Togo: opposants et religieux espionnés par les autorités (médias)

Les voix discordantes du pouvoir du président Faure Gnassingbé au Togo ont subi à leur insu des « infections de leurs smartphones » au cours de l’année 2019, ont révélé lundi des médias étrangers.Selon une enquête du journal français Le Monde et du quotidien britannique The Guardian, le régime togolais a utilisé un logiciel ultra-sophistiqué pour cibler des religieux catholiques, des militants de la société civile et des opposants politiques.

Les deux journaux affirment avoir identifié jusqu’à présent six Togolais dont les téléphones portables ont été infiltrés par le logiciel Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group.

Cette arme numérique vendue aux Etats est conçue « officiellement pour lutter contre le terrorisme et la grande criminalité ». Mais le Togo en fait une autre utilisation selon Le Monde et The Guardian.

Le logiciel permet de géolocaliser une personne, de lire ses messages et mails, ou de prendre le contrôle de sa caméra et de son micro. Ces personnes expliquent avoir reçu un message d’alerte de la messagerie WhatsApp, pour les en informer.

Porte-parole de l’organisation Togo Debout, David Dosseh affirme à RFI ne pas avoir reçu ce type de message, mais avoir été informé par une ONG qu’il était sur écoute. Il n’est pas surpris, mais regrette que les ressources du pays soient employées dans ce cadre.

« D’après ce qu’on m’apprend, ce sont des logiciels vraiment très puissants qui sont utilisés pour espionner les simples citoyens que nous sommes. Cela suppose beaucoup de ressources derrière. Pourquoi dépenser autant d’argent, ces ressources pouvaient certainement être utiles à autre chose, dans d’autres domaines comme la santé, comme l’éducation, comme l’agriculture, etc., des choses qui sont particulièrement en difficulté aujourd’hui au Togo ? », s’interroge-t-il dans ce média.

Les autorités togolaises n’ont pas encore réagi à ces accusations qui rajoutent une couche dans « l’acharnement » qu’elles feraient à leurs opposants.

A la mi-juillet 2020, l’avocat d’Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l’État sortant, annonçait qu’un mandat d’arrêt international avait été délivré contre son client.

L’opposant avait refusé de se présenter à une convocation de la justice le 10 juillet, assurant dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux qu’il « craignait pour sa vie ».  Le procureur de la République du Togo, Essolissam Poyodi, a confirmé qu’un « mandat d’arrêt international » avait été lancé à son encontre depuis cette date.

Mais pour Me Darius Kokou, dans Jeune Afrique, « c’est un acte d’acharnement de plus contre Agbéyomé Kodjo », qui vit désormais dans la « clandestinité au Togo ».

Le Groupe BCP fait un don de 50 millions FCFA au Togo pour lutter contre la Covid-19

Les filiales du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, notamment la Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie, ont fait un don d’un coût total de 50 millions FCFA au Fonds national de solidarité Covid-19 du Togo pour lutter contre cette pandémie, rapporte un communiqué transmis mercredi à APA.Ce don est constitué d’un chèque de 15 millions FCFA et d’équipements sanitaires à savoir des atomiseurs, des combinaisons complètes, des thermomètres frontaux, des caches nez, du gel hydro alcoolique, d’une valeur de 35 millions  FCFA.

Cet appui du Groupe BCP a été réceptionné par  Dzossou Kodzo Kassamada, le Conseiller du Premier Ministre togolais en présence de messieurs Daniel Abdou Galadima, Jean-Marie Tessi et Claude Gbikpi respectivement directeurs généraux de Banque Atlantique, GTA Assurances et GTA Assurances Vie.

Le don des filiales du Groupe BCP au Togo fait partie d’une enveloppe globale de 750 millions  FCFA consacrée à la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) dans les pays de présence du Groupe bancaire en zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et en République de Guinée, rappelle le communiqué. Le Groupe BCP est l’une des premières institutions bancaires du Maroc et est présent dans 32 pays dans le monde.

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Togo : décès de l’ancien Premier ministre Apollinaire Yaovi Agboyibor

Apollinaire Yaovi Agboyibor, avocat et ancien chef de gouvernement du Togo, est décédé samedi dans la capitale française, à l’âge de 77 ansActeur majeur de la vie politique togolaise, le défunt est dépeint comme l’artisan du barreau moderne du pays, à l’origine de la création de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

Il est également le fondateur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), parti qu’il a dirigé de 1991 à 2008 avant d’en devenir le Président d’honneur. En septembre 2006, il succéda à Edem Kodjo, décédé il y a quelques semaines, à la Primature en tant que Chef du gouvernement jusqu’en décembre 2007.

En outre, Yawovi Agboyibo avait à son actif quelques ouvrages : Encyclopédie juridique pour l’Afrique (1982) et Combat pour un Togo démocratique (1999). 

Togo: la Covid-19 provoque une mutinerie à la prison de Lomé

Le calme est revenu à la prison civile de Lomé, plus grand centre pénitentiaire du Togo, après l’éclatement mardi matin d’une mutinerie par des détenus, en raison de la pandémie de la Covid-19.Le mouvement d’humeur a causé des dégâts matériels importants, obligeant les gardes pénitentiaires à faire usage de gaz lacrymogènes pour le maîtriser, selon le site Republicoftogo.

Les prisonniers se disent inquiets de la propagation du virus et demandent leur libération ou leur placement dans une autre prison.

Mais d’après RFI, tout a commencé lundi quand des détenus de la maison d’arrêt ont refusé d’accueillir de nouvelles personnes déférées. Elles ont dû être ramenées dans les brigades. Pour cause : 19 cas positifs de la maladie au coronavirus ont été détectés dimanche sur 283 détenus testés. C’est ainsi, pris de peur, qu’ils ont posé ces conditions pour se mettre à l’abri de la contamination.

Toutefois, souligne le directeur de l’Administration pénitentiaire, Akibou Idrissou, il est hors de question de parler de libération. Il a assuré que des dispositions sanitaires très rigoureuses sont mises en place depuis l’apparition de la pandémie, tout nouvel arrivant étant placé en quarantaine.

Par ailleurs, 1000 détenus en fin de peine ont recouvré la liberté il y a quelques semaines pour désengorger les établissements.

Selon RFI, les conditions d’incarcération au sein de la prison de Lomé, « un vieux bâtiment colonial », sont régulièrement dénoncées. Censée n’accueillir que 600 détenus, elle compte aujourd’hui plus de 1500 détenus.

En outre, c’est dans cette maison d’arrêt que se trouve Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du président Faure Gnassingbé, qui y purge ses 20 ans de réclusion pour atteintes à la sureté de l’État depuis plus de 10 ans. Selon le média français, Kpatcha Gnassingbé aurait été exfiltré ce matin pour une destination inconnue.

Corridor routier Abidjan-Lagos: la BAD accorde plus de 8 milliards Fcfa supplémentaires

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 17 avril 2020, un financement supplémentaire de 8,08 milliards Fcfa (12,33 millions d’euros) en faveur du corridor routier Abidjan-Lagos, selon une note publiée mercredi.Ce financement est en faveur de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour couvrir une partie des frais liés à l’étude du projet de développement du corridor autoroutier Abidjan–Lagos.  

Ce corridor relie les capitales de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et Nigeria et couvre 1.028 km et huit postes frontières. Le tracé actuel du corridor traverse les capitales de ces cinq États, à partir de Bingerville, dans la banlieue d’Abidjan, jusqu’à Mile 2 (Eric Moore) à Lagos.

Le projet Abidjan–Lagos, important corridor régional de commerce et de transport, assure la jonction entre des villes dynamiques sur le plan économique en Afrique, à savoir Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos. 

Il a pour vocation de renforcer les échanges et l’intégration en Afrique de l’Ouest en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés.  Le secteur des transports de l’Afrique de l’Ouest joue un rôle essentiel dans le développement économique de la région et génère environ 5 à 8 % de son PIB.  

L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales. Cet axe routier rejoint d’autres corridors le long de l’axe Nord-Sud et relie des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad. 

Ce corridor routier régional relie non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux ports et aéroports.

Le corridor Abidjan–Lagos est un projet phare du Programme pour le développement des   infrastructures en Afrique (PIDA), initiative continentale dont la BAD est l’organe d’exécution. C’est une composante du vaste projet de corridor côtier Dakar–Lagos.

