre de la Défense nationale, par ailleurs général de corps d’Armée.

Il ajoute que toutes les motocyclettes sont interdites de circulation dans les trois régions (Ouaddaï, Sila et Tibesti) où l’état d’urgence est instauré.

Par ailleurs, « les travaux d’orpaillage dans les provinces du Ouaddaï, Sila et Tibesti sont suspendus jusqu’à la mise en place du mécanisme légal avec un comptoir où toutes les personnes doivent être identifiées avec tous les matériels avant d’exploiter », a mis en garde Mahamat Abali Sala, sans omettre la question du désarmement de certaines communautés préconisé par le chef de l’Etat Idriss Deby.

« Une commission de 5000 hommes à dos de chameaux et chevaux effectuera des fouilles dans des domiciles des villages et ferriques. Toute personne surprise avec une arme sera punie conformément à la loi et l’arme saisie », a mis en garde de nouveau le militaire.

Ces derniers mois au Tchad, des affrontements entre communautés ont fait une centaine de morts chez différentes ethnies de l’Est et du Nord.

Tchad : 3365 fonctionnaires sans salaire, après un audit de la Fonction publique

Une liste 3356 fonctionnaires tchadiens de différents ministères qui ne recevront pas leurs salaires du mois d’août a été rendue publique ce mercredi après un audit des diplômes commandité par le gouvernement afin d’assainir le fichier de la solde.Les fonctionnaires visés par cette mesure ne sont pas détenteurs de faux diplômes mais n’ont aucun dossier dans les archives de la Fonction publique tchadienne. Tout de même, ils disposaient d’un numéro de matricule de solde qui leur permettait de percevoir normalement leurs salaires.

Un membre de la Commission d’assainissement du fichier, sous le couvert de l’anonymat, a indiqué que ces fonctionnaires ont reçu plusieurs appels les invitant à compléter ou fournir leurs dossiers, mais en vain.

Venu s’enquérir de sa situation, un enseignant a indiqué qu’il connaît « malheureusement des gens qui figurent sur la liste. Pourtant, ils n’avaient aucun problème lors des précédents contrôles ».

Ces suspensions de salaire font suite à celles de février dernier.

Conflits interethniques : la méthode forte de Déby fait polémique au Tchad

Une grosse polémique a vu le jour au Tchad où les organisations des Droits de l’homme et les opposants dénoncent vivement les propos du chef de l’État, Idriss Déby, qui parlant des conflits interethniques à l’est du pays, a conseillé aux forces de l’ordre de tirer sur tout protagoniste refusant de déposer son arme.« Après trois sommations, si un assaillant ne s’arrête pas, tuez-le ! », a martelé le président Déby, dans une allocution prononcée dimanche à l’est du Tchad où il effectue une tournée.  

Le président tchadien a également instauré l’état d’urgence pour une période de trois mois, une autre mesure destinée à mettre fin aux conflits intercommunautaires ayant fait une centaine de morts ces derniers mois entre agriculteurs et éleveurs qui habitent non loin de la frontière avec le Soudan.

Plus que cette dernière mesure, celle consistant à tirer « après sommation » sur tout récalcitrant a choqué les défenseurs de droits de l’homme, la classe politique ainsi que beaucoup de Tchadiens.

Ainsi, le secrétaire général de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou s’est dit profondément scandalisé par l’appel au massacre des civils lancé par Idriss Déby.

Selon Ibedou, le président Déby a aussi ordonné aux militaires « de façon expresse qu’en cas de nouveau conflits, ceux-ci ont le feu vert pour tuer 10 personnes de chacune des parties en belligérance ».

« Cette déclaration au demeurant irresponsable et extrêmement dangereuse est révélatrice de l’état d’esprit d’un individu pour qui la vie humaine n’a toujours jamais compté. La CTDDH estime que cette instruction est d’autant plus grave qu’elle s’adresse à des militaires analphabètes sans foi ni loi et qui trouveront là une occasion pour se livrer à des massacres gratuits et extra judiciaires », a déploré Mahamat Nour Ibédou.

Pour sa part, l’opposant Saleh Kebzabo a martelé : « Cet appel au meurtre qui autorise une situation de non droit est inacceptable. Pour résoudre ces conflits, il faut donner force à la loi, tout court ».

