Tchad : les 30 membres de la CENI nommés (décret)

Les trente membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (Céni), chargés de l’organisation des élections législatives et communales prévues au Tchad durant le premier semestre 2019, ont été nommés aux termes d’un décret rendu public vendredi.La loi portant création de cette CENI a été adoptée par les députés début novembre 2018 permettant ainsi au président Déby de promulguer la loi n°30 pour entériner cette création.

La nouvelle CENI qui, contrairement à la précédente,  ne comporte pas de membres de la société civile, rejoint les préoccupations du Cadre national du dialogue politique (CNDP) qui préconise la parité entre la majorité et l’opposition.

Interrogé par APA, Baba Ahmat Baba, chef du parti UFDR et membre du CNDP, a affirmé que les 30 membres de la CENI vont désigner « une personnalité neutre et consensuelle » pour assumer sa direction.

« La majorité et l’opposition s’entendront sur cette personnalité », a-t-il assuré, ajoutant qu’il reste l’adoption du code électoral pour déterminer les conditions d’éligibilité, le nombre des députés, des conseillers municipaux, entre autres.

L’intervention militaire française au Tchad est « politiquement inopportune » (Député)

Le chef de file de l’opposition, le député Saleh Kebzabo a qualifié, jeudi à N’Djaména, l’intervention de l’aviation française au Tchad de « politiquement inopportune, juridiquement incertaine et militairement disproportionnée ».Cette intervention, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse, « suscite plus qu’une réprobation, une condamnation et elle place de fait le gouvernement tchadien dans une position d’illégitimité et de dépendance absolue à l’égard de la France ».

Le chef de file de l’opposition, le député Saleh Kebzabo, a regretté le fait que le gouvernement tchadien se soit lancé dans une série de déclaration guerrière pour menacer les partis politiques et les associations de dissolution.

« Cette méthode anti-démocratique aux allures de parti-état relève d’un passé à jamais révolu que les tchadiens avaient oublié. Les partis politiques de l’opposition restent attachés aux valeurs républicaines fondées sur un Etat de droit respectueux des droits et des libertés individuelles et collectives », a-t-il fait savoir à l’endroit du parti au pouvoir.

Il a ajouté que « le pouvoir MPS et son chef, Idirss Déby Itno, ont raté une opportunité pour tenter d’unir et de rassembler les Tchadiens. Au lieu de cela, ils ont insulté le peuple en marquant leur préférence uniquement pour les militants du MPS et leurs alliés »

Le chef de l’opposition tchadienne s’est adressé à la France pour lui demander « de convaincre son allié et protégé Idriss Déby Itno d’organiser un dialogue, au lieu de le soutenir militairement »,

Tchad : vers un recensement général de la population et de l’agriculture

Le gouvernement tchadien a annoncé, jeudi au terme du Conseil des ministres, le troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat, auquel sera greffé le Recensement Général de l’Agriculture.Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Oumar Yaya Hissein, faisant à la presse le compte rendu du Conseil des ministres, a expliqué qu’un projet de décret adopté pour ce recensement met en place les organes de coordination politique, technique et de sensibilisation.

L’objectif visé, a dit Oumar Yaya, est de disposer « d’un cadre légal, opérationnel sur toute l’étendue du territoire et de mobiliser les ressources nécessaires à son organisation ».

« Sa publication constitue une étape primordiale », fait remarquer le ministre de la Communication, ajoutant que dans sa forme, « le projet prend en compte la question démographique qui intéresse tous les secteurs de développement ».

Oumar Yaya a souligné que dans le fond, ce recensement couplé (population et agriculture) marque la volonté du gouvernement de réaliser une opération d’envergure nationale tout en invitant les partenaires au développement à l’accompagner dans son organisation.

Au Tchad, deux recensements de la population ont été organisés en 1993 et 2009. Le recensement de 2009 avait évalué la population tchadienne à 11 millions. Par contre, le recensement de l’agriculture se fera pour la première fois.

Tchad : le procureur général va enquêter sur des tortures de citoyens

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains, Djimet Arabi, a instruit, mercredi, le Parquet général de N’Djaména d’ouvrir des enquêtes judiciaires dans les différents parquets d’instances compétents afin de faire la lumière sur la série de vidéos circulant en boucle sur les réseaux sociaux et montrant des sévices sur des citoyens.Accusant réception des instructions du ministre, le procureur général de N’Djaména, Moukhtar Abdel-Hakim,  précise qu’il doit notamment s’occuper de deux vidéos. Sur la première, on voit une jeune femme se faire battre à coups de fouet par des militaires. La deuxième vidéo, mise en ligne dans la nuit du lundi 18 février 2019, montre un groupe de personnes s’adonnant au passage à tabac d’un jeune homme.

« Les fait incriminés relèvent d’actes de torture et atteinte à la liberté et la dignité des personnes prévus par les articles 323 et 326 du code pénal. Notre pays le Tchad signataire de l’ensemble des conventions internationales en matière des droits de l’homme ne peut accepter que des individus, quel que soit leur rang, puissent violer impunément les lois de la République », prévient le procureur général Moukhtar Abdel-Hakim Doutoum.

Par conséquent, avertit-il, « les auteurs de ces actes doivent répondre impérativement à la rigueur de la loi devant les juridictions ».

La femme de la première vidéo s’appelle Achta Abdallah Yesko et habite un village de la province du Lac Tchad (centre ouest). Selon son témoignage, les militaires l’auraient torturé sur instruction de leur chef dont elle aurait refusé les avances.

