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Tensions au Malawi dans l’attente d’une décision de justice sur la présidentielle

La situation était tendue vendredi au Malawi où la police a encore fait usage de gaz lacrymogène contre des partisans…

La situation était tendue vendredi au Malawi où la police a encore fait usage de gaz lacrymogène contre des partisans de l’opposition, réunis devant la Haute Cour qui doit statuer sur la recevabilité d’une requête en annulation de la présidentielle.

L’opposition dénonce les résultats de l’élection du 21 mai, remportée de justesse par le chef de l’Etat sortant, Peter Mutharika, et a saisi la justice pour fraude.

La Haute Cour de la capitale, Lilongwe, saisie du dossier, a écouté mercredi les arguments des deux parties. Elle doit se prononcer vendredi sur la recevabilité de la requête de l’opposition.

En amont de cette décision, vendredi après-midi, la police a eu recours au gaz lacrymogène pour tenter de disperser des partisans de l’opposition rassemblés devant la Haute Cour. L’armée est intervenue, mettant fin dans l’immédiat aux tensions, a rapporté un journaliste de l’AFP.

C’est la troisième journée consécutive que les forces de l’ordre du Malawi interviennent contre des manifestants qui dénoncent des fraudes à la présidentielle.

Plus tôt vendredi, Peter Mutharika a prononcé son discours à la nation devant les parlementaires dans un climat très tendu.

En signe de protestation contre sa réélection controversée, les députés de l’opposition ont quitté l’hémicycle.

« On ne le reconnaît pas comme le président de ce pays parce que nous n’acceptons pas les résultats annoncés par la commission électorale du Malawi », a expliqué Eisenhower Mkaka, secrétaire général du Parti du Congrès du Malawi (MCP), la principale formation de l’opposition.

Dans son discours, le président a dénoncé les « responsables politiques qui appellent au bain de sang » et « cherchent à recruter des milices mercenaires (…) pour créer l’anarchie dans le pays ».

Selon les résultats de la commission électorale, Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, a été réélu de justesse avec 38,57% des suffrages, devant son principal rival, Lazarus Chakwera (35,41%), et Saulos Chilima (20,24%).

Jeudi, des manifestations à l’échelle nationale, les plus importantes depuis l’élection, avaient été organisées. Elles avaient été réprimées par la police à coups de gaz lacrymogène.

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