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Trump rassure les Alliés: « je crois en l’Otan »

"Je crois en l'Otan", a affirmé jeudi le président américain, Donald Trump, malgré ses critiques répétées sur la faiblesse des…

« Je crois en l’Otan », a affirmé jeudi le président américain, Donald Trump, malgré ses critiques répétées sur la faiblesse des dépenses militaires des alliés pendant un sommet de deux jours à Bruxelles, qui a semé le trouble sur l’engagement des Etats-Unis.

Le président américain n’a de cesse de réclamer aux Européens, et à l’Allemagne en particulier, d’accroître leurs dépenses militaires afin de respecter leur engagement de les porter à 2% de leur PIB.

« Je leur ai dit que je serais très malheureux s’ils n’augmentaient pas leurs engagements de façon substantielle parce que les États-Unis payent un montant énorme », a expliqué M. Trump lors d’une conférence de presse.

Pour autant, « il n’est pas nécessaire » de menacer de quitter l’institution pour les convaincre, a-t-il précisé.

Le président américain a plutôt préféré saluer les « immenses progrès » obtenus, selon lui, dans leurs engagements financiers.

« Hier, je leur ai fait savoir que j’étais extrêmement insatisfait de ce qui se passait et ils ont considérablement renforcé leurs engagements », a-t-il développé.

« Quand nous aurons atteint 2%, nous pourrons commencer à parler d’aller plus loin », a-t-il poursuivi, évoquant le chiffre de 4%, qu’il avait déjà suggéré aux Alliés mercredi. « Je pense que 4% est le bon chiffre. »

« Maintenant, nous sommes très heureux d’avoir une Otan très puissante, très forte, beaucoup plus forte qu’il y a deux jours », a poursuivi le président américain.

Un avis partagé par le président français, Emmanuel Macron, selon qui l’Otan sortait « beaucoup plus forte » de ce sommet, notamment parce que Donald Trump a « réaffirmé son engagement (…) d’avoir une Otan fort ».

Mercredi, au premier jour du sommet, M. Trump s’en était pris en particulier à l’Allemagne, sa cible favorite, accusée d’être « complètement contrôlée par la Russie » à cause de ses approvisionnements en gaz, visant le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne.

« Je suis très préoccupé par le gazoduc, je n’aime pas le gazoduc », a-t-il insisté jeudi.

« Pour moi, c’était un point de discorde très important, nous en avons longuement discuté », a-t-il poursuivi, ajoutant par ailleurs que l’Allemagne avait accepté « de faire beaucoup mieux » en matière de dépenses militaires « qu’elle ne le faisait et nous en sommes très heureux ».

« J’ai expliqué qu’en Allemagne, nous savons que nous devons faire plus et c’est ce que nous faisons depuis un certain temps », a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel.

« Mais j’ai aussi clairement indiqué que nous sommes le deuxième plus grand fournisseur de troupes de l’Otan », a-t-elle ajouté.

Le locataire de la Maison Blanche doit se rendre au Royaume-Uni pour une rencontre vendredi avec la Première ministre, Theresa May, avant un sommet bilatéral historique avec le président russe, Vladimir Poutine, lundi.

Il a assuré qu’il évoquerait avec M. Poutine l’interférence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016.

« Nous poserons des questions sur la Syrie, je poserai des questions sur l’ingérence, votre question favorite », a-t-il répondu à un journaliste.

« Tout ce que je peux faire, c’est de dire: +l’avez-vous fait ?+ et +ne recommencez pas+. Il peut nier », a-t-il dit.

Vladimir Poutine « n’est pas mon ennemi (…) En fin de compte, c’est un concurrent, il représente la Russie, je représente les États-Unis », a-t-il souligné.

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