InternationalAFP




Un an de crise politique au Venezuela

Les principaux événements depuis que l'opposant Juan Guaido, en tournée en Europe, s'est proclamé il y un an président par…

Les principaux événements depuis que l’opposant Juan Guaido, en tournée en Europe, s’est proclamé il y un an président par intérim du Venezuela, réclamant le départ du président Nicolas Maduro.

– Guaido se proclame président

Le 23 janvier 2019, Juan Guaido, un inconnu fraîchement élu président du Parlement (contrôlé par l’opposition), se proclame président par intérim du Venezuela, deux semaines après le début du second mandat du président Nicolas Maduro, non reconnu par l’opposition et une partie de la communauté internationale.

Cette proclamation intervient alors que le pays connaît un effondrement de son économie et une crise migratoire.

Une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête, reconnaissent M. Guaido. M. Maduro, soutenu par son armée, la Russie, la Chine et Cuba, accuse Washington de fomenter un « coup d’État ».

– Sanctions américaines

Pour accentuer la pression Washington annonce fin janvier des sanctions, effectives fin avril, contre la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, alors que le pétrole génère 96% des recettes du pays.

Juan Guaido obtient le contrôle des comptes bancaires vénézuéliens aux Etats-Unis.

– Tournée latino-américaine

Le 22 février, Juan Guaido brave une interdiction de quitter le territoire pour assister à un concert humanitaire en Colombie, à la veille de l’entrée prévue au Venezuela d’une aide humanitaire stockée à la frontière colombienne et brésilienne.

Caracas ferme la frontière près de la ville colombienne de Cucuta d’où est censée entrer l’aide, dénonçant les prémices d’une intervention militaire extérieure.

Le 23 février, des affrontements aux frontières font plusieurs morts et des centaines de blessés. Les camions d’aide venant de Colombie et Brésil rebroussent chemin.

Caracas rompt les relations diplomatiques avec Bogota.

Juan Guaido entreprend une tournée en Colombie, Brésil, Paraguay, Argentine et Equateur, où il est reçu en chef d’Etat, avant de regagner Caracas le 4 mars.

– Tentative de soulèvement

Le 30 avril, un soulèvement militaire pro-Guaido échoue. L’opposition appelle à poursuivre les manifestations, qui font des centaines de blessés.

Le 1er mai, Mike Pompeo, chef de la diplomatie américaine, évoque la possibilité d' »une intervention militaire ». Nicolas Maduro appelle l’armée à « combattre tous les putschistes ».

En juillet, l’ONU dénonce l »‘érosion » de l’Etat de droit au Venezuela et demande une enquête sur les exécutions extrajudiciaires.

En août, des pourparlers entre pouvoir et opposition sous l’égide de la Norvège sont suspendus après un durcissement des sanctions américaines.

– Tensions régionales

Le 12 septembre Washington active un Traité régional de coopération militaire contre le Venezuela, lequel se dit « prêt » à se défendre.

Le procureur général du Venezuela ouvre le lendemain une enquête contre Juan Guaido pour des « liens » avec des narcotrafiquants colombiens.

– Enquête de l’ONU

L’ONU lance fin septembre une enquête sur les violations des droits humains au Venezuela depuis 2014.

Le 17 octobre, le Venezuela obtient à l’ONU un siège au Conseil des droits de l’Homme.

En novembre, Juan Guaido peine à mobiliser lors de manifestations anti-Maduro.

– Présidence du Parlement

Le 5 janvier 2020, empêché d’accéder à l’hémicycle par la police, Juan Guaido est réélu président du Parlement dans les locaux d’un journal, après qu’un élu rival, Luis Parra, a revendiqué le poste avec le soutien du pouvoir chaviste.

Le 7, Juan Guaido prête serment comme président du Parlement après avoir forcé le passage, bloqué par les forces de l’ordre.

– Offensive diplomatique

Le 19 janvier, Juan Guaido brave à nouveau l’interdiction de sortie du territoire pour rencontrer en Colombie le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Une rencontre avec le Premier ministre britannique Boris Johnson a lieu mardi à Londres. M. Guaido doit ensuite rencontrer mercredi à Bruxelles le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, puis participer jeudi au Forum de Davos en Suisse.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne