Une délégation des « Aînés » au Zimbabwe pour des élections pacifiques

Une délégation de « The Elders » (les Aînés) composée de personnalités éminentes conduites par Koffi Annan a rencontré, vendredi à Harare, le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa pour discuter des préparatifs des prochaines élections générales prévues le 30 juillet 2018.Parmi la délégation, il y avait Koffi Annan, ancien Secrétaire général de l’ONU, Mary Robinson, ancienne Haut-commissaire aux droits de l’homme, et Lakhdar Brahimi, ancien ministre algérien des Affaires étrangères. Elle s’est entretenue avec Mnangagwa et le ministre des Affaires étrangères par intérim, Simon Khaya Moyo à la State House à Harare.

M. Mnangagwa a rassuré la délégation que l’environnement pré-électoral est pacifique et que le gouvernement n’a pas à intervenir dans les affaires de la Commission électorale nationale en respect des lois en vigueur qui consacrent l’indépendance de cette instance.

« Nous sommes heureux que le peuple et les partis politiques aient entendu notre appel à la paix. Oui, il y a eu un incident à Bulawayo visant à attenter à ma vie», a déclaré Mnangagwa après la réunion.

Deux agents de sécurité ont été tués le mois dernier lorsqu’une bombe a explosé alors que Mnangagwa quittait un meeting politique dans la deuxième plus grande ville de Bulawayo.

La délégation des Aînés est au Zimbabwe pour encourager la tenue d’élections pacifiques et crédibles.

Le groupe des Ainés a été créé en 2007 par l’ancien président sud-africain Nelson Mandela et est actuellement présidé par Annan, avec l’ancien vice-Premier ministre norvégien, Gro Harlem Brundtland comme vice-président.

Zimbabwe : John Mahama dirige les observateurs électoraux du Commonwealth

L’ancien président ghanéen, John Mahama dirigera une mission d’observation du Commonwealth pour les élections générales du Zimbabwe prévues le 30 juillet 2018, a annoncé mercredi le regroupement des anciennes colonies britanniques.Le secrétaire général du Commonwealth, Patricia Scotland a déclaré que le Groupe d’observateurs du Commonwealth devrait arriver au Zimbabwe le 23 juillet.

Il sera accompagné par une équipe de neuf membres du Secrétariat du Commonwealth dirigée par Katalaina Sapolu, chef de la Direction de la gouvernance et de la paix.

« Je suis extrêmement heureux de déployer un groupe pour observer les élections », a déclaré Scotland dans un communiqué.

La mission d’observation comprendra Hanna Tetteh, ancienne ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Gary Dunn, ancien secrétaire général adjoint du Commonwealth, Mpho Moruakgomo, président du Commonwealth Local Government Forum, Janet Love, de la Commission électorale indépendante d’Afrique du Sud.

Les autres membres de la mission seront Lord Robert Hayward et Baroness Margaret Jay, tous deux membres de la Chambre des Lords du Royaume-Uni, et Fonkam Azu’u, ancien président du Conseil électoral du Cameroun.

Le Zimbabwe s’est retiré du Commonwealth en 2003. Cette décision fait suite à la suspension du pays du groupe pour violation de la Déclaration de Harare, qui énonce les principes et les valeurs fondamentales du Commonwealth.

Toutefois, en mai 2018, le président Emmerson Mnangagwa a écrit au secrétaire général du Commonwealth pour lui faire part de son intérêt à se joindre de nouveau à l’association et demander au groupe d’observer les prochaines élections au Zimbabwe.

Des milliers de Zimbabwéens manifestent pour des réformes du Code électoral

Plusieurs milliers de militants de l’opposition et de membres de la société civile du Zimbabwe ont défilé, mercredi, devant les locaux de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) à Harare pour réclamer des réformes du Code électoral, estimant que celles-ci sont essentielles pour la tenue d’élections crédibles.Les militants de l’Alliance pour le changement démocratique (MDC) et d’autres partis de l’opposition sont descendus dans les rues de la capitale pour protester contre la ZEC, afin que les règles du jeu soient à la hauteur des élections générales du 30 juillet 2018.

Les manifestants, portant des pancartes sur lesquelles on lisait «Pas de réformes, pas d’élections» et «Non au truquage du vote» ont marché en direction des bureaux de la ZEC au centre-ville de Harare.

Le leader de l’Alliance MDC, Nelson Chamisa a déclaré que son parti ne participerait pas aux élections à moins que ZEC ne réponde aux préoccupations de son parti concernant les irrégularités présumées dans le processus de gestion des bureaux de vote.

Il a accusé la ZEC de faire preuve de mauvaise foi et de faire tout son possible pour maquiller le vote, au profit de la ZANU PF.

Parmi les revendications, la ZEC devrait procéder au nettoyage du fichier électoral pour le débarrasser des prétendus électeurs fantômes et faire une inspection conjointe de l’impression des bulletins de vote par tous les partis politiques, comme stipulé dans la Constitution.

Le chef de l’Opposition a accusé la ZEC de violer la Constitution en faisant de la fuite en avant pour imprimer le bulletin de vote sans impliquer toutes les parties prenantes comme l’exige la loi.

Au total, 23 personnes ont déclaré leur candidature à la prochaine élection présidentielle au Zimbabwe, un nombre record jamais atteint dans ce pays d’Afrique australe depuis son indépendance en 1980.

Pour les élections générales, la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a publié, le 09 juillet dernier, une liste des 10.985 bureaux de vote prévus à travers le pays pour les élections générales du 30 juillet 2018.

La répartition des bureaux de vote a traditionnellement été une pomme de discorde pendant les élections au Zimbabwe.

Certains observateurs ont souvent accusé la ZEC d’ouvrir délibérément moins de bureaux de vote dans les fiefs traditionnels des partis d’opposition, notamment les centres urbains.

10.985 bureaux de vote pour les élections générales au Zimbabwe

La Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a publié, lundi à Harare, la liste des 10.985 bureaux de vote prévus à travers le pays pour les élections générales du 30 juillet 2018.Selon l’instance électorale, la province qui compte le plus grand nombre de bureaux de vote est Midlands, avec quelque 1.540 centres ouverts.

Le Midlands est par ailleurs la région d’origine du président Emmerson Mnangagwa.

Même si elle concentre la majeure partie de la population du pays, la province de Harare, la capitale aura seulement 1.175 bureaux de vote.

La province avec le plus petit nombre de bureaux de vote est celle de Bulawayo, avec seulement 428 centres.

La répartition des bureaux de vote a traditionnellement été une pomme de discorde pendant les élections au Zimbabwe.

Certains observateurs ont souvent accusé la ZEC d’ouvrir délibérément moins de bureaux de vote dans les fiefs traditionnels des partis d’opposition, notamment les centres urbains.

Présidentielle zimbabwéenne : des drones pour renforcer la sécurité

Les forces de sécurité du Zimbabwe ont mis en place des mesures strictes contre le terrorisme, notamment l’introduction d’agents antiterroristes, de drones et d’autres mécanismes de surveillance lors des rassemblements politiques, en prélude aux élections de ce mois, a annoncé Erasmus Makodza.Selon le président de la commission de la sécurité électorale de la République du Zimbabwe cité par Sunday Mail, plus de 45.000 policiers spécialement formés ont été chargés de gérer la sécurité dans tout le pays avant, pendant et après les élections du 30 juillet.

Il a expliqué qu’il y aurait une vigilance et une visibilité accrues de la police durant tous les rassemblements.

« Nous veillerons également à déployer plus de policiers en civil parmi les foules et nous utiliserons des drones pour surveiller les activités lors des rassemblements pour voir ce qui se passe », a assuré Makodza.

Il a ajouté que la police procèderait à des interdictions sur les armes dangereuses telles que les catapultes, les pinces, les arcs et les flèches, les couteaux, les machettes, les haches et les lances.

Ces mesures font suite à l’explosion d’une bombe, le 23 juin, peu après une prise de parole du président Emmerson Mnangagwa, lors d’un meeting à Bulawayo, la seconde ville du pays.