Tout en qualifiant Déby de « dictateur »,  un autre opposant, Mahamat Ahmad Alhabo, a accusé le chef de l’État de fragiliser « de manière gravissime les institutions et surtout la justice, pilier essentiel d’un véritable Etat de droit ».

De simples citoyens ont, eux, appelé  les organisations non gouvernementales et les défenseurs des droits humains à documenter chaque mort par balle à Sila et à Ouaddaï, les deux provinces de l’est où sévissent les conflits interethniques

Tchad : Déby décrète l’état d’urgence dans les zones de conflits intercommunautaires

Le chef de l’État tchadien, Idriss Déby, a annoncé ce dimanche, l’instauration de l’état d’urgence pour une période de trois mois dans les zones de conflits intercommunautaires, notamment les provinces du Ouaddaï et de Sila.Situées à l’est du Tchad et non loin de la frontière avec le Soudan, ces zones ont été récemment le théâtre d’affrontements sanglants entre des communautés qui se sont soldés par une centaine de morts.

Pour le président Déby, en tournée à l’est du pays, le retour de la paix dans lesdites provinces passe par des mesures drastiques, d’où l’état d’urgence de trois mois qui, selon lui, permettra aux forces de défense et de sécurité d’instaurer la paix.

Ces conflits ont pour origine la difficile cohabitation entre éleveurs et agriculteurs et surtout la pratique de la vendetta. Selon des sources sécuritaires, les communautés s’affrontent souvent avec des armes de guerre.

Le chef de l’État tchadien se trouve dans la ville d’Abéché où la situation reste explosive, suite à la destitution du sultan du Dar Ouaddaï et son remplacement par quelqu’un d’autre dont la famille régnante conteste la légitimité, au motif qu’il n’est pas de sa lignée.

Le palais royal reste encerclé par des forces de l’ordre, après un sit-in des femmes qui ne veulent pas que le nouveau sultan s’y installe.

Deux directeurs de publication arrêtés pour diffamation

Les directeurs de publication du tri-mensuel Salam Info et du satirique Le Moustic, ont été mis sous mandat de dépôt, vendredi, puis conduits à la maison d’arrêt d’Amsinéné dans la capitale tchadienne, NDjaména pour diffamation.Martin Inouie Doulgué (Salam Info) et Koyon Abdramane Boukar (Le Moustic) se sont présentés, vendredi, au parquet de grande instance de NDjaména suite à une plainte de l’ancienne ministre de la santé, Mme Toupta Boguena, qui estime être diffamée par ces deux journaux. 

Les deux canards ont relayé la déclaration d’un avocat d’une partie civile qui poursuivait l’ancienne ministre en justice pour le fait « d’agression sexuelle sur mineure ». Mme Toupta Boguena a été déclarée non coupable des faits dont l’accuse sa propre nièce. 

Après le verdict qui a débouté sa cliente, la nièce de dame Toupta, l’avocat a fait un point de presse relayé par ces médias étant donné qu’ils étaient aussi les premiers à parler de ce fait divers qui a défrayé la chronique.

 L’un des avocats de directeurs de publication, Me Olivier Gaoura, dit ne pas comprendre le substitut du procureur de la république, qui, au lieu de laisser les deux journalistes comparaitre libre, les à envoyer à la maison d’arrêt.

« Je suis choqué et sidéré. Un procureur de la république censé connaitre la loi ne puisse pas comprendre certains textes. La loi 31 relative au régime de la presse au Tchad a dépénalisé le délit de presse même s’il y a diffamation, on ne peut pas enclencher une procédure en flagrant délit », regrette maître Gaoura. 

Pour l’avocat, les deux directeurs de publication devraient être simplement cités à comparaitre libre. Après avoir passé leur première nuit à la maison d’arrêt, Martin et Koyon attendent la suite de la procédure. 

 

500 médecins tchadiens recrutés dans la fonction publique en 2019

A l’occasion de la remise des diplômes de 133 médecins formés à Cuba, le chef de l’État tchadien, Idriss Déby, a décidé, vendredi, la réouverture des portes de la fonction publique avec un recrutement massif de 20 000 diplômés dans divers domaines et 500 médecins, formés au Tchad et ailleurs.Le recrutement des médecins devrait se faire en cette année 2019 et les 20 000 autres diplômés à partir de 2020. Idriss Déby instruit séance tenante, le gouvernement d’accélérer le processus de recrutement des 500 nouveaux médecins pour le compte de l’année en cours afin de renforcer le système de gestion de la santé publique. 

