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Tchad : réunion au sommet pour sortir de la pénurie du gaz

Le ministre du Pétrole du Tchad, Mahamat Hamid Koua, s'est entretenu jeudi avec les opérateurs économiques du secteur, en présence…

Le ministre du Pétrole du Tchad, Mahamat Hamid Koua, s’est entretenu jeudi avec les opérateurs économiques du secteur, en présence du directeur général de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier, pour sortir de la crise causée par la pénurie du gaz dans la capitale tchadienne, N’Djaména.Au cours de la rencontre, le ministre du Pétrole s’est posé plusieurs questions sur les causes de la pénurie et les solutions envisagées.

« Comment se fait-il que la raffinerie continue à produire et que la population n’arrive pas à se procurer du gaz ? Est-ce que cette pénurie n’est pas artificielle créée par les opérateurs économiques ? », a notamment interrogé Mahamat Hamid Koua les opérateurs économiques distributeurs du gaz.

Ces derniers ont renvoyé, en revanche, la responsabilité à l’Etat au cours de cette discussion qui a tourné autour d’une heure dans le bureau du ministre du Pétrole.

Ainsi, le directeur général de la STG, Mahamat Guidam, soutient que, pour satisfaire le besoin de la population, il faut 8 à 10 citernes par jour. Mais, précise-t-il, la raffinerie de Djarmaya ne leur fournit qu’autour de 5 citernes actuellement. Ce qui est très insuffisant, note M. Guidam.

L’autre problème, à en croire Mahamat Guidam, c’est l’utilisation des bouteilles de gaz. Le gouvernement a pris une décision qui exige aux distributeurs de gaz de ne remplir que leurs propres bouteilles.

« Le client, dès qu’il achète, pour la première fois, ne se soucie pas où il doit la recharger. Une fois sa bouteille vide, il repart dans un point de vente et la change par une autre. Le gouvernement ne devrait pas soumettre les opérateurs économiques à telle décision qui a une répercussion nette sur le consommateur qui, parfois, fait le tour de plusieurs points de vente pour échanger sa bombonne vide », regrette M. Guidam.

Une autre solution en cours est l’importation du gaz à partir du Cameroun et le Nigéria pour combler, selon le directeur général de l’ARSAT, Mahamat Hassan Hissein, le gap de 30% que connait, présentement, la raffinerie de Djarmaya.

Par ailleurs, Mahamat Hassan Hissein reconnait qu’après l’interdiction de l’utilisation des bois et charbon dans les foyers, tous les ménages se sont tournés vers le gaz qui, malheureusement, ne satisfait pas la demande.

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