Explosion à Harare : Mnangagwa accuse des pro-Mugabe

Le président Emmerson Mnangagwa a accusé, mercredi, des responsables de la ZANU PF (au pouvoir) qui ont été exclus du parti pour s’être alignés derrière l’épouse de l’ex-président Robert Mugabe, d’avoir participé à un attentat à la bombe qui a coûté la vie à deux personnes, lors d’un de ses meetings politiques tenu le week-end dernier.Dans une interview accordée à la BBC, M. Mnangagwa n’a pas mentionné nommément l’ancienne faction rivale de la ZANU PF, connue sous le surnom Generation 40 (G40), mais a déclaré que son « intuition » lui dit qu’il s’agissait bien de « ceux qui ont été lésés par la nouvelle situation dans le pays ».

La faction de la G40, qui avait le soutien de Mugabe et de sa femme Grace, était opposée à l’arrivée de Mnangagwa au pouvoir et qui réussira à orchestrer le renvoi de ce dernier de la ZANU PF et du gouvernement en novembre 2017.

Mnangwa parviendra cependant à revenir aux affaires grâce au soutien de l’armée qui l’a aidé à démettre Mugabe de sa fonction de président au cours du même mois.

« Mon intuition sans preuve tangible est que les gens qui sont lésés par la nouvelle tournure des évènements sont les membres de la G40. C’est une conclusion logique et raisonnable que l’on peut avancer jusqu’à ce que des preuves soient produites », a déclaré le chef de l’Etat du Zimbabwe qui a échappé de justesse à la déflagration, alors qu’il venait de terminer son allocution lors d’un rassemblement de la ZANU PF à Bulawayo, la deuxième ville du pays.

Il a exclu toute répression des forces de sécurité contre l’opposition ou d’autres qui critiquent son gouvernement.

« Nous n’avons pas besoin de dire qu’il y aura une répression de la sécurité ou de mettre le pays en alerte de sécurité, car il s’agit d’une activité criminelle. Cela ne menace en rien la stabilité du pays ou la loi et l’ordre du pays », a déclaré Mnangagwa.

Il a ajouté: « Mais bien sûr, nous devons veiller à ce que la population soit protégée, en faisant en sorte que ces criminels soit traqués ».

Elections zimbabwéennes : l’UA déploie une mission technique

L’Union africaine a dépêché une mission d’assistance électorale composée de cinq experts pour fournir une assistance technique à la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) en prélude aux élections générales prévues le 30 juillet 2018.Dans un communiqué publié vendredi, la Commission de l’UA a indiqué que la mission est déployée depuis le 15 juin et qu’elle séjournera dans le pays jusqu’au 8 juillet.

Cette mission a été déployée en réponse à la demande d’assistance technique de la ZEC lors de la visite au Zimbabwe du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, en février 2018.

« L’objectif principal de la mission est d’aider l’organe électoral à conduire des élections démocratiques, crédibles et pacifiques au Zimbabwe le 30 juillet 2018, en conformité avec les normes internationales, continentales et régionales en matière électorale », a expliqué l’UA.

La mission mettra l’accent sur le renforcement de capacité du personnel de la ZEC sur divers aspects électoraux.

« Ce soutien technique comprendra également une formation à la gestion des votes par correspondance et au vote des personnes handicapées », poursuit le communiqué.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a promis d’organiser des élections crédibles, libres et équitables.

Le Zimbabwe baisse les tarifs des télécoms en juillet

Le gouvernement du Zimbabwe a décidé de réduire les tarifs des télécommunications à partir du 1er juillet 2018, une baisse qui entre dans le cadre des efforts visant à protéger les consommateurs des frais élevés, a annoncé, mercredi à Harare, le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Supa Mandiwanzira.Parmi les services dont le coût sera réduit, figurent les frais d’accès aux données provenant des téléphones mobiles qui seront fixés à 500 par mégaoctet (Mo) en juillet, contre le taux actuel de 12,5 cents par Mo.

Le coût des paiements électroniques passera également de 12,5 cents par session à 5 cents, alors que les tarifs d’interconnexion nationale seraient ramenés à 2 cents par minute, contre 5 cents/minute actuellement.

Mandiwanzira a déclaré que la réduction des tarifs vise à assurer la compétitivité du Zimbabwe sur le marché des investissements.

La réduction intervient à la suite d’un tollé de la part des Zimbabwéens qui se plaignent du fait que leur pays a les frais de télécommunication les plus élevés en Afrique australe.