C’est lors du 44ème Sommet de la CEDEAO, tenu en mars 2014, qu’un traité sur la mise en place du corridor a été signé. La Commission de la CEDEAO, au nom des cinq pays membres concernés, avait sollicité, à cette occasion, le soutien de la BAD pour le financement.

La Banque africaine de développement est chargée des études préparatoires à la réalisation et à la gestion du projet du corridor autoroutier Abidjan–Lagos.  La contribution totale de la banque pour ce projet phare, s’élève à 22,4 millions d’euros (14,7 milliards Fcfa).

Togo: Faure Gnassingbé prête serment le 3 mai prochain

Le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé réélu le 22 février 2020, prête serment le dimanche 3 mai prochain, a appris APA à Lomé.« Conformément à l’article 64 de la Constitution du 14 octobre 1992, le Président de la Cour constitutionnelle porte à la connaissance du peuple togolais que le Président élu prêtera serment le dimanche 03 mai 2020 à 16 heures dans la salle des fêtes de la présidence de la République », a informé Aboudou Assouma, le Président de cette institution, dans un communiqué rendu public ce mardi 28 avril.

La cérémonie ne sera pas ouverte à tout le monde à cause de la pandémie du Coronavirus. « Seuls les détenteurs de cartes d’invitation auront accès à la salle », a précisé le communiqué.

Faure Gnassingbé au pouvoir depuis 2005, a été successivement réélu en 2010, 2015 et 2020. Lors de la dernière présidentielle le 22 février dernier, il a été déclaré vainqueur avec 70,78 % des suffrages.

Covid-19: Ouattara appelle à une stratégie commune de lutte au sein l’UEMOA

Le président ivoirien Alassane Ouattara, par ailleurs, président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) a appelé lundi lors d’un sommet extraordinaire de cette institution tenu par visioconférence, ses pairs à définir une stratégie commune de lutte contre la maladie à Covid-19.Dans une note d’information, la présidence ivoirienne a indiqué que M. Ouattara a présidé la cérémonie d’ouverture de ce conclave dont l’objet était d’analyser la crise sanitaire liée à la pandémie à Coronavirus dans l’UEMOA.

« Le président Alassane Ouattara a invité les Etats de l’Union à partager leurs expériences dans la gestion du Covid-19 et  à rechercher ensemble les moyens à faire face à cette pandémie. Il les a exhortés à définir une stratégie commune de lutte contre la pandémie et à donner des orientations aux institutions régionales et aux équipes gouvernementales pour sa mise en oeuvre»,  a fait savoir l’exécutif ivoirien.

 Le chef de l’Etat ivoirien, indique par ailleurs, la note, a invité à cette occasion, les pays de l’UEMOA à « agir vite» et à prendre toutes les mesures sur les plans sanitaire, économique et social afin d’atténuer les effets de cette crise sanitaire sur les économies et réduire les souffrances des populations.

Jeudi dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) se sont réunis par visioconférence pour analyser l’impact économique et financier du Covid-19 dans la sous-région. Au sortir de ce sommet, les dirigeants ouest-africains ont pris plusieurs décisions dont le plaidoyer pour l’annulation de la dette des pays africains.

Le Togo célèbre ses 60 ans d’indépendance

Le Togo célèbre ce lundi 27 avril, le 60ème anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale, dans un contexte de coronavirus.Pour cette soixantième édition, les traditionnelles festivités qui entouraient cet événement sont tenues dans la quasi-discrétion, symboliques, sans présence et ferveur populaire. Le défilé civil et militaire et les réjouissances populaires ont ainsi été annulés pour limiter au maximum les risques de propagation du Covid-19 qui a touché 98 personnes et en a tué 06. 

Le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a toutefois procédé, hier dimanche à Lomé, la capitale, à la ranimation traditionnelle de la flamme du souvenir au monument de l’indépendance, paré de ses plus beaux atours. Une cérémonie tenue en présence du Premier ministre, Komi Sélom Klassou, des responsables des institutions de la République, des membres du gouvernement et autres personnalités triées sur le volet.  

Le Togo a accédé à la souveraineté nationale et internationale le 27 avril 1960 avec la proclamation officielle de son indépendance, acquise deux ans plus tôt, suite aux élections législatives tenant lieu de référendum.

Togo: libération de l’opposant Agbéyomé Kodjo

L’opposant togolais Agbéyomé Kodjo et ses co-accusés ont été libérés, tard dans la nuit de vendredi à samedi, par le Doyen des Juges d’Instruction, Awi Adjoli qui les a placés sous contrôle judiciaire, a constaté APA.Arrêté le mardi 21 avril et gardé à vue au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), le candidat malheureux à la dernière présidentielle, M. Kodjo a été présenté hier vendredi au Procureur de la République puis au Doyen des Juges d’Instruction, en compagnie de sa porte-parole, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et de son Directeur de campagne.

L’une des conditions de leur libération d’Agbéyomé Kodjo et de ses camarades de la dynamique Kpodzro ne doivent plus parler des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020, à l’issue de laquelle il était arrivé 2e avec 19,46 % des suffrages.

Le juge leur a « interdit de faire toute déclaration tendant à la remise en cause des résultats du dernier scrutin présidentiel du 22 février 2020 » et  de tenir « des propos, déclarations ou attitudes tendant à remettre en cause et à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel existant ».

Par ailleurs, ils ne doivent pas quitter le territoire national sans autorisation du Doyen des Juges d’Instruction et ont l’obligation de déférer à ses différentes convocations.

Agbéyomé Kodjo, par ailleurs député à l’Assemblée nationale, s’est vu lever le 16 mars 2020 son immunité parlementaire, avant d’être poursuivi pour trouble à l’ordre public, mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, dénonciations calomnieuses, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, entre autres.

Covid-19 : la CEDEAO appelle à l’annulation de la dette des pays africains

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont appelé jeudi à l’annulation de la dette des pays africains au regard de la menace du Covid-19 sur les économies du continent, à l’occasion d’un Sommet extraordinaire, auquel ils ont pris part par visioconférence, en raison de la pandémie.A l’issue de ce Sommet qui a permis de faire le point de l’évolution du Covid-19 ainsi que son impact économique, financier et social dans la sous-région, les dirigeants de la CEDEAO, ont recommandé une annulation de la dette des pays africains, rapporte une note de la présidence ivoirienne.

Ils ont en outre décidé de la création d’un Comité ministériel comprenant les ministres de la Santé et du Transport en vue de coordonner les efforts sous la supervision d’un chef d’Etat ainsi que la création d’un fonds de solidarité de la CEDEAO.

L’organisation a encouragé les Etats membres à accroître, de manière substantielle, les tests de dépistage. Et ce, afin de renforcer le dispositif de lutte contre le Covid-19 dans la sous-région, où l’on compte des milliers de cas confirmés.

Les dirigeants ouest-africains ont recommandé des actions fortes, notamment la nomination d’un chef d’Etat comme « champion » pour superviser la riposte et le processus d’éradication de cette pandémie  au sein de l’espace communautaire.

Ils ont passé en revue les mesures barrières prises par les Etats membres de la CEDEAO dans le cadre des plans nationaux de riposte, notamment la restriction de la circulation des personnes, la fermeture temporaire des écoles et universités, ainsi que des frontières aériennes et terrestres. 

Dans chacun des Etats membres, le confinement est partiel et renforcé par l’adoption de mesures de distanciation sociale. Les gouvernements ont accru les moyens opérationnels du secteur de la santé et augmenté l’achat d’équipements médicaux. 

Les chefs d’Etat se sont félicités des actions engagées, notamment à travers l’organisation d’une réunion des ministres de la santé de la CEDEAO, le 14 février 2020, à Bamako afin de convenir d’une stratégie régionale ainsi que la finalisation du plan de riposte au Covid-19 évalué à 51 millions de dollars US.

Au terme du sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont lancé un  appel à la mutualisation des efforts pour venir à bout de cette pandémie. Concernant l’annulation de la dette évoquée, ils devront faire un lobbying auprès des bailleurs de fonds.

L’Afrique Subsaharienne devrait, face à l’impact économique du Covid-19, connaître un recul de la croissance dans « une fourchette entre -2 et -5% en 2020 » contre 2,4% en 2019, selon Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Afrique.

La pandémie de Covid-19 qui plonge l’Afrique subsaharienne dans sa première récession depuis 25 ans, aura aussi un impact sur le bien-être social, a dit M. Zeufack, soulignant que le rapport de la banque montre que « le bien-être des individus en Afrique Subsaharienne pourra baisser de 7% ».

