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Thierry Breton, le candidat multicartes de Macron à la Commission

Fort d'un triple cursus, public, politique et privé, redresseur de France Télécom, Thierry Breton, le nouveau candidat d'Emmanuel Macron à…

Fort d’un triple cursus, public, politique et privé, redresseur de France Télécom, Thierry Breton, le nouveau candidat d’Emmanuel Macron à la Commission européenne, dirige le géant informatique Atos depuis dix ans après avoir été ministre de l’Economie sous Jaques Chirac.

Ce travailleur acharné, ingénieur de formation, a multiplié les expériences. Né le 15 janvier 1955 à Paris, il a d’abord été professeur d’informatique et de mathématiques, patron de petites entreprises informatiques et même auteur de science-fiction. Il s’est forgé une réputation de sauveur d’entreprises depuis la privatisation de France Télécom.

Conseiller technique au ministère de l’Education nationale de 1986 à 1988, il a dirigé jusqu’en 1990 le Futuroscope puis est devenu directeur général du groupe CGI jusqu’en 1993.

Il rejoint ensuite le groupe informatique Bull, dont il devient le numéro deux. L’éphémère redressement des comptes du groupe lui permet d’être nommé en 1997 PDG de Thomson Multimedia, qui cherchait un recours après sa privatisation avortée et qu’il réussit à sortir de l’ornière.

En octobre 2002 il est appelé à la rescousse de France Télécom, qui croule sous une dette frisant les 70 milliards d’euros. Avec l’aide de l’Etat, il impose un plan de sauvetage sur trois ans qui permet le redressement de la société et son changement de statut en entreprise privée.

Ami de Jacques Chirac, il est ensuite nommé en février 2005 ministre de l’Economie du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, à la suite d’un scandale concernant l’appartement de fonction de son prédécesseur Hervé Gaymard, contraint de démissionner.

Il a aussi une expérience d’élu local, ayant siégé aux côtés de Jean-Pierre Raffarin au Conseil régional de Poitou-Charentes de 1988 à 1992.

A la tête d’Atos, il a plus que doublé le chiffre d’afaires du groupe, à 12,3 milliards d’euros en 2018, ainsi que ses efectifs, de quelque 122.000 salariés.

En juillet, il a été victime, avec son épouse, d’un cambriolage au cours duquel les agresseurs les ont frappés et séquestrés.

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