 Au Tchad, révèle le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal, les indicateurs ne sont pas en aux normes. Au lieu d’un médecin pour 10 000 habitants, l’on a encore autour d’un médecin pour 15 000 habitants.

 Avec le recrutement de 500 médecins, le ratio se rapprochera de la norme internationale, a assuré le ministre de la santé, précisant que le Tchad aura un médecin pour 13 000 habitants. 

« L’objectif est de rendre disponibles des médecins qualifiés en vue d’accroître l’offre et la qualité des services dans toutes les structures sanitaires au Tchad », a justifié le président Idriss Déby. 

Pour le président Déby, la réouverture des portes de la fonction publique, est une politique volontariste qui permet de faire un recrutement massif et surtout permet de répondre à un autre impératif, « celui de l’accès à l’emploi des jeunes diplômés ».

« Depuis quatre exercices budgétaires, la conjoncture économique nous a imposé de restreindre drastiquement l’accès à la fonction publique, malgré les milliers des demandes d’intégration en instance. Bien que les effets de la crise économique se fassent encore durement sentir, la gestion parcimonieuse des ressources dont nous avons fait preuve, offre aujourd’hui quelques marges de manœuvre », a déclaré le chef de l’État tchadien. 

Après cette première promotion des médecins formés à la Havane, 300 autres jeunes tchadiens sont en cours de médecine à Cuba. 

 

La saga des « Mosso », les dynamiques commerçantes du Tchad

Au Tchad, une partie du commerce informel est entre les mains des femmes. Appelées « Mosso », c’est à-dire commerçantes ou vendeuses en langue locale, ces femmes sont de tout âge (jeûnes et âge mûr) et de toute condition : mariées, célibataires, veuves. Leur point commun ? La bosse du commerce qui les pousse à investir plusieurs secteurs : la poissonnerie, les fruits et légumes, les condiments, l’habillement et les produits cosmétiques.Partout dans le pays et principalement à N’Djaména, la capitale, elles sont omniprésentes dans les marchés où, débordantes d’activités, elles ne le cèdent en rien aux hommes. Leurs activités sont telles qu’aujourd’hui, beaucoup d’entre elles ont en charge les frais de leur ménage ainsi que ceux inhérents aux études de leurs enfants.    

C’est le cas de Dossoum Eugénie. gée de 41 ans et mère de trois enfants, elle leur permet d’aller à l’école grâce à la vente du poisson, une activité qu’elle exerce depuis 13 ans au marché de Dembé.  Toute fière de sa réussite, Eugénie assure s’être lancée dans son commerce à ses propres frais, sans bénéficier d’un microcrédit ou de l’aide d’une quelconque personne.

Grâce Mamie, à peine 23 ans et mère de deux enfants, est également une bonne « Mosso », en atteste la réussite qu’elle connait dans la vente du poisson. Différemment d’Eugénie, elle avoue avoir eu au départ un petit coup de pouce de la part de la première dame du Tchad, Hinda Deby Itno. Ce fut tout, et pour le reste elle a su voler de ses propres ailes.      

« Cette aide m’a permis de développer davantage mon commerce », confie Mamie qui, titillée sur l’enveloppe reçue, lâche dans un sourire : « C’est juste un peu d’argent ».

Aidées ou pas, les « Mosso » impressionnent par leurs résultats et l’activité débordante dont elles font preuve pour y parvenir.  Pleines d’initiatives, certaines d’entre elles enfourchent une moto ou s’embarquent à bord d’un véhicule pour s’en aller vendre leurs produits dans les différents marchés hebdomadaires du Tchad.

La « Mosso » Sadié Saleh connait bien ce genre d’opération et chaque semaine, elle choisit un marché situé à une centaine de kilomètres de la capitale pour, dit-elle, y apporter « un peu du tout, notamment, du lait caillé, du gombo séché, de la viande séchée ou encore du poisson fumé ».

Sadié reconnait avoir bénéficié d’une aide de 300 000 FCFA pour son commerce grâce au ministère des Microcrédits, un département qui n’existe plus dans le gouvernement tchadien.

Voyant plus loin, d’autres commerçantes se rendent dans les ports du Cameroun voisin pour y réceptionner des habits commandés depuis l’étranger.