Togo : Condamnation unanime de l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo

L’arrestation mardi de l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo, est unanimement condamnée par la classe politique de l’opposition et la société civile togolaises.Dans une réaction officielle ce mercredi 22 avril, l’Alliance des  démocrates pour le développement intégral (ADDI) du Professeur Aimé  Gogué « dénonce avec fermeté et rigueur les manœuvres armées utilisées  depuis plus d’un mois et ayant conduit à une violation brutale et  violente d’un domicile privé pour non seulement arrêter M. Gabriel  Messan Agbéyomé KODJO, mais également des membres de sa famille  biologique, des membres d’associations des droits de l’homme, d’au moins  un journaliste et de plusieurs de ses amis présents sur place ».

Même son de cloche au Parti des Togolais de Nathaniel Olympio. 

«  En procédant à son arrestation pour des faits de contestation des  résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020, le régime  togolais confirme l’instrumentalisation qu’il fait de l’institution  judiciaire dans le but de neutraliser les acteurs politiques  s’insurgeant contre son accaparement du pouvoir », relève dans un  communiqué le parti qui parle de « méthodes déshonorantes ». 

«  Fidèle à ses principes de respect de l’Etat de droit et des libertés  fondamentales », l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de  l’ancien chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, « condamne les  conditions de cette interpellation caractérisées par l’usage excessif  de la force » et « déplore que les autorités togolaises refusent  obstinément d’engager notre pays sur la voie d’un Etat de droit,  protecteur des libertés ». 

« Enlèvement de Gabriel Agbeyomé  Kodjo, encore une illustration du perpétuel gangstérisme d’Etat et de «  démocrature » togolaise. Par quelle alchimie un contentieux électoral se  retrouve-t-il en instruction dans un service d’investigation criminelle  de la Gendarmerie nationale ?», a tweeté François Boko, l’ancien  ministre togolais de l’Intérieur aujourd’hui avocat au Barreau de  Paris. 

« Le régime de Faure Gnassingbé en mal de légitimité  gagnerait en crédibilité en ouvrant un dialogue politique pour solder le  contentieux électoral de la présidentielle à la hussarde du 22 février  2020 », a martelé Me Boko.

L’Eglise catholique a, quant à elle,  regretté le refus fait à deux de ses dignitaires de porter assistance à  Mgr Philippe Fanoko Kpodzro au domicile d’Agbéyomé Kodjo la nuit  précédant l’arrestation.

En condamnant « la brutalité et la  récurrence de la violence dont les autorités font preuve dans la gestion  d’une situation avant tout politique », les évêques estiment que «  chaque citoyen a le droit et le devoir d’exprimer sa désapprobation  devant l’injustice manifeste et l’oppression ». 

« Les violences  physiques et autres traitements inhumains et dégradants infligés aux  citoyens à cette occasion sont une négation de leurs droits et libertés  », ajoutent-ils. 

Presque toute la classe politique exige la  libération immédiate du candidat de la dynamique Kpodzro à la  présidentielle du 22 février 2020 qui continue de réclamer sa victoire à  ce scrutin. 

Agbéyomé Kodjo est poursuivi par le ministère public  pour « mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs,  dénonciations calomnieuses, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat  », entre autres griefs. Son immunité parlementaire a été levée de le 16  mars dernier pour le livrer à la justice. 

Togo : Condamnation unanime de l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo

L’arrestation mardi de l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo, est unanimement condamnée par la classe politique de l’opposition et la société civile togolaises.Dans une réaction officielle ce mercredi 22 avril, l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) du Professeur Aimé Gogué « dénonce avec fermeté et rigueur les manœuvres armées utilisées depuis plus d’un mois et ayant conduit à une violation brutale et violente d’un domicile privé pour non seulement arrêter M. Gabriel Messan Agbéyomé KODJO, mais également des membres de sa famille biologique, des membres d’associations des droits de l’homme, d’au moins un journaliste et de plusieurs de ses amis présents sur place ».

Même son de cloche au Parti des Togolais de Nathaniel Olympio. 

« En procédant à son arrestation pour des faits de contestation des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020, le régime togolais confirme l’instrumentalisation qu’il fait de l’institution judiciaire dans le but de neutraliser les acteurs politiques s’insurgeant contre son accaparement du pouvoir », relève dans un communiqué le parti qui parle de « méthodes déshonorantes ». 

« Fidèle à ses principes de respect de l’Etat de droit et des libertés fondamentales », l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de l’ancien chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, « condamne les conditions de cette interpellation caractérisées par l’usage excessif de la force » et « déplore que les autorités togolaises refusent obstinément d’engager notre pays sur la voie d’un Etat de droit, protecteur des libertés ». 

« Enlèvement de Gabriel Agbeyomé Kodjo, encore une illustration du perpétuel gangstérisme d’Etat et de « démocrature » togolaise. Par quelle alchimie un contentieux électoral se retrouve-t-il en instruction dans un service d’investigation criminelle de la Gendarmerie nationale ?», a tweeté François Boko, l’ancien ministre togolais de l’Intérieur aujourd’hui avocat au Barreau de Paris. 

« Le régime de Faure Gnassingbé en mal de légitimité gagnerait en crédibilité en ouvrant un dialogue politique pour solder le contentieux électoral de la présidentielle à la hussarde du 22 février 2020 », a martelé Me Boko.

L’Eglise catholique a, quant à elle, regretté le refus fait à deux de ses dignitaires de porter assistance à Mgr Philippe Fanoko Kpodzro au domicile d’Agbéyomé Kodjo la nuit précédant l’arrestation.

En condamnant « la brutalité et la récurrence de la violence dont les autorités font preuve dans la gestion d’une situation avant tout politique », les évêques estiment que « chaque citoyen a le droit et le devoir d’exprimer sa désapprobation devant l’injustice manifeste et l’oppression ». 

« Les violences physiques et autres traitements inhumains et dégradants infligés aux citoyens à cette occasion sont une négation de leurs droits et libertés », ajoutent-ils. 

Presque toute la classe politique exige la libération immédiate du candidat de la dynamique Kpodzro à la présidentielle du 22 février 2020 qui continue de réclamer sa victoire à ce scrutin. 

Agbéyomé Kodjo est poursuivi par le ministère public pour « mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, dénonciations calomnieuses, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », entre autres griefs. Son immunité parlementaire a été levée de le 16 mars dernier pour le livrer à la justice. 

Covid-19 : le Togo teste un traitement pour les malades

Le Togo utilise toute une gamme de médicaments pour soigner les malades du coronavirus dont le taux de guérison est en augmentation sensible dans le pays.Selon les informations rapportées par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), c’est un ensemble de produits qui sont utilisés. « A ce jour, plusieurs traitements ont été proposés pour traiter le Covid-19 », écrit le  syndicat dans son journal dédié au Covid-19, sous une rubrique intitulée « Lu pour vous », tout en précisant que «l’efficacité et l’innocuité de ces médicaments doivent encore être confirmées par des essais cliniques ».

« Parmi ces traitements, on peut citer le Lopinavir/Ritonavir (Aluvia, utilisée aussi dans la prise en charge de l’infection à VIH), des analogues nucléosidiques, des inhibiteurs de la neuraminidase, du remdesivir, des peptides (EK1), des inhibiteurs de la synthèse d’ARN (tels que Tenofovir, lamivudine qui sont aussi bien utilisés dans le traitement du VIH et de l’hépatite B), des hormones, de la médecine traditionnelle chinoise, telles que les capsules ShuFengJieDu et Lianhuaqingwen Capsule. Nous ne saurions oublier l’Apivirine utilisée au Burkina-Faso et de la chloroquine et ses dérivés », relève le Syndicat du corps médical togolais.

Le Togo enregistre officiellement cinquante-trois (53) patients guéris sur quatre-vingt-quatre (84) cas en tout, soit 63,09 % de guérison contre un taux mondial de 25,9 %.

Covid-19 : 3 millions de dollars de contribution du Groupe Ecobank

Le Groupe Ecobank a fait décaissé environ 3 millions de dollars américains (environ 1,800 milliard de FCFA) comme contribution dans la lutte contre le COVID-19 sur l’ensemble de son réseau en Afrique, a appris APA lundi après de l’institution financière.« Grâce à sa connaissance de l’Afrique, et pour compléter les efforts gouvernementaux, le Groupe a fourni un soutien sous forme de numéraires, d’équipements et de fourniture de soins de santé », ont déclaré les responsables d’Ecobank. 

