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Tchad : N’Djaména frappée par une pénurie de gaz butane

La pénurie de gaz butane refait surface dans la capitale tchadienne où des ménages, dans un tourment, se déplacent d'un…

La pénurie de gaz butane refait surface dans la capitale tchadienne où des ménages, dans un tourment, se déplacent d’un point de vente à un autre pour pouvoir échanger leurs bouteilles vides avec d’autres pleines ; un vrai calvaire qu’a pu constater APA, jeudi, à N’Djaména.La capitale tchadienne est à nouveau frappée par une pénurie du gaz domestique. Les stations-services et autres points de vente de la capitale tournent au régime sec occasionnant ainsi une forte demande de ce combustible indispensable aux ménages tchadiens.

Par des groupes de quelques personnes, les habitants de N’Djaména nomadisent les quartiers à la recherche du précieux combustible. Certains à pieds déambulent avec des bouteilles vides, d’autres sur des motos ou des véhicules font le même exercice.

A un point de vente où l’on en trouve, les nouvelles sont dispatchées via les téléphones portables et comme un essaim d’abeilles, les consommateurs prennent  d’assaut le coin. Il faut être assez robuste pour se positionner devant les autres pour espérer acheter une bouteille. C’est toujours de la bousculade à certains endroits où le gaz est stocké.

« On vit une situation plus grave. On n’arrive pas à préparer à manger à la maison parce que le gaz manque. Je cherche depuis plusieurs jours. On dit toujours dans les stations qu’il n’y a pas de gaz » se lamente une ménagère devant une station-service au quartier Atrone dans le 7ème arrondissement.

« On ne sait quoi faire ? Ce n’est pas normal qu’il y ait pénurie alors que le pays produit du gaz butane » regrette un autre consommateur complètement déboussolé après avoir fait le tour des stations et points de vente sans rien trouver.

La pénurie ouvre des brèches aux commerçants de faire de la spéculation sur les prix homologués de la bouteille de gaz. Ainsi les bouteilles de 6 kilogrammes passent de 2000 à 2 500 F CFA voire 3 000 F CFA dans certains points de vente. La bombonne de 12 kilogrammes vendue officiellement à 5 000 F CFA, s’achète aujourd’hui à 6000 FCFA ou 7 000 F CFA dans certains quartiers de la capitale.

« On n’a pas le choix. On est contraint d’acheter à un prix élevé là où l’on trouve parce que nous sommes déjà habitués à préparer avec du gaz butane surtout qu’il manque du bois de chauffe ou du charbon qu’on utilisait par le passé » regrette une cliente qui habite le Gassi (Ndjaména) mais dit avoir trouvé une bouteille de 6 kilos à 3000 Fcfa dans un point de vente à Dembé (Ndjaména).

Officiellement, il n’y a aucune déclaration des autorités sur cette situation. Mais, des sources proches du secteur pétrolier, font savoir que, la raffinerie de Djermaya est en révision depuis quelques semaines d’où la baisse de production.

Pour pallier la baisse de production, l’Autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (ARSAT) a autorisé l’importation du gaz du Cameroun et du Nigéria voisins, soit 10 citernes livrées par semaine. De l’avis des grossistes, ces citernes importés ne permettent, cependant, pas de pallier le problème face à une demande croissante.

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