Maroc Telecom veut accompagner le développement numérique du Tchad

Le président du Directoire du groupe Maroc Telecom, Abdelsslam Ahizoun a exprimé, mardi, sa volonté d’investir dans le secteur des télécommunications au Tchad.« Nous avons fait part au président Deby de notre forte volonté d’accompagner le Tchad dans son développement numérique. Une démarche qui vient en réponse à l’appel du chef de l’Etat tchadien invitant les investisseurs à s’installer au Tchad », a expliqué Ahizoun au terme d’une audience avec le président Idriss Déby.

A en croire Abdelsslam Ahizoun, « le groupe Maroc Telecom compte s’inscrire positivement dans la dynamique de stratégie de coopération Sud-Sud et sur les liens forts et historiques des peuples tchadien et marocain. Son ambition est d’être un acteur de référence dans la réduction de la fracture numérique au Tchad et dans les autres pays d’Afrique dans lesquels il intervient ».

Cinq éléments de Boko Haram arrêtés à N’Djaména

L’armée tchadienne a arrêté, lundi à N’Djamèna, cinq éléments de la secte terroriste Boko Haram qui étaient parvenus à s’infiltrer au Tchad par la région du Lac (environ 300 km à l’ouest de la capitale), a-t-on appris, mardi, de sources sécuritaires.Le présumé chef des cinq terroristes,  un certain Ahmat Abdel-Wahab, dont la photo était auparavant affichée au commissariat central de N’Djaména, a été enfermé dans un endroit secret, selon des sources policières contactées par APA.

Les renseignements tchadiens qui sont actuellement sur les dents soupçonnent un attentat en préparation, à l’image de ce haut gradé de la police qui soutient  qu’« une telle infiltration ne peut que susciter la peur d’un attentat dont on a été déjà victime en 2015 ».

Pour l’heure, la situation est calme dans la capitale même si la sécurité est renforcée dans certains endroits publics comme les marchés.

Suite aux attentats de 2015, une dizaine des éléments de la secte nigériane Boko Haram avaient été arrêtés, puis jugés et condamnés à mort par la justice tchadienne.

Une vidéo d’une femme torturée par des militaires indigne les Tchadiens

Une vidéo d’environ 40 secondes publiée sur les réseaux sociaux et où on voit deux militaires en train de frapper une femme, a provoqué l’indignation de plusieurs internautes tchadiens qui ont appelé, dimanche, les autorités judiciaires à ouvrir au plus vite une enquête.Dans la vidéo, l’on voit deux hommes, en tenue kaki et à la main une longue chicotte, donner une correction en règle à une femme vêtue d’une robe jaune. Si on comprend difficilement ce que dit la dame, on entend par contre les vociférations de ses tortionnaires qui lui lancent : « pourquoi vous étiez dans le Ouadi (nord) ? ».

Une troisième personne, probablement celle qui filme la scène, se demande « pourquoi la femme ne pleure pas » tout en incitant les militaires à poursuivre leurs actes. Sur la même scène, on voit un pick-up militaire garé et un paysage rappelant celui du Nord du Tchad.

Aucune source officielle ne parle pour le moment de cette affaire et on ne connait pas non plus l’identité de la femme.

« Quelle cruauté ! » s’est exclamé Mbaininga, un internaute, là où un autre internaute dénommé Lacksia s’indigne de la sorte : « Je ne peux pas voir (..) un militaire sans formation intellectuelle est un criminel en puissance ».

Si l’internaute Mahamat Bechir Oby Sougui croit savoir en « le chef de ces militaires » que « la femme torturée est une vendeuse de+Tramol+ produits prohibés », il reste qu’il ne trouve pas que c’est une raison de fouetter une femme sans défense.

Le procureur de la République qui a arrêté récemment un officier de police avant de le condamner à dix ans de prison, pour avoir, selon une vidéo, torturé un présumé voleur, n’a pas encore réagi.

Déby prêt à « verser son sang » pour la paix au Tchad

Le président de la République Idriss Déby, en haranguant les foules, samedi, lors du meeting organisé au stade de N’Djaména par son parti le MPS (mouvement patriotique du salut), s’est montré, tantôt ouvert pour la « paix », tantôt ferme contre le « terrorisme et aux aventures guerrières ».Habillé en blanc,  le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby a lancé aux manifestants « Oui à la paix, non à la guerre, non au terrorisme, non aux aventures  », avant de rassurer qu’en « bon soldat et aguerri, les Tchadiens peuvent dormir tranquilles sur leurs lauriers car, leur sécurité est garantie ». 

Idriss Déby a déclaré qu’il se dresse contre la « somalisation » du Tchad, avant de fustiger l’opposition démocratique qui a condamné les frappes de l’aviation française dénonçant une ingérence dans un problème tchado-tchadien.

« Les pseudos chefs des partis de l’opposition, les pseudos responsables des associations de la société civile qui coalisent avec les mercenaires et condamnent l’intervention de l’armée française aux cotés de l’Armée Tchadienne pour mettre en déroute ceux qui viennent pour verser le sang des tchadiens, détruire le pays, tirer notre démocratie vers le bas et nous ramener en arrière, ne méritent aucun égard. Soyez rassurés, tout sera mis en œuvre pour que ceux là répondent de leurs actes. Cela s’appelle la troisième roue de la charrette », a-t-il martelé.