Ils soulignent par ailleurs que le Groupe Ecobank a également marqué son appui par le déploiement de campagnes de sensibilisation pertinentes et soutenues, mais aussi par l’utilisation de la plateforme numérique de la Banque pour, entre autres, approvisionner les comptes des personnes les plus vulnérables.

«Dans notre lutte contre cette pandémie, nous pensons qu’il est important non seulement de sensibiliser nos communautés, mais également de leur accorder les moyens de se protéger, ainsi que leurs proches », a affirmé Ade AYEYEMI, directeur général du Groupe Ecobank. 

Selon lui, cet établissement bancaire basé à Lomé au Togo est particulièrement attentif aux besoins de ses communautés et fait converger ses efforts en leur direction pour garantir un impact positif dans ses zones urbaines et rurales. 

« Nous sommes par ailleurs conscients de l’effet de la pandémie du COVID-19 sur nos clients et avons pris la décision d’atténuer de diverses manières les retombées négatives en rendant d’ores et déjà gratuits certains frais bancaires sur nos plateformes numériques », a soutenu le DG du groupe Ecobank. M. AYEYEMI poursuit en soutenant  que « nous continuerons d’anticiper les situations qui pourraient nécessiter notre soutien, à mesure que la situation évolue ».

Au niveau du Groupe Ecobank, on avance que la santé et le bien-être du personnel et des clients demeurent une priorité. Les responsables de la banque panafricaine estiment à cet titre suivre de près les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé, des gouvernements et des agences de santé. Ils soutiennent  encourager le télétravail, dans la mesure du possible. 

En plus de ces mesures, il y a la suspension depuis quelques semaines, des réunions physiques, sans compter la distanciation sociale requise dans les bureaux et les agences ouvertes, la désinfection régulière des agences et des guichets automatiques sur l’ensemble du réseau.

En outre, les responsables d’Ecobank estiment que les distributeurs automatiques de billets et les centres d’appels de la banque restent ouverts 24h / 24 et 7j / 7  et une gamme complète de services bancaires est disponible via les plateformes numériques pour toutes les catégories de clients.

Il s’agit notamment des services Ecobank Mobile et Ecobank Online pour les clients de la Banque des Particuliers, Ecobank Omni Lite pour les clients de la Banque Commerciale et Ecobank Omni pour les clients de la Banque de Grandes Entreprises et d’Investissement.

Covid-19: l’horizon assombri des enseignants du privé au Togo

Dans ce petit pays du Golfe de Guinée, la suspension brutale des cours dans les écoles du fait du coronavirus a précipité les enseignants des établissements privés sur un chemin de croix. Reportage.Au Togo, contrairement à d’autres pays, l’école privée ne bénéficie pas de subventions de l’Etat. Les établissements ne vivent que des frais de scolarité. « C’est avec ça qu’on paye les enseignants. Mais depuis fin mars, nous sommes à la maison. Comment allons-nous survivre », se demande Vincent Dossou.

Le désarroi se lit sur le visage de cet instituteur à Aube-Lumière, une école privée de Lomé, la capitale. Son calvaire, c’est le nouveau coronavirus qui l’a charrié. « Acheter même à crédit, c’est un problème. Quelle garantie avons-nous ? C’est difficile de joindre les deux bouts actuellement », avoue cet enseignant qui tient le coup grâce à l’aide de quelques proches et amis.

Tous ses collègues ne sont pas logés à la même enseigne. Les plus chanceux, largement minoritaires, ont perçu leur salaire avant l’arrêt des cours. Pour les autres, c’est une lutte quotidienne pour remonter la pente.

« L’enseignant est un chef de famille qui doit assumer son rôle. En plus, certains ont un loyer à honorer », se lamente M. Dossou.

Dépassé par cette situation inédite, le corps enseignant tire la sonnette d’alarme. « Nous n’avons plus de nouvelles de nos employeurs. Les salaires de mars sont impayés. On n’a plus rien pour subvenir aux besoins de nos familles. L’heure est grave. On risque de mourir de faim et non pas du Covid-19 », avertit Stéphane De Souza, Coordonnateur général du bureau provisoire des enseignants du privé.

Tant bien que mal, des couples essaient de surmonter ces moments difficiles avec une bonne dose d’entraide. « Je remercie ma femme. Pendant tout ce temps, c’est elle qui supporte les charges de la maison », avoue Gilles Kossi Kanabo, professeur de français et d’histoire-géographie dans la capitale.

Ces enseignants comprennent que la fermeture des écoles concourt à un meilleur résultat dans le combat acharné contre l’épidémie. À ce jour, le Togo a déclaré 83 cas dont 5 mortels. « Les écoles sont des lieux de regroupement. Cette mesure est primordiale dans la prévention », admet M. Kanabo. Toutefois, l’enseignant déplore « la lenteur des autorités dans la mise en œuvre des mesures d’accompagnement ».

La patience se rétrécit dans les rangs des enseignants du privé qui dénoncent une « injustice » puisque que le gouvernement a élaboré un programme de soutien en faveur notamment des conducteurs de moto-taxis, des artisans et des marchands ambulants. « Nous ne gagnons pas grand-chose, tout comme nos frères qui conduisent des moto-taxis. Nous sommes délaissés et oubliés. Nous ne savons plus à quel saint nous vouer », fulmine Stéphane.

Une précarité mise à nu

Le coronavirus n’est pas à l’origine des maux des enseignants. Il n’a fait que les exacerber. Au fond, c’est la rémunération de ce métier au Togo qui laisse à désirer. « L’enseignant du privé ne peut pas vivre de son salaire. C’est un salaire de misère », peste Kanabo.

Leurs émoluments sont calculés sur la base du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) dans ce pays. Ainsi, les salaires sont compris entre 35.000 et 50.000 F CFA.

Directeur du complexe scolaire Georges-Mémorial, Komi Elikplim Tsomdjo indique qu’en temps normal, « les enseignants du privé sont souvent obligés de demander des avances sur salaire pour s’en sortir ».

De ce fait, la plupart des éducateurs sont contraints de dispenser des cours dans plusieurs établissements pour avoir des revenus mensuels acceptables. Il y a aussi les cours de soutien ou de répétition.

« Ils nous permettent de gagner de l’argent pour arrondir nos revenus. Les écoles étant fermées, il n’y a plus rien », se plaint Gilles Kossi. Pour leur part, les parents d’élèves sont de plus en plus effrayés par le spectre de l’année blanche : « Je suis très préoccupé par le sort de mes enfants », confie Sylvestre Akakpo, l’un d’entre eux.

Le ministre des Enseignements primaire et secondaire prévoit de rencontrer prochainement les patrons des écoles privées afin de soulager de toute une corporation.

Couvre-feu au Togo: des plaintes contre les auteurs de bavures

Le Collectif des associations contre l’impunité (CACIT) a annoncé, ce vendredi, des plaintes contre les auteurs des bavures commises par les forces de sécurité et de défense sur les citoyens lors du couvre-feu.« Ces bavures sont avérées et donc nous avons espoir que ceux qui posent de tels actes ne resteront pas effectivement impunis. Nous gardons espoir que dès que nous allons introduire les plaintes devant les juridictions, la justice va faire son travail et que ces personnes vont pouvoir répondre de leurs actes », a déclaré sur RFI, le président du ACIT, Me Claude Amegan.

Cet espoir, l’avocat le fonde sur les assurances données par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Gal Yark Damehame, au cours d’une de ses interventions sur le sujet, soutenant que  « ces actes de violences et de bavures ne resteront pas impunis et que les auteurs seront condamnés ».

Le couvre-feu débuté au Togo depuis le 2 avril dernier, dans le cadre de l’état d’urgence décrété dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, donne lieu à des bavures. Passages à tabac et autres voies de faits sur les citoyens surpris dehors au-delà de 20 heures sont enregistrés.

Ces bavures signalées tout au début avaient poussé le ministre de la Sécurité à briser le silence le 4 avril pour rappeler à l’ordre les éléments de la force anti-Covid-19 en charge du respect du couvre-feu. Il leur avait recommandé d’éviter de brimer ceux qui seront pris au-delà de 20 heures, mais plutôt de les emmener avec eux jusqu’au petit matin. « En tout état de cause, aucun cas de voies de fait sur un quelconque citoyen ne restera impuni », avait-t-il prévenu.