 Très riches, ces « Mosso » ont pour cible les fonctionnaires et autres employés du privé à qui elles donnent à crédit des chaussures et des vêtements, allant du costume aux chemises en passant par les pantalons.

« Chaque fin de mois, ces commerçantes passent dans des lieux de travail pour collecter leur argent. Les employés leur payent en tranche de deux ou trois mois », explique Marcel, un employé d’une banque qui achète à crédit ses vestes auprès des « Mosso ».

Au demeurant, tout ne va pas dans le meilleur des mondes pour certaines « Mosso », à l’image de Claudine Zara qui sans faux-fuyant, confesse que « notre commerce évolue parfois en dent de scie ».

D’abord, il y a la rareté des crédits, un constat de plus en alarmant depuis la disparation du ministère des Microcrédits. Un vide que tentent de combler bon an mal an quelques organisations et fondations.

En outre, les « Mosso » pointent du doigt certaines difficultés qu’elles ont pour écouler leurs produits auprès de clients ayant souvent un modeste pouvoir d’achat. De même, elles déplorent, à l’image de Dossom, la vendeuse de poissons, les conditions de conservation de leurs produits.      

« Le poisson pourrit si la conservation n’est pas bonne. L’électricité est un réel problème au Tchad. Donc, lorsque le poisson n’est pas vendu, ça peut engendrer de pertes ».

Ces aléas n’enlèvent en rien au mérite des « Mosso », perçues aujourd’hui comme des éléments essentiels dans le commerce au Tchad, un pays dont les habitants se font de plus en plus à l’idée que beaucoup de foyers tiennent grâce au dynamisme des femmes.

Maroc Telecom rachète Millicom Tchad (ministre)

Maroc télécom a bouclé le rachat de l’opérateur de téléphonie mobile Millicom Tchad avec sa marque Tigo, a annoncé, jeudi à N’Djamena, le ministre tchadien des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.Selon Idriss Bachar, au sortir du Conseil des ministres,  Millicom international et la société Maroc télécom ont entrepris des démarches et celles-ci ont abouti, en mars 2019, à la cession au profit de Maroc Telecom de la totalité des actions détenues dans le capital de Millicom Tchad.

« Le 26 Juin 2019, le ministère a reçu notification des démarches relatives au changement de contrôle entre les deux sociétés consacrant ainsi l’acquisition par la société AL ITISSALAT AL MAGHRIB de la totalité des actions détenues par Millicom Tchad qui devient une filiale de celle-ci », a ajouté le ministre tchadien des Postes et des nouvelles technologies.

En début d’année, les démarches pour l’acquisition de Millicom Tchad ont engendré un mouvement d’humeur au sein des travailleurs qui avaient déclenché une longue grève avant qu’une solution ne soit trouvée.

Avec l’acquisition de Millicom Tigo, Maroc Télécom dont les responsables ont été reçus en audience au courant de l’année par le chef de lEtat tchadien, Idriss Déby, avait exprimé sa volonté d’accompagner le Tchad dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Un jeune tchadien crée des drones pour promouvoir l’agriculture et la sécurité

Mahamat Issa Abakar, étudiant tchadien en 5ème année d’ingénierie civile, est porteur d’un projet de start-up dénommé Drone-Tech et dont l’objectif porte sur la fabrication de drones commis à des tâches relatives, notamment, aux bâtiments et travaux publics, à l’agriculture et à la sécurité.« Drone-Tech se donne la mission de fabriquer des drones équipés de multiples capteurs et de caméras performantes dans l’objectif d’exécuter des tâches de précision en collectant et en traitant des données aériennes», a déclaré dans un entretien exclusif à APANEWS le jeune ingénieur, spécialisé en route et ouvrages d’art au 2IE à Ouagadougou (Burkina Faso)

Selon Mahamat Issa Abakar, ses « drones sont dédiés à des tâches de précision et au transport dans les secteurs d’activités professionnelles, notamment, pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans la conduite des drones, leur études et même leur fabrication ».

Equipés des caméras de haute performance et de modules GPS, les appareils fabriqués par Issa s’intéressent également au secteur foncier.

Pour leur réalisation, Mahamat Issa Abakar achète certains composants tels que les moteurs et le microcontrôleur, puis il y ajoute d’autres éléments clés conçus par lui-même. Ces derniers permettent la collecte des données en fonction du domaine d’application prédéfini pour chaque drone.

