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Trump envisage le prochain G7 dans un de ses clubs de golf en Floride

Donald Trump, dont le pays accueillera le prochain sommet du G7 en 2020, a déjà un site en tête: l'un…

Donald Trump, dont le pays accueillera le prochain sommet du G7 en 2020, a déjà un site en tête: l’un de ses propres clubs de golf en Floride.

Une annonce qui a provoqué lundi des critiques aux Etats-Unis, où ses détracteurs dénoncent régulièrement les potentiels conflits d’intérêts de l’homme d’affaires.

S’exprimant au dernier jour du G7 de Biarritz, dans le sud-ouest de la France, le président américain a vanté les avantages de l’un de ses nombreux clubs de golf, à Doral, près de Miami.

« C’est un endroit formidable. Il a une superficie considérable, plusieurs centaines d’acres, donc nous pouvons gérer tout événement sur place », a déclaré à la presse le promoteur immobilier devenu président, dont la marque repose sur les clubs de golf de luxe, les gratte-ciel et son propre nom.

« Il se trouve juste à côté de l’aéroport (…) Et chaque délégation peut disposer de son propre bâtiment », a-t-il expliqué.

Soulignant que la décision finale n’avait pas encore été prise, Donald Trump a vigoureusement démenti enfreindre les codes éthiques.

« Je ne vais pas en tirer d’argent du tout (…) Je m’en fiche de faire de l’argent », a-t-il affirmé, en ajoutant que la présidence lui faisait au contraire perdre de l’argent.

« Cela me coûtera probablement quelque chose comme entre trois et cinq milliards de dollars d’être président », a-t-il renchéri, sans détailler comment il avait calculé cette énorme somme.

– « Bénéficier à ses activités » –

Une organisation américaine indépendante surveillant les potentiels conflits d’intérêts en politique s’est indignée.

« Lorsque le président Trump avait refusé de se dessaisir de ses affaires » en arrivant au pouvoir, « nous avions prévenu qu’il pourrait utiliser sa présidence –et la politique étrangère américaine– pour bénéficier à ses activités commerciales », a tweeté Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW). « Les gens pensaient que nous exagérions. Ce n’était pas le cas ».

Au Congrès, une commission de contrôle du gouvernement –dirigée à la Chambre des représentants par les démocrates– surveille les affaires commerciales du milliardaire.

« Le président Trump a défié les avertissements d’experts en éthique républicains et démocrates en refusant de faire ce que tout les précédents présidents ont fait depuis des décennies: se dessaisir de ses propriétés, liquider ses actifs, et les placer dans un véritable fonds fiduciaire géré par un organisme indépendant », dénonce la commission sur son site.

Racheté par l’homme d’affaires en 2012, le « Trump national Doral golf club » est décrit sur son site comme un « oasis tropical » offrant plus de 600 chambres, dont deux « suites présidentielles », et une grande salle de bal à son nom, « Donald J. Trump ».

Juste avant son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, la presse américaine avait affirmé que les avocats de l’hôtel tentaient de parvenir à un accord avec un client qui affirmait avoir été piqué par des punaises de lit.

Le Washington Post avait rapporté en juin que cet hôtel marchait « beaucoup moins bien » que ses concurrents.

Passionné de golf, Donald Trump est régulièrement critiqué pour l’utilisation fréquente de ses centres de villégiature à des fins officielles.

Il prend notamment des vacances d’hiver à Mar-a-Lago, à Palm Beach, une autre station balnéaire de Floride, et passe ses vacances d’été au club de golf Trump de Bedminster, dans le New Jersey.

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