Il est allé jusqu’à instituer un numéro gratuit, le 1014, pour permettre à la population de signaler les voies de fait des forces de sécurité et de défense au cours du couvre-feu. Mais manifestement, ces dispositions n’ont pas d’effet dissuasif.

Un journaliste a été violenté dans la nuit de mercredi à Lomé, après une vieille dame quelques jours plus tôt. Frappé jusqu’à éclatement de ses testicules, un jeune homme a rendu l’âme le lendemain. Le gouvernement n’a pas réagi officiellement sur le sujet. Il est également signalé le viol sur une fille à Aného, à l’est de la capitale togolaise.

Covid-19 : des médecins togolais placés en quarantaine

Une quinzaine d’agents hospitaliers dont des médecins en contact avec des patientes testées positives au coronavirus et finalement décédées sont placés en quarantaine.Cette mesure conservatoire est prise pour s’assurer de leur contamination ou non au Covid-19. Ces agents soignants, qui travaillaient au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU-SO), ont été placés en quarantaine, suite à la découverte du coronavirus sur des patientes, l’une de 63 ans et l’autre de 39 ans, qu’ils traitaient. 

 Deux patientes finalement décédées en l’espace d’une journée entre mercredi et jeudi.

En effet, admises aux urgences de ce centre hospitalier de référence au Togo situé à Lomé,  pour toux et difficultés respiratoires, l’une vendredi et l’autre mardi, les deux patientes ont été ensuite transférées et traitées au service de pneumonie. La dotation du centre en matériels de protection par le ministère de la Santé étant épuisée, certains agents auraient été obligés de les soigner sans ces équipements. Malheureusement, les deux malades ont été testées positives au Covid-19 mercredi soir.

Au cours de leur évacuation au CHR Lomé Commune, le centre dédié pour l’hospitalisation des malades du coronavirus, l’une d’elles a rendu l’âme et l’autre succomba après son admission dans ce centre dédié. 

Les deux décès ont été confirmés  ce jeudi par le site officiel d’information sur la pandémie.

C’est suite à la découverte du coronavirus sur ces patientes, qu’il a été décidé de placer en quarantaine, le personnel médical qui était à leur chevet.  

Le Covid-19, une crise sanitaire et économique sans précédent pour l’Afrique (FMI)

L’Afrique subsaharienne est confrontée à une crise sanitaire et économique sans précédent, a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport sur les perspectives économiques régionales pour le mois d’avril.La crise menace d’inverser les récents progrès en matière de développement dans la région et pourrait peser sur la croissance dans les années à venir.

« Le monde est confronté à un sérieux défi, et l’Afrique subsaharienne ne sera pas épargnée », a déclaré Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, dans un communiqué publié mercredi à Nairobi.

« La région est confrontée à une croissance mondiale en chute libre, à un resserrement des conditions financières, à une forte baisse des prix des principaux produits d’exportation et à de graves perturbations de l’activité économique dues aux mesures adoptées pour limiter la propagation de cette épidémie virale. En conséquence, nous prévoyons maintenant que l’économie régionale devrait se contracter de 1,6% cette année, le pire résultat jamais enregistré », a-t-il ajouté.

 Dans ce contexte, M. Selassie a appelé à des mesures décisives pour limiter les coûts humains et économiques de la crise.

 Le FMI exhorte maintenant les pays à adopter des politiques qui pourraient inclure des transferts en espèces ou un soutien en nature aux ménages vulnérables, notamment les travailleurs du secteur informel.

Pour les aider à mieux faire face aux chocs exogènes consécutifs à la pandémie, le FMI s’apprête à fournir quelque 11 milliards de dollars US à 32 pays subsahariens qui ont demandé une aide ces dernières semaines. Des versements ont déjà été effectués au Burkina Faso, au Tchad, au Gabon, au Ghana, à Madagascar, au Niger, au Rwanda, au Sénégal et au Togo.

Covid-19 : l’Afrique tient ses quatre mandataires pour coordonner l’aide internationale

Le Rwandais Donald Kaberuka, l’Ivoirien Tidjane Thiam, le Sud-Africain Trevor Manuel et la Nigériane Ngozi Okonjo Iweala vont coordonner l’aide que la communauté internationale a promise à l’Afrique dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Désignés par Cyril Ramaphosa, chef de l’Etat sud-africain et président en exercice de l’Union Africaine (UA), ces économistes de renom, surnommés déjà les « quatre fantastiques », vont mener leur mission sous le titre d’envoyé spécial.

Banquier et homme d’affaires, Tidjane Thiam a dirigé la deuxième banque helvétique, le Crédit Suisse, tandis que le Sud-Africain Trevor Manuel fut à maintes reprises ministre sous les présidents Nelson Mandela, Thabo Mbeki et Jacob Zuma. La Nigériane Ngozi Okonjo Iweala, ancienne directrice de la Banque Mondiale, est quant à elle réputée connaître sur le bout des doigts cette institution où elle avait fait ses premières armes.

Le président de l’UA a déclaré que la nomination de ces envoyés spéciaux, qui bénéficient de relations de longue date au sein de la communauté financière internationale, va accélérer le processus d’obtention d’un soutien économique pour permettre aux pays du continent de répondre rapidement à cette grave urgence de santé publique.

« Nous devons maintenant nous concentrer sur les efforts visant à mobiliser toutes les ressources à notre disposition pour faire en sorte que cette pandémie soit contenue et n’entraîne pas l’effondrement des économies et des systèmes financiers déjà en difficulté sur le continent », a affirmé le président Ramaphosa.

La Banque Mondiale a indiqué, jeudi dernier, dans un rapport que l’Afrique va vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Cependant, la « coopération » entre les pays africains pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

La disparition d’Edem Kodjo est « une perte pour l’Afrique» (Roch Kaboré)

En réaction au décès de l’ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, actuelle Union africaine(UA)) et ancien Premier ministre du Togo Edem Kodjo, décédé samedi en France, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a indiqué qu’il s’agit d’une perte pour l’Afrique.«La disparition de ce diplomate remarquable qui a œuvré sans relâche en faveur de la paix et de l’unité du continent est une perte pour l’Afrique», a écrit le président Kaboré sur sa page Facebook, au lendemain du décès d’Edem Kodjo.

A travers le même message parvenu à APA lundi, le chef de l’Etat burkinabè a présenté ses condoléances à sa famille éplorée ainsi qu’à son homologue Faure Gnassingbé et au peuple togolais.

L’ancien secrétaire général de l’OUA (actuelle Union africaine) de 1978 à 1983, Edem Kodjo est décédé samedi matin à l’âge de 81 ans dans un hôpital en région parisienne, où il était admis depuis neuf mois à la suite d’un accident vasculaire-cérébral (AVC).

Edem Kodjo a été également Premier ministre du Togo à deux reprises. D’abord sous la présidence du général Gnassingbè Eyadéma d’avril 1994 à août 1996, puis sous celle de son fils, Faure Essozimna Gnassingbé, de juin 2005 à septembre 2006.

En 2009, il avait publiquement annoncé qu’il se retirait de la scène politique togolaise pourtant, en janvier 2016, il devient facilitateur du dialogue politique en République démocratique du Congo (RDC) à la demande de la présidente de la Commission de l’UA, la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.

Mais après dix mois d’une facilitation qui lui avait valu des contestations de l’opposition congolaise, M. Kodjo avait fini par jeter l’éponge.

Togo : le coronavirus éclipse la fête de Pâques

La pandémie du coronavirus qui secoue le monde a éclipsé la fête de Pâques obligeant les différentes congrégations de la communauté chrétienne à célébrer la résurrection de Jesus-Christ dans la plus grande sobriété.