M. Déby s’est dit prêt à verser de son sang pour que le pays et le peuple tchadien vivent en paix, avant de justifier le soutien de la France aux cotés du Tchad, en ces termes: « Il n’ya pas de honte pour un pays de demander un appui si sa sécurité est menacée. Si les forces de défense et de sécurité tchadiennes sont capables d’aller soutenir les Etats amis et frères, c’est que nous en sommes plus capables mille fois à faire face à toute agression venant de l’extérieur ».

Tchad : la majorité présidentielle en meeting contre le terrorisme

Le Mouvement patriotique du salut (MPS, pouvoir) et ses alliés organisent, vendredi après-midi, au stade Idriss Mahamat Ouya de N’Djaména, une grande mobilisation où est attendu le chef de l’Etat Idriss Déby et dont l’objectif est de dénoncer l’incursion des «terroristes» au nord-est du Tchad.A N’Djaména, beaucoup d’établissements scolaires secondaires n’ont pas fonctionné normalement car les lycéens et collégiens, mobilisés aux côtés des militants des partis de la majorité présidentielle, préparent activement leur participation à la manifestation prévue à 14h.

Plusieurs Tchadiens ont déploré cette mobilisation des élèves, au motif que l’école ne doit pas se mêler des activités à connotation politique.   

Pour sa part, le coordonnateur du comité de veille de la majorité présidentielle, Abdramane Djasnabaille, a profité de son appel à une grande mobilisation, pour s’insurger contre une tentative de déstabilisation des institutions démocratiques du Tchad.

Il faut « se dresser comme un seul homme contre ces terroristes », a-t-il martelé avant de déplorer que  «des individus malintentionnés, manipulés, organisés, équipés et téléguidés » aient choisi le moment où le Tchad est en train de prendre son envol aux plans économique, politique et social, pour tenter de le déstabiliser.

Des diplomates étrangers informés de la situation au nord du Tchad

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif a informé, jeudi à N’Djamena, les diplomates accrédités au Tchad de la situation sécuritaire aux frontières avec la Libye et le Soudan.« Le Tchad n’a eu cesse de dénoncer et de condamner la présence de ces terroristes et bandes de mercenaires en territoire libyen qui, non seulement interfèrent dans la crise libyenne en se mettant au service des protagonistes moyennant des avantages financiers, mais se livrent également à des trafics illicites d’armes, de munitions, de drogues et d’êtres humains, ainsi qu’à des attaques armées récurrentes, contre les pays voisins, en particulier le Tchad », a déclaré le chef de la diplomatie tchadienne.

« Le Tchad, a-t-il poursuivi, étant un Etat de droit, les prisonniers sont mis à la disposition de la justice et répondront de leurs actes conformément aux lois de la République ».

M. Mahamat Zene Chérif a déclaré que cette agression contre le Tchad est l’œuvre d’une bande armée, équipée et financée, selon lui, en Libye par des extrémistes et des djihadistes bien implantés dans ce pays voisin.

« Cette bande est composée d’éléments appartenant à des groupes de mercenaires d’origine et de nationalité diverses, ayant servi au sein des milices d’Ibrahim JEDRAN, connu aussi sous le nom d’Ibrahim JORDAN, contre lesquels le Gouvernement d’Entente Nationale Libyen a émis des mandats d’arrêt internationaux pour leur participation à des attaques contre des terminaux pétroliers », a indiqué M. Chérif aux diplomates accrédités au Tchad.

Tchad : N’Djaména frappée par une pénurie de gaz butane

La pénurie de gaz butane refait surface dans la capitale tchadienne où des ménages, dans un tourment, se déplacent d’un point de vente à un autre pour pouvoir échanger leurs bouteilles vides avec d’autres pleines ; un vrai calvaire qu’a pu constater APA, jeudi, à N’Djaména.La capitale tchadienne est à nouveau frappée par une pénurie du gaz domestique. Les stations-services et autres points de vente de la capitale tournent au régime sec occasionnant ainsi une forte demande de ce combustible indispensable aux ménages tchadiens.

Par des groupes de quelques personnes, les habitants de N’Djaména nomadisent les quartiers à la recherche du précieux combustible. Certains à pieds déambulent avec des bouteilles vides, d’autres sur des motos ou des véhicules font le même exercice.

A un point de vente où l’on en trouve, les nouvelles sont dispatchées via les téléphones portables et comme un essaim d’abeilles, les consommateurs prennent  d’assaut le coin. Il faut être assez robuste pour se positionner devant les autres pour espérer acheter une bouteille. C’est toujours de la bousculade à certains endroits où le gaz est stocké.

« On vit une situation plus grave. On n’arrive pas à préparer à manger à la maison parce que le gaz manque. Je cherche depuis plusieurs jours. On dit toujours dans les stations qu’il n’y a pas de gaz » se lamente une ménagère devant une station-service au quartier Atrone dans le 7ème arrondissement.

« On ne sait quoi faire ? Ce n’est pas normal qu’il y ait pénurie alors que le pays produit du gaz butane » regrette un autre consommateur complètement déboussolé après avoir fait le tour des stations et points de vente sans rien trouver.