En vue d’affiner son invention, Mahamat Issa Abakar dit s’être rendu dans le cadre de l’innovation technologique et l’entrepreneuriat Numérique, dans plusieurs pays du continent, notamment «en Tanzanie en 2016 First Africaine Grande Challenge, en Éthiopie et au Kenya en 2017, puis en Rwanda en 2018 enfin au Ghana en mars 2019 ».

Le jeune ingénieur qui souligne n’avoir pas encore « pris part à une compétition à l’échelle internationale » via sa start-up, affirme que son idée de base « était d’utiliser les drones dans le génie civile et hydrologique prioritairement pour faire les levés topographiques des zones difficilement accessibles, les zones représentant des dangers et pour suivre aussi l’évolution des chantiers à travers la photographie aérienne ».

C’est durant ces recherches que « la problématique du changement climatique, la sécurité alimentaire, la sécurité intérieure et les mauvais états des routes » ont attiré son attention, avant d’orienter toute sa démarche. « Voilà pourquoi j’ai créé cette start-up dénommée Drone-Tech et dont le but est de contribuer à l’amélioration des conditions des vies de la population », a fait savoir Issa Abakar.

Au final, le drone n’est rien d’autre qu’ «un outil de décision moins coûteux, efficace et efficient permettant à ses utilisateurs d’avoir une précision dans leur travail afin d’augmenter leurs revenus », a expliqué Issaka qui, dans l’attente d’un financement pour dépasser la phase de photo typage de ses appareils, est actuellement en incubation avec KeoLID innovation Hub, au Burkina Faso.

Idriss Déby se sépare de trois ministres

Le très célèbre ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, et deux de ses collègues ont été limogés du Gouvernement tchadien, rapporte un décret du président Déby lu dimanche soir sur les antennes des médias d’Etat.Ahmat Mahamat Bachir (Commerce) et Mme Lydie Béassemda (Agriculture) sont les deux autres partants et ils sont respectivement remplacés par Mmes Achta Djibrine et Ruth Tédébeye. Cette dernière est remplacée au ministère de la formation professionnelle par la philanthrope et femme d’affaires, Mme Chamsal Houda Abakar Kadadé.

Quant à l’ex ministre de la Santé, il cède son fauteuil à l’enseignant-chercheur, Pr Mahamoud Youssouf Khayal.

Très populaire pour son activisme au sein du Gouvernement, Aziz Mahamat Saleh a été limogé, 24 heures après que le chef de l’Etat a effectué nuitamment des visites inopinées dans les hôpitaux de la capitale. Sur place, il a pu se rendre compte des conditions d’accueil, de la qualité soins et de l’hospitalisation des malades.

Idriss Déby déplore les morts lors des conflits entre agriculteurs et éleveurs

Le président tchadien Idriss Deby qui recevait les voeux du Conseil islamique à l’occasion de l’Eid El Kebir communément appelé la fête de Tabaski, le chef de l’État tchadien, a regretté, dimanche, les pertes en vies humaines, dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs à l’est du pays.Pour Idriss Déby, le Tchad est un pays à vocation agro-pastorale. De ce fait, insiste-t-il, agriculteurs et éleveurs devraient vivre en paix. « Nous avons un seul pays, une seule terre nourricière et une seule patrie qui est le Tchad. A cet égard, nous devons préserver ce précieux patrimoine que vous avons hérité de nos ancêtres », déclare Idriss Déby.

Le président tchadien indique que rien ne doit déchiqueter le tissu social. « La terre et l’eau ne doit pas être une pomme de discorde entre les tchadiens. Autant, l’agriculteur a besoin de l’éleveur, autant l’éleveur a besoin de l’agriculture. Les deux forment un binôme interdépendant et le Tchad doit se construire entre ces deux forces motrices du développement, qui sont les agriculteurs et les éleveurs », à souligné Idriss Déby.

Il a instruit les chefs religieux à continuer de prêcher la cohésion sociale et le vivre ensemble entre tous les citoyens tchadiens.

Hajj 2019: Décès de deux pèlerins tchadiens

Le comité permanent de pèlerinage aux lieux saints de l’Islam, a fait état, vendredi, de décès de deux tchadiens, en Arabie Saoudite alors qu’ils accomplissaient les rites du hajjLe premier pèlerin décédé s’appelait Mahamat Ali Abdallah, âgé de 73 ans (né en 1946, dans la province du Ouaddaï, à l’Est du Tchad). « Il est mort d’une courte malade », annonce le comité permanent.