Dimanche 12 avril 2020. Jour de Pâques. Jour de célébration de la résurrection de Jésus-Christ. Jour sacré pour tous les chrétiens du monde, particulièrement ceux du Togo. Mais la fête n’était pas au rendez-vous. Pas de messes dans les différentes congrégations de la communauté chrétienne. Ni chez les évangéliques presbytériens, ni les Assemblées de Dieu ou autres églises dites réveillées. Les rares cultes qui ont eu lieu, notamment chez les catholiques, ont été juste symboliques, restreints et retransmis sur les ondes et les réseaux sociaux. Même décor pour le Vendredi Saint où le traditionnel Chemin de Croix n’a pas été observé, en tout cas dans sa forme traditionnelle. Pour cause, coronavirus est dans la cité. Une messe sans fidèles à la Cathédrale de Lomé

Dimanche 12 avril 2020. Cathédrale Sacré-Cœur de Lomé. Il est 9 heures. L’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan célèbre la messe pascale. Sa toute première depuis son ordination comme premier dirigeant de l’Eglise catholique. Mais sans fidèles, ni le faste idoine devant entourer l’événement. Comme assistance, il n’y avait qu’une poignée d’évêques, de sœurs et autres collaborateurs triés sur le volet. Vous ne rêvez pas, c’est la messe pascale. Dans la paroisse constituant le cœur même de l’Eglise catholique au Togo.

Eh oui, la messe pascale s’est déroulée sans fidèles. Ces derniers avaient dû la suivre en direct sur la radio Maria, la chaine de l’Eglise, mais aussi sur Facebook et You Tube. Scotchés à ces moyens de communication, ils ont tout suivi. « Ma femme et moi, nous avons suivi la messe de bout en bout depuis notre chambre, comme si nous y étions », a confié Isidore, un fervent catholique, et de nous confier que « dans aucune paroisse, il n’y a eu de messe comme celle-ci ». Il nous revient que symboliquement, des prêtres ont observé dans des paroisses des cultes à différentes heures de la journée, mais dans l’isolement total, à l’intention des fidèles.

Ce décor inédit ressemble fort à celui d’un plateau de Hollywood, c’est-à-dire à de la   mise en scène. Mais ce sont les circonstances qui l’exigent. Le Covid-19 est dans la cité, et il faut éviter les attroupements. Mais ce décor bien inhabituel n’a pas empêché l’archevêque métropolitain de Lomé d’observer les différentes séquences de la messe jusqu’au bout. Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan a même encore eu le sens de l’humour et utilisé l’anecdote d’une jeune dame venue qui s’est vu gifler par son père à qui elle est pourtant venue se plaindre d’une baffe de son mari, pour illustrer la situation du peuple togolais balloté entre plusieurs maux, surtout la division de la classe politique. Le prélat a, par-dessus tout, imploré la grâce du Seigneur de « voir très vite la fin de cette pandémie », mais aussi celle d’« une unité vraie entre ses fils et filles ».

Un Vendredi Saint sans Chemin de Croix

Un Vendredi Saint sans Chemin de Croix. Sans hordes de fidèles catholiques dans les rues, tout de rouge vêtus. Mais cloués à la maison. C’était le décor au Togo le vendredi 10 avril.

Ce jour devrait voir les fidèles le marquer du sceau du Chemin de Croix. Il s’agit d’un acte dévotionnel privé ou communautaire. Mais dans la tradition au Togo, ce cérémonial voit les fidèles observer symboliquement le parcours de Jésus-Christ quelques heures avant sa mort et sa crucifixion, sous le chaud soleil, tout de rouge vêtus, symbole de son sang versé. Mais une fois n’est pas de coutume, ce rituel n’a pas été respecté dans sa forme originelle, à cause de la pandémie de l’heure dans le monde et des besoins de confinement.

En lieu et place de la célébration habituelle, le Vendredi Saint a été observé à Lomé, ainsi qu’à l’intérieur du pays, dans le symbolisme. Pas de marche de fidèles dans les rues en cohortes, pas de Jésus-Christ improvisé recevant des coups de chicotte, pas de prières à différentes stations du parcours…Rien du décor et de l’ambiance habituels. L’événement a été observé au sein des diocèses et des paroisses, sans fidèles. Seuls les prêtres et quelques collaborateurs triés sur le volet y ont eu accès. Rien n’était fondamentalement oublié des rituels. La Passion du Christ, l’ensemble des événements ayant précédé la mort de Jésus de Nazareth, a été aussi observée. Tout ce qui manquait, c’étaient les fidèles.

En effet, ils en étaient tenus bien éloignés, au nom de la lutte contre le Covid-19. Leurs seuls recours ce Vendredi Saint, c’étaient la radio et les réseaux sociaux. Certaines célébrations étaient retransmises sur la radio Maria. Dans plein de quartiers, beaucoup de fidèles étaient scotchés à leurs transistors pour suivre ces célébrations.  Ailleurs, c’est sur les réseaux sociaux qu’elles étaient retransmises.

Des fidèles comprennent tout de même

C’est inédit, mais prêtres et fidèles n’avaient pas le choix. A cause de la pandémie du coronavirus, les rassemblements de plus de quinze (15) personnes sont interdits. Toutes les églises sont fermées sur le territoire, et donc les cultes interdits. C’est d’ailleurs la routine depuis plusieurs semaines au Togo. Les catholiques togolais ne doivent pas être seuls à vivre ces restrictions ce Vendredi Saint. Il y a leurs frères et sœurs des autres pays d’Afrique et de par le monde aussi. Même au Vatican, les célébrations ont été observées sans fidèles.

« C’est la première fois que je vis ça depuis que je suis né. Un Vendredi Saint sans Chemin de Croix est impensable », a déclaré l’interlocuteur sus-évoqué. Il comprend tout de même la légitimité des restrictions : « Devant cette situation de crise sanitaire liée au Covid-19, nous sommes tenus de respecter les mesures barrières pour éviter ou limiter la propagation de la maladie virale ».

Pierre-Claver, un autre fidèle, renchérit et va même plus loin : « Pâques sans Chemin  de Croix, ça pourra embêter les partisans de l’observance des rituels, parce qu’il faut respecter les préceptes. Mais pour un homme de foi, ça ne pose aucun problème. Le Chemin de Croix n’est qu’une reconstitution par l’Eglise de ce qui s’est passé avec Jésus il y a plus de 2000 ans, pour rappeler ses pas aux fidèles. Ce n’est qu’une pratique rituelle que l’Eglise catholique a instituée. Ça relève de la croyance et là, il faut distinguer croyance et foi. Du point de vue de la foi, en tant que chrétien, ce qui importe, ce sont le recueillement, la méditation profonde sur le parcours de Jésus sur terre et les enseignements à en tirer pour notre marche d’humain de la cité terrestre vers la cité céleste».

Juste l’expression extérieure abandonnée

Un Vendredi  Saint sans Chemin de Croix ? Le Père Florentin Ofori du diocèse d’Atakpamé, administrateur de la  communauté chrétienne, paroisse St Michel de Langabou répond : « Je ne sais pas si ça a une fois existé dans l’histoire de l’Eglise (…) Mais ce Vendredi Saint, il y a eu des Chemins de Croix partout. C’est le peuple seul qui n’était pas là. Il y a eu des Chemins de Croix parce que des prêtres ont célébré un peu partout la Passion du Christ ». « Le Chemin de Croix en réalité, c’est un exercice spirituel que les chrétiens se donnent pour dire qu’ils veulent cheminer avec le Christ (…) Les chrétiens peuvent vivre leur spiritualité sans le Chemin de Croix en se retirant et en priant. Le Vendredi Saint, c’est revivre la spiritualité, cette Passion du Christ. Le Chemin de Croix veut dire simplement que les chrétiens veulent participer à la souffrance qu’a endurée le Christ», a-t-il ajouté.

Même son de cloche chez le Directeur national de l’enseignement catholique, le Père Pierre Marie Chanel Affognon. « Ce Vendredi Saint n’est pas un Vendredi Saint sans Chemin de Croix, c’est mal comprendre la réalité. Dans toutes les cathédrales, on a célébré le Chemin de Croix et la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ et les fidèles, depuis leurs familles et leurs lieux où ils sont comme en retraite spirituelle que le monde appelle le confinement ou l’autoconfinement, peuvent participer spirituellement à tout cela grâce aux médias ou aux textes qu’ils ont déjà en famille ou simplement par recueillement ou communion spirituelle (…) C’est son expression très extérieure qui prenait nos rues et nous mettait tous ensemble qui n’est pas là. Les célébrations sont là ; c’est la façon de les vivre qui a changé », a-t-il déclaré.

Les restrictions du gouvernement qui impactent le rituel de cette année, le prêtre dit les  comprendre  parfaitement. « Ici il s’agit de protéger la vie (…) Cela n’est pas en contradiction avec notre façon de vivre notre foi. Dieu n’est pas que dans les églises. Dieu est d’abord dans nos cœurs, dans nos familles et Dieu est une réalité spirituelle (…) Au lieu de parler d’interdiction, parce que c’est le gouvernement qui a pris cette décision, nous au niveau de l’Eglise, on parle plutôt de dispositions au service de la vie et de la communauté », a-t-il relevé.