La pénurie ouvre des brèches aux commerçants de faire de la spéculation sur les prix homologués de la bouteille de gaz. Ainsi les bouteilles de 6 kilogrammes passent de 2000 à 2 500 F CFA voire 3 000 F CFA dans certains points de vente. La bombonne de 12 kilogrammes vendue officiellement à 5 000 F CFA, s’achète aujourd’hui à 6000 FCFA ou 7 000 F CFA dans certains quartiers de la capitale.

« On n’a pas le choix. On est contraint d’acheter à un prix élevé là où l’on trouve parce que nous sommes déjà habitués à préparer avec du gaz butane surtout qu’il manque du bois de chauffe ou du charbon qu’on utilisait par le passé » regrette une cliente qui habite le Gassi (Ndjaména) mais dit avoir trouvé une bouteille de 6 kilos à 3000 Fcfa dans un point de vente à Dembé (Ndjaména).

Officiellement, il n’y a aucune déclaration des autorités sur cette situation. Mais, des sources proches du secteur pétrolier, font savoir que, la raffinerie de Djermaya est en révision depuis quelques semaines d’où la baisse de production.

Pour pallier la baisse de production, l’Autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (ARSAT) a autorisé l’importation du gaz du Cameroun et du Nigéria voisins, soit 10 citernes livrées par semaine. De l’avis des grossistes, ces citernes importés ne permettent, cependant, pas de pallier le problème face à une demande croissante.

Une panthère abattue, après avoir blessé plusieurs personnes à N’Djaména

Une panthère, soudainement apparue jeudi matin dans un quartier de N’Djamèna, la capitale tchadienne, a attaqué et blessé plusieurs personnes, avant d’être abattue par des soldats.Selon plusieurs témoins contactés par APA, la scène insolite s’est déroulée  à Guinebor, un quartier de la périphérie du premier arrondissement de N’Djaména, lorsqu’une panthère a surgi pour s’en prendre à toutes les personnes se trouvant sur son chemin.  Une dizaine de personnes ont été attaquées et  on compte parmi les blessés des enfants et un enseignant de l’école Sahel.

Les victimes ont été admises en soins d’urgence à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, peu après  qu’un groupe de militaires a abattu l’animal.

Tchad : le terrorisme au menu de la visite d’Idriss Déby à Abéché

Le président Idriss Déby est en visite à Abéché, dans l’est du Tchad, pour s’enquérir de la situation sécuritaire de cette partie du pays en proie à des attaques terroristes, a appris APA ce mercredi, de sources proches de la présidence de la République.Selon ces sources, la probable installation d’une base militaire dans la zone Est et la réorganisation des secteurs militaires expliquent le déplacement du président Idriss Déby.

Arrivé mardi après-midi à Abéché, Déby qui a été accueilli par le Gouverneur de la province du Ouaddaï, Ramadan Erdebou, n’a fait aucune déclaration à la presse.

Mais d’après des sources locales, il y avait une forte mobilisation des responsables des différents corps militaires de la zone de défense.

Le déplacement du chef de l’Etat tchadien dans la capitale de l’Est intervient après une série d’attaques de terroristes venus de la Libye. En début février, des combattants lourdement armés, à bord d’une cinquantaine de pickups, ont été stoppés net dans leur avancée vers le Tchad par des raids aériens de l’aviation française.

L’armée tchadienne annonce l’arrestation de 250 éléments de l’Ufr

L’état-major général de l’armée nationale tchadienne (ANT) par la voix de son porte-parole, le colonel Azem Bermendoa Agouna, a fait samedi à la presse, le bilan des raids aériens conjointement menés par l’aviation tchadienne et française contre les rebelles de l’Union des forces de la résistance (UFR) que le gouvernement traite de « terroristes ».« Des centaines d’armes légères, une quantité importante d’armes et munitions tout calibre saisies et plusieurs documents compromettant ont été saisis. Plus de 250 terroristes ont été capturés, dont quatre principaux chefs et une quarantaine de véhicules tout terrain détruite », a expliqué le colonel Azem Bermendoa Agouna lors d’une déclaration à la presse.

Tout en rassurant que le ratissage continue « pour cueillir les terroristes égarés », le porte-parole de l’état major des armées souligne que les forces gouvernementales n’ont « enregistré aucune perte humaine et matérielle ».

En début de semaine, des éléments de l’UFR, la rébellion dirigée par Timan Erdimi proche parent du président Déby, a franchi la frontière avec la Libye et le Soudan pour se retrouver à l’intérieur du territoire tchadien. A la demande de N’Djaména, l’aviation française avait mené plusieurs raids aériens pour stopper les colones rebelles.

L’UFR a reconnu avoir perdu moins de dix personnes dans ses rangs à cause des raids aériens, mais elle a précisé qu’aucun de ses éléments n’est fait prisonnier.

Tchad : vers la création des CHU et d’un personnel hospitalo-universitaire

Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, David Houdeingar a présenté, jeudi, au conseil ordinaire des ministres, deux projets de décrets qui ont été adoptés, dont l’un portant statut particulier du personnel hospitalo-universitaire et le second sur la réglementation du système de Centre Hospitalier Universitaire (CHU).Le décret portant statut particulier du personnel hospitalo-universitaire prévoit la mise en place d’un nouveau corps unifié qui fusionne les carrières hospitalières et universitaires en vue de valoriser la fonction médicale et de recherche pour une meilleure amélioration de la santé du citoyen. Ce corps sera constitué de plusieurs spécialités du domaine de la Santé.

