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Un mort et des blessés dans une bousculade avant un match de foot à Madagascar

Une bousculade a fait au moins un mort et une quarantaine de blessés dimanche devant un stade de la capitale…

Une bousculade a fait au moins un mort et une quarantaine de blessés dimanche devant un stade de la capitale malgache, Antananarivo, avant un match de football très attendu entre l’équipe nationale de Madagascar et celle du Sénégal.

Le mouvement de foule s’est produit à l’entrée du stade de Mahamasina, deux bonnes heures avant le coup d’envoi à 11h30 GMT de cette rencontre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019, qui s’est jouée normalement.

« En tout il y a 41 admis (à l’hôpital), dont un décès sur place et deux dans un état assez précaire », a déclaré à l’AFP Oliva Alison Rakoto, la directrice de l’hôpital Hjra, proche du stade. « Les deux blessés dans un état critique présentent des traumatismes crânien et thoracique », a-t-elle précisé. « Les blessés qui n’ont pas besoin de surveillance particulière sont déjà sortis de l’hôpital ».

Selon des témoins interrogés par l’AFP, des milliers de spectateurs s’étaient pressés devant le stade dès les premières heures du jour.

« Nous étions venu faire la queue à 06h00 du matin. Nous étions à un mètre et demi du portail lorsque la bousculade a eu lieu », a raconté à l’AFP un spectateur, Rivo Raberisaona. « Moi, j’ai été piétiné au dos. Mais mon sac à dos a amorti les coup ».

« Notre oncle est allé faire la queue pour voir le match. Il est parti de chez nous vers 08h00. On a entendu qu’il était hospitalisé ici, après avoir été piétiné dans la bousculade », a raconté à l’AFP une femme de 30 ans, Henintsoa Mialy Harizafy.

« Je n’ai pas compris pourquoi il n’y avait qu’un seul portail ouvert alors que c’est un grand match », s’est-elle interrogé.

Comme elle, plusieurs témoins ont mis en cause l’organisation.

– ‘Sinon on était morts’ –

« Les gens sont venus dès 06h00 pour faire la queue mais les organisateurs ont mis trop de temps pour ouvrir les portails », a estimé un autre spectateur, Andrianavalona Razafimanantsoa.

« Je ne parle pas des gens qui ont spéculé sur les billets au portail. À guichets fermés, il y avait encore des gens qui vendaient des billets à l’entrée », a déploré M. Razafimanantsoa, qui dit avoir été piétiné avec deux amis lors de la bousculade. « Mon neveu nous a aidés, sinon on était morts ».

Le président malgache Rivo Rakotovao s’est rendu au chevet des victimes, ont tweeté ses services.

L’histoire du football a été marquée par de fréquents mouvements de foule meurtriers, notamment en Afrique.

En février 2017, une bousculade avait fait 17 morts et 58 blessés en Angola devant le stade de Uige (nord), avant le début d’un match entre le club local de Santa Rita et du Recreativo do Libolo, en ouverture de la saison du championnat national.

L’incident était survenu après une intervention de la police, qui avait fait usage de grenades lacrymogènes pour dégager les abords du stade devant lequel se pressait la foule.

L’an dernier également, des affrontements entre supporteurs rivaux avaient fait 8 morts et des centaines de blessés en finale de la Coup de la ligue du Sénégal.

Le football a rapidement repris ses droits dimanche. Malgré l’incident, les familles des victimes ont suivi avec passion le match devant un téléviseur de la salle d’attente de l’hôpital Hjra, a rapporté un journaliste de l’AFP.

Elles ont éclaté de joie à chacun des buts marqués par Madagascar, qui a arraché le match nul (2-2) au Sénégal.

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