Le symbolisme, c’est sous ce sceau qu’aura été placée cette année la fête célébrant la résurrection de Jésus-Christ. Les catholiques étaient mieux lotis, ayant suivi les festivités (sic) à la radio et sur les réseaux sociaux. D’autres fidèles de la communauté chrétienne, eux, n’ont pas eu cette chance, les célébrations étant carrément annulées. Coronavirus et besoin de confinement obligent.

Togo: décès de l’ancien PM Edem Kodjo

L’ancien Premier ministre togolais Édouard Edem Kodjo est décédé ce samedi à l’âge de 81 ans à l’hôpital américain de Neuilly dans la capitale française, où il était admis depuis neuf mois à la suite d’un accident vasculaire-cérébral.Né le 23 mai 1938, l’ancien chef du gouvernement a occupé de hautes fonctions au Togo. Ministre de l’Economie puis des Affaires étrangères dans les années 70, il se brouilla avec le Président togolais de l’époque Gnassingbé Eyadema. 

 Son opposition à « l’autoritarisme » d’Eyadema l’obligea à s’exiler. Revenu au Togo dans les années 90, à la faveur du vent démocratique, Edem Kodjo créa son parti, l’Union togolaise pour la démocratie (UTD). 

Vaccin contre le Covid-19 : le Togo refuse de faire de « ses populations des cobayes »

Le Togo ne veut pas faire de ses citoyens des cobayes, raison pour laquelle il n’a pas accepté, sur ses citoyens, le test de vaccin contre le Covid-19 selon un membre du gouvernement.« Nous ne livrerons pas nos populations comme des cobayes, ça ne se fera pas », a martelé ce vendredi le ministre du Commerce, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale, au cours d’une intervention médiatique.

Cette sortie, au-delà d’une assurance, se veut également une mise au point de l’exécutif, au moment où les doutes et suspicions se poursuivent au sein de l’opinion togolaise, des rumeurs liant à l’acceptation de ce test, la conditionnalité des appuis financiers des partenaires occidentaux.

« Le Togo est un pays souverain, on est indépendant. Il y a certaines choses qui ne passent même pas à l’esprit. Nous avons toujours des relations avec nos partenaires, notamment le FMI. Il n’y a jamais eu à notre connaissance, en tout cas en tant que membre du gouvernement, de lien entre les appuis du fonds et un quelconque projet de vaccin. Il n’y en a jamais eu », a assuré le ministre.

La problématique de ce test sur les Africains évoqué début avril par deux (02) médecins français, les Professeurs Camille Locht, Directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et Jean-Paul Mira, Chef du service réanimations de l’hôpital Cochin à Paris, a alimenté la polémique au sein de l’opinion publique africaine et suscité une levée de boucliers de stars du football  comme Samuel Eto’o et Didier Drogba. 

 

 

 

 

Covid-19 : Ne pas laisser l’Afrique seule face au Coronavirus !

Des chercheurs, membres d’un groupe réunissant des think tankers européens et africains, ont à travers cette tribune, alerter sur l’impact prévisible de la pandémie en Afrique, qui va indéniablement transformer la politique mondiale.Alors que le virus se propage à travers le monde, la capacité d’atténuer son impact est intrinsèquement liée aux ressources disponibles et à l’efficacité des autorités publiques. C’est pour cela qu’il est primordial que les dirigeants internationaux se concentrent sur ses conséquences sur les plus vulnérables, et en particulier en Afrique.

Il y a tout juste trois mois, le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informaient le bureau de Pékin de l’Organisation mondiale de la santé d’un risque d’épidémie. 100 jours plus tard, trois milliards de personnes dans le monde sont confinées chez elles. C’est le résultat d’une approche radicale en réponse à une urgence de santé publique.

Mais qu’est-ce que cela signifie pour les pays dont les infrastructures sanitaires sont inexistantes et qui ne disposent que de peu d’outils administratifs ?

Si toutes les nations sont menacées et se débattent pour éviter de tomber dans l’abîme, il est plus que jamais nécessaire d’envisager la situation sur le plan global tout en s’adaptant aux conditions locales dans le but de protéger les communautés les plus vulnérables à travers le monde. Car elles sont menacées non seulement par les risques du virus lui-même, mais aussi par ses conséquences politiques, économiques et sociales. Les pandémies ont un prix. Les combattre coûte cher, surtout pour les plus démunis.

En guise de rappel, on estime que la pandémie du VIH/Sida a fait reculer la croissance du PIB de deux à quatre pour cent en Afrique subsaharienne. Selon les chiffres de la Banque mondiale, le virus Ebola aurait réduit de 12% le PIB cumulé des trois pays les plus touchés en 2014-2016, à savoir la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Mais cela n’est rien en comparaison avec les répercussions et l’ampleur du Coronavirus. Au cours des deux dernières semaines, l’effondrement des marchés financiers a entraîné une baisse des valeurs de plus de 9 trillions de dollars. Une baisse de la croissance du PIB mondial pourrait engendrer, selon les estimations actuelles, une perte de 2 trillions de dollars supplémentaires.

Le renforcement des mesures de confinement dans les économies majeures du globe menace d’avoir des répercussions encore plus catastrophiques. Et une profonde récession mondiale semble inévitable.

Ces effets se ressentiront d’autant plus en Afrique, où la population est plus proche du seuil de pauvreté que dans d’autres régions du monde et ne dispose d’aucune épargne pour faire face à une crise. L’Afrique abrite déjà la plus large proportion de personnes démunies par rapport aux autres continents. Même si la pauvreté dans le monde a reculé de 36 % en 1990 à 10 % 25 ans plus tard, ce qui représente plus d’un milliard de personnes, la progression plus lente de l’Afrique et l’augmentation constante de sa population signifient que la pauvreté concerne plus de 413 millions de personnes en 2015. Le taux de pauvreté en Afrique subsaharienne s’élève à plus de 40 % et le continent regroupe 27 des 28 pays les plus démunis du monde.

La coexistence de systèmes d’institutions fragiles et de gouvernements faibles constitue un mélange dangereux en temps normal, qui favorise la précarité. L’Organisation internationale du Travail estime que 74 % des Africains sont dans une situation d’emploi « vulnérable », c’est-à-dire soit de chômage, soit de sous-emploi, en comparaison avec les 45 % qui représentent le point de référence mondial, dans un continent où les systèmes nationaux de sécurité sociale sont quasiment inexistants.

Le revenu moyen par habitant en Afrique subsaharienne est de 1.585 dollars américains, c’est-à-dire 14 % de la moyenne mondiale.

Aujourd’hui, dans la situation de crise extrême que nous traversons, ce mélange de bas revenus et de moyens limités pourrait s’avérer fatal à un nombre, impossible à fixer, de personnes. Par ailleurs, l’effondrement du prix du pétrole, la fragilité de la sécurité alimentaire, la perturbation des échanges commerciaux affectent tout particulièrement des économies africaines en forte croissance, qui cherchaient à s’intégrer à l’économie mondiale. L’interruption brutale du tourisme et des investissements étrangers, et la volatilité financière, fragilisent les pays africains plus que les autres.

En cette période où chaque pays se replie sur lui-même pour combattre la maladie, il faut soutenir les pays africains à travers une coopération internationale intensive : activation de centres opérationnels d’urgence, envoi de masques et d’équipements de protection, recours aux technologies de l’information pour apprécier la diffusion du Covid-19 en temps réel et identification des groupes à risques sont parmi les première mesures à prendre. Parallèlement, il faut renforcer les capacités de santé existantes, et mettre en œuvre des programmes d’aide économique et sociale compatibles avec les réalités locales. Pendant la crise de l’Ebola, l’Afrique a su montrer comment, avec une aide internationale adaptée, elle avait su maîtriser une pandémie et, finalement, l’endiguer.

La crise actuelle est un moment de vérité pour la mondialisation, et les relations entre l’Europe et l’Afrique. C’est aussi une opportunité de solidarité et de coopération.