Par ailleurs, l’autre décret est relatif à la création et à la réglementation des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU). Cette structure, a déclaré Oumar Hissein, ministre de la Communication, « se veut un cadre d’organisation permettant de dispenser dans les établissements publics de santé, la formation pratique des étudiants en science de la santé dans divers domaines ».

M. Oumar Hissein a précisé que le CHU est conçu et aménagé pour remplir sa mission de santé dans le respect de l’intérêt de la dignité des malades. Toutefois, a relevé le ministre de la Communication, le CHU sera une structure de concertation sans personnalité morale.

Déby salue l’appui de la France à l’armée tchadienne (ministre)

Le président Idriss Déby a salué l’appui militaire aérien qu’apporte la France à l’armée nationale, le qualifiant de «déterminant» dans «l’anéantissement total» de la «bande de mercenaires» qui s’en prennent au Tchad, a déclaré, jeudi au sortir du conseil des ministres, le porte-parole du Gouvernement.Selon Oumar Yaya Hussein qui s’adressait à la presse à l’issue de la réunion hebdomadaire du Gouvernement, le président de la République a profité de cette occasion pour faire une « communication sur la situation sécuritaire qui prévaut depuis le 28 Janvier 2018 aux frontières Nord-est du Tchad ».

« Le Président de la République, a-t-il souligné, a rassuré les membres du Gouvernement que la colonne des mercenaires qui a tenté de faire incursion en territoire tchadien est complètement détruite. Aucune perte en vie humaine et en matériel enregistré du côté gouvernemental ».

Il a ajouté que le président Déby a informé les membres du Gouvernement de l’envoi sur le terrain d’une mission conduite par le ministre délégué à la Défense nationale, en vue de faire une évaluation exhaustive de la situation.

La situation sécuritaire s’est détériorée aux frontières Nord et Est du Tchad avec des incursions rebelles de l’Union des forces pour la résistance (UFR), une coalition dirigée par Timan Erdimi, proche parent du chef de l’Etat tchadien.

La France a reconnu avoir fait, mercredi, des frappes aériennes sur des colonnes rebelles qui se dirigeaient vers la localité de Bao, à la frontière tchado-soudanaise.

G5 Sahel: Roch Kaboré désigné président en exercice pour l’année 2019

Le chef de l’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été désigné mardi à Ouagadougou par ses paires pour assurer la présidence en exercice du G5 Sahel, lors de la 5è Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de l’organisation.« Les chefs d’Etat ont décidé que la présidence en exercice du G5 Sahel sera assurée par Roch Marc Christian Kaboré, président de la République du Burkina Faso pour l’année 2019 », indique le communiqué final de la session transmis à APA. 

M. Kaboré remplace son homologue du Niger, Issoufou Mahamadou. Cette 5è Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat s’est notamment tenue sous la présidence de M. Issoufou, président en exercice sortant du G5 Sahel.

Les chefs d’Etat ont décidé de tenir leur prochain Sommet ordinaire en février 2020, à Nouakchott. Ils ont, après avoir examiné la situation dans l’espace G5 Sahel, exprimé leur « profonde préoccupation» face à la menace persistante du terrorisme et d’autres formes de criminalité dans la région.

La Conférence a condamné fermement tous les attentats terroristes et en particulier ceux survenus récemment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Tchad tout en exprimant sa « solidarité » avec les peuples de ces différents pays.  

Les chefs d’Etat du G5 Sahel ont instruit le Conseil des ministres et le secrétariat permanent à œuvrer au renforcement des autres instruments du dispositif de défense et de sécurité, notamment le Collège de défense, le Collège sahelien de sécurité et la plate-forme de coopération en matière de sécurité.

 Le Conseil des ministres et le secrétariat permanent devraient en outre prendre les mesures idoines pour l’accélération de la mise en place de l’Académie régionale de police à Koundoul, en République du Tchad, et réaliser l’étude de faisabilité du projet de chemin de fer à partir des ressources propres.

La Conférence a par ailleurs instruit le Conseil des ministres, les ministres des Transports et le Secrétariat permanent à l’effet de prendre les dispositions pour la création d’une compagnie aérienne sous le format de l’option 5 adopté les 27 et 28 septembre 2018 à N’Djamena, tout en réalisant les audits afférents.  

Cinq chefs d’Etat étaient présents à ce Sommet, notamment le président burkinabè Roch Kaboré, le président du Mali Ibrahim Boubacar Keita, celui du Niger Issoufou Mahamadou, le chef de l’Etat de la République islamique de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz et du Tchad, Idriss Déby Itno.

La conférence a également enregistré la participation de plusieurs organisations, entre autres, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA), l’ONU et l’Union européenne (UE).

Tchad : des groupes rebelles condamnent l’attaque de la France contre leur colonne

Les organisations de l’opposition armée tchadienne (UFR, CCMSR, UFDD et CAD), dans un document conjoint, ont appelé, mardi, la France de cesser à soutenir le régime du président Déby par ses bombardements.Les quatre regroupements qualifient « ces attaques d’illégales » dans un conflit tchado-tchadien et relèvent, martèlent-ils, « d’une ingérence inacceptable de la France dans les affaires intérieures du Tchad ».

« A travers ces bombardements, la France confirme une fois de plus son soutien indéfectible tant décrié par les forces démocratiques tchadiennes, dont les victoires aux différentes élections ont été constamment volées », relèvent les mouvements politico-armés.