Le deuxième cas de décès est celui de Hadjar Sembido, âgé de 75 ans, natif de la province du Chari Baguirmi. Il est aussi décédé de suite de maladie.

Tabaski au Tchad : la cherté des moutons dissuade des pères des familles

De timides négoces entre marchands et clients animent les marchés de N’Djaména où, à deux jours de la célébration de la fête de l’Eid el kébir, le constat montre que les prix des béliers sont en hausse par rapport aux années précédentes.

Dans plusieurs marchés de bétail de la capitale tchadienne, les clients viennent se renseigner du prix du bélier avant de se décider. C’est le cas de Moussa Ali, rencontré au marché de Zafaye, mais qui n’arrive pas à trouver un animal à la portée de sa bourse.

« Je suis arrivé au marché avec 20 000 FCFA en main, mais il est très difficile d’en avoir un mouton à ce prix », se lamente-t-il, ayant déjà fait le tour de deux autres marchés avant d’arriver à celui de Zafaye.

Un peu plus loin, au petit marché de bétail de Farcha, certains clients qui avaient acheté l’année dernière le bélier à 25 000 FCFA ne se retrouvent plus.

« Aucun bélier au prix de 25 000 FCFA n’est trouvable ici. Il faut au minimum avoir un 30 000 FCFA en plus du frais de transport si vous n’êtes pas véhiculé », déplore Issa, venu du quartier Djougoulier, dans le premier arrondissement.

Face au désarroi des clients, Alhadj Daoud Habib, délégué du marché de bétail du « Pont SNER », se montre rassurant, attendant un changement tarifaire à la veille ou le jour de la fête même.

La hausse des prix s’explique, à en croire M. Daoud, par le fait que la mesure d’interdiction de vente de bétail sur pieds vers les pays voisins a été levée par les autorités tchadiennes.

« Les commerçants n’ont pas encore apporté assez de bétail sur les marchés. D’aucuns préfèrent exporter vers le Cameroun et le Nigéria. Il y a aussi des organismes de bienfaisance qui achètent en quantité pour distribuer le jour de la fête. Tout ceci a contribué à la hausse des prix », tente de justifier le délégué du marché.

Pour le délégué du marché de bétail, Daoud Habib, d’ici à la fête, les clients pourront trouver un bélier à 20 000 FCFA même si celui-ci serait très petit.

Ainsi à 48 heures de la fête du mouton, beaucoup de pères de famille n’ont pas encore acheté le bélier à immoler. Une attente qui vise à rendre les achats timides en vue d’amener les marchands à rabaisser leurs prix.

Idriss Déby s’en prend aux responsables du football tchadien

Le président de la République Idriss Déby, procédant ce jeudi à la pose de la première pierre d’un stade omnisports de 30.000 places à Mandjafa, un quartier de la capitale N’Djaména, a tiré à boulets rouges sur la Fédération tchadienne de Football (FTF) qui, selon lui, ne travaille pas convenablement pour que le foot tchadien soit apprécié sur le continent.« J’ai appris qu’une équipe tchadienne, partie à l’étranger, a passé la nuit dans la rue alors que les responsables étaient à l’hôtel. Les sportifs (tchadiens) dorment mal, mangent mal. Il faut que cela change. On a connu assez d’échecs », a martelé Idriss Déby.

Le Tchad qui n’a jamais participé à une phase finale d’une Coupe d’Afrique des Nations avait déclaré forfait lors des éliminatoires de la Can 2017 pour des problèmes financiers. Sur ce, la Confédération africaine de football (Caf) avait écarté les Sao (surnom de l’équipe nationale) des qualifications de la Can 2019.

Aux commandes « depuis plus de deux décennies »,  les dirigeants du foot tchadien ont l’habitude d’envoyer leurs parents durant les compétitions internationales, à la place des « meilleurs joueurs » du pays, a déploré le président de la République du Tchad avant de faire part de sa décision de « prendre le taureau par les cornes ».

La République populaire de Chine a financé, à hauteur de 50 milliards F CFA, la construction du stade omnisports de Mandjafa. L’enceinte sportive, qui portera le nom de stade national du 8 août, sera bâtie sur une superficie de 33,7 hectares et les travaux devraient durer 48 mois.

