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Tirs de grenades lacrymogènes lors de manifestations en Iran (réseaux sociaux)

Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées dimanche soir pour disperser des manifestations antigouvernementales en Iran et au moins…

Des grenades de gaz lacrymogène ont été tirées dimanche soir pour disperser des manifestations antigouvernementales en Iran et au moins une personne a été blessée, selon des vidéos qui circulent lundi sur les réseaux sociaux.

Des rassemblements ont eu lieu dimanche pour le deuxième soir d’affilée après que les forces armées iraniennes ont fini par reconnaître que le vol PS572 d’Ukraine International Airlines, qui s’est écrasé le 8 janvier après son décollage de Téhéran, avait été abattu par un missile tiré « par erreur » alors que la défense du pays était en état d’alerte de niveau « guerre » par crainte d’une attaque américaine.

Quelques heures avant la tragédie, l’Iran avait tiré des missiles sur deux bases abritant des soldats américains en Irak, en riposte à la mort le 3 janvier dans un tir de drone américain du puissant général iranien Qassem Soleimani à Bagdad.

L’annonce de la responsabilité des forces armées dans le crash a créé une vague d’indignation dans le pays.

Selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, une foule semblait chanter des slogans contre les autorités sur la célèbre place Azadi (« liberté ») à Téhéran.

Plusieurs vidéos, dont certaines partagées par le Centre pour les droits humains en Iran –une ONG basée à New York– semblent montrer des manifestants en train de crier et de se disperser tandis que des grenades lacrymogènes sont tirées au milieu d’une foule compacte sur la rue Azadi qui mène à la place.

L’AFP n’a pu vérifier de manière indépendante l’heure et la localisation exactes de ces vidéos, souvent partagées via Telegram ou d’autres services de messagerie. Cependant, l’AFP n’a retrouvé aucune trace de ces vidéos sur internet avant leur publication ces derniers jours.

Dans une vidéo, une femme semble être tombée sur le trottoir, constellé de sang, et est soulevée par plusieurs personnes dont certaines crient « on lui a tiré dessus », « pansez la (plaie) ».

Sur d’autres, publiées comme étant des images d’une manifestation dans la ville d’Amol, au bord de la mer Caspienne, on peut voir une foule défiler dans les rues en criant « nous ne voulons pas de la République islamique ».

Samedi soir, la télévision d’Etat avait fait mention d’une manifestation à Téhéran en notant que les contestataires avaient scandé des slogans « antirégime ».

Pendant plusieurs jours, l’Iran avait nié la thèse du missile avancée par plusieurs pays dès le soir du crash. Lundi, l’Iran a démenti toute tentative d’étouffer l’affaire.

Après la révélation par les forces armées de leur responsabilité, un rassemblement s’est tenu samedi soir en hommage aux victimes du crash à l’Université Amir Kabir de Téhéran.

Ce rassemblement s’est transformé en manifestation de colère à laquelle ont participé des centaines d’étudiants, selon des journalistes de l’AFP venus couvrir la veillée.

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