Tout en condamnant « le soutien inconditionnel et permanent de la France à une dictature honnie et rejetée par son peuple », les regroupements rebelles exigent « l’arrêt immédiat de cette assistance technique, logistique et militaire de la France à un régime aux abois, » et appellent « les démocrates français et africains à se joindre à cette cause en condamnant l’ingérence irrationnelle de l’armée française au Tchad ».

Lundi, l’état-major général de l’Armée nationale tchadienne (ANT), par un communiqué a assuré que les frontières du pays « sont totalement sécurisées », après que les militaires ont « repéré, neutralisé et mis hors d’état de nuire des mercenaires et des terroristes » qui cherchaient à entrer dans le pays.

L’ANT a reconnu avoir eu l’appui aérien de la force française Barkhane dont le quartier général est à N’Djaména et ses zones d’opération au nord du pays.

Les frontières du Tchad sont «totalement sécurisées» (Armée)

L’Etat-major général de l’Armée nationale tchadienne (ANT), dans un communiqué reçu lundi à APA, assure que les frontières du pays « sont totalement sécurisées », après que les militaires ont « repéré, neutralisé et mis hors d’état de nuire des mercenaires et des terroristes » qui cherchaient à entrer dans le pays.Selon le communiqué signé du colonel Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l’ANT, tout est parti d’une opération menée par l’armée libyenne contre des groupes mercenaires et terroristes qui écument depuis le 30 janvier la partie sud de la Libye.

Repoussée, la colonne armée « des mercenaires et des terroristes » a tenté de faire incursion sur le territoire tchadien, mais, souligne le communiqué, elle « a été repérée, neutralisée et mise hors d’état de nuire par l’armée de l’air du Tchad, appuyée par l’opération française Barkhane basée au Tchad ».

« Les forces de défense et de sécurité, déterminées et engagées, demeurent vigilantes et sont prêtes à faire face à toute menace d’où quelle viennent », ajoute le porte-parole de l’ANT.

Certains groupes armés comme l’UFR de Timan Erdimi, ont, par un communiqué, annoncé avoir franchi la frontière pour se retrouver du côté tchadien.

Pour sa part, la rébellion du CCSMR dément avoir participé à un quelconque combat.

N’Djaména abritera le Centre régional de santé animale de la CEEAC

Ndordji Nazer, le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont signé, lundi à N’Djaména, un accord d’opérationnalisation du Centre régional de santé animale.Le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à N’Djaména, dans un communiqué transmis à APA, a précisé que ce centre « facilitera la gouvernance vétérinaire en matière de calendrier vaccinal, de système d’alerte rapide afin d’améliorer la surveillance épidémiologique dans la sous-région ».

De son côté, Ndordji Nazer a déclaré que « l’opérationnalisation du Centre de santé animale participera à la préservation, au développement du cheptel et au contrôle des mouvements inter-Etats ».

Poursuivant, M. Nazer a fait noter que grâce au centre, « la circulation des médicaments, des denrées animales et des vaccins se fera de façon coordonnée ».

Pour sa part, Ahmad Allami, l’ambassadeur de la CEEAC au Tchad, a fait savoir que la création du Centre de santé animale intervient dans le cadre de la restructuration de la CEEAC pour l’atteinte des objectifs que sont « le renforcement des investissements publics dans le secteur rural, la création d’emplois ainsi que la gouvernance vétérinaire ».

Trois cents soixante ha octroyés aux cotonculteurs tchadiens (responsable)

Une surface de 360 hectares a été mise à la disposition des cotonculteurs tchadiens en vue de leur permettre de contribuer à atteindre une production de 200 à 230.000 tonnes de coton, a déclaré le secrétaire exécutif chargé de commerce de la Coton Tchad, Ibrahim Malloum.« Le challenge pour la saison de culture 2019-2020, 360 hectares sont mis à la disposition des cotonculteurs. Des millions d’engrais sont commandés ainsi que des pesticides. Tous les moyens seront mis en place pour que ça soit une réussite. Surtout bénéfique pour relancer la filière », a notamment, M. Malloum, lors d’une conférence de presse, samedi à N’Djamèna.

Pour la nouvelle saison, 200 à 230.000 tonnes de coton seront produites, a-t-il affirmé avant de souligner que « Notre partenaire, Olam, projette que dans deux ans le Tchad retrouvera sa première place de producteur de coton ».

Olam, multinationale Singapourienne, détient 60% des parts de la Coton Tchad, la  nouvelle société mise en place par le gouvernement pour relancer la production cotonnière et, par ricochet, l’économie nationale.

Dans cette relance de la filière cotonnière, il est prévu la construction de deux nouvelles usines, à Doba et Kyabé. Parallèlement, plusieurs usines dont celle de Gounou-Gaya (sud) seront relancées.

La mairie de N’Djaména adopte un budget de 8,3 milliards f cfa

Le budget de fonctionnement de la mairie de la capitale tchadienne, N’Djaména, adopté en fin de soirée du vendredi, après deux jours de session, se chiffre à 8.301.638.722 f cfa en recettes et dépenses.Le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djaména, Adagao Yacouba, par ailleurs chef de la tutelle des mairies de la capitale, tout en félicitant, les conseillers municipaux du travail abattu, a mis en garde le chef de l’exécutif communal sur les mauvaises pratiques qui ne favorisent un bon fonctionnement.

M. Yacouba, a exhorté le maire de N’Djaména Saleh Abdel Aziz Damane à une bonne gestion des recettes et surtout assainir les services pour une collecte des recettes et leur amélioration.