Le pont de Ngueli, épine dorsale du négoce entre le Cameroun et le Tchad

Le pont de Ngueli qui relie N’Djaména, la capitale du Tchad, à Kousseri, ville de l’extrême-nord du Cameroun, est emprunté chaque jour par des centaines de populations des deux pays, désireuses de se livrer au commerce ou d’acheter des produits qu’elles ne trouvent pas chez elles.Le va-et-vient des populations de part et d’autre du pont donne à l’infrastructure l’allure d’une fourmilière où on s’interpelle, échange des politesses et salamalecs, avant de se lancer dans d’interminables marchandages de produits de consommation et de biens d’équipement.

En se rendant au pont, à partir de N’Djaména, on est frappé d’abord par une file de gros porteurs chargés de marchandises et attendant leur tour de passage. Installés aux abords du pont, des marchands à la sauvette hèlent les passants.

Le drapeau bleu-jaune-rouge du Tchad flotte à l’entrée du pont lequel est divisé en  deux parties : l’une pour les piétons et l’autre pour les véhicules. Le flot de ces usagers est incessant. Parallèlement au ballet des voitures, les personnes circulent sans bagage ou un panier à la main. D’autres se hâtent derrière le conducteur d’un pouce-pouce convoyant leurs marchandises.  

Des fouilles systématiques sont opérées sur tout emballage, gros ou petit. Les piétons passent sans aucune difficulté, généralement sur simple présentation d’une pièce d’identité.

Toutefois, depuis les exactions de Boko Haram dans les deux pays, les motocyclistes ne traversent plus. « Il faut obligatoirement garer sa moto dans un parking du côté tchadien avant d’aller à Kousseri », explique un agent de sécurité.

Une fois à Kousseri, les commerçants tchadiens s’approvisionnent en marchandises, auprès de certains grossistes comme Alhadj Moustapha.

« Il y a des commerçants vivant à Kousseri qui viennent liquider leurs marchandises à N’Djaména et des Tchadiens qui viennent acheter par exemple des fruits (banane, avocat) des arachides, des cartons de savon, entre autres, moins chers à Kousseri pour les revendre chez eux », souligne-t-il.

Dame Djanabou, une Camerounaise spécialisée dans le commerce des pagnes,  va chercher sa marchandise en Afrique de l’Ouest avant de la vendre à Kousseri et N’Djaména. « Pour avoir beaucoup plus de clients, il faut absolument envoyer une partie des marchandises à N’Djaména », explique-t-elle.

« N’Djaména et Kousseri, c’est comme des faux jumeaux. Les commerçants et la population de deux côtés trouvent leur compte dans cette proximité », jubile Ali Mbodou, un Tchadien vendeur de bananes.

Les fruits venant du Cameroun via Kousseri, permettent à beaucoup des jeunes filles et à des femmes d’âge mûr de faire du petit commerce au pont de Ngueli et le long de certaines rues de la capitale tchadienne.

Les agents de sécurité du Cameroun et du Tchad tirent profit de ce commerce tous azimuts en procédant à des contrôles inopinées durant  lesquelles ils mettent à l’amende les personnes dénuées de pièces d’identité ou les commerçants cherchant à faire passer frauduleusement des marchandises soumises à des frais de douane.

N’Djaména met en place le E-visa pour les étrangers

Le ministre tchadien de la Sécurité publique vient de mettre en place une plateforme de délivrance de visas à distance et de manière sécurisée afin de faciliter l’obtention de visas aux étrangers qui souhaitent se rendre au Tchad, a appris APA jeudi, auprès de la direction de migration et d’immigration.Cette plateforme bien que n’étant pas encore opérationnelle, sera inaugurée au début du mois de septembre prochain, informent les services de l’immigration.

Le E-visa est « une importante innovation » qui permettra « à bon nombre des étrangers de voyager au Tchad en toute sécurité », rassurent les services compétents du ministère tchadien de la Sécurité publique.

Les démarches qui nécessitaient autrefois un déplacement se feront désormais en ligne. Pour l’utilisation, l’usager ira sur la page du E-visa pour la République du Tchad et remplira un formulaire.

Les vérificateurs se chargeront de prouver si le demandeur est éligible ou pas à avoir le visa tchadien, précise-t-on.