InternationalAFP




Troubles en Iran: les bilans de « groupes hostiles » sont des « mensonges absolus » (Téhéran)

L'Iran a rejeté mardi les bilans de la répression du mouvement de contestation fournis, selon Téhéran, par des "groupes hostiles",…

L’Iran a rejeté mardi les bilans de la répression du mouvement de contestation fournis, selon Téhéran, par des « groupes hostiles », les qualifiant de « mensonges absolus ».

« Je dis clairement que les chiffres fournis par des groupes hostiles sont des mensonges absolus », a déclaré le porte-parole du pouvoir judiciaire Gholamhossein Esmaili, cité par la télévision d’Etat.

« Ils ont annoncé quelques chiffres ainsi que certains noms, mais ce sont des chiffres fabriqués et ce sont des mensonges », a-t-il ajouté.

Selon ce responsable iranien, « les noms qu’ils ont donnés sont aussi des mensonges car ils comprenaient des personnes encore en vie et d’autres qui sont décédées de mort naturelle ».

M. Esmaili réagissait au lendemain de la publication par Amnesty International d’un nouveau bilan faisant état d’au moins « 208 » personnes tuées dans la contestation ayant éclaté mi-novembre en Iran.

« Le bilan réel » de cette répression « est vraisemblablement supérieur » à ce chiffre de 208 morts, a précisé l’ONG basée à Londres, arguant que cette estimation se fondait sur des « informations crédibles » obtenues par ses soins.

Dans un précédent bilan, le 29 novembre, Amnesty avait fait état de 161 morts.

De leur côté, les autorités iraniennes n’ont confirmé la mort que de cinq personnes –quatre membres des forces de l’ordre tués par des « émeutiers » et un civil–, et annoncé environ 500 arrestations dont celles de 180 « meneurs ».

Déclenchées le 15 novembre par l’annonce d’une hausse du prix de l’essence, les manifestations, violentes par endroits, se sont rapidement étendues à au moins 40 villes et localités. Elles ont été accompagnées d’incendies ou d’attaques de stations-service, commissariats, centre commerciaux, mosquées ou bâtiments publics, selon les médias iraniens.