« Je demande aux conseillers municipaux d’appuyer le maire à sensibiliser les populations afin qu’elles s’approprient les notions citoyennes », a déclaré le délégué Adago Yacouba, appelant les autorités municipales à redoubler d’efforts pour lutter efficacement contre l’insalubrité dans la capitale.

L’exécutif de la mairie de N’Djaména étant souvent instable avec le changement des maires, fait face à une pléthore de personnel qui a conduit au licenciement d’une première vague de 257 agents.

Vers la construction d’une centrale solaire de 120 mégawatts à NDjamena

Une centrale solaire de 120 mégawatts sera construite bientôt dans la capitale tchadienne, NDjaména par le groupe émirati AMEA Power dont le président du Conseil dadministration, M. Hussein Al-Nuweiss, a été reçu, en audience, vendredi, par le chef de lEtat, Idriss Déby.La centrale solaire renforcera les installations de la Société Nationale dElectricité (SNE), qui rencontre souvent, par moment, des difficultés pour produire normalement de l’énergie.

La directrice des projets AMEA faisant partie de la délégation reçue par le président tchadien, se dit rassurée que, leur hôte Idriss Déby, a instruit « séance tenante les responsables tchadiens concernés par le projet de le faire aboutir dans un bref délai ».

La société nationale d’électricité (SNE) est la seule productrice de lénergie. Ses installations fonctionnant avec des groupes électrogènes ont été renforcées par la raffinerie de Djarmaya, mais plusieurs quartiers de la capitale ne sont pas encore branchés.

Formation des médecins tchadiens : N’Djaména va payer 10 milliards FCFA à Cuba

Le Tchad s’est engagé, aux termes d’un protocole d’accord signé vendredi à N’Djaména, à payer les arriérés de formation en santé de ses étudiants envoyés à Cuba, soit une enveloppe de 10,2 milliards de FCFA.Selon le protocole d’accord signé par Allali Mahamat Abakar, ministre tchadien des Finances et du Budget, et Dr Marcia Cobas Ruiz, la vice-ministre cubaine des relations extérieures, N’Djaména s’engage à payer dans l’immédiat 50 % de l’enveloppe globale, puis 25% au plus tard le 15 mars 2019. Le reliquat sera payé au plus tard le 15 juin 2019.

Ces arriérés de paiement s’expliquent par « des échecs qu’a connus l’économie tchadienne », a fait savoir Mahamat Allali Abakar avant de rappeler que « le Tchad a plus de 300 étudiants dans les universités cubaines ».

De son côté, Dr Marcia Cobas Ruiz a déclaré que « les étudiants tchadiens sont très studieux, très disciplinés et seront donc des très bons médecins ».

Dans le cadre de la coopération sanitaire entre N’Djaména et La Havane, 44 médecins cubains exercent actuellement au Tchad.

Tchad : la ministre du Pétrole limogée, après dix jours de fonction

Mme Aziza Mariam Al-Béchir, nommée le 21 janvier 2019 ministre du Pétrole, a été limogée jeudi soir, aux termes d’un décret du président Idriss Déby lu sur les ondes de la radio publique.Comme les précédents limogeages, aucune raison n’a été donnée à celui de Mme Al-Bachir, sauf qu’elle a été remplacée par le secrétaire général adjoint du gouvernement, Mahamat Hamid Koua.

Le président Deby, depuis la suppression du poste de Premier ministre, est devenu seul maître à la tête du gouvernement tchadien qu’il a remanié plusieurs fois en quelques mois.

Tchad : les agents de police judiciaire désormais soumis à la prestation de serment (officiel)

Les agents du corps de police judicaire ont désormais l’obligation de prêter serment devant le tribunal de grande instance de leur lieu de résidence avant d’entrer en fonction, a annoncé jeudi à N’Djaména le porte-parole du gouvernement tchadienSelon Oumar Yaya Hissein qui s’adressait à la presse, cette mesure a été adoptée ce jeudi en Conseil des ministres, sous forme d’un projet de décret portant organisation et fonctionnement du corps judicaire. Le projet de décret précise également le mode de recrutement des éléments de ce corps de même qu’il fixe les sanctions qui les attendent, en cas de violation des textes en vigueur.

« L’innovation majeure dans ce projet de décret porte sur le corps de police judicaire, issu désormais, des rangs de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale », a souligné Oumar Yaya Hissein, par ailleurs ministre de la Communication.

De même, a-t-il précisé, « ce premier projet de décret a fait l’objet d’un large débat de fond et de forme avant d’être adopté ».

Tchad : bientôt une loi sur la couverture sanitaire universelle

Une loi portant couverture sanitaire universelle au Tchad sera adoptée dans les prochains jours, a annoncé jeudi à N’Djamèna le ministre de la Communication, Oumar YayaHissein, faisant le compte-rendu du Conseil des ministres tenu sous la présidence du chef de l’Etat Idriss Déby.« L’objectif visé par cette loi est de mettre en place un nouveau mécanisme de protection sociale en matière de santé qui permettra l’accès de tous à un minimum de soins de santé de qualité », a expliqué le ministre.

Aussi, a-t-il ajouté, cette loi permettra « d’améliorer le taux d’utilisation des services de santé, de procéder à la diminution de la part de paiements directs dans le financement de la santé et la protection des populations contre le risque de basculer dans la pauvreté du fait de maladie ».