Les membres du groupe de think tankers européens et africains sont : 

Yonas Adeto, Institut d’études pour la paix et la sécurité, Ethiopie
Karim El Aynaoui, Policy Center for the New South, Maroc

Thomas Gomart, Institut français des relations internationales, France

Paolo Magri, Institut des études politiques internationales, Italie

Greg Mills, Brenthurst Foundation, Afrique du Sud

Karin Von Hippel, Royal United Services Institute for Defence and Security Studies, Londres 
Guntram Wolff, Bruegel, Belgique

Togo : gros engouement au programme d’assistance financière dès son lancement

Plus de quatre millions (4 000 000) de Togolais ont sollicité ce mercredi 8 avril, les services du programme d’assistance financière initié par le gouvernement pour venir en aide aux travailleurs vulnérables selon une source gouvernementale.« En un moment donné, il y a eu plus de 4 millions de tentatives d’inscription », a déclaré ce jeudi le ministre des Mines et de l’Energie, Marc Dèdèriwè Ably-Bidamon. Et c’est cette très forte demande au-delà des prévisions, qui a entrainé la saturation et le blocage du système. « Le système est conçu pour recueillir près de 200 mille demandes par jour », a indiqué l’officiel du gouvernement.

En effet, si c’est une lapalissade que la structure sociale du Togo est dominée par l’informel, l’on ne s’attendait par contre pas à une telle prise d’assaut par les populations, et ce dès le tout premier jour du lancement du programme dénommé « Novissi » (solidarité, en français). La population togolaise, faut-il le rappeler, est estimé à un peu plus de sept millions d’habitants.  

Dans les faits, ils sont plus de dix mille (10 000) Togolais à pouvoir s’inscrire au programme en l’espace de 24 heures. Compte tenu des tentatives de fraudes notées lors de la première journée, il a été décidé que l’inscription se fasse désormais par appel téléphonique et non par SMS gratuit comme au début.

Selon les estimations avancées par le ministre, le programme va coûter près de 12 milliards de francs CFA au Togo sur les trois mois et il « pourrait être reconduit si les circonstances l’exigent ». Il invite les populations à donner la priorité aux vrais bénéficiaires, entendu  les personnes à revenu faibles ayant été durement impactées par les mesures du gouvernement.

« Novissi » (solidarité, en français) est un programme de transferts monétaires mis en place par le gouvernement pour venir en aide aux travailleurs ayant perdu leurs revenus journaliers à cause des mesures de quasi-confinement  imposées par le gouvernement. Il est réservé aux conducteurs de taxi-moto qui devront recevoir 20 000 F mensuellement, aux petits revendeurs et artisans (12 250 F pour les femmes et 10 500 F pour les hommes).  

Togo : Les soutiens d’Agbéyomé Kodjo dénoncent un acharnement du régime

Les soutiens de l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo, dénoncent un « acharnement du pouvoir » de Lomé contre lui, convoqué à nouveau à la Gendarmerie le jeudi 9 avril, pour être entendu sur un certain nombre de charges.« Pendant que les Etats du monde sont préoccupés par la recherche de mesures pour assurer la protection de leurs citoyens contre la pandémie du coronavirus, le régime de Faure Gnassingbé cherche à emprisonner un leader politique, de surcroît son challenger », ont déploré ce mercredi en conférence de presse les membres de la dynamique Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, du nom de l’archevêque émérite de Lomé. 

Convoqué une première fois le 1eravril dernier par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), un service de la Gendarmerie nationale, le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février 2020 ne s’était pas personnellement présenté, officiellement pour « raison de santé ». Il s’était fait plutôt représenter par un collègue d’avocats. Il est convoqué à nouveau pour ce jeudi 9 avril et ses soutiens soupçonnent « la malveillante intention du régime de conclure le dossier par l’arrestation du vainqueur (de la présidentielle) ». 

Sous le coup de nombreuses charges dont celles de « trouble à l’ordre public, mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », le candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) au scrutin présidentiel au Togo a vu son immunité parlementaire levée le 16 mars dernier. 

Officiellement crédité de 19,46 % des suffrages à cette élection et classé second derrière Faure Gnassingbé déclaré réélu avec 70,78 % des suffrages, Agbéyomé Kodjo continue de réclamer sa « victoire volée » et de se considérer comme le « Président élu ».

Covid-19 au Togo: appui financier aux travailleurs vulnérables

Le gouvernement togolais a initié un programme de transferts monétaires dénommé « Novissi » (solidarité en français), au profit des travailleurs vulnérables affectés par la pandémie du Covid-19.Ledit programme vise à compenser les pertes de revenus journaliers des travailleurs de certains secteurs sociaux dits vulnérables durant l’état d’urgence sanitaire. Parmi les bénéficiaires, il y a les conducteurs de taxi-motos, les petits revendeurs, les artisans.

Les conducteurs de taxi-moto à qui il est récemment fait interdiction de transporter des passagers, en respect aux mesures de distanciation pour éviter des contacts risqués, devront se voir transférer la somme de 20 000 FCFA par mois. Quant aux autres travailleurs pris en compte, il est prévu 12.250 FCFA pour les femmes et 10.500 FCFA pour les hommes.

Ces montants sont destinés à l’achat de vivres, au paiement des factures d’eau et d’électricité, de crédits de communication, bref aux besoins essentiels durant ce temps de quasi-confinement.  Ils seront transférés seulement de moitié toutes les deux semaines au profit des personnes éligibles durant l’état d’urgence décrété pour trois mois.

Le Fonds national de solidarité créé par le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, dans son discours du 1er avril dernier, est doté d’un montant de 400 milliards FCFA dont le quart au moins est destiné au secteur de la santé.

Covid-19 / Togo: Le couvre-feu étendu à la ville de Sokodé

Le couvre-feu débuté au Togo le 2 avril dernier à Lomé, est désormais étendu à la ville de Sokodé selon une décision prise mardi par le gouvernement, compte tenu de l’augmentation des cas de coronavirus dans cette ville du centre du pays.Seule Lomé la capitale était sous couvre-feu depuis le jeudi 2 avril, date de l’entrée en vigueur de la mesure prise par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé pour limiter la propagation du virus. Mais Sokodé et toute la préfecture de Tchaoudjo devraient entrer dans la danse à partir de demain mercredi 8 avril. 

La décision prise ce mardi et communiquée au journal de 20 heures sur la télévision nationale, est consécutive à la hausse vertigineuse des cas de coronavirus à Sokodé. Cette ville du centre du Togo s’impose désormais comme le second épicentre de la maladie, avec au total treize (13) cas recensés sur les soixante-cinq (65) en tout enregistrés dans le pays. 

Le mal serait parti de la localité de Kouvon située à quelques kilomètres de Sokodé et qui abrite un couvent dirigé par des expatriés. Et presque tous ces treize (13) cas confirmés sont, à en croire le gouvernement, issus des cas contacts avec un premier malade recensé.

Sokodé était déjà bouclée depuis le 2 avril. Mais ce bouclage devrait être renforcé à partir de mercredi, avec un couvre-feu de 20 h à 6 h. La mesure vise à limiter les contacts et ainsi contenir la propagation du coronavirus .

Le Togo, faut-il le rappeler, en est au total à soixante-cinq (65) personnes contaminées, avec trois (03) decès, vingt-trois (23) patients guéris et trente-neuf (39) actifs sous traitement.

Togo : Le Covid-19 migre vers l’intérieur du pays

Localisé au départ à Lomé, le virus du Covid-19 migre progressivement de la capitale vers l’intérieur avec pour second épicentre la ville de Sokodé, au centre du pays.Au Togo, le coronavirus est en train de connaitre une évolution géographique. Jusqu’à la date du dimanche 5 avril, presque tous les quarante-quatre (44) patients testés positifs au Covid-19 avaient pour résidence Lomé, la capitale. Sauf un cas enregistré le samedi 4 avril, une Canadienne de 41 ans résidant à Sokodé, rentrée du Canada le 18 mars 2020. 

Mais la donne a radicalement changé ce lundi 06 avril. Sur huit cas positifs enregistrés ce jour, cinq ont pour résidence Sokodé. Il s’agit de deux Américains respectivement de 42 et 51 ans, d’un Togolais de 41 ans et de deux Américaines de 26 et 65 ans, tous ayant eu contact avec des personnes testées positives et désormais hospitalisées.

La ville de Sokodé, décrite comme la seconde du pays en termes d’habitants, s’impose désormais comme le nouvel épicentre de la maladie à coronavirus au Togo. Elle se retrouve donc avec six patients sur les cinquante-deux en tout enregistrés dans le pays.