Par ailleurs, le nouveau dispositif prévoit des droits pour les populations mais également des devoirs en termes de contribution, assure le porte-parole du gouvernement tchadien.

Le texte instituera également des régimes qui vont prendre en compte les travailleurs de différents secteurs de la vie socioéconomique du pays ainsi que les personnes démunies sans aucune capacité contributive.

Selon Oumar Yaya Hissein, ce mécanisme tiendra compte des spécificités propres au Tchad tout en s’inspirant des expériences réussies dans d’autres pays africains.

Tchad : les ONG soumises aux orientations de l’Etat (décret)

Les Organisations non gouvernementales (ONG) en activité au Tchad doivent, désormais, fonctionner suivant les orientations définies par l’Etat de même qu’elles devront accorder au sein de leur personnel plus de place aux Tchadiens, rapporte un décret paru dans une note publiée ce mercredi par le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne.Pour l’exécution de leur programme ou le financement des projets, les ONG doivent suivre les orientations du gouvernement et se garder d’investir dans certaines localités au détriment d’autres, souligne la note, ajoutant que le gouvernement tchadien s’engage, en retour, à leur assurer un environnement de travail propice à l’atteinte de leurs objectifs.

Ainsi, souligne la note du ministre, les ONG pourront jouir d’une libre circulation, de l’octroi de visa pour leur personnel expatrié et de la mise à leur disponibilité d’informations.

S’expliquant sur ce nouveau décret axé sur le cadre juridique régissant l’activité des ONG, Issa Doubragne a affirmé que le premier décret qui date de 1989 était devenu « obsolète et statique alors qu’il devait évoluer au gré des contingences et des circonstances en vue de répondre efficacement aux nouvelles exigences de développement et celles liées aux différentes crises humanitaires que le Tchad a connues ».

Et le ministre d’ajouter que le précédent décret comportait des insuffisances et lacunes qu’il fallait combler en vue de renforcer les pouvoirs régaliens de l’Etat en matière de suivi, de contrôle, de coordination et d’organisation des activités des ONG internationales.

Partant de là, le nouveau décret insiste, entre autres points, sur le mode de recrutement, de responsabilisation, de formation et d’expatriation du personnel national, affirmant la nécessité de lui accorder un bon traitement.

Les salaires des fonctionnaires tchadiens augmentés

Plusieurs fonctionnaires tchadiens rencontrés dans des banques de N’Djaména ce mardi, début du paiement des soldes de janvier, ont confié à APA avoir eu l’agréable surprise de constater une augmentation sur leurs salaires.Cette hausse, a-t-on appris, relève du respect de l’accord du 26 octobre 2018 conclu avec les syndicats et aux termes duquel le gouvernement s’était engagé à renoncer à la moitié des coupures effectuées sur les Augmentations générales spécifiques (AGS) depuis janvier 2018. Partant de là, l’Etat avait promis dés ce mois de janvier une augmentation de 15% sur les salaires, ce qui équivaut, selon les catégories de fonctionnaires, à des hausses de 10.000 à 20.000 FCFA, voire plus.

Devant les banques, les agents de l’Etat ont exprimé leur satisfaction même si l’augmentation n’est pas encore ce qu’ils espéraient. « J’ai obtenu autour de 11 000 Fcfa de plus sur mon salaire. Ce n’est pas beaucoup, mais ça va quand même », se console ce fonctionnaire, en quittant les rangs où se pressent d’autres travailleurs désireux de découvrir leur nouveau salaire.

Contactés par APA, certains responsables des centrales syndicales ont aussi exprimé leur satisfaction pour le respect de cet accord par le gouvernement. Les syndicalistes estiment avoir marqué un point et promettent de continuer à négocier d’autres avantages pour les fonctionnaires.

Le gouvernement tchadien, depuis septembre 2016, a instauré une série des mesures d’austérité qui lui ont permis d’opérer des ponctions sur les salaires des fonctionnaires civils et les militaires. Ces derniers ont retrouvé l’intégralité de leurs salaires durant au début de ce mois de janvier.

Inhumation à N’Djamèna des dix soldats tchadiens tués au Mali

Les dix soldats tchadiens de la MINUSMA, tués le 20 janvier au Mali, ont été inhumés ce lundi au cimetière militaire de N’Djaména, en présence, notamment, du chef de l’Etat Idriss Déby, du chef de la mission onusienne, Mahamat Saleh Annadif, et de Khamis Camara, représentant du gouvernement malien.Les dix casques bleus tchadiens ont trouvé la mort dans une attaque de leur camp à  Aguelock (nord du Mali) perpétrée par des individus venus à bord de mototaxis et lourdement armés. 25 autres soldats tchadiens ont été blessés dans cet assaut.

Avant l’inhumation, il y a eu une cérémonie d’hommage au camp de 27 du Groupement des écoles interarmées (GEMIA) durant laquelle les victimes ont reçu des décorations à titre posthume de la part de l’Etat du Mali ainsi que de leur pays, le Tchad.

Au cimetière militaire, c’est le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby qui a personnellement donné le premier coup de pelle lors de l’enterrement des dépouilles mortelles.

Le ministre malien de la Défense, Tchiera Coulibaly, tout en condamnant l’attaque contre le contingent tchadien qu’il a qualifiée de « lâche et barbare »,  a affirmé que des exactions du genre ne font que renforcer la